Ç'^i ^m^' AT TOKOV.TO m y REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE ET DE LITTÉRATURE SYSTEME ORTHOGRAPHIQUE revue DE PHILOLOGIE FRANÇAISE De la 1. et — Remplacer pars noms de 2. — \'x flual valant s, sauf daus les noms propres lieus. Écrire par s ou 5 dcusièine, troisième, sisièmc, disième, disaine, ou deuxième, etc. — A oir et ir, terminer personne du singulier, et supprimer toute consonne qui ne se prononce pas devant l's des deus premières personnes et devant le t de la troisième je m'assiés, il s'assiet; je cous, il coût; je prens. il prent; je pers, il pert; je concains, il concaint; je pcrmés, je combas, j' interrons. 4. Ne jamais redoubler II ni le t dans les verbes en clcr et en cter. Ne jamais faire l'accord du participe quand le complément 5. direct est le pronom t-/), et quand le participe est suivi d'un infinitif sans préposition ou d'un prédicat. Faire ou ne pas faire l'accord, sans y attacher aucune importance, pour les participes coûté et calu, qu'ils soient pris au propre ou au figuré. 3. l'indicatif un toujours par t présent des vei'bes en re, la troisième : — — Ce programme vise, non à simplifier l'orthographe, mais se trouve d'ailleurs qu'en deve- à la rendre plus correcte; il nant plus rationnelle, devient aussi plus facile; car notre elle réforme, bien que partielle, supprime déjà une vingtaine de exceptions ou remarques des grammaires, qui ne peuven t se justifier par aucun argument sérieus. Les personnes règles, qui concevraient des doutes sur la légitimité de telle ou telle modification sont priées de se reporter aus fascicules de la article du propage 270; tome IV, Reçue de Philolor/ie française, où chaque gramme est proposé et discuté (tome III, pages 85, 153, 161, 235; tome V, pages 81 et 308). Les premiers adhérents ont été MM. Michel Bréal, Edouard Hervé, P'rancisque .Sarccy, Paul Passy, Camille Chabaneau, Louis Havet, Charles Lebaigiie, Ferdinand Brunot, Eugène M'onseur, etc. Xous recommandons particulièrement aus directeurs de Périodiques, favorables à la réforme, la mise en pratique de l'article 1, MM. les qui n'exige aucun effort d'attention de la part de P rotes. Dans sa Grammaire historiqtir posthume, Arsène Uarmesteter dit « C'est à une succession d'erreurs qu'est due la excellemment fâcheuse liabitude de l'orthographe moderne de noter par œ presque toute (|ui suit \xn n. Il serait grand temps (jn'unc orthographe plus : .s ciirrectc et plus barbare; simple rétablit partout \'s finale à la place >> CIlAl.O.N-.SUK-SAONIi, J.MP. UV. K. HliRTHANlJ de cette x ?^• REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE ET DE LITTÉKATUKE RECUEIL TRIMESTRIEL PUBLIÉ PAR Léon GLÉDAT PROFESSEUR A L'uNIVERSITÉ DE LYON Tome XVI — 1902 PARIS LIBRAIRIE EMILE BOUILLON, ÉDITEUR 67, RUE DE RICHELIEU, AU PREMIER (Tofw droits rcsefccs) oo^ -c. LES PATOIS DE RÉGION LYONNAISE' L,4 LES PRONOMS RÉGIMES DE LA 1/^' ET DE LA 2'' PERS. DU SING. ET LE PRONOM RÉFLÉCHI On a déjà donné, au à 212, la liste dans notre régimes, régimes qu'il prochain article; dusing. région. Parmi pronoms les il faut mettre à personne, qui feront l'objet d'un cens de les autres, et le même général la Revue, p. 161 la nous reste à examiner, part cens de la 3" 2'^pers. tome XIII de des successeurs de nos, vos, sujets ou pronom la 1''*' réfléchi, qui et de la ont eu en doivent être étudiés en- destinée, semble \ LES FORMES ATONES Les successeurs atones de me et à l'ouest au sud et au nord du centre 1. 2. sont, au centre tê se me te se comme en français, se, dans quelques communes de notre région, et de mé té mè tè l'est se, isolément mu, tu. Se et XV t. Xlb p. 1, note 1, XIII, XIV et de la Reçue. Les phrases de nos deus questionaaires, utilisées dans le Voii- les présent article, sont les suivantes m'aime, il elle t'aime, ni il a dit, il me Va : U me se price de pain, il se trompe, s'aime trop, donne-le-moi, amène-le-moi, REVUE DE PHILOLOGIE, XVI craint, il me raconté, elle te craint, elle il on se tracaille parle, te il parle, trompe, il pour moi, i REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE d un se passent à ché et à c/ie dans du dépar- petit coin tement de l'Ain, au nord-ouest de Tarr. de Bourg, isolément dans Drôme la formes se réduisent à un mot qui m t par élision devant 1° s [cIi): et Toutes ces et dans rArdèclie. commence par une voyelle; 2'' par enclise, dans certaines conditions dilBciles à déterminer; disons seulement que pronom atone peut le se souder un mimosyllabe Icrininé par une voyelle encliti(jue à m autre que e féminin, nasale ou orale: è on craint), à Gruey mais s c. trompe ; mais èl té tigny^ Vosges) ; (elle te parle) à m é krèn, mais me ne veux par (tu parle) à Marcellaz té krèti té Vosges et dans Savoies; les la la ne se m parlo même la fois fju'un la forme (je te mais l'en- ; formes produini (>n (pie é, dans du domaine de è; les nt, connaît pas. Les formes atones s'emploient dans nos patois près de cèdre Haute-Saône, plus rarement dans partie méridionale -\-é, è lie la /, .s, de Xer- Versonnex de Rumilly). L'élision alïecte sensible avec les surtout encore semble-t-elle (c. à toutes les formes atones dans notre région clise est me (il me parle), (il né vu pa te vendre), mais de (c. dote (elle te craint), Uriménil / de Rumilly, Ilaute-Savoie); (c. dote de Bains, Vosges); é mprùhe prù h e èl té comme façon qu'en français; impératif soit suivi, el toiii(|iie, le réfléchi un domaine assez étendu, la il comme est i-are toute- en fianrais, de semble avoir place de à |)eu /los, j)ris, sur vos a côlé des verbes pronominans. pour loi, il vcus pas ne fan/ me /int-lrr (/ne pour rendre... 22, (a in'<iidais soi dans le iireiniei'; /// ne te parle 'i'i.je re.s/e à ''iî),Je côté de loi 11, cette Jioitrsc rinit à moi, à toi 21, toi tu danse,<i quand moi je pleure 4, Je cou.'<ai.'i moi-mrme 2(i, mon nereu et moi '.y.i dans le second. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE I. — Mu, 6 tu Les formes en u sont bien attestées dans deus ou trois communes voisines les unes des autres, au sudouest de la Haute-Saône au nord-ouest du Doubs. et Notre correspondant de Chambornay-les-Pin (c. de Marnay) traduit /?( ne veiis pas me vendre ])'dr tu nu mu veu pa Butbiers (c. vandre et Je pjnrie par te / tu de Rioz), on emploie en général mais je trouve mu, forme atone (ton. pjalè. me A te se; mwàj, dans bèye mulou :'donne-le-moi), èmunemu lou (amène-le-moi); mêmes formes à Ruftey (c. d' Audeux et en outre èl takrèn, èl tu paie {elle te craint, elle te parle). De ces formes pronominal'js en u = cette, nu=^ne ku — que, du — de à et à Rufîey, en, e. II. On rencontre les — Mè, se tè, formes ené dans les mêmes tè=^tii, lé, l'Jc'= elle', c'est-à-dire à l'est au sud-est du Jura, les stu faut rapprocher Chambornay^ où u apparaît comme un dé^ veloppement de que il Cliambornay à et isolément dans les régions de l'Ain, Vosges, dans Savoies et dans Tlsére. Dans l'Ain, les formes partement, c'est-à-dire formes en eue occupent la Bresse et é l'est, c'est-à-dire le Bugey l'ouest les du dé- Doinbes, Revermont, le les Val- une partie du pays de Gex; entre ces deus domaines, dans une zone intermédiaire, on romey, le et trouve des formes en ouvert, et 1. Voir la il c. Le è de m, y a hésitation entie Recnc. t. XIII, 98-99, et t, s-^é est un c et è XIV, è mi- aus points où 2I4-21G. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE i domaines respectifs leurs se touchent, à Lagnieu', à l"Abergement-de-Varey c. cVAmbéiieu), à Cevzériat, de Pont-d'Ain à Yilles;C. de Chàtillon- à Tossiat (c. , de-Michaille) et à Gex, entre eà Bourg-Saint- è et Christophe'. Mais on ne trouve (jue t, //?, s-j-éà à Corcelles et à Pelit-i\bergement dans le nod', au cl Saint-Alban dans Joux dans à Vesancy dans sur-Suran (c. à le de Ceyzériatj à c. Arandas (c. de Saint-Rambert Fitignieu et à Sutrieu dans 1. Cf. te, , à (c. de Haute- Corlier dans lec. d'Hauteville, à Rullieu, à (c. Pont-d'Ain, à de Mexiinieux), à ^'aux (c. le c, Culozic. de Sevssel;, à Yirieu Ba\cl d'Oyonnax, le c. de Gex, à Trelîort et à Chavannes- lec. Rignieux-le-Franc Lagnieu, Bouvent dans de Tretïort, à Grand-Corent et à Ville- reversare dans •A de Bré- de Chàtillon-de-Michaille, à Ceignes le c. d"l/.einore, à le c. ville et c. de Poncin', à Brion et dans lec. deNantua, à Saint-Germain-de- Poiî^at dans le c. Brénod, et à de Yirieu', et à Peyrieu se dans la de Champagne', à (c. Saint-Martin-de- de Belley)". Scrcantc, chanson en patois de Lagniou recueilUe par Le Duc. Ces hésitations se leti'ouvent dans quelques textes inipi-imés. c. de Poncin) emploie dans ses FulAcs, tantôt me (è se, tantôt /né /(' .se'-; cf. encore dans 2. Le P. Froment (M. Meusy, de Cerdon, les Noëls bii;/lsres, publiés par tua), niô (è se dan>< jo Xc/M di' LeDuc, nié le et S.-iint-llaïubci't, me (Noël de mais (è et /'' Nandnns celui de Seyssel. 3. Cy{. nié dans une chansun en patois du (!rand-Abei'poini'iit, Rcr. des Pat., Il, 290. //(,/, 6-frà Jujuricux d'après Philij)on, p. 139. M. Polou donne aussi mù té pour toute cette région, le Val romey; cf. encore //(('.se dans la Chanson contre les fjcns de loi, composée, d'api-ès Le Duc, en 1789, à Brénaz (c. de Champagne). 6. La Benoit e de Brillât-Savarin, en [»atois bugiste (sans 'io'jte de Belley), renferme aussi mèsé. 4. Cf. 5. .se' LES PATOIS DR LA RlïGION LYONNAISE Au nord de Tarr. de Nantua, l'arr, des formes en è: on y trouve m, rent, à à de Saint-Claude compris presque tout entier dans Jura est s^ t, des Bouchoux;; (c. il le domaine Saint-Lau- è à Longchaumois et au Bois-d" Amont Choux O (c. de Morez), faut mettre à part le c. de Moirans où l'on signale me te se à Moirans et à ^fontcusel; en revanche Cézia (c. d'Arinthod) dans l'angle sud-est de l'arr. domaine de è. de Lons-le-Saunier se rattache au M, t, s + (} est isolé à Chille dans le c. de Conliège. Dans Sa voies, où les e et é dominent, nous trou- vons comme dans l'Ain une zone intermédiaire où ily a hésitation entre é et è aus Houches à Bourg-Saint-Maurice, à Séez' de Chamonix), (c. et à Bozel dans le de Bourg-Saint-Maurice, entre è et c. Chindrieux e àBeaufort', à de Ruffieux)^ à Saint-Thibaut-de-Couz (c. des Echelles) mais on ne nous signale que m,t,s-{- (c. ; à Doussard cl à Cruseilles dans Haute-Savoie, à Montgilbert la d'Aiguebelle) et à Tignes ;c. dans rice) Dans la è, deFaverges), à Veyrier(c. crAnnecy-N.) (c. 'c. de Bourg-Saint-Mau- Savoie l'Isère, le è de m, t, s-f-è n'est nulle part franche- ment ouvert: aus Avenières, tout près du dép. de l'Ain, on dit è d'après 1. l'un =c (?), mais 2. Il faut, dit et trois Pour Séez nous avons les réponses de deus correspondants: donne é, l'autre c ; dans les textes de Pont en patois de la Tarentaise (la Gurraz, et un correspondant, mais te Hautecour, Tignes), on à Bellentre (c. lit notre correspondant, placer la bouche prononcer è;cf. met, ter, set met, set avec d'Aimé). dans les textes comme pour e de Pont en patois de Beaufort. 3. Dans les poésies de Béard, en patois de Rumilly, chef-lieu d'un canton voisin de celui de Ruffleux, on dans l'éd. lit ë, qui sert à noter Constantin, un son intermédiaire entre e et è. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇALSE 6 autres s'accordent à écrire Lans Nos correspondants de e. du Villard-de-Lans) ne sont pas non plus d'accord: l'un indicpie un r mi-ou\-ert, l'autre un é (c. fermé; il Notre en est de même au de Saint-Just-de-Claix corr. m Royans) donne pour entre é et Dans m, t, + .s Vosges^ où Corcieux e, Raon-au-Bois de Pont-en- è. emploie presque partout l'on out% on ne trouve et à (c. un son intermédiaire s-\-è t mais plus près de è, les Bernin(c. Est de Grenoble). (c. formes en les de Remiremont). c qu'à Il faut y joindre Rougemont sur le territoire et le c. de Belfort, Dans (pielciues communes poui' lescjuellesnous avons plusieurs correspondants, à Moyemont et à Roville mer, (c. de Rambervillers la qualité , à Saulxures de e est incertaine et semble et à Gérard- flotter entre é et è'. III On les a déjà . — Mé pu voir dans formes en è se té se le ché paragraphe précédent que rencontrent souvent à côté des formes en è dans l'Ain et dans part, dans l'autre. Vosges les Savoies d'une Haute-Saône de Elles occupent en outre un autre domaine, les et dans la beaucoup plus important que les précédents et (|ui comprent la majeure partie de la Drônn* et de l'ArDans les te.vtes comtois rocucillis par M. 1*. Passy sur les conVosges et de la liante-Saône et publiés dans la /f'-r^r, ans tomes V et X, on trouve quelques formes en aus Granges (c. de Plombiùresj et au Val-d'Ajol dans les Vosges, à lH)Ugerolles, à Corbenay etii l'^ontaine (c. de Saint Loup), à l'^roideconche (c. do Luxeuil), à LongineCc. de Paucogney), à Ternuay (c. de Mélisey) dans la Ilautii-Saone. Mais r /, quand If priuinm est ctuditinuo 1. fins fies i' après un impératif. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE dèche, l'est de Haute-Loire, la sud de le 7 des l'Isère et Hautes-Alpes. A peine connues dans Mirecourt, où on ne les les arr. de Neuf château et de rencontre qu'à Escles Darney^j et concurremment avec les de (c. formes en à e Neufcliâteau et à Lamarclie, les formes en é occupent une grande partie des arr. d'Épinal, Remiremont. On nous de Saint-Dié et de dans les signale cantons de les Rambervillers (Brû, Housseras, Jeanménil, Romont, Saint-Gorgon, Saint-Maurice et Saint-Pier remont mais hésitation entre e et è à Moyemont Thaon à e Nomexy), de Bruyères (Bruyères, mais mois), d'Épinal ; etàRoville), de Châtel (Bayecourt, Villoncourt^ mais et à ' e à Char- Saint-Laurent, ÉpinaP), de Xertigny (Uriménil' et Xertigny;, de Bains (Gruey, Bains) dans l'arr. d'Épinal; dans les c. de Senones Qe Mont, Se- nones, mais e à Ban-de-Sapt), de Brouvclieures (Fre- mifontaine, Martagne, Brouvelieures) et de Gérardmer (à Gérardmer même, entre Dié; dans les mais e à c. é et è) dans de Remiremont (Tendon, Remiremont, éà Raon-a.i-Bois bières, de Saulxures (Basse-sur-le mais é et è à Thillot, e 1. (c. reste du canton) dans l'arr, domaine vosgien de me Adam, ma de te se se à Lignéville (c de Vittel), Adam, (ù à Sanite-Barbe. Adam, té à Haillainville. Ajouter, d'après Adam, mè té à Sanchey. M. Haillant donne aussi mé té dans sou Essai sur un 2. Ajouter, d'après Ajouter, d'après 5. Bresse", la té à de Darneyj. 3. 4. le — Au Ajouter, d'après Attigny de Plom- , Rupt, Tholy, le Saulxures) et du Thillot (seulement au dans Remiremont. de Saint- l'arr. patois rosgien. 6. dans Notre correspondant, le M. le chanoine Hingre, texte patois qu'il a publié dai>s la Becue, écrit t. I et me IL te se 8 REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE rattaclient qiielquos communes du nord-ost de Ilaute-SaôneiBouligney et Fougerolles (c. ]M(Misey, sépare Villers-lcs-Luxeuil domaine de le où è et de Cliampagney FAin hésite de même Corbonod (c. de celui de è de qualité de la c. déjà vu Cjue dans cité quelc|ues localités (c. la la de Fau- formes en é semblent e et les à Saulx- et à Clairegouttè Nous avons de Vauvillers), Aillevillers de Saint-Loup;, Raddon cogney); les formes en coexister à (c. la le domaine do et e, de (c. '. zone int(n^mé(liaire entre é voyelle est incertaine. On entre û et e à Lhuis', à Izernore, à de Seyssel), à Divonne (c. de Gex' et à Gex. L'é fermé n'est bien net qu'à Cormaranche' dans d'trautevillej, é nous avons le c. (c. deBelley (Cressin-Rochefort, Chazey-Bons, Belley,Massignieu-dc-Rives', à Druillat à Versonnex (c. de Ferney), à (c. de Pont-d'Ain), Cliâtillon-de-Michaille, à Martignat a ic Faramans (c. (c. d'Oyonnaxl, de Meximieux)'. Si nous franchissons le RIkjuo, nous rencontrons mé à l'ouest de la Haute-Savoie, à Pers-Jussy de .se Reignier), à Andilly f'c. de Cruseillesi, (c. à Frangy, à 1. Dans les textes comtois recueillis par M. Passy dans les c. de Saint-Loup, de Faucogney, de Luxeuil et de Mélisey, on trouve partout me proclitique, mais nu' enclitique après les impératifs. Il n'y a pas trace de cette différence dans les réponses de nos cor- respondants. 2. Les chansons bugistes d'Antlielme Greffe, citées par Lo Duc dans son recueil, contiennent aussi ic à côté de me te. L'auteur «'tait ;{. de Belley même. Toutefois, le tratlucteui- de la patois (lo Corniar.iiirho i'/t''V . BchoUc de Brillât-Savarin des Pal., 1, V-V?,) en écrit se à côté de mè. 4. 1> .ij'ii'- ot publiée iiiif <ii;ihM.ii lecuoillie à Reyrieux, près dcTrévou-v, par Le Duc, è s'avancerait presque jusqu'à la Saône. ii l'ouest à travers les Dombes. LES PATOIS DK I,A REGION LYONNAISE 9 Versonnex et à Marcellaz (c. de Rumilly), à Alby, à Argonnex et à Veyrier d'Annecy-N.), à Saint- Jorioz le et Yenne dans Savoie la d'Aix, c. la il ; Grésy-sur-Aix : Saint-Girod . Mais la et Chambre é se rapproclie Albens, à Montmélian, du Châtelard), tandis comme on (c. faut y ajouter Maurienne' les-Bains, à '^c. communes au Drumettaz dans d'Albens), Cliamoux d'Annecy-S.) et dans quelques (c. nord de (c. f[u al'est, et Valloires de e à Aix- à Lescheraines dans la Tarentaise, Ta vu plus haut, é et è coexistent. Le domaine méridional de me té se couvre la majeure partie de la Drôme et de l'Ardècheril s'étent encore à l'ouest sur la Haute-Loire, presque jusqu'au fleuve de la Loire. du-Vigan On ne (c. connaît que au Monastier, à Fay-le-Froid Fay), au Hostien (c. Puy (c. mé té se à Saint-Étienneme te se à Pradelles), de Pradelles, mais et à Coubon Champclause (c. de du Puy-S.-E.), àSaint- et à (c. de Saint-Julien-Chapteuil), à de Tence) et à Araules (c. Saint-Voy d'Yssingeaux) ; mais on hésite entre e et é à Cayres, à Feycenet-Latour (c. du Monastier), à Tence et au Chambon-de-Tence; un peu plusà l'ouest, dans les c. de Saugues, du Puy-X.-O., de Saint-Paulien, de Vorey, de Monistrol et de Montfaucon, on ne connaît que 1. me D'après un texte de Pont, où tese^ l'on . — Dans l'Ardèche, trouve td ( = ?*/'?), tk s'avan- cerait à l'est jusqu'à Albertville. Dans textes en patois vellavien, du moyen âge et du on ne trouve que me et se; mais leede ces formes avait sans doute la valeur d'un r fermé. L'é fermé n'apparaît dans récriture qu'au milieu du XVIP siècle, dans les Noëls de Cordât, où se voisine avec me te se. Au XVIIP siècle, A. Clet écrit encore le plus souvent me te se, rarement tè. Au commencement du XIX" siècle, Deribier distingue de e et de é, le ë des formes më të se. L'abbé Giban dans ses comédies écrit tantôt e, tantôt é; aujourd'hui au Puy, on prononce mè té se. 2. XVP siècle, les REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 10 les formes en (' ne semblent inconnues qu'à l'extrémité septentrionale dans une partie des c. Serrières, mais e et éi\ Cliarnas de Tournon Platsi; (^t de Serrières (e à plus au sud, on semble liésiter entre e et é à Gilhac-et- Bruzac dans lec. de Voulte, et sans doute, dans la mé plusieurs localités la voyelle de sûre pour Jaujac'. de Chomérac). [c. — Dans passe guère au nord Grand-Serre notée c par té se, muet: la chose est Signalons encore tchc=se kJlnix noscorr., doit se rapi)i'0clier de Drôme, la la vallée (Montrigaud, l'f de ju, t, dans l'Isère: ne dé- s-{-é les c. du Saint-Bonn(^t-de-Valcl('- rieux) et de Saint- VallierClaveyson, Anneyron) on ne connaît ([uee, dans lec.de Tain éàChanos-Curson, mais e à la Roclie-de-Glun rapproche de é; dans diaire entre c trouve (jue me muet ; dans le c. et ê fermé e est mais ou ne Triors, à le reste e se intermé- te se à Châtillon-Saint-Jean et de Bourg-du-Péage. Dans c. de Saint-Donat, le c. de Romans* dans le du département, c'est-à-dire dans lesc. de Saint-Jean-en-Royans, (1(> Chabeuil, de Valence et de Lorio), et dans (1(> les arr. Die, de Montélimar et de Nyons, on emploie iné il faut signaler cité =^ se k Die età Dans l'Isère, Menglon té se'; . on n'emploie nié téséqwe dans (|uehiues Cantons groupés au sud-ouest de l'arr. de Grenol)le dans lesc. de Valijonnais (JMitraigues, Vallxiiniais cl ; (1(^ Clelles (Lalley, Clelles, lePercy, Monestier-du-Percy";, les 1. formes en é semblent seules connues; Pour les noms dos localilùs. xoir l;i Rrntc, elles se [)ar- t. XH, p. l, ot XIII,3n()-;î07. 2. et L'auloui' fies cliroiiiques patoises de du Rnui-iç-du- Péage écrit mri (c se. Voir les noms des localités dans '.i. 308-:WÎ). \ii ïlni/xi/iial de Koniaiis Herur, XII, 5, cl XIII, LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE tagent avec les formes en e les Luce de et à Saint-Laurent, Mens de Corps c. mais e à Corps et à Beaufin), Mens, son intermé- du Mones- diaire entre e et é à Saint-Jean-d'Hérans), tier-de-Clermont à Gresse et (é Monestier et à Roissard, nestier), Mure de la Mure à Trefîort, à Nantes, à N.-D.-de-Vaulx, à (é et à Villard-Saint-Christophe, e et é à la la Monteynard Motte-Saint- Motte-d'Aveillans et à Pierre-Châtel, é voisin de e à Saint-Honoré)^ du Villard de Lans Lans, mais hésitations entre e et communes, Autrans, Méandre, de Vizîlle {é à Champagnier, le é dans dans la de Tullins les c. à t; e si , à il en est de nord;, sur les bords de l'Isère, {é et e à la Forteresse, mais e à Sassenage (é à Saint-Nizier-de-Pariset^ à Noyarey) et de Grenoble-E. mais eà Saint-Ismier, au Sappey et Mais Champ, à Tullins, à Vatilieu et à Saint-Paul- d'Izeaux), de mais à {é autres à Saint-Jean-de-Vaux, à Vizille, à Vaul- peu plus au Rivière, les Yillard-de-Lans Laffrey seulement, mais naveyset à Saint-Georges-de-Commiers); même un au e à Saint-Paul--les-Mo- e et é et à Saint- Arey, e àCliolonge, à Martin, à à Sainte- (â à Lavars, à Tréminis, à Saint-tSél)astien et (ê à Cornillon, e à Cordéac, e et é à la 11 nous avançons un ])eu plus à (é ou Bernin, è à à Saint-Nazaire). l'est, au nord et c. du Bourg-d'Oisans, de Domène, de Grenoble-S. et N., de Voiron, de Rives, de Vinay et de Saint-Marcellin, nous ne trouvons plus que me te se. Les formes m, /, s + ésont complètement isolées à Saint-Pierre-de-Chartreuse(c. de Saint- à l'ouest, en atteignant les Laurent-du-Pont)et à Saint-Cliristoph'e-entre-2-Guiers où d'ailleurs é est interuKkliaire entre é fermé et e muet (cf. e à Saint-Laurent-du-Pont). département, Meyzieu et Au nord du Villette-d'Anthon (c. de REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 1:2 Mevzieu), où e et é, la voyelle des pronoms atones flotte entre touchent à une partie du dép. de F Ain, où domaines de Dans de éet de ése rencontrent^ e, é n'est fréquent Hautes-Alpes, les les qu'au centre au sud-ouest du département. Nos correspondants et de Rosans, de Serres, de Veynes, de Risoul de (c. Guillestre), de Savines et de Molines (c. d'Aiguille)" écrivent m, t, s-\-é, tandis que ceus de Barcillonnette, d'Orpierre, de Nossage-et-Bénévent de Sigoyer (c. doTallard , Bonnet), de Saint-Étienne-en-Dévoluy, deSnint- c. de la de Saint-Étienne), d'Orcières, de Réalion (c. de Briançon*, du ]\Ionétier' .se. Nos du Monêtier) écrivent me (c. ?'t' de Laragne donnent on note Ve de me les te se uns é, les comme un Cluse de c. et de la Salle •Savines''), et d'Orpierre), (c. de Saint-Jnli(Mi d'Aspres corr. autres e son ; aii](Hu-s, intermédiaire entre ê et e (Ribeyret), entre c et a Saint Julien-en- Beauchêne et Chorges), sans équivalent en français (la Bâtie-Neuve, noté œ). M. Nicollet note œ et s'agit sans Il doute du son que qu'il décrit ainsi: « C'est intermédiaire entre e et ?'. Il se peu moins ouverte que pour prononce e, la comme pour /; la bouche un sans que les lèvres soient pressées contre les dents ni écartées missures un son ans com- pointe de la langue ap- t, .s-fr pour les c. de Grenoble E. et S., de Mens, de la Mure et de Valbonnais, nir io. se pour tous les autres. 2. Cliabrand et de Roclias donnent me (c se pour le Queyras 1. Dans les textes deGratier, on relève m, Clolles, de Corps, de en général. 3. Cf. //i(" à Embrun d'.-ipn'-s un texte cité i)ar Chabrand et de Rocha.s. 4. Cf. tr l>ar dans Chabrand 5. Cf. //)'' et la trad.di' la P^//v//;o/r proclitique, du Mouêtier. en patois de Briançon, citée de Hochas. mé enclitique dans la l'araholc en patois LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE 18 piiyée contre les incisives inférieures un peu. plus haut que pour partie moins au bord que pour e, médiane /^ et sans que la s'élève vers le palais'. » IV — Me te se (che) . Les formes du français, me te se, sont aussi celles qu'on emploie à l'ouest et au centre de notre région. Elles sont seules usitées sur le territoire de Belfort', dans le dans et Doubs^ dans la Saône-et-Loire, dans la Loire; ailleurs, où nous avons le Rhône trouvé des formes en é ou en è, elles occupent encore des territoires plus ou moins étendus. Dans la Haute-Saône, leur domaine couvre^ à l'ouest au centre du département, et Vesoul'' partie sud. ; à l'est, septentrionale au On nous me signale les arr. de Gray et de de Lure appartient dans l'arr. domaine te se dans d'é, à celui d'e les c. sa au de Vauvillers (Ambiévillers, Cuve, Pont-du-Bois, mais é à Bouli- gney), de Luxeuil Baudoncourt), de Saulx (Villers, corr. 2"" é), de Lure (Lyofi'ans), de Villersexel iGou- Champey, Coisevaux, Etobon), de Champagney (Champagney, mais henans, d'Héricourt Villersexel), <? et é à de Mélisey (Servance, Miélin, Clairegoutte), Haut-du-Tliem, mais cogney (Amont, mais 1. XIV, Voir pourtant plus haut, 3. Il faut excepter tu. Pour à Mélisey) et de Fau- p. 47; sur cet Raddon). 1900, 319-322. p. 0. quelques localités, où nous avons trouvé mu, Voir plus haut. Voir les noms dans 4. é à Phonétique du patois >dpin, Gap, uuvrage, voir \a,Rei-ne, 2. é et e la Reçue, XII, /UM, tu, voir plus haut. 32, 36, et XIII, 313-314. UEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 14 Dans de Neul'cliàteau et de les Vosges, les ]\Iirecourt, à l'ouest du département, appartiennent arr. en entier au domaine de nie Dans formes en é et à se\ te d'Epinal, les formes en e se mêlent aus l'arr, me on emploie ; Nomexy dans te à Cliâtel. à Tliaon se de Cliàtel (mais le e. mé BayecoLirtet à Yilloncourl), à ]\Ioyemont dans Rambervillers le c. les vaTi, dans du c), le reste à dans Tarr. de fré((uentes de Charmois dans signale dans les de Kaon-1'l'Uape (Raon, c. où Saint-Dié, l'',ti- de Senones (Ban-de-Sapt, mais c au Mont), de Provenchères (la Petite-Fosse, Provenclières:, de Fraize (Plainfaing, Fraize}, de Saint-Dié (Tainlrux, Saint-Dié); ajoutons Brouvelieures oùe seulement à Mortagne é le c. à de Bruyères (mais e et é à Bruyères). Elles sont un peu plus on {é té se même et é coexistent à Fremifontaine dans le et ^lais elles sont à |)oine connues c.). mont, Ramoncliamp liollo, la Remirc- dans l'an, de Rcmii rninnl appartient pr(_'S(pie tout entier au , cpii domaine de /né té se. Dans Jura, le de Dôle ai'r, l'ouest dans où inè c. les te se ])ait(iul dans de Poligny au nord, partout el les airssi à tè (!(' se l'ai'r. domine, on ne de Bourg \'(iir e 2. Vfiir Jite te .se l.-s >cAc 1('S noms dans — Dans l'Ain, c'est- Domhes. Au iKdd-ouesl de l'arr. dans noms dnns ont se (pie du (h'parleuieut, occupent rjuolfjuos (•xc('j)ti<)iis 3i()-:ni. eoiuiait Moirans (Montcusel, Moirans), formes en à-dii'c la Bi'esse et les 1. /^^r" de Lons-le-Snuluier", sauf a Cliille Cézia; mais au sud-est dans l'arr. de Saint-( 'laude, et à !(' on empjloie t''t(' l;i l'ouest luie partie Ii'niir, \ll, des :!(i-:!7, signalées plus liaul. des localités dans la lîrrin:, |) c, ri de Saint- XllI.aiSj 7. Xll, ;J5, ci ,\lll, LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE 15 Trivier-de-Courtes ;CoLirtes, Lescheroux, Saint-Julien et ^Saint-Jean-su^-Reyssouze), de sey), Pont-de-Vaux (Bois- de Coligny (SalaYre)\ de ^lontrevel; à Viriat de Bourg) se et che semblent également employés. (c. Mais on me dit Dongalon (c. comme te se en français Curciat- à de Saint-Tri vier, à Cliavannes-sur-Reys- Marboz souze(c. de Pont-de-Yaux), à à Saint-Martin-le-Cbâtel nas et à Montcet de Bourg), et dans (c. (c. de Coligny), de Montrevcl), à Péron- 'c. les c. de Pont- de-Veyle (Grièges, Saint- Jean-sur- Vey le), de Bâgé-IeCbâtel (Manziat, Bàgé).Les de Pont'd'Ain sur et partiennent 'dé ou à c. deTreft'ort, de Ceyzériat la lisière orientale Si l'on excepte deus ou trois c. localités, citées plus de Tarr. ap- haut, p. 4 et 8, Bourg-Saint- Christophe, Faramans et Rignieux-le-Franc au sud- on emploie est, de Trévoux^ me A où l'on hésite entre Arlod Nantua, (c. du département, l'est dehors des quelques se à se sur toute l'étendue de l'arr. te à Challex, à de Gexj dans Dans la Lancranset à Pérou dans nord et quelques l'arr. c. l'est, é, en le de le c. de de Gex. centre et le domaine au nord communes de l'arr. de Ferney) et à Echenevex Haute-Savoie, dont appartiennent à le est rare; de Chàtillon-dc-Michaillejdans Collonges, à Thoiry (c. e communes mentionnées plus haut, ê ou é.et e, on nous signale me te d'e l'arr. l'arr. le sud-ouest comprent surtout de Tlionon entier", de Saint-Julien situ(''rs le 1. Ajouter Coligny et vSaint-Amour (Jurai d'après M. Clédat, Rcc. do s Pat., I, 166. 2. Voiries noms dans la Reçue, XIL 33-^1, et XIII, 305. 3. Voir les noms dans la. Reçue, XII, 34, et XIII, 317; ajouter Douvaine et Saint-Paul (c. d'Éviani d'après des textes publiés par la Reçue Sacoisienne, 2' trimestre 1900, p. 121-124. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 16 long du Rliône, Ambill y ^c. d'Aïuiemassc;, Saint-Julien, Sevssel, Desingv et Bassy (c. de Seyssel), à Test l'arr. de Bonneville entier^ sauf dans TaiT. d'Annecy'. Haute-Savoie^ la en ê ou en de la voyelle flotte entre béry. jNIais e Savoie^ la formes en les comme on è^ et, Houehes, les — Dans e se comme e, é, dans mêlent aus formes Ta vu plus haut, la (|ualité dans Tarr. de Cliam- è semble bien avoir Faverges et valeur de la \'c nuiet du français à Saint-Olïenges-Dessous d'Aix, cf. é à Aix et à Drumcltaz), à Saint- Jean-d'Arvey (c. Chambéry-N.j, à la Croix-Rouge dans la banlieue de Cliam,^^c. béry^ au Chàtelard, Genix, au à Pont-dc-Bcauvoisin, Planaise et aus Mollettes (c. aus Dans Isère, le c. d'All^crville Grésy-sur- (Grignon, Martliod, Mercury, ^'entllon) appartiennent au domaine d'e, tandis (|u a Beaufort on entent un son intermédiaire entre Enliu^ dans ploie me l'arr. AvrieuN Viiir 1. se à Aiguebelle', à Saint-Georges-d'llur- «"e dans ferme so. noms Dans •1. fois, iiir p. la Slattsd'jiic dans 304 -.300. à la la l;i à . de Saint-Jean- Lanslebourg, à l'Isère, inc te se in à du Monl-Blanc en patois d'Aiiruebelle, Slittis- on emploie m, (coni. Panihole (l^UT), p. 317, qui ren- l, .s-f/'eii génôi-al: toute- d"Àime) d'après un texte de L'ont, de Sainte-Foy, e. de Bourg-Sainl- lielleiitre (c. rimile occupe Rraic. XIII. H17. Puraholi' la Tarentaise, on trouve (r il;uis . c. ajouter Thûncs, d'après la trad. do la Cf. ino 3. (l'/iir, — Dans Mudane)'. 2. Il lauilrait cilL'u Albaimc Saint-Micliel-de-M à '<•. li.'s c cl c. de Saint-Jean-de-]\Iaurienne, on em- ticres (c. d'Aiguebelle), à dc-M.), à Saint-Pierre-d'Al- d'Albertville, Ugine, l'arr, lù-lielles. de ^lontmclian'; mais c et c à ]\lontmélian), à la Rocliette, à l)igny. Saint- la ]Motte-Servolex, à Mauricc)d'aj>K's une note de la Grain., de Duret, p. 28. LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE les trois arr. 17 de Vienne, de Saint-Marcellin et de Tour-du-Pin, situés au nord du département; Grenoble n'emploie ces formes qu'au nord dans les c. d'Allevard l'arr. la de et à l'est Aloutaret, Pinsot^ Saint- (le Pierre-d'Allevard, Allevard, la Ferrière;, de Goncelin (Froges, Hurtières, Pontcliarra, Tencin), de Domène, (Combe-de-Lancey, Saint-Martin-d'Uriage, du Bourg-d'Oisans le Domène .Saint-Jean-le-Vieux, Versoud, Villard-Bonnot», (Auris^ Bourg-d'Oisans, le Fréney, Garde, Livet-et-Gavet, Oz, Vaujany, Villard-Re- la Grenoble-S. de culas;, du Touvet (Quaix, Proveyzieux), de Grenol)le-N. (Bresson), Buissière, Saint- (la Hilaire, Sainte-^NIarie-d'Allaix, la Terrasse, le Touvet, mais é à Chapareillan Voiron). Nous avons et de Voiron (Cliirens. Voreppe, cité plus haut, p. 11, les de l'ouest et du sud-ouest, où é et è cens du sud, où m, Dans t, s + é règne le cantons disputent à c et seul. méridionale de notre région, pres([ue tout entière occupée par m, /, s-\-é, me te se est rare dans la partie Drômc la pu et dans l'Ardèche; c'est à peine deus départements^ où l'on emploie Au la nous avons les formes en Haute-Loire, leur domaine est bien plus vaste; p. 12, me té se, comme on presque partout dans Haute-Loire, nord du les département, occupent l'ouest e c'est-à-dire l'arr. de Saint-Georges-Lagricol c. me te vu plus haut, Hautes-Alpes. Dans les formes en l'a entier et le nord des deus autres: Craponne, et e. sud-est, dans les Hautes-Alpes, etau sud-ouest, dans se le dispute à la si 10 quelques communes au nord de ces citer à la p. et le Brioude Chomelix de Craponne), Vorey^ Saint-Vincent (c. de Saint-Paulien), Vernassal(c. d'Allègres) et (c. Saugues dans de Bas), REVUE DE la l'arr. du Puy, Bas, Boisset Cliapelle-d'Aurec l'HILOLOGIE, XVl (c. de Monistrol) et 2 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 18 Saint-Julien-Molliesabate d'Yssingeaiix.A qu'on hésite entre V. de Alontfaucon) dans celui c. au sud du dép., nous avons vu l'est et ou qu'on emploie c et é — Emploi des formes atones é. après un impératif Après un impératif, on remplace en français forme la la forme tonique: donne-le-moi (fr. pop. donne- moi-le); la plupart de nos patois emploient au atone par donne le me atone et disent donne forme contraire la me\ Nous nous le ou contenterons de signaler les exceptions, rares d'ailleurs, en distinguant les cas sui- vants 1" : L'usage français n'est connu que dans (juelques communes duDoubs,du Jura, de des Vosges, et-Loire, de l'Ain, de la Savoie et de l'Isère. la Saône- La forme tonique, qui prent la place de l'atone après un impératif, est mi une des formes suivantes (atone me) dans le culier à Ainvelle, à de Lamarclie c. Dommartin et en parti- do Chàtenois), dans (c. de Neufchâteau et en particulier à Barville, dans le c. de Coussey, dans le c. ticulier à Remicourt, Tour-du-Pin de Mirecourt et en par- le c. Gruey à de Gérardmcr dans c. : de Bains) et dans (c. Vosges; à Cessieu l(!s et a Piesles (c. (c. de le la de Pont-en-Royans dans risère; mwa dans le me\ à Geney (c. Doubs, à Ofllangcs (c. (at. Jura, à Sainte-Cécile (c. de Montceau; dans 1. l'our la |il;u.'i' pfunoiuiiiaus, nous des (c. la de risle-sur-le-Douhs) de Montmircy) dans de Chmy) et à le Saint-\ allier Saôno-et-Loiro; |ii'oii<iiiis, i'eii\<i\ oiis à (|naii(l il y a pluj^ieurs règiiiies un piodiain artii-le. LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE ma dans me) h Sivignon (at. la Saône-et-Loire mô (at. 19 de Saint-Bonnet-de-Joux) (c. ; me) à Boissey de Pont-de-Vaux) dans (c. l'Ain; mwé Cussy dans (c. mè OU me) (at. me) à Antully d'Autun), à (c. Demigny mè de Chagnr) (c. à Izernore dans l'Ain, à Grignon d'Albertville) et àSaint-Jean-d'Arvey béry-N). dans la (at. de Lucenay) et à Saône-et-Loire; la mé mwè ou (c. mé) à Séez (at. (c. de Cham- Savoie; la de Bourg-Saint-Maurice) dans (c. Savoie et à Villes (c.de Châtillon-^de-Michaille^ dans l'Ain\ 2° Dans quelques communes de la Saône-et-Loire, ce n'est pas la forme tonique indigcDe, mais la tonique d'une région voisine, qui forme atone après Mesyres), me pronom tonique dans ce la cas, les impératifs. est le ; on emploie />?or/ Charbonnet proclitique, mais après un impératif plus usitée dans parle), 7)0/' A pronom atone qui est />u6^è l'arr. Mercurey poil mwa, (pour moi), ((meiuic de Givry) o (c. bab'e me ma le, emene ma le indigène, usitée au nord de l'arr. forme empruntée au sud de l'arr. A 3" Saint Vérand (c. Rhône, à Saint-Lsmier Pierre-d'Allevard l.A nom L;igiii<-'U, tonique le /ne, la (c. (c. se impératifs qui est mè. de le seulement forme tonique lo ''il me mire, donc h deméme me craint), on trouve krèii : (il mira est la de CJialon, forme ma une du Bois-d'Oingt) dans le de Grenoble-E.), à Saint- d'Allevard- et à Saint-Georges- pronom atone et et (c. moy d'Autun:o me parle mwè (amène-le-moi, donne-le-moi); à forme s'est substituée à la proeliiique est identique au pro- distingue de l'atone enclitique après les REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 20 crEspéranche la plupart de nos patois, mais donne em})loyant on ne l'Isère, commeen français, ni donne donne-le-moi dans d'Hevrieux) dans (c. nie Je le dit ni comme à moi, en forme toni(]ue précédée d'une préposi- la tion. Dans la stitution de forme toni(|ue la probablement fiaiirais; c'est nombre de |)<'lit |)ersisté, points, notamment est due ces loca- et aussi la la l'orme coexistence sur rpicKpies Dommartin et à Gérardmei' dans Vosges, à Cessieu, à Saint-Ismier, à Saint-Pierre- à d'AllevardetàSaint-Georges-d'Es|)('ranclie dans à Sivignon (S.-et-L.), à (Jura), des nom M. sub- du moins leur dispei'sidii au milieu desauti'cs, où atone a les le forme atone à la du à l'influence ce (pie semblent iiuli(|ncr lités, la plupart des localités citées ci-dessus, Geney (Doubs) deus tournures : pour point de départ les et a Ofllanges donne-le-moi tonique et donne-me-le avec Meyer-Lûbke suppose le l'Isère, -ax ce pronom pro- le atone. (|ue l'usage français a impératifs de la eu conju- l""*^ gaison: on a dit donne-moi au lieu de donne- me, \)ov\t ne pas avoir deus syllabes muettes de suite après syllabe accentuée'. Nos patois ont sans doub' la ob(''i à une préoccupation analogue en emi)runtaul au fiançais moyen le d'éviter pareille accumuialioii (b' muettes. Mais on est arrivé ailleurs au nieine sans avoir besoin de substituer forme atone: il a suffi de faire subii' (juand elle était employée après modification: la me procliticpie le ma après où les pronoms régimes revêtent 1. Gramni . a la foiuK» Ill, § 719. à la atone, verbe, une ](\gère impératifs dans quelques drs L. rom., iH'sullat, forme b)ni(pie atone est devenu nu\ ou les syllal)es ma communes, ainsi trois formes ' LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE 21 différentes, suivant qu'ils sont toniques, atones avant atones après les impératifs. C'est ainsi que verbe, le l'on trouve: me mé enclitique proclitique et Broyé (tonique à mica), àBétoncourt (ton. nurè) et à Jussey (ton. mica) dans à Haute-Saône, àCorbonod la Semons mi) (ton. Valclérieux (ton. Loire à Cayres et la place me /«ï) dans l'Isère, à dans la à Pradelles, procl. me mè et procl. et Enfin, la ma) dans (ton. Saône-et-Loire; Butliiers (ton. miccij dans Ruffey et à mwa) dans le Doubs; (ton. mu verbe le et le tu. communes où le propronom atone après les impél'ouverture plus ou moins se distinguent par grande de la voyelle. ATossiat(c. de Pont-d'Ain, Ain), pron. proclitique est mè, l'enclitique mé, le m.ê avec un ê très ouvert' ; mè le tonique à Fay-le-Froid dans la Haute-Loire, nous trouvons procl., Haute- faut signaler quelques il avant ratifs la sujet tonique prent le mwa) dans voir plus haut les formes nom dans et Moirans enclit. à mu enclit. à Haute-Saône la Saint-Bonnet-de- du régime tonique; Jura, à Epinac(ton. le Drôme où mè) dans l'Ain, (ton. rapport inverse: le mé régime tonique étant rem- enclitique, le placé par le sujet tonique. VI M. . — Se = Nous^ Cliabaneau, au tome IV de vous \â Romania, 344j a déjà signalé l'emploi de se réfléchi les 343- verbes pronominaus en Béarn, en Provence, Valence 1. p. pour nousaxec M. et jusque dans P. Passy a observé le Jura, le pour nous même passage de quelques patois comtois, voir plus haut, p. 6, mè note à pour vous et 1. à mé dans REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 22 dans Forez et dans le rencontré encore le dans M. Meyer-Lûbke Berry. la l'a Haute-Italie [Grain m. des L. rom., III,§380)jM.Gilliéron dans le département du Nord Mélanges gallo-romans), M. Rousselot à Cellefrouin. Le même phénomène se produit dans notre région: se remplace nous, vous ou seulement l'un des deus pronoms dans un assez grand nombre de com- munes de la Saône-et-Loire, de la Loire et du Rhône du Doubs, du Jura, de l'Ain des Savoies au centre et à l'est, des Hautes-Alpes isolément de l'Ardoche, de la Drômc et de la Haute- à l'ouest de notre région, et et Loire au sud. Dans une partie du.Jura, de l'Ain comme on l'a vu', et des a pris la place de o;? réfléchi se s'est naturellement substitué à dans la conjugaison pronominale tout : Savoies où, ?ions sujet, le nous régime comme on dit on parle pour nous parlons, on dit aussi on se parle nous pai'lons. Là où on et nous sujet coexistent, se et nous régime coexistent également. On pour nous on se hase que neu neu kasan [nous nous dit aussi bien Monteuse! cassons) à (c. de Moirans), on se kèse que nous nous kèsèn au Vaudioux dans Jura. le est Il ployé que nous sujet ou se même est beaucoup plus em- seul employé, on préfère conjugaison réfléchie nous nous parlons à on la pn ri e ; Tlioirv de Champagnole) curieus de constater que dans nombre de communes où on dans (c. c' (c. q^Wq vA\^ pour Mchenevex (c. de Ferncyj, pour Ambérieux Trivier-sur-Moignans) et pour Alby, le [)()ur de Gex), poiu' (c. de Saint- Trelfort dans l'Ain» Biot, Frangy, les Essert-Esery (c. de Reignier) et Saint-Joirc dans la Haute-Savoie, pour 1. Voir In IUtu,\ t. XIII. 108-170. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE Aime dans la 23 Savoie^ pour Moutlie et les Longevilles de Moutlie) au sud du Doubs. ic. On conçoit de la A l"^" sans peine que se ait = nous comme sujet, à la personne avec on communes du des côté pu passer facilement 2''. Jura, Blye, Saint-Maur, Dampierre, Plaisia, Doucier, Mont- Trenal, Bornay, Choux, et de l'Ain, Bouvent, où se est restreint 1" personne, il en est d'autres comme Cézia cusel, à la d'Arintliod) et Barézia (c. (c. de Clairvaux)oùron em- = nous nous et ploie à la fois on on se kasè vou se kasè à Cézia, on se et se A kèsé à Barézia. Soucia aussi bien vou se que (c. vous sez=vous vous: tvèse et vou se de Clairvaux) on emploie vou vou, mais notre correspon- dant ne connaît que nou non pers. non on se à la presque A Saint-Laurent, où pourtant on remplace toujours nous, on dit vo se à la 2'' pers., mais no no à lal'^ Dans la Haute-Savoie, oùl'emploideo/ipour nous est si fréquent, se n'a pénétré 2" 1'''' et que très rarement à = vous personne; on nous signale 170 se la vousàClie- venoz(c. d'Abondance) où d'ailleurs on semble préférer à la V^ pers. no se à on Se remplace nous de la et se. vous dans quelques communes Saône-et-Loire, de la Loire et du RhônC;, où l'emploi de on pour nous sujet est inconnu. On exemple à Mont-Saint-Vincent no se kason dit et kasê, à Bissey-sous-Cruchaud, où nous sujet est jÀacé'p'àr je\ je même à Sercy s (c. kasan et vou de Buxy) dans Saint-Bonnet-de-Joux, à Poisson Monial), à Saint-Julien-de-Civry Vauban 1. Voir (c. la de la Revue, s kasê. (c, Clayette) et à Maltat t. XIII, 164-168. YQm- en est de de Chalon, à l'arr. (c. Il par vo se de Paray-le- de CharoUes), à (c. de Bourbon- REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 24 dans Laïu'v dans l'air. de Cliarolles; à Couclii's-los-]\rines l'arr. d'Autun, cous kasé, mais jioit / hcison. emploie encore se pour nous, vous, au nord et de au Cergnes la Loire^ (c. On à l'est deBelmonti,à Urbise (c.de Lapacaudièrei, à Saint-Haon-le-Cliâtel' et à Ambierlc c. de S,aint-Iiaon), Montclial Yillemontais à de Feurs), dans (e. le de Roanne et à (c. Rhône à Saiht-Marcel- de Tarare) et à Saint-Vérand l'I^^clairé (c. d'Oingt). Se = nous, vous est Montpezatj se=iJOiis dans Molliesabate du Bois- llautc-Loii'eà.Saint-Julicn- la de Montfaucon): (c. (c. dans rArdéche à isolé ro?