Ç'^i
^m^'
AT
TOKOV.TO
m
y
REVUE
DE
PHILOLOGIE FRANÇAISE
ET DE LITTÉRATURE
SYSTEME ORTHOGRAPHIQUE
revue DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
De la
1.
et
— Remplacer pars
noms de
2.
—
\'x flual valant s, sauf
daus
les
noms propres
lieus.
Écrire par s ou 5 dcusièine,
troisième,
sisièmc,
disième,
disaine, ou deuxième, etc.
—
A
oir et ir, terminer
personne du singulier, et supprimer
toute consonne qui ne se prononce pas devant l's des deus premières
personnes et devant le t de la troisième je m'assiés, il s'assiet; je
cous, il coût; je prens. il prent; je pers, il pert; je concains, il
concaint; je pcrmés, je combas, j' interrons.
4.
Ne jamais redoubler II ni le t dans les verbes en clcr et en cter.
Ne jamais faire l'accord du participe quand le complément
5.
direct est le pronom t-/), et quand le participe est suivi d'un infinitif
sans préposition ou d'un prédicat. Faire ou ne pas faire l'accord,
sans y attacher aucune importance, pour les participes coûté et calu,
qu'ils soient pris au propre ou au figuré.
3.
l'indicatif
un
toujours par
t
présent des vei'bes en re,
la troisième
:
—
—
Ce programme
vise,
non à
simplifier l'orthographe,
mais
se trouve d'ailleurs qu'en deve-
à la rendre plus correcte;
il
nant plus rationnelle,
devient aussi plus facile; car notre
elle
réforme, bien que partielle, supprime déjà une vingtaine de
exceptions ou remarques des grammaires, qui ne
peuven t se justifier par aucun argument sérieus. Les personnes
règles,
qui concevraient des doutes sur la légitimité de telle ou telle
modification sont priées de se reporter aus fascicules de la
article du propage 270; tome IV,
Reçue de Philolor/ie française, où chaque
gramme
est
proposé
et discuté
(tome
III,
pages 85, 153, 161, 235; tome V, pages 81
et 308).
Les premiers adhérents ont été MM. Michel Bréal, Edouard Hervé,
P'rancisque .Sarccy, Paul Passy, Camille Chabaneau, Louis Havet,
Charles Lebaigiie, Ferdinand Brunot, Eugène M'onseur, etc.
Xous recommandons particulièrement aus
directeurs de
Périodiques, favorables à la réforme, la mise en pratique de
l'article 1,
MM.
les
qui n'exige
aucun
effort d'attention
de
la part
de
P rotes.
Dans sa Grammaire historiqtir posthume, Arsène Uarmesteter dit
« C'est à une succession d'erreurs qu'est due la
excellemment
fâcheuse liabitude de l'orthographe moderne de noter par œ presque
toute
(|ui suit \xn n.
Il serait grand temps (jn'unc orthographe plus
:
.s
ciirrectc et plus
barbare;
simple rétablit partout
\'s
finale à la place
>>
CIlAl.O.N-.SUK-SAONIi, J.MP. UV. K. HliRTHANlJ
de cette
x
?^•
REVUE
DE
PHILOLOGIE FRANÇAISE
ET DE LITTÉKATUKE
RECUEIL TRIMESTRIEL
PUBLIÉ PAR
Léon GLÉDAT
PROFESSEUR A L'uNIVERSITÉ DE LYON
Tome XVI
—
1902
PARIS
LIBRAIRIE EMILE BOUILLON, ÉDITEUR
67,
RUE DE RICHELIEU, AU PREMIER
(Tofw droits rcsefccs)
oo^
-c.
LES
PATOIS DE
RÉGION LYONNAISE'
L,4
LES PRONOMS RÉGIMES DE LA
1/^'
ET DE LA
2''
PERS.
DU SING. ET LE PRONOM RÉFLÉCHI
On
a déjà donné, au
à 212, la liste
dans notre
régimes,
régimes
qu'il
prochain article;
dusing.
région.
Parmi
pronoms
les
il
faut mettre à
personne, qui feront l'objet d'un
cens de
les autres,
et le
même
général la
Revue, p. 161
la
nous reste à examiner,
part cens de la 3"
2'^pers.
tome XIII de
des successeurs de nos, vos, sujets ou
pronom
la
1''*'
réfléchi, qui
et
de
la
ont eu en
doivent être étudiés en-
destinée,
semble \
LES
FORMES ATONES
Les successeurs atones de me
et à l'ouest
au sud et au nord
du centre
1.
2.
sont, au centre
tê se
me te se comme en français,
se, dans quelques communes
de notre région,
et
de
mé té
mè tè
l'est
se,
isolément mu,
tu.
Se
et
XV
t. Xlb p. 1, note 1, XIII, XIV et
de la Reçue.
Les phrases de nos deus questionaaires, utilisées dans le
Voii- les
présent article, sont les suivantes
m'aime,
il
elle t'aime,
ni
il
a
dit,
il
me Va
:
U me
se price de pain,
il
se trompe,
s'aime trop, donne-le-moi, amène-le-moi,
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
craint,
il
me
raconté, elle te craint, elle
il
on
se
tracaille
parle,
te
il
parle,
trompe,
il
pour moi,
i
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
d
un
se passent à ché et à c/ie dans
du dépar-
petit coin
tement de l'Ain, au nord-ouest de Tarr. de Bourg,
isolément dans
Drôme
la
formes se réduisent à
un mot
qui
m
t
par élision devant
1°
s [cIi):
et
Toutes ces
et dans rArdèclie.
commence par une voyelle;
2''
par enclise,
dans certaines conditions dilBciles à déterminer; disons
seulement que
pronom atone peut
le
se souder
un mimosyllabe Icrininé par une voyelle
encliti(jue à
m
autre que e féminin, nasale ou orale: è
on
craint),
à
Gruey
mais
s
c.
trompe ; mais
èl té
tigny^ Vosges)
;
(elle te parle) à
m
é
krèn, mais
me
ne veux par
(tu
parle) à Marcellaz
té krèti
té
Vosges
et
dans
Savoies;
les
la
la
ne se
m
parlo
même
la
fois fju'un
la
forme
(je te
mais l'en-
;
formes
produini
(>n
(pie
é,
dans
du domaine de
è;
les
nt,
connaît pas.
Les formes atones s'emploient dans nos patois
près de
cèdre
Haute-Saône, plus rarement dans
partie méridionale
-\-é, è lie la
/, .s,
de Xer-
Versonnex
de Rumilly). L'élision alïecte
sensible avec les
surtout
encore semble-t-elle
(c.
à
toutes les formes atones dans notre région
clise est
me
(il
me parle),
(il
né vu pa
te
vendre), mais de
(c.
dote
(elle te craint),
Uriménil
/
de Rumilly, Ilaute-Savoie);
(c.
dote
de Bains, Vosges); é mprùhe
prù h e
èl té
comme
façon qu'en français;
impératif soit suivi,
el
toiii(|iie,
le réfléchi
un domaine assez étendu,
la
il
comme
est i-are toute-
en fianrais, de
semble avoir
place de
à |)eu
/los,
j)ris,
sur
vos a côlé
des verbes pronominans.
pour
loi, il
vcus pas
ne fan/
me
/int-lrr (/ne
pour
rendre... 22, (a in'<iidais
soi
dans le iireiniei'; /// ne
te parle 'i'i.je re.s/e à
''iî),Je
côté de loi 11, cette Jioitrsc rinit à moi, à toi 21, toi tu danse,<i
quand moi je pleure 4, Je cou.'<ai.'i moi-mrme 2(i, mon nereu et
moi
'.y.i
dans
le
second.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
I.
— Mu,
6
tu
Les formes en u sont bien attestées dans deus ou
trois communes voisines les unes des autres, au sudouest de
la
Haute-Saône
au nord-ouest du Doubs.
et
Notre correspondant de Chambornay-les-Pin (c. de
Marnay) traduit /?( ne veiis pas me vendre ])'dr tu nu
mu
veu pa
Butbiers
(c.
vandre
et Je
pjnrie par
te
/
tu
de Rioz), on emploie en général
mais je trouve mu, forme atone
(ton.
pjalè.
me
A
te se;
mwàj, dans bèye
mulou :'donne-le-moi), èmunemu lou (amène-le-moi);
mêmes formes à Ruftey (c. d' Audeux et en outre èl
takrèn, èl tu paie {elle te craint, elle te parle). De
ces formes pronominal'js en u
= cette,
nu=^ne
ku — que, du — de
à
et à Rufîey,
en, e.
II.
On rencontre
les
—
Mè,
se
tè,
formes ené dans
les
mêmes
tè=^tii, lé, l'Jc'= elle', c'est-à-dire à l'est
au sud-est du Jura,
les
stu
faut rapprocher
Chambornay^ où u apparaît comme un dé^
veloppement de
que
il
Cliambornay
à
et
isolément dans
les
régions
de l'Ain,
Vosges, dans
Savoies et dans Tlsére.
Dans
l'Ain, les formes
partement, c'est-à-dire
formes en
eue occupent
la
Bresse et
é l'est, c'est-à-dire le
Bugey
l'ouest
les
du dé-
Doinbes,
Revermont,
le
les
Val-
une partie du pays de Gex; entre
ces deus domaines, dans une zone intermédiaire, on
romey,
le
et
trouve des formes en
ouvert, et
1.
Voir
la
il
c.
Le
è
de m,
y a hésitation entie
Recnc.
t.
XIII, 98-99,
et
t,
s-^é est un
c et è
XIV,
è
mi-
aus points où
2I4-21G.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
i
domaines respectifs
leurs
se touchent, à Lagnieu', à
l"Abergement-de-Varey c. cVAmbéiieu), à Cevzériat,
de Pont-d'Ain à Yilles;C. de Chàtillon-
à Tossiat (c.
,
de-Michaille) et à Gex,
entre
eà Bourg-Saint-
è et
Christophe'. Mais on ne trouve (jue
t,
//?,
s-j-éà
à Corcelles et à Pelit-i\bergement dans le
nod',
au
cl
Saint-Alban dans
Joux dans
à
Vesancy dans
sur-Suran
(c.
à
le
de Ceyzériatj à
c.
Arandas
(c.
de Saint-Rambert
Fitignieu et à Sutrieu dans
1.
Cf.
te,
,
à
(c.
de
Haute-
Corlier dans lec. d'Hauteville, à Rullieu,
à
(c.
Pont-d'Ain, à
de Mexiinieux), à ^'aux
(c.
le c,
Culozic. de Sevssel;, à Yirieu
Ba\cl
d'Oyonnax,
le c.
de Gex, à Trelîort et à Chavannes-
lec.
Rignieux-le-Franc
Lagnieu,
Bouvent dans
de Tretïort, à Grand-Corent et à Ville-
reversare dans
•A
de Bré-
de Chàtillon-de-Michaille, à Ceignes
le c.
d"l/.einore, à
le c.
ville et
c.
de Poncin', à Brion et
dans lec. deNantua, à Saint-Germain-de-
Poiî^at
dans
le c.
Brénod,
et à
de Yirieu', et à Peyrieu
se
dans
la
de Champagne', à
(c.
Saint-Martin-de-
de Belley)".
Scrcantc, chanson en patois de Lagniou
recueilUe par Le Duc.
Ces hésitations se leti'ouvent dans quelques textes inipi-imés.
c. de Poncin) emploie
dans ses FulAcs, tantôt me (è se, tantôt /né /(' .se'-; cf. encore dans
2.
Le P. Froment (M. Meusy, de Cerdon,
les
Noëls
bii;/lsres,
publiés par
tua), niô (è se dan>< jo
Xc/M
di'
LeDuc,
nié le et
S.-iint-llaïubci't,
me
(Noël de
mais
(è et
/''
Nandnns
celui de Seyssel.
3. Cy{. nié dans une chansun en patois du (!rand-Abei'poini'iit,
Rcr. des Pat., Il, 290.
//(,/, 6-frà Jujuricux d'après Philij)on, p. 139.
M. Polou donne aussi mù té
pour toute cette région, le Val
romey; cf. encore //(('.se dans la Chanson contre les fjcns de loi,
composée, d'api-ès Le Duc, en 1789, à Brénaz (c. de Champagne).
6. La Benoit e
de Brillât-Savarin, en [»atois bugiste (sans
'io'jte de Belley), renferme aussi mèsé.
4. Cf.
5.
.se'
LES PATOIS DR LA RlïGION LYONNAISE
Au nord
de Tarr. de Nantua,
l'arr,
des formes en è: on y trouve m,
rent, à
à
de Saint-Claude
compris presque tout entier dans
Jura est
s^
t,
des Bouchoux;;
(c.
il
le
domaine
Saint-Lau-
è à
Longchaumois et au Bois-d" Amont
Choux
O
(c.
de Morez),
faut mettre à part le
c.
de
Moirans où l'on signale me te se à Moirans et à ^fontcusel; en revanche Cézia (c. d'Arinthod) dans l'angle
sud-est de
l'arr.
domaine de
è.
de Lons-le-Saunier se rattache au
M,
t,
s
+
(}
est isolé à Chille
dans
le c.
de
Conliège.
Dans
Sa voies, où
les
e et é
dominent, nous trou-
vons comme dans l'Ain une zone intermédiaire où ily a
hésitation entre é et è
aus Houches
à Bourg-Saint-Maurice, à Séez'
de Chamonix),
(c.
et
à Bozel dans le
de Bourg-Saint-Maurice, entre è et
c.
Chindrieux
e
àBeaufort', à
de Ruffieux)^ à Saint-Thibaut-de-Couz
(c.
des Echelles) mais on ne nous signale que m,t,s-{-
(c.
;
à Doussard
cl à Cruseilles
dans
Haute-Savoie, à Montgilbert
la
d'Aiguebelle) et à Tignes
;c.
dans
rice)
Dans
la
è,
deFaverges), à Veyrier(c. crAnnecy-N.)
(c.
'c.
de Bourg-Saint-Mau-
Savoie
l'Isère, le è
de m,
t,
s-f-è n'est
nulle part franche-
ment ouvert: aus Avenières, tout près du dép. de
l'Ain, on dit è d'après
1.
l'un
=c
(?),
mais
2. Il faut, dit
et
trois
Pour Séez nous avons les réponses de deus correspondants:
donne é, l'autre c ; dans les textes de Pont en patois de la
Tarentaise (la Gurraz,
et
un correspondant, mais
te
Hautecour, Tignes), on
à Bellentre
(c.
lit
notre correspondant, placer la bouche
prononcer è;cf. met,
ter, set
met, set avec
d'Aimé).
dans
les textes
comme pour
e
de Pont en patois
de Beaufort.
3.
Dans
les poésies
de Béard, en patois de Rumilly, chef-lieu
d'un canton voisin de celui de Ruffleux, on
dans
l'éd.
lit ë, qui sert à noter
Constantin, un son intermédiaire entre e et è.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇALSE
6
autres s'accordent à écrire
Lans
Nos correspondants de
e.
du Villard-de-Lans) ne sont pas non plus
d'accord: l'un indicpie un r mi-ou\-ert, l'autre un é
(c.
fermé;
il
Notre
en est de
même au
de Saint-Just-de-Claix
corr.
m
Royans) donne pour
entre é et
Dans
m,
t,
+
.s
Vosges^ où
Corcieux
e,
Raon-au-Bois
de Pont-en-
è.
emploie presque partout
l'on
out% on ne trouve
et à
(c.
un son intermédiaire
s-\-è
t
mais plus près de
è,
les
Bernin(c. Est de Grenoble).
(c.
formes en
les
de Remiremont).
c qu'à
Il
faut
y joindre Rougemont sur le territoire et le c. de
Belfort, Dans (pielciues communes poui' lescjuellesnous
avons plusieurs correspondants, à Moyemont et à
Roville
mer,
(c.
de Rambervillers
la qualité
,
à
Saulxures
de e est incertaine et semble
et
à Gérard-
flotter entre
é et è'.
III
On
les
a déjà
.
— Mé
pu voir dans
formes en
è
se
té se
le
ché
paragraphe précédent que
rencontrent souvent à côté des
formes en è dans l'Ain et dans
part,
dans
l'autre.
Vosges
les
Savoies d'une
Haute-Saône de
Elles occupent en outre un autre domaine,
les
et
dans
la
beaucoup plus important que les précédents et (|ui
comprent la majeure partie de la Drônn* et de l'ArDans
les te.vtes comtois rocucillis par M. 1*. Passy sur les conVosges et de la liante-Saône et publiés dans la /f'-r^r, ans
tomes V et X, on trouve quelques formes en
aus Granges (c. de
Plombiùresj et au Val-d'Ajol dans les Vosges, à lH)Ugerolles, à
Corbenay etii l'^ontaine (c. de Saint Loup), à l'^roideconche (c. do
Luxeuil), à LongineCc. de Paucogney), à Ternuay (c. de Mélisey)
dans la Ilautii-Saone. Mais r /, quand If priuinm est ctuditinuo
1.
fins fies
i'
après un impératif.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
dèche,
l'est
de
Haute-Loire,
la
sud de
le
7
des
l'Isère et
Hautes-Alpes.
A
peine connues dans
Mirecourt, où on ne
les
les arr.
de Neuf château et de
rencontre qu'à Escles
Darney^j et concurremment avec
les
de
(c.
formes en
à
e
Neufcliâteau et à Lamarclie, les formes en é occupent
une grande partie des
arr. d'Épinal,
Remiremont. On nous
de Saint-Dié et de
dans
les signale
cantons de
les
Rambervillers (Brû, Housseras, Jeanménil, Romont,
Saint-Gorgon, Saint-Maurice et Saint-Pier remont
mais hésitation entre
e et
è à
Moyemont
Thaon
à
e
Nomexy), de Bruyères (Bruyères, mais
mois), d'Épinal
;
etàRoville),
de Châtel (Bayecourt, Villoncourt^ mais
et à
'
e à
Char-
Saint-Laurent, ÉpinaP), de Xertigny
(Uriménil' et Xertigny;, de Bains (Gruey, Bains) dans
l'arr.
d'Épinal; dans les
c.
de Senones Qe
Mont, Se-
nones, mais e à Ban-de-Sapt), de Brouvclieures (Fre-
mifontaine, Martagne, Brouvelieures) et de Gérardmer
(à
Gérardmer même, entre
Dié; dans les
mais
e à
c.
é et è)
dans
de Remiremont (Tendon,
Remiremont, éà Raon-a.i-Bois
bières, de Saulxures (Basse-sur-le
mais
é et è à
Thillot,
e
1.
(c.
reste
du canton) dans
l'arr,
domaine vosgien de me
Adam, ma
de
te se se
à Lignéville (c de Vittel),
Adam, (ù à Sanite-Barbe.
Adam, té à Haillainville.
Ajouter, d'après Adam, mè té à Sanchey.
M. Haillant donne aussi mé té dans sou Essai sur un
2.
Ajouter, d'après
Ajouter, d'après
5.
Bresse",
la
té
à
de Darneyj.
3.
4.
le
— Au
Ajouter, d'après
Attigny
de Plom-
,
Rupt,
Tholy,
le
Saulxures) et du Thillot (seulement au
dans
Remiremont.
de Saint-
l'arr.
patois
rosgien.
6.
dans
Notre correspondant,
le
M.
le
chanoine Hingre,
texte patois qu'il a publié dai>s la Becue,
écrit
t. I
et
me
IL
te se
8
REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
rattaclient
qiielquos
communes du nord-ost de
Ilaute-SaôneiBouligney
et
Fougerolles
(c.
]M(Misey,
sépare
Villers-lcs-Luxeuil
domaine de
le
où
è
et
de Cliampagney
FAin
hésite de
même
Corbonod
(c.
de celui de
è
de
qualité de
la
c.
déjà vu Cjue dans
cité quelc|ues localités
(c.
la
la
de Fau-
formes en é semblent
e et les
à
Saulx- et à Clairegouttè
Nous avons
de Vauvillers), Aillevillers
de Saint-Loup;, Raddon
cogney); les formes en
coexister à
(c.
la
le
domaine do
et
e,
de
(c.
'.
zone int(n^mé(liaire entre é
voyelle est
incertaine.
On
entre û et e à Lhuis', à Izernore, à
de Seyssel), à Divonne
(c.
de Gex' et à
Gex. L'é fermé n'est bien net qu'à Cormaranche'
dans
d'trautevillej,
é
nous avons
le c.
(c.
deBelley (Cressin-Rochefort,
Chazey-Bons, Belley,Massignieu-dc-Rives', à Druillat
à Versonnex (c. de Ferney), à
(c. de Pont-d'Ain),
Cliâtillon-de-Michaille, à Martignat
a
ic
Faramans
(c.
(c.
d'Oyonnaxl,
de Meximieux)'.
Si nous franchissons le RIkjuo, nous rencontrons
mé
à l'ouest de la Haute-Savoie, à Pers-Jussy
de
.se
Reignier), à Andilly
f'c.
de Cruseillesi,
(c.
à Frangy, à
1. Dans les textes comtois recueillis par M. Passy dans les c. de
Saint-Loup, de Faucogney, de Luxeuil et de Mélisey, on trouve
partout me proclitique, mais nu' enclitique après les impératifs.
Il n'y a pas trace de cette différence dans les réponses de nos cor-
respondants.
2. Les chansons bugistes d'Antlielme Greffe, citées par Lo Duc
dans son recueil, contiennent aussi ic à côté de me te. L'auteur
«'tait
;{.
de Belley
même.
Toutefois, le tratlucteui- de la
patois
(lo
Corniar.iiirho
i'/t''V
.
BchoUc de Brillât-Savarin
des Pal.,
1,
V-V?,)
en
écrit se à côté de
mè.
4. 1>
.ij'ii'-
ot publiée
iiiif
<ii;ihM.ii
lecuoillie à Reyrieux, près dcTrévou-v,
par Le Duc, è s'avancerait
presque jusqu'à
la
Saône.
ii
l'ouest à travers les
Dombes.
LES PATOIS DK
I,A
REGION LYONNAISE
9
Versonnex
et à Marcellaz (c.
de Rumilly), à Alby, à
Argonnex
et à
Veyrier
d'Annecy-N.), à Saint-
Jorioz
le
et
Yenne
dans
Savoie
la
d'Aix,
c.
la
il
;
Grésy-sur-Aix
:
Saint-Girod
.
Mais
la
et
Chambre
é se rapproclie
Albens, à Montmélian,
du Châtelard), tandis
comme on
(c.
faut y ajouter
Maurienne'
les-Bains, à
'^c.
communes au
Drumettaz dans
d'Albens), Cliamoux
d'Annecy-S.) et dans quelques
(c.
nord de
(c.
f[u al'est,
et Valloires
de
e à
Aix-
à Lescheraines
dans
la
Tarentaise,
Ta vu plus haut, é et è coexistent.
Le domaine méridional de me té se couvre la majeure
partie de la Drôme et de l'Ardècheril s'étent encore
à l'ouest sur la Haute-Loire, presque jusqu'au fleuve
de
la
Loire.
du-Vigan
On ne
(c.
connaît que
au Monastier, à Fay-le-Froid
Fay), au
Hostien
(c.
Puy
(c.
mé té se à Saint-Étienneme te se à Pradelles),
de Pradelles, mais
et à
Coubon
Champclause (c. de
du Puy-S.-E.), àSaint-
et à
(c.
de Saint-Julien-Chapteuil), à
de Tence) et à Araules
(c.
Saint-Voy
d'Yssingeaux)
;
mais on
hésite entre e et é à Cayres, à Feycenet-Latour
(c.
du
Monastier), à Tence et au Chambon-de-Tence; un peu
plusà l'ouest, dans
les c.
de Saugues, du Puy-X.-O.,
de Saint-Paulien, de Vorey, de Monistrol et de Montfaucon, on ne connaît que
1.
me
D'après un texte de Pont, où
tese^
l'on
.
— Dans l'Ardèche,
trouve td
(
=
?*/'?),
tk
s'avan-
cerait à l'est jusqu'à Albertville.
Dans
textes en patois vellavien, du moyen âge et du
on ne trouve que me et se; mais leede ces formes
avait sans doute la valeur d'un r fermé. L'é fermé n'apparaît dans
récriture qu'au milieu du XVIP siècle, dans les Noëls de Cordât,
où se voisine avec me te se. Au XVIIP siècle, A. Clet écrit encore le plus souvent me te se, rarement tè. Au commencement du
XIX" siècle, Deribier distingue de e et de é, le ë des formes më
të se. L'abbé Giban dans ses comédies écrit tantôt e, tantôt é;
aujourd'hui au Puy, on prononce mè té se.
2.
XVP
siècle,
les
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
10
les
formes en
('
ne semblent inconnues qu'à l'extrémité
septentrionale dans une partie des
c.
Serrières, mais e et éi\ Cliarnas
de Tournon Platsi;
(^t
de Serrières
(e
à
plus au sud, on semble liésiter entre e et é à Gilhac-et-
Bruzac dans lec. de
Voulte, et sans doute, dans
la
mé
plusieurs localités la voyelle de
sûre pour Jaujac'.
de Chomérac).
[c.
— Dans
passe guère au nord
Grand-Serre
notée c par
té se,
muet: la chose est
Signalons encore tchc=se kJlnix
noscorr., doit se rapi)i'0clier de
Drôme,
la
la vallée
(Montrigaud,
l'f
de
ju,
t,
dans
l'Isère:
ne dé-
s-{-é
les c.
du
Saint-Bonn(^t-de-Valcl('-
rieux) et de Saint- VallierClaveyson,
Anneyron) on ne
connaît ([uee, dans lec.de Tain éàChanos-Curson, mais
e à la
Roclie-de-Glun
rapproche de é; dans
diaire entre c
trouve (jue
me
muet
;
dans
le c.
et ê
fermé
e est
mais ou ne
Triors,
à
le reste
e se
intermé-
te se à Châtillon-Saint-Jean et
de Bourg-du-Péage. Dans
c.
de Saint-Donat,
le c.
de Romans*
dans
le
du département,
c'est-à-dire dans lesc. de Saint-Jean-en-Royans,
(1(>
Chabeuil, de Valence et de Lorio), et dans
(1(>
les arr.
Die, de Montélimar et de Nyons, on emploie iné
il
faut signaler cité =^ se k Die età
Dans
l'Isère,
Menglon
té se';
.
on n'emploie nié téséqwe dans (|uehiues
Cantons groupés au sud-ouest de
l'arr.
de Grenol)le
dans lesc. de Valijonnais (JMitraigues, Vallxiiniais
cl
;
(1(^
Clelles (Lalley, Clelles, lePercy, Monestier-du-Percy";,
les
1.
formes en é semblent seules connues;
Pour
les
noms
dos localilùs. xoir
l;i
Rrntc,
elles se [)ar-
t.
XH,
p.
l,
ot
XIII,3n()-;î07.
2.
et
L'auloui' fies cliroiiiques patoises de
du Rnui-iç-du- Péage écrit mri (c se.
Voir les noms des localités dans
'.i.
308-:WÎ).
\ii
ïlni/xi/iial de Koniaiis
Herur, XII,
5, cl
XIII,
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
tagent avec les formes en e les
Luce
de
et à Saint-Laurent,
Mens
de Corps
c.
mais
e
à Corps et à Beaufin),
Mens, son intermé-
du Mones-
diaire entre e et é à Saint-Jean-d'Hérans),
tier-de-Clermont
à Gresse et
(é
Monestier et à Roissard,
nestier),
Mure
de
la
Mure
à
Trefîort,
à Nantes, à N.-D.-de-Vaulx, à
(é
et à Villard-Saint-Christophe, e et é à la
la
Monteynard
Motte-Saint-
Motte-d'Aveillans et à Pierre-Châtel, é
voisin de e à Saint-Honoré)^
du Villard de Lans
Lans, mais hésitations entre
e et
communes, Autrans, Méandre,
de Vizîlle
{é à
Champagnier,
le
é
dans
dans
la
de Tullins
les c.
à
t;
e
si
,
à
il
en est de
nord;,
sur les bords de l'Isère,
{é et e
à la Forteresse, mais e à
Sassenage
(é
à Saint-Nizier-de-Pariset^
à Noyarey) et de Grenoble-E.
mais eà Saint-Ismier, au Sappey et
Mais
Champ,
à Tullins, à Vatilieu et à Saint-Paul-
d'Izeaux), de
mais
à
{é
autres
à Saint-Jean-de-Vaux, à Vizille, à Vaul-
peu plus au
Rivière,
les
Yillard-de-Lans
Laffrey seulement, mais
naveyset à Saint-Georges-de-Commiers);
même un
au
e
à Saint-Paul--les-Mo-
e et é
et à Saint- Arey, e àCliolonge, à
Martin, à
à Sainte-
(â
à Lavars, à Tréminis, à Saint-tSél)astien et
(ê
à Cornillon, e à Cordéac, e et é à
la
11
nous avançons un
])eu
plus à
(é
ou
Bernin,
è à
à Saint-Nazaire).
l'est,
au nord
et
c. du Bourg-d'Oisans, de
Domène, de Grenoble-S. et N., de Voiron, de Rives,
de Vinay et de Saint-Marcellin, nous ne trouvons
plus que me te se. Les formes m, /, s + ésont complètement isolées à Saint-Pierre-de-Chartreuse(c. de Saint-
à l'ouest, en atteignant les
Laurent-du-Pont)et à Saint-Cliristoph'e-entre-2-Guiers
où d'ailleurs é est interuKkliaire entre é fermé et e
muet
(cf.
e
à
Saint-Laurent-du-Pont).
département, Meyzieu
et
Au
nord du
Villette-d'Anthon
(c.
de
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
1:2
Mevzieu), où
e et é,
la
voyelle des
pronoms atones
flotte entre
touchent à une partie du dép. de F Ain, où
domaines de
Dans
de éet de ése rencontrent^
e,
é n'est fréquent
Hautes-Alpes,
les
les
qu'au centre
au sud-ouest du département. Nos correspondants
et
de Rosans, de Serres, de Veynes, de Risoul
de
(c.
Guillestre), de Savines et de Molines (c. d'Aiguille)"
écrivent m,
t,
s-\-é,
tandis que ceus de Barcillonnette,
d'Orpierre, de Nossage-et-Bénévent
de Sigoyer
(c.
doTallard
,
Bonnet), de Saint-Étienne-en-Dévoluy,
deSnint-
c.
de
la
de Saint-Étienne), d'Orcières, de Réalion
(c.
de Briançon*, du ]\Ionétier'
.se. Nos
du Monêtier) écrivent me
(c.
?'t'
de Laragne donnent
on note Ve de
me
les
te se
uns
é, les
comme un
Cluse
de
c.
et de la Salle
•Savines''),
et
d'Orpierre),
(c.
de Saint-Jnli(Mi
d'Aspres
corr.
autres e
son
;
aii](Hu-s,
intermédiaire
entre ê et e (Ribeyret), entre c et a Saint Julien-en-
Beauchêne
et Chorges), sans équivalent en français (la
Bâtie-Neuve, noté œ).
M.
Nicollet note
œ et
s'agit sans
Il
doute du son que
qu'il décrit ainsi: « C'est
intermédiaire entre e et
?'.
Il
se
peu moins ouverte que pour
prononce
e,
la
comme pour
/; la
bouche un
sans que les lèvres
soient pressées contre les dents ni écartées
missures
un son
ans
com-
pointe de la langue ap-
t, .s-fr pour les c. de
Grenoble E. et S., de Mens, de la Mure et
de Valbonnais, nir io. se pour tous les autres.
2. Cliabrand et de Roclias donnent me (c se pour le Queyras
1.
Dans
les textes
deGratier, on relève m,
Clolles, de Corps, de
en général.
3. Cf.
//i("
à
Embrun
d'.-ipn'-s
un texte
cité
i)ar
Chabrand
et
de
Rocha.s.
4. Cf. tr
l>ar
dans
Chabrand
5. Cf.
//)''
et
la trad.di' la P^//v//;o/r
proclitique,
du Mouêtier.
en patois de Briançon, citée
de Hochas.
mé
enclitique dans
la
l'araholc en patois
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
18
piiyée contre les incisives inférieures un peu. plus haut
que pour
partie
moins au bord que pour
e,
médiane
/^
et sans
que
la
s'élève vers le palais'. »
IV
— Me te se (che)
.
Les formes du français, me
te se,
sont aussi celles
qu'on emploie à l'ouest et au centre de notre région.
Elles sont seules usitées sur le territoire de Belfort',
dans
le
dans
et
Doubs^ dans
la
Saône-et-Loire, dans
la
Loire; ailleurs, où nous avons
le
Rhône
trouvé des
formes en é ou en è, elles occupent encore des territoires plus ou moins étendus.
Dans
la
Haute-Saône, leur domaine couvre^ à l'ouest
au centre du département,
et
Vesoul''
partie
sud.
;
à
l'est,
septentrionale au
On nous
me
signale
les
arr.
de Gray
et de
de Lure appartient dans
l'arr.
domaine
te se
dans
d'é, à celui d'e
les c.
sa
au
de Vauvillers
(Ambiévillers, Cuve, Pont-du-Bois, mais
é
à
Bouli-
gney), de Luxeuil Baudoncourt), de Saulx (Villers,
corr.
2""
é),
de Lure (Lyofi'ans), de Villersexel iGou-
Champey, Coisevaux, Etobon), de Champagney (Champagney, mais
henans,
d'Héricourt
Villersexel),
<?
et é à
de Mélisey (Servance, Miélin,
Clairegoutte),
Haut-du-Tliem, mais
cogney (Amont, mais
1.
XIV,
Voir pourtant plus haut,
3. Il faut excepter
tu.
Pour
à Mélisey)
et
de Fau-
p.
47; sur cet
Raddon).
1900,
319-322.
p. 0.
quelques localités, où nous avons trouvé mu,
Voir plus haut.
Voir les noms dans
4.
é à
Phonétique du patois >dpin, Gap,
uuvrage, voir \a,Rei-ne,
2.
é et e
la
Reçue, XII,
/UM, tu, voir plus haut.
32, 36, et XIII, 313-314.
UEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
14
Dans
de Neul'cliàteau et de
les
Vosges,
les
]\Iirecourt,
à l'ouest
du département, appartiennent
arr.
en entier au domaine de nie
Dans
formes en é
et à
se\
te
d'Epinal, les formes en e se mêlent aus
l'arr,
me
on emploie
;
Nomexy
dans
te
à Cliâtel. à Tliaon
se
de Cliàtel (mais
le e.
mé
BayecoLirtet à Yilloncourl), à ]\Ioyemont dans
Rambervillers
le c.
les
vaTi,
dans
du c),
le reste
à
dans Tarr. de
fré((uentes
de
Charmois dans
signale dans les
de Kaon-1'l'Uape (Raon,
c.
où
Saint-Dié,
l'',ti-
de Senones (Ban-de-Sapt, mais c au Mont), de
Provenchères
(la
Petite-Fosse, Provenclières:, de Fraize
(Plainfaing, Fraize}, de Saint-Dié
(Tainlrux,
Saint-Dié); ajoutons Brouvelieures
oùe
seulement à Mortagne
é
le c.
à
de Bruyères (mais e et é à Bruyères). Elles sont
un peu plus
on
{é
té se
même
et é coexistent
à Fremifontaine dans le
et
^lais elles sont à |)oine connues
c.).
mont, Ramoncliamp
liollo,
la
Remirc-
dans l'an, de Rcmii rninnl
appartient pr(_'S(pie tout entier au
,
cpii
domaine de /né
té
se.
Dans
Jura,
le
de Dôle
ai'r,
l'ouest dans
où inè
c.
les
te se ])ait(iul
dans
de Poligny au nord, partout
el
les
airssi
à
tè
(!('
se
l'ai'r.
domine, on ne
de Bourg
\'(iir
e
2. Vfiir
Jite te
.se
l.-s
>cAc
1('S
noms
dans
— Dans l'Ain,
c'est-
Domhes. Au iKdd-ouesl de
l'arr.
dans
noms dnns
ont
se (pie
du (h'parleuieut,
occupent
rjuolfjuos (•xc('j)ti<)iis
3i()-:ni.
eoiuiait
Moirans (Montcusel, Moirans),
formes en
à-dii'c la Bi'esse et les
1.
/^^r"
de Lons-le-Snuluier", sauf a Cliille
Cézia; mais au sud-est dans l'arr. de Saint-( 'laude,
et à
!('
on empjloie
t''t('
l;i
l'ouest
luie
partie
Ii'niir,
\ll,
des
:!(i-:!7,
signalées plus liaul.
des localités dans la
lîrrin:,
|)
c,
ri
de Saint-
XllI.aiSj
7.
Xll,
;J5,
ci
,\lll,
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
15
Trivier-de-Courtes ;CoLirtes, Lescheroux, Saint-Julien
et ^Saint-Jean-su^-Reyssouze), de
sey),
Pont-de-Vaux
(Bois-
de Coligny (SalaYre)\ de ^lontrevel; à Viriat
de Bourg) se et che semblent également employés.
(c.
Mais on
me
dit
Dongalon
(c.
comme
te se
en français
Curciat-
à
de Saint-Tri vier, à Cliavannes-sur-Reys-
Marboz
souze(c. de Pont-de-Yaux), à
à Saint-Martin-le-Cbâtel
nas et à Montcet
de Bourg), et dans
(c.
(c.
de Coligny),
de Montrevcl), à Péron-
'c.
les c.
de Pont-
de-Veyle (Grièges, Saint- Jean-sur- Vey le), de Bâgé-IeCbâtel (Manziat, Bàgé).Les
de Pont'd'Ain sur
et
partiennent
'dé
ou à
c.
deTreft'ort, de Ceyzériat
la lisière orientale
Si l'on excepte deus ou trois
c.
localités, citées plus
de Tarr. ap-
haut,
p.
4
et 8,
Bourg-Saint-
Christophe, Faramans et Rignieux-le-Franc au sud-
on emploie
est,
de Trévoux^
me
A
où
l'on hésite entre
Arlod
Nantua,
(c.
du département,
l'est
dehors des quelques
se à
se sur toute l'étendue de l'arr.
te
à Challex, à
de Gexj dans
Dans
la
Lancranset à Pérou dans
nord et
quelques
l'arr.
c.
l'est,
é,
en
le
de
le c.
de
de Gex.
centre et
le
domaine
au nord
communes de
l'arr.
de Ferney) et à Echenevex
Haute-Savoie, dont
appartiennent à
le
est rare;
de Chàtillon-dc-Michaillejdans
Collonges, à Thoiry
(c.
e
communes mentionnées plus haut,
ê ou é.et e, on nous signale me te
d'e
l'arr.
l'arr.
le
sud-ouest
comprent surtout
de Tlionon entier",
de Saint-Julien
situ(''rs le
1. Ajouter Coligny et vSaint-Amour (Jurai d'après M. Clédat,
Rcc. do s Pat., I, 166.
2. Voiries noms dans la Reçue, XIL 33-^1, et XIII, 305.
3. Voir les noms dans la. Reçue, XII, 34, et XIII, 317; ajouter
Douvaine et Saint-Paul (c. d'Éviani d'après des textes publiés
par la Reçue Sacoisienne, 2' trimestre 1900, p. 121-124.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
16
long du Rliône, Ambill y ^c. d'Aïuiemassc;, Saint-Julien,
Sevssel, Desingv et Bassy (c. de Seyssel), à Test l'arr.
de Bonneville entier^ sauf
dans TaiT. d'Annecy'.
Haute-Savoie^
la
en ê ou en
de
la
voyelle flotte entre
béry.
jNIais e
Savoie^
la
formes en
les
comme on
è^ et,
Houehes,
les
— Dans
e se
comme
e, é,
dans
mêlent aus formes
Ta vu plus haut,
la (|ualité
dans Tarr. de Cliam-
è
semble bien avoir
Faverges
et
valeur de
la
\'c
nuiet
du français à Saint-Olïenges-Dessous
d'Aix, cf. é à
Aix et à Drumcltaz), à Saint- Jean-d'Arvey (c. Chambéry-N.j, à la Croix-Rouge dans la banlieue de Cliam,^^c.
béry^ au Chàtelard,
Genix,
au
à
Pont-dc-Bcauvoisin,
Planaise et aus Mollettes
(c.
aus
Dans
Isère, le c. d'All^crville
Grésy-sur-
(Grignon, Martliod, Mercury,
^'entllon) appartiennent au
domaine
d'e, tandis (|u a
Beaufort on entent un son intermédiaire entre
Enliu^ dans
ploie
me
l'arr.
AvrieuN
Viiir
1.
se à Aiguebelle', à Saint-Georges-d'llur-
«"e
dans
ferme so.
noms
Dans
•1.
fois,
iiir
p.
la Slattsd'jiic
dans
304 -.300.
à
la
la
l;i
à
.
de Saint-Jean-
Lanslebourg, à
l'Isère, inc te se
in
à
du Monl-Blanc
en patois d'Aiiruebelle, Slittis-
on emploie m,
(coni.
Panihole
(l^UT), p. 317, qui ren-
l,
.s-f/'eii génôi-al: toute-
d"Àime) d'après un texte de L'ont,
de Sainte-Foy, e. de Bourg-Sainl-
lielleiitre (c.
rimile
occupe
Rraic. XIII. H17.
Puraholi'
la Tarentaise,
on trouve
(r
il;uis
.
c.
ajouter Thûncs, d'après la trad. do la
Cf. ino
3.
(l'/iir,
— Dans
Mudane)'.
2. Il lauilrait
cilL'u
Albaimc
Saint-Micliel-de-M
à
'<•.
li.'s
c cl c.
de Saint-Jean-de-]\Iaurienne, on em-
ticres (c. d'Aiguebelle), à
dc-M.),
à
Saint-Pierre-d'Al-
d'Albertville, Ugine,
l'arr,
lù-lielles.
de ^lontmclian'; mais c et
c à ]\lontmélian), à la Rocliette, à
l)igny.
Saint-
la ]Motte-Servolex, à
Mauricc)d'aj>K's une note de la Grain., de Duret, p. 28.
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
les trois arr.
17
de Vienne, de Saint-Marcellin et de
Tour-du-Pin, situés au nord du département;
Grenoble n'emploie ces formes qu'au nord
dans
les
c.
d'Allevard
l'arr.
la
de
et à l'est
Aloutaret, Pinsot^ Saint-
(le
Pierre-d'Allevard, Allevard, la Ferrière;, de Goncelin
(Froges, Hurtières, Pontcliarra, Tencin), de
Domène,
(Combe-de-Lancey,
Saint-Martin-d'Uriage,
du Bourg-d'Oisans
le
Domène
.Saint-Jean-le-Vieux,
Versoud, Villard-Bonnot»,
(Auris^ Bourg-d'Oisans, le Fréney,
Garde, Livet-et-Gavet, Oz, Vaujany, Villard-Re-
la
Grenoble-S.
de
culas;,
du Touvet
(Quaix, Proveyzieux),
de Grenol)le-N.
(Bresson),
Buissière, Saint-
(la
Hilaire, Sainte-^NIarie-d'Allaix, la Terrasse, le Touvet,
mais
é à Chapareillan
Voiron).
Nous avons
et
de Voiron (Cliirens. Voreppe,
cité plus haut, p. 11, les
de l'ouest et du sud-ouest, où é et è
cens du sud, où m,
Dans
t,
s
+ é règne
le
cantons
disputent à c et
seul.
méridionale de notre région, pres([ue
tout entière occupée par m, /, s-\-é, me te se est rare dans
la partie
Drômc
la
pu
et
dans l'Ardèche;
c'est à
peine
deus départements^ où l'on emploie
Au
la
nous avons
les
formes en
Haute-Loire, leur domaine est bien plus vaste;
p. 12,
me
té se,
comme on
presque partout dans
Haute-Loire,
nord du
les
département,
occupent l'ouest
e
c'est-à-dire l'arr. de
Saint-Georges-Lagricol
c.
me
te
vu plus haut,
Hautes-Alpes. Dans
les
formes en
l'a
entier et le nord des deus autres: Craponne,
et
e.
sud-est, dans les Hautes-Alpes, etau sud-ouest, dans
se le dispute à
la
si
10 quelques communes au nord de ces
citer à la p.
et le
Brioude
Chomelix
de Craponne),
Vorey^
Saint-Vincent (c. de Saint-Paulien), Vernassal(c. d'Allègres) et
(c.
Saugues dans
de Bas),
REVUE DE
la
l'arr.
du Puy, Bas, Boisset
Cliapelle-d'Aurec
l'HILOLOGIE, XVl
(c.
de Monistrol) et
2
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
18
Saint-Julien-Molliesabate
d'Yssingeaiix.A
qu'on hésite entre
V.
de Alontfaucon) dans celui
c.
au sud du dép., nous avons vu
l'est et
ou qu'on emploie
c et é
— Emploi des formes atones
é.
après un impératif
Après un impératif, on remplace en français
forme
la
la forme tonique: donne-le-moi (fr. pop.
donne- moi-le); la plupart de nos patois emploient au
atone par
donne
le
me
atone et disent donne
forme
contraire la
me\ Nous nous
le
ou
contenterons de signaler
les
exceptions, rares d'ailleurs, en distinguant les cas sui-
vants
1"
:
L'usage français n'est connu que dans (juelques
communes
duDoubs,du Jura, de
des Vosges,
et-Loire, de l'Ain, de la Savoie et de l'Isère.
la
Saône-
La forme
tonique, qui prent la place de l'atone après un impératif, est
mi
une des formes suivantes
(atone me) dans le
culier à Ainvelle, à
de Lamarclie
c.
Dommartin
et
en
parti-
do Chàtenois), dans
(c.
de Neufchâteau et en particulier à Barville, dans
le c.
de Coussey, dans
le c.
ticulier à
Remicourt,
Tour-du-Pin
de Mirecourt et en par-
le c.
Gruey
à
de Gérardmcr dans
c.
:
de Bains) et dans
(c.
Vosges; à Cessieu
l(!s
et a Piesles (c.
(c.
de
le
la
de Pont-en-Royans dans
risère;
mwa
dans
le
me\ à Geney
(c.
Doubs, à Ofllangcs
(c.
(at.
Jura, à Sainte-Cécile
(c.
de Montceau; dans
1.
l'our la
|il;u.'i'
pfunoiuiiiaus, nous
des
(c.
la
de risle-sur-le-Douhs)
de Montmircy) dans
de Chmy)
et
à
le
Saint-\ allier
Saôno-et-Loiro;
|ii'oii<iiiis,
i'eii\<i\ oiis
à
(|naii(l
il
y a pluj^ieurs règiiiies
un piodiain
artii-le.
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
ma
dans
me) h Sivignon
(at.
la
Saône-et-Loire
mô (at.
19
de Saint-Bonnet-de-Joux)
(c.
;
me) à Boissey
de Pont-de-Vaux) dans
(c.
l'Ain;
mwé
Cussy
dans
(c.
mè
OU
me)
(at.
me) à Antully
d'Autun), à
(c.
Demigny
mè
de Chagnr)
(c.
à Izernore
dans l'Ain, à Grignon
d'Albertville) et àSaint-Jean-d'Arvey
béry-N). dans
la
(at.
de Lucenay) et à
Saône-et-Loire;
la
mé
mwè
ou
(c.
mé) à Séez
(at.
(c.
de
Cham-
Savoie;
la
de Bourg-Saint-Maurice) dans
(c.
Savoie et à Villes (c.de Châtillon-^de-Michaille^ dans
l'Ain\
2°
Dans quelques communes de
la
Saône-et-Loire,
ce n'est pas la forme tonique indigcDe, mais la
tonique d'une région voisine, qui
forme atone après
Mesyres),
me
pronom tonique
dans ce
la
cas,
les impératifs.
est le
;
on emploie
/>?or/
Charbonnet
proclitique,
mais après un impératif
plus usitée dans
parle), 7)0/'
A
pronom atone
qui est
/>u6^è
l'arr.
Mercurey
poil
mwa,
(pour moi), ((meiuic
de Givry) o
(c.
bab'e
me
ma le, emene ma le
indigène, usitée au nord de
l'arr.
forme empruntée au sud de
l'arr.
A
3"
Saint Vérand
(c.
Rhône, à Saint-Lsmier
Pierre-d'Allevard
l.A
nom
L;igiii<-'U,
tonique
le
/ne,
la
(c.
(c.
se
impératifs qui est mè.
de
le
seulement
forme tonique
lo
''il
me
mire, donc
h
deméme
me craint),
on trouve
krèii
:
(il
mira
est la
de CJialon,
forme
ma
une
du Bois-d'Oingt) dans
le
de Grenoble-E.), à Saint-
d'Allevard- et à Saint-Georges-
pronom atone
et
et
(c.
moy
d'Autun:o me parle
mwè (amène-le-moi, donne-le-moi);
à
forme
s'est substituée à la
proeliiique est identique au pro-
distingue de l'atone enclitique après les
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
20
crEspéranche
la
plupart de nos patois, mais donne
em})loyant
on ne
l'Isère,
commeen français, ni donne
donne-le-moi
dans
d'Hevrieux) dans
(c.
nie Je
le
dit ni
comme
à moi, en
forme toni(]ue précédée d'une préposi-
la
tion.
Dans
la
stitution de
forme toni(|ue
la
probablement
fiaiirais; c'est
nombre de
|)<'lit
|)ersisté,
points,
notamment
est
due
ces loca-
et aussi
la
la
l'orme
coexistence sur rpicKpies
Dommartin
et à
Gérardmei' dans
Vosges, à Cessieu, à Saint-Ismier,
à Saint-Pierre-
à
d'AllevardetàSaint-Georges-d'Es|)('ranclie dans
à Sivignon (S.-et-L.), à
(Jura), des
nom
M.
sub-
du moins
leur dispei'sidii au milieu desauti'cs, où
atone a
les
le
forme atone
à la
du
à l'influence
ce (pie semblent iiuli(|ncr
lités,
la
plupart des localités citées ci-dessus,
Geney (Doubs)
deus tournures
:
pour point de départ
les
et a Ofllanges
donne-le-moi
tonique et donne-me-le avec
Meyer-Lûbke suppose
le
l'Isère,
-ax ce
pronom
pro-
le
atone.
(|ue l'usage français a
impératifs de la
eu
conju-
l""*^
gaison: on a dit donne-moi au lieu de donne- me,
\)ov\t
ne pas avoir deus syllabes muettes de suite après
syllabe accentuée'.
Nos patois ont sans doub'
la
ob(''i
à
une préoccupation analogue en emi)runtaul au fiançais
moyen
le
d'éviter
pareille accumuialioii
(b'
muettes. Mais on est arrivé ailleurs au nieine
sans avoir besoin de substituer
forme atone:
il
a suffi de faire subii'
(juand elle était employée après
modification:
la
me procliticpie
le
ma
après
où
les
pronoms régimes revêtent
1.
Gramni
.
a la foiuK»
Ill,
§ 719.
à la
atone,
verbe, une ](\gère
impératifs dans quelques
drs L. rom.,
iH'sullat,
forme b)ni(pie
atone est devenu nu\
ou
les
syllal)es
ma
communes,
ainsi trois formes
'
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
21
différentes, suivant qu'ils sont toniques, atones avant
atones après les impératifs. C'est ainsi que
verbe,
le
l'on trouve:
me
mé enclitique
proclitique et
Broyé (tonique
à
mica), àBétoncourt (ton. nurè) et à Jussey (ton. mica)
dans
à
Haute-Saône, àCorbonod
la
Semons
mi)
(ton.
Valclérieux (ton.
Loire à Cayres et
la
place
me
/«ï)
dans
l'Isère, à
dans
la
à Pradelles,
procl.
me
mè
et
procl. et
Enfin,
la
ma) dans
(ton.
Saône-et-Loire;
Butliiers (ton. miccij dans
Ruffey
et à
mwa) dans le Doubs;
(ton.
mu
verbe
le
et le
tu.
communes où le propronom atone après les impél'ouverture plus ou moins
se distinguent par
grande de
la voyelle.
ATossiat(c. de Pont-d'Ain, Ain),
pron. proclitique est mè, l'enclitique mé,
le
m.ê avec
un ê
très
ouvert'
;
mè
le
tonique
à Fay-le-Froid dans la
Haute-Loire, nous trouvons
procl.,
Haute-
faut signaler quelques
il
avant
ratifs
la
sujet tonique prent
le
mwa) dans
voir plus haut les formes
nom
dans
et
Moirans
enclit. à
mu enclit. à
Haute-Saône
la
Saint-Bonnet-de-
du régime tonique;
Jura, à Epinac(ton.
le
Drôme
où
mè) dans l'Ain,
(ton.
rapport inverse:
le
mé
régime tonique étant rem-
enclitique, le
placé par le sujet tonique.
VI
M.
.
—
Se
= Nous^
Cliabaneau, au tome
IV de
vous
\â
Romania,
344j a déjà signalé l'emploi de se réfléchi
les
343-
verbes pronominaus en Béarn, en Provence,
Valence
1.
p.
pour nousaxec
M.
et
jusque dans
P. Passy a observé
le Jura,
le
pour nous
même
passage de
quelques patois comtois, voir plus haut, p.
6,
mè
note
à
pour vous
et
1.
à
mé dans
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
22
dans
Forez et dans
le
rencontré encore
le
dans
M. Meyer-Lûbke
Berry.
la
l'a
Haute-Italie [Grain m. des
L. rom., III,§380)jM.Gilliéron dans le département du
Nord Mélanges gallo-romans), M. Rousselot à Cellefrouin. Le même phénomène se produit dans notre
région: se remplace nous, vous ou seulement l'un des
deus pronoms dans un assez grand nombre de com-
munes de
la
Saône-et-Loire, de la Loire et du
Rhône
du Doubs, du Jura, de l'Ain
des Savoies au centre et à l'est, des Hautes-Alpes
isolément de l'Ardoche, de la Drômc et de la Haute-
à l'ouest de notre région,
et
et
Loire au sud.
Dans une partie du.Jura, de l'Ain
comme
on
l'a
vu',
et des
a pris la place de
o;?
réfléchi se s'est naturellement substitué à
dans
la
conjugaison pronominale
tout
:
Savoies où,
?ions
sujet, le
nous régime
comme on
dit
on parle pour nous parlons, on dit aussi on se parle
nous pai'lons. Là où on et nous sujet
coexistent, se et nous régime coexistent également. On
pour nous
on se hase que neu neu kasan [nous nous
dit aussi bien
Monteuse!
cassons) à
(c.
de Moirans), on se kèse que
nous nous kèsèn au Vaudioux
dans
Jura.
le
est
Il
ployé que nous sujet ou
se
même
est
beaucoup plus em-
seul
employé, on préfère
conjugaison réfléchie nous nous parlons à on
la
pn ri e ;
Tlioirv
de Champagnole)
curieus de constater que dans
nombre de communes où on
dans
(c.
c'
(c.
q^Wq
vA\^
pour Mchenevex
(c.
de Ferncyj, pour Ambérieux
Trivier-sur-Moignans) et
pour Alby,
le
[)()ur
de Gex), poiu'
(c.
de Saint-
Trelfort dans l'Ain»
Biot, Frangy, les Essert-Esery
(c.
de
Reignier) et Saint-Joirc dans la Haute-Savoie, pour
1.
Voir
In
IUtu,\
t.
XIII. 108-170.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
Aime dans
la
23
Savoie^ pour Moutlie et les Longevilles
de Moutlie) au sud du Doubs.
ic.
On conçoit
de
la
A
l"^"
sans peine que se ait
= nous comme sujet, à la
personne avec on
communes du
des
côté
pu passer facilement
2''.
Jura, Blye, Saint-Maur,
Dampierre, Plaisia, Doucier, Mont-
Trenal, Bornay,
Choux, et de l'Ain, Bouvent, où se est restreint
1" personne, il en est d'autres comme Cézia
cusel,
à la
d'Arintliod) et Barézia
(c.
(c.
de Clairvaux)oùron em-
= nous nous et
ploie à la fois
on
on se kasè
vou se kasè à Cézia, on se
et
se
A
kèsé à Barézia.
Soucia
aussi bien vou se que
(c.
vous sez=vous vous:
tvèse et
vou se
de Clairvaux) on emploie
vou vou, mais notre correspon-
dant ne connaît que nou non
pers.
non on se à la
presque
A Saint-Laurent, où pourtant on remplace
toujours nous, on dit vo se à la 2'' pers., mais no no à
lal'^ Dans la Haute-Savoie, oùl'emploideo/ipour nous
est si fréquent, se n'a pénétré
2"
1''''
et
que
très
rarement à
= vous
personne; on nous signale 170 se
la
vousàClie-
venoz(c. d'Abondance) où d'ailleurs on semble préférer
à la V^ pers. no se à on
Se remplace nous
de
la
et
se.
vous dans quelques communes
Saône-et-Loire, de la Loire et du RhônC;, où
l'emploi de on pour nous sujet est inconnu.
On
exemple à Mont-Saint-Vincent no se kason
dit
et
kasê, à Bissey-sous-Cruchaud, où nous sujet est
jÀacé'p'àr je\ je
même
à Sercy
s
(c.
kasan
et
vou
de Buxy) dans
Saint-Bonnet-de-Joux, à
Poisson
Monial), à Saint-Julien-de-Civry
Vauban
1.
Voir
(c.
la
de
la
Revue,
s
kasê.
(c,
Clayette) et à Maltat
t.
XIII, 164-168.
YQm-
en est de
de Chalon, à
l'arr.
(c.
Il
par
vo se
de
Paray-le-
de CharoUes), à
(c.
de Bourbon-
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
24
dans
Laïu'v
dans
l'air.
de Cliarolles; à Couclii's-los-]\rines
l'arr.
d'Autun, cous kasé, mais
jioit
/
hcison.
emploie encore se pour nous, vous, au nord et
de
au Cergnes
la Loire^
(c.
On
à l'est
deBelmonti,à Urbise (c.de
Lapacaudièrei, à Saint-Haon-le-Cliâtel' et à Ambierlc
c.
de S,aint-Iiaon),
Montclial
Yillemontais
à
de Feurs), dans
(e.
le
de Roanne et à
(c.
Rhône
à Saiht-Marcel-
de Tarare) et à Saint-Vérand
l'I^^clairé (c.
d'Oingt). Se
= nous,
vous est
Montpezatj se=iJOiis dans
Molliesabate
du Bois-
llautc-Loii'eà.Saint-Julicn-
la
de Montfaucon):
(c.
(c.
dans rArdéche à
isolé
ro?<
mais
se kasa,
avec nou sujet sous-entendu.
710U kasén,
Enfin, dans une grande partie des Haules-Alpes,
comme
a pris,
non
celle
en Provence,
de vous;
pronominal
sujet
comme
et,
est
la
dans cette région
plus souvent
le
.se
place de nous, mais
le
sous-ent(Midu,
on dit par exemple se kasèn {nous nous cassons...),
mais vou kasa (vous vous cassez) à
Saint-Etienne-en-Dévoluy
plus
,
Cluse
la
l'arcmciil
kasèn (Briançon) ou nou.~ cnctrcs
se
(c.
de
non
se
kasèn (Saint-
em-
li^tienne-en-Dévolu}) avec un sujet exprimé. Cet
ploi de
.se
nous est signalé à Orcièxes, à Risoul
Guillestre), aus Crottes
Réallon
(c.
Bàtie-Neuve,
à
,Saint-Bonnet),
goyer
(c.
Laragne
faut y joindre
Nyons (Drôme)
Cl.
de
Savines et à
d'iMubrun,
à
ic.
à
la
de
Si-
de Tallard), à Aspres, à Veynes, à Barcil-
pierre), à
1.
l'arr.
Saint-Julien-en-Cliampsaur
à Serres,
.sur le
d'I'.nihnin), à
à Saint-Éticnne-en-Dévoluy,
lonnette,
Il
ic.
de Savines) dans
c.
dans
à Nossage-et-Bénévent
et
à Ro.sans dans
Séderon dans
(jui
la lici-Kr,
(c.
l'.nr.
la pailic
de
(1(>
d'Or-
Gap.
l'arr.
de
touche aus Ilautes-Alpes.
XIII,
pa^jia de Saint-Haon.
21)1"),
l'éLudc
de
M. Ukuicliarduu
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
L'origine de se
-.=
nous, vous, dans
25
bien
de
dans
Jura,
le
l'Ain et dans les Savoies, n'est pas douteuse
:
c'est
pronom réfléchi qui a pris la place des pronoms
V^et dela2®pers. La substitution de onk nous
le
la
dans on parle pour nous parlions, a eu pour consé-
quence
de se à nous dans on se parle pour nous
celle
nous parlons. On se parle a entraîné nous sepjarlons,
où nous sujet
là
par on, et la 2® pers.
s'est
vous se parle:2. Mais dans
Rhône, dans
la
= nous, vous,
complètement supplanté
n'était pas
modelée sur
la
Loire et dans
est-il
bien
le
la
l""-
pers.
Saône-et-Loire, dans
les
pronom
:
le
Hautes-Alpes, se
réfléchi?
Comme
l'emploi de on pour nous sujet est inconnu dans ces
départements', on se parle n'a pu servir d'intermé-
nous nous parlons
diaire entre
M. Roussel ot pense que
réfléchi et n'est
ns, vs.
repousse pour
le
Béarn,
la
Provence; d'après
affaiblie
a
la
dans
la
lui,
la
l''"
cette explication
pour
la
Haute-Italie et pour
l'idée
de personne s'étant
conjugaison réfléchie,
paru suffisant pour marquer
bien à
nous se parlons.
qu'un reste de nos, vos réduits à
M. Meyer-Lùbke admet
il
et
se n'a rien à faire avec le
et à la 2" pers.
du
le
le
pronom
se
sens réfléchi aussi
pluriel qu'à la 3". Cette
explication ne laisse pas que de soulever certaines difficultés
:
on ne voit pas notamment pourquoi se
substitué seulement à la
l^" et
à la 2" pers.
du
plus rarement à la 2" qu'à la 1'^ mais jamais à la
1
.
L'emploi de
qu'au sud de
ojt
l'arr.
pour nous n'est connu dans
la
s'est
pluriel,
l"^*"
et
Saône-et-Loire
de Louhans (Cuiseaux, Sainte-Croix; et au
nord-ouest de l'arr. d'Autun (Antully, laComelle), assez loin par
conséquent de la région où se
nous, cous. On pourrait admettre
=
à la rigueur que se
et
d'Autun à
l'arr.
s'est
propagé du Jura
et des arr.
de Louhans
de Charolles, et de là à la Loire et au Rhône.
BEVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
26
2*"
à la
pers.
du
tout
considère que
l'on
si
particulièrement
est
pour notre région, surnkluction de
la
dans
fréquente
Loire, dans le
Rhône
et
exemples
dans
Revue,
cités
la
dans
la
Loire.
à Ambierle, ne, nz ûox
7ie,
vos
Aus nombreus
>
ne,
Changy
voy. à
.
nos,
Saône-et-
la
XIII, 194-196 et 204-
t.
206, nous pouvons ajout(T /zos sujet
nez dev. voy. à Ferreux, nos
au Cergne
M. Rous-
singulier. L'explication de
selot paraît plus satisfaisante
n dev. voy.
et à Urbise,
suj. et rég.
>
et à Villemontais, nos, vos
> ne,
nez
ne, ve, nez,
vez au sujet et au régime, à Saint-Marcel-l'Éclairé.
Des phrases comme j nze
ronièii
né (nous nous cas-
I
sons le nez), ve v ronté la chaniha (vous vous cassez la
jambe) à Rancy, ve vz ronti.
kasen.
nous)
.
.
ve vze kasé.
,
àVauban, dans
.
à
.
.
à Romenay, Je nze
Uchizy, euvre nze (ouvre-
Saôn(^-et-Loire, sont particu-
la
lièrement caractéristiques.
On
a
nze [cassons la Jambe], puis no
dû
sion était facile de ze, réfléchi de la
avec se réfléchi de
dire d'abord no
Dès
ze.
l""*^
lors, la
et
de
la
confu-
2*"
pers.,
3*^.
la
LES FOTIMES TONIQUES
du
Issues
latin
;>?e,
te, se,
miJii, tihi, sihi, les
formes
toniques peuvent se grouper en sept catégories, sui-
vant
la
nature de leur voyelle
2"
mé
me
3"
ma
ta
sa;
4"
mo
to
so
5°
niwc twé swé ou
6"
mtoa twa swa ;
7"
mi
1"
té
se ou
te
mè
tr
se
:
;
se;
il si.
;
mwè
twè swè
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
Les formes en
en
é et
du
région, le sud-est
occupent, à
e
de notre
l'est
Gex
Jura, le pays de
27
Bugey,
et le
les Savoies et l'arr. de la Tour-du-Pin (Isère), et à
l'ouest le Forez et une partie du Lyonnais et du
Roannais. Les formes en a et en o dominent dans le
du Lyonnais
restant
Mâcon
et
du Roannais^ dans
et
de l'autre côté de
Saône, dans
la
Bresse et au sud de
dans
la
elles
s'avancent
l'arr.
de Louhans
wa
en
toé et
de
;
de
là
jusqu'au sud du
à travers le Jura
Doubs. Les formes en
l'arr.
Bombes,
les
occupent
la partie
septentrionale de notre région, c'est-à-dire la Haute-
Saône
et
presque toute l'étendue des départements du
Doubs, du Jura
et
de Saône-et-Loire.
il
dans
si ;
mais
les
formes en
i
sont surtout fréquentes
Dauphiné, depuis Lyon jusqu'à
le
Drôme. Tout à
la
faut mettre à
appartiennent au domaine de
part les Vosges, qui
mi
Il
fait
Haute-Loire, dans l'Ardèche, au sud de la
dans
Hautes-Alpes,
les
la 2° pers.
a pris,
vallée de
la
au sud de notre région, dans
le sujet
comme
tonique de
en provençal,
Drôme
la
l"^"^
la
et
et de
place du
la
régime tonique.
En
les
général, la voyelle a été traitée de
pronoms;
trois
diaires entre les
dans
domaines
cités
des mélanges
produit
V^^
mais
de
même
plus haut,
formes
il
tantôt
:
dans
zones intermés'est
c'est
la
pers. qui ne concorde pas avec la 2® et avec le
réfléchi
sa, etc.
:
mwa
;
tantôt
ta sa,
il
mwa
tè se,
stoa,
mwé
réfléchi
ti
té
mwé
y a accord entre
réfléchi, qui se distinguent
7ni
les
swé, mi tu
de
si, etc.;
tè
swè,
mè
micè
pers.
pers.
:
ta
et
le
mtaa
tè
tantôt enfin c'est le
qui ne concorde pas avec
swa ou swé, mè
la
la 2®
té se,
1^''
les
deus autres
tè sa, etc.
On
:
trou-
vera dans les paragraphes suivants un grand nombre
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
28
d'exemples de ces formes mélangées.
tenir compte,
du
rition
pour
nord de notre région, de la dispatandis que le réfléchi atone
le
tonique
réfléclii
:
même
se maintient partout et parfois
rement son emploi en
étent singuliè-
se substituant à
complètement
tonique a
réfléclii
faut encore
II
grande partie des Vosges
de
et
la
nos, vos, le
disparu
une
sur
Haute-Saône, plus
rarement dans le Doubs, dans IcJuia, ailleurs encore.
Mais nulle part, sauf dans les Vosges où la disparition
du réfléchi est à peu près générale, les communes qui
ne connaissent pas l'emploi du réfléchi tonique, ne
forment des groupes étendus
disséminées çà et
mwé
de
twê
compacts;
et
(Hles sont
sur les domaines de nitca twa swa,
là
ma
de
sicé,
On
ta sa, etc.
en trouvera
plus loin l'énumération complète.
On
supplée par des moyens divers à l'absence du
réfléchi
1"
:
Dans
le
Doubs, dans
des Vosges, dans
c'est
la
place du réfléchi
aus Fourgs 'Doubs
môme
2'-
A
la
'
:
(juelques patois on
lé
Jura et dans
le
pronom de
le
3''
lu
pers.
In, plus
le fait
,
Haute-Saône, à l'ouest
la
qui prent
sing.
raniment
suivre de
//
même
ou
:
Nans
Au
centre
sing.
et
//
si
les
sont exactes,
Dans
xinc
pers.
au
qu'on a recours.
autre région, c'est an contraire
le
le réflé-
pronom de la
Nous
qui a disparu et qui a été remplacé par le rélléchi.
nous occuperons de ce
3'
indicac'est
au nord-est des Vosges et dans
quelques communes du territoire de Belfort,
1.
Dans
mémou
manme à Provenchères (Vosges),
d'Amancey, Doubs),
(c.
pronom féminin
3' pers.
/c.
lu
à Saulxurcs (Vosges).
tions de notre correspondant
3°
Saône-et-Loire,
la
du
pl)('n(imi''iu',
en
ti'ait;iiit
du prorinin
di-
la
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
29
chi est remplacé par le pron. de la 3^ pers.
plur.
eus)
(fr.
yen à Bermont
:
^o dans
ftrt;
les
Charmes,
de
c.
dans
et
le
du masc.
de Bel-
c.
de Cliâtel, de
Bruyères, de Brouvelieures, d'Épinal, deXertigny (en
particulier à Uriménil);
js^o
dans
(c.
de Rambervillers) et dans
A
4°
l'est et
le c.
de Senones
Moyemont
en particulier à Mont; so à
et
et à Roville
de Plombières.
le c.
au sud-est des Vosges, on
se sert d'une
locution indétinie, composée de f/ent et de Ud-ménie
eue jo
xures)
lé
môme
à Basse-sur-le-Rupt
:
de Saul-
(c.
;
ène djo
lé
ène jaii
li
môme à la Bresse (c.
môme à Gérardmer
Remiremont)
ène jan la même dans
de Saulxures)
et à
Tendon
;
(c.
de
;
La
questionnaire^
une gent pour
pu
i
:
5"
lui)
:
pou ène j an
Au
'
;
«
une gent
pronom
2''
(
y joue
soij
la
le
pour
locution
même
lui ;
du
c.
en
de
pronoms
les
pronoms régimes
sujets se
tonic|ues, c'est le
sujet de la 3® pers., èl (Pradelle, Haute-Loire),
Taulignan
pers.
»
lu [même].
sud de notre région, où
sont substitués aus
jèio
du
n J'ù pn'akè keu djan pà leu
déplaçant la préposition, on obtient
Fraize
former appa-
traduction de la phrase
la
chacun dans chacun pour
rôle cjue
se
ne faut parler que pour soi en
il
patois de Plainfaing
{=:
de Fraize.
façon dont cette locution a
clairement dans
raît
le c.
du
,
Drôme
plur. vou;:;
) ,
quelquefois
1. C'est
M.
du
du
réfléchi est très rare
Brunot, professeur
fourni cette traduction
de
la
awtrèy (Suze-la-Rousse, Baume-
de-Transit), cjui prent la place
disparition
celui
réfléchi;
mais
la
dans cette région.
à la Sorbonne,
qui nous a
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
30
Les formes toniques des pronoms régimes
tissent
dans nos quinze départements de
vante'
:
Ain
façon sui-
la
ma
mè, mé, ma, me, mo, marj, rnaé, mae,
:
mé
to clio,
7)10
mè
té stcé,
mè
tè saè,
se répar-
ta cha,
tè sa.
Alpes (Hautes-) si, se, mi (u si.
Ardèche si, se, se, chi, mi, mi tu (ku)
:
si.
:
Belfort
DouBS
tè
mtca
li,
Drôme
Isère
mi
tu
mi
ti
mi
tn'-^e,
mé
tè sicè,
mtca
té
m^e
mé
fi, jni t"e,
li,
mè
tè
maètchaè
ta,
Loire (Haute-)
Rhône
:
mtrè
té se,
man
(è
tu si (chi).
cltPe, m'-'e t"e chi,
t'-'e
V'é si,
Savoie:
mica,
:
Dans
li,
mtca
tica lu,
tèn
si,
me
mi Ce
sr,
mtcè,
mtcé,
tè se,
si,
inac tac sa.
iicu lu,
miru
t('
li,
miré
ma. mo, mè, me,
ta
sa.
mira
ta sa,
ma
ta
.sr,
tf'
sa,
naa/
ma, mo^
laaè,
mac, laèn, mé tésuy.
tableau qui suit, on n'a cité
ma
les |)rononis
lu. lairè ticè
lu.
dilî(''renli's;
les
trois
jwur uai ta
sa.,
etc.
;
pour
régimes sont renijtlacés par
n'a eilé (|ue la l'orme
du
rédéclii.
proiinins
(|uiî
lorsqu'elles étaienl, iden-
tiques, on s'est contenté de citer la l'orme de la
ti si,
mtca
saè.
mtca, latcé, mè, mica ttca
:
)
itié,
////',
le
mtcé
.se,
lorsque leurs voyelles étaient
où
mèn
tan.
Saône (Haute
lu, ma t() lu, mi ti
mi
io.
se, se, si, èl.
:
moy, moc, mac, maè, mica
|)our
uuca
la,
mtcè
ma, mè, mo, mica.
jne,
Sa6ne-et-Loire
1.
tœa
tè lu,
mze, mèn, mèy, may, ma,
Loire: me, ma, mè, mac, may,
toy so,
mi
mè
tse.
mtca. tè lu,
mtcé
mwa
lu,
ta lu,
chi,
ti
te s''e (cIV'e),
mi
tsi si,
ma
mtcé, mtca, ma, mè, mac, may, mtcé té sicé, micètè
:
mè
me
tica yeu.
mwatè
tcJié lu,
mè, mé, me,
te si,
mtca
tira lu,
mé, si.jèic, mi
//(/,
yni,
mé
Jura
mica
tè stca,
me
chi,
tse se,
swè,
:
:
si,
mwa
mica,
:
mtca, micé, ma, mè,
:
le
les
1""
personne
:
mi
sud de noire région,
pronoms sujets, on
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
Savoie (Haute-)
mèn
rué,
tnay,
nièn tèn se,
ntèn,
tè.
Vosges
mi
so,
me,
///é,
:
31
mi, mi.
:
ti (loc.
ti In,
indéf.),
mi
mi
ti
mi
ti le,
ti
mi
sica,
lé-mome, mi
ti
ti
zo,
swé, mi
mi
ti li,
ii
mi
ti z"o.
On
a pu remarquer dans le tableau ci-dessus que les
consonnes m,
à my^
s
sont sujettes à se palataliser et à passer
ni^, ts,
sy,
V-',
t,
ch,
ou
tch.
Ce phénomène
s'est
produit, tantôt pour l'une ou l'autre de ces consonnes,
tantôt pour toutes les trois, sur une bande de
du sud de
rain qui part
la
Loire, suit la lisière
ter-
mé-
ridionale de l'arr. de Vienne, la lisière septentrionale
de
de fSaint-Marcellin, pour aboutir au sud de
l'arr.
de
l'arr.
Tour-du-Pin, où
la
ment vers
le
elle s'élargit
singulière-
nord, en couvrant à peu près
le territoire
entier dit des Terres-Froides
t
>•
VJ
à Bourg-Argental (Loire), dans quelques
munes de
la
f^
com-
de Saint-Marcellin groupées autour
l'arr.
de Saint-Geoirs
dans
:
(Viriville, Brezins,
Saint-Michel) et
majeure partie des Terres-Froides';
ts
dans
le
voisinage de
Saint-Jean-de-Soudain^
à
t
>
d'une part à
V-',
Saint-André-le-Gaz
et
à
Biol dans l'arr. delà Tour-du-Piu, d'autre part à Sillans, à fSaint-Barthélemy, à Beaurepaire, à
Roussillon et au Péage dans
et
de Vienne
les arr.
Sonnay, à
de 8aint-]Marcellin
;
> tch isolément dans le Doubs à Frambouhans;
m > my dans une partie des Terres-Froides^;
m > m^ à Saint-André-le-Gaz (Isère)
s > ch dans les formes toniques, partout où le même
t
;
1.
2.
Voir plus loin, p. 49
Voir plus loin;
et 50.
o2
REVUE DE PHILOLOGIE FKANÇAtSE
phénomène
s'est
ché), c'est-à-dire
nord-ouest de
munes de
produit dans
dans un coin du
supérieure de
la vallée
me
partout où
de TAin, au
dc'p.
de Bourg', dans (juehjues com-
l'arr.
— Se,
(tch), dans l'Ardèclie.
cliye
formes atones dic,
les
>• mye,
te
Drôme
la
Baix
et à
doivent doiuier
cJic
V'e
.s''(',
mais par suite
;
d'une erreur de quekiues correspondants, nous n'avons
de renseignements (jue pour une partie des TerresFroides
pelle, à
la
Mais
s -[- e, é, è, u.
même
ni,
wé, wè,
s -\-
a
Cha-
la
la
où
ê
ica, a, o,
les
produite.
s'est
nous déterminerons plus
toujours
me
te se
considère
toni(|ues en
se
il
l'ensemble
abouti au
a
é,
è
ou
e, la
toniques, dont
loin l'extension,
atones;
formes atones que dans
dilications
te
ne
correspondent
n'v a pas d'exceptions. Si
domaine
du
formes
des
on voit qu'elles ne se distinguent des
e,
consonnes m,
A me
i,
formes atones
accentué
résultat (|u'c atone, c'est-à-dire à
confusion
l'on
t,
de se confondre avec
ris(|uent jamais
t,
à Saint-
Saint-Didier-de-la-Tour et au Pin.
Les formes toniques
m,
à Oyeu, au Pin,
Tour-du-Pin, chvc
à Faverges,
s^e
:
Clair-de-la-Tour et à
s
/,
les
quelques localités où
ont subi dans les premières les
plus liant,
indi(iu(''es
les
mo-
tandis (uTelles sont
Quand les trois prode même, l'identité de la
restées intactes dans les secondes.
noms
n'ont pas été traités
forme accentuée
ti'cindn; à
s'Jt\
me
un ou
tse se,
de
et
a
la
forme atone peut
deus d'entre
tiellement avec
me
te
jiliis
me
te si,
me
te
se atones. V.n |)aiticulier, an snd
les
pronoms
des pronoms régimes accentués,
Voir
:
res-
par exemple, ne se confondent (pie par-
de notre région, où
1.
(nis
se
li;uit,
p.
sujets ont pris
la
place
le. réfléchi est le seul
14-15, et plus bas, p. 50 et 60.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
qui puisse n'avoir qu'une
33
tonique ou atone
forme,
;
encore y a-t-il, comme on le verra plus loin, une zone
intermédiaire où le réfléchi tonique est issu du datif
par suite ne se confont pas avec
sibi et
atone issu de l'accusatif
le réfléchi
se.
domaine des formes toniques en é ou
le
rapport des pronoms toniques et des pronoms atones
Sur
n'est
le
<?,
ni aussi simple
aussi
ni
Dans
clair.
occidentale de ce domaine, c'est-à-dire dans
dans
lais,
même,
et
le
Roannais, dans
au nord dans
la
Jura septentrional et dans
i,
s -\- è, é se
le
la partie
Charo-
le
Lyonnais, dans
l'Isère
Bresse Louhanaise, dans
le
le
Doubs, où d'ailleurs m,
mêle souvent à m,
formes atones ont toujours un
e
s -\- icc,
t,
féminin à
i.ca,
les
la finale, et
par suite se distinguent nettement des formes toniques;
partout
la différence est
ne constate
centre au
même
dans
é, è
en
é,
et
l'est,
dans
pays de Ctcx, dans
le
Valromey
Au
de tendance à l'assimilation.
contraire et à
Claude, dans
en
bien tranchée, nulle part on
les Savoies, les
l'ar.
le
de Saint-
Bugey
et
le
formes toniques en
correspondent généralement à des formes atones
è; si
cà et
là l'identité n'est
pas parfaite, on saisit
de rassimilation
sur
le fait l'action
fier
des formes déjà bien voisines.
sur cette partie du domaine de m,
gions difEérentes
(|ui
On
t,
tent à identi-
peut distinguer,
s -{- é, è,
des ré-
:
1° L'identité est parfaite entre la
forme tonique dans
l'arr.
forme atone
et la
de Saint-Claude à Saint-
Laurent, à Longchaumois, à Bois-d'Amont et à Choux;
dans
l'arr.
de Gex à Vesancy, à Versonnex
dans
l'arr.
de Nantua àChâtillon-deMichaille, à Saint-
et à
Gex;
Germain-de-Joux, à Brénod et à Petit- Abergement;
REVUE DE
l'IULOLOGIE, XVI
3
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
34
dans
de Bourg à Trefïort; dans
l'aiT.
Belley
de-
l'arr.
à Cormaranclie, à Rulfieu, à
à Corlier, à Hauteville,
Fitignieu, à Suliicu, à Arandas, à Vaux, à Lagnieu,
à
Culoz et à Lhuis; dans
de Saint-Julien à
l'arr.
Esserts-Éser}^ à Pers-Jussy, à Cruseilles, à Andilly,
àSeyssel etàBassy
dans
;
à Alby et à Doussard
Houches; dans
dans
;
d'Annecy à Versonnex,
l'arr.
de Bonneville ans
l'arr.
de Chambéry à fSaint-OfEenges-
l'ai'i-.
Dessous, à Aix-les-Bains, à Grésy-sur-Aix,
mettaz-Clarafond, àLescheraines; dans
ville à
Beaufort; dans
l'arr.
de Moutiers
l'arr.
Bourg-Saint-Manrice, à Tignes, à Bozel
^Saint-Jean-de-Mauricnne, à
bourg
et à
Avenières, dans
l'Isère,
non
où inwè
(Jura)
se atones; à la
munes de
et
l'Ain
à Divonne
j)r()noms
tè
swè
P"
Aimes, à
dans
;
de
l'arr.
accidentelle aus
paraît
du Bugey.
loin
2" L'identité est restreinte à
d'Albert-
Chambre, à Lansle-
la
Elle
Valloires.
à
Dru-
à
2''
la
personne à
Cliille
me
tonicjues correspondent à
tè
dans quelques com-
et à la 2" pers.
à Villes (c. de Chàtillon-de-Michaille)
:
de Gex)
(c.
atones
de
et
mé
servent à
té
pronoms
la
tonicpies,
fois
de
mais
le
réfléchi a deus formes, sa et s«é à Villes, se et swé à
Divonne. Nous trouvons de
mè
sac toniques à
te
Méandre
l'Isère à
(c.
C(M-c(^lles
(c.
fermé
(|n;ind
il
<'sl
se atones et
tè
de Brenod), et dans
(c.
du Villnid-de-Lansl
de Vizille
reillan
même me
,
le
bmirpie, un c
et à
iiuiel,
Chapaun
avoir
paraîl
i'éfl(''clii
(|uand
il
é
est
atone.
3"
La
différencie
toiii(|iies (pli
ont un
est
r
très
faible
ouvert et
ont un c fermé à Ce\v/'iial,
à
les
entre les
formes
formes atones
Belley
el
à
(pii
(în^ssin-
Rochefort dans l'Ain; à t^Sainl-frirod (c. diVlbens
Yennc, à Chamoux, à Monlnielian et à Séez dans
,
à
la
35
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
Savoie; à Frangy, à Meythet et à Saint-Jorioz dans
Haute-Savoie. Elle est plus faible encore à Coriier,
la
à Tossiat et au Poisat dans l'Ain, à Saint-Thibaut-
de-Couz dans
la
Savoie, à Veyrier dans la Haute-
Savoie, où la forme atone a un
é ouvert,
forme
la
tonique un ê très ouvert.
4°
Même
tité est si
dans l'Ain et dans
les
Savoies, où l'iden-
fréquente, les formes toniques en
è cor-
é,
respondent parfois à des formes atones en e. Tel est le
cas dans l'Ain, pour quelques localités situées sur les
frontières
des domaines d'é et d'e toniques
:
Cor-
bonod, Éclienevex, Thoiry, Challex,Lancrans, Izernore,
Péronnas
et Aloncet;
et à l'est
de
la
pour quelques communes au nord
Haute-Savoie
:
Tlionon, Ambilly,
Biot, Bonneville, Cluses, Sallanches,
et aussi
Il
la
pour Desingy
en est de
même
Domancy, PassVj
pour Faverges au sud-ouest.
et
dans
l)on
nombre de communes de
Savoie, à Planaise, à Ventlion, à Albens,
Jean d'Arvey, à
la
le
Croix-Rouge dans
la
à
Saint-
l)anlieue de
Chambéry, au Cliâtelard, au Pont-de-Beauvoisin, aus
Mollettes, à Ugines, à Saint-^NIicbel-de-Maurienne, à
Avrieux. Mais on
tonique
localités, a la
te
vei'ra
comme
à l'atone,
mé
té se et
me
se coexistent et tendent par suite à s'assimiler. Cf.
plus baut, p. 9 et 16, et
I.
Elles
dans
et
que dans beaucoup de ces
du
— Les
dominent
les Savoies,
Jura.
(juelques
Saône
Il
])lus loin, p. 36.
formes ex
a l'est et
è,
au centre de notre région,
dans une partie de
faut y ajouter
communes du Doubs
et la Loire, (|uel(|ues
é
l'Isère,
de l'Ain
un peu plus au nord
et
à l'ouest, entre
la,
cantons du Lyonnais, du
IIKVUE DK PHILOLOGIE FRANÇAISE
36
Roannais
et
du
Cliarolais.
({uent qu'(^ ouvert dans
c'est
(•
fermé semble plus fré-
Savoies; partout ailleurs
les
ouvert qui Temporte. Dans
dont
Jura,
E
domaine de
ni,
s
(,
Douhs
le
septentrionale
partie
la
+ wé
ou
ica, les
+e
N+T'et///, t,s
/,
le
au
appartient
formes en èse com-
binent souvent avec ces dernières; dans
m,
dans
et
Savoies,
les
Sur
souvent.
coexistent
le
rapport des formes toniques et des formes atones en
ou
é
voir plus haut, p. 35-35.
è,
1"
Mé
mè
té se,
tè se
Dans la Haute-Savoie, Vè des formes pronominales est
nettement ouvert au Biot', à Ambilly(c. d'Annemassc},
aus Esserts-Ésery
(c.
de Reignier), à Cruseilles, à Mei-
thetet à Saint-Jorioz
(c.
d'Annecy-S.), à Veyrier
d'Annecy-N.i, à Doussard
On
de Saint-Gervais).
(c.
Pers-Jussy
(c.
à Cluse.
brève
A
Desingy
flotte,
d'Annecy
(c.
;
Thonon,
mais on
de Reignier, à Andilly
Cruseilles), à Seyssel et à
Alby, à Sallanches
de Favcrges), à Passy
hésite entrée et é à
Mouches
à Faverges' et aus
dit é à
(c.
et à
Bassy
Domancy
(c.
(c.
de
(c.
de Seyssel),
(c.
à
de Sallanclies),
{c.
de Seyssel),
la
voyelle
très
d'après notre correspondant, entre e et
et
nos correspondants de Chevenoz
et
de Bonneville écrivent tantôt
me
è,
d'Abondance)
(c.
ié se,
tantôt
me
te se.
Dans
la
Savoie, é occupe
le
iKnd de
l'arr.
de Cliani-
béry (Saint-Jean-d'Arvey, Grésy-sur-Aix, hiiimettazClai'afond, Lesclicraines\
1
Ajouter Douvaino et
lexles publiés par la
2.
Bracliet
Ugines dans
Saint-Paul
(c.
Hocnr Sacoisicnnc,
donne pour Favergea met
l'arr.
d'Albert-
d'Kvian) d'après des
2' trini. 11)00, p.
tel sein.
122 123.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
ville, la
Chambre et Valloires dans
de-Maurienne
;
il
Maurice
et
la
te.
(c.
de Ruffieux), au Chàtelard,
Aime, à Bourg-Saint-
dans la Tarentaise, à
et à l'est
à
et
de Saint-Jeaii-
se rapproche de e à Aix-les-Bains',
de è à Chindrieux
dans
l'arr.
'
37
Bozel^ Notre
Maurienne,
corr.
de Lanslebourg,
mé
tour
tour à
écrit
inè
Enfin è nous est signalé à Saint-Girod
bens), à Yenne, à
Chambéry
(c.