< mais se kasa, avec nou sujet sous-entendu. 710U kasén, Enfin, dans une grande partie des Haules-Alpes, comme a pris, non celle en Provence, de vous; pronominal sujet comme et, est la dans cette région plus souvent le .se place de nous, mais le sous-ent(Midu, on dit par exemple se kasèn {nous nous cassons...), mais vou kasa (vous vous cassez) à Saint-Etienne-en-Dévoluy plus , Cluse la l'arcmciil kasèn (Briançon) ou nou.~ cnctrcs se (c. de non se kasèn (Saint- em- li^tienne-en-Dévolu}) avec un sujet exprimé. Cet ploi de .se nous est signalé à Orcièxes, à Risoul Guillestre), aus Crottes Réallon (c. Bàtie-Neuve, à ,Saint-Bonnet), goyer (c. Laragne faut y joindre Nyons (Drôme) Cl. de Savines et à d'iMubrun, à ic. à la de Si- de Tallard), à Aspres, à Veynes, à Barcil- pierre), à 1. l'arr. Saint-Julien-en-Cliampsaur à Serres, .sur le d'I'.nihnin), à à Saint-Éticnne-en-Dévoluy, lonnette, Il ic. de Savines) dans c. dans à Nossage-et-Bénévent et à Ro.sans dans Séderon dans (jui la lici-Kr, (c. l'.nr. la pailic de (1(> d'Or- Gap. l'arr. de touche aus Ilautes-Alpes. XIII, pa^jia de Saint-Haon. 21)1"), l'éLudc de M. Ukuicliarduu LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE L'origine de se -.= nous, vous, dans 25 bien de dans Jura, le l'Ain et dans les Savoies, n'est pas douteuse : c'est pronom réfléchi qui a pris la place des pronoms V^et dela2®pers. La substitution de onk nous le la dans on parle pour nous parlions, a eu pour consé- quence de se à nous dans on se parle pour nous celle nous parlons. On se parle a entraîné nous sepjarlons, où nous sujet là par on, et la 2® pers. s'est vous se parle:2. Mais dans Rhône, dans la = nous, vous, complètement supplanté n'était pas modelée sur la Loire et dans est-il bien le la l""- pers. Saône-et-Loire, dans les pronom : le Hautes-Alpes, se réfléchi? Comme l'emploi de on pour nous sujet est inconnu dans ces départements', on se parle n'a pu servir d'intermé- nous nous parlons diaire entre M. Roussel ot pense que réfléchi et n'est ns, vs. repousse pour le Béarn, la Provence; d'après affaiblie a la dans la lui, la l''" cette explication pour la Haute-Italie et pour l'idée de personne s'étant conjugaison réfléchie, paru suffisant pour marquer bien à nous se parlons. qu'un reste de nos, vos réduits à M. Meyer-Lùbke admet il et se n'a rien à faire avec le et à la 2" pers. du le le pronom se sens réfléchi aussi pluriel qu'à la 3". Cette explication ne laisse pas que de soulever certaines difficultés : on ne voit pas notamment pourquoi se substitué seulement à la l^" et à la 2" pers. du plus rarement à la 2" qu'à la 1'^ mais jamais à la 1 . L'emploi de qu'au sud de ojt l'arr. pour nous n'est connu dans la s'est pluriel, l"^*" et Saône-et-Loire de Louhans (Cuiseaux, Sainte-Croix; et au nord-ouest de l'arr. d'Autun (Antully, laComelle), assez loin par conséquent de la région où se nous, cous. On pourrait admettre = à la rigueur que se et d'Autun à l'arr. s'est propagé du Jura et des arr. de Louhans de Charolles, et de là à la Loire et au Rhône. BEVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 26 2*" à la pers. du tout considère que l'on si particulièrement est pour notre région, surnkluction de la dans fréquente Loire, dans le Rhône et exemples dans Revue, cités la dans la Loire. à Ambierle, ne, nz ûox 7ie, vos Aus nombreus > ne, Changy voy. à . nos, Saône-et- la XIII, 194-196 et 204- t. 206, nous pouvons ajout(T /zos sujet nez dev. voy. à Ferreux, nos au Cergne M. Rous- singulier. L'explication de selot paraît plus satisfaisante n dev. voy. et à Urbise, suj. et rég. > et à Villemontais, nos, vos > ne, nez ne, ve, nez, vez au sujet et au régime, à Saint-Marcel-l'Éclairé. Des phrases comme j nze ronièii né (nous nous cas- I sons le nez), ve v ronté la chaniha (vous vous cassez la jambe) à Rancy, ve vz ronti. kasen. nous) . . ve vze kasé. , àVauban, dans . à . . à Romenay, Je nze Uchizy, euvre nze (ouvre- Saôn(^-et-Loire, sont particu- la lièrement caractéristiques. On a nze [cassons la Jambe], puis no dû sion était facile de ze, réfléchi de la avec se réfléchi de dire d'abord no Dès ze. l""*^ lors, la et de la confu- 2*" pers., 3*^. la LES FOTIMES TONIQUES du Issues latin ;>?e, te, se, miJii, tihi, sihi, les formes toniques peuvent se grouper en sept catégories, sui- vant la nature de leur voyelle 2" mé me 3" ma ta sa; 4" mo to so 5° niwc twé swé ou 6" mtoa twa swa ; 7" mi 1" té se ou te mè tr se : ; se; il si. ; mwè twè swè LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE Les formes en en é et du région, le sud-est occupent, à e de notre l'est Gex Jura, le pays de 27 Bugey, et le les Savoies et l'arr. de la Tour-du-Pin (Isère), et à l'ouest le Forez et une partie du Lyonnais et du Roannais. Les formes en a et en o dominent dans le du Lyonnais restant Mâcon et du Roannais^ dans et de l'autre côté de Saône, dans la Bresse et au sud de dans la elles s'avancent l'arr. de Louhans wa en toé et de ; de là jusqu'au sud du à travers le Jura Doubs. Les formes en l'arr. Bombes, les occupent la partie septentrionale de notre région, c'est-à-dire la Haute- Saône et presque toute l'étendue des départements du Doubs, du Jura et de Saône-et-Loire. il dans si ; mais les formes en i sont surtout fréquentes Dauphiné, depuis Lyon jusqu'à le Drôme. Tout à la faut mettre à appartiennent au domaine de part les Vosges, qui mi Il fait Haute-Loire, dans l'Ardèche, au sud de la dans Hautes-Alpes, les la 2° pers. a pris, vallée de la au sud de notre région, dans le sujet comme tonique de en provençal, Drôme la l"^"^ la et et de place du la régime tonique. En les général, la voyelle a été traitée de pronoms; trois diaires entre les dans domaines cités des mélanges produit V^^ mais de même plus haut, formes il tantôt : dans zones intermés'est c'est la pers. qui ne concorde pas avec la 2® et avec le réfléchi sa, etc. : mwa ; tantôt ta sa, il mwa tè se, stoa, mwé réfléchi ti té mwé y a accord entre réfléchi, qui se distinguent 7ni les swé, mi tu de si, etc.; tè swè, mè micè pers. pers. : ta et le mtaa tè tantôt enfin c'est le qui ne concorde pas avec swa ou swé, mè la la 2® té se, 1^'' les deus autres tè sa, etc. On : trou- vera dans les paragraphes suivants un grand nombre REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 28 d'exemples de ces formes mélangées. tenir compte, du rition pour nord de notre région, de la dispatandis que le réfléchi atone le tonique réfléclii : même se maintient partout et parfois rement son emploi en étent singuliè- se substituant à complètement tonique a réfléclii faut encore II grande partie des Vosges de et la nos, vos, le disparu une sur Haute-Saône, plus rarement dans le Doubs, dans IcJuia, ailleurs encore. Mais nulle part, sauf dans les Vosges où la disparition du réfléchi est à peu près générale, les communes qui ne connaissent pas l'emploi du réfléchi tonique, ne forment des groupes étendus disséminées çà et mwé de twê compacts; et (Hles sont sur les domaines de nitca twa swa, là ma de sicé, On ta sa, etc. en trouvera plus loin l'énumération complète. On supplée par des moyens divers à l'absence du réfléchi 1" : Dans le Doubs, dans des Vosges, dans c'est la place du réfléchi aus Fourgs 'Doubs môme 2'- A la ' : (juelques patois on lé Jura et dans le pronom de le 3'' lu pers. In, plus le fait , Haute-Saône, à l'ouest la qui prent sing. raniment suivre de // même ou : Nans Au centre sing. et // si les sont exactes, Dans xinc pers. au qu'on a recours. autre région, c'est an contraire le le réflé- pronom de la Nous qui a disparu et qui a été remplacé par le rélléchi. nous occuperons de ce 3' indicac'est au nord-est des Vosges et dans quelques communes du territoire de Belfort, 1. Dans mémou manme à Provenchères (Vosges), d'Amancey, Doubs), (c. pronom féminin 3' pers. /c. lu à Saulxurcs (Vosges). tions de notre correspondant 3° Saône-et-Loire, la du pl)('n(imi''iu', en ti'ait;iiit du prorinin di- la LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE 29 chi est remplacé par le pron. de la 3^ pers. plur. eus) (fr. yen à Bermont : ^o dans ftrt; les Charmes, de c. dans et le du masc. de Bel- c. de Cliâtel, de Bruyères, de Brouvelieures, d'Épinal, deXertigny (en particulier à Uriménil); js^o dans (c. de Rambervillers) et dans A 4° l'est et le c. de Senones Moyemont en particulier à Mont; so à et et à Roville de Plombières. le c. au sud-est des Vosges, on se sert d'une locution indétinie, composée de f/ent et de Ud-ménie eue jo xures) lé môme à Basse-sur-le-Rupt : de Saul- (c. ; ène djo lé ène jaii li môme à la Bresse (c. môme à Gérardmer Remiremont) ène jan la même dans de Saulxures) et à Tendon ; (c. de ; La questionnaire^ une gent pour pu i : 5" lui) : pou ène j an Au ' ; « une gent pronom 2'' ( y joue soij la le pour locution même lui ; du c. en de pronoms les pronoms régimes sujets se tonic|ues, c'est le sujet de la 3® pers., èl (Pradelle, Haute-Loire), Taulignan pers. » lu [même]. sud de notre région, où sont substitués aus jèio du n J'ù pn'akè keu djan pà leu déplaçant la préposition, on obtient Fraize former appa- traduction de la phrase la chacun dans chacun pour rôle cjue se ne faut parler que pour soi en il patois de Plainfaing {=: de Fraize. façon dont cette locution a clairement dans raît le c. du , Drôme plur. vou;:; ) , quelquefois 1. C'est M. du du réfléchi est très rare Brunot, professeur fourni cette traduction de la awtrèy (Suze-la-Rousse, Baume- de-Transit), cjui prent la place disparition celui réfléchi; mais la dans cette région. à la Sorbonne, qui nous a REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 30 Les formes toniques des pronoms régimes tissent dans nos quinze départements de vante' : Ain façon sui- la ma mè, mé, ma, me, mo, marj, rnaé, mae, : mé to clio, 7)10 mè té stcé, mè tè saè, se répar- ta cha, tè sa. Alpes (Hautes-) si, se, mi (u si. Ardèche si, se, se, chi, mi, mi tu (ku) : si. : Belfort DouBS tè mtca li, Drôme Isère mi tu mi ti mi tn'-^e, mé tè sicè, mtca té m^e mé fi, jni t"e, li, mè tè maètchaè ta, Loire (Haute-) Rhône : mtrè té se, man (è tu si (chi). cltPe, m'-'e t"e chi, t'-'e V'é si, Savoie: mica, : Dans li, mtca tica lu, tèn si, me mi Ce sr, mtcè, mtcé, tè se, si, inac tac sa. iicu lu, miru t(' li, miré ma. mo, mè, me, ta sa. mira ta sa, ma ta .sr, tf' sa, naa/ ma, mo^ laaè, mac, laèn, mé tésuy. tableau qui suit, on n'a cité ma les |)rononis lu. lairè ticè lu. dilî(''renli's; les trois jwur uai ta sa., etc. ; pour régimes sont renijtlacés par n'a eilé (|ue la l'orme du rédéclii. proiinins (|uiî lorsqu'elles étaienl, iden- tiques, on s'est contenté de citer la l'orme de la ti si, mtca saè. mtca, latcé, mè, mica ttca : ) itié, ////', le mtcé .se, lorsque leurs voyelles étaient où mèn tan. Saône (Haute lu, ma t() lu, mi ti mi io. se, se, si, èl. : moy, moc, mac, maè, mica |)our uuca la, mtcè ma, mè, mo, mica. jne, Sa6ne-et-Loire 1. tœa tè lu, mze, mèn, mèy, may, ma, Loire: me, ma, mè, mac, may, toy so, mi mè tse. mtca. tè lu, mtcé mwa lu, ta lu, chi, ti te s''e (cIV'e), mi tsi si, ma mtcé, mtca, ma, mè, mac, may, mtcé té sicé, micètè : mè me tica yeu. mwatè tcJié lu, mè, mé, me, te si, mtca tira lu, mé, si.jèic, mi //(/, yni, mé Jura mica tè stca, me chi, tse se, swè, : : si, mwa mica, : mtca, micé, ma, mè, : le les 1"" personne : mi sud de noire région, pronoms sujets, on LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE Savoie (Haute-) mèn rué, tnay, nièn tèn se, ntèn, tè. Vosges mi so, me, ///é, : 31 mi, mi. : ti (loc. ti In, indéf.), mi mi ti mi ti le, ti mi sica, lé-mome, mi ti ti zo, swé, mi mi ti li, ii mi ti z"o. On a pu remarquer dans le tableau ci-dessus que les consonnes m, à my^ s sont sujettes à se palataliser et à passer ni^, ts, sy, V-', t, ch, ou tch. Ce phénomène s'est produit, tantôt pour l'une ou l'autre de ces consonnes, tantôt pour toutes les trois, sur une bande de du sud de rain qui part la Loire, suit la lisière ter- mé- ridionale de l'arr. de Vienne, la lisière septentrionale de de fSaint-Marcellin, pour aboutir au sud de l'arr. de l'arr. Tour-du-Pin, où la ment vers le elle s'élargit singulière- nord, en couvrant à peu près le territoire entier dit des Terres-Froides t >• VJ à Bourg-Argental (Loire), dans quelques munes de la f^ com- de Saint-Marcellin groupées autour l'arr. de Saint-Geoirs dans : (Viriville, Brezins, Saint-Michel) et majeure partie des Terres-Froides'; ts dans le voisinage de Saint-Jean-de-Soudain^ à t > d'une part à V-', Saint-André-le-Gaz et à Biol dans l'arr. delà Tour-du-Piu, d'autre part à Sillans, à fSaint-Barthélemy, à Beaurepaire, à Roussillon et au Péage dans et de Vienne les arr. Sonnay, à de 8aint-]Marcellin ; > tch isolément dans le Doubs à Frambouhans; m > my dans une partie des Terres-Froides^; m > m^ à Saint-André-le-Gaz (Isère) s > ch dans les formes toniques, partout où le même t ; 1. 2. Voir plus loin, p. 49 Voir plus loin; et 50. o2 REVUE DE PHILOLOGIE FKANÇAtSE phénomène s'est ché), c'est-à-dire nord-ouest de munes de produit dans dans un coin du supérieure de la vallée me partout où de TAin, au dc'p. de Bourg', dans (juehjues com- l'arr. — Se, (tch), dans l'Ardèclie. cliye formes atones dic, les >• mye, te Drôme la Baix et à doivent doiuier cJic V'e .s''(', mais par suite ; d'une erreur de quekiues correspondants, nous n'avons de renseignements (jue pour une partie des TerresFroides pelle, à la Mais s -[- e, é, è, u. même ni, wé, wè, s -\- a Cha- la la où ê ica, a, o, les produite. s'est nous déterminerons plus toujours me te se considère toni(|ues en se il l'ensemble abouti au a é, è ou e, la toniques, dont loin l'extension, atones; formes atones que dans dilications te ne correspondent n'v a pas d'exceptions. Si domaine du formes des on voit qu'elles ne se distinguent des e, consonnes m, A me i, formes atones accentué résultat (|u'c atone, c'est-à-dire à confusion l'on t, de se confondre avec ris(|uent jamais t, à Saint- Saint-Didier-de-la-Tour et au Pin. Les formes toniques m, à Oyeu, au Pin, Tour-du-Pin, chvc à Faverges, s^e : Clair-de-la-Tour et à s /, les quelques localités où ont subi dans les premières les plus liant, indi(iu(''es les mo- tandis (uTelles sont Quand les trois prode même, l'identité de la restées intactes dans les secondes. noms n'ont pas été traités forme accentuée ti'cindn; à s'Jt\ me un ou tse se, de et a la forme atone peut deus d'entre tiellement avec me te jiliis me te si, me te se atones. V.n |)aiticulier, an snd les pronoms des pronoms régimes accentués, Voir : res- par exemple, ne se confondent (pie par- de notre région, où 1. (nis se li;uit, p. sujets ont pris la place le. réfléchi est le seul 14-15, et plus bas, p. 50 et 60. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE qui puisse n'avoir qu'une 33 tonique ou atone forme, ; encore y a-t-il, comme on le verra plus loin, une zone intermédiaire où le réfléchi tonique est issu du datif par suite ne se confont pas avec sibi et atone issu de l'accusatif le réfléchi se. domaine des formes toniques en é ou le rapport des pronoms toniques et des pronoms atones Sur n'est le <?, ni aussi simple aussi ni Dans clair. occidentale de ce domaine, c'est-à-dire dans dans lais, même, et le Roannais, dans au nord dans la Jura septentrional et dans i, s -\- è, é se le la partie Charo- le Lyonnais, dans l'Isère Bresse Louhanaise, dans le le Doubs, où d'ailleurs m, mêle souvent à m, formes atones ont toujours un e s -\- icc, t, féminin à i.ca, les la finale, et par suite se distinguent nettement des formes toniques; partout la différence est ne constate centre au même dans é, è en é, et l'est, dans pays de Ctcx, dans le Valromey Au de tendance à l'assimilation. contraire et à Claude, dans en bien tranchée, nulle part on les Savoies, les l'ar. le de Saint- Bugey et le formes toniques en correspondent généralement à des formes atones è; si cà et là l'identité n'est pas parfaite, on saisit de rassimilation sur le fait l'action fier des formes déjà bien voisines. sur cette partie du domaine de m, gions difEérentes (|ui On t, tent à identi- peut distinguer, s -{- é, è, des ré- : 1° L'identité est parfaite entre la forme tonique dans l'arr. forme atone et la de Saint-Claude à Saint- Laurent, à Longchaumois, à Bois-d'Amont et à Choux; dans l'arr. de Gex à Vesancy, à Versonnex dans l'arr. de Nantua àChâtillon-deMichaille, à Saint- et à Gex; Germain-de-Joux, à Brénod et à Petit- Abergement; REVUE DE l'IULOLOGIE, XVI 3 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 34 dans de Bourg à Trefïort; dans l'aiT. Belley de- l'arr. à Cormaranclie, à Rulfieu, à à Corlier, à Hauteville, Fitignieu, à Suliicu, à Arandas, à Vaux, à Lagnieu, à Culoz et à Lhuis; dans de Saint-Julien à l'arr. Esserts-Éser}^ à Pers-Jussy, à Cruseilles, à Andilly, àSeyssel etàBassy dans ; à Alby et à Doussard Houches; dans dans ; d'Annecy à Versonnex, l'arr. de Bonneville ans l'arr. de Chambéry à fSaint-OfEenges- l'ai'i-. Dessous, à Aix-les-Bains, à Grésy-sur-Aix, mettaz-Clarafond, àLescheraines; dans ville à Beaufort; dans l'arr. de Moutiers l'arr. Bourg-Saint-Manrice, à Tignes, à Bozel ^Saint-Jean-de-Mauricnne, à bourg et à Avenières, dans l'Isère, non où inwè (Jura) se atones; à la munes de et l'Ain à Divonne j)r()noms tè swè P" Aimes, à dans ; de l'arr. accidentelle aus paraît du Bugey. loin 2" L'identité est restreinte à d'Albert- Chambre, à Lansle- la Elle Valloires. à Dru- à 2'' la personne à Cliille me tonicjues correspondent à tè dans quelques com- et à la 2" pers. à Villes (c. de Chàtillon-de-Michaille) : de Gex) (c. atones de et mé servent à té pronoms la tonicpies, fois de mais le réfléchi a deus formes, sa et s«é à Villes, se et swé à Divonne. Nous trouvons de mè sac toniques à te Méandre l'Isère à (c. C(M-c(^lles (c. fermé (|n;ind il <'sl se atones et tè de Brenod), et dans (c. du Villnid-de-Lansl de Vizille reillan même me , le bmirpie, un c et à iiuiel, Chapaun avoir paraîl i'éfl(''clii (|uand il é est atone. 3" La différencie toiii(|iies (pli ont un est r très faible ouvert et ont un c fermé à Ce\v/'iial, à les entre les formes formes atones Belley el à (pii (în^ssin- Rochefort dans l'Ain; à t^Sainl-frirod (c. diVlbens Yennc, à Chamoux, à Monlnielian et à Séez dans , à la 35 LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE Savoie; à Frangy, à Meythet et à Saint-Jorioz dans Haute-Savoie. Elle est plus faible encore à Coriier, la à Tossiat et au Poisat dans l'Ain, à Saint-Thibaut- de-Couz dans la Savoie, à Veyrier dans la Haute- Savoie, où la forme atone a un é ouvert, forme la tonique un ê très ouvert. 4° Même tité est si dans l'Ain et dans les Savoies, où l'iden- fréquente, les formes toniques en è cor- é, respondent parfois à des formes atones en e. Tel est le cas dans l'Ain, pour quelques localités situées sur les frontières des domaines d'é et d'e toniques : Cor- bonod, Éclienevex, Thoiry, Challex,Lancrans, Izernore, Péronnas et Aloncet; et à l'est de la pour quelques communes au nord Haute-Savoie : Tlionon, Ambilly, Biot, Bonneville, Cluses, Sallanches, et aussi Il la pour Desingy en est de même Domancy, PassVj pour Faverges au sud-ouest. et dans l)on nombre de communes de Savoie, à Planaise, à Ventlion, à Albens, Jean d'Arvey, à la le Croix-Rouge dans la à Saint- l)anlieue de Chambéry, au Cliâtelard, au Pont-de-Beauvoisin, aus Mollettes, à Ugines, à Saint-^NIicbel-de-Maurienne, à Avrieux. Mais on tonique localités, a la te vei'ra comme à l'atone, mé té se et me se coexistent et tendent par suite à s'assimiler. Cf. plus baut, p. 9 et 16, et I. Elles dans et que dans beaucoup de ces du — Les dominent les Savoies, Jura. (juelques Saône Il ])lus loin, p. 36. formes ex a l'est et è, au centre de notre région, dans une partie de faut y ajouter communes du Doubs et la Loire, (|uel(|ues é l'Isère, de l'Ain un peu plus au nord et à l'ouest, entre la, cantons du Lyonnais, du IIKVUE DK PHILOLOGIE FRANÇAISE 36 Roannais et du Cliarolais. ({uent qu'(^ ouvert dans c'est (• fermé semble plus fré- Savoies; partout ailleurs les ouvert qui Temporte. Dans dont Jura, E domaine de ni, s (, Douhs le septentrionale partie la + wé ou ica, les +e N+T'et///, t,s /, le au appartient formes en èse com- binent souvent avec ces dernières; dans m, dans et Savoies, les Sur souvent. coexistent le rapport des formes toniques et des formes atones en ou é voir plus haut, p. 35-35. è, 1" Mé mè té se, tè se Dans la Haute-Savoie, Vè des formes pronominales est nettement ouvert au Biot', à Ambilly(c. d'Annemassc}, aus Esserts-Ésery (c. de Reignier), à Cruseilles, à Mei- thetet à Saint-Jorioz (c. d'Annecy-S.), à Veyrier d'Annecy-N.i, à Doussard On de Saint-Gervais). (c. Pers-Jussy (c. à Cluse. brève A Desingy flotte, d'Annecy (c. ; Thonon, mais on de Reignier, à Andilly Cruseilles), à Seyssel et à Alby, à Sallanches de Favcrges), à Passy hésite entrée et é à Mouches à Faverges' et aus dit é à (c. et à Bassy Domancy (c. (c. de (c. de Seyssel), (c. à de Sallanclies), {c. de Seyssel), la voyelle très d'après notre correspondant, entre e et et nos correspondants de Chevenoz et de Bonneville écrivent tantôt me è, d'Abondance) (c. ié se, tantôt me te se. Dans la Savoie, é occupe le iKnd de l'arr. de Cliani- béry (Saint-Jean-d'Arvey, Grésy-sur-Aix, hiiimettazClai'afond, Lesclicraines\ 1 Ajouter Douvaino et lexles publiés par la 2. Bracliet Ugines dans Saint-Paul (c. Hocnr Sacoisicnnc, donne pour Favergea met l'arr. d'Albert- d'Kvian) d'après des 2' trini. 11)00, p. tel sein. 122 123. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE ville, la Chambre et Valloires dans de-Maurienne ; il Maurice et la te. (c. de Ruffieux), au Chàtelard, Aime, à Bourg-Saint- dans la Tarentaise, à et à l'est à et de Saint-Jeaii- se rapproche de e à Aix-les-Bains', de è à Chindrieux dans l'arr. ' 37 Bozel^ Notre Maurienne, corr. de Lanslebourg, mé tour tour à écrit inè Enfin è nous est signalé à Saint-Girod bens), à Yenne, à Chambéry (c. (banlieue de la me d'Al- Croix- Rouge), au Pont-de-Beauvoisin, à Saint-Thibaut-deCouz (c. des Échelles), àMontmélian, àPlanaiseet aus Mollettes ;c. de Montmélian), à Chamoux dans Venthon dans Chambéry, à Beauforf' et à bertville, à Séez et à Tignes' dans l'arr. Tarr. de l'arr. d'Al- de Moutiers, à Saint-Michel-de-Maurienne et à Avrieux (c. de Mo- dane) dans la Maurienne Les formes anciennes mey, XVP le siècle dans les A^o<^^'7s que tey, l'on trouve au de N. Martin (1555), dans Prologue faict par un messager savoyard (1596) et dans la Plaisante pronostiquation (1603), semblent avoir laissé quelques traces à Seysselet àBassy d'une part, à Al banne de l'autre, à en juger d'après la gra- phie de nos correspondants, méli téh (Seyssel et Bassy), mée têe (Albanne) Si nous remontons vers 1. 2. le nord, en suivant la fron- Pour la Chambre et Valloires, voir p. 76, notre chap. VIII. La Parabole en patois des Beauges renferme met ici se. 3. Ajouter la Thuile (com. de Sainte-Foy, c. de Bourg-SaintMaurice) d'après une note de la Graniin de Duret, p. 28. Pour Bozel et le Bourg, voir plus loin, p. 45. Dans les textes en patois de la Tarentaise, de Tignes, de la Gurraz, de Beaufort et d'Albertville, publiés par Pont, on lit met ici set. . 4. la A Beaufort, c se rapproche de e; bouche comme pour 5. Voir plus loin, p. e et il prononcer faut, dit notre corr., placer é. 76, notre chap. VIII. 38 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE tière suisse^ nous rencontrons encore formes en è les sur un territoire assez vaste qui s'étent au nord jus- qu'au Doubs, et à l'ouest jusqu'à d'Ain rivière la ; communes groupées au sud-ouest toutefois quelques de Nantua, et entre Virieu et Belley appartiennent au domaine des formes en of. On emploie dans l'arr. de Belley m, t, s-f-è, à Belley^ à Cressin-Rochefort (c. de Corbonod (c. de Seyssel), à RufFitignieu c. de Champagne), à Hauteville Belley), à Culoz et à et à fieu de IIauteville\ et à Corlier c. Arandas et à à Lagnieu' l'arr. 'c. et à à Vaux de Saint-Rambert), m, Cormaranche de Nantua è (c. dans l'arr. la lisière ^' de Bourg) communes de ; (c. (c . Péronnas et juscpi'à dans l'arr. de Gex , et à Cey- Montcet de Gex, è à Vesancy et à c à Collonges) et à A''ersonnex Tlioiry à Châtillon-de-Michaille; orientale, àTossiat(c. de Pont-d'Ain), à Échenevex et à de Nantua), à (c. de Bourg è dans quelques zériat, à Treli'ort (c. s-fé à Lhuis, au Petit- Abergement à BrcncKl. d'Oyonnax)\ (c. t, de Hauteville); dans Corcelles' (c. de Brenodj, au Poisat Bouvent de Lagnieu) (c. Lancrans (c. de Ferney) et à Gex. et à Challex de (c. de Ferney), è ou é à — Dans l'arr. de Saint- Claude, mî:e tùe à peine distincts de mèy, tètj, à Montcusel (c. de Moiransi, semblent des restes de formes plus anciennes; on emploie des formes en è à (c. des 1 à lait 2. B(mchoux D'après un , Bois-d'Amoiil et à Tancua à 2' coir. de Lagnieu, Corcellos, qui emploie où, d'après .3. entre /• il(> /*(/' de (c. // sr n'est [)as lout l'ei-nié. des formes voisines en a. écrit le Choux M. Il ,S7<^' comme l'édéelii, subit l'intluonce faut ajouter Jujui-ieux Philipon, on dit nœ (c. de Ponein) tè sr. il Les indications de notre corr. de Bouvent sont obscures mai, te, soi, et il intlique une prononciation intermédiaire : <"' et in français. LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE Morez) 39 dans quelques communes au sud do et l'arr. de Poligny, à Foncine-le-Haut (c de Planclies-en-Mon- Vaudioux tagne) et au më à Longcliaumois tè tigny {c. de Bletterans, (c. arr. le réfléchi est remplacé par on dit m, + è d'après s t, On de Champagnole'). de Morez) et (c. dit à Quin- té de Lons-le-Saunier), mais à Saint-Laurent, // ilui,; un mé corr., /hc /è // d'après un autre. En continuant à remonter vers nord le long de nous atteignons, après avoir traversé frontière, Mouthe et de cantons de dominent les a, le c. de Montbenoit où formes en è (Maison-du-Bois, Saint-Gorgon, la les Pontarlier, qui appartiennent au domaine des formes en mands, le Montbenoit, Alle- les Longeville, la Ville-du-Pont, Gilley, laCliaux-de-Gilley); se est rem- Lièvremont. Plus au nord encore, placé par /z^ mè complètement tè est (lui) à isolé dans la Haute-Saône à Villersexel, au milieu des formes en Au sud, le les limites et domaine de m, empiète d'une part sur l'arr. de la sud-ouest à mi dans les c. l'arr. et en wè. è dépasse l'arr. de la de Grenoble dans ti si ; (le un peu Savoie Tour-du-Pin, me Le sud te se, le mais au nord on emploie m, de Crémieu etde^Iorestel la l'Isère. Tour-du-Pin appartient à t, s+é (Porcieu, Veyssilieu, Fron- tonas, Saint-Hilaire-de-Brens té, + é, wa des départements de l'Ain et de d'autre part sur de t, .s ; à Vertrieu mi ti et mé Bouchage, lesAvenières, Morestel^ son intermédiaire entre e et é à Charette et à Bouvesse- 1. M. Théveuin dans sa monographie du patois du Vaudioux donne aussi me te, et je lis met (= è ou è) dans un texte en patois de Crans (c. des Planches) publié par la Rei'ue, IV, p. 54, 58, lU. etc. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 40 Vignieu dans Qiiirieu)' ot à Vasselin et à Tour-du-Pin ; m, t, s +é à Dolomieu Pin) et au Pont-de-BeauYoisin\ l'an-, de Grenoble, sur les frontières de c. — de nord-est do Savoie, è des la formes pronominales se rapproche de a la Tour-du- la Au de le c. trouve et l'on déformes ])lus anciennes cy ou oy. Deus correspondants de Saint-Cliristophe-entre-deux- (iuel(|ues traces Guiers (c. ouvert, de Saint-Laurent-du-Pont; donnent un 3*^ a. On ne que connait de Goncelin), à Chapareillan (c. Touvct'; mais à la Buissièrc (c un corr., éy ou eèy avec un e dans le c. ^' Pontcharra à du Touvet) (c. du Touvet) . è très au et é d'après un autre; furtif d'après d'Allevard^ è très ouvert au Moiilaiet, à Pinsot et à Saint-Pierre-d'AUevard, ày ou ry à Al leva id d'après un corr., êtres ouvert voisin de a d'après un autre; notre corr. d'Hurtières (c. de Goncelin)' ne peut préciser le de é, tient à la fois son de la de de i et voyelle Le c. Grenoble appartient au domaine de de nié r<'sle ini à l'ouest de Grenoble, aus troniièi'cs de ti se, ta 1. mè iè se, Les indications iournies par Gralier pour de Saint- l'arr. ne iaut qu'il p;is oublier que les traductions du : mé té mémo mai sini les c. de Créai ieu. de Morestel et de la Tour-du-Pin concordent avec il de si ; toutefois, Marcellin, on retrouve les formes en é ou en è se aus environs de Grenoble, il de Tarr. les nôtres Loup cl ; mais l'Ar/nran, a recueillies, nesontpas suLIisam ment localisées et ne peuvent comme des spécimens Ildèles pour des cantons en- être regardées tiers, mais seulement pour certaines communes de ces cantons. M. Devaux donne comme nous me pour le Pont, Essai, etc., 2. p. 164; d'après Gratier 8. (;f. 4. ( rnào te, iralier flonne ne sont sûrement ce canton. nu'; té. d'après Gratier rlans /»f?//, /r'/y, p;is pour employées le c. le c. du T<iu\-('l. de (iniK "lin, Initm"- j)artoul d.uis les 17 i|ni eunuuuncs de; LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE (moi-même) à Noyarey ou de mi è à côté de-Lans. Autrans dans et à — Dansl'arr. cens de m, et à Tour-du-Pin mêlent e, é : Rivière é à Izeaux (c. Tullins s-\- t, si ;arr. (c. me sa dans le t,s-\-é te et de la te se (arr. la et Loire dans àTullins (c. et à la de Saint-Mar- de Tullins', mais seu- de-Lay, Fourneaux et Saint-Symphorien), '^ Changy Montrottier (c. de de Saint-Vallier et à Triors la la /, .9 -fé est enserré entre Loire, et celui de Saône-et-Loire ; il ma ta com- de Feurs), Saint-Symphorien- Saint-Cyr-de-Favières Villemontais (c. de (c. de Roanne), dans (c de Lapacaudière) (c. de Saint-Laurent-de-Cha- mousset), Saint-Vérand, sur-Jarnioux (c. Saint-Barthélemy-Lestra, Es- : (c. Saint-Haon de de Vienne, àClaveyson l'arr. le c. Montchal mè de Grenoble Chanas (cde Roussillon) est isolé à au sud de se Rhône prent dans : du Villard- de Pont-en-Royans), à (c. de Romans) dans la Drôme. Le domaine occidental de m, celui de +é me ?" età Chattes Forteresse mais mi mèmej dans Rhône le c. de Rivesj et à Saint-Paul-d'Izeaux M, sertines et de é et quelques traces de dans l'angle sud-ouest de (c. ti Saint-Romans . s toutes ces formes se rencontrent et se , et cellin)', e et é à la lement mi de Tullins) (c. t, de Saint-Marcellin, qui touche à la fois au domaine de Vienne) de Sassenage)', m, (c. donnés par d'autres correspon- ti si, Méandre dants, à 41 Chamelet, ; le Létra et Ville- du Bois-d'Oingt), Pouilly-le-Monial de Sassenage, d'après Gratier. me te pour le c. de Tullins. 3. Cf. me tr d'après Gratier, dans lec. de Saint-Marcellin. 4. M. Blanchardon donne aussi mè té se pour Saint-Haon, voir la Reçue, XV, 52-53, et on lit tei dans un texte en patois de dans 1. Cf. 2. Gratier ne donne que Saint-Haon tè et le c. de la Côte-de-Renaison, cité par Gras. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 42 (c. d'Anse) et Claveisolles de (c. (c. dcLamure); dans (Saône-et-Loire\ Charolles Semur Yaviban de (c. do [c. . la Ligny-en-Brionnais Clayette) et Poisson de Paray-le-Monial). Dans toutes ces le è de m, un de nos t, communes ouvert et tent à passer à a ; s-t-é est très corr. l'arr. d'Ambierle de Saint-Haon) (c. note le par aè avec un a furtif à peine sensible, un deusième Nos indi(|ue seulement un Igny-de-Roche de Chautïailles) et de Saint-Julien- de-Civry (c. è très ouvert. de Charolles) donnent, (c. de Saint- corr. les uns è très ouvert, les autres a. Mèn, 2" tèn, sèn M. Devau.x [Essai, etc., mèn dans quelques communes de D'après d'une part autour de nous indiquent en Saint-Geoire ., tèn, mais voisin mèn du si, c mèn tèn à Y(>lanno la Côte-Saint-André, Côte\ Dans un canton de à la de mèn (en mèn sèn à Gillonnay et de 'c. la Savoie, de Saint-Geoire, aus Echelles, on emploie mè tèn à côté de lisation tèn, le c. groupées l'Isère, de Saint-Geoire). Nos corr. (c. efïet mùn, au Mottier, dans dit Côtc-Saint-Andréj de l'autre la autour de Saint-Bueil 164), on p. semblable iè et de niwè twè. produite dans s'est la Une nasa- Haute-Savoie Frangy et à Argonnex (c. Annccy-N,)% mais seulement ]K)ur la 1'"' cl la 2'' per.s., le réfléchi est se; d'ailleurs un deusième corr. de Frangy ne donne qu(^ mèn, à mais tè, et notre corr. d'Argonnex emploie aussi bien 1. Cl iidii tin{— mèn, (en). d'ai)rès Gratier, dans le c. delà Côte Saiiit-Aiidré; niais plnsiciirs conuminos de ce canton appar- tiennent, coname on 2. Cf. iiirn fie le verra plus loin, au domaine de = moi je publiée dans la S(atistir/uc . Parub. en du Mont-Blanc ., dans la //)/ ti pat. de si. Thûncs, LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE mè tè mèn que tèn; évidemment d'une nasa- s'agit il 43 lisation adventice, qui se produit surtout à la pers. 1'^*' SOUS l'influence de la nasale initiale, pour se propager ensuite à la plus rarement au 2'', encore des traces sur le réfléclii . On en trouve domaine vosgien de mi ti si : on dit mèn té à la Petite-Fosse {c. de Provenclières) et mèn té ou mèn ii à Provenclières' la nasalisation disparaît -quand le pronom est suivi de même mi; : même. Mé, 3« t^é Dans quelques communes de Geoirs, té s'est palatalisé en mi mémo sud de on dit toujours et lon, voisin Mélange de l'arr. è é, de e et de Vienne, dans du domaine de e qui pas de renseignements sur 5° s'étent à Corcelles {mè è é, et la Adam la de a tè saè), té dans la Savoie à Saint- say), et l'on a vu plus haut, que dans quelques communes de 6° 1. au sud de nous n'avons produit isolément dans l'Ain, à Izernore (mè formes en è et Dans ; le réfléchi. Mélange de Offenges-Dessous [mé p. 40, do Roussil- le c. Loire, on dit mé, mais tse à Roussillon tè sa) et Saint- est aussi à Saint-Michel. 4° Il s'est à mais mi t^é ; employé que mé à Saint-Geoirs Au de Saint-Mar- l'arr. Saint-Micliel-de-Saint-Geoirs et à cellin, les Mélange de zone l'Isère, les formes en a coexistent. é, è intermédiaire et de vira entre le domaine de indique pour Proveuchêres men, laein, min et tè. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 44 mica twa swa de et celui tn, t, s + è, qui s'étent de Doubs et le Jura, on trouve pronom de la 2** pers., et plus raresont en è ou c, tandis que le pronom l'ouest à Test à travers le des localités où ment de la le le réfléclii l'*^ mwa pers. est en ica. swa tè On emploie à Fertans et : à Refranche, dans le la d'Amancey (Doubs; nous n'avons pas de renseignements pour le réfléchi à la Bosse et à la Chênalotte ^c. du Russey), à Landresse (c. de PienefontMinc), à Chaux-lès-Passavant (c. de Vercel), à Amancey', à c. ; Arc-sous-Cicon nous sont attestés mwa té (c. et à Levier où mioa et faut ajouter dans le mwa mwa mwa Jura mwé mwa tè lu àOfïlanges Frambouhans (c. de Maîche); Nans (c. d'Amancey) à té li (elle) tè ; Foulnay se à Supt (c. de Chaumergy), mwa Un peu plus à de Salins). (c. de Montpont), dans mwa 7° et Cf. dans mêmes l'ouest, à dans un par la les mêmes régions que trouve donc iiiird Saint-Lothain Mèlarif/c de é, è et de près dans les dans le nous ne (c. de Sainte-Croix l'arr. de Louhans, on trouve ma, mais seulement tè. se produit villers, publié tè à le réfléchi, de Champagnole) et à Cernans (c, (c. 1. de Montmirey), tchc lu (lui) à Sellières), à wa. On (c. ; pouvons indiquer que Il de Vercel), (c. sont également usités. Jura; faute de renseignements sur la fois Grand-Combe-des- et à du Russey), à Passonfontaine Bois Il tè seuls ; au Russey lu (lui) mwa de Montbenoît), où (c. wé, ii wè conditions et à peu le mélange de é et de : te.xto en patois Reçue des Pat. d'Amancey r/ul.-roin., 1, et de Dcser- 133-i:M. LES PATOIS DE LA REGION LYONNALSE mioc iè S ICC, dans Saunier), etàChille le (c. manque pour Doucier (c. le (c. té lu) ; (c. de Lons-le- le réfléchi ; même on trouve de (c. (cf. mtca ; mwé U té (lui) Beaurepaire), dans mwè ; (c. de Loulians (Saône-et-Loire); l'arr. (c. àBruailles (c. (c. de Beaurepaire), de Tournus), à de l'est mwé té de Loulians), à Rancy de Cluny), mivé té Saint-Geoirs et l""" mwè té à Ratte (c. de Loulians, Mélamje de é (Isère)^ : la de Cuisery) et (c. mè tè swé à Sirod (c. de Champagnole, mé té swé à Divonne (c. de Gex, Ain). n'y a à signaler que se à Saône-et- la dans quelques localités voisines 8" de (c. nous n'avons de renseignements que pour et la 2" pers. à Igé Savigny-en-Revermont à Sagy à tè se Truchère Loire Il niLoè ta de Pierrefontaine), de Morteau) et à Levier (c. nous de Clairvaux) et pour Trenal Doubs à Flangebouche au Lac-ou-Villers la de Conliège) de Lons-le-Saunier) dans Bornay Jura, à 45 mi mèn et VJé ii de Jura), et i à côté de dans ; le c. mé P'é à de Proven- clières (Vosges). 9° Mélange de é et du des formes sujet Dans la Haute-Loire et dans l' Ardèche où, comme sur domaine provençal, le pronom sujet a pris la place du pronom régime tonique à la 1"^® et à la 2^ pers., le pronom rétléclii s'est maintenu sous la forme se dans le quelques localités. yèw chère tu se (c. On au Béage trouve (c. : de Montpezat) et à Labla- de Joyeuse), dans l'Ardèche ; REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE In yùic Loire se à Cayi'cs et au Monasticr, dans V-'u ; O'u se à la Voiil(>-Clullia(', iji)ij II. Les formes en celui des — dans la Haute-Loire. Les formes en e occupent un domaine situé entre e formes en é, et è, celui des formes fréquemment ans unes aussi se mêlent-elles autres. Elles occupent le sud de la Loire ci partie des arr. de iui(> Haute- l;i la dans Tlsère, Marcellin, Tour-du Pin ({uelques et et en / ; aus et du Rhône, de Saint- cantons de la Savoie. Me, l'> On emploie l'arr. rue te se te, dans la se Loire, au sud-ouest de de Roanne (Cliampoly, Juré), partie des arr. deMontbrison et et dans la majeure de Sain(-l\tienne, dont communes appai'lionn(Mit au doiiiaine On trouve me te se dans le premier, à quelques rares de mé té se. Saint-Didier-sur-Rocliefort et aus Salles dans Noirélable, à Ailleux a Savigneux et à à Margerie blcs (c. (c. -237, Cf. iiio dans de c. de Montbiison, (c. dioite de la rive ; dans la se- le du Cliambon), à Saint-Etienne', en patois de plaine do Monlbrison ])ublii''s la p;ii- (iras, p. 210. 211, 243. XVir actuel i"), le de Saint-Galmi(M) les textes Cf. au (c (c. Saint-Jean-Solcyniieux, clir(inif|noiii' 2. Moingt dans de Saint-Rambertj et sur cond, à Firminy 1 le c. de Boën), à Clialain-d'Uzon, de Saint- Jean-Soleymieux)', à Cliam- Loire, à Viricelles et de (c. ni;i.is p. 259. met dans les poésies de Chapclon le du journal la Loire emploie incl tri {— inr inr dans le texl(* de Linossiei-, eilé p;u' (ïi-as, siècle on ti-nuxe ; LES PATOIS DE LA EÉGION LYONNAISE 47 de Saint-Héand), à Siiint-Héaiid et à la Fouillouso (c. à Saint-Cbamond et à Izicux de Saint-Clianiond), à Saint-Joseph-de-Rivière Tandis ma ta sa ou — de Rive-de-Gicr) \ du dép. du Rhône on centre et au nord ({u'aii emploie (c. (c. mé té se, dans i'arr. de Lyon on me te se, attesté à Grézieux' ne connaît guère que de Saint-Sympliorien-sar-Coise), à Mornant, (c. Longes I'arr., àLimonest, me (c. de Condrieu) et à Givors Clières ma te et ma ; ta coexistent, de Limonest), on ne connaît (c. à au nord de mais aus plus ({uo ta. Une étroite l)ande de terrain nord de de Vienne, I'arr, fait suite me fleuve au domaine lyonnais de Corbas Rhône au de l'autre côté du qui suit le Elle englobe te se. de Saint-Symphorien-d'Ozon) (c. Meyzieu entier et le c. de Aleyzieu, Jonage, Jons, Chavanoz; : toutefois à Villette-d'Anthon e n'est pas complète- muet ternent un autre te se, maine dans et se même doute de rapproche de (\ et il en est sans à Gênas, où un corr. nous signale mé té se. Il me faut ajouter à ce petit do- deSaint-Mauiice-de-Gourdans Hières dans le c. de Crémieu au nord le village voisin l'xVin, et — La ])lus grande partie Tour-du-Pin de I'arr. de appaitient aus formes mouillées mye tye sye. M. Devaux déclare que me de de I'arr. la Tour-du-Pin. la s'étent sur la lisière Revenais 1. (c. me, Cf. sud des Terres-Froides, depuis du Grand-Lemps), te, se dans les jus([u';i poésies de Miribel (c. de Roquille en patois de Rives-de-Gier. 2. On lit sui'-CoisCi me dans un texte en patois de Grézieu {ibid., me te Saint-Symphorienme te fie dans un VIL 285) et Piiitspeln donne texte en patois de publié dans la Rerue, pour Craponne, Dict., CX. I, 107 sqq., KEVIIK DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 48 Saint-Laurent-du-Ponl). y ajouter une partie faut li des arr. limitrophes de Saint-Marcelliii et de Grenoble. r)n ne nous siii'nale Tour-du-Pin, qu'à Merlas de Saint-Geoire) (c. Virien) me ' ; Montferrat à me te se — Nous me te de (c. de la Bourgoin), à l'arr. Charavines et à moins fréquent que est mé de Saint-Geoire) et (c. dans te se, Saint-Chef ans Avenières au sud du avons déjà cité de (c. m^'e V-'e à té se le disinite c. de Morestel. communes de l'arr. de la fois me te se et les Saint-Marcellin, où l'on trouve à m, s+è;on t, me n'emploie que (c. de Rives)-; un corr. de Yinay me me te se et mi ti si, mais im deusième ne donne que un troisième que mi cinquième donnent aussi me te se, mèmo\ A se à Charnècles te laisse le chois entre Varacieux (c. si ti le ; de Vina}), le e de me au témoignage de notre corr., se rapproche à de / et de e muet. me n'emploie te se — Dans que dans te se, la fois de Grenoble on Tari', les et le mais mi dans mi se, te quatrième ])arties limitrophes des arr. de Saint-Marcellin et de la Tour-du-Pin, à Voiron. à Voreppe et à Chirens dans et à me le c. Saint-Laurent-du-Pont. Au sud te de Voiron' de Grenoble, communes des cannotamment Vaulnaveys me le se et se occupe encore quelques tons voisins de Grenoble S. et de Al/ille, Champ; mais Bresson et 1. ;iii M/^' /r, d'ajjrès GratiVi', nord du 2. Cf. c, nie. 1. ('[. Il me dans lo c. à Biol et à Eydoclie, nu te, nous signale inr 'S. à te, d'après Gratier, dans tè du ( ii;u)il-Loiups; le c. deHives; maison à Izoaux. d'après Gratier, dans le c. de Vinay. faut y joindre Saint-Nicolas-de-Macherin, d'a]>rès Vial, Vie d'un bon C«rc, etc., passiin; Gratier donne pour Voiron tnri/ te;/, m.'iis ti. formes qui ne peuvent aj)partenir au le c. de c. entier. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE ml tl me et si coexistent, et mais te, Nous avons à 49 Champagnier on connaît bien le rétléchi est si. déjà trouvé me te mé se à côté de me dans une partie des Savoies; on n'emploie que te se à Boëge, à Saint-Julien, à ^Saint-Joire et à Ville- en-Sallaz dans la (c. de Saint-Joirej, à Taninges et àSamoëns Haute-Savoie, à Saint-Pierre-d'Albigny dans la Savoie. M^e, 2" forme usuelle dans Froides tye, sye (chye) M. Devaux D'après (arr. de la quadrilatère formé mye {Essai, p. 164), est à la Tour-du-Pin chye à la grande partie des Terres- la i)lus par Bourgoin et la ; l'est. t'-'e, sHe m'-'e t'-'e Chapelle et àSaint-Didier-de-la-Tour. Quelles on nous indique seulement mye sage et à Saint-Ondras dans Victor-de-Cessieu (c. de la le c. Sur les frontières formes du iVe de Virieu ', à Panisà Saint- Tour-du-Pin), ans Abrets du Pont-de-Beauvoisin), à Cliarancieu Geoire'. le Cute-Saint- et à Saint-Clair-de-la-Tour, ques-uns ont oublié de nous signaler réfléchi la Tour-du-Pin), c'est-à-dire dans André à l'ouest, le Pont-de-Beauvoisin et Miribel à Nos correspondants nous signalent mVe et aussi (c. se té des (c. de Saint- Terres-Froides, les formes avec consonne mouillée se mêlent aus formes en e et aus formes en / .• au nord, à Faverges Tour-du-Pin), on emploie Montferrat (c. s.''(3, mais me te ; de la l'est, à (c. à de Saint-Geoire), à côté de mye tye on 1. Le texte de Gratier pour le c. de Virieu renferme mie txe; mais on nous signale me te se à Charavines^ me te s''e ou chye k Oyeu et au Pin. 2, Cf. tïe, d'après Gratier, dans le c. de Saint-Geoire; mais nous connaissons aussi mo te à Merlas mén tèn à Velanne. KEVUIi DI2 PHILOLOGIE, XVI 4 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 50 trouve aussi (|Uol((uefois à Oyeu, ou s''e dans l'ouest, drjà ment dans ;«''(? Soudain, m^e même mi et c/ûie //?(' ; le c. de la mais cJii te, tse à mais de Virieu un autre; s^(3 ; à m^'e seule- Saint-Jean-de- àCessieu d'après un chi d'après ti c. le Tour-du-Pin, même, mais me PJe, me au sud, au Piu dans corr., dans enfin, le de Bourgoin, qui ajjpartient pix^sque tout entier à c. mi si, ti on trouve m^c mi à Chàteauvilain, et dans tVe, de la commune ; cf. 3<^ Sur la lisière concurrence à m^Je Pe de Demptézieu, de la section Saint-Savin, tandis ([ue mi ti mémo mais mi dans mi lait ti la commune de l'emporte dans encore plus loin mi Mze, tse restant le V-'e. (se) des Terres-Froides, nous trouvons des formes qui semljlent dérivées des précédentes tse au sud-est, à Saint-André-le-Gaz de-Beauvoisin), me, tse, se, Mélange 4° Ans points de contact domaine de mi Vienne en / de Roussillon le c. et ti si m::e, du Pont- (c. au sud-ouest, à Sillans (c.deSaint-Étienne-de-Saint-Geoirs)^; à Sonnay dans : d'e mé cf. plus à l'ouest tse. et d'i du domaine de me te se et du qui s'étent surtout sur les arr. de de Grenoble, les formes en e et les coexistent ou se mêlent fié(iuemment. formes Nous en avons cité plus haut quekjues exemples dans les arr. de la Tour-du-Pin, de ^Saint-Marcellin et de Grenoble. On trouve encore : 1. Cf. /»'' ^^-(' d'a[)r6s Gi-alicr dans le c. de Sainl-l'lliemic-deSaint-Gcoii's; mais dous coniiaisisons ml II à iSardicu, me t'iù à Saiiit-(îooit's, /)// l'ic Miclic'l; le texte à Hi'u/iiis, ini liai à Peiiol, mi- Vè si à Sainl- de Gralierdoit être en patois de Sillans. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE mi PJe à Viriville (c. de Roybon)' 51 et à Breziiis (c. de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs); notre corr. deBoiirgArgental, au sud-est de thie si, me te s/ Loire, nous transmet ini la sans s'expliquer sur la dans une partie de l'arr. à Saint-Bonnet-de-Chavagne à Vatilieu et à la Forteresse joindre Champagnier 5" Mélange Au sud (c. de la de Tullins d'e et des formes de notre région, Haute-Loire; du cas you, If-iu, V-iu, k^Ut, appartient communes de de ; là la Loire la : la se à la Chaise-Dieu et à le c. de Loire; Craponne ; se à laC]iapelle-d'Aurec(c. de Monistrol- sur-Loire, Haute-Loire) yèœ, sujet le réfléchi seul Saint^Bonnet-le-Château, au sud-ouest de yèib ou yeu^ faut y de Gre- il ; à Estivareille et à Rozier dans t^u, se (Haute-Loire) )' l'arr. forme du sujet remplace la forme du régime tonique you, de Saint-Marcellin: accompagné de même. aus formes en e dans (|uel(|ues et thie^', de Saint-]Marcellin), (c. de Vizille) dans (c. noble. Si est en général valeur de ce se à ; Saugues (Haute-Loire;; y:ic, ta, sek Ribeyret III. (c. — Les deRosans, Hautes-Alpes). formes en a Issues de formes plus pleines en ay, ae, aé, dont il reste quelques traces, les formes en a occupent exac- 1. Gi-atier ne connaît que mi ti pour le c. do Roybon. de Lapé (c de Pélnssin) de J.-A. Teyssier (Saint-Édenne. I8ù3), ne contient que mi, Le c. de Pélussin touclie celui de Bourg -Argental. 2. Le mince Recueil de 8> Un 2" corr. de la poèsi.es en ptdois Forteresse donne mè té. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 52 teraent le centre de notre région depuis Clialon-sur- Saône au nord jusqu'à Lyon au sud, depuis Charolles Roanne à l'ouest, jusqu'à la rivière d'Ain à l'est. Il et faut y joindn^ une partie de l'arr. de Pontarlier Doubs) et quelques communes du Bugey sines des formes en è à l'est et a l'ouest, des é, en wa les régions intermédiaires. en et wé au May. Les formes en ay, ma comme may tay say ment palatal. On nous (c. dans la , et signale may que sur certains points tay say , ', dans dans la (c. 1. nf'cird è^', de Ccyzériat, emploie Tû de inè cf. .cônéralLMiifiiit l'éd. Const.'uiliii); rf. l'élé- à Sou- (c. de Saint- à Mari(>lla/ Allevaid, où l'on semble dans l'Ain, les de d'Arinthod), (c. Haute-Savoie l'Isère à hésiter entre ay, èy et (p. cluite dan.s. le Jui'a Cézia à et Bresse (|ue nous trouvons //*'' se ou inc tè se, d'où Loire a Saint-Georges-de-Baroillc de Rumilly) versure té non directement par de Clairvaux) Germain-Laval (c. sur les limites des (|ue mé de mèy tèy scy par l'intermédiaire de tè se est sorti cia aussi les suivantes en ac de ta sa et faut conclure sans doute il formes tay, say ne se rencontrent guère domaines de Voi- nord, elles se mêlent avec elles dans 1« et aé et des Savoies. c'est à l'est formes en ay, mac, mai me Villcre- tac, sac), à Ceignes (ai. iè delà à m.-iisoii ti-ouvc sa// à. aussi Saint-Oircnges- Dessous. 2. Voir plus haut, p. 40. M. Dcvaux signale encore mai à Saint- du Pont-de-Heauvoisin le texte de Cir.Mtier- en patois de Vienne-X. renferme aussi /nai, t(t'i ; mais nos trois corr. de ce canton (CliuzcUcs, Luzinay, Septèmc) ne oonnaissenl que n}i. li.. M;irtin-do-Vaulserre dans le c. ; LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE (c. d'Izernore), à Saint- Alban de Ponciri)\ et dans de Belley à Virieu et à Saint-Martin-de-Bavel l'arr. (c. c. 53 de Virieu), à Cliazey-Bons et Rives Mae, 2" de l'arr. 1. Cf. Cerdon, mal c. dans d'Orgelet) (c. Cliânes et à Leynes sud de Massignieu-de- lae, sae Ces formes, accentuées sur pierre à de Belley)*. ic. tdi (c. Mâcon dans les de a, sont attestées à le la Jura, à Dom- Tramayes, a Cliapelle-de-Guinchay; au (Saône-et-Loire), dans la Savoie Fables du P. Froment (M. Meusy, de de Ponein). mû y Benoîte en patois du Bugey (probablement A. Greffe (mort en 1847), dans ses poésies en patois du Bugey (de Belley) emploie une forme qu'il note mai' ; aujourd'hui dans la plus grande partie de l'arr. de Belley onem^jloie//;, t, s^é, cf. p. 38. — Les formes inaij tay saij 2. Cf. dans la de Belley) de Brillât-Savarin ; sont inconnues aujourd'hui dans la Bresse et dans la Bombes, où elles se sont réduites partout à siècle, d'après M. ma ta sa. Au XIIP au XIV° et Philipon, on disait meijet sey ; dans le Compte de Juis (1365) publié par M. Devaux, on trouve mey et sey ; sey encore dans lo Guemen (161.5) de B. Uchard, mey tey et plus sou- vent muy tay dans les œuvres de Brossard de Montanaj^ (Dia- logo 1661, Noèls 1661, Tic«/il675); may, say dans la chanson sur Temple de Reyssoiue (168.5) et dans les Noëls de Borjon (1684), un exemple isolé de mai'p. 40 de Téd. Le Duc). Dans les chansons du XVIIP siècle, que Le Duc a admises dans son recueil et dont la date est fort incertaine^ mais plutôt plus ancienne que plus récente, on voit apparaître ma ta (Siuon, l'Ane de la Liauda, la Fille de Saint-Nisier) à côté de may, tay (Mon pauvre ami Claude, la Reine de Pont-de- Vaux, l'Ebaude, les Filles de Viviat), et l'on trouve encore tài à la fin du siècle (la Fin de la Teri-eur). Mais dès les premières années du XIX' siècle, dans la Statistique de l'Ain (1808) et dans la Liaudainna, le qui renferment qui est de la parmi même les Lettres époque, on ne trouve plus que bressanes publiées dans les ma; toutefois journaus de Bourg de 1845 à 1849 et recueillies par Le Duc, la 2% qui est de Ph. Le Duc, renferme may, say, mais la 2'" et la 4*' qui sont de son ami Dalbar et la ô' qui est de l'abbé Nyd ne contiennent que ma. KEVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 54 à Saint-Genix. Sae diphtongue Rirand maintenue dans mae, tae s'est de Saint-ilaon) dans (c. tandis que la réduit à sa, s'est Maé. 3" Saint- à Loire. la taé. saé Les formes en aé avec une diphtongue descendante formée d'à Brion et à (c. et d'un fermé se rencontrent dans l'Ain à é de Nantua, Faramans ma y, dant, Christophe un 2^ ae, maines le Jura, (c. de saé d'après un correspon- taé, tay, say d'après (c. un saé à Corcelles, p. 38) tè, de Meximieux); à Villereversure (c. de Ceyzériat) maé, ,c. mè, cf. un autre; à Bourg-Saint- de ]\Ieximieux), un 3" a à'a, d'é nous sommes sur : A et d"c. à Saint-Sorlin (c. limite des do- la de Conliège) dans de Màcon-N.) et à Vinzelles (c. Màcon-S.) dans Blye corr. entent aé, 1'''' Saône-et-Loire, \e de la la diphtongue ae paraît être légèrement ouvert. Ma, 4' On emploie ma ta sa dans une partie de la Tandis e, le (jue le sud dans la Loire, dans le Rhône, Saône-et-Loire l'Ain et dans (juelques en sa fcha) ta. communes d(^ la du et Jura, dans des Savoies. Loire appartient aus formes nord- ou est aus formes en dominent au nord-est, dans les c. les é, formes en a , de Néronde (Sainte- Colombe), de Perreux, de Charlieu (Pouilly, Nandax) et de Belmont (Belmont, et à an centre (pic l'on le Cergne). emploie Saint-Bonnet-de-Bruyères ma (c. — (c. de Thizy), Beaujeu!, à Odenas de Bellevillc), Quincié à à Villefianche), à Liergues et à Cliarnay Tanire et à Rhône, de Monsols), à Pont- Trainbouze et à Cours (c. C'est au nord ta sa d-àw^ le Sainl-Marccl-]'lù;l;iiré fc. Limas (c. (c. (c. de de d'Anse), à do Tarare), à LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE Châtillon-d'Azergues aus Chères ma duBois-trOingt), à FArbresle, de Limonest); Limonest où l'on trouve (c. me à la fois (c. te et ma ta est sur la limite méridionale de Lyon\ ta sa, qui n'atteint pas tout à fait Dans Saône-et-Loire, la 55 formes en les n, ne dé- passent pas à l'ouest Saint-Igny-de-Roche et Saint- Julien-de-Civry, où, a et è coexistent, de Buxy) où (c. comme et les on Ta vu plus haut, p. 42, au nord Bissey-sous-Cruchaud wa formes on au employées dans les environs, nous signale encore a à Saintparticulières village et les formes en a On rencontrent. se Racho Vigne (c. de la Clayette), à Saint-Bonnet-de-Vieille- de Palinges), à Saint-Bonnet-de-Joux et à Sivignon(c. de Saint-Bonnet), àlaGuicbe, à Collonges et à (c. Joncy de laGuiche), à Mont-Saint- Vincent et (c. de Mont-Saint- Vincent), à Sen- (c. à Saint-Eusèbe necey-le-Grand (c. ; à Marcilly de Sennecey) a de ouvert Désert ; ma ta fc. de Buxy) et à Étrigny sa. tent à passer à semble en être de il même o très à Saint- André-le- de Cluny) où, d'après notre corr., a peu ouvert se rapproche d'e muet. A Sercy (c. de Buxy)^ (c. où on emploie à la fois nous atteignons le ma. man ta, mwé tan et nous retrouvons, ma ta sa de l'autre côté de Romenay (c. de Tournus) et au sud de Louhans, à Cuiseaux. 1 1 . éd. Au la Chapelle-Thècle (c. Le reste du département, XVIP siècle, niarj, tarj ; se, p. 38, 67, 76, set, p. la Saône à de l'arr. de Montpont) c'est-à-dire le Xlir' siècle, Marguerite d'Oyngt emploie Philipon, twé, domaine des formes en wc. Mais 38 et 59, toi/, p. et à nord 54 de soij, p. 92. Au on trouve encore dans la Bcniarda (1658) et dans la Ville de Lyon en vers burlesques (1683) mer/, ter/, serj à côté de cs^re'^?', arj et erj comme le veut représentent sans doute M. Philipon, mais un modifier, puisqu'il a abouti à a dans ma ta sa. un même c son, Ye en train de se REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 56 et l'est, appartient en grande partie au domaine des formes en ica et en wé. Les formes en a sont rares dans naissons ma ta à Barézia d'Orgelet) et à (e. Senaud de Clairvaux), à Plaisia (c. de Saint- Amour;' dans de Lons-le-Saunier et Dans le ma ma Mouille), au milieu d'un certain qui connaissent par pron. de le yria ta, à Moirans. ta sa n mais qui remplacent la 3" pers. Au a. et à la Saône, n'emploie guère nord de l'arr. de Bourg, Clédat, à Coligny (c. de Bourg), cjuiest sur emploie à la fois (c. même, M. les .sa sa et la c/ia. la partie la rivière des formes en ((iie >• cha à Lcscheroux Saint-Jean-sur-Reyssouze dans vier-de-Courtes, à Salavre le réfkV-lii — En revanche, occidentale dudép. de l'Ain, comprise entre d'Ain et — Remoray (c. de nombre de communes sa est isolé ta. Jura; nous con- (c. l'air, Doubs, le le c. de Saint-Tri- de Coligny). et d'après et à Montrevel; Viriat limite de ce petit domaine, L(> réiléchi manque dans renseignements de quehiucs-uns de nos correspon- dants : on nous signale mata à Curciat-Dongalon Saint-Tri vier-de-Courtes), où a se rapproche Marboz (c. (c. à'è, de à de Coligny), à Bâgé-le-Châtel et à Manziat ma ta sa à Saint-Jean-sur-Veyle (c. de Pont-de-Veyle), ma ta à Grièges c. de Pont-de-Veyle), à Saint-Martin-le-Cliàtel (c. de Montrevel), ma ta sa {c. de Bâgé), à Cliavannes Ceyzériati, d'Ainj. a (c. Dans l'arr. à Neuville, à dans le c. de Trefîort), à Grand-Coreni à Pont-d'Ain et à Druillat de Trévoux, on trouve Vonnas, à Vandeins (c. de c. de Poiit- les formes en et à Chaveyriat de Châtillon-sur-CIialaronne, à Maili<'u.\ ci 1. Cf. ma ta c/tak Saint-Amour, d'après M. de Coli</ni/ri de Saini-Aiiiour). Clédcal ( I.i' /'rdois LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE à Birieux (c. de Villars), à Ambérieii-en-Dombes Saint-Trivier-sur-Moignans Montanay dans et à 57 le c. cle , (c. de à Trévoux, à Reyrieux Trévoux, à Miribel Montluel), à Rignieux-le-Franc dans le c. i'c. de de Mexi- mieux; mais à Bourg-Saint-Christophe, qui est sur la limite méridionale du domaine, on nous signale maé, mae et ma, tandis qu'à Saint-Maurice-de-Gourdans, au sud du canton, les formes toniques et les me formes atones te se se confondent. à la p. 6 de son étude sur ma t. ta se/ dans XI, 65, les le — M. Philipon, patois de Jujurieux, place le Bugey M. Pelen a noté ici même, mêmes formes comme appartenant aus ; environs de Belley; mais seul, notre corr. de Peyrieu nous signale may />?« tay sa y ta sa, dans le reste du canton on dit voir plus haut, p. 53 et dans la majeure du Bugey m, t, s-^è. Dans la Savoie, c'est aussi au milieu du domaine de m, t,s-\-èL[\\Q les formes en a. occupent un petit territoire, partie sur les confins des arr. d'Albertville, de de-Maurienne ma le ta l'^^ dans le et de Chambéry Saint-Jean- on rencontre en effet sa à Mercury-Gémilly et à Grésy-sur-Isère dans à Aiguebelle et à Saint-Georges-d'Hurtières S*' et à la Rocbette dans Motte-Servolex, la ; Grignon (c. plus à le l'ouest. d'Albertville), a se dernier; ajoutons Rappelons qu'à rapproche de è très ouvert, et que sur les frontières de la Savoie et de l'Isère, à Saint-Christophe-entre-deus-Guiers c. de Saint-Laurent-du-Pont) a et è très ouvert coexistent. 5° La dans ma Man, tan nasalisation s'est produite à Sercy (c. la de Buxy) Saône- et-Loire, où d'ailleurs on emploie aussi ta et mwé twé. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 58 6° Le Ma, tonique a disparu au sud de réfléclii Pontarlier (Doubs); Pontets ou lu ta, li il est remplacé par de Mouthe), par lu de l'arr. II aus (lui) à Boujeon (c. de Mouthe-, ausFourgsic. de Pontarlier), à Bians (c. de Levier (c. ; il de Pontarlier), mais c. communes ne nous T S'^ les Ameugny (c. Cuiseryj dans mwa formes en on trouve é. de et wa mwa (|uel(|Ucfois mica twa ]iour Nous (c. de Saône-et-Loire. Nous ne connaissons Saint-Maur de Conliègc), (c. et No- à (c. de Doubs. le 9° Aléla/if/e de a wé de et n'en avons pas d'autre exemple (lue ma^é ta sa au Miroir de Cuiseaux) dans (c. Uchizy (c. à Cerniébaud la de é, è contact des dc)maines de sa, de ces ta\ Jura, à Maîc'he et à Droitfontaine le Maîche) dans 1. les corr. de Saint-Gengoux) et à Ormes la ta à zeroy dans d.- et aus personne, mais ta et sa, par exemple à Matour, l''' ta à et Mélanije de a Aus points de swa et de ma ta que Mouthe ma ont transmis que Mélange de a Voir plus haut à à de Mouthe), à Bouverans et à Touillon- {c. et-Louthclet la même en est peut-être de Longevilles (lui) la de Tournus) dans (c. CJ. encore In à Saône-et-Loire, la de Nozeroy) dans Jiaiiiiaiis (c. Rpriir des P<tl. i/al .-roni ., mwè Saône-et-Loirci et le Jura. do Pontarlier) d'après un texte I, 132. . LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE — IV. 59 Les formes en o Les formes en o ne se rencontrent guère c^u'au milieu du domaine des formes en a, sur les deus rives de Saône, depuis Villefranche jusqu'à la et isolément (S.-et-L.), l'arr. dans quelques communes des de Clialon, arr, d'Autun de Gray (Haute-fSaône), de Baume-les-Dames de Montbéliard (Doubs) et Le dans voisinage des formes en a, qui coexistent parfois les mêmes localités avec les formes en o, la nature de o qui est partout très ouvert d'après nos correspondants, la facilité du passage dans cette région de a k o qui est attestée indiquer que les pour d'autres mots', tout semble formes en o, oy dérivent directement des formes en a, ay. 1° Moy, toy, soy Ces formes ne nous sont signalées qu'à Saint-Amour (c. de la Chapelle-de-Guinchay) au sud de Mâcon;à Charbonnat on dit moy toy, de Mesvres, (c. arr. l'arr. de d'Autun), mais so. 2° Moe to2 soe Tout près de Saint- Amour, à Germolles et dans quelques villages environnants, on emploie mbe tbe sbe; dans la Revue des Patois, dant nous indique la nature de dit-il, 201, notre correspon- diphtongue oe, formée, d'un o très ouvert, suivi d'un son intermédiaire entre é fermé et e muet. entent et écrit inb 1. la I, tb sb. Voir la Reçue, XIY, 116. Un autre corr. de Germolles REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 60 3° Mo to so cho) Quelques communes au nord du département du Rhône emploient mo to so; à tent à passer à ô à Vaux et à Blacé ville à (c. mais ; Odenas de Villefranclie) et à Cliarentay(c. de Belle- nettement ouvert à Saint-Lager et est il de Belleville), aus Ardillats, à Juliénas et (c. à Chiroubles de Beaujeu)^ et mêm(^ un (c. 2'^ corr. de Juliénas entent un son intermédiaire entre o et a et un 2*^ d'Odenas données corr. — En remontant v(m^s le nord, après avoir traversé les cantons de la Chapelle- de-Guinchay et de Tramayes, où nous avons trouvé, soy dans luoij toy le premier, inôe toc sàe et niù to hô GermoUcs dans le second, nous atteignons le c. de Mâcon-N. où l'on emploie mô to sb à Saint-Martin-deSénozan, puis les c. de Lugny et de Saint-Gengoux •d où mêmes formes les Mo lay. to so sont signalées à Clessé et à Ma- s'avance au nord jus(|u'au canton de un corr. de Marcilly Buxy dans l'arr. de Chalon écrit ma to sô avec un o très ouvert, ([u'il déclare : voisin de a, un Cruchaud dans 2" corr. écrit le même ma ta so ; à Bissey-sous- canton, on emploie mais ma de Saône, dans l'Ain, nous retrouvons la ta ou mo to dans les deus groupes de communes dentes : environs. (|ui d'une' part au iiord-oiiesl De mwa tira, l'autre côté mo to so dans font face aus précé- de l'arr. de Trévoux, àPeyzieux,àMogneneinsetàIlliatdanslec.deTlioissey et à Baneins dans le c. de Saint-Trivier-sur-Moignans, d'autre part au nord-ouest de c. l'arr. de Bourg, dans les de Pont-de-Vaux (Chavannes, Boissey) et de Saint- Tri vier-de-Courtes (Saint-.) u lien, Courtes, Lescheroux), où .so > clio. LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE Mo 4" Le réfléchi est de l'arr. là, dans mô trouvé to lu (lui) remplacé par lu de Gray, dans Cliamplitte à l'ouest à Haute-Saône; non la Côte-d'Or, la Mélange de e mwa Roide, Doubs) nous signale mwè de Clerval) tb — Elles occupent loin de l'est de celui de Cliasot mwa tb à wè terrain, resserrée entre de a et deéau sud et celui depuis l'ouest de Saône-et- la Haute-Saône. Mais ce domaine la compact d'être de Pont-de- Revue, XI, 126. Va une bande de domaine de wa au nord Loire jusqu'à ta, et Les formes en wé, et à l'est, et qui s'étent est (c. faut en rapprocher Il . de Clerval), voir (c. V. le loin Rabiet a wa wè de et Notre corr. de Goux-les-Dambelin Sancey M. Bourberain, à tô lu. 5° (c. 61 raissent assez souvent, surtout dans la au milieu des formes en wa. wé appa- formes en et les Aus Haute-Saône, points de contact des domaines de wé et de é, é ou a, on trouve des formes mélangées pour lesquelles nous renvoyons aus paragraphes précédents mè tèswèp. ralement 4'd, : mwé mtrè ta sa p. 58, et pronom de le semi-voyelle lo, plus la m la chute de le la 1"^* 44, inrré té mwè pers., rarement pronom de la 2'" de mwé a dû favoriser jamais lé sirè p. pers. le : la tb. lal)iale w. p. 45, qui renferme pronom la réfléchi, consonne labiale l'introduction ou semi-voyelle li C'est géné- empêcher REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 62 M-wè 1° t-wè Les formes en trouNons Jean ni, Neuvy Dans s de la Loire; nous + wé aus Guerreaux, à la Motte-Saint- Rigny dans et à à Vitry Maltat t, la rive droite Saint-Agnan dans et à m-wé twé swé et sont surtout fréquentes dans icc, icè Saône-et-Loire, sur la à swè le c. de Digoin^ de Gueugnon, m, le c. d'Autun, Issy-l'EviMiue, Cussy et Igornay la Comclle (c de de Montcenis), Collonge-la-Madeleine aus formes en irc. Demigny Dans (c. Épertully irè, d'Au- (c. Marmagne de Lucenay), (c. appartiennent aus formes en iré qu'à + irè s de Bourbon-Lancy), et a Toulon-sur- Arroux. (c. tSaint-Léger), Antully et Dracy-Saint-Loup (c. ^, de Paray-le-Monial) à Bourbon-Lancy, à :c. l'arr. tun), Curdin, à (c. d'Kpinac) (c. d'Épinac) de Chalon, on ne trouve l'arr. de Chagny) et œè àNavilly (c. \'erdun) sur la lisière nord. Mais les formes en couvrent le nord et le Montjay, Authumes centre de et le c. Montret, Vérissey Bois, iMontret, Branges dans Louhans elles se et la mêlent aus 11 Loye (c. (c. Frette dans fotiiu^s en Poligny), le les foinies noi'd ; ., les Gevry œa 'c. le de c. (^^t en c et en o à Cliaussin, de Dole) et a (|ui de inrinc au ccnln^ tœc iiiicc> à Vieille- la à de Montbarrey) et à Port-Lesney Farlay); à Dans de Chaumergy de Pierre, le c. de ^Saint-Germain-du- du Jura; mais au nord, on nous signale Vincent : de Louhans; à partir de le c. doinin(?nt au sud de l'arr. de Louhans l'arr. Mouthier dans Bosjean et Boulians dans de icé de Villers- (c. (Jliamprougier (c. de semblent coexister. Doubs, les formes en a dominenl nu sud, en et loè /mi l'est, les fornie's formes en ira sur en n^r sont rares contrent guère (|ue dans le c. (>t de Quingey, l;i lisièi'e ne se renirr à Chou- LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE zelot, icé à CoLircelles, u:é et v:a à joindre Bonnay [mioé twé) dans le 63 Épeugney; il faut de Marcliaux, c. y et, d'après un texte delà Revue des Pat. g.-rom., IV, 255 sqq., Bournois (c. de l'Isle-sur-le-Doubs). Dans la Haute-Saône, les formes en icc, wè sont éparses au milieu des formes en ica mwé twé a Fédry court sexel de Dampierrej (c. , mvrè mwa tiré et tons que M. Passy Citers de Luxeuil 'c. Mwè twè est micé : ticc sicc à Montbozon, mwè twè à Suau- de Dampierre)^ (c. et à Gouhenans Gy tica à de Viller- ^c. Xoroy. Ajou- et à a rencontré micè plus au nord à voir la , Revue, XI, 172 complètement isolé sq. aus Échelles dans Savoie; notre corr. ne l'emploie que dans un seul la exemple moi je pleure, : donne m, +è t prent nétriers qu'il en la Mwé twé lu (lui) la Haute-Saône; il où nous ne connaissons que noms de et de VI. — !''' la 2'' Les formes en la lisière tache au domaine vosgien de chissent les frontières de la les la rive trouve encore çà et domaine le pro- là wa majeure partie de la la septentrionale, qui se rat- mi ti si; au sud, Haute-Saône gauche de Saône-et-Loire. Dans les personne. Les formes en ica occupent Haute-Saône, sauf jusque sur se peut de même dans quelques-unes des communes citées plus haut, la il place du réfléchi à Bétoncourt-les-Mé- de Vitrey) dans c. soit partout ailleurs ou en. 2" La toi tu ris; la rivière elles fran- et s'étendent du Doubs. On au nord du Jura Doubs est contigu à celui des et dans le formes en et Jura, é, de la h'ur dans la REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 64 Saône-et-Loire en de o, touche à celui des formes en a et il là les l'ormes haut mérées plus : formes mélangées en surtout le pronom de semi-voyelle mélangées^ (|ue nous avons énu44, 58, 61. tiré et la Mwa, la personne- twa, partant de Belfort l'ouest le pour 1''" la Grandvillars, dans de Saulx; et à Raddon de Belfort dans (c. de Faucogney)' nous man(|ii(' le d'IIéricourt, pour Lyofl'ans c. |)our de Lure), pour Baudoncourl (c. sira (c. à à, ; Ftobon et à le pro[)onr et pour Champagney, Amont (c. de Fau- de Luxeuil % pour llaut-du-Tliem, Miélin et Servance dans lisey'. les c. de Fontaine, (^t nom réfléclii Champey dans pour à de Lure à Villers-les-Lux<niil l'arr. c. l'est Haute-Saône, nous trou- le terr. de Giromagny, de Rougemout cogney), la swa en traversant de et département de vons niœa tira s(ca sur (c. renferme (pii ;r. 1" iùi Comme dans les même raison, c'est p. le c. de Mé- Dans l'arr. de Vesonl on nous signale mira tira Mersuay u-. de Port-sur-Saôue), à Baiilay d'Amance), à Jussey, à Lavillencuve (c de Vesoul), Noroy où d'ai)rès un 2" cori'. on dit ///, t, s + icè, à Bntliiors et à Hoult (c de Rio/), mira tira à 1. Cf. niirii à Haddon, d'après M. Passy, d^ns Ve- hi Ii<'rur, X, 172 sq. U Renie par Saint-Sauveur coniine à Haudoncourt, X, 9; mais à Froidccoiiche dans le même canton nnra n\ X, 10. Pour le c. de Saint-Loup, M. Passy donne //n/c/ ?(rrt à Ilautevelle, mais à Pou;2;erolles et dans le c. de Vauvillers commence le do2. faut ajouter, d'après les textes publiés dans la M. Passy, mira maine de i. 13, //({ à il. Cf. d'après les textes de ///('// à Tcrnuay (c. M. Passy, imra de Mélisey), X, 12. iiciik Mélisey, X, LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE nisey (c.d'Amancc', à Cornet à Grattery de Combeaufontaine), (c. de Port-sur-Saône), à Borey (c. Noroy), à Neuvelle-lès-la-Charité Saône), à Cirey-et-Réunion (c Filain de Montbozon) ic- twa swa et à de Pesmes) Germigney tagney (c. twa Roche-et-Raucourt (c. à de Gray, l'arr. ic. de Gray), à de Dampierre), à Auvet (c. appartiennent au domaine de ica; on J\n'a, nous signale en ellet, en allant de twa à Montancy-Brémoncourt d'Audincourt à Dasle (c. dans de Montbèliard), à (c. , lers-Grélot (c. chaux), dans mwa chaux), à Rufïey et formes en taine dans le le c. c. le c. et tè Dèsan- de l'Isle-sur- à Germondans twa swa la c. rive à Rigney (c. à c. d'Audeux), à à Vil- de Marde MarAvannes gauche du Doul)S^ (c. et to à de l'Isle-sur-le-Doubs), Poinpierre le c. ''mais mui^è to à Cliasoti, Cour- de Baume-les-Dames, Nancray Chaux Mamirolle dans les Colombier-Fon- de Roulans, Courtetain dans (mais mwa. i'c. et à de Pont-de-Roide (mais mwa. de Clerval lès-Baume dans dans Prètière atteignent Berche Goux), Blussans dans de Saint-Hippolyte), Baume-les-Dames, àFranois de Boussières'. Sur wa , à l'ouest, imra banlieue de Besançon et à Chaucenne la d'Audeux), la à deRoulans c. l'est Montbèliard à le-Doubs), à Rougemont, ;c. situées sur la droite de la rivière, depuis la frontière suisse juscprau (c. de Gy) et à (c. Chambornav (c. de Marnay). Dans le Doubs, toutes les communes rive de Gray), à (c. de Pesmes), à Gézier (c. Mon- deGy), niwa et à Autoreille (c. d'Autrey)^ à Igny et à Sauvigney Lieucourt mwa remplace sœa par corr. 2'^ de (c. de Scey-sur- (c. de Rioz) et à Vy-lès- dans ; Dampierre (un à Apremont à lu), 65 le c. KEVUE DE PHILOLOGIE, XVI et le c. de Vercel à Passonfontaine), Gennes de Besançon-S., Boussières 5 REVUE DE PHILOt.OGlE FRANÇAISE 66 Épeugney, où dudit), (c. swé, dans emploie aussi miré twê l'on de Quingey (mais imcè le c. tiré à Chouzelot et à Courcelles:. Dans le Jura, nous pouvons citer inwa iwa siraàla Loye (c. de Montbarrey) et à Tavaux (c. de Chemin), mwa tœa à Our (c. de Dampierre) et à Molay (c. de Chemin) sur les bords du Doubs, et à Aumont (c. de Poligny), à Arbois et à Montigny (c. d'Arbois) au nord-ouest de Dans la de Poligny. l'arr. Saône-et-Loire, ployées surtout dans la nord de Chalon', à Varenne de Verdun), à Sassenay (c. formes en ica sont em- les plaine (c. (jui (c. s'étent autour et d-e au Pierre), à Écuelles de Chalon-N.), à Sevrey de Chalon-S.), à Saint-Germain-du-Plain, à Fon- (c. taines de Cliagny), à Givry, à Mercurey et à Saint- (e. Jean-de-Vaux dans chaud (c. le c. de Givry, à Bissey-sous-Cru- de Buxy, mais voir plus haut^ IV, Saint- Val lier deMontceaux).Dans (c. l'arr. à 3°), d'Autun,où icéest plus fré(jueni,/f:« n'est signalé qu'à ^Saint-Be^vin de Montcenis), à Couclies-les-Mines (c. Enlin, on emploie à Sainte-Cécile à Oudry ic. inwa ticaswa dans et à Epinac. l'arr. de Màcon, de Cluny^, dans Tarr. de CharoUes (c. de Palingesj Marcigny); à Neuvy u-. et à l)()urg-l('-C(^mt(,' de Gu(uignon) ;ra et (c. de ^rd co- existent. Mioa tœa sœa Cercié (c. 2" le de est tout à Mwa. twa, lu Çà et l:i, dans la Doubs et d:ms 1 . M. l'ait isolé dans le Rhône à Bellevillo). FL'rtiault ili/no-chnlorinnis. (litij ou yeu (ca.s) ll;uile-Saône, j)lus niremcnj (Inns les dc'partements limitrophes, le tlonno les mônip^ IVirnios dans son Dir/. vcr- LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE mica dans venne (c. Auxelles-Haut; à Oyrières , swa Bonboillon 2" corr., à Pesmes); dans Roidej, à d'Autrey),à Dampierre- de Marnay), à Broyé Jura, à (c. de de risle-sur-le-Doubs),àAbbenans (c. de Rougemont) et à Glamondans le par un pourtant attesté r3oubs, à Dampierrefc. de Pont-de- le Geney c. de de Scey), à Vellexon (c. (c. est (c. de Héricourt), à Na- (c. de Vesoul), à Raze de Fresne dans signale Haute-Saône, à Mélisey, à Clairegoutte sur-le-Doubs où (c. On nous . tica lu sur le terr. de Belfort à la Cliampagney), à Coisevaux (c- = lui remplacé par ht réfléchi est 67 Tavaux pas inconnu, et dans la c. de Roulans) ; de Chemin)^ où sica n'est (c. Saône-et-Loire à Dezize (c. de Couches) Stca est remplacé par y eu eus dans 3" Dans Mélanijc rJc wa de Bel. cantons de Darney, du les d'i ef Tliillot, de Gérard- de Provenchères, au milieu du domaine vos- et gien de mi étant plus souvent remplacé par .S"^ le c. notamment à Bermont. fort, mer = le ti si, on dit mi mais sira; ti, le le réfléchi pron. pers. de pers. dans les Vosges; sira doit être un empiMint la ;iu français. Srca et fu coexistent à Provenciières. VII. — M. Meyer-Lùbke Les formes ex a signalé />?/ d'une part au nord- est de la France, depuis le Ijallon Lorraine, dans en i d'Alsace jus(|U''en Belgique et en Picardie, d'autre part les dialectes du Queyras et de la vallée de la Drome. D'après nosrenseignements, premier de ces domaines dépasse à peine au sud la limite méridionale du dép. des Vosges et touche au domaine de inira le REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 68 tica sira, (lui forme mi ti second mais occupe swa pas restreint à n'est à l'ouest, couvre au delà du Kliône, au nord à l'est et noble j)res(|ue de Tour-du-Pin, la en c et en ê dans l'arr. la de allée ; la Le l'autre. Drôme, la de Vienne et de Gre- lisière occidentale sud de l'arr. de l'arr. de Saint- touche ans domaines des formes dominent dans la Loire, Tour-du-Pin dans (jui de \ et à nord de l'Ardèche, et le lisière la il la les arr. entiers, la Marcellin. D'un coté, Haute-Saôiie la l'un du dép. de la Drome, englobe s'étent sur le nord il de dcp. le appartient à et la dans l'Ain, Savoie de Saint-Marcellin est une sorte de terrain l'arr. ; commun où toutes ces formes se rencontrent et se mêlent; nous avons déjà parlé de nii V-'e si II, 4", de me (e si 4^, II, ùé et de mèn (i\,^°. Au sud, nii ti si touche de au domaine provençal, où les formes du sujet ont pris la phice des formes toni(jues du régime, domaine (|ui Dii comprent dans de la Drôme noirci région les Hautes-Alpes, et de l'Ardèche et la le sud Haute-Loire. Dans une zone intermédiaire, qui s'étent de l'ouest à l'est, depuis la Haute-Loire juscpi'à la frontière italienne, on trouve des foiines m«'hing('es, du type mi ta si ou [/ou un peu plus au sud des formes comme y ou tu si, où le datif latin subsiste encore dans le réfléchi si, tandis (ju'un peu plus au sud il a l'ait place à, la forme tisi, et se (Hi .se, issue de 1'^ Mi il Di'dme' : si 00 Di<', 1 accusatif. Mi, ti (l(''j)asse où l'on tsi , si chi guère au sud trouve à la fois de valle<' la //// el //"" , la mais L'abbé Mouliers, dans sa (iraimn. ihniji/iinuisc, indique //(/ pour toute la vallée. 2. Mêmes lormes dans les podsies d'Auguste Boissiei- en patois 1. li si LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE toujours mi et que mi ti dit ou si ti, si, .s/ mais Cliousclat (c. de Loriol) où la limite. (c. On ne trouve (c. de à de Cliabeuil (c. l'on de Crest-S.)\ à Loriol, de Loriol), à Beaumont Montmeyran à sont sur tu, (c. à la Chapelle-en-Vercors, à Beaufort à Grâne Crest-N.), Mirmande c/ii, 69 , (c. de Valence), à Chabeuil, à Saint- Jean-en-Royans, à Bourg-de-Péage', à Clianos-Curson Roche-de-Glun et à la Montrigaud Grand-Serre) (c. de Tain)^ à Saint-Donaf, à Saint-Bonnet-de-Valclérieux et à du (c. mais au nord-ouest du département, ; de Saint-Vallier, qui touche à cette partie de dans le c. l'arr. de Vienne, où nous avons trouvé quelques formes en e, où mé Claveyson, persiste que dans Une Anneyron à formes ordinaires, mi ne tent à se rapprocher d'e à i é, sont les té mi-même. partie seulement domaine de mi ti ; de l'Ardèche appartient au si; elle est limitée à l'est par le Rhône, au sud et à l'ouest par une ligne qui va du confluent de Drôme la les limites et du Rhône au point où se rencontrent des trois départements de l'Ardèche, de la de la Haute-Loire et de Loire. Gilhac-et-Bruzac la (c, V Voulte), où l'on mais mi ou yo à la BofEres de Vernoux) où mi tu si et mi (c, pers., coexistent, Saint-Péray, où l'on n'emploie ([ue ti dit tu, 2*^ mais yo ou mi à pers., Lamastre), où d'après de Die, publiées dans = moi moi; je..,, cf. 1. 2. Drame, la que encore mt Stat. de la aussi r/oou sî à (c. de Clugnet, mi remplace quelque- Reçue des L. roin., XIII, 221 sqq. moi qui, ti que = toi qui, de mi = : ioti =de dans la Pa/Yt/^o/e. citée par Delacroix, ses poésies en patois de Crest, emploie ti si. Ajoutez cit., p. Gilhoc la 1835, p. 296-297. Roeh-Grivel dans mi la V^, enfin si ti 300. Romans d'après un texte fourni par Delacroix^ loc. REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 70 y COU, sont sur la limite. Mais Plats (c. de Tournon, Saint-Félicien, Quint(Mias et Saint-Romain-d'Ay (c. de Satillieu), Serrièrcs et Charnas (c. de Serrièros) fois ne connaissent que mi Les arr. de trois arr. ti si. l'Isère cpii toucluMit à la Vienne, de Sainl-AIaiecllin de Drôine, les de Grenoble, et appartiennent en totalité ou en partie au domaine de mi c. ti si. Si l'on excepte la lisière nord (Corbas et le sud-ouest (Sonnay, Chanas) de Meyzieu), l'angle l'angle sud-est (la Cot(;-Saint-An(lré. Gillonnay, le et Mottier), où l'on (Mnploie Vienne y on peut dire é, de (pie l'arr. compris tout entier \ Mais au est sud, à Beaurepaire' et à SaintBarthélemy-de-Beaurepaire, à Roussilloii et au t^éage-de-Roussillon, silllanl fsi. ( )n ciiiploic /ni si li (Commelle, Vienne-S. un son dans lcrest<;duc. de c. de Côte-Saint-André la Semons), dans Faramans, (les \)V(n\i Pommi(U', Monst(îroux- lieaurepaiic iK'cvel, Pisieu, Milieu), dans uiu' partie du (i les de c. Cotes-d'Arey, Moidicu, i^strablin), de Vienne-N.iChuzcUe, Luzinay, Septéme/',de Saint-Jean- de-Bournay (Royas, Saint-Agnin, Saint-Jean)\ d'IIey(Saint-Georges-d'Espéranche, Oytier, Diémoz, rieux Saint-Just-Chaleyssin, Pierr('-d('-( 'haiidicu (Teriiay. 1. Cl'. Devaux, Essai, avec 2. les etc.. p. Sainl- Sainl-Syinpliorien-d'Ozon Marennes, CliaponiiaN-, géMîéral d'accord que de ), lleyrieux, Valenciii, 1(>4; les Mions, mais (' à textes de (iratior sont en nos renseignements nous ne signalerons ; divergences, plus api)arentes que réelles. Un donne 2' corr. viennent à aucune des /i, Gratier mi communes du avons des renseignements. 3. Nous ne savonsà quelle mn/ ((ti du lexle de (ïratier. 4. Cf. les lidsliiiolc Jean-de-Hourna\ , f|ui (Jr ji.irl ir duc. li'-'-itiilrc confieMiieiU tes tic, c. formes qui ne conpour lesquelles nous .•ipiiartieniient h^s Jus, en mêmes |)a.l()is formes. formes de 8;unt- LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE de Corbas), et la 71 Roche, Saint-Alban, Verpillière Vaulx-Milieu, Bonnefamille, Villefontaine, lière, Verpil- la Saint-Quentin, Satolas, Colombier-Saugnieir mi A . déborde un peu sur Tarr. de la Tour-duPin, où dominent mé té se et les formes en e ; on si- l'est, si ti gnale mi si ti dans une partie du Nivolas-Vermelle, aus dans comme de Demptézieu qui emploie m^e section la plus à l'est), au nord du à Eydoche, etsous la forme jni sieu (mi ti de Bourgoin', à c. Éparres, à Saint-Savin (sauf mi chi, ^"corr. c. du Grand-Lemps, tsià. tve chi] t^e Biol, entinà Ces- à l'ouest du c. de la Tour-du-Pin. Les formes en Vertrieu mé sont isolées au nord de dans du Pont-de-Beauvoisin, à le c. Pressins et à Cliimilin (deusième corr.^ 2'- en pers.). — / Dans le l'arr. l'arr. et té à la les nord, formes dans le de Vienne, à Penol et à Sardieu de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs), et au sud, dans voisinage de la Drôme, à Saint-Just-de-Claix, à Presles et à Rencurel dans (mais en ti de Saint-Marcellin, ne régnent exclusivement qu'au voisinage de (c. l'arr., à de Crémieu), où d'ailleurs on emploie aussi (c. et à l'est, té, i i mé se té e. seulement et I, lors(|u'il est suivi à Saint-Michel Saint-Geoirsj, à Chattes é et en 1° et II, e, 1" les formes comme nous : mi seul et de même, persiste à Saint(c. (c. Tullins et à la Rivière (c. de Pont-en-Royans Au centre, se à Saint-Romans). mêlent aus formes en l'avons indiqué plus haut, Geoirs le de de Saint-Étienne-de- Saint-Marcellin), à de Tullins) ; on trouve 1. Cf. tï dans un texte en patois de Bourgoin. pubhé par la Rer. des Pat. gall.-rom,, III, 54. Gratier donne nnivi pour le canton; dans les communes que nous connaissons, on ne trouve que ml ti si, mi ti,me te, mi tVe, mVe tye. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 72 pourtant Saint-Bonnet-de-Chavagne de Vinay donne m/ (c. mi fi si et me me te se, me te se; te se se à le chois libre entre tandis que deus autres ne connais- à Varacieux rapproche de des choses est le — /. de Grenoble qui touche l'ctat te à l'exclusion de toute autre forme, mais un deusième laisse sent ([ue mé Tullins); un seul d(^ si, // ou de te de Saint-MarccUin), à (c. Yatilieu et à la Forteresse corr. me côté de le rélléchi si à Dans même partie de l'arr. la au nord du : de e de Saint-Marcellin, l'arr. à ûc Yinay), c. c. de Villard- de-Lans, Méandre et Autrans (Muploient, d'après certains correspondants des i-ormes en é ou d'après d'autres; à Noyarey les te, (1(> mi fi si Sassenage) et dans environs immédiats de Grenoble, on ne paraît con- mi naître mi (c. è, fi (jue et me mais te mémo; dans mi Champagnier si à dans dans ; mé Saint-Martin-d'Uriage, me, le c. et mi, raissent également usités, tandis ((ue Jean-le-Vieux tent a le c. rapproche de mi ti si. me te se. [)artie des Villard-de-Lans et à Lans dans Nizier-de-Pariset dans me de Doinène, à té et ti te, mi ti si pa- à Saint- Nous trouvons trace encore Mi ti si (\omuu\ autre forme, dans un(> de Vizille l'on dit me te se ; enlin dans mé té se d'après notre de mi dans mi même, à Voiron, ailleurs et en s'affaiblir de Goncelin, à Hurtières, corr. se le c. coexistent à Yaulnaveys, le c. (Mn|iloie partout à l'exclusion de toute ((ui c. cités le c. plus liant, au du Villard, à Saint- de Sassenage^ à Vizille^ à Saint-Georges-de-Commiers, à Lafïrey et à Saint- Jeaii-de-Vaux dans à Quaix dans le c. le c. noble-!