(banlieue de la
me
d'Al-
Croix-
Rouge), au Pont-de-Beauvoisin, à Saint-Thibaut-deCouz (c. des Échelles), àMontmélian, àPlanaiseet aus
Mollettes
;c.
de Montmélian), à
Chamoux dans
Venthon dans
Chambéry,
à Beauforf' et à
bertville, à
Séez et à Tignes' dans
l'arr.
Tarr. de
l'arr.
d'Al-
de Moutiers,
à Saint-Michel-de-Maurienne et à Avrieux
(c.
de
Mo-
dane) dans la Maurienne
Les formes anciennes mey,
XVP
le
siècle
dans
les
A^o<^^'7s
que
tey,
l'on
trouve au
de N. Martin (1555), dans
Prologue faict par un messager savoyard
(1596) et
dans la Plaisante pronostiquation (1603), semblent
avoir laissé quelques traces à Seysselet àBassy d'une
part, à
Al banne de
l'autre, à
en juger d'après
la
gra-
phie de nos correspondants, méli téh (Seyssel et Bassy),
mée
têe
(Albanne)
Si nous remontons vers
1.
2.
le
nord, en suivant la fron-
Pour la Chambre et Valloires, voir p. 76, notre chap. VIII.
La Parabole en patois des Beauges renferme met ici se.
3. Ajouter la Thuile (com. de Sainte-Foy, c. de Bourg-SaintMaurice) d'après une note de la Graniin de Duret, p. 28. Pour
Bozel et le Bourg, voir plus loin, p. 45. Dans les textes en patois
de la Tarentaise, de Tignes, de la Gurraz, de Beaufort et d'Albertville, publiés par Pont, on lit met ici set.
.
4.
la
A Beaufort,
c se
rapproche de e;
bouche comme pour
5. Voir plus loin, p.
e et
il
prononcer
faut, dit notre corr., placer
é.
76, notre chap. VIII.
38
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
tière suisse^
nous rencontrons encore
formes en è
les
sur un territoire assez vaste qui s'étent au nord jus-
qu'au Doubs, et à l'ouest jusqu'à
d'Ain
rivière
la
;
communes groupées au sud-ouest
toutefois quelques
de Nantua, et entre Virieu et Belley appartiennent au
domaine des formes en of. On emploie dans l'arr. de
Belley m, t, s-f-è, à Belley^ à Cressin-Rochefort (c. de
Corbonod (c. de Seyssel), à RufFitignieu c. de Champagne), à Hauteville
Belley), à Culoz et à
et à
fieu
de IIauteville\
et à Corlier c.
Arandas
et à
à
Lagnieu'
l'arr.
'c.
et à
à
Vaux
de Saint-Rambert), m,
Cormaranche
de Nantua è
(c.
dans
l'arr.
la lisière
^'
de Bourg)
communes de
;
(c.
(c
.
Péronnas
et juscpi'à
dans
l'arr.
de Gex
,
et à
Cey-
Montcet
de Gex, è à Vesancy et à
c à
Collonges) et à A''ersonnex
Tlioiry
à Châtillon-de-Michaille;
orientale, àTossiat(c. de Pont-d'Ain), à
Échenevex
et à
de Nantua), à
(c.
de Bourg è dans quelques
zériat, à Treli'ort
(c.
s-fé à Lhuis,
au Petit- Abergement
à BrcncKl.
d'Oyonnax)\
(c.
t,
de Hauteville); dans
Corcelles' (c. de Brenodj, au Poisat
Bouvent
de Lagnieu)
(c.
Lancrans
(c.
de Ferney) et à Gex.
et à
Challex
de
(c.
de Ferney), è ou é à
— Dans
l'arr.
de Saint-
Claude, mî:e tùe à peine distincts de mèy, tètj, à Montcusel (c. de Moiransi, semblent des restes de formes
plus anciennes; on emploie des formes en è à
(c.
des
1
à lait
2.
B(mchoux
D'après un
,
Bois-d'Amoiil et à Tancua
à
2' coir.
de Lagnieu,
Corcellos, qui emploie
où, d'après
.3.
entre
/•
il(> /*(/'
de
(c.
// sr n'est [)as lout
l'ei-nié.
des formes voisines en a.
écrit
le
Choux
M.
Il
,S7<^'
comme
l'édéelii,
subit l'intluonce
faut ajouter Jujui-ieux
Philipon, on dit
nœ
(c.
de Ponein)
tè sr.
il
Les indications de notre corr. de Bouvent sont obscures
mai, te, soi, et il intlique une prononciation intermédiaire
:
<"'
et in français.
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
Morez)
39
dans quelques communes au sud do
et
l'arr.
de
Poligny, à Foncine-le-Haut (c de Planclies-en-Mon-
Vaudioux
tagne) et au
më
à Longcliaumois
tè
tigny
{c.
de Bletterans,
(c.
arr.
le réfléchi est
remplacé par
on dit m,
+ è d'après
s
t,
On
de Champagnole').
de Morez) et
(c.
dit
à Quin-
té
de Lons-le-Saunier), mais
à Saint-Laurent,
// ilui,;
un
mé
corr., /hc /è
//
d'après un
autre.
En
continuant à remonter vers
nord
le
long de
nous atteignons, après avoir traversé
frontière,
Mouthe et de
cantons de
dominent
les
a, le c.
de Montbenoit où
formes en è (Maison-du-Bois,
Saint-Gorgon,
la
les
Pontarlier, qui appartiennent
au domaine des formes en
mands,
le
Montbenoit,
Alle-
les
Longeville,
la
Ville-du-Pont, Gilley, laCliaux-de-Gilley); se est rem-
Lièvremont. Plus au nord encore,
placé par
/z^
mè
complètement
tè est
(lui) à
isolé
dans
la
Haute-Saône à
Villersexel, au milieu des formes en
Au
sud, le
les limites
et
domaine de m,
empiète d'une part sur
l'arr.
de
la
sud-ouest à mi
dans
les c.
l'arr.
et en wè.
è dépasse
l'arr.
de
la
de Grenoble dans
ti
si ;
(le
un peu
Savoie
Tour-du-Pin,
me
Le sud
te se, le
mais au nord on emploie m,
de Crémieu
etde^Iorestel
la
l'Isère.
Tour-du-Pin appartient à
t,
s+é
(Porcieu, Veyssilieu, Fron-
tonas, Saint-Hilaire-de-Brens
té,
+ é,
wa
des départements de l'Ain et de
d'autre part sur
de
t,
.s
;
à Vertrieu
mi
ti
et
mé
Bouchage, lesAvenières, Morestel^
son intermédiaire entre e et é à Charette et à Bouvesse-
1. M. Théveuin dans sa monographie du patois du Vaudioux
donne aussi me te, et je lis met (= è ou è) dans un texte en patois
de Crans (c. des Planches) publié par la Rei'ue, IV, p. 54, 58,
lU.
etc.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
40
Vignieu dans
Qiiirieu)' ot à Vasselin et à
Tour-du-Pin
;
m,
t,
s
+é à Dolomieu
Pin) et au Pont-de-BeauYoisin\
l'an-,
de Grenoble, sur
les frontières
de
c.
—
de
nord-est do
Savoie, è des
la
formes pronominales se rapproche de a
la
Tour-du-
la
Au
de
le c.
trouve
et l'on
déformes ])lus anciennes cy ou oy.
Deus correspondants de Saint-Cliristophe-entre-deux-
(iuel(|ues traces
Guiers
(c.
ouvert,
de Saint-Laurent-du-Pont; donnent
un
3*^
a.
On ne
que
connait
de Goncelin), à Chapareillan
(c.
Touvct'; mais à
la
Buissièrc
(c
un corr., éy ou eèy avec un e
dans
le c.
^'
Pontcharra
à
du Touvet)
(c.
du Touvet)
.
è très
au
et
é d'après
un autre;
furtif d'après
d'Allevard^ è très ouvert au Moiilaiet, à
Pinsot et à Saint-Pierre-d'AUevard, ày ou ry à Al leva id d'après un corr., êtres ouvert voisin de a d'après
un autre; notre corr. d'Hurtières (c. de Goncelin)'
ne peut préciser
le
de
é,
tient à la fois
son de
la
de
de
i
et
voyelle
Le
c.
Grenoble appartient au domaine de
de nié
r<'sle
ini
à l'ouest de Grenoble, aus troniièi'cs de
ti
se,
ta
1.
mè
iè se,
Les indications iournies par Gralier pour
de Saint-
l'arr.
ne iaut
qu'il
p;is
oublier que
les
traductions du
:
mé té
mémo
mai
sini
les c.
de Créai ieu.
de Morestel et de la Tour-du-Pin concordent avec
il
de
si ; toutefois,
Marcellin, on retrouve les formes en é ou en è
se aus environs de Grenoble,
il
de Tarr.
les nôtres
Loup
cl
;
mais
l'Ar/nran,
a recueillies, nesontpas suLIisam ment localisées et ne peuvent
comme des spécimens Ildèles pour des cantons en-
être
regardées
tiers,
mais seulement pour certaines communes de ces cantons.
M. Devaux donne comme nous me pour le Pont, Essai, etc.,
2.
p.
164; d'après Gratier
8.
(;f.
4.
(
rnào
te,
iralier flonne
ne sont sûrement
ce canton.
nu'; té.
d'après Gratier rlans
/»f?//, /r'/y,
p;is
pour
employées
le c.
le c.
du
T<iu\-('l.
de (iniK "lin, Initm"-
j)artoul d.uis les 17
i|ni
eunuuuncs
de;
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
(moi-même) à Noyarey
ou
de mi
è à côté
de-Lans.
Autrans dans
et à
— Dansl'arr.
cens de m,
et à
Tour-du-Pin
mêlent
e, é
:
Rivière
é à
Izeaux
(c.
Tullins
s-\-
t,
si ;arr.
(c.
me
sa dans
le
t,s-\-é
te
et
de la
te se (arr.
la
et
Loire
dans
àTullins
(c.
et à la
de Saint-Mar-
de Tullins', mais seu-
de-Lay, Fourneaux
et
Saint-Symphorien),
'^
Changy
Montrottier
(c.
de
de Saint-Vallier et à Triors
la
la
/,
.9
-fé est enserré entre
Loire, et celui de
Saône-et-Loire
;
il
ma
ta
com-
de Feurs), Saint-Symphorien-
Saint-Cyr-de-Favières
Villemontais
(c.
de
(c.
de
Roanne),
dans
(c
de Lapacaudière)
(c.
de Saint-Laurent-de-Cha-
mousset), Saint-Vérand,
sur-Jarnioux
(c.
Saint-Barthélemy-Lestra, Es-
:
(c.
Saint-Haon
de
de Vienne, àClaveyson
l'arr.
le c.
Montchal
mè
de Grenoble
Chanas (cde Roussillon)
est isolé à
au sud de
se
Rhône
prent dans
:
du Villard-
de Pont-en-Royans), à
(c.
de Romans) dans la Drôme.
Le domaine occidental de m,
celui de
+é
me
?"
età Chattes
Forteresse
mais mi mèmej dans
Rhône
le c.
de Rivesj et à Saint-Paul-d'Izeaux
M,
sertines et
de
é et
quelques traces de
dans l'angle sud-ouest de
(c.
ti
Saint-Romans
.
s
toutes ces formes se rencontrent et se
,
et
cellin)', e et é à la
lement
mi
de Tullins)
(c.
t,
de Saint-Marcellin, qui touche
à la fois au domaine de
Vienne)
de Sassenage)', m,
(c.
donnés par d'autres correspon-
ti si,
Méandre
dants, à
41
Chamelet,
;
le
Létra et Ville-
du Bois-d'Oingt), Pouilly-le-Monial
de Sassenage, d'après Gratier.
me te pour le c. de Tullins.
3. Cf. me tr d'après Gratier, dans lec. de Saint-Marcellin.
4. M. Blanchardon donne aussi mè té se pour Saint-Haon,
voir la Reçue, XV, 52-53, et on lit tei dans un texte en patois de
dans
1.
Cf.
2.
Gratier ne donne que
Saint-Haon
tè
et
le c.
de la Côte-de-Renaison, cité par Gras.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
42
(c.
d'Anse) et Claveisolles
de
(c.
(c.
dcLamure); dans
(Saône-et-Loire\
Charolles
Semur Yaviban
de
(c.
do
[c.
.
la
Ligny-en-Brionnais
Clayette) et Poisson
de Paray-le-Monial). Dans toutes ces
le è
de m,
un de nos
t,
communes
ouvert et tent à passer à a ;
s-t-é est très
corr.
l'arr.
d'Ambierle
de Saint-Haon)
(c.
note
le
par aè avec un a furtif à peine sensible, un deusième
Nos
indi(|ue seulement
un
Igny-de-Roche
de Chautïailles) et de Saint-Julien-
de-Civry
(c.
è très ouvert.
de Charolles) donnent,
(c.
de Saint-
corr.
les
uns
è très
ouvert, les autres a.
Mèn,
2"
tèn,
sèn
M. Devau.x [Essai, etc.,
mèn dans quelques communes de
D'après
d'une part autour de
nous indiquent en
Saint-Geoire
.,
tèn,
mais
voisin
mèn
du
si,
c
mèn
tèn
à
Y(>lanno
la
Côte-Saint-André,
Côte\ Dans un canton de
à la
de
mèn (en
mèn
sèn à Gillonnay et
de
'c.
la
Savoie,
de Saint-Geoire, aus Echelles, on emploie
mè
tèn à côté de
lisation
tèn,
le c.
groupées
l'Isère,
de Saint-Geoire). Nos corr.
(c.
efïet
mùn,
au Mottier, dans
dit
Côtc-Saint-Andréj de l'autre
la
autour de Saint-Bueil
164), on
p.
semblable
iè et
de niwè twè.
produite dans
s'est
la
Une
nasa-
Haute-Savoie
Frangy et à Argonnex (c. Annccy-N,)% mais seulement ]K)ur la 1'"' cl la 2'' per.s., le réfléchi est se; d'ailleurs un deusième corr. de Frangy ne donne qu(^ mèn,
à
mais
tè,
et notre corr.
d'Argonnex emploie aussi bien
1. Cl
iidii tin{— mèn, (en). d'ai)rès Gratier, dans le c. delà
Côte Saiiit-Aiidré; niais plnsiciirs conuminos de ce canton appar-
tiennent, coname on
2. Cf. iiirn fie
le
verra plus loin, au domaine de
= moi
je
publiée dans la S(atistir/uc
.
Parub. en
du Mont-Blanc
.,
dans
la
//)/ ti
pat. de
si.
Thûncs,
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
mè
tè
mèn
que
tèn;
évidemment d'une nasa-
s'agit
il
43
lisation adventice, qui se produit surtout à la
pers.
1'^*'
SOUS l'influence de la nasale initiale, pour se propager
ensuite à la
plus rarement au
2'',
encore des traces sur
le
réfléclii
.
On
en trouve
domaine vosgien de mi
ti
si
:
on dit mèn té à la Petite-Fosse {c. de Provenclières) et
mèn té ou mèn ii à Provenclières' la nasalisation disparaît -quand le pronom est suivi de même
mi;
:
même.
Mé,
3«
t^é
Dans quelques communes de
Geoirs,
té
s'est
palatalisé en
mi mémo
sud de
on dit toujours
et
lon, voisin
Mélange de
l'arr.
è
é,
de e
et
de Vienne, dans
du domaine de
e qui
pas de renseignements sur
5°
s'étent
à Corcelles {mè
è
é,
et
la
Adam
la
de a
tè saè),
té
dans
la
Savoie à Saint-
say), et l'on a
vu plus haut,
que dans quelques communes de
6°
1.
au sud de
nous n'avons
produit isolément dans l'Ain, à Izernore (mè
formes en è et
Dans
;
le réfléchi.
Mélange de
Offenges-Dessous [mé
p. 40,
do Roussil-
le c.
Loire, on dit mé, mais tse à Roussillon
tè sa) et
Saint-
est aussi
à Saint-Michel.
4°
Il s'est
à
mais mi
t^é ;
employé que mé à Saint-Geoirs
Au
de Saint-Mar-
l'arr.
Saint-Micliel-de-Saint-Geoirs et
à
cellin,
les
Mélange de
zone
l'Isère,
les
formes en a coexistent.
é,
è
intermédiaire
et
de
vira
entre le domaine de
indique pour Proveuchêres men, laein, min
et tè.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
44
mica twa swa
de
et celui
tn,
t,
s
+ è,
qui s'étent de
Doubs et le Jura, on trouve
pronom de la 2** pers., et plus raresont en è ou c, tandis que le pronom
l'ouest à Test à travers le
des localités où
ment
de
la
le
le réfléclii
l'*^
mwa
pers. est en ica.
swa
tè
On emploie
à Fertans et
:
à Refranche, dans le
la
d'Amancey (Doubs; nous n'avons pas de renseignements pour le réfléchi à la Bosse et à la Chênalotte
^c. du Russey), à Landresse (c. de PienefontMinc), à
Chaux-lès-Passavant (c. de Vercel), à Amancey', à
c.
;
Arc-sous-Cicon
nous sont attestés
mwa
té
(c.
et à
Levier où mioa et
faut ajouter
dans
le
mwa
mwa
mwa
Jura
mwé
mwa tè lu àOfïlanges
Frambouhans (c. de Maîche);
Nans (c. d'Amancey)
à
té li (elle)
tè
;
Foulnay
se à
Supt
(c.
de Chaumergy),
mwa
Un
peu plus à
de Salins).
(c.
de Montpont), dans
mwa
7°
et
Cf.
dans
mêmes
l'ouest, à
dans un
par la
les
mêmes
régions que
trouve donc
iiiird
Saint-Lothain
Mèlarif/c de é, è et de
près dans les
dans
le
nous ne
(c.
de
Sainte-Croix
l'arr. de Louhans, on trouve
ma, mais seulement tè.
se produit
villers, publié
tè à
le réfléchi,
de Champagnole) et à Cernans
(c,
(c.
1.
de Montmirey),
tchc lu (lui) à
Sellières), à
wa. On
(c.
;
pouvons indiquer que
Il
de Vercel),
(c.
sont également usités.
Jura; faute de renseignements sur
la fois
Grand-Combe-des-
et à
du Russey), à Passonfontaine
Bois
Il
tè seuls
;
au Russey
lu (lui)
mwa
de Montbenoît), où
(c.
wé,
ii
wè
conditions et à peu
le
mélange de
é et
de
:
te.xto
en patois
Reçue des Pat.
d'Amancey
r/ul.-roin.,
1,
et
de Dcser-
133-i:M.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNALSE
mioc
iè S ICC,
dans
Saunier), etàChille
le
(c.
manque pour Doucier
(c.
le
(c.
té lu)
;
(c.
de Lons-le-
le réfléchi
;
même
on trouve de
(c.
(cf.
mtca
;
mwé
U
té
(lui)
Beaurepaire), dans
mwè
;
(c.
de Loulians (Saône-et-Loire);
l'arr.
(c.
àBruailles
(c.
(c.
de Beaurepaire),
de Tournus), à
de
l'est
mwé
té
de Loulians), à Rancy
de Cluny), mivé
té
Saint-Geoirs
et
l"""
mwè
té
à Ratte (c. de Loulians,
Mélamje de é
(Isère)^
:
la
de Cuisery) et
(c.
mè tè swé à Sirod (c. de Champagnole,
mé té swé à Divonne (c. de Gex, Ain).
n'y a à signaler que
se à
Saône-et-
la
dans quelques localités voisines
8"
de
(c.
nous n'avons de renseignements que pour
et la 2" pers.
à Igé
Savigny-en-Revermont
à
Sagy
à
tè se
Truchère
Loire
Il
niLoè ta
de Pierrefontaine),
de Morteau) et à Levier
(c.
nous
de Clairvaux) et pour Trenal
Doubs à Flangebouche
au Lac-ou-Villers
la
de Conliège)
de Lons-le-Saunier)
dans
Bornay
Jura, à
45
mi
mèn
et
VJé
ii
de
Jura), et
i
à côté de
dans
;
le c.
mé
P'é
à
de Proven-
clières (Vosges).
9°
Mélange de é
et
du
des formes
sujet
Dans la Haute-Loire et dans l' Ardèche où, comme sur
domaine provençal, le pronom sujet a pris la place
du pronom régime tonique à la 1"^® et à la 2^ pers., le
pronom rétléclii s'est maintenu sous la forme se dans
le
quelques localités.
yèw
chère
tu se
(c.
On
au Béage
trouve
(c.
:
de Montpezat) et à Labla-
de Joyeuse), dans l'Ardèche
;
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
In
yùic
Loire
se à Cayi'cs et au Monasticr, dans
V-'u
;
O'u se à la Voiil(>-Clullia(',
iji)ij
II.
Les formes en
celui des
—
dans
la
Haute-Loire.
Les formes en e
occupent un domaine situé entre
e
formes en
é,
et
è,
celui des formes
fréquemment ans unes
aussi se mêlent-elles
autres. Elles occupent le sud de la Loire ci
partie des arr. de
iui(>
Haute-
l;i
la
dans Tlsère,
Marcellin,
Tour-du Pin
({uelques
et
et
en
/
;
aus
et
du Rhône,
de Saint-
cantons de
la
Savoie.
Me,
l'>
On emploie
l'arr.
rue te se
te,
dans
la
se
Loire, au sud-ouest de
de Roanne (Cliampoly, Juré),
partie des arr.
deMontbrison
et
et
dans
la
majeure
de Sain(-l\tienne, dont
communes appai'lionn(Mit au doiiiaine
On trouve me te se dans le premier, à
quelques rares
de
mé
té se.
Saint-Didier-sur-Rocliefort et aus Salles dans
Noirélable, à Ailleux
a Savigneux et à
à
Margerie
blcs
(c.
(c.
-237,
Cf.
iiio
dans
de
c.
de Montbiison,
(c.
dioite de
la rive
;
dans
la
se-
le
du Cliambon),
à Saint-Etienne',
en patois de
plaine do Monlbrison
])ublii''s
la
p;ii-
(iras,
p. 210.
211,
243.
XVir
actuel
i"),
le
de Saint-Galmi(M)
les textes
Cf. au
(c
(c.
Saint-Jean-Solcyniieux,
clir(inif|noiii'
2.
Moingt dans
de Saint-Rambertj et sur
cond, à Firminy
1
le c.
de Boën), à Clialain-d'Uzon,
de Saint- Jean-Soleymieux)', à Cliam-
Loire, à Viricelles
et de
(c.
ni;i.is
p. 259.
met dans les poésies de Chapclon
le
du journal la Loire emploie incl tri {— inr
inr dans le texl(* de Linossiei-, eilé p;u' (ïi-as,
siècle
on ti-nuxe
;
LES PATOIS DE LA EÉGION LYONNAISE
47
de Saint-Héand),
à Siiint-Héaiid et à la Fouillouso
(c.
à Saint-Cbamond et à Izicux
de Saint-Clianiond),
à Saint-Joseph-de-Rivière
Tandis
ma
ta sa
ou
—
de Rive-de-Gicr) \
du dép. du Rhône on
centre et au nord
({u'aii
emploie
(c.
(c.
mé té se, dans i'arr. de Lyon on
me te se, attesté à Grézieux'
ne connaît guère que
de Saint-Sympliorien-sar-Coise), à Mornant,
(c.
Longes
I'arr., àLimonest, me
(c. de Condrieu) et à Givors
Clières
ma
te et
ma
;
ta coexistent,
de Limonest), on ne connaît
(c.
à
au nord de
mais aus
plus
({uo
ta.
Une
étroite l)ande de terrain
nord de
de Vienne,
I'arr,
fait suite
me
fleuve au domaine lyonnais de
Corbas
Rhône au
de l'autre côté du
qui suit
le
Elle englobe
te se.
de Saint-Symphorien-d'Ozon)
(c.
Meyzieu entier
et le c.
de
Aleyzieu, Jonage, Jons, Chavanoz;
:
toutefois à Villette-d'Anthon e n'est pas complète-
muet
ternent
un autre
te se,
maine
dans
et se
même
doute de
rapproche de
(\
et
il
en est sans
à Gênas, où un corr. nous signale
mé
té se. Il
me
faut ajouter à ce petit do-
deSaint-Mauiice-de-Gourdans
Hières dans le c. de Crémieu au nord
le village voisin
l'xVin, et
—
La ])lus grande partie
Tour-du-Pin
de I'arr. de
appaitient aus formes
mouillées mye tye sye. M. Devaux déclare que me
de
de
I'arr.
la
Tour-du-Pin.
la
s'étent sur la lisière
Revenais
1.
(c.
me,
Cf.
sud des Terres-Froides, depuis
du Grand-Lemps),
te,
se
dans
les
jus([u';i
poésies de
Miribel
(c.
de
Roquille en patois de
Rives-de-Gier.
2.
On
lit
sui'-CoisCi
me dans un
texte en patois de Grézieu {ibid.,
me
te
Saint-Symphorienme te fie dans un
VIL 285) et Piiitspeln donne
texte en patois de
publié dans la Rerue,
pour Craponne, Dict.,
CX.
I,
107 sqq.,
KEVIIK DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
48
Saint-Laurent-du-Ponl).
y ajouter une partie
faut
li
des arr. limitrophes de Saint-Marcelliii et de Grenoble. r)n ne nous
siii'nale
Tour-du-Pin, qu'à
Merlas
de Saint-Geoire)
(c.
Virien)
me
'
;
Montferrat
à
me
te se
— Nous
me
te
de
(c.
de
la
Bourgoin),
à
l'arr.
Charavines
et à
moins fréquent que
est
mé
de Saint-Geoire) et
(c.
dans
te se,
Saint-Chef
ans Avenières au sud du
avons déjà cité
de
(c.
m^'e
V-'e
à
té
se le disinite
c.
de Morestel.
communes de l'arr. de
la fois me te se et
les
Saint-Marcellin, où l'on trouve à
m,
s+è;on
t,
me
n'emploie que
(c.
de Rives)-; un corr. de Yinay
me
me
te se et
mi
ti
si,
mais im deusième ne donne que
un troisième que mi
cinquième donnent aussi me
te se,
mèmo\ A
se à Charnècles
te
laisse le chois entre
Varacieux
(c.
si
ti
le
;
de Vina}),
le e
de
me
au témoignage de notre corr., se rapproche à
de
/
et
de e muet.
me
n'emploie
te se
—
Dans
que dans
te se,
la
fois
de Grenoble on
Tari',
les
et le
mais mi dans mi
se,
te
quatrième
])arties
limitrophes
des arr. de Saint-Marcellin et de la Tour-du-Pin, à
Voiron. à Voreppe et à Chirens dans
et à
me
le c.
Saint-Laurent-du-Pont. Au sud
te
de Voiron'
de Grenoble,
communes des cannotamment
Vaulnaveys me le se et
se occupe encore quelques
tons voisins de Grenoble S. et de Al/ille,
Champ; mais
Bresson et
1.
;iii
M/^' /r, d'ajjrès GratiVi',
nord du
2.
Cf.
c,
nie.
1.
('[.
Il
me
dans
lo
c.
à Biol et à Eydoclie, nu
te,
nous signale inr
'S.
à
te,
d'après Gratier, dans
tè
du
(
ii;u)il-Loiups;
le
c.
deHives; maison
à Izoaux.
d'après Gratier, dans
le c.
de Vinay.
faut y joindre Saint-Nicolas-de-Macherin,
d'a]>rès Vial,
Vie d'un bon C«rc, etc., passiin; Gratier donne pour
Voiron
tnri/ te;/,
m.'iis
ti.
formes qui ne peuvent aj)partenir au
le c.
de
c. entier.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
ml
tl
me
et
si coexistent, et
mais
te,
Nous avons
à
49
Champagnier on connaît bien
le rétléchi est si.
déjà trouvé
me
te
mé
se à côté de
me
dans une partie des Savoies; on n'emploie que
te se
à Boëge, à Saint-Julien, à ^Saint-Joire et à Ville-
en-Sallaz
dans
la
(c.
de Saint-Joirej, à Taninges et
àSamoëns
Haute-Savoie, à Saint-Pierre-d'Albigny dans
la
Savoie.
M^e,
2"
forme usuelle dans
Froides
tye, sye (chye)
M. Devaux
D'après
(arr.
de
la
quadrilatère formé
mye
{Essai, p. 164),
est
à la
Tour-du-Pin
chye à
la
grande partie des Terres-
la i)lus
par Bourgoin et
la
;
l'est.
t'-'e,
sHe
m'-'e
t'-'e
Chapelle et àSaint-Didier-de-la-Tour. Quelles
on nous indique seulement mye
sage et à Saint-Ondras dans
Victor-de-Cessieu
(c.
de
la
le c.
Sur
les
frontières
formes du
iVe
de Virieu
',
à Panisà Saint-
Tour-du-Pin), ans Abrets
du Pont-de-Beauvoisin), à Cliarancieu
Geoire'.
le
Cute-Saint-
et à Saint-Clair-de-la-Tour,
ques-uns ont oublié de nous signaler
réfléchi
la
Tour-du-Pin), c'est-à-dire dans
André à l'ouest, le Pont-de-Beauvoisin et Miribel à
Nos correspondants nous signalent mVe et aussi
(c.
se
té
des
(c.
de Saint-
Terres-Froides,
les
formes avec consonne mouillée se mêlent aus formes
en e et aus formes en
/
.•
au nord, à Faverges
Tour-du-Pin), on emploie
Montferrat
(c.
s.''(3,
mais
me
te ;
de
la
l'est,
à
(c.
à
de Saint-Geoire), à côté de mye
tye
on
1. Le texte de Gratier pour le c. de Virieu renferme mie txe;
mais on nous signale me te se à Charavines^ me te s''e ou chye k
Oyeu et au Pin.
2, Cf. tïe, d'après Gratier, dans le c. de Saint-Geoire; mais
nous connaissons aussi mo te à Merlas mén tèn à Velanne.
KEVUIi DI2 PHILOLOGIE, XVI
4
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
50
trouve aussi (|Uol((uefois
à Oyeu,
ou
s''e
dans
l'ouest, drjà
ment dans
;«''(?
Soudain, m^e
même mi
et
c/ûie
//?(' ;
le c.
de
la
mais
cJii
te,
tse à
mais
de Virieu
un autre;
s^(3
;
à
m^'e seule-
Saint-Jean-de-
àCessieu d'après un
chi d'après
ti
c.
le
Tour-du-Pin,
même, mais me
PJe,
me
au sud,
au Piu dans
corr.,
dans
enfin,
le
de Bourgoin, qui ajjpartient pix^sque tout entier à
c.
mi
si,
ti
on trouve m^c
mi
à Chàteauvilain, et
dans
tVe,
de
la
commune
;
cf.
3<^
Sur
la lisière
concurrence à m^Je Pe
de Demptézieu, de
la section
Saint-Savin, tandis ([ue mi
ti
mémo
mais mi dans mi
lait
ti
la
commune de
l'emporte dans
encore plus loin mi
Mze, tse
restant
le
V-'e.
(se)
des Terres-Froides, nous trouvons des
formes qui semljlent dérivées des précédentes
tse
au sud-est, à Saint-André-le-Gaz
de-Beauvoisin), me,
tse,
se,
Mélange
4°
Ans
points de contact
domaine de mi
Vienne
en
/
de Roussillon
le c.
et
ti si
m::e,
du Pont-
(c.
au sud-ouest, à Sillans
(c.deSaint-Étienne-de-Saint-Geoirs)^;
à Sonnay dans
:
d'e
mé
cf.
plus à l'ouest
tse.
et d'i
du domaine de me
te
se et
du
qui s'étent surtout sur les arr. de
de Grenoble,
les
formes en e et
les
coexistent ou se mêlent fié(iuemment.
formes
Nous en
avons cité plus haut quekjues exemples dans les arr.
de la Tour-du-Pin, de ^Saint-Marcellin et de Grenoble.
On
trouve encore
:
1. Cf. /»'' ^^-(' d'a[)r6s Gi-alicr dans le c. de Sainl-l'lliemic-deSaint-Gcoii's; mais dous coniiaisisons ml II à iSardicu, me t'iù à
Saiiit-(îooit's,
/)// l'ic
Miclic'l; le texte
à Hi'u/iiis, ini liai à Peiiol, mi-
Vè
si
à Sainl-
de Gralierdoit être en patois de Sillans.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
mi
PJe
à Viriville
(c.
de Roybon)'
51
et à Breziiis (c.
de
Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs); notre corr. deBoiirgArgental, au sud-est de
thie si,
me
te s/
Loire, nous transmet ini
la
sans s'expliquer sur
la
dans une partie de
l'arr.
à Saint-Bonnet-de-Chavagne
à Vatilieu et à la Forteresse
joindre
Champagnier
5"
Mélange
Au sud
(c.
de
la
de Tullins
d'e et des formes
de notre région,
Haute-Loire;
du cas
you,
If-iu,
V-iu,
k^Ut,
appartient
communes de
de
;
là
la
Loire
la
:
la
se à la Chaise-Dieu et à
le c.
de
Loire;
Craponne
;
se à laC]iapelle-d'Aurec(c. de Monistrol-
sur-Loire, Haute-Loire)
yèœ,
sujet
le réfléchi seul
Saint^Bonnet-le-Château, au sud-ouest de
yèib ou yeu^
faut y
de Gre-
il
;
à Estivareille et à Rozier dans
t^u, se
(Haute-Loire)
)'
l'arr.
forme du sujet remplace
la
forme du régime tonique
you,
de Saint-Marcellin:
accompagné de même.
aus formes en e dans (|uel(|ues
et
thie^',
de Saint-]Marcellin),
(c.
de Vizille) dans
(c.
noble. Si est en général
valeur de ce
se à
;
Saugues (Haute-Loire;;
y:ic, ta, sek Ribeyret
III.
(c.
— Les
deRosans, Hautes-Alpes).
formes en a
Issues de formes plus pleines en ay, ae, aé, dont
il
reste quelques traces, les formes en a occupent exac-
1.
Gi-atier
ne connaît que mi
ti
pour
le c.
do Roybon.
de Lapé (c de Pélnssin) de J.-A. Teyssier (Saint-Édenne. I8ù3), ne contient que mi,
Le c. de Pélussin touclie celui de Bourg -Argental.
2.
Le mince Recueil de
8>
Un
2" corr.
de
la
poèsi.es en ptdois
Forteresse donne
mè
té.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
52
teraent le centre de notre région depuis Clialon-sur-
Saône au nord jusqu'à Lyon au sud, depuis Charolles
Roanne à l'ouest, jusqu'à la rivière d'Ain à l'est. Il
et
faut y joindn^ une partie de l'arr. de Pontarlier Doubs)
et quelques
communes du Bugey
sines des formes en
è à l'est et a l'ouest, des
é,
en
wa
les
régions intermédiaires.
en
et
wé au
May.
Les formes en ay,
ma
comme
may
tay say
ment
palatal.
On nous
(c.
dans
la
,
et
signale
may
que sur certains points
tay say
,
',
dans
dans
la
(c.
1. nf'cird
è^',
de Ccyzériat,
emploie
Tû de
inè
cf.
.cônéralLMiifiiit
l'éd. Const.'uiliii); rf.
l'élé-
à
Sou-
(c.
de Saint-
à Mari(>lla/
Allevaid, où l'on semble
dans l'Ain,
les
de
d'Arinthod),
(c.
Haute-Savoie
l'Isère à
hésiter entre ay, èy et
(p.
cluite
dan.s. le Jui'a
Cézia
à
et
Bresse (|ue nous trouvons
//*''
se ou inc tè se, d'où
Loire a Saint-Georges-de-Baroillc
de Rumilly)
versure
té
non directement par
de Clairvaux)
Germain-Laval
(c.
sur les limites des
(|ue
mé
de mèy tèy scy par l'intermédiaire de
tè se est sorti
cia
aussi les suivantes en ac
de
ta sa et
faut conclure sans doute
il
formes
tay, say
ne se rencontrent guère
domaines de
Voi-
nord, elles se mêlent avec elles dans
1«
et aé
et des Savoies.
c'est à l'est
formes en ay,
mac,
mai
me
Villcre-
tac, sac), à
Ceignes
(ai.
iè
delà
à
m.-iisoii ti-ouvc
sa//
à.
aussi
Saint-Oircnges-
Dessous.
2.
Voir plus haut,
p. 40.
M. Dcvaux
signale encore
mai à Saint-
du Pont-de-Heauvoisin le texte
de Cir.Mtier- en patois de Vienne-X. renferme aussi /nai, t(t'i ; mais
nos trois corr. de ce canton (CliuzcUcs, Luzinay, Septèmc) ne
oonnaissenl que n}i. li..
M;irtin-do-Vaulserre dans
le c.
;
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
(c.
d'Izernore), à Saint- Alban
de Ponciri)\ et dans
de Belley à Virieu et à Saint-Martin-de-Bavel
l'arr.
(c.
c.
53
de Virieu), à Cliazey-Bons et
Rives
Mae,
2"
de
l'arr.
1. Cf.
Cerdon,
mal
c.
dans
d'Orgelet)
(c.
Cliânes et à Leynes
sud de
Massignieu-de-
lae, sae
Ces formes, accentuées sur
pierre
à
de Belley)*.
ic.
tdi
(c.
Mâcon
dans
les
de
a, sont attestées à
le
la
Jura,
à
Dom-
Tramayes, a
Cliapelle-de-Guinchay; au
(Saône-et-Loire), dans la Savoie
Fables du P. Froment (M. Meusy, de
de Ponein).
mû y
Benoîte en patois du Bugey (probablement
A. Greffe (mort en 1847), dans ses
poésies en patois du Bugey (de Belley) emploie une forme qu'il
note mai' ; aujourd'hui dans la plus grande partie de l'arr. de
Belley onem^jloie//;, t, s^é, cf. p. 38. — Les formes inaij tay saij
2. Cf.
dans
la
de Belley) de Brillât-Savarin
;
sont inconnues aujourd'hui dans la Bresse et dans la Bombes, où
elles se sont réduites partout à
siècle, d'après
M.
ma
ta sa.
Au XIIP
au XIV°
et
Philipon, on disait meijet sey ; dans
le
Compte
de Juis (1365) publié par M. Devaux, on trouve mey et sey ; sey
encore dans lo Guemen (161.5) de B. Uchard, mey tey et plus sou-
vent
muy
tay dans les œuvres de Brossard de Montanaj^ (Dia-
logo 1661, Noèls 1661, Tic«/il675); may, say dans la chanson sur
Temple de Reyssoiue (168.5) et dans les Noëls de Borjon (1684),
un exemple isolé de mai'p. 40 de Téd. Le Duc).
Dans les chansons du XVIIP siècle, que Le Duc a admises dans
son recueil et dont la date est fort incertaine^ mais plutôt plus
ancienne que plus récente, on voit apparaître ma ta (Siuon,
l'Ane de la Liauda, la Fille de Saint-Nisier) à côté de may, tay
(Mon pauvre ami Claude, la Reine de Pont-de- Vaux, l'Ebaude,
les Filles de Viviat), et l'on trouve encore tài à la fin du siècle
(la Fin de la Teri-eur). Mais dès les premières années du XIX'
siècle, dans la Statistique de l'Ain (1808) et dans la Liaudainna,
le
qui renferment
qui est de la
parmi
même
les Lettres
époque, on ne trouve plus que
bressanes publiées dans
les
ma;
toutefois
journaus de Bourg
de 1845 à 1849 et recueillies par Le Duc, la 2% qui est de Ph. Le
Duc, renferme may, say, mais la 2'" et la 4*' qui sont de son ami
Dalbar
et la ô'
qui est de l'abbé
Nyd
ne contiennent que ma.
KEVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
54
à
Saint-Genix. Sae
diphtongue
Rirand
maintenue dans mae, tae
s'est
de Saint-ilaon) dans
(c.
tandis que la
réduit à sa,
s'est
Maé.
3"
Saint-
à
Loire.
la
taé. saé
Les formes en aé avec une diphtongue descendante
formée d'à
Brion
et à
(c.
et
d'un
fermé se rencontrent dans l'Ain à
é
de Nantua,
Faramans
ma y,
dant,
Christophe
un
2^ ae,
maines
le Jura,
(c.
de
saé d'après un correspon-
taé,
tay, say d'après
(c.
un
saé à Corcelles, p. 38)
tè,
de Meximieux); à Villereversure
(c.
de Ceyzériat) maé,
,c.
mè,
cf.
un autre; à Bourg-Saint-
de ]\Ieximieux), un
3" a
à'a, d'é
nous sommes sur
:
A
et d"c.
à Saint-Sorlin
(c.
limite des do-
la
de Conliège) dans
de Màcon-N.) et à Vinzelles
(c.
Màcon-S.) dans
Blye
corr. entent aé,
1''''
Saône-et-Loire, \e de
la
la
diphtongue ae paraît être légèrement ouvert.
Ma,
4'
On emploie ma
ta sa
dans une partie de
la
Tandis
e,
le
(jue le
sud
dans
la
Loire, dans le Rhône,
Saône-et-Loire
l'Ain et dans (juelques
en
sa fcha)
ta.
communes
d(^ la
du
et
Jura, dans
des Savoies.
Loire appartient aus formes
nord- ou est aus formes en
dominent au nord-est, dans
les c.
les
é,
formes en a
,
de Néronde (Sainte-
Colombe), de Perreux, de Charlieu (Pouilly, Nandax) et
de Belmont (Belmont,
et
à
an centre (pic
l'on
le
Cergne).
emploie
Saint-Bonnet-de-Bruyères
ma
(c.
—
(c.
de Thizy),
Beaujeu!, à Odenas
de
Bellevillc),
Quincié
à
à
Villefianche), à Liergues et à Cliarnay
Tanire et
à
Rhône,
de Monsols), à Pont-
Trainbouze et à Cours
(c.
C'est au nord
ta sa d-àw^ le
Sainl-Marccl-]'lù;l;iiré
fc.
Limas
(c.
(c.
(c.
de
de
d'Anse), à
do Tarare), à
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
Châtillon-d'Azergues
aus Chères
ma
duBois-trOingt), à FArbresle,
de Limonest); Limonest où l'on trouve
(c.
me
à la fois
(c.
te et
ma ta est
sur la limite méridionale de
Lyon\
ta sa, qui n'atteint pas tout à fait
Dans
Saône-et-Loire,
la
55
formes en
les
n,
ne dé-
passent pas à l'ouest Saint-Igny-de-Roche et Saint-
Julien-de-Civry, où,
a
et è coexistent,
de Buxy) où
(c.
comme
et
les
on Ta vu plus haut,
p. 42,
au nord Bissey-sous-Cruchaud
wa
formes on
au
employées dans les environs,
nous signale encore a à Saintparticulières
village et les formes en a
On
rencontrent.
se
Racho
Vigne
(c.
de
la Clayette),
à Saint-Bonnet-de-Vieille-
de Palinges), à Saint-Bonnet-de-Joux et à
Sivignon(c. de Saint-Bonnet), àlaGuicbe, à Collonges
et à
(c.
Joncy
de laGuiche), à Mont-Saint- Vincent et
(c.
de Mont-Saint- Vincent), à Sen-
(c.
à Saint-Eusèbe
necey-le-Grand
(c.
;
à Marcilly
de Sennecey) a de
ouvert
Désert
;
ma
ta
fc.
de Buxy) et à Étrigny
sa.
tent à passer à
semble en être de
il
même
o très
à Saint- André-le-
de Cluny) où, d'après notre corr., a peu
ouvert se rapproche d'e muet. A Sercy (c. de Buxy)^
(c.
où on emploie à
la fois
nous atteignons
le
ma.
man
ta,
mwé
tan et
nous retrouvons, ma ta sa de l'autre côté de
Romenay (c. de Tournus) et au sud de
Louhans, à
Cuiseaux.
1
1
.
éd.
Au
la
Chapelle-Thècle
(c.
Le reste du département,
XVIP
siècle,
niarj,
tarj ;
se, p. 38,
67,
76,
set,
p.
la
Saône à
de
l'arr.
de Montpont)
c'est-à-dire le
Xlir' siècle, Marguerite d'Oyngt emploie
Philipon,
twé,
domaine des formes en wc. Mais
38 et 59,
toi/,
p.
et à
nord
54 de
soij, p. 92.
Au
on trouve encore dans la Bcniarda (1658) et dans
la Ville de Lyon en vers burlesques (1683) mer/, ter/, serj à côté de
cs^re'^?',
arj
et
erj
comme
le
veut
représentent sans doute
M. Philipon, mais un
modifier, puisqu'il a abouti à a dans
ma
ta sa.
un même
c
son,
Ye
en train de se
REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
56
et l'est, appartient
en grande partie au domaine des
formes en ica et en wé.
Les formes en a sont rares dans
naissons
ma
ta à Barézia
d'Orgelet) et à
(e.
Senaud
de Clairvaux), à Plaisia
(c.
de Saint- Amour;' dans
de Lons-le-Saunier et
Dans
le
ma
ma
Mouille), au milieu d'un certain
qui connaissent
par
pron. de
le
yria ta,
à Moirans.
ta sa
n
mais qui remplacent
la 3" pers.
Au
a.
et à
la
Saône, n'emploie guère
nord de
l'arr.
de Bourg,
Clédat, à Coligny
(c.
de Bourg), cjuiest sur
emploie à
la fois
(c.
même,
M.
les
.sa
sa et
la
c/ia.
la partie
la rivière
des formes en
((iie
>• cha à Lcscheroux
Saint-Jean-sur-Reyssouze dans
vier-de-Courtes, à Salavre
le réfkV-lii
— En revanche,
occidentale dudép. de l'Ain, comprise entre
d'Ain et
—
Remoray (c. de
nombre de communes
sa est isolé
ta.
Jura; nous con-
(c.
l'air,
Doubs,
le
le c.
de Saint-Tri-
de Coligny). et d'après
et
à
Montrevel; Viriat
limite de ce petit domaine,
L(> réiléchi
manque dans
renseignements de quehiucs-uns de nos correspon-
dants
:
on nous signale mata à Curciat-Dongalon
Saint-Tri vier-de-Courtes), où a se rapproche
Marboz
(c.
(c.
à'è,
de
à
de Coligny), à Bâgé-le-Châtel et à Manziat
ma ta sa à Saint-Jean-sur-Veyle (c. de
Pont-de-Veyle), ma ta à Grièges c. de Pont-de-Veyle),
à Saint-Martin-le-Cliàtel (c. de Montrevel), ma ta sa
{c.
de Bâgé),
à Cliavannes
Ceyzériati,
d'Ainj.
a
(c.
Dans
l'arr.
à Neuville, à
dans
le c.
de Trefîort), à Grand-Coreni
à Pont-d'Ain et à Druillat
de Trévoux, on trouve
Vonnas, à Vandeins
(c.
de
c.
de Poiit-
les
formes en
et à
Chaveyriat
de Châtillon-sur-CIialaronne, à Maili<'u.\ ci
1. Cf. ma ta c/tak Saint-Amour, d'après M.
de Coli</ni/ri de Saini-Aiiiour).
Clédcal
(
I.i'
/'rdois
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
à Birieux
(c.
de Villars), à Ambérieii-en-Dombes
Saint-Trivier-sur-Moignans
Montanay dans
et à
57
le c. cle
,
(c.
de
à Trévoux, à Reyrieux
Trévoux, à Miribel
Montluel), à Rignieux-le-Franc dans
le
c.
i'c.
de
de Mexi-
mieux; mais à Bourg-Saint-Christophe, qui est sur
la limite méridionale du domaine, on nous signale
maé, mae et ma, tandis qu'à Saint-Maurice-de-Gourdans, au sud du
canton, les formes toniques et les
me
formes atones
te
se se confondent.
à la p. 6 de son étude sur
ma
t.
ta
se/
dans
XI, 65,
les
le
— M.
Philipon,
patois de Jujurieux, place
le Bugey
M. Pelen a noté ici même,
mêmes formes comme appartenant aus
;
environs de Belley; mais seul, notre corr. de Peyrieu
nous signale
may
/>?«
tay sa y
ta sa,
dans
le reste
du canton on
dit
voir plus haut, p. 53 et dans la majeure
du Bugey m, t, s-^è.
Dans la Savoie, c'est aussi au milieu du domaine de
m, t,s-\-èL[\\Q les formes en a. occupent un petit territoire,
partie
sur les confins des arr. d'Albertville, de
de-Maurienne
ma
le
ta
l'^^
dans
le
et
de Chambéry
Saint-Jean-
on rencontre en
effet
sa à Mercury-Gémilly et à Grésy-sur-Isère dans
à
Aiguebelle et à Saint-Georges-d'Hurtières
S*'
et à la
Rocbette dans
Motte-Servolex,
la
;
Grignon
(c.
plus à
le
l'ouest.
d'Albertville), a se
dernier; ajoutons
Rappelons
qu'à
rapproche de è très
ouvert, et que sur les frontières de la Savoie et de
l'Isère,
à Saint-Christophe-entre-deus-Guiers
c.
de
Saint-Laurent-du-Pont) a et è très ouvert coexistent.
5°
La
dans
ma
Man, tan
nasalisation s'est produite à Sercy (c.
la
de Buxy)
Saône- et-Loire, où d'ailleurs on emploie aussi
ta et
mwé
twé.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
58
6°
Le
Ma,
tonique a disparu au sud de
réfléclii
Pontarlier (Doubs);
Pontets
ou lu
ta, li
il
est
remplacé par
de Mouthe), par lu
de
l'arr.
II
aus
(lui)
à Boujeon
(c.
de
Mouthe-, ausFourgsic. de Pontarlier), à Bians
(c.
de
Levier
(c.
;
il
de Pontarlier), mais
c.
communes ne nous
T
S'^
les
Ameugny
(c.
Cuiseryj dans
mwa
formes en
on trouve
é.
de
et
wa
mwa
(|uel(|Ucfois
mica
twa
]iour
Nous
(c.
de
Saône-et-Loire. Nous ne connaissons
Saint-Maur
de Conliègc),
(c.
et
No-
à
(c.
de
Doubs.
le
9° Aléla/if/e
de a
wé
de
et
n'en avons pas d'autre exemple (lue ma^é ta sa
au Miroir
de Cuiseaux) dans
(c.
Uchizy
(c.
à Cerniébaud
la
de é, è
contact des dc)maines de
sa,
de ces
ta\
Jura, à Maîc'he et à Droitfontaine
le
Maîche) dans
1.
les corr.
de Saint-Gengoux) et à Ormes
la
ta à
zeroy dans
d.-
et aus
personne, mais ta et sa, par exemple à Matour,
l'''
ta à
et
Mélanije de a
Aus points de
swa et de ma ta
que
Mouthe
ma
ont transmis que
Mélange de a
Voir plus haut
à
à
de Mouthe), à Bouverans et à Touillon-
{c.
et-Louthclet
la
même
en est peut-être de
Longevilles
(lui)
la
de Tournus) dans
(c.
CJ. encore In à
Saône-et-Loire,
la
de Nozeroy) dans
Jiaiiiiaiis (c.
Rpriir des P<tl. i/al .-roni .,
mwè
Saône-et-Loirci et
le
Jura.
do Pontarlier) d'après un texte
I,
132.
.
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
—
IV.
59
Les formes en o
Les formes en o ne se rencontrent guère c^u'au milieu du domaine des formes en a, sur les deus rives de
Saône, depuis Villefranche jusqu'à
la
et isolément
(S.-et-L.),
l'arr.
dans quelques communes des
de Clialon,
arr,
d'Autun
de Gray (Haute-fSaône), de Baume-les-Dames
de Montbéliard (Doubs)
et
Le
dans
voisinage des formes en a, qui coexistent parfois
les
mêmes
localités
avec
les
formes en
o, la
nature
de o qui est partout très ouvert d'après nos correspondants, la facilité du passage dans cette région de
a k o qui
est attestée
indiquer que
les
pour d'autres mots', tout semble
formes en
o,
oy dérivent directement
des formes en a, ay.
1°
Moy,
toy, soy
Ces formes ne nous sont signalées qu'à Saint-Amour
(c.
de
la
Chapelle-de-Guinchay) au sud de
Mâcon;à Charbonnat
on dit
moy
toy,
de Mesvres,
(c.
arr.
l'arr.
de
d'Autun),
mais so.
2°
Moe
to2 soe
Tout près de Saint- Amour, à Germolles
et
dans
quelques villages environnants, on emploie mbe tbe
sbe; dans la
Revue des Patois,
dant nous indique la nature de
dit-il,
201, notre correspon-
diphtongue
oe,
formée,
d'un o très ouvert, suivi d'un son intermédiaire
entre é fermé et e muet.
entent et écrit inb
1.
la
I,
tb sb.
Voir la Reçue, XIY, 116.
Un autre
corr.
de Germolles
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
60
3°
Mo
to so
cho)
Quelques communes au nord du département du
Rhône emploient mo to so; à tent à passer à ô à Vaux
et à Blacé
ville
à
(c.
mais
;
Odenas
de Villefranclie) et à Cliarentay(c. de Belle-
nettement ouvert à Saint-Lager et
est
il
de Belleville), aus Ardillats, à Juliénas et
(c.
à Chiroubles
de Beaujeu)^ et mêm(^ un
(c.
2'^
corr.
de
Juliénas entent un son intermédiaire entre o et a et un
2*^
d'Odenas données
corr.
— En
remontant
v(m^s
le
nord, après avoir traversé les cantons de la Chapelle-
de-Guinchay
et
de Tramayes, où nous avons trouvé,
soy dans
luoij toy
le
premier, inôe toc sàe et niù
to
hô
GermoUcs dans le second, nous atteignons le c. de
Mâcon-N. où l'on emploie mô to sb à Saint-Martin-deSénozan, puis les c. de Lugny et de Saint-Gengoux
•d
où
mêmes formes
les
Mo
lay.
to so
sont signalées à Clessé et à
Ma-
s'avance au nord jus(|u'au canton de
un corr. de Marcilly
Buxy dans l'arr. de Chalon
écrit ma to sô avec un o très ouvert, ([u'il déclare
:
voisin de a,
un
Cruchaud dans
2" corr. écrit
le
même
ma
ta so
;
à Bissey-sous-
canton, on emploie
mais
ma
de
Saône, dans l'Ain, nous retrouvons
la
ta
ou
mo
to
dans
les
deus groupes de communes
dentes
:
environs.
(|ui
d'une' part au iiord-oiiesl
De
mwa
tira,
l'autre côté
mo
to so
dans
font face aus précé-
de
l'arr.
de Trévoux,
àPeyzieux,àMogneneinsetàIlliatdanslec.deTlioissey
et à
Baneins dans
le c.
de Saint-Trivier-sur-Moignans,
d'autre part au nord-ouest de
c.
l'arr.
de Bourg, dans
les
de Pont-de-Vaux (Chavannes, Boissey) et de Saint-
Tri vier-de-Courtes (Saint-.) u lien, Courtes, Lescheroux),
où
.so
>
clio.
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
Mo
4"
Le
réfléchi est
de
l'arr.
là,
dans
mô
trouvé
to lu (lui)
remplacé par lu
de Gray, dans
Cliamplitte à l'ouest
à
Haute-Saône; non
la
Côte-d'Or,
la
Mélange de e
mwa
Roide, Doubs) nous signale
mwè
de Clerval)
tb
—
Elles occupent
loin
de
l'est
de
celui de Cliasot
mwa
tb
à
wè
terrain, resserrée entre
de a et deéau sud
et celui
depuis l'ouest de
Saône-et-
la
Haute-Saône. Mais ce domaine
la
compact
d'être
de Pont-de-
Revue, XI, 126.
Va
une bande de
domaine de wa au nord
Loire jusqu'à
ta, et
Les formes en wé,
et à l'est, et qui s'étent
est
(c.
faut en rapprocher
Il
.
de Clerval), voir
(c.
V.
le
loin
Rabiet a
wa wè
de
et
Notre corr. de Goux-les-Dambelin
Sancey
M.
Bourberain,
à
tô lu.
5°
(c.
61
raissent assez souvent, surtout dans la
au milieu des formes en wa.
wé appa-
formes en
et les
Aus
Haute-Saône,
points de contact des
domaines de wé et de é, é ou a, on trouve des formes
mélangées pour lesquelles nous renvoyons aus paragraphes précédents
mè tèswèp.
ralement
4'd,
:
mwé
mtrè
ta sa p. 58, et
pronom de
le
semi-voyelle
lo,
plus
la
m
la
chute de
le
la
1"^*
44, inrré té
mwè
pers.,
rarement
pronom de la 2'"
de mwé a dû favoriser
jamais
lé sirè p.
pers.
le
:
la
tb.
lal)iale
w.
p. 45,
qui renferme
pronom
la
réfléchi,
consonne labiale
l'introduction ou
semi-voyelle
li
C'est géné-
empêcher
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
62
M-wè
1°
t-wè
Les formes en
trouNons
Jean
ni,
Neuvy
Dans
s
de
la
Loire; nous
+ wé aus Guerreaux, à la Motte-Saint-
Rigny dans
et à
à Vitry
Maltat
t,
la rive droite
Saint-Agnan dans
et à
m-wé twé swé
et
sont surtout fréquentes dans
icc, icè
Saône-et-Loire, sur
la
à
swè
le c.
de Digoin^
de Gueugnon, m,
le c.
d'Autun, Issy-l'EviMiue,
Cussy
et
Igornay
la
Comclle (c de
de Montcenis), Collonge-la-Madeleine
aus formes en
irc.
Demigny
Dans
(c.
Épertully
irè,
d'Au-
(c.
Marmagne
de Lucenay),
(c.
appartiennent aus formes en
iré qu'à
+ irè
s
de Bourbon-Lancy), et a Toulon-sur- Arroux.
(c.
tSaint-Léger), Antully et Dracy-Saint-Loup
(c.
^,
de Paray-le-Monial) à Bourbon-Lancy, à
:c.
l'arr.
tun),
Curdin,
à
(c.
d'Kpinac)
(c.
d'Épinac)
de Chalon, on ne trouve
l'arr.
de Chagny) et œè àNavilly
(c.
\'erdun) sur la lisière nord. Mais les formes en
couvrent
le
nord
et le
Montjay, Authumes
centre de
et
le c.
Montret, Vérissey
Bois,
iMontret, Branges dans
Louhans
elles se
et la
mêlent aus
11
Loye
(c.
(c.
Frette dans
fotiiu^s
en
Poligny),
le
les foinies
noi'd
;
.,
les
Gevry
œa
'c.
le
de
c.
(^^t
en c et en o
à Cliaussin,
de Dole)
et a
(|ui
de inrinc au ccnln^
tœc
iiiicc>
à
Vieille-
la
à
de Montbarrey) et à Port-Lesney
Farlay); à
Dans
de Chaumergy
de Pierre,
le c.
de ^Saint-Germain-du-
du Jura; mais au nord, on nous signale
Vincent
:
de Louhans; à partir de
le c.
doinin(?nt au sud de l'arr.
de Louhans
l'arr.
Mouthier dans
Bosjean et Boulians dans
de
icé
de Villers-
(c.
(Jliamprougier
(c.
de
semblent coexister.
Doubs, les formes en a dominenl nu sud,
en
et loè
/mi l'est, les
fornie's
formes en ira sur
en n^r sont rares
contrent guère (|ue dans
le c.
(>t
de Quingey,
l;i
lisièi'e
ne se renirr à
Chou-
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
zelot, icé à CoLircelles, u:é et v:a à
joindre
Bonnay [mioé
twé) dans le
63
Épeugney;
il
faut
de Marcliaux,
c.
y
et,
d'après un texte delà
Revue des Pat. g.-rom., IV,
255 sqq., Bournois (c. de l'Isle-sur-le-Doubs). Dans la
Haute-Saône, les formes en icc, wè sont éparses au
milieu des formes en ica
mwé
twé a Fédry
court
sexel
de Dampierrej
(c.
,
mvrè
mwa
tiré et
tons que
M. Passy
Citers
de Luxeuil
'c.
Mwè
twè
est
micé
:
ticc sicc à
Montbozon,
mwè
twè à Suau-
de Dampierre)^
(c.
et
à Gouhenans
Gy
tica à
de Viller-
^c.
Xoroy. Ajou-
et à
a rencontré micè plus au nord à
voir la
,
Revue, XI, 172
complètement
isolé
sq.
aus Échelles dans
Savoie; notre corr. ne l'emploie que dans un seul
la
exemple
moi je pleure,
:
donne m,
+è
t
prent
nétriers
qu'il
en
la
Mwé
twé lu
(lui)
la
Haute-Saône;
il
où nous ne connaissons que
noms de
et
de
VI.
—
!'''
la
2''
Les formes en
la lisière
tache au domaine vosgien de
chissent les frontières de la
les
la rive
trouve encore çà et
domaine
le
pro-
là
wa
majeure partie de
la
la
septentrionale, qui se rat-
mi
ti
si;
au sud,
Haute-Saône
gauche de
Saône-et-Loire. Dans
les
personne.
Les formes en ica occupent
Haute-Saône, sauf
jusque sur
se peut
de même dans quelques-unes des communes
citées plus haut,
la
il
place du réfléchi à Bétoncourt-les-Mé-
de Vitrey) dans
c.
soit
partout ailleurs
ou en.
2"
La
toi tu ris;
la rivière
elles fran-
et s'étendent
du Doubs. On
au nord du Jura
Doubs
est contigu à celui des
et
dans
le
formes en
et
Jura,
é,
de
la
h'ur
dans
la
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
64
Saône-et-Loire
en
de
o,
touche à celui des formes en a et
il
là les l'ormes
haut
mérées plus
:
formes mélangées en
surtout
le
pronom de
semi-voyelle
mélangées^ (|ue nous avons énu44, 58, 61.
tiré
et
la
Mwa,
la
personne-
twa,
partant de Belfort
l'ouest le
pour
1''"
la
Grandvillars, dans
de Saulx; et à Raddon
de Belfort dans
(c.
de Faucogney)'
nous
man(|ii('
le
d'IIéricourt,
pour Lyofl'ans
c.
|)our
de Lure), pour
Baudoncourl
(c.
sira
(c.
à
à,
;
Ftobon
et à
le
pro[)onr
et
pour Champagney,
Amont
(c.
de Fau-
de Luxeuil % pour
llaut-du-Tliem, Miélin et Servance dans
lisey'.
les c.
de Fontaine,
(^t
nom réfléclii
Champey dans
pour
à
de Lure à Villers-les-Lux<niil
l'arr.
c.
l'est
Haute-Saône, nous trou-
le terr.
de Giromagny, de Rougemout
cogney),
la
swa
en traversant de
et
département de
vons niœa tira s(ca sur
(c.
renferme
(pii
;r.
1"
iùi
Comme dans les
même raison, c'est
p.
le c.
de
Mé-
Dans l'arr. de Vesonl on nous signale mira tira
Mersuay u-. de Port-sur-Saôue), à Baiilay
d'Amance), à Jussey, à Lavillencuve (c de Vesoul),
Noroy où
d'ai)rès
un
2" cori'.
on dit
///,
t,
s
+ icè,
à Bntliiors et à Hoult (c de Rio/), mira tira à
1.
Cf.
niirii
à
Haddon, d'après M. Passy, d^ns
Ve-
hi Ii<'rur,
X,
172 sq.
U
Renie par
Saint-Sauveur coniine à Haudoncourt, X, 9;
mais à Froidccoiiche dans le même canton nnra n\ X, 10. Pour
le c.
de Saint-Loup, M. Passy donne //n/c/ ?(rrt à Ilautevelle,
mais à Pou;2;erolles et dans le c. de Vauvillers commence le do2.
faut ajouter, d'après les textes publiés dans la
M. Passy, mira
maine de
i.
13,
//({
à
il.
Cf. d'après les textes de
///('//
à
Tcrnuay
(c.
M. Passy, imra
de Mélisey), X,
12.
iiciik
Mélisey, X,
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
nisey (c.d'Amancc', à Cornet
à Grattery
de Combeaufontaine),
(c.
de Port-sur-Saône), à Borey
(c.
Noroy), à Neuvelle-lès-la-Charité
Saône), à Cirey-et-Réunion (c
Filain
de Montbozon)
ic-
twa swa
et à
de Pesmes)
Germigney
tagney
(c.
twa
Roche-et-Raucourt
(c.
à
de Gray,
l'arr.
ic.
de Gray), à
de Dampierre), à Auvet
(c.
appartiennent au domaine de ica; on
J\n'a,
nous signale en
ellet,
en allant de
twa à Montancy-Brémoncourt
d'Audincourt
à Dasle
(c.
dans
de Montbèliard), à
(c.
,
lers-Grélot
(c.
chaux), dans
mwa
chaux), à Rufïey et
formes en
taine
dans
le
le c.
c.
le c.
et
tè
Dèsan-
de l'Isle-sur-
à Germondans
twa swa
la
c.
rive
à
Rigney
(c.
à
c.
d'Audeux), à
à Vil-
de Marde MarAvannes
gauche du Doul)S^
(c.
et
to
à
de l'Isle-sur-le-Doubs), Poinpierre
le c.
''mais mui^è to
à Cliasoti, Cour-
de Baume-les-Dames, Nancray
Chaux
Mamirolle dans
les
Colombier-Fon-
de Roulans, Courtetain dans
(mais mwa.
i'c.
et à
de Pont-de-Roide (mais mwa.
de Clerval
lès-Baume dans
dans
Prètière
atteignent Berche
Goux), Blussans
dans
de Saint-Hippolyte),
Baume-les-Dames,
àFranois
de Boussières'. Sur
wa
,
à l'ouest, imra
banlieue de Besançon et à Chaucenne
la
d'Audeux),
la
à
deRoulans
c.
l'est
Montbèliard
à
le-Doubs), à Rougemont,
;c.
situées sur la
droite de la rivière, depuis la frontière suisse
juscprau
(c.
de Gy) et à
(c.
Chambornav (c. de Marnay).
Dans le Doubs, toutes les communes
rive
de Gray), à
(c.
de Pesmes), à Gézier
(c.
Mon-
deGy), niwa
et à Autoreille (c.
d'Autrey)^ à Igny et à Sauvigney
Lieucourt
mwa
remplace sœa par
corr.
2'^
de
(c.
de Scey-sur-
(c.
de Rioz) et à Vy-lès-
dans
;
Dampierre (un
à
Apremont
à
lu),
65
le
c.
KEVUE DE PHILOLOGIE, XVI
et
le c.
de Vercel
à Passonfontaine),
Gennes
de Besançon-S., Boussières
5
REVUE DE PHILOt.OGlE FRANÇAISE
66
Épeugney, où
dudit),
(c.
swé, dans
emploie aussi miré twê
l'on
de Quingey (mais imcè
le c.
tiré à
Chouzelot
et à Courcelles:.
Dans le Jura, nous pouvons citer inwa iwa siraàla
Loye (c. de Montbarrey) et à Tavaux (c. de Chemin),
mwa tœa à Our (c. de Dampierre) et à Molay (c. de
Chemin) sur les bords du Doubs, et à Aumont (c. de
Poligny), à Arbois et à Montigny (c. d'Arbois) au
nord-ouest de
Dans
la
de Poligny.
l'arr.
Saône-et-Loire,
ployées surtout dans
la
nord de Chalon', à Varenne
de Verdun), à Sassenay
(c.
formes en ica sont em-
les
plaine
(c.
(jui
(c.
s'étent autour et
d-e
au
Pierre), à Écuelles
de Chalon-N.), à Sevrey
de Chalon-S.), à Saint-Germain-du-Plain, à Fon-
(c.
taines
de Cliagny), à Givry, à Mercurey et à Saint-
(e.
Jean-de-Vaux dans
chaud
(c.
le c.
de Givry, à Bissey-sous-Cru-
de Buxy, mais voir plus haut^ IV,
Saint- Val lier
deMontceaux).Dans
(c.
l'arr.
à
3°),
d'Autun,où
icéest plus fré(jueni,/f:« n'est signalé qu'à ^Saint-Be^vin
de Montcenis), à Couclies-les-Mines
(c.
Enlin, on emploie
à Sainte-Cécile
à
Oudry
ic.
inwa ticaswa dans
et
à Epinac.
l'arr.
de Màcon,
de Cluny^, dans Tarr. de CharoUes
(c.
de Palingesj
Marcigny); à Neuvy
u-.
et
à
l)()urg-l('-C(^mt(,'
de Gu(uignon) ;ra et
(c.
de
^rd co-
existent.
Mioa tœa sœa
Cercié
(c.
2"
le
de
est tout à
Mwa.
twa, lu
Çà et l:i, dans la
Doubs et d:ms
1
.
M.
l'ait
isolé
dans
le
Rhône à
Bellevillo).
FL'rtiault
ili/no-chnlorinnis.
(litij
ou
yeu
(ca.s)
ll;uile-Saône, j)lus niremcnj (Inns
les
dc'partements limitrophes,
le
tlonno les mônip^ IVirnios dans son Dir/. vcr-
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
mica
dans
venne
(c.
Auxelles-Haut;
à Oyrières
,
swa
Bonboillon
2" corr., à
Pesmes); dans
Roidej, à
d'Autrey),à Dampierre-
de Marnay), à Broyé
Jura, à
(c.
de
de risle-sur-le-Doubs),àAbbenans
(c.
de Rougemont) et à Glamondans
le
par un
pourtant attesté
r3oubs, à Dampierrefc. de Pont-de-
le
Geney
c.
de
de Scey), à Vellexon
(c.
(c.
est
(c.
de Héricourt), à Na-
(c.
de Vesoul), à Raze
de Fresne
dans
signale
Haute-Saône, à Mélisey, à Clairegoutte
sur-le-Doubs où
(c.
On nous
.
tica lu sur le terr. de Belfort à
la
Cliampagney), à Coisevaux
(c-
= lui
remplacé par ht
réfléchi est
67
Tavaux
pas inconnu, et dans
la
c.
de Roulans)
;
de Chemin)^ où sica n'est
(c.
Saône-et-Loire à Dezize
(c.
de
Couches)
Stca est remplacé par y eu
eus dans
3"
Dans
Mélanijc
rJc
wa
de Bel.
cantons de Darney, du
les
d'i
ef
Tliillot,
de Gérard-
de Provenchères, au milieu du domaine vos-
et
gien de
mi
étant
plus souvent remplacé par
.S"^
le c.
notamment à Bermont.
fort,
mer
=
le
ti
si,
on dit mi
mais sira;
ti,
le
le réfléchi
pron. pers. de
pers. dans les Vosges; sira doit être un empiMint
la
;iu
français. Srca et fu coexistent à Provenciières.
VII.
—
M. Meyer-Lùbke
Les formes ex
a signalé
/>?/
d'une part au nord-
est de la France, depuis le Ijallon
Lorraine,
dans
en
i
d'Alsace
jus(|U''en
Belgique et en Picardie, d'autre part
les dialectes
du Queyras
et
de
la
vallée de
la
Drome. D'après nosrenseignements,
premier de ces
domaines dépasse à peine au sud la limite méridionale
du dép. des Vosges et touche au domaine de inira
le
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
68
tica sira,
(lui
forme mi
ti
second
mais
occupe
swa
pas restreint à
n'est
à l'ouest,
couvre
au delà du Kliône,
au nord
à l'est et
noble
j)res(|ue
de
Tour-du-Pin,
la
en c et en ê
dans
l'arr.
la
de
allée
;
la
Le
l'autre.
Drôme,
la
de Vienne et de Gre-
lisière occidentale
sud de
l'arr.
de
l'arr.
de Saint-
touche ans domaines des formes
dominent dans
la Loire,
Tour-du-Pin
dans
(jui
de
\
et à
nord de l'Ardèche, et
le
lisière
la
il
la
les arr.
entiers, la
Marcellin. D'un coté,
Haute-Saôiie
la
l'un
du dép. de la Drome, englobe
s'étent sur le nord
il
de
dcp.
le
appartient à
et
la
dans l'Ain,
Savoie
de Saint-Marcellin est une sorte de terrain
l'arr.
;
commun
où toutes ces formes se rencontrent et se mêlent; nous
avons déjà parlé de
nii
V-'e
si II, 4",
de
me
(e si
4^,
II,
ùé et de mèn (i\,^°. Au sud, nii ti si touche
de
au domaine provençal, où les formes du sujet ont pris
la phice des formes toni(jues du régime, domaine (|ui
Dii
comprent dans
de
la
Drôme
noirci
région les Hautes-Alpes,
et de l'Ardèche et
la
le
sud
Haute-Loire. Dans
une zone intermédiaire, qui s'étent de l'ouest à l'est,
depuis la Haute-Loire juscpi'à la frontière italienne, on
trouve des foiines m«'hing('es, du type mi ta
si
ou [/ou
un peu plus au sud des formes comme y ou tu
si, où le datif latin subsiste encore dans le réfléchi si,
tandis (ju'un peu plus au sud il a l'ait place à, la forme
tisi, et
se (Hi
.se,
issue de
1'^
Mi
il
Di'dme'
:
si
00
Di<',
1
accusatif.
Mi,
ti
(l(''j)asse
où
l'on
tsi
,
si
chi
guère au sud
trouve à
la fois
de
valle<'
la
////
el
//""
,
la
mais
L'abbé Mouliers, dans sa (iraimn. ihniji/iinuisc, indique //(/
pour toute la vallée.
2. Mêmes lormes dans les podsies d'Auguste Boissiei- en patois
1.
li si
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
toujours
mi et
que mi ti
dit
ou
si
ti,
si,
.s/
mais
Cliousclat
(c.
de Loriol) où
la limite.
(c.
On
ne trouve
(c.
de
à
de Cliabeuil
(c.
l'on
de Crest-S.)\ à Loriol,
de Loriol), à Beaumont
Montmeyran
à
sont sur
tu,
(c.
à la Chapelle-en-Vercors, à Beaufort
à Grâne
Crest-N.),
Mirmande
c/ii,
69
,
(c.
de Valence),
à Chabeuil, à Saint-
Jean-en-Royans, à Bourg-de-Péage', à Clianos-Curson
Roche-de-Glun
et à la
Montrigaud
Grand-Serre)
(c.
de Tain)^ à Saint-Donaf, à
Saint-Bonnet-de-Valclérieux
et à
du
(c.
mais au nord-ouest du département,
;
de Saint-Vallier, qui touche à cette partie de
dans
le c.
l'arr.
de Vienne, où nous avons trouvé quelques formes
en
e,
où mé
Claveyson,
persiste que dans
Une
Anneyron à
formes ordinaires, mi ne
tent à se rapprocher d'e à
i
é,
sont les
té
mi-même.
partie seulement
domaine de mi
ti
;
de l'Ardèche appartient au
si; elle est limitée à l'est
par
le
Rhône,
au sud et à l'ouest par une ligne qui va du confluent
de
Drôme
la
les limites
et
du Rhône au point où
se rencontrent
des trois départements de l'Ardèche, de
la
de
la
Haute-Loire et de
Loire. Gilhac-et-Bruzac
la
(c,
V
Voulte), où l'on
mais mi ou yo à la
BofEres
de Vernoux) où mi tu si et mi
(c,
pers.,
coexistent, Saint-Péray, où l'on n'emploie ([ue
ti
dit tu,
2*^
mais yo ou mi à
pers.,
Lamastre), où d'après
de Die, publiées dans
= moi
moi;
je..,,
cf.
1.
2.
Drame,
la
que
encore mt
Stat. de la
aussi
r/oou
sî
à
(c.
de
Clugnet, mi remplace quelque-
Reçue des L. roin., XIII, 221 sqq.
moi qui, ti que = toi qui, de mi
=
:
ioti
=de
dans la Pa/Yt/^o/e. citée par Delacroix,
ses poésies
en patois de Crest, emploie
ti si.
Ajoutez
cit., p.
Gilhoc
la
1835, p. 296-297.
Roeh-Grivel dans
mi
la V^, enfin
si
ti
300.
Romans
d'après
un texte fourni par Delacroix^
loc.
REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
70
y COU, sont sur la limite. Mais Plats (c. de Tournon, Saint-Félicien, Quint(Mias et Saint-Romain-d'Ay
(c. de Satillieu), Serrièrcs et Charnas (c. de Serrièros)
fois
ne connaissent que mi
Les
arr.
de
trois arr.
ti
si.
l'Isère cpii toucluMit à la
Vienne, de Sainl-AIaiecllin
de
Drôine,
les
de Grenoble,
et
appartiennent en totalité ou en partie au domaine de
mi
c.
ti si.
Si l'on
excepte
la lisière
nord (Corbas
et le
sud-ouest (Sonnay, Chanas)
de Meyzieu), l'angle
l'angle sud-est (la Cot(;-Saint-An(lré. Gillonnay, le
et
Mottier), où l'on (Mnploie
Vienne y
on peut dire
é,
de
(pie l'arr.
compris tout entier \ Mais au
est
sud,
à
Beaurepaire' et à SaintBarthélemy-de-Beaurepaire, à
Roussilloii et au t^éage-de-Roussillon,
silllanl
fsi.
(
)n ciiiploic /ni
si
li
(Commelle,
Vienne-S.
un son
dans lcrest<;duc. de
c.
de
Côte-Saint-André
la
Semons), dans
Faramans,
(les
\)V(n\i
Pommi(U', Monst(îroux-
lieaurepaiic iK'cvel, Pisieu,
Milieu), dans uiu' partie du
(i
les
de
c.
Cotes-d'Arey, Moidicu, i^strablin), de
Vienne-N.iChuzcUe, Luzinay, Septéme/',de Saint-Jean-
de-Bournay (Royas, Saint-Agnin, Saint-Jean)\ d'IIey(Saint-Georges-d'Espéranche, Oytier, Diémoz,
rieux
Saint-Just-Chaleyssin,
Pierr('-d('-( 'haiidicu
(Teriiay.
1. Cl'.
Devaux, Essai,
avec
2.
les
etc.. p.
Sainl-
Sainl-Syinpliorien-d'Ozon
Marennes, CliaponiiaN-,
géMîéral d'accord
que
de
),
lleyrieux,
Valenciii,
1(>4; les
Mions,
mais
('
à
textes de (iratior sont en
nos renseignements
nous ne signalerons
;
divergences, plus api)arentes que réelles.
Un
donne
2' corr.
viennent à aucune des
/i,
Gratier mi
communes du
avons des renseignements.
3. Nous ne savonsà quelle
mn/ ((ti du lexle de (ïratier.
4. Cf. les lidsliiiolc
Jean-de-Hourna\
,
f|ui
(Jr
ji.irl
ir
duc.
li'-'-itiilrc
confieMiieiU tes
tic,
c.
formes qui ne conpour lesquelles nous
.•ipiiartieniient h^s
Jus,
en
mêmes
|)a.l()is
formes.
formes
de 8;unt-
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
de
Corbas), et
la
71
Roche, Saint-Alban,
Verpillière
Vaulx-Milieu, Bonnefamille, Villefontaine,
lière,
Verpil-
la
Saint-Quentin, Satolas, Colombier-Saugnieir
mi
A
.
déborde un peu sur Tarr. de la Tour-duPin, où dominent mé té se et les formes en e ; on si-
l'est,
si
ti
gnale mi
si
ti
dans une partie du
Nivolas-Vermelle, aus
dans
comme
de Demptézieu qui emploie m^e
section
la
plus à
l'est),
au nord du
à Eydoche, etsous la forme jni
sieu (mi
ti
de Bourgoin', à
c.
Éparres, à Saint-Savin (sauf
mi
chi, ^"corr.
c.
du Grand-Lemps,
tsià.
tve chi]
t^e
Biol, entinà Ces-
à l'ouest
du
c.
de
la
Tour-du-Pin.
Les formes en
Vertrieu
mé
sont isolées au nord de
dans
du Pont-de-Beauvoisin, à
le c.
Pressins et à Cliimilin (deusième corr.^
2'-
en
pers.). —
/
Dans
le
l'arr.
l'arr.
et té à la
les
nord,
formes
dans
le
de Vienne, à Penol et à Sardieu
de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs), et au sud, dans
voisinage de la Drôme, à Saint-Just-de-Claix, à
Presles et à Rencurel dans
(mais
en
ti
de Saint-Marcellin,
ne régnent exclusivement qu'au
voisinage de
(c.
l'arr., à
de Crémieu), où d'ailleurs on emploie aussi
(c.
et à l'est,
té,
i
i
mé
se
té
e.
seulement
et
I,
lors(|u'il est suivi
à
Saint-Michel
Saint-Geoirsj, à
Chattes
é et
en
1° et II,
e,
1"
les
formes
comme nous
:
mi
seul et
de même, persiste à Saint(c.
(c.
Tullins et à la Rivière (c.
de Pont-en-Royans
Au centre,
se à Saint-Romans).
mêlent aus formes en
l'avons indiqué plus haut,
Geoirs
le
de
de
Saint-Étienne-de-
Saint-Marcellin), à
de Tullins)
;
on trouve
1. Cf. tï dans un texte en patois de Bourgoin. pubhé par la
Rer. des Pat. gall.-rom,, III, 54. Gratier donne nnivi pour le
canton; dans les communes que nous connaissons, on ne trouve
que ml ti si, mi ti,me te, mi tVe, mVe tye.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
72
pourtant
Saint-Bonnet-de-Chavagne
de Vinay donne m/
(c.
mi
fi
si et
me
me te se,
me te se;
te se se
à
le
chois libre entre
tandis que deus autres ne connais-
à Varacieux
rapproche de
des choses est
le
—
/.
de Grenoble qui touche
l'ctat
te
à l'exclusion de toute
autre forme, mais un deusième laisse
sent ([ue
mé
Tullins); un seul
d(^
si,
//
ou de
te
de Saint-MarccUin), à
(c.
Yatilieu et à la Forteresse
corr.
me
côté de
le rélléchi si à
Dans
même
partie de l'arr.
la
au nord du
:
de
e
de Saint-Marcellin,
l'arr.
à
ûc Yinay),
c.
c.
de Villard-
de-Lans, Méandre et Autrans (Muploient, d'après certains correspondants des
i-ormes en é ou
d'après d'autres; à Noyarey
les
te,
(1(>
mi
fi
si
Sassenage) et dans
environs immédiats de Grenoble, on ne paraît con-
mi
naître
mi
(c.
è,
fi
(jue
et
me
mais
te
mémo;
dans mi
Champagnier
si à
dans
dans
;
mé
Saint-Martin-d'Uriage, me,
le c.
et mi,
raissent également usités, tandis ((ue
Jean-le-Vieux tent a
le c.
rapproche de mi
ti si.
me
te se.
[)artie
des
Villard-de-Lans et à Lans dans
Nizier-de-Pariset dans
me
de Doinène, à
té et ti
te,
mi
ti
si
pa-
à Saint-
Nous trouvons trace encore
Mi ti si (\omuu\
autre forme, dans un(>
de Vizille
l'on dit
me te se ; enlin dans
mé té se d'après notre
de mi dans mi même, à Voiron,
ailleurs
et
en
s'affaiblir
de Goncelin, à Hurtières,
corr. se
le c.
coexistent à Yaulnaveys,
le c.
(Mn|iloie
partout
à l'exclusion
de toute
((ui
c. cités
le c.
plus liant, au
du Villard,
à Saint-
de Sassenage^ à Vizille^
à Saint-Georges-de-Commiers, à Lafïrey et à Saint-
Jeaii-de-Vaux dans
à
Quaix dans
le c.
le c.
noble-!\. entier (le
zaire et liernin), à
Laiiccn' et à
de Vizille, à Proveyzieiix
de Grenoble-N., dans
le c.
de
et
rri(>-
Sappey, Saint-Isiniei. Saint-Na-
Domène, au Versoiid,
Villard-Bonnot dans
le c.
a
(Jombe-de-
de Domène. à
LES PATOIS DE LA RKOION LYONNAISE
Tencin
Froges dans
et à
le
du Touvet (mais
de Goncelin, k
c.
au Touvet
é
situés
;
il
Ter-
et à la Buissière), et
jusqu'à Saint-Pierre-de-Chartreuse dans le
Laurent-du-Pont
la
Sainte-Marie-d'Allaix dans
rasse, à Saint-Hilaire et à
le c.
73
même
en est de
au sud des précédents, de Vif
dans
cantons,
les
Gua,
(le
de Saint-
c.
Cluze-
la
et-Pasquier), du Alonestier-de-Clermont (Saint-Paul,
Treffort, le Monestier, Roissard, Gresse), de
Mure
la
(Monteynard, Notre-Dame-de-Vaulx, Chollonge, Villard-Saint-ChristopIie,
la
Motte-d'Aveillans,
la
Motte-
Saint-Martin, Pierre-Cliâtel, Saint-Honoré, Nantes,
Mure,
la
Saint-Arey),
de Valbonnais (Valbonnais,
Entraigues, Chantelouve) et du Bourg-d'Oisans (Vaujany, Oz, Livet-et-Gavet, Villard-Reculas,
le
Bourg, Auris,
Mens
commence à
de
Clelles,
nale,
le
Fréney). Mais dans
et
de Corps, sur
les
les
méridio-
formes toniques du régime
formes toniques du sujet
au Monestier-du-Percy dans
ti
Garde,
cantons de
la lisière
:
à Clelles, on dit
mcmc au Percy
même canton, mi
mais you, mi seulement dans mi
you,
la
se faire sentir l'influence de l'usage
provençal qui remplace
par
les
le
et tu coexistent à côté
du
;
réfléchi
ai,
//,
et
et
tandis
qu'un peu plus au sud, à Lalley, on ne trouve plus
que you
les
et tu.
Dans
le
canton de Mens, mi
seules formes connues à Cornillon,
Tréminis
.s-/
sont
et à Saint-Sébastien; à Saint- Jean-d'Hérans
et à Cordéac,
côté de
ti
à Lavars, à
you
yèw apparaissent quelquefois à
Mens même, trois corr. connaissent
et
mi ti ; à
un quatrième
un cinquième yow et
m,i, ti ; cf. iou ti dans un texte en patois de Mens,
publié par la Revue des L. rom., XXI, 123 sqq. Dans
le c. de Corps, mi ti sont seuls employés à Saintm.1
ti
si,
iir tu,
Laurent; mais on dit you ou mi
et tu à
Sainte-Luce
;
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
74
Corps
et à Beaufin et à
plètement supplanté
A
le
formes du régime.
les
de notre région,
l'autre extrémité
occupent
le c.
remplacé par
mi
pronom de
Il
la
de Neufcliâteau, Autreville
Châtenois, Rouvres et Arofïe dans
il
est
renseignements
Mont
:
le
ou par une
pers. vii
.2'^
i
ne nous est attesté
3" pers.
la
nombre de communes
le c.
si
ti
est vi;ii ([uc nos
la 1'" et
ne ])ortent (jue sur
dans
:
de Mirecourt. Partout ailleurs,
le
locution indéfinie.
certain
formes en
les
dép. des Vosges presque entier; mais
réfléchi tonique y est rare
que pour
formes du sujet ont com-
les
ti
dans un
et Landaville
de Coussey),
(c.
le c.
de Cliâtenois,
Avillers, Avrainvillo, Rouxurulles et Socourt dans le
c.
de Charmes, Aml)acourt
court et They dans
dans
le c.
de Darney, Bleurville
Bru, Ilousseras,
et
Nomexy, Tliaon
Châtel, Cliarmois
et
Mortagne
mont,
(c.
(c.
Plombières'.
munes de
la lisière
le c.
Il
(c.
le
c.
de
deRaon-
y
la
(!<'
Ménil,
iijoiitei'
Cuve dans
de Saint-Loup'.
Cf., d'aprè.s les textes de
M.
Ranioncliamp
([iichnies
com-
Haute-Saône, Pont-du-
Fougerolles dans
le c.
Remir(Mnont,
Thillot. Val-d'Ajol dans
du
l'aiil
nord de
le
le c.
Bois, Ambiévillers et
1.
dans
de Senones), Fremifontaine
Raon dans
Saint-Maurice dans
le c. (le
deRamhervillcrs, Baye-
le c.
et Villoncouit
Bussang, Feidrupt, Presse,
et
de Monthureux),
de Biouvolieuics), Corcieux, Remire-
Tlioly et
le
(c.
de Bruyères), Etival
(c.
l'Étape), Ban-de->Sapt
Remon-
Romont, Saint-Maurice
JcîiniiK'nil,
Saint-Pierremont dans
court,
de Mirecourt),
(c.
de Vittel, Attigny et Escles
le c.