\. entier (le zaire et liernin), à Laiiccn' et à de Vizille, à Proveyzieiix de Grenoble-N., dans le c. de et rri(>- Sappey, Saint-Isiniei. Saint-Na- Domène, au Versoiid, Villard-Bonnot dans le c. a (Jombe-de- de Domène. à LES PATOIS DE LA RKOION LYONNAISE Tencin Froges dans et à le du Touvet (mais de Goncelin, k c. au Touvet é situés ; il Ter- et à la Buissière), et jusqu'à Saint-Pierre-de-Chartreuse dans le Laurent-du-Pont la Sainte-Marie-d'Allaix dans rasse, à Saint-Hilaire et à le c. 73 même en est de au sud des précédents, de Vif dans cantons, les Gua, (le de Saint- c. Cluze- la et-Pasquier), du Alonestier-de-Clermont (Saint-Paul, Treffort, le Monestier, Roissard, Gresse), de Mure la (Monteynard, Notre-Dame-de-Vaulx, Chollonge, Villard-Saint-ChristopIie, la Motte-d'Aveillans, la Motte- Saint-Martin, Pierre-Cliâtel, Saint-Honoré, Nantes, Mure, la Saint-Arey), de Valbonnais (Valbonnais, Entraigues, Chantelouve) et du Bourg-d'Oisans (Vaujany, Oz, Livet-et-Gavet, Villard-Reculas, le Bourg, Auris, Mens commence à de Clelles, nale, le Fréney). Mais dans et de Corps, sur les les méridio- formes toniques du régime formes toniques du sujet au Monestier-du-Percy dans ti Garde, cantons de la lisière : à Clelles, on dit mcmc au Percy même canton, mi mais you, mi seulement dans mi you, la se faire sentir l'influence de l'usage provençal qui remplace par les le et tu coexistent à côté du ; réfléchi ai, //, et et tandis qu'un peu plus au sud, à Lalley, on ne trouve plus que you les et tu. Dans le canton de Mens, mi seules formes connues à Cornillon, Tréminis .s-/ sont et à Saint-Sébastien; à Saint- Jean-d'Hérans et à Cordéac, côté de ti à Lavars, à you yèw apparaissent quelquefois à Mens même, trois corr. connaissent et mi ti ; à un quatrième un cinquième yow et m,i, ti ; cf. iou ti dans un texte en patois de Mens, publié par la Revue des L. rom., XXI, 123 sqq. Dans le c. de Corps, mi ti sont seuls employés à Saintm.1 ti si, iir tu, Laurent; mais on dit you ou mi et tu à Sainte-Luce ; REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 74 Corps et à Beaufin et à plètement supplanté A le formes du régime. les de notre région, l'autre extrémité occupent le c. remplacé par mi pronom de Il la de Neufcliâteau, Autreville Châtenois, Rouvres et Arofïe dans il est renseignements Mont : le ou par une pers. vii .2'^ i ne nous est attesté 3" pers. la nombre de communes le c. si ti est vi;ii ([uc nos la 1'" et ne ])ortent (jue sur dans : de Mirecourt. Partout ailleurs, le locution indéfinie. certain formes en les dép. des Vosges presque entier; mais réfléchi tonique y est rare que pour formes du sujet ont com- les ti dans un et Landaville de Coussey), (c. le c. de Cliâtenois, Avillers, Avrainvillo, Rouxurulles et Socourt dans le c. de Charmes, Aml)acourt court et They dans dans le c. de Darney, Bleurville Bru, Ilousseras, et Nomexy, Tliaon Châtel, Cliarmois et Mortagne mont, (c. (c. Plombières'. munes de la lisière le c. Il (c. le c. de deRaon- y la (!<' Ménil, iijoiitei' Cuve dans de Saint-Loup'. Cf., d'aprè.s les textes de M. Ranioncliamp ([iichnies com- Haute-Saône, Pont-du- Fougerolles dans le c. Remir(Mnont, Thillot. Val-d'Ajol dans du l'aiil nord de le le c. Bois, Ambiévillers et 1. dans de Senones), Fremifontaine Raon dans Saint-Maurice dans le c. (le deRamhervillcrs, Baye- le c. et Villoncouit Bussang, Feidrupt, Presse, et de Monthureux), de Biouvolieuics), Corcieux, Remire- Tlioly et le (c. de Bruyères), Etival (c. l'Étape), Ban-de->Sapt Remon- Romont, Saint-Maurice JcîiniiK'nil, Saint-Pierremont dans court, de Mirecourt), (c. de Vittel, Attigny et Escles le c. Passy, le c. ti de Vauvillcrs, aus Granges (c. de Plombières), V, 246, mi à Val-d'Ajol, V, 250; X, 5. 2. D'après M. Passy, mi à Fougerolles, V, 250, X, 6, à, Corbonay (c. de Saint-Loup), X, 7, et à Longine (c. de Faucognoy), X, 11. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE du pron. de 2° Substitution Elle semble à vosgien de mi ti la .5'' pera. ; pronom le Mi remplacé De lu à ti Neufchâteau Dommartin et à Ainvelle (c. de château les dans ; Lamarche), dans Laurent, dans l'arr. d'Épinal Taintrux à ; â Saint- ; nous de Saint-Dié; à Saint-Dié, sirè =z soi fourni par un corr., mais Neuf- d(3 Remicourt â et de Mirecourt et l'arr. le c. Lamarche à l'arr. Dompaire de le c. de Neuf- et à Barville (c. de Châtenois), (c. de Mirecourt), dans (c. là, : château, à (c. domaine le réfléchi est par l'équivalent du français lui ou eus. formes réfléchi eut peu près générale sur ' 75 un deusième affirme que est soi est remplacé par un des pronoms no, vo, lu; k Pro- venchères, les deus formes sica et lu même) coexistent. On emploie ligney et à Aillevillers au nord de Mi Mi Mi Mi H dans ti ti le c. de Coussey et â Fraize ti lé môme (lui-même) dans ^o (eus) dans les c. Bou- Haute-Saône de Raon-l' Étape dans (lui- lu â le c. ti le ti la manme mi encore ; ; le c. ; de Saulxures ; de Charmes, de Xertigny (en particulier â Uriménil), d'Épinal, de Bruyères, de Châtel et de Brou\ elieures et à Moyemont peut-être 1ers, est français AJi et â ; dû à c. de Plombières, le c. de Rambervil- so dans le Ro ville dans un croisement de ^o et du soi ; ti jJ/o dans le c. de Senones, en particulier â Mont. 1. des Adam signale aussi mi, communes ». ti, U, leu, Inu, lu dans « la majorité REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 76 Substiîution d'une locution indéjinie 3" au jn'on. réfléchi Elle s'est pi'oduile surtout dans les arr. de Saint- Dié de Remiieinont et mi 2® pers. sont pronoms de les ; et de la remplacé par une des le réfléchi est ti, 1''^ la locutions indéfinies énumérées plus haut. 4" Mélanfie des et Dans et le la formes mélangées Mi dans Mirmande tu si et nii si ti (c. ti si n'est pas You fait à Bofïres, i/o la nii ; si complètement inconnu {mi même) il Die, où l'Isère mi punùt //// ; à Clelles et à Saint-Jean-d'II(''rans, où ti c/ii à ; Saint-Péray (Ardèche), où d'ailleurs à ti si /)ii ; aussi frécpient, dans Drôme. I'',nliii, seul, mi tandis (pie loni(pi('s You du tu à le sujet Aspres de Peicv ont (Hé coulinue reni|)lac(''s le datif |)ar les latin, formes : et à Harcilloiuietfe, (e. Maisaime), dans c. si i'(''fh''clii ti Alpes; à liouvières (c. tni et Drôme et mi tu la si tu de Moneti(M-\, Mengion ufi tu chi à ; de Loriol), dans concurrence à you, dans Yow doinaiuc de loruic (hi sujet la et à la Salle (c. Gilhac-et-Bruzac, dans l'Ardèche Yo le : Hautes-Alpes les entr(^ forme du régime, nous trouvous Monétier tu si à tu si à du i sujet domaine provençal, où a pris la place de les f'o/'nies zone intermédiaire la ti si //)i des du végitm- en /oj-nu^s de la dans P)OUi(leau\) les et 1 lautes- à Sau/et Diôine; à Monestier-du- de Clelles), dans liseré; LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE lu: tu à Cliorges et à dans les dans la Yëw tu, dëusième ; pour Mens dans corr. la t'-iu), Chomérac), si>tchi ; (c. de Villeneuve), à Baix (c. de tché atone; cf. l'Ardèclie, à Pinols dans la au Cheylard dans et Haute-Loire Yèir ku à Coucouron et à Devesset Agrève), dans l'Ardèche ', ; de Marsanne, au Cheylard (deusième corr. PJu à Saint-Pierreville Monastier de Dieulefit), voir p. 73 , Drôme, à Sauzet et à Lavilledieu (c. Yëw (Isère (c. y ou ); dans rArdèche, à Saint-Pierreville (deiisième corr. V-iu) Saint-Julien-en-Beaucliéne, Hautes-Alpes; à Montjoux Drôme 77 ; de Saint- (c. à Freycenet-Latour (c. du à Fay-le-Froid, à Saint-Hostien (c. de ; Sairit-Julien-Chapteuil), à Saint-Voy et au Chambon- de-Tence), dans la Haute-Loire. — Vin. En Emploi du cas sujet pour le cas régime français, le cas la place du régime toni(|uc sujet tonicjue, a pris qui a complètement disparu: moi je pleure, moi je parle, nous avons vu que et les Vosges même la c'est moi, etc.; plupart de nos patois, depuis jus(|u'à la vallée de la Drôme, suivent usage, (pie dans (|uelques-uns du régime dans certains a supplanté la forme du atone, dans tous ses emplois'. En même sujet, la le forme tonique ou provençal et dans la domaine provençal, c'est le contraire qui s'est produit non seulement la forme tonique du sujet s'est maintenue dans les cas où le français lui a substitué à tort la forme du régime, mais encore elle a supplanté la forme partie sud de notre région, qui se rattache au : 1. 2. Un deusième coït, indique se Voir la Reçue, XIII, 38-41. comme réfléchi. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 78 tonique du régime après les prépositions a yètc, a ta = -A moi, à l'orme Quant au réflôclii, il persiste sous la tcht\ issue du datif sibi dans le voisi- toi. si, chi, nage du domaine de se, se, plètement et de ni à l'usage comme en provençal, clans les cas de nos (piestionnaires, moi je pleure, je cousais moi-même voulions pas;, moi et mon neveu , toi fondent pas toujours avec les pondantes de ces pronoms. A toni(]ues ou absolus atones tu je et (fr. , dansé, dé et , moi mé ; (fr. ailleui's, l'idenlilication des deus phrases danses, moi nous ne il ne se con- (c. de Saint- servciil de sujets Valloires té moi, dé et té de sujets de régimes t(iiii(|ues et toi), <;t toij : ;o dé mon névu tcJiozi ço asé, Valloires les toi tu tu, (|ui é rO, Mais ce système de formes pionomiuales (|u';i la le français formes atones corres- ;o et teiio {{v. après les prépositions té où ont été traduits par des formes de nominatif, issues de ego et de Micli('l-de-Maurienne; : les prépositions, forme du régime. Dans la forme provençal, ni à l'usage français mais en français; remplacée par la communes de Tarentaise ne se rattachent com- la forme du sujet se maintient l'a ailleurs sous .s/, du rc'gime s'emploie après la form(> comme ti issue de Taccusatif se. Quelques Maurienne la tni ji/z/i-o, teiio '/ mé, a n'esl (é. complet tent a se simplitier soil pwr foi'UKvs du sujet, soil par la substitution partielle ou com[)lele du ri'gime tonicpie a l:i place du sujet Ionique avons réuni dans le tableau comme sui\;uit gnalés par nos corresj)ondauls. en IVaneais. Nous tous les cas si- LES PATOIS DE L^ REGION LYONNAISE 79 REVUE DE PIHLOI.OGIE FRANÇAISE 80 Aime dans rienne, à noms En Tarenlaise, remploi des pro- la eonforme Mauriennc sujets et régimes est laissant de côté la on doit considérer les communes à l'usage l'raiirais. et la Tarentaise, comme suivantes les points extrêmes jusqu'où s'avance vers le noid l'usage provençal de remplacer les formes toniques du régime par formes du sujet les Estivareille et Rozier au : sud-ouest de l'arrondissement de Montbrison (Loire Bas, sur Clia})elle-d'Aurec la la lisière nord-est de , Sainl-.lulien-Molliesabale (ît Haute-Loire, Devesset, la Saint- Agrève, Lamastre, Bolïres, Saint-Péray, Gilhac- et-Bruzac dans l'Ardéclie, Mirmande, Marsanne^ Pont- Die et Menglon dans de-Barret, Mens, Saint-Jean-d'Iîérans, Corps sud de risère, Monêtier, le nord-est des Hautes-Alpes. français et le La réunissant tous points, Clelles, Sainte-Luce au et la Salle Briancon an et limite entre le domaine provençal ces Drôme, la du partirait S;iinl-Bonnet-le-Cliâteau au sud-ouest suivrait les frontières de la Loire et de domaine une ligne serait de la (pii, canton la de Loire, Haute-Loire jusqu'à rAi'dè(.'he, cou])erait obliquement l'arrondis- sement de Touinon de Félicien, teindre le la à travers Mastre Rhône et a la le rivière, cantons de Saint- de Saint-lN'ray, ])our at- a Saint-J^éra\-, descendrait jus(prà son confluent avec en cou|)ant les la département de Drôme, la le fleuve et gagnerait Die Drôme parallèlement mais un peu plus au sud, verserait les cantons de Clelles, de eiiliu (|ui Mens et tra- de Coi'ps au sud de l'arrondissement de Grenoble, pour aboutir au noid de rarrondis.sement de lîriançon. cctt<' la nord de limite s'étendent les domaiiK's de inr fc se dans Loii'c, dans Au de risei-e, //'/ // .s/ de inc dans rAi'dèclie, dans te se et de inr ta la se dans Driune et la Sa\ (lic LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE Nous avons déjà relevé dans trouve l'on toutes complets, aussi bien sur renseignements pronoms de (jue sur les En la voici quehjues autres, sédons que ces derniers Vu Guillestre Molines (c. de (c. personne'. ; % aus Crottes d'Em(c. do de Saint Etienne enDévoluyi, à (c. de Tallard) Hautes Alpes; à Grignan dans les (c. de Savines), à Hisoul Saint-Etienne en-Dévoluy, à Sigoyer (c et à Drôme; à la de Clelles) d;ins l'Isrrc; (c. jjou tan i/ou le réfléclii 2'' la pour lesquelles nous ne pos- d'Aiguilles) à la Cluse , Veynes dans Lalley cité : à Orcières, à Réallon ; et à Larnastre et à Vernoux dans l'Ardèche; ^H à //o?t brun^) 1'" et à Briançon dans les Ilautes-Alpes //G in 1J0 intermédiaire (|ue pour lesquelles nous avons des localités, les formes mélangées, les zone -la 81 {il nasal) à Laragnc dans à Vernassal fil (e. les d'Allègre) Hautes-Alpes; à et Saint-Vincent de Saint-Paulien) dans la Haute Loire; (c. //'il ij(}u dans iic (c. la Saint Julien Molhesabate à BâtieXeuve, à Saint-Julien-en (/iKunpsaur à la de vSaint Bonnet) à Montjoux (c. tu k Laragne, à et ic. de Corps) dans risèrc; à Cliaudebonne Xossage et-Bénévent (c. c. d'Orpierrc) de Bourdeaux). et à Marsanne dans la 1. Voir plus haut, pussiin. 2. Chabrand et de iloehas liidi(iuent 3. Cf. ion à Embrun, de Rochas, UlCVUli Drôme; au ml (c. à Dieulefit, à de Dieulefit), à Saint Paul-I^Chàteaux, à Donzère Pierrelatte) de la (c. Drôme; la Hautes-Alpes; à Séderon, à Montferrand Rémuzat), à Félines (c. à Corps et de Dieulefit, Motte-Chalançon) dans les à Kosans dans les Hautes-Alpes; à et Beaufin, à Sainte-Luce dans de Montl'aucon) Haute-Loire; tu r/èic (c. li si Teil (c. de (c. de pnui' le (^ueyi-as. d'après un texte cité par Cliabraiid et p. 157. UE nULÙLOGUi, de Vosc W I <' REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 82 à Saint-Jean-le-Centenier Viviers), do Villencuve-de- (e. Kochemaure, à Saint-Julien-en-Saint-Alban Berg), à (c. de Chomérac),à Ailhon (c d'Aubenas), àAntraigues, à Salavas à Saint-Paul-le-Jeune Vallon), de (c. des Vans), à (c. Joyeuse, à Valgorge, à Saint-Étienne-de-Lugdarès, à Tlîueyts, à Montpezat, au Béage à Cros-de-Géorand et pezat), à Buiv.et, à Salnte-Eulalie et de Burzet), dans lArdèche; (c. dans Araules à 'c. de Mont- à Sagnes-et-Goudoulet (c. dVssingeaux) Haute-Loire; la yèir tun [n nasal) à Orpierre dans les Ilautes-Alpcs; Bourg-vSaint-Andéol, à Saint-Just yèicteii-jL Marcel yèir du Bourg) dans lArdèche. (c. Vu à Saint-Vincent du Puy-S,-E. (c. Haute-Loire' ijèir , V'ou de Saint-Paulien\ à Coubon (c. de Langeac» (c. de Pra- Pinols dan- et à la ; (Jhapuze la il (c. Saint-Étieiuie-du-Vigan à Saint-Arcons delles), à à Saint- et de Saint-Julien-Cliapteuil) dans (c. Haute- Loire; la hii iji-ir (c. à Saint-Agrève dans de Fay-le-Froid) iji'd' /,"a à i/è'rr f'u et Vorey dans à Boisset GeorgesLagricol (c. rArdèchc; Tence dans à la (c. Haute-Loire; de Bas), ("ollat (c. delà Chaise-Dieu) 1. et Saint- à llanto-Loirç; la (c de 'raponnc. < I laute- ; yen f'u à Bas% à (c. Choniclix à de Craponne) dans yr'ic tfhti à Saint-(Jeorges-Lagri('()l Loire) ('liauipclause i\ Haute- Loire; la Au Puy, Au/nu (hms et à la un emploie actuellciuoiit l'accusatif s'emploie encore an comme de Paulliaguet), à Jullianges l'atteste /(" il;in< X^'^ le //c" Vu. La [orme de siècle après les pi-épositions. un MistÎTc Mé'Jicis nous a conserve Ilautc-Loire; ]o\\i au Pu\ «-n texte {C/truni'/tws, éd. lôlS, dont Cliassaing, Dans les Noëls de Cordât, yen est la forme ordinaire; on ne trouve mi- ou /oc après prcposilioii qu'a la rime, n" IV, s(r. 2, et XII, 1.5; mais d. III, 4; XIV, 4; VII, 1. Dans les textes du II, 4.30». XN'III' 2. de sièi-j»', on ne Ii-dum' Cf- ifu ap. l'arr. prt'j). |»1us trace de dans un lexte en do Monlbrison), cité par Gras, l'accust'il il |)atois d'U.ssun (^sud-ouest p. 200. Les patois de la région lyonnaise ijit Vu 83 à Blesle dans la Haute-Loire; yaïc ta à la Chapelle-sous-Chanéac de-Valamas) ijdir t'iv et (c. de Saint-Martin- à Silhac (c de Vernoux dans lArdèche; à Aubazat (c. Voute-Chilhac) dans de la la Haute-Loire; la Haute- Loire; yae t"u à Auzon dans 1/èy tu à Salavas r/ètj (c. à Cerzat (c. de Vallon) dans l'Ardèche de de Paulhaguet) dans yi la Vu (c. Vu à la Chomette la la c. Voute-Chilhac et ; à Domeyrat Haute-Loire; de Paulhaguet et à Brioude dans Haute-Loire. L. ViGNON. LA NEGATION DITE EXPLÉTIYE Dc/inUloii de la Xcgalion aplclive La nrgation dite nrgatioii a|)|)el(M' rllVt, dans de pi'incipalr ou la impli<juc sciait ('X|)l('liv(' est clair (pie locution conjonctive' exprime ou la l'aclion (pii \a : « ('vite/, (pi'il était déjà peut prenne abstenu point et ; dans le Cette négation » plus souvent de (|ui l(js dans : {'^\ 'i ('•rite: (pi'il plus \isil)le, dans ranciemie langue, ne sans plus usuelle de je //( « même la (''\ite/. (pTil j)ar jxny ou anciens textes la iK'galion, et puis, //'impolie, etc. » s'eniliiime mais loiniiile sans jxts. (pie, la » i(l(''e inutile, on s'est les //c (pic (( ipii' renforcer n-el la une popidaiics actuels, des exemples de j)ailers le |)l(''oiiasnie la signilicati(»n la lait ('tant on trouve cependant, dans phrases telles (pie où la ne par l'cudue sans n(''gation: ('tre froid. par ne prenne froid, incluse dans ])ropre du \crl)e érife/'. C'est ce id(''e indi(ju(''e i'\\\' dans notre pensée, ne pcif^ ètfejaile. nous disons (pii par celle: (ine, jjhi'ase nous exprimons donc inutilement négative en une idée négative. di'jà sul)ord<iiui(''e doit, Lors(jLie exactoincnt iciicontrc la l('spr(i|)()siti()nssul)()rd(»nn('('s,(|uand le V('iI)l' Quand nous coninKMicons une il ])lns On |)l(''()iiasli(|ii(\ n'esl )ii s;iil ims. e\\\\\ ( //a.s, pas plus en l;i elïet loi me nous disons encore Aiijourd'liiii, ») sous : r(''- LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE 85 serve de rexception que présentent certains parlers populaires, négation pléonastique n'est jamais ac- la compagnée do pas. VA comme on n'emploie plus jamais 7U' seul avec un infinitif, il en résulte cette conséf|uence qu'il n'y a donnée pas de négation explétive (piand est infinitive pu continuer ne pas prendre froid ; à dire : garde de ne pas tomber, ou de tomber. » Il évitez de « nous disons bien » ' subor- évitez de ])rendie froid. « : est vrai qu'on aurait la : « prenez Mais ici, le cas est différent dans « prenez garde de ne pas toml)er, » la locution \eY\rà\e prendre fjarde est prise dans : ; le » sens général de J'aire attention, qui est son sens primitif, et qui n'implique pas négation de l'action de la subordonnée. Dans même prenez garde de tomber. « : » la locution est prise au sens restreint de faire attention jiour éviter de. . . , et renf(M^me rid('M' néga- tive. La négation primée, dite explétive peut toujours être sup- puisqu'elle dans tous forme ph'onasme on rencontre chez les cas, les ; et, en elTet, meilleurs au- teurs des exemples où cette négation manque. D'ailleurs, nous la sentons à peine, et nous employons indifféremment, sans analyser l'expression, tournures, qui expriment la même sentie cju'elle soit aujourd'hui, la les idée. Mais, si deus peu négation explétive n'en est pas moins le reste d'un pléonasme fort grossier, tel que serait proche pas. qu'on » py.i.se Il pour nous est y tenir : « empêchez donc tout à comme fait qu'il ;?'ap- extraordinaire à une élégance intan- gible. 1. Cf. M""" de Sévigné(B.) à ce mariage. » : « il leur défendit de ne //lus songer 86 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE Distinction île Xcgation la de /a Xê(/afion e.vplétive et non pléonastique reprenant V.w le verl)e éviter, (le wo pas joycus a la aucune subordonnée la la « ne pas paraître est infinitive, joyeus joyeus. et » Mais dans )) raisse joyeus ou, », (fue votre visage évitez << (Aitez a il n'y négation pléonasti(pie n'y aura pas de contusion possible entre paraître qu'il une action, mais proposition intinitive j)uis(|ue la (liHicult(', no comporte plus r(Mnpl()i de il taire par exemple de faire, Quand ». supposons que ce non pas de s'agit d'éviter, ce soit (jiie ; a évitez de de ne pas paraître votre visage ne pa- eoinine on disait aussi, ne paraisse /)«« joyeus », a évitez nous avons vu (|ue ne ou ne pas constituait une négation pléonasSi l'on veut ex|)rimer l'idée contraii'e, 1i(pi(\ l'on non dans rent, (-(^lle que proposition inlinilive, avec ne jtas la par pl(''on;isli(pie, a (''vitez de ne paraître |)as comment distinguera-t-on, dans la subordonn('e à mode ])ersonnel, les deus valeurs de ne pas, aboutissent à deus idées contradictoires? La (|ui joyeus », pbrase : jo\eus » o ('vitez sera conçu ou non voque votre visage (pie ne paraisse comme pléonastique. Cette équi- certainement existé dans l'ancienne langue; a mais, depuis (pie la iii''gatiou pl(''onasti(pie est nasti(pi(' l'st touj(Mirs i'ent'orc('' ou point, sauf dans crées où il dans ni' c-t (( (|U('l(|ucs accomj)agne pi'nposiiion prnicipnlc, (''Nitez il (pie xoti*' iM''C('ssiiirement pur {\o<^ n'y ;i isa,L;'e mots tels (|iie e\pressi(Uis consa- g(''n('ialeinenl \ ]('(liiit(» non ph'O- luiifoiiiK'mi'ut à ne, et (pie, d'autre part, ne j)(ts ])as aura deus sens opposés, suivant que ne pas un Ncibe de plus aucune dilliculli' ne paraisse joyeus, pl<''onasti(|ue, et c'est coiiime : » si LA NEGATION DITE l'on disait Au que votre visage paraisse joveus. » « évitez que votre visage ne. pa- évitez « : contraire, dans pas joyeus, raisse : ne, étant » accompagné de peut plus être pléonastique, et disait : est d'ailleurs assez rare qu'on ait l'occasion négation non pléonastique dans la qui admettent les verbes « rence entre qu'il où ne explétif, de crainte —-sauf cependant après » la dillV'- et « je crains Ce n'est pas du tout comme en que nous exprimons par « je crains y^ias l'idée Il dVmj)loyer et ainsi s"ex|)li(pi(^ », l'on si triste. » subordonnées les crains qu'il ne vienne « je ne vienne latin, qu'il le ne pafi, comme c'est que votre visage paraisse évitez « 87 EXP[,i':TI\-E )). ne vienne pas, » rent par se je crains « ((u'il ou par un ('quivalent où deus négations se détruisent, tandis que chez nous, pas ajouté à ne ne fait que marquer la valeur non ph'onastique de la vienne » négation. Il que pour a En n'y a donc de ress(Mn1)lance avec ne vienne je crains (ju'il r(''sum(\ toutes les fois (jue le latin ». ne est accompagné de pas, point, Jamais pi as (au sens de pas désormais), . rien, guère, nasticpie' « : aucun, personne, je crains qu'il qu'il ne fasse rien, il valeur non pléo- ne x'iewne pas, plus, jamais, aucun «'ait (|u'il a sa succès, réussisse guère, (pril ne rencontre personne. les fois qu'il est seul fait pas corps avec la supprinK' 1. « je 2. 3. : a je » ou accompagné d'un mot négation, jDroposition subordonnée' crains et (ju'il il ne (pi'il est expl(''tif Toutes (jui ne dans la peut logiquement être (ne vienne, cpi'il ne) Ayei- (§ 288, 2") prévoit cet emploi api-ès iw pus doutoine doute pas que vous ne l'ayez pas fait. » Voyez toutefois ci-dessous, p. 96. Sauf api'és si dans « si ce n'est toi et après que au sens de sans 'inc », après ce n'est pas (voyez ci-dessous, p. 95). : ijuc, REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 88 soulïre davanlage, de. sible iwcc /)his, craignais (|u"il (( je craignais » y a une éqiiiN ocjuc pos- 11 en raison des deiis sens de ce mot n'y eût plus de Heurs ny qu'il (négation ex])létive) plus grande quantité de fleurs. Emploi de classer facile e\pl('li\ ('. la subordonnée ne ment) ou pai' crainte ; se fasse désir qu'elle le mais principale ne faut il soil il : position principale indi(jue un de » cas d'euiploi de la négation lidc'e exprinu'e A. («luand une nous en avons donnc'e, (pie les rencontre )n la ( ou ileur, » Xé(jation e.rplétive (le la iJ'api-es la delinilion est [xnit signilier o eût pins aucune je craignais (|u"iU/?'jy eût « : « je : tw. le verbe de la [)r(>- pour que l'action pas (verbes d'empécliese fasse pas (verbes de efïort en gi^uMal que verl)e le de la pas accoinpagn('' d'une nc'gation ni enqiliiyi' intei rogat i\'einent. j>. lieu (v)uand le verbe de d'indi(pier simplement s'est })as faite ou ne de doute le lieu. Mais ou fait rechercherons plus soit ;icc(Mnpagii('' d (pi'elle alors, faiil il fera S(; une tendance à exprime l'opinion l'action ne se fasse pas, , proposition print'ipale, au la ne ; de négation et ou nauta pas pour des laisons C. (^uand la xcrbe de la une iK'gnlion ou d'une . . . ne. : (( je nous (pie piiiicipah* at t(''iiuation, ne nie pas (pie . . . Il locution conjoncti\(' l)ordonnée imjjlique ne (n'ciIx^s loin, (pie ce s'en faut (pie (pie n'a pas (>n \)\\> ou einploy('' intenogat iNcmeiit peu ce* (pi'elle (pii anien(> la su- : 1" L'id('e cpie l'action ne se fait [)as(lu tout (.sans (pie); LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE S9 2" L'ich'C (jue l'action ne s'est i)as encore faite (avant que; 3" = L'idée qu'elle peut ne pas se faire (à moins que si . ne . . . . j^as) . 4° L'idée qu'elle sité ou de la même ; ne se fait pas avec manière que la même inten- l'action de la })rinci- pale (locutions conjonctives de comparaison autre (pie comparaison la d'égalité). Les Latins employaient aussi ou quominus) après crainte, et après de ». Cf. a les négation (ni\ (juin la verbes d'empêchement ou de ne pas douter que, n'être pas Riemann, Synta.re Ces diverses catégories appèlent vantes <Moign('' latine, §§ 188-190. remarques sui- les : A. 1" Verijes d'cinjH'chcment Ces verbes sont défendre, empè(dn'r, éci(e/\ prendre garde. Ne et ne pas pléonastiques défendre. D'Aul)igné fendu : « employés après se sont Le comte Ludovic avait d(^f- Janlis qu'il ne vînt j)oint droit à Monts. à L'usage a changé pour ce verbe, qu'on ne fait » plus suivre du ne explétif (voy. ci-dessous, p. 91). L'arrêté ministériel il du 26 février 1901 revient en arrière quand autorise le ne après défendre. Ayer 288, 3, «' nous dit (jue (§ s'emploie, avec les verbes éviter ne explétif ne le 'et prendre garde, qu'après l'impératif. Cette restriction est bien extra- prenez garde qu'on ne vous ordinaire ; voie, est bien naturel » il si l'on dit : « de dire aussi drez garde qu'on ne vous voie, » et à prendre garde son sens général de : « vous pren- même, en donnant « faire attention ^) REVUE DK PHILOLOGIE FRANÇAISE 90 voyez (.'i-dcssus, p. 85) vous voio ment qui ])as. » vous a : Mais ce à l'impéiallf dans priiicipalc- lau^^-ue couraiito, et c'est ce la sans doute (|u'on a sui'tout fait no ])iviitlrozg;n'(l(" (uToii voi'l)e s'ouiploio le ne ('s ni'- reniar(iu('' explétif après ce temps. Quand les verbes d'cnipôciienient sont cmploN gativement ou interrogativenient pas que, empêcherez-vous c'est (( : malgré tout la (|ue. vous ' ."? . , se fera, clios(^ n"('nip(''cli(M('z l'idée (|ui pr<''\aul de l'action » la sul)ordonnée se présente allirmativement à notre esprit, et nous n'é})rouvons négative incluse dans n'(Mnpêc]ierez pas le ((u'il de répéter l'idée l)esoin le vcrhe de la principale vous suive. empêcher que ne. ne pas empêcher que ne » l'influence de (( ])lus « . « nous Cependant, sous » » . : on a dit ])arfois : Vous 7^0111 péchoroz jias ((ue ma irloire offensée iVen punisse aussitôt la coupaltlc pensée. IvAClNE (L.). A. 2° V<'/-ljes : c/'cti/id/'c, Ces verbes sont trembler apprêJiender, /'isfj/w (pli <jitc, crainte, crainte, mais un le crainte l'edouter, Ayer y que. exprime (pii désii' (le comme implicpie, ])li(|iie au conlraiie assimih'' le d(''sir (pie ans xcrbes de verl^^s la d(^ rarn'-lc' miiiisU'riel l'action ait lieu. doule, iK'îgation explétiv(.' (|ue lors(|u'il Du jjas 1901 assimile ans verbes de crainle. iin- IV'vriei' 1. les courir plus ou moins pivcis (pie l'action m* du 26 nioin>< (jii.inil rinliMrdf^aliiui liveet ncwi une joint danger, et non s'accomplisse pas. Dcf<ef<pérer, (pie être avoir jtcnr, siiii])l(' (luostion. est (>l 1! doil n'appeli' la lui-niéme accom- iiii|ili((ii(' nin' ci'oyjiiu'O m'^tra- LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE 91 on ne dirait jamais pagné d'une négation ; père* qu'il ne vienne. » « je : déses- Quand les verbes de crainte sont employés négativement ou interrogativement, on nie ou on met en doute le désir négatif qui expliquait le ne dans subordonnée, « je et dès lors, n'y a plus de il ne crains pas qu'il arrive. ?ie la explétif : » B. 1" Vej'hes de néf/cUion ou de doute Calvin (L.) a écrit que quant, péché, » et ailleurs « faut qu'il Il : « nie Il nie, quant et n'est loi la point point esté créé (pi'il n'-à hommes, ne par hommes^ mais par apostre ne des Jésus-Christ. : transgression de la » Nier que ne est tout à fait sem1)lable à fortement marquée par ne. Mais les verbes nier et défendre, cpie négative est l'idée si défendre que particulièrement sensible, et que le pléonasme a été la langue a cessé, après ces verbes, de joindre ne au verbe de la subor- donnée. Lorsqu'on dit « ne pas nier que instinctivement nier en « dire on décompose », que non )), et la négation exprimée, ne pas, porte sur l'idée de dire, et non pas sur l'idée de non incluse dans nier. Autrement dit, ne pas nier que, pas (( afiirmer » c'est « ; les ne pas dire que non », et non deus négations ne se détruisent pas, la première s'applique à l'idée de dire, la seconde à l'action exprimée dans dégageant ainsi fait l'idée la subordonnée. Mais, en de dire, la première négation prévaloir cette idée sur la négation incluse dans nier, et dès lors hi langue a éprouvé forcer cette négation en le introduisant besoin de renle ne explétif REVI'E DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 92 dans la subordonnée intéressant ressant. = » « je ne dis pas L'interrogation produit et en résulte que niere.:^-vons pas que ne soit (|u"il ne soit (|u'il inté- y>rt.s » mière négation, Il ne nie pas je a : met même le ne pléonastique le qu'une effet ])re- aussi en relief l'idée de dire. que aussi bien (lu'njjrés après s'enij^loie « vous ne iiienv ». De même, de penser est dégagée dans l'idée les verbes douter, désespérer, par une i)remiére négation ou par une interrogation, et dès lors on emploie aussi iw pl('onasti(|ue après le vous ne doutez pas « ne désespère pas que, doutez-vous (|ue'? Par une négligence inexplicable, du 26 février 1901 autorise ter, contest<M% nier pas douter, ne pas ne dirait jamais: R. 2" que cette « ]o « je : doute llii'oiio ne VerJ)es indiquant » barrétt'' ininisléricl exph'lif après fallait dire Il contester, etc. exemple donné contient teste le ;?c (pie d. » dou- « après ne a : D'ailleurs, le seul ne doute (|u"il (|U(\ je ;?'ait que. ])as On » raison, je con- soi! exacte. » que Vaetioti ne s'est pas faite ou ne se fera pas Quand on dit : c // s'en faut i\{\\\ soit lieureiis, verl)e de delà subordonn(''c u'n jxis lieu; mais fortement que nas1i(|u<''. la Mais supposons le le d peu sCii faut Aussi ne si trop pl(''o- ». lidi'c (|ii(' vei'be piincip.il esl ;itt('niié(» par l'adverbe peu, et dès lors 1. l'indiqui^ il n(''gation c\|)l(''li\(' scrail négative exprinK'c par (lu » pi'oj)osi1ion ]irincij)alc indi(|iie (pie l'aclion la la langue, en iiidodui- l'('iii))l(iio-t-()n j;iiii;ii--, liicii (Hic r.-irivlV' iniiiisli'iicl 20 lévrier VM)\ rautori.sc. LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE sant dans négation la 93 .subordonnée, la en indi(|Lie (|ucl(iue sorte (jue l'idée négative incluse dans le verbe principal, faut, il reus n'est pas heureus, si il L'interrogation produit d'atténuation ait a (( subsiste soit, « : peu s'en ne s'en hxwi pas beaucoup qu'il ne soit lieu- = » atténuée qu'elle si payé ? « : le peu même qu'il s'en etîet (ju'un beaucoup s'en faut-il (|u'il faille. adverbe ne vous » Dire que l'accomplissement d'une action dépent ou dépendu d'une personne ou d'une circonstance, qu'il ou a tenu à quelcpi'un ou à quelque chose tient », c'est indiquer nettement (pie l'action n'a pas eu lieu, ou qu'elle n'aura pas lieu (tant (pie l'obstacle résul- tant de cette personne ou de cette chose ne sera pas Comme levé). dit fort bien Littré v'' tenir, 18") : (( im- personnellement, tenir se dit des obstacles, des considérations qui empêchent Ex. (( : il une chose de a tenu à vous qu'il se soumit. de négation explétive dans se faire'. » n'y a pas » 11 subordonnée. Si cet im- la personnel est accompagné d'une négation ou emj)lo\é interrogativement, sur négation ou la marquer verbe, qui continue à le doute porte non le (pie l'action pas faite ou ne se fera pas, mais sur s'est ment indirect : (( il n'a pas tenu à vous le (pie tenu non à vous (mais à autre chose; que. comme cas, . . après ne pas nier que et pour ne complé» :^ il a Dans ce la même raison, la négation explétive ap})arait dans la sul^ord<)nn(!'e 1. : (( Il n'a pas tenu à nous' (pie Cet emploi iia personnel est rattaché à naire D-H-T., au sens de ou de quelque chose », : (( la toi-t, chose ne se dans le Diction- participer de la nature de ciuel(]u'un qui exige la construction avec de et non avec a. 2. Cf. Une simple // atténuation s'en faut peu. suflit : « il a tenu à peu de chose...» HEVLE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 94 fit. » importe de rcinaniuer Il ailleurs, et la négation non pas le verbe de pense Si : « ne souhaite pas je le ne soit verbe de la n'y a ])as à (jiu\ il (|u'à vous que » nouveau principale, négation proprement la dite pouvait être redoublée dans /)a.s (ju'il la négative marquée par la négation l'idée qui accompagne ce verl)e. Si dirions partout exprime^ à explétive négative incluse dans l'idée comme (lu'iei, (pi'il vienne, je ne /?c accompagné de ne dire de négatiou vous seul tient à il subordonnée, nous ici, etc. » principale est vi-ai = la : no lient « il (pic. Des ne devrait pas y avoir de ne exph'lif dans la donnée, et ce n'est pas sans (piekpie laison, lors, il subor- (juoi (pi'en pense Littré, ({ue A'oltaire criti(pie ce vers de Nicontède : Il ne tiendra En résumé, la (ju';i vous qu'ans effets je /te passe. négation exph'tÏNc rcufoicc tendance négative exprimée par les vérités rid(''c de la de ca(('- gorie A, et l'idée formelle de non-accom[)lissement de l'action, implicpK'O |)ar les mais .sculcnicnl, poui' verbes de ces derniers, la cat(''gorie (piand l'idi'c non-acc<»niplissement de l'action subordtMUK'e tredite ou allaibiic dans la est pioposilion principale B, du con|)ar une négation, une atténuation on une tournure interrogative. C. 1" La pré])osition Après suns aussi foite (pie ilrlendre « sans inipli(pi<' d'une la \()ii' |)araitre (puind n(''galion, comme une n(''galion tout ou mer. Aussi n'empl(»ie-l-on gu(''re la ii(''gation exj)létive apr(''s drait a (pie » elle sans .s'///.s (pic. On s'atten- (ptev>\ acconipagiK'i parait après ne pas mer LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE que. Et en effet, M""' de Sévigné écrit 95 ces cris de « : toute une armée ne se peuvent représenter sans que ému l'on n'en soit On emploie » '. parfois la simple conjonction que, au sens de sans que, et alors le ne devint nécessaire Musset n'-àiQ (A.) fait « : ne il vœus pour des pléonasme, puisque Nous ne sentons « partons avant il de le rie explétif. « avant que » aucune différence entre ])lus (|u'il soit ici » et « Mais soit ici. » ici ; je préposition négative sans n'est la Après C. 2° n'y a plus lui. » Il pas exprimée. Ce n'est pas ne pas écoulé un jour, que s'est partons avant est certain qu'à l'origine, on avait conscience de redoubler : (ju'il avec ne, négation implici- la tement contenue dans avant que : alors qu'il n'eM pas ici. Peu importe évidemment (jue l'action soit douteuse ou non, elle n'est toujours pas encore faite. encore Aussi faut-il condamner, avec Littré, la subtilité ima- ginaire en vertu de la(|uelle on n'emploierait ne après avant que C. 3" Littré nos classiques C. 4° Il Après [v moins, d'employer y a du doute sur la réalité vient après ». (jue lorscju'il « de l'action exprimée par le se 8'^^ le ^er])e (pii (( cite à nioùis que de nomijreus passages où sont abstenus très naturellement ne pléonastique après à moins que. Après une comparaison est tout naturel (ju'il cVinégalité n'y ait pas de ne explétif après une comparaison d'égalité. Car 1. » Voir ci-dessous d'autres exemples dan> le ne pléonas- l'article de M. Bastia. KEVUE DE rilILOLOGlE FRANÇAISE 96 néccssairoment une idée négative iin- ti(Hi(' suj)|)()so par ])li(|Liée verbe ou l'adverbe le n'y a aucune d'égalité On (vlj ne \o\{ pas 309, 4, «)(pic counncnl Aycr peut adnicllre ])icn apiés le ralit d'inlV'Mi()rit(''. et même comme dans incluse dans iK-i^atix o, idi'-e dans dans eomparaison purement la subordonnée. Ce ne la négative l'idi'e 1 ce (pM |)ermet de (pi'/Z » /'('.st. déjà rc'su te le silioii et lorscpi'on disait, encore souNont n />'^^s•, il : — — e c p. a ne par indi(pi('' lent nous, mais (|ii'// /'/ pus /'est |)ropo- la de la n(''galion (( ne N ( //'/N (pi'il )ii Jielireiis (pie connue crains ienue moins Sbj. je ('(puNiKpie possiMe. non ph'onasl 'I l'a //c a moins \oii.v /ic r(''tes pus. (ju » pu coiiliniier ( à » ici par >» de il //c S] l'on : je <i il Ile S p;ii crains Nouille u ,a snp- In \'oye/ plus dire //c 1 n(\i;;ition la i(pie en distinguant l';iit Nienne Nouille /ins i/c aiii;iil et plir^ elle disent le lieureus (pie nous dinV'icncier a (pi'il )), dialectes les aucune sn^oidomn-e la non [)l(Mmasti(pie, n(''galion est il n'y aNait prc.'ssioii (je fins, exemple (( lait connue langue u'aNait donc pas e.\|)l<''I In il comme locutions comparaliNc^, les ne peut jamais contenir de (|U nous êtes plus pat « le c'est et prineip:ile. .V[)res l'êtes : est siiHisanunent coiiiiiic vou.s conipaiaison, la supprimer à un certain degré, et l'est l'emploi de est pl('onasti(pie, pnis(pie d(_> n'est ])as ])atienl Il la eompariiison la dilîérentielle (V7«//v///r//^ (/((c), (pii e\pli(|ue lie inni/is autre /Test/K/s ])atieut connue d'infV'riorit('' de su[)ériorité ou nous soyez pl/'s (^ue et c'est cette r(''tes, ([u'aprés le c()m])a- su|)(''ri()rit('' patient (pi'un aulre, cel NOUS expU'tive s'explicpic niieus la ii(\i;ati()U comparatif de comparaison il aus adverbes attacbée négative idée or, est aussi maladroit qu'on l'avait dit. » il (( : précède; (]ui est )> de liant, plus exprime LA NÉGATION DITE EXPLÉTIVE plus ainsi, on continue à dire personne ne ([Me « « : 97 est j^lus lieureus il ce qui revient au l'est », ou, plus lieureus que personne Ce ». même n'est pas là : un des cas où personne a conservé sa valeur positive primitive ; plus lieureus que personne équivaut rigoureu- sement à [dus lieureus que personne ne une idée négative dans après En l'esjDrit. l'est, on a d'autres termes, une locution comparative, on peut trouver, 1" 7ie suivi ou non d'un négation explétive comme : mot de renforcement autre contenue explicitement ou implicite- 2° la négation ment dans pas, pjoint ou plus; (pie personne, rien que nul autre (plus ?iul « il : personne, que rien, , Jamais, aucun, vaut moins qu aucun autre, que » équivalent exactement à vaut « il moins qu'aucun autre ne vaut, que jicrsonne ne vaut, « il vaut moins que rien ne vaut ». Lorsqu'on dit : que son ami^ » on peut théoriquement compléter phrase avec ou sans ne explétif vaut ou ne vaut. » On « : la moins que son ami ne pourrait dire au contraire : vaut moins que personne vaut, » ce qui montre bien que dans « il vaut moins que personne », pjersonne a « il une valeur négative, puisque son équivalent est nécessairement personne ne (piand le verbe est exprimé'. Après les locutions comparatives, comme verbes de crainte et après à moins que, la après les négation explétive forme pléonasme non pas précisément avec les adverbes /)/ms ou moins ni avec mais avec une idée connexe, 1. Jamais a conservé, mious celle « il est (pii cette catégorie, moment '/ne ce soit), si plus lieureus qu'il querait pas. Par conséquent, verbe de crainte, qu'aucun des mots de sa valeur positive primitive (=(> '/ricO/Kc bien que le de désir négatif " l'a jamais été » ne nous cho- plus lieureus que jamais » peut s'interpréter libi-ement avec ou sans idée négative explétive^ aussi bien que « plus lieureus que son REVUE DE l'Iin.OLOGIE, XVI ami ». 7 UEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 98 accompagne de crainte, celle de condition néga- l'idée dégagée de à moins quc\ tive qui s'est également négative pêchement de négation et propre exprimée par l'idée De après sans que, avant et y a pléonasme avec il verbe ou par le la locution, ('llc-niéme. (|ui est n(''gative })ar sur cette remarque, et de celle que nous avons vnlcur toujours pléonastique de la compa- la cnnlraire, après les verbes d'em- sans que... encore), {-= <iue dégager de <]ui [)eiit se Au raison d'inégalité. avec l'idée et faite négation la après une principale couqjarative, résultent les conclusions sLii\antos Dans 1° « no 2" l)ans mêmes les aucun » (pi'il //< « je crains Ncuille yK>//// etc, ne auciiti, rien, ». n(''gative verbe tion, le par du et ens-inèines. fasse ne D'antre pari, conjonction On ne ; à /le à a je dise moins les \\\{)\s /(iniius, moins s(^ on de : (( la point n'('tanl pas dir;i aucune imprudence .- : IrouNcr sans ne dans veil)e principal la /xis ne peuvent (pi'ils aiccnn, poi/it (pi'il ^^r^\^' de toujours /'//n^//.s, pas on moins à (pi'il peiiNciil se subordonnée, ])arce ri(l(''e mots les feiait ne ml^^ Jaimiis; comme /'!(•//, |)rin- vei'bes les (jue, la iK'galion es( raccentuenl connue crains qu'il une a[)rès » locutions, après paice (jue pl(''onast i(pie, etc., ne, etc. négation est toujours explétive. ive, la après à moins ci'aiute et la j;iiuais. comparai ci|Xile non : joindre à conjoncUt'gatil's n-ains je (pi'il ceile (pi'il jamais. » T/anciemie langu** |)ouvait s'exprimer ainsi, en donnanl je 1. i<i a aiwun jamais, , crtiins qu'il On rsl '( ;i ;i 'Icniandr ilit d'.-iljord une . : le nidindic ^dis de (( s'il ni' : inipriuleni'e (''(|ui\alaut pas à • jr- n'ii'.'ii ('(iiidilinii 'Idi'i etc., leiu' signilication positixc fasse aucune iii(iiii< (pi'il t\\u' h," ci-llrci. demande ;i le ilciii;! ihIi'. saxdir |>as)). iiu'il • lr LA NÉGATION DITE liXPLETlVE crains à je alors Après 3'^ porteut subordonnée force négative. venu, ([u'il com- Dans négation non pléonastique, la /^'ait fait aucun, . . les locu- ont toute leur etc., ne nie pas (pTil iw aoii jamais je « : jamais venu, n'est il où on a loccasion d'exprimer dans ' ne jamais, ne. tions (lui faut distinguer. autres verbes ou conjonetious les les cas assez rares la fasse quelque imprudence. qu'il négatiou explétive, la 99 a/œ/ui progrès je reconnais (piil n'a (ju'il aucun progrès. fait » Lorsqu'il s'agit au contraiie d'une négation explétive, pléonasme serait trop apparent le est venu sans reçu aucun (ju'il On )) pas n'a second terme de la vienne : réduit w » a (ju'il n'attaque per- de suppi'imer ressoui^ce la « il : le « (3nij)écliez empêchez ne (|u'il car ce second terme est tout à fait nécessaire », au sens été avisé, avant négation, comuK? dans ne vienne pas (ju'il l'on disait si avis, (Miipêcliez cpi'il «.'ait sonne. n'-dit jamais empêcher qu'il n attaque n'é(|uivaudrait pas à empêche:^ qu'il n'attaque personne. Dès lors, dans ce on n'exprime pas cas, dans dit : le « verlje principal sans qu'il atta([ue personne. blée et ex])létiv(.', ou dans reeu ait aucun par aucun, jamais, (|ui se la conjonction. la etc. la signification C'est tout à fait connue construisent avec la négation explétive dans le verlje qu'il s'éloigne y«m«/s. Voyez ei-dessus, p. 87. » la de cette principale est accompagné d'une négation ex])rimée 1. du conjonction, l'autre exprimé proposition principale n'est pas de celles subordonnée^, et que pas Un n'y a [dus qu'une seule négation verbe principal ou de la n(''gation incluse avis, empècJie:^ (pi'ii en deus termes, l'un inclus dans lorsque la n'y a plus de négation redou- » Il il nouveau a : « je ne souhaite UK\UE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 100 revenir au ne expiétit après une eouipa- P(»ui' Cil raison d'in(''o-alité, ne le suivrai pas lorsqu'il ajoute auteurs M. après /î^' /)/?(.s l'omet. Mais Dira-t-on (|ue nos « — avec quelle patience : fautes une dont (juelques-uns douzaine, prouve C'est » Mais les et rien ne dit. l)ienl('»l renferment des lapsus de rédaction ou (|u'ils d'im|)iession. est invraisemblable (jue 11 M. Haase eu tant de peine à recueillir ces exemples, n noter beaucou}) d'autres, notre temps en fournit et tle faire couq)t<' des expressions comme entrer en ligne de Il vueil morir (/ue lionlages m'ataigne , ou fault mettre s(»nt là. J'aiiuc comme à on mort I^luslost (pic je )), dans micus mourii' m'atteigne; ne faut (pid il faut je la de miei/s tournures uio plnlnt expb'tixc serait UKtrt (\\\e a (pie. et sa uiais (I;ui< lii'iiii- combro mOO, 'i. (les p. J.rilrcs Jitiiirulsf.s l'ai'ticl(j de M. pour (pie (h'pciit d'iiiio : lionte (il uou [nciuii'iv la place. rt Ci.i''.i)Ai'. cfrinn/ri-r.s, 2.'.1 Viivcz, ei-,i|ircs, le nu? il hupidlc, seule, L. 1. la plut(')t La snboidoiini'c ('\priiii(''(' dans lasclie. elli})tiques /raime je mettre à » la », Troade de Garnier. Ce la (pie laschc (/ue, subordoniK'o uou n(''gation « des elTet. ait numil pu seulement éviter collection"'. lioland il faut une ample Mieh restent autres sont ou des lapsus ou des les iTimpi cssion. exemples en (piestion ne sont pas douteus, |)as et des exemples du lour en ([uestion dans il en a péniblement colécri\ains du XMI'' siècU' douteus, dont (( la — ! lectionn('' (c je que, moins quéj'l Ce serait llaase a clierclu'. quel soin les : 7Zt' plus classiques se sont déjà exprimés de les sans sorte J'aus. M. Bourciez' reconnais avec je (pTon remploie plus souvent ([u'on Hastiii. iictobro-dé- OMISSION DE Nous essayerons exemples, que NE EXPLÉTIF « de prouver, de par nonil)i'eus Ministère de l'instriirlion pul)li(|ue le permettant, en (( son par Aii'rtc, d'accord élabor(^ avec l'Académie française, d'em[)lo)'er ou d'omettre à volonté dans trer la né^'ation dite explétive, ne conforme que Y emploi au et (jue ren- L'o/n/ssio/i tradition. vieille la l'ait ,L;énie d(ï est plus la langue franraiso des autres langues modernes. « Ne )) ap/'ès /t'.s ou ve/'hes les e.i'j)/'essio//s qui e.rpriment la cirdnie V EXE>nM.ES DU XIX'5 SIÈCLE MadaniG R. avait peur que son mari découvrît gème (H. Gréville, Folle Avoine, p. 210). Je crains le strata- bien (|ue tu aies peur de lui montrer tes sentiments (Vial). Je craignais un j'en instant qu'il me fît échappe (Florjan, qu'il une bonne changeât de sentiment raison D.-M., (Gaston affaire (Id.). la Sauterelle). et que le On Sénat finît attenté à ses jours il'. Il (L. Barracand). exil). II me et qu'il aime des trop tremblait que Elle aurait eu peur que Tenfant l'aimât trop (liené Maizeroy). ressemble //. de la crainte qu'il eût Bourget, Mensonges). tout cela aboutît à l'abuser (id.j. Il par avoir Boissier de l'Académie française, l^r juillet 1888). Elle fut prise cet enfant De peur que pouvait craindre J'ai quand peur que il aimera avait peur qu'on les entendit (A. Daudet, les Rois en avait peur qu'on l'emportât dans la salle du trône REVl E DR PHILOLOGIE FRANÇAISE 102 Commesi (Id.). elle craignait que pussent la nuit et le silence ront,endre(ld.).De peur qu'on losvît ensemble et qu'ils fussent, compromis [Lecture, la rage Xnma l^^ST, p. 541). (//>/(-/., On 537). p. eut peur qu'il eût De peur que je m'enrhume (A.Daudet. Roumcstcni). Je crains que nous nous contentions d'une promenade militaire [R.pol. et 187-'J). litt., Je tremble qu(» mon absence ait été découverte et qu'ils se soient venges sur mon frère (A. Ranc, lioman d'une conspiration). Ce que je crains le plus, c'est qu'il soit malade (Lecture, 25 juillet 1S(S!)). peur qu'il se fût laissé entraîner J'avais 80 avril 18i)0, .1. Lcrmina). Il ne faut point tuer Temj)s, (le Agamemnon. de peur que l'Atréide Orestès se vengeât (Leconte de fJdj/.ssée, p. 2). Craignez qu'un veuille l'iniquité (Id.,p.20). sument peur les me pré\ienneet m'échappe et prétendants con- biens et se partagent tes richesses (Id., p. 37). tes qu'il De peur que Lisli?, désormais cruel soit roi Id., p. 55). De De peur que l'Atréide arri^ât en secret et se souvînt de sa force (Id., p. 59), Il ()() craignait qu'en pleurant tu blessasses ton beau corps . Cessez toutes ces paroles téméraires, de peur qu'on répète h Pénélopéia être Id., 67). On craignait que le verdict soupçonné d'injustice (0. Pcrrot, de D.-M., novembre 1872). U''' d'amour pour Fi;/ar(j, ]\) cette femme se fasse a la fin justice Daudri, peur que (II. me On ((u'it se fit Il 1892. 3; public 2). 181). p. des Il .\. Je moidre {Lecture, 15 mai aurait pu craindn? qu'il se livrât n'avait pas écrii, de peur (iuy de Maupassant, Notre C(eur, II, le p. les i)ût prenne se livrât son secret de boisson [Lecture, 25 juin 1892, iiergeret). fils 22 mars 1892, (Fif/aro, Menteuse, Lecture, 10 mars la 1^92, p. 230). p. p. que sa 008). Il .59;}, à des Caslon lettre s'égarât craignait qu'ils missent lamain sur répaule(/.ec/?(/'c%/oca.s'^e, 10 novembre 18!)3). tole Il mon /?. Complices, Malot, dernier regard craignais à chaque instant excès J'ai l'Institut, inarslSDOi. h'Jichtir (journal) craint que craignait (pie son lui Id., Ma crainte était qu'il se fût France, la /,'(}tis.-<erie xécutdans de la.s.sé la relue la (a'ainli; ])(M'pi'tuelle de m'attendre (Ana- /'cdmn/uc, \l^^ 1891). qu'on parlât de sa surdilV' OMISSION DE Rosny, l'Impérieuse (II. NE (( » EXPLÉTIF 103 6 janvier 1894). Zieaa^c', craint Il que l'expression soit trop forte [Lect., 10 octobre 1894, p. 41). craignait que quelque chose en lui fût ridicule (P. Marmars 1895, Jours d'épreuve). Je crains que mes parents manquent d'argent R. des D.-M., 1^'mai 1895, Il gueritte, Lect., 25 On p. 487). (Id., 190). p. Dame la pouvait craindre que la solution se Vous craignez en gris, France leur interceptât la qu'il 1895). p. 9, (Et. vous l'enlève (G. Ohnet, à craindre que Paris était Il attendre fit Lamy, R. des D.-M., 15 juin 1896), Ils redoutent que l'étranger s'enrichisse à leurs dépens (Id., 1"'' septembre 1894, que ton grand amour de p. 184 Je . commence craindre à bonnement de la 11 décembre 18!)7). la solitude soit tout de Chenevière, Lecl., Notre ministre exprimait la crainte que l'empereur discrétion (Ad. traîné trop loin au saut de (/i*. f/r-.s/;. la selle, \Lect.,2i\v'\\ 98, le 98, p. 240). On 98). Il fût enla reçut échapper lui je me décembre les 98). Normands Annales On peut appréhender (le Temps, 16 no- craignit qu'on risquât tout à vouloir trop faire (Petit de Julleville, /.i7/. externe de la langue). un Il . n'ose pas recruter régionalement l'armée, de séances aboutissent à une rupture vembre p. 64 de Chenevière, Lect., 20 septembre les Marseillais tirent sur pol. etlitt.. p. 372, 11 les mars 1898, Capitaine Satan). Vous avez peur que affaires (Ad. que !"' de crainte qu'elle tenlât de mêle de vos peur que M., Il //•., Vil, p. 817: F. Brunot, fJist. redoutait qu'une question provoquât éclat (E. Daudet, Frcdéritjue, i février 99, Lecture). Il eut peur qu'elle devînt sérieusement malade (J. Aicard, 28 janvier 99, p. 333, V Ibis bleu). 2" Voici des exemples de parfois rajeunie) la vieille langue (orthographe : Grant paorai mes nies as porz remaignet — Il est criera de Rolland). en esfrei et en pour que tuit conuissent sun talent (Marie de France, Fable LIX, 16-18 Franceis (C'A. laist Normanz a que nos seions honi . Il creinstque par amer (Rou, 1380, (Id., 7978). En p. 88 crient il . les Mult que je l'en REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 104 le fière Ço meismes Engleis oremeient que Nor- 41110). Ici., mant par noit lesquerreient i Id., 7001-2j. cumbalez..., que del parjure pies vos Ço cremeit que qui a droit (Id., 6937-39-40). I3S siveient (8887-88). (Id., 1G15). Je lion, 979). Je 6699). Jeo criem que poi Amanz). {Erec ei venque cil Normant près il creem que mal seriez crieinque pooirs vaille li eiist (Ead., Eliduc, 230-32). liers roit cremeit que Il que li Franceis dutereiit e ererairent ke Ri- chard venist odj^ranlost venuz [Cher, au Jo criem, se vos vos seit, et Il me faille (Id., (M. de France, les Deua mis en abandon ses cheva- crient que li chevaliers locir- Enide, 229; nombreus exemples chez Crestien de Troyes). Cilz se dormoit sus sa maie quant nuit venoist, de paour que lui fust emblée (Christine de Pisan, Chemin de long estude, 4711-13). — SIÈCLE. x\'i'' soyons Je crains qifil soit tur aAant que (Marg. de Navarre là empêchement (Fad.). . Je crains qu'il ait quelque craignait Il nous que lune la toml)àt parterre (Rabelais, /Vmi!ar/rae/, IV, 17; nombreus exemples chez l'auteur). que 11 fisse je lui a eu belle peur que j'entrasse eu sa \\\[o et contrecarre à son authorité (Brantôme, III, craignoient qu'ils lui lissent mauvais parti p. 358). Ils Craignant que ceste grande victoire tombast sur Craignant qu'on lui tinst craignoit que le roi — mes mains (m'aille) dans que je déceler la presse fasse cours (Id., 'Id., 703). — Je (p. Aman, 57 p. (Id., p. la l'oste . 257 crain (ju'il soii tombe (l(>sja cniiii qu'il soit J'ay peur ((ue de sa vie ; de que qu(>lqn"un me voiso 33). Je crain il aus abrège le nombreus exemples dans chacune des tragédies de l'auteur). Je crain guide en De crainte de coups (Montchrestieii, I/cctor). Je mal aussi ombres d'embas . Troade, 512). Je crains qu'on (Id., 683-84). J'ai crainte Il Je crains qu(> vos douleurs croissent de ces discours (Garnier qu'ils sortent (Id., la (Id.'i. (Id.l mauvais propos (Montaigne). lensast (Brantôme). le l'Italie (Id., p. 154). iasupporluble (Les Compics du bien que la — Je crains que torche vous la monde adceniureus, fin fiera conte I). OMISSION DR Je crains que j'en sois cause en soyez degoustez fasse peu décompte reprint (même rissent (conte \K (( » 105 EXPLÉTIF J'ay grand peur que vous (Id.). De peur que le peuple en XXVIII). Craignant que le mal me conte VIII). (conte page). De crainte que les XXX). Jai grand peur qu'il autres s'enchésuivi Cassie ait (Garnieri. Je craignais qu'Antigone reprist son Octavie (Id.). — Je craindroie que meslé [Corresp. dit dirak M'i'^de Parme qu'il le que ce de la Religion y ^rroit entre- faict le cardimil de Granville, (I, quelque mauvaise assemblée d'humeurs soit — xvii" SIÈCLE. Vous craignez que procher (Corneille). Seigneur, main vous écoute (Id.). (Id. J'appréhende . grand peur que me (Id.). soit trop tard il ; M'^'^ forte (Id.). la /S'/yn- Obert). J'ai peur que J'ai J'ai peur que vous vous lassiez Vous avez peur que je sois trop Je crains que vous remettiez à lire ma lettre Je crains que cela soit trop long (Pascal). Ilcrode crai- gnait qu'il usurpât son empire (Id.). Les que l'ose re- malade (Balzac voir soit trop (Id.). vous foi Haase, trad. de trompiez (Voiture). (Id.). ma (Id.). crains pour vous qu'un Ro- Craignez que demain la ligue de mes remercîraonts heureus je qu'il soit taxe du XVII'^ sicde par vous Je crains p. 27). Les matrones craignent 67). la religion soit \raie (Id.). hommes De peur que le ont peur malheur ar- y a danger qu'on agisse en cela par haine et que cela ne causât trop de meurtres (Id. remarquons l'omis- rive (Id.). Il ; sion et l'emploi de la négation et le dans les verbes selon De peur l'idée). Fontaine). Craignant qu'on changement de temps me qu'il vous ennuie (La un crime (Campistron). fasse De peur Nous avions Je craindrais que celui-là fût trop faible (Sévigné). qu'un autre vous peur que mes le ait donné monde manquât petites filles aient (Mm*i cette nouvelle (Id.). de Maintenon). (Id . ). Je crains beaucoup de science J'ai peur qu'il celui-là (Voiture). Je craignais que les et toujours que peu de pain tu' arrivera comme à Grecs nous communi- queraient bien plus leurs arts que leur sagesse (Fénelon). Je crains bien que tous ces petits sophistes grecs achèveront de corrompre les mœurs (Id.). J'ai grand peur que tu auras REVUE DK "lOG PIIII.OI.OGIK FRANÇAISE La crainte qu'il imputerait leur mauvais succès, etc. (1(1,1. De crainte qu'on vous l«M'ende Sévigné). De peur qu'on en lit le conte (Id). De peur ([u'on me contraigne (Id.}. De peur qu'il nous entraîne (Id. voir l'ouvrage tout gâté Id.l. ; d'Haase sur cité syntaxe du XVII'-' la que Cornei!le, siècle, venons de nou.s à la ne citer, plus, usage de la négation dans les cas ne ne changerait rien 104. B). ^^ mesure du non fait, où l'emploi d(î vers. De peur qu'il en reçût quelque imporlunité (11, ;^!), Gadu Palais, p. 395). Mais je crains qu'elle échappe (A7- lerie comède). Séparons-nous de peur entrât qu'il en cervelle mon tourment aigrît ses dé1307). De pour que mon abord in- (1,406; Veuve, 142). De peur que 194 plaisirs (II, Suivante, ; terrompît son frère (II, 256; PI. Roi/., que fort Il est je touchant ses pièces, d'effacer II, se conformer à Thomas, au la 15). la tendance de son époque. Son frère contraire, préférait l'emploi de On peut (jui XVII" la néga- exprinicnl la assurer^ sans craindre de se tromper, que chez ces deus poètes (Garnier, XVI'' la Il Lexique craignait négation dans des cas tion après les verbes et les locutions neille, le d'abord employée par inadvertance ou pour il l'avait — arrivé très souvent à Corneine. en re- où crainte. f'r. m'engageasse (Saint-Kvremond, même voir (\'2G), de Corneille^ éd. des Grands Ecrivains siècle), négation ne après la siècle; Cor- règle est de ne pas empl<\\ les expressions (jui niar(iU(Mi1 «m- la crainte. Molièie, (|ui resta toujours étranger au langage des Précieus et Précieuses, évite aussi très souvent, après craindre, l'emploi exemples, ch(iz lui, de .^'>nl la négation simple uombrcus De peur que ma présence cncor {VF.lotirdi, 1, 4). .r.'ii tr>n]f)urs [ne)\ les : soit criminelle, je te laisse peur (ju'on nous \'ieiHie sur- OMISSION DE prendre Id., î. 7 \F. » EXPLÉTIF votre chaîne (Id., Dépit amoureus. IV, peur qu'on ton galant [Sganarelle, t'ôte mon Je crains que I, 2 107 bien peur que ses yeus resserrent J'ai . (( Tu 2). trembles de scène 22, 568;. y puisse trop devoir {Don Garde, Je crains bien que j'y perde mes soins (Id.. II, G). De . frère peur qu'elle revînt [ÉcoU des Marin, IIL 2. Je crains qu'il mon désavantage (les Fâcheus, II. 4). Je crainque tu me fisses connaître (Id., III, 1). Qui rit d'autrui prononce à drais doit craindre qu'en revanche on rie aussi de lui [École défi Femmes, 1). J'ai I, peur qu'on vous surprenne G. Dandin. II, 8). Dan.s la phi^ase suivante. Molière emploie et la négation Veus-tu qu'entre nous qu'elle ne soit je te dise ma pensée ? peur J'ai mal payée de son amour, que son voyage en produise peu de cette \\\\e omet : Ne fruits {Don Juan, 1, 1;. pour ne pas L'ancienne langue employait ne après craindre pour rendre l'idée que nous exprimons par ne pas Il cremeit que l'aime en allast (qu'il ne mourût) mais N'en relevast qu'il ne guérît pas; Rou, 598 exemples lOn pourrait en ^'oici d'autres centaines), où ne n'est pas maires le là et que pas obligatoire d'aujourd'hui Estouffez cet amour {pas de négation), et ja- 99). citer des où nos gram- disent néces.saire, et où le simple ne place le ne lice employé : rem- : blondissant, de peur qu'il s'enracine qu'après on ne puisse combattre sa ma- (nous mettrions maintenant «qu'on ne puisse pas, qu'on NE puisse PUS...» ; Garmer, Hippolijte, 486-88). Je crains que la fortune, soit suffisamment repeue {ne encontre nous esmeue, de nos malheurs ne = ne pas; Id., Comélie, III). REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 108 A MOINS QUE Après à moi/is que, on pont volonté la négation ne dans Nous ne donnerons née. on oiiKHlro ('ni]^lover que des exemples sans ici négation pour montrer encore combien ont tort grammaii'iens qui enseignent que l'emploi de tion est nécessaire Ne ;'i proposition subordon- la les néga- la : recevez pas de présents, à moins que ce soient des ba- gatelles (Voltaire). A moins réponde Corneille). A moins sépare Id.). raort(Id. ; A moins voir qu'à vos projets un que pour effet que vous m'aimiez, votre Jason Lexique de le plein réo-ner leur destin los est lan(jae de ("orneille, qui la donne encore beaucoup d'autres exemples). A moins que son profond jugement lui fasse perdre cette occasion (Sévigné). A moins que soit mêlé d'un peu de peine mon pardon eux une amitié plus quelque loi . A moins que A moins (Id.). qu'il A moins étroite (Pascal). la vos y eût entre qu'il y ei^t parlieulière qui le défendit (Id.). Cela est impos- à moins qu'on sible, moins Moliri'e le plaisir A moins que (I.a Fontaine). suivante en fasse autant pour moi bontés accordent A moins que une perte (Id.> ce fût rpie par ait prouvé conlrairo le miracle Dieuétablit la V('i'ii('> ( Descartes sans . A Bos- la foi suet). XIX" SIÈCLE. — folies (Souvestre). A moins que ce A moins que soit le l'auteur cbâiiment de nos s(Mi(''eid(> à nonsdtui- ner sa nouvelle pièce (André Mariel, Lecture, 27 avril p. 114). A moins que pin, f't'.mrine). que défi réunion dans Tuileries; Lect., p. menl nous éloignerons tirent que les ne diras rien à ma (.1. se retirer chez soi, à le IV^B, 18!)0, Hiclie- moins fumoir \Soureni/-s de la 10 nov. 91). Voyons eom- prétendants, à moins qu'ils se re- d'cus-mémes (Leconli- de m besoin de cela ait Chacun pouvait l'on préférât la Cour son génie lasle, Odijssre, mère, à moins (|u'elle |). 1!)). Jure me demande OMISSION DE OU qu'elle sache que NE « EXPLETIF » je suis parti (Id., p. 25). Pétrarque) soit volontaire oubli (de veugeance [Rornania. XXI. 1892, ter rivés à la même 109 A moins que 599). p. xi). devaient res- Ils chaîne, à moins que la mort de l'un d'eus Malot, vînt inespérément briser cette chaîne (Hector plices, cet une petite et constitue bibliothèque Cette n'est qu'une Com- bouquinerie auprès de la inieone, à moins que vous considériez unique- ment nombre des volumes le France, (Anat. masse du papier noire' et la lîôtiHuerie de la reine Pédauc/ue, 1894). la Pas plus que ces martyrs, nous ne voulons mettre, à moins qu'on nous y contraigne, la violence au service de cette Duruy, Figaro, 15 juin 95). (G. .lainais foi on ne voit une phrase commencer ainsi, à moins que cette phrase un vers (Paul Meyer, de plète en A moins 7). sitôt (Si:, que pol. et je me trompe litt., l'Institut, fort, soit comRemania, XXIII, on ^'ous le donnera aus- un héros, j895, p. 498). Alors vous êtes à moins que vous ignoriez à quel martyie vous- seriez exposé (E. Daudet, Frédérique, Lect., 4 févr. 99, p. 456). C'est là que vous retrouverai, à moins que je ment (Id., 4 mars 99, p. 142). A le roi en ordonne autre- moins que d'autres prison- niers se trouvassent aussi dans le temple (Lect., 25 mars 99, P.31H). Que d'autres exemples, note chaciue fois qu'on férentes seraient nos saient davantage et font la les pensait à en prendre rencontre, et combien dif- grammaires si leurs autours li- ne le plus attentivement qti'ils ! Au de si l'on lexique de la langue de Corneille, ajoutons ceus langue de Molière. Dans M"'^' le de Sévignë et de lexique de la trouve une foule d'exemples où après à moins que. la langue de langue de Molière, on la négation /^e estomise REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 110 AUTRE, AUTRiaiENT. PLUS QUE, MOINS QUE L'emploi de la ne clans négation proposition la subordonnée, après autre, autrement, plus que^ moins ancien dans ([ue est très L'on peut dire, tromper, que l'omission de de sortir ici à craindre de négation nous la qui se trouvent dairs mon étude sur adverbes. Les exemples où la rares dans le viens français roi les fait j)lulôt casque nous venons d'étudier. Je ren- les voie ans nomljreus (^\oni])les d'emploi de Qui mielz se tradition qu'elle ne nous y fait rentrer la comme dans langue. la je crois, sans avoir cucvre que la n('\L;'ati()n verbe et le les négation est omise sont : je faz {Fabliaus, I, ne plest ne agrée que plus an facent qu'il ont p. T)). Mes le fait (C7/y/r.s', 4962-G3). xvn« et xvni" siècles. — Tu tu l'imagines (Corneille). Il est tingué qu'il a iiiieus que je fait (Sévigné Quand prise (La Fontaine). On m'étonne plus que Je vous défie tous de l'aimer l'aime (Id.). J'ai peur d'y demeurer plus que je voudrais (Voiture). Bruy.'n'ci. . mettras au jeu impossible de s'être plus dis- eclle-là qui plus vaut (ju'on la a moins d'ardeur qu'il en avait (La Le malheur du duc de Maine m'alllige plus qu'il Maintenon). Quel mortel fut jamais plus heureus que vous l'êtes? (Voltaire). Noir la Si/ntax-e dtc XV/I' de (M-""^ siccle par Ilaase. xixe Siècle. — Elle deviendrait autre qu'elle est présente- ment (Hector Malot, CompUrr.s, 1892). Le Belge est moins casanier qu'onle croit(Clémenl Lyon, VJùlucfUionpopulfdre moins, l'omission de après la fréquente que son emploi). Elle paraissait encore plus (|U elle l'était Jli>/i la veille (M"*' hicii). Oïl aime/ le votre triste de Saint-Germain, VOiacau du peut aimer un enfant (J. ; négation est peut-être plus Harbey d"Aur('\ illy). autrement (|ue vous La confiance du duc OMISSION DE d'Albe NE « 111 moins complète que son attitude était auraient pu le faire croire de mer, R. des I).-M., sommes assurément nous montre [R. des D.-M., l*"'' janvier l.j 1892, p. Gueus Nous 402). M. Anatole France 368). p. de Xaples moins noir qu'on se fait le janvier 1860). Ces fines impressions se res- facilement plus son langage plus éclairés, plus dous que l'étaient nos roi le et (Jurien de la Gravière, les pères (Id., 15 septembre 1891, sentent EXPLÉTIF » qu'elles s'expriment {R. bleue, 6 février 1892, p. 189). Ils sont moins infâmes que l'écrivain les a faits (Id., 26 mars 92, ou exploité plus qu'on avait 'Lanson, (Corresp. avant genre pathétique p. 957). La composition de VInd. 9 octobre 1898). Ils le croyait hier 23 juin lM98i. Le mot a repris helr/e, plus de jeunesse qu'il en eut jamais p. 2.36, (père) a inventé lui ce beaucoup moins avancée qu'on est fr. fait de la Litt. fr., 1895, llist. du cabinet Dumas p. 412). (.4 n/ia/e.s po/. et litt., furent poètes autrement qu'ils le crurent (Petit de JuUeville, Litt. fr., V, p. 174). L'empereur François-Joseph a accordé, de bonne grâce, à ses sujets plus qu'ils eussent osé l'espérer (Annales pol. 11 dé- cembre 1898. p. 372). Au et litt., point de vue de l'âge, le personnage d'Athalie, joué à Saint-Cyr, doit être plus parfait qu'il Test généralement [Lect., 4 février 1899, effet, beaucoup plus jeune qu'on Toutes p. 405). Athalie se le figure (même est, de Balzac avec la presse furent beaucoup les relations somme beaucoup moins tendues plus fréquentes, et, qu'on pourrait supposer d'après ses âpres sorties contre journalistes le [Lect., qu'il raconte (Petit 18 toute, mars 1899). Il les plus encore juge de JuUeville, Zi7^/r., VII, Nous valons beaucoup mieus, nous en page). p. 142; 1899). déclare l'amiral Pu'punier, que croyons nous-mêmes (21 juin 1900, discours de le l'amiral). NE PAS DOUTER Il y a ici, comme api^ès craindre, une tendance évidente à ne plus employer la négation dans position subordonnée. la pro- ItEVLE UE nilLOLOGlK FRANÇAISE 112 Cléopùtre ne douta pas un instant que ce piètre morceau de pain fût remplacé, sis mois plus tard, par la fortune éclaCléopàtre). Je ne doute tante d'un épouseur (H. Gréville, pas que vous réussissiez dans cette entreprise (Napoléon III, R. des D.-M., 1='^ août 69, p. 680'. Il ne douta pas un seul instant que je prisse à cette affaire le plus vif intérêt {Lect., 10 nov. 91, la Dernière mélodie annonçât 5 mars p. On 131 ne douta point de>i (/>'. Le prince ne doutait point que \ autant que lui sensible Fi;/(iro, 12 mars 92). Je cellentes intentions (G. mai 92). Je le roi, (II. ne doute pas qu'il soit pol. et XV (ibid.). Complices; Bcrgeret, /?. alliés les mars 91, son père, fut INIalot, animé litl., d'ex- p. 658, ne doute pas que Votre Excellence s'égayede ces couplets [Lect., p. 610, 25 septembre 94). lement que 1^'' aus propositions de Louis Je ne doute pas que tu m'aies crue 21 D-M.. (juc cette pol. et lilt., li. ne doutait point que tous confiassent leurs intérêts lui Il descente de son amie la 92, p. 300). Idj/lle). mélodieuse vois cette Il ne doute nul du cygne (N. rc- soit celle irosprctice, p. 129, 20 juillet 95). Personne no doutait qu'il obtint la crois [Annaleapol. et litt., 11 juil.97, p. 22). Je ne doute pas qu'il fera son possible (Littré). Voici encore d'autres exemples avec l'indicatif ( )ii ne saurait douter que femmes (Guizot s'inclina n'est pas Lyon douteus viendrait (Guy n'(,'st (le /?. litt., leurs i-i' septembre de Maupassant, Inutile Beauté, que Chateaubriand et 78). Il de Metz serait ari-irée vers 1873). Elle ne doutait pas que son père la p. 27). Chine cherchera à prendre sa Volcin- ittusirr, tisfaits (Petit des D.-M., (jue l'armée pas douteus que vanche Germains achetaient Jean, ne doutant pas qu'il .se/'oai-roi/ait, . (Mapio Uchard, [R. pol. cl les : (\ juin 1)5). Il n'est i)as Il re- douteus son groupe littéiaire en furent très sa- de Julie vil le, Litt.fr.. Vil, p. 261). OMISSION DE « NE EXPLÉTIF )) 113 AVANT QUE, SANS QUE Pour tous tion là où les autres cas où l'on peut omettre la néga- grammairiens veulent qu'on doive rem- les mon ployer, je renvoie à étude sur verbe et le la négation 1896, vSaint-Pétersbourg). même en est de Il pour la négation employée encore souvent aujourd'hui dans très riens prétendent qu'on m^ l'employer, ])lus comme les cas où rc!iij)loie i)lus, les grammai- qu'on ne peut avant que, sans que. après Voici des exemples à ajouter à cens que je cite dans mon ouvrage Avant de 1896: — que. vous quitte i fini Annales Victor Duruy, Avant que vier 97, p. 22). aura Dites-moi votre secret avant que je N'eusse pol. et terminé juillet 98, le Temps du des Juifs) ont appris à 378-79). 15 juillet 91, Avant que M. de Vogué, avant que ne fût et litL, 17 déc. 99, p. 399 . Avant que 15 avril 76). Avant que Rousseau N'en mît (des bois campagnes) dans notre Avant 15 mars 91, p. littérature (P. de qu'elle N'en comprit le 263). Napoléon avant qu'il Ne 91). P»' .lull., feu le p. 753, des et Litl.fr., \'I, sens [R. des 1).-M., disposait du Portugal i\sX conquis (Id.. juillet 91, p. 132). Avant musique n eût rejoint le régiment Id., l'-r déc. 91, 608). Avant que l'enfant N'ait sept mois révolus [Annales que p. Id., choses Ne fussent plus avancées (Paul Bourget, les Ne fût éteint (A. Theuriet, Raijmonde: R. des I).-M.. 782). notre fixé des I).-M., 15 juillet 91, /?. Avant que L. ne l'ait pris pour modèle p. 105). Avant qu'elle ne monte Id., 15 août Annales pol. p. Il aervafic eu Ruf^^ie). Leurs enfants lire alphabet (A. Leroy-Bcaulieu, p. page). avant que vous N"arriviez (F. Bruuùt, Grammaire). Si tu reviens avant que je Ne te l'ordonne (E. 16 10 jan- Utt., (même ne je 1"'' la pol. et Utt., S mars 1901, p. REVUE DE PHILOLOGIE, XVI 131; la Question des nourrices). Jj REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 114 Le privilège défendait d'imprimer que celui de l'Académie 1897 ; -N'eût VAcad.fr. au XVII'^ — Sans que. adoucir ma 11 aucun dictionnaire avant paru (Gaston Boissier, 15 juin siècle). qu'un seul mot nc vienne Dumas, Charles VU, II, 2). Sans rentre sans blessure (A. que laquestion espagnole ne devînt l'objet principal des défi béralions du Congrès et sans quel'accord/V'f complet (emploi et omission de Nos la uég., l*^r 1897, oct. R. des D. M.]. p. ~)'A\ chiens de berger savent rallier les moutons sans qu'au- cune bêle ne s écarte (11 Sand; 7?. mars 1898,0. Teyssandier). mon O.M., l"'' que a diminué sans des petit janv. 1881, p. 82). Rien ne se fera Mtats-Unis N'aient leur mot à dans ces parages sans que les dire {Annales août 1898). /lol. ei lit/., donnait sans que Mon lait garçon ne s'en aperçût (G. la reine n'v Aucun concert ne parût (Id., 9 oct. 98, Va s'y Reine de Danemark). Sans que rien de providentiel Ne se soitproduit Lect., 8 juillet 99; L. Robert, ï Anneau). peut être relevé de son s'émeuve commandement Ne demande et mesure Annales pol tique]. Je n'ai les raisons etliit., . Un chef d'armée ne sans que l'opinion ne d'une pareille et si grave 6 août 1899, Chronir/ue poli- jamais entendu ce chant grave et pathétique sans (|ue mes entrailles s'en soient émn.es, N'en aient sailli, et que de JuUeville, les tres- larmes m'en soient venues aus yeus (Petit Litt. //•., VI, p. 370; emploi et omission de la négation). Conclusion. — l)éci(l<''ment régentent pas jusqu'aus pas même craindre rois, les la férule les lirii mina irions iic- écrivains ne semijlent des maitics, .). .Saiiit-Pètersljour^', li 20 dccciiibre l',iUl. Bastin, UNE DEFliMTION DE LA POÉSIE ROMAiMIQUE Par (yHAKLES DE ViLLEKS « Le nom de roinanti(jae, écrit M'""' de Staël introduit nouvellement en la poésie dont chants des troubadours ont été les gine, celle qui est née de On nisme prcnt comme synonyme la celle quehjuefois des anciens, tions chevaleresques. marquant la l'ori- du christiamot c/assifjne le de perfection. Je m'(m sers celle qui tient a été chevalerie et une autre acception, en considérant comme comme ', Allemagne pour désigner et la la ici dans poésie classique poésie romantique de cjuchiue manière aus tradi» dépendance L'histoire littéraire, tdut en rattache cette délinition (|ui à la théorie allemande du romantisme, fait générale- ment honneur à M'"" de .Staël d'aNoir la première, en français, employé et défini dans ce sens le mot romatitique, synonyme jusque-là d'un certain genre de pittofescjue ou de romanesque. « Ce fut cette femme de génie qui donna sous l'influence de Schlegel à la poésie le nom de « poésie romantique. » Ce mot, employé jusqu'alors dans le sens de romanesque, fut » « M'"*^ de Staël parait importé par elle en France \ chrétienne . avoir donné la première à ce 1. De 2. Tli. Ziesing, le rAlleina;/nr, 2" partie, . mot une signification lit- cliai). xi. Gluhr de 1^24 à 1830 runsidcir flans ses l'iipports art'c l'ccuh roiiinntt'/ur, )». 10. llG DE PHILOLOGIE FRANÇAISE Rt;\lIE tci'aii'c'. Franco » (( Le mot pai' ollo ' . . (iuo M'"" do Staël mol roinanli(iiic tisscment ne taelii' premieic on la dernières é])renves du tirage être mis au pilon'', devait (pii Mcujnsiii cncijchtpOdiiiHc de le septembic LSIO' publiait une liti' i(''elle on M""' de Staël corriii-oait les \'illeis rat- chriMioime puhlicalion la moment même au \'All('/)iafj/ie, b ranee, cix ilisalion la ans avant et rlievalei'es(|ue. Trois do mais, à ; slricte chroiioloj^-io, (Mie n'a nul- la (l'aNdir. poésie romanti(piea la dn plus «^lando partie de son r(den- la m(Mite le cotto aci-option ])i'()ouro à ai( nous, cola n'est pas doutons elie/ eonsi(l('M(M- (|U(> lement transplanté en roni(:mli<iiic a cir » . où letlic commentait abondannnenl et , ('liarles a\cc une de liosti- visible à l'imitation de ranti(piit(', ces teinies (|ui de\aient si longtemps occuper critique et Testhé- la ti(]Ue. Cette lettre, adr(\ss(''e (ja^in encyclopédique. ', l)lication traversées opj(oscr a de pour étudier la piK'sie, po(''sie tlK'mes 1. l'rtil <h>.lnllc\illr. 2. M. /isc/ii-n Jii'iii'i/iiii(/ • î. iii /,. 'rhi-nlr,' Fi'dii/.ffic/i , Cf. Wciscliiii.^ci', In ('rustirc 4. AniK'c ISIO, r». (i. I<'. t. V. B('iic(.-Im', |). de I .")(•! )). si l'',urope a Sjirdihc niiil /.llffii/n/-. pu des cliexale- p. ;!(m. ilfr mniiiu- 12, iioUi 5. ms le jn-cinii'f Enipii'f. siii\;iiit.'s. lifilrdi/i- \(iiinn<; prolil donnait, ri'',urope r„ Fnuirr. Miniifllrdcr... (Im'U |»n.'iiiiri- (li's X'illcis h'ndi rnn Slni'/s Anlcil an ]''ri('(l\\;imi("i\ (pi a un autic g'oure ce (|ue ra])[)el('' ans inxasioir^ barbares, pr(''l'(''r('s )> (h'dai^iu'e au n(\i5'lig(''e et d'inspiration successives l'Iùnope clu('tienne, et de dite classi(pie (( iou,uMeinps de cello-la. Apres avoir de\(iir lc\le d'une récente pu- les coudiliou.-- littérature la Ma- directeur du Millin. à \)vc\\\ :in- iii.i:''ii, ISIO. h'cnnlnis (liT Il s':mit ilu (illilrii/si-lirn UNE DÉFINITION DE LA POÉSIE ROMANTIQUE resque et chrétienne, tic |ue « suivant, dont le le résuni('' au cours de rej)araitra souvent 117 (h'tail campagno roman- ja : Toute l'Europe germanique, ou plutôt la nol)]esse de ses diverses contrées, occupée sans cesse de dévotion, de guerres et d'affections plus douces, prioit au pied des autels, se l'amour, l)attoit, se croisoit, faisoit et chantoit; et les chants, à leur tour, r(>produisoient Dieu ces ol)jets chéris, célébroient combats, On y galanterie. les entreprises h('roï(|ues, les voyoit figurer douze Pairs de France, les les et ses Saints, les dames les héros sari'asins, fondc'c sur les traditions et les opinions Ce vulgaires. n'est pas ici le lieu de décrire l'histoire de cette poésie, (|u'on peut appeler la poé.'o'e tiqae, k cause de la langue roiuditc dans s'exprimoit plus souvent. le . Villers déplore ensuite que autochtone la criti(jue de [)oésie, naissoit spontanée et et grief roiDan- !a(iu<>ll<' ollo » . la tation de l'antique aient fait : les sor- enchanteurs, et tous les ])ersonnages d'une ciers, les Mythologie normal et la anciens Paladins, Renaissance e1 l'imi- tort a cette littérature étoutî'é son d(''veloppement que reprendra, à travers ^vl'"*^ de 1820, de Ballanche à Nodier, a de Staël, Ce genre tout informe qu'il put être dans le principe, du fond même de l'esprit des nations mo- dernes, étoit une production propre à elles, conforme à leur nature, à leur mode nul doute, se seroit à longuo développé (>t perfec- sur des règles et sur des modèles adéquats, et tionn('' seroit la d'existence; ce genre, sans devenu enfin un résultat libre et ingénu, une expression claire et naturelle du génie de ces nations. la . . Une poési(? Mythologie, de formée de la religion la sorte, soutenue par nationale elle-même. REVL'E DE PHILOLOGIE FRANÇAISE lis nourrie Tespril local [);ir maux. o'nanl les l(\s indigènes, nous eut originale, native, aventures, à Ini'ini'' polie et i)erleclionn(''e, dont veini (pie celle de toute (pli cùl les exploits, dcNcnue héros les littéi'ature RoDiaiilicjiie la couleur eût mieux la c()n- ure (Hrangéce à nous; lit t('M'at a\cc plus d'ellicacité sur iiiiliK' pci- terroir, longue une la scroit (pii au iiiluhcnl cl la masse des peuples, cl cùl cerlain(Hiient imprim<'' à notre exis- une intellecluelle tence* lournure auti'c un autre et caract(''re. » A cette nationale Iilt('ra1ure pu n'a (pli se d(''ve- lopper, X'ilJcrs oppose, avec plus de rigueur (pie t(''inoigncra imitât (pi nomiiic goût par (les (les et arlilice. A'ers r('p;ni(lit lixrcs et de (( soit (pi de 1)\ de toutes parts, la mi'-ine natllic. (pli I I s Cn Les poèmes iini(pie ol»je| l)ienl(»l a i\{'> se resseniMoieiit ( )n de celui d'f'tudier ce ipi pins de pres(preii 1 moderne. rejet(''es ce tut le d('\'oueineiit avoieiit l(»iil axcc cl la point, de- l'-idniii at ,'enl lioiisj.-isme homes; dWlIienes ils l'esprit (Irecs et ceux (les Ivo- de r('tnde. de culte, de t.anatisme <pie derne et occuper, d'en c(»inposer de imilalioii des niodeines. connnt d autres a\('c lui le goiit donc ahandoniu'cs, l'iirenl on cessa de ; \o pro\'o(pi('' pai' de ces anciens peuples. po(''sie aux prodnclioiis alors existantes de \inrent et (pion an\ loiines, (piOn ne poiivoit en accordci' Ces deinieres mains, (''1('' ou ii(* letti'cs. dans leurs ou\rages plus de peifection (piaiil m(''pris de r(''po(pie i]i'>i ait il sauce, lill('- la alïecle il renaissance la xcniis ('ii('r>^ troii\(tit tini, où languo anciennes, causes, se i\i'< ioii \'A//en)afj//i\ classi(pic, ulgaiicineiit \ {^^ clia[)ilre diuspiralion ratui'c \(tir xi" le m'(M1 pour en\ ne une soite de de respiil mo- de l*ome. de hou, et ion cl de Non content (pli put nous rXE DÉFIXITION DR POKSIF. I.A nOMAXTIOIK 11!) convenir, afin de nous l'approprier, on en adopta exclu- sivement les formes et le fond, et l'on oublia le reste; on oublia ce qui nous convenoit mieux, ce qui cédoit de tout l'ensemble de actuelle, même on parvint notre à le pro- manière d'être trouver tout à ridicule et insupportable. Ainsi fut tranché le fait qui fil attachoit notre culture poétique à la culture poéticjue de nos pères. Nous devînmes infidèles à leur esprit, pour nous avec notre vie réelle, notre histoire. L'Olympe la un esprit étranger, livrer sans réserve à que nous entendions mal, (pii n'avoit remplaça dans et ses idoles ses miracles et ses Légende, l'Histoire héroï(|ue la merveilleuse de nos bons aveux cédèrent aux fables de la et champ le AI\thologie payenne. La nuise des modernes, soumise à cette transfusion, reçut veines un sang étranger, entièrement à sa ra|)port avec notre religion, nos manirs, poésie le Ciel des Chrétiens, chœurs. La Bible, aucun vie. (pii Dès s'affoiblit, se décolora, et ne lors, i)ut dans ses jamais s'assimiler elle languit, d<''p(''rit, ne sembla se soutenir (ju'à Le monde de autre monde (jue le monde force de fard et d'oinemens empruntés. la poésie devint un tout vulgaire. On n'y entendoit i)arler (pie de Troie ou de Thèbes, de Carthage, ou de Rome, de héros de et dieux étrangers )) le Celui qui écrit ces lignes est loin de méconnoitre mérite propre à la littérature dite clas^^ique. ce que les Grecs et les jusqu'à quel point Mais la ligne Villers ils Romains ont pu avoir pour la ensuite foi sait d'excellent, et dévoient nous servir de modèles. a été dépassée. examine Il » quelles et l'idéal « consécjuences a l'adoption exagérée d'une littérature, d'une poésie, d'une philosophie, en REVUE DK PHILOLOGIE FRANÇAISE l'iO un mot d'un esprit tout étranger à fait et signale les », commencé travaus par les(]uels l'érudition française a u goût de l'ancienne poésie natio- à faire renaître le nale singer qui est le sujet et le ])rétexte cation. Villers discerne, en svmptômes les de l'immense allemande, il plus dcvoranle Au lillt'i'aire. « de aclivil(' milieu litt('i'ature la ([ui s'est ])our la Noma/ttir/de, o\ avec d'au- ne p)eut (ju'on d'autorité avons vu récemment, par Le de Jeanne sa tragédie ronmiitique. trcnjt'die soupçonner la littérature classiqu(\ la nommé Schiller a d'Arc une rn Allemagne, une secte spiriluelle s'est élève» d'ignorer ou de négliger célèbre de sa coinnunii- l''rance et d'tm<' révolution cl hautement dt'clart'e tant Minnc- Enfin, avant de passer au recueil de ». France, \\\\ distingué l'accueil nous fait au recueil de CloUldc de Siu'ciUc, dont M. dr Vaxdeh- BOURG comhien l'éditeur et est l'interprète, res[)ril modernes est disposé à revenir sur ses pas, et à suivre ces premières traces de son développement primitif. Y dans a-t-il la tembre 1810, au UKiinent où s'achevait de V Allemagne, Staël, et comme l'indice jias d'une marche parai leU»? Cela (pie rigueurs policières, M'"" est (le ais('' aussi d'A. \V. Schlegel 1, W. Cf. < ). I'". faire d'y reliduxcr, Walzf'l, ', — sui' l<'iiiii l'c-cho le 1(11) (pie n'at — tcugnirent {\{'s d'i'-clat id('es ;i la entendre encore. comme dii'cct on des romantisme. C'est Starl's « iJe Sc/ilr,,rl (Festgalj(j llrin/ol;. 1898. n'est de recon- lacile a\ec plus pou\i)ii' se pour M'"" de Staël est (pielipies-inies expiiuriil Staël date, — sans mém(3 Il il dans cette conununication les r'impi'cssioii d'une entente avec M'"" de pas invraisemblable. V.w tout cas, naitre, » publication de cette lettre en sep- (' fait l'a lh(''oi'ies lui AlU'iiinijur (pii, » und IXE DÉFINITION DE LA POÉSIR ROMANTIQrR dans troisième cycle de ses conférences de Berlin le (1801-1804), avait le plus systématiquement rapproché moyen âge des littératures du manes, le nuances de sens, jusque-là, mot par mnntih', devenue /rj- d'autres afïinités et des ])ar Ron>a/if.ique, pour employer le Ro- dans l'hiver de très nettement, monde poétique de le du moyen âge, semble, et La lequel Villers traduit l'allemand die ('tait 1803 à 1804, tienne et des langues terme de rof}ia/iti(/ne,entrn'mé vers d'autres analogies différentes'. le 121 ri'>urope chré- littérature et folk-lore tout en- néo-romantisme allait consister désor- mais, au gré des théoriciens de l'école, à exploiter cette somme (( hanter un gers )) longtemps négligée, plutôt que de Parnasse idolâtre « » et des (( héros étran- ». Le mot français de voniniit'Kiiu;, bien que moins propre que l'allemand rotnaiitisch à être rapproché, jusqu'à la confusion, de l'adjectif roman, ne laissait pas de se prêter cependant à cette assimilation. E. Gé- raud pouvait écrire dans son journal en 1797 : « Je lis moment les vieilles chroniques de chevalerie par La teinte moitié religieuse, moitié héroïque de ces temps reculés me plaît et m'attache infinien ce Tressan. ment. . . Il y a que là je ne sais (|uel charme romaniuiue, je préfère encore à la mythologie grec(|ue'. Et l'année 1805 avait vu paraître un ouvrage intitulé La Nouvelle Astrée^ on les Auefilai'es rornantiques du . . )) 1. Cf. R. Haym, Die roinnniisr/w Srhnir, p. 804; H. Petricli, Drri Kapitcl totn roiaantisrhcii Siil, \>. 107, note: et surtout le 3' vol. de A. W. Schlcf/cls Vorh'siiinjiTi i'ihcr sr/iônc Littnrdtar und Kunst {Deutsche Litteratardi'nl.nutle, 19), p. 17, 87 et suiv. 2. Maur. Albert, Un lioimnc de Ictires sons le Cunsulat et l'Empire, p. G. REVUE DE 122 temps passé, PIIlI.OI.Or.IE traditions Cil. Fr. Pli. Mas.soiij de FRANÇAlSh: recueillies l'Institut. Débats relevaient avec vivacité dire ce (piil tiques. Il serait d'avoir mis sur cjui (h's : par (juc les de mots du a... J(* \c pri(> de i'()t])an- fâcheux pour un nicm))i'e de rinstitut même le titre n'est pas français'. Jnui-nal est vrai Il entend par des aveiitui'cs Drltafs. de son ouvrage un mot » F. 1. jMihliécs l'alliance sous-titre et apostrophaient l'auteur me et V.