Passy,
le c.
ti
de Vauvillcrs,
aus Granges
(c.
de
Plombières), V, 246, mi à Val-d'Ajol, V, 250; X, 5.
2. D'après M. Passy, mi à Fougerolles, V, 250, X, 6, à, Corbonay (c. de Saint-Loup), X, 7, et à Longine (c. de Faucognoy),
X, 11.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
du pron. de
2° Substitution
Elle semble à
vosgien de mi
ti
la
.5''
pera.
;
pronom
le
Mi
remplacé
De
lu à
ti
Neufchâteau
Dommartin
et à Ainvelle (c. de
château
les
dans
;
Lamarche), dans
Laurent, dans
l'arr.
d'Épinal
Taintrux
à
;
â Saint-
;
nous
de Saint-Dié; à Saint-Dié, sirè =z soi
fourni par un corr., mais
Neuf-
d(3
Remicourt
â
et
de Mirecourt
et l'arr.
le c.
Lamarche
à
l'arr.
Dompaire
de
le c.
de Neuf-
et à Barville (c.
de Châtenois),
(c.
de Mirecourt), dans
(c.
là,
:
château, à
(c.
domaine
le
réfléchi est
par l'équivalent du français lui ou eus.
formes
réfléchi
eut
peu près générale sur
'
75
un deusième affirme que
est
soi
est remplacé par un des pronoms no, vo, lu; k Pro-
venchères, les deus formes sica et lu
même)
coexistent.
On emploie
ligney et à Aillevillers au nord de
Mi
Mi
Mi
Mi
H dans
ti
ti
le c.
de Coussey et â Fraize
ti lé
môme
(lui-même) dans
^o (eus) dans
les c.
Bou-
Haute-Saône
de Raon-l' Étape
dans
(lui-
lu â
le c.
ti le
ti
la
manme
mi
encore
;
;
le c.
;
de Saulxures
;
de Charmes, de Xertigny
(en particulier â Uriménil), d'Épinal, de Bruyères, de
Châtel et de Brou\ elieures
et à
Moyemont
peut-être
1ers, est
français
AJi
et â
;
dû
à
c.
de Plombières,
le c.
de Rambervil-
so dans le
Ro ville dans
un croisement de ^o
et
du
soi
;
ti jJ/o
dans
le
c.
de Senones, en particulier â
Mont.
1.
des
Adam
signale aussi mi,
communes
».
ti,
U, leu, Inu, lu
dans
« la
majorité
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
76
Substiîution d'une locution indéjinie
3"
au
jn'on. réfléchi
Elle s'est pi'oduile surtout dans les arr. de Saint-
Dié
de Remiieinont
et
mi
2® pers. sont
pronoms de
les
;
et de la
remplacé par une des
le réfléchi est
ti,
1''^
la
locutions indéfinies énumérées plus haut.
4"
Mélanfie des
et
Dans
et le
la
formes mélangées
Mi
dans
Mirmande
tu si et nii
si
ti
(c.
ti si
n'est pas
You
fait
à Bofïres,
i/o
la
nii
;
si
complètement inconnu {mi même)
il
Die, où
l'Isère
mi punùt
////
;
à Clelles et à Saint-Jean-d'II(''rans, où
ti c/ii
à
;
Saint-Péray (Ardèche), où d'ailleurs
à
ti si
/)ii
;
aussi frécpient, dans
Drôme.
I'',nliii,
seul,
mi
tandis (pie
loni(pi('s
You
du
tu à
le
sujet
Aspres
de
Peicv
ont (Hé
coulinue
reni|)lac(''s
le
datif
|)ar
les
latin,
formes
:
et à Harcilloiuietfe,
(e.
Maisaime), dans
c.
si
i'(''fh''clii
ti
Alpes; à liouvières
(c.
tni
et
Drôme
et mi tu
la
si
tu
de Moneti(M-\,
Mengion
ufi tu chi à
;
de Loriol), dans
concurrence à you, dans
Yow
doinaiuc de
loruic (hi sujet
la
et à la Salle (c.
Gilhac-et-Bruzac, dans l'Ardèche
Yo
le
:
Hautes-Alpes
les
entr(^
forme du régime, nous trouvous
Monétier
tu si à
tu si à
du
i
sujet
domaine provençal, où
a pris la place de
les
f'o/'nies
zone intermédiaire
la
ti si
//)i
des
du végitm- en
/oj-nu^s
de
la
dans
P)OUi(leau\)
les
et
1
lautes-
à Sau/et
Diôine; à Monestier-du-
de Clelles), dans liseré;
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
lu: tu à Cliorges et à
dans
les
dans
la
Yëw
tu,
dëusième
;
pour Mens
dans
corr.
la
t'-iu),
Chomérac), si>tchi ;
(c.
de Villeneuve), à Baix
(c.
de
tché atone;
cf.
l'Ardèclie, à Pinols dans la
au Cheylard dans
et
Haute-Loire
Yèir ku à Coucouron et à Devesset
Agrève), dans l'Ardèche
',
;
de Marsanne,
au Cheylard (deusième corr.
PJu à Saint-Pierreville
Monastier
de Dieulefit),
voir p. 73
,
Drôme, à Sauzet
et à Lavilledieu (c.
Yëw
(Isère
(c.
y ou ); dans rArdèche, à Saint-Pierreville
(deiisième corr.
V-iu)
Saint-Julien-en-Beaucliéne,
Hautes-Alpes; à Montjoux
Drôme
77
;
de Saint-
(c.
à Freycenet-Latour
(c.
du
à Fay-le-Froid, à Saint-Hostien
(c.
de
;
Sairit-Julien-Chapteuil), à Saint-Voy et au
Chambon-
de-Tence), dans la Haute-Loire.
—
Vin.
En
Emploi du cas sujet pour le cas régime
français, le
cas la place
du
régime toni(|uc
sujet tonicjue,
a pris
qui a complètement
disparu: moi je pleure, moi je parle,
nous avons vu que
et
les
Vosges
même
la
c'est
moi, etc.;
plupart de nos patois, depuis
jus(|u'à la vallée
de
la
Drôme, suivent
usage, (pie dans (|uelques-uns
du régime
dans certains
a supplanté la
forme du
atone, dans tous ses emplois'.
En
même
sujet,
la
le
forme
tonique ou
provençal et dans
la
domaine
provençal, c'est le contraire qui s'est produit
non
seulement la forme tonique du sujet s'est maintenue
dans les cas où le français lui a substitué à tort la
forme du régime, mais encore elle a supplanté la forme
partie sud de notre région, qui se rattache au
:
1.
2.
Un deusième coït, indique se
Voir la Reçue, XIII, 38-41.
comme
réfléchi.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
78
tonique du régime après les prépositions a yètc, a ta
=
-A
moi, à
l'orme
Quant au réflôclii, il persiste sous la
tcht\ issue du datif sibi dans le voisi-
toi.
si, chi,
nage du domaine de
se, se,
plètement
et
de
ni à l'usage
comme
en provençal,
clans les cas
de nos (piestionnaires, moi je pleure,
je cousais
moi-même
voulions pas;, moi et
mon neveu
,
toi
fondent pas toujours avec
les
pondantes de ces pronoms.
A
toni(]ues ou absolus
atones
tu
je et
(fr.
,
dansé, dé
et
,
moi
mé
;
(fr.
ailleui's,
l'idenlilication des
deus
phrases
danses,
moi nous ne
il
ne se con-
(c.
de Saint-
servciil
de sujets
Valloires
té
moi,
dé
et té
de sujets
de régimes
t(iiii(|ues
et toi),
<;t
toij
:
;o dé
mon névu
tcJiozi ço asé,
Valloires
les
toi tu
tu, (|ui
é rO,
Mais ce système de formes pionomiuales
(|u';i
la
le français
formes atones corres-
;o et teiio
{{v.
après les prépositions
té
où
ont été traduits par des formes
de nominatif, issues de ego et de
Micli('l-de-Maurienne;
:
les prépositions,
forme du régime. Dans
la
forme
provençal, ni à l'usage français
mais
en français;
remplacée par
la
communes de
Tarentaise ne se rattachent com-
la
forme du sujet se maintient
l'a
ailleurs sous
.s/,
du rc'gime s'emploie après
la form(>
comme
ti
issue de Taccusatif se. Quelques
Maurienne
la
tni
ji/z/i-o, teiio
'/
mé, a
n'esl
(é.
complet
tent a se simplitier soil pwr
foi'UKvs
du
sujet,
soil
par
la
substitution partielle ou com[)lele du ri'gime tonicpie
a
l:i
place
du
sujet Ionique
avons réuni dans
le
tableau
comme
sui\;uit
gnalés par nos corresj)ondauls.
en IVaneais. Nous
tous
les
cas si-
LES PATOIS DE L^ REGION LYONNAISE
79
REVUE DE PIHLOI.OGIE FRANÇAISE
80
Aime dans
rienne, à
noms
En
Tarenlaise, remploi des pro-
la
eonforme
Mauriennc
sujets et régimes est
laissant de
côté la
on doit considérer
les
communes
à l'usage l'raiirais.
et la Tarentaise,
comme
suivantes
les
points extrêmes jusqu'où s'avance vers le noid l'usage
provençal de remplacer les formes toniques du régime
par
formes du sujet
les
Estivareille et Rozier au
:
sud-ouest de l'arrondissement de Montbrison (Loire
Bas,
sur
Clia})elle-d'Aurec
la
la
lisière nord-est
de
,
Sainl-.lulien-Molliesabale
(ît
Haute-Loire, Devesset,
la
Saint- Agrève, Lamastre, Bolïres, Saint-Péray, Gilhac-
et-Bruzac dans l'Ardéclie, Mirmande, Marsanne^ Pont-
Die et Menglon dans
de-Barret,
Mens, Saint-Jean-d'Iîérans, Corps
sud de risère,
Monêtier,
le
nord-est des Hautes-Alpes.
français et le
La
réunissant tous
points,
Clelles,
Sainte-Luce au
et
la Salle
Briancon an
et
limite entre le
domaine provençal
ces
Drôme,
la
du
partirait
S;iinl-Bonnet-le-Cliâteau au sud-ouest
suivrait les frontières de la Loire et de
domaine
une ligne
serait
de
la
(pii,
canton
la
de
Loire,
Haute-Loire
jusqu'à rAi'dè(.'he, cou])erait obliquement l'arrondis-
sement de Touinon
de
Félicien,
teindre
le
la
à travers
Mastre
Rhône
et
a
la
le
rivière,
cantons de Saint-
de Saint-lN'ray, ])our at-
a Saint-J^éra\-, descendrait
jus(prà son confluent avec
en cou|)ant
les
la
département de
Drôme,
la
le
fleuve
et
gagnerait Die
Drôme
parallèlement
mais un peu plus au sud,
verserait les cantons de Clelles, de
eiiliu
(|ui
Mens
et
tra-
de Coi'ps
au sud de l'arrondissement de Grenoble, pour aboutir
au noid de rarrondis.sement de lîriançon.
cctt<'
la
nord de
limite s'étendent les domaiiK's de inr fc se dans
Loii'c,
dans
Au
de
risei-e,
//'/ //
.s/
de inc
dans rAi'dèclie, dans
te se et
de inr
ta
la
se dans
Driune et
la
Sa\
(lic
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
Nous avons
déjà relevé
dans
trouve
l'on
toutes
complets, aussi bien sur
renseignements
pronoms de
(jue sur les
En
la
voici quehjues autres,
sédons que ces derniers
Vu
Guillestre
Molines
(c.
de
(c.
personne'.
;
% aus Crottes
d'Em(c.
do
de Saint Etienne enDévoluyi, à
(c.
de Tallard)
Hautes Alpes; à Grignan dans
les
(c.
de Savines), à Hisoul
Saint-Etienne en-Dévoluy, à Sigoyer (c
et
à
Drôme; à
la
de Clelles) d;ins l'Isrrc;
(c.
jjou tan
i/ou
le réfléclii
2''
la
pour lesquelles nous ne pos-
d'Aiguilles)
à la Cluse
,
Veynes dans
Lalley
cité
:
à Orcières, à Réallon
;
et
à Larnastre et à Vernoux dans l'Ardèche;
^H à
//o?t
brun^)
1'" et
à Briançon dans les Ilautes-Alpes
//G in
1J0
intermédiaire
(|ue
pour lesquelles nous avons des
localités,
les
formes mélangées,
les
zone
-la
81
{il
nasal) à
Laragnc dans
à Vernassal
fil
(e.
les
d'Allègre)
Hautes-Alpes;
à
et
Saint-Vincent
de Saint-Paulien) dans la Haute Loire;
(c.
//'il
ij(}u
dans
iic
(c.
la
Saint Julien Molhesabate
à
BâtieXeuve, à Saint-Julien-en (/iKunpsaur
à la
de vSaint Bonnet)
à Montjoux
(c.
tu k Laragne, à
et
ic.
de Corps) dans risèrc;
à Cliaudebonne
Xossage et-Bénévent
(c.
c.
d'Orpierrc)
de Bourdeaux).
et
à Marsanne dans la
1.
Voir plus haut, pussiin.
2.
Chabrand
et de iloehas liidi(iuent
3.
Cf. ion à
Embrun,
de Rochas,
UlCVUli
Drôme; au
ml
(c.
à Dieulefit, à
de Dieulefit), à Saint Paul-I^Chàteaux, à Donzère
Pierrelatte)
de la
(c.
Drôme;
la
Hautes-Alpes; à Séderon, à Montferrand
Rémuzat), à Félines
(c.
à Corps
et
de Dieulefit,
Motte-Chalançon) dans
les
à Kosans dans les Hautes-Alpes; à
et
Beaufin, à Sainte-Luce
dans
de Montl'aucon)
Haute-Loire;
tu
r/èic
(c.
li si
Teil
(c.
de
(c.
de
pnui' le (^ueyi-as.
d'après un texte cité par Cliabraiid et
p. 157.
UE nULÙLOGUi,
de
Vosc
W
I
<'
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
82
à Saint-Jean-le-Centenier
Viviers),
do Villencuve-de-
(e.
Kochemaure, à Saint-Julien-en-Saint-Alban
Berg), à
(c.
de
Chomérac),à Ailhon (c d'Aubenas), àAntraigues, à Salavas
à Saint-Paul-le-Jeune
Vallon),
de
(c.
des Vans), à
(c.
Joyeuse, à Valgorge, à Saint-Étienne-de-Lugdarès, à Tlîueyts,
à Montpezat, au Béage
à Cros-de-Géorand
et
pezat), à Buiv.et, à Salnte-Eulalie et
de Burzet), dans lArdèche;
(c.
dans
Araules
à
'c.
de Mont-
à Sagnes-et-Goudoulet
(c.
dVssingeaux)
Haute-Loire;
la
yèir tun [n nasal) à Orpierre dans les Ilautes-Alpcs;
Bourg-vSaint-Andéol, à Saint-Just
yèicteii-jL
Marcel
yèir
du Bourg) dans lArdèche.
(c.
Vu
à Saint-Vincent
du Puy-S,-E.
(c.
Haute-Loire'
ijèir
,
V'ou
de Saint-Paulien\ à Coubon
(c.
de Langeac»
(c.
de Pra-
Pinols dan-
et à
la
;
(Jhapuze
la
il
(c.
Saint-Étieiuie-du-Vigan
à
Saint-Arcons
delles), à
à Saint-
et
de Saint-Julien-Cliapteuil) dans
(c.
Haute- Loire;
la
hii
iji-ir
(c.
à Saint-Agrève dans
de Fay-le-Froid)
iji'd'
/,"a à
i/è'rr
f'u
et
Vorey dans
à Boisset
GeorgesLagricol
(c.
rArdèchc;
Tence dans
à
la
(c.
Haute-Loire;
de Bas),
("ollat (c.
delà Chaise-Dieu)
1.
et
Saint-
à
llanto-Loirç;
la
(c de 'raponnc.
<
I
laute-
;
yen f'u à Bas% à
(c.
Choniclix
à
de Craponne) dans
yr'ic tfhti à Saint-(Jeorges-Lagri('()l
Loire)
('liauipclause
i\
Haute- Loire;
la
Au Puy,
Au/nu (hms
et à
la
un emploie actuellciuoiit
l'accusatif s'emploie encore an
comme
de Paulliaguet), à Jullianges
l'atteste
/(" il;in<
X^'^
le
//c"
Vu. La [orme de
siècle après les pi-épositions.
un MistÎTc
Mé'Jicis nous a conserve
Ilautc-Loire;
]o\\i
au Pu\
«-n
texte {C/truni'/tws, éd.
lôlS, dont
Cliassaing,
Dans les Noëls de Cordât, yen est la forme ordinaire; on
ne trouve mi- ou /oc après prcposilioii qu'a la rime, n" IV, s(r. 2, et
XII, 1.5; mais d. III, 4; XIV, 4; VII, 1. Dans les textes du
II, 4.30».
XN'III'
2.
de
sièi-j»',
on ne Ii-dum'
Cf- ifu ap.
l'arr.
prt'j).
|»1us trace
de
dans un lexte en
do Monlbrison), cité par Gras,
l'accust'il
il
|)atois d'U.ssun (^sud-ouest
p. 200.
Les patois de la région lyonnaise
ijit
Vu
83
à Blesle dans la Haute-Loire;
yaïc ta à la Chapelle-sous-Chanéac
de-Valamas)
ijdir t'iv
et
(c.
de Saint-Martin-
à Silhac (c de Vernoux dans lArdèche;
à Aubazat
(c.
Voute-Chilhac) dans
de
la
la
Haute-Loire;
la
Haute-
Loire;
yae t"u
à
Auzon dans
1/èy tu à Salavas
r/ètj
(c.
à Cerzat
(c.
de Vallon) dans l'Ardèche
de
de Paulhaguet) dans
yi
la
Vu
(c.
Vu
à la
Chomette
la
la
c.
Voute-Chilhac
et
;
à Domeyrat
Haute-Loire;
de Paulhaguet
et
à Brioude dans
Haute-Loire.
L.
ViGNON.
LA NEGATION DITE EXPLÉTIYE
Dc/inUloii de la Xcgalion aplclive
La nrgation
dite
nrgatioii
a|)|)el(M'
rllVt,
dans
de
pi'incipalr ou
la
impli<juc
sciait
('X|)l('liv('
est clair (pie
locution conjonctive' exprime ou
la
l'aclion
(pii
\a
:
« ('vite/, (pi'il
était déjà
peut
prenne
abstenu
point
et
;
dans
le
Cette négation
»
plus souvent de
(|ui
l(js
dans
:
{'^\
'i
('•rite:
(pi'il
plus \isil)le,
dans ranciemie langue, ne sans
plus usuelle de
je
//(
«
même
la
(''\ite/.
(pTil
j)ar jxny
ou
anciens textes
la
iK'galion, et
puis, //'impolie, etc.
»
s'eniliiime
mais
loiniiile sans jxts.
(pie,
la
»
i(l(''e
inutile, on s'est
les
//c
(pic
((
ipii'
renforcer
n-el
la
une
popidaiics actuels, des exemples de
j)ailers
le |)l(''oiiasnie
la
signilicati(»n
la
lait
('tant
on trouve cependant, dans
phrases telles (pie
où
la
ne
par
l'cudue sans n(''gation:
('tre
froid.
par
ne prenne froid,
incluse dans
])ropre du \crl)e érife/'. C'est ce
id(''e
indi(ju(''e
i'\\\'
dans notre pensée, ne pcif^ ètfejaile.
nous disons
(pii
par celle: (ine,
jjhi'ase
nous exprimons donc inutilement
négative
en
une idée négative.
di'jà
sul)ord<iiui(''e doit,
Lors(jLie
exactoincnt
iciicontrc
la
l('spr(i|)()siti()nssul)()rd(»nn('('s,(|uand le V('iI)l'
Quand nous coninKMicons une
il
])lns
On
|)l(''()iiasli(|ii(\
n'esl
)ii
s;iil
ims.
e\\\\\
(
//a.s,
pas plus
en
l;i
elïet
loi
me
nous disons encore
Aiijourd'liiii,
»)
sous
:
r(''-
LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE
85
serve de rexception que présentent certains parlers
populaires,
négation pléonastique n'est jamais ac-
la
compagnée do pas. VA comme on n'emploie plus jamais
7U' seul avec un infinitif, il en résulte cette conséf|uence
qu'il n'y a
donnée
pas de négation explétive (piand
est infinitive
pu continuer
ne pas prendre froid
;
à dire
:
garde de ne pas tomber, ou de tomber.
»
Il
évitez de
«
nous disons bien
»
'
subor-
évitez de ])rendie froid.
«
:
est vrai qu'on aurait
la
:
«
prenez
Mais ici, le
cas est différent dans « prenez garde de ne pas toml)er, » la locution \eY\rà\e prendre fjarde est prise dans
:
;
le
»
sens général de J'aire attention, qui est son sens
primitif, et qui n'implique pas négation de l'action de
la
subordonnée. Dans
même
prenez garde de tomber.
«
:
» la
locution est prise au sens restreint de faire
attention jiour éviter de.
.
.
,
et renf(M^me rid('M' néga-
tive.
La négation
primée,
dite explétive peut toujours être sup-
puisqu'elle
dans tous
forme ph'onasme
on rencontre chez
les cas,
les
;
et,
en
elTet,
meilleurs au-
teurs des exemples où cette négation manque. D'ailleurs,
nous
la
sentons à peine,
et
nous employons
indifféremment, sans analyser l'expression,
tournures, qui expriment
la
même
sentie cju'elle soit aujourd'hui,
la
les
idée. Mais, si
deus
peu
négation explétive
n'en est pas moins le reste d'un pléonasme fort grossier, tel
que
serait
proche pas.
qu'on
»
py.i.se
Il
pour nous
est
y tenir
:
«
empêchez
donc tout à
comme
fait
qu'il ;?'ap-
extraordinaire
à une élégance intan-
gible.
1.
Cf. M""" de Sévigné(B.)
à ce mariage.
»
:
« il leur
défendit de ne //lus songer
86
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
Distinction
île
Xcgation
la
de /a Xê(/afion
e.vplétive et
non pléonastique
reprenant
V.w
le verl)e éviter,
(le
wo pas
joycus
a
la
aucune
subordonnée
la
la
«
ne pas paraître
est infinitive,
joyeus
joyeus.
et
»
Mais dans
))
raisse joyeus
ou,
»,
(fue votre visage
évitez
<<
(Aitez
a
il
n'y
négation pléonasti(pie
n'y aura pas de contusion possible entre
paraître
qu'il
une action, mais
proposition intinitive
j)uis(|ue la
(liHicult(',
no comporte plus r(Mnpl()i de
il
taire
par exemple de
faire,
Quand
».
supposons que ce
non pas de
s'agit d'éviter, ce soit
(jiie
;
a
évitez de
de ne pas
paraître
votre visage ne pa-
eoinine on disait aussi,
ne paraisse /)«« joyeus
»,
a
évitez
nous avons
vu (|ue ne ou ne pas constituait une négation pléonasSi l'on veut ex|)rimer l'idée contraii'e,
1i(pi(\
l'on
non
dans
rent,
(-(^lle
que
proposition inlinilive, avec ne jtas
la
par
pl(''on;isli(pie,
a
(''vitez
de ne
paraître
|)as
comment distinguera-t-on, dans la subordonn('e à mode ])ersonnel, les deus valeurs de ne pas,
aboutissent à deus idées contradictoires? La
(|ui
joyeus
»,
pbrase
:
jo\eus
»
o
('vitez
sera conçu ou non
voque
votre visage
(pie
ne
paraisse
comme
pléonastique. Cette équi-
certainement existé dans l'ancienne langue;
a
mais, depuis (pie
la
iii''gatiou
pl(''onasti(pie est
nasti(pi('
l'st
touj(Mirs
i'ent'orc(''
ou point, sauf dans
crées où
il
dans
ni' c-t
((
(|U('l(|ucs
accomj)agne
pi'nposiiion prnicipnlc,
(''Nitez
il
(pie xoti*'
iM''C('ssiiirement
pur
{\o<^
n'y
;i
isa,L;'e
mots
tels (|iie
e\pressi(Uis consa-
g(''n('ialeinenl
\
]('(liiit(»
non ph'O-
luiifoiiiK'mi'ut à ne, et (pie, d'autre part, ne
j)(ts
])as
aura deus sens opposés, suivant que ne pas
un
Ncibe de
plus aucune dilliculli'
ne paraisse joyeus,
pl<''onasti(|ue, et c'est
coiiime
:
»
si
LA NEGATION DITE
l'on disait
Au
que votre visage paraisse joveus. »
« évitez que votre visage ne. pa-
évitez
«
:
contraire, dans
pas joyeus,
raisse
:
ne, étant
»
accompagné de
peut plus être pléonastique, et
disait
:
est d'ailleurs assez rare qu'on ait l'occasion
négation non pléonastique dans
la
qui admettent
les
verbes
«
rence entre
qu'il
où
ne explétif,
de crainte
—-sauf
cependant après
»
la
dillV'-
et « je crains
Ce n'est pas du tout comme en
que nous exprimons par « je crains
y^ias
l'idée
Il
dVmj)loyer
et ainsi s"ex|)li(pi(^
»,
l'on
si
triste. »
subordonnées
les
crains qu'il ne vienne
« je
ne vienne
latin,
qu'il
le
ne
pafi,
comme
c'est
que votre visage paraisse
évitez
«
87
EXP[,i':TI\-E
)).
ne vienne pas,
»
rent par
se
je crains
«
((u'il
ou par un ('quivalent où deus négations se
détruisent, tandis que chez nous, pas ajouté à ne ne
fait que marquer la valeur non ph'onastique de la
vienne
»
négation.
Il
que pour
a
En
n'y a donc de ress(Mn1)lance avec
ne vienne
je crains (ju'il
r(''sum(\ toutes les fois (jue
le latin
».
ne est accompagné
de pas, point, Jamais pi as (au sens de pas désormais),
.
rien, guère,
nasticpie'
«
:
aucun, personne,
je crains qu'il
qu'il ne fasse rien,
il
valeur non pléo-
ne x'iewne pas, plus, jamais,
aucun
«'ait
(|u'il
a sa
succès,
réussisse guère, (pril ne rencontre personne.
les fois qu'il est seul
fait
pas corps avec
la
supprinK'
1.
« je
2.
3.
:
a
je
»
ou accompagné d'un mot
négation,
jDroposition subordonnée'
crains
et
(ju'il
il
ne
(pi'il
est expl(''tif
Toutes
(jui
ne
dans
la
peut logiquement être
(ne
vienne,
cpi'il
ne)
Ayei- (§ 288, 2") prévoit cet emploi api-ès iw pus doutoine doute pas que vous ne l'ayez pas fait. »
Voyez toutefois ci-dessous, p. 96.
Sauf api'és si dans « si ce n'est toi
et après
que au sens de sans
'inc
»,
après ce n'est pas
(voyez ci-dessous, p. 95).
:
ijuc,
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
88
soulïre davanlage, de.
sible iwcc
/)his,
craignais
(|u"il
((
je craignais
»
y a une éqiiiN ocjuc pos-
11
en raison des deiis sens de ce mot
n'y eût plus de Heurs
ny
qu'il
(négation ex])létive)
plus grande quantité de fleurs.
Emploi
de classer
facile
e\pl('li\
('.
la
subordonnée ne
ment) ou
pai'
crainte
;
se fasse
désir qu'elle
le
mais
principale ne
faut
il
soil
il
:
position principale indi(jue un
de
»
cas d'euiploi de la négation
lidc'e exprinu'e
A. («luand
une
nous en avons donnc'e,
(pie
les
rencontre
)n la
(
ou
ileur, »
Xé(jation e.rplétive
(le la
iJ'api-es la delinilion
est
[xnit signilier
o
eût pins aucune
je craignais (|u"iU/?'jy eût
«
:
« je
:
tw.
le
verbe de
la
[)r(>-
pour que l'action
pas (verbes d'empécliese fasse pas (verbes de
efïort
en gi^uMal que
verl)e
le
de
la
pas accoinpagn('' d'une nc'gation ni
enqiliiyi' intei rogat i\'einent.
j>.
lieu
(v)uand le verbe de
d'indi(pier
simplement
s'est })as faite
ou ne
de doute
le
lieu.
Mais
ou
fait
rechercherons plus
soit
;icc(Mnpagii('' d
(pi'elle
alors,
faiil
il
fera
S(;
une tendance à
exprime l'opinion
l'action ne se fasse pas,
,
proposition print'ipale, au
la
ne
;
de négation et
ou nauta pas
pour des laisons
C. (^uand
la
xcrbe de
la
une iK'gnlion ou d'une
.
.
.
ne.
:
((
je
nous
(pie
piiiicipah*
at t(''iiuation,
ne nie pas (pie
.
.
.
Il
locution conjoncti\('
l)ordonnée imjjlique
ne
(n'ciIx^s
loin, (pie ce
s'en faut (pie
(pie
n'a pas (>n
\)\\>
ou einploy('' intenogat iNcmeiit
peu
ce*
(pi'elle
(pii
anien(>
la
su-
:
1" L'id('e cpie l'action
ne se
fait [)as(lu
tout (.sans (pie);
LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE
S9
2" L'ich'C (jue l'action ne s'est i)as encore faite (avant
que;
3"
=
L'idée qu'elle peut ne pas se faire (à moins que
si
.
ne
.
.
.
.
j^as)
.
4° L'idée qu'elle
sité
ou de
la
même
;
ne se
fait
pas avec
manière que
la
même
inten-
l'action de la })rinci-
pale (locutions conjonctives de comparaison autre (pie
comparaison
la
d'égalité).
Les Latins employaient aussi
ou quominus) après
crainte, et après
de
».
Cf.
a
les
négation (ni\ (juin
la
verbes d'empêchement ou de
ne pas douter que, n'être pas
Riemann, Synta.re
Ces diverses catégories appèlent
vantes
<Moign(''
latine, §§ 188-190.
remarques sui-
les
:
A.
1"
Verijes d'cinjH'chcment
Ces verbes sont défendre, empè(dn'r,
éci(e/\
prendre
garde.
Ne
et ne
pas pléonastiques
défendre. D'Aul)igné
fendu
:
«
employés après
se sont
Le comte Ludovic
avait
d(^f-
Janlis qu'il ne vînt j)oint droit à Monts.
à
L'usage a changé pour ce verbe, qu'on ne
fait
»
plus
suivre du ne explétif (voy. ci-dessous, p. 91). L'arrêté
ministériel
il
du 26
février 1901 revient en arrière
quand
autorise le ne après défendre.
Ayer
288, 3, «' nous dit (jue
(§
s'emploie, avec les verbes éviter
ne explétif ne
le
'et
prendre garde,
qu'après l'impératif. Cette restriction est bien extra-
prenez garde qu'on ne vous
ordinaire
;
voie,
est bien naturel
»
il
si
l'on dit
:
«
de dire aussi
drez garde qu'on ne vous voie,
»
et
à prendre garde son sens général de
:
«
vous pren-
même, en donnant
«
faire attention
^)
REVUE DK PHILOLOGIE FRANÇAISE
90
voyez
(.'i-dcssus, p. 85)
vous voio
ment
qui
])as. »
vous
a
:
Mais ce
à l'impéiallf dans
priiicipalc-
lau^^-ue couraiito, et c'est ce
la
sans doute (|u'on a sui'tout
fait
no
])iviitlrozg;n'(l(" (uToii
voi'l)e s'ouiploio
le
ne
('s
ni'-
reniar(iu(''
explétif après ce temps.
Quand
les
verbes d'cnipôciienient sont cmploN
gativement ou interrogativenient
pas que, empêcherez-vous
c'est
((
:
malgré tout
la
(|ue.
vous
'
."?
.
,
se fera,
clios(^
n"('nip(''cli(M('z
l'idée (|ui
pr<''\aul
de
l'action
»
la
sul)ordonnée se présente allirmativement à notre esprit,
et
nous n'é})rouvons
négative incluse dans
n'(Mnpêc]ierez pas
le
((u'il
de répéter l'idée
l)esoin
le
vcrhe de
la
principale
vous suive.
empêcher que ne.
ne pas empêcher que ne »
l'influence de
((
])lus
«
.
«
nous
Cependant, sous
»
»
.
:
on
a dit ])arfois
:
Vous 7^0111 péchoroz jias ((ue ma irloire offensée
iVen punisse aussitôt la coupaltlc pensée.
IvAClNE (L.).
A.
2°
V<'/-ljes
:
c/'cti/id/'c,
Ces verbes sont
trembler
apprêJiender,
/'isfj/w
(pli
<jitc,
crainte,
crainte,
mais
un
le
crainte
l'edouter,
Ayer y
que.
exprime
(pii
désii'
(le
comme
implicpie,
])li(|iie
au conlraiie
assimih''
le d(''sir (pie
ans xcrbes de
verl^^s
la
d(^
rarn'-lc' miiiisU'riel
l'action ait lieu.
doule,
iK'îgation explétiv(.' (|ue lors(|u'il
Du
jjas
1901 assimile ans verbes de crainle. iin-
IV'vriei'
1.
les
courir
plus ou moins pivcis (pie l'action m*
du 26
nioin>< (jii.inil rinliMrdf^aliiui
liveet ncwi une
joint
danger, et non
s'accomplisse pas. Dcf<ef<pérer, (pie
être
avoir jtcnr,
siiii])l('
(luostion.
est
(>l
1!
doil
n'appeli'
la
lui-niéme accom-
iiii|ili((ii('
nin' ci'oyjiiu'O m'^tra-
LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE
91
on ne dirait jamais
pagné d'une négation
;
père* qu'il ne vienne.
»
« je
:
déses-
Quand les verbes de crainte sont employés négativement ou interrogativement, on nie ou on met en
doute
le
désir négatif qui expliquait le ne dans
subordonnée,
« je
et dès lors,
n'y a plus de
il
ne crains pas qu'il arrive.
?ie
la
explétif
:
»
B. 1" Vej'hes de néf/cUion ou de doute
Calvin (L.) a écrit
que
quant,
péché,
»
et ailleurs
«
faut qu'il
Il
:
«
nie
Il
nie,
quant et
n'est
loi
la
point
point esté créé
(pi'il n'-à
hommes, ne par hommes^ mais par
apostre ne des
Jésus-Christ.
:
transgression de
la
»
Nier que ne
est tout à fait sem1)lable à
fortement marquée par
ne.
Mais
les
verbes nier et défendre, cpie
négative est
l'idée
si
défendre que
particulièrement sensible, et que
le
pléonasme a été
la
langue a cessé,
après ces verbes, de joindre ne au verbe de la subor-
donnée.
Lorsqu'on dit
«
ne pas nier que
instinctivement nier en
«
dire
on décompose
»,
que non
)),
et la
négation
exprimée, ne pas, porte sur l'idée de dire, et non pas
sur l'idée de non incluse dans nier. Autrement dit,
ne pas nier que,
pas
((
afiirmer
»
c'est «
;
les
ne pas dire que non
»,
et
non
deus négations ne se détruisent
pas, la première s'applique à l'idée de dire, la seconde
à l'action exprimée dans
dégageant ainsi
fait
l'idée
la
subordonnée. Mais, en
de dire,
la
première négation
prévaloir cette idée sur la négation incluse dans
nier, et dès lors hi
langue a éprouvé
forcer cette négation en
le
introduisant
besoin de renle
ne explétif
REVI'E DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
92
dans
la
subordonnée
intéressant
ressant.
=
»
« je
ne dis pas
L'interrogation produit
et
en résulte que
niere.:^-vons
pas que
ne soit
(|u"il
ne soit
(|u'il
inté-
y>rt.s
»
mière négation,
Il
ne nie pas
je
a
:
met
même
le
ne pléonastique
le
qu'une
effet
])re-
aussi en relief l'idée de dire.
que aussi bien
(lu'njjrés
après
s'enij^loie
«
vous ne iiienv
».
De même,
de penser est dégagée dans
l'idée
les
verbes douter, désespérer, par une i)remiére négation
ou par une interrogation, et dès lors on emploie aussi
iw pl('onasti(|ue après
le
vous ne doutez pas
«
ne désespère pas que, doutez-vous
(|ue'?
Par une négligence inexplicable,
du 26 février 1901 autorise
ter, contest<M% nier
pas douter, ne pas
ne dirait jamais:
R. 2"
que cette
« ]o
« je
:
doute
llii'oiio
ne
VerJ)es indiquant
»
barrétt'' ininisléricl
exph'lif après
fallait dire
Il
contester, etc.
exemple donné contient
teste
le ;?c
(pie d.
»
dou-
«
après ne
a
:
D'ailleurs, le seul
ne doute
(|u"il
(|U(\ je
;?'ait
que.
])as
On
»
raison, je con-
soi! exacte. »
que
Vaetioti ne s'est
pas faite
ou ne se fera pas
Quand on
dit
:
c
// s'en
faut
i\{\\\
soit lieureiis,
verl)e
de
delà
subordonn(''c u'n jxis lieu; mais
fortement que
nas1i(|u<''.
la
Mais supposons
le
le
d
peu sCii faut
Aussi ne
si
trop
pl(''o-
».
lidi'c
(|ii('
vei'be piincip.il esl ;itt('niié(»
par l'adverbe peu, et dès lors
1.
l'indiqui^
il
n(''gation c\|)l(''li\(' scrail
négative exprinK'c par
(lu
»
pi'oj)osi1ion ]irincij)alc indi(|iie (pie l'aclion
la
la
langue, en iiidodui-
l'('iii))l(iio-t-()n j;iiii;ii--, liicii (Hic r.-irivlV' iniiiisli'iicl
20 lévrier VM)\ rautori.sc.
LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE
sant
dans
négation
la
93
.subordonnée,
la
en
indi(|Lie
(|ucl(iue sorte (jue l'idée négative incluse dans le verbe
principal,
faut,
il
reus
n'est pas heureus, si
il
L'interrogation produit
d'atténuation
ait
a
((
subsiste
soit,
«
:
peu
s'en
ne s'en hxwi pas beaucoup qu'il ne soit lieu-
=
»
atténuée qu'elle
si
payé
?
«
:
le
peu
même
qu'il s'en
etîet (ju'un
beaucoup
s'en faut-il
(|u'il
faille.
adverbe
ne vous
»
Dire que l'accomplissement d'une action dépent ou
dépendu d'une personne ou d'une circonstance, qu'il
ou a tenu à quelcpi'un ou à quelque chose
tient
»,
c'est indiquer nettement (pie l'action n'a pas eu lieu,
ou qu'elle n'aura pas
lieu (tant (pie l'obstacle résul-
tant de cette personne ou de cette chose ne sera pas
Comme
levé).
dit fort bien Littré
v''
tenir, 18")
:
((
im-
personnellement, tenir se dit des obstacles, des considérations qui empêchent
Ex.
((
:
il
une chose de
a tenu à vous qu'il se soumit.
de négation explétive dans
se
faire'.
»
n'y a pas
» 11
subordonnée. Si cet im-
la
personnel est accompagné d'une négation ou emj)lo\é
interrogativement,
sur
négation ou
la
marquer
verbe, qui continue à
le
doute porte non
le
(pie l'action
pas faite ou ne se fera pas, mais sur
s'est
ment
indirect
:
((
il
n'a pas tenu à
vous
le
(pie
tenu non à vous (mais à autre chose; que.
comme
cas,
.
.
après ne pas nier que et pour
ne
complé»
:^
il
a
Dans ce
la
même
raison, la négation explétive ap})arait dans la sul^ord<)nn(!'e
1.
:
((
Il
n'a pas tenu à nous' (pie
Cet emploi
iia
personnel est rattaché à
naire D-H-T., au sens de
ou de quelque chose
»,
:
((
la
toi-t,
chose ne se
dans
le
Diction-
participer de la nature de ciuel(]u'un
qui exige la construction avec de et non
avec a.
2.
Cf.
Une simple
//
atténuation
s'en faut peu.
suflit
:
«
il
a tenu à peu de chose...»
HEVLE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
94
fit. »
importe de rcinaniuer
Il
ailleurs,
et
la
négation
non pas
le
verbe de
pense
Si
:
«
ne souhaite pas
je
le
ne soit
verbe de
la
n'y a ])as à
(jiu\
il
(|u'à
vous que
»
nouveau
principale,
négation proprement
la
dite pouvait être redoublée dans
/)a.s (ju'il
la
négative marquée par la négation
l'idée
qui accompagne ce verl)e. Si
dirions
partout
exprime^ à
explétive
négative incluse dans
l'idée
comme
(lu'iei,
(pi'il
vienne, je ne
/?c
accompagné de ne
dire de négatiou
vous seul
tient à
il
subordonnée, nous
ici, etc. »
principale est
vi-ai
=
la
:
no lient
« il
(pic.
Des
ne devrait pas y avoir de ne exph'lif dans
la
donnée, et ce n'est pas sans (piekpie laison,
lors,
il
subor-
(juoi (pi'en
pense Littré, ({ue A'oltaire criti(pie ce vers de Nicontède
:
Il
ne tiendra
En résumé,
la
(ju';i
vous qu'ans
effets je /te passe.
négation exph'tÏNc rcufoicc
tendance négative exprimée par
les vérités
rid(''c
de
la
de
ca(('-
gorie A, et l'idée formelle de non-accom[)lissement de
l'action, implicpK'O |)ar les
mais .sculcnicnl,
poui'
verbes de
ces derniers,
la
cat(''gorie
(piand
l'idi'c
non-acc<»niplissement de l'action subordtMUK'e
tredite ou allaibiic dans
la
est
pioposilion principale
B,
du
con|)ar
une négation, une atténuation on une tournure interrogative.
C. 1"
La
pré])osition
Après
suns
aussi foite (pie ilrlendre
«
sans
inipli(pi<'
d'une
la
\()ii'
|)araitre (puind
n(''galion,
comme
une
n(''galion
tout
ou mer. Aussi n'empl(»ie-l-on
gu(''re la ii(''gation exj)létive apr(''s
drait a
(pie »
elle
sans
.s'///.s
(pic.
On
s'atten-
(ptev>\ acconipagiK'i
parait après
ne pas
mer
LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE
que. Et en effet, M""' de Sévigné écrit
95
ces cris de
«
:
toute une armée ne se peuvent représenter sans que
ému
l'on n'en soit
On emploie
»
'.
parfois la simple conjonction que, au
sens de sans que, et alors le ne devint nécessaire
Musset
n'-àiQ
(A.)
fait
«
:
ne
il
vœus pour
des
pléonasme, puisque
Nous ne sentons
«
partons avant
il
de
le rie explétif.
«
avant que
»
aucune différence entre
])lus
(|u'il soit ici » et «
Mais
soit ici. »
ici
;
je
préposition négative sans n'est
la
Après
C. 2°
n'y a plus
lui. » Il
pas exprimée. Ce n'est pas
ne
pas écoulé un jour, que
s'est
partons avant
est certain qu'à l'origine,
on avait conscience de redoubler
:
(ju'il
avec ne,
négation implici-
la
tement contenue dans avant que : alors qu'il n'eM pas
ici. Peu importe évidemment (jue l'action soit
douteuse ou non, elle n'est toujours pas encore faite.
encore
Aussi faut-il condamner, avec Littré,
la subtilité
ima-
ginaire en vertu de la(|uelle on n'emploierait ne après
avant que
C. 3"
Littré
nos classiques
C. 4°
Il
Après
[v moins,
d'employer
y a du doute sur la réalité
vient après ».
(jue lorscju'il
«
de l'action exprimée par
le
se
8'^^
le ^er])e (pii
((
cite
à nioùis que
de nomijreus passages où
sont abstenus
très
naturellement
ne pléonastique après à moins que.
Après une comparaison
est tout naturel
(ju'il
cVinégalité
n'y ait pas de ne explétif
après une comparaison d'égalité. Car
1.
»
Voir ci-dessous d'autres exemples dan>
le
ne pléonas-
l'article
de M. Bastia.
KEVUE DE rilILOLOGlE FRANÇAISE
96
néccssairoment une idée négative iin-
ti(Hi(' suj)|)()so
par
])li(|Liée
verbe ou l'adverbe
le
n'y a aucune
d'égalité
On
(vlj
ne \o\{ pas
309, 4, «)(pic
counncnl Aycr peut adnicllre
])icn
apiés
le
ralit
d'inlV'Mi()rit(''.
et
même
comme
dans
incluse dans
iK-i^atix o,
idi'-e
dans
dans
eomparaison purement
la
subordonnée. Ce ne
la
négative
l'idi'e
1
ce (pM |)ermet de
(pi'/Z
»
/'('.st.
déjà
rc'su te
le
silioii
et lorscpi'on disait,
encore souNont
n
/>'^^s•,
il
:
—
—
e
c
p.
a
ne
par
indi(pi(''
lent
nous, mais
(|ii'//
/'/
pus
/'est
|)ropo-
la
de
la
n(''galion
((
ne
N
(
//'/N
(pi'il
)ii
Jielireiis (pie
connue
crains
ienue
moins
Sbj.
je
('(puNiKpie possiMe.
non ph'onasl
'I
l'a
//c
a
moins
\oii.v /ic
r(''tes
pus.
(ju
»
pu coiiliniier
(
à
»
ici
par
>»
de
il
//c
S] l'on
:
je
<i
il
Ile S
p;ii
crains
Nouille
u
,a
snp-
In
\'oye/ plus
dire
//c
1
n(\i;;ition
la
i(pie
en distinguant
l';iit
Nienne
Nouille /ins
i/c
aiii;iil
et
plir^
elle
disent
le
lieureus (pie nous
dinV'icncier
a
(pi'il
)),
dialectes
les
aucune
sn^oidomn-e
la
non [)l(Mmasti(pie,
n(''galion
est
il
n'y aNait
prc.'ssioii (je fins,
exemple
((
lait
connue
langue u'aNait donc pas
e.\|)l<''I In
il
comme
locutions comparaliNc^,
les
ne peut jamais contenir de
(|U
nous êtes plus pat
«
le
c'est
et
prineip:ile.
.V[)res
l'êtes
:
est siiHisanunent
coiiiiiic vou.s
conipaiaison,
la
supprimer
à un certain degré, et
l'est
l'emploi de
est pl('onasti(pie, pnis(pie
d(_>
n'est ])as ])atienl
Il
la
eompariiison
la
dilîérentielle (V7«//v///r//^ (/((c), (pii e\pli(|ue
lie
inni/is
autre /Test/K/s ])atieut connue
d'infV'riorit(''
de su[)ériorité
ou
nous soyez pl/'s
(^ue
et c'est cette
r(''tes,
([u'aprés le c()m])a-
su|)(''ri()rit(''
patient (pi'un aulre, cel
NOUS
expU'tive s'explicpic niieus
la ii(\i;ati()U
comparatif de
comparaison
il
aus adverbes
attacbée
négative
idée
or,
est aussi maladroit qu'on l'avait dit. »
il
((
:
précède;
(]ui
est
)>
de
liant,
plus
exprime
LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE
plus ainsi, on continue à dire
personne ne
([Me
«
«
:
97
est j^lus lieureus
il
ce qui revient au
l'est », ou,
plus lieureus que personne
Ce
».
même
n'est pas là
:
un des
cas où personne a conservé sa valeur positive primitive
;
plus lieureus que personne équivaut rigoureu-
sement à [dus lieureus que personne ne
une idée négative dans
après
En
l'esjDrit.
l'est,
on a
d'autres termes,
une locution comparative, on peut trouver,
1" 7ie suivi ou non d'un
négation explétive
comme
:
mot de renforcement autre
contenue explicitement ou implicite-
2° la négation
ment dans
pas, pjoint ou plus;
(pie
personne, rien
que nul autre
(plus
?iul
« il
:
personne, que rien,
,
Jamais, aucun,
vaut moins qu aucun autre, que
»
équivalent exactement à
vaut
« il
moins qu'aucun autre ne vaut, que jicrsonne ne vaut,
« il vaut moins
que rien ne vaut ». Lorsqu'on dit
:
que son ami^
»
on peut théoriquement compléter
phrase avec ou sans ne explétif
vaut ou ne vaut.
»
On
«
:
la
moins que son ami
ne pourrait dire au contraire
:
vaut moins que personne vaut, » ce qui montre bien
que dans « il vaut moins que personne », pjersonne a
« il
une valeur négative, puisque son équivalent est nécessairement personne ne (piand le verbe est exprimé'.
Après
les locutions
comparatives,
comme
verbes de crainte et après à moins que,
la
après les
négation
explétive forme pléonasme non pas précisément avec
les
adverbes /)/ms ou moins ni avec
mais avec une idée connexe,
1.
Jamais
a conservé, mious
celle
« il est
(pii
cette catégorie,
moment
'/ne ce soit), si
plus lieureus qu'il
querait pas. Par conséquent,
verbe de crainte,
qu'aucun des mots de
sa valeur positive primitive (=(> '/ricO/Kc
bien que
le
de désir négatif
"
l'a
jamais été
»
ne nous cho-
plus lieureus que jamais
»
peut
s'interpréter libi-ement avec ou sans idée négative explétive^ aussi
bien que
«
plus lieureus que son
REVUE DE
l'Iin.OLOGIE, XVI
ami
».
7
UEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
98
accompagne
de crainte, celle de condition néga-
l'idée
dégagée de à moins quc\
tive qui s'est
également négative
pêchement
de négation
et
propre exprimée par
l'idée
De
après sans que, avant
et
y a pléonasme avec
il
verbe ou par
le
la locution,
('llc-niéme.
(|ui est n(''gative })ar
sur
cette remarque, et de celle
que nous avons
vnlcur toujours pléonastique de
la
compa-
la
cnnlraire, après les verbes d'em-
sans que... encore),
{-=
<iue
dégager de
<]ui [)eiit se
Au
raison d'inégalité.
avec l'idée
et
faite
négation
la
après une principale couqjarative, résultent les conclusions sLii\antos
Dans
1°
«
no
2" l)ans
mêmes
les
aucun
»
(pi'il
//<
«
je
crains
Ncuille yK>////
etc, ne
auciiti, rien,
».
n(''gative
verbe
tion, le
par
du
et
ens-inèines.
fasse
ne
D'antre pari,
conjonction
On
ne
;
à
/le
à
a
je
dise
moins
les \\\{)\s /(iniius,
moins
s(^
on de
:
((
la
point
n'('tanl
pas
dir;i
aucune imprudence
.-
:
IrouNcr sans ne dans
veil)e principal
la
/xis
ne peuvent
(pi'ils
aiccnn,
poi/it
(pi'il
^^r^\^'
de
toujours
/'//n^//.s,
pas on
moins
à
(pi'il
peiiNciil se
subordonnée, ])arce
ri(l(''e
mots
les
feiait
ne ml^^ Jaimiis;
comme
/'!(•//,
|)rin-
vei'bes
les
(jue, la iK'galion es(
raccentuenl connue
crains qu'il
une
a[)rès
»
locutions, après
paice (jue
pl(''onast i(pie,
etc.,
ne, etc.
négation est toujours explétive.
ive, la
après à moins
ci'aiute et
la
j;iiuais.
comparai
ci|Xile
non
:
joindre à
conjoncUt'gatil's
n-ains
je
(pi'il ceile
(pi'il
jamais.
»
T/anciemie langu** |)ouvait s'exprimer ainsi, en donnanl
je
1.
i<i
a
aiwun jamais,
,
crtiins qu'il
On
rsl
'(
;i
;i
'Icniandr
ilit d'.-iljord
une
.
:
le
nidindic
^dis de
((
s'il
ni'
:
inipriuleni'e (''(|ui\alaut
pas à
• jr- n'ii'.'ii
('(iiidilinii
'Idi'i
etc., leiu' signilication positixc
fasse aucune
iii(iiii< (pi'il
t\\u'
h,"
ci-llrci.
demande
;i
le ilciii;! ihIi'.
saxdir
|>as)).
iiu'il
•
lr
LA NÉGATION DITE liXPLETlVE
crains
à je
alors
Après
3'^
porteut
subordonnée
force négative.
venu,
([u'il
com-
Dans
négation non pléonastique,
la
/^'ait fait
aucun,
.
.
les
locu-
ont toute leur
etc.,
ne nie pas (pTil iw aoii jamais
je
«
:
jamais venu,
n'est
il
où on a loccasion d'exprimer dans
'
ne jamais, ne.
tions
(lui
faut distinguer.
autres verbes ou conjonetious
les
les cas assez rares
la
fasse quelque imprudence.
qu'il
négatiou explétive,
la
99
a/œ/ui progrès je reconnais (piil
n'a
(ju'il
aucun progrès.
fait
»
Lorsqu'il s'agit au contraiie d'une négation explétive,
pléonasme serait trop apparent
le
est
venu sans
reçu aucun
(ju'il
On
))
pas
n'a
second terme de
la
vienne
:
réduit w
»
a
(ju'il
n'attaque per-
de suppi'imer
ressoui^ce
la
« il
:
le
« (3nij)écliez
empêchez
ne
(|u'il
car ce second terme est tout à fait nécessaire
»,
au sens
été avisé, avant
négation, comuK? dans
ne vienne pas
(ju'il
l'on disait
si
avis, (Miipêcliez cpi'il
«.'ait
sonne.
n'-dit
jamais
empêcher
qu'il
n attaque n'é(|uivaudrait pas
à empêche:^ qu'il n'attaque personne. Dès lors, dans ce
on n'exprime pas
cas,
dans
dit
:
le
«
verlje principal
sans qu'il
atta([ue personne.
blée et
ex])létiv(.',
ou dans
reeu
ait
aucun
par aucun, jamais,
(|ui se
la
conjonction.
la
etc.
la signification
C'est
tout
à
fait
connue
construisent avec la négation explétive dans
le verlje
qu'il s'éloigne y«m«/s.
Voyez
ei-dessus, p. 87.
»
la
de cette principale est
accompagné d'une négation ex])rimée
1.
du
conjonction, l'autre exprimé
proposition principale n'est pas de celles
subordonnée^, et que
pas
Un
n'y a [dus qu'une seule négation
verbe principal ou de
la
n(''gation incluse
avis, empècJie:^ (pi'ii
en deus termes, l'un inclus dans
lorsque
la
n'y a plus de négation redou-
» Il
il
nouveau
a
:
« je
ne souhaite
UK\UE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
100
revenir au ne expiétit après une eouipa-
P(»ui' Cil
raison
d'in(''o-alité,
ne
le
suivrai pas lorsqu'il ajoute
auteurs
M.
après
/î^'
/)/?(.s
l'omet. Mais
Dira-t-on (|ue nos
«
—
avec quelle patience
:
fautes
une
dont (juelques-uns
douzaine,
prouve
C'est
»
Mais
les
et rien
ne
dit.
l)ienl('»l
renferment des lapsus de rédaction ou
(|u'ils
d'im|)iession.
est invraisemblable (jue
11
M. Haase
eu tant de peine à recueillir ces exemples,
n noter beaucou}) d'autres,
notre temps en fournit
et
tle faire
couq)t<'
des expressions
comme
entrer en
ligne de
Il
vueil morir (/ue lionlages m'ataigne
,
ou
fault
mettre
s(»nt
là.
J'aiiuc
comme
à
on
mort
I^luslost (pic je
)),
dans
micus mourii'
m'atteigne;
ne faut (pid
il
faut
je la
de miei/s
tournures
uio
plnlnt
expb'tixc serait
UKtrt
(\\\e
a
(pie.
et
sa
uiais
(I;ui<
lii'iiii-
combro mOO,
'i.
(les
p.
J.rilrcs Jitiiirulsf.s
l'ai'ticl(j
de
M.
pour
(pie
(h'pciit
d'iiiio
:
lionte
(il
uou
[nciuii'iv
la
place.
rt
Ci.i''.i)Ai'.
cfrinn/ri-r.s,
2.'.1
Viivcz, ei-,i|ircs,
le
nu?
il
hupidlc, seule,
L.
1.
la
plut(')t
La snboidoiini'c
('\priiii(''('
dans
lasclie.
elli})tiques
/raime
je
mettre à
»
la
»,
Troade de Garnier. Ce
la
(pie
laschc
(/ue,
subordoniK'o uou
n(''gation
«
des
elTet.
ait
numil pu
seulement éviter
collection"'.
lioland
il
faut
une ample
Mieh
restent
autres sont ou des lapsus ou des
les
iTimpi cssion.
exemples en (piestion ne sont pas douteus,
|)as
et
des exemples du lour en ([uestion dans
il en a péniblement colécri\ains du XMI'' siècU'
douteus, dont
((
la
—
!
lectionn(''
(c
je
que, moins quéj'l Ce serait
llaase a clierclu'.
quel soin
les
:
7Zt'
plus classiques se sont déjà exprimés de
les
sans
sorte
J'aus.
M. Bourciez'
reconnais avec
je
(pTon remploie plus souvent ([u'on
Hastiii.
iictobro-dé-
OMISSION DE
Nous essayerons
exemples, que
NE
EXPLÉTIF
«
de prouver,
de
par
nonil)i'eus
Ministère de l'instriirlion pul)li(|ue
le
permettant,
en
((
son
par
Aii'rtc,
d'accord
élabor(^
avec l'Académie française, d'em[)lo)'er ou d'omettre
à volonté
dans
trer
la
né^'ation dite explétive, ne
conforme que Y emploi au
et
(jue ren-
L'o/n/ssio/i
tradition.
vieille
la
l'ait
,L;énie d(ï
est
plus
la langue franraiso
des autres langues modernes.
«
Ne
))
ap/'ès
/t'.s
ou
ve/'hes
les
e.i'j)/'essio//s
qui e.rpriment la cirdnie
V
EXE>nM.ES DU
XIX'5
SIÈCLE
MadaniG R. avait peur que son mari découvrît
gème (H. Gréville, Folle Avoine, p. 210). Je crains
le strata-
bien (|ue
tu aies peur de lui montrer tes sentiments (Vial). Je craignais
un
j'en
instant qu'il
me
fît
échappe (Florjan,
qu'il
une bonne
changeât de sentiment
raison
D.-M.,
(Gaston
affaire (Id.).
la Sauterelle).
et
que
le
On
Sénat
finît
attenté à ses jours
il'.
Il
(L. Barracand).
exil). II
me
et
qu'il
aime
des
trop
tremblait que
Elle aurait eu
peur que Tenfant l'aimât trop (liené Maizeroy).
ressemble
//.
de la crainte qu'il eût
Bourget, Mensonges).
tout cela aboutît à l'abuser
(id.j. Il
par avoir
Boissier de l'Académie française,
l^r juillet 1888). Elle fut prise
cet enfant
De peur que
pouvait craindre
J'ai
quand
peur que
il
aimera
avait peur qu'on les entendit (A. Daudet, les Rois en
avait peur qu'on l'emportât dans la salle
du trône
REVl E DR PHILOLOGIE FRANÇAISE
102
Commesi
(Id.).
elle craignait
que
pussent
la nuit et le silence
ront,endre(ld.).De peur qu'on losvît ensemble et qu'ils fussent,
compromis [Lecture,
la
rage
Xnma
l^^ST,
p. 541).
(//>/(-/.,
On
537).
p.
eut peur qu'il eût
De peur que je m'enrhume (A.Daudet.
Roumcstcni). Je crains que nous nous contentions d'une
promenade
militaire [R.pol. et
187-'J).
litt.,
Je tremble qu(»
mon absence ait été découverte et qu'ils se soient venges sur
mon frère (A. Ranc, lioman d'une conspiration). Ce que
je
crains le plus, c'est qu'il soit malade (Lecture, 25 juillet
1S(S!)).
peur qu'il se fût laissé entraîner
J'avais
80 avril
18i)0,
.1.
Lcrmina).
Il
ne faut point tuer
Temj)s,
(le
Agamemnon.
de peur que l'Atréide Orestès se vengeât (Leconte de
fJdj/.ssée, p. 2).
Craignez qu'un
veuille l'iniquité (Id.,p.20).
sument
peur
les
me
pré\ienneet m'échappe
et
prétendants con-
biens et se partagent tes richesses (Id., p. 37).
tes
qu'il
De peur que
Lisli?,
désormais cruel
soit
roi
Id., p. 55).
De
De peur que
l'Atréide arri^ât en secret et se souvînt de sa force (Id., p. 59),
Il
()()
craignait qu'en pleurant tu blessasses ton beau corps
.
Cessez toutes ces paroles téméraires, de peur qu'on
répète h Pénélopéia
être
Id., 67).
On
craignait que le verdict
soupçonné d'injustice (0. Pcrrot, de
D.-M.,
novembre 1872).
U'''
d'amour pour
Fi;/ar(j,
]\)
cette
femme
se fasse a la fin justice
Daudri,
peur que
(II.
me
On
((u'it
se
fit
Il
1892.
3;
public
2).
181).
p.
des
Il
.\.
Je
moidre {Lecture, 15 mai
aurait pu craindn? qu'il se livrât
n'avait pas écrii, de peur
(iuy de Maupassant, Notre C(eur,
II,
le
p.
les
i)ût
prenne
se
livrât son secret
de boisson [Lecture, 25 juin 1892,
iiergeret).
fils
22 mars 1892,
(Fif/aro,
Menteuse, Lecture, 10 mars
la
1^92, p. 230).
p.
p.
que sa
008).
Il
.59;},
à des
Caslon
lettre s'égarât
craignait qu'ils
missent lamain sur répaule(/.ec/?(/'c%/oca.s'^e, 10 novembre
18!)3).
tole
Il
mon
/?.
Complices,
Malot,
dernier regard
craignais à chaque instant
excès
J'ai
l'Institut,
inarslSDOi. h'Jichtir (journal) craint que
craignait (pie son
lui
Id.,
Ma
crainte était qu'il se fût
France,
la /,'(}tis.-<erie
xécutdans
de
la.s.sé
la relue
la (a'ainli; ])(M'pi'tuelle
de m'attendre (Ana-
/'cdmn/uc, \l^^ 1891).
qu'on parlât de sa
surdilV'
OMISSION DE
Rosny, l'Impérieuse
(II.
NE
((
»
EXPLÉTIF
103
6 janvier 1894).
Zieaa^c',
craint
Il
que l'expression soit trop forte [Lect., 10 octobre 1894, p. 41).
craignait que quelque chose en lui fût ridicule (P.
Marmars 1895, Jours d'épreuve). Je crains que
mes parents manquent d'argent R. des D.-M., 1^'mai 1895,
Il
gueritte, Lect., 25
On
p. 487).
(Id.,
190).
p.
Dame
la
pouvait craindre que la solution se
Vous craignez
en gris,
France
leur interceptât la
qu'il
1895).
p. 9,
(Et.
vous l'enlève (G. Ohnet,
à craindre que Paris
était
Il
attendre
fit
Lamy, R. des D.-M.,
15 juin
1896), Ils redoutent que l'étranger s'enrichisse à leurs dépens
(Id.,
1"''
septembre 1894,
que ton grand amour de
p.
184
Je
.
commence
craindre
à
bonnement de la
11 décembre 18!)7).
la solitude soit tout
de Chenevière, Lecl.,
Notre ministre exprimait la crainte que l'empereur
discrétion (Ad.
traîné trop loin
au saut de
(/i*. f/r-.s/;.
la selle,
\Lect.,2i\v'\\ 98, le
98, p. 240).
On
98).
Il
fût enla
reçut
échapper
lui
je
me
décembre
les
98).
Normands Annales
On peut appréhender
(le
Temps, 16 no-
craignit qu'on risquât tout à vouloir trop faire
(Petit de Julleville, /.i7/.
externe de la langue).
un
Il
.
n'ose pas recruter régionalement l'armée, de
séances aboutissent à une rupture
vembre
p. 64
de Chenevière, Lect., 20 septembre
les Marseillais tirent sur
pol. etlitt.. p. 372, 11
les
mars 1898,
Capitaine Satan). Vous avez peur que
affaires (Ad.
que
!"'
de crainte qu'elle tenlât de
mêle de vos
peur que
M.,
Il
//•.,
Vil, p. 817: F. Brunot,
fJist.
redoutait qu'une question provoquât
éclat (E. Daudet, Frcdéritjue,
i
février 99, Lecture).
Il
eut
peur qu'elle devînt sérieusement malade (J. Aicard, 28 janvier
99, p. 333, V Ibis bleu).
2" Voici des
exemples de
parfois rajeunie)
la vieille
langue (orthographe
:
Grant paorai mes nies as porz remaignet
—
Il
est
criera
de Rolland).
en esfrei et en pour que tuit conuissent sun talent
(Marie de France, Fable LIX, 16-18
Franceis
(C'A.
laist
Normanz
a
que nos seions honi
.
Il
creinstque par
amer (Rou, 1380,
(Id., 7978).
En
p.
88
crient
il
.
les
Mult
que
je
l'en
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
104
le fière
Ço meismes Engleis oremeient que Nor-
41110).
Ici.,
mant par
noit lesquerreient
i
Id., 7001-2j.
cumbalez..., que del parjure pies vos
Ço cremeit que
qui a droit (Id., 6937-39-40).
I3S siveient (8887-88).
(Id., 1G15). Je
lion, 979). Je
6699). Jeo criem que poi
Amanz).
{Erec
ei
venque
cil
Normant
près
il
creem que mal seriez
crieinque pooirs
vaille
li
eiist
(Ead., Eliduc, 230-32).
liers
roit
cremeit que
Il
que
li
Franceis dutereiit e ererairent ke Ri-
chard venist odj^ranlost
venuz [Cher, au
Jo criem, se vos vos
seit, et
Il
me
faille (Id.,
(M. de France,
les
Deua
mis en abandon ses cheva-
crient
que
li
chevaliers locir-
Enide, 229; nombreus exemples chez Crestien
de Troyes). Cilz se dormoit sus sa maie quant nuit venoist,
de paour que lui fust emblée (Christine de Pisan, Chemin
de long estude, 4711-13).
—
SIÈCLE.
x\'i''
soyons
Je crains qifil soit tur aAant que
(Marg. de Navarre
là
empêchement (Fad.).
.
Je crains qu'il ait quelque
craignait
Il
nous
que
lune
la
toml)àt
parterre (Rabelais, /Vmi!ar/rae/, IV, 17; nombreus exemples
chez l'auteur).
que
11
fisse
je lui
a eu belle peur que j'entrasse eu sa \\\[o et
contrecarre à son authorité (Brantôme, III,
craignoient qu'ils lui lissent mauvais parti
p. 358). Ils
Craignant que ceste grande victoire tombast sur
Craignant qu'on
lui tinst
craignoit que le roi
—
mes mains
(m'aille)
dans
que
je
déceler
la presse
fasse
cours (Id.,
'Id.,
703).
—
Je
(p.
Aman,
57
p.
(Id., p.
la
l'oste
.
257
crain
(ju'il
soii
tombe
(l(>sja
cniiii
qu'il soit
J'ay peur ((ue de sa vie
;
de
que qu(>lqn"un me voiso
33). Je crain
il
aus
abrège
le
nombreus exemples dans chacune
des tragédies de l'auteur). Je crain
guide en
De crainte
de coups (Montchrestieii, I/cctor). Je
mal aussi
ombres d'embas
.
Troade, 512). Je crains qu'on
(Id., 683-84). J'ai crainte
Il
Je crains qu(>
vos douleurs croissent de ces discours (Garnier
qu'ils sortent (Id., la
(Id.'i.
(Id.l
mauvais propos (Montaigne).
lensast (Brantôme).
le
l'Italie
(Id., p. 154).
iasupporluble (Les Compics du
bien que
la
— Je crains que
torche vous
la
monde adceniureus,
fin fiera
conte
I).
OMISSION DR
Je crains que j'en sois cause
en soyez degoustez
fasse peu
décompte
reprint
(même
rissent
(conte
\K
((
»
105
EXPLÉTIF
J'ay grand peur que vous
(Id.).
De peur que le peuple en
XXVIII). Craignant que le mal me
conte VIII).
(conte
page). De crainte que les
XXX). Jai grand peur qu'il
autres s'enchésuivi Cassie
ait
(Garnieri. Je craignais qu'Antigone reprist son Octavie (Id.).
— Je craindroie
que
meslé [Corresp.
dit
dirak M'i'^de Parme
qu'il le
que ce
de la Religion y ^rroit entre-
faict
le
cardimil de Granville,
(I,
quelque mauvaise assemblée d'humeurs
soit
—
xvii" SIÈCLE.
Vous craignez que
procher (Corneille). Seigneur,
main vous écoute
(Id.).
(Id.
J'appréhende
.
grand peur que
me
(Id.).
soit trop tard
il
;
M'^'^
forte (Id.).
la
/S'/yn-
Obert). J'ai
peur que
J'ai
J'ai peur que vous vous lassiez
Vous avez peur que je sois trop
Je crains que vous remettiez à
lire
ma
lettre
Je crains que cela soit trop long (Pascal). Ilcrode crai-
gnait qu'il usurpât son empire (Id.). Les
que
l'ose re-
malade (Balzac voir
soit trop
(Id.).
vous
foi
Haase, trad. de
trompiez (Voiture).
(Id.).
ma
(Id.).
crains pour vous qu'un Ro-
Craignez que demain
la ligue
de mes remercîraonts
heureus
je
qu'il soit
taxe du XVII'^ sicde par
vous
Je crains
p. 27).
Les matrones craignent
67).
la religion soit \raie (Id.).
hommes
De peur que
le
ont peur
malheur ar-
y a danger qu'on agisse en cela par haine et
que cela ne causât trop de meurtres (Id. remarquons l'omis-
rive (Id.).
Il
;
sion et l'emploi de la négation et le
dans
les
verbes selon
De peur
l'idée).
Fontaine). Craignant qu'on
changement de temps
me
qu'il vous ennuie (La
un crime (Campistron).
fasse
De peur
Nous avions
Je craindrais que celui-là fût trop faible (Sévigné).
qu'un autre vous
peur que
mes
le
ait
donné
monde manquât
petites filles aient
(Mm*i
cette nouvelle (Id.).
de Maintenon).
(Id
.
).
Je crains
beaucoup de science
J'ai
peur qu'il
celui-là (Voiture). Je craignais
que
les
et
toujours que
peu de pain
tu' arrivera
comme
à
Grecs nous communi-
queraient bien plus leurs arts que leur sagesse (Fénelon). Je
crains bien que tous ces petits sophistes grecs achèveront de
corrompre
les
mœurs
(Id.).
J'ai
grand peur que tu
auras
REVUE DK
"lOG
PIIII.OI.OGIK
FRANÇAISE
La crainte qu'il imputerait leur mauvais
succès, etc. (1(1,1. De crainte qu'on vous l«M'ende Sévigné).
De peur qu'on en lit le conte (Id). De peur ([u'on me contraigne (Id.}. De peur qu'il nous entraîne (Id. voir l'ouvrage
tout gâté
Id.l.
;
d'Haase sur
cité
syntaxe du XVII'-'
la
que
Cornei!le,
siècle,
venons de
nou.s
à
la
ne
citer,
plus, usage de la négation dans les cas
ne ne changerait rien
104. B).
^^
mesure du
non
fait,
où l'emploi
d(î
vers.
De peur qu'il en reçût quelque imporlunité (11, ;^!), Gadu Palais, p. 395). Mais je crains qu'elle échappe (A7-
lerie
comède). Séparons-nous de peur
entrât
qu'il
en cervelle
mon tourment aigrît ses dé1307). De pour que mon abord in-
(1,406; Veuve, 142). De peur que
194
plaisirs (II,
Suivante,
;
terrompît son frère
(II,
256; PI. Roi/.,
que
fort
Il
est
je
touchant ses pièces, d'effacer
II,
se
conformer à
Thomas, au
la
15).
la
tendance de son époque. Son frère
contraire, préférait l'emploi de
On peut
(jui
XVII"
la
néga-
exprinicnl
la
assurer^ sans craindre de se tromper,
que chez ces deus poètes (Garnier, XVI''
la
Il
Lexique
craignait
négation dans des cas
tion après les verbes et les locutions
neille,
le
d'abord employée par inadvertance ou pour
il
l'avait
—
arrivé très souvent à Corneine. en re-
où
crainte.
f'r.
m'engageasse (Saint-Kvremond,
même
voir
(\'2G),
de Corneille^ éd. des Grands Ecrivains
siècle),
négation ne après
la
siècle;
Cor-
règle est de ne pas empl<\\
les expressions
(jui
niar(iU(Mi1
«m-
la
crainte.
Molièie,
(|ui
resta toujours étranger au langage des
Précieus et Précieuses, évite aussi très souvent, après
craindre,
l'emploi
exemples,
ch(iz lui,
de
.^'>nl
la
négation simple
uombrcus
De peur que ma présence cncor
{VF.lotirdi,
1,
4).
.r.'ii
tr>n]f)urs
[ne)\
les
:
soit criminelle, je te laisse
peur
(ju'on
nous
\'ieiHie
sur-
OMISSION DE
prendre
Id., î.
7
\F. »
EXPLÉTIF
votre chaîne (Id.,
Dépit amoureus. IV,
peur qu'on
ton galant [Sganarelle,
t'ôte
mon
Je crains que
I,
2
107
bien peur que ses yeus resserrent
J'ai
.
((
Tu
2).
trembles de
scène
22, 568;.
y puisse trop devoir {Don Garde,
Je crains bien que j'y perde mes soins (Id.. II, G). De
.
frère
peur qu'elle revînt [ÉcoU des Marin, IIL 2. Je crains
qu'il
mon désavantage (les Fâcheus, II. 4). Je crainque tu me fisses connaître (Id., III, 1). Qui rit d'autrui
prononce à
drais
doit craindre qu'en revanche on rie aussi de lui [École défi
Femmes,
1). J'ai
I,
peur qu'on vous surprenne G. Dandin.
II, 8).
Dan.s la phi^ase suivante. Molière emploie et
la
négation
Veus-tu qu'entre nous
qu'elle
ne
soit
je te
dise
ma
pensée ?
peur
J'ai
mal payée de son amour, que son voyage en
produise peu de
cette \\\\e
omet
:
Ne
fruits
{Don Juan,
1, 1;.
pour ne pas
L'ancienne langue employait ne après craindre pour
rendre l'idée que nous exprimons par ne pas
Il
cremeit que l'aime en allast
(qu'il
ne mourût)
mais N'en relevast qu'il ne guérît pas; Rou, 598
exemples lOn pourrait en
^'oici d'autres
centaines), où ne n'est pas
maires
le
là
et
que
pas obligatoire d'aujourd'hui
Estouffez cet
amour
{pas de négation),
et
ja-
99).
citer des
où nos gram-
disent néces.saire, et où le simple ne
place le ne
lice
employé
:
rem-
:
blondissant, de peur qu'il s'enracine
qu'après on ne puisse combattre sa
ma-
(nous mettrions maintenant «qu'on ne puisse pas, qu'on
NE puisse PUS...»
;
Garmer, Hippolijte, 486-88). Je crains
que
la fortune,
soit
suffisamment repeue {ne
encontre nous esmeue, de nos malheurs ne
= ne pas;
Id.,
Comélie,
III).
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
108
A MOINS QUE
Après à moi/is que, on pont
volonté
la
négation ne dans
Nous ne donnerons
née.
on oiiKHlro
('ni]^lover
que des exemples sans
ici
négation pour montrer encore combien ont tort
grammaii'iens qui enseignent que l'emploi de
tion est nécessaire
Ne
;'i
proposition subordon-
la
les
néga-
la
:
recevez pas de présents, à moins que ce soient des ba-
gatelles (Voltaire).
A moins
réponde Corneille).
A moins
sépare
Id.).
raort(Id.
;
A moins
voir
qu'à vos projets un
que pour
effet
que vous m'aimiez, votre Jason
Lexique de
le
plein
réo-ner leur destin los
est
lan(jae de ("orneille, qui
la
donne encore beaucoup d'autres exemples). A moins que son
profond jugement lui fasse perdre cette occasion (Sévigné).
A moins que
soit
mêlé d'un peu de peine
mon pardon
eux une amitié plus
quelque
loi
.
A moins que
A moins
(Id.).
qu'il
A moins
étroite (Pascal).
la
vos
y eût entre
qu'il
y
ei^t
parlieulière qui le défendit (Id.). Cela est impos-
à moins qu'on
sible,
moins
Moliri'e
le plaisir
A moins que
(I.a Fontaine).
suivante en fasse autant pour moi
bontés accordent
A moins que
une perte (Id.>
ce fût
rpie par
ait
prouvé
conlrairo
le
miracle Dieuétablit
la
V('i'ii('>
(
Descartes
sans
.
A
Bos-
la foi
suet).
XIX" SIÈCLE.
—
folies (Souvestre).
A moins
que ce
A moins que
soit le
l'auteur
cbâiiment de nos
s(Mi(''eid(>
à nonsdtui-
ner sa nouvelle pièce (André Mariel, Lecture, 27 avril
p.
114).
A moins que
pin, f't'.mrine).
que
défi
réunion dans
Tuileries; Lect., p.
menl nous éloignerons
tirent
que
les
ne diras rien
à
ma
(.1.
se retirer chez soi, à
le
IV^B,
18!)0,
Hiclie-
moins
fumoir \Soureni/-s de
la
10 nov. 91). Voyons eom-
prétendants, à moins qu'ils se re-
d'cus-mémes (Leconli- de
m
besoin de cela
ait
Chacun pouvait
l'on préférât la
Cour
son génie
lasle,
Odijssre,
mère, à moins
(|u'elle
|).
1!)).
Jure
me demande
OMISSION DE
OU qu'elle sache que
NE
«
EXPLETIF
»
je suis parti (Id., p. 25).
Pétrarque) soit volontaire
oubli (de
veugeance [Rornania. XXI. 1892,
ter rivés à la
même
109
A
moins que
599).
p.
xi).
devaient res-
Ils
chaîne, à moins que la mort de l'un d'eus
Malot,
vînt inespérément briser cette chaîne (Hector
plices,
cet
une petite
et constitue
bibliothèque
Cette
n'est
qu'une
Com-
bouquinerie
auprès de la inieone, à moins que vous considériez unique-
ment
nombre des volumes
le
France,
(Anat.
masse du papier noire'
et la
lîôtiHuerie de la reine Pédauc/ue, 1894).
la
Pas plus que ces martyrs, nous ne voulons mettre, à moins
qu'on nous y contraigne, la violence au service de cette
Duruy, Figaro, 15 juin 95).
(G.
.lainais
foi
on ne voit une
phrase commencer ainsi, à moins que cette phrase
un vers (Paul Meyer, de
plète en
A moins
7).
sitôt
(Si:,
que
pol. et
je
me trompe
litt.,
l'Institut,
fort,
soit comRemania, XXIII,
on ^'ous
le
donnera aus-
un héros,
j895, p. 498). Alors vous êtes
à moins que vous ignoriez à quel martyie vous- seriez exposé
(E. Daudet, Frédérique, Lect., 4 févr. 99, p. 456). C'est là
que
vous retrouverai, à moins que
je
ment
(Id.,
4 mars 99,
p.
142).
A
le roi
en ordonne autre-
moins que d'autres prison-
niers se trouvassent aussi dans le temple (Lect., 25
mars 99,
P.31H).
Que
d'autres exemples,
note chaciue
fois
qu'on
férentes seraient nos
saient davantage et
font
la
les
pensait à en prendre
rencontre, et combien dif-
grammaires
si
leurs autours
li-
ne
le
plus attentivement
qti'ils
!
Au
de
si l'on
lexique de la langue de Corneille, ajoutons ceus
langue de
Molière. Dans
M"'^'
le
de Sévignë et de
lexique de
la
trouve une foule d'exemples où
après à moins que.
la
langue de
langue de Molière, on
la
négation
/^e
estomise
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
110
AUTRE, AUTRiaiENT. PLUS QUE, MOINS QUE
L'emploi
de
la
ne clans
négation
proposition
la
subordonnée, après autre, autrement, plus que^ moins
ancien dans
([ue est très
L'on peut dire,
tromper, que l'omission de
de
sortir ici
à craindre de
négation nous
la
qui se trouvent dairs
mon
étude sur
adverbes. Les exemples où
la
rares dans le viens français
roi
les
fait j)lulôt
casque nous venons d'étudier. Je ren-
les
voie ans nomljreus (^\oni])les d'emploi de
Qui mielz
se
tradition qu'elle ne nous y fait rentrer
la
comme dans
langue.
la
je crois, sans avoir
cucvre que
la
n('\L;'ati()n
verbe et
le
les
négation est omise sont
:
je faz
{Fabliaus,
I,
ne plest ne agrée que plus an facent qu'il ont
p.
T)).
Mes
le
fait (C7/y/r.s',
4962-G3).
xvn«
et
xvni" siècles.
—
Tu
tu l'imagines (Corneille). Il est
tingué qu'il a
iiiieus
que
je
fait
(Sévigné
Quand
prise (La Fontaine).
On
m'étonne
plus
que
Je vous défie tous de l'aimer
l'aime (Id.). J'ai peur d'y demeurer plus que je
voudrais (Voiture).
Bruy.'n'ci.
.
mettras au jeu
impossible de s'être plus dis-
eclle-là qui plus vaut (ju'on
la
a moins d'ardeur qu'il en avait (La
Le malheur du duc de
Maine
m'alllige plus
qu'il
Maintenon). Quel mortel
fut
jamais plus
heureus que vous l'êtes? (Voltaire). Noir
la
Si/ntax-e dtc
XV/I'
de
(M-""^
siccle par Ilaase.
xixe Siècle.
—
Elle deviendrait autre qu'elle est présente-
ment (Hector Malot, CompUrr.s, 1892). Le Belge
est
moins
casanier qu'onle croit(Clémenl Lyon, VJùlucfUionpopulfdre
moins, l'omission de
après
la
fréquente que son emploi). Elle paraissait encore plus
(|U elle l'était
Jli>/i
la veille (M"*'
hicii). Oïl
aime/
le
votre
triste
de Saint-Germain, VOiacau du
peut aimer un enfant
(J.
;
négation est peut-être plus
Harbey d"Aur('\
illy).
autrement
(|ue
vous
La confiance du duc
OMISSION DE
d'Albe
NE
«
111
moins complète que son attitude
était
auraient pu
le faire croire
de mer, R. des I).-M.,
sommes assurément
nous montre
[R. des D.-M.,
l*"''
janvier
l.j
1892,
p.
Gueus
Nous
402).
M. Anatole France
368).
p.
de Xaples moins noir qu'on se
fait
le
janvier 1860). Ces fines impressions se res-
facilement
plus
son langage
plus éclairés, plus dous que l'étaient nos
roi
le
et
(Jurien de la Gravière, les
pères (Id., 15 septembre 1891,
sentent
EXPLÉTIF
»
qu'elles
s'expriment
{R.
bleue,
6 février 1892, p. 189). Ils sont moins infâmes que l'écrivain
les
a faits (Id., 26 mars 92,
ou exploité plus qu'on avait
'Lanson,
(Corresp.
avant
genre pathétique
p. 957).
La composition
de VInd.
9 octobre 1898).
Ils
le
croyait hier
23 juin lM98i. Le mot a repris
helr/e,
plus de jeunesse qu'il en eut jamais
p. 2.36,
(père) a inventé
lui ce
beaucoup moins avancée qu'on
est
fr.
fait
de la Litt. fr., 1895,
llist.
du cabinet
Dumas
p. 412).
(.4 n/ia/e.s po/.
et
litt.,
furent poètes autrement qu'ils le
crurent (Petit de JuUeville, Litt. fr., V, p. 174). L'empereur
François-Joseph a accordé, de bonne grâce, à ses
sujets
plus qu'ils eussent osé l'espérer (Annales pol.
11 dé-
cembre 1898.
p. 372).
Au
et litt.,
point de vue de l'âge, le personnage
d'Athalie, joué à Saint-Cyr, doit être plus parfait qu'il Test
généralement [Lect., 4 février 1899,
effet,
beaucoup plus jeune qu'on
Toutes
p. 405).
Athalie
se le figure
(même
est,
de Balzac avec la presse furent beaucoup
les relations
somme
beaucoup moins tendues
plus fréquentes,
et,
qu'on pourrait
supposer d'après ses âpres sorties contre
journalistes
le
[Lect.,
qu'il raconte (Petit
18
toute,
mars
1899).
Il
les
plus encore
juge
de JuUeville, Zi7^/r., VII,
Nous valons beaucoup mieus,
nous
en
page).
p.
142; 1899).
déclare l'amiral Pu'punier, que
croyons nous-mêmes (21 juin 1900, discours de
le
l'amiral).
NE PAS DOUTER
Il
y
a
ici,
comme
api^ès
craindre,
une tendance
évidente à ne plus employer la négation dans
position subordonnée.
la
pro-
ItEVLE UE nilLOLOGlK FRANÇAISE
112
Cléopùtre ne douta pas un instant que ce piètre morceau
de pain fût remplacé, sis mois plus tard, par la fortune éclaCléopàtre). Je ne doute
tante d'un épouseur (H. Gréville,
pas que vous réussissiez dans cette entreprise (Napoléon III,
R. des D.-M., 1='^ août 69, p. 680'. Il ne douta pas un seul
instant que je prisse à cette affaire le plus vif intérêt {Lect.,
10 nov. 91,
la
Dernière
mélodie annonçât
5
mars
p.
On
131
ne douta point
de>i
(/>'.
Le prince ne doutait point que
\
autant que
lui sensible
Fi;/(iro, 12
mars
92). Je
cellentes intentions (G.
mai
92). Je
le roi,
(II.
ne doute pas
qu'il soit
pol.
et
XV
(ibid.).
Complices;
Bcrgeret,
/?.
alliés
les
mars 91,
son père, fut
INIalot,
animé
litl.,
d'ex-
p.
658,
ne doute pas que Votre Excellence s'égayede
ces couplets [Lect., p. 610, 25 septembre 94).
lement que
1^''
aus propositions de Louis
Je ne doute pas que tu m'aies crue
21
D-M..
(juc cette
pol. et lilt.,
li.
ne doutait point que tous
confiassent leurs intérêts
lui
Il
descente de son amie
la
92, p. 300).
Idj/lle).
mélodieuse vois
cette
Il
ne doute nul
du cygne (N. rc-
soit celle
irosprctice, p. 129, 20 juillet 95). Personne no
doutait qu'il
obtint la crois [Annaleapol. et litt., 11 juil.97, p. 22). Je ne
doute pas qu'il fera son possible
(Littré).
Voici encore d'autres exemples avec l'indicatif
(
)ii
ne saurait douter que
femmes (Guizot
s'inclina
n'est pas
Lyon
douteus
viendrait (Guy
n'(,'st
(le
/?.
litt.,
leurs
i-i'
septembre
de Maupassant, Inutile Beauté,
que Chateaubriand
et
78).
Il
de Metz serait ari-irée vers
1873). Elle ne doutait pas que son père
la
p.
27).
Chine cherchera à prendre sa
Volcin- ittusirr,
tisfaits (Petit
des D.-M.,
(jue l'armée
pas douteus que
vanche
Germains achetaient
Jean, ne doutant pas qu'il .se/'oai-roi/ait,
.
(Mapio Uchard,
[R. pol. cl
les
:
(\
juin
1)5).
Il
n'est
i)as
Il
re-
douteus
son groupe littéiaire en furent très sa-
de Julie vil le, Litt.fr.. Vil,
p. 261).
OMISSION DE
«
NE
EXPLÉTIF
))
113
AVANT QUE, SANS QUE
Pour tous
tion là
où
les autres cas
où l'on peut omettre
la
néga-
grammairiens veulent qu'on doive rem-
les
mon
ployer, je renvoie à
étude
sur
verbe et
le
la
négation 1896, vSaint-Pétersbourg).
même
en est de
Il
pour
la
négation employée encore
souvent aujourd'hui dans
très
riens prétendent qu'on m^
l'employer,
])lus
comme
les cas
où
rc!iij)loie i)lus,
les
grammai-
qu'on ne peut
avant que, sans que.
après
Voici des exemples à ajouter à cens que je cite dans
mon ouvrage
Avant
de 1896:
—
que.
vous quitte
i
fini
Annales
Victor Duruy,
Avant que
vier 97, p. 22).
aura
Dites-moi votre secret avant que
je N'eusse
pol. et
terminé
juillet 98, le
Temps du
des Juifs) ont appris à
378-79).
15 juillet 91,
Avant que
M. de Vogué,
avant que ne fût
et litL,
17 déc. 99, p. 399
.
Avant que
15 avril 76). Avant que Rousseau N'en mît (des bois
campagnes) dans notre
Avant
15 mars 91, p.
littérature (P.
de
qu'elle N'en comprit le
263).
Napoléon
avant qu'il Ne
91).
P»'
.lull.,
feu
le
p.
753,
des
et
Litl.fr., \'I,
sens [R. des 1).-M.,
disposait
du Portugal
i\sX conquis (Id..
juillet 91, p. 132). Avant
musique n eût rejoint le régiment Id., l'-r déc. 91,
608). Avant que l'enfant N'ait sept mois révolus [Annales
que
p.
Id.,
choses Ne fussent plus avancées (Paul Bourget,
les
Ne fût éteint (A. Theuriet, Raijmonde: R. des I).-M..
782).
notre
fixé
des I).-M., 15 juillet 91,
/?.
Avant que L. ne l'ait pris pour modèle
p. 105). Avant qu'elle ne monte Id., 15 août
Annales pol.
p.
Il
aervafic eu Ruf^^ie). Leurs enfants
lire
alphabet (A. Leroy-Bcaulieu,
p.
page).
avant que vous N"arriviez (F. Bruuùt, Grammaire).
Si tu reviens avant que je Ne te l'ordonne (E.
16
10 jan-
Utt.,
(même
ne
je
1"''
la
pol. et Utt., S
mars 1901,
p.
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
131; la Question des nourrices).
Jj
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
114
Le
privilège défendait d'imprimer
que celui de l'Académie
1897
;
-N'eût
VAcad.fr. au XVII'^
—
Sans que.
adoucir
ma
11
aucun dictionnaire avant
paru (Gaston Boissier, 15 juin
siècle).
qu'un seul mot nc vienne
Dumas, Charles VU, II, 2). Sans
rentre sans
blessure (A.
que laquestion espagnole ne devînt
l'objet principal
des défi
béralions du Congrès et sans quel'accord/V'f complet (emploi
et
omission de
Nos
la uég.,
l*^r
1897,
oct.
R. des D. M.].
p. ~)'A\
chiens de berger savent rallier les moutons sans qu'au-
cune bêle ne
s
écarte (11
Sand;
7?.
mars 1898,0. Teyssandier).
mon
O.M., l"''
que
a diminué sans
des
petit
janv. 1881, p. 82). Rien ne se fera
Mtats-Unis N'aient leur mot à
dans ces parages sans que
les
dire {Annales
août 1898).
/lol. ei lit/.,
donnait sans que
Mon lait
garçon ne s'en aperçût (G.
la reine n'v
Aucun concert ne
parût (Id., 9 oct. 98,
Va
s'y
Reine
de Danemark). Sans que rien de providentiel Ne se soitproduit
Lect., 8 juillet 99; L. Robert, ï Anneau).
peut être relevé de son
s'émeuve
commandement
Ne demande
et
mesure Annales pol
tique]. Je n'ai
les raisons
etliit.,
.
Un
chef d'armée ne
sans que l'opinion ne
d'une pareille
et si
grave
6 août 1899, Chronir/ue poli-
jamais entendu ce chant grave
et
pathétique
sans (|ue mes entrailles s'en soient émn.es, N'en aient
sailli, et
que
de JuUeville,
les
tres-
larmes m'en soient venues aus yeus (Petit
Litt.
//•.,
VI,
p.
370; emploi
et
omission de
la
négation).
Conclusion.
—
l)éci(l<''ment
régentent pas jusqu'aus
pas
même
craindre
rois, les
la férule
les
lirii
mina irions
iic-
écrivains ne semijlent
des maitics,
.).
.Saiiit-Pètersljour^', li 20 dccciiibre
l',iUl.
Bastin,
UNE DEFliMTION DE LA POÉSIE ROMAiMIQUE
Par (yHAKLES DE ViLLEKS
«
Le nom de
roinanti(jae, écrit M'""' de Staël
introduit nouvellement en
la poésie
dont
chants des troubadours ont été
les
gine, celle qui est née de
On
nisme
prcnt
comme synonyme
la
celle
quehjuefois
des anciens,
tions chevaleresques.
marquant
la
l'ori-
du christiamot c/assifjne
le
de perfection. Je m'(m sers
celle qui tient
a été
chevalerie et
une autre acception, en considérant
comme
comme
',
Allemagne pour désigner
et
la
la
ici
dans
poésie classique
poésie romantique
de cjuchiue manière aus tradi»
dépendance
L'histoire
littéraire,
tdut en
rattache cette délinition
(|ui
à la théorie allemande du romantisme, fait générale-
ment honneur à M'"" de .Staël d'aNoir la première, en
français, employé et défini dans ce sens le mot romatitique, synonyme jusque-là d'un certain genre de pittofescjue ou de romanesque. « Ce fut cette femme de
génie qui donna sous l'influence de Schlegel à
la
poésie
le nom de « poésie romantique. » Ce mot,
employé jusqu'alors dans le sens de romanesque, fut
» « M'"*^ de Staël parait
importé par elle en France \
chrétienne
.
avoir donné la première à ce
1.
De
2.
Tli. Ziesing, le
rAlleina;/nr, 2" partie,
.
mot une
signification lit-
cliai). xi.
Gluhr de 1^24 à 1830 runsidcir flans ses
l'iipports art'c l'ccuh roiiinntt'/ur,
)».
10.
llG
DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
Rt;\lIE
tci'aii'c'.
Franco
»
((
Le mot
pai' ollo
'
.
.
(iuo M'"" do Staël
mol
roinanli(iiic
tisscment
ne
taelii'
premieic on
la
dernières é])renves du tirage
être mis au
pilon'',
devait
(pii
Mcujnsiii cncijchtpOdiiiHc de
le
septembic LSIO' publiait une
liti'
i(''elle
on M""' de Staël
corriii-oait les
\'illeis
rat-
chriMioime
puhlicalion
la
moment même
au
\'All('/)iafj/ie,
b ranee,
cix ilisalion
la
ans avant
et rlievalei'es(|ue. Trois
do
mais, à
;
slricte chroiioloj^-io, (Mie n'a nul-
la
(l'aNdir.
poésie romanti(piea
la
dn
plus «^lando partie de son r(den-
la
m(Mite
le
cotto aci-option
])i'()ouro à
ai(
nous, cola n'est pas doutons
elie/
eonsi(l('M(M- (|U(>
lement
transplanté en
roni(:mli<iiic a cir
»
.
où
letlic
commentait abondannnenl
et
,
('liarles
a\cc une
de
liosti-
visible à l'imitation de ranti(piit(', ces teinies (|ui
de\aient
si
longtemps occuper
critique et Testhé-
la
ti(]Ue.
Cette lettre,
adr(\ss(''e
(ja^in encyclopédique.
',
l)lication
traversées
opj(oscr a
de
pour étudier
la
piK'sie,
po(''sie
tlK'mes
1.
l'rtil <h>.lnllc\illr.
2.
M.
/isc/ii-n Jii'iii'i/iiii(/
•
î.
iii
/,.
'rhi-nlr,'
Fi'dii/.ffic/i
,
Cf. Wciscliiii.^ci', In ('rustirc
4.
AniK'c ISIO,
r».
(i.
I<'.
t.
V.
B('iic(.-Im',
|).
de
I
.")(•!
)).
si
l'',urope a
Sjirdihc
niiil /.llffii/n/-.
pu
des
cliexale-
p. ;!(m.
ilfr
mniiiu-
12, iioUi 5.
ms
le jn-cinii'f Enipii'f.
siii\;iiit.'s.
lifilrdi/i-
\(iiinn<;
prolil
donnait,
ri'',urope
r„ Fnuirr.
Miniifllrdcr... (Im'U
|»n.'iiiiri-
(li's
X'illcis
h'ndi rnn Slni'/s Anlcil an
]''ri('(l\\;imi("i\
(pi a
un autic g'oure
ce (|ue
ra])[)el(''
ans inxasioir^ barbares,
pr(''l'(''r('s
)>
(h'dai^iu'e au
n(\i5'lig(''e et
d'inspiration
successives
l'Iùnope clu('tienne, et
de
dite classi(pie
((
iou,uMeinps
de cello-la. Apres avoir
de\(iir
lc\le d'une récente pu-
les coudiliou.--
littérature
la
Ma-
directeur du
Millin.
à
\)vc\\\
:in-
iii.i:''ii,
ISIO.
h'cnnlnis (liT
Il
s':mit ilu
(illilrii/si-lirn
UNE DÉFINITION DE LA POÉSIE ROMANTIQUE
resque et chrétienne,
tic
|ue
«
suivant, dont le
le résuni(''
au cours de
rej)araitra souvent
117
(h'tail
campagno roman-
ja
:
Toute l'Europe germanique, ou plutôt
la nol)]esse
de ses diverses contrées, occupée sans cesse de dévotion,
de guerres et d'affections plus douces, prioit au
pied des autels, se
l'amour,
l)attoit, se croisoit, faisoit
et chantoit; et les chants, à leur tour, r(>produisoient
Dieu
ces ol)jets chéris, célébroient
combats,
On y
galanterie.
les
entreprises h('roï(|ues,
les
voyoit figurer
douze Pairs de France,
les
les
et ses Saints, les
dames
les
héros sari'asins,
fondc'c sur les traditions et les opinions
Ce
vulgaires.
n'est pas ici le lieu de décrire l'histoire
de cette poésie, (|u'on peut appeler
la poé.'o'e
tiqae, k cause de la langue roiuditc dans
s'exprimoit
plus souvent.
le
.
Villers déplore ensuite que
autochtone
la criti(jue
de
[)oésie,
naissoit
spontanée et
et
grief
roiDan-
!a(iu<>ll<'
ollo
»
.
la
tation de l'antique aient fait
:
les sor-
enchanteurs, et tous les ])ersonnages d'une
ciers, les
Mythologie
normal
et la
anciens Paladins,
Renaissance
e1
l'imi-
tort a cette littérature
étoutî'é
son d(''veloppement
que reprendra, à travers
^vl'"*^
de 1820, de Ballanche à Nodier,
a
de Staël,
Ce genre
tout informe qu'il put être dans le principe,
du fond
même
de
l'esprit
des nations mo-
dernes, étoit une production propre à elles, conforme
à leur nature, à leur
mode
nul doute, se seroit à
longuo développé
(>t
perfec-
sur des règles et sur des modèles adéquats, et
tionn(''
seroit
la
d'existence; ce genre, sans
devenu enfin un résultat
libre et ingénu,
une
expression claire et naturelle du génie de ces nations.
la
.
.
Une
poési(?
Mythologie, de
formée de
la
religion
la
sorte,
soutenue par
nationale elle-même.
REVL'E DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
lis
nourrie
Tespril local
[);ir
maux.
o'nanl les
l(\s
indigènes, nous eut
originale, native,
aventures,
à
Ini'ini''
polie et i)erleclionn(''e, dont
veini (pie celle de toute
(pli
cùl
les exploits,
dcNcnue
héros
les
littéi'ature
RoDiaiilicjiie
la
couleur eût mieux
la
c()n-
ure (Hrangéce à nous;
lit t('M'at
a\cc plus d'ellicacité sur
iiiiliK'
pci-
terroir,
longue une
la
scroit
(pii
au
iiiluhcnl
cl
la
masse des
peuples, cl cùl cerlain(Hiient imprim<'' à notre exis-
une
intellecluelle
tence*
lournure
auti'c
un autre
et
caract(''re. »
A
cette
nationale
Iilt('ra1ure
pu
n'a
(pli
se d(''ve-
lopper, X'ilJcrs oppose, avec plus de rigueur (pie
t(''inoigncra
imitât
(pi
nomiiic
goût
par
(les
(les
et
arlilice.
A'ers
r('p;ni(lit
lixrcs et
de
((
soit (pi
de
1)\
de toutes parts,
la
mi'-ine natllic.
(pli
I
I
s
Cn
Les poèmes
iini(pie ol»je|
l)ienl(»l
a
i\{'>
se resseniMoieiit
(
)n
de
celui
d'f'tudier ce ipi
pins de
pres(preii
1
moderne.
rejet(''es
ce
tut
le d('\'oueineiit
avoieiit
l(»iil
axcc
cl
la
point, de-
l'-idniii at
,'enl lioiisj.-isme
homes;
dWlIienes
ils
l'esprit
(Irecs et ceux (les Ivo-
de r('tnde. de
culte, de t.anatisme <pie
derne
et
occuper, d'en c(»inposer de
imilalioii des niodeines.
connnt
d autres
a\('c lui le goiit
donc ahandoniu'cs,
l'iirenl
on cessa de
;
\o
pro\'o(pi(''
pai'
de ces anciens peuples.
po(''sie
aux prodnclioiis alors existantes de
\inrent
et
(pion
an\ loiines, (piOn ne poiivoit en accordci'
Ces deinieres
mains,
(''1(''
ou
ii(*
letti'cs.
dans leurs ou\rages plus de peifection
(piaiil
m(''pris
de
r(''po(pie
i]i'>i
ait
il
sauce,
lill('-
la
alïecle
il
renaissance
la
xcniis
('ii('r>^
troii\(tit
tini,
où
languo anciennes,
causes, se
i\i'<
ioii
\'A//en)afj//i\
classi(pic,
ulgaiicineiit
\
{^^
clia[)ilre
diuspiralion
ratui'c
\(tir
xi"
le
m'(M1
pour en\ ne
une soite de
de respiil mo-
de l*ome.
de hou, et
ion cl de
Non content
(pli
put
nous
rXE DÉFIXITION DR
POKSIF.
I.A
nOMAXTIOIK
11!)
convenir, afin de nous l'approprier, on en adopta exclu-
sivement
les
formes
et le fond, et l'on oublia le reste;
on oublia ce qui nous convenoit mieux, ce qui
cédoit de tout l'ensemble de
actuelle,
même
on parvint
notre
à le
pro-
manière d'être
trouver tout à
ridicule et insupportable. Ainsi fut tranché
le
fait
qui
fil
attachoit notre culture poétique à la culture poéticjue
de nos pères. Nous devînmes infidèles à leur esprit,
pour nous
avec notre vie
réelle,
notre histoire.
L'Olympe
la
un esprit étranger,
livrer sans réserve à
que nous entendions mal,
(pii
n'avoit
remplaça dans
et ses idoles
ses miracles et ses
Légende, l'Histoire héroï(|ue
la
merveilleuse de nos bons aveux cédèrent
aux fables de
la
et
champ
le
AI\thologie payenne. La nuise des
modernes, soumise
à cette transfusion, reçut
veines un sang étranger,
entièrement à sa
ra|)port
avec notre religion, nos manirs,
poésie le Ciel des Chrétiens,
chœurs. La Bible,
aucun
vie.
(pii
Dès
s'affoiblit, se décolora, et
ne
lors,
i)ut
dans ses
jamais s'assimiler
elle languit,
d<''p(''rit,
ne sembla se soutenir
(ju'à
Le monde de
autre monde (jue le monde
force de fard et d'oinemens empruntés.
la poésie
devint un tout
vulgaire.
On
n'y entendoit i)arler (pie de Troie ou de
Thèbes, de Carthage, ou de Rome, de héros
de
et
dieux étrangers
))
le
Celui qui écrit ces lignes est loin de méconnoitre
mérite propre à
la littérature dite clas^^ique.
ce que les Grecs et les
jusqu'à quel point
Mais
la ligne
Villers
ils
Romains ont
pu avoir pour
la
ensuite
foi
sait
d'excellent,
et
dévoient nous servir de modèles.
a été dépassée.
examine
Il
»
quelles
et l'idéal
«
consécjuences
a
l'adoption exagérée
d'une littérature, d'une poésie, d'une philosophie, en
REVUE DK PHILOLOGIE FRANÇAISE
l'iO
un mot d'un esprit tout
étranger
à fait
et signale les
»,
commencé
travaus par les(]uels l'érudition française a
u
goût de l'ancienne poésie natio-
à faire renaître le
nale
singer qui est
le sujet et le ])rétexte
cation. Villers discerne, en
svmptômes
les
de l'immense
allemande,
il
plus
dcvoranle
Au
lillt'i'aire. «
de
aclivil('
milieu
litt('i'ature
la
([ui s'est
])our la Noma/ttir/de, o\ avec d'au-
ne p)eut
(ju'on
d'autorité
avons vu récemment, par
Le
de Jeanne
sa tragédie
ronmiitique.
trcnjt'die
soupçonner
la
littérature classiqu(\
la
nommé
Schiller a
d'Arc une
rn Allemagne,
une secte spiriluelle
s'est élève»
d'ignorer ou de négliger
célèbre
de sa coinnunii-
l''rance et
d'tm<' révolution
cl
hautement
dt'clart'e
tant
Minnc-
Enfin, avant de passer au recueil de
».
France,
\\\\
distingué
l'accueil
nous
fait
au
recueil de CloUldc de Siu'ciUc, dont
M. dr Vaxdeh-
BOURG
comhien
l'éditeur et
est
l'interprète,
res[)ril
modernes est disposé à revenir sur ses pas, et à suivre
ces premières traces de son développement primitif.
Y
dans
a-t-il
la
tembre 1810, au UKiinent où s'achevait
de V Allemagne,
Staël, et
comme
l'indice
jias
d'une marche parai leU»? Cela
(pie
rigueurs policières,
M'""
est
(le
ais(''
aussi
d'A. \V. Schlegel
1,
W.
Cf.
<
).
I'".
faire
d'y reliduxcr,
Walzf'l,
',
—
sui'
l<'iiiii
l'c-cho
le
1(11)
(pie
n'at
—
tcugnirent
{\{'s
d'i'-clat
id('es
;i
la
entendre encore.
comme
dii'cct
on
des
romantisme. C'est
Starl's « iJe
Sc/ilr,,rl (Festgalj(j llrin/ol;. 1898.
n'est
de recon-
lacile
a\ec plus
pou\i)ii' se
pour M'"" de Staël
est
(pielipies-inies
expiiuriil
Staël
date, — sans
mém(3
Il
il
dans cette conununication
les
r'impi'cssioii
d'une entente avec M'"" de
pas invraisemblable. V.w tout cas,
naitre,
»
publication de cette lettre en sep-
('
fait
l'a
lh(''oi'ies
lui
AlU'iiinijur
(pii,
»
und
IXE DÉFINITION DE LA POÉSIR ROMANTIQrR
dans
troisième cycle de ses conférences de Berlin
le
(1801-1804), avait
le
plus systématiquement rapproché
moyen âge
des littératures du
manes,
le
nuances de sens, jusque-là,
mot par
mnntih',
devenue
/rj-
d'autres afïinités et des
])ar
Ron>a/if.ique,
pour employer
le
Ro-
dans l'hiver de
très nettement,
monde poétique de
le
du moyen âge,
semble, et
La
lequel Villers traduit l'allemand die
('tait
1803 à 1804,
tienne
et des langues
terme de rof}ia/iti(/ne,entrn'mé vers d'autres
analogies différentes'.
le
121
ri'>urope chré-
littérature et folk-lore tout en-
néo-romantisme
allait
consister désor-
mais, au gré des théoriciens de l'école, à exploiter
cette
somme
((
hanter un
gers
))
longtemps négligée, plutôt que de
Parnasse idolâtre
«
»
et des
((
héros étran-
».
Le mot
français de voniniit'Kiiu;, bien que moins
propre que l'allemand rotnaiitisch à être rapproché,
jusqu'à la confusion, de l'adjectif roman, ne laissait
pas de se prêter cependant à cette assimilation. E. Gé-
raud pouvait écrire dans son journal en 1797
:
«
Je
lis
moment les vieilles chroniques de chevalerie par
La teinte moitié religieuse, moitié héroïque
de ces temps reculés me plaît et m'attache infinien ce
Tressan.
ment.
.
.
Il
y a
que
là je
ne
sais (|uel
charme romaniuiue,
je préfère encore à la mythologie grec(|ue'.
Et l'année 1805 avait vu paraître un ouvrage intitulé
La Nouvelle Astrée^ on les Auefilai'es rornantiques du
.
.
))
1. Cf. R. Haym, Die roinnniisr/w Srhnir, p. 804; H. Petricli,
Drri Kapitcl totn roiaantisrhcii Siil, \>. 107, note: et surtout le
3' vol. de A. W. Schlcf/cls Vorh'siiinjiTi i'ihcr sr/iônc Littnrdtar
und Kunst {Deutsche Litteratardi'nl.nutle, 19), p. 17, 87 et suiv.
2. Maur. Albert, Un lioimnc de Ictires sons le Cunsulat et
l'Empire, p.
G.
REVUE DE
122
temps passé,
PIIlI.OI.Or.IE
traditions
Cil. Fr. Pli. Mas.soiij
de
FRANÇAlSh:
recueillies
l'Institut.
Débats relevaient avec vivacité
dire ce (piil
tiques.
Il
serait
d'avoir mis sur
cjui
(h's
:
par
(juc les
de mots du
a... J(* \c pri(>
de
i'()t])an-
fâcheux pour un nicm))i'e de rinstitut
même
le titre
n'est pas français'.
Jnui-nal
est vrai
Il
entend par des aveiitui'cs
Drltafs.
de son ouvrage un mot
»
F.
1.
jMihliécs
l'alliance
sous-titre et apostrophaient l'auteur
me
et
V.\
Balof-nspeugru.
soj)toinbi-p 180.5.
LA RÉFORME DE LORTHOr.RAPIlE
Réponse à M. Emile Rodhe
Nous demandons
la
liberté
^
de présenter quelques
article de M. Emile Rodlie
La Réforme de Tortliographe et de la syntaxe françaises » et inséré dans la Revue de P/ii/o/orp'e
remarques au sujet d'un
intitulé
«
:
française,
t.
XV,
M. Rodhe nous
combattre,
les
brochure
de
la
«
les
2'^'
trimestre 1901.
accuse d'avoir déformé, pour mieus
id(''es
exprimées par
lui
dans sa
La Nouvelle Réforme de l'orthographe et
». Il omet seulement de dire
syntaxe françaises'
en quoi consiste cette déformation et sur (juels points
que son accusation n'est probablement pas plus justili(M' (jue les expressions malson-
elle a porté. C'est
nantes dont
il
a cru devoir émailler son article, et (jui
n'épargnent pas plus
les
auteurs de l'arrêté que nous-
même. Voici un échantillon du style de M. Rodhe
jl/iie Ahhtrôin prêtent que
cet exemple [c'est des
:
montagnes et des précipices, etc.) se rencontre dans
Bossuet lui-même. Si c'est vrai, il faut reconnaître
que
les
quée
et_
auteurs de l'arrêté ont fait une citation tron-
mensongère. Voilà de
jolies insinuations.
Non
seulement on donne à entendre que nous n'avons pas
l.[Nos lecteurs excuseront la vivacité de
que c'est une réplique]. N. de la R.
2.
Lund, 1900.
cet article,
en songeant
REVUE DE PHILOLOOIE FRANÇAISE
124
notre
vérifia
citation
doute notre aHiiination
mot en
A. prûtent), on
M""-'
cest
(n/
mais on ne
r/'a/),
craint pas de laisser planer sur les auteurs de l'arrêté
soupçons
les
l'avonant'.
guère
«
les
M.
tolérant
M. Rodlie
plus graves. Or, tout l'article est à
R., qui déteste les
en
».
el1Vt,
s'étonne (pie
«
tolérances
n'ost
»,
pour ses contradicteurs.
MM.
Bourciez
Clédat
(M
n'aient pas été mentioniK's dans notre travail. La rai-
son
est
(Ml
simple poui'tant
t'oi't
c'est
:
[lour le
(pie,
fond et polir la l'oi'me, leurs substantielles et intéressantes contrihiitittns ne
pW'S, le ilanc à
|)as.
pi'(''t(nit
la criti(p,ie
autant
(^t
à
la
hiocliiire
(pie
l)e;iiicoiip
de
M. Rodhe.
(vouant à
l'importante (piestion de savoir
nientaired(_'
M.
Ivodlie est
nous inclinons loujoiiis
indications
de
France
et
|)atli(''ti(pie »
penser (pie
par
distiil)ii(''s
ri'',uidpe
«
à
M.
ou
com-
le
si
« ii'oni(pie »,
conseils et
les
Ivodlie ans p('(l;igoo'n(>s
ministres et acad('miciens de
ans
plus de
reiileiineiit
déplac(''
p;illi('ti(pie
la
(pie
d'ironie. \'olontieis poiirtiiiil iion< l;iiss(^rons la (pieslion oiixcrte.
M.
vient
Ivodlie est
la
(I
((
bien cuiieiis de saNoir
pronoiicinl ion p('(lantes(pie
nous sommes lieureus de pouvoir
cieus renseiiinemeiil
entendue, dans une
»
:
nous
HoniiiK's,
raïenceiie,
(tu
Alexis,
le
la force loirique lie
les
:
irciitliousi.-ism,.
((
Mais quo
l;i
[(MniMiio
—
dont
non soulode Corneille, mais cm-ore
sct-ixirs clr
brave Holand et
et Isenibart, c'est ce (|ui
Notre-
r(\o-|ise
pr('"s
;iulic cximiiiiIi'
nicnt l'Acadf'nue française du teni])s
.saint
et
lui
Cdutro ses onueniisct centre
— (ip/irlr
/^Ov()/(/',
donner « ce pr(''v'oM de Paris où nous l'avons
1. Que le Iccteui- ru juiii- |i;ii- un
M"' Alilstrôm, qui di'-ltMit ;i\it laiil
ortliugr;iplii(|ue
de
»
d'où nous
»
M.
so.s
parlisans,
Lci/i/iics,
vénérables pirates (iunnniid
nous iléeoncerte
et
certains cei\aus suédois. »
nous
p.
1
tait ddiili'i'
Kl.
de
LA RÉFORME DE l'ORTHOGRAPHE
Dame,
de Berek-Plage
et
l'avons notée également.
au
pluriel,
point aussi certain (jue
mot
dans
où nous
prononciation /)o^o/a%
la
naturelle, ce n'est
et
M. Rodhe; pot
le croit
composés'
les
du singulier
fluence
la
Que
,
est
un
peut ainsi garder son individualité
fort usité et
même
(Pas-de-Calais
admise
seule
soit
125
une réaction contre
;
l'in-
conséquent très possible;
est par
prononciation/jo^o/à/ne doit pas être plus cliocpiante
àQ (jenlhJiomme^.
(|ue celle
M. Rodhe
et la portée
n'a pas réussi à bien
comprendre
de notre exposé de témoin, et
les
sens
le
conclu-
sions qu'il tire des petites notices historiques que nous
avons mises cà et
là
ne sont pas heureuses. M. Rodhe
semble avoir grand'peur
tive pourtant, et
d(^
l'histoire"; elle est instruc-
sans elle
mainte question linguis-
Pour plusieurs de
tique serait diflicile à comprendre.
celles
dont s'occupe
c'est
l'histoire
l'arrêté ministériel,
justement
(jui
en particulier,
peut montrer
(ju'elles
n'ont jamais été et ne sont pas encore aujourd'hui aussi
indiscutables
que
le
Que
croient les conservateurs.
l'orthographe de témom{fi présente un intérêt plus ou
moins
grand pour l'enseignement du
Suède, cela n'a rien
même. M. Rodhe
seignement dans
son.
Mais
«
faire
avec
la
(juestion
en
elle-
dit aujourd'hui ([u'il parlait de l'en-
les lycées
:
et alors
il
peut avoir rai-
à l'égard de cette phrase toute générale
commentaire de
question
à
franrais
sa brochure,
n'intéresse
où
il
du
aflirmait (jue cette
pas beaucoup notre enseigne-
1. Cf. « des pots antiques, des pots à anses
»,
prononcé des po-
^antiques, des pozaansrs.
2. «
On ne
s'attendait guéi-e à voir l'histoire en cette affaire
!
Que
vienne complaisamment au secours des conservateurs à
tous crins et serve aus doléances de M. Brunetière, nous le coml'histoire
prenons, etc.,
» p.
140.
REVUE DE PHILOLOGIE FKANÇAISE
126
ment », notre criticjue
M. Rodlic n'insiste pas
était
tro]^
Que
«
Ministère de rinstriiclioii
<iuera pas do lui
Pour ce qui
j)ul>li(|ue
de
est
phrase
la
M. Rodlie
rendu notre pensée sur ce
temps
se J'ai t fort
(7/r^
comni*^
sail
le
mot./o/'i!
même
on
nous semble
il
Aucun
dans
lin-
phrase
la
forme, un reste du
soil, (pianl à sa
oùyô/'/' avait h)
On
le
de nouveau très mal
a
|)oint,
guiste français nedouto(|U('
IV'miiiin.
et
en France ne man-
avoir mal connjiis toute cette (jueslion.
no
»
savoir grc.
(mi
se fait Jointe,
elle se //'ait fort
reste,
Franrais,
les
fassent ce (|u'ils voudront de témoin,
dit-il,
elle
Au
justiliée.
:
foriiu^
au masculin
et
au
aussi (jue,/o/'/, dans cette locution,
regardé par les grammairiens comme un ad\ (m l)(\
Mais on n'ignore pas davantage que le sentiment de
était
la
langue
et hi logi(jue
ne s'y sont pas trompés'. Aussi
(juand l'arrêté ministéiiel
bien
(pie elle se fait fort
exigences légitimes,
et si facile (pie
(|ue
à
tolèi'o elle se J'ait /o/ie ;\uss[
ne
il
,
l'ait
une analyse tout ens(Mnbl<'
chacun peut
M.
faiiv.
la
uu b'raueais contemporain
|)(ivu'
que céder
la
pas non plus lois(|ne du
fait
Nous ne
(jueda
dans l'immense majorité des cas,
il
tii'e
la
conclusion
ad\<'rl)ial.
l'air'e
1.
('iiieiil
<'t.
I
/Inimnirr
1
n'est
le
en xcut
il
comprenons
j)lirase se ]a[)[)orte,
un sujet masculin,
devenu in\aiial)le et
à
M.
pas
l\odlie
ce
t'ait
(pli
voulu
a
erreui',
constitue
a(l\eil)e.
);n'iiii'stc't<'i',
«II"
pouitanl
juste
phiase l'orme
rani''t('' nu'nisli'iiel
des concessions monti'c (pie
L'invariabilitt''
propi
(|ue_/d/'/ est
L'usage au<|uel
des
Ivodhe croit
un tout. Nous ne pou\'ons comprendre où
venir avec cette sup[)Osition.
à
Mltl'i'.
(Jours
(Ir i/rdiiiiiifiirc /lis/oi-ii/iir.
{•\
\r/>ic
LA RÉP^OlîME DE LOUTHOGUAPHE
Enfin pour ce qui est de
127
c'est, ce sont,
M. Rodhe
montre plus conciliant qu'on n'aurait osé l'espérer.
Sans doute, et bien qu'il ne voie de salut ([ue dans la
se
langue actuelle,
qui met
mais
il
reste intraitable en face de l'usage,
verbe au singulier aussi bien qu'au pluriel
le
veut bien laisser
il
«
aus législateurs français
de résoudre cette question, et
le soin
Ce
cliner devant leurs avis.
il
n'est pas
promet de
;
»
s'in-
précisément,
là,
ce qu'on peut appeler ap])rofondir son sujet.
La
place dont nous disposons pour cette réponse
nous est mesurée. Nous ne pouvons donc soumettre à
une criti([ue détaillée l'étrange travestissement que
M. Rodhe
fait
subir aus exempl(\s
grâce aucpiel
et
cités,
il
aurait beaucoup à dire pourtant.
deus mille cinq centsj'i'ancs
289
,
(|ue
nous avons
triomphe trop aisément.
Il
y
Pour cest quarante-
[Zo\-A, le
Ventre de Paris,
par exemple, (pie M. Rodhe veuille bien se re-
porter au
contexte,
paraplu'aser
«
il
verra
cela coûte, etc.
d'un singulier mis à
la
(|u'il
»,
est
mais
impossible de
(pi'il
s'agit bien
place d'un pluriel.
Au
reste,
la différence <|u'il établit dans ces exemples et (juant
au nombre du verbe entre ceus où il y a emphase et
les autres dont cette emphase est absente, n'existe
pas.
M. Rodhe peut
s'en convaincre
lui-même
soit
en
observant l'usage, soit en étudiant n'importe quelle
grammaire un peu complète ou n'importe
([uel
bon
dictionnaire'
«
En
dehors du français actuel, point de salut. Les
arguments historiques n'ont
l.Il suHirc'iniême à
Hagelin
:
«
Den
M. Rodhede
ici
aucune valeur,
consulter l'opusculede
franska sprakreformen,
» p. 31 et
»
dit
M. Hugo
suiv.(Sartryck
ur tidskriften Verdandi 1901}^ pour tl'oUver les indications nécessaires à ce sujet.
UEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
128
M.
Notre
Rodlie'.
sans doute seul à
critique est
penser ([uc l'étude historiciue des ((uestions linguisti(jues et
sentiment des
le
actuelle ne puissent
seul à croire
que
(ju'on étudie les phi-
M. Rodlie est probablement
tolérance
«
langue
la
Aussi cette opinion
pour peu
est-elle facile à réfuter^
lologues liistori(]ues.
exigences de
coexister.
veut
«
dir(^ «
et (pi'une sintplijication /'cf/Jcincnfrc,
aussi
anaichie
»,
ordonnrcveiKini
(Vcn haut-, constitue seule un allégement véritable'.
On
ne s"expli(jue pas
bi(Mi. d'ailleurs, ce (|ue
veut dire par ces mots.
contre, lorscpril dit
applicable, l'arrêté
:
(
«
comprent
le
)ii
Sous
va-t-il
(pK^lle
l'enseignement et entrer dans
nous ne savons pas
ce (|ue
demande pas
Puissenl
admire
bricpié
présenter
dans
aciive,
c'(>st
|>liase
la
encore',
car on ne lui
»
l'impossible.
professeurs
les
dont M. Rodlie
(''lr;iiigers,
rintré])idité [)our s'être, selon
un
fort bien, par
forme délinitive,
se
eiilin
M. Rodlie
petit français bien à eus'
»,
lui,
et
pour
Ce
n'est
l;i
Stockholm,
le
porter!
sens
le
des
a
(lu'il
fa-
épiouver aussi
un peu d'admiration ])our sa connaissance de
actuelle
a
(l(\j;i
la
langue
i('roriiies a
y ap-
(|u"un (b'sir.
25 novembre
li)01.
Anna AnLSTH('»M
1.
I'.
IKi.
,2. J)'iin
.'
du
rAc'idcniio'.'
de
l;i
|)ns(''c
l'iel
M.
".'
langue actucdlc,
du
dehors'.'
;i.
]'.
1
l.
1».
1
T).
1'.
10.
17.
14S.
oii
K'ikIIm',
du inini^tn'
sciili'in'Mil
|i(iin-
i|ni
il
ii'\'
rindaiiici-ail ainsi
Cruelle énigme!
n
p;!-^
nnc"
|mmiI -rti'c".'
di's.-ilnl
dU do
ni drliops
Hini|)li(iialion » ini-
SUR REMPLOI DU MOT
EN
a
JNIJEFLM
»
GRAMMAIRE FRANÇAISE
II
SUR LES PRONOMS DITS INDÉFINIS
Dans un précédent
que
l'expression
signifiait
semblé
fju'elle
contradiction
nous
ne
nous avons cherché ce
adjectif indéfini :
nous a
y avait prescjue
deus mots ainsi unis. Nous
indéfini
(pii
se
si
le
les
Dictionnaire de
l'Académie,
dans
malgré
précautions de l'auteur, dans
le
l'expres-
trouve partout, dans
grammaires classiques comme dans
les
il
signifiait rien et qu'il
entre les
proposons aujourd'hui d'examiner
pronom
sion
article',
Dictionnaire Général et
même,
celui
d(3
Littré', est plus satisfaisante.
La question
se pose ici d'une faron |)lus délicate
:
effet, on est d'accord sur le sens du mot adjec/if, et
nous avons eu là un fondement solide il n'en est pas
de même pour le pronom, et il n'y a peut-être pas de
en
;
partie
d'oraiso/i
sur
laquelle on
choses et des plusdiUérentes.
riens
il
y a i^lusieurs classes de
seuls, les
1.
Rcr lit'
Liltrù à [';iv[[rU' iirninmi
la
('crit
certains
de
plus-
grammai-
pronoms; pour d'autres,
pronoms personnels sont des pronoms; pour
2.
mais
Pour
ait
(Ir
P/ii/o/ofiic Jrdnrai.sf.
XV,
p. -iî)2etsiuv.
n'admot ]>as ijc pi-onoiiis iii(l('(iiiis,
terminoloiiie usuelle s'est imposée à lui, et il lui édiappe
d'appeler d'abord '/idcoif/KC
REVUE DE
pronom indéHni.
PHlLOLO(iIE, \VI.
y
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
130
dautrcs enlinyeet
un
adjectif, et
sont de vrais substantifs, //est
^?<
n'y a pas de pronoms.
il
Ces opinions peuvent se ramener à deus manières
ditTércntes de définir
le
mot
La
pr<)iioin.
plujiart des
grammairiens, s'en référant à l'étymologie [prononii/ie,
pour
nom, à
le
place du nom^ considèrent (|ue
la
jM^onoms ont été
ri'la1i\ l'UKMil
('•|)u([ii('
langage et
vains
Ce
die,
la,
eus;, lui,
tenir
licnncnt
(pii
pronoms, ont
ion
cas
ces pronoms,
(Il 'S
comme
exj)rim(''.
on
(le
sont
(mi
mination
a
la
conclu
(pie le
j)ai'mi
les
plus
remplar;iienl
par
exempk
aucun
mol
pronom de
le
persoinie,
encore
oii
pronom ne devait pas
(''tre
dans
les
v('ril(î.
à ce snjot
do
clnrli'
l'opiiiimi
i-t
de
;
ils
mis
ils
:
à
part
de
pronoms
I,(>s
pi'onums
('iiari^niMn
des
ii-patidcnt sur (ont le
j^ràc;'.
cniniviii'o.
"
'.\\'.\:
]).
lani-Mics
rcixHitiiins qui seraient insupportables
\'oir
pre-
(|u"ils
l'opinion
(c'est
(intniiiniirr niitioiiiilc,
gi-antl a\antaf,'e
discours pins do
d('j;i
la
un ^nbslanlil' en y ajoulanl nne d(''l<'rmanière d'un adjeclif, et ils en i»nt
éléments du discours
n(.'S(;liorolle,
sont fl'un
la
dans bien des
Condillac)', mais qu'il fallait faire de certains
2.
les
censés
nom, mais
le
i('ni;n(pi(' (pio
ne
seconde
la
i'epi'(''senlaicnl
1.
formée
ensuite parmi
)n a r;ing(''
consichManl non
aulii's,
l'oncl
mière
mois
<
//, le,
place du nonr'
la
Les
pronoms
etc., d'a|)rès l(>s{piels se sei'ait
les
du
(''cri-
de substantifs précédemment em-
dn jirononr.
[)ronoms tous
les
une
à
coinmoditc'
la
cas en particulier des
s(M'ait le
la cat(''gori('
|)(iur
i"(''ccnte
langues
les
beauté du style, pour épargner aus
la
la ré])étition
ployés'.
dans
invent(''s
))
daii<
lii'i'ai,
l-'ssai tic
sriiifiiiti'/iir, p. 2()().
H.
l.
p.
l)i''(inition
Coiidillac.
1 12.
du
l)iclinuiiaii(' di' l'Acadoinio.
(ii-aiiiiiKiinu
t.
V
dos
(Mu\r(>s
(•(iiii|ilo|i's.
SUR l'emploi du mot
131
« INDÉFLXI »
des substantifs et des autres des adjectifs. Toutefois,
les
pronoms ne sont pas des
les
autres.
Ils
sont plutôt
que Destutt
la délinitiou
adjectifs et des
comme
noms comme
des noms, et c'est
de Tracy propose pour
mot pronom, ensuivant de près
le
les
opinions de Bauzée.
Mais ces mots qui sont comme des
/iom.s se distinguent
noms en
des
objets,
s'ils
ce (ju'ils ne désignent pas toujours des
mais quelquefois des vues de notre
désignent
par quekjuc
objets, ce
les
n'est })as
qualité conci'éte qui
es])rit', ou,
en eus-mêmes,
leur soit
propre,
mais par rapport aus opérations de notre
es[)i'it
pu
les
dire, sous
une forme paradoxale,
(pie
:
on a
pronoms
sont des gestes parlés-
Les grammaiiieus
treignent
soutiennent celle ojùnion
(pii
noml)je des pronoms,
le
et
l'es-
n'en admettent
pronoms personnels,
pronoms démonstratifs et pronoms relatils ou ro//,jo/iclij's et i/iteri-0(jalifs.
Nous n'aurons donc pas à
nous occuper d(,' cette théorie dans notre (Unde. La
en général
cpie
trois
classes:
({uestion se trouve ainsi limitée
miner ce
:
nous axons a exa-
([ue signilie rex[)i'ession /^/'o/^o/y/ indéh'ni,
en
pronom est un mot ({ui tient ou est
censé tenir la place (Tiui nom. Ici, il est n(''cessaire de
|)réciser encore, })arce (jue les mots tenir la place, rem-
admettant que
placer
iioni
le
susceptibles d'une double interprétation:
pronom peut remplacer un nom
le
un nom (pu
n'a pas encore été
sont réunis dans
est
un mot
(pii
la
définition
Coiidiilac, loc. cit.
2.
Dlrtionnairc
Gciu-i-al,
p. 207. C'est certaiiu'ineat
cette définitionj
suivante
ordinairement
tient
1.
déjà exprimé
Traite de
à
ou
exprimé. Ces deus sens
Ifi
((
Le pronom
la
place d'un
:
j'orinatioiidc lal((ni/u(\
Dai'iiie.stetcr'
qu'il
faut attribuei'
KEVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
lo2
nom iMvi'édemmcnl
sente
;i
IVsprit.
»
oxpiiuK'
dont l'idée est pré-
<»ii
d'avoir
F;inl(>
fail rt^Wi'
distinetion,
grammniiiens ont donni' au mot
plusieurs
tantôt un sens, tantôt
l'autiv, ce (pii
/'cinp/ncri'
cause beaucoup de
Nous aui-onssoin, dans cette élude, détenir
compte des deus sens possibles du mol rciitp/acc/-.
Voyons maint(nianl les d(''liniti()ns (pi'ou donne des
confusion.
)')ronoms indélinis.
I'',n
Les jiionoms incbMinis sont
1"
(pi'ils
2"
auparavant aucune mention
fait
i)réeise.
les p(M'sonnes
choses d'une manière vague, générale, indcHer-
et les
minée en ini nuit
8'^ Les
pronoms
indcMinis
personne ou
une
g(''nérale el
soni
cens
<pii
indétermin(''e.
Les pronoms inihMinis sont cens
lappeleiit
Le
nom
5"
(h'signenl
une chose d'une manière vague,
d'une manière vague
un
nomnK's parce
ainsi
Les pi'onoms indéfinis l'eprcsentent
4°
:
jxMivent représenter des personnes ou des choses
dont on n"a
ils
Noici (pichpies-unes
les
persoimes ou
(b'-slgucnt
(pii
les
choses dont
l'ich''*'.
pi'onom
indiMini
un
est
d'un adjeetif
pr(''c(''d('
mol
ind(''rmi,
n-mplace
ipii
ou de
l'artiide
ind('lini.
Ces
(h'tinitions
ne concordent
pas entre elles
aussi
;
les (''tudiei-ons-nous sépar(''ment
La |)remière,
place un
nom
si
(l(''j;i
ind(''linis
ne
'pie
pronom»
le>
sont
personnes ou
aueiiiie
aucune
(\('<,
mention
iiii
11
considère (pie
pas
dc-^
pronoms.
indi'linis
pronom rempronoms
I'',lie
en ellet
dit
peuxent repr(''senter
choses dont
on
n'a
fail
('X
idenunenl
pas encoi'e prononc<'
|e
i\c<
anparaxani
une persdune dont on
pn'cise, c'est
;i
le
expriiiK', iu(li(pie (|ue les
pr(''cise;
meiiiidii
sonne dont
l'on
n a fail
une per-
nom
;
il
\
a
sru l"emploi
mot
di'
« indéfint »
I3li
donc contradiction entre cette définition du pronom
indéfini et celle
fpie
été
le
pronom
du pronom. Admettons au contraire
un nom (pii n'a pas encore
renrplace
exprimé: par suite de
finis
ont
trois définitions cpie
])lus
définition (pie nous étuind<''-
donc pas satisfaisante.
elle n'est
;
Les
la
pronoms deviennent des j)ronoms
dions, tous les
de rapport entre
nous avons relevées ensuite
elles
indique-t-ellc nettement que
encore
;
la
cpiatrième
pronom rappelé
le
d'une personne ou d'une chose dont
il
rid(''c
a été drjii |)arlé
tandis que la deusième et la troisième semblent dire
pronoms
plutôt que les
rejjrésentent directement des
commun,
personnes ou des choses. Ce qu'elles ont de
c'est qu'elles
se
nymes, ra^^e,
bornent
à
remplacer par des syno-
ffénihnl, indét'2nniiié\, le
Ce n'est qu'un
cliangement
apprent rien sur
même
la
mot
indcfini.
(pii
ne nous
d'(''pitlièt<'
nature des pronoms indéfinis.
de se demander
Il
est
grammairiens qui
ont rédigé ces définitions savaient exactement ce qu'ils
permis
voulaient dire.
On
les
si
conçoit en eitet
déterminé ou indéterminé,
({u'irn
qu'il
ou particulier, précis ou vague
ait
;
substantif soit
un sens général
mais représenter,
désigner une personne ou une chose d'une façon géné-
ou vague, ou indéterminée,
rale,
peut bien signifier? Est-ce
l'air,
la représentei'
sans qu'on puisse savoir
représentée, la
manière à ce
personne ou
désigner
qu'il soit
la
(|u'est-ce
a la
si
elle
(|ue
cela
sans en avoir
est
vraiment
façon d'une énigme, de
impossible de reconnaître
chose en cpiestion ? Nous ne voyons
la
là
qu'obscurité
1.
Cela
est sensible surtout
teur ayant trouvé, pour
se
résume par
le
dans
la
seconde définition où l'au-
expliquer indrjlni,
mot indùtcrndnè.
ra/juc
et ;/i}ncTai,
REVIT. DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
l.'i
P«'u[-('ti(' ])()iu rait-011
cotio
si
mais
(l(''liiiiti(»n.
l'on ivlléchit sui'
la
nom
rant coninie snl)stitiit d un
complc
rcnt
(pi
ne peut
il
précis<\ 8i
remplace un nom
suivant
nition
incme
tition,
pour
un pronom,
pai'
nous
([uc
r(''p<''tanl
celles
plus
de noml)i'e
tout son
les
s|)(''ciales,
raii'c les
de ces seules
les
idées
et
id(''es
connaitic
jXMil
plus, coiiune
cessix cmeiit
il
Il
pronom
ne
celle (pli
place un mol
1.
iiidiMiiii'
Il
niiii-;
(le>
dit
pr(''C(''(|('
.
sciiiljlc
i;i
iiu'uM
(pie le
i)(.'iil
)e
I
dilT(''rents,
(pie
(rime
ainsi, c'est
;
à
(pie
d(''linition
la
I
ik^
iiid<'liius.
{pi'ii
une
aide
a\('c
pluase (pi'on
la
indi'leiniiiK'e
e\ainiiier
pronom
d'un iidjeclif
\'oil;i
I
nom
p;nl'ois ce n'est
de noms
uoiiil»re
pronoms
et à
repr(''senter siic-
|)eut
cou \ iend
resie plus
lions
isole
Les pronoms
cl
rcpr(''sente cliacun
cl
i;('Ui''i-ale
on
ne sont
pronom représente.
ini'ine pr(»n(»m
ne
en
abstraites,
repr(''sente le
occupe dans
(pie le
pniijoiiis (pie
d(''linitioii,
ticlc
(pi'il
nom
(pi'il
nous donne
plus
de g'cnre ordinairenient,
un Ires lurand
ta(;on \a<.;iie,
tous les
le
le
naturel
esl
<»ii
place
la
elles (|ui
les
sont ain>i (pie ilcs si^'nes incoloics,
(|ueda|)rés
(''conomie.
plus caract»''risti(pies, mais
g-(''nérales et
le
r(''p{''^
r(''|)(''tei',
(ju'il (''\()(|ue,
<rid<'es pai'tieulièi'cs.
l)a,i;'a,uc
de
li(Mi
l'on
la dcMi-
('viter un(>
l'aire uik^
Au
une ou dens d'entre
idé(\s
pas les plus
au cont
pour
(ri(l(''es.
nom, toutes
le
parmi ces
pour
(''tudions.
pliras(\
alK'ii'cr la
c'est,
se
nom
un
rcpr(''senter
d'une façon aWsolumenl adt^piale et
non pas de mots, mais
1
considé-
le
c\prinu'\ on
d<''ja
pas
ImicUVi,
ind(''linis.
notion du pi-onoin, en
à
tous les
faiidrail l'aijpliciiior à
il
non ans seuls pronoms
cl
])i()ii(iins
crpcndant trouver un sens
une
iiKh'lini
iii(l('liiii
(N'Iinil ion
i';i|)|ii'i)clii'r
(lerni(''ro
,
rem-
ou de
inleiiii^ililc
dt'
cette
l'iii'-
;
ce
(li''liiiili(
sru
iiidélini ce n'est
qui est
non plus
c'est le
nr mot
l'kmpi.oi
façon dont
la
nom lui-même.
pas
le
Il
le
ixnKKixi
«
»
l.'i5
pronom, ce
n'est pas
pronom remplace
le
nom,
nous semble pourtant qu'elle
renferme encore une obscurité, due toujours au doul)le
du verbe /'tv;?/3/«c'É?/'. On peut comprendre
le |ironom indéfini représente un nom
déjà expriuK', (|ui lo/'S(/iu/ a été employé était accomsens possible
en effet que
pagné d'un adjectif
la
senté par
lui,
de
la
pronom
place du
mettre n
nom
ce
serait,
l'adjectif ind(''Hni. Cette
plus satisfaisante
noms
la
la
valeur de cette définition,
nous croyons
<(
in(l('linis.
conq)l(''tc
l'autre^ lesant/'cs.
les
b'.n
'
ou
nous parait
pronoms
Noici
des
sul)s-
Pour ap-
)).
il
est
les ])ro-
étendue (pi'auraient des
d'un adjectif indéfini
comme
reprc''-
accompagné
seconde intei'prétalion
nécessaire d'examincn' d'abord
considère
nom
indéfini le
cette place,
elle revient à dii'c ([iie
;
même
tantifs ])récédés
précier
à
l'on voulait
si
représentent des persoimcs
indélinis
choses avec
ou, que
ind(''iini,
la
(pic
l'on
liste
(pic
:
un autre,
auti'ui,
cliacun,
on. Von,
pe/'sonne,
fjuel(ju'ufi,(/uel(/u'u//e,(jiiel</uex-u/is,fjucl(jues-u/ics,
quiconque,
rien
Vun, l'une,
les
uns, les unes,
aus(|uels on peut joindre les adjectifs cei'tains, nuls,
plusieurs
Girault-Duvivior, Graiiniuiirc des Gi'dnunaircs, t. I,
393
«
La l'onction des pi-ononis ind('linis est de dL'siunei" les
p.
personnes et les choses sans les particulariser. "
celle de
:
1.
Dtctiomidirc Larousse. ArtiL-ie pi'onoin.
REVrK DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
lo6
lieu Lr(Hal)lir dos distinclions outre ces préIl y a
les uns protendus pronoms, d'après leur orioine
;
viennent de substantifs et
auties d'adjectifs. On,
les
])ersonne, rien ont été em|)loyés, et les deus derniers
couramment encore comme
s'emploient
Comment
a-t-on été am('n(' a
gorie des })fon(jms?C"est
d'un épuisement du
à la
les ranimer
substance
l'idée d'être
comme
le
'.
pour
dans
cal(''-
peu
a
majeure^ ])artie
([o
substantif qui sVst
c\j)riin(n'
humain, ou
la
siiilrd"un alïaiblisscMnciit,
peu de toute sa substance ou de
sa
substantifs.
la
d"uiie
\
idi'
façon al)straito
d'objet, de chose, (pie
grec, exprimaient
taxicjue spéciale^ ou par l'emploi
le latin,
une touinure syn-
|)ar
du neulic
Un
subs-
tantif (pii n'a jiasd'aulie \aleur (jue celle d'un»' roiin<>
syntaxi(|ueoud'un genre estévideinnienl bien (h'coloré,
abstrait; on ne peut
bien
détermination; cesse-t-il
tantif?
Nous ne
sonne,
j'ien
par
le
i)lus
lui
pour cela
ajouter aucun(^
subs-
d^'Ire un
pensons pas. Remplaçons on, per-
les
expressions correspondantes, un
Itomme, aucune personne, aucune clmsc: (piy
dans ces trois expressions de plus
mières?
l\st-ce le substantif?
pas plus (pie on, ni
/'ien
(pie
Non. car
(pie
dans
n-t-il
les
pre-
/loiinnc ne dit
chose, et /icrsonne se
trouve exprimé des deus côtés. C'est
donc
le
déter-
minatif. Ainsi on, personne, rien ne sont pas dc^ mots
(pii
repr(''sentent des
siibstjinlifs.
exprimes
non
ou
ce
antérieurement, (M1 y ajoutant rin(l('lerminati(m
sont d(\s substantifs de sens tiV'sabstiait (pli «mt con;
,
on
(Mit encore avoir un sens concret,
jusqu'au bout de l'abstraction, sans doute parce ((u'il se
survit comme substantif sous la Inrmc /iumnif.
2. Kiiii>loi du passif, de la 3" personne du pluriid pmir si-iiKier
1.
J'rrsonnr et rlm peux
est allij
on.
srn l'kmploi dv mot
de raneion usage de
servô
dérivés, d'un adjectif,
et
ixnKFixi
laugin^.
la
s'employer sans déterminatifs
Avant de passer aus
((
137
»
la
de
lacalté
'.
pi'oiioms in(l<Minis qui seraient
d' autrui
nous dirons deus mots
de quiconque.
Autrui
est
synonyme de un
autre, les autres, et ce
que nous dirons de ces mots s'applicpiera également à
autrui.
Nous remarquerons que
emploi courant, et que
le
mot
n'est pas d'un
se maintient en usage, c'est
s'il
grâce à sa ])résence dans des locutions et proverbes où
il
comme
est
figé.
Quiconque mérite aussi
l'emploie souvent
quelques cas
même
le
pale est exprinK'- et
fonction de
relatif;
il
parce qu'il
finis
:
c'est
un
efîet,
relatif,
le
il
est
/'homme,
qui,
désigne ainsi
ne
dans
;
quiconque
passages où
les
qu'on a été amené à
cise
subordonnée
homme
ou encore tout
la jtersonne qui,
On
part.
sujet de la proposition pi'incine laisse à quiconque (jue la
celle
ce/ui,
signifie
l'autre
Et en
relatif.
dans tous
à
d'être traité
sujet de deus propositions à
principale,
fois^ l'une
la
comme
est
un
employé,
femme,
la
qui.
C'est
aucune personne pré-
ranger parmi
indé-
les
dont l'antécédent qu'on n'exprime
pas serait accompagné de l'adjectif (juantitatif tout\
Tous
les
pronoms
dits indéfinis
que nous avons main-
tenant à examiner se rattachent à des adjectifs que
nous avons étudiés dans un article précédent;
si
nous
avons réussi à y démontrer que ces adjectifs ne mé-
1.
C'est l'opinion
moins pour pevsoniw
2.
Il
n'y a pas
de Littréot
et rien
de l'Académie
plus lieu de considérer
indéfini qu'en grec le
mot
oto:
accompagné d'une forme de
française,
du
.
quiconque comme un
dont l'antécédent est généralement
îii;.
1H8
REvtp;
eu aucune
ritciit
piiilologir françaisr
ni-:
nom
faroii \o
d'ind('linis,
nous nadmcttrons pas davantage
est (A idcnl
il
(jue les
pronoms
correspondants soient des pronoms indélinis.
Comme
(|U0
nous avons pro|)osé de créer une classe d'adjeclils,
parlerons-n<»us
(piantitatifs,
A
Nullement.
ne sont pas
la
noire avis,
claii'e
du pronom
accompa£>n('' diiu
lanlil'
(pii
([uantitatils?
son! en
(|U('sliuii
nous
(pii
elTcl
i-eniplace im
adjeclif
ind('lini
;
la
suhs-
par suite.
un
i'cpr('senlaiil
inch'lini
à
paru
a
indiMini
pronom
un
serait
i-li(icnii
pronoms
ind(''rnii
pi'onom
le
:
d(>
mois
])ronoms. ]?e[)ortoir-<-nous en
dv^^
d(''linition
plus
les
les
nom accompagné de chaiinc, ([ncUiu'un un nom
accompagné de (lucjque, riin, l'iuiti-c ww nom accom|)agné de un ou de (intrc. Les rapprocliemenls (pie
nous venons de
(|ue
faire
pronoms rcmplaccnl non pas
ces pr(Hendus
noms,
mais
les
nous semhlcnl monticr clairemenl
adjeclifs
ans(piels
ils
[chacun remplacanl i-liKijUfjiUi'hiu'uu
et
(jue
aient été exprimés
plus fréquent, soit
comme
généraus,
haut,
Ao//////c, ('l/'c
précédemment,
(ju'il
'///c/i/uc, v{v .),
sous-entendus,
nonrs restent
les
ce
comme
(pii est
des ad
cens dont nous avons
des substantifs;
n'esl
sont
])as
les adjectifs
(piiiiH'
,
et
(pi'ils
employés
pro|)i'e
a
s(^
i(''alil('',
rù\c d'eus
n'ont
(l('termin(Mil,
absoliiineiit.
ans seuls adjectifs
(pli
seml^lent
(pii
nous n'aAons alïaire (pia
peiiNcnt être emplo\
]>ersoiiiie,
plus
parh'
mais en
nons snpph'ons
(jomme cesadjectils
d'eus de substantifs
(|u'ils
1(>
,
on compl(''ment
jeci ifs.
cas
le
/luinuin pc/'sonnc\ (\ui sont toujours
c'est le substantif (pie
est sujet
(pTils
soit
s'agisse d'un de ces ntuns très
latents dairs Tespiit. C/nicun, (/urh/u'un
compoi'ler
(\{'^
correspondenl
('-s
Mais
pas
à
c(')t(''
nous (liions
ri'\
emploi
(piaiil italifs
alisoliuneiit
:
.
tons
r,ors-
choisit entre deiis rubans, dit
:
srn
((
nr mot
i/f.mpi.oi
bleu est plus beau que
le
comme Vun
Vun coûte
roiujc,
et
Vautre
des pronoms de couleur.
l'un et l'autre et tous les
les adjeetifs
o
Il
cette phrase
(l;ins
plus cher que l'autre.
))
doit en être de
pronoms
rouge sont
même
pour
indéfinis. Toutefois,
qua-
faut remarcjuer ((ue, tandis (]ue les adjectifs
conservent
lificatifs
compagner de
solument,
un
dilication, ni
même
ne prennent
nuls); les autres se font
en
lors(|u"ils
nombre
petit
quantitatifs, dans le
forme,
leui'
l'article'
cas,
:
ne viendra à
Il
(jue bleu et
de personne de dire
l'esprit
il
le
l'^î)
un substantif sous-entendu,
bien et rouge modifient
exîictement
« ixni'.Fixi »
se
faisant ac-
sont employés ab-
seulement
d'adjectifs
ne subissent aucinie mo-
l'article (plusieurs, certains,
accompagner de
l'article (l'un,
ou se combinent avec l'adjectif un ((iuehiu'un,
l'autre)
chacun').
Nous
voici
parvenu au terme que nous nous étions
proposé d'atteindre. Nous avons constaté d'abord que
les
grammairiens étaient
sur la
loin d'être d'accord
pronom et que certaines définitions données
mot
ne laissaient aucune place à des pronoms
de ce
indétinis. Nous avons alors adopté une autre définition,
notion de
celle
des grammairiens qui reconnaissent l'existence
de pronoms indéfinis
nous
:
l'expression pronom, indéfini
a })aru incom|)réliensible, inexacte
toire selon
les définitions
examiné
pronoms
1.
En
les
réafité, l'article
ou contradic-
données. Nous avons alors
dits indéfinis, et
accompagne non
nous avons cons-
radjectif,
mais
subs-
le
tantif s(ms-en tendu.
2.
Nous ne donnons pas
nales,
on en
pronoms,
trouvei'ait
passini.
ces
idées
d'analogues
comme absolument
Nous nous sommes surtout inspiré de
tique faite par Darmesteter de la Gramiiinirr de Brachet
mesteter,
Rt'li(/iips scicnti/i</iios,
t.
II.
origi-
dans Ayer, Gi-anunali-c,
la
:
cri-
Dar-
REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
110
taté ([uo l'un est un jjioiioni relatif
SLibstaïUils absirails
la
;
omployés absolument
tatil's
prennent pour
tion (|ue l'un adopte
de
pour
mot
/i/'o/zo/n,
piopos de cet article
observations,
(|uel(|ues
rev(Miiisur
judici(Hrs,
fort:
premiei' article de
le
Les granuriaires emploient
voudrais
j(^
m'obligent
(pii
M.
à
\'\(in.
plus souxcnl
le
ind(''-
YvoN.
JI.
présenter
la d(''lini-
n'y a |/as
il
dans notre grammaire de pronoms
])aiier
linis.
A
s|)(''ciale.
(juelle ipie soit
le
(|iianti-
(]uel((ues-uns
circonstance une forme
la
Notre conclusion sera que,
lieu
dont
et
des
tiois autr(\^,
:
[diiparl, des adjectifs
drlini
comme synonvme de détcrniiii<\ el imlrliiii comme
synonyme ileindéfcrmûié. Cet emploi esl confoiine
;i
miens \aul
r(''t\inologie de ces mots, et
deus expressions,
comme
par exemple
l'ait
Darmesteter-Sudre en disant
dc-tcr minent
indéfinie.
r(''pillièt<'
d(''t<'rminal ifs
<(
pas
ne sont
(pialilicat ifs.
le
l'ailicle cl
les
seuleineiil
la
objels dont on
Quîind
sei\
|)ai'le,
011 (lit «
ce livre
qui
nicul riniiici'
j)i'éc(Vle
ijc
ou
>',
',
les
meKant
{\^'<-
tous les
adjeclifs
paît
a
objels
cens
annonceid:
mires
,
et
les
adjectifs
le
ou
les
catégorie dans L'upielle ces
ee
iii.-iis
i|ui
caract(''rise
à d('teiiniiier soit
soit la
l'adjcc^tif d(jin()nstr-;itit,
d('liriiti(tn
ii'
,
»
(l(''monsl ralifs,
d('leiinination
Iteuvent ('gaiement
l"',n
nombic
expriment
comme
1.
inilrlinisi
»
adjectifs ipii
pas
les
(Irammaire
choses d'une manière
mal, m<''me en ajoiilani essciilicllcincnl
(|ui,
la
noms
Les
((
:
les ])ersonnes et les
D'auti'c part,
(jui
lenir (pie
une dislinciion entic
accidentellement
(['('lablir
s'y
(|iii
le
--uil.
la (li'Icrniiii;ilioii.
<l('l('niiiiii'
L'Asie (juj
i.c
rnljjcl,
(•(>
r;icci)iii|i;iirii('
ilcuionsU'alit csi
n'est
ou
la
^iin|>ic-
SUR l'emploi du mot
«
INDÉFLNI
objets rentrent. Les adjectifs ne clitîèrent
manière dont
se
fait
141
»
que par
la
cette détermination, tantôt par
l'indication d'nne (jualité caractéristique 'adjcctij's (fua-
par l'expression d'une relation avec les
UficatiJ's), tantôt
trois
personnes du discours (acfjcchyk posi^essi/s), ou
par l'expression d'une
blable, c'est-à-dire
un
relation avec
o1)jet
par une comparaison.
sem-
La compa-
raison peut porter sur une qualité, et elle s'exprime
par un adjectif
((iialilicatif
de comparaison;
elle
peut
accompagne^ d'un adverbe
portei' aussi sur la situation
relative des objets dans l'espace ou
s'exprime par
les adjectifs
le
temps, et
elle
ordJnaiis ; enfin elle peut
porter sur les objets considérés dans leur individua-
une identité ou
et constater
lité,
ressemblance générale, à
noncés par
serions donc
contraire, ou
une
l'aide des faus indéfinis,
dé-
AL Yvon, mcim
la
,
le
autre,
Nous propo-
tel.
division suivante:
L Adjectifs nuinéraus cardinaas.
IL Adjectifs démonstratifs comprenant
les articles).
IIL Adjectifs qualijicatffs.
l
rr
IV. Adrectr/s
TTT
1
/•
'
,
.
de relation
\
1°
Adjectifs possessifs.
.
2''Adjectifsconilù-
i
I
\
paratijs
(non
qualificatifs
.
«•
Adjecti/s or-
f
flinn7,<^
atnaus.
\
\
\
I
\
Quand un nom
,,.-,.
•
]
(
b.
Adjectifs d'i-
dentitéounonidentité.
est précédé d'un adjectif
numéral
car-
dinal, l'objet ou les o1)jets sont nécessairement indé-
terminés', à moins que
1.
niais
le
nombre
indi(jué ne forme
I/espèce des objets peut être détenninée (dcus roses hlonr/ics)
non pas les objets eus-mêines. Dcas ne détermine en au-
REVUli DE PHILOLOGIE FKANÇAISE
142
t(»t;ilit(''
l;i
do
objets dont on parle, ;ui(|Uel cas
(les
procédé do
ost
ntinihi'o
On
hémisphères.
l'article délini:
le
nom
deux
A'.s
com|)rent dés lors (pie radjeetifnn-
son pluriel ans, remplacé aujourd'hui
méral un, et
par des, aient pu devenir des signes d'indétermination
par opposition
l'article
à
détini
mieus
serait
{(pii
nomm(Wy/-^/c/c' du, défini), (piaiid l'usage s'est introduit
d'indiquer toujours
Dans
article.
aunoncée
(pie rind('teiniinatioii est
expriiuée par
(f&i
nommé
(pielcon(|ue
a
abus
ou mieus article de V indéfini.
article indé/j ni,
Tandis
», (pii
pai' «
\\\\
»,
pourrait être
adjectif de (jualilé indé/inie.
est
Il
cet
])ar
cet emploi, un., pluriel des, peut être sans
nommé
(iWîi,
(l(''1(Mii\ination
la
de voir entre
dillicile
trois,
((
(piatre. etc.
»,
d'une
part,
tous
»,
d'autre part, une dinV'r(_'nce de noiuhre à (judii-
tité.
La
(vjuand on
«
plusieins,
«
un ad
(le il''urs », la
adjeetif nimicral.
\\\\
ject
il'
même
déterminé, (piaud
de
donc
M.
ou
runit(''
(pie
la
adjectifs
les
\ von doi\('nt
(''tr(.'
de nondire indéfini,
des ad
d<;
je«'t ifs
totas,
(.•uiio
(^st
m;uiii''ri!
IIOIIll>l'<î.
totalit('
,
(\c<.
la
un
(tbjels
objets, ou
disliu,<iuer
a
de
mais dans
(''([ui\aul a
nondwe
ou compte les
le
(pialili(''S
et f(,)rm(;r
la
plnralil('. Je
pluracrois
de (ptantitatils par
connue des adjectifs
une simple subdi\ isioii
Seul, U)ut singulier, au sens
un adjectil de
mues
la
consid(M(''s
num(''raus.
his
»,
dits,
locution hetiu-
(piantitatif
locution
Seulement,
indéterniuié (piand on se boi'ue
lité
Ix'aucoup de,
piopremeul
ofijets
l)eauroup de
r/c (MpiiNaiit à
éti'c
ans
s"api)li(pie
dit
beaucoup
peut
(piehpies,
(piantité,
nombre
ronj,
«
au sens [)ropre, s'appli(jue ans nuitoujoui's exprimées par des noms au singulier,
^/é/V'.s-,
le
et
(luiil
on
(piaiilit('';
|i;irlc.
il
n'i'ii
on pourrait y
(l(-l>'riiiiiii' i|U('
le
SUR l"eMPLOI du mot
joindre quelque singulier:
:=
En
compétence
a (/uclquc
il
que
se sont incorporé
tive d'indétermination d'objet
gnifie «
« n.ulle
une personne
c'est a
personne.
On
»
quelconque
chose
suivant
(on frappe), ou
»
Fit
».
soit
soit
les cas, «
»
un nombre
monde
s?iit ([ue]
\ Donc,
la chose, tantôt
Quiconque
est
détermination
:
lors(]u'on
1(3
celu.i
outix'
— quel
.Les adjectifs peuvent, à
nulle
racont(''
=
tout
:=
le
emploie ces mots,
la
per-
nombre.
un pronom à
renferme en
relatif, (pii
que...
sait
«
ind(Mermin(''
indéterminé^ c'est tantôt
ce qui est indélini,
sonne ou
on
racont<'';
ou
une personne
de personnes, plusieurs ou toutes [on m'a
gens m'ont
jamais
(a-t-il
»
si-
do mèmQ, pe?\'ionne
qfcclle qu.'rlle
c'(^st,
une idée adjec-
ou de nombre; rien
une chose quelle qu'elle
rien fait?) ou
noms,
jjc/soniic et rien sont des
o/?.,
mais des noms qui
des
»
ce qui touche les prétendus ju-nnoms indéKnis,
est certain
il
«
113
))
un peu de compétence.
a
il
a INDÉFINI
la fois
démonstratif et
une idée adjective d'in-
f/u'il soit
la suite
— qui.
d'une ellipse passée
dans l'usage et devenue insensible, s'incorporer une
idée substantive et d(n-enir de véritables substantifs:
le
substantif masculin troisième désigne
étage
((
»,
le
un troisième
substantif féminin troisième désigne une
troisième classe
équivaut à
«
a
»
;
savant,
savant
employécomme substantif,
homme
».
L'article de l'indéfini,
employé sul)stantivement, Pascal a
écrit: « Ma fantaisie me fait haïr un qui souffle en
mangeant. » Et c'est encore la valeur de un dans
« quelqu'^m, chacun », mais non pas dans « l'un », (jui
un,
s'est
aussi
1. Il y a actuelleinent contradiction logique entio riiléc exprimée par on et la .signification propre de l'article défini, qu'on
lui adjoint .souvent par
archaïsme, pour des raisons d'euphonie^
REVUE DE PHILOLOGIE FHANÇAISE
144
et
/'((nt/'(\
((
on compaïc
si
dos
;
on
»
avec
le et la
valeur pronominale
la
mier, celle rouge, etc.'
projires dans
celle:
,
aNait
là
vait,
etc.
»,
premier
Ce
))
mais
lieu
d
((
n'est
I,
.
('vidcmment pas
celui premier,
"ancienne langue
même
avec cette valeur,
(Joinvijle)
=
ni celles
L'un, l'autre,
sont donc,
le
comme
du
les
roi.
même, non
/('
le
premier
dont
j'ai
parl(''en
employ;iil
////(//,
:
ni celles
des
un
inclus dans
comme
Mais.
si
est
chaipie
li\re
1
•
I
l'Mnni
l'on
lors(|ii'on
livres
«
(lil
((
loculions
(h'^
chacun
disait
dit.
homme
)'•
lll<''llli'.
|i'^
par exemple
il
faiil
es. |)i-uiiez
li;int.
)ien
pour Ions,
pi'diKiiii
(-(.'/ir
(l;i
iiv
belle. »
df
nV'((iii\anl
:
((
parmi ses
"
cr
dci'll
ii'l'
»
s^'s
plir-^
à
chacun
li\res.
;
d
c'est
poui' soi.
c/kic/in
interpr<''ler
disnil anlrefois)
rr csl ciicnic
|i")i)iiii
(i
:
clnicini
»
»,
1
homme
cIkkjuc
«
:
(ui sncc(''s,
(comme on
poin' soi cl
une \aleur snhslantive.
a
if le,
l'une (|nelcon(pie
a
(hnunérées plus
cA''/r////
»
suivis d'un substantif,
h' lien, etc.,
peut appartenir
esp('C(\s d'adjectifs
Loi's(|ii'on
,1e
((
desauti'es.
pronominales, composées d'un pronom (h'monslral
et d'un adjectif (jui
la,
/c.
ne /es autrui
roi,
le
y
(écri-
«
devant un compN'ment
cotes brodées, ne
vi
r-c//^/
11
((
:
preiitier
le
n'y
place des
l'on
si
pre-
(|u"il
(|ui pr('C(''d('
Pierre et Jac(pies, V un ou
Iniiiune
illani, et
,
{•ohii
((
verra nettomoni
|)roposition
hi
dans
(pie,
\;\\\\\ illi'in
{\\\
de substantif sous-(Mitendu,
])as
noms
n'i
On
»
la hicue
sont encore employés
interpréter par celui
(|u"il faut h's
le
lisait,
mais
rendra compte
se
toutes ces expressions,
que:
telles
jireniicr
le
la roiujc est ])his jolio,
moins chère,
est
remanjuer
laut
Il
phrases
l'un partait, l'aut/'r •A\n\;\\i;
second écrivait
a
».
ordinairement par opposition à
s'emploie
l'un
(jue
homme
un
n'é(|uiv;iul pa.s à « le
cl
»
luisisse/
SUR l'emploi Dr MOT
Le
«
INDÉFINI
143
»
substantif sous-entendu est exprimé par
texte,
n'est
et
comme
plus
dans chacun
chacun ne peut plus
mais à un pronom:
part,
d'autre
adjective
à
assimilé
être
nom exprimé
et
y ajoute l'idée
il
Ue mémo,
propre.
lors,
un substantif,
à
remplace un
il
con-
radjectit <-liacnii
homme. Dés
chaque
ou après,
avant
Cjui lui est
incorporé
=
le
tous est
em-
ployé substantivement dansa Dieu pour tous ))==pour
tout
le
monde,
beaucoup
comme
C'est
et
pronominalement dans
si
l'on disait
tous
:
:
«
il
avait
»
= tous les c/dens.
ils
ont péri. Dans cet
de chiens, tous ont péri
emploi, tous conserve sa valeur propre (adjective) et y
ajoute celle de
pronom personnel
pluriel.
Ce
que
nous venons de dire de tous ai de chacun s'applique à
plusieurs, certains, (juehiu'un.
Pour résumer
ce qui concerne un,
dans l'une des valeurs de chacun,
uns;
il
il
ses idées,
Il
le
(juclciu''
est substantif
un, ciuehpies'
reste adjectif, mais fait partie d'une locution
pronominale dans Vun,
autres,
il
est
chacune de
uns, opposé à l'autre, les
les
pronom dans
ses
«
:
nom
de
pronoms
ces jouis, une de
démarches.
est par trop simpliste de
(V indéfinis.
un de
»
donner
à tous ces
mots
et de les (jualiticr uniforiiK'mcnt
Comme le rappelé
très
justement M. Yvon,
on, personne et rien sont des substantifs
on sont des noms de personne,
et
:
personrw
et
un nom de
rien
chose, ausquelsse sont agglutinées, pour l'un personne)
dans certains emplois, pour
leuis emplois actuels, des
mination, et c'est ce qui
par un
nom accompagné
les
deus autres dans tous
idées adjcctives d'indéter-
lait (ju'on
peut
les
traduire
d'un adjectif d'indétermina-
tion.
Tous
IlIiVUE
les
UE
autres prétendus
PIIlLOl.OaiIi,
XVI
pronoms
indélinis sont
10
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
146
des adjectifs,
et a
propos
(juand
il
tivement
(jui
y a lieu,
et
rentrent dans diverses catégories,
des(]iielsil faut
([u'ils
seulement
faire
remarquer,
[xHivent s'employer substan-
pronominalement, ou former une locution
pronominale avec
le
p/'ono/n
démonstratif
«
le,
les ».
L. Clédat.
la,
SUR
LA PLACE DE L'ADJECTIF EN FRANÇAIS
M. Clédat nous
parait avoir démontré, dans
le
der-
nier fascicule de cette revue, (|ue ce qui détermine en
français la place de l'adjectif avant ou après le substantif, ce n'est ni la longueui-, ni la forme, ni la signi-
mais
fication,
la
manière générale
(juand
il
valeur logicjue
de l'adjectif; d'une
l'adjectif se place
exprime une
avant
le
substantif
(pialité essentielle à ce
substan-
après s'il exprime une qualité circonstantielle; c'est
un moyen ingénieus de noter une nuance délicate de
tif,
pensée.
latine
ci
a
;
pu
Il
n'y a pas de règle analogue dans la syntaxe
on peut par suite
se
demander comment
celle-
s'introduire dans notre langue. C'est sur cette
question (|ue nous voudrions pro[)oser une hypothèse.
Voici exactement
le
latin l'adjectif se place
tantif,
problème
:
étant donné qu'en
régulièrement avant
comment peut-on
le
subs-
expli(|uer qu'en français
il
se place, suivant sa valeur logique, tantôt avant, tantôt
après?
fS'il
se plaçait toujours après,
nous n'aurions
qu'à constater une fois de plus que l'ordre des mots
n'est pas le
même
en latin et en français. Dans notre
langue, au contraire de ce
(jui se
passe dans les langues
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
148
Mncifiincs,
y
il
une
a
avant
dctoiiiiiiio
cune laison peur
tciulaïu-e
n"agit pas aussi
compléments détermina-
sui' les adjectifs,
logi([Ucmcnl
existé seule.
franijais tdujouis aprcs
présenter de
i"
Luc pcriodc on
avant ou après
tif
A
3"
Une
tcinb' et
l'on
le
—
période
S
rinllueuce
chose
loi (le
la
(|lli
n'pail
TN'iidanl
la
il
l(;s
égalemoiit
1.
Ulv.'il,
.
ion
railjec-
S
(pic
le
—
—
sont
A
français
n'a pas at-
sciait:
A
,
t
cet te ('Milulion à
les laibh'mcnt
,
des rai-
inlliiences analogi((iies.
(\rs
ce ipie
a
M.
l^r(''al
appT'l(>
'
<<'i()n(le
de TcA olutioii
pi-iiode
tcjidanee
mais tous
l'',i)
mot indiiïeremment
lesseiubie
sii|)|iosoiis, la iiu'iiii'
adjeclifs,
S
(pli a arn''t(''
('<•
surtout
d'eiiplioni*'.
(|Uel(|lie
—
i('giiliei('
deusieine p<''riode?
sons
l'adjectif
c'est le latin classi(iue.
ou
enliii,
forme
ofi la
(^)uelleesl
en
se re-
substantif.
S
la
})lacerait
met généralement
(^S):
A
2"
radjectif se
elle avait
si
façon sui\ante cette évolution:
la
substantif
le
et
substantif. t)n peut
le
L'ne |)ério(lc ou l'on
Al avant
[jlaccr le
a
n"v avait au-
Il
cette tendance ((ui a agi sur le
(|U('
verbe, sur radvcrhe, sur les
tifs^
gcnéralo
(lolciiniiianls.
les
a
(|iie
sans doute agi siw tous
in-taieiil
pas libres de
la
eiïcl, cerlains adjectifs, les |)lus
i'.ssdi (Ir .SniKtiili'/ilr.
nous
subir
em-
SUU LA PLACE DE
ployés, cens qui rovionnent
trouvaient dans un grand
avant
placés
plus fr(''C[uommont, se
lo
nombre d'expressions usuelles
coutume de les
opposée
s'est
tendance conservatrice
la
tendance nouvelle qui
à la
transportait l'adjectif après le substantif.
pour
les
140
substantif; on avait
le
voir à cette place,- et ainsi
de riial)itude
EX FRANÇAFS
l'aDJEi TIF
Au contraire,
moins fréquemment employés, on
adjectifs
n'avait pas dans l'esprit d'expression qui les montrât
placés avant
le
substantif, et
plus facilement à
Mais
dans
la loi
les adjectifs
nouvelle.
qui reviennent
la fois les
au contraire,
souvent
moins nombreuses
les adjectifs
et
le
adjectifs
peu l'habitude
beau-
qui les expriment sont
chacun d'eus par suite
On
revient moins souvent en usage.
jDeu à
et les plus usuelles;
les qualités circonstantielles étant
coup plus variées,
avant
plus
des objets, puisque ces idées
beaucoup plus nombreus,
que
le
langue, ce sont assurément cens qui expriment
la
les qualités essentielles
sont à
ont pu se soumettre
ils
s'explique
ainsi
imiwsée de placer
se soit
substantif les adjectifs essentiels, et après les
circonstantiels,
et
comme
cette distinction,
introduite ainsi mécanicpiement, était utile, on
com-
prent aussi qu'elle se soit maintenue et que l'évolution
que nous avons indicpiée
se soit
arr<"t(''o
à
la
seconch^
période.
Est-il
de déterminer à
possible
règle actuelle est entrée en usage?
les
Remarques de Vaugelas
très
exactement au XYII'"
propos Vaugelas
1.
'
:
« Il
(juel
moment
la
Nous voyons dans
qu'elle s'appliquait déjà
siècle.
Voici ce que dit à ce
y a des adjectifs que l'on met
Rrvuarq (les. Édition Chassang^t.
I,
309.
REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
150
tousiours (leuaiil
met
substantifs,
les
coimne
loiisjours après,
mettent tousjours deuant...
ho)i,
mauvais,
beau,
hoiiuiif
Ufi
hoii,
comme
substantif,
le
On
f/irtjid, jx'.tit.
une /'cnidw
so
aussi certains mots,
a
\
Von
(|iio
numéraux
les adi<M'til's
Il
marelient tousjours deuant
(|ni
d'aiiti'os
et
ne dit jamais
un cheval beau,
hcllc,
mais un bon houiine, une beUe lentnie,un beau
elieval.
y en a <'neore sans doute (|uel([ues auti-es de même
nature, (|ui ne tombent pas maint(Miant sous la plume,
11
})our les adjeclii's (|ui ne se
l^t
le substantif, ie n'en
dont l'vsage
n'est pas
les adjectifs
ûe^i
de grande estendiie,
une
(|ua[)i('s
etc...,
écjiarpe
eliose.
(pii
sont
eJtapeau noir,
et ainsi des
/'(Uff/e,
jamais un noir chajx'au,
autres; car l'on ne dit
blanche robe,
comme un
couleurs,
robe blanche,
uni'
mettent jamais
ay icniaiipu'' (pi'en vue seule
apointde Franeois natuicj,
n'y
il
une
mesme d<' la lie du peuple ny d(^s T^rouinces. (pii
ma ne pie a cela.. 'erlaiiieinent après aNoii' bien clic relu''
.(
^e
n ay point
l'eigle,
1
,
rouiKMpic
n\' (piil
\
ayt en cela
(je coiisiillcr l'oreille.
X'augelas dit
,
adjectifs (pii se
sont b(^n
nK'me
M.
,
beau,
nature,
C'l<''(lat
en |)uisse establir aucune
l'on
\ ii
plus grand
clairement dans ce
inctlent
(jrainl
c'esl-à-dii-e
toujours apr/'s
des adjectifs circonstant
eette distinct ion est
,
(\c^
le
icis.
La règle
le
le
jH'iii,
(pi'il
sul)stantif
evw^ de
et
adjectifs
les
cens
(pie
essentiels;
indi(pie
comme
Il
constate
eiicoi'c
(pie
de son temps, assez usuelle pour
eonstat(''e pai'
bien axant
(pie
substantif, ce sont bien
rpi'aiicun Fran(;ais naturel ne s'y
ti(ple
,
pr(''cis(Mnent
comme
(plant ans adjectifs des couleurs,
se pln(;aiit
])assage (pie
avant
toujoui's
maurois.
coiisidèi'e
seci'cl
»
trompe.
Vaugelas
W'II'
siècle,
(Hait
;iiiisi
mise en pra(pl'il
ressort
SIR LA Pr.ArK DF L'ADJRrTIF FN FRANf.AIS
d'un travail dans
lecjuel
M. R. Wagner
151
a étudié, au
point de vue qui nous intéresse, lesprincipaus textes
en prose du XIIP'
du XIV"
et
Clary, Aucassin
et Nicolette, le
Dans
Joinville et Froissart'.
M. Wagner
siècle,
en particulier
Henri de Valenciennes,
Villehardouin,
Ménestrel de Reims,
les textes qu'il a étudiés,
263 adjectifs différents, sur
relevé
a
Robert de
lesquels 125 sont, d'après lui, de formation savante.
Si l'on ne tient compte que du
on voit
entre
et la
adjectifs,
y avaitàcetteépocpieà peu près équilibre
tendance à placer l'adjectif avant le substantif
qu'il
la
tendance à
En
placer après.
le
rencontrent toujours avant
se
nombre des
efl'et.
ou
adjectifs
l.'3(3
pliitét
avant
\o
substantif, 17 se ])lacent aussi souvent avant (piaprès
et
110 se placent
après
plL4tôt
ou toujours après
le
Il y a toutefois une petite supériorité pour
tendanceà placer l'adjectif avant le substantif. Cette
substantif.
la
supériorité s'accentue
nombre des
d'adjectifs
on
si
mais
adjectifs,
non
considère
le
plus
le
nombre des exemples
6.853 exemples d'adjectifs
employés; sur
relevés, 6.274, c'est-à-dire 63,5 01) sont jdacc'S avant
et
579 ou 36,5
C'est
que
après
les
le
substantifs sont cens dont
si
le
nombre des
substantif.
adjectifs qui se
le
placent
sens est
le
après les
plus spécial
;
adjectifs de cette catégorie est rela-
tivement considérable, en revanche, chacun d'entre
eus se présente rarement.
confirme
la règle (pie
sens très général
souvent
1.
employés
R. Watrner,
Au
contraire (et c'est ce qui
nous étudions
(pii
sont en
se placent
L'/.s',svv?r/h'on.
,
«
les adjectifs
même temps
de
les plus
avant leur substantif
Greifswalùl. 189lI.
152
REVUE DE PHILOLOOIE FRANÇAISE
dans rimmense majorité des
cas' ».
M. M^igner donne
sur ce dernier point des statisticiues intéressantes:
'adjectif
(jrnnd se
SIR LA PLACE DE L'ADJErXIF EX FRANÇAIS
Le
Chanson de Roland
texte de la
encore
ficatif
clans les
:
cent
devis
153
est plus signi-
cinquante pre-
miers vers des extraits de M. G. Paris, nous avons
relevé
59
adjectifs qualificatifs (nous
avant, et 5 après
32
sont avant et
Sur
le substantif).
27 après
minons maintenant
la
nous voyons qu'avant
le
le
1 fois hon, et
signification de ces adjectifs,
substantif
y a 14
il
maie
Après
le
plus fréquent
trouve 4
se
fois
substantif et 2 fois avant.
A. Bergaigne
et
à
celle
surtout
avons plus haut r(''sumé
Wagner, dont
M.
le
de
travail, et qui
à peu près
l'adjectif
nous-méme. Voici en
ont abouti
la(|uelle
l'évolution de la syntaxe française en ce
fait
on trouve
substantif
1 fois ^7/T/rt/,- l'adjectif le
Notre conclusion sera
la place
fois fjrand,
et 1 fois niahaise,
dans cette situation est blanc, qui
le
adjectifs
sur 32 exemples d'adjectifs, 21 fois des
adjectifs essentiels.
après
ces 59
substantif. Si nous exa-
1 îoispetit, 3 fois bon, 1 fois
c'est-à-dire
ne comptons pas
employés adjectivement, dont 2 sont
participes
7
nous
comprent
concerne
(pii
comme nous
effet ce qu'il dit: «
l'avons
Dans
la
période que nous avons examinée, à côté de l'ancien
principe' à la suite duquel l'adjectif se plaçait devant
substantif,
le
encore en
se
développe
suivant
vigueur,
le
principe, aujourd'hui
lequel les
adjectifs de
signification individuelle ou distinctive attirent à eus
raccent et suivent
1.