\ Balof-nspeugru. soj)toinbi-p 180.5. LA RÉFORME DE LORTHOr.RAPIlE Réponse à M. Emile Rodhe Nous demandons la liberté ^ de présenter quelques article de M. Emile Rodlie La Réforme de Tortliographe et de la syntaxe françaises » et inséré dans la Revue de P/ii/o/orp'e remarques au sujet d'un intitulé « : française, t. XV, M. Rodhe nous combattre, les brochure de la « les 2'^' trimestre 1901. accuse d'avoir déformé, pour mieus id(''es exprimées par lui dans sa La Nouvelle Réforme de l'orthographe et ». Il omet seulement de dire syntaxe françaises' en quoi consiste cette déformation et sur (juels points que son accusation n'est probablement pas plus justili(M' (jue les expressions malson- elle a porté. C'est nantes dont il a cru devoir émailler son article, et (jui n'épargnent pas plus les auteurs de l'arrêté que nous- même. Voici un échantillon du style de M. Rodhe jl/iie Ahhtrôin prêtent que cet exemple [c'est des : montagnes et des précipices, etc.) se rencontre dans Bossuet lui-même. Si c'est vrai, il faut reconnaître que les quée et_ auteurs de l'arrêté ont fait une citation tron- mensongère. Voilà de jolies insinuations. Non seulement on donne à entendre que nous n'avons pas l.[Nos lecteurs excuseront la vivacité de que c'est une réplique]. N. de la R. 2. Lund, 1900. cet article, en songeant REVUE DE PHILOLOOIE FRANÇAISE 124 notre vérifia citation doute notre aHiiination mot en A. prûtent), on M""-' cest (n/ mais on ne r/'a/), craint pas de laisser planer sur les auteurs de l'arrêté soupçons les l'avonant'. guère « les M. tolérant M. Rodlie plus graves. Or, tout l'article est à R., qui déteste les en ». el1Vt, s'étonne (pie « tolérances n'ost », pour ses contradicteurs. MM. Bourciez Clédat (M n'aient pas été mentioniK's dans notre travail. La rai- son est (Ml simple poui'tant t'oi't c'est : [lour le (pie, fond et polir la l'oi'me, leurs substantielles et intéressantes contrihiitittns ne pW'S, le ilanc à |)as. pi'(''t(nit la criti(p,ie autant (^t à la hiocliiire (pie l)e;iiicoiip de M. Rodhe. (vouant à l'importante (piestion de savoir nientaired(_' M. Ivodlie est nous inclinons loujoiiis indications de France et |)atli(''ti(pie » penser (pie par distiil)ii(''s ri'',uidpe « à M. ou com- le si « ii'oni(pie », conseils et les Ivodlie ans p('(l;igoo'n(>s ministres et acad('miciens de ans plus de reiileiineiit déplac('' p;illi('ti(pie la (pie d'ironie. \'olontieis poiirtiiiil iion< l;iiss(^rons la (pieslion oiixcrte. M. vient Ivodlie est la (I (( bien cuiieiis de saNoir pronoiicinl ion p('(lantes(pie nous sommes lieureus de pouvoir cieus renseiiinemeiil entendue, dans une » : nous HoniiiK's, raïenceiie, (tu Alexis, le la force loirique lie les : irciitliousi.-ism,. (( Mais quo l;i [(MniMiio — dont non soulode Corneille, mais cm-ore sct-ixirs clr brave Holand et et Isenibart, c'est ce (|ui Notre- r(\o-|ise pr('"s ;iulic cximiiiiIi' nicnt l'Acadf'nue française du teni])s .saint et lui Cdutro ses onueniisct centre — (ip/irlr /^Ov()/(/', donner « ce pr(''v'oM de Paris où nous l'avons 1. Que le Iccteui- ru juiii- |i;ii- un M"' Alilstrôm, qui di'-ltMit ;i\it laiil ortliugr;iplii(|ue de » d'où nous » M. so.s parlisans, Lci/i/iics, vénérables pirates (iunnniid nous iléeoncerte et certains cei\aus suédois. » nous p. 1 tait ddiili'i' Kl. de LA RÉFORME DE l'ORTHOGRAPHE Dame, de Berek-Plage et l'avons notée également. au pluriel, point aussi certain (jue mot dans où nous prononciation /)o^o/a% la naturelle, ce n'est et M. Rodhe; pot le croit composés' les du singulier fluence la Que , est un peut ainsi garder son individualité fort usité et même (Pas-de-Calais admise seule soit 125 une réaction contre ; l'in- conséquent très possible; est par prononciation/jo^o/à/ne doit pas être plus cliocpiante àQ (jenlhJiomme^. (|ue celle M. Rodhe et la portée n'a pas réussi à bien comprendre de notre exposé de témoin, et les sens le conclu- sions qu'il tire des petites notices historiques que nous avons mises cà et là ne sont pas heureuses. M. Rodhe semble avoir grand'peur tive pourtant, et d(^ l'histoire"; elle est instruc- sans elle mainte question linguis- Pour plusieurs de tique serait diflicile à comprendre. celles dont s'occupe c'est l'histoire l'arrêté ministériel, justement (jui en particulier, peut montrer (ju'elles n'ont jamais été et ne sont pas encore aujourd'hui aussi indiscutables que le Que croient les conservateurs. l'orthographe de témom{fi présente un intérêt plus ou moins grand pour l'enseignement du Suède, cela n'a rien même. M. Rodhe seignement dans son. Mais « faire avec la (juestion en elle- dit aujourd'hui ([u'il parlait de l'en- les lycées : et alors il peut avoir rai- à l'égard de cette phrase toute générale commentaire de question à franrais sa brochure, n'intéresse où il du aflirmait (jue cette pas beaucoup notre enseigne- 1. Cf. « des pots antiques, des pots à anses », prononcé des po- ^antiques, des pozaansrs. 2. « On ne s'attendait guéi-e à voir l'histoire en cette affaire ! Que vienne complaisamment au secours des conservateurs à tous crins et serve aus doléances de M. Brunetière, nous le coml'histoire prenons, etc., » p. 140. REVUE DE PHILOLOGIE FKANÇAISE 126 ment », notre criticjue M. Rodlic n'insiste pas était tro]^ Que « Ministère de rinstriiclioii <iuera pas do lui Pour ce qui j)ul>li(|ue de est phrase la M. Rodlie rendu notre pensée sur ce temps se J'ai t fort (7/r^ comni*^ sail le mot./o/'i! même on nous semble il Aucun dans lin- phrase la forme, un reste du soil, (pianl à sa oùyô/'/' avait h) On le de nouveau très mal a |)oint, guiste français nedouto(|U(' IV'miiiin. et en France ne man- avoir mal connjiis toute cette (jueslion. no » savoir grc. (mi se fait Jointe, elle se //'ait fort reste, Franrais, les fassent ce (|u'ils voudront de témoin, dit-il, elle Au justiliée. : foriiu^ au masculin et au aussi (jue,/o/'/, dans cette locution, regardé par les grammairiens comme un ad\ (m l)(\ Mais on n'ignore pas davantage que le sentiment de était la langue et hi logi(jue ne s'y sont pas trompés'. Aussi (juand l'arrêté ministéiiel bien (pie elle se fait fort exigences légitimes, et si facile (pie (|ue à tolèi'o elle se J'ait /o/ie ;\uss[ ne il , l'ait une analyse tout ens(Mnbl<' chacun peut M. faiiv. la uu b'raueais contemporain |)(ivu' que céder la pas non plus lois(|ne du fait Nous ne (jueda dans l'immense majorité des cas, il tii'e la conclusion ad\<'rl)ial. l'air'e 1. ('iiieiil <'t. I /Inimnirr 1 n'est le en xcut il comprenons j)lirase se ]a[)[)orte, un sujet masculin, devenu in\aiial)le et à M. pas l\odlie ce t'ait (pli voulu a erreui', constitue a(l\eil)e. );n'iiii'stc't<'i', «II" pouitanl juste phiase l'orme rani''t('' nu'nisli'iiel des concessions monti'c (pie L'invariabilitt'' propi (|ue_/d/'/ est L'usage au<|uel des Ivodhe croit un tout. Nous ne pou\'ons comprendre où venir avec cette sup[)Osition. à Mltl'i'. (Jours (Ir i/rdiiiiiifiirc /lis/oi-ii/iir. {•\ \r/>ic LA RÉP^OlîME DE LOUTHOGUAPHE Enfin pour ce qui est de 127 c'est, ce sont, M. Rodhe montre plus conciliant qu'on n'aurait osé l'espérer. Sans doute, et bien qu'il ne voie de salut ([ue dans la se langue actuelle, qui met mais il reste intraitable en face de l'usage, verbe au singulier aussi bien qu'au pluriel le veut bien laisser il « aus législateurs français de résoudre cette question, et le soin Ce cliner devant leurs avis. il n'est pas promet de ; » s'in- précisément, là, ce qu'on peut appeler ap])rofondir son sujet. La place dont nous disposons pour cette réponse nous est mesurée. Nous ne pouvons donc soumettre à une criti([ue détaillée l'étrange travestissement que M. Rodhe fait subir aus exempl(\s grâce aucpiel et cités, il aurait beaucoup à dire pourtant. deus mille cinq centsj'i'ancs 289 , (|ue nous avons triomphe trop aisément. Il y Pour cest quarante- [Zo\-A, le Ventre de Paris, par exemple, (pie M. Rodhe veuille bien se re- porter au contexte, paraplu'aser « il verra cela coûte, etc. d'un singulier mis à la (|u'il », est mais impossible de (pi'il s'agit bien place d'un pluriel. Au reste, la différence <|u'il établit dans ces exemples et (juant au nombre du verbe entre ceus où il y a emphase et les autres dont cette emphase est absente, n'existe pas. M. Rodhe peut s'en convaincre lui-même soit en observant l'usage, soit en étudiant n'importe quelle grammaire un peu complète ou n'importe ([uel bon dictionnaire' « En dehors du français actuel, point de salut. Les arguments historiques n'ont l.Il suHirc'iniême à Hagelin : « Den M. Rodhede ici aucune valeur, consulter l'opusculede franska sprakreformen, » p. 31 et » dit M. Hugo suiv.(Sartryck ur tidskriften Verdandi 1901}^ pour tl'oUver les indications nécessaires à ce sujet. UEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 128 M. Notre Rodlie'. sans doute seul à critique est penser ([uc l'étude historiciue des ((uestions linguisti(jues et sentiment des le actuelle ne puissent seul à croire que (ju'on étudie les phi- M. Rodlie est probablement tolérance « langue la Aussi cette opinion pour peu est-elle facile à réfuter^ lologues liistori(]ues. exigences de coexister. veut « dir(^ « et (pi'une sintplijication /'cf/Jcincnfrc, aussi anaichie », ordonnrcveiKini (Vcn haut-, constitue seule un allégement véritable'. On ne s"expli(jue pas bi(Mi. d'ailleurs, ce (|ue veut dire par ces mots. contre, lorscpril dit applicable, l'arrêté : ( « comprent le )ii Sous va-t-il (pK^lle l'enseignement et entrer dans nous ne savons pas ce (|ue demande pas Puissenl admire bricpié présenter dans aciive, c'(>st |>liase la encore', car on ne lui » l'impossible. professeurs les dont M. Rodlie (''lr;iiigers, rintré])idité [)our s'être, selon un fort bien, par forme délinitive, se eiilin M. Rodlie petit français bien à eus' », lui, et pour Ce n'est l;i Stockholm, le porter! sens le des a (lu'il fa- épiouver aussi un peu d'admiration ])our sa connaissance de actuelle a (l(\j;i la langue i('roriiies a y ap- (|u"un (b'sir. 25 novembre li)01. Anna AnLSTH('»M 1. I'. IKi. ,2. J)'iin .' du rAc'idcniio'.' de l;i |)ns(''c l'iel M. ".' langue actucdlc, du dehors'.' ;i. ]'. 1 l. 1». 1 T). 1'. 10. 17. 14S. oii K'ikIIm', du inini^tn' sciili'in'Mil |i(iin- i|ni il ii'\' rindaiiici-ail ainsi Cruelle énigme! n p;!-^ nnc" |mmiI -rti'c".' di's.-ilnl dU do ni drliops Hini|)li(iialion » ini- SUR REMPLOI DU MOT EN a JNIJEFLM » GRAMMAIRE FRANÇAISE II SUR LES PRONOMS DITS INDÉFINIS Dans un précédent que l'expression signifiait semblé fju'elle contradiction nous ne nous avons cherché ce adjectif indéfini : nous a y avait prescjue deus mots ainsi unis. Nous indéfini (pii se si le les Dictionnaire de l'Académie, dans malgré précautions de l'auteur, dans le l'expres- trouve partout, dans grammaires classiques comme dans les il signifiait rien et qu'il entre les proposons aujourd'hui d'examiner pronom sion article', Dictionnaire Général et même, celui d(3 Littré', est plus satisfaisante. La question se pose ici d'une faron |)lus délicate : effet, on est d'accord sur le sens du mot adjec/if, et nous avons eu là un fondement solide il n'en est pas de même pour le pronom, et il n'y a peut-être pas de en ; partie d'oraiso/i sur laquelle on choses et des plusdiUérentes. riens il y a i^lusieurs classes de seuls, les 1. Rcr lit' Liltrù à [';iv[[rU' iirninmi la ('crit certains de plus- grammai- pronoms; pour d'autres, pronoms personnels sont des pronoms; pour 2. mais Pour ait (Ir P/ii/o/ofiic Jrdnrai.sf. XV, p. -iî)2etsiuv. n'admot ]>as ijc pi-onoiiis iii(l('(iiiis, terminoloiiie usuelle s'est imposée à lui, et il lui édiappe d'appeler d'abord '/idcoif/KC REVUE DE pronom indéHni. PHlLOLO(iIE, \VI. y REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 130 dautrcs enlinyeet un adjectif, et sont de vrais substantifs, //est ^?< n'y a pas de pronoms. il Ces opinions peuvent se ramener à deus manières ditTércntes de définir le mot La pr<)iioin. plujiart des grammairiens, s'en référant à l'étymologie [prononii/ie, pour nom, à le place du nom^ considèrent (|ue la jM^onoms ont été ri'la1i\ l'UKMil ('•|)u([ii(' langage et vains Ce die, la, eus;, lui, tenir licnncnt (pii pronoms, ont ion cas ces pronoms, (Il 'S comme exj)rim(''. on (le sont (mi mination a la conclu (pie le j)ai'mi les plus remplar;iienl par exempk aucun mol pronom de le persoinie, encore oii pronom ne devait pas (''tre dans les v('ril(î. à ce snjot do clnrli' l'opiiiimi i-t de ; ils mis ils : à part de pronoms I,(>s pi'onums ('iiari^niMn des ii-patidcnt sur (ont le j^ràc;'. cniniviii'o. " '.\\'.\: ]). lani-Mics rcixHitiiins qui seraient insupportables \'oir pre- (|u"ils l'opinion (c'est (intniiiniirr niitioiiiilc, gi-antl a\antaf,'e discours pins do d('j;i la un ^nbslanlil' en y ajoulanl nne d(''l<'rmanière d'un adjeclif, et ils en i»nt éléments du discours n(.'S(;liorolle, sont fl'un la dans bien des Condillac)', mais qu'il fallait faire de certains 2. les censés nom, mais le i('ni;n(pi(' (pio ne seconde la i'epi'(''senlaicnl 1. formée ensuite parmi )n a r;ing('' consichManl non aulii's, l'oncl mière mois < //, le, place du nonr' la Les pronoms etc., d'a|)rès l(>s{piels se sei'ait les du (''cri- de substantifs précédemment em- dn jirononr. [)ronoms tous les une à coinmoditc' la cas en particulier des s(M'ait le la cat(''gori(' |)(iur i"(''ccnte langues les beauté du style, pour épargner aus la la ré])étition ployés'. dans invent(''s )) daii< lii'i'ai, l-'ssai tic sriiifiiiti'/iir, p. 2()(). H. l. p. l)i''(inition Coiidillac. 1 12. du l)iclinuiiaii(' di' l'Acadoinio. (ii-aiiiiiKiinu t. V dos (Mu\r(>s (•(iiii|ilo|i's. SUR l'emploi du mot 131 « INDÉFLXI » des substantifs et des autres des adjectifs. Toutefois, les pronoms ne sont pas des les autres. Ils sont plutôt que Destutt la délinitiou adjectifs et des comme noms comme des noms, et c'est de Tracy propose pour mot pronom, ensuivant de près le les opinions de Bauzée. Mais ces mots qui sont comme des /iom.s se distinguent noms en des objets, s'ils ce (ju'ils ne désignent pas toujours des mais quelquefois des vues de notre désignent par quekjuc objets, ce les n'est })as qualité conci'éte qui es])rit', ou, en eus-mêmes, leur soit propre, mais par rapport aus opérations de notre es[)i'it pu les dire, sous une forme paradoxale, (pie : on a pronoms sont des gestes parlés- Les grammaiiieus treignent soutiennent celle ojùnion (pii noml)je des pronoms, le et l'es- n'en admettent pronoms personnels, pronoms démonstratifs et pronoms relatils ou ro//,jo/iclij's et i/iteri-0(jalifs. Nous n'aurons donc pas à nous occuper d(,' cette théorie dans notre (Unde. La en général cpie trois classes: ({uestion se trouve ainsi limitée miner ce : nous axons a exa- ([ue signilie rex[)i'ession /^/'o/^o/y/ indéh'ni, en pronom est un mot ({ui tient ou est censé tenir la place (Tiui nom. Ici, il est n(''cessaire de |)réciser encore, })arce (jue les mots tenir la place, rem- admettant que placer iioni le susceptibles d'une double interprétation: pronom peut remplacer un nom le un nom (pu n'a pas encore été sont réunis dans est un mot (pii la définition Coiidiilac, loc. cit. 2. Dlrtionnairc Gciu-i-al, p. 207. C'est certaiiu'ineat cette définitionj suivante ordinairement tient 1. déjà exprimé Traite de à ou exprimé. Ces deus sens Ifi (( Le pronom la place d'un : j'orinatioiidc lal((ni/u(\ Dai'iiie.stetcr' qu'il faut attribuei' KEVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE lo2 nom iMvi'édemmcnl sente ;i IVsprit. » oxpiiuK' dont l'idée est pré- <»ii d'avoir F;inl(> fail rt^Wi' distinetion, grammniiiens ont donni' au mot plusieurs tantôt un sens, tantôt l'autiv, ce (pii /'cinp/ncri' cause beaucoup de Nous aui-onssoin, dans cette élude, détenir compte des deus sens possibles du mol rciitp/acc/-. Voyons maint(nianl les d(''liniti()ns (pi'ou donne des confusion. )')ronoms indélinis. I'',n Les jiionoms incbMinis sont 1" (pi'ils 2" auparavant aucune mention fait i)réeise. les p(M'sonnes choses d'une manière vague, générale, indcHer- et les minée en ini nuit 8'^ Les pronoms indcMinis personne ou une g(''nérale el soni cens <pii indétermin(''e. Les pronoms inihMinis sont cens lappeleiit Le nom 5" (h'signenl une chose d'une manière vague, d'une manière vague un nomnK's parce ainsi Les pi'onoms indéfinis l'eprcsentent 4° : jxMivent représenter des personnes ou des choses dont on n"a ils Noici (pichpies-unes les persoimes ou (b'-slgucnt (pii les choses dont l'ich''*'. pi'onom indiMini un est d'un adjeetif pr(''c(''d(' mol ind(''rmi, n-mplace ipii ou de l'artiide ind('lini. Ces (h'tinitions ne concordent pas entre elles aussi ; les (''tudiei-ons-nous sépar(''ment La |)remière, place un nom si (l(''j;i ind(''linis ne 'pie pronom» le> sont personnes ou aueiiiie aucune (\('<, mention iiii 11 considère (pie pas dc-^ pronoms. indi'linis pronom rempronoms I'',lie en ellet dit peuxent repr(''senter choses dont on n'a fail ('X idenunenl pas encoi'e prononc<' |e i\c< anparaxani une persdune dont on pn'cise, c'est ;i le expriiiK', iu(li(pie (|ue les pr(''cise; meiiiidii sonne dont l'on n a fail une per- nom ; il \ a sru l"emploi mot di' « indéfint » I3li donc contradiction entre cette définition du pronom indéfini et celle fpie été le pronom du pronom. Admettons au contraire un nom (pii n'a pas encore renrplace exprimé: par suite de finis ont trois définitions cpie ])lus définition (pie nous étuind<''- donc pas satisfaisante. elle n'est ; Les la pronoms deviennent des j)ronoms dions, tous les de rapport entre nous avons relevées ensuite elles indique-t-ellc nettement que encore ; la cpiatrième pronom rappelé le d'une personne ou d'une chose dont il rid(''c a été drjii |)arlé tandis que la deusième et la troisième semblent dire pronoms plutôt que les rejjrésentent directement des commun, personnes ou des choses. Ce qu'elles ont de c'est qu'elles se nymes, ra^^e, bornent à remplacer par des syno- ffénihnl, indét'2nniiié\, le Ce n'est qu'un cliangement apprent rien sur même la mot indcfini. (pii ne nous d'(''pitlièt<' nature des pronoms indéfinis. de se demander Il est grammairiens qui ont rédigé ces définitions savaient exactement ce qu'ils permis voulaient dire. On les si conçoit en eitet déterminé ou indéterminé, ({u'irn qu'il ou particulier, précis ou vague ait ; substantif soit un sens général mais représenter, désigner une personne ou une chose d'une façon géné- ou vague, ou indéterminée, rale, peut bien signifier? Est-ce l'air, la représentei' sans qu'on puisse savoir représentée, la manière à ce personne ou désigner qu'il soit la (|u'est-ce a la si elle (|ue cela sans en avoir est vraiment façon d'une énigme, de impossible de reconnaître chose en cpiestion ? Nous ne voyons la là qu'obscurité 1. Cela est sensible surtout teur ayant trouvé, pour se résume par le dans la seconde définition où l'au- expliquer indrjlni, mot indùtcrndnè. ra/juc et ;/i}ncTai, REVIT. DE PHILOLOGIE FRANÇAISE l.'i P«'u[-('ti(' ])()iu rait-011 cotio si mais (l(''liiiiti(»n. l'on ivlléchit sui' la nom rant coninie snl)stitiit d un complc rcnt (pi ne peut il précis<\ 8i remplace un nom suivant nition incme tition, pour un pronom, pai' nous ([uc r(''p<''tanl celles plus de noml)i'e tout son les s|)(''ciales, raii'c les de ces seules les idées et id(''es connaitic jXMil plus, coiiune cessix cmeiit il Il pronom ne celle (pli place un mol 1. iiidiMiiii' Il niiii-; (le> dit pr(''C(''(|(' . sciiiljlc i;i iiu'uM (pie le i)(.'iil )e I dilT(''rents, (pie (rime ainsi, c'est ; à (pie d(''linition la I ik^ iiid<'liius. {pi'ii une aide a\('c pluase (pi'on la indi'leiniiiK'e e\ainiiier pronom d'un iidjeclif \'oil;i I nom p;nl'ois ce n'est de noms uoiiil»re pronoms et à repr(''senter siic- |)eut cou \ iend resie plus lions isole Les pronoms cl rcpr(''sente cliacun cl i;('Ui''i-ale on ne sont pronom représente. ini'ine pr(»n(»m ne en abstraites, repr(''sente le occupe dans (pie le pniijoiiis (pie d(''linitioii, ticlc (pi'il nom (pi'il nous donne plus de g'cnre ordinairenient, un Ires lurand ta(;on \a<.;iie, tous les le le naturel esl <»ii place la elles (|ui les sont ain>i (pie ilcs si^'nes incoloics, (|ueda|)rés (''conomie. plus caract»''risti(pies, mais g-(''nérales et le r(''p{''^ r(''|)(''tei', (ju'il (''\()(|ue, <rid<'es pai'tieulièi'cs. l)a,i;'a,uc de li(Mi l'on la dcMi- ('viter un(> l'aire uik^ Au une ou dens d'entre idé(\s pas les plus au cont pour (ri(l(''es. nom, toutes le parmi ces pour (''tudions. pliras(\ alK'ii'cr la c'est, se nom un rcpr(''senter d'une façon aWsolumenl adt^piale et non pas de mots, mais 1 considé- le c\prinu'\ on d<''ja pas ImicUVi, ind(''linis. notion du pi-onoin, en à tous les faiidrail l'aijpliciiior à il non ans seuls pronoms cl ])i()ii(iins crpcndant trouver un sens une iiKh'lini iii(l('liiii (N'Iinil ion i';i|)|ii'i)clii'r (lerni(''ro , rem- ou de inleiiii^ililc dt' cette l'iii'- ; ce (li''liiiili( sru iiidélini ce n'est qui est non plus c'est le nr mot l'kmpi.oi façon dont la nom lui-même. pas le Il le ixnKKixi « » l.'i5 pronom, ce n'est pas pronom remplace le nom, nous semble pourtant qu'elle renferme encore une obscurité, due toujours au doul)le du verbe /'tv;?/3/«c'É?/'. On peut comprendre le |ironom indéfini représente un nom déjà expriuK', (|ui lo/'S(/iu/ a été employé était accomsens possible en effet que pagné d'un adjectif la senté par lui, de la pronom place du mettre n nom ce serait, l'adjectif ind(''Hni. Cette plus satisfaisante noms la la valeur de cette définition, nous croyons <( in(l('linis. conq)l(''tc l'autre^ lesant/'cs. les b'.n ' ou nous parait pronoms Noici des sul)s- Pour ap- )). il est les ])ro- étendue (pi'auraient des d'un adjectif indéfini comme reprc''- accompagné seconde intei'prétalion nécessaire d'examincn' d'abord considère nom indéfini le cette place, elle revient à dii'c ([iie ; même tantifs ])récédés précier à l'on voulait si représentent des persoimcs indélinis choses avec ou, que ind(''iini, la (pic l'on liste (pic : un autre, auti'ui, cliacun, on. Von, pe/'sonne, fjuel(ju'ufi,(/uel(/u'u//e,(jiiel</uex-u/is,fjucl(jues-u/ics, quiconque, rien Vun, l'une, les uns, les unes, aus(|uels on peut joindre les adjectifs cei'tains, nuls, plusieurs Girault-Duvivior, Graiiniuiirc des Gi'dnunaircs, t. I, 393 « La l'onction des pi-ononis ind('linis est de dL'siunei" les p. personnes et les choses sans les particulariser. " celle de : 1. Dtctiomidirc Larousse. ArtiL-ie pi'onoin. REVrK DE PHILOLOGIE FRANÇAISE lo6 lieu Lr(Hal)lir dos distinclions outre ces préIl y a les uns protendus pronoms, d'après leur orioine ; viennent de substantifs et auties d'adjectifs. On, les ])ersonne, rien ont été em|)loyés, et les deus derniers couramment encore comme s'emploient Comment a-t-on été am('n(' a gorie des })fon(jms?C"est d'un épuisement du à la les ranimer substance l'idée d'être comme le '. pour dans cal(''- peu a majeure^ ])artie ([o substantif qui sVst c\j)riin(n' humain, ou la siiilrd"un alïaiblisscMnciit, peu de toute sa substance ou de sa substantifs. la d"uiie \ idi' façon al)straito d'objet, de chose, (pie grec, exprimaient taxicjue spéciale^ ou par l'emploi le latin, une touinure syn- |)ar du neulic Un subs- tantif (pii n'a jiasd'aulie \aleur (jue celle d'un»' roiin<> syntaxi(|ueoud'un genre estévideinnienl bien (h'coloré, abstrait; on ne peut bien détermination; cesse-t-il tantif? Nous ne sonne, j'ien par le i)lus lui pour cela ajouter aucun(^ subs- d^'Ire un pensons pas. Remplaçons on, per- les expressions correspondantes, un Itomme, aucune personne, aucune clmsc: (piy dans ces trois expressions de plus mières? l\st-ce le substantif? pas plus (pie on, ni /'ien (pie Non. car (pie dans n-t-il les pre- /loiinnc ne dit chose, et /icrsonne se trouve exprimé des deus côtés. C'est donc le déter- minatif. Ainsi on, personne, rien ne sont pas dc^ mots (pii repr(''sentent des siibstjinlifs. exprimes non ou ce antérieurement, (M1 y ajoutant rin(l('lerminati(m sont d(\s substantifs de sens tiV'sabstiait (pli «mt con; , on (Mit encore avoir un sens concret, jusqu'au bout de l'abstraction, sans doute parce ((u'il se survit comme substantif sous la Inrmc /iumnif. 2. Kiiii>loi du passif, de la 3" personne du pluriid pmir si-iiKier 1. J'rrsonnr et rlm peux est allij on. srn l'kmploi dv mot de raneion usage de servô dérivés, d'un adjectif, et ixnKFixi laugin^. la s'employer sans déterminatifs Avant de passer aus (( 137 » la de lacalté '. pi'oiioms in(l<Minis qui seraient d' autrui nous dirons deus mots de quiconque. Autrui est synonyme de un autre, les autres, et ce que nous dirons de ces mots s'applicpiera également à autrui. Nous remarquerons que emploi courant, et que le mot n'est pas d'un se maintient en usage, c'est s'il grâce à sa ])résence dans des locutions et proverbes où il comme est figé. Quiconque mérite aussi l'emploie souvent quelques cas même le pale est exprinK'- et fonction de relatif; il parce qu'il finis : c'est un efîet, relatif, le il est /'homme, qui, désigne ainsi ne dans ; quiconque passages où les qu'on a été amené à cise subordonnée homme ou encore tout la jtersonne qui, On part. sujet de la proposition pi'incine laisse à quiconque (jue la celle ce/ui, signifie l'autre Et en relatif. dans tous à d'être traité sujet de deus propositions à principale, fois^ l'une la comme est un employé, femme, la qui. C'est aucune personne pré- ranger parmi indé- les dont l'antécédent qu'on n'exprime pas serait accompagné de l'adjectif (juantitatif tout\ Tous les pronoms dits indéfinis que nous avons main- tenant à examiner se rattachent à des adjectifs que nous avons étudiés dans un article précédent; si nous avons réussi à y démontrer que ces adjectifs ne mé- 1. C'est l'opinion moins pour pevsoniw 2. Il n'y a pas de Littréot et rien de l'Académie plus lieu de considérer indéfini qu'en grec le mot oto: accompagné d'une forme de française, du . quiconque comme un dont l'antécédent est généralement îii;. 1H8 REvtp; eu aucune ritciit piiilologir françaisr ni-: nom faroii \o d'ind('linis, nous nadmcttrons pas davantage est (A idcnl il (jue les pronoms correspondants soient des pronoms indélinis. Comme (|U0 nous avons pro|)osé de créer une classe d'adjeclils, parlerons-n<»us (piantitatifs, A Nullement. ne sont pas la noire avis, claii'e du pronom accompa£>n('' diiu lanlil' (pii ([uantitatils? son! en (|U('sliuii nous (pii elTcl i-eniplace im adjeclif ind('lini ; la suhs- par suite. un i'cpr('senlaiil inch'lini à paru a indiMini pronom un serait i-li(icnii pronoms ind(''rnii pi'onom le : d(> mois ])ronoms. ]?e[)ortoir-<-nous en dv^^ d(''linition plus les les nom accompagné de chaiinc, ([ncUiu'un un nom accompagné de (lucjque, riin, l'iuiti-c ww nom accom|)agné de un ou de (intrc. Les rapprocliemenls (pie nous venons de (|ue faire pronoms rcmplaccnl non pas ces pr(Hendus noms, mais les nous semhlcnl monticr clairemenl adjeclifs ans(piels ils [chacun remplacanl i-liKijUfjiUi'hiu'uu et (jue aient été exprimés plus fréquent, soit comme généraus, haut, Ao//////c, ('l/'c précédemment, (ju'il '///c/i/uc, v{v .), sous-entendus, nonrs restent les ce comme (pii est des ad cens dont nous avons des substantifs; n'esl sont ])as les adjectifs (piiiiH' , et (pi'ils employés pro|)i'e a s(^ i(''alil('', rù\c d'eus n'ont (l('termin(Mil, absoliiineiit. ans seuls adjectifs (pli seml^lent (pii nous n'aAons alïaire (pia peiiNcnt être emplo\ ]>ersoiiiie, plus parh' mais en nons snpph'ons (jomme cesadjectils d'eus de substantifs (|u'ils 1(> , on compl(''ment jeci ifs. cas le /luinuin pc/'sonnc\ (\ui sont toujours c'est le substantif (pie est sujet (pTils soit s'agisse d'un de ces ntuns très latents dairs Tespiit. C/nicun, (/urh/u'un compoi'ler (\{'^ correspondenl ('-s Mais pas à c(')t('' nous (liions ri'\ emploi (piaiil italifs alisoliuneiit : . tons r,ors- choisit entre deiis rubans, dit : srn (( nr mot i/f.mpi.oi bleu est plus beau que le comme Vun Vun coûte roiujc, et Vautre des pronoms de couleur. l'un et l'autre et tous les les adjeetifs o Il cette phrase (l;ins plus cher que l'autre. )) doit en être de pronoms rouge sont même pour indéfinis. Toutefois, qua- faut remarcjuer ((ue, tandis (]ue les adjectifs conservent lificatifs compagner de solument, un dilication, ni même ne prennent nuls); les autres se font en lors(|u"ils nombre petit quantitatifs, dans le forme, leui' l'article' cas, : ne viendra à Il (jue bleu et de personne de dire l'esprit il le l'^î) un substantif sous-entendu, bien et rouge modifient exîictement « ixni'.Fixi » se faisant ac- sont employés ab- seulement d'adjectifs ne subissent aucinie mo- l'article (plusieurs, certains, accompagner de l'article (l'un, ou se combinent avec l'adjectif un ((iuehiu'un, l'autre) chacun'). Nous voici parvenu au terme que nous nous étions proposé d'atteindre. Nous avons constaté d'abord que les grammairiens étaient sur la loin d'être d'accord pronom et que certaines définitions données mot ne laissaient aucune place à des pronoms de ce indétinis. Nous avons alors adopté une autre définition, notion de celle des grammairiens qui reconnaissent l'existence de pronoms indéfinis nous : l'expression pronom, indéfini a })aru incom|)réliensible, inexacte toire selon les définitions examiné pronoms 1. En les réafité, l'article ou contradic- données. Nous avons alors dits indéfinis, et accompagne non nous avons cons- radjectif, mais subs- le tantif s(ms-en tendu. 2. Nous ne donnons pas nales, on en pronoms, trouvei'ait passini. ces idées d'analogues comme absolument Nous nous sommes surtout inspiré de tique faite par Darmesteter de la Gramiiinirr de Brachet mesteter, Rt'li(/iips scicnti/i</iios, t. II. origi- dans Ayer, Gi-anunali-c, la : cri- Dar- REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 110 taté ([uo l'un est un jjioiioni relatif SLibstaïUils absirails la ; omployés absolument tatil's prennent pour tion (|ue l'un adopte de pour mot /i/'o/zo/n, piopos de cet article observations, (|uel(|ues rev(Miiisur judici(Hrs, fort: premiei' article de le Les granuriaires emploient voudrais j(^ m'obligent (pii M. à \'\(in. plus souxcnl le ind(''- YvoN. JI. présenter la d(''lini- n'y a |/as il dans notre grammaire de pronoms ])aiier linis. A s|)(''ciale. (juelle ipie soit le (|iianti- (]uel((ues-uns circonstance une forme la Notre conclusion sera que, lieu dont et des tiois autr(\^, : [diiparl, des adjectifs drlini comme synonvme de détcrniiii<\ el imlrliiii comme synonyme ileindéfcrmûié. Cet emploi esl confoiine ;i miens \aul r(''t\inologie de ces mots, et deus expressions, comme par exemple l'ait Darmesteter-Sudre en disant dc-tcr minent indéfinie. r(''pillièt<' d(''t<'rminal ifs <( pas ne sont (pialilicat ifs. le l'ailicle cl les seuleineiil la objels dont on Quîind sei\ |)ai'le, 011 (lit « ce livre qui nicul riniiici' j)i'éc(Vle ijc ou >', ', les meKant {\^'<- tous les adjeclifs paît a objels cens annonceid: mires , et les adjectifs le ou les catégorie dans L'upielle ces ee iii.-iis i|ui caract(''rise à d('teiiniiier soit soit la l'adjcc^tif d(jin()nstr-;itit, d('liriiti(tn ii' , » (l(''monsl ralifs, d('leiinination Iteuvent ('gaiement l"',n nombic expriment comme 1. inilrlinisi » adjectifs ipii pas les (Irammaire choses d'une manière mal, m<''me en ajoiilani essciilicllcincnl (|ui, la noms Les (( : les ])ersonnes et les D'auti'c part, (jui lenir (pie une dislinciion entic accidentellement (['('lablir s'y (|iii le --uil. la (li'Icrniiii;ilioii. <l('l('niiiiii' L'Asie (juj i.c rnljjcl, (•(> r;icci)iii|i;iirii(' ilcuionsU'alit csi n'est ou la ^iin|>ic- SUR l'emploi du mot « INDÉFLNI objets rentrent. Les adjectifs ne clitîèrent manière dont se fait 141 » que par la cette détermination, tantôt par l'indication d'nne (jualité caractéristique 'adjcctij's (fua- par l'expression d'une relation avec les UficatiJ's), tantôt trois personnes du discours (acfjcchyk posi^essi/s), ou par l'expression d'une blable, c'est-à-dire un relation avec o1)jet par une comparaison. sem- La compa- raison peut porter sur une qualité, et elle s'exprime par un adjectif ((iialilicatif de comparaison; elle peut accompagne^ d'un adverbe portei' aussi sur la situation relative des objets dans l'espace ou s'exprime par les adjectifs le temps, et elle ordJnaiis ; enfin elle peut porter sur les objets considérés dans leur individua- une identité ou et constater lité, ressemblance générale, à noncés par serions donc contraire, ou une l'aide des faus indéfinis, dé- AL Yvon, mcim la , le autre, Nous propo- tel. division suivante: L Adjectifs nuinéraus cardinaas. IL Adjectifs démonstratifs comprenant les articles). IIL Adjectifs qualijicatffs. l rr IV. Adrectr/s TTT 1 /• ' , . de relation \ 1° Adjectifs possessifs. . 2''Adjectifsconilù- i I \ paratijs (non qualificatifs . «• Adjecti/s or- f flinn7,<^ atnaus. \ \ \ I \ Quand un nom ,,.-,. • ] ( b. Adjectifs d'i- dentitéounonidentité. est précédé d'un adjectif numéral car- dinal, l'objet ou les o1)jets sont nécessairement indé- terminés', à moins que 1. niais le nombre indi(jué ne forme I/espèce des objets peut être détenninée (dcus roses hlonr/ics) non pas les objets eus-mêines. Dcas ne détermine en au- REVUli DE PHILOLOGIE FKANÇAISE 142 t(»t;ilit('' l;i do objets dont on parle, ;ui(|Uel cas (les procédé do ost ntinihi'o On hémisphères. l'article délini: le nom deux A'.s com|)rent dés lors (pie radjeetifnn- son pluriel ans, remplacé aujourd'hui méral un, et par des, aient pu devenir des signes d'indétermination par opposition l'article à détini mieus serait {(pii nomm(Wy/-^/c/c' du, défini), (piaiid l'usage s'est introduit d'indiquer toujours Dans article. aunoncée (pie rind('teiniinatioii est expriiuée par (f&i nommé (pielcon(|ue a abus ou mieus article de V indéfini. article indé/j ni, Tandis », (pii pai' « \\\\ », pourrait être adjectif de (jualilé indé/inie. est Il cet ])ar cet emploi, un., pluriel des, peut être sans nommé (iWîi, (l(''1(Mii\ination la de voir entre dillicile trois, (( (piatre. etc. », d'une part, tous », d'autre part, une dinV'r(_'nce de noiuhre à (judii- tité. La (vjuand on « plusieins, « un ad (le il''urs », la adjeetif nimicral. \\\\ ject il' même déterminé, (piaud de donc M. ou runit('' (pie la adjectifs les \ von doi\('nt (''tr(.' de nondire indéfini, des ad d<; je«'t ifs totas, (.•uiio (^st m;uiii''ri! IIOIIll>l'<î. totalit(' , (\c<. la un (tbjels objets, ou disliu,<iuer a de mais dans (''([ui\aul a nondwe ou compte les le (pialili(''S et f(,)rm(;r la plnralil('. Je pluracrois de (ptantitatils par connue des adjectifs une simple subdi\ isioii Seul, U)ut singulier, au sens un adjectil de mues la consid(M(''s num(''raus. his », dits, locution hetiu- (piantitatif locution Seulement, indéterniuié (piand on se boi'ue lité Ix'aucoup de, piopremeul ofijets l)eauroup de r/c (MpiiNaiit à éti'c ans s"api)li(pie dit beaucoup peut (piehpies, (piantité, nombre ronj, « au sens [)ropre, s'appli(jue ans nuitoujoui's exprimées par des noms au singulier, ^/é/V'.s-, le et (luiil on (piaiilit(''; |i;irlc. il n'i'ii on pourrait y (l(-l>'riiiiiii' i|U(' le SUR l"eMPLOI du mot joindre quelque singulier: := En compétence a (/uclquc il que se sont incorporé tive d'indétermination d'objet gnifie « « n.ulle une personne c'est a personne. On » quelconque chose suivant (on frappe), ou » Fit ». soit soit les cas, « » un nombre monde s?iit ([ue] \ Donc, la chose, tantôt Quiconque est détermination : lors(]u'on 1(3 celu.i outix' — quel .Les adjectifs peuvent, à nulle racont('' = tout := le emploie ces mots, la per- nombre. un pronom à renferme en relatif, (pii que... sait « ind(Mermin('' indéterminé^ c'est tantôt ce qui est indélini, sonne ou on racont<''; ou une personne de personnes, plusieurs ou toutes [on m'a gens m'ont jamais (a-t-il » si- do mèmQ, pe?\'ionne qfcclle qu.'rlle c'(^st, une idée adjec- ou de nombre; rien une chose quelle qu'elle rien fait?) ou noms, jjc/soniic et rien sont des o/?., mais des noms qui des » ce qui touche les prétendus ju-nnoms indéKnis, est certain il « 113 )) un peu de compétence. a il a INDÉFINI la fois démonstratif et une idée adjective d'in- f/u'il soit la suite — qui. d'une ellipse passée dans l'usage et devenue insensible, s'incorporer une idée substantive et d(n-enir de véritables substantifs: le substantif masculin troisième désigne étage (( », le un troisième substantif féminin troisième désigne une troisième classe équivaut à « a » ; savant, savant employécomme substantif, homme ». L'article de l'indéfini, employé sul)stantivement, Pascal a écrit: « Ma fantaisie me fait haïr un qui souffle en mangeant. » Et c'est encore la valeur de un dans « quelqu'^m, chacun », mais non pas dans « l'un », (jui un, s'est aussi 1. Il y a actuelleinent contradiction logique entio riiléc exprimée par on et la .signification propre de l'article défini, qu'on lui adjoint .souvent par archaïsme, pour des raisons d'euphonie^ REVUE DE PHILOLOGIE FHANÇAISE 144 et /'((nt/'(\ (( on compaïc si dos ; on » avec le et la valeur pronominale la mier, celle rouge, etc.' projires dans celle: , aNait là vait, etc. », premier Ce )) mais lieu d (( n'est I, . ('vidcmment pas celui premier, "ancienne langue même avec cette valeur, (Joinvijle) = ni celles L'un, l'autre, sont donc, le comme du les roi. même, non /(' le premier dont j'ai parl(''en employ;iil ////(//, : ni celles des un inclus dans comme Mais. si est chaipie li\re 1 • I l'Mnni l'on lors(|ii'on livres « (lil (( loculions (h'^ chacun disait dit. homme )'• lll<''llli'. |i'^ par exemple il faiil es. |)i-uiiez li;int. )ien pour Ions, pi'diKiiii (-(.'/ir (l;i iiv belle. » df nV'((iii\anl : (( parmi ses " cr dci'll ii'l' » s^'s plir-^ à chacun li\res. ; d c'est poui' soi. c/kic/in interpr<''ler disnil anlrefois) rr csl ciicnic |i")i)iiii (i : clnicini » », 1 homme cIkkjuc « : (ui sncc(''s, (comme on poin' soi cl une \aleur snhslantive. a if le, l'une (|nelcon(pie a (hnunérées plus cA''/r//// » suivis d'un substantif, h' lien, etc., peut appartenir esp('C(\s d'adjectifs Loi's(|ii'on ,1e (( desauti'es. pronominales, composées d'un pronom (h'monslral et d'un adjectif (jui la, /c. ne /es autrui roi, le y (écri- « devant un compN'ment cotes brodées, ne vi r-c//^/ 11 (( : preiitier le n'y place des l'on si pre- (|u"il (|ui pr('C(''d(' Pierre et Jac(pies, V un ou Iniiiune illani, et , {•ohii (( verra nettomoni |)roposition hi dans (pie, \;\\\\\ illi'in {\\\ de substantif sous-(Mitendu, ])as noms n'i On » la hicue sont encore employés interpréter par celui (|u"il faut h's le lisait, mais rendra compte se toutes ces expressions, que: telles jireniicr le la roiujc est ])his jolio, moins chère, est remanjuer laut Il phrases l'un partait, l'aut/'r •A\n\;\\i; second écrivait a ». ordinairement par opposition à s'emploie l'un (jue homme un n'é(|uiv;iul pa.s à « le cl » luisisse/ SUR l'emploi Dr MOT Le « INDÉFINI 143 » substantif sous-entendu est exprimé par texte, n'est et comme plus dans chacun chacun ne peut plus mais à un pronom: part, d'autre adjective à assimilé être nom exprimé et y ajoute l'idée il Ue mémo, propre. lors, un substantif, à remplace un il con- radjectit <-liacnii homme. Dés chaque ou après, avant Cjui lui est incorporé = le tous est em- ployé substantivement dansa Dieu pour tous ))==pour tout le monde, beaucoup comme C'est et pronominalement dans si l'on disait tous : : « il avait » = tous les c/dens. ils ont péri. Dans cet de chiens, tous ont péri emploi, tous conserve sa valeur propre (adjective) et y ajoute celle de pronom personnel pluriel. Ce que nous venons de dire de tous ai de chacun s'applique à plusieurs, certains, (juehiu'un. Pour résumer ce qui concerne un, dans l'une des valeurs de chacun, uns; il il ses idées, Il le (juclciu'' est substantif un, ciuehpies' reste adjectif, mais fait partie d'une locution pronominale dans Vun, autres, il est chacune de uns, opposé à l'autre, les les pronom dans ses « : nom de pronoms ces jouis, une de démarches. est par trop simpliste de (V indéfinis. un de » donner à tous ces mots et de les (jualiticr uniforiiK'mcnt Comme le rappelé très justement M. Yvon, on, personne et rien sont des substantifs on sont des noms de personne, et : personrw et un nom de rien chose, ausquelsse sont agglutinées, pour l'un personne) dans certains emplois, pour leuis emplois actuels, des mination, et c'est ce qui par un nom accompagné les deus autres dans tous idées adjcctives d'indéter- lait (ju'on peut les traduire d'un adjectif d'indétermina- tion. Tous IlIiVUE les UE autres prétendus PIIlLOl.OaiIi, XVI pronoms indélinis sont 10 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 146 des adjectifs, et a propos (juand il tivement (jui y a lieu, et rentrent dans diverses catégories, des(]iielsil faut ([u'ils seulement faire remarquer, [xHivent s'employer substan- pronominalement, ou former une locution pronominale avec le p/'ono/n démonstratif « le, les ». L. Clédat. la, SUR LA PLACE DE L'ADJECTIF EN FRANÇAIS M. Clédat nous parait avoir démontré, dans le der- nier fascicule de cette revue, (|ue ce qui détermine en français la place de l'adjectif avant ou après le substantif, ce n'est ni la longueui-, ni la forme, ni la signi- mais fication, la manière générale (juand il valeur logicjue de l'adjectif; d'une l'adjectif se place exprime une avant le substantif (pialité essentielle à ce substan- après s'il exprime une qualité circonstantielle; c'est un moyen ingénieus de noter une nuance délicate de tif, pensée. latine ci a ; pu Il n'y a pas de règle analogue dans la syntaxe on peut par suite se demander comment celle- s'introduire dans notre langue. C'est sur cette question (|ue nous voudrions pro[)oser une hypothèse. Voici exactement le latin l'adjectif se place tantif, problème : étant donné qu'en régulièrement avant comment peut-on le subs- expli(|uer qu'en français il se place, suivant sa valeur logique, tantôt avant, tantôt après? fS'il se plaçait toujours après, nous n'aurions qu'à constater une fois de plus que l'ordre des mots n'est pas le même en latin et en français. Dans notre langue, au contraire de ce (jui se passe dans les langues REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 148 Mncifiincs, y il une a avant dctoiiiiiiio cune laison peur tciulaïu-e n"agit pas aussi compléments détermina- sui' les adjectifs, logi([Ucmcnl existé seule. franijais tdujouis aprcs présenter de i" Luc pcriodc on avant ou après tif A 3" Une tcinb' et l'on le — période S rinllueuce chose loi (le la (|lli n'pail TN'iidanl la il l(;s égalemoiit 1. Ulv.'il, . ion railjec- S (pic le — — sont A français n'a pas at- sciait: A , t cet te ('Milulion à les laibh'mcnt , des rai- inlliiences analogi((iies. (\rs ce ipie a M. l^r(''al appT'l(> ' <<'i()n(le de TcA olutioii pi-iiode tcjidanee mais tous l'',i) mot indiiïeremment lesseiubie sii|)|iosoiis, la iiu'iiii' adjeclifs, S (pli a arn''t('' ('<• surtout d'eiiplioni*'. (|Uel(|lie — i('giiliei(' deusieine p<''riode? sons l'adjectif c'est le latin classi(iue. ou enliii, forme ofi la (^)uelleesl en se re- substantif. S la })lacerait met généralement (^S): A 2" radjectif se elle avait si façon sui\ante cette évolution: la substantif le et substantif. t)n peut le L'ne |)ério(lc ou l'on Al avant [jlaccr le a n"v avait au- Il cette tendance ((ui a agi sur le (|U(' verbe, sur radvcrhe, sur les tifs^ gcnéralo (lolciiniiianls. les a (|iie sans doute agi siw tous in-taieiil pas libres de la eiïcl, cerlains adjectifs, les |)lus i'.ssdi (Ir .SniKtiili'/ilr. nous subir em- SUU LA PLACE DE ployés, cens qui rovionnent trouvaient dans un grand avant placés plus fr(''C[uommont, se lo nombre d'expressions usuelles coutume de les opposée s'est tendance conservatrice la tendance nouvelle qui à la transportait l'adjectif après le substantif. pour les 140 substantif; on avait le voir à cette place,- et ainsi de riial)itude EX FRANÇAFS l'aDJEi TIF Au contraire, moins fréquemment employés, on adjectifs n'avait pas dans l'esprit d'expression qui les montrât placés avant le substantif, et plus facilement à Mais dans la loi les adjectifs nouvelle. qui reviennent la fois les au contraire, souvent moins nombreuses les adjectifs et le adjectifs peu l'habitude beau- qui les expriment sont chacun d'eus par suite On revient moins souvent en usage. jDeu à et les plus usuelles; les qualités circonstantielles étant coup plus variées, avant plus des objets, puisque ces idées beaucoup plus nombreus, que le langue, ce sont assurément cens qui expriment la les qualités essentielles sont à ont pu se soumettre ils s'explique ainsi imiwsée de placer se soit substantif les adjectifs essentiels, et après les circonstantiels, et comme cette distinction, introduite ainsi mécanicpiement, était utile, on com- prent aussi qu'elle se soit maintenue et que l'évolution que nous avons indicpiée se soit arr<"t(''o à la seconch^ période. Est-il de déterminer à possible règle actuelle est entrée en usage? les Remarques de Vaugelas très exactement au XYII'" propos Vaugelas 1. ' : « Il (juel moment la Nous voyons dans qu'elle s'appliquait déjà siècle. Voici ce que dit à ce y a des adjectifs que l'on met Rrvuarq (les. Édition Chassang^t. I, 309. REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 150 tousiours (leuaiil met substantifs, les coimne loiisjours après, mettent tousjours deuant... ho)i, mauvais, beau, hoiiuiif Ufi hoii, comme substantif, le On f/irtjid, jx'.tit. une /'cnidw so aussi certains mots, a \ Von (|iio numéraux les adi<M'til's Il marelient tousjours deuant (|ni d'aiiti'os et ne dit jamais un cheval beau, hcllc, mais un bon houiine, une beUe lentnie,un beau elieval. y en a <'neore sans doute (|uel([ues auti-es de même nature, (|ui ne tombent pas maint(Miant sous la plume, 11 })our les adjeclii's (|ui ne se l^t le substantif, ie n'en dont l'vsage n'est pas les adjectifs ûe^i de grande estendiie, une (|ua[)i('s etc..., écjiarpe eliose. (pii sont eJtapeau noir, et ainsi des /'(Uff/e, jamais un noir chajx'au, autres; car l'on ne dit blanche robe, comme un couleurs, robe blanche, uni' mettent jamais ay icniaiipu'' (pi'en vue seule apointde Franeois natuicj, n'y il une mesme d<' la lie du peuple ny d(^s T^rouinces. (pii ma ne pie a cela.. 