C'est à
peu près
substantif, tandis que
le
la
même
vers du Misanthrope: sur
prnportioii
Gdf adjectifs, 31
dans
les
si la
qua-
250 premiers
sont avant
et
32 après
le substantif.
2. Ce serait le souvenir de l'usage latin, renforcé vraisemblablement par l'influence des dialectes germaniques.
RENTE DE PHILOLOGIE FllANÇAISE
151
exprimée d'une façon moins apparente ou
générale l'adjectif précède le substantif. »
lité est
De
son côté, A. Bergaigne' ayant
tivement
la
})réoccupations rvtlimifiues sont peu
les
sensibles, et dans les anciens
sensiblement
(pie l'usage était
pourtant en latin
l'adjectif se plaçait
Wagner
^l.
?!ecA;i?^y?/c.s-
le
dii't()ii'(\><
sens
est
manifestaient
apparence, est
(pi'il
le
nicmedcs deus
souvent
((u'cn
plus
d(\j;i
M.
M(irf, (pic
sj^écial,
Iv.
Op.
l(^s
les
adjectifs
en latin une tendance à
(pli
le
(]ue
la
règle actuelle,
si
existaient
W';i,uii(>r. (>j>.
cit.
suljtile
en
résultat naturel de tendances contra(h'-jà
en latin:
c'est
rit.,
\).
ll.S.
en latin
re\i)licati(iii.
1
2.
franrais
substantif.
en faut chercher lOrigine et
1.
côtés,
substantif.
semble donc
Il
])lus
avant
textes franrais, conclut
le
dit encore, d'après
adjectifs dont le
suivre
conij^ara-
('tiulic'
place de l'adjectif dans les Cominentaircf^
de C('sar, où
qu(^
i)lus
1.
VVON,
COMPTES RENDUS
A. Malmstedt.
—
Sur
lc.9
propositions rolatiros doubler
(dans Studierimodern sprahveie7hskap,]\, TJpsal,Almqvist,
1901).
On
appelé doible
proposition
la
dans oe vers de V Étourdi
qu'on
relative
tiouve
:
C'est vous...
Qu'on m'a
dit qui viviez inconiiu
dans ces lieux.
Je l'appèlerais plus volontiers complexe, car elle peut être
comme nous
triple,
«
verrons, et d'autre part
le
terme de
le
proposition relative double » semble indiquer qu'il y a
deus relatives
en réalité,
il
(c'est d'ailleurs
n'y a
là,
mon
à
de M. Koschwitz)
la théorie
avis,
mais complexe, îormée d'une principale
et
d'une subordonnée.
M. Malmstedt résume avec beaucoup de
avec sagacité
les
;
qu'une proposition relative,
clarté
opinions antérieurement émises.
et discute
Il
donne à
son tour une explication qui est assurément judicieuse, mais
qui ne
me
semble pas tout à
fait satisfaisante.
Je rappèlerai d'abord la position delà question.
sition relative
cipales
1.
complexe
se présente sous quatre
La propo-
formes prin-
:
Celui qui l'on dit que répondit au roi
2. Celui que l'on dit que répondit
au
:
roi;
3.
Celui que Von dit qu'il répondit au roi;
4.
Celui que l'on dit qui répondit au
Cette dernière est la
roi.
plus fréquente, on
la
rencontre cons-
tamment au X"VIP siècle, et plusieurs écrivains, notamment M. Faguet, la remettent en honneur dans la langue
littéraire.
La seconde
est fort rare. J'en ai noté
un exemple dans Des
REVTK DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
ir)^
lAVI
Périers, nouvelle
devant
dit rjue,
au roy
dit
après
le
pronom
«
:
de subordi-
Celui
celui
a
)).
première l'oimule sont aussi
la
cestduel
((
tout à fait semblable à
» est
on
l'on
Cela ne sonne pas français;
le
ainsi être séparé de son verbe,
si
est
très rares.
pronom
relatif sujet
ce n'est par
du
sujet
le
que répondit au
dit
roi.
»
ne peut
un complément
une parenthèse. Nous voyons dans ce
circonstaïUiel ou
on
1
peut trouver.
l'exemple
de supposer que qui y
est impossible
second verbe
On
(/i/r
pai'loit, etc.,
lieu de la conjonction
interrogatit"; car
que répondit
dit
Les exemples de
Il
quasi à eeluy
Sire, je l'ay bien veu,. etc. »
:
ne saxdont vos naist
queVon
seiiibloit
Il
"
premier verbe, au
nation que, un
rjue
:
roy Franroys, alois qu'on
1<^
7/a'
une des hypothèses que M. Wilhelni Neuniann oppose
M. Tobler) Tune des deus formes du cas régime du pro-
(c"est
à
nom
relatif
écrit oui
;
l'ancienne langue disait
ou qui) vous cherchez.
La première formule
Le deusième
et
personnel
difie
en rien
Restent:
la
1"
suj(^t
se confont
donc avec
pai'
devant
qu'il
construction ni
;
seconde.
second verbe, ce qui ne mol;i
Ccdui que l'on dit
valeur
(/uf
d(^s
(il)
deus
(/ue.
ri''ponclit
i'(''pondit
au
au
roi
je le
trou\ai qui écrivait
mais on a
fait
»
=
;
roi.
supposer que qui vient d'un ancien
((
(alors qu'il) écrivait.
à un seul
la
l'emploi ou l'omission du pro-
le
2" Celui (pie Ton dit (/ni
Un pouri'ait
comme dans
que ou qui
Celui
u
troisième n'en font en réalité ([u'unc
la
car elles ne did'èrent que
nom
:
»
je le
(/u'il,
trouvai
Les deus cas se réduiraient ainsi
remarquer avec raison que
sont postérieurs à ceus de
exemples connus de t/u'ii
En réalité, ces deus tournures
sont,
comme
le
les
t/ui.
pense
M. Malmsledt, deus faisons difïi'rentes de n'soudre la même
difliculté. Examinons d'abord la picmière, et com|iarons
:
a.
Celui dont on entendit la réponse;
b.
Celui qu'on entendit répondre;
c.
Celui Y^'on entendit
f//<c'
répondit.
COMPTES KENULS
L'exemple
même
phnise
c est la
substitué
j'ai
157
de Des Périers, mais où
verbe entendre au verbe dire, qui ne se
le
prélait pas aus trois constructions.
La
proposition
relative
môme
idée que
exprime
la
l'exemple
exemples
des
la proposition relative
par un
h
personnel. Le
dans
infinitif,
pronom
complément
subjectif
réponse fut entendue
complément de
par un verbe à
c
du substantif réponse,
»
;
il
esi à l'accusatif
quelqu'un
»
est
pondre quelqu'un
complément
».
dans
Mais
peut comporter de
», et
la locution,
entendit répondre
11
la
est certain
»
peut être assimilé à
«
—
que
seconde tournure
la
est plus
celui
que
répondit
»,
un pronom
Mais
le
que leur propre
l'on dit avoir
répondu
tournure
la vieille
sujet.
» eiît été
complément
cette locution contient
le
».
»
si
est identique
Et dès
roi »;
que
comme
un verbe à un mode personnel,
pronom personnel,
entendit que répondit
qu'?7 répondit
un
au
latinisme.
direct de la locution qui suit.
impliquant un sujet au nominatif, que
ou non par
infinitif
Des Périers
celui ça'on entendit
((
:
mener. Ce
un
premier que pourrait être considéré
relatif
on
sept verbes
n'aurait pas pu écrire: « celui que l'on dit répondre
«
—
simple que
entoijer,
laisser, faire,
sujet est autre
Ainsi, dans
on en-
celui que
)).
voir, entendre, sentir,
et
celui
même un pronom
sont les seuls qui puissent former locution avec
le
•'
pronom représentant
ce
première, mais elle n'est possible qu'avec
dont
comme
b,
entendre ré-
«
l'agent de l'action de répondre. Donc, « celui que
tendit que répondit
la
entendre que repont
((
une location équivalente à
direct de
comme
a,
celui dont
((
entendre repondre
la locution verbale
on entendit repondre
((
et c
simple de
représente l'agent
qui
relatif,
de cette action, est naturellement au génitif dans
que
6
L'action de répondre est exprimée dans a par
a.
un substantif, dans
mode
complexe
lors le
le sujet
bien que
cà
«
pronom
soit
u
exprimé
celui qu'ow
celui quQVi entendit
relatif,
qui relie la
proposition relative complexe à l'antécédent celui, se trouve
ostensiblement décomposé en que
-\- «7,
c'est-à-dire en
un
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
158
cas régime pureaient conjonetil" et invariable que, suivi du
pronom personnel variable; peu importe que
exprimé, ou inclus dans
n'est autre chose
en
la
effet
pronom
soit
relatif
qu'un pronom personnel auquel
ou conjonctive,
s'ajoute l'idée relative
ce
forme'du verbe. Le pronom
langue populaire
et la
dissocie volontiers les deus idées, l'idée pronominale et l'idée
conjonctive,
((c'est
même
moi que je
dans une proposition relative simple
l'homme qiCow a parlé de
lait;
l'ai
lui
:
au
patron', »
En
définitive,
qu'il répondit »,
dans
le
((celui rya'on entendit
premier
^fa' doit être
une forme invariable du pronom
relatif,
que répondit, ou
comme
considéré
complétée par
le
exprimé ou non, du second verbe. La langue a préféré
sujet,
àcette tournure celle dont nous allons parler, et qui introduit
un pronom
relatif à
la place
entendit qui répondit.
tives
»
du second que
Mais dans
les
complexes qui ne se prêtent pas à
:
((
celui qu'on
propositions relacette construction,
notamment dans celles où la proposition subordonnée est
amenée par une autre conjonction que que, il nous arrive
encore de dissocier les cleus éléments du pronom
M.
Brunetière
cité par
\L Malmsledt):
que Sainte-Beuve lui-même a
Cf. Massillon (cité par llaase):
c'est le
désespoir ou
le
fait
((
((
comme
Il
relatif
s'il les
ignorait. »
des paroles qu'on ne sait
repentir qui les a
;
y a des (ouvres
formées.
Ici
»
si
la
l/èlétneiu pronominal peut nirnie rtre sous-enteiidu
« Cel
1.
ouvrier ^a'oa n'a jamais trouvé un plus habile », id est « un plus
iial)ile que lui». Cf. l'exemple: « D'une danioiselle vos veul conter,
''onques ne virent nul plus belle iien.s. »
M. bciiàfer, dans sa Dissertation sur la proposition relative double
I.VIarljurg, lsa4), donne des exemples de pronom relatif décomposé,
dont quelques-uns doivent, me scmble-t-il, s'expliquer autrement.
Ainsi
Il na çaiens Sarrasin ne Kscler,
Tant soit haut hom, seilli faisoit mel.
Que il ne soit pendus et traînés.
:
:
Que il n'est pas ici iiour f/ni. Il faut entendre « 11 n'y a i)as de
Sarrasin (qui) soit si jjuissant homme... qu'il ne soit pendu... n, et
non pas « H n'y a pas de -Sarrasin, i|U('lquc puis^jint li(imii]i' (|Uii
:
^o'\{,qui
ne
soit
pendn.
»
COMPTES RENDUS
proposition relative
«
qu'on ne
sait
Arrivons à
sujet
désespoir — qui
les
complément
premier
le
qu.e
tion; mais, par
que vous suiviez.
pronom
est le
direct de « suiviez'
Quant au second que,
quand on
langue populaire offre
la
sujet,
»
Maison
souhaite
pas un vrai pronom relatif; aussi ne letrouve-
n'était
équivaut à
conjonction de
la
sentiment que ce qui
le
subordination suivie du pro-
personnel sujet, etnous l'assimilons ainsi à la construc-
tombée en désuétude:
suive.
))
«
cité
par M. Tobler
vois qui mostrent félonie et
grant envie.
Celui que je souhaite quil vous
a un mélange des deus constructions dans un
(!)n
exemple curieus,
»
Seulement
le
MM.
Koschevilz
et
la
:
«
Les bestes que tu
l'une vers l'autre porte
(pxe
pronom personnel y
par la locution l'une vers l'autre,
de cette locution que
1.
je
quoique confusément,
jamais remplacé par lequel. Quand nous rencontrons
nous avons vaguement
tion
Celui que
«
sentait bien,
cette tournure,
nom
sorte de
dès lors,
et
on a donné à ce faus pro-
forme du nominatif:
relatif la
qui vous suive.
une
déjà exprimé,
relatif
un
Dans
conjonction de subordina-
une confusion dont
avait affaire à
»
».
c'est la
redoublement du pronom
que ce
»
complet,
relatif
d'autres exemples, on a vu dans ce second que
t-on
a formées.
:
est inséparable du cas où l'objet dont on
complément du second verbe, au lieu d'en être le
exemple,
nom
parties
trois
Celui (/ae l'on dit ou que l'on
«
:
Celui que l'on souhaite
«
:
si c'est le
tournure
compose de
se
Celle-ci
»
parle est le
cet
la
complexe
qui répondit au roi; celui que Ton souhaite qui
entendit
vienne.
—
159
remplacé
et c'est d'ailleurs
en raison
tournure a été changée.
Schraidl,
si
est
et
la
—
En
Grammaire Uarmeslcter-
Sudre admettent
que ce que est complément direct du premier
verbe, et ils eu donnent comme preuve cette phrase de Joiuviile
« Pour l'amour que il oreut ceue
que li rois m'avoit moustrée. »
L'accord du premier participe semble en effet indiquer qu'on lui
donne le premier que comme complément direct; mais c'est là un
accord purement instinctif, et tout à fait semblable à celui que l'on
trouve dans « la robe que j'ai /aiie teindre », où le participe est aussi
accordé avec le complément direct d'un autre verbe.
:
160
HEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
somme, dans
les
deus constructions,
position relative
complexe
doit
que
le
ment conjonclif invariable du pronom
nominal étant soitexprimé à
Revenons au cas où
pronom
encore
interrogatif
le
comme
il
dans
l'objet
c
:
pseudo-
le
dont on parle est complément
lieu d'en être le sujet, et
pronom
premier que, au lieu d'être un
le
prol'élé-
l'élément pro-
relatif,
part, soit inclus
la
comme
en outre un que de subordination.
relatif qui, lequel contient
du second verbe au
de
initial
tre considéré
t
^x^ue
supposons que
relatif, soit
pensez- vous qu'on fasse?
»
un
Ici
second que est conjonction de subordination, mais
un pronom
paraît être
amené
l'antécédent, on a été
dont
relatif
à dire aussi
:
«
le
premier
serait
(Jue pensez-vous
» Et nous employons couramment encore
pronom relatif après un pronom interrogatif, tandis
qu'après un pronom relatif la construction est aujourd'hui
qui se produise ?
ce faus
purement
littéraire'.
Un même
objet peut être sujet ou
cipale et sujet ou
demande qu'?7
complexe en
qui
à
lui
cède. » Cette phrase peut devenir une relative
se rattacliant à
demandé
j'ai
complément d'une prin-
complément delà subordonnée.-" Je
une autre proposition
qu'il cédât.
)^
Ici
complément du premier verbe de
le
pronom
la relative,
:
<(
Celui
relatif est
et le
même
un pronom perindépendant. Autre exemple
On ma dit
objet est représenté dans la subordonnée par
sonnel tout à
de
fait
:
lui qu'îV céderait.
»
rait.
Cette relative
qu'en ce que
le
—
complexe ne
pronom relatif
diffère
n'est plus
«
au sujet de
».
Dès
lors,
de
la
précédente
complément
mais complément circonstanliel amené par
au sens de
((
Celui dont on m'a dit qu'il céde-
indirect,
la préposition
de
nous nous rapprochons
beaucoup des consiruciions précédemment signalées. Comparez
:
(JomtiK^ oxoiiiple
1.
(le
pronom
lelaiif
ayant pour iiiitccédent un
A.ver cile, par inadvertance, de Molière: « Q«r voilà
est scélérat
n \c\, qui
n'a pas (raïuécédenl ci ^'v^uW'w (juclquc
iiilcnof^alif,
7f<t
r/iosc
!
fjiti,
comme dans
« Voilà qui est fort! » Le (/ne initial de la
exelamatif qui signifier (•oml/ica ; c'csl comme
N'oilà qui csicoinOicn scélérat!»
Q((c cela est sccicral
:
l)ropositioii est l'adverbe
^i
l'on disait:
«
!
COMPTES RENDUS
A. Celui qu'on m'a
161
ou gui céderait.
dit qu'il
B. Celui dont on m'a dit qu'il céderait.
Dans
la
formule A,
annonce que
tive
plément de
la
le
que
dans
subordonnée
la
mais on oublie, au
demande, à pr^opos
annonce que ce qui va
est relatif à l'objet dont
On
au même.
parle, ce qui revient
que...,
la proposition rela-
;
« propos duquel, au sujet duquel)
être rapporté
de
initial
dont on parle va être sujet ou comsubordonnée dans la formule B, dont (ou
l'objet
sait
ou on
sujet d'un objet, que...,
Avec
rf'un objet, si...
alléger la
cas
:
«
(Feuillet) ait
le seul
sujet
(Ex. de
l'écrire »
M. Malmstedt).
construction n'est pas
les
dont on ne voit pas qu'il
récit
eu des raisons de
netière, cité par
ccu
non par dont. Toutefois, pour
on emploie souvent dont dans tous
phrase,
Bellah est
et
on se
certains verbes, la
proposition relative devrait donc être introduite par
duquel, à propos duquel,
on
dit c^'un objet
Il
quand
possible
M. Bru-
va sans dire que cette
la
du
signification
verbe ne comporte pas un complément circonstantiel
amené
par à propos de,
vu qui
courait
»,
»
« celui
j'ai
dont jai vu
parce qu'on ne voit pas (au sens propre de
suens avoit esté
mélange tout à
et
que
celui
((
propos de.
Quant aus phrases
quil
Ainsi, au lieu de
on n'aurait pas pu dire:
quil courait,
voir) à
etc.
»,
fait
telles
il
que:
«
Celui dont
faut y voir, avec
illogique des
elle savoit
qui
M. Malmstedt, un
deus constructions dont-
que- qui.
L. Clédat.
Histoire de France d'Ernest Lavisse.
second volume du tome
lume du tome IV
M, E.
III.
—
—
E. Langlois,
A. Coville,
le
le
premier vo-
(Paris, Hachette, 1902).
Langlois
étudie
la
période
de 1226 à 1328;
M. Coville continue jusqu'en 1350. Deus chapitres du volume de M. Langlois et un chapitre seulement du volume
la différence
de M. Coville intéressent l'histoire littéraire
;
REVUli DE PHILOLOGIE, XVI
11
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
162
M. Langlois termine
vient de ce que
au XIII*'
littéraires. C'était
mais de réalisation
fort ingénieuse,
une idée
là
française
la société
œuvres
faite d'après les
siècle,
la partie politique et
une étude de
sociale de son travail par
car la littérature nous donne parfois sur
l'état
très délicate,
de
société
la
des indications sujettes à caution, et on risque de s'égarer
en se
fiant
M. Langlois
Ce
trop
à elle.
a pu
éviter l'écueil
gagné des analyses
fort
le
;
à nous
pas
n'est
de dire
lecteur y aura
si
du moins
bien faites du Mémorial de l'évêque
Guillaume Le Maire, d'un roman exquis de Beaumanoir,
et Blonde, et de plusieurs épisodes de Baudidn de
Jehan
Seboiirc.
C'est aussi dans ce chapitre qu'il faudra chercher
ce qui concerne les fableaus'.
Les chapitres d'histoire
les
deus auteurs,
une compétence qui aurait pu
avec
((
proprement
littéraire
avec grand soin par
traités
historiens
Ni
défaut à des
».
résumer purement
l'un ni l'autre n'a été réduit à
simplement
faire
dite sont
et j'ajouterai
les
et
travaus des littérateurs et des philologues.
Leur connaissance de
langue du moyen âge leur per-
la
mettait de travailler eus mêmes
sur les textes et de faire
œuvre
personnelle, dans les limites qui leur étaient assignées
par
plan général de
le
le dit
la
grande Histoire de France.
les plus saillantes,
de celles qui font
idées, la société, les
n'a été
omise
ni
formes
sacrifiée,
le
et
lacune qui sera bientôt comblée,
Aucune de
les
celles-là
en réunissant les chapitres
—
vivant du développement de
ma
mieus connaître
littéraires ».
analogues des volumes déjà parus, on
très
Comme
M.Coville, «il ne pouvait être question que des œuvres
a,
— avec une
un tableau
la
petite
très exact et
littérature
en France,
que M. !.. n'ait, pas, à l'exeiiiiilc lic
forme frau(;aise fahlcau à la forme
picarde faldiau, que nous prononçons en trois syllabes, comme
jamais les Picards ne l'ont fait. Lo mot, appartenant à la lani,'iie
littéraire, pouvait être réformé sans aufuu inconvcnienl.
1.
M.
.)e
re^reitc pour
(jasloii
l'aris,
part
substitué
la
LIVRES ET ARTICLES SIGNALES
163
depuis les origines jusqu'au milieu du XIV* siècle, c'est-àdire jusqu'aus premières années de la période de transition
qui sépare
moyen âge de
le
la
Renaissance.
L. C.
LIVRES ET ARTICLES SIGNALÉS
— U orthographe française en voie de sim— Cette
at ion {Lciusa.nne, Duvoisin, 1902. Pris:
L- MoGEON.
plijic
1 fr.).
brochure, ornée du
portr.iit
de
M.
Barès, expose
de la réforme orthographique en France,
rique bien
fait
de
la
question, avec documents à l'appui.
—
Antoine Thomas.
(Paris,
Alcan,
actuel
l'état
donne un histo-
et
Mélanges
1902, iii-219
dCétrjniologie française
p. in-S^).
—
259 notices étymologiques, 161 nouvelles,
après revision et correction.
Ce
livre contient
les autres rééditées
La plupart des mots
appartiennent aus patois ou aus langues techniques
étudiés
;
comme
mots français d'usage courant on peut citer: acheter, ancien,
bourgeon, chèneois, copeau, lumignon, nuitamment, rémoulade, revendiquer, rosser, tréteau,
appendice,
deloir
»,
M. Thomas étudie
qui désigne
beaucoup de sûreté
le
et
tringle et vareuse.
la vieille locution «
mois de décembre
de maestria
;
il
démolit avec
les étyinologies
déjà pro-
posées, mais celle qu'il indique lui-même {delerus, le
du
délire)
nous paraît
A. ToBLER.
fort sujette
f.
froer
— Etgmologisches
(fraudare),
frais
mois
à caution.
(Communication
démie de Berlin, du 6 février 1902).
maquereau (du viens français maquer
V.
En
mois de
et
à l'Aca-
—
des mots
= négocier), fr
Il s'agit
défrayer,
ai/ er,
narguer
(de
n argue)
A. GuÉRiNOT.
—
Vocabulaire phonétique des principaus
termes du patois en usage aus environs de
Baume- les-
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
161
Dames
est
au courant des méthodes scientifiques,
fait
avec grand soin.
M"" Grosjean
et D''
Briot.
—
—
la
du patois de
d' émulation
Société
Les premières lignes de ce
L'auteur
son travail est
et
Glossaij'e
Chaussin {Exlrsiit des Mémoires de
Jura).
—
Revue de Linguistique).
(Extrait de la
travail dénotent
complète inexpérience des questions philologiques
accents jouent un grand rôle dans
les
((
Les
patois de Chaussin.
le
L'accent circonflexe est souvent employé,
faits et
:
du
une
mots signalés forment une
etc.
»
Mais
les
utile contribution
à
l'étude des patois de la région.
J.
DÉsoRMAUX.
—
florimontane pendant
1901, 12
p.).
Rapport sur les tracaua de la Société
les années lOOO'lOOl (Annecy, Abry,
— Parmi les articles philologiques
Sacoisienne que signale M.
de IsiRevue
Désormaux, nous relevons
Vocabulaire 7nourmé-français de Th. Buffet,
les
le
Notes de
philologie de A. Constantin et J. Désormaux, V Étude sur
le
savoyard de J.-F.
NoîHs delieus de Ch. Marteaux.-
Gonthier, et les études sur les
patois
— Nous souhaitons
bienvenue à
la
la
nouvelle Revue des
parlers populaires, dirigée par Ch. Guerlin de Guer, dont
nous venons de recevoir
8,
9
et
10
fr.
Erratum.
le
— Page 85,
supprimer
de M'"" de Sévigné, que
corriger
:
premier fascicule (Paris, Welter,
par an).
j'ai citée
la note.
d'après
Dans
M.
la
Bastin,
phrase
il
faut
ne plus en plus.
Le Gérant
CHALO.N-S-S.,
IMI'.
1
UANTAISE ET
:
UlUl.'iNTALli L.
V^j Emile Bouillon.
MAUCEAU,
i:.
miUlUANU
S"^
ESSAIS DE SÉMANTIQUE^
LA FAMILLE DU VERBE
Parmi
CEDER
«
»
mots qui composent, au nombre d'une
du verbe français céder, un seul
les
soissantaine, la famille
est d'origine populaire, c'est a ancêtre
Le verbe
».
étant en ère par ê
de-
l)ref,
donner en formation populaire un verbe français
vait
en
latin céclere,
re. L'e
long tonique de cédere, étant précédé d'une
palatale, aurait
cire.
dû
se
changer en
/',
de
puis
là c/c/re,
Mais dans une forme verbale semblable, recipere,
on a reçoivre au lieu de recivre, par analogie avec
autres verbes où oi alterne avec e dans
nous devons)
doit,
l'analogie
;
changer reçoivre en recevoir.
Il
a
est
le
même
radical
les
[il
été jusqu'à
donc pro1)able que
cedere aurait en définitive produit çoire,
comme
cre-
dere a donné croire, et que çoire se serait conjugué
comme
croire.
Le verbe
entré dans
français créé par les savants sur cedere est
le
moule de
les dérivés français,
1.
Nous adopterons, dans
connexion
la
conjugaison en
er.
Mais dans
également savants, de ce verbe,
ces études, les termes d'extension, res-
comparaison, pour désigner
les quatre
grands procédés de dérivation des sens. Cf. l'article sur les Lois
de la Dèrication des sens que nous avons publié ici même,
friction,
t.
IX,
et
p. 49.
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
12
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
166
il
des
reste
propre en
décès,
conjugaison qui
la
lui
était
Ainsi précédent, antécédent, par eut,
latin.
présents
participes
des
sont
de
traces
accès,
abcès,
latins;
succès, procès se rattachent au supin
latin,
constitué par l'adjonction au radical ced de la con-
sonne
redoublée par assimilation
s,
redoublement de Vs
quand
dans
tirés
cette consonne ne termine pas le
dérivés tels qu'accessible,
les
cessif,
du d
Procès
etc.
et
du même verbe,
tinal;
le
maintenu graphiquement,
s'est
mot
français,
succession, pro-
procédé sont deus substantifs
sous la forme de la con-
l'un
jugaison latine, l'autre sous
la
forme de
la
conju-
gaison française (comparez convers et converti)
;
la
forme plus latine encore est processus, qu'on emploie
quelquefois et
Cj[ui
conserve
terminaison substan-
la
du latin.
Dans beaucoup de dérivés des composés de céder,
on retrouve cette forme du supin latin cess, suivie des
tive
qui ont
suffixes
comme
la
suffixe
le
propriété de s'ajouter au supin,
d'action
ion (succession,
proces-
sion, concession, intercession, rétrocession), le suffixe
d'agent
cessif)
e?^/'
et
(successeur), les suffixes adjectifs //'(pro-
oire (accessoire), le suffixe ible, qui s'ajoute
tantôt au radical
Ce supin
a
du verbe,
même
tantôt au supin (accessible).
formé un autre verbe, par l'adjonc-
tion de la terminaison verbale
:
cess-er;
beaucoup de.
nos verbes viennent ainsi de formes verbales refaites
sur
le
supin
des
verbes
primitifs
du
latin
(oser,
aider, etc.).
Céder
s'est
le
signifie
proprement aller; mais ce sens ne
les composés. Dans le simple,
conservé que dans
sens qui a été retenu par
le
français est le sens
connexe, déjà dégagé en latin, de renoncer; on renonce
167
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
quand on
quand on
va,
naire, le
s'en va (au lieu de rester).
formé sur
verbe cesser,
même
supin,
le
a,
comme
Le
d'ordi-
mais avec cette nuance restrictive
sens,
qu'on renonce à continuer.
Voyons d'abord cesser, dont la sous-famille est peu
nombreuse. Ce verbe, signifiant ne pas continuer,
comme
s'emploie transitivement ou intransitivement
continuer
travail
le
:
ou on
bruit continue ou cesse, on continue son
le cesse.
Le
précédé du préfixe négatif
qui signifie continuel.
A
participe présent cessant,
in,
On
neille, Molière,
Corneille,
Il
me
le
sens propre est conti-
trouve avec cette valeur dans Cor-
le
La
Cinna
l'adjectif incessant
cet adjectif se rattache l'ad-
verbe incessamment, dont
nuellement.
forme
Fontaine, Massillon (Voy.Littré).
:
semble surtout incessamment
le voir
Déposer en nos mains son absolu pouvoir.
Entendez
:
« il
me
semble sans cesse.
l'adverbe latin continuo,
la fois
«
»
Mais,
incessamment
continuellement et à l'instant. Dans
comme
signifie à
»
la
dernière
acception, incessamment se rapporte non à une action,
mais à
la
succession de deus actions
incessamment,
»
«
il
viendra
mais sans interruption entre cette
l'action de venir,
action et l'action qui précède, de
à très bref délai.
:
ce n'est pas sans interruption dans
Il
interruption entre
s'agit le plus
le
moment
là,
par atténuation,
souvent de
la
non-
présent et une action
future; l'Académie en fait presque une règle, mais
Littré cite un exemple où incessamment, dans ce sens,
est joint à
un
passé, et
il
dit
avec raison que rien
n'empêche logiquement de l'employer
Le
ainsi.
substantif verbal de cesser est cesse (on a en
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
i6S
viens français la l'orme masculine ces).
que
clans certaines locutions
n'avoir ni cesse ni repos, sans cesse.
comme
]\Iallierbe (L.)
Il
ne s'emploie
n'avoir point de cesse,
:
On
ne dirait plus,
:
Astre par qui vont avoir cesse
Nos malheurs.
ni,
comme
à sa
]\Iarot,
douleur
Sans
.
.
prendre cesse» ou
«
«
donnin^'esse
».
cesse s'emploie par exagération (juand
il
s'agit
d'une action qui se répète à des intervalles très rapprochés
((
:
réclame sans cesse
il
;
de réclamer
l'action
»
cesse en réalité, mais pour reprendre presque aussi t(M,
même
à propos de la
A
chose ou d'une autre.
côté de cesse, on a un autre substantif d'action,
cessation, formé par l'adjonction d'un suffixe au radical
du verbe. Le substantif
cession et l'adjectif cessible se
rattachent directement
îx
céder et non à cesser.
Céder, nous l'avons vu, signifie
à lutter
»,
qu'un ou de quelque
amené par
cliose, et le
préposition à
la
nombre, aus instances.
»
ploie transitivement dans
server
céder
«
:
de quelqu'un,
la
préposition
la place. »
>'(
térielles
))
le
:
«
est alors
sens de renoncer à con-
On
s'em[)loi(^
à, c'est
peut renoncer en faveur
amené par
est aussi
»
Par
clioses
ma-
droits à qucl(|n'un.
en pailani
:
d(^-
«
un obstacle
céder l'avantage à (piekiu'un
;
dans ce sens, céder à intransitif;
on a dit aussi,
fL.)
complément
céder au sommeil, au
subissent une violence
(|ui
Le céder
Bossuet
renoncer, l'cnonccr
Par connexion, céder s'em-
« cède/' aca
:
«
:
complément
et ce
comparaison, céder
cède.
«
d'une façon absolue ou vis-à-vis de quel-
Les Gaulois ne leur cédaient, pas en
complément
indirect est
courage.
»
leur, on
f)réfcrc la l'orme inli-ansitive, sans
(iuand
le
////
ou
doute par
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
euphonie.
On
ne dirait guère
cédaient pas en courage.
Du
supin latin de
ct^c/t^'
Les Gaulois ne
<(
:
169
le
leur
»
dérivent
substantif cession
le
(action de céder au sens transitif), l'adjectif cessible
(qu'on peut céder) et son composé incessible (qu'on ne
peut joas céder).
A
cêderj
rattachent
dans
les
sens transitif d'abandonner,
le
se
composés concéder, recéder, rétrocéder
La forme populaire du préfixe
dans le viens mot rièregarde,
rétro est rière qu'on a
et qui a été
remplacé
par arrière (arrière-train), mais qui ne sert pas à
former des verbes. Rétro signifie proprement en ai'rière, et, par connexion,
en revenant sur ses pas, en
refaisant ce qui a déjà été fait
;
rétrocéder
Le
préfixe re qui a servi à former rétro
même
a exactement la
,
c'est
même
à quelqu'un qui vous avait déjà cédé la
(cf.
céder
chose.
in et intro)
signification dans recéder, mais
ce verbe a aussi le sens de
«
céder à quelqu'un ce
qu'un autre vous avait antérieurement cédé
».
Le
préfixe con (avec) de concéder, efface l'idée de recul
incluse dans céder-, et introduit l'idée d'entente avec
celui qui reçoit
dès lors, concéder signifie
;
volontairement à quelqu'un qui demande
séquent
«
accorder
Dans
».
les
»,
«
donner
par con-
exemples anciens de
concéder cités par Littré, on peut toujours traduire
par accorder, soit au sens propre, soit au sens figuré
(accorder un point en discussion).
Au
sens propre, la
on ne l'emque pour certaines faveurs d'ordre
signification de concéder s'est restreinte,
ploie plus guère
financier, consenties par le pouvoir
vilège,
une ligne de chemin de
comme
Molière
vous a concédé
(L.)
le
:
«
nom
fer.
:
concéder un pri-
On
ne dirait plus
C'est avec justice que le Ciel
de belle-mère.
»
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
170
Concéder
et l'étrocéder ont des dérivés
supin latin avec
le
sion, concession.
le suffixe d'action
C.pncession
«
sens figuré de concéder
:
»
a
ion
formés sur
rétroces-
:
sens propre et le
le
concession de chemin de
fer,
concession au cimetière, faire des concessions à ses
Sur concession au sens propre, on a
contradicteurs.
fait
concessionnaire (qui a une concession), mot sem-
blable à propriétaire fait sur propriété.
Pour céder, au sens latin primitif à! aller, nous avons
des composés et des dérivés formés avec les préfixes
ad, pro, inter, ab, de, ex, sub, ante, prœ.
Le préfixe ad, dont la forme française est a, et qui,
en
devient ac devant un radical commençant
latin,
par un
indique direction vers.
c,
donc proprement aller vers,
formé sur
Il
le
Accéder
«
et
» signifie
substantif accès,
le
supin, doit signifier action d'aller vers.
Le
sens propre d'accéder n'est pas relevé par Littré.
est
cependant usité dans des phrases
vante, citée par D-H-T.
un
:
sentier assez raide.
On
«
accède à
Mais
»
le
telles
la
que
la sui-
propriété par
verbe ne s'emploie
ainsi qu'avec une idée spéciale qui paraît s'être d'abord
développée dans
le
substantif accès.
surtout employé dans
ner accès, l'accès est facile ou
contexte
donne
lui
de
avoir accès
»,
on veut exprimer
personnelle
cède
«
»,
:
«
l'idée
:
«
Le
roi
somme
etc.,
de
«
où
le
possi-
l'équivalent
au propre et d'une façon im-
on accède
tandis qu'on dit
Accéder au
)),
et son usage se restreint au cas où
Nous avons accès à
(L.)
difficile
accéder est en
s'est
avoir accès, don-
la signification spéciale
bilité d'aller vers »;
«
Ce substantif
les locutions «
à,
«
l'autel
il
»
mais non pas
a accès
».
Bossuet
de sa miséricorde.
figui'é signifie « se rallier
de Pologne et
le
«
à
».
il
ac-
(L.)
:
»
Voltaire
czar accédèrent eus-
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
mêmes
à ce traité.
Accéder aus désirs de quelqu'un,
»
à ces désirs,
c'est se rallier
171
et,
par connexion, consentir
à les satisfaire.
Le dérivé en
normal de
du supin,
ible
où Ton peut
a
ou au figuré.
Il
a son sens
accessible,
au propre
aller, arriver »,
donné lui-même naissance au subs-
a
de ce qui est accessible),
tantif accessibilité (qualité
relevé par P.-L. Courier.
Le
substantif d'action en
signifie action d'aiTiver
accession,
au
tion figurée accession
se joindre à.
On
croissement dans
(L.)
:
à (dans
supin^,
la
locu-
par connexion, de
souvent accouplé à ac-
du
les textes
XVP
Amyot
siècle.
ne trouve pas estrange que aus bonnes
Je
((
ti^ôné), et,
trouve
le
du
dérivé
ion,
y ait une accession et
« Le mercure
accroissement si grand. » Bufïon (D.)
ne reprent de la fluidité que par V accession de la
parties qui jà estoient en toy,
il
:
chaleur.
La
»
forme populaire
d'accession serait
açoisson.
L'adjectif en
oir^e,
dérivé encore du supin, acces-
soire, se rattache aussi
suffixe
au sens de
adjectif oire signifie
qualité de faire l'action
»
attentatoire, qui attente.
Il
tantif o?r
ou
oire,
:
se joindre à
«
proprement
méritoire,
Le
qui a
la
qui mérite
;
a produit le suffixe subs-
qui exprime l'instrument ou
de l'action. ^cces.so?re signifie donc
et,
«
».
par connexion, qui n'est pas
«
le lieu
qui se joint à
»,
le principal.
Adverbe en ment : « accessoirement. »
Nous n'avons signalé plus haut qu'un des sens du
substantif verbal accès: possibilité d'approcher.
a
un autre
très usuel
:
arrivée brusque d'un
sentiment passager. Voici
d'aller vers
;
2"
la série
des sens
par connexion, arrivée,
et,
Il
en
mal ou d'un
:
1°
action
parcompa-
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
172
raison et restriction, atteinte brusque d'un mal sujet
une nouvelle comparaison, explosion
à récidive; 3" par
d'un sentiment.
Le verbe accéder
çais,
signifie
un
a produit
auti'e
mot
fran-
forme verbale toute latine qui
iipproché ». Dans les distri1)utions
acccssiit^
c'est
«
a
il
de pris qui se faisaient en
qui avait approché du pris
nexion toute naturelle,
du
d'avoii' approclK'
nation honorilicpie
on disait de
latin,
exprimer
pris, a servi à
(pii
Par une con-
accessit.
:
mot qui exprimait
le
la 1'"
la
le fait
nomi-
La forme popu-
en résultait.
laire d'accessit serait acest, qui serait
puis acit, sous l'influence de
l'élève
devenue
acist,
personne (accessi
= acis).
Accessit se trouve avec un sens tout spécial dans
cet.te
vois
M"^° de Sévigné
phrase de
(ju'il
ne
lui en fallait ])Our être
cessit gâta tout.
»
<
)n disait aussi
pour un cardinal, de
c'est le fail,
lègues
«
:
[)()ur faire
une élection
Il
avait plus de
pape; mais ïac-
accès dans ce sens
;
se joindre^ à des col-
pontilicale, de reporter
sa vois.
En somme,
les
lallaclienl ans
joind/'i'
//,
sens d'accéder et de ses dérivés se
idées d'arriver, d'approcher et de
toutes trois produites par
le
.S7^
sens [)iimitif
d'à lier vers.
Le
préfixe
\\\i'n\
dont
pi-o,
la
pour, signifie proprement devant
céder, c'est originairement
tantif latin
forme française est
soi,
idlcr en
en avant. Pro-
avant;
le
subs-
dérivé du supin, p/'ocessus,f^'d forme fran-
çaise /vocé.s, le substantif d'action en ion. procession,
le
substantif
procédure.
partici|)ial
e\|)iinienf
\'actio/t d'aller
///v)r^'7/f'',
tous
en avant.
les
Mais
le
(l('ii\('
(in(|,
l'ini,
en
en
lire,
principe,
processus, s'est
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
comme terme
spécialisé,
figuré de
de philosophie, dans
marche progressive
«
s'est spécialisé
dans
sens de
le
173
«
n
;
sens
le
second, procès,
le
poursuite judiciaire
»
;
troisième, procession, s'est spécialisé dans le sens
le
de
marche solennelle
«
procédé, dans
le
et par
sens figuré de
files
»
cinquième, procédure, dans celui de
en justice
chant
valeur particulière qu'a
la
quatrième,
»,
prise
procession, etc.
radical latin de
le
verbe
i\\t
pro-
sens de procès et procès celui de
le
Le même
môme
j^réfixe se retrouve,
avec un
signification (|ue cederc, dans
et le dérivé pjrorjression, ausquels
progrès
;
se rattale
procéder en français. Rien n'empêchait que ce
cession qui prit
»
manière régu-
((
ces deus derniers
lière d'agir
à
le
;
manière d'agir
«
on a
fait
exprimer d'autres « espèces » de marches en avant'.
Au point de vue de la forme, il faut remarquer
qu'on pourrait avoir processurc au lieu de pjrocédiœe,
le suffixe
U7'e
à la forme
s'ajoutant
procédure, a été créé directement sur
procéder, avec ure issu
d'élire,
du
le
supin.
Mais
verbe français
qui vient d'atwri et
qui contient par conséquent la flexion du supin de la
V^ conjugaison.
Les formes populaires de procès procession, seraient
pourcès et pourçoisson{ci. moisson, de messionem), et
,
procéder
serait pjourçoire.
Procéder, accompagné d'un régime précédé de de,
signifie
proprement
«
aller
en avant en s'éloignant
par conséquent venir de.
et
1.
Faire
a
suite
le proci's
au criminel,
comme
la
à cjU'Iqirun,
la
poursuite
Au
c'est la
censurer
figuré,
faire
le
efi'et,
dans
les
» c-'est lui intenter une pourau criminel étant considérée
ce qui explique l'article
procès à une personne ou à une chose,
poursuite par excellence,
défini.
Et en
»,
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
174
exemples que
l'on cite
de pi^océder de, ce verbe peut
procède
être remplacé par venir (De là
gueur ou la brièveté de mes
la lon-
(vient)
La Bruyère),
réflexions, dit
mais l'inverse n'est pas vrai il vient de Paris ne peut
se traduire par il procède de Paris. C'est que le
:
\erhe procéder ne s'emploie qu'au figuré.
pas exactement
non
de
»
celle
gine de
c'est la définition
;
.
Comparez
»
=
»
le
cela vient (et
non
:
prement
«
dit:
d'un magistrat
faire les
l'idée
de
», c'est
actes
est
causée
est considéré
comme
second,
le
la
La cheminée fume,
a
»
nom
d'action, signifie pro-
(^
» et,
par
procéder à l'installation
exactement
Vinstaller, ou plus
que comporte
l'installation
».
De
niardie en avant, incluse dans procéder,
dérive l'idée d'actes successifs;
notre
»
timidité
sa
«
=
en avant vers cette action
l'accomplir;
connexion,
et
cela procède) de ce qu'on n'y a pas
à, suivi d'un
aller
être
« tirer ori-
:
complément
cas, le
On
«
Sa timidité procède de son
de feu depuis longtemps.
Procéder
«
a
de son ignorance
premier
cause occasionnelle.
fait
:
cause efficiente; dans
la
même
de venir de au figuré et
engendrée par,
est
vient ou provient
par. Dans
comme
le définit
de pjrocéder. Littré dit mieus
ignorance
n'a
valeur figurée de venir de et de
la
provenir de. Le Dictionnaire D-H-T.
l'effet
Il
esprit
le détail
verbe suggère à
de l'action dont on parle et
n'exprime pas seulement
tion de cette action »,
le
« le fait
comme
de venir à l'exécu-
le dit le
Dictionnaire
D-II-T.
Absolument, /)rocéder
jours avec
la
même
c/>.
le
sens
d'ctfjir,
mais tou-
nuance, détailler une action:
procède avec méthode.
Higmï\('' a<jir
a
»
Par
restriction,
a II
procéder a
Justice (exercer une action olliciclle)
:
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
On procéda
a
175
contre les Macédoniens qui niaient la
divinité de Jésus-Christ
dans L.). Nous
(Flécliier,
»
avons vu que, par une restriction analogue,
le subsprocès signifiait action en justice (mais non
tantif
pas seulement action
Le sens
le
officielle).
plus voisin de l'étymologie, c'est celui
à'avancer au figuré, qu'on trouve dans cette phrase
de J.-J. Rousseau (L.)
Nous procédons toujours
«
:
lentement, d'idée sensible en idée sensible.
On
»
n'emploie procéder, au lieu d'agir ou d'un verbe
plus
d'action
que lorsqu'on veut exprimer
précis^
l'idée d'agir
d'une certaine manière,
second plan
la
même
nature
en laissant au
de l'action; procéder
avec lenteur, avec mesure, par allusions, etc. Littré
dit très bien
que ce
«
:
Procéder
de
soit,
telle
ou
2"
;
Agir en quelque-affaire
telle
convient parfaitement dans
manière.
ce
cas,
»
Ce verbe
pré-
puisqu'il
sente à notre esprit la marche, le détail de l'action.
Mais
il
manière
résulte de cet emploi exclusif que l'idée de
incorporée au verbe, et qu'on peut tra-
s'est
duire procéder par
(indiquée par le
que
lors
«
agir d'une
complément)
substantif
le
manière
certaine
On comprent
».
participial
dès
procédé puisse
signifier manièi^e d'agir (le fait d'agir d'une certaine
manière).
y a
Il
entre l'action
lure,
dont
signifie «
le
et la
une connexion naturelle
manière d'agir
sens propre serait
manière
Par une
d'ailleurs
;
«
c'est ainsi qu'a/-
action d'aller
»,
d'aller ».
triple restriction,
procédé
signifie
:
1°
ma-
nière d'agir, de se comporter, vis-à-vis de quelqu'un;
2°
(et
manière d'agir pour exécuter une action déterminée
non pas à l'égard de
Dictionnaire D-H-T.):
ciuelciue chose,
«
comme
dit le
procédé de désinfection;
»
REME
176
3" préliminaires
de
DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
de duel(voyezdaiis Littré
exemples
les
de Sévigné et de Montesquieu).
AI™*^
va sans
Il
dire que, dans la création des acceptions des mots, la
langue peut sauter des intermédiaires, et que
les trois
que nous venons d'indiquer ne supl'existence préalable du
sens restrictifs
posent pas nécessairement
sens général de
«
manière d'agir
».
Par une sous-restriction du sens 1, procédés signifie
« Pour couvrir
bons procédés. J.-J. Rousseau (L.)
:
de procédés
d'un vernis
acception, très courante,
lons,
le
jeu de billard, pour rendre les coups plus moelil
mité de
y a unprocédé qui consiste à coller à l'extréla queue un bout arrondi en cuir. Le mot
procédé a
action
du sens de
})assé
cas particulier
«
Cette
dans
pas relevée
n'est
»
D-H-T.
Dictionnaire
Au
laideur du vice.
la
au sens de
»
/^/'occ'.s.s//'
bout de cuir s'appèle
])oui'rait se
normalement
et signifie
même
instrument de cette
«
le
».
L'adjectif
latin,
que
», et c'est ainsi
procédé
manière d'agir dans ce
«
«
rattacher au supin
qui |)rocède
qu'ace//" signifie « qui agit ».
Mais en
»,
de
réalité,
le
substantif procès. Les
adjectifs en //"ainsi formés sur
un substantif expriment
cet adjectif a été fait
une
prement
dit
ayant un rapport quelcon(|U(' avec
(|ualité
nommé
«
»
est
Mais
l'objet
substantif. Processif, c'est donc pro-
qui a rapport ans procès». C'est ainsi qu'on
formes
procès
rale.
|)ar le
«
sur
yj/'oc'6'.s.s7'res
».
Le
sens de
«
qui aime les
une restriction de cette signilication géné-
les
deus sens de/j/'ocesst/'peuvent être indé-
pendants l'un de
l'autre. Car. en ajoutant //'à
un subs-
tantif d'action, le français peut lui doinier dii-ectement
le
sens de
(<
(|ui
lait
cette action
»,
ou
a
(|ui
a des
ESSAIS DE SEMANTIQUE
pour
dispositions
la
faire
relativement à faute,
crainte
; c'est
de
».
177
àe fautif
C'est le sens
craintf
relativement
à
aussi le second sens de processif relati-
vement à procès.
On
pourrait résumer dans
le
tableau suivant les
sens principaus de procéder et de ses dérivés
:
Procéder (avancer)
avancer solennellement
par
files
avancer au
ficjuré
(procession)
agir d'une
sortir de, être
engendré par
( procéder de)
certaine
ma-
nière (procéder
procéder abprocédé, procédure,
à,
solujjient,
procès)
Le
préfixe latin inter, dont la
céder (dont
aller
dans
forme française
est
la
proprement a dans le milieu ». Interforme populaire serait entreçoire), c'est
le
milieu, dans l'espace
entre, signifie
sépare deus
qui
personnes ou deus groupes de personnes. Comparez
Par comparaison et restricun pardon, une grâce, en faveur
intervenir, s'interposer.
tion, c'est solliciter
de quelqu'un
:
on intercède auprès d'une personne
pour une autre. Ce n'est pas seulement, comme dit
Littré, intervenir en faveur de quelqu'un, car intervenir a conservé un sens plus général.
Quand on
in-
tercède, on intervient par la parole et en faisant appel
à la générosité de l'une des parties. Si on se joint à
l'un
des combattants contre l'autre, on
intervient,
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
178
on
mais
n'intercède pas.
implique
L'intercession
l'intervention, mais la réciproque n'est pas vraie.
Nous avons un dérivé d'agent en ear
d'action en ion,
un dérivé
et
qui se rattachent l'un et l'autre au
supin latin: intercesseur, intercession.
populaires seraient entrecesseur
Les
formes
au
{entrecètre
cas
sujet) et entreçoisson.
Les prépositions
expriment tous
Le
l'origine.
du
préfixes
et
l'extraction,
Dictionnaire de Bréal et Bailly traduit
ab par de et hors de, ex par hors de et de,
de
signalant pour le latin
de, ajoute
se
:
«
d'origine.
du haut
Les nombreus rapports exprimés par de
On peut donc
comme ayant
même
la
l'idée d'extraction,
considérer ces trois préfixes
signification générale.
comme
seul s'est conservé en français
deus autres.
les
Comme
Un
préposition, de,
et cette préposition s'emploie dans les cas
employait
tout en
et,
sens spécial de
le
ramènent en dernière analyse à
»
de et ex
latin ab,
trois l'éloignement,
les
où
le latin
préfixe, c'est
seul qui est encore vivant, sous la forme
ex
ancienne-
é,
ment es, et dans le préfixe composé dé (= de é).
Mais on trouve des composés anciens avec de ou dé^
venant du latin de, et des composés savants avec ex
sous
la
Les
forme latine
trois
et
avec ab.
composés existent pour céder
:
abcéder
(terme médical), décéder et excéder; et on a les trois
substantifs
Le
sens
commun
de, sortie ».
"L'
poussée de pus,
(jui
1.
(Je
contient
Il
dis.
du supin
dérivés
le
:
abcès, décès et excès.
étymologique,
c'est
«
marche hors
abcès est proprement une sortie, une
et,
pus
par connexion,
;
le
décès est
la
tumeur spéciale
la sortie
de la vie
;
y a un troisième préfixe de Canciennemeiit des), venant
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
l'excès
est
sortie
la
des
pourrait fort bien avoir
excès, et vice versa.
une
conséquent
est
éruption, qui désigne
effet,
ou de boutons
dont par
et
»
de
comme
préfixe eœ
le
Abcès
légitimes.
la signification est voisine
formé avec
qui signifie
est
bornes
sens qu'a décès ou celui qu'a
En
sortie de taches
«
le
179
celle d'abcès,
excès
;
abuser,
user en sortant de la mesure, avec excès
«
formé avec
comme
préfixe ab
le
abcès, enfin
»,
un
des sens latins d'e^céc/er était mourir.
On
XVP
au
disait
Ce verbe avait en latin
un autre sens spécial,
Dans ce
sens,
il
serait décesseur
le
monde
».
sens général de s'éloigner et
celui
de
a
sortir
de charge
».
un dérivé d'agent qui
avait formé
s'il
et qui signifiait:
décéder de ce
siècle «
avait été emprunté par le français,
«
magistrat sortant de
Nous le retrouverons plus loin.
Excéder a pris le sens spécial
charge.
et figuré
de
a
»
sortir
des bornes légitimes, aller ou être au delà de ce qui
convient
regarde
Bossuet
».
est des véritables,
trop.
»
(cité
par L.)
:
vaines et fausses sciences,
les
«
Voilà ce qui
et,
pour ce qui
on excède beaucoup à
s'y livrer
C'est à ce sens que se rattache la signification
ordinaire
du substantif excès
un défaut.
:
L'excès est donc
»
«
L.'excès en tout
le fait
de dépasser
est
la
bonne mesure, et, par connexion, un acte qui dépasse
cette mesure: « commettre des excès. ))M2iis excès peut
avoir une signification plus générale et exprimer le
fait
le
de dépasser une mesure quelconque, indiquée par
contexte
:
l'excès d'un
nombre
sur
un
autre.
Le
résultat de la soustraction s'appèle excès ou différence.
Le
la forme latine du
employée substantivement, excédent,
participe présent excédant et
même
participe,
se réfèrent à cette signification plus générale, tandis
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
180
que
la
en
l'adjectif
excessif, s'applique à ce qui dépasse
if,
bonne mesureV BufEon
nous venons de
objet,
retranché toutes
les
(L.):
le
«Pour mieus
voir notre
circonscrire; nous en avons
extrémités excédantes.
»
Un
excé-
une quantité qui dépasse une mesure déterminée pour l'excédent de recettes, la mesure c'est
dent,
c'est
:
des dépenses, pour l'excédent de bagages, c'est
le total
le poids transporté gratuitement par les Compagnies.
Excédent sans complément peut, par restriction,
désigner soit un excédent de recettes, soit un excédent
de bagages. Dans ses deus premières éditions et dans
la dernière,
l'Académie a dilïérenciépar l'orthographe
du participe excédant; pendant
un siècle (1740-1835) les deus se sont écrits de même.
De aller au delà, sens premier, on jiasse facilement
le
à
substantif excédent
«
aller
au delà de
»,
c'est-à-dire de la valeur intran-
sitive à la valeur transitive.
En
effet,
outre sa signifi-
cation intransitive, excédevà wnQ double signification
que
transitive,
1° aller
«
Buft'on:
Dictionnaire D-II-T. d(Winit ainsi:
que quel(|u'un
ce
a
lv\.
fixée.
out excédé toutes bornes;
C'(^st {prils
delà de
le
au delà d'une limite
Faut-il encore;
paralNMisinc des (hnis définitions n'est
pourcpril
))art
((
forces
r('cl,
lïil
il
faudrait
ex('éder les bornes
», cl
les
»,
comme
d'aulrc
1.
Notnz que,
an
iv\.
(h»
Nègres)?
»
Le
((u'apparent;
('\('m})l('s,
pai't «
Il
faut partir,
d'une
excédei- les
croyons-nous, de
cette définition: excéder transitif, c'est
I"',\.
allci'
deus signilicatious (W'.rcéder seraient
au fond identiques.
au figuré.
2'*
peut supporter.
e.r céder (les
Xe^i
»
Pascal:
de
eit('s dinis
H-ll-T.
i);ir ;ilî;iil)liss(MiiiMil
cxccfisirciiiont est arrivé à signifier «
sicfMiirn/ bon, ce n'esl plus être
:
IIaoinf.,
((•'ost-à-diro
par
extrêmement
bon arec
dépasser
«
r.vri's.
<*
Ma
»
joie
exti^nsioii),
»; être
cxccs-
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
excède mes souhaits;
Corneille
»
:
«
181
Le temps de
durée excède à peine celui de leur représentation.
peut remplacer partout excède par dépasse,
on emploie exclusivement
aujourd'hui
passer. D'autre part,
et
On
»
de
fait,
verbe dé-
le
excède
l'on dit (ju'une chose
si
leur
ou dépasse, ou, pour prendre encore un autre syno-
nyme approximatif, qu'elle déborde une personne,
pression peut avoir théoriquement plusieurs
l'ex-
signifi-
cations, suivant qu'on considère dans la personne la
force, l'intelligence
sonne.
ou tout autre aspect de
Excéder quelquun
de dépasser ses forces
le
s'est spécialisé
»
On
Gresset (L.):
a
trouve au
le
«
Ou
j'aurais
participe
sens
»
différent,
excéder
ailleurs.
transitif,
il
personne, dépasser
le
compré-
Pour résumer
signifie
figuré, d'où, par restriction, avec
que
au-
a pris d autres acceptions spéciales
que nous étudierons
reste
triste,
n'est pas
dessus de ses forces, mais au-dessus de sa
concerne
plus
présent dans
une prude au ton
» Par une restriction en
une chose qui « dépasse quekiu'un
Débordé
sens
excédé de fatigue, de
excédant.
hension.
le
Le verbe ne s'emploie
.
guère qu'au participe passé:
plaisir.
per-
par connexion, l'accabler,
et,
fatiguer, l'importuner
dans
la
ce qui
dépasser au
un complément de
forces de, acception dont
les
il
ne
sens dérivé par connexion :/â^?^ m e/- oul/-e
mesure.
Le
préfixe latin sub, dont la forme française est sou
,
devient en latin suc devant lec ini-
là
succéder, qui signifie proprement
(subvenir, souvenir
tial
(i
de céder.
De
aller sous, s'introduire».
dans
la
Ce
sens, qui n'a pas pénétré
langue courante, se rencontre dans
«
Tous
sistant à l'effort qu'on fait
pour
scientifiques de Pascal
:
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
les
les
écrits
corps contigus ré-
les séparer,
quand
l'air
lo
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
182
ne ipeut succéder entre deux.
»
En donnant au
prêtixe
une valeur temporelle, on aboutit au sens de « aller
après, venir ensuite ». Les deus préfixes qui expriment
position inférieure et la position supérieure, sou et
la
Tun comme
sur, peuvent par comparaison,
exprimer dans
le
se représente la
temps
durée
la postériorité,
comme
haut ou de haut en bas;
l'autre,
suivant qu'on
se déroulant de bas en
que
c'est ainsi
succéder, qui contiennent l'un
le
siirvenii- et
préfixe sur, l'autre
forme latine du préfixe sous, ont pour caractère
la
commun
de s'appliquer à ce qui vïewi après \
Succéder signifie donc « venir après », mais avec
une idée conjointe de « remplacement », car le préfixe
= sous conserve une partie de sa valeur propre
sub
marque
et
objet
«
succède
relativement à un autre, ce verbe a
»
donc un complément
préposition à
«
:
La
essentiel;
il
est
amené par
crainte succède à l'espérance
fonctionnaire, un négociant succède à un autre.
Par
Un
à la fois postériorité et substitution.
restriction,
succéder arrive à signifier
;
la
un
»
suc-
«
céder à ciuclqu'un après sa rnorf, dans la possession
de ses biens
qui a
le
»,
par conséquent: en hériter.
différents, suivant qu'on indique la
que
reçoit les biens ou les biens
on
hériter de (juelqu'un
((
chose
»
verbe
(et aussi hériter
et
»
personne dont on
l'on reçoit; aussi dit«
hériter de quelque
quelque chose de quekpi'un).
De même, on succède à quelqu'un ou
Fléchier fL.):
« Il
leurs pères.
à quelque chose ;
sortait d'une famille
aiment mieux succéder à
1.
Un
sens d'hériter peut avoir deus compléments
la
où
les
enfants
probité qu'à la fortune de
»
Toutdois Huf exprime une postériorité plus iinuiédiale.
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
On
dit d'une
d'une
entreprise,
183
affaire,
qu'elle va,
marche, et en parlant de sa terminaison, de son
qu'elle
une bonne ou une mauvaise
résultat, qu'elle a
c'est-à-dire
« sortie »,
issue,
proprement une bonne ou une mauvaise
ou qu'elle T'éussà bien ou mal, ce qui revient
au même,
puisque
l'éussir,
ressortir
dit aussi
qu'une entreprise
».
marche
bien ou mal. Malherbe
c'est-à-dire
étymologiquement
c'est
Par une image semblable, on a
« sortir,
a
succède bien ou mal
«
»,
marche linalement »
De quelque manière que
ensuite,
[h.]: a
notre libéralité nous succède, ne nous lassons point de
la
continuer.
comme
«
réussir, a pris particulièrement la valeur de
bien réussir
leur succède.
Les
1''
Puis succéder dans cette acception,
»
o.
La Bruyère
Tout leur
rit,
tout
»
trois sens principaus
venir après, au
stantif
(L.): «
formé sur
ion, succession,
de succéder. sont donc:
tiguré, 2" hériter, 3" réussir.
le
Le sub-
supin, succès, le dérivé d'action en
et Tadjectif
successif, se rattachent
en //'formé sur
le
chacun à une acception
supin,
dift'é-
rente du verbe succéder; toutefois succession embrasse
deus acceptions. Des mouvements successifs sont des
mouvements
«
se suivent
une
«
suite
(pii
»,
viennent l'un après l'autre
«
une succession,
et le succès est la
»,
noter que successif,
a signifié
«
«
réussite ».
qui
»,
héritage
Il
o
ou
faut
de jurisprudence,
».
:
J'étais son cher objet, et
Que,
«
comme terme
un
un héritage, sujet à héritage
relatif à
Corneille (L.
est
comme
maintenant
je
voi
par un droit successif de famille,
L'amour qu'il eut pour moi, vous l'avez pour ma fille.
D'Aubigné
(L.):
^<
Il
veut prouver que
France n'est pas successif, mais
électif.
le
»
roiaume de
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
184
On
dit
a
Bossuet:
«
à
l'origine «
bon
mauvais
et
Les mauvais succès sont
peuvent nous reprendre utilement.
(|ui
succès dans Rabelais (L.) avec
sion, successivement
»
On
sens de
J'ay veu le
«
:
le
succès
».
maîtres
les seuls
trouve /)«/
par
succes-
chamaleon devenir
jaune, bleu, tanné, violet /)ar succès.
»
a un
Le verbe succéder, au sens de « remplacer
un sufïixe rare, le suffixe ané, féminin anée. Le médicament succédané d'un autre, ou
)),
dérivé formé avec
le
succédané d'un médicament,
le
remplace, qui peut
le
seul
le
fait l'action
:
il
signifie,
du verbe'
substance
([ui
remplacer. C'est, je crois bien,
exemple en français de ce
radical de verbe
suffixe ajouté à
comme
on
le voit,
a
un
(|ui
».
Le verbe succéder, au
après
c'est la
sens de
remplacer, venir
«
a un déi-ivé d'agent en eur, c'est successeur.
»,
Mais successeur n'a pas en français
qu'il avait
sens d'héritier,
le
en latin, et qu'on retrouve dans
le
sous-
dérivé successoral.
Succéder, au sens de
fait
sur le supin
comme
:
«
«
»,
successihie.
a
un dérivé en
»
Le
suffixe
able, signifie « qui peut être l'objet
de l'action exprimée par
1.
hériter
Nous
ti'ouvoiis
(•(>
le
ou
ibte
ib/e,
le sujet
verbe». Successible devrait
sullixo joint à dos subslMiitils dniis iiio-
mrnlanù, inatunidiir, iiior Mrdiirrrdiirc, où il marque un siiupl(>
rapport avec l'objet exprimé par le radic-al. Connue, dans le latin
aiictiiii, IV' est bref, l'accent tonique est sur T", et la lorme populaire du sutïixe sei-ait au masculin (tin (anciennement niii;/ par n
niouilli'c), au féminin (if/nr (/non/df/nr est étymologiquement un
Un suHixe tirs voisin de celui-là, est ((iiinn. en
ccrlain, rciintiic.
au masculin, aine an fi'miniii
Le suUixe aiir se trouve sous sa foinn' popidaire dans un mot,
d'ailleui-s tout savant, contmipordin, an lien de (•(in/i'iii/iondir
adjectif féminin).
français nin
(cf. le
substantif cnntcmporanèi tr)
:
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
185
donc s'interpréter
soit «
on peut hériter
C'est le premier sens
l'article
».
487 du Code
qui peut hériter
civil
...
«
:
«^ soit a
que
lui
dont
donne
celui qui se trouve
successible à l'époque de l'ouverture de la succession.
Par connexion, on passe de
d'hériter
c'est la
»
à celle de
valeur
l'idée
qui
«
du mot dans
à un degré successible.
Les préfixes pré
et
de
met en
la
est
« cjui
en état
état d'hériter
locution
:
«
»
»
;
être parent
»
anié signifient avant et devant.
Par conséquent, précéder
ont étymologiquement
la
théorique antécédei'
et le
même
signification et doivent
s'opposer à succède/-.
Un
objet
a
précède
»,
comme
il
«
succède
»,
relati-
vement à un autre. Ces deus verbes ont donc nécessairement un complément essentiel qui, a priori, peut
être direct ou amené par une préposition. La langue
donne à précéder un complément direct (comme en
latin),
tandis (ju'elle introduit celui de succéder lYdr la
préposition à. Ce pourrait être l'inverse.
De même que succéder
signifie « venir après »,
céder signifie venir avant. Toutefois, l'idée de
placement
»
deus
se
faits
«
pré-
rem-
incluse dans succède/- implique que les
suivent sans qu'un autre s'interpose,
et qu'ils sont susceptibles
dire de
même
suivent
pas
de se remplacer, c'est-à-
nature. Lorsque les deus faits ne se
immédiatement ou lorsque le premier
la production du second, et lorsqu'ils
continue après
sont de nature différente, on peut dire que
précède
le
second, mais non pas que
cède au premier. Racine écrit
Son empire a des temps
Mais on ne pourrait pas
le
le
premier
second suc-
:
p/x'cédé la naissance.
dire,
pour interpréter ce
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
186
vers
a
:
Ce
pire. »
naissance des temps a succédé à son em-
La
P/'L'céder
temps
une faute de langue
serait
signifie
venir avant
«
dans Tordre de
et
la
un contresens.
et
»
dans l'ordre du
rencontre Je salon pro-
cède généralement la salle à manger;, mais non dans
Cependant on trouve cette accep-
l'ordre d'importance.
tion dans Corneille (L.)
:
précède Philiste en vaines dignités...
S'il
Kntin, pt'écêder a conservé le sens étymologique de
((
devant
aller
».
participe présent précédent, sous sa forme latine,
Le
et l'adverbe en
ment qui en dérive,
quement au sens de
précédent
«
a pris le
venir avant
».
se rattachent uni-
Substantivement,
sens restreint de
«
qui s'est
fait
produit avant, dans des conditions idcnti(jiies
Le
sur
\Qvhii précéder a
le
la terre
Le
ion,
formé
supin, qui a pris un sens tout à fait spécial
c'est le fait,
de
un dérivé d'action en
».
pour
au
dériv(' d'
équinoxes, de précéder
les
même
<>
;
retour
point de son orbite.
agent
pas en français, mais
le
il
«
en cin\ précesseur, n'existe
est
qui signilie proprement
remplacé par prédécesseur,
«
celui
qui sort de charge
Voyez plus haut, p. 179.
Le franrais n'a pas emprunté au latin antécéder,
qui pourrait être synonyme de précéder, mais nous
avant
».
avons, de ce verbe,
le
participe présent sous sa forme
latine, antécédent, et le dérivé d'agent sous sa
|)(ipiilair<',
ancêtre.
Antécédent
(T).
:
'(
Cf mol
est
employé adjectivemcnl par Fénelon
T'ctte })rédilectioii
iK'
rait être
forme
antécédente
ii
tout mérite.
s'emploie plus <|ue substantivement;
synonyme de précédent, mais
il
il
»
pour-
a pris natu-
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
187
Tellement d'autres acceptions spéciales
c'est
terme qui précède
le
relatif et auquel
le
relatif se rapporte ; au pluriel,
principaus de
la
moment actuel.
Le préfixe aiite,
en grammaire,
:
ce
sont
de quelqu'un qui précèdent
vie
«
antan
le
sous sa forme populaire, devait être
ant devant une voyelle et an devant une consonne.
Ta dans
le
détails
les
dans
et
»
a
ancestre
On
L'ancienne
»'.
langue disait ancestre au nominatif et ancesseur au
cas régime.
«
Ancesseur
radical,
et dès
comme
que
Vr,
et
un
le
qui, jointe à
\'s
e
muet d'appui
cess-eur.
Ce substantif
:
celui qui va
devant
lors
voyelle du
la
atone,
l'ac-
il
ne restait
du
de
ances-tre, à côté d'an-
là
radical, exigeait
un
un des rares qui aient con-
est
»
comme
finale
servé la forme du nominatif.
«
supin,
le
Mais, au nominatif,
».
eur devait tomber
cent était sur
suffixe
t
formé sur
est
successeur, prédécesseur
ou
Il
signifie
proprement
celui qui vient
«
maintenu
C'est le second sens qui s'est
:
les
avant
».
ancêtres
sont cens qui nous ont précédés, et spécialement les
ascendants jusqu'au grand-père.
pu avoir
On
les
mêmes
Antécédent
aurait
sens.
du nom d'agent en eur,
d'a/icesseu/\ Ce mot a été em-
a aussi la forme savante
antécesseur au lieu
ployé jadis pour désigner
les
professeurs de droit (qui
marchent devant
1.
Ces deus mots sont
les seuls
où
l'on
trouve
sous sa forme vraiment française. Toutefois,
(=
le
le
préfixe onte
comparatif nnlius
plus avant) se retrouve dans ai de afné, anciennement ainsnè,
aisné.
188
REVL'E DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
Liste des
Mots étudiés dans
abcéder, p. 178
abcès. 166, 178
l'article
incessamment, 167
incessant, 167
incessible, 169
accéder, 170-172
accès, 166, 170, 171.172
intercéder, 177
accessibilité, 171
intercesseur, 178
accessible, 166, 171
intercession, 166, 178
accession, 171
accessit, 172
accessoire, 166, 171
accessoirement, 171
précédent, 166, 186
précéder, 185
précession, 186
prédécesseur, 186
ancêtre, 165, 186 187
antécédent, 166, 186-187
antécesseur, 187
procédé, 166, 172, 175-177
procéder, 172-177
procédure, 172, 173, 177
céder, 165, 166, 168
procès, 166, 172, 175, 177
cessation, 168
processif, 166, 176
cesse, 167
procession, 166, 172, 177
cesser, 166, 167
processus, 166, 172
cessible. 168, 169
cession. 168, 169
recéder, 169
rétrocéder, 169
concéder, 169
rétrocession,
1(56,
170
concession, 166, 170
concessionnaire, 170
succédané, 184
succéder, 181-184
décéder, 178, 179
succès, 166, 183-184
décès, 166, 178
successeur, 166, 184
successible, 184
excédent, 179
excéder, 178, 179-181
excès, 178, L79
excessif, 180
excessivement, 180, note
successif, 183
succession, 166, 183
successoral, 184
PSSAIS DE SÉMANTIQUE
189
II
LES FORMULES NEGATIVES
Nous nous proposons
tagion
»
d'étudier
ici les
bien connus sur lescjuels
tion en termes négatifs des
Il
s'agit
mots
«
con-
M. Michel Bréal
appelé de nouveau l'attention dans
de son Essai de sémantique.
cas de
chapitre
le
de
a
xxi
transforma-
la
pas, point,
tels cjue
jjersonne, rien, etc.' Tous ces mots ont étymologique-
ment une valeur
positive,
dans certains emplois,
que plusieurs ont conservée
et ils n'ont pris la valeur néga-
que par suite de leur emploi fréquent dans des
tive
formules où
ils
ne pas, aucun
sont intimement unis à
Ces mots peuvent
1°
la
négation:
ne, etc.
se répartir
comme
suit
:
Substantifs -.personne, rien.
2° Substantifs et adverbes de quantité
mie, goutte, guère,
du
Adjectif-pronom
3"
:
pas, point,
tout.
:
aucun
qu'il
y aura
lieu
de
rapprocher de nul)
Adverbes de temps -.jamais, plus.
4P
GÉNÉRALITÉS
On
a
fréquemment
soit faite
1.
Il
l'occasion de nier qu'une action
ou subie (directement ou indirectement; /ja/'
va sans dire que
nou.s
étudierons,
chemin
faisant,
les
questions de syntaxe qui se rattachent à cette question de sémantique.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
190
quelque personne ou quelque
e/iose
que
ce soit,
ou
hien en quelque mesure ou en quelque temps que ce
soit;
d'exprimer la tendance à ce qu'une action ne
ou subie, ou
soit iiùto
doute
le
(ju'cllc soit
faite
ou
subie par quelqu.e personne ou (pielque cliose que ce
soit, etc., enfui
de comparer une action avec
action faite ou subie'
fxt/'
la
même
quelque personne que ce
soit, etc.
Les idées de personne ou cuoi^E quelle qu'elle
sont rendues par
stantif rien,
substantif /jc/vso/im^, par le sub-
le
{|ui (Mait, à
synonyme de
l'origine,
et par l'adjectif ])rononi aucii//.
ment
soit
(pii
chose,
signilie pro])re-
(jueUjue et qiwlqu' un.
L'indétermination absolue, l'idée de quel que
soit,
simplement de rem])loi de ces mots dans
résulte
les
propositions n<\ga.tives. dubitatives ou comparatives,
dont nous parlons; pour
rien), elle
article
comme
a
devant
le
les
substantifs [pcisonnc Qi
cons(H|uence
l'absence
de tout
nom.
Les substantifs pas, point, mie,
sans art icie dans
mêmes
les
em|)loyés
(jouite,
propositions, expriment
QUANTITÉ quelle qu'elle soit.
Dans ces mômes propositions, plus exprime une
augmentation de durée ou de fréquence, toujours
la
(juelle tpiclle soit.
La valeur
mots
il
/jositive qui
se retrouve parfois
icle
dans
passent d'ailicle
volont(''.
eiicoïc
—
pour
l'allé
cos.
sans alténition. Ainsi en
(>st-
accompagné d'un
\)o\w jicrsonne
sans ail
chacun do
est j)ropre à
les
:
«
ail icle (iuemplo\(''
cas ou les su bsia ni
11
est
a/^,r//,/i.s,
cherche
wwi'
personne
jus(pi'au
a
ils
ordinaires se
personne
se
XVII"
fâcher.
siècle
:
(1(>
bonne
»
Ainsi
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
Plusieurs avaient
Aucuns
menue,
la tête trop
trop grosse, aucuns
191
même
cornue.
(La Fontaine).
Mais généralement,
mots sont remplacés par
ces
des synonymes dans la valeur positive intégrale. Entre
deus synonymes,
comme
chose et rien, l'un a con-
servé la valeur primitive, l'autre s'est incorporé une
idée d'indétermination
absolue'
fréquence de son emploi dans
qui résultait de
négatives et
les
les
la
dubi-
tatives'.
C'est ainsi que les
aucun ont
et
dans
les
mots prisonrw
(a-dus article),
/'/p;?,
nous leur connaissons
pris la valeur cpie
propositions négatives, dubitatives et com-
paratives.
y a plus. Ces mots, quand
11
ils
gation ne* ont formé avec elle une
«
sont joints à
aujourd'hui indivisible pour notre esprit.
disons
:
«
Personne
la né-
locution négative
»
Quand nous
n'est venu, tu n'as rien fait,
n'a
il
aucun mérite, vous n'avez pas de chance, » nous n'analysons plus
« Qui que ce soit n'est venu, tu nas fait
quoi que ce soit, il n'a quel([ue mérite que ce soit, vous
:
n'avez quelque quantité de chance que ce soit,
1.
par
le
»
mais
Aussi n'est-il pas exact de définir la valeur positive de rien
"
quelque chose
»,
comme
Dictionnaire général.
le font le
faut dire
:
«
Dictionnaire de Littré et
Quelque chose f/«e ce
soit,
exemples cités par ces dictionnaires,
rendre imparfaitement l'idée que de substituer quelque
quoi que ce
ce serait
Dans
Il
soit. »
les
chose à rien, sans ajouter
marque s'applique
«
quelle qu'elle soit
».
La même
à personne défini par quelqu'un et à
re-
aucun
défini par quelque.
2.
Ce
n'est pas
que chose
(voy. Haase, §51, remarque
jamais été employé de même
mais il l'a été beaucoup moins
n'ait
II),
souvent, et sa valeur propre n'en a pas été altérée.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
192
personne ne équivaut au
aucun ne
et ne
pas de à nullum\
même
L'idée négative s'est
d'où
il
ne rien à nihil,
latin nenio,
incorporée à ces mots,
une va-
résulte qu'on les emploie sans ne avec
leur négative dans les propositions elliptiques où le
verbe est supprimé
toujours
rencontré? Personne.
Littré
rien encore!
:
»
11
sous-entendue.
On
ne, valent Jiemo et /n'/iH.
moins
))as
évo(juent
('i
Sans doute,
que
vrai
eus
seuls
pei'soîine,
l'idée
et rien, sans
complète
l'on
si
le ne.
]\Iais
n'(Mi
il
pas, etc.,
rien,
négative,
faire ni chose, ni (jue/</ne.
peuvent
négation est
la
pc/'.so/;//c
proposition, on voit réapparaître
est
attcnt
sous-entent un verbe, mais non pas
une négation. Dans cet emploi,
la
Il
serait inexact de dire, avec
Dictionnaire rjénéraJ, que
et le
Aucun, ou
A-t-il des amis?
«
:
pa>< un. (^ui avez-vous
que
ce
ne
ni (juelqu'iin.
Ils
sont donc devenus négatifs par eus-mémes. Seule-
ment, (juand
y a un verb(> exprimé, on a conservé
il
l'habitude, dans
comme on
langue
dit
de leur joindre ne,
valeur,
à nnJ (nul ne le sait). Encore la
le joint
s'en dispensc-t-elle.
])o])ulaii-e
coui'amment
fait. Il
cette
:
Personne
«
a pas voulu.
l'a
Car
le
(l(Mn;nid(''.
peuple
J'ai l'ien
»
Cette valeur négative de personne, aucun,
pas,
devenue prépondérante,
etc., est
mots, après
a\(iir ])res(|ue
l'avons cx|)li(jué,
lini
bien ([ue ces
pei'dii,
comme nous
leur valeui' positive intégrale,
par perdre aussi toutou pnrtiede leur valeur
sitive réduite
1.
tous
rien,
si
Ce
finriiii,
qui
un
)i'ciii|)rcli('
(.ii'i
|)o-
au cas d'indéterniin.ilion absolue.
(jualificatit
rira U'ouvo
ont
i.k
|).'is
:
«
(lu'dn |)iiisse .ijoutcc à pcfsniuic, rirn,
Je n'ai \vnctmt,n^. po/'sonne autre.
satisfît. » Cf. on latin ni/iil a/iiid
Il
n'a
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
193
Ainsi pas et point, sans article, ne s'emploient plus
que joints à ne ou avec
Rien, personne
valeur de ne pas, ne point.
aucun ne s'emploient plus avec
et
une valeur positive
la
clans les interrogatives et les
hypo-
thétiques que lorsqu'on veut faire entendre que l'action
ne
pas faite ou ne se fera pas (voyez plus
s'est
Du temps
loin).
où ces mots, qui formaient déjà avec ne
des locutions négatioes, s'employaient, d'autre part,
dans toutes
les
interrogatives ou hypothéticpios, on
avait été amené, par analogie, à
employer
la
conjonc-
non seulement pour introduire une seconde
tion ni
proposition négative ou comportant une idée négative,
mais pour introduire une seconde proposition
hypothétique ou interrogative, quelle qu'elle fût:
vSel
puis trover a port ne a passage.
(Roland, 657).
Trad. littérale:
« si je
ni dans un passage
» (Il
puis le trouver dans un défilé
compte bien
Dites-moi où
tt'en
trouver).
le
quel pays
Est Flora, la belle Romaine.
(Villon).
Ici, il
y a une idée négative
quel pays.
Nous verrons que
la
quelque moment que ce
pu
se
mais
dégager que de
elle a
:
« o?i
ne sait où ni en
»
eu
le
la
même
signification positive de
soit »,
pour
mot jamais,
le
locution négative
succès que
si elle
?ie
«
à
n'a
Jamais,
eût été pri-
mitive.
Parmi
les
mots qui entrent dans
tives, (/Mè/'fs doit être
la
même
les
mis à part, car
indétermination que
les
formules néga-
il
n'exprime pas
autres; mais la fré-
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
194
qiience de son emploi avec la négation lui a fait perdre
aussi la valeur positive.
Ktude des propositions où les mots personne,
rien, etc. ont pris la valeur d'indéteriMination
,
ABSOLUE
Les idées de personne chose, manière,
,
etc.,
quelles
qu'elles soient, peuvent se rencontrer dans une proposition afiirmative, et on les exprime alors de diffé-
rentes manières
vous
le dira.
Vous me
—
ce soit,
((
etc.
seulement
C'est
»
mots pei'sonnc.
etc.,
La proposition doit
ne,
etc., ont
rien,
personne ou chose,
tive,
dans
—
|)ris
la
être considérée
ou
l'aclioii,
(1(^
(pie
valeur de
quelle qu'elle soit
mais encore lorsqu'elle est amenée
n(''gation
pro-
les
comparatives
».
comme néga-
non seulement lorsqu'elle contient
inipli(pianl
(jui
n'importe quand, à un ritonient
positions négatives, dubitatives et
les
n'iiiij)orte
se contentera de (//'oi (/ne cesoi/.
Il
le rendi'cz
que/conque,
Qui que
«
:
|)ar
la
négation
une locution
loisiprelle
est
subordonnée ou sous-subordonnée à une pro])osition
impliquant aussi négation de
L
H
— l^ROPOSiTioNS
Personne nw
n
a.
plus voulu,
contenant
rc'poiidu.
éprouv('' auj'un \)\\\W\v.
il
/?.c
l'action.
il
1!
ne
tardei-a
l.\
NÉGATION ne
ne se plaint de/7>/?.Il n'a
vov^)u\\\u\\\roy\\ jaiiKiis.
/>ft.s.
Plusieurs de ces mots peuvent se trouver dans
même
ijroposition
:
«
Personne
Il
»
n'-drien dit.
—
il
la
n'a
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
jamais rien demandé à personne \
autour de
ainsi
tous
on
((on ^'a
:
On
à yjerso/îne.
soit n'a
n'-à
:
«
répondu
demandé,
:
quelque manière que ce soit. «Mais
rf^^
la signification particulière
pour ainsi dire
été
Personne n'a pas
« Qui (jue ce
ce qui signifie proprement
»
groupent
»
devrait donc pouvoir dire
répondu,
Ils se
»
négation ne, qui les régit
jamais demandé, rien
demandé
;z'a
même
la
195
effacée, ces
renforcer la négation, et
ils
de pas et de point
s'est
mots ne servent plus qu'à
semblent
faire
double em-
ploi avec la valeur négative qui s'est ajoutée à la signification particulière depersojine, rien, etc.
Nous avons
l'impression de commettre un grossier pléonasme en
introduisant pas et point dans les différentes formules
Le pléonasme
négatives.
second terme de
le
la
est
moins choquant lorsque
formule négative au lieu d'être
ou complément direct' est seulement sujet lo-
sujet
gique, complément indirect ou sous-complément (ou,
s'il
d'aucun ou nu/, se rapporte au sujet
s'agit
gique,
lo-
etc.).
Voici quelques exemples empruntés à Haase
(>^
102,
A):
Bossuet
ville
:
« Il
n'y reste pas
eût jamais été.
Qui ne
»
aucun vestige que
Molière:
«
...une imaginative
cède point à personne qui vive.
le
cette
»
Racine
:
« Personne n'y a
peuvent être plus nombreus encore
que
l'auteur
a pris la peine
que
ce
compris
rien
Jamais
d'expliquer. » Il est rare d'ailleurs qu'on les accumule en aussi
grand nombre, et cette phrase nous paraît un peu extraordinaire,
mais c.le est inattaquable au point de vue de la correction.
2. On trouve cependant point devant rien complément direct
(mais avec un autre complément intercalé) dans cette phrase de
La Bruyère « Les chambres assemblées no^v&ni point aux yeux
1. Ils
:
//aère
:
rien de
si
«rave. »
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
196
((
Je
me
7ie
nulle part.
suis point encore produit
»
Les bruits que j'ai faits... Ne sont/)as envers vousl'eiïet à' aucune haine. » La Bruyère a Vous
ne me jugez/) as digne à' aucune réponse. »
Molière
«
:
:
La faute de Martine {ne servent pas de
pu être contestée par Chrysale.
D'autant moins^
«
ou
»
ou
moins
«
»
rien) aurait
répondant à
//?o//!.s
d'une proposition antérieure, constituent une
/j//<s
Comparez
sorte de négation adoucie.
écoutera
/)(2s » et
«
:
«
ne vous
Il
vous écoutera d'autant moins
il
On comprent donc qu'on puisse trouver les mots
sonne, rien, etc., joints à ce moins comme on les
à ne ;«
Il
».
pe/'-
joint
décidera d'autant moins personne, qu'il fera
plus de promesses exagérées'.
Mais
»
cet emploi est au-
jourd'hui plutôt rare et archaïque.
II.
— Propositions
amenées par une locution
IMPLIQUANT négation DE l'aCTION
ou
Les prépositions
avant
satîs que,
locutions conjonctives sans,
avant que, loin que, trop pour
de,
pas asse^ pour) impliquent négation de l'action
a Sans rencontrer personfU'-. Sa?is penser à rien. Sans qu'il y ait jamais
consenti, ^ua/î/' qu'il ait rien dit. Loin que je lui fasse
(ou
annoncée. Aussi dira-t-on
:
aucun reproche. Loin de contester
sonne.
1.
Il
dans Corneille (Rr.
Coiiipai'CZ;
Cependant plus
Moins
2.
les
mérites de per-
est /'/op habile /)o/6/' /ve/i négliger. »
je trouve,
Sans peut
indéterminé
:
sans rien sur
j'y
« Il
)
:
et plus je
Seigneur, à
être joint
le
songe
me
m'e.xamine,
rei)rocher rien
en est venu à bout sans personne.
dos.
.
directement au substantif ou à radjectif
Sans nul
doute.
Il
est soi-li
Sans aucune remise.
»
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
On
peut nier
circonstance exprimée par sans,
la
avant ou ù'op pour,
ces
mots
et dès lors l'action
n'est plus niée
;
tion s'est faite ou se fera.
se fatiguer » [on se
fatigue quand on
Du moment
annoncée par
non sans indique que l'ac« On ne travaille pas sans
ne partirai pas avant de l'avoir vu
je pars).
197
Je
{Je l'aurai vu^i
»
qu'il n'y a plus
travaille).
«
négation de
l'ac-
on ne se trouve plus dans les conditions qui
communiquent aus m.oi^ personne, rien, etc., une vation,
On
leur d'indétermination absolue.
non pas
mots personne,
les
qui que ce
soit,
quelqu'un,
quoi que ce
rien,
emploiera donc,
Jamais^
mais
etc.,
n'importe quand, ou
soit,
quelque chose, quelquefois,
suivant
degré d'indétermination qu'on voudra exprimer.
le
«
Il
jamais se fatiguer, » mais « il ne trapas sans se fatiguer à un moment quelconque,
travaille sans
vaille
ou sans
est parti
avant
est parti, mais/)as
avant
se fatiguer quelquefois
d'avoir rien promis
d'avoir promis
promesse
»,
et «
il
>)
;
«
il
quelque chose, d'avoir
fait
quelque
».
—
Subordonnées ou sous-subordonnées dépendant d'une proposition qui implique négation de
III.
l'action
Parlons d'abord des propositions infinitives dépendant d'une principale négative
traiHer personne
.
Il
\eui faire aucune concession.
de rien.
Dans
il
« Il
ne cherche à con-
Il
ne
demander
le laisse
.
Il
ne
s'occuper
»
ces exemples, le verbe principal forme plus
ou moins locution avec
ment,
:
n'a besoin de rien
l'infinitif, si
bien que^ logique-
n'y a pour ainsi dire qu'une seule proposition,
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
14
.
REVUE DE I^HILOLOGIE FRANÇAISE
198
OÙ l'introduction de pas ou point formerait aujourcriiui
pléonasme avec 7îe personne, ne aucun, etc.' Mais
comme
ici,
dans
les
propositions grammaticalement
simples, on trouve fréquemment au XVIF siècle ne
pas personne, ne point rien, etc. Racine (H.): a On ne
\ewi pas rien faire
nos
jours
vous déplaise.
ici (pii
Une
«
:
Encore de
»
ne semble pas avoir
licence qui
choqué sérieusement personne » Petit de Julleville,
Hist.de la litt.fr.. Il, A22). « On n'u pas besoin de
7'ien
on est Bossuet
»
août
1'^^
Bastin.
ne
Il
suffît
pas d'ailleurs (ju'un verbe soit accom-
pagné de ne pour que
Si\ec
etc.,
mode personnel
ce verbe, joint à
la
raction exprimée
que
»
l'action
contraire
(ju(î
proposition
la
il
infi-
faut que
verbe de
le
:
«
il
la
/l'évitera
subordonnée.
de rencontrer
parce que ne pas éviter de n'indique pas
de
subordonnée ne se fera pas, au
la
!
Inversement,
principal
dans
qui en dépent;
négation, implique négation de
par
Ainsi, on ne dira jamais
personne,
négation puisse se combiner
la
personne. Jamais,
nitive ou à
d(;
D.-M.,
(Brunetière, R. des
Ces exemples ont été recueillis par
673).
1891, p.
M.
à l'auteur des Pensées, (piand
emprunter, fut-ce
soit
l'idée qu'il
que
le
verbe
accompagné d'une négation;
il
suflit
il
n'est pas nécessaire
exprime impli(|ue négation de
la sub()r(l<nni(''e
le contrarie yrt/>?a/s
:
«
/s'r/«!,<?^
de
le
l'action
contrarier on
(Faites en sorte qu'il
([u'oii
ne soit pas
contrarié). Je vous défie d'en r-ien tirer. // est inca})al)le
d'ofïenser personne.
pasliou^ de rien craindre'.
1.
Vous
auriej^ tort
(il
n'y a
»
VovL-z ci-dessus, p. 195.
2. rctlcderiiièi-c' |)hraso app.'ii-ticnt
|)lii)nl
à
I.-i
laiiKin* litt/'niiro
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
Lorsque
7^ien^ etc.,
contient
personne,
mais ne dépent
[ydn iniiné-
qui
proposition
la
est infinitive,
199
diatement du verbe accompagné de
négation, ou
la
lorsqu'elle n'est pas infinitive, la négation de la pro-
position principale reprent la forme ordinaire ne pas,
ne point
— Je
mettre personne.
jamais,
En
» et
pas
Je ne x eus,
a
:
non
étudiant
:
(ju'on cherche k
ne veus pas qu'il l'apprenne
Je ne veus
«
compro-
qu'il
rapprenneyama/s.
»
négation explétive (ci-dessus, p. 84),
la
nous avons vu que cette négation exprime pléonasti-
quement
une idée négative qui
1°
:
exprimée par
compagne
la crainte)
directement par
chement)
3°
;
se rattache à l'idée
verbe principal (désir négatif qui ac-
le
le
;
une idée négative exprimée
2°
principal (verbes d'empê-
verbe
une idée négative exprimée par
le
principal, mais contredite par une négation
ne pas douter).
nier,
Dans
premier
le
dans
tive
verbe
ne pas
cas,
on peut avoir
subordonnée
la
(je
la
négation explé-
crains qu'il
ne vienne),
mais on n'y trouvera pas pjersonne, rien, aucun, etc.,
avec leur valeur positive, parce que craindre une action indique la supposition qu'elle
— au
ne pas craindre,
l'action
n'aura pas
archaïque qu'à
l'idée
déplaise,
2.
»
—
([ui
indique
lieu, et
qui peut
la
supposition
communiquer
« Je crains de r'ien faire qui lui déplaise, »
Je suis arrêté pa/- la crainte de rien faire qui lui
parce que « être arrêté par la crainte de faire quelque
»
:
:
«
indique qu'on ne
la fait pas.
L'autre acception, c'est
chose, pour
mort
C'est
langue courante, qui exige anjourd'hui que
ne dira pas
mais on dira
chose
.
négative soit plus fortement marquée.
On
1.
la
lieu^
moins dans l'acception princi-
pale de cette expression',
que
aura
une action qui
:
«
ne pas avoir d'aversion pour une
se réalise. »
Kx.
:
//
ne craint pas lu
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
200
à personne, rien, etc., la valeur d'indétermination ab-
solue
Dans
pas
Je ne crains
a
:
qu'il entraîne
compare
personne.
»
empêchez qu'il
empêchez qu'il sorte Jamais )), on constatera que chacune de ces phrases contient une seule
ne sorte
second
le
cas, si l'on
«
» et «
idée négative, redoublée pléonastiquement par la né-
gation explétive, ou complétée par l'idée particulière
qu'exprime l'adverbe de temps jamais.
Dans
peuvent
ne pas nier que, ne pas douter que
le 3^ cas,
avec une négation explétive
se construire
(jui
souligne l'idée négative exprimée par nier et douter
(voy
mais ces expressions, dans leur ensemble,
p. 91),
.
sont affirmatives et ne sauraient
communiquer
va-
la
leur d'indétermination absolue k personne, jamais etc.
,
Au
que (qu'on ne
contraire, nier que, douter
pas
fait
suivre de la négation explicative) peuvent former en
quelque sorte une locution négative avec personne,
aucun,
rien,
doute
etc., placés
qu'il ait Y^AMé
mais compromis.
»
on affirme qu'il ne
On
mais
que
dira
ni «
))
:
il
« //
dans
personne
la
subordonnée
je nie qu'il se
;
On
croit qu'il ;i'a rallié
s'est
jamais compromis.
est inutile
est inutile
se sont suivis
:
«
personne,
que tu àèrAXi^es personne
que
du ne
»
ni «
il
n'est
Je
soit^a-
,
»
pas inutile
explétif. Ainsi, bien (\ue
l'emploi de la négation explétive et celui de personne,
rien, etc., avec leur valeur d'indétermination absolue
dans
même
les
subordonnées, dépendent en principe de
condition, d'une
i(l(''(ï
négative exprimée par
proposition principale, on ne
commune
peut formuler une
la
la
loi
aus deus emplois.
Les raisons en sont multiples.
explétive se rattache à l'idée
ou indirectement par
le re/'hr
D "abotd,
la
négation
exprimée directement
de
l;i
principale ou par
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
201
locution conjonctive, tandis que la valeur d'indé-
la
absolue de personne, jamais,
termination
se
etc.,
rattache à l'idée exprimée directement par P ensemble
de la proposition principale.
du verbe principal peut
En
outre, l'idée négative
pour en-
être trop formelle
ne explétif; elle peut ne l'entraîner
traîner le
que
lorsqu'elle est affaiblie ou contredite, auquel cas on
plus dans les conditions voulues pour l'emploi
n'est
que personne
des mots tels
de
et rien.
négation explétive tent à
la
Enfin,
l'usage
disparaître et s'est
déjà sensiblement restreint.
L'idée négative exprimée par
la
proposition princi-
pale a pour conséquence ordinaire l'emploi
du mode
subjonctif dans la subordonnée; l'emploi de ce
mode
lie
plus étroitement la subordonnée à la juincipale, et
c'est cette
cohésion des deuspropositions qui permet à
l'idée négative
de
la principale
de se combiner avec
la
valeur propre des mots personne, rien, aucun, etc.
Il
en résulte qu'on ne rencontrera pas ces mots sans ne
dans
les
subordonnées où, malgré
l'idée
négative de
la
principale, le verbe sera exceptionnellement à l'indicatif.
On
sonne,
pas
»
qu'il
dira bien
mais
il
:
«
Je ne dis pas qu'il ait blessé /)e/'-
faudra avec l'indicatif
a blessé quelqu' un\
IV.
—
:
«
Je ne dis
»
Propositions dubitatives
Nous appelons a propositions dubitatives » celles
ç\w\, par elles-mêmes, expriment un doute sur la réa1.
tif,
—
De même,
— sauf
le
etpoiii- la
même
raison, on ne trouve le ne explé-
cas tout particulier des propositions comparatives,
qu'avec un verbe au subjonctif. Fénelon, quia dit (ci-dessus,
« Je crains bien que ces sophistes achcccront de cor-
p. 105)
:
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
202
de
lisation
les
l'action, c'est-à-dire
les interrogatives
et
hypothétiques
Interrogatives
Les propositions interrogatives,
directes ou indi-
exprimer
rectes (amenées par s/ interrogatif), peuvent
un doute plus ou moins accentué, dont
les
nuances se
manifestent par l'intonation. Ainsi on prononcera de
trois façons différentes: «Est-il
venu?
»
suivant qu'on
voudra poser une simple question, ou exprimer l'éton-
nement
il
(jue l'action ait
eu lieu «avec
bien vrai qu'il soit venu
(|ue l'action n'a pas
venu
Dans
!
sens de
:
est-
ou marquer ironiquement
eu lieu (avec
vous vous êtes trompé
est-il
?)
le
le
sens de
:
comme
Vous prétendiez qu'il viendrait,
?).
simple question, on n'emploie plus avec leur
la
valeur positive les termes dont nous nous occupons.
On
dira
A-t-il dit quelque chose ? A-t-il rencontré
«
.*
(luA'hiu!un? A-t-il fait quelque bêtise ? etc.,
pas
:
A-t-il rien dit ?
«
aucune
A-t-il fait
Dans
ï'ien /
:
les
»
autres termes ((uand
Viendra-t-il Jam.ais ?
«
ils
sont joints à
Jamais
Fera-t-il
))
C'est seulement
les
bêtise ?
et
l'interrogation d'incrédulité, on emploie encore
jamais, et
jamais
non
A-t-il rencontré personne f
»
dans linterrogation ironique
que
autres termes, isolés, peuvent encore s'employer
avec
l(;ur
valeur /tosidce
son cdiuplc
1
A-t-il
l'ail
:
«
S'est-on assez troniix' sur
r///(7(/?
progrès ? (un pi'ogrès
i-oiiipre les iiKrurs, » ii'aui;iil fcrtaiiieuieiil
Vjjen qu'ils
n'achèveront.
i)u'ils ii'dc/ii'rrnf. n
»
iiiaisil
[)as écrit
:
«
Je crains
aurait ])udire :" Jccrainsbion
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
203
»
quelconque). A-t-il Aé<dàé personne? [qui que ce
soit\.
On veut
faire
A-t-il rien
gagné
entendre qu'il
?
[quoique ce
n''à fait
personne, qu'il
soit).
aucun progrès^
/i'a i'ien
»
qu'il n'a
décidé
gagné.
va sans dire que dans l'interrogation négative, on
Il
retrouve les iwoi^ personne, rien, jamais, aucun, etc.,
formant locution avec ne
xV a-t-il
rien
commandé
personne?)) La
la
même
réponse non\ et
la
«
A^£'
? A^'a-t-il
le
viendra-t-il
?
de
les symi^atliies
la
forme négative. La pre-
plus souvent qu'on attent
seconde qu'on attent
— Non
jamais ? — Si
Viendra-t-il jamais ?
Ne
jamais
cessera-t-il
question peut être posée sous
forme positive ou sous
mière forme indique
:
la
réponse
la
s'il
1
!
«
On se deExemples d'interrogation indirecte
mande s'il aime personne (on croit qu'il n'aime personne).
Je me demande s'il a rien fait qui mérite
:
—
une pareille réprobation.
8)
:
(de
«
N'est-il pas
Molière {Amphitrrjon,
s'il
dans l'interrogation directe
«
Dans ce
? »
cas,
d'incrédulité
langue actuelle n'emploie guère que
autres termes, lorsqu'ils
III,
vient personne
s'assurer qu'il ne vient personne;.
comme
la
»
mieux de voir
y«/)ia/.s.
ne sont pas joints à
»,
Les
yama/.s-,
sont remplacés par quelqu'un, quelque chose, etc.
Les mots per^sonne rien, etc., peuvent se trouver
dans une subordonnée dépendant d'une interrogative
« Croyez-vous qu'il ait rien fait de pareil ? »
Dans une interrogation, le doute peut porter non
,
:
sur l'action, mais sur les
circonstances
heure est-il parti ? Arrivera- t-il à
:
temps
«
?
A
»
quelle
On
sait
1. D'après ce que nous venons de dire, l'interrogation positive
donne toujours cette indication lorsqu'elle contient les mots
Jamais, personne, etc.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
204
qu'il est parti et qu'il arrivera,
on n'émet de doute que
sur les circonstances. Dès lors, on ne dira pas
Dans
quelle heure a-t-il rencontré personne f
rien
ville a-t-il
:
«
A
quelle
fait ? »
Et cependant on pourra dire, au moins dans
cepté?
))
«
:
Pourquoi consentiez-vous à rien prendre de
Il
la
Pourquoi avez-vous rien acMolière [Tartufe, V, 7):
langue littéraire'
n'y a pas de doute sur les actions
mais sur
prenait),
cause.
la
s'explique non par
la
consentait,
(il
l'emploi
Ici
lui ?
de
il
rien
forme interrogative, mais par
ridée négative que peut renfermer une interrogation
implique un blâme
causale, lorsqu'elle
devic:; pas,
lui. »
Il
n'ait pas
il
:
«
Vous ne
ne fallait pas consentir à rien prendre de
y a tendance rétrospective à ce que l'action
eu lieu.
Hypothétiques
Les propositions hypothétiques, amenées par
conditionnel, présentent l'action
incertaine, suivant l'idée
principale.
Il
faut
comme
exprimée par
le si
plus ou moins
la
proposition
au moins qu'on suppose que
l'action
ne se réalisera pas, pour qu'on puisse employer yamor'.s
au sens de un jour quelconque
Jamais,
il
:
«
uura de mes nouvelles.
»
Pour employer
positive,
il
Corneille (L.)
1.
rien
Voy.]).
recommence
autres termes avec leur valeur
faut qu'on ait la conviction que l'action ne
se réalisera pas
cachais
les
S'il
l'J8,
:
:
des
Je rroirais vous
«
justes
ni>t(i 2.
tz-ahi/' si je
sentiments...
»
vous
Molière
:
205
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
«
J'aurais lieu de plainte,
me
déguiser rien.
» «
vous
si
Je veus être pendu
aucune concession, si personne m'en a
jamais
j'ai
dit le contraire.
un crime de
—
rien changer
changeait rien).
.
Il
aus
— Molière (B.)
j'entends rien en médecine.
V
me
alliez
Lorsque nous disons
a II
:
«
usages
on dira
:
« Il
est plus
qu'aucun autre ne
l'est. »
Ce
n'est
que per-
est plus habile
; car,
»
si
comparatives
aucun sont em-
et
valeur
la
en supprimant
l'ellipse,
habile que personne ne
Test,
La négation
» (s'il
Diable emporte
ployés dans une proposition elliptique avec
de personne ne, aucun ne
si
comme
regarderait
personne
»,
mot,
»
— Propositions
sonne, qn' aucun autre
si je lui fais
soufflé
vieus
:
trahir et
et
non pas:
est explétive,
donc pas un des cas où
«
mais
les
l'est,
que personne
y a négation.
termes dits néil
gatifs ont conservé leur valeur positive.
Il
en est différemment lorsqu'on
raison d'égalité,
qu'aucun autre
une compa-
que pe7\sonne,
aussi habile que
est aussi habile
a II
»
fait
équivaut à:
«
Il
est
qu'aucun autre puisse l'être. »
Il n'y a
pas de négation, et personne et aucun ont
leur valeur positive de « qui que ce soit », sans conta-
personne puisse
l'être,
mination d'aucune idée négative.
Il
n'est pas utile,
que cet emploi
galité à la
»
comme
je
l'ai
cru,
«
de supposer
propagé des comparaisons d'iné-
comparaison d'égalité. Après
que, l'idée de
ce soit
s'est
qui que ce
soit, à
quelque
//
est aussi...
moment que
vient aussi naturellement qu'après
«
il
est
plus... que », et entraine de même, sans qu'il y ait
aucune idée négative latente, l'emploi de personne,
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
206
aucun, jamais avec une valeur
dindétermination
absolue.
Jamais, qui a conservé
étendue que
qui puisse avoir
supprimant
inditieremment
Jamais ou
(|u"il
ne
«
:
l'a
seul
le
valeur après une comparaison
cette
d'inégalité, car, en
dire
une valeur positive plus
autres termes dits négatifs, est
les
plus habile qu'il
est
Il
Jamais
on pourrait
l'ellipse,
été.
l'a
»
Emploi des termes dits négatifs dans
LES propositions ELLIPTIQUES
Nous avons vu
que peisonm' s'emploie
192,
(p.
pour personne ne, aucun pour aucun ne,
propositions elliptiques où
verbe peut être sup|)iinié
1°
etc.,
nian(|ue le verbe.
dans
les
Or,
le
:
Dans une réponse (ou dans une question provoquée
On
par une atbrmation).
proposition
Personne
(|iii
{Je n'ai vu personne
vous? De rien [Je ne
déjà venu
sous-entent
Ex.
})récède.
ici
me
a
:
.
verbe de
le
la
Qui avez-vous vu ?
De quoi
vinis plaignez-
plains de rien). Etes-vous
^Jamais. Avez-vous des
livres ?
Aucun
ou pas un. Etes-vous fatigué ? Point ou du tout, ou
pas
du. tout
sonne
Pas
'^
.
ni
réponses,
le
lion
promis. Jamais
plus ne
mais on
s'cmploienl
(lir;i
:
le
«
ou Pins du tout.
Dans une cooidoiuK'c
vcibede
tout
Il
n'a
ou
^
A
per-
»
Jamais/)///.s-,
2"
Il
Le
dans
isolément
les
ferez-vous encore ?
»
>('r()ii(|;iii('.
(
)n
sous-cniciil
coordonnée qui jMécède. E.x.
aJeveus
monde ou personne [on je ne veus personne).
la
a travaillé hier, mais pas
:
aujourd'hui.
Il
|)réj)are
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
ses discours le jour
cas on jamais.
ou point.
Il
«
Il
même, jamais
207
la
C'est le
veille.
a consenti, son ami/jas.
Il
en a peu
»
peut n'y avoir de sous-entendu que l'auxiliaire
Le
général avait beaucoup promis et prescjue
:
/'ien
fait » (Thiers, L.).
Dans
3°
le
second terme d'une comparaison.
On
le verbe du premier terme. Voyez p. 205.
Dans toute proposition principale où l'on sous-
sous-entent
4°
entent
le
verbe être ou son équivalent
pagnés de
heures
:
la
négation. Ex.
personne encore
(//
!
«
:
ny
i/
avoir,
le
deus
a encore personne)
En arrivant à Carcassonne,/>/?<.'>yj('/'so;i/2e. »
En dehors des réponses, des coordonnées, et
bordonnées comparatives,
accom-
attent depuis
Il
des su-
verbe être (ou y avoir)
est naturellement le seul qui puisse toujours être sous-
La négation
entendu.
incluse dans les substantifs
/)e/'-
sonne, rien et dans l'adjectif-pronom aucun implique
l'idée verbale élémentaire, qui
pour constituer une proposition.
tantif
5°
avec un subs-
suffit
On
sous-entent aussi
le
verbe être au participe
présent ou précédé du relatif qui, devant un adjectif
ou un participe auquel
se
rapporte
un adverbe né-
gatif.
Ex.
:
«
Les grands toujours loués
(Massillon, L.). —
et
«
Un
eXjamais instruits »
honnête pigeon, point fourbe
point guerrier (Voltaire, L.).
Il y a une ellipse analogue dans les formules: « Ami
de tout le monde, serviteur de personne » 'qui n'est
serviteur de personne
de
r^ien
.
»
.
—
«
Marchand de
tout et faiseur
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
208
REMARQUES PARTICULIÈRES
Personne
Personne, tout en prenant
d'm-
sa valeur positive
déternit nation absolue et sa valeur
négative,
a con-
servé ses fonctions de substantif ordinaire.
Or, un substantif quclcon(jue peut se trouver dans
une proposition comportant
l'idée
d'indétermination
absolue de l'objet,
idée que nous rendons aujourd'hui
par un, au sens de
«
pas rencontré un
On pourra donc
//-/ie
convaincu
n'a
a II
:
auditeur?
:
«
Il
o
il
n'-d
rencontré personne
une |)ersonne
seconde phrase
la
»
n'a pas ren-
personne? A-t-il convaincu ?mf personne
n'a pas rencontré
que, dans
Ex.
un.
dire aussi, en donnant à personne
compare
Si l'on
(piel qu'il soit ».
de substantif ordinaire
sa valeur
contré
un
cliat. A-t-il
»,
»
et
?
((
))
il
on se rendra compte
l'idée négative, l'idée
d'indétermination et l'idée substantive sont exprimées
ou indiquées séparément par ne pas, une Qt personne
tandis que, dans
personne
On
»
a dit
la
rencontré
« il /l'a
^'a rencontré /)e/'so/7;i<?
aussi bien
ami
('(nu\
»
phrase, la locution
pi'ciniéi'e
(\\\c «
aussi bien
ni c/iosc
couramment
ni
il
»,
a
il
tf/fc/f/ue
âme
»
aussi bien (pie
même que a
de
n'w rien,
(pic
vu
»,
et «
itc
il
il
M'a cliosc
nn
reiicoii1r('
(h'
('une {[\n
pl('oiiasme.
il
u
»
t/UA'h/ue
;
avec ne ci pour
une acception négative en
plus de leur valeur positive. Aussi diia-t-on
soupçon
«
\
aucun ami » mais ni
ne se sont employés assez
/?'a
ainsi poiu' formcn' locution
prendre au contacl de
pas
ne
«
en donne une expression synthétique.
vive,» sans qu'il y
:
a
ait
II
n';i
aucun
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
209
Rien
Rien, qui vient de rem, est à l'origine un substantif
féminin ayant
le
Ce mot a une
sens de chose:
«
C'est
une
belle rien.
»
histoire toute semblable à celle de pei^-
sônne, sauf que, dans l'emploi de substantif ordinaire,
a été remplacé par chose.
il
masculin
que ce
rien
«
» iil
comme
soit,
Nous avons un
s'amuse à des riens)
on
valeur positive de rien
dit,
l'a
;
substantif
mais loin
un reste de l'ancienne
= chose, c'est un nouveau subs-
tantif greffé sur sa valeur négative.
Rien accompagné c/ône ou employé sans ne
avec une valeur négative
Rien ne ou ne rien exprime aujourd'hui pour nous
une idée simple,
latin nihil
:
indivisible,
ne
a II
fait rien,
On emploie souvent
mais
rien,
1.
rien
Dans
»
dormir
le
vers de Boileau
négation, et
il
« il
))
a
:
2.
pas
il
les
exprimé,
La
le
langage
contient deus né-
o
«
il
gagne quelque
»
propositions elliptiques où
c'est
« il fait
nuit à bien
a exactement, à lui seul, la
ne gagne pas rien
gagne beaucoup.
Dans
?ie
rHen s'est incorporé la
gations qui se détruisent, et signifie
chose,
mot
etc. »
:
Si bien que, dans
signification de ne rien.
du peuple,
le
expressions populaires telles que
les
la
que rent
7ien seul avec la valeur de
et le jour à rien faire,
valeur de
celle
ne veut jien dire,
faut distinguer trois cas
il
dans
et
il
l'ellipse
le
verbe n'est
du verbe qui entraîne
: « Que fait-
l'emploi de rien avec la valeur de ne rien
il
?
de
Rien,
l'idée
»
c'est-à-dire
:
il
ne kûtrien. L'incorporation
négative dans rien est
ici
accidentelle.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
210
Ces deus cas sont
communs
rien et ans antres
à
termes dits négatifs, personne, jamais, pas,
Le
etc.
troisième cas est particnlier à rien.
Lorsqne
3.
peuple dit
le
même
incluse dans rien est celle
dans
((
il
ne
fait
rieti.
rien
négation
la
»,
qu'on exprime par ne
Cette négation porte sur
»
Au
verbe et nie l'action.
pour
a il fait
contraire, dans
plus niée,
r?>;i », l'action n'est
travaille
« il
mais
travaille,
il
pour nulle chose. La négation incluse dans
uniquement sur l'idée substantive de chose,
le
porte
rie?i
une
elle a
valeur adjective et non plus une valeur adverbiale.
Le verbe peut
alors être
accompagné d'une négation
qui a sa valeur ordinaire, qui indique (jue l'action ne se
fait
pas dans
conditions indiquées
les
range /)«.s pour rien
pour rien
amis
»
amis
». //
»
est
»
comme
est le contraire
«
((
il
dérange
se
«
il
ses
dérange pour ses
se
ne se déranf/e pas pour rien exprime donc
une tout autre idée que
Dans
«
ne se dérange pas pour
il
contraire de
le
de
ne se dé-
« Il
:
il
ne
fait
valeurs de m';2.
rien pour
ne
Il
ne se déranf/e pou/' rien.
//
/'ien,
on a
»
les
deus
quoi que ce soit pour rien
Pdit
(pour nulle chose, pour nulle rétribution;.
Rien valant à
ordinairement
lui seul « nulle
comme
ni
chose
»
ne se rencontre
comme complément
sujet ni
direct^ car le néant ne peut être en principe ni l'agent
ni le patient d'une action.
le
monde de
rien. C'est
rien.
Il
miens que
rien.
exagération, avec très
chose
«
Il
»
:
a
11
pour
aime mieus cela
/v'c/i
(pic
a
Dieu a créé
comme
s'amuse avec rien
(par
»
«
com-
dans ce sens un
Je préfère rien,
peut être préféré à
:
rien. C'est
de chose). Toutefois, on
|)(mi
pourra dire, en faisant de
plément direct
Mais on dira
travaille
»
parce (jue
((uelque chose
rien
»
«
nulle
».
a pu signilier
:
il
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
aime mieus
211
que ce
cela qu'il A^'aime quoi
que toute
soit,
autre chose. Mais la nouvelle valeur de Tien prévaut
Tunique sens actuel
ici, et
aime
qu'il
«
{Amphitryon,
propos de
—
que
rien,
Et sur 7Hen tu
II, 3i,
Et Sosie répont
c'était rien.
si
c'est-à-dire
.s
rien ?
?<r
»
lui
«
Tu
te formalises à
demande
»
Cléantliis.
J'appelle sur rien
s'appelle en
rien
comme
rieri,
Veut dire
C'est-à-dire
:
Sosie à Cléantliis
:
...
Et
cela
de judle chose, sans raison aucune.
r'ien,
Ce qui sur
aime mieus
il
:
te formalises, » dit
Qu'appelles-tu
«
est
le
:
vers ainsi qu'en prose
;
tu le sais bien.
rien ou peu de chose.
mot
rien
«
veut dire nu/le chose
»
ou peu de chose.
Autres exemples
même
ïien.
Ce
«
:
chose.
—
Il
vit
de rien.
durée, par exagération),
En
7'ien,
c'est la
à
— En moins de
J'ien
(de nulle
» etc.
résumé, entre rien dans l'expression populaire
Je fais rien
y a
dit et
— Un homme de rie/i{denulle valeur) .—l\ seA-àche
de rien.
((
qu'il
— Compter pour rien. — Etre réduit
la
même
»
et rien
dans
«
il
différence qu'entre nihil
C'est sur rien
=
«
nihilum
veau substantif masculin, un
dire une chose
((ui est
comme
»
pour /'/e/y
et nihilum\
le fait
que
s'est greffé le
rien, des riens,
»,
il
nou-
c'est-à-
rien.-
ou rien » (ou rien ou tout, comme dit
il veut tout
verbe n'a pour complément ni tout ni rien, mais la
locution alternative dans son ensemble. Mais si l'on examine de
1.
Dans
Racine),
«
le
compte que rien y vaut
veut tout, ou il ne veut rien. »
monde ou personne. »
près cette locution alternative, on se rent
non pas niliilum
Comparez « Je veus tout
nihil et
:
:
«
le
Il
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
212
Rien
«
adverbe
»
Employé adverbialement, rien signifie en aucune
aucune manière. Racan (L.): « Et tout
quantité, en
ce que je fais ne
rien sévère,
me
profite rien.
d'où dans
»
»
duction de ne rien à rien (voy.
sévère,
sévère, et par ironie
Les locutions
On
«
l'est
il
:
a dit
p. 192)
qui signifie proprement
»
On
« Il
:
langage populaire,
le
:
«
:
beaucoup
est rien
Il
nullement
n'est
il
n'est
par ré-
!
ne rien que, ne personne que, ne que
a construit après ne les substantifs rien et per-
sonne ou
les
adverbes rien ou point -àvec
que, par ellipse de
On
autrement.
de sa bouche
bouche
)),
.»
a dit:
ou
«
tu
c'est-à-dire
Tune
«
la
autre ou
l'adjectif
conjonction
de
l'adverbe
l'apprendras
/v'cvi
que
ne l'apprendras point que de sa
Tu
«
:
ne Vcippremlrns nullement
autrement que, point autrement que de sa bouche.
Corneille:
père\
que la
»
«
Tu ne mouvms
La Fontaine:
parole,
»
a
point que de
II /le
la
main d'un
manquait lien
:
«
J'aime
les seuls
elli])se
bonne heure,
el
plus forte, on a
Dans une proposition
la
main d'un
le
même
ou |)ersonne
«
|)ère
;
il
ne
;
lui
on avait point... '/ne
Point d'argent qu'à la pointe de
elliptique,
sans ne. M"' de Sévigné (L.):
l'épée. »
ne... (rien
»
aussi de
autrement) que. Nous disons
/le... l'point
Tu ne mourras que de
1.
employé
nous employons encore dans
sens la lo(Mition ne... (]ue^=
autrej que, ou
à Jupiter
biens qui/^e sont
à /)^r.so/z/ze<7w'au premier qui peut les goûter.
Par une
»
c'est-à-dire rien auti-e (pie, autre chose
que. Rousseau (L.)
((
»
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
manquait que
«
parole.
la
»
Et
anciennes formules
les
WQ point <:[\\Q, [\epersonneque,nG
l'effet d'être
que
»
nous
l'ont
que. joint à
ne a constitué une locu-
équivalant à seulement, et l'esprit n'isole plus
la signification
propre de que de celle de ne.
même
L'ancienne langue employait ce
lement après ne, mais,
rien.,
puisqu'il
que
non pas précisément négative, mais res-
tion de valeur
pour
fieit
pléonastiques.
C'est ainsi
trictive,
213
personne,
comme
etc.
que, non seu-
nous faisons encore
(ce qui était
tout naturel,
y a toujours ellipse de l'un de ces mots),
après une locution ou une proposition de valeur néga-
ou dans
tive
même
hypothétiques ou interrqgatives de
les
valeur,
— auquel cas on voit ressortir
la signifi-
cation propre de ce que, qui veut dire aulre chose que,
autre personne que, autrement que, et par conséquent,
avec une idée négative:
ces
si ce iiest.
Le sujet est simple, et du nombre de
événements connus, où Wne nous est pas permis ée
Corneille L.)
:
«
rien changer ga'autant
n" est -dul-dni que...
que...
»
C'est-à-dire: si ce
— M"^^ de Sévigné:
je puisse vous écrire qu'k Paris.
»
a
Je doute que
C'est-à-dire
:
si ce
nest à Paris. Voyez d'autres exemples dans Haase,
§ 138,
«
rem.
II,
et ajoutez
de
La Fontaine
(VllI,
Qu'est-ce que tout cela, quyin avertissement?
de Racine
(cf.
Littré,
Sans,
aimant, d'objet que son amour.
Dans ne que,
les
9''):
«
Sans
»
1):
et
avoir^ en
»
deus éléments constitutifs de
la
locution ne nous sont plus sensibles; ne que représente
pour nous
Mais,
tion,
si
ce
l'idée
simple de
tantummodo
(seulement).
nous introduisons pas au milieu de
mot
fait
la
locu-
revivre Tidée négative exprimée
i)ar
ne, en isolant cette négation de que, lequel continue à
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
15
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
214
exprimer, sans
secours de
incorporée;
s'est
(|u'il
pas que
le
moitié
la
la
moitié
)).
la
moitié
)).
et
devient
Que
il
contraiiede
le
naturelle de
?ie
«
que,
/le
où
et
/le
Du
que
possession de la signification de
contraii-e â la première',
comme
la proscrire,
Deschanel
(v°
signifie «
{=:
là
Il
veut que
valeur qui
la
une évolution
jour où on
a cessé
comme
syno-
est ainsi resté seul en
seulement
a
)>,
il
devait
la
il
n'y a
aucune raison de
Litti'é à la suite
1).
langue actuel l<^
seulement
d'Emile
)).
Que, à
la
locution ne
lui seul, a pris la
après ne pas\ La valeur propre de que
que est accompagné
mot formant locution négative avec ne:
n'est Jamais venu qu'en passant, il ne \oy'àge plus
si
ce n'est; se dégage lorsque ne
d'un
«
valeur
et
fait
le
Que, rem.
En résumé, dans
même
n'eu veut
il
une nouvelle locution ne pas que, de sens
se former
que
seulement))
/z'en
il
d'employer ne pis que, ne point que,
nymes de
«
nepas
que. C'est
langue.
la
((
n'en \eui pas seulement
a donc pris a])rès
n'appartenait jadis qu'à
toute
en ré>ulte que
il
signifie «
))
de
l'idée
/ze,
autre
quen
sant,
voiture.
.Si
ce
C'est-à-dire
»
n'est en
:
«
autrement qu'en pas-
passant, en
voiture.
»
Mais
les
mots dont nous parlons peuvent s'employer sans ne,
1.
C'est ainsi
que
« je
crains qu'il ne vienne
se distinguait pas jadis de « je crains qu'il no.
aujourd'hui
rien
»,
l'idée
qui avait
dérange pour
/)a.s »,
qui no
vienne», exprime
opposée, et que
la
/vVrt »,
« il ne se dérange joo.s- pour
que nous donnons à « il ne se
a aujourd'liui un tout -autre sens, expliqué
signification
plus haut.
Théoriquement, on devrait encore trouver que, au lieu de
dans une proposition elliptique où manque le verbe:
« Pierre sort tous les soirs. Paul ijuc le dimanche. » Cf. Vaugelas(H.): « Il n'est point besoin d'autres tourments; notre
infortune leui- est un supplice qdc trop rigoureux. » C'est-à-dire:
2.
ne
((
fine,
ijui n'est
que trop rigoureus.
»
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
215
nous l'avons vu, après une locution ou une proposition
de valeur négative, ou dans une interrogative ou une
comme
hypothétique impliquant négation; dans ce cas
dans
que pouvait
pi'écédent,
le
avec sa valeur propre:
jamais venu
—
jamais venu
Est-il
))
La locution
domine
Il les
passant.
qu'Qu.
qu'en passant?
«
accompagner
Je ne crois pas qu'il soit
jadis les
rien que
a
tous, 7'ien
sans
»
ne
«
»
que par ses tombeaus.
(V. Hugo).
Le
sens n'est pas:
tombeaus,
les
mais:
»
dominer.
a
ne
« Il
il
les
suffit
lui
domine que par
»
Cet emploi remarquable de rien que est
silence par
comme
le
Dictionnaire
D-H-T.
sant que, en ne comptant que
cités,
|)assé
Littré
la
Mais
il
ne
fai-
est impossible
définition au défini dans les exemples
notamment dans
On
».
sous
Texplicpie
luie locution elliptique qui signifie « en
de substituer
ses
de ses tombeaus pour
l'eût pris
ces vers de
V. Hugo
:
pour un capitaine.
Rien qu'd voir sa mine hautaine.
En
«
ment
donnant
l'ai
ne faisant qu'à voir
pas.
Il
» ne convient évidemsûrement partir de ne rien que, en
faut
à rien la valeur adverbiale.
reconnu rien qu'à
d'aucune
[autre]
ne rien que à
dans
rie/i,
la vois »
manière
jie/i
que...).
On
(Je
disait: « Je
ne
l'ai
Réduisez
la
ne
reconnu
locution
que, en incorporant l'idée négative
vous avez
j'ien
que
=
d'aucune autre ma-
nière cjue, c'est-à-dire seulement précédant un
plément circonstanciel. Mais lorsque
la
com-
circonstance
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
216
indiquée est une circonstance de cause, seulement peut
avoir deus sens.
Je
«
peut signifier
que
sans laquelle
la
ou qu'elle a été
qu'a
])ris
l'ai
reconnu seuletnent à
reconnaissance n'aurait pas eu
la
cause suffisante. C'est
Comparez
l'ai
«
:
Je ne
l'ai
reconnu rien qu'h
7ie
la vois, » et
Comme
vois. »
vu plus haut, quand ne est exprimé,
forcément sur
vaut à
«
le
ne
je
est resté à
que, avec ne exprimé.
reconnu qu'k
la
lieu,
second sens
le
Le premier
locution rien que.
la
locution ne rien que ou
la
vois »
la
vois a été la cause nécessaire,
la
:
« je
nous l'avons
négation porte
la
verbe, et Je ne l'ai reconnu que équi-
l'ai
pas reconnu
avons vu aussi que
la
si
ce n'est...
».
Nous
négation incor|)orée à rien peut
porter uniquement sur l'idée propre marquée pnrrien;
c'est ce qui s'est produit
l'ai
reconnu rien que
une cause qui
n'est
dans
locution rien que;
la
» signifie
:
celle qui
diquée, cette cause a suffi pour que
On
reconnu, pour
je l'ai
pas autre que
« je
va être in-
l'action
se
fît.
peut donc dire que rien que se place devant un
complément
circonstanciel de cause,
])oui'
indiquer que
cette cause, à elle seule, a suili ousufTira pour j)roduire
l'action
Pas, point, mie, goutte
Nous négligerons
m?'e
et
goutte,
contrent que dans des locutions
que nous dirons de pas
et
qui ne
se ren-
archaïques. Mais ce
point s'appliquait aus deus
autres mots quand \U l'aisaient partie de
la
langue cou-
rante.
Pas
dans
et point (et aussi
la
langue
taj)liore, ils
mie
et goutte) existent
comme substantifs
encore
ordinaires. Par
mé-
ont été employés avec la négation au sens
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
de
«
une
petite quantité
très
en très petite quantité
«
217
adverbialement
et
»,
comme nous employons
»,
encore un brin, avec ou sans négation
brin de cour,
«
Il
même
n'-à
il
n'2(,pas
une
s'amuse un brin.
ou point de pain
très
((
»
a donc signifié
»
très petite quantité de pain, » et
^
travaille /)as ou point »
petite quantité.
«
On
»
il
un
fait
« il lui
:
ne travaille
:
«
il
il
ne
même
en
a
:
aboutit ainsi au sens de
quelque (ou en quelque) quantité que ce
:
soit. »
Cette valeur positive indéterminée, qui se font pour
nous avec
la
négation dans
pas », était aussi
à point,
les locutions «
— surtout au
dei'nier,
interrogatives
exemples, empruntés
Godef roy
Ains
((
propo-
les
Voici des
plupart au Dictionnaire
/«/,</
/;o//iMe dangier.
de
{J^^f Or/ier).
faire nulle port point d'arrest. »
los
en
soit point
(Froissart).
(Marot,
déprimé.
César avait de grandes qualités,
Les plus grands usuriers qui
L.).
un dé-
sa/i.s/)rt.s
(Montesquieu,
faut. »
«
dans
:
Sans que son
«
la
et
hypothétiques.
^
le ferai san.s-
Sans
ou
et
— après une proposition
ou une locution de valeur négative,
sitions
ne point, ne
donnée par rancienne langue k pas
L.).
soient/jo//^/. »
(Reine Marguerite).
Comparez:
connus.
«
1.
M.
Et
On
a
les
plus
grands
que
j'aie
jamais
»
.s'il
y a point d'argent de retnenant
»
(Hist.
en trouvera d'autres dans noivQ Rocuo, X, 219 (article de
Bastin).
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
218
de Met^), au sens de
reste
\ a quelque
« s'il
argent de
)).
Sais-tu geline ne
Qui
chapon
soit point gras
Entendez
crépon?
le
on quelque mesure,
a
:
sur
eomplètement tombé en
peu que ce
si
pas au sens
Cet emploi de point ou
point, dans les interrogations, et dire
pour
iV'est-cepo.s
((
même
Ne
a
î^
est
on a pu,
lors,
ne pas, ne point
«
soit.»
a positif »
Dès
(l('siiétude.
sans inconvénient, abréger
[Henart).
on pas,
))
Est-ce
«
/jr/.s
.?*
»
Ce qui empêche d'abréger de
jamais
»
viendi"a-t-il jan^ais? » c'est (jue
sans ne a conservé sa valeur positive dans les interro-
gations
Viendra-t-il Jamais
((
:
quelque jour? Voyez ci-dessus,
Coi-neille
positif,
!
Rome
est évident
que
poini trop ?
le
et
Thomas
s'ils
croyois pouvoir
:
«
Me
:
«
Ne me
llattais-je
tlat-
trop en
»
:
iiie/tattois-je trop, etc.
fJt
(z=z
:
nourrir quelque espoir?
D'ailleurs Corneille a corrigé
«
4
sens est, non pas
mais
))
je
quelque mesure, vraiment trop ?
<'ntre
,
mort de deux frères?
et la
quand
point trop
L'aimer encor sans crime
Il
202.
sentois-jc alors des douleurs trop légères
Me flattoia-je
tais-je
p.
Viendi'a-t-il
emploie encore /)omMntenogatif au sens
malheur de
le
=:
»
notamment dans Horace, \\
dieux
Pour
F
Il
Corneille
(cili'
veut savoir
|)ar
s'ils
Haasej distingue aussi
oni
point été mariés
oui vi'aiment été mariés) et
s'ils //'o//f
poinI
('té inari(''s.
Mais cette vahîur
(•liaïfjUf. <! Mil
(h;
:
«
il
»
veul savoir
))
point sans ne était déjà
ar-
rencontie conslainment, àcettc é|)oque,
ESSAIS DE- SÉMANTIQUE
pas sans
Doint ou
sens de
plus
dans
ne,
ne pas, ne point
«
interrogations, avec le
les
Aujourd'hui
)).
aucune équivoque possible,
d'éviter dédire: «Fit-il/)a.s
avec La Fontaine,
qu'il n'y a
excessif
serait
il
mieux que de se plaindre?
point ciue...?
Est-ce
«
219
Bossuet, et de condamner les vers de Victor
»
avec
»
Hugo
:
Viens-tu pas voir mes ondines
Ceintes d'algue et de glaïeul?
GuÈRES
Giières signifie proprement beaucoup.
négation ne,
Ex.
/l'a
:
« Il
il
prent
le
sens de
«
«'est r/uère content,
guère de chance.
il
la
;ï
».
ne l'aime
f/uè/'e,
il
»
Pas et point, que nous avons
ne... rien,
locutions
peu
Joint
ne...
vus s'intercaler dans
que, se rencontrent
les
aussi
entre ne et guère. Scarron H.): «Bien que notre troupe
ne
iùt
pas guère bonne.
»
Dans l'ancienne langue, on trouve aussi guère après
une proposition ou une locution de valeur négative,
et dans les propositions interrogatives ou hj'pothétiques.
Corneille (H.):
a
Je ne crois pas que Rodogune en
demande guère davantage.
«
Depuis quatre ans
de repos.
»
il
:
«
Qui mangée l'amont oins
(avant que) soit guèresXàvi.
Malherbe
l'art,
,H-):
guères longue.
a
»
Chartier (L.):
n'a cessé de voyager sans guères
Berte (L.)
malaisé que
Alain
»
»
Montaigne (L.)
:
«
(pie
Il est
sans la nature, aille yuères avant.
II est
malaisé que
Froissart (L.)
pays guères de temps,
le roi
Les mots beaucoup,
bien,
:
me
«
ma
»
vie soit plus
Si je demeui'ois au
feroit
mourir.
»
très se sont substitués à
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
220
dans ces différents cas,
r/uères
encore employer guères dans
négative est
après
concessions,
deus cas où
que
«
:
sans avoir fiaère
B/
se soit
«
:
une pièce dont
guère occupé.
Joint à
fait
il
1881,
263,
p.
ne me semble pas cju'on
»
des termes qui forment avec
l'un
de
après un verbe principal accompagné
» et
d'une négation. P. Meyer [Rornania,
cité par
l'idée
fortement marquée, c'est-à-dire
plus
le
ou sans
.sr//z.9
mais nous pouvons
les
/ze
des
expressions négatives, guères prent ur.e valeur spéciale, et
peut être remplacé
convaincu personne;
7//"une
fait
bonne chose en sa
comment
Voici
\-)av
signification
peut
presque:
guère rien
ti -à
il
« Il n\\
dit;
guère
n'a guè/^e
il
vie. »
nouvelle
cette
s'e.\pli(iuer
:
A^e pas faire beaucoup une action, c'est prest/ue ne
pas
la faire.
valent de
disant
/if.'
((
de
presque pas
n'-à
instinctivement à guères
modifiant
pi'esfjuc,
Autrement
])agne.
parlé. »
est l'équi-
»
Il
suflit
qu'en
guères on nMpam^é a p/-esquc pas, \)ouï qu'on
ait attribué
viale
il
pas beaucoup parlé
n'a
« Il
la
étant doimé la
dit,
valeur adver-
négation qui l'accoin-
ne pas guère et de presque ne pas,
commune,
sions ayant une partie
la
synonymie de
et ces
la
deus expres-
négation ne pas,
on a été naturellement amené à donner à l'autre partie
dans
les
ainsi
que guère, joint
et s'est
deus locutions
la
à ne.
même
signification.
a pris la valeur de
employé ensuite avec
cette
valeur dans une
formule négative quelconque. M'"" de Staël
sait
C'est
presque
:
«
On ne
guère rien de rensemble en toutes choses, qu'a
l'aide des
di^nnt
(l(''l;nls.
fpi'il
f.-iut
(jueiqur chose;
»
Liltré
doniK-r
iu;iis'(
ou
e.\pli(jii('
à rien
sait
\o
pou
(^ctte
phrase
en
])ropr(>
de
sens
(jueiiiue
diose ûa
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
Tensemble
»
une analyse peu
est
satisfaisante,
comme
en nous exprimant
d'ailleurs,
221
et
M"'® de Staël,
nous ne séparons certainement pas dans notre esprit
ne de rien. L'idée
faut,
des détails.
guère, peu
ne
d'exprimer
ce n'est à l'aide
si
rjuère seul avec la valeur de
peu
C'est qu'on a
».
d'occasions
de peu dans une proposition ellip-
l'idée
tique; mais rien n'empéclie de dire:
cet enfant, mais guères,
La
ou peu s'en
sait rien
»
On emploie rarement
«
On ne
est: «
presque rien de l'ensemble,
»
a
donnez du vin à
aussi bien que
o
mais/>e«
».
:ontribué à rendre
facilité d'user de/)e?< a d'ailleurs
plutôt rare cet emploi de guères.
Du TOUT
Le
sens propre da
du
tout c'est entièrement {\)Out
tout). Joint à la négation,
être modifié par elle,
rien,
il
comme
jamais, etc.; de
On
»
sont
modifier ou bien
les
mots personne,
deus sens de
et
de
\q
la
«
a
non entiè-
entièrement non
».
seul a survécu.
a dit
guères
le
là les
rement, en partie seulement
Le second
pouvait
tie
du
tout
comme
ne rien, ne jamais, ne
:
Mon
fils, je
ne puis du tout croire
Qu'il ait voulu commettre une action
si
noire.
[Tartufe).
Mais
rien,
ici,
contrairement
ne guère,
etc.,
a ce
c'est
la
point intercalé qui a prévalu:
marque mieus
qui s'est passé pour ne
formule avec pas ou
« fie
ainsi l'importance de
pas du
la
tout. »
On
négation dans
cette locution, où elle joue le r(Me principal, étant
le
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
222
terme modifié par du
teime
tout, tandis qu'elle est le
modificateur dans ne rien, ne personne, etc.
«
Du
tout (entièrement) ne pas
idée que
ne
«
synonymie
«
ci)mmuni(iué
de quelque façon que ce
Pour
homme
de bien
du
se vouloir
trop bien
il i>ait
l'office
tout opposer à justice.
valeur propre de
la
l'encontre aussi au
Et
si
maux
nos
Lorsque
mande^
i\
même
personne.
il
-Malhei'he
»
Au
«
Il
u'-a
contraire, dans
n'a plus écrit
du
tout
Entendez:
ne pas du tout
n'w
éci'it
».
«
il
n'a
il
du
d,
pas dans
il
L.):
ja/nnis rien de-
comme
tout à fait rien,
que
rien, janicd^, etc., se
l'adverbe de ne rien, ne plus,
«
,
proposition, chacun d'eus
indépendance:
du^ tout,
= entii'reiiient
finir.
/)(^/'.so/</^f?,
rencontrent dans une
consei've son
tout
passée ont laissé quelques restes,
mots
les
du
XMT' siècle.
vont du tout
Ils
fait
de
donnée
a été
lui
Cette
importe de distinguer avec soin cette valeur dé-
rivée et
Ton
soit^ », ((ui
».
valeur
la
dans ces vers de Tartufe:
Et d'un
II
tout
une principale de sionificaiion négative,
parfois après
comme
du
à
même
la
de quelque façon que ce soit
])as
a
exprime
»
tout est
csi c(>lui
«
Il
endèrenienl pi us.
/7c/-!
de
n'-A
/<c
l'ait
»
Aucun
l''-t\
iiiologicpiemcnl,
aucun
ali(|ueni unuin) écpiivaul
à radjf'ctif (pichpu^rA au pi'ouuni (piclipi' uti
ne
l'csle
trace de son aiici(3nue valcuu- pleinenienl positive
(|ue
dans
1. (Jl
la
.
locution
ce qui
s
\\vc\vi\\(.[u*d
.
il
d'aucuns =:(juel(iues -uns.
est passé {mwvjini'i-rs, ci-dessus,. p. 220.
223
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
Dans l'emploi pleinement
positif,
aucun
comme
et quelqu'un,
placé par quelque
a été
rien
remété
a
remplacé par chose.
Au
cun
de dire
lieu
Il
ou
il
ne
que ce
soit.
«
:
:
«
par pas de,
il
n'a fait quelque effort
n'a fait quelque quan-
il
qu'il
aucun puisse
que
fnut
il
« Il /l'a
La première
On comprent
»
équivalence. Mais pour que
remplacé
ne veut faire au-
on peut encore dire:
et
seconde
soit, » et la
tité c^'effort
il
vent/)'7.s fnire r/'effort. »
formule signifie ])roprement
que ce
ou
fait,
/2';i
on pouvait
effort, »
/)«.s fait,
«
:
le
être
3^
ait
ainsi
substantif soit
complément direct ou seulement sujet lofiique du
verbe « aucun effort ne lui coûte, il ne se refuse à
aucun effort » ne peuvent se tourner en « pas c/'effort
ne lui coûte, il ne se refuse h pas r/'effort. » Les mots
;
pas, point, n'ont, dans
fonction de
Il
n'est
pas
formules négatives, que la
les
complément
direct (ou de sujet
logique
:
d'effort qu'il n'nit tenté^i.
De l'équivalence àa pas de
conséquence
qu'il
rence, à dire
« Il
:
y
eX
d'aucun résulte cette
du moins en appa-
a pléonasme,
n'a
pas
cependant expriméainsi
fait
aucun
effort. »
(v. ci-dessus, p. 195),
On
s'est
etTanalyse
ne découvre pns de pléonasme formel dans ces tournures. Le sens propre est
quelque effort que ce
Examinons de
près
soit.
le
:
« Il
n'a fait en
cas où aucun, placé dans
subordonnée à mode personnel,
pensée à
la
principale
:
se
joint
négation exprimée dans
a
II
aucune façon
»
la
une
dans notre
proposition
ne hutpas qu'aucune préoccupation,
qu'aucune de ces préoccupations
aucune préoccupation.
l'arrête,
qu'il
soit
Dans ces exemples
aucun se rapporte au sujet ou au complément indirect
du verbe; mais, quand il se rapporte au complément
arrêté par
»
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
224
on retrouve
direct,
idée avec pas de
la possibilité
«
:
d'exprimer
ne faut pas
Il
qu'il
aucune, ou simplement
qu'il en ait
— de préoccu|)ation).
»
pas
on pense
qu'il
pas.
.
ait
—
»,
.
»
Comme,
à
«
il
:
en
«
faut
ne faut
il
:
qu'il
en disant
aucune
ait
préoccupation, ou qu'il ait de préoccupation
pas
même
la
ait {en
ne faut
il
qu'il /z'ait
permet d'employer de,
et c'est ce qui
—
on a un peu l'impression d'un pléonasme en prononçant
:
« Il /te
comme
préoccupation.
Après
:
a
<>
:
ait
Il
»
sa/is que,
pale, on peut,
aucun
aucune préoccupation, »
faut qu'il n'ait /}i7,s aucune
fauty0'7.s' qu'il
l'on disait
si
i);u-
comme
pas dans la
analogie, employer de au
sans qu'il
cune résistance.
après
/le
de résistance, ou
lùt fait
princilieu
de
au-
fait
»
Nul
Dès
l'origine,
nul
em[)loyc avec un
s'est
nastique de renforcement
nulle envïe d'y aller.
» 11
Nul ne
«
:
le
croit; je
ne ou ne aucun.
Kt
il
/r'ai
en résulte que nul semblait
synonyme d'c/^/c«/i dans nul ne ou. ne nul
être
pléo-
/le
= aucun
naturel qu'on
est tout
ait été
amené à employer également /^/^/ au lieu ù'aucun sans
ne\ c'est-à-dire avec la valeur positive d'aucun « A:
t-il
mon'iié /iul étonn(Mn(Mit?
\n(n]\y(\ aucit/t
étonncmcnt
cette analogie n'ait
|);is
?
dans
Il
))
conduit
])leinemcnt |)ositive (Va.ucu//,
1.
»
cl
(\st
/////
le
sensde
:
a
A-t-il
naturel aussi que
jus(|u';i
la
valeur
(pTou n'ait jamais dit:
l'oint n'est, besoin de i-ecouiir à l'explication
(jne
pio-
j'ai
dans un article anlérieui- (voy notre licrac, t. XIII, p 1 lU).
On trouvera dans cet article, et snriout dans l'étude de M. Bastin,
à laf|iiolle jf; renvoie, des exemples de la valeur a positive » de nul.
posL'o
.
.
SÉMANTIQUE
ESSAIS DE
« Il
a
folie,
dans
fait tiulle iolie »
))
comme on
disait
le
sens de:
« Il
:
a fait
225
a fait quelque
« Il
aucune
folie.
»
Aucun EMEiNT, nullement
Tout ce qu'on peut dire de /ntl et cVaucun, relaLivement à la valeur positive ou négative de ces mots,
s'applique aussi ans adverbes qu'ils ont servi à former.
Plus
—
A.
et
Dans une
proposition néfjalwe
Le Dictionnaire D-H-T.
«
dans
la locution
l'on se
reporte à
davantage, on constate que ce mot
est défini
ne plus
l'article
jamais
définit /j/as,
par davantage,
)),
et,
si
par plus, ce qui peut passer pour un renseignement
insuffisant.
Si Ton
compare
jamais travaillé
l'action
ne
commune
/ze,
indique
que
n'a plus travaillé
il
on voit que, dans
n'a
« il
deus cas,
la
aus deus propositions. Mais plus
l'action
faite
s'est
qu'elle ne s'est faite à
antérieurement,
et
aucun moment.
Or, jamais se compose déjà, qui signifie
et
et
»
les
pas faite; c'est l'idée qui s'attache à
s'est
négation
jarnms
«
»,
de mais, qui vient de magis,
et
«
dès lors
»,
qui est étymolo-
giquement synonyme de plus (comme encore dans
«n'en pouvoir m(2/s
»).
L'idée exprimée par
j'à
peut
être négligée, car elle pourrait aussi bien se joindre à
ne plus
:
«
Il
n'a plus travaillé dès lors.
»
Restent ne plus d'un côté et ne mais de
comme mais
=
plus, les
l'autre,
et,
deus locutions sont origi-
nairement synonymes on trouve ne mais employé dans
;
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
226
rancienne langue avec
la
valeur de ne j'amar s
aussi avec celle de ne plus
Ne
a.ctue\, et
:
pouvoit mais aller, car forment ert lassée.
{Berthe, L.).
Commentées deus locutions, logiquement
sont-elles arrivées à des sens
Pour
s'en
rendre compte,
si
il
identiques,
divergents?
placer par
faut se
la
pensée à l'époque où ne plu^ et ne mais ne formaient
nez=nepas
pas encore locution, et se décomposaient en
actuel, et en Tadvei'be plus ou mais, qui avait le sens
de plus actuel
Notons d'abord que plus
et
une plus grande intensité de
grande durée ou une
il
n'a
fois
jusqu'au
ou
»
:
a
Il n'a jamais travaillé, qui équivaut
souvent),
exactement à
n'a pas
il
n'a travaillé à aucun
il
faut
ti'av.-iillé
que plus
momant
moment dont nous
:
a II
//
n'a
parlons, et
davantage depuis, par consécpient
il
voit que,
n'a
»
n'a dès lors plus travaillé, devait s'analyser
On
//
a travaillé
il
(plus
n'a pai< travaillé d'autres fois depuis.
n'a pas travaillé jusqu'au
a tra-
il
moment dont nous
travaillé plus
j)as'
«
:
parlons, mais
traDaillê plus [plus longtemps),
parlons, mais
//
mais une plus
l'action,
moment dont nous
un certain nombre de
ici
grande fréquenceV
plus (racaille devait s'analyser
// n'a
vaillé jusqu'au
pas
])lus
mais n'expriment pas
moment du passé.
»
pour arriver au sens de /<e/>/«s acluel,
ait
m]iév\euv
marqué une comparaison avec un
ail Tactio/i s est faite,
et que,
pour
1. Il pouvait y avoir confusion dans l'ancienne langue: mais
aujourd'hui, devunl plus oxprimanl uneauirmcntation d'iiitcMisité,
la négation prent toujours la l'orme nrp((s
plus que vous. »
:
"
il
n'a
/>'is
Iravaillé
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
227
jamais actuel, il faut que mais
marqué une comparaison avec un moment
antérieur où V action ne s'est pas faite.
Le premier sens supposait donc et suppose encore
arriver au sens de ne
(nr^/ws) ait
qu'on vient de dire ou qu'on a dans
que Tac-
l'esprit
tion s'est faite antérieurement.
Le second sens supposait qu'on venait de
qu'on avait dans l'esprit que
antérieurement.
faite
mais
etïacée,
ne
l'tiction
pas
s'est
ici
comparative
L'idée
reste l'idée qui résultait de la
il
ou
dire
s'était
compa-
raison primitive, à savoir que l'action ne s'est faite
à
aucun moment.
Le premier sens
plus
pu
et le
a été attribué exclusivement à
second à ne Jamais ; mais
être inverse
:
ne jamais pourrait avoir aujourd'hui
Au XIIP
sens de ne plus, et vice versa.
le
trouve
((
jamais ne
»
au sens de
Dieus morut une
«
fois, m.2i\?,
Ce que nous avons
un passé
(il
dit
ne plus'
»
siècle,
on
:
jamais ne morra.
DE Meung, L.
(J.
joints à
ne
la répartition aurait
)
de ne plus et de ne jamais
n'a plus ou jamais travaillé) s'appli-
quera nécessairement à ces mêmes locutions jointes à
un présent ou
à
un
futur, et
suit leur signification
on peut définir
comme
:
N'e plus indique que l'action
ne
s'est pas
prolongée
ou renouvelée après un moment donné, ou bien ne se
prolongera pas ou ne se renouvèlera pas après
ment
1.
2.
tion
tête.
le
mo-
présent".
Encore dans Garnier,
1rs Jtiires, v.
1194
:
Devant qu'il soit une heure, il n'en veira, jamais.
Ne pas daranta^jc peut, comme ne plus, exprimer la cessade l'action. Molière (L.) :<.iNc me rompez pas davantage la
»
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
228
A^e yamars indique que l'action n'a eu lieu, n'a lieu
ou n'aura
aucun moment
lieu à
iVe yo/ws sert aussi à exprimer
de
mais de
l'action,
dit par
exemple
:
«
la possibilité
Nous
cessation non plus
la
de l'action, lorsqu'on
l'attendions, mais
il
ce qui équivaut à dire
/j/«.s-
maintenant,
pliii^
maintenant possible
»
qu'il
vienne.
:
ne viendra
d
/^'est
11
C'est la un
»
emploi très courant de ne plus, qui n'est signalé ni par
Littré ni par
D-H-T. Le
doit venir » et
le
il
viendra équivaut à
comprent par conséquent
possibilité présente
Dans
futur
la
ici,
d'une
de l'action future.
doit) et celle
(il
sens (jue nous signalons
l'idée
« il
locution adver-
biale ne plus s'applique non à l'action future, mais à
la
possibilité présente.
Ne plus
ewcavQ, dialectalement, une autre signifi-
'A
cation qui s'explique par une comparaison non
avec un
moment
antérieur,
dinaire, mais avec
un moment postérieur, ce qui ne
peut se produire que
travaillé à
comme
si
le
verbe est au passé
un certain moment, mais
pas e^co/'e
travaillé. »
»
:
a
n'acait
il
travaillé plus (d'autres fois) auparavant,
« Il /z'avait
plus
dans sa valeur or-
a
II
pas
c'est-à-dire
Ne plus
:
arrive ainsi
à équivaloir à ne pas encore (dans une des valeurs de
cette locution), et on dit par
venu
ici, »
première
B.
poiu' faire
exemple
:
« Il n'étixit
plus
entendre qu'il y vient pour
la
fois.
—
Dans une
proposition ajfirtuative
Les valeur.-: que nous avons attribuées à plus ou mais
dans une proposition négative, c'est-à-dire lorsqu'ils
sont accompagnés
d(3
ne, peuvent
théoriquement leur
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
être aussi
On
données dans une proposition affirmative'.
obtiendra alors
a.
c'est-à-dire «
il
[Il
ne
a
ne r avait pas
Les adverbes
mer
:
1"
»
travaillera
il
ou
le
commencement de
la série
La première valeur
a
tra-
il
il
travaillera
la suite, alors
».
renouvellement
l'action, ou,
s'il
de
s'agit
des actions.
est celle (\eplus
dans ce vers de
:
retomhe plus,
je
« si j'y
veux bien qu'on m'affronte.
retombe de nouvelles fois.
C'est exactement le contraire de « ne plus
aujourd'hui cette
ou
»
ou mais pourraient donc expri-
/)/««s
d'actions répétées, de
C'est-à-dire:
par
aupa^'avant
fait
['École des femmes
plus,
travaillera
.
prolongation
la
l'action; 2° le
Si j'y
il
travaille pas maintenant, mais]
plus, c'est-à-dire
(pi' il
et]
:
continuera à travailler
vaillera cV autres fois
b.
sens suivants
les
travaille maintenant,
[Il
229
idée
».
»
On exprime
par l'adverbe encore^. Nous
rechercherons plus loin dans quels cas l'ancienne langue
pouvait
La
pagné de
l'idée
rendre parp/as.
la
seconde valeur a été attribuée à mais accomla locution
adverbiale dès or, qui
précise
en indiquant que l'action se fera seulement à
partir d'un
sormais.
moment déterminé
:
«
Il
travaillera dé-
))
Comme yà
exprime
Nous négligerons
la
même
idée que dès or,
jamais
exprime une augmentation
ne présente aucune difficulté.
2. Ainsi n'e plus est le contraire di encore. En revanche, ne pas
encore est le contraire, non pas à.'encore, mais de déjà. Autrement
dit, il est arrivé à encore ce qui est arrivé à plus : il a pris dans
les propositions négatives une valeur qu'il n'a plus
dans les
1.
le
cas où plus
d'intensité; car cette valeur
propositions aflSrmatives.
REVUE DE
l'HILOLOGIE, XVI
16
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
280
pourrait être
synonyme de désormais.
dans
qu'il faut lui attribuer
jours et à jamais
«
à tout jamais
=
«
la vieille
pour
jamais..
En
le
dans
incorporée à
s'est
sens des locutions réduites
dehors de ces locutions, jamais,
moment que
:
a
à jamais,
ce soit
pris
« 'Si
:
non accomà (fuelque
sens de
le
jamais
je le
retrouve!
»
est impossible de rattacher directement ce sens à
la signification
que
à tou-
»
pagné d'une négation, a
Il
«
et tout ajoutent l'idée
d'une durée indéfinie. Cette idée
jamais, d'où
locution
toujours désormais, et
où toujours
»,
C'est le sens
«
quelque
quelque
a eu pris la valeur de
»
moment que
attribué à
Mais après
étymologique de jamais.
ne jamais
ce soit
moment que
ce soit
avec cette valeur dans
.
valeur positive de
la
Et on
».
'
ne.
à
.
on a tout naturellement
»,
jamais sans ne
«
s'en
est
«
à
servi
subordonnées dépendant
les
d'une proposition ou d'une locution de valeur négative
et
dans
les
propositions interrogatives
ou hypothé-
tiques.
Les mots pei^sonne, rien, aucun n'ont conservé leur
valeur positive que dans les interrogatives ou hypothétiques qui impliquent
qu'ailleurs
on a pu
les
quelque chose, quelque
».
une idée négative, parce
remplacer par
Mais
il
«
quelqu'un,
n'y a pas d'expression
courte qui puisse se substituer à jamais au sens positif;
il
en résulte (juece mot a un emploi positif plus étendu
(\\\e
personne, rien
Ainsi, on dira
«
1.
S'il
et
cède jamais,
Sauf, bien entendu,
Jamais dans
J((mais.
leis
aucun.
:
il
est perdu.
quand Ja/nais
propositions elliptifiues
:
e^st
«
»
employé pour ne
Lui pardonnei-a-t-il?
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
Mais on ne
dit plus
cède rien,
s'il
:
Il est le
mais on ne
aucun
seul qui
a.it
qui
ait
jamais
le
»
réussi',
ait
obtenu
rien gagné, qui ait
ramené
»
Nous avons vu que, pour exprimer
ou
s'il
»
est le seul qui
« Il
:
est perdu, » parce
il
ménage quelqu'un.
s'il
dit plus
résultat,
personne.
aucune concession,
quelque concession,
fait
« S'il
cède quelque chose,
((
fait
mén^gQ personne,
s'il
qu'on peut dire
S'il
«
:
231
renouvellement de
stitué à plus.
On
évite ainsi
ancienne valeur de plus
par laquelle
le
prolongement
encore
l'action,
sub-
une confusion entre cette
et celle
qu'il a
conservée et
marque une augmentation
il
s'était
d'intensité.
Cette confusion n'était plus â craindre dans les pro-
du jour où, dans un
sens, ne
a
l'autre,
la
négation restait indépendante de plus et prenait
la
positions négatives,
formé locution avec />/««. tandis que, dans
forme ne pas (voy.
la
note de
la p.
38).
Si Ton rencontre assez tard plus,
avec
la
valeur
positive d'encore, c'est surtout dans les cas où les mots
personne, aucun
et rien
c'est-à-dire
tive,
ont conservé une valeur posi-
dans
les
subordonnées dépendant
d'une proposition ou d'une locution de valeur négative,
et
dans
aussi
les interrogatives et
une idée négative
Marot
(L.)
Corneille (L.)
attendre.
»
:
:
«
Et cessez de plus
«
Le besoin de
— M"^^ de Sévigné
déplus songer à
1.
mais
le
Mais
était «
hypothétiques impliquant
:
mariage.
ce
s'employait de
ne jamais.
»
me
»
:
« Il
—
—
leur défendait
Corneille
même, puisque Tun
Viilehardouin (L.)
plus liaut servise que mais nul gent feist
»
défend de plus
l'État
(L.)
fâcher.
des sens
(L.)
de ne
Bien m'avez
a home. »
:
«
:
fait
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
232
ont perdu
Ils
((
le
cœur De
grand vainqueur.
si
Racine
(L.)
fatiguer d'inutiles prières.
les
Juives, 467
«
:
Et
m'en
je
Sans plus
vais pleurer leurs faveurs meurtrières.
Garnier,
un
se plus hasarder contre
—
»
les
»
:
«
Devons-nous plus avoir
autre sollicitude? » (On ne doit plus avoir d'autre sol-
— Molière
licitude).
bien qu'on m'affronte
—
ber).
Boileau
avec vous,
si je
(L.)
Si j'y retombe plus, je veux
a
:
»
(Promesse de n'y plus retom-
vois plus dans
mot de Monsieur.
vilain
Comme
Je romprai tout
«
:
exemple de plus au sens à'encore, Haase
un passage de Vaugelas
expliqué autrement
« Qu'y a-t-il plus
qui doit être
I)
:
à faire qu'à opposer violence à violence?
«
:
grand
»
Plus, C, rem.
cite (§ 98,
tendre
commerce
vos lettres ce
Qu'y
non-emploi du
a-t-il
de plus.
c?e partitif
.
.
?
» Il
C'est
))
faut en-
un cas de
après ^Me interrogatif,
comme
après iHen et devant moins dans la phrase de Bossuet
Leurs acclamations ne
«
qu'un trône'
herbe
et
:
dans
«
.
»
Expliquez de
même
l'exemple de Mal-
Qw'attend /)/ms de nous ta longue patience?
les
vous plus?
:
promettent rien moins
lui
Juives de Garnier (224)
«
:
»,
Et que voulez-
))
Synonymes de jamais dans
.Nous avons vu,
p.
37 et
p. 42,
l'ancienne langue
note
1^
que mais
s'est
employé pour jamais.
Le
1.
latin
unquam, qui
Nous avons
signifie
consei-vi; la locution
précisément
«
à
archaïque rien moins à coté
il y a une autre
au verbe et non à /-irn,
et qui exprime juste ridée contraire (voy. ma Gi-ammnirc classique, §692). Il en résulte que, dans l'usage actuel, le contexte
de
la
nouvelle forme rien de moins. D'autre part,
locution rien moins, où.
moins
se rapporte
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
quelque moment que ce
233
en français
soit », avait passé
sous la forme onques, onc, qu'on a employée avec
même
mêmes
sens et dans les
jusqu'au
XVIP
siècle.
Ne.
sorte de péril
Fontaine (H.)
Diable
«
:
Malherbe
(H.)
:
«
.
.
Que
.
pût onques faire brèche.
lui
le
conditions que jamais
;2'eut
nulle
— La
»
onc tant d'honneur en
sa vie. »
sans ne, dans
Et,
tilhomme
Si gen-
«
:
onc digne d'éternelle mémoire
fut
(Mal-
»
Encore dans Paul-Louis Courier
herbe, H.).
«
valeur positive
la
L.)
:
Valets aussi bas, aussi rampants que furent onques
leurs pères.
»
Il y a donc un pléonasme caractérisé dans ces vers
de La Fontaine H.)
:
Ni
roc ne feront qu'autre touche
roi, ni
Que
ma
onc à
NiciajVr/»rt/.s
peau.
Mais l'ancienne langue joignait volontiers mais
onques.
((
Etant donné
onques mais ne
ne
l'avait vu,
valeur primitive
la
vu
l'avait
signifie
»
à quelque moment que
un moment où
il
à
de mais,
proprement
ce soit, plus
:
il
qu'à
ne voyait déjà pas). L'idée exprimée
par mais ne se confont pas avec celle que rent onques;
la
locution n'est donc pas pléonastique, bien que onques
mais ne aboutisse à exprimer
la
même
idée générale
que onques ne ou que mais ne.
Si l'on vient de dire ou
si
l'on a
dans l'esprit qu'une
action n'a pas lieu présentement, et
«
Elle
n'di
même
pas eu lieu
idée qu'en disant
seul peut indiquer
si l'on
auparavant
ou qu'elle ne se
Elle
»,
Ton ajoute
on exprimera
n\ jamais
eu
:
la
lieu. »
a affaire à l'une ou à l'autre de ces deus
locutions de forme identique, et
se fait
«
:
si
si
fait pas.
rien moins veut dire que l'action
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
234
On comprent donc
en
ait
pu constituer
qui avaient
le
le
mot ains =z auparavant,
ne
les locutions atJis
sens de
D'autre part, de
et
qu'avec
suivre ou non de mats, l'ancienne langue
le faisant
ne jamais
«
et ains
mais ne
appliqué au passé.
»
contamination i)honétique de onc
la
de ains est sortie une nouvelle forme aine, qui
s'est
employée exactement comme onc.
Nous avons vu que jà
lors,
dans
dans
l'esprit
donné, et
la suite'
/l'aura pas lieu
Si l'on vient de dire, ou
)).
dans
idée qu'en disant
:
«
lieu. »
On
même
significntion
:
«
Elle
la suite,
Elle
it' -à
/z
»
si
«dès
l'on a
moment
pas eu lieu, ou elle
'a
on exprimera
la
même
jamais eu ou n'auvA Jamais
comi)rent donc que
a
ne jà
»
ait
que «ne jamais)).
de mais précisait simplement
moment
signifiait
qu'une action n'a pas eu lieu à un
l'on ajoute
si
(latin y«/?^)
la
pu avoir
la
L'adjonction
comparaison avec
le
présent ou passé où l'action n'a déjà pas eu
lieu
Abstraction faite de toute comparaison avec un autre
moment,
«
la suite,
))
l'action
dans
jà ne viendra
et
dans
signifie
:
«
il
ne viendra ûfa;is
Jà accentue simplement la négation de
temps, comme pas ou poi?it l'accentuent
le
l'espace.
Et
si
l'idée
de tem[)s
s'etl'ace
d'un côlé,
de Jà se réduira,
celui de pas ou point, au renforcement de la
et l'idée d'espace
comme
))
de
l'autre, le rôle
négation. Voilure (H.)
:
Quand tels ribauds scroient pendus,
Ce ne seroit Jà grand dommage.
C'est-à-dire
:
«
Ce ne
serait point
grand dommage.
))
Le sens de « déjà » est un autre acception du mênae mot
Le vieus français donnait également ce sens à jà dans les
propositions allirmalives. Dans cet emploi,,/à a cédé la place au
composé (ZryV/ (dès jà).
1.
latin.
ESSAIS DE SÉMANTIQUE
On peut donc dire queyà
à renforcer la négation
cette
jusqu'auXVIPsiècle,
a servi,
mais
;
l'on essaye
si
valeur de jà, en l'isolant de
arrive à
la
«
suivi par
Jà ne
Haase
par
et
Dans
terme
de formuler
négation, on
.
.
:
«
comme
Dictionnaire
de La
))
Qu'il ne plaise
»
cette valeur,
négatif,
dit
le
plaise à votre Seigneurie,
Fontaine, ne saurait se traduire par
certes pas.
la
définir très inexactement par certes,
le fait Littré,
général.
235
jà pouvait, comme tout autre
dans
se trouver
la
subordonnée
dépendant d'une principale négative. La Fontaine
«
Mon
mettre y«
Aiais d'en
doigt au feu,
ma
L.)
foi!
:
je
n'ose. »
Plus jamais
On
a voulu voir un pléonasme dans la Juxtaposition
des adverbes
de temps plus et jamais. Mais
est
il
certain que plus ajoute une idée qui n'est pas comprise
dans ne jamais. Comparez
et:
ne viendra plus
à
«
:
Il
ne viendra jamais plus.
« Il
ne plus. Mais
seulement
la
)),
il
il
Si l'on part de
«
»
Il
faut remarquer que ne plus exprime
cessation de l'action, pendant un temps
une locution adverbiale
))
ne viendra jamais,
semble que jamars n'ajoute rien
qui n'est pas déterminé et qui
d'hui.
»
:
«
Il
peut être limité par
ne viendra plus aujour-
Jamais ajoute donc une idée qui
comprise dans ne phn^.
Il
n'est pas
faut toutefois noter ciu'en
l'absence de
toute locution adverbiale limitative, ne
plus a pris
valeur de
la
«
ne plus jamais
».
Mais
il
est
parfois utile d'exprimer formellement l'idée ûe jamais
à côté de ne plus, et ce qui montre bien qu'il n'y a pas
pléonasme,
c'est qu'après l'affirmation «
plus», on peut demander: Jamais?
Il
ne viendra
L. Clédat.
COMPTES RENDUS
Edmond Lefèvre, — Catalogue félibvéen et du Midi
France, P^ année, 1900. Marseille, Paul Ruât,
de la
1901,
in-8o de 122 pages.
M. E. Lefèvre a formé le projet de publier annuellement
« bibliographie sommaire » des oeuvres et des articles
une
parus dans Tannée, concernant
((
midi delà France
le
particulièrement la langue d'oc
».
Le premier numéro de
cette intéressante publication contient
bétiques par
noms
«en langue d'oc»,
gères
2°
;
et plus
:
deus
1"
listes
alpha-
d'auteurs, l'une des oeuvres et articles
l'autre des publications françaises et étran-
deus autres
listes
des
mêmes
livres et articles,
rangés par ordre alphabétique d'après leur
une
liste
alphabétique des revues, journaus, recueils, almanachs,
etc.,
catalogue. Le tout est précédé de quelques dé-
cités
dans
tails
sur l'histoire
le
titre; 3"
et l'organisation
du
félibrige, et
d'une
liste
des majoraus de 1876 à 1901 avec l'indication de leurs œuvres
principales.
Le catalogue de M. L. rendra des services à tous cens qui
mouvement félibréen, en leur
s'orienter
milieu
des trop nombreus jourpermettant de
au
désirent se tenir au courant du
naus, almanachs
fait
bien
et
revues, que la renaissance provençale a
surgir de partout au midi de la France. Cela
reconnaître
plan défectueus
et
que l'ouvrage de M. L.
est
dit,
il
faut
conçu sur un
ne répont pas complètement à ce qu'on
est
en droitd'exiger d'une bil)liographie digne decc nom. L'ordre
alphab(;tique par
lisUi
des majoraus
logue.
Mais
ticles, tant
il
noms
et
d'auteurs était tout indiqué pour la
de leurs œuvres, qui est annexée au cata-
ne conv(;nait guère pour
français (lu'étrangcrs,
(|ui
les
ouvrages
concernoit
le
et ar-
midi de
COMPTES RENDUS
France. Car
la
que
tel
ou
il
ne s'agit pas pour
tel éruclit,
née 1900;
lecteur de savoir ce
le
obscur ou célèbre, a publié pendant l'an-
demande avant
il
237
tout qu'on lui apprenne quels
sont les livres et articles qui ont paru cette année-là touchant
langue, la littérature,
l'histoire, la
de la France méri-
etc.,
Le classement méthodique par ordre de matières,
dionale.
sous les rubriques ordinaires, histoire, archéologie, philologie, etc.
s'impose donc. Et cela ne
,
suffit
pas
peut-être se montrer trop exigeant que de
œuvres
joignît à l'indication des
et
mais ce
;
serait
demander qu'on
des articles quelques ren
seignements aussi sommaires que Ton voudrait sur leur importance
et
leur contenu.
Quant aus œuvres
ont souvent plus d'intérêt pour
d'oo), elles
que pour l'amateur de
littérature;
il
n'y a
noms
M. L.;
ranger par ordre alphabétique des
moins des
de
les
comme
titres,
l'a fait
de langue
«
le
philologue
aucun
profit à les
d'auteurs et encore
eût été préférable
ii
classer méthodiquement, en tenant compte,
l'on veut,
si
des écoles félibréennes d'où elles émanent, et surtout des
dialectes et sous-dialectes, dont elles sont des spécimens plus
ou moins exacts. Rien n'empêchait d'ailleurs d'ajouter à
vrage une
liste
alphabétique des
l'ou-
noms d'auteurs, avec ren-
vois aus pages de la bibliographie.
M.
Peut-être aussi
la
L. eût-il
fait
sagement de
langue moderne, en laissant de côté
le
s'en tenir à
provençal ancien,
pour lequel ses moyens d'information sont notoirement
sants.
Il
a dépouillé l'année 1900 des revues françaises, de la
Romania^ de
livres,
11
la
Revue des Lanrjues romanes,
parmi cens qui ont paru en France,
n'en est pas de
d'ignorer la
même
M. Grôber;
du provençal moderne, dont
il
ne
cite
et
bien peu de
luiront échappé'.
des publications étrangères
Zeitschrift de
tionner l'importante contribution de
234-243),
insuffi-
il
pas non plus
s'il
M. Herzog
a été parlé
le
:
il
oublie de
ici
a l'air
men-
à la syntaxe'
même
(XIV,
Provenzalisches Snpple-
1. Toutefois, parmi ceus qui s'occupent de la langue moderne, la
Phonétique da patois alpin de M. NicoUet, signalée ici même, XIV,
p. 319-32;3, n'est pas mentionnée.
REVUE DE PHILOLOGIE FUANÇAISE
238
meni-Wôrterhuch de M. E. Lévy, dont
paru en 1900
dans
la
et
dont
plus récent, devra prendre place
le 12*,
Bibliographie de 1901
une idée tout à
fait
n''
aussi
et l'on risquerait
enfantz-
sciences de Berlin
à toutes les pages où
Voici enfin quelques additions
et
il
et
quelques rectifications de
deCassan, signalée à
paru vers 1860, porte
la date
de 1869.
qui l'accompagne, celle de 1865.
et
non Moaitier, daufinens
et
est étrange-
est cité?
détail à la bibliographie des majoraus.
de Peyrol
M. To-
sur le sir-
SI. Ajouterons-nous qu'un
p.
connu que celui de M. Meyer-Lùbke
ment défiguré
de se faire
à la mention
etc., si l'on s'en tenait
,
du catalogue de M. Lefèvre.
nom
;
inexacte de la communication que
bler a faite à l'Académie des
ventès Senher
11^ fascicule a
le
L'édition des Noëls
— P.
non
12
la p.
et la
comme
ayant
préface d'Aubanel
32, écrire
Moutiev
daufinous et ajouter à
l'intéressante liste des traductions de Mireille les traductions
de quelques strophes du poème en différents dialectes méridionaus, qui ont paru
l'article
même
ici
Rocli Grivel, écrire
(t.
VI II
et
IX).
Lo Carcovelndo au
—
P. 24, à
lieu -de
La
Carcavelado, Suzeito Tvincollier au lieu de Suzeto Trinco-
Un moussa
lié.
fournie au
théâtre
le
lieu
soiafué
fa au
lieu de
sou que/a,
Lou Sourcier {V'^
Coli-
édition 1869,Valréas)et mentionner
recueil intitulé Poésies,
Théâtre patois, Mélanges (Va-
lence, 1878), qui renferme la plupart des
—
lo
de la Califournie; ajouter aus pièces de
œuvres de
Grivel.
Enfin, on pourrait sans inconvénient, dans la bibliogra-
phie des majoraus, passer sous silence celles de leurs œuvres
qui n'intéressent à
le
aucun
titre le
midi de
la
France,
comme
De Sernione Sallastiano ou V Etude sur la langue de Ta
cite
de M. Constaus
et le
Vade-Mecum des magistrats de
sim.plc police de A. MichelL. ViGNON.
239
COMPTES RENDUS
Feldpausch. Die Konkordanzfiesetz^e der franSprechsprache und ihre EntwieJdung (Mar-
Eberhard
zôfiiiichen
burg, R. Friedrich, 1901).
Dans
M. Feldpausch
cette brochure,
syntaxed'accord dans
la
de
la
langue jusqu'à
divise
étudie l'évolution de
français parlé, depuis les origines
du 26
l'arrêté
12
12 à 38),
le
à
où
78),
pronom'
(p.
1901. L'élude se
février
en deus parties: partie générale
particulière (p.
(p.
le
(p.
38 à 53)
1 à 11); partie
étudie
l'auteur
l'adjectif
et le verbe' (p.
53 à 76);
enfin deus pages de résumé.
L'idée qui se dégage de la partie générale, c'est que la
syntaxe d'accord en français parlé a évolué pour des raisons
Ce
phonétiques.
or,
depuis
sont les désinences qui
les origines
part on a, en
de
la
marquent l'accord
cessé de prononcer les
générai,
consonnes
finales, et certains groupes de consonnes ont ainsi disparu
d'autre part, on a également cesséde prononcer
les syllabes
finales, et
il
:
langue jusqu'à nos jours, d'une
s'est
reformé par
groupes de consonnes ignorés de
la
là
l'e
;
muet dans
de nouveaus
langue écrite, de l'an-
cienne langue et à plus forte raison du latin. C'est par suite
de ces changements que les règles d'accord se sont modifiées.
A
propos des adjectifs, M. Feldpausch consacre 5 pages à
l'historique de la flexion des adjectifs
depuis les origines
jusqu'à nos jours, puis donne en 21 pages l'usage actuel de la
langue.
Il
divise les adjectifs en deus classes, selon qu'ils se
terminent par une consonne ou par une voyelle, mettant
première des adjectifs terminés dans l'écriture par
dans
la
un
muet,
e
et
dans
la
seconde des adjectifs terminés au mas-
culin singulier par une consonnequi s'écritsans se prononcer.
Chacune de
1.
Sous
le
ces classes est subdivisée en deus groupes, selon
mot pi-onom, M. Feldpausch
traite
démonstratifs, possessifs, relatifs, interrogatifs et
2. Le participe passé est
employé adjectivement.
traité
avec
le verbe,
aussi des adjectifs
iiuléfiiiis.
même quaad
il
est
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
240
que
ont ou n'ont pas
adjectifs
les
une forme spéciale de
liaison.
PREMIÈRE CLASSE
forme
sans
de liaison
avec forme de liaison
énorme
chaste,
épars, désert
aride, etc.
etc.
DEUSIÈME CLASSE
avec forme de liaison
sans forme de liaison
nu
hardi,
bon
gallican,
enclin, etc.
vrai, etc.
Viennent ensuite de longues
listes
comparatives extraites
des Dictionnaires de l'Académie, de Littré et de Sachs sur le
Puis M. Feldpausch examine
pluriel des adjectifs en al.
proprement
règles d'accord
plusieurs substantifs, en se référant
mome
au décret du 30
comme
de l'ouvrage,
ments qui nous
nombre,
dans
Ce
la
écrite. C'est ce
qu'il dit (p.
langue
(p. 34i. C'est là le
la difficulté
restent sur
écrite.
jectifs qu'il cite
laboratoires de
qui arrive à
Il
adjectifs
les
docupetit
M. Feldpausch.
D'autre part,
les
ad-
sont trop souvent empruntés au langage des
chimie
ou d'histoire
possessifs, les
naturelle,
qu'il est
du français parlé (anoure,
et
bien d'autres).
chapitre des pronoms, M.
donné une
les
qu'il cite sont hypothétiques:
considérer conmie
pronoms
:
a soin de nous prévenir (p. 21, note) que
apode, sublingual, quatriennal
le
sujet
36-38) de mi, demi, feu, n'intéresse que la
alors ce n'est plus de la langue parlée.
Dans
du
et
défaut
langue parlée sont en
la
beaucoup des formes de liaison
difhcile de
Grammaires
à des
en vient vite à prendre ses renseignements
et l'on
langue
1900
juillet
aussi
les
des adjectifs avec un ou
dites
pronoms
h'eldpausch étudie
et adje(;tifs
démonstratifs,
relatifs, les adjectifs intcrrogutifs,et,
liste d'adjectifs indofinis,
les
insiste (p.
après avoir
49 53) sur
la
syntaxe de quelque, nièine, tout, qui intéresse plutôt la langue
écrite
que
la
langue parlée.
COMPTES RENDUS
'
Dans
(p.
chapitre du verbe,
le
53 à 59) que
très petit
et
parlée.
Il
lectif, s'il
M. Feldpausch montre d'abord
désinences verbales sont maintenant en
les
nombre,
nombre
241
et
que par suite
du verbe en
l'accord
en personne est rarement sensible dans
constate rapidement l'usage
y a plusieurs
sujets, si les sujets sont
un relatif,
du verbe avec
la
sujet est
si le
langue
un
col-
de personnes
différentes, si le sujet est
et
montre que dans ce
dernier cas
le
relatif
l'accord
se manifeste
rarement, vu la conformité des désinences.
A
propos
du
M. Feldpausch
participe,
constate
participeprésent est invariable pour les grammairiens
que
et
le
qu'on
crée à côté de lui des adjectifs verbaus qui n'en diffèrent que
légèrementpar l'orthographe
la
langue parlée
le
M. Feldpausch
d'où
(p. 64),
étudie ensuite le participe passé, accom-
pagné ou non d'un verbe auxiliaire. Dans
comporte
comme
que pour
résulte
il
participe présent est souvent variable.
auquel
l'adjectif
il
le
second cas,
correspont, avec
il
se
cette
réserve qu'étant donné la place habituelle du participe après
le
substantif les formes de liaison
sont plus rares. L'auteur
donne en passant une explication de l'expression
suivi d'un substantif, ce qui est sans intérêt
pour
la
excepté
langue
parlée, et de la tournure /a lettre ci-Jointe qui est manifeste-
ment de la langue écrite. Il étudie
accompagné d'un verbe auxiliaire;
le
participe passé
ne dit là-dessus rien
de rassembler des opinions déjà
d'original, se contentant
exprimées, se référant surtoutà
l'article
Phil. franc, et prov., III), et
langue
enfin
il
de Clédat {Revue de
insistant
longuement sur
la
écrite.
En somme, M. Feldpausch
qu'un qui
l'a
bien étudié dans
travail de seconde
main,
et
il
comme
connaît son sujet
ne
les
me
livres.
Il
quel-
n'a fait qu'un
semble pas avoir vu dans
sa brochure d'affirmation personnelle. Toutefois, cette bro-
chure pose bien une
côté de détails hors
gnements
utiles.
question
du sujet
et
intéressante et
renferme, à
de quelques erreurs, des rensei-
H. Y VON.
CORRESPONDANCE
Monsieur le Directeur,
Veuillez bien ra'accorder dans votre
pitalilé
Revue un peu
pour quelques mots de réponse à
d'iios-
ma
de
la critique
conférence sur M'"« de Staël par M. Baldenspergor {Rer. de
Pliilologie franc.,
me
Je no
1"
XV,
suis pas
théorie qui attribue
314).
du
tout
inscrit en
«
faus
une part dominante, dans
le
»
contre la
romantisme
français, à l'influence de Mm<- de Staël. Je n'ai nullement et
nulle part cherché a m'attaquer à sa gloire ni à contester sa
très
grande influence sur
11,13,
etc.)-
grenzung
»'
M. B.
2"
Ce
le
romantisme français (voy.
qucïj'ai essayé, c'est
que
le
n'a pas bien saisi ce que
romantisme
ail
été
j'ai dit (p.
5)
chercher
part
à la propa,2,ande: 1)
!)
cette
et
J'Jrolut.,
173
p.
ss,),
de rinlluence de {der
Révolution en général,
dualistes qui en sortaient.
M.
13.
me
il
la
m'a
et 2)
et
non
des idées indivi-
prête donc, par une sin-
gulière méprise, des raisonnements qui nn^
ment
S'il est
dans quelle mesure M'"e de Staël a eu
fallu
si
sur les
une des conséquences de
Révolution (comp. Brunetière,
au/ die
Ab-
a
de cette influence.
rapports de M'"» de vStaëlavecla Révolution française.
vrai
p. 3-4,
une délimitation
sont complète-
étrangers.
M. B. trouve que j'ai négligé les témoignages directs
que mes citations sont de seconde main. Or, j'ai presque
3°
et
toujours puisé directement dans
Si
j'ai
le texte
original des Oeuvres.
aussi mis à profil les résultats des recherches récentes
(pour une grande partie allemandes),
c'était
un devoir auquel
243
CORRESPONDANCE
me
ne pouvais pas
je
dûment
Ces sources sont d'ailleurs
dérober.
On comprent que
et toujours citées.
sulter à l'étranger, les feuilletons de
ou
bats
le livre
rare de Délécluze [Souvenirs),
de seconde main. Quant aus
soit cité
M.
des citations de ce livre,
de douter de
4'^
je n'aie
Nodier dans
«
pu conDé-
les
seul qui
le
chois significatifs
B. semble se permettre
ma bonne foi
ma conclusion,
»
même
!
Quant à
—
qui est l'essentiel,
ce
—
M.
B. accorde lui-même que le romantisme français de 1830
(le
romantisme proprement
V. Hugo)
Staël
celui
du chef de
l'école,
échappe assurément à l'influence de M™*^ de
«
Or, c'est précisément ce que
».
point saillant de
c'est le
dit,
ma
j'ai
voulu démontrer;
thèse. J'ai prétendu (p. 11)
et
prétens encore qu'on pourrait, pour une très grande partie,
faire
remonter
nani
«
les
jusqu'aus
drames romantiques deV. Hugo, de« Her-
«
Burgraves
»,
aussi bien (mais non exclu-
sivement) aus romans de Walfer Scott qu'au livre de P Al-
lemagne
(II,
chap. 15). Voy. encore
Préface de Cromwell
le
et,
le
passage
pour la conclusion de
(p.
12) sur la
ma
brochure,
compte rendu de M. A. Chuquet, Reçue critique, 1901,
no 37.
jM.
Friedwagner.
Réponse de M. Baldensperger
1°
Où
ai-je dit
Staël et qu'il
propose de
«
la révolution
ni'e
que M. F. s'attaque à
son influence?
Il
la « gloire »
de M'"^ de
reste constant
qu'il
ramener à une juste mesure sa participation à
romantique
»
(p. 4):
rien de plus légitime,
condition d'y apporter de la méthode et des preuves.
2» Je n'ai pas compris,
l'exacte pensée de IM. F.
par M"^' de Staël,
«
Cette pensée semble
cation qu'en
listes et
se
donne
~
je le
reconnais sans difficulté,
à
—
au sujet d'une possible diffusion,
des idées
sortant de la
Révolution».
encore plus contestable après l'expli-
l'auteur, si l'on
songe aus opinions roya-
chrétiennes des premiers romantiques.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
241
Par
«
médiats,
—
S^»
—
sur
le
témoignages directs
fournis
indices im-
j'entens les
»,
abondamment
par la littérature de 1820,
retentissement de V Allemagne.
En
matière d'in-
fluences littéraires, ce que dit un précurseur importe moins
que
la
façon dont on Ta compris. Et
cutable
cas,
4°
il
le
à trouver dis-
je persiste
procédé qui consiste à citer ou à
taire,
selon les
un auteur qu'on prent à témoin.
M.
F. se préoccupant du «
ne pouvait s'agir de
mouvement romantique
la seule littérature d'après 1830,
»,
mais,
tout autant, des discussions et des tentatives qui l'on précédée
et préparée. Si la
campagne
quelque importance
signification,
d'être résolue
et
la
des
on admettra que
»
dans
le
((
doctrinaires
Préface de
«
Aw-Globe a
Cromwell quelque
en
effet, « loin
sens des conclusions de
M. Fried-
la
question
est,
wagner.
F. B.
Erratum,
p.
200.
—
Ligne
« explicative »; ligne 24, lire
sont suivies
16, lire explêtice
lieu
«
de
.ve
».
Le Gérant
i;iIAI,O.N-S-S.,
au
ne aont Huicies, au lieu de
IMP.
1
KANC/VIïSE KT UlilHINT.VLi;
:
"Vv«
I..
Emile Bouillon.
MAItCKAU,
IC.
IIF.H
1
KANU
S"^
LE YRAl TEXTE
DES
LETTRES DE XIMENES DOUDÂN
A M.
Le recueil
préfaces de
ET M^LK
GAVARD
des Lettres de X. Doudan, publié avec des
MM.
d'Haussonville, de Sacy et Cuvillier-
Fleury' et tant prôné jadis par Ed. Schérer, contient,
au tome IV et pour
les
années 1867 à 1872, quarante
lettres fort intéressantes adressées
M. Charles Gavard
et à
par ce moraliste à
Gavard. Les lecteurs
M^^"
doivent être avertis: que ces quarante lettres sont loin
de représenter toute la correspondance de Doudan avec
ces amis; que, de plus, ces lettres ont été
des suppressions de
noms propres
imprimées avec
de critiques per-
et
sonnelles, des adoucissements dans les réflexions, les
jugements
et les expressions^ parfois
des coupures de
développements tout entiers, des modifications arbi-
1.
X. Doiulan,
Lettres, avec une introduction par
d'Haussonville et des notices par
4 vol. in-12. Paris,
1879.
la
—
Il
MM.
l'a
le
comte
Calmann-Lévy [Bibliothèque contemporaine],
n'y a dans ces diverses notices aucune indication sur
méthode de publication suivie par
qui
M.
de Sacy, Cuvillier-Fleury,
surveillée et qu'on ne
REVUE DE l'HILOLOGIE, XVI
nomme
la
«
personne distinguée
pas.
17
»
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
246
nombreuses au texte. Ainsi, pour les lettres à
famille Gavard, tout au moins, la correspondance de
traires et
la
Doudan du
recueil
Calmann-Lévy
pseudo-documents historiques,
n'est qu'un de ces
qui, sous
couleur de
publications documentaires et autlientiques, sous prétexte d'enrichissement de nos
de textes,
collections
viennent encombrer sans profit réel labibliographiecon-
temporaine
en somme, un de ces textes
c'est,
;
qui sont à des documents autlientiques ce que
falsifies
le Saifil-
Sr'monde Soulavie ou le Pascal de Port-Royal sont
au Pascal de M. Michautou au Saînt-Simon de M. de
Boislisle.
pas
n'est
M.
et
J'ai
Le texte publié dans
véritable texte
le
Calmann-Lévy
des lettres de Doudan à
l'édition
M"« Gavard.
trouvé
la
preuve indiscutable de ce tripatouillage
dans un exemplaire des lettres de Doudan acheté chez
un bou(juiniste
parisien, et qu'aucune indication
du ca-
talogue ne signalait d'ailleurs particulièrement à
Les tomes
curiosité des bibliophiles.
de remarquable;
rien
criblé,
I, II,
en regard du texte des lettres à
vard de corrections, de
,
ou indiquées,
|)lus
le
III
n'y oil'rent
tome IV au contraire
le
resti lutions
souvent,
sommaire. De
M.
la
et M"<^
est
Ga-
de coupures entières
malheur,
par
d'une
des matières y
signale un grand nombre de lettres à ces deus corresfaçon, trop
]:)lus,
la table
du recueil.
L'écriture de ces additions indique que l'auteur en est
une femme. La présence parmi les notes marginales de
pondants non insérées par
la table
les
éditeurs
des matières, page 394, en regard de ces lignes:
CLXvi, à Mademoiselle Gavard, Versailles, 19 juillet
cxLvii, à
M.
Cit.
de cette mention
Gavar^d, Versailles,
:
«7)/"''
G,
1(J jaiiv.
23
juillet
Mort de notre
LETTRES DE XIMENÈS DOUDAN
père,
»
247
autorise à croire que Tauteur de ces additions est
Gavard elle-même. J'ignore du reste par quelle
suite de circonstances,
vol, emprunt, perte ou vente,
M^'®
—
cet exemplaire précieus est sorti de la bibliothèque de
M"' Gavard pour échouer chez un bouquiniste. Mais
ce n'est pas ce qui importe
les notes
ici.
Il
suffit
de ces volumes doivent à
la
de savoir que
personnalité de
leur auteur une incontestable autorité.
Doudan ont publié quaadressées à M. et M"° Gavard
Les éditeurs des Lettres de
rante lettres par lui
:
une en 1887, cinq en 1868, cinq en 1869,
trois
en 1870,
quatorze en 1871, douze en 1872, sans numéros et à
des dates
M'^®
que Ton trouvera
indiquées
Gavard signale quarante-deus autres
recueillies par les éditeurs
:
ci-dessous.
lettres
(jnatre en 1867,
non
trois
en
1868, sept en 1869, trois en 1870, dis en 1871, quinze
en 1872, soit un total de qaatre-vingt-deus
lettres,
dont plus delà moitié sont encore inconnues, et qui
le
resteront probablement toujours. Qui pourrait dire en
effet
où sont maintenant
ments, et
comment ne
les
originaus de ces docu-
pas craindre
(pi'ils
aient eu le
même sort que l'exemplaire du recueil Doudan (et ])cutêtre que les autres livres de sa propriétaire ?
saurait trop encourager
les
On
ne
détenteurs de ces auto-
graphes, peut-être épars, à les faire connaître.
Voici
le
tableau de ce que serait cette correspon-
dance complète on y trouvera, par ordre chronologique,
toutes les lettres mentionnées par M^'*" Gavard, parfois
:
avec quelques notes particulières, et
imprimées, avec
ment
les additions et
la liste
des lettres
compléments égale-
signalés par elle. Les lettres imprimées dans
Recueil Galmann-Lévv. sont
désig-nées dans
ma
le
liste
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
248
par les numéros d'ordre en chitîres romains qu'elles
y portent
:
1867
1.
LETTRES DE XIMENES DOUDAN
22.
CXI
23.
CXIV
24.
25.
A Mii<2Gavard( Versailles, 2 septembre),
id.
20 septembre),
id.
(Paris,
id.
A M.
Gavard
id.
(17 octobre), Sainte-Beuve.
(21 octobre,!, Libri.
1870
26.
249
RVEIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
250
52.
CLXXXV A
Mi'« Gavard (Paris 23 octobre)
31 octobre).
id.
53.
54.
CLXXXV
55.
id.
(Paris, 13 décembre).
id.
(29 décembre).
1872
A M"'
56.
57.
58.
59.
Gavard
CLXXXV II A
CLXXXIX A
I
jM. Clî.
60.
Gavard
Gavard
M"''
id.
61.
CXC
62.
CXCI
63.
CXCII
janvier),
(l*^''
(5 janvier).
id.
(Paris, 6 janvier).
(Paris, 9 janvier)
(13 janvier).
A M. Gavard (Paris, 15 janvier),
A Mii« Gavard (Paris, 25 janvier)
id.
(Paris, 31 janvier),
64.
id.
(14 février).
65.
id.
(21 février),
G6.
id.
(3
67.
id.
(9
68.
id.
(19 mars).
69.
CXC VI
A M.
70.
CXCVII
A
mars),
mars).
Ch. Gavard (Paris, 25 mars), addition.
M''«
Gavard (Paris, 5
avril),
71.
id.
(20 avril).
72.
id.
(le*"
id.
(Paris, 7 mai).
CXCVIII
73.
mai).
74.
id.
(14 mai),
75.
id.
(25 mai).
A M.
76.
77.CXCIX
CCI
CCII
78.
79.
Ch. Gavard
id.
A M"« Gavard
id.
CCIII
81.
82.
La
port(3
(8 juin).
(Paris, 16 juillet).
(Paris,
19
juillet',
addition,
(Paris, 28 juillet).
A M. Ch. Gavard
80.
addition.
(29 juillet).
A M"" Gavard (Paris, 7 aoiît).
A M. Ch. Gavard 8 août).
des originaux n'est pas moins regrettable
LETTRES DE XIMENÈS DOUDAN
cj
ans
Liant
lettres publiées qu'en
lettres inédites, car les
251
ce qui
touche
les
premières ont été imprimées
avec de nombreuses variantes et de nombreuses coupures. M^^" Gavard, qui
les
scrupuleusement corrigé
a
mauvaises leçons des éditeurs,
plus souvent
s'est le
bornée à indiquer
donner
même
il
les endroits où il y a coupure, et à
phrase initiale du paragraphe supprimé, ou
la
le
simple début de cette phrase;
elle
combien de lignes de
est vrai, ipentionné
a parfois
l'original
avaient été ainsi retranchées et à juger par la saveur
;
de quelques-uns de ces débuts d'alinéas, ce ne sont
pas
par
les
moins intéressants qu'on a
rejetés.
dans l'ordre du recueil,
lettre,
Voici lettre
passages coupés
les
signalés ou transcrits en marge, et les corrections faites
par M"« Gavard
:
LUI
Lettre
A
IV, p. 119)
Mademoiselle Gavard (Broglie, 27 octobre 1^61)
Auditions
(début de la
:
vous souvenir do ce
p. 120,
(t.
lettre)
petit écrit
Vous
sur
êtes trop
W.
bonne de
Se., etc.
après avec une siiiguliùre rapidité.
Si Garibaldi rencontre l'armée française,
un monde où
s'en aller aussi dans
il
il
pourrait bien
n'y a pas d'états du
Saint Siège (10 lignes).
p. 121,
après
:
quoi qu'en puisaient penser
Mais M. de Moustier a
p. 121,
à la
Vous
l'esprit plus
hardi que cultivé,
fin.
serez bien
M.
la notice sur
bonne de
:
réserver
plume de M.
encore plus empressé de la
Corrections
me
un exemplaire de
Herbet, dont vous avez la bonté de
parler. Est-elle de la
Lig. 15
les préfets.
me
votre frère? Je serai
lire.
p. 120.
16'.
Toutes
les utopies qu'il
[Napoléon
III] peut
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
252
avoir lues seul dans
de ses prisons
le loisir
:
supprimer
seul, lire les loisirs de sa prison.
Lettre
LXIII
A Mademoiselle Gavard
Additions
IV,
(t.
p.
149)
(Paris, 16
mars 1868)
p. 139 (début de la lettre).
:
Après avoir cherché longtemps quelques livres qui puissent avoir de l'intérêt pour vous, je
trouver mieux à
etc.
ma
me
rabats, faute de
portée, sur l'excellent Ant. TroUope,
j'ai bien trois volumes.
;
Correction
140,
p.
:
lii:.
9.
Je ne comprendrai
jamais
comment Louis XIV.
ajouter: jamais bien comment.
Lettre
A
LXVII
(t.
IV, p. 147)
Mademoiselle Gavard (Paris, 22
Addition
à la fin de la lettre.
:
Marie ne semblait pas souffrante quand
M^i®
vue, mais ces
qu'on porte
petits voiles noirs
loups ne laissent que bien mal voir.
que
dit
je
comme
J'espère dans
l'ai
des
âme
1
l'anime pour la rétablir promptement.
guerrière qui
Dante
avril 1868)
c'est le
ressort qui
gagne
les batailles
Le
de
toutes les sortes.
Lettre
Corrections
lig.
W.
IV, p. 177)
p. 177.
:
Walter Scott
:
(t.
était sujet
à cette faiblesse, ajouter
S. lui-même.
lig.
lisez
8
LXXX
16
:
Ils
fourmillent d'observations morales très justes.
d'observations
morales
très
fines
et
de rcniarquos
très justes,
p. 178, lig.
15
:
mais avec un
lien secret, lii^ez
dans un
lien.
253
LETTRES DE XIMENÈS DOUDAN
LXXXI
Lettre
Additions
trois
:
pages
(t.
IV, p. 179)
[.sic).
Qu'avez- vous pensé de la petite scène delà Sorbonne,
etc.
Le pauvre M. de Rochefort,
etc.
comme
Avez-vous entendu
le
maréchal
Bazaine
a
rétablie [sic).
Lettre
Additions
LXXXI II
t.
IV, p. 182)
:
p. 182, lig. 17,
après notre dignité nationale
:
L'indignation pourra lui délier la langue, puisqu'il est
bègue.
(Lui =^ M. Peyrusse)
p.
183,
tenus à
ajouter
dernière,
lig.
comme
résidence
la
que
est vrai
il
:
Les médecins devraient
apj'é.s
les
être
évéques.
cette règle
n'empêche pas l'évêque
d'Orléans d'être incessamment par voies
et
par chemins.
Quelle tristesse que les jugements des médecins, etc..
Corrections
lig.
:
10 erratum du Moniteur,
lise:;
au
Mo-
niteur.
p.
lig.
14 J'ai cherché l'erratum au Moniteur,
lig.
15 M***, lisez
lig.
16 interpellera,
183 ligne
2, et s'il
lisez
dans
le.
M. Peyrusse.
li-sez
interrogera,
y aura des élections,
lisez et qui sait s'il
y aura.
lig.
11
lig.
14:
lig.
25
Il
:
n'est pas aisé de voir, lisez pas très aisé,
La pauvre
Comme
les
évêques,
Lettre
A
reine, lisez la
pauvre
petite Reine,
Je crois que vous êtes repris, lisez Je vois.
:
lisez Siussi bien
XC
(t.
que
les
évêques.
IV, p. 193).
Mademoiselle Gavard (Paris, 16 janvier 1869)
Corrections
les points
:
p.
193,
lig. 25,
de suspension.
aprrs XVII P siècle, supprimez
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
254
194,
p.
lig. 7,
Riccoboni, Cela est lent,
un peu
lisiez
18.
La
terrible folie de sa toute-puissance,
lig.
23.
M.
le
lig.
25,
lig.
lent,
Hf<ez
la
toute.
Un
maréchal
général
gloire, lisez tout
p. 195, lig. 19,
une
lettre
rayonnant de
ans
rayonnant.
le
dernier
wn
%.
li^^ez
de ces côtés.
l'air, //'se.-afiii
d'avoir.
commençant par
%
((
J'a^
de M'i* Marie»,
Lettre
XCIV (t.
IV,
A Mademoiselle Gavard
Correction
Canrohert.
vingt-sept
l'admirer pour avoir
Avant
:
de
frappé des côtés brillants,
lig. 27, Si
kDXMTiO'H
'**, lisez
199,
p.
:
lig.
p. 199)
(Paris, 23
3.
mars 1869)
y faudrait sans doute de
Il
terribles coupures, lisez faire de terribles.
Addition
p.
:
200 à
la fin
mage que Savonarole
de la
lettre,
ait été brûlé,
ajouter: C'est
dom-
on l'enverrait au pape
(18 lignes).
Lettre
A M.
Additions
roi
:
CVIl
(t.
IV,
p.
223)
Ch. Gavard (Paris, 9 août
.4 la fin
du premier
§,
18(19)
Je ne croyais pas que
le
de Prusse eût les penchants vicieux de notre Henri IV.
mais
la gloire fouette le sang. C'est ce qui faisait dire
:\
je
ne sais quel poète:
Kt
le
nid des amours dans
Je voudrais savoir
le
nom
le
casque de Mars.
de cette
jolie
dame dont vous
avez cherché la photographie. Voilà qui j)oun'ait allumer
la
guerre entre deux grands princes.
après Gambetta, Mais
elle
n'en revenait pas de cette
nouvelle,
p.
224 après
:
le §
depuis 1834 que j'étais
là,
ajoutez .-J'espère
LETTRES DE XIMIiNÈS DOrDAN
que vous n'avez pas
fini le
255
roman de M™'' Sand, Pierre qui
roule.
p. 225,
à la fin de la lettre
CXI
Lettre
A
Après
:
bonapartiste.
Il
A
IV,
(t.
lire
le
-2®
§
:
p.
Je crois que je deviens un
peu
y a longtemps que cela ne m'était arrivé.
le
votre douceur
naturelle,
deveniez aussi. Ainsi vous n'avez point
Renan,
etc. (14 lignes).
de
la lettre
:
p.
230, lig. 3
la fin
230)
septembre 1869).
(2
Mademoiselle, sur
compte,
pour que vous
voulu
de Sahune.
Mademoiselle Gavard
Additions
Je
M.
:
M.
Chaufifard
est-il
encore à
Paris, etc.
Corrections
:
parmi toutes
:
nouveautés,
les
ajoutez- et toutes les antiquités.
22
lig.
tion,
:
Les beaux jours où
l'on régnait sans contradic-
où Ton songeait à fonder... intercales où
l'on rêvait
tout.
CXIV
Lettre
A
(t.
IV,
p. 236)
Mademoiselle Gavard (20 septembre 1869)
Additions.
Au
début de la lettre
:
J'ai
reçu la belle princesse
qui était jointe à votre lettre (14 lignes).
Après
premier
le
§
:
M. Gavard
quelque beau lion de Thorwalsen
Corrections
:
p. 237, lig. 11
:
Il
ramènera-t-il en laisse
(aie) (9 lignes).
faut pourtant
que
les bio-
graphies, lisez pourtant bien.
lig.
18
:
Quand on
est
d'un autre pays,
lisez
quand on
est
tant...
Lettre
A
Correction
20
février.
CXXVII
(t.
IV, p. 254)
Mademoiselle Gavard
:
A
la date,
au
lieu
de 22 février 1870,
lire
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
25G
CXXXV
Lettre
IV, p. 268)
(t.
A Mademoiselle Gavard
Addition
à la fin de la
;
lettre.
Je suis charmé de cette no-
mination de Monsieur Chauffard,
Corrections
après
:
les
choses
Note en margedu §
réponse àToupin
relatif à
M. Jung
CXLIX
Après
Gambetta(18
Corrections:
:
«
masque de
fer;
IV, p. 290)
(t.
A Mademoiselle Gavard
:
les points suspensifs
lilléraires.
[sic). »
Lettre
Additions
etc.
Supprimer
p. 209. lig.9,
:
dans
mai 1870>
(2
le
2'"
§
Est-ce
:
(7 février 1871).
M. Grote que vous avez lu?
lignes).
p.
291,
des romans des Trollope,
lig. 3.
liriez
écrits: lig. 4, the ^•icar. lisez the small vicar.
LettreCLKt. IV,
A
Mademoiselle Gavard
Corrections
:
p.
293,
lig.
p.
293)
(11 février 1871)
4 de la lettre.
Pourtant tous ces gens-là,
lifiez
:
Pourtant
je
ne
sais
pourquoi tous ces gens.
Lettre
A
Additions
A
:
Api-èfi le
.
.
ce.
la
2*^
§
:
Nou.-^
um-
Bastille
février 1871)
avons eu dans
;iboniiiiable
l(>s
(|uai'tiers
scène. Tout
le
de
ta lettre
:
M. de
B.
Ayez, la bonté de dire à
va bien.
Corrections
dans
IV, p. 301)
tient (12 lignes).
la fin
qu'eux.
(t.
Monsieur Ch. Gavard (28
éloignés de
monde
CLVI
:
p. 302, lig. 2,
récompensé dans
le
monde, /wcc
LETTRES DE XIMEXÈS DOUDAN
canons
15,
lig.
gardent pour
16
lig.
23
lig.
liaez
un
droit régulier, linez
Le canon
:
dans
soleil,
droit régalien.
mise dans un guet-apens,
n'est pas de
guet-apens. Supprimer les points
le
lisez
moment.
le
Un
:
grand
gardent au
qu'ils
257
de sus-
pension après observations, Paris, après la bataille.
CLVIU
Lettre
A
Additions
croire
IV. p. 307)
t.
Monsieur Ch. Gavard
du tout
Après
Après Je
p. 307.
:
l'histoire
de celte
la fin
le
(7
mars 1871)
veux bien
:
Je ne veux pas
de M. Mohl (13 lignes).
Ergo omnis
semaine
solcit se
:
pecunia metu. François de Broglie.
p.
308. Avant, Adieu, cher Monsieur.
Je crois bien que républicain et représentant,
Corrections
:
p.
306,
lig. 3,
métal supérieur à
etc.
l'or, lire
en-
core supérieur,
p.
307,
11
lig.
lire ces
:
gens qui visitent
les
les
grands repaires,
grands repaires,
24
p. 307, lig.
sans tuer
:
p. 308, lig. dern.
ma
:
bœufs, ajouter malades,
mauvaise
CLIX
Lettre
A M.
les
(t.
écriture, lisez
méchante.
IV, p. 308)
Ch. Gavard (Paris, 10 mars 1871)
Additions: p. 308, à des menaces affectueuses, ajouter:
Il
me
semble
même
que
la figure austère
de M.d'Aureles
a eu une sorte de sourire pour ces enfants égarés,
du
p. 309, Jin
une
avec
ie--
§
petite scène
la
Avant
un de nos amis, M. C, me racontait
M. de Bismarck a eu
maîtresse de sa maison, etc.
Ibid., fin
pathie du
;
de sensibilité que
du 2^%. J'avoue que
Dean
of
je
comptais sur
la
sym-
Westminster.
C'est la maladie
du bien-être
:
ajouter Le trident
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
258
de Neptune n'est plus du tout dans leurs mains
du monde.
C'est
une grande
cuiller à pot, et
une autre forme, cela pourrait bien
du
nommer
se
sceptre
le
au fond
la
et
sous
maladie
bien-être.
p. -S. 11 mars [indiqué seulement)
Corrections:
peu,
p.
Les verges viennent peu à
p. 308, lig. 10:
brin à brin.
//.sc^',
309, lig. 22: Dites-lui, je vous prie, de lui envoyer
un exemplaire, lise^ de m'envoyer.
lig. 28: De Collingwood, ni de Pitt,
lig.
lisez
du crime de
A
CLX
IV,
(t.
M.
Pitt.
311. Apres
p.
que
M.
Après
/e §
Après
le
§
le 1^'' §:
310)
p.
Monsieur Charles Gavard
Additions:
13.
de
cette odieuse.
Lettre
de
lisez-
dern.: Fort au-dessous de cette odieuse malpropreté,
(17
mai 1871)
Voulez vous dire à M. A.
de S.
^
S
.•
:
M. d'Haussonville
me
Voulez-vous
était hier
à Versailles.
dire quel est le
nom
de
votre rue à Londres.
Corrections:
p. 310, lig.
2
:
il
ne part pas de courrier, lisez
de convoi.
lig.
avant-dernière
leville et
Paris est au pouvoir des gens de Bel-
de Monimartre, lisez
Montmartre
Belleville et
Lettre
A
Corrections
:
Paris est au
:
poj\ oir de
et Ci^\
CLXI
(t.
IV,
p. 312, lig. 2r):
311)
p.
Mademoiselle Gavard (17
dire, lisez je
lig.
:
iuai 1871)
Adieu,
je
ne saurais vous
ne sais.
29: Pour sa part aussi dans
visitent, suppr. aussi.
les
boml>es qui nous
LETTRES DK XfMENÈS DOUDAN
CLXVI
Lettre
A
IV, p. 322)
(t.
Mademoiselle Gavard (19
Corrections
dern
p. 322, lig.
:
259
1871)
juillet
communards,
:
coiu-
lisej:
munistes.
2. Je crois
p. 323, lig.
lig.
Quand
24:
que
les conseils, lisez je vois.
à l'arbre du rendez-vous,
//.s-e.G-
l'arbre des
rendez vous,
324,
p.
lig.
communards,
lig. 3,
communistes.
lisez
20: Qu'en cherchant on aurait. trouvé,
liriez
qu'en
:
cherchant mieux.
lig.
lise.::
lig.
22: De
ingénieux de passages mélancoliques,
traits
ingénieux, de paysages.
27
et
29
("omraunards,
:
Supprimer partoutdans
Additions
fils
:
.4 la^/i.n
delà
lisez
:
communistes.
cette lettre les points suspensifs.
Ce même M. A. Dumas
lettre.
M. Tliiers.
Comment M^e votre mère.
a déjà fait un portrait de
Ajouter. P.-S.
:
Lettre
A
CLXVIl
IV, p. 325)
(t.
Monsieur Cliarlcs Gavard (23
juillet 1871)
Additions. Débat delà lettre: J'ai été bien reconnaissant de
me
\otre lettre, etc. Poirson
p.
faire
p.
Avant
326.
:
chercher
le livre
à la fin de la lettre
porte
comme
le
:
A
:
CLXXIl
(t.
;
on
le
de
la p.
SS4
:
IV, p. .332)
(2
J'ai
août 1871)
vu
M^i*^
de Sainte-Au-
laire ici avant-hier, etc.
1.
bonté de
François' va très bien
Mademoiselle Gavard
la fin
la
pape.
Lettre
Addition
êtes,
de M. Gladstone sur Homère,
327,
A
que vous
dit
Soyez assez bon. Auriez-vous
François de Broglie, blessé pendant le siège de Paris.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
260
A
la fin
du dernier
:
etc.
CLXXVI
Lettre
A
§
Gavard
INIonsieur Ch.
Additions: Après le § 1
:
J'ai
IV, p. 341)
(t.
(10 septembre 1871)
eu l'honncurde voir
mère il y a deux jours, etc.
Après Ze§ i*: Vous avez vu
Mme votre
les sévérités intermittentes
des conseils de guerre.
P. 342,
lig.
15,
^-lp/-6\s-
aplanir vos difficultés commerciales:
quelque idée que
J'ai
commerce de
ministre du
le
notre
république ne pourrait pas beaucoup fournir à cet entretien avec le ministre de l'Angleterre.
Supprimer
divers points de suspension dans
les
cette
lettre.
Corrections
lig. 27.
:
Des
reporté bien loin de ces jours-ci.
CLXXIX
Lettre
A
y
coupée:
p.
la
premier
le
un renvoi indiqué,
IV,
(t.
reporté à bien loin.
:
p. 347.)
lig.
farfouille
9:
lig.
France
348,
î^,
après
et
le
et
De
la
France à
de l'Angleterre à
29:
côté de Virollay,
il
phrase
la
Communards,
CLXXXI
lisez
(t.
A Mademoiselle Gavard
p.
tout seul,
Scalpel qui travaille, lisez:
Lettre
Additions,
soi
lisez-
:
soi.
travaille et
dans leur face auguste.
p. 349, lig- 3:
p. 352;
du
:
premier mot de
II.
Corrections:
de
lisez-
Monsieur Ch. Gavard ^ParisG octobre 1871)
Addition: Dans
a
grand-père m'ont
de son
traits
351, après le
à la fin
:
/'^''§.
:
IV,
communistes.
p.
351)
(23 octobre 1871)
Pour
le
moment
je suis, elc.
Quelle nouvelle avez-vous des
d'état-major de Versailles
et
ofliciers
de leurs aimables femmes?
LETTRES DE XlMEiNES DOUDAN
Vous voyez que, pour
pour un singulier.
Corrections
éviter la familiarité, je
M. Cremer
p. 351, lig. 6.
:
et
261
mets un pluriel
M ***,
liaez
:
de
Nansouty.
p.
352,
Mais en
4:
lig.
se remettant à l'époque,
lise::
:
dans l'époque.
Lettre
GLXXXV
A Mademoiselle Gavard
Additions,
IV,
(t.
(13
M. Ch. Gavard,
jf^r
Aijrès le
etc. (35 lignes
§.
M.
359)
décembre 1871)
319. an tète de la lettre
p.
p.
:
que
J'espère aussi
.
Cuvillier-Fleury
me
paraît
moins
coupable (10 lignes).
CoiiRECTiON
359, dern.
p.
:
Faire passer quelque chose
lig.
dans sa propre vie, du moins
moins dans
les
premiers jours,
les
lisez-
:
du
premiers.
Lettre
CLXXXVI
IV, p. 360)
(t.
A Mademoiselle Gavard
Addition. Avant
le
dernier §
bord que vous souhaitez,
Lettre
A
(18 décembre 1871
Pour M. le comte de Cham-
etc. (30 lignes).
CLXXXVIII
(t.
Monsieur Ch. Gavard
Additions, p.
:
IV, p.
.363)
(6 janvier 1872)
Hugo, comme vous pouvez
364: Victor
tendre. Ajoutez: C'est
Après
:
le
l'en-
Tyrtée des garçons bouchers.
Pour nous, nous marcherons,
lisez
:
nous autres
qui n'aimons pas la boucherie.
Après: L'homme gui
pour
rit, lise;
:
quoique
M. V. H.
Avant
le
§.
Je vous plains bien:
Monsieur
le
doyen
Stanley pourrait bien obtenir do la Reine (13 lignes.)
p.
soit
l'abolition, etc.
365: Notre
ami G.
lisez
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
:
M.
de Sahune.
18
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
262
CXC
Lettre
IV, p. 366)
t.
A M. Ch Gavard (Paris 15
.
Addition, avant
uen
Il
la
janvier 1872)
dernière ligne de la lettre
moins vrai que
est pas
la
:
France
est
un pays
l'on a ouvert tous les établissements d'aliénés et
sauvage où
tous les bagnes, sans compter que c'est dans les maisons de
correction
que
l'on
va chercher plus d'un fonctionnaire pu-
blic, etc.
Corrections
lisez
lig.
p.
:
p. 367, lig. 11
:
qui traitent nos pauvres pays
:
qui traiteront.
18: tant qu'on survit,//se:-
368,
supprimer
10,
lig.
CXCI
Lettre
.
(t.
A Mademoiselle Gavard
Addition,
cray
]).
(«fc)
36U,
en ce
après
lig. 4,
moment
Lettre
mais tant qu'on.
de suspension.
IV,
p.
369)
(Paris, 25 janvier 1872;
le |
1'''
Je n'ai rien de Tha-
:
[10 lignes).
CXC H
IV, p. 370)
(t.
A Mademoiselle Gavard
Addition, à la /in de la
/
les points
(Paris, 13 janvier 1872)
lettre
Il
:
ne vient rien d'Angleterre
(23 lignes)
Lettre
A
Erratum
(t.
IV,
p.
375)
Mademoiselle Gavard (Paris, 25 mars 1872)
:
d'Oxford
Additions,
En
CXCVI
on a imprimé canaux
p.
375, avant-dern.
el
de Cambridge, au lieu de canots.
fin
du 52; après un dénouement du
attendant,
M.
le
ligne,
général Trochu,
même
genre
etc. (38 lignes).
:
r
LETTRES DE XIMENÈS DOUDAX
A
la fin de la lettre
Non
:
je n'ai
263
pas aimé beaucoup
le
M. Duvergier de H[auranne]. P. S. [sic]
Correction, p. 376, lig. 2, communard, //se;; communiste.
discours de
•
Lettre
A
Addition.
A
la fin
CXCVII
(t.
IV, p. 377)
Mademoiselle Gavard
de
la lettre
:
Ah! que
je
ne voudrais pas
avoir affaire (27 lignes).
Lettre
CCI
(t.
IV, p. 382)
A Mademoiselle Gavard
Addition,
382,
p.
lig. 13. .4p7*è.s
eu beaucoup de surprise
J'ai
M. Ch. G.
avant-hier.
p. 383,
:
toutes les misères humaines:
et
de plaisir à voir arriver
venait pour un bien
Il
Quelle terrible année pour
Corrections
(18 juillet 1872)
Mme votre
déraille pas
lig. 7,
triste motif.
belle-sœur, enfin
je...
au premier jour,
Usez déraillera
lig. 19.
n'a pas encore
amené,
beaucoup près amené
lisez a
tout,
lig.
29, est rentré dans le dIus
grand silence,
lisez
:
dans un
grand.
Lettre
A
Corrections,
lisez
lig.
(t.
IV,
comme
juillet
1872)
ont mis une obstination (27 lignes).
le §1*''': Ils
38-5, lig. 8,
p.
384)
p.
Mademoiselle Gavard (28
Addition, après
:
CCll
comme
de ces gens distingués,
des.
13: trouvailles, lisez
:
découvertes.
Lettre
CCI II
A Mademoiselle Gavard
Additions, après
le
1'-^'
§,
(7
août 1872)
Ce qui nous
revient des premiers
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
264
jours de Broglie n'est pas bien gai (27 lignes). Quel est le
dernier des Constantins, etc.
A
de la lettre: Vous êtes bien rigoureuse dans
la fin
vos jugements sur
Débats,
mes amis académiciens du Journal des
etc.
Corrections,
p.
386,
10
lig.
:
Je ne saurais rien à qui, lisez
:
je n'entendrais,
17
lig.
:
Et
minutieusement, supprinicz^
qu'il décrit
()n voit par ce tal)lcau dadditioiis et
qu'il.
de correctioiis
lidelcnient transcrit des notes de M^^'^Gavard tout ce (|ui
du
manciLie ans lettres
recueil
Cahnann-Lévy,
et les
agréables surprises que réserveraient à leurs lecteurs les
mêmes de Doudan.
autographes
à
bon droit
(juc j'ai
les vraies lettres
l'on voit (|ue c'est
l'^.t
pu dire au début de cette note que
de Doudan
à la
Gavard sont
famille
encore inconnues.
Les raisons de ces coupiu"es ont pu
cin(|
moins
il
y a vingt-
en tout cas à défendre, peuvent peut-être
ais('s
se plaider. M;iis
non pas
lait
être,
ans, excellentes; celles des corrections de textes,
ment
travail
il
faire
eût été bon de spécifier (pi'on vouscientitique,
(inivre
librairie, et (pi'on
d(^
mais simple-
se souciait i)eu de
présenter au public, dans sa vérité, la ligure pourtant
intéres.sante de l'auteur.
lettres
de 1872 des réflexions
Hiif/o est
connue
comme
c'est
la
etl'et
celles-ci
dans des
:
Victor
Tr/rtée des (/(irrons honchers, des opinions
le
celle-l;i
^"c,s7
:
(huis les
l'on lyr l'hcrcher pins d'nn^
(ju.c
de
Su])primer on
maisons
(le
correclioii
lonctioiiwiire jnihlic,
supprimer un aspect rc'actioiuiaire et bourgeois
physionomie de Doudan, c'est dénaturer son ca-
ractère et
trahir
f|ue l'édiletu', si
droit)
|»;iru
la
M-ril»'
liisl()ii(pi('.
de pjncilles boutiides
ridicules
lui
Mious
ont
<'t
\;dait
à
bon
ou ineptes, rindiipinl en note,
LETTRES DE XIMENÈS DOLDAN
au lieu de
les
265
éliminer sans avertissement.
Un
recueil
de lettres doit pouvoir servir à Fhistoire et n'être pas
destiné seulement au panégyrique de leur auteur.
Un homme
qui par sa réputa-tion politi(|ue ou
téraire appartient
au public,
craint-il
que
la
lit-
mise au
jour posthume de sa correspondance, soit en révélant
son véritable caractère, soit en prêtant à des interprétations fausses
ou maladroites,
veut qu'on ait de lui?
lui
Il
n'altère l'opinion
faut
mentir en
(pi'il
bloc,
prendre une attitude de modestie et s'enfermer dans
son cercueil
disant
«
comme
en sa tour d'ivoire
en inter-
»,
toute publication de sa correspondance. Les
amis du mort craignent-ils,
intégrales,
de produire
en publiant ses lettres
trop de mécontentements ?
Qu'ils imitent de Conrart le silence
prudent
et
ne
les
pas du tout. Mais il est intolérable qu'on
au public des lettres mutilées et édulcorées au
préalable, pour épargner telle piqûre d'amour-propre
à quekjue contemporain, pour dissimuler telle défailpublient
livre
lance morale ou littéraire
cju'on
ments
nous fasse
falsifiés,
lire
du défunt;
comme
il
est indécent
authentiques des docu-
sans nous avertir qu'ils
le
sont, sans
signaler chaque coupure ou correction, surtout quand
on ne nous permet pas de contrôler
sur les originaus.
Un
atteinte à la vérité historique,
la
le
pareil procédé est
texte
imprimé
une coupable
un grave mancpiement à
probité scientifique la plus élémentaire.
Léon-G. Pélissier.
LES
or?
'
PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
LE PRONOM RKGIME DE LA
On
clistinguora
PERSONNE
3'^
:
Le pronom régime dircci: fr. le, la,
Le pronom régime indirect: fr. //(/,
Le pronom régime^ de préposition:
1°
2"
3"
/cs\;
Iciw;
elle,
hii,
IV.
eus, elles.
LE RÉGIME DIRECT
Les successeurs de
j^ei'sormel, sont
ou
lé
le.
Les
pour notre
Voir
la
fascicule
Rerur.
du
rc'gion /o, Ion, le
t.
i'orm(^s
i.
XVI
les
Vosges
XII.
p.
on
1,
leii, In,
sont rares. Le,
XIII,
leu.
l'arr.
de
centre de la
jus([u'au
note
1,
''
comme pronom
bande occid(Mitale depuis
la
Neufcliàteau dans
1.
m, employé
il lu
trois diMMiiéres
occupe toute
1-'
LE MASCULIN SINGULIER
:
XI\'.
XV et
lo
(19(12).
au cas régime ont dû primitimais dans l'état actuel des choses,
il n'y a pas partout et toujours identiléeuU-e les formes du pronom
et celles de l'article. Nous signalerons les diver,a;ences en achevant
l'étude de l'article que M. Clédal a\ail coiiuiieiicée dans les deus
premiers Nokimcs de la Renie, ([ui s'appelait alors Renie des
2. Le pronom r. dir.
vement avoir la même
et l'article
l'orme
;
Patois.
3.
Le pron. masc.
le,
(iinêne-le-lui,
nous
le
contenu dans
sing. était
de nos questionnaires:
il
les
phrases suivantes
leconiutif, on le iroiice,
amône-le-nwi,.
pai/ons trop cher 10,
il
30, Je raicle20, Je l'aiderai 21
..
cl le lai
faut
dans
le
a
il
riùine,
rentrer 2\, tu
le 2'.
amène-
amené dans
le
le 1'';
battais
LES PATOIS DK LA REGION LYONNAISE
267
Haute-Loire. Le sud appartient à lou. L'est se partage
entre
lo,
sud de
la
lou et le: en allant du nord des Vosges au
Drôme, on rencontre successivement /o à l'est
des Vosges et de la Haute-Saône, lou depuis Vesoul
jusqu'à Bourg, dans
dans
Haute-Saône, dans
la
Jura et dans l'Ain,
le
sud de l'Ain et dans
le et lo
dans
le
le Doul)S,
Rhône, au
Savoies, lo dans le Dauphiné
les
septentrional, lou dans le
Dauphiné méridional.
Toutes ces formes élident leur voyelle devant un
mot à
initiale vocalique
souvent à
/
après le verbe
dans
môme
la
de plus
En
forme qu'avant
et ceus des autres formes, lo, lou, lu,
nent souvent après
avant
Ain le, lo., lou, L, le-lo, lo-lou,
Alpes(Hautes-): lou, le, le-lou.
:
Ardèche
DouBS
Drôme;
:
Isère:
Jura:
Loire
lo, le,
lou,
lou,
le,
le cas inverse.
suivante
:
lo-le.
le, lo,
Quand
le
lu, lu-leu.
le, lo, lè-le.
lou, le-lou, le-lu, le-lo.
lou, le.
leu.
Saône-et-Loire
1.
le
lu, le-lou, lo-lé, lo-le, le-lo.
le,
Loire (Haute-):
le
en
le-lo, lo-le.
l,
lou, lo,
le, lo,
Rhône:
le
le, lo.
lo, lou,
le,
:
mais
lou, lu, lé.
:
Belfort:
;
maintien-
la façon
départements de notre région^
les
verbe
lé se
trouve quelquefois
Toutes ces formes se répartissent de
dans
le
les impératifs, s'affaiblissent
On
verbe.
le
réduisent
lé et le se
général, on emploie
intermédiaires entre 1^ domaine de
zones
les
;
devant consonne.
:
le,
lou,
le,
le-lu, le-lou, le-lè,
pronom a deus formes,
la
le-leu.
forme employée avant
verbe est citée en premier lieu et réunie par un trait d'union à
celle qu'on
emploie après
le
verbe.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
268
Saône (Haute-)
Ion, lo,
le.
:
/.
le,
Ic-ln. Ic-loii. lo-loii, lo-lo
l-lo, l-lou.
Savoie:
lo, lé,
le,
Savoie (Haute
)
Vosges:
l,
lo. le,
l,
le-lo,l-lo.
le,
:
lo, le, là, l-lo, lé-lo.
l,
(é, le, l-lii, le-lii, le-lè.
r
lo
Lo occupe deus portions importantes de notre région,
Tune à rextrème nord, raii1r(Miii centre. Le premier
de ces domaines,
Vosges,
Adam
se
dans
contente
ITaute-Saône et
et en effet,
;
que
d'affirmer
communes de
les
»
la
centre et
le
l'est
dos
majeure
la
territoire de Bellort, est assez bien délimité.
du
((
nord-est de
le
partie
centre
couvre
((iii
la
rencontre
se
lo
bande orientale
on nous
dans
le signale
et
du
les arr.
de Saint-Dié et d'Épinal entiers', au nord et à l'est de
l'arr. de ]Mirecourt dans les c. de Charmes (Charmes,
de jMirecourt (Ambacourt,
Bouxurulles),
Socourt,
Remicourt),
Mirecourt,
de
Dompaire (Dompaire^
2 corr.) et de Darney (Esclcs, Darney)
l'arr.
(|ue
de
l'arr.
Avrainville
(c.
corr. d'Avillers
le
/,
pronom que
lo et cl
p;ir
le restant
;
de Mirecourt, c'est-à-dire l'ouest et
le
;
de Charmes)
dans
la
même
forme réduite
corr.
c'est-à-dire l'arr.
le
lo et le
(c.
le.
coexistent
;
A
notre
canton ne donne pour
/,
de Darney)
Le
de
sud, ainsi
Neufchàteau' ap[)ariiennent à
à Attigny
même
le
mais pour
lo et
sud-est du
/
l'article
sont attestés
département,
deRcmircinont, emploie
on
A'
le, le:
INl
pour
1. Voir les noms des localités dans la Jienie, X\\
Gérardmer, cf. lo dans la Parabole, réimpr. Favro, p. 27.
2. L'arr. de Neufchâteau ne semble pas connaître le pron. lo ;
mais au sud, à Lamarche, à côté de le pronom, on trouve lo ar.
ticle.
;
269
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
connu
lo n'est
dans
C[ue
communes
les
Haute-Saône
arr. de Saint-Dié et d'Kpinal on de la
au Tholy,
Tendon
à,
Remiremont
où pourtant
Raon-au-Bois dans
à
et
à Plombières'
et
pour
Je
du
c.
Tliillot,
au Ménil
/é? ;
—
lo, lé.
sud sur
lé, l.
Dans une
Ramonchamp,
et à
même:
Tliillot
Le domaine vosgien de
terr.
le
de
pron.
centre de l'arr. de Lure en font partie
(c.
c.
limite de lo et de Ion
le c.
art.
ou
le,
lo
guère
/o*!,
même
:
notre corr.
1.
le
Ambiévillers,
:
deLuxeuil).
(c.
de Champagne}'
emploie toujours
donnent
la
lo,
cens
l'un lo, l'autre le (mais
A
l'ouest,
lo
ne dépasse
limite de l'arr., on ne le trouve dans l'arr. de
Vesoul qu'à Mersuay
touche à
et
celui de Clairegoutte /o av. le verbe, lou
après les impératifs.
la
nord
de Cliampagney est sur
(section de Sous-les-Chènes)
de Cliampagney
art.
l,
de Lure, de Villersexel et de
les c.
> Ion:
le
;
lé,
de Saint-Loup, Villers-
de Saulx),Baudoncourt
Héricourt, illum
le
de Vauvillers^ Fou-
c.
le
gerolles'et Aillevillersdans le
Mais au sud dans
du
pronom
partie
prolonge au
lo se
Haute-Saône
la
Cuve, Pont-du-Bois dans
lès-Luxeuil
on no
et le,
tandis que l'article n'en a qu'une
lé,
au
c'est l'inverse
h
à côté de lé,l; mais les
/o,
3 autres ne connaissent que
a deus formes /o et
:
de
pronom. Pour Saulxures,
le
un correspondant donne
le e.
mais à Remiremont,
;
deus formes
l'article a les
nous signale que
voisines des
M. Passy
(c.
d'Amance),
de Lure, mais
l'arr.
a trouvé
aussi lo à
le
commune
qui
à Baulav, à Venissev
Plombières
et
aus Granges
de Plombières), voir la Rei'ue, X, 243, 245.
(c.
2.
Cf. lo dans la
3. Cf. lo
X,
dans
Par. en patois de Vauvillers, Favre, p. 34.
publiés par M. Passy dans la Rcctir,
les textes
6.
4. Cf. lo
dans
la
Par. en patois de Cliampagney, Favre,
p. 32.
REVUE DE PIIILOLOOIE FRANÇAISE
270
Lavilleneuve et à Noroy
et à Jusscy, Joii à
Chantes
de Scev)
(c.
toutefois à
;
maintenu après
s'est
il
im-
les
pératifs, tout en s'alTaiblissant en le avant le verl)e.
Dans
conservé intact
Amont,
à
dans
;
les
se réduit
lo est seul
communes duc.
qui
pénètre sur
il
;
ne s'arrête pas au sud-est à
lo
de Belfort
le terr.
Belfort) on trouve
avant;
Belfort,
à
;
verbe,
le
à Grandvillars
la
de Faucogney', à
de Mélisey^
c.
Rougemont
seulement après
mais
c.
àRaddonil
de Giromagny (en particulier à Auxelles-
Ilaut) et de
;
Je,
pas partout
s'est
de Remiremont, illum est passé à
l'arr.
les c.
verbe
le
— En revanche,
limite de l'arr.
la
dans
ne
à l'est, dans le
:
Mélisey; mais dans
à
touchent à
lé. Je.
lo
tent à passer à h'u,
il
av. le verbe
/
employé
même
de Lure
l'arr.
il
maintient
lo se
s'alïaiblit
en
le, l
de Délie) et à Bermont
(c.
le
aj)i'ès
vei'be tantôt
dans
cf. le
le,
av. le
(c.
tantôt
de
lo,
positions à
toutes les
Fontaine.
Au
centre de notre région,
depuis
lo s'étent
le col
d'Iseran, sur la frontière italienne, jusqu'aus environs
de Lyon,
à travers
Tarentaise et
le
Maurienne, une partie de
la
Dauphiné septentrional (nord de
de Grenoble, arr. de Saint-Marcellin, de
Pin
et de Vienne).
A
l'ouest et au
la
la
l'arr.
Tour-du-
nord de ce domaine,
où d'ailleurs /cet loa forment des enclaves importantes,
lo franchit le
Lyonnais
Bugey. Sur
1.
M.
Rhône
partage avec
et
et le Forez,
la frontière italienne, lo
Cf. lok Beulotte-Saint-Laiiroiil dniis
Passy, Inc.
cit.,
X,
lo
d'une part
le
d'autre part les
Dombes
le
et le
occupe un point
mémo
caii Ion,
d'après
6.
2. M. Passy donne aussi
mais / pour Tornuay dans
X. 12.
l<>
lo
pour Mélisey, loc
môme
rit.,
cantuu, à côte de
X. 12-15,
J'arl.
/<>,
LES PATOIS DE LA RKGION LYONNAISE
de
de l'Arve,
la vallée
la vallée
271
supérieure de l'Isère
Aime et la vallée de l'Arc jusqu'à la Chambre.
On nous le signale en effet aus Houclies (c. de Chamo-
jusqu'à
nix)'
dans
rice^ et à
la
à Tignes, àSéez, à Bourg-Sain t-Mau-
l""",
Aime dans la2®,àLanslebourg,
à Avrieux, à
Valloire, à Saint-Michel-de-Maurienne et à la
dans
la
S*";
le
cours inférieur de l'Arc,
Chambre
depuis
Saint-
Georges-d'IIurtières et la vallée de l'Isère depuis le can-
ton de Moutiers jusqu'à l'entrée du fleuve dans
dép.
le
de l'Isère appartiennent au domaine de le. Près de la fronPlanaise
tière, à
avant
le
(c.
deMontmélian),
Dès qu'on pénètre, en descendant
de Grenoble, on retrouve
l'arr.
en
lo s'est affaibli
le
verbe, mais s'est maintenuaprès les impératifs.
On nous
le signale,
lo,
l'Isère,
dans
l'arr.
qui s'étent sur le nord de
au nord du fleuve, dans
le c.
deSaint-Laurent-du-Pont (Saint-Laurent, Sain t-Christophe-entre-Deux-Guiers, Saint-Pierre-de-Chartreuse)
et
dans une partie de celui de Voiron (Voiron'', mais
le
à Voreppe
le
trouve encore sur
Touvet
(la
;
à Chirens, /o se rapproche de
bords du fleuve, dans
les
Buissière, Sainte-Marie-d'Alloix,
/oz;^).
On
les c.
du
Tou-
le
vet, la Terrasse^ Saint-Hilaire), d'Allevard (le
Mou-
taret, Allevard, Saint-Pierre, Pinsot, la Perrière),
de
Goncelin (Pontcharra, Tencin, Froges; à Hurtières
lo
rapproche de
se
1.
Partout ailleurs dans
le ; il est
il
lou),
n'est
de
l'arr.
Domène
(Villard-Bonnot,
de Bonneville on ne trouve que
possible que lo n'existe plus aujourd'hui aus
donné en
de 1899 emploie
effet
Houches
que par notre correspondant de 1887
;
:
celui
le.
hameau de la Thuile dans la commune de
Sainte-Foy, d'après une note de la Gramni. de Duret, p. 28
les
2. Il
faut ajouter le
;
textes de
Pont en patois de
la Tarentaise
renferment aussi
lo.
3. Ajoutez Saint-Nicolas-de-Macherin d'après Vial, Vie d'un
bon Cuvé., passim.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
2 t2
Combe-de-Lancey, Saint-Jean-le-Vieu\,
Domène'),
de
Saint-Tsmier,
Grenoble-E. (Bernin,
le
le
Vorsoud,
Saint-Nazaire,
Provey-
Sappcy), de Grenoble-N.
zieux, Quaix), de Grenoble-S- (Bresson), de Sassenage
(Noyarey, Saint-Nizier-de-Pariset
A'aulnaveys danslc
c.
Villard-de-Lans. Mais
Bourg-d'Oisans, de
il
ou
le
ii
A'i/.ille.
comme
lou,
Le
/o n'atteint
Mure'
la
intermédiaire;
le
faut }
il
plupart des
la
pronom y
communes du
la
c.
de
zone
flotte entre /o, /o/t et le: à
après
impératifs d'api'ès deus autres
corr., /o
ou
le
av. le verbe et !o
Méandre, mais
corr. de
dans
(\st situ('
h d'après un
les
c du
pas au sud lèse, du
Autrans,
par nos trois
ajouter
le
et de Vif, qui appartiennent
duA'iliard-de-Lans
c.
,*
de Vizille et Lans dans
/o est
;
donné
voyelle est
la
intermédiaire entre o ot ou d'aj)rès Tun d'eus; nos
du Villard-de-Lans écrivent aussi lo, mais o
intermédiaire entre o et ou d'après le L', entre ô
4 corr.
est
de d'après
et à d'après le 2", entre o
un son sourd, long, entre ô
— Dansl'arr.
que de eu\
l'ouest de celui
et eu,
le3", le
1''
entent
mais plus près de o
de Saint-Marcellin, situé à
de Grenoble,
le et
surtout lou dominent
sur la lisière méridionale; lo nous est signalé à »Saint-
Bonnet-do-Chavagnc
nord à
1.
à Valilieu, à
la Rivièi-e,
L'iiilluoiico
rOisans. se
l'ait
(le
seul
de Saint-Marcellin) et
(c.
le
ii-
qui
à
«lnmiiKî
Saiiil-Paiil-d'I/.eaux
au
iJumèiic; un
au
sud du
caillou,
cori'. i'iu|il(ti(' /o
dans
ou /c un
autre ne connaît que />
2.
Lo qui
est
donné par un de nos
coït, de la
Motte-d'Avcillans
Motte-Saint-Martin à côté de Ion et de le, mais qui est
inconnu aus quatre autres, est tout à fait exceptionnel.
3. On lit lo dans les textes de Graticren patois des c. de Domène,
et
de
la
de Goncelin, de Grenoble-E, N.
et
S.,
de Sassenage, de Saint-
Laureiit-du-Poiit. du Villard-de-Lans et de \oiron
l'aii'i-
(|uelqucs
ri''ser\es
il y a lieu de
pour ees deus derniers cantons. Le texte
du canton d'AlleNard cmilicnt
/c cl In.
celui
du
;
Toiixct le.
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
dans
et à la Forteresse
à Marcilloles dans
de Tiillins, à Viriville et
de Roybon, à Saint-Micliel, à
le c.
le c.
Sardieu, à Sillans et à Brezins dans
la
est assez incertaine
lo se
rapproche de lou: uncorr. de Penol
comme
lo
lo,
un
formes de
2'
:
à Cliarnècles
emploie
Je,
de Rives),
(c.
(c.
de Saint-
mais donne /eet
Saint-Geoirs,
l'article; à
coexistent; notre corr. de Tullins écrit tantôt
tôt
mais
le,
nous prévient
il
entre
son, qui
flotte
donnent
/o, trois
ou.
Deus
de Vinay) donne à
(c.
de Saint-]Marcellin'!, on dit
ou
le
entre o et
;
A
toutefois
à Chattes
d'après un corr., lo
le
n'est
un son indécis
s'arrête à la frontière de
l'ouest, lo
il
mémo
Vinay
Varacieux
la fois lo et le; enfin
d'après un autre, qui note par o
l'arr.
tan-
lo,
corr. de
autres le; notre corr. de
(c.
ou\
le et lo
qu'il s'agit là d'un
o, e,
la
du pro-
de la voyelle
(|ualité
nom
Étienne) donne
de Saint-
le c.
Partout ailleurs, dans
Étienne-de-Saint-Geoirs.
zone intermédiaire,
273
pas inconnu dans
du
le c.
Grand-Serre (Drôme), où il nous est signalé à Montrigaud mais à Saint-Bonnet-de-Valclérieux, où lo se
;
rapproche de lou, on atteint
Lo domine dans
l'arr.
de
la
domaine de
le
lou.
Tour-du-Pin, où lou
—
et le
n'apparaissent que dans quelques enclaves au centre
on trouve
lo
dans une partie du
Cliaravines^ le Pin, mais
Ondras), dans
las,
le c.
c.
lou à Panissage et à Saint-
de Saint-Geoire (Charancieu, Mer-
Montferrat, Velanne), aus Abrets^ à Pressin et à
Chimilin dans
le c.
da Pont-de-Beauvoisin
chef-lieu, mais lou à Saint- André-le-Gaz)
de
la
1.
;
de Virieu (Oyeu,
Tour du-Pin,
Cf. lo
dans
la Cliapelle,
les textes
;
l'est
au
duc.
Doloinieu, Faverges et
de Gratier en
patois des
de Roybon, de .Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs,
Viuav.
{le et lo
c.
de Hives.
de TuUins et de
~/4
nEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
."Saint-Clair
appartiennent à
mais à Vassclin
lo,
lo et
/o« d'après un corr., lou seulement d'après un autre,
un
à Cessieu, /o d'après
trouve encore
dans
lo
un autre. On
corr., /w d'après
la
deCrémieu. do Morestel
plupart des
et
communes
des c.
de Bourg'oin, àHières, à
Saint-Hilaire-de-Brens, à Trept et à Veyssilicu dans
le 1''^
au l^oucliage, à Brangues, à Charette, à Mores-
à Bouvesse-Quirieu
où l'on emploie lou avec un
ou plus ouvert qu'en français d'après un 2*^ corr., et
tel,
aus ^V\enières, où lou avec un ou
donné
(jue par
un
à Cliàteauvillain, aus
dans
le
A
dernier.
lisière occidentale
le
un peu
Tliibaut-de-Couz
est sur la limite
le
rencontre
des Échelles) où
(c.
de
de le;
lo et
acquis tout entier à
à
lo,
le.
—
de
le reste
:
dans
emploie
l'on
1'"",
le
lo
et
d(>
1.
—
Un
lo, 2"
le
/e
le),
traverse
aussi
tandis que /o est seul
de Gratici-, on
lo
lit
pour
les
le et
coexistent à
autre corr. de Nivulas-X'ei'iuellcein ploie à la
I)aiis les textes
est
A'i('iiii(>-N.
Monsteroux-Milieu, à Pisieu et sans doute
Revel (!" corr.
de
l'arr.
sauf à l'ouest sur une bande
de Beaurepaire, de Vienne-S.,
Meyzieu
Saint-
Vienne
plus près du fleuve /oï«.Lalimit<' entre /o et
de
;
coexistent
lo et le
L'arr. de
de terrain parallèle au Rhône, où
et
sui' la
de larr. de Cliambéry, à Saint-Ge-
Cliambéry appartient
les c.
n'est
limite de
la
au Pont-de-Beauvoisin et aus Echelles
nix,
»
2% à Frontonas,
Éparres, à Nivelas- Vermelle',
Test, lo dépasse
delà Tour-du-Pin, puis(|u'on
l'arr.
adouci
a très
dans
corr. sur 4,
c.
l'ois le
do
à
emot lo.
(.'nMiiicu.
de Morestel et de la Tour-du-Pin. mais nos rensciirncmcnts nous
permettent d'allirmer (jue lo nesl
cantons. Le texte en patois du
i-.
jias
du
(
employé
|)artout
dans ces
ir;ind-L(Mnps contient aussi
lo ; mais les deus commnnos de ce (•.•iiitou pour les([ueHes nous
avons dos renseii^nemeuls, aj)partiennent l'une au domaine de /c,
l'autre à celui de lou.
275
LES PATOIS DE LA ItÉGION LYONNAISE
ployé à Beaurepaire
corr.) et à
Pommier
(3 corr.).
S. on dit lo à F^strablin et
ans Côtes-d'Arey
à Samt-Bartliéloiny
corr.),
(2
Dans
le c.
à Moidieii à
{2
de VienneTest/ mais
son de o est sourd et indécis, te-
le
nant dee et de o d'après mi corr., de
e et
de ou d'a-
un autre. Dans le c. de Vienne-N. on trouv(î lo
à Septème, lou à Chuzelles et entre ces deus commuiies, à Luzinay, /o d'après un corr., lo et le d'après
un autre Le c de Meyzieu se partage de même entre
près
.
.
/e(Jonage) et /o (Chavanoz;
;
à Jons
/eet/oav.
le
verbe,
à Meyzieu lo d'après un corr
un autre qui donne pour l'article la forme
lo; à Villette-d'Antlion la voyelle de lo a un son difficile à préciser, voisin à la fois de o, de on et de ou
le
le
après les impératifs
d'après notre corr.
lo
;
.
d'après
domine dans
A
de cette zone intermédiaire,
l'est
d'Heyrieu (Diémoz, Heyrieu, Oy-
le c.
tier,
Saint-Georges-d'Espéranclie, Saint- Just-Clialeys-
sin,
Saint-Pierre- de-Chandieu^ Valencin) et dans une
partie des c. de la Verpillière, de Saint-Jean-de-Bour-
nay et de la Côte-Saint-André on emploie lou au
nord du 1"'', à Bonnefamille, à Colombier-Saugnieu, à
:
Saint-Quentin, à Satolas, à Vaulx-Milieu, à
pillière,
Roche
à Villefontaine
;
et à Saint-Alban,
2\ on trouve
à
lo
c.
de
la
à
le
lo
et
à Saint- Agnin
ne se maintient
le
avant
M. Ginon, dans
le
;
mais à
qu'après
verbe'.
Côte-Saint- André appartient à
(Commelle, Faramans, Semons), mais
1.
Ver-
une petite enclave. Dans
impératifs et s'afEaiblit en
L'ouest du
la
forme- au sud,
Royas
Saint-Jean-de Bournay,
les
mais lou
ses
Rasimôlc en
lo
l'est à le (Gil~
patois de Saint-Jean (Gre-
noble, 1891), emploie pourtant lo avant le verbe. Cf. encore Hec.
des Pat. (joA.-vuin..
II,
278.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
276
lonnay,
ou
Côte)
la
un
1c-d\(\:
A
Touest de
tières
au MottiiM-,
;
e voisin
l'air,
desdép. de
de terrain
la
de Vienne,
Loire
s'étent
([ui
d'aprrs un corr.,
lo
lo
de o d'a])ros unaulro'
occupe sur
lo
les fron-
du Rhône une bande
et
depuis
de Gondri(ni, au
c.
le
sud du Rhône, juscpi'à celui de Saint-Syniphoi'ien-
de-Lay, dans
l'arr.
A
de Roanne.
l'ouest, /o scnd)l(>
atteindre à peine les l)ords nicinc du ilcuvcdcla Loire,
età
l'est,
de-Rivière
(c.
Sainl-Clalniier
,
à
de Xêronde',
(c.
Fourneaux
(c.
à A'iiicelles (c.
,
Sainl-Barthélemy-Lestra, à
à
c.
de Fcnu's
à
,
Sainte-Colombe
et
verbe; au delà de
le
de
lo a
le,
laisse''
où
à passer à
lo tent
(c.
fSaint-Just-en-Chevalet),
où Ion
cheforf,
l'on
:
])lein
est plus fréquent
le
;
Juré
à
avant
en liain de
s'alïaiblii'
,
le
dans
les
e.de
Cf. Jo
dans
les
|)0(!"sies
après
notre
aussi,
Heaurc-
Côlo-Saiiit-
la
de Mcyzieu, di' la N'erpillii'i'i'. Ion dans cclni
lo dans celui de .Sainl-Jean-dcliournay
formes se rencontrent ellectivcnient dans les cantons
non dans toutes les communes de ces cantons.
h- et
2.
de
de Saint-
(e.
le verl)e, lo
ilo
Aiidi-i',
X.,
(c.
à Saint-Didier-sur-Ro-
et
d'Heyrieiix et de Vioiino-S.
le
domaine
Cf. /od'api'ès les textes de Gratier, tians les c. de
1.
jiaiie,
/c'
s'emploie a|)rèsles
il
de I3ocn), à Champoly
n'emploie que
imi)(T;iti!s est
les
Loire, en
la
(pichpies traces
impératifs à Ailleux
Just\ où
:i
de Saint-Symphoricn). Le voisinage de
et à Fourneaux^ où lo est (|uelquefois supplanté par
avant
de
l'-sser-
Saint-Sym[)horien-de-Lay
se fait sentir à J'^ssertines,
/(•
\'ille-
cl a
Loire, à Saint-.loseph-
la
de Rives-de-Gier'
Montchal
tines et a
Lyon
s'avance prescpic jusciu'à
il
tranche. l)n emploie /o dans
;
Vionne-
tontes ces
cités,
mais
do l^xinille en patois de I\i\es-de-
Ci'T.
;{.
Un
peu plus à rnucst, à
d'après Gras, Dict., 215.
i'Viirs.
sur
In
i.nirc,
on ciiiploie
/c,
277
LES PATOIS DE LA lîÉGION LYONNAISE
œun
corr. le note Iw, en indiquant pour
diaire entre o et
à
Longes
ou
— Dans
.
son intermé-
Rliône^ lo est signalé
le
de Condrieu), à Grézieu-le-Marché (c de
(c.
Saint-Symphorien-sur-Coise^), à
Montrottier
(c.
de
Saint-Laurent-de-Chamousset), à Vaugnerav', à Tadans
rare,
majeure partie du
la
c.
du Bois-d'Oingt
Saint-Vérand, Ville-sur-Jarnioux,
(Létra,
Châtillon-d'Azergues, dont
le corr.
peut-être
emploie /odans un
exemple, /e^tdans les autres), enfin à Pouilly
(c.
d'Anse)
Limas (c. de Villet'ranche'^).
Le domaine dauphinois de h n'est pas limité au
Nord par le Rhône /o franchit le fleuve sur deus
points, à gauche et à droite du confluent de l'Ain, et
s'étent dans les Bombes d'une part, dans le Bugey de
et à
:
l'autre, sur
deus bandes de terrain disposées parallè-
lement du sud au nord
séparées par une autre
et
bande de terrain où règne
le
qui les limite aussi à
à l'ouest, tandis qu'au nord elles touchent à
l'est et
Le domaine dombiste de
lou.
Vienne vers
le
touche à
lo
de
l'arr.
confluent de l'Ain et du Rhône, où
il
comprent Saint-Mam^ice-cle-Gourdans, Bourg-Saint(c. de Meximieux), entre le
Christophe et Faramans
de Montluel et Rignieux-le-Franc, au nord-est du
c.
de Meximieux, qui appartiennent à
c.
de
Dombe,
la
il
le.
Au
centre
se rétrécit singulièrement vers Bi-
un texte eu patois de Grézieu, publié ici même,
dans les Notes de M. Bruyère, ibicL, VII, 285; on
trouve aussi lo dans un texte en patois de Saint-Symphorien, I,
1.
II,
Cf. lo dans
288,
et
107.
le
3.
Cf. lo à
3.
On
Xlir
siècle jusqu'au
ment, dans
Rhône
dans
Craponue, d'après X. du Puitspelu, Dict.,cx.
trouve lo dans tous
et
les
les textes
environs immédiats
de la Saône, on emploie
la partie
en patois lyonnais depuis
commencement du XIX'
siècle. Actuelle-
de Lyon, sur
le
;
lo
ne
s'est
les
bords du
conservé que
montagneuse du Lyonnais.
REVUlî DE PHILOLOGIE, XVI
19
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
278
rieux et Alarlieux
Mais
et
Ambérioux
atteindre
avant
le
c.
de Vilhir.s", où
lo et le coexistent.
englobant Baneins
s'élargit ensuite vers l'ouest,
il
c.
deSaint-Trivier-sur-Moignans),pour
Saône
la
à
Trévoux, où
verbe, et vers
le
peut
lo
nord où
le
de Ghàtillon), Mogneneins
ville (e.
Tlioissey')
et
même
Grièges
(c.
s'att'ail)liren
Neu-
atteint
il
et
Illiat
(c.
de P.ont-de-Veyle)
mais à Saint-Jean-de-Veyle, dans
le
de Cliâtillon,
le
Ikigey, lo se comporte à
le
Bas-Bugey, son domaine se
à
:
(c,
l'Abergement-de-Varey
s'élargit
Il
ic.
Saint-Alban
à
et
(c.
iMartignat
(c.
et à Villes
lo cllleure à
et
lo
le
'c.
de Pont-d'iVin
Champagne
comprent Lhuis,
d'Ambérieu), Corlier(c.de
à Corcelles
lo
de
(c.
(c.
l'arr,
de Bré-
Poncin'), à Ceignes
(c.
de Nantual, à
d'Oyonnax), à Saint-G(n'main-de-Joux
de Cliâtillon-de-Micliaille).
peine
le c.
de Pont-d'Ain, où
à Pont-d'Ain, mais le
Tossiat; mais
une étroite
de Saint-Kambert),
d'I/ernore), à Brion et au Poisat
(c.
à
au nord en atteignant
de Nantua, où l'on emploie
nod),
et le c.
le,
de Lagnieu), Arandas
Hautevillo).
rcnluit
deBelley, de Virieu et de
c.
qui appartiennent à
l'est,
Vaux
le
Lagnieu
terrain, entre
à l'ouest, les
le
domaine de lou. — Dans
peu prés de mémo dans
c.
bande de
;
de Pont-de-
c,
Veyle, à Chaveyriat, à Vandeins et à Vonnas^ dans
commence
de
il
couvre
zériat, Villereversure,
seul à
A
l'on
l'ouest,
emploie
Druillat et à
de Ceyzériat entier (Cey-
le c.
Grand-Corent)
et s'avance ainsi,
au milieu du domaine de lou, aucjuel appartiennent
1.
A
Pùzieux, tantôt
/r,
forme, dont la voyelle, au
tantôt
lo.
ou \)\n\ÀA une seule et iiiêine
de jiotre cori'., Ilolte entre
tc!moi}:nai,'e
u, c et fil.
2.
p
Ajoutei' Jujurieux d'après
3i).
M.
IMiili|)()ii.
l'nt. île .In jiiricin
LES PATOIS DE LA
le c.
l;l';<,IOX
LYONNAISE
de Bourg et Cliavaniies dans
le
c.
279
de Trelîort,
jusqu'à Trelîort, où lo semble être très voisin de lou\
La
lisière
nord de Tarr. de Nantua (Izernore, Bouvent)
appartient aussi à Ion.
une partie des
A
l'est,
lo est
passé à
le
dans
de Brénod (Brénod, Petit- Aberge-
c.
ment) et de Cbâtillon-de-Micliaille (Arlod, Châtillon)-
mais
l'on
a laissé des traces dans
il
emploie
à Challex
le
avant
le verl)e, lo
(c.
ploie aussi quelquefois avant
Vesancy
(c.
de Gex),
les impératifs'.
1.
Deus
pays de Gex, où
après les impératifs
de Collonges), à Thoiry
(c.
de Ferney); à Lancrans
(c.
le
—
et à
le
verbe,
lo s'affaiblit parfois
Au
corr. écrivent /o;
Versonnex
de Collonges),
il
s'em-
tandis qu'à
en
lé
après
nord-ouest du pays de Gex,
un
'-V
lo
donne une forme intemncdiaire
entre Jo et loa.
2. Faute de textes assez noinljrcus, bien localisés et bien datés,
on ne saurait dire à quelle époque lo ancien a fait place à le et à
/owdans une partie de Bugey, delà Bresse et des Donibes; il
semble toutefois que ce soit assez tard. Je relève lo dans les textes
suivants, dont quelques-uns proviennent déréglons, où actuellement on emploie lou ou le : XIIF et XIV siècles, terriers de
Mionnay
de Trévoux), de Miribel, de Maillisola (com. de
et de Bâgé, publiés par M. Philipon
ici-même, I. 11-57 aujourd'hui loa à Bâgé, le à Miribel et à
Druillat, lo et le dans le c. de Trévoux;
Lo Giicinen (1615),
(c.
c
Druillat,
de Pont-d'Ain)
;
—
par B. Uchard de Pont-de-VeyIe, aujourd'hui
c.
de Pont-de-Veyle
;
—
Noëls de Bourg
et
lo et loa
dans
le
des paroisses voi-
Brossard de Montanay (vers 1661), qui dans ses
autres œuvres, Dialorjo 1661, Ticaii 1675, emploie aussi lo, très
sines^ attribués à
rarement Réemprunté au français; aujourd'hui loti dans le c.
Noets de Pont-de- Vaux (1684) et complainte sur
Bourg;
—
Temple de Rer/ssoii^c
de- Vaux
;
—
(1685), aujourd'hui lor(
dans
le e.
dele
de Pont-
diverses chansons bressanes, publiées par Le Due,
du XVIII" siècle, mais dont la composition
remonte sans doute plus haut J'ai perdu mon ijalant, l'Oiseau
de Foissiat, ÏÉbaade; les Qnêleiii-s de Bresse doivent être de
la même époque. Les auteurs des Lettres bressanes publiées de
1845 à 1849 dans les journaus de Bourg, emploient encore lo â
d'après des manuscrits
:
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
280
dans
conservé,
s'est
toutes
(c.
de Saint-Claude, dont
les
l'ail',
Bois-
positions, à
les
d'Aniont et à Longcliaumois
de Morez), à Test de
communes
autres
ap-
parliciincnt à lou.
A
de Tarr. de Nankia, au sud-est du i)a>s de
l'est
Gex,
Rhône dans
lo atteint le
Michaille o{ de Collonges; on
d'ailleurs
se réduit à
il
/
avant
le
Seyssel et à Bassy, où
Nous avons vu
sible.
de
la
la
même
dans
Reignierj, à
Desingy
(c.
Doussard
à
Rumilly'), dans
l'arr.
(piil est passé à le,
le,
I
c(.'nti'e
entre
;i
de
/c à
l'Ain
de
(c.
ius(|u"au
le
de
(c.
l'arr.
verbe, tandis
le
verbe.
lou
doiuK' Ion à l'est
l'ouest,
les villages
d'Albens) dans
(c.
avant
2''
Illiiin
Haute-Savoie:
Grésy-sur-Aix
d'Annecy, à
l'arr.
l'est
com-
de Sainl-JulitMi,
('Iiambéry, /o s'est maintenu après
(!<'
n'a
[)as
de Cruseilles), à Frangy, à
c.
d'Aix) et à Saint-Girod
(c.
la
il
Faverges) et à Versonnex
de
l'arr.
Haute-Savoi(>,
Tliononet dans
de Seyssel), dans
(c.
S(\vsscr),
de Tlionon, à Pers-Jussy
l'arr.
Andilly
à
enc()r<^
réduction est pos-
|)létement disparu au nord et dans
à
la
Savoie des domaines importants;
voisins,
de
occupait au sud et à
(ju'il
dans (luchjues conimunes,
r.
verbe, dans
de Belley, et sur la rive g-auclie, dans
à
Cli;'itilloii-de-
retrouve
le
enaval.àCorbonod
quel(iues kiloinctres
oïl
de
les c.
d(^
notn; région, depuis
cirur
/oau sud
et
de
la
au nord
1
le
laiite-Sai'me,
et
la
tVonlieic
/r.
Pour l^' niiLr'y, cf. /<< d.-iiis le Xnd de
dans celui dr Hidli'.v, dont la d;de est iiicerlaiii(>; aiijoui-d'iuii lo dans le c. tl(> BcUcy.
1. Cl. /" dans les poésies de .1. Hi'.-ii'd. en iialnis de K'uiiiiilx
eut/'
(lo
Nantua
louai de
-
et
.
LES PATOIS DE LA RF.GION LYONNAISE
Quand on
suisse à l'est.
Bresse, /o et
passe
d(^
la
Doinhc dans
font hrusquenuMit place à
h'
linguistique se eonfont presque avee
281
limite
la
nistrative des arr. de Bourg et de Tn'voux'
lou empiète un
fois,
sur ce dernier, où
pi<Ml
admiToute-
.
il
occupe
le nord du c. de Chatillon (\'onnas, Cliavcyriat,
deins, cf. /o à Neuville)
on
par contre
lo pénélrc,
le
du
])artie
comme
de Pont-d'Ain, au sud-est, appartient tout
c.
entier à
Van-
de Bourg,
vu, dans l'angle^ sud-ou(^st de l'arr.
l'a
et le
;
!a
/o//'/ la liniil(>
Rappelons que
.
de
c.
du domaine de
de Ceyzériat
e.
l'est
de
l'arr.,
Lo« occupe
le
restant de
Ti'ell'ort,
lo.
le
à
Saint-Jean-sur- Veyle
c'est-à-dire
(c.
i'i
une
font partie
de
l'arr.,
Pont-de-
de Bâgé-le-Chàtel (Bàgé, Manziat), de
Bourg (Montcet, Peronnas, Viriat), de Montrevcl
Veyle),
le
c.
(Saint-Martin, Montrevel), Chavannes-sur-Reyssouze
(c.
de Trefïort-),
et d'après
M.
les c.
de Coligny (Salavre, Marboz,
Clédat, Coligny), de Saint-Trivier-de-
Courtes (Courtes^ Lescheroux, Saint-Jean, Saint-Ju-
Sur la lisière nord,
l'arr. de Loulians,
dans
domine
qui
lien-sur-Reyssouze)
de
le,
à Curciat-Dongalon, dont
Lou
et lou.
Bourg
:
on
le
.
emploie à
le corr.
voisinage
se fait sentir
la fois /c
franchit pourtant la limite de l'arr. de
le
trouve à
Romenay
(c.
de Tournus); au
ne connais pas d'exemple ancien de lou en Bresse
il
1"' fois dans la traduction de la Parabole,
publiée
(•!.
Imi dans
dans la Statistique de VAiii de Bossi (1808)
quelques-unes des chansons recueillies par Le Due, le Clerc de
Mésèriat 1840, VÊbaridc noncelle 1848, lo, lou et /(' dans les
1.
Je
;
apparaît pour la
;
Lettres bressanes 1845-49 recueillies par
le
textes patois publiés jmr V Almanacli hress(ni
même, lou dans les
pour l'année 1854
pour Vannée 1859. dont l'auteur, A. Sirand, emploie
du c. de Chatillon.
2. Pour Trcffort, voir ci-dessus, p. 270, note 1
et
le
patois
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
282
Miroir
(c.
Cuiseaux),
d(3
verbe, en position proclitique
croire
que lou pronom n'y
de Bourg,
sur
la
ne
.
A
l'ouest de l'arr.
peine
/e; c'est à
mais un
2''
de Mâcon-S.) emploie
(c.
seulement
de
le; à Cliànes (c.
pelle-de-Guinchay), lou est de règle après
mais avant
verbe
le
135, on
lit
le,
lou.
A
de
l'est
dont
il
occupe seulement
Boiivent
(c.
d'Izernore), dans le c.
(c.
d'Oyonnax). De
environ de
la
d'Oyonnax)
(c.
l'arr.
même
le
là
même,
de Nantua,
l'arr.
Usine nord, I/ernore
et
Ceignes
à
lo
cf.
de Nantua et à Martignat
passe dans
il
canton,
ici
de Bourg, parle
l'nrr.
mais
;
le et
Clia-
verbe,
le
mais dans un texte publié
de Trefîort, lou pénètre dans
c.
la
:
plus souvent en
s'affaiblit le
il
de Saint-Amour, dans
le; notre corr.
ne connaît que
I,
si,
rive droite, on trouve quchpies traces de lou
un corr. de Vinzelles
lou,
non plus inconnu,
pas.
Saône sépare lou de
la
le
le; la
à Cuiseaux, fait
le,
est pas
donne
le
en
s'aiïaiblit
il
présence de rarticle Ion à côté de
bien que notre corr
qu'après
n'apparait
il
le
de Lons-le-Saunier
Saint-Amour, d'après M. Clédat,
Jura
lui
et
:
la
moitié
appartient
Senaud
(c.
:
de
Saint-Amour), Cézia (c. d'Arinthod), Dompierre et
Plaisia dans le c. d'Orgelet, Barézia, Doucier et Soudans
cia
dans
le c.
c.
le
Saunier; mais au nord de
des
c.
sur
l:i
le.
A
\y,n{
Saint-Maur
de Lons-le-
déjà dans une partie
de
et
et
le c.
Lons-le-Saunier
une petite enclave de
frontière suisse ('Bois-d'Amont, Longchaii-
mois), l'arr. de
lou .-Choux
(c.
l'arr. et
de Conliège (Chillo)
(Trenal), on emploie
h
Blye
de Clairvaux,
de Conliège, Bornay dans
(c.
Saiiil-CI;iii(l(^ npp.-niiciil
des Boucliouxj, Moirans et Montcusel
do Moirans), Saint-Lnnrciit, Tancua
Lou
traverse
tout ontior à
du nord
;iu
sud
le
(c.
de Moroz).
centre de
l'arr.
de
LES PATOIS DE LA RKOIOX LYOXXAISE
Poligny, dont l'ouest
c.
Nozeroy) sont acquis à
Supt
Foncine-le-Haut
le
comprent
et
à Sirod, à
de Cliampagnole, à
d'Arbois, mais
(c.
de Villers-Farlay)
(c.
domaine de lou
s'élargit
.
le
à Arbois),
— Au
nord-est
considérablement
département du Doubs tout entier';
le
de
des Planches'), àCernans(c. de
(c.
Montigny
Salins), à
à Port-Lesnay
le c.
l'est (c.
ha
on trouve
au Vaudioux dans
et
du Jura,
de Poligny) et
le ;
283
il
ne faut excepter que Montancy-Brémoncoui't, dans
au sud quelques communes du c. de
Mouthe (les Longevilles, Remoray), qui sont voisines
du c. de Nozeroy, et où /fet lou coexistent en position
procliti(pic.
A l'ouest du Doubs, la limite de lou
l'angle nord-est, et
—
de
et
le
coïncide avec celle des arr. de Besançon et de
Dôle mais au nord du dé|)artement, lou pénètre dans
;
Haute-Saône, dont
la
dans
(c.
de Gray,
l'arr.
occupe
est
il
la lisière
vigney,
il
n'atteint pas
employé à Chambornay
zone intermédiaire. Dans
la
Vesoul^ lou s'avance un peu plus au nord
à Boult, à Butluers et à Cirey dans le
Montbozon
et à
à Lavilleneuve
1.
de Noroyj
;
Vy
(c.
(c.
de
Montagney, Lieucourt, Sau-
de Marnay), où lou n'apparaît qu'après
dans
:
appartiennent à le; Bonboillon
Igny, qui
ratifs, est
(c.
méridionale
de Marnay)^ à Gy, à Géziers et à Autoreille
Gy), mais
(c.
il
(c
.
de Montbozon)
,
:
on
c.
à
les
impé-
l'arr.
le
de
trouve
de Rioz, à
Navenne
et
de VesouP), à Noroy et à Borey
Raze
(c.
de Scey), où lou est employé
Ajouter Crans, d'après un texte publié dans la Rente, IV,
54.