'erlaiiieinent après aNoii' bien clic relu'' .( ^e n ay point l'eigle, 1 , rouiKMpic n\' (piil \ ayt en cela (je coiisiillcr l'oreille. X'augelas dit , adjectifs (pii se sont b(^n nK'me M. , beau, nature, C'l<''(lat en |)uisse establir aucune l'on \ ii plus grand clairement dans ce inctlent (jrainl c'esl-à-dii-e toujours apr/'s des adjectifs circonstant eette distinct ion est , (\c^ le icis. La règle le le jH'iii, (pi'il sul)stantif evw^ de et adjectifs les cens (pie essentiels; indi(pie comme Il constate eiicoi'c (pie de son temps, assez usuelle pour eonstat(''e pai' bien axant (pie substantif, ce sont bien rpi'aiicun Fran(;ais naturel ne s'y ti(ple , pr(''cis(Mnent comme (plant ans adjectifs des couleurs, se pln(;aiit ])assage (pie avant toujoui's maurois. coiisidèi'e seci'cl » trompe. Vaugelas W'II' siècle, (Hait ;iiiisi mise en pra(pl'il ressort SIR LA Pr.ArK DF L'ADJRrTIF FN FRANf.AIS d'un travail dans lecjuel M. R. Wagner 151 a étudié, au point de vue qui nous intéresse, lesprincipaus textes en prose du XIIP' du XIV" et Clary, Aucassin et Nicolette, le Dans Joinville et Froissart'. M. Wagner siècle, en particulier Henri de Valenciennes, Villehardouin, Ménestrel de Reims, les textes qu'il a étudiés, 263 adjectifs différents, sur relevé a Robert de lesquels 125 sont, d'après lui, de formation savante. Si l'on ne tient compte que du on voit entre et la adjectifs, y avaitàcetteépocpieà peu près équilibre tendance à placer l'adjectif avant le substantif qu'il la tendance à En placer après. le rencontrent toujours avant se nombre des efl'et. ou adjectifs l.'3(3 pliitét avant \o substantif, 17 se ])lacent aussi souvent avant (piaprès et 110 se placent après plL4tôt ou toujours après le Il y a toutefois une petite supériorité pour tendanceà placer l'adjectif avant le substantif. Cette substantif. la supériorité s'accentue nombre des d'adjectifs on si mais adjectifs, non considère le plus le nombre des exemples 6.853 exemples d'adjectifs employés; sur relevés, 6.274, c'est-à-dire 63,5 01) sont jdacc'S avant et 579 ou 36,5 C'est que après les le substantifs sont cens dont si le nombre des substantif. adjectifs qui se le placent sens est le après les plus spécial ; adjectifs de cette catégorie est rela- tivement considérable, en revanche, chacun d'entre eus se présente rarement. confirme la règle (pie sens très général souvent 1. employés R. Watrner, Au contraire (et c'est ce qui nous étudions (pii sont en se placent L'/.s',svv?r/h'on. , « les adjectifs même temps de les plus avant leur substantif Greifswalùl. 189lI. 152 REVUE DE PHILOLOOIE FRANÇAISE dans rimmense majorité des cas' ». M. M^igner donne sur ce dernier point des statisticiues intéressantes: 'adjectif (jrnnd se SIR LA PLACE DE L'ADJErXIF EX FRANÇAIS Le Chanson de Roland texte de la encore ficatif clans les : cent devis 153 est plus signi- cinquante pre- miers vers des extraits de M. G. Paris, nous avons relevé 59 adjectifs qualificatifs (nous avant, et 5 après 32 sont avant et Sur le substantif). 27 après minons maintenant la nous voyons qu'avant le le 1 fois hon, et signification de ces adjectifs, substantif y a 14 il maie Après le plus fréquent trouve 4 se fois substantif et 2 fois avant. A. Bergaigne et à celle surtout avons plus haut r(''sumé Wagner, dont M. le de travail, et qui à peu près l'adjectif nous-méme. Voici en ont abouti la(|uelle l'évolution de la syntaxe française en ce fait on trouve substantif 1 fois ^7/T/rt/,- l'adjectif le Notre conclusion sera la place fois fjrand, et 1 fois niahaise, dans cette situation est blanc, qui le adjectifs sur 32 exemples d'adjectifs, 21 fois des adjectifs essentiels. après ces 59 substantif. Si nous exa- 1 îoispetit, 3 fois bon, 1 fois c'est-à-dire ne comptons pas employés adjectivement, dont 2 sont participes 7 nous comprent concerne (pii comme nous effet ce qu'il dit: « l'avons Dans la période que nous avons examinée, à côté de l'ancien principe' à la suite duquel l'adjectif se plaçait devant substantif, le encore en se développe suivant vigueur, le principe, aujourd'hui lequel les adjectifs de signification individuelle ou distinctive attirent à eus raccent et suivent 1. C'est à peu près substantif, tandis que le la même vers du Misanthrope: sur prnportioii Gdf adjectifs, 31 dans les si la qua- 250 premiers sont avant et 32 après le substantif. 2. Ce serait le souvenir de l'usage latin, renforcé vraisemblablement par l'influence des dialectes germaniques. RENTE DE PHILOLOGIE FllANÇAISE 151 exprimée d'une façon moins apparente ou générale l'adjectif précède le substantif. » lité est De son côté, A. Bergaigne' ayant tivement la })réoccupations rvtlimifiues sont peu les sensibles, et dans les anciens sensiblement (pie l'usage était pourtant en latin l'adjectif se plaçait Wagner ^l. ?!ecA;i?^y?/c.s- le dii't()ii'(\>< sens est manifestaient apparence, est (pi'il le nicmedcs deus souvent ((u'cn plus d(\j;i M. M(irf, (pic sj^écial, Iv. Op. l(^s les adjectifs en latin une tendance à (pli le (]ue la règle actuelle, si existaient W';i,uii(>r. (>j>. cit. suljtile en résultat naturel de tendances contra(h'-jà en latin: c'est rit., \). ll.S. en latin re\i)licati(iii. 1 2. franrais substantif. en faut chercher lOrigine et 1. côtés, substantif. semble donc Il ])lus avant textes franrais, conclut le dit encore, d'après adjectifs dont le suivre conij^ara- ('tiulic' place de l'adjectif dans les Cominentaircf^ de C('sar, où qu(^ i)lus 1. VVON, COMPTES RENDUS A. Malmstedt. — Sur lc.9 propositions rolatiros doubler (dans Studierimodern sprahveie7hskap,]\, TJpsal,Almqvist, 1901). On appelé doible proposition la dans oe vers de V Étourdi qu'on relative tiouve : C'est vous... Qu'on m'a dit qui viviez inconiiu dans ces lieux. Je l'appèlerais plus volontiers complexe, car elle peut être comme nous triple, « verrons, et d'autre part le terme de le proposition relative double » semble indiquer qu'il y a deus relatives en réalité, il (c'est d'ailleurs n'y a là, mon à de M. Koschwitz) la théorie avis, mais complexe, îormée d'une principale et d'une subordonnée. M. Malmstedt résume avec beaucoup de avec sagacité les ; qu'une proposition relative, clarté opinions antérieurement émises. et discute Il donne à son tour une explication qui est assurément judicieuse, mais qui ne me semble pas tout à fait satisfaisante. Je rappèlerai d'abord la position delà question. sition relative cipales 1. complexe se présente sous quatre La propo- formes prin- : Celui qui l'on dit que répondit au roi 2. Celui que l'on dit que répondit au : roi; 3. Celui que Von dit qu'il répondit au roi; 4. Celui que l'on dit qui répondit au Cette dernière est la roi. plus fréquente, on la rencontre cons- tamment au X"VIP siècle, et plusieurs écrivains, notamment M. Faguet, la remettent en honneur dans la langue littéraire. La seconde est fort rare. J'en ai noté un exemple dans Des REVTK DE PHILOLOGIE FRANÇAISE ir)^ lAVI Périers, nouvelle devant dit rjue, au roy dit après le pronom « : de subordi- Celui celui a )). première l'oimule sont aussi la cestduel (( tout à fait semblable à » est on l'on Cela ne sonne pas français; le ainsi être séparé de son verbe, si est très rares. pronom relatif sujet ce n'est par du sujet le que répondit au dit roi. » ne peut un complément une parenthèse. Nous voyons dans ce circonstaïUiel ou on 1 peut trouver. l'exemple de supposer que qui y est impossible second verbe On (/i/r pai'loit, etc., lieu de la conjonction interrogatit"; car que répondit dit Les exemples de Il quasi à eeluy Sire, je l'ay bien veu,. etc. » : ne saxdont vos naist queVon seiiibloit Il " premier verbe, au nation que, un rjue : roy Franroys, alois qu'on 1<^ 7/a' une des hypothèses que M. Wilhelni Neuniann oppose M. Tobler) Tune des deus formes du cas régime du pro- (c"est à nom relatif écrit oui ; l'ancienne langue disait ou qui) vous cherchez. La première formule Le deusième et personnel difie en rien Restent: la 1" suj(^t se confont donc avec pai' devant qu'il construction ni ; seconde. second verbe, ce qui ne mol;i Ccdui que l'on dit valeur (/uf d(^s (il) deus (/ue. ri''ponclit i'(''pondit au au roi je le trou\ai qui écrivait mais on a fait » = ; roi. supposer que qui vient d'un ancien (( (alors qu'il) écrivait. à un seul la l'emploi ou l'omission du pro- le 2" Celui (pie Ton dit (/ni Un pouri'ait comme dans que ou qui Celui u troisième n'en font en réalité ([u'unc la car elles ne did'èrent que nom : » je le (/u'il, trouvai Les deus cas se réduiraient ainsi remarquer avec raison que sont postérieurs à ceus de exemples connus de t/u'ii En réalité, ces deus tournures sont, comme le les t/ui. pense M. Malmsledt, deus faisons difïi'rentes de n'soudre la même difliculté. Examinons d'abord la picmière, et com|iarons : a. Celui dont on entendit la réponse; b. Celui qu'on entendit répondre; c. Celui Y^'on entendit f//<c' répondit. COMPTES KENULS L'exemple même phnise c est la substitué j'ai 157 de Des Périers, mais où verbe entendre au verbe dire, qui ne se le prélait pas aus trois constructions. La proposition relative môme idée que exprime la l'exemple exemples des la proposition relative par un h personnel. Le dans infinitif, pronom complément subjectif réponse fut entendue complément de par un verbe à c du substantif réponse, » ; il esi à l'accusatif quelqu'un » est pondre quelqu'un complément ». dans Mais peut comporter de », et la locution, entendit répondre 11 la est certain » peut être assimilé à « — que seconde tournure la est plus celui que répondit », un pronom Mais le que leur propre l'on dit avoir répondu tournure la vieille sujet. » eiît été complément cette locution contient le ». » si est identique Et dès roi »; que comme un verbe à un mode personnel, pronom personnel, entendit que répondit qu'?7 répondit un au latinisme. direct de la locution qui suit. impliquant un sujet au nominatif, que ou non par infinitif Des Périers celui ça'on entendit (( : mener. Ce un premier que pourrait être considéré relatif on sept verbes n'aurait pas pu écrire: « celui que l'on dit répondre « — simple que entoijer, laisser, faire, sujet est autre Ainsi, dans on en- celui que )). voir, entendre, sentir, et celui même un pronom sont les seuls qui puissent former locution avec le •' pronom représentant ce première, mais elle n'est possible qu'avec dont comme b, entendre ré- « l'agent de l'action de répondre. Donc, « celui que tendit que répondit la entendre que repont (( une location équivalente à direct de comme a, celui dont (( entendre repondre la locution verbale on entendit repondre (( et c simple de représente l'agent qui relatif, de cette action, est naturellement au génitif dans que 6 L'action de répondre est exprimée dans a par a. un substantif, dans mode complexe lors le le sujet bien que cà « pronom soit u exprimé celui qu'ow celui quQVi entendit relatif, qui relie la proposition relative complexe à l'antécédent celui, se trouve ostensiblement décomposé en que -\- «7, c'est-à-dire en un REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 158 cas régime pureaient conjonetil" et invariable que, suivi du pronom personnel variable; peu importe que exprimé, ou inclus dans n'est autre chose en la effet pronom soit relatif qu'un pronom personnel auquel ou conjonctive, s'ajoute l'idée relative ce forme'du verbe. Le pronom langue populaire et la dissocie volontiers les deus idées, l'idée pronominale et l'idée conjonctive, ((c'est même moi que je dans une proposition relative simple l'homme qiCow a parlé de lait; l'ai lui : au patron', » En définitive, qu'il répondit », dans le ((celui rya'on entendit premier ^fa' doit être une forme invariable du pronom relatif, que répondit, ou comme considéré complétée par le exprimé ou non, du second verbe. La langue a préféré sujet, àcette tournure celle dont nous allons parler, et qui introduit un pronom relatif à la place entendit qui répondit. tives » du second que Mais dans les complexes qui ne se prêtent pas à : (( celui qu'on propositions relacette construction, notamment dans celles où la proposition subordonnée est amenée par une autre conjonction que que, il nous arrive encore de dissocier les cleus éléments du pronom M. Brunetière cité par \L Malmsledt): que Sainte-Beuve lui-même a Cf. Massillon (cité par llaase): c'est le désespoir ou le fait (( (( comme Il relatif s'il les ignorait. » des paroles qu'on ne sait repentir qui les a ; y a des (ouvres formées. Ici » si la l/èlétneiu pronominal peut nirnie rtre sous-enteiidu « Cel 1. ouvrier ^a'oa n'a jamais trouvé un plus habile », id est « un plus iial)ile que lui». Cf. l'exemple: « D'une danioiselle vos veul conter, ''onques ne virent nul plus belle iien.s. » M. bciiàfer, dans sa Dissertation sur la proposition relative double I.VIarljurg, lsa4), donne des exemples de pronom relatif décomposé, dont quelques-uns doivent, me scmble-t-il, s'expliquer autrement. Ainsi Il na çaiens Sarrasin ne Kscler, Tant soit haut hom, seilli faisoit mel. Que il ne soit pendus et traînés. : : Que il n'est pas ici iiour f/ni. Il faut entendre « 11 n'y a i)as de Sarrasin (qui) soit si jjuissant homme... qu'il ne soit pendu... n, et non pas « H n'y a pas de -Sarrasin, i|U('lquc puis^jint li(imii]i' (|Uii : ^o'\{,qui ne soit pendn. » COMPTES RENDUS proposition relative « qu'on ne sait Arrivons à sujet désespoir — qui les complément premier le qu.e tion; mais, par que vous suiviez. pronom est le direct de « suiviez' Quant au second que, quand on langue populaire offre la sujet, » Maison souhaite pas un vrai pronom relatif; aussi ne letrouve- n'était équivaut à conjonction de la sentiment que ce qui le subordination suivie du pro- personnel sujet, etnous l'assimilons ainsi à la construc- tombée en désuétude: suive. )) « cité par M. Tobler vois qui mostrent félonie et grant envie. Celui que je souhaite quil vous a un mélange des deus constructions dans un (!)n exemple curieus, » Seulement le MM. Koschevilz et la : « Les bestes que tu l'une vers l'autre porte (pxe pronom personnel y par la locution l'une vers l'autre, de cette locution que 1. je quoique confusément, jamais remplacé par lequel. Quand nous rencontrons nous avons vaguement tion Celui que « sentait bien, cette tournure, nom sorte de dès lors, et on a donné à ce faus pro- forme du nominatif: relatif la qui vous suive. une déjà exprimé, relatif un Dans conjonction de subordina- une confusion dont avait affaire à » ». c'est la redoublement du pronom que ce » complet, relatif d'autres exemples, on a vu dans ce second que t-on a formées. : est inséparable du cas où l'objet dont on complément du second verbe, au lieu d'en être le exemple, nom parties trois Celui (/ae l'on dit ou que l'on « : Celui que l'on souhaite « : si c'est le tournure compose de se Celle-ci » parle est le cet la complexe qui répondit au roi; celui que Ton souhaite qui entendit vienne. — 159 remplacé et c'est d'ailleurs en raison tournure a été changée. Schraidl, si est et la — En Grammaire Uarmeslcter- Sudre admettent que ce que est complément direct du premier verbe, et ils eu donnent comme preuve cette phrase de Joiuviile « Pour l'amour que il oreut ceue que li rois m'avoit moustrée. » L'accord du premier participe semble en effet indiquer qu'on lui donne le premier que comme complément direct; mais c'est là un accord purement instinctif, et tout à fait semblable à celui que l'on trouve dans « la robe que j'ai /aiie teindre », où le participe est aussi accordé avec le complément direct d'un autre verbe. : 160 HEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE somme, dans les deus constructions, position relative complexe doit que le ment conjonclif invariable du pronom nominal étant soitexprimé à Revenons au cas où pronom encore interrogatif le comme il dans l'objet c : pseudo- le dont on parle est complément lieu d'en être le sujet, et pronom premier que, au lieu d'être un le prol'élé- l'élément pro- relatif, part, soit inclus la comme en outre un que de subordination. relatif qui, lequel contient du second verbe au de initial tre considéré t ^x^ue supposons que relatif, soit pensez- vous qu'on fasse? » un Ici second que est conjonction de subordination, mais un pronom paraît être amené l'antécédent, on a été dont relatif à dire aussi : « le premier serait (Jue pensez-vous » Et nous employons couramment encore pronom relatif après un pronom interrogatif, tandis qu'après un pronom relatif la construction est aujourd'hui qui se produise ? ce faus purement littéraire'. Un même objet peut être sujet ou cipale et sujet ou demande qu'?7 complexe en qui à lui cède. » Cette phrase peut devenir une relative se rattacliant à demandé j'ai complément d'une prin- complément delà subordonnée.-" Je une autre proposition qu'il cédât. )^ Ici complément du premier verbe de le pronom la relative, : <( Celui relatif est et le même un pronom perindépendant. Autre exemple On ma dit objet est représenté dans la subordonnée par sonnel tout à de fait : lui qu'îV céderait. » rait. Cette relative qu'en ce que le — complexe ne pronom relatif diffère n'est plus « au sujet de ». Dès lors, de la précédente complément mais complément circonstanliel amené par au sens de (( Celui dont on m'a dit qu'il céde- indirect, la préposition de nous nous rapprochons beaucoup des consiruciions précédemment signalées. Comparez : (JomtiK^ oxoiiiple 1. (le pronom lelaiif ayant pour iiiitccédent un A.ver cile, par inadvertance, de Molière: « Q«r voilà est scélérat n \c\, qui n'a pas (raïuécédenl ci ^'v^uW'w (juclquc iiilcnof^alif, 7f<t r/iosc ! fjiti, comme dans « Voilà qui est fort! » Le (/ne initial de la exelamatif qui signifier (•oml/ica ; c'csl comme N'oilà qui csicoinOicn scélérat!» Q((c cela est sccicral : l)ropositioii est l'adverbe ^i l'on disait: « ! COMPTES RENDUS A. Celui qu'on m'a 161 ou gui céderait. dit qu'il B. Celui dont on m'a dit qu'il céderait. Dans la formule A, annonce que tive plément de la le que dans subordonnée la mais on oublie, au demande, à pr^opos annonce que ce qui va est relatif à l'objet dont On au même. parle, ce qui revient que..., la proposition rela- ; « propos duquel, au sujet duquel) être rapporté de initial dont on parle va être sujet ou comsubordonnée dans la formule B, dont (ou l'objet sait ou on sujet d'un objet, que..., Avec rf'un objet, si... alléger la cas : « (Feuillet) ait le seul sujet (Ex. de l'écrire » M. Malmstedt). construction n'est pas les dont on ne voit pas qu'il récit eu des raisons de netière, cité par ccu non par dont. Toutefois, pour on emploie souvent dont dans tous phrase, Bellah est et on se certains verbes, la proposition relative devrait donc être introduite par duquel, à propos duquel, on dit c^'un objet Il quand possible M. Bru- va sans dire que cette la du signification verbe ne comporte pas un complément circonstantiel amené par à propos de, vu qui courait », » « celui j'ai dont jai vu parce qu'on ne voit pas (au sens propre de suens avoit esté mélange tout à et que celui (( propos de. Quant aus phrases quil Ainsi, au lieu de on n'aurait pas pu dire: quil courait, voir) à etc. », fait telles il que: « Celui dont faut y voir, avec illogique des elle savoit qui M. Malmstedt, un deus constructions dont- que- qui. L. Clédat. Histoire de France d'Ernest Lavisse. second volume du tome lume du tome IV M, E. III. — — E. Langlois, A. Coville, le le premier vo- (Paris, Hachette, 1902). Langlois étudie la période de 1226 à 1328; M. Coville continue jusqu'en 1350. Deus chapitres du volume de M. Langlois et un chapitre seulement du volume la différence de M. Coville intéressent l'histoire littéraire ; REVUli DE PHILOLOGIE, XVI 11 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 162 M. Langlois termine vient de ce que au XIII*' littéraires. C'était mais de réalisation fort ingénieuse, une idée là française la société œuvres faite d'après les siècle, la partie politique et une étude de sociale de son travail par car la littérature nous donne parfois sur l'état très délicate, de société la des indications sujettes à caution, et on risque de s'égarer en se fiant M. Langlois Ce trop à elle. a pu éviter l'écueil gagné des analyses fort le ; à nous pas n'est de dire lecteur y aura si du moins bien faites du Mémorial de l'évêque Guillaume Le Maire, d'un roman exquis de Beaumanoir, et Blonde, et de plusieurs épisodes de Baudidn de Jehan Seboiirc. C'est aussi dans ce chapitre qu'il faudra chercher ce qui concerne les fableaus'. Les chapitres d'histoire les deus auteurs, une compétence qui aurait pu avec (( proprement littéraire avec grand soin par traités historiens Ni défaut à des ». résumer purement l'un ni l'autre n'a été réduit à simplement faire dite sont et j'ajouterai les et travaus des littérateurs et des philologues. Leur connaissance de langue du moyen âge leur per- la mettait de travailler eus mêmes sur les textes et de faire œuvre personnelle, dans les limites qui leur étaient assignées par plan général de le le dit la grande Histoire de France. les plus saillantes, de celles qui font idées, la société, les n'a été omise ni formes sacrifiée, le et lacune qui sera bientôt comblée, Aucune de les celles-là en réunissant les chapitres — vivant du développement de ma mieus connaître littéraires ». analogues des volumes déjà parus, on très Comme M.Coville, «il ne pouvait être question que des œuvres a, — avec une un tableau la petite très exact et littérature en France, que M. !.. n'ait, pas, à l'exeiiiiilc lic forme frau(;aise fahlcau à la forme picarde faldiau, que nous prononçons en trois syllabes, comme jamais les Picards ne l'ont fait. Lo mot, appartenant à la lani,'iie littéraire, pouvait être réformé sans aufuu inconvcnienl. 1. M. .)e re^reitc pour (jasloii l'aris, part substitué la LIVRES ET ARTICLES SIGNALES 163 depuis les origines jusqu'au milieu du XIV* siècle, c'est-àdire jusqu'aus premières années de la période de transition qui sépare moyen âge de le la Renaissance. L. C. LIVRES ET ARTICLES SIGNALÉS — U orthographe française en voie de sim— Cette at ion {Lciusa.nne, Duvoisin, 1902. Pris: L- MoGEON. plijic 1 fr.). brochure, ornée du portr.iit de M. Barès, expose de la réforme orthographique en France, rique bien fait de la question, avec documents à l'appui. — Antoine Thomas. (Paris, Alcan, actuel l'état donne un histo- et Mélanges 1902, iii-219 dCétrjniologie française p. in-S^). — 259 notices étymologiques, 161 nouvelles, après revision et correction. Ce livre contient les autres rééditées La plupart des mots appartiennent aus patois ou aus langues techniques étudiés ; comme mots français d'usage courant on peut citer: acheter, ancien, bourgeon, chèneois, copeau, lumignon, nuitamment, rémoulade, revendiquer, rosser, tréteau, appendice, deloir », M. Thomas étudie qui désigne beaucoup de sûreté le et tringle et vareuse. la vieille locution « mois de décembre de maestria ; il démolit avec les étyinologies déjà pro- posées, mais celle qu'il indique lui-même {delerus, le du délire) nous paraît A. ToBLER. fort sujette f. froer — Etgmologisches (fraudare), frais mois à caution. (Communication démie de Berlin, du 6 février 1902). maquereau (du viens français maquer V. En mois de et à l'Aca- — des mots = négocier), fr Il s'agit défrayer, ai/ er, narguer (de n argue) A. GuÉRiNOT. — Vocabulaire phonétique des principaus termes du patois en usage aus environs de Baume- les- REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 161 Dames est au courant des méthodes scientifiques, fait avec grand soin. M"" Grosjean et D'' Briot. — — la du patois de d' émulation Société Les premières lignes de ce L'auteur son travail est et Glossaij'e Chaussin {Exlrsiit des Mémoires de Jura). — Revue de Linguistique). (Extrait de la travail dénotent complète inexpérience des questions philologiques accents jouent un grand rôle dans les (( Les patois de Chaussin. le L'accent circonflexe est souvent employé, faits et : du une mots signalés forment une etc. » Mais les utile contribution à l'étude des patois de la région. J. DÉsoRMAUX. — florimontane pendant 1901, 12 p.). Rapport sur les tracaua de la Société les années lOOO'lOOl (Annecy, Abry, — Parmi les articles philologiques Sacoisienne que signale M. de IsiRevue Désormaux, nous relevons Vocabulaire 7nourmé-français de Th. Buffet, les le Notes de philologie de A. Constantin et J. Désormaux, V Étude sur le savoyard de J.-F. NoîHs delieus de Ch. Marteaux.- Gonthier, et les études sur les patois — Nous souhaitons bienvenue à la la nouvelle Revue des parlers populaires, dirigée par Ch. Guerlin de Guer, dont nous venons de recevoir 8, 9 et 10 fr. Erratum. le — Page 85, supprimer de M'"" de Sévigné, que corriger : premier fascicule (Paris, Welter, par an). j'ai citée la note. d'après Dans M. la Bastin, phrase il faut ne plus en plus. Le Gérant CHALO.N-S-S., IMI'. 1 UANTAISE ET : UlUl.'iNTALli L. V^j Emile Bouillon. MAUCEAU, i:. miUlUANU S"^ ESSAIS DE SÉMANTIQUE^ LA FAMILLE DU VERBE Parmi CEDER « » mots qui composent, au nombre d'une du verbe français céder, un seul les soissantaine, la famille est d'origine populaire, c'est a ancêtre Le verbe ». étant en ère par ê de- l)ref, donner en formation populaire un verbe français vait en latin céclere, re. L'e long tonique de cédere, étant précédé d'une palatale, aurait cire. dû se changer en /', de puis là c/c/re, Mais dans une forme verbale semblable, recipere, on a reçoivre au lieu de recivre, par analogie avec autres verbes où oi alterne avec e dans nous devons) doit, l'analogie ; changer reçoivre en recevoir. Il a est le même radical les [il été jusqu'à donc pro1)able que cedere aurait en définitive produit çoire, comme cre- dere a donné croire, et que çoire se serait conjugué comme croire. Le verbe entré dans français créé par les savants sur cedere est le moule de les dérivés français, 1. Nous adopterons, dans connexion la conjugaison en er. Mais dans également savants, de ce verbe, ces études, les termes d'extension, res- comparaison, pour désigner les quatre grands procédés de dérivation des sens. Cf. l'article sur les Lois de la Dèrication des sens que nous avons publié ici même, friction, t. IX, et p. 49. REVUE DE PHILOLOGIE, XVI 12 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 166 il des reste propre en décès, conjugaison qui la lui était Ainsi précédent, antécédent, par eut, latin. présents participes des sont de traces accès, abcès, latins; succès, procès se rattachent au supin latin, constitué par l'adjonction au radical ced de la con- sonne redoublée par assimilation s, redoublement de Vs quand dans tirés cette consonne ne termine pas le dérivés tels qu'accessible, les cessif, du d Procès etc. et du même verbe, tinal; le maintenu graphiquement, s'est mot français, succession, pro- procédé sont deus substantifs sous la forme de la con- l'un jugaison latine, l'autre sous la forme de la conju- gaison française (comparez convers et converti) ; la forme plus latine encore est processus, qu'on emploie quelquefois et Cj[ui conserve terminaison substan- la du latin. Dans beaucoup de dérivés des composés de céder, on retrouve cette forme du supin latin cess, suivie des tive qui ont suffixes comme la suffixe le propriété de s'ajouter au supin, d'action ion (succession, proces- sion, concession, intercession, rétrocession), le suffixe d'agent cessif) e?^/' et (successeur), les suffixes adjectifs //'(pro- oire (accessoire), le suffixe ible, qui s'ajoute tantôt au radical Ce supin a du verbe, même tantôt au supin (accessible). formé un autre verbe, par l'adjonc- tion de la terminaison verbale : cess-er; beaucoup de. nos verbes viennent ainsi de formes verbales refaites sur le supin des verbes primitifs du latin (oser, aider, etc.). Céder s'est le signifie proprement aller; mais ce sens ne les composés. Dans le simple, conservé que dans sens qui a été retenu par le français est le sens connexe, déjà dégagé en latin, de renoncer; on renonce 167 ESSAIS DE SÉMANTIQUE quand on quand on va, naire, le s'en va (au lieu de rester). formé sur verbe cesser, même supin, le a, comme Le d'ordi- mais avec cette nuance restrictive sens, qu'on renonce à continuer. Voyons d'abord cesser, dont la sous-famille est peu nombreuse. Ce verbe, signifiant ne pas continuer, comme s'emploie transitivement ou intransitivement continuer travail le : ou on bruit continue ou cesse, on continue son le cesse. Le précédé du préfixe négatif qui signifie continuel. A participe présent cessant, in, On neille, Molière, Corneille, Il me le sens propre est conti- trouve avec cette valeur dans Cor- le La Cinna l'adjectif incessant cet adjectif se rattache l'ad- verbe incessamment, dont nuellement. forme Fontaine, Massillon (Voy.Littré). : semble surtout incessamment le voir Déposer en nos mains son absolu pouvoir. Entendez : « il me semble sans cesse. l'adverbe latin continuo, la fois « » Mais, incessamment continuellement et à l'instant. Dans comme signifie à » la dernière acception, incessamment se rapporte non à une action, mais à la succession de deus actions incessamment, » « il viendra mais sans interruption entre cette l'action de venir, action et l'action qui précède, de à très bref délai. : ce n'est pas sans interruption dans Il interruption entre s'agit le plus le moment là, par atténuation, souvent de la non- présent et une action future; l'Académie en fait presque une règle, mais Littré cite un exemple où incessamment, dans ce sens, est joint à un passé, et il dit avec raison que rien n'empêche logiquement de l'employer Le ainsi. substantif verbal de cesser est cesse (on a en REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE i6S viens français la l'orme masculine ces). que clans certaines locutions n'avoir ni cesse ni repos, sans cesse. comme ]\Iallierbe (L.) Il ne s'emploie n'avoir point de cesse, : On ne dirait plus, : Astre par qui vont avoir cesse Nos malheurs. ni, comme à sa ]\Iarot, douleur Sans . . prendre cesse» ou « « donnin^'esse ». cesse s'emploie par exagération (juand il s'agit d'une action qui se répète à des intervalles très rapprochés (( : réclame sans cesse il ; de réclamer l'action » cesse en réalité, mais pour reprendre presque aussi t(M, même à propos de la A chose ou d'une autre. côté de cesse, on a un autre substantif d'action, cessation, formé par l'adjonction d'un suffixe au radical du verbe. Le substantif cession et l'adjectif cessible se rattachent directement îx céder et non à cesser. Céder, nous l'avons vu, signifie à lutter », qu'un ou de quelque amené par cliose, et le préposition à la nombre, aus instances. » ploie transitivement dans server céder « : de quelqu'un, la préposition la place. » >'( térielles )) le : « est alors sens de renoncer à con- On s'em[)loi(^ à, c'est peut renoncer en faveur amené par est aussi » Par clioses ma- droits à qucl(|n'un. en pailani : d(^- « un obstacle céder l'avantage à (piekiu'un ; dans ce sens, céder à intransitif; on a dit aussi, fL.) complément céder au sommeil, au subissent une violence (|ui Le céder Bossuet renoncer, l'cnonccr Par connexion, céder s'em- « cède/' aca : « : complément et ce comparaison, céder cède. « d'une façon absolue ou vis-à-vis de quel- Les Gaulois ne leur cédaient, pas en complément indirect est courage. » leur, on f)réfcrc la l'orme inli-ansitive, sans (iuand le //// ou doute par ESSAIS DE SÉMANTIQUE euphonie. On ne dirait guère cédaient pas en courage. Du supin latin de ct^c/t^' Les Gaulois ne <( : 169 le leur » dérivent substantif cession le (action de céder au sens transitif), l'adjectif cessible (qu'on peut céder) et son composé incessible (qu'on ne peut joas céder). A cêderj rattachent dans les sens transitif d'abandonner, le se composés concéder, recéder, rétrocéder La forme populaire du préfixe dans le viens mot rièregarde, rétro est rière qu'on a et qui a été remplacé par arrière (arrière-train), mais qui ne sert pas à former des verbes. Rétro signifie proprement en ai'rière, et, par connexion, en revenant sur ses pas, en refaisant ce qui a déjà été fait ; rétrocéder Le préfixe re qui a servi à former rétro même a exactement la , c'est même à quelqu'un qui vous avait déjà cédé la (cf. céder chose. in et intro) signification dans recéder, mais ce verbe a aussi le sens de « céder à quelqu'un ce qu'un autre vous avait antérieurement cédé ». Le préfixe con (avec) de concéder, efface l'idée de recul incluse dans céder-, et introduit l'idée d'entente avec celui qui reçoit dès lors, concéder signifie ; volontairement à quelqu'un qui demande séquent « accorder Dans ». les », « donner par con- exemples anciens de concéder cités par Littré, on peut toujours traduire par accorder, soit au sens propre, soit au sens figuré (accorder un point en discussion). Au sens propre, la on ne l'emque pour certaines faveurs d'ordre signification de concéder s'est restreinte, ploie plus guère financier, consenties par le pouvoir vilège, une ligne de chemin de comme Molière vous a concédé (L.) le : « nom fer. : concéder un pri- On ne dirait plus C'est avec justice que le Ciel de belle-mère. » REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 170 Concéder et l'étrocéder ont des dérivés supin latin avec le sion, concession. le suffixe d'action C.pncession « sens figuré de concéder : » a ion formés sur rétroces- : sens propre et le le concession de chemin de fer, concession au cimetière, faire des concessions à ses Sur concession au sens propre, on a contradicteurs. fait concessionnaire (qui a une concession), mot sem- blable à propriétaire fait sur propriété. Pour céder, au sens latin primitif à! aller, nous avons des composés et des dérivés formés avec les préfixes ad, pro, inter, ab, de, ex, sub, ante, prœ. Le préfixe ad, dont la forme française est a, et qui, en devient ac devant un radical commençant latin, par un indique direction vers. c, donc proprement aller vers, formé sur Il le Accéder « et » signifie substantif accès, le supin, doit signifier action d'aller vers. Le sens propre d'accéder n'est pas relevé par Littré. est cependant usité dans des phrases vante, citée par D-H-T. un : sentier assez raide. On « accède à Mais » le telles la que la sui- propriété par verbe ne s'emploie ainsi qu'avec une idée spéciale qui paraît s'être d'abord développée dans le substantif accès. surtout employé dans ner accès, l'accès est facile ou contexte donne lui de avoir accès », on veut exprimer personnelle cède « », : « l'idée : « Le roi somme etc., de « où le possi- l'équivalent au propre et d'une façon im- on accède tandis qu'on dit Accéder au )), et son usage se restreint au cas où Nous avons accès à (L.) difficile accéder est en s'est avoir accès, don- la signification spéciale bilité d'aller vers »; « Ce substantif les locutions « à, « l'autel il » mais non pas a accès ». Bossuet de sa miséricorde. figui'é signifie « se rallier de Pologne et le « à ». il ac- (L.) : » Voltaire czar accédèrent eus- ESSAIS DE SÉMANTIQUE mêmes à ce traité. Accéder aus désirs de quelqu'un, » à ces désirs, c'est se rallier 171 et, par connexion, consentir à les satisfaire. Le dérivé en normal de du supin, ible où Ton peut a ou au figuré. Il a son sens accessible, au propre aller, arriver », donné lui-même naissance au subs- a de ce qui est accessible), tantif accessibilité (qualité relevé par P.-L. Courier. Le substantif d'action en signifie action d'aiTiver accession, au tion figurée accession se joindre à. On croissement dans (L.) : à (dans supin^, la locu- par connexion, de souvent accouplé à ac- du les textes XVP Amyot siècle. ne trouve pas estrange que aus bonnes Je (( ti^ôné), et, trouve le du dérivé ion, y ait une accession et « Le mercure accroissement si grand. » Bufïon (D.) ne reprent de la fluidité que par V accession de la parties qui jà estoient en toy, il : chaleur. La » forme populaire d'accession serait açoisson. L'adjectif en oir^e, dérivé encore du supin, acces- soire, se rattache aussi suffixe au sens de adjectif oire signifie qualité de faire l'action » attentatoire, qui attente. Il tantif o?r ou oire, : se joindre à « proprement méritoire, Le qui a la qui mérite ; a produit le suffixe subs- qui exprime l'instrument ou de l'action. ^cces.so?re signifie donc et, « ». par connexion, qui n'est pas « le lieu qui se joint à », le principal. Adverbe en ment : « accessoirement. » Nous n'avons signalé plus haut qu'un des sens du substantif verbal accès: possibilité d'approcher. a un autre très usuel : arrivée brusque d'un sentiment passager. Voici d'aller vers ; 2" la série des sens par connexion, arrivée, et, Il en mal ou d'un : 1° action parcompa- REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 172 raison et restriction, atteinte brusque d'un mal sujet une nouvelle comparaison, explosion à récidive; 3" par d'un sentiment. Le verbe accéder çais, signifie un a produit auti'e mot fran- forme verbale toute latine qui iipproché ». Dans les distri1)utions acccssiit^ c'est « a il de pris qui se faisaient en qui avait approché du pris nexion toute naturelle, du d'avoii' approclK' nation honorilicpie on disait de latin, exprimer pris, a servi à (pii Par une con- accessit. : mot qui exprimait le la 1'" la le fait nomi- La forme popu- en résultait. laire d'accessit serait acest, qui serait puis acit, sous l'influence de l'élève devenue acist, personne (accessi = acis). Accessit se trouve avec un sens tout spécial dans cet.te vois M"^° de Sévigné phrase de (ju'il ne lui en fallait ])Our être cessit gâta tout. » < )n disait aussi pour un cardinal, de c'est le fail, lègues « : [)()ur faire une élection Il avait plus de pape; mais ïac- accès dans ce sens ; se joindre^ à des col- pontilicale, de reporter sa vois. En somme, les lallaclienl ans joind/'i' //, sens d'accéder et de ses dérivés se idées d'arriver, d'approcher et de toutes trois produites par le .S7^ sens [)iimitif d'à lier vers. Le préfixe \\\i'n\ dont pi-o, la pour, signifie proprement devant céder, c'est originairement tantif latin forme française est soi, idlcr en en avant. Pro- avant; le subs- dérivé du supin, p/'ocessus,f^'d forme fran- çaise /vocé.s, le substantif d'action en ion. procession, le substantif procédure. partici|)ial e\|)iinienf \'actio/t d'aller ///v)r^'7/f'', tous en avant. les Mais le (l('ii\(' (in(|, l'ini, en en lire, principe, processus, s'est ESSAIS DE SÉMANTIQUE comme terme spécialisé, figuré de de philosophie, dans marche progressive « s'est spécialisé dans sens de le 173 « n ; sens le second, procès, le poursuite judiciaire » ; troisième, procession, s'est spécialisé dans le sens le de marche solennelle « procédé, dans le et par sens figuré de files » cinquième, procédure, dans celui de en justice chant valeur particulière qu'a la quatrième, », prise procession, etc. radical latin de le verbe i\\t pro- sens de procès et procès celui de le Le même môme j^réfixe se retrouve, avec un signification (|ue cederc, dans et le dérivé pjrorjression, ausquels progrès ; se rattale procéder en français. Rien n'empêchait que ce cession qui prit » manière régu- (( ces deus derniers lière d'agir à le ; manière d'agir « on a fait exprimer d'autres « espèces » de marches en avant'. Au point de vue de la forme, il faut remarquer qu'on pourrait avoir processurc au lieu de pjrocédiœe, le suffixe U7'e à la forme s'ajoutant procédure, a été créé directement sur procéder, avec ure issu d'élire, du le supin. Mais verbe français qui vient d'atwri et qui contient par conséquent la flexion du supin de la V^ conjugaison. Les formes populaires de procès procession, seraient pourcès et pourçoisson{ci. moisson, de messionem), et , procéder serait pjourçoire. Procéder, accompagné d'un régime précédé de de, signifie proprement « aller en avant en s'éloignant par conséquent venir de. et 1. Faire a suite le proci's au criminel, comme la à cjU'Iqirun, la poursuite Au c'est la censurer figuré, faire le efi'et, dans les » c-'est lui intenter une pourau criminel étant considérée ce qui explique l'article procès à une personne ou à une chose, poursuite par excellence, défini. Et en », REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 174 exemples que l'on cite de pi^océder de, ce verbe peut procède être remplacé par venir (De là gueur ou la brièveté de mes la lon- (vient) La Bruyère), réflexions, dit mais l'inverse n'est pas vrai il vient de Paris ne peut se traduire par il procède de Paris. C'est que le : \erhe procéder ne s'emploie qu'au figuré. pas exactement non de » celle gine de c'est la définition ; . Comparez » = » le cela vient (et non : prement « dit: d'un magistrat faire les l'idée de », c'est actes est causée est considéré comme second, le la La cheminée fume, a » nom d'action, signifie pro- (^ » et, par procéder à l'installation exactement Vinstaller, ou plus que comporte l'installation ». De niardie en avant, incluse dans procéder, dérive l'idée d'actes successifs; notre » timidité sa « = en avant vers cette action l'accomplir; connexion, et cela procède) de ce qu'on n'y a pas à, suivi d'un aller être « tirer ori- : complément cas, le On « Sa timidité procède de son de feu depuis longtemps. Procéder « a de son ignorance premier cause occasionnelle. fait : cause efficiente; dans la même de venir de au figuré et engendrée par, est vient ou provient par. Dans comme le définit de pjrocéder. Littré dit mieus ignorance n'a valeur figurée de venir de et de la provenir de. Le Dictionnaire D-H-T. l'effet Il esprit le détail verbe suggère à de l'action dont on parle et n'exprime pas seulement tion de cette action », le « le fait comme de venir à l'exécu- le dit le Dictionnaire D-II-T. Absolument, /)rocéder jours avec la même c/>. le sens d'ctfjir, mais tou- nuance, détailler une action: procède avec méthode. Higmï\('' a<jir a » Par restriction, a II procéder a Justice (exercer une action olliciclle) : ESSAIS DE SÉMANTIQUE On procéda a 175 contre les Macédoniens qui niaient la divinité de Jésus-Christ dans L.). Nous (Flécliier, » avons vu que, par une restriction analogue, le subsprocès signifiait action en justice (mais non tantif pas seulement action Le sens le officielle). plus voisin de l'étymologie, c'est celui à'avancer au figuré, qu'on trouve dans cette phrase de J.