2.
Voir
les
noms
des
communes dans
la
Revue, XIV, 183,
207-208.
3.
Cf. lou dans la Parabole en patois de Vesoul, réimpression
Favre,
p. 35.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
284
après les impératifs, Grattory
seiil(Miioiit
sur-Saôno), où
pronom
le
est
mais
l(\
extrêmes où Ton trouve trace de
les points
de Port-
(c.
sont
l'article /o//,
Dans
lou.
Tarr. de Lure, Yillersexel et Goulienans dans le
Villersexel, Cliam|)ey, Coisevaux et
d'Héricourt, Lyotlans dans
c.
tiennent à lou; mais à
gney), dont
restant de l'arrondissement.
frontière
Le
du tenitoire de
et lo,
cpii
le
de celui
qu'il
de Cliampa-
dans un seul
(jne
couvre
lo (pii
Ion,
l'est,
le
s'arrête à la
Belfort.
occupent
domaine de
séparent
A
le
(c.
domaine de
le
de
de Lure, appar-
c.
Clair(\o-()utt(»
n'emploie Jou
le corr.
exemple, commence
le
e.
Ktobon dans
hu
le
centre de notre région,
c\\\q
nous venons de décrire
occupe au sud, dans
les
de la llaute-Loire, de l'Ardèche, de
départements
la
Drôme, de
risôre et des Hautes- Alpes. Dans les trois arr.
d(^ la
Haute-Loire, disposés parallèlement de l'ouest à
l'est,
domine au nord, lou au sud^
le
de Brioude passe entre Blesle
tiennent à
le,
et
la
remonte
du Puy
communes de
1.
les
Lan apparaît pour
et
La limite dans Tarr.
Ikioude, qui appar-
Voutc-Chilliac,
/o?i,puis elle
:
.
(|ui
ap|)arlient à
l'Allier jusqu'à la limite del'arr.
la
la 1"" lois
rive droite sont acquises
dans
le
Velay, on
1.")1S,
dans
de Claude Doleson, que nous a conservé l'annaliste
Médicis; encore n'cst-il employé que dans un seul passage, où le
voisinage de lo sujet neutre a pu suffire poui- lai i-e passer h> i-éginic
le MtHti'rc
à lou
:
Certas, lo
Car
Un
lo
lou
autre texte,
vy
cité
1428 ne contient que
be nie play
bon avalar (Médicis,
fort
i'ay
par
lo, et
les
passage
505).
le même Médicis (I, l.")0) et d;ité de
Doleson lui-même, ailleurs que dans
(II, 408). Mais au XVII'" siècle, dans
cité, emploie la
Norls de Cordât (1631-1648), au XVIII"
médies de A. Clet, on ne trouve que lou.
le
II, p.
siècle
dans
les
co-
LES PATOIS
de
à l(% celles
la
l'ouest à Test,
coupe
F.lle
au sud des
au Puy,à Coubon
dit lou
Aubazat
rive gaurlie,
Chilhac), Pinols, à lou.
Voute-
la
du Puy de
l'arr.
d'Allègre et de Vorey
c.
(c.
de
(e.
du Puy-S.-E.),
à Pradelles, à Saint-Étienue-du-Vigan
:
on
à Saugues'
(c.
de Pra-
au Monastier, à Freycenet-Latour
delles), à Cayres',
du Monastier),
(c.
285
RKCION LYONNAISE
nr. I,A
à
Fay-le-Froid, à Cliampclause
de Fay), à Saint-.Iulien-Chapteuil et à fSaiut-Hos-
(c.
Dans
de Saint-Julien).
tier (c.
l'arr.
d'Yssingeaux,
lou n'occupe que l'angle sud-est. Tence, Saint- Voy et
le
Chambon
(c.
Au
singeaux").
de Tence), mais
h Araules(c. d'Ys-
le
nord-est, dans les cantons de ]sIont-
faucon et de Monistrol, lou a laissé quelc|ues traces
notre corr. de Saint-Julien-Molhesabate, dans
:
le 1"',
le, mais on lit lou dans un texte publié
Revue des Langues romanes, {. XXXIII, p. 395
ne connaît que
par
la
sqq.; notre corr. de la Cbapelle-d'Aurec, dans
le 2®,
un texte en patois
de Saint-Didier-la-Séauve, publié dans la Rowania,
emploie indifféremment lou ou
VIII, 420, contient
même
au nord
Argeutal, dans
pératifs
après
la Loire,
le
et
le
verbe. Lou, franchit
de la Haute-Loire
les limites
avant
(/e.
lou,
le,
:
à Bourg-
n'apparait qu'après les im-
il
verbe); notre corr.
mêmes
de Saint-
Etienne
l'emploie dans
dans
chroniques patoises publiées hebdomadaire-
les
ment par
1.
les
journal la Loire,
le
d(.'
conditions, mais
Saint-Etienne, on
Cf. lou dans un texte publié par Smith, Roinanui,
VIII,
415.
2.
(c.
Cf.
lou dans un texte en patois de Saint- Jean-la-Clialni
de Caja'es), Rcr. d.L. roni., XIII, 217,
3.
Cf
.
•
toutefois lou à lietournaguet (coin, et c. de Retournae),
non loin de
d'après Smith,
la
partie de l'arr.
Romaaia, VIII,
du Puy, où
416.
l'on
emploie iuu,
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
286
trouve /o« nussi
avant qu'après
l)ien
lo
vorbo'.
11
signaler encore quelques traces de Ion un peu
au nord, au milieu de
et
avant
li'
le
Noirétable')
le
faut
])lus
Ion après les ini])ératifs
:
verbe, à Saint-Didier-sur-Rocliefort(c. de
Saint-Rirand
à
et
cf. l'article loii). Ion
de Saint-Haon,
(c.
dans toutes
les positions à
Saint-
Haon'.
Redescendons vers
partient à
lou'';
il
le
sud: rArdèclie
faut excepter, dans l'angle nord, le
de Serrières, où l'on dit
c.
corr. de
ticle
dont
h'i
km
ou
pour
le
voyelle
la
<1
l'on (Muploie indiffé-
pronom comme pour
ce le isolé est sans doute
:
Ajoutons que notre
lu.
Saint-Agrève déclare que
remment
ap-
entièi'c
la
forme
pris le son de Ve atone
l'ar-
fraiicais(^ le,
(jui,
dans cette
—
Sur la rive
région, correspont à notre e muet.
gauche du Rhône, Ion couvre la majeure pai-tie du
départemeut d(^ la Drôme, à savoir les arr. de Nyous,
de Montélimar et de Die
Valence,
riol),
les
1.
et
dans
de
eo\\\\
de Loriol (Mirmande, Cliousclat, Lo-
de Yalence (Beaumonf'), de Chabeuil (Mont-
mevran,
.1.
c.
entiers'',
Loti
de Saint-Jean-en-Rovans
Chal)euil),
se
trouve déjà au X\'1F siècle dans
les
de
et
poésies de
Cliapoloii (1648-1695).
2.
après
Rappelons que dans un \illa,ire xoisin, à
le verbe une forme iiiteriuétliaire entre lo
.liiiv,
on eniploi<>
et lou. Voii- plus
haut, p. 276.
3. M. Blaucliardon donne aussi lou, voir la Roruc,
mais on
bierlc,
lit
citée
5.
Ihidcui.
C).
f'f.
Inu.
u.
52
;
(c.
par F. Noëlas, Lè(/cndrs et Traditions forè^imnos
(Roanne, 1865), p. 163-166.
4. Voiries noms des localités dans
j'avr-,
W,
de Saint-Haon) ne connaît que le,
lou dans la Chanaoïi do lu Vi;j ne en patois d'Am-
notre corr. d'Anibicrle
dans
120-121.
la
Parabole
i;n
la
T?itui\ XI\'. 26()-26!).
palnis
de
X'alcnce.
iV'iiiipr.
LES PATOIS DE LA nÉOION LYONNAISE
Taiii (Clianos-Curson,
inconnu dans
de
les c.
qui emploient lu ou
Roche-de-Glun)
la
2(S7
semble
il
;
Romans et de Bourg-du-Péagc,
le,
au nord-est de Tarr.
;
à Saint-
Donat, lou est quelquefois remplacé par ht avant
verbe. Dans lec. de Saint- Vallier,
mais Claveyson
gaud
1(^
dit lou,
dans celui du Grand-Serre, Montri-
le;
au domaine de
se rattache
Anneyron
lo,
qui couvre
Dau-
le
phiné septentrional, mais notre corr. de Saint-Bonnctde-Valclérieux écrit
lo
ou lou avec une prononciation
voisine de low très bref.
Tandis que sur
à peine
la
la rive droite
il
Lyon
occupe à l'ouest de
l'arr.
des
c.
par
On
lo.
:
la
la
Drômo
franchit la frontière nord de la
et s'avance jusqu'à
par
atteint
limite septentrionale de l'Ardèche, sur
rive gauche,
le et
du Rhône, lou
bande de terrain
((u'il
de Vienne est limitée à
l'est
nous signale lou dans une partie
deRoussillon(CIianas, Roussillon', deVienne-N.
Saint-Symphorien-d'Ozon (Ternay,
(Chuzelles) et de
Marennes
et
Chaponnay). Aus Côtes-d'Arey
Vienne-S.), où
(c.
entre e et ou sourd, d'ajorès un corr., entre e
d'après
un
autre, au Péage-de-Roussillon,
ou fermé, qui
se
de
voyelle de lou est intermédiaire
la
où
et
c'est
rapproche de eu, à Sonnay
(c.
o
un
de
Roussillon), où le son de ou est très sourd et diffé-
rent de celui
du ou
voisines
lo
le et
un peu plus à
l'est,
à Monsteroux-Milieu
blin et à
1.
par
Septème,
français, l'influence des
se fait sentir
;
pour trouver
(c.
suffit
il
le
à Revel,
de Beaurepaire),
lo et le à
Luzinay,
lo
formes
de s'avancer
lo à
le et lo
Estra-
àSaint-Pierre-
Ajouter Saint-Maurice-de-l'Exil, d'après les textes publiés
Rivière ici même, IV, 282, ou dans la Reçue des L.i-oin.,
M.
XLl', p. 402-410.
REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
288
dç-CliaiidioLi, le
encore dans
de
^Eions et à Corl);is'.
de
le déj).
rencontre
ri.sère
occupe
ii
la lisière
au point on
l'Isère,
du dép. de
la liinil(^
niéiidionah^ de
centre de ces arr.
l'an',
de Grenoble
cellin et le sud d(^ l'arr.
— Loi/
appartieinient à
lo,
|)(Mi('lr(^
Dronie
la
le,
du
s'étent
<jui
Bourg-d'Oisans. Nous avons
indécises que l'on
diaire,
dans
de-L-ans, où
les c.
nord et
le
;
mais
Vif
Test de
à
la
de Vif, de Vizille, de
Mure
le et
à Ion.
Dans
le
l''""
le
et lou
au sud à LaU'rey
seni1)lent
coexister:
un corr.
tantôt Ion
av. le verbe, /o« ap.
le
;
à
la
commune
même
entre» lo
verbe
enclili(pi<' noir<
à Vizille, Ion et
;
n'emploie
(pie
ou lou);
à
(cf. art.
le
le
verbe, lesexemples
mancpienl. Notre corr. de
la
Muic donneàlafois
cot('^
par deus
de Inn
corr. sur trois de la AIotte-Saint-Martin.
Dans
L
Cf.
Inri
dans
les toxtes
sillon, do \'i('iiiic-X. f'tdi'
coiiiniuiK's de ces
2.
Voir
ci
de
Villard-lxeculas
(iratiiM-
(.iiiloii.s a|)|>ai'tieiiiieiil
-dessus, p. 212,
^t[.
cm jiatuis des c.
li
/r (Ui à lu.
Au-
avant
;
Sainl-Syiiij)li(ii-icii-d'( )znii
du
1(M'.
r)ourg-d'( )isans, Ion n'apparail (pTaprèsb» verl)e à
Livet-ct-Gavet et à
un
le,
le
N.-D. -de-Vaux au nord du c. de
le et lou, et le est employé à
à
le
Saint-.Tean-de-Vau\
Saint-Georges-de-Commiers /ca v.
ris,
on
(Cliampagnier, Champ' au nord et
(Vaulnaveys) et
delà forme
c.
Clu/e-et-PasciuifM', mais /rav.Ie
la
de Vizille se partage de
/c,
Les
du Bourg-d'Oisans
et
au centre,
autre tantôt
du
intermé-
/.onc
verbe, /o«ap.lesimp('ratifs au centre dans
c.
])(4it
k's l'ornu's
flotte entre /o et loir.
la
ap])artiennent à la fois à
du Gua. Le
un
à celui
siL;-iial(''
dans
le
Saint-Maicellin et du Mllard-
d(*
em|)loie lou au sud à
d<'
d(\ià
rencontre
pronom
le
c.
(^t
de Saint-Mai-
celui de Grenol)le /o et Ion sont séparés par
domaine de
liviore
la
;
^\o
le
Roiis-
i|ii('li|ncs
289
LES PATOIS DE LA REGION LYONNALSE
verbe,
il
donne /c
nait que
s'est nlTail)!!
et /o« av.
Au
lou.
dans
est général
en
le; iiiicle
verbe, lou aj)rés, un
le
dans
le
Mens
du
restant
le
de
e.
la
Mure
Mure, Nantes, Pierre-Clià-
la
les c.
du Monestier-de-Clermont
Saint-Paul,
Monestier,
Clelles (Clelles, Lalley,
de
ne eon-
2-
Saint-Honoré^ Villard-Saint-Cliris-
Saint-Arey,
Roissard,
Garde
de Pont-en-Royans (Saint-Just,
le c.
(Cholonge, Monteynard,
tel,
la
sud de cette zone intermédiaire, h)a
Presles, Rencurel, dans
toplie) et
noseorr. de
Monestier du Percy,
(Cordéac, Cornillon,
(Gressc,
de
Treffort),
le
Percy),
Lavars, Mens,
Saint-
Jean-d'Hérans, Saint-Sébastien, Tréminis), de Corps
(Corps, Beaufin,
Saint-I.aurent,
reste à signaler
enclaves de lou
et
de
Kntraigues, Cliantelouve)'
\'albonnais (Valbonnais,
Il
Sainte-Luee)
au nord du département
au milieu du domaine de
(|uel(|ues
lo
;
la
plus
l'arr. delaTour-dumais le
Grand-Lemps,
du
importante est située au centre de
Pin
et
comprent Biol
(c.
Saint-Ondras c. de Virieu,
à Eydoelie), Panissage et
mais
lo
le-Gaz
à Oyeu, au Pin, à Charavines), Saint-iVndré(c.
du Pont-de-Beauvoisin,
communes),
Saint-Didier-de-la-Tour
du-Pin, ailleurs
de-Cessieu
enclave de
lo
le et lo);
le,
il
placé sur
({ui,
emploie
les
dans
(c.
l'un de nos deus
les
Avenières
n'est
donné
(c.
(jue
la
deus formes. Vasselin
/o,
/o?( «
par un de nos corr.,
de
Tour-
Gratioi-
M
en ])atois de Mens, emploie toujours
c
lo,
adouci
les trois
on patois des
de Coi'ps, de Mens, du Monestier-de-Clermont,
^'alb()nnais et de Pont-en-Royans.
très
(c.
de
puisque
corr. écrit tantôt lou tantôt
de Morestel), où
1: Cf. lou dans les textes
autres
faut y joindre Saint- Victorla limite de lou et d'une
Tour-du-Pin), où lou doit peu différer de
la
les
de
et
»
autres
de Clelles,
de la Mure, de
Guichard, dans ses poésies
luii.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
290
écrivant
/o.
La
sont entourés de
lo,
Saint-Savin
de Bourgoin), qui
(c.
son territoire a[)pai'tient à
et
le c
Lou
a l'est de l'arr. de Vienne.
nord de
de Crémieu), au
[)()ur le
la Verpillièrc,
est isolé à
de
l'an-,
la
restant de
communes de
les
de
.
par
rattache à une
lo et à le, se
de Saint-Alban dans
le et
commune de
la
comprent
autre enclave de Ion, qui
Roche
tous côtés.par
de Demptézien de
section
Porcieu
(c.
Tour-du Pin;
coninume voi/o, mais un
autre lou, en indiquant, il est \ rai, pour ou une prononciation plus ouverte que celle du ou français.
Pu sud (le risèi-e et de la Prônie, lou gagne les
ilautes-Alpes où il occupe les arr. de Gap etd'Pmhrun
toutefois
sine,
à
n'est pas inconnu dans une
il
Pouvesse-Quirieu
:
un
écril
coii'.
de Priançon (Moline,
entiers' et le sud-est de l'arr.
c.
d'Aiguille); au nord de ce dernier,
le
avant
le
la
Salle
(c.
il
s'alfaiblit
en
verbe, mais persiste après les irujx'ralifs à
du Monétier;
;
il
en est peul-ctre de
même
au Monétier et à Pi'iançon, mais nos corr. ne nous oui
transmis (juc
formi' procliti(pie".
l;i
3^
La
forme
lu ne se rencontre
l'arc;
où
()ucl(pies points
les
domaines de
louchent. C'est ainsi (ju'on
decli(3,
;ï
là,
1. \'()ii' los n()in.s
Ion avant
du MoinHier,
(:i>ti..\).
'•').
p.
(i.
ir,(j
dans
dos
kî
))uljli(''s
la
Loire,
;v
p.-ir
los
le et
i^c.
Lupé
communes dans
verbe dans
guère que sur
de lou,
lo
se
signale au nord de l'Ar-
la
Serrières et à Charnas
tout près de
2. Cl'.
lu
i;i
de Serriéres), et
(c.
de Pélussin)'.
l{cnu\ XIV, 265 269.
textes en patois de lirianronot
Clinhinml
i|
di'
Hucli.is. l'ai, ilrs .\l/i.
cl 105.
D'après Teys.sicr, Jin-nrU df l'ocaics
(îSainl-J'JIieiiiH'.
ISlili).
LES PATOIS DE LA HÉGION LYONNAISE
Gras mcntioinie rarticlc la en Forez, mais
pronom, qui pourtant
naît pas la
impératifs
louse
de
à
(c.
l'arr.
est
21)1
il
ne con-
employé après
av. le verbe) par notre corr. de la Fouil-
{le
de Saint-Héand).
—
de Valence, où
\oisine avec lou, lo et
il
Lu
occupe encore
Bourg-du-Péage, où son emploi
il
impératifs
est quelquefois
Saint-Donat
aussi,
mais dans un seul exemple,
Enfin,
il
est signalé à Cessieu,
Tour-du-Pin; mais un
Sur
après les impératifs
le
cliâteau et à Barville
rières
le
au centre de
:
à
de
(c.
les
l'emploie
—
de
l'arr.
ne connaît que
le,
:
se
préfère lou.
du domaine de
({uelques points
place de
l'arr.
2" corr.
il
le
il
remplacé par leu après
de
notre corr.
;
l'est
général,
est
confont avec lu régime prépositionnel; à Triors
Romans',
les
la
lo, le.
la prent la
Dommartin, àNeuf-
de Neufcliâteau) au nord de
(c.
de Neufcliâteau Vosges); à Champlitte\ à Oy'c.
d'Autrey:, à Vellexon
et lu à Danipierre, à
Bétoncourt'
à Cussy
(c.
(c.
d'Autun)
Germigney
de Fresnes), mais
(c.
de Vitrey) à l'ouest de
la
de Gray)
(c.
et à
Haute-Saône
de Lucenay), à Épinac, à Antully
à Dezize
et
c.
de Couches) sur
la
;
(c.
lisière
l'arr. d'Autun, àToulon-sur-Arrouxet à Bourbon-Lancy dans l'arrondissement de Cliarolles, dans
nord de
la
Saône-et-Loire. Dans toutes ces communes, sauf à
Bourbon-Lancy,
Mais
le
avant
Champlitte, Favre,
2. Cf.
/
régime direct après
les impératifs
avec la régime prépositionnel.
se confont
1.
la,
avant
d'Or), d'après
le
M.
et
après
le
verbe dans la Par. en patois de
p. 37.
verbe, lu après le verbe à Bourberain
Rabiet.
(Côte-
KEVUE DE PHILOLOGIE FKAN'ÇAISE
292
4' lé. le
Le,
le est
Adam
aussi rare (jue lu.
dans
de Lveniireuiont,
(|u"il
cette région^ au sud de l'an',
Nos deus
est signalé.
Plombières) s'accordent
Saulxures
corr. de
ou
le
/,
Thillot
accjuise
est
cl
est
du
à
c du
faut y joindre
11
et
le
/o et
lé
nord-
le
Miélin, Servance,
,
tiés fermé, tout à passer
lé,
/.
Lé
est isolé à
loa et de
l ;
de
{le
il
gonncx
seilles
et à
dans
d'Annecy)
le
les
]\larcellaz
et à
Savoies
il
dilly
(ail-,
verbe et
même
(arr.
le verl)(>
occupe un territoire
dans
le
on
:
l'arr.
de Sainl-Julien,
de
de
souvent réduit à
le,
le
ii-ou\e a
|)lus
Ar-
d'Annecy, à Cruà l'averges (arr.
et à Saint-Oll'enges-Dessous (arr.
deCliam-
Frangy
et à .\n-
parait coexister avec le; à
Ix'ry
limil(.'
la
Malay
ne s'emploie qu'après
au milieu de
l'arr.
Jura, sur
Ameugny
|)osition jjrocliti(pie,
('tendu, enclavé
de
à
avant). Mais dans
en
dans
C'iiille
même
-Màcon, S.-ct-L.) où
/
do
le é
^\\\
au ^h'Mul-Tliillot,
de Mélisey (Haute-Saone
llaut-du-Tliem, où
autres em|il(ii<'nt
majcui'c |)arlic
notamment Bussang
lé,
sont également employés.
c.
la
nos liois
de
donu(n' lé')
Mais
à
en
du A'al-d'Ajol c de
corr.
à
Ramoncliamp
Thillot; à
c'est
uiis(nd(''crit /c, les
(|U('!(jU('t'(>is lo.
rciicoiilir lé
ellVl
dans l'angle sucl-est des Vosges', et
nous
a
de Saint-Julien \
l'ail
[jlaee a
l<>
il
après
ne s'emploie qu'avaid
les im|)(Malifs
;
il
le
en est
a Gr(''sy-sui'-Al\;, oii d'ailleurs le s'emploie
aussi.
I.
11
\
jin'nl ll('iiiii'/i'l
(c.
il''
I
),iini'yj.
an mkI
di-
l'ai-r.
de .Mi-
I-("ciill|-(.
•J.
M. Passy
.1
(jnteiidii Ir
au Val-dAiol,
\nii'
la
l{'-i
ne,
\,
ï).
LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE
293
5° leu, le
La forme
française
règne sans partage
le
sur
la
bande occidentale de notre région, c'est-à-dire sur
l'ouest des Vosges et de la Haute-Saône, sur le nord
du Jura et sur la Saône-et-Loire entière, sur l'ouest
de
la Loire,
même
sur
le
nord de
la
Haute-Loire.
et à l'est, elle se glisse entre les
Au
centre
domaines de
lo
de lou, pour y supplanter ces formes tantôt dans
et
tous leurs emplois, tantôt seulement avant
Dans
les
Vosges, dont
tiennent à/o,
/e
domine à
centre et
le
verbe.
le
appar-
l'est
dans l'arr. de Neuf châ-
l'ouest
y cède quelquefois la place à /é ou à lu comme
vu plus haut, mais dans un grand nombre de
communes, à Coussey età Autreville (c. de Coussey),
teau
on
il
;
l'a
à Arofïe et à Rouvres
Mont
et à
velle
que
(c.
(c.
de Neufchâteau)^ à Lamarche et à Ain-
de Lamarche),
(c.
de Châtenois)\ à Landaville
l'on emploie.
Il
c'est le
empiète
recourt, où on le trouve à
de Vittel % à Bleurville
ou
la
même
Attigny*
Dans
la
(c.
;
vet
(c.
et
(c.
de Charmes)
de Darney).
Haute-Saône,
presque tout entier à
Fédry
/
de Mi-
l'arr.
Remoncourt et à They (c.
de Monthureux) il ren-
(c.
contre lo à Avrainville et à Avillers
et à
forme réduite
sur
le
:
l'arr.
de Gray appartient
Suaucourt
Roche-et-Raucourt
(c.
(c.
de Champlitte),
de Dampierre),
d'Autrey), Igny, Sauvigney et
Apremont
Au(c.
de
Adam.
Adam.
1.
Ajouter Houécourt, d'après
2.
Ajouter Brechainville, d'après
3. Ajouter Vittel, Ligaéville (c. de Vittel) et Circourt (c. de
Dompaire), diaprés Adam.
4. Adam ne donne que /cpour Attigny. Voir plus haut, p. 238.
REVUE DE PHILOLOGIE, XVI
20
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
294
Montagney
Gray;, Broyé, Lieucourt et
(c.
de Pesmes);
dans quelques communes citées plus haut,
p. 291, le fait place à lu après le verbe mais l'angle
sud-est (c. de Gy et de Marnay) appartient à lou :
çà et
là,
;
Bonboillon
(c.
de Marnay), qui emploie
verbe, lou après les impératifs, est sur
la
avant
le
le
limite, cf.
p. 283. Le nord et l'ouest de l'arr. de Vesoul rentrent
aussi dans le domaine de le: Venissey et Baulay (c.
d'Amance), Jussey, Cornot
Neuvelle-lès-la-Charité
munes
(c.
(c.
de Combeau fontaine},
de Scey)
situées sur la limite de
quelques com-
;
de
le et
lo,
de
le et
de
loa ont été citées p. 270 et p. 284.
Dans
le Jura,
couvre
le
nord-ouest de
l'arr.
Champrougier)
et le
nier: Saint-Lothain
Bletterans;, Trenal
l'arr.
de Dôle entier',
de Poligny (Arbois, Aumont,
nord de
(c de
Sellières;,
dans
çàet
là
le;
Saint- Agnan dans
le c.
le c.
(c.
cf. p.
de
282.
rentre tout entier
nous avons pourtant signalé
quelques restes de lou p. 282, de lu
et quelques traces de
dans
Quintigny
de Lons-le-Saunier),
(c.
domaine de
de Lons-le-Sau-
l'arr.
Le département de Saône-et-Loirc
le
le
le p.
p.
291,
292; aus Guerreaux et à
de Digoin, à Curdin età Rigny
de Gueugnon, on emploie
le
avant
le
verbe,
leu après les impératifs.
Rhône, le s'avance jusqu'à Villcfranclie et
couvre, au nord du département, les c. de Monsols
(Trades, Ouroux, Saint-Bonnet-de Bruyère), de Beaujeu (les Ardillats, Chirouble, Juliénas, Quincié), de
Dans
le
Bellcvillc (Cercié, Charculay, Odenas, Saint-Lager)
1.
Foulnay
Molay
la
(c.
Loye
ol:
\iiieent
de Chemin),
et la
Montniireyj.
(l-.
de
Cli;uiiii(M'gy), Cliaussiii, 'l'avaux et
Our (c de Dampierrei, Gevry
Vieille-Loye
(c.
;
(c.
de Dole),
de Moiitbarrey), Olllangca
(c.
de
LES PATOIS DE LA RÉGION' LYONNAISE
de Lamure
de Thizy (Cours,
(Claveisolles),
Trambouze), une partie des
Blacé)
du
et
295
c.
Bois-d'Oingt
(Chamelet,
d'Azergues, qui emploie aussi
Pont-
de Villefranche (Vaux,
/o, est
Châtillon-
sur la limite), et
Saint-Marcel-FÉclairé dans le c. de Tarare; à Saint-Lager
et à
Chamelet
plus accentué qu'en français avant
le est
et après le verbe;
en est de
il
à Châtillon-d'Azergues
munes
à
Charentay et
nos corr. de ces deus com-
écrivent leu.
Dans
Loire, lo occupe la lisière orientale
la
partement
de
:
même
lo et
;
de
àBelmont
à Nandax
loii\
et
de-Faviéres
mais
(c.
(c.
On
le
trouve
de Belmont', à Pouilly et
de Charlieu), à Ferreux, à Saint-Cyrde Saint-Symphorien-de-Lay), à Ur-
Changy
bise et à
qui domine.
c'est le
au Cergne
(c.
du dé-
nous avons relevé quelques traces
ailleurs,
de Lapacaudière), à Ambierle
(c.
de Saint-Haoni', à Villemontais (c de Roanne), à
(c.
Saint-Georges-de-Baroilles
val)
dans
l'arr.
Moingt
à Margerie
mieux), à Chambles
reille et à
de Saint-Germain-La-
de Roanne, aus Salles
à Chalain-d'Uzore, à
Montbrison)',
(c.
Rozier
fc.
(c,
(c
et à
^c.
de Noire table),
Savigneux (c de
de Saint-Jean-Soley-
de Saint-Rambertj, à Estiva-
de Saint-Bonnet-le-ChâteauV dans
l'arr.
de Montbrison; a Saint-Héand, à Saint-Cha-
mond
et à Izieux
(c.
(c.
de Saint-Chamond), à Firminy
du Chambon) dans
On
l'arr.
de Saint-Étienne.
a vu plus haut que le sud de la Haute-Loire ap-
Voir plus haut, p. 276 et 285, sq.
Voir plus haut, p. 286, note 3, et cf. le dans un texte en patois
de Saint-Haou et de la Côte-de-Renaison, publié par Gras, p. 263.
3. Ajouter, d'après Gras, Montbrison et la plaine de Montbiison
1.
2.
p.
234 et 237, et sur la rive droite de la Loire, Feurs, 245.
Ajouter Usson, d'après Gras, p. 201.
4.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
296
partenait à lou; on a fixé les limites de ce domaine et
communes de
cité
quelques
le et
lou se rencontrent'.
du département, à Bas
Araules
zone intermédiaire où
la
Le
est seul
Boisset
et à
d'Yssingeaux) dans
(c.
employé au nord
de Bas), à
(c.
d'Yssingeaux, à
l'arr.
Saint-Georges-Lagricol et à Chomelix
Craponne, à
de Craponne), à Vorey, à Saint-Vincent
(c.
Saint-Paulien et à Vernassal
du Puy, à
Chaise-Dieu), à
la
à Frugières-le-Pin
d'Allier
d'Allègre) dans l'arr.
(c.
Chaise-Dieu et à Jullianges
la
de
la
Chomette, à Collât, à Domeyrat
et
(c.
dePaulhaguet), à Saint-Arcons-
(c.
de Langeac), à Cerzat
(c.
de
(c.
Auzon
Chilhac), à Brioude, à
de
(c.
et à Blesle
Voûte-
la
dans
de
l'arr.
Brioude.
Sur
les
domaines que
de
et à l'est
lo
et lou
notre région,
le
occupent au centre
forme
quelques
îlots
d'étendue variable. L'un d'eus est situé au sud-est des
Vosges dans
de Remiremont, entre
l'arr.
petite enclave de /é;
sur-le-Rupt et
de Saulxures), où
(c.
le
(c.
—
Montancy-Brémon-
se rattache
au nord de
forme usuelle
et
Longevilles
ment avec
(c.
deMouthe),
lou,
Le
reste
dans
/eest
les
et aus
employé concurremle
verbe; tout
p. 281, sq.
textes publiés ici
II et III.
Voir plus haut,
le
du département
Remoray
mais seulement avant
Voir plus haut,
2. Cf. le
romande, où
la Suisse
au territoire de Belfort, où
appartient à lou; toutefois au sud, à
3.
lo,
de Saint-Hippolyte), dans l'angle nord-est du
est fréquent avant le verbe'.
1.
le se
à Saulxures, les trois formes
paraissent coexister \
lé et
court
le est la
/;
une
lo et
comprent Remiremont, Basse-
la Bresse^
réduit souvent à
Doubs,
il
p. 269.
mùme
par
M. Hiagre,
t.
\,
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
près de
là,
à
Nozeroy
de Poligny (Jura),
et à
297
Cerniébaud, à Test de Tarr.
seul connu.
le est
C'est au centre de notre région que se trouvent les
enclaves les plus importantes de
le,
dans
l'Ain, dans les Savoies et dans l'Isère.
maintenu dans
s'est
s'est
il
affaibli
la partie
en
le
bords du Rhône et de
le
Rhône, dans
Tandis que
lo
montagneuse du Lyonnais,
aus environs de Lyon sur
les
Saône, à Givors, à Morpant,
la
à l'Arbresle, à Limonest, à Dardilly et aus Chères
(c.
de Limonest)^ à Charnay et à Liergues
De
l'autre côté
de
Saône,
la
il
(c.
d'Anse)^
occupe dans l'Ain"
trois
bandes de terrain disposées parallèlement du sud au
nord et séparées par
haut
la V^, sur les
:
Reyrieux
voux
et
même
leet lo se
;
et
Pont-d'Ain, dont
appartient à
le et
de
lo
le
;
1.
Cf. leu
2.
Le
mêmes du
le c.
2"
le
signalés plus
comprent
fleuve,
de Trévoux
atteint le
fc.
:
la
à Miribel
va de Rignieux-le-Franc
majeure partie
les
c.
(c.
de
(Druillat, Tossiat)
mais Pont-d'Ain, qui est sur
emploie
à Tré-
de Thoissey)
Rhône
de Lagnieu au sud jusqu'au
et Marlieu touchent,
XVIIP
lo
au nord à Peyzieu
et plus
mêlent^ au sud
de Meximieux)
de
bords
Montanay dans
de Montluel)'*. La
(c.
domaines de
les
deus formes
;
la limite
à l'ouest Birieux
comme on l'a vu p. 278, au domaine
kCouzon (c de
Neuville), d'après une
chanson du
publiée par N. du Puitspelu.
apparaît pour la 1" fois en Bresse au XVII" siècle, dans
siècle,
œuvres de Brossard de Montd.ndi,j (Dialogo 1661, Twatil&75),
mais lo est plus fréquent et le paraît être un emprunt au français.
Cf. toutefois le dans la version bressane de la Chanson du duc
de Savoie, que Puitspelu place entre 1690 et 1708. Aujourd'hui
on emploie lou dans la Bresse, le et lo dane les Bombes et dans
le Bugey.
3. Voir plus haut, p. 278, note 1.
4. Cf. le dans les Lettres donxbistes (1863-1872) du recueil de
Le Duc.
les
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
298
de
/o.
En
continuant à s'avancer vers
l'est,
franchi une bande de terrain acquise à
dans
le
Bugey
méridional^, le
Valromey
après avoir
lo,
on atteint
pays de
et le
Les c. de Belley (Belley,
Cressin-Rochefort, Peyrieu, Chazey-Bons, MassigneuGex,
domaine de
le 3^
de-Rives)',
Je
.
deMrieu (Saint-Martin-de-Bavel,
de Seyssel (Culoz, mais à Corbonod
de Champagne
lo
après
Virieu),
le verbe),
Sutrieu), les c.
(Ruffieu, Fitignieu,
de Hauteville Cormaranche^ Hauteville^ mais lo à
Coriieri, de Brénod (Brénod, le Petit-Abergement,
mais
à
lo
Corcelles)
et
de Cliàtillon-de-Michaille
(Arlod, Châtillon) en font partie.
Le
est
employé par-
tout dans le pays de Gex', mais c'est seulement
Divonne, à Gex, età Échenevex
à
de Gex) qu'il est
(c.
employé avant et après le verbe; ailleurs lo n'a pas
complètement disparu. Voir plus haut, p. 279.
A
del'arr. de Belley,
l'est
occupe
les
lo
domine dans
la
vallée
la
:
Rhône
et
Savoie et de
la
franchit le
deus départements de
Haute-Savoie presque entiers
la
mais,
Maurienne, dans
comme
la,
l'arr.
1.
dans
vu,
l'a
de Chambéry, voisines du dép. de
on a signalé aussi quelques cas de
s'emploie partout ailleurs, c'est-à-dire dans
Tlionon,
on
Tarentaise, dans
supérieure de l'Arve, dans quelques com-
munes de
l'Isère';
le
de
Bonnevillo et
Le
/è'\
de
les arr.
d'Albertville entiers
",
à
Brillât-Savarin da^ns No(i-e Benoîte, A. Greffe (morten 1847)
ses poésies et le P. Froment dans ses fables, emploient le
2. Cf. le dans la traduction de la Benoîte en patois de Cormaranche, publiée au tome I, p. 13H, de la Reru'\
le texte en patois du pays de (iex
3. Je trouve aussi le dans
que renferme le recueil de Le Duc
4. Voir plus haut, p. 271.
f).
Voir plus haut, p. 292.
(>.
\'oir les noms des localités dans la Renie, XIV, 7, 17, 18,
V.)
j Thonon, aprè.s le vei-be, on trouve tantôt le, tantôt lu.
:
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
Ambilly
299
d'Annemasse;, aus Esserts-Esery
(c.
(c.
de
Reignier) et à Saint-Julien dansl'arr. de Saint-Julien
il
se réduit
d'Annecy \ à Albens dans
l'arr.
;
à/ à Alby, à Veyrier et à Meythet dans
Dans ce dernier
lui
l'arr.
de Chambéry.
appartiennent encore Chindrieux
de Ruffieux), Yenne, Aix-les-Bains, Drumettaz-
(c.
Clarafond
(c.
Châtelard
,
d'Aix), le Châtelard, Lescberaines
la
Motte-Servolex,
(c. clu
Saint-Jean-d'Arvey
Chambéry ('CroixRouge)% Saint-Pierre d'Albigny, Chamoux. Montméde Chambéry-NJ,
(c.
lian, les
Mollettes
(c.
banlieue de
la
de Montmélian)
et la
Rochette.
Il
faut y joindre le sud de l'arr. de Moutiers (les Avanchers,
Bozel), et le nord de l'arr. de Saint-Jean-de-Maurienne
(Aiguebelle % Saint-Georges d'Hurtières). Albanne, au
sud de ce dernier, se rattache plutôt à un autre domaine
de
le
qui occupe le Briançonnais etl'Oisans entre
nord dans
la
Maurienne
noble et lou dans
ridionale de
/edans
dans
à
le
l'arr.
l'arr.
l'arr.
l'arr.
et
au centre de
d'Embrun
de Grenoble.
l'arr.
lo
et sur la lisière
On
de Briançon au Monêtier
au
de Gre-
trouve en
méeffet
et à Briancon*,
de Grenoble au Bourg-d'Oisans, au Fréney,
Vaujany (c. du Bourg-d'Oisans) mais dans
restant du c. du Bourg-d'Oisans, à Auris, à la
Oz
et à
:
Garde, à Livet-et-Gavet, à Villard-Reculas
raît
lou.
qu'avant
Il
le
le
n'appa-
verbe, après les impératifs on emploie
en est de
même
à l'ouest de l'Oisans, dans une
des c. de Domène, de Vizille, de la Mure, de
du Villard-de-Lans et dans l'arr. de Saint-Mar-
partie
Vif,
1. Cf. le dans la Parabole en patois de Thônes, citée dans la
Slatistiquedu Mont-Blanc (1807), p. 307.
2. Cf. le dans la Par. en patois des Beauges, ibid., p. 304 sqq.
3. Cf. le dans la Par. en patois d'Aiguebelle, Und., p. 304 sqq.
4.
Cf. plu« haut, p. 290.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
300
forment une zone intermédiaire entre Ion et
cellin, qui
lo\ Le n'a complètement remplacé lou
Champ et à Champagnier dans le c. de
[
de
Dans
dans
A ce domaine
Drôme, Châtillon-Saint-
la
de Romans) et Claveyson
l'arr.
de Vienne,
entre lou qui longe
le
Rhône
nous avons déjà
c.
où
rencontre
l'on
est
;
de Saint- Vallier).
domine au centre
et lo qui
cité
274
.
et
communes
les
N.
et
des
de Meyzieu,
plus suvent à côté de lo;
le, le
connu à Corbas
seul
(c.
occupe une situation semblable
le
p
de Beaurepaire, de Vienne-S.
et à
l'est
à
de Voiron).
(c.
se rattachent,
le
Vizille,
de Pont-en-Royans\ à Izeaux fc.de
Saint-Romans c.
Rives) et à Voreppe
Jeaii (c.
qu'à
lo
et
Mions au nord du
et à
—
Saint-Symphorien-d'Ozon.
Il
c
.
il
de
faut signaler encore
trois îlots
de Vienne et de la Tour-du-Pin deus ou
peu étendus de /eau milieu du domaine de h
dans
voisinage des enclaves de lou signalées déjà
dans
et
les arr.
dans
le
la
dans
même
le
c.
région
moins important
le
:
de Saint-Jean-de-Bournay
et
est situé
ne paraît
comprendre que le chef-lieu du canton', entre Royas à
l'ouest et
autre
Saint-Agnin à
îlot,
peu
un
l'est,
qui emploient
lo.
Un
plus important, est formé par
quelques communes du
c.
de
la
Côte-Saint-André
Eydoche qui appartient au
du Grand-Lemps, limitrophe du précédent; au
(Gillonay, la Côte) et par
c.
Mottier' dans
le c.
de
la
Côte-Saint-André,
raît
quelquefois à côté de
dans
les
autres
lo,
communes du
qui est seul
canton.
l'enclave de lou, située au nord-est
Il
le appaemployé
faut traverser
d'Eydoche pour
trouver aus alentours de la Tour-du-Pin un autre petit
1.
Voir plus
2.
Cf. p. 275, note
3.
Cf. p. 276.
liaut, p. 272, sq. et
1
288.
LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE
301
domaine de le.- Vignieuet Saint-Jean-de-Soudain dans
le
de
c.
dans
la
le c.
Tour-du-Pin, Saint-Chef
et
Saint-Savin
de Bourgoin se servent exclusivement de
le ;
quelques communes, Saint-Victor-de-Cessieu,Nivolas-
Vermelle connaissent à
isolé
à
l'est
de
ou lo\ Le
est
au Pont-de-Beauvoisin,
où
la fois le et lou
l'arr.
d'ailleurs lo s'emploie aussi
qui est acquis à
c.
le,
;
mais au nord, Vertrieu,
n'est séparé
de Lagnieu (Ain) où illuin >>
que par
le
Rhône du
le^.
L. ViGNON.
1.
Voir plus haut, p. 274
2.
Cf.
le
et 289.
d'après les textes
de Gratier dans
les
c.
du Bourgdu
d'Oisans, de Bourgoin, de la Côte-Saint-André, de Meyzieu,
Pont-de-Beauvoisin, de Saint-Jean-de-Bournay,
lière,
de Vif
et
de la Verpilde Vizille; nos renseignements prouvent qu'aucun
de ces cantons n'appartient tout entier à
le.
ÉTYMOLOGIES
=
FR. ET PROV. biais
*bifasius
—
se conformant sans
Le Dictionnaire Général
donne
doute ans notes posthumes de Darmesteter
—
toujours pour
bifacem.
l'étymologie connue, tirée de
l'adj. èr'a/.s
Cette étymologie
point de vue du sens
;
de vue phonétique, puisque
forme
biais.
est
M. Thomas
provençal a également
le
l'a
difficulté,
il
pour obvier
fp. 256), et,
proposé un
a
type *biasius tiré de
ansa. Satisfaisante par rapport aus lois de
ne
tique, cette solution
la véritable.
sens
ici
me
la
fait
que
a le
même
».
obstacle, et
sémantique à résoudre
est le
j)riori
le
problème de
Ce que
m'expli(|ue pas bien, c'est pour quelle raison
à
phoné-
paraît cependant pas être
Tout d'abord, M. Thomas avoue que
encore
la
reconnu depuis dans ses
Essais de Philologie française
à la
bonne au
d'être
loin
inacceptable, au point
elle est
tout type offrant une^f intervocalique
je
ne
récuse
il
:
il
me
semble au contraire que l'eflacement de cette^/ (passée
à
v)
que
doit résulter d'une dissiinilation entre lal)iales, et
les
formes viande {= vivenda
,
vfr. et prov.
(=vivacius) en démontrent suffisamment
Ceci posé, je n'hésite point pour
l'adj.
biais Ml lat.
/v(/r;/"/?7.s,
dont
la possibilité.
ma part
le
r/«j
à rattacher
sens cadre parfai-
tement avec celui de notre mot (cf. notamment l'adv.
bi/'ariam o de deus côtés, dans deus directions »).
Premier motif. Reste
la
forme, qui n'est embarrassante
ÉTYMOLOGIES
apparence.
qu'en
Les
303
ont reconnu
étymologistes
depuis longtemps que bifariuf^ était tout simplement
une adaptation
donné
latine
les hésitations
suivies d'un
du grec
Or,
o'.cpaT'.oç.
sur l'emploi de s
étant
ou r médiales
atone (voir à ce sujet Riemann et Gœlzer,
i
p. 219), on peut admettre sans peine que, à côté du
classique bïfarius, le peuple s'est servi d'une forme si-
I,
milaire *bifasius, et c'est précisément celle-là que nous
retrouvons en Gaule. Cette solution
et je
me semble assurée,
ne pense pas qu'on puisse élever contre
cune objection sérieuse.
je crois, à la
Comme
proposer dans
Phonétique française
la justifier ici
{uoiiv
j'ai
mon
.
été
le
elle
au-
premier,
Précis historique de
édit., p. 183), je tenais à
d'une façon un peu plus explicite.
E. BOURCIEZ.
LE FRANÇAIS quenouille
L'opinion qui
prévaut jusqu'ici à propos de cette
étj^mologie est indiquée par
1°
Scheler, sous ce
mot
:
les
«
deus articles suivants:
Ital.
conocchia, du bas-
lat.
conucula, lequel est pour colucula, diminutif du
lat.
colus.
quelogne
a la
2°
ce
On
et le
même
a conservé le
/
champ, coloigne.
origine.
naturel dans
—
le
bourg.
L'allemand kunkel
»
Dictionnaire Hazfeld-Darmesteter-Thomas, sous
mot
:
«
Du
lat.
populaire "conucla, forme dissimilée
de*colucla pour "^colucula, diminutif de colus, devenu
conoille, conouille, quenouille.
Comme
le
»
reconnaît très justement
M.
Scheler,
quenouille est inséparable au point de vue de l'origine
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
304
du nouveau-haut-allemand kunkel, f (vieus-haut-all.
chunchala et chonachla), dont le sens premier n'est
.
pas
de la quenouille », mais bien « tige garnie
lin ou de chanvre d'où sera tiré le fil »
« tige
du maillot de
(Dict.
Grimm,au mot
kunkel.
inséparableàsontourde
qui signifie
«
tortis
prochement tranche
de
la
l'ail,
II,
a).
knocke,
filasse
f.
Or, kunkel est
{pour* kenocke)
ou d'étoupes
question
:
cher surtout de chonachla, *chonochla
nocchia), appartient à
et n'a pas
la
».
Ce rap-
quenouille, à rappro(cf.
ital.
co-
famille de kunkel et knocke,
de rapport étymologique avec
le lat.
colus.
Quant aus formes comme quelogne, ce sont elles qui
ont substitué / à n, au lieu du changement inverse qu'on
suppose pour expliquer le n de quenouille
P. Regnald.
PATOIS
DE
SAICEY,
DE
lESMY
ET
DE
YITTEAUX
CORRECTIONS ET ADDITIONS^
Amasser, èmésse
;
èmèssou
M\
—
M. —
— Auge,
Arche, artze
— Assaisonner, ansèzunou M'.
— Avancer, êtreèmouti M. — x\voine,
Arête, èréto M.
ouodzou M.
Dans
le
patois de Poligny.
—
—
Bécasse,
Bas, basse, ba, basso M.
bègasseM. — Belette, bolto M. — Bête, béteM. — Borne,
bouôno M. — Buis, boui M.
Cahier, cayè M. — Chaire, tséro M. — Chaise, tsére
M. — Chandelle, tsandulo M. — Château,
M. —
Cœur, tieur M. — Commander, kmandé M. — Compter,
se rèfié M. — Confiture, kèniado M. — Corner
couône M. — Cousin, cousèn M.
Déballer, dèbolou M. — Degré, martseM.
Égaler, ètsèyî jM. — Écarter, écarté, M. — Écorce,
ècouochoM. — Écraser, ècrèsé M. — Encore, oncou M.
Balai, rmèsse M.
Barre, bâro M.
— Balle {de
blé),
bôlo de
poyetèM.
—
tsèttio
(p.),
Étourneau, ètounio M.
— Femelle, f'mélo M. — Filleul,
— Forge, fouordze M. — Fouet, so courdzio M.
Falloir, foyu M.
fieu
M.
1. Voyez notre Reçue, t. XIII, p. 104, t. XIV, pp. 28 et 61. Rappelons que les auteurs du travail ici corrigé et complété sont M. E.
•Nédey pour le patois de Sancey, M. F. Papillard pour le patois de
Mesnay, et M. F. Hutinel pour le patois de Vitteaux.
2. V^oirt. XIV, p. 3S,robservatioû sur la désinence de ces premières
personnes dans le patois de Mesnay.
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
306
Garçon, bouébou
—
M.
Groseille,
gresélo
M.
—
Guerre, gâro M.
Hiver, iva M.
Incorrigible, èncouridziblou
Joindre, dzouèndre
M.
M.
Lame, lanio M. — Lèche, n., lètse M. — Lécher, lètsou M.
Main, dzounèyo M. — Maladie, maladî M. — Malheur,
Meurtrir, tôle M. —
maleur M. — Merdeus, merdeu M.
Mine [faire la grosse mourèyî M. — Mure, mouron M. —
Nichée, nitsio M. — Nois, bromado M. — Nu-pieds, pî
,
dètso
M.
— Okge perlé, grue, gru ^L
Pain bénit, pèn b'ni M. — Pair, pér M. — Palette,
—
polto M. — Pertuis, palu M. — Pissenlit, psanli M.
Pointe, pouènio NL — Prêcher, prètse M. — Procession,
Orge, ouordzou M.
pochèssion.
Quille, fére rampio
M.
— Racler (instrument pour^ rèk^ero M.
— Retourner, repiké M.
M. —
soulisse M. — Sortir de terre,
RABOT,roboM.
Rame, râmo M.
Sortir,
2.
trezi
Soufflet, coyo /, ^L
Taquiner, tsarkegnî M.
Veau
— Tisane, tisènno
(viande de), viando de vio
M.
Erratum du Supplément,
Accroupi, ètoupi M.
Barré,
bèra.
Linotte, lèn'to M.
Qui (qui voudra), ku
vouort'-
M.
t.
XIV,
p.
01
patois de sancey, de mesnay et de vitteaux
307
Additions
Desséché, en parlant d'aliments, se dit à Sancey
On
dit
d'un
Fête.
—
homme grand et maigre
La fête du 8 septembre,
de la Vierge
i8
septembre)
était, dit
:
sàcouona.
ké grèn sàcouoné.
:
tchété. « La Nativité
M. Ed. Toubin, la fête
le
du prieuré de Château-sur-Pretin (près de Salins, Jura').
C'était en même temps une foire très fréquentée. Aussi, dans
on
toute la province,
tembre
»
encore la château pour
dit
[Mémoires de
le
8 sep-
Soc. d'émulation du Jura, 1870
la
ou 1871).
Quelques particularités du patois de Mesnay
Le verbe
passif, suivi
ou non d'un régime marqué par
la
préposition par, est souventremplacé par le verbe pronominal.
Soit cette phrase
:
Des
Au lieu dédire De
Dé blé se son padu pa
:
personnelle
:
Le verbe
/
s'è
blés ont été
lo
perdus par
son été padupa
ble
dzolio
padu dé
blé
;
pa
ou bien avec
la
on
dit
:
forme im-
lo dzolio.
conjugue avec l'auxiliaire
être se
la gelée.
lo dzolio,
être, et le par-
ticipe s'accorde avec le sujet.
11
a été
il
Elle a été
Ils
ont été
i
Elles ont été
Le
son
él
son
été
ètiè
participe passé des verbes pronomiiaaus s'accorde tou-
jours avec
Ils
è été
él é ètio
le
sujet
:
ne se sont plus parlé,
i
Elles ne se sont plus parlé,
ne se son plu paleèl
ne se son plu palié.
Pretin est resté célèbre dans le département par le souvenir que
garde de « l'Académie de Pretin », sorte d'Académie burlesque
établie au XVIII' siècle par les Bénédictins de Château. Les brevets
imprimés étaient ornés d'une magnifique tête d'âne (on élève beaucoup d'ânes à Preiin); les questions traitées étaient ridicules ou facétieuses. Cette Académie était encore en pleine vogue sous le premier
Empire, mais elle ne tarda pas à disparaître (Jouhan, Le Jura;
Joanne, Dict. géogr. et adinin. de la France).
1.
l'on
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
308
Les mots
mou qu'i se son di.
mou quel se son dite.
qu'ils se sont dits, le
Les mots qu'elles se sont
dits, le
Dans sa Grammaire du patois du Vaudioux (canton de
Champagnole, Jura), M. Thevenin signale les mêmes particularités de syntaxe
;
et
il
en donne encore une autre dans
son Dictionnaire du patois du Vaudioux
«
On
emploie souvent se pour nous, vous, dans
pronominaus
:
Vous
se
a
:
M.
une
:
verbes
Jeu, p. 58) fait dire à M°ie
Gardons-nous de se presser.
»
La-
»
Est-ce une faute d'impression? Est-ce
prêté à dessein
les
trompez pour vous vous trompez^
M. Lavedan [Le Nouveau
bosse
(à l'article se)
un provincialisme
au personnage?
me communique
Crozet, professeur au lycée de Lyon,
particularité semblable
du patois d'Émeringe (Rhône)
me
Je m'assiés
dze
Tu
te te (tet']
t'assiés
:
[dzem,^] chete
chete
m^ se {uss') chete
Il s'assiet
Nous nous asseyons
ne se [ness) chetan
Vous vous asseyez
ve se [vess'] cheti
Ils s'assiéent
i
se
[iss')
chettan
Toutefois, l'usage tent à s'établir de dire
ne nou clietan,
:
ve vou cheti.
«
On
trouve aussi (en grec), mais rarement,
fléchi de la
3*^
personne,
'îxjtwv, pris
le
au sens de
(Croizet et Petitjean, Gv. grecque, p. 505).
pronom
jijlcov
ré-
aOTwv
»
E, NÉDEY.
1. Cf.
2.
notre Reçue,
Dans
le paiois
t.
XVI,
pp. 21 et suiv.
il que
pran; que preut-ilf
de Saucey, u ue s'emploie pour traduire
dans les tournures iuterrogatives
lie pran-t-a?
:
il
preul, è
Sur
réJuclion
la
k
L
+
initial
Y
à
Y
y un / suivi d'un / en
hiatus est assez forte à Angoulême pour que l'on y rencontre les graphies souyer, rouyer et miyeu au lieu de
La tendance
à transformer en
soulier, roidier, milieu.
La
question se pose exactement de
à l'initiale
plutôt
;
il
la
même
manière
nous semble que parler dans ce
cas de la syllabe initiale des mots, c'est être
le
jouet
d'une illusion. M. Guerlinde Guer^ dont M. Clëdat a
critique dans favant-dei'nier fascicule de cette
l'explicaliou
même
du passage de
fascicule
yècre
lièvi'e à
montrant dans un
inspiré on
l'importance
mieus
publié dans
article
de
était
revue
le
i)honétique syn-
la
Ce n'est que dans les grammaires et les dictionnaires que les mots sont isolés: c'est là seulement
taxique.
que
le
sort des syllabes initiales est différent de celui
des syllabes intervocales. Dans la langue,
toujours joints à d'autres
même
;
au
des phrases, on trouve en général un
corps avec
le
mot suivant; par
intervocal dans
toujours
la
les
mots sont
commencement
mot atone qui
suite,
/
suivi de
y
fait
est
langue parlée. On ne dit
jamnis lièvre, par exemple, mais un lièvre, un gros
lièvre,
au
lièvre! et
exactement
Cela
suffit
comme
le
groupe /+?/
dans
pour expliquer
les
le
se trouve
mots soulier
ou.
placé
escalier
passage de lièvre à yèvre\
n'en est pas moins vrai que tous cens qui prononcent
ne prononcent pas yccre. Le sentiment de l'individualité
et de la composition des mots réagit contre les tendances natu1.
[11
soutje.v
REVUli DE PHILOLOGIE, XVI
21
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
310
Cette prononciation est fréquente en dehors
Normandie. Je
l'ai
de
la
constatée plus d'une fois aus portes
Paris, dans la partie du département de
presque de
Seine-et-Oise comprise entre Rambouillet et Étampes.
On y
entent dire couramment un yève, et
quel les paysans signalent
«
Au
yève
!
au yève
!
le
le cri
Y VON.
phonétique sj'ntaxique. et empêche que les consonnes
immédiateiiient un piélixe soient toujours
comme si elles étaient placées dans le corps d'un moth
L. C.
de
la
initiales ou suivant
traitées
:
»
H.
relies
par le-
lièvre au chasseur, c'est
COMPTES RENDUS
Nikolaus Welter.
lischer Sànçjer der
—
Marburg, Elwert, 1902
La Provence
tique allemande
voici
la
;
pet.
de
littéraire doit
:
ein provenza-
Mit Aubanels Bildnis.
in-8", de 224 pages.
la
reconnaissance à
après l'édition de Mirèiode
—
la cri-
M. Koschwitz,
une étude de M. Welter sur Aubanel, qui suit de près
même
une étude du
de
Theodor Aubanel,
Schônheit.
auteur sur Mistral. D'abondants extraits
Miourjrano, des Fiho d'Avi'gnoun
vers avec
traduits en
de
assez
et
du Pan dou peca^,
semble-t-il,
fidélité,
feront
connaître en Allemagne l'œuvre du poète. Les Français, du
nord
très
et
du
raidi, liront
documentée
Quand
Miougrano
la
lurent voir dans
M. Welter
ciel.
avec intérêt
le
biographie d'Aubanel
la
et l'histoire détf»illée
de ses œuvres.
amis trop zélés vouun Heine chrétien et provençal.
parut, quelques
poète
proteste avec raison contre ce
La Miougrano
est
jugement superfi-
une œuvre de jeunesse,
oîi
Aubanel
cherche sa voie. Les Fiho dWoignoan, son chef-d'œuvre, ne
rappèlenten rien
la
manière de Heine,
pas le sen-
et ce n'est
timent chrétien qui les a inspirées. Aubanel parlait volontiers
du combat
terrible
que
se
livraient en lui ses croyances de
chrétien et ses instincts de poète, confidences un peu naïves, que
M. Welter
eut,
est
a prises trop au sérieus.
resté tout
intime;
Le combat,
si
combat
il
n'y en a pas trace dans les
y
Fiho d'Avignoan, œuvre d'un païen sensuel, qui s'enivre de
lumière
et
de beauté,
recueil d'odes
d'Arles ou d'Avignon, dont
et la
il
il
admire
brillantes
les allures
aus
filles
provocantes
démarche voluptueuse.
On ne
s'y
trompa pas en Avignon,
l'imprudent Aubanel. Dévots
et
et
on
le fit
bien voir à
dévotes crièrent au scandale;
son ami Roumanille se chargea de le dénoncer discrètement
à l'archevêque, qui menaça de mettre en interdit la Librairie
RKVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
312
des papes.
volume'.
soumettre
fallut se
Il
11
faut
lire
dans
cette lutte; elle remplit la vie
l'impression du
et arrêter
de M. Welter
le livre
d'Aubanel
le récit
de
contribua pour
et
beaucoup à sa mort prématurée en 1886.
L. ViGNON.
Cari
Waulund.
—
Die altfranzôsische Prosailbersetzang
ron Hrendans Meerfahrt nach der Pariser Hdschr. Nal.
Bibl.fr. 155S ron neuem mit Einleitang,
Parallel- Texten,
ron Prof. Dr. Cari W'ahlund.
xc-334
De
Xacigaiio
la
la Bibl.
—
littérale,
Upsala,
1900; in
Nat.
;
S''
Brendani nous possédons
conservée dans un seul ms.,
incorrecicraent la
l''^
de
8",
en 1836. M.
latin,
souvent obscur,
et,
à la suite,
groupe des traductions de
1716 delà Bibl. Mazarine
et
la
une
1553de
libres,
Walilund nous en donne
Pour
garanties d'e.Kactitude désirables.
l'original
1*^
:
n"
Jubinal avait publié assez
aujourd hui une édition nouvelle, qui
texte français,
le
ou traductions
2° plusieurs imitations
indépendantes de la précédente.
2''
altfrz.
p.
traduction
du
und
lat.
Anmevkungen und Glossar herausgegeben
il
présente
toutes
les
faciliter l'intelligence
a imprimé en regard
au
deus textes appartenant
Navigatio
:
le
ms. français
un important fragment
tiré
des
archives du Doubs, avec une reproduction photographique
de ce dernier.
L'éditionnouvelleestdiplomalique,et M.
le
Wahlund apoussé
respect du manuscrit jusqu'à en conserver les erreurs elles
fautes évidentes.
très
Quelques rares corrections, presque toutes
plausibles, ont
été introduites
non au lieu de cou du ms.,
et p. 69,
l.
dans
le
texte; p.
22, nous
au
9,
1.
3,
lieu de roas-
1" (''diiioii mise dans le commerce ne parut qu'en 18'.M, iiprr-s
mort dWubauel. Un n'a pas retrouvé le manuscrit de son dianic,
lou l'axlrc Aubane! l'a-l-il détruit ? .\-t-on rt'ussià le lui soustraire
1. I,a
la
If
On
ne
sait
COMPTES RENDUS
ne s'imposent pas pour
sens
le
313
peuvent provenir du tra-
et
ducteur tout aussi bien que du copiste. P. 27,
dans
rait-on garder le ens (=^
Jubinal ? Si l'on écrit
entre-deus),
f
m
fundendo) ? P. 97,
gardé
cale,
ramdans
p. Liv. La
degré
le
emplnurant
d'écrire
plourant(ms. em-plour-ant^
lat.
25, on a corrigé vuin en juin,
1.
Lexique
p.
27,
larrimns
mais on a
dans l'Introduction grammati-
et
correction proposée à
la p. liv, n. 7,
//
XV
chantoient au lieu de chantaient ne paraît pas
[se]
heureuse;
Brandan
n'y a pas d'exemple dans le
il
emploi du réfléchi pour
dans
du ms. avec
fait et entre deus (ras. com-fait,
nécessaire
est-il
que
1,26, plutôt
com
17, ne pour-
1.
noire navire)
les textes
du
le
passif
?
xui'' siècle
de cet
en trouve t-on beaucoup
;
Le
du ms. peut
texte
s'expli-
quer par une inadvertance du traducteur, qui àzwsqaindecim
gradus cantabant aura
L'édition de
un
rendent
introduction
sur
1h
M.
W.
livre
pris
gradua pour un nominatif.
utile et
claire et précise
vie de
de tous
est pourvue,
vraiment
Brendan, sur
la
les
accessoires qui
L'ue
facile à consulter.
nous renseigne abondamment
formation
et les
sources de la
légende, etc. Elle est suivie d'un relevé méthodique de toutes
les
formes grammaticales etde quelques indications sur
langue
et
volume
M. W.
sur la date du Brandan.
les
a rejeté à la
Le commentaire
l'Introduction.
savant, cela va sans dire, et
même
l'érudition y
quefois une forme imprévue et amusante.
Il
avec celle de Flaubert
(p.
est fort
prent quel-
n'était peut-être
pas très utile de comparer la langue du traducteur
île
du
remarques historiques ou autres qui n'ont pu
trouver place dans
d'une
fin
la
anonyme
246) ou le co.stume des habitants
où abordent Brandan
et
ses
compagnons, avec
celui des prêtres d'Eschmoûn, de Tanit etde Moloch
(p. 252).
Mais n'est-il pas piquant de rapprocher de la Vie des moines
du VP siècle, celle des hôtes d'IIuysraans à Ligugé ou à
Solesnies et de la théologie du moyen âge, les opinions
quelque peu hétérodoxes de Verlaine ?
propos de
l'Epiphanie, à trouver le
et s'attendrait-on, à
nom
d'un député
fort
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
314
obscurde
Chambre
la
actuelle et celui d'une étoile del'Opéra-
Comique'?
Le
cru bon de citer en regard des mots français
a
mots du texte
les
volunae, est très soigneusement
lexique, qui termine le
M. W.
fait.
dont
latin
ils
assurément du superflu, mais
il
pas toujours suivi une règle bien
quelqucifois absent, surtout
quand
exactement au mot français
eurent
[oculia),
villié
donner dirigens à
agenilloit,
sont
il
c'est
;
W.
Le mot
précise.
n'ait
latin est
ne correspont pas 1res
oifiitcr
:
traduction
la
semble que M.
[Digilantibaa).
ud
veue
risi tarera),
Pourquoi
etc.
alors
côté de adrechnit, f/enu flexo à côté de
temperare à côté de atempree,
etc. ?
L. ViGNON.
Études de philologie moderne publiées par
la Société néo-
—
philologique de Stockholm. Fascicule IL
Upsal, 1901,
Almquistet Wicksells, ik-'M1 pages.
Ce
fatcicule, rjui fait
suédois, montre en
pour
la
grand honneur aus néophilologues
même
temps quelle sympathie
ils
ont
France, puisque, sur dis articles qu'il renferme. sept
se rapportent à la
langue ou
à
la
littérature française.
Sis
un français très correct; trois autres
rapportent également à notre littérature, sont
articles sont écrits en
articles, qui se
écrits en suédois.
I
et
(en suédois),
1
à 10. C.
Wahi.und, Listes chronologiques
tableau» géographiques concernant la littérature duniojjen
âge dans
tiques
la
France du Nord. Ce sont des tableaus schéma-
munis de numéros renvoyant aus
Deus tableaus
:
l'un
renferme
les
listes
chronologiques.
œuvres publiées de 1225 à
1250, l'autre les œuvres publiées de 1250 à 1275.
II
(en français). 12 à 51. A. Malm-sieot,
Sur
tions relalices doubles et leurs équivalents. Les
I.
I.e
liire
du
poùiiie
de Leconie
île
Liste, cité
dans
les
proposi-
propositions
la
même
noie,
pa^ ii/i/iaine et Koinor, mais le Jugement de h'o/nor.
.\I.
W. aurait, pu rappeler encore le Tipliainc de l'Aiijlc du casijuc
(Lc'jende des Siècles, «i* série).
\i.
ilJU, ii'esi
COMPTES RENDUS
relatives doubles sont étudiées
dans
surtout en français (12 à 40),
les
suédois
téresse,
et
M. Malmsledl
langues romanes
les
qui nous inté-
la partie
cherche à expliquer l'origine des pro-
positions relatives doubles dans le genre de celle-ci
((
:
que vous ne voulez pas qui vous
faites pas à autrui ce
et
équivalents en allemand,
Dans
danois (40 à 51^.
315
Ne
soit
fait. »
Il
résume
l*'
De M. Tobler:
les
été à l'origine
Grande
opinions différentes
une
proposition
la
amenée par que aurait
comme dans
incise,
:
On aura, que je penne.
me voir après dis jours
joie à
De M. Koschwitz
2°
:
:
les
d'absence.
deus propositions auraient
éié
d'abord coordonnées.
De M.
3"
Plaitner, partagée par
se rattacheraient à la
vaisseaus qui s'arrêtent.
homme
;
ces propositions
((
On
voit les
»
De M. Schâfer qui suppose
4°
M. Morf
bien connue:
tournure
qui je croqais que
était,
les
formes suivantes
:
un
d'où que je cror/ais que était,
puis que je croyais quil était, enfin que je croyais qui était
mon
ami.
M. Mahustedt suppose une
fusion ou confusion entre les
homme que je croyais mon ami et
cet homme qui était mon ami. Ayant à exprimer l'idée conille vir quem sciebara (videtenue dans la phrase latine
bam) esse amicum meura », une personne aurait dit « cet
homme que je savais...» puis, après un moment d'hésitation,
qui était mou ami d. Ainsi aurait été créée la proposi-
deus constructions
:
cet
((
:
((
tion relative double.
de
M. Malmsledt examine ensuite rapidement
M.M. Neumann, Gebhardt et Meyer-Lùbko,
neuf formes possibles de propositions
I.
Voyez ci-desNUs,
sujet.
p.
I.î5,
rarlicle.
relativ^es
les
opinions
puis indique
doubles\
de M. Clédai sur
le
môme
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
316
V
(en français). 105-132. G.
X VI"^ siècle.
au
Ebnst, Les pronoms français
Suites d'exemples, sans théorie, sur remploi,
syntaxe des pronoms personnels, possessifs, dé-
la place, la
monstratifs, relatifs et indéfinis, d'après les grammairiens et
Dansées diverses
auteurs.
les
M. Ernst ne
catégories,
dis-
tingue pas les pronoms des adjectifs.
VI (en
fiançais). 133-142.
qui déterminent
dans
tif,
la
les
Anna Ahlstrôm, Sur les adverbes
substantifs. M^^® Ahlstrôm constate que,
plupart des cas où l'adverbe détermine un substan-
ce substantif a pris la valeur d'un
dans une locution adverbiale;
pliquer
expressions avoir
les
elle
se
si soif,
propose surtout d'exavoir
très soif, très faim. Rejetant les opinions
Meyer-Liibke,
précédentes
:
elle
existant à un degré plus ou
il
s'agit là d'expressions
comme
sions
foi
le
MM.
avoir
Tobler
comme
et
les
une qualité
c'est
moins élevé; en d'autres termes,
désignant un état que l'on perçoit
plus ou moins intense, faim, soif, peur, envie.
nous semble
11
de
si faim.,
explique ces constructions
qu'on y veut exprimer,
ce
ou est entré
adjectif
qu'il faudrait considérer
comme soudé au verbe
môme sons que dan.s fai du
substantif
n'a pas
le
pression entière et non
le
dans ces expresdans foi faim,
:
pain. C'est l'ex-
substantif qui exprime
riable, et qui peut être modifiée par
un
état va-
le
déveloj)-
un adverbe.
VII (en français. 14n-161. Erik Staaf. Sur
pement phonétique de quelques mots atones en français.
10 L'article
(145 159). M. Staaf propose une explication
phonétique de certaines formes de
possessifs en ancien français
traitement
des
syllabes
II
l'article et
des pronoms
part de ce principe que
atones n'est pas
le
même
le
suivant
qu'ellessont posttoniques ou protoniques, suivant que dans
l'une ou l'autre de ces positions elles sont, ou non, pourvues
d'un accent secondaire, enfin que
comme
les
les
mots atones sont
syllabes ;itones correspondantes dons
traités
les polysyl-
labes.
Dans une
série de tableaus (l'i7 8,
150-l-2\
il
in(li((ue les
317
COMPTES RENDUS
positions que l'article peut occuper par rappport à la syllabe
tonique qui
le
précède
et
à celle qui
ces tableaus que l'article était
suit.
le
plutôt
conclut de
Il
en position enclitique
au cas régime, proclitique au cas sujet; de
des différences
là
de traitement.
Pour expliquer
forme
la
une forme enclitique,
s'étaot modifié
il
venant de
les,
/os,
suppose que,
rythme de
le
pendant que se transformait
que, lorsque
et
par une consonne,
M.
langue
la
forme
l'article, la
o, e
le
mot suivant commençait
devant s-[-conso7me serait devenu
forme qu'on aurait employée ensuite devant
mençant par une
la-
employée fréquemment en position pro-
los les s'est trouvée
tonique initiale
pour
las,
énoncée par M. Staaf, on attent
quelle, en vertu de la règle
é,
mots com-
les
voyelle.
Staaf étudie ensuite les
phénomènes
d'enclise et ex-
plique à ce propos la form^ des de l'article pluriel contracté
avec
la préposition de.
On
attendrait deus de dels.
sup-
Il
pose que, dans des séries rythmiques où los se trouvait pourvu
d'un
accent
secondaire,
strictement atone,
il
s'est
tandis
que
préposition
était
Des
serait
la
produit une iorme dles.
une forme hybride entre dels
As
et dles.
formes régulières (selon M. Staaf)
et al,
au
lieu des
aile et ailes, auraient subi
l'influence de del et de des.
2"
Les possessifs
159-161).
la
forme enclitique au
la
forme du cas régime du
logues dans
La forme du
cas sujet
lieu de la proclitique
pluriel, ces
mes
est
par influence de
deus formes étant ana-
les substantifs et les adjectifs.
Pour mom, forme
proclitique au cas régime du singulier, le fait s'expliquerait
même du mot.
Pour expliquer noz, nos venant de nostros, M. Staaf suppose que devant les mots commençant par une voyelle, ce
par la forme
qui provoquait au singulier léliîion de le
au pluriel un mot de
la syllabe finale
:
même
dimension
nost(re)s est
;
final,
on a voulu
on a donc supprimé
devenu nosts puis noz.
VIII (en français). 165-172. Fr. Wllff.
La.
note sur
gile de V Ainbro sienne intéresse les pétrarquisants.
'
le
Vir-
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
318
IX. 175 à 196,
et
X, 199 à 226
(en suédois).
SON Berg, Étude sur
les
rimes de Verlaine,
Le mode subjonctif
en
français.
D'après
et
Ruben G.
P. Geiger,
exemples,
les
cette dernière étude paraît fort intéressante.
Le
fascicule se termine par
romane
philologie
depuis
le
et
un aperçu des ouvrages de
germanique publiés par des Suédois
mois d'octobre 1898 jusqu'à l'année 1902.
H. YvoN.
— Geschichte und Sprache der Hugenotara
Taunus. — Marburg,
Dr. C. Marmier.
tencolonie
Friedrichsdorf
Elwert, 1901
;
in-8% de iv-1.36
p.
Le gros bourg de Friedrichsdorf,
mètres de
origine à
Hombourg
.36
et
situé à quelques kilo-
de Francfort-sur-le-Mein, doit son
familles de huguenots français qui émigrèrent à
lasuitedela ré\ocation de
l'édit
de Nantes; au cours du
siècle, d'autres réfugiésvinrentgrossir le petit
tants primitifs. D'après les statistiques de
M. Marmier,
naientpourlaplupartdela Picardie etdelaChampagne;
qu'ils apportèrent avec eus en
lers provinciaus.
XVII P
groupe des habiils
ve-
les par-
Allemagne,
vécurent sans doute pendant quelque temps à côté les uns
des autres, puis
ils
se fondirent en
un
parler unique qui,
grâce à des règlements protecteurs assez étroits, put lutter
pendant longtemps contre lenvahissenient de l'allemand,
indépendamment du
fran-
France, dont l'influence ne pouvait guère se
faire
tout en se développant à l'écart et
çais de
que par
sentir
l'interniédiaire des
d'école. .Aujourd'hui l'allemand
mais
le
pasteurs et des maîtres
gagne rapidement du terrain
;
français est encore la langue de la moitié environ des
1.200 habitant.s de Friedrichsdorf. Naturellement,
1q
français
parlé sur les bords du .Mein est fort différent du français des
livres;
mais
à cous de
la
si
on
le
Picardie
compare d'une
et
de
la
|)art
aus patois, surtout
Champagne,
d'autre part à la
langue du XVlIe siècle et au français populaire, quiaconservé
bien des traits et des tours de la langue d'autrefois, on peut
retrouver l'origine de presque toutes les particularités qu'il
COMPTES RENDUS
319
présente. Tel est précisément l'objet de l'excellent ouvrage de
M. Marraier, où
morphologie
la phonétique, la
syntaxe
et la
du parler de Friedrichsdorf sont méthodiquement étudiées à
ce point de vue; une introduction historique, que nous avons
brièvement résumée,
très
plètent le
XVII®
siècle
que sur
meilleures sources,
vrage,
ils
et
un
petit lexique fort
curieus com-
volume. Les informations, tant sur la langue du
français populaire, sont puisées aus
le
quant aus matériaus
et
mêmes
de l'ou-
ont été recueillis sur place, avec beaucoup de soin,
semble-t-il, et dans des conditions qui en garantissent la par-
exactitude
faite
il
M. M.
:
est
lui-même de Friedrichsdorf,
et
appartient sans doute, bien qu'il ne l'affirme pas expressé-
ment, à Tune des familles
citées à la p. 9, qui vinrent de la
Suisse romande s'établir à Friedrichsdorf. L'on ne peut faire
à son travail que quelques critiques de détail. Tous les
intéressants semblent avoir été relevés
de n k d, que l'on trouve dans
p. 93,
lier,
l'unique
la prosthèse
faut sans doute ajouter le
séré
mot
ne
et l'on
sait
phonétique,
la
de a
?/, /
mouillée etl
faits cités est
lement exacte. M. M. paraît considérer mé,
mé)
toniques moi,
te,
comme
toi, p.
61
qui, placées après
té
;
-\-
jj
est
généra-
après les im-
des formes secondaires des
le
à
il
pas toujours auquel des trois
sons on a affaire. L'interprétation des
pératifs {di
et
cité à la p. 24,
avis issu de favis, la vis, in-
au lexique. Tout ce qui concerne
un peu confus,
;
mot tondelier pour tonne-
le
mentionné dans
n'est pas
exemple de
faits
toutefois le passage
pronoms
ce sont plutôt les formes atones me,
verbe, ont été renforcées et ont pris
plusdeconsistance; lefrançaisdans ce casa préféré substituer
aus formes atones
les
formes toniques. Les pronoms régimes
se présentent encore sous cette triple forme, me, mé, moi, à
delà France, dans
l'est
de
la
Saône
et-Loire.
presque partout
cite
la
les
départements du Jura, du Doubs et
Dans
la
même région,
construction montre
qu'un exemple de Corneille
Dans chez n'oncle
et
me
on emploie aussi
le,
dont M. M. ne
un de Molière,
p. 76.
—
à côté de che;z parrain, chez tante, p. 79,
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
320
n n'est peut-être pas un reste du possessif
mon;
le
français
populaire emploie indifïéremment chez tante ou chez la tante
dans le même sens, mais seulement
sortir
c/îe?
de V oncle sous l'influence de
ou par dissimilation.
vieilli,
—A
ronde
la p. 133, eAâ/î7 est
probablement d'après
:
n'oncle a
dû
voyelle nasale qui suit
la
donné comme
Général;
le i>ic/?on/?(7ire
il
n'est
pourtant pas un conscrit français qui ne sache, après quinze
jours de caserne, ce que c'est que cirer les pieds de châlit.
—
Parmi les mots que l'on nous cite comme créés à Friedricbsdorf
tombée [entrailles, tout ce que l'on
je relève les suivants
:
de lintérieur de l'animal abattu) a pu être apporté
retire
de quelque province française; on dit la toumbado dans
même
sens dans
Gard,
le
le
des familles primitives de
et l'une
Friedricbsdorf venait du Languedoc; trompetter est fort an-
ramancher (= répéter sans cesse) est ratramancher (mettre un manche), mais l'écart est
cien en français
taché à
tel
l'afr.
;
entre les deus sens qu'il vaudrait peut-être mieus y voir
une modification de remâcher
de ar/uimanché
(=
{=
ressasser dans son esprit);
vêtu) on rapproche
le
picard ar/ninc/ié
mal accoutré), le mot ne peut il avoir été influencé par
endimanché? Drôle, au sens de gamin, sans nuance péjorative, a dû être apporté de la France, où il est fréquent au
L'influence de l'allemand sur le
sens de garçon et dejille.
{==
—
parler de Friedricbsdorf est assurément considérable, et les
quelques pages que M. Marmier
parmi
noire
les
(salsifis)
l'allemand
a consacrées ne sont pas
lui
moins curieuses de son
n'est pas
livre.
Toutefois, racine
nécessairement une traduction de
Schwarzwurzel,
p.
13;
le
mot
n'est pas
inconnu
en France, notamment dans la Bresse. Bien, au sens de propriété, appartient
au langage ordinaire de nos paysans, et
n'est pas nécessain^ de recourir à l'allemand
quer
dire
la
la
restriction de sens. Je
M. Marmier, quand
il
il
Gnt pour expli-
ne comprens pas ce que
\
eut
affirme que l'emploi de nnr dans
phrase quoi ce (ju.on C avait donc dit sur moi est emprunté
à l'allcniand. p. 96.
—
Enfin,
il
est bien difficile d'admettre
321
COMPTES RENDUS
que point, qui s'emploie à Friedrichsdorf comme pas en français populaire, au sens de n'est-ce pas, dans des phrases inter,
rogatives (tu viendras, pas?), ait une autre origine que lui et
soit
= nicht wahr.
une traduction de l'allemand nicht
jection
du
tirée
que pas
effet
n'est pas décisive
n'existe pas,
sortir,
peut-être faut-il y voir
comme
:
n'est pas sûr
il
comme
tu viendras
même
A. Horning.
et
La
ou pages
col.
ViGNON.
—
Chrestonxathie de
W. Vogel, 1901;
.
vénérable Chrestomafhieàe Bartsch,
de morceaus choisis qui
t et
origine.
l'ancien français, 7^ édition (Leipzig, T. G.
744
s(/ue;
pasf pour ne viendras-tu pas
L.
Karl Bartsch
que^
est-ce
une modification des locutions popu-
point pourrait par suite avoir la
IV p. et
en
une abréviation de n'est-ce pas, qui donne
soit
plutôt en français populaire spa,
laires
L'ob-
fait que n'est-ce point, d'où point aurait pu
paru pour
ait
le
premier recueil
le vieus français,
n'a
pas cessé de rendre de grands services, grâce au soin avec
M. Ad.
lequel ont été préparées les éditions successives.
Horning, à qui nous devons
la présente édition,
a publié aussi
avec Bartsch, chez Maisonneuve, un autre recueil à peu
près de
même
que par
le
importance, qui ne diffère guère de celui-ci
chois des extraits.
y aurait eu tout avantage à
ne pas trouver
Il
fondre les deus; on regrette en tout cas de
dans
la
Chrestomathie
M. Horning
s'ouvre l'autre recueil.
certain
G.
nombre de
Paris, Risop,
précis de phonétique par lequel
le
corrections
Wilmotte
il
;
déclare avoir profité d'un
dues
serait
à
MM.
utile,
Mussafia,
en pareil cas,
bien que ce ne soit pas l'usage, de donner une sorte de tableau
des corrections
coup
ning
d'oeil
adoptées, qui permettrait d'apprécier d^un
quelques
menues
remarques:
correction « et in aiudha er
auraient
Nous soumettons
leur importance.
d\x être
au mot pais
Au
indiquées.
est celui
de
» est,
col.
3.
à
ligne
M. Hor21,
la
semble-t-il, de celles qni
glossaire, l'un des
sensdonnés
de pais »;
ne crois pas
« baiser
je
REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE
322
que
le
mot
jamais employé isolément avec ce sens
soit
faudrait
noter
échanger
le
la
locution «
35), qui désigne
se
A
l'article
sens du mot dans la locution
homme, par
» qui
pais
il
;
signifie
baiser de pais, et renvoyer non pas seulement à
281, 31, mais à 488, 47.
le
prendre
non
la qualité
laquelle,
comme il
gouverne sagement.
((
proëce,
faudrait relever
il
prouesse de sens
du preus, mais
estdit
» (cf.
celle
490,
du prud-
dans Perceforest,
«
on
L. C.
»
Livres et Articles signalés
—
Die Funktionen des franzôsischen
Emil Polentz.
Relativ-Pronomens lequel (Berlin, R. Gaertner, 1901-1902.
—
1'" partie, 43 pages, 2«
partie 31 pages).
Nous
espérons pouvoir donner un compte rendu détaillé de cette
étude intéressante, appuyée sur de nombreus exemples.
in-4°,
Paul Marchot.
—
téraire, 2^ partie, les
98).
Petite Phonétique
du français
consonnes (Fribourg, Veith,
prélitp.
41 à
— Cette deusième partie, moins originale peut-être que
la
première, nest pas moins intéressante. § 23, je crois qu'il
faut admettre que c est tombé régulièrement, sans dégager
d'yod, toutes les fois qu'il était suivi de plus d'une consonne.
Ainsi s'expliquerait non seulement destre, estre et le préfixe
es devant consonne (estendre à côté de eissir), mais encore
leçon, façon, drecier c-f-t-l-y)- § 30, je suis tout à fait
d'avis que vao, vais n'est pas un phénomène d'ordre phonétique. A noter l'explication contestable, mais ingénieuse, de
M. Marchot, qui rattache ces formes à l'impératif abrégé va
pour vadf. § 51, je crois que linge, lange, estrange dérivent
de *linicuni, *lanicum, ^extranicum.
Nous souhaitons la bienvenueàdeus nouveaus périodiques
consacrés aus patois, l'un plus philologique, l'autre plus
littéraire
le Bulletin du Glossaire des patois de la Suisse
romande (Zurich, Zurcher, 1 fr. 50 par an pour l'étranger
le port en sus), et Lou Houmat dou Périgord, bulletin de
l'École félibréenne du Périgord, dont le second fascicule,
qui vient de paraître, contient notamment une étude très
nourrie de M. A. Dujarric-Descorabes sur le poète Auguste
Chastanet, l'auteur des Counteis et Viorlas dont nous avons
;
,
rendu compte
ici
même.
TABLE DU TOME XVI
DE LA Revue de Philologie française. 1902
Vig-non
(L.).
Les patois de
la
région lyonnaise
:
Les pronoms régimes de la première
de la seconde personne du singulier
le
pronom
et
et
réfléchi
Le pronom régime de
Clédat(L.).
1
personne ....
la 3«
La négation dite explétive
La famille du verbe céder
((
84
165
»
189
Les formules négatives
Bastin
266
(J.).
Omission du ne
101
explétif
Baldensperger F.).
Une définition de la poésie romantique par
115
Charles de Villiers
Ahistrôm
(Anna).
La réforme de l'orthographe,
M. Emile Rodhe
Yvon(H.) etClédat
réponse à
123
(L.).
Sur l'emploi du mot indéfini en grammaire
française II, les pronoms dits indéfinis.
:
Yvon
129
(H.).
Sur
la place
Sur
la
de l'adjectif en français
réduction de
L
initial
+ F
à
147
Y
309
Pèlissier (Léon-G.).
Le
à
vrai texte des lettres
M
.
Bourciez
et
de Ximenès Doudan
Mlle Gavard
245
(E.).
Étymologie
:
fr. et
prov. biais
= *bifasius.
302
'
324
TABLE DU TOME XVI
Regnaud
(P.).
Éiymologie
le
:
français quenouille
303
Mesnay
305
Nédey,E.).
Païuis de Sance3^ de
et
de Vitteaux
COMPTES RENDUS
A. Malmstedt
:
Sur
les propositions
relatives
doubles (L. Clédat)
155
LangloinQt Cocille Chapitres littéraires de la
grande Histoire de France (L. Ç.)....
:
Edmond
Lefèvre : Cau^logue félibréen
midi de la France (L. Vignon)
Eberhard
Feldpausch
et
161
du
236
Die Konkordanzgesetzeder franzôsischen Sprechsprache
(H. Yvon)
Nikolaus Weiter
:
239
Theodor Aubanel, ein provenzalischer Sânger der Schônheit( L. V.).
Cari Wahlund : Die altfranzôsische Prosaiibersctzung von Brendans Meerfahrtnach
:
311
der Pariser Hdschr. Nat. Bibl. fr. ^553
von neuem mit Einleitung, lat. und aiu "^.
Parallel-Texten, Anmerkungen und Glossar L. Vignon
312
Études de philologie moderne publiées par la
Société néophilologique de Stockholm (H.
Yvon)
314
(
C. Marnxier : Geschichte und Sprache dei
Hugenottencolonie Friedrichsdorf
ani
Taunus L. Vignon)
et Horning : Chrestomathie de
(
Barlach
318
.
l'an-
cien français, 7* édition (L. C.)
Correspondance:
et
réponse de
Lettre de
M.
321
M. Friedwagner
242
Baldensperger
163, 322
Livres et Articles signalés
Le Gérant
CIIALON-S-S.,
IMI'.
tUA.NÇAISE
i:T
:
Vve Emile Bouillon.
OUILiNTALIi L.
MAUCKAU,
E.
BERTKAND
S'
.
PC
Revue de philologie frarxcaise
^701
R5- ••
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