-J. Rousseau (L.) Nous procédons toujours « : lentement, d'idée sensible en idée sensible. On » n'emploie procéder, au lieu d'agir ou d'un verbe plus d'action que lorsqu'on veut exprimer précis^ l'idée d'agir d'une certaine manière, second plan la même nature en laissant au de l'action; procéder avec lenteur, avec mesure, par allusions, etc. Littré dit très bien que ce « : Procéder de soit, telle ou 2" ; Agir en quelque-affaire telle convient parfaitement dans manière. ce cas, » Ce verbe pré- puisqu'il sente à notre esprit la marche, le détail de l'action. Mais il manière résulte de cet emploi exclusif que l'idée de incorporée au verbe, et qu'on peut tra- s'est duire procéder par (indiquée par le que lors « agir d'une complément) substantif le manière certaine On comprent ». participial dès procédé puisse signifier manièi^e d'agir (le fait d'agir d'une certaine manière). y a Il entre l'action lure, dont signifie « le et la une connexion naturelle manière d'agir sens propre serait manière Par une d'ailleurs ; « c'est ainsi qu'a/- action d'aller », d'aller ». triple restriction, procédé signifie : 1° ma- nière d'agir, de se comporter, vis-à-vis de quelqu'un; 2° (et manière d'agir pour exécuter une action déterminée non pas à l'égard de Dictionnaire D-H-T.): ciuelciue chose, « comme dit le procédé de désinfection; » REME 176 3" préliminaires de DE PHILOLOGIE FRANÇAISE de duel(voyezdaiis Littré exemples les de Sévigné et de Montesquieu). AI™*^ va sans Il dire que, dans la création des acceptions des mots, la langue peut sauter des intermédiaires, et que les trois que nous venons d'indiquer ne supl'existence préalable du sens restrictifs posent pas nécessairement sens général de « manière d'agir ». Par une sous-restriction du sens 1, procédés signifie « Pour couvrir bons procédés. J.-J. Rousseau (L.) : de procédés d'un vernis acception, très courante, lons, le jeu de billard, pour rendre les coups plus moelil mité de y a unprocédé qui consiste à coller à l'extréla queue un bout arrondi en cuir. Le mot procédé a action du sens de })assé cas particulier « Cette dans pas relevée n'est » D-H-T. Dictionnaire Au laideur du vice. la au sens de » /^/'occ'.s.s//' bout de cuir s'appèle ])oui'rait se normalement et signifie même instrument de cette « le ». L'adjectif latin, que », et c'est ainsi procédé manière d'agir dans ce « « rattacher au supin qui |)rocède qu'ace//" signifie « qui agit ». Mais en », de réalité, le substantif procès. Les adjectifs en //"ainsi formés sur un substantif expriment cet adjectif a été fait une prement dit ayant un rapport quelcon(|U(' avec (|ualité nommé « » est Mais l'objet substantif. Processif, c'est donc pro- qui a rapport ans procès». C'est ainsi qu'on formes procès rale. |)ar le « sur yj/'oc'6'.s.s7'res ». Le sens de « qui aime les une restriction de cette signilication géné- les deus sens de/j/'ocesst/'peuvent être indé- pendants l'un de l'autre. Car. en ajoutant //'à un subs- tantif d'action, le français peut lui doinier dii-ectement le sens de (< (|ui lait cette action », ou a (|ui a des ESSAIS DE SEMANTIQUE pour dispositions la faire relativement à faute, crainte ; c'est de ». 177 àe fautif C'est le sens craintf relativement à aussi le second sens de processif relati- vement à procès. On pourrait résumer dans le tableau suivant les sens principaus de procéder et de ses dérivés : Procéder (avancer) avancer solennellement par files avancer au ficjuré (procession) agir d'une sortir de, être engendré par ( procéder de) certaine ma- nière (procéder procéder abprocédé, procédure, à, solujjient, procès) Le préfixe latin inter, dont la céder (dont aller dans forme française est la proprement a dans le milieu ». Interforme populaire serait entreçoire), c'est le milieu, dans l'espace entre, signifie sépare deus qui personnes ou deus groupes de personnes. Comparez Par comparaison et restricun pardon, une grâce, en faveur intervenir, s'interposer. tion, c'est solliciter de quelqu'un : on intercède auprès d'une personne pour une autre. Ce n'est pas seulement, comme dit Littré, intervenir en faveur de quelqu'un, car intervenir a conservé un sens plus général. Quand on in- tercède, on intervient par la parole et en faisant appel à la générosité de l'une des parties. Si on se joint à l'un des combattants contre l'autre, on intervient, REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 178 on mais n'intercède pas. implique L'intercession l'intervention, mais la réciproque n'est pas vraie. Nous avons un dérivé d'agent en ear d'action en ion, un dérivé et qui se rattachent l'un et l'autre au supin latin: intercesseur, intercession. populaires seraient entrecesseur Les formes au {entrecètre cas sujet) et entreçoisson. Les prépositions expriment tous Le l'origine. du préfixes et l'extraction, Dictionnaire de Bréal et Bailly traduit ab par de et hors de, ex par hors de et de, de signalant pour le latin de, ajoute se : « d'origine. du haut Les nombreus rapports exprimés par de On peut donc comme ayant même la l'idée d'extraction, considérer ces trois préfixes signification générale. comme seul s'est conservé en français deus autres. les Comme Un préposition, de, et cette préposition s'emploie dans les cas employait tout en et, sens spécial de le ramènent en dernière analyse à » de et ex latin ab, trois l'éloignement, les où le latin préfixe, c'est seul qui est encore vivant, sous la forme ex ancienne- é, ment es, et dans le préfixe composé dé (= de é). Mais on trouve des composés anciens avec de ou dé^ venant du latin de, et des composés savants avec ex sous la Les forme latine trois et avec ab. composés existent pour céder : abcéder (terme médical), décéder et excéder; et on a les trois substantifs Le sens commun de, sortie ». "L' poussée de pus, (jui 1. (Je contient Il dis. du supin dérivés le : abcès, décès et excès. étymologique, c'est « marche hors abcès est proprement une sortie, une et, pus par connexion, ; le décès est la tumeur spéciale la sortie de la vie ; y a un troisième préfixe de Canciennemeiit des), venant ESSAIS DE SÉMANTIQUE l'excès est sortie la des pourrait fort bien avoir excès, et vice versa. une conséquent est éruption, qui désigne effet, ou de boutons dont par et » de comme préfixe eœ le Abcès légitimes. la signification est voisine formé avec qui signifie est bornes sens qu'a décès ou celui qu'a En sortie de taches « le 179 celle d'abcès, excès ; abuser, user en sortant de la mesure, avec excès « formé avec comme préfixe ab le abcès, enfin », un des sens latins d'e^céc/er était mourir. On XVP au disait Ce verbe avait en latin un autre sens spécial, Dans ce sens, il serait décesseur le monde ». sens général de s'éloigner et celui de a sortir de charge ». un dérivé d'agent qui avait formé s'il et qui signifiait: décéder de ce siècle « avait été emprunté par le français, « magistrat sortant de Nous le retrouverons plus loin. Excéder a pris le sens spécial charge. et figuré de a » sortir des bornes légitimes, aller ou être au delà de ce qui convient regarde Bossuet ». est des véritables, trop. » (cité par L.) : vaines et fausses sciences, les « Voilà ce qui et, pour ce qui on excède beaucoup à s'y livrer C'est à ce sens que se rattache la signification ordinaire du substantif excès un défaut. : L'excès est donc » « L.'excès en tout le fait de dépasser est la bonne mesure, et, par connexion, un acte qui dépasse cette mesure: « commettre des excès. ))M2iis excès peut avoir une signification plus générale et exprimer le fait le de dépasser une mesure quelconque, indiquée par contexte : l'excès d'un nombre sur un autre. Le résultat de la soustraction s'appèle excès ou différence. Le la forme latine du employée substantivement, excédent, participe présent excédant et même participe, se réfèrent à cette signification plus générale, tandis REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 180 que la en l'adjectif excessif, s'applique à ce qui dépasse if, bonne mesureV BufEon nous venons de objet, retranché toutes les (L.): le «Pour mieus voir notre circonscrire; nous en avons extrémités excédantes. » Un excé- une quantité qui dépasse une mesure déterminée pour l'excédent de recettes, la mesure c'est dent, c'est : des dépenses, pour l'excédent de bagages, c'est le total le poids transporté gratuitement par les Compagnies. Excédent sans complément peut, par restriction, désigner soit un excédent de recettes, soit un excédent de bagages. Dans ses deus premières éditions et dans la dernière, l'Académie a dilïérenciépar l'orthographe du participe excédant; pendant un siècle (1740-1835) les deus se sont écrits de même. De aller au delà, sens premier, on jiasse facilement le à substantif excédent « aller au delà de », c'est-à-dire de la valeur intran- sitive à la valeur transitive. En effet, outre sa signifi- cation intransitive, excédevà wnQ double signification que transitive, 1° aller « Buft'on: Dictionnaire D-II-T. d(Winit ainsi: que quel(|u'un ce a lv\. fixée. out excédé toutes bornes; C'(^st {prils delà de le au delà d'une limite Faut-il encore; paralNMisinc des (hnis définitions n'est pourcpril ))art (( forces r('cl, lïil il faudrait ex('éder les bornes », cl les », comme d'aulrc 1. Notnz que, an iv\. (h» Nègres)? » Le ((u'apparent; ('\('m})l('s, pai't « Il faut partir, d'une excédei- les croyons-nous, de cette définition: excéder transitif, c'est I"',\. allci' deus signilicatious (W'.rcéder seraient au fond identiques. au figuré. 2'* peut supporter. e.r céder (les Xe^i » Pascal: de eit('s dinis H-ll-T. i);ir ;ilî;iil)liss(MiiiMil cxccfisirciiiont est arrivé à signifier « sicfMiirn/ bon, ce n'esl plus être : IIaoinf., ((•'ost-à-diro par extrêmement bon arec dépasser « r.vri's. <* Ma » joie exti^nsioii), »; être cxccs- ESSAIS DE SÉMANTIQUE excède mes souhaits; Corneille » : « 181 Le temps de durée excède à peine celui de leur représentation. peut remplacer partout excède par dépasse, on emploie exclusivement aujourd'hui passer. D'autre part, et On » de fait, verbe dé- le excède l'on dit (ju'une chose si leur ou dépasse, ou, pour prendre encore un autre syno- nyme approximatif, qu'elle déborde une personne, pression peut avoir théoriquement plusieurs l'ex- signifi- cations, suivant qu'on considère dans la personne la force, l'intelligence sonne. ou tout autre aspect de Excéder quelquun de dépasser ses forces le s'est spécialisé » On Gresset (L.): a trouve au le « Ou j'aurais participe sens » différent, excéder ailleurs. transitif, il personne, dépasser le compré- Pour résumer signifie figuré, d'où, par restriction, avec que au- a pris d autres acceptions spéciales que nous étudierons reste triste, n'est pas dessus de ses forces, mais au-dessus de sa concerne plus présent dans une prude au ton » Par une restriction en une chose qui « dépasse quekiu'un Débordé sens excédé de fatigue, de excédant. hension. le Le verbe ne s'emploie . guère qu'au participe passé: plaisir. per- par connexion, l'accabler, et, fatiguer, l'importuner dans la ce qui dépasser au un complément de forces de, acception dont les il ne sens dérivé par connexion :/â^?^ m e/- oul/-e mesure. Le préfixe latin sub, dont la forme française est sou , devient en latin suc devant lec ini- là succéder, qui signifie proprement (subvenir, souvenir tial (i de céder. De aller sous, s'introduire». dans la Ce sens, qui n'a pas pénétré langue courante, se rencontre dans « Tous sistant à l'effort qu'on fait pour scientifiques de Pascal : REVUE DE PHILOLOGIE, XVI les les écrits corps contigus ré- les séparer, quand l'air lo REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 182 ne ipeut succéder entre deux. » En donnant au prêtixe une valeur temporelle, on aboutit au sens de « aller après, venir ensuite ». Les deus préfixes qui expriment position inférieure et la position supérieure, sou et la Tun comme sur, peuvent par comparaison, exprimer dans le se représente la temps durée la postériorité, comme haut ou de haut en bas; l'autre, suivant qu'on se déroulant de bas en que c'est ainsi succéder, qui contiennent l'un le siirvenii- et préfixe sur, l'autre forme latine du préfixe sous, ont pour caractère la commun de s'appliquer à ce qui vïewi après \ Succéder signifie donc « venir après », mais avec une idée conjointe de « remplacement », car le préfixe = sous conserve une partie de sa valeur propre sub marque et objet « succède relativement à un autre, ce verbe a » donc un complément préposition à « : La essentiel; il est amené par crainte succède à l'espérance fonctionnaire, un négociant succède à un autre. Par Un à la fois postériorité et substitution. restriction, succéder arrive à signifier ; la un » suc- « céder à ciuclqu'un après sa rnorf, dans la possession de ses biens qui a le », par conséquent: en hériter. différents, suivant qu'on indique la que reçoit les biens ou les biens on hériter de (juelqu'un (( chose » verbe (et aussi hériter et » personne dont on l'on reçoit; aussi dit« hériter de quelque quelque chose de quekpi'un). De même, on succède à quelqu'un ou Fléchier fL.): « Il leurs pères. à quelque chose ; sortait d'une famille aiment mieux succéder à 1. Un sens d'hériter peut avoir deus compléments la où les enfants probité qu'à la fortune de » Toutdois Huf exprime une postériorité plus iinuiédiale. ESSAIS DE SÉMANTIQUE On dit d'une d'une entreprise, 183 affaire, qu'elle va, marche, et en parlant de sa terminaison, de son qu'elle une bonne ou une mauvaise résultat, qu'elle a c'est-à-dire « sortie », issue, proprement une bonne ou une mauvaise ou qu'elle T'éussà bien ou mal, ce qui revient au même, puisque l'éussir, ressortir dit aussi qu'une entreprise ». marche bien ou mal. Malherbe c'est-à-dire étymologiquement c'est Par une image semblable, on a « sortir, a succède bien ou mal « », marche linalement » De quelque manière que ensuite, [h.]: a notre libéralité nous succède, ne nous lassons point de la continuer. comme « réussir, a pris particulièrement la valeur de bien réussir leur succède. Les 1'' Puis succéder dans cette acception, » o. La Bruyère Tout leur rit, tout » trois sens principaus venir après, au stantif (L.): « formé sur ion, succession, de succéder. sont donc: tiguré, 2" hériter, 3" réussir. le Le sub- supin, succès, le dérivé d'action en et Tadjectif successif, se rattachent en //'formé sur le chacun à une acception supin, dift'é- rente du verbe succéder; toutefois succession embrasse deus acceptions. Des mouvements successifs sont des mouvements « se suivent une « suite (pii », viennent l'un après l'autre « une succession, et le succès est la », noter que successif, a signifié « « réussite ». qui », héritage Il o ou faut de jurisprudence, ». : J'étais son cher objet, et Que, « comme terme un un héritage, sujet à héritage relatif à Corneille (L. est comme maintenant je voi par un droit successif de famille, L'amour qu'il eut pour moi, vous l'avez pour ma fille. D'Aubigné (L.): ^< Il veut prouver que France n'est pas successif, mais électif. le » roiaume de REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 184 On dit a Bossuet: « à l'origine « bon mauvais et Les mauvais succès sont peuvent nous reprendre utilement. (|ui succès dans Rabelais (L.) avec sion, successivement » On sens de J'ay veu le « : le succès ». maîtres les seuls trouve /)«/ par succes- chamaleon devenir jaune, bleu, tanné, violet /)ar succès. » a un Le verbe succéder, au sens de « remplacer un sufïixe rare, le suffixe ané, féminin anée. Le médicament succédané d'un autre, ou )), dérivé formé avec le succédané d'un médicament, le remplace, qui peut le seul le fait l'action : il signifie, du verbe' substance ([ui remplacer. C'est, je crois bien, exemple en français de ce radical de verbe suffixe ajouté à comme on le voit, a un (|ui ». Le verbe succéder, au après c'est la sens de remplacer, venir « a un déi-ivé d'agent en eur, c'est successeur. », Mais successeur n'a pas en français qu'il avait sens d'héritier, le en latin, et qu'on retrouve dans le sous- dérivé successoral. Succéder, au sens de fait sur le supin comme : « « », successihie. a un dérivé en » Le suffixe able, signifie « qui peut être l'objet de l'action exprimée par 1. hériter Nous ti'ouvoiis (•(> le ou ibte ib/e, le sujet verbe». Successible devrait sullixo joint à dos subslMiitils dniis iiio- mrnlanù, inatunidiir, iiior Mrdiirrrdiirc, où il marque un siiupl(> rapport avec l'objet exprimé par le radic-al. Connue, dans le latin aiictiiii, IV' est bref, l'accent tonique est sur T", et la lorme populaire du sutïixe sei-ait au masculin (tin (anciennement niii;/ par n niouilli'c), au féminin (if/nr (/non/df/nr est étymologiquement un Un suHixe tirs voisin de celui-là, est ((iiinn. en ccrlain, rciintiic. au masculin, aine an fi'miniii Le suUixe aiir se trouve sous sa foinn' popidaire dans un mot, d'ailleui-s tout savant, contmipordin, an lien de (•(in/i'iii/iondir adjectif féminin). français nin (cf. le substantif cnntcmporanèi tr) : ESSAIS DE SÉMANTIQUE 185 donc s'interpréter soit « on peut hériter C'est le premier sens l'article ». 487 du Code qui peut hériter civil ... « : «^ soit a que lui dont donne celui qui se trouve successible à l'époque de l'ouverture de la succession. Par connexion, on passe de d'hériter c'est la » à celle de valeur l'idée qui « du mot dans à un degré successible. Les préfixes pré et de met en la est « cjui en état état d'hériter locution : « » » ; être parent » anié signifient avant et devant. Par conséquent, précéder ont étymologiquement la théorique antécédei' et le même signification et doivent s'opposer à succède/-. Un objet a précède », comme il « succède », relati- vement à un autre. Ces deus verbes ont donc nécessairement un complément essentiel qui, a priori, peut être direct ou amené par une préposition. La langue donne à précéder un complément direct (comme en latin), tandis (ju'elle introduit celui de succéder lYdr la préposition à. Ce pourrait être l'inverse. De même que succéder signifie « venir après », céder signifie venir avant. Toutefois, l'idée de placement » deus se faits « pré- rem- incluse dans succède/- implique que les suivent sans qu'un autre s'interpose, et qu'ils sont susceptibles dire de même suivent pas de se remplacer, c'est-à- nature. Lorsque les deus faits ne se immédiatement ou lorsque le premier la production du second, et lorsqu'ils continue après sont de nature différente, on peut dire que précède le second, mais non pas que cède au premier. Racine écrit Son empire a des temps Mais on ne pourrait pas le le premier second suc- : p/x'cédé la naissance. dire, pour interpréter ce REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 186 vers a : Ce pire. » naissance des temps a succédé à son em- La P/'L'céder temps une faute de langue serait signifie venir avant « dans Tordre de et la un contresens. et » dans l'ordre du rencontre Je salon pro- cède généralement la salle à manger;, mais non dans Cependant on trouve cette accep- l'ordre d'importance. tion dans Corneille (L.) : précède Philiste en vaines dignités... S'il Kntin, pt'écêder a conservé le sens étymologique de (( devant aller ». participe présent précédent, sous sa forme latine, Le et l'adverbe en ment qui en dérive, quement au sens de précédent « a pris le venir avant ». se rattachent uni- Substantivement, sens restreint de « qui s'est fait produit avant, dans des conditions idcnti(jiies Le sur \Qvhii précéder a le la terre Le ion, formé supin, qui a pris un sens tout à fait spécial c'est le fait, de un dérivé d'action en ». pour au dériv(' d' équinoxes, de précéder les même <> ; retour point de son orbite. agent pas en français, mais le il « en cin\ précesseur, n'existe est qui signilie proprement remplacé par prédécesseur, « celui qui sort de charge Voyez plus haut, p. 179. Le franrais n'a pas emprunté au latin antécéder, qui pourrait être synonyme de précéder, mais nous avant ». avons, de ce verbe, le participe présent sous sa forme latine, antécédent, et le dérivé d'agent sous sa |)(ipiilair<', ancêtre. Antécédent (T). : '( Cf mol est employé adjectivemcnl par Fénelon T'ctte })rédilectioii iK' rait être forme antécédente ii tout mérite. s'emploie plus <|ue substantivement; synonyme de précédent, mais il il » pour- a pris natu- ESSAIS DE SÉMANTIQUE 187 Tellement d'autres acceptions spéciales c'est terme qui précède le relatif et auquel le relatif se rapporte ; au pluriel, principaus de la moment actuel. Le préfixe aiite, en grammaire, : ce sont de quelqu'un qui précèdent vie « antan le sous sa forme populaire, devait être ant devant une voyelle et an devant une consonne. Ta dans le détails les dans et » a ancestre On L'ancienne »'. langue disait ancestre au nominatif et ancesseur au cas régime. « Ancesseur radical, et dès comme que Vr, et un le qui, jointe à \'s e muet d'appui cess-eur. Ce substantif : celui qui va devant lors voyelle du la atone, l'ac- il ne restait du de ances-tre, à côté d'an- là radical, exigeait un un des rares qui aient con- est » comme finale servé la forme du nominatif. « supin, le Mais, au nominatif, ». eur devait tomber cent était sur suffixe t formé sur est successeur, prédécesseur ou Il signifie proprement celui qui vient « maintenu C'est le second sens qui s'est : les avant ». ancêtres sont cens qui nous ont précédés, et spécialement les ascendants jusqu'au grand-père. pu avoir On les mêmes Antécédent aurait sens. du nom d'agent en eur, d'a/icesseu/\ Ce mot a été em- a aussi la forme savante antécesseur au lieu ployé jadis pour désigner les professeurs de droit (qui marchent devant 1. Ces deus mots sont les seuls où l'on trouve sous sa forme vraiment française. Toutefois, (= le le préfixe onte comparatif nnlius plus avant) se retrouve dans ai de afné, anciennement ainsnè, aisné. 188 REVL'E DE PHILOLOGIE FRANÇAISE Liste des Mots étudiés dans abcéder, p. 178 abcès. 166, 178 l'article incessamment, 167 incessant, 167 incessible, 169 accéder, 170-172 accès, 166, 170, 171.172 intercéder, 177 accessibilité, 171 intercesseur, 178 accessible, 166, 171 intercession, 166, 178 accession, 171 accessit, 172 accessoire, 166, 171 accessoirement, 171 précédent, 166, 186 précéder, 185 précession, 186 prédécesseur, 186 ancêtre, 165, 186 187 antécédent, 166, 186-187 antécesseur, 187 procédé, 166, 172, 175-177 procéder, 172-177 procédure, 172, 173, 177 céder, 165, 166, 168 procès, 166, 172, 175, 177 cessation, 168 processif, 166, 176 cesse, 167 procession, 166, 172, 177 cesser, 166, 167 processus, 166, 172 cessible. 168, 169 cession. 168, 169 recéder, 169 rétrocéder, 169 concéder, 169 rétrocession, 1(56, 170 concession, 166, 170 concessionnaire, 170 succédané, 184 succéder, 181-184 décéder, 178, 179 succès, 166, 183-184 décès, 166, 178 successeur, 166, 184 successible, 184 excédent, 179 excéder, 178, 179-181 excès, 178, L79 excessif, 180 excessivement, 180, note successif, 183 succession, 166, 183 successoral, 184 PSSAIS DE SÉMANTIQUE 189 II LES FORMULES NEGATIVES Nous nous proposons tagion » d'étudier ici les bien connus sur lescjuels tion en termes négatifs des Il s'agit mots « con- M. Michel Bréal appelé de nouveau l'attention dans de son Essai de sémantique. cas de chapitre le de a xxi transforma- la pas, point, tels cjue jjersonne, rien, etc.' Tous ces mots ont étymologique- ment une valeur positive, dans certains emplois, que plusieurs ont conservée et ils n'ont pris la valeur néga- que par suite de leur emploi fréquent dans des tive formules où ils ne pas, aucun sont intimement unis à Ces mots peuvent 1° la négation: ne, etc. se répartir comme suit : Substantifs -.personne, rien. 2° Substantifs et adverbes de quantité mie, goutte, guère, du Adjectif-pronom 3" : pas, point, tout. : aucun qu'il y aura lieu de rapprocher de nul) Adverbes de temps -.jamais, plus. 4P GÉNÉRALITÉS On a fréquemment soit faite 1. Il l'occasion de nier qu'une action ou subie (directement ou indirectement; /ja/' va sans dire que nou.s étudierons, chemin faisant, les questions de syntaxe qui se rattachent à cette question de sémantique. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 190 quelque personne ou quelque e/iose que ce soit, ou hien en quelque mesure ou en quelque temps que ce soit; d'exprimer la tendance à ce qu'une action ne ou subie, ou soit iiùto doute le (ju'cllc soit faite ou subie par quelqu.e personne ou (pielque cliose que ce soit, etc., enfui de comparer une action avec action faite ou subie' fxt/' la même quelque personne que ce soit, etc. Les idées de personne ou cuoi^E quelle qu'elle sont rendues par stantif rien, substantif /jc/vso/im^, par le sub- le {|ui (Mait, à synonyme de l'origine, et par l'adjectif ])rononi aucii//. ment soit (pii chose, signilie pro])re- (jueUjue et qiwlqu' un. L'indétermination absolue, l'idée de quel que soit, simplement de rem])loi de ces mots dans résulte les propositions n<\ga.tives. dubitatives ou comparatives, dont nous parlons; pour rien), elle article comme a devant le les substantifs [pcisonnc Qi cons(H|uence l'absence de tout nom. Les substantifs pas, point, mie, sans art icie dans mêmes les em|)loyés (jouite, propositions, expriment QUANTITÉ quelle qu'elle soit. Dans ces mômes propositions, plus exprime une augmentation de durée ou de fréquence, toujours la (juelle tpiclle soit. La valeur mots il /jositive qui se retrouve parfois icle dans passent d'ailicle volont(''. eiicoïc — pour l'allé cos. sans alténition. Ainsi en (>st- accompagné d'un \)o\w jicrsonne sans ail chacun do est j)ropre à les : « ail icle (iuemplo\('' cas ou les su bsia ni 11 est a/^,r//,/i.s, cherche wwi' personne jus(pi'au a ils ordinaires se personne se XVII" fâcher. siècle : (1(> bonne » Ainsi ESSAIS DE SÉMANTIQUE Plusieurs avaient Aucuns menue, la tête trop trop grosse, aucuns 191 même cornue. (La Fontaine). Mais généralement, mots sont remplacés par ces des synonymes dans la valeur positive intégrale. Entre deus synonymes, comme chose et rien, l'un a con- servé la valeur primitive, l'autre s'est incorporé une idée d'indétermination absolue' fréquence de son emploi dans qui résultait de négatives et les les la dubi- tatives'. C'est ainsi que les aucun ont et dans les mots prisonrw (a-dus article), /'/p;?, nous leur connaissons pris la valeur cpie propositions négatives, dubitatives et com- paratives. y a plus. Ces mots, quand 11 ils gation ne* ont formé avec elle une « sont joints à aujourd'hui indivisible pour notre esprit. disons : « Personne la né- locution négative » Quand nous n'est venu, tu n'as rien fait, n'a il aucun mérite, vous n'avez pas de chance, » nous n'analysons plus « Qui que ce soit n'est venu, tu nas fait quoi que ce soit, il n'a quel([ue mérite que ce soit, vous : n'avez quelque quantité de chance que ce soit, 1. par le » mais Aussi n'est-il pas exact de définir la valeur positive de rien " quelque chose », comme Dictionnaire général. le font le faut dire : « Dictionnaire de Littré et Quelque chose f/«e ce soit, exemples cités par ces dictionnaires, rendre imparfaitement l'idée que de substituer quelque quoi que ce ce serait Dans Il soit. » les chose à rien, sans ajouter marque s'applique « quelle qu'elle soit ». La même à personne défini par quelqu'un et à re- aucun défini par quelque. 2. Ce n'est pas que chose (voy. Haase, §51, remarque jamais été employé de même mais il l'a été beaucoup moins n'ait II), souvent, et sa valeur propre n'en a pas été altérée. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 192 personne ne équivaut au aucun ne et ne pas de à nullum\ même L'idée négative s'est d'où il ne rien à nihil, latin nenio, incorporée à ces mots, une va- résulte qu'on les emploie sans ne avec leur négative dans les propositions elliptiques où le verbe est supprimé toujours rencontré? Personne. Littré rien encore! : » 11 sous-entendue. On ne, valent Jiemo et /n'/iH. moins ))as évo(juent ('i Sans doute, que vrai eus seuls pei'soîine, l'idée et rien, sans complète l'on si le ne. ]\Iais n'(Mi il pas, etc., rien, négative, faire ni chose, ni (jue/</ne. peuvent négation est la pc/'.so/;//c proposition, on voit réapparaître est attcnt sous-entent un verbe, mais non pas une négation. Dans cet emploi, la Il serait inexact de dire, avec Dictionnaire rjénéraJ, que et le Aucun, ou A-t-il des amis? « : pa>< un. (^ui avez-vous que ce ne ni (juelqu'iin. Ils sont donc devenus négatifs par eus-mémes. Seule- ment, (juand y a un verb(> exprimé, on a conservé il l'habitude, dans comme on langue dit de leur joindre ne, valeur, à nnJ (nul ne le sait). Encore la le joint s'en dispensc-t-elle. ])o])ulaii-e coui'amment fait. Il cette : Personne « a pas voulu. l'a Car le (l(Mn;nid(''. peuple J'ai l'ien » Cette valeur négative de personne, aucun, pas, devenue prépondérante, etc., est mots, après a\(iir ])res(|ue l'avons cx|)li(jué, lini bien ([ue ces pei'dii, comme nous leur valeui' positive intégrale, par perdre aussi toutou pnrtiede leur valeur sitive réduite 1. tous rien, si Ce finriiii, qui un )i'ciii|)rcli(' (.ii'i |)o- au cas d'indéterniin.ilion absolue. (jualificatit rira U'ouvo ont i.k |).'is : « (lu'dn |)iiisse .ijoutcc à pcfsniuic, rirn, Je n'ai \vnctmt,n^. po/'sonne autre. satisfît. » Cf. on latin ni/iil a/iiid Il n'a ESSAIS DE SÉMANTIQUE 193 Ainsi pas et point, sans article, ne s'emploient plus que joints à ne ou avec Rien, personne valeur de ne pas, ne point. aucun ne s'emploient plus avec et une valeur positive la clans les interrogatives et les hypo- thétiques que lorsqu'on veut faire entendre que l'action ne pas faite ou ne se fera pas (voyez plus s'est Du temps loin). où ces mots, qui formaient déjà avec ne des locutions négatioes, s'employaient, d'autre part, dans toutes les interrogatives ou hypothéticpios, on avait été amené, par analogie, à employer la conjonc- non seulement pour introduire une seconde tion ni proposition négative ou comportant une idée négative, mais pour introduire une seconde proposition hypothétique ou interrogative, quelle qu'elle fût: vSel puis trover a port ne a passage. (Roland, 657). Trad. littérale: « si je ni dans un passage » (Il puis le trouver dans un défilé compte bien Dites-moi où tt'en trouver). le quel pays Est Flora, la belle Romaine. (Villon). Ici, il y a une idée négative quel pays. Nous verrons que la quelque moment que ce pu se mais dégager que de elle a : « o?i ne sait où ni en » eu le la même signification positive de soit », pour mot jamais, le locution négative succès que si elle ?ie « à n'a Jamais, eût été pri- mitive. Parmi les mots qui entrent dans tives, (/Mè/'fs doit être la même les mis à part, car indétermination que les formules néga- il n'exprime pas autres; mais la fré- REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 194 qiience de son emploi avec la négation lui a fait perdre aussi la valeur positive. Ktude des propositions où les mots personne, rien, etc. ont pris la valeur d'indéteriMination , ABSOLUE Les idées de personne chose, manière, , etc., quelles qu'elles soient, peuvent se rencontrer dans une proposition afiirmative, et on les exprime alors de diffé- rentes manières vous le dira. Vous me — ce soit, (( etc. seulement C'est » mots pei'sonnc. etc., La proposition doit ne, etc., ont rien, personne ou chose, tive, dans — |)ris la être considérée ou l'aclioii, (1(^ (pie valeur de quelle qu'elle soit mais encore lorsqu'elle est amenée n(''gation pro- les comparatives ». comme néga- non seulement lorsqu'elle contient inipli(pianl (jui n'importe quand, à un ritonient positions négatives, dubitatives et les n'iiiij)orte se contentera de (//'oi (/ne cesoi/. Il le rendi'cz que/conque, Qui que « : |)ar la négation une locution loisiprelle est subordonnée ou sous-subordonnée à une pro])osition impliquant aussi négation de L H — l^ROPOSiTioNS Personne nw n a. plus voulu, contenant rc'poiidu. éprouv('' auj'un \)\\\W\v. il /?.c l'action. il 1! ne tardei-a l.\ NÉGATION ne ne se plaint de/7>/?.Il n'a vov^)u\\\u\\\roy\\ jaiiKiis. />ft.s. Plusieurs de ces mots peuvent se trouver dans même ijroposition : « Personne Il » n'-drien dit. — il la n'a ESSAIS DE SÉMANTIQUE jamais rien demandé à personne \ autour de ainsi tous on ((on ^'a : On à yjerso/îne. soit n'a n'-à : « répondu demandé, : quelque manière que ce soit. «Mais rf^^ la signification particulière pour ainsi dire été Personne n'a pas « Qui (jue ce ce qui signifie proprement » groupent » devrait donc pouvoir dire répondu, Ils se » négation ne, qui les régit jamais demandé, rien demandé ;z'a même la 195 effacée, ces renforcer la négation, et ils de pas et de point s'est mots ne servent plus qu'à semblent faire double em- ploi avec la valeur négative qui s'est ajoutée à la signification particulière depersojine, rien, etc. Nous avons l'impression de commettre un grossier pléonasme en introduisant pas et point dans les différentes formules Le pléonasme négatives. second terme de le la est moins choquant lorsque formule négative au lieu d'être ou complément direct' est seulement sujet lo- sujet gique, complément indirect ou sous-complément (ou, s'il d'aucun ou nu/, se rapporte au sujet s'agit gique, lo- etc.). Voici quelques exemples empruntés à Haase (>^ 102, A): Bossuet ville : « Il n'y reste pas eût jamais été. Qui ne » aucun vestige que Molière: « ...une imaginative cède point à personne qui vive. le cette » Racine : « Personne n'y a peuvent être plus nombreus encore que l'auteur a pris la peine que ce compris rien Jamais d'expliquer. » Il est rare d'ailleurs qu'on les accumule en aussi grand nombre, et cette phrase nous paraît un peu extraordinaire, mais c.le est inattaquable au point de vue de la correction. 2. On trouve cependant point devant rien complément direct (mais avec un autre complément intercalé) dans cette phrase de La Bruyère « Les chambres assemblées no^v&ni point aux yeux 1. Ils : //aère : rien de si «rave. » REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 196 (( Je me 7ie nulle part. suis point encore produit » Les bruits que j'ai faits... Ne sont/)as envers vousl'eiïet à' aucune haine. » La Bruyère a Vous ne me jugez/) as digne à' aucune réponse. » Molière « : : La faute de Martine {ne servent pas de pu être contestée par Chrysale. D'autant moins^ « ou » ou moins « » rien) aurait répondant à //?o//!.s d'une proposition antérieure, constituent une /j//<s Comparez sorte de négation adoucie. écoutera /)(2s » et « : « ne vous Il vous écoutera d'autant moins il On comprent donc qu'on puisse trouver les mots sonne, rien, etc., joints à ce moins comme on les à ne ;« Il ». pe/'- joint décidera d'autant moins personne, qu'il fera plus de promesses exagérées'. Mais » cet emploi est au- jourd'hui plutôt rare et archaïque. II. — Propositions amenées par une locution IMPLIQUANT négation DE l'aCTION ou Les prépositions avant satîs que, locutions conjonctives sans, avant que, loin que, trop pour de, pas asse^ pour) impliquent négation de l'action a Sans rencontrer personfU'-. Sa?is penser à rien. Sans qu'il y ait jamais consenti, ^ua/î/' qu'il ait rien dit. Loin que je lui fasse (ou annoncée. Aussi dira-t-on : aucun reproche. Loin de contester sonne. 1. Il dans Corneille (Rr. Coiiipai'CZ; Cependant plus Moins 2. les mérites de per- est /'/op habile /)o/6/' /ve/i négliger. » je trouve, Sans peut indéterminé : sans rien sur j'y « Il ) : et plus je Seigneur, à être joint le songe me m'e.xamine, rei)rocher rien en est venu à bout sans personne. dos. . directement au substantif ou à radjectif Sans nul doute. Il est soi-li Sans aucune remise. » ESSAIS DE SÉMANTIQUE On peut nier circonstance exprimée par sans, la avant ou ù'op pour, ces mots et dès lors l'action n'est plus niée ; tion s'est faite ou se fera. se fatiguer » [on se fatigue quand on Du moment annoncée par non sans indique que l'ac« On ne travaille pas sans ne partirai pas avant de l'avoir vu je pars). 197 Je {Je l'aurai vu^i » qu'il n'y a plus travaille). « négation de l'ac- on ne se trouve plus dans les conditions qui communiquent aus m.oi^ personne, rien, etc., une vation, On leur d'indétermination absolue. non pas mots personne, les qui que ce soit, quelqu'un, quoi que ce rien, emploiera donc, Jamais^ mais etc., n'importe quand, ou soit, quelque chose, quelquefois, suivant degré d'indétermination qu'on voudra exprimer. le « Il jamais se fatiguer, » mais « il ne trapas sans se fatiguer à un moment quelconque, travaille sans vaille ou sans est parti avant est parti, mais/)as avant se fatiguer quelquefois d'avoir rien promis d'avoir promis promesse », et « il >) ; « il quelque chose, d'avoir fait quelque ». — Subordonnées ou sous-subordonnées dépendant d'une proposition qui implique négation de III. l'action Parlons d'abord des propositions infinitives dépendant d'une principale négative traiHer personne . Il \eui faire aucune concession. de rien. Dans il « Il ne cherche à con- Il ne demander le laisse . Il ne s'occuper » ces exemples, le verbe principal forme plus ou moins locution avec ment, : n'a besoin de rien l'infinitif, si bien que^ logique- n'y a pour ainsi dire qu'une seule proposition, REVUE DE PHILOLOGIE, XVI 14 . REVUE DE I^HILOLOGIE FRANÇAISE 198 OÙ l'introduction de pas ou point formerait aujourcriiui pléonasme avec 7îe personne, ne aucun, etc.' Mais comme ici, dans les propositions grammaticalement simples, on trouve fréquemment au XVIF siècle ne pas personne, ne point rien, etc. Racine (H.): a On ne \ewi pas rien faire nos jours vous déplaise. ici (pii Une « : Encore de » ne semble pas avoir licence qui choqué sérieusement personne » Petit de Julleville, Hist.de la litt.fr.. Il, A22). « On n'u pas besoin de 7'ien on est Bossuet » août 1'^^ Bastin. ne Il suffît pas d'ailleurs (ju'un verbe soit accom- pagné de ne pour que Si\ec etc., mode personnel ce verbe, joint à la raction exprimée que » l'action contraire (ju(î proposition la il infi- faut que verbe de le : « il la /l'évitera subordonnée. de rencontrer parce que ne pas éviter de n'indique pas de subordonnée ne se fera pas, au la ! Inversement, principal dans qui en dépent; négation, implique négation de par Ainsi, on ne dira jamais personne, négation puisse se combiner la personne. Jamais, nitive ou à d(; D.-M., (Brunetière, R. des Ces exemples ont été recueillis par 673). 1891, p. M. à l'auteur des Pensées, (piand emprunter, fut-ce soit l'idée qu'il que le verbe accompagné d'une négation; il suflit il n'est pas nécessaire exprime impli(|ue négation de la sub()r(l<nni(''e le contrarie yrt/>?a/s : « /s'r/«!,<?^ de le l'action contrarier on (Faites en sorte qu'il ([u'oii ne soit pas contrarié). Je vous défie d'en r-ien tirer. // est inca})al)le d'ofïenser personne. pasliou^ de rien craindre'. 1. Vous auriej^ tort (il n'y a » VovL-z ci-dessus, p. 195. 2. rctlcderiiièi-c' |)hraso app.'ii-ticnt |)lii)nl à I.-i laiiKin* litt/'niiro ESSAIS DE SÉMANTIQUE Lorsque 7^ien^ etc., contient personne, mais ne dépent [ydn iniiné- qui proposition la est infinitive, 199 diatement du verbe accompagné de négation, ou la lorsqu'elle n'est pas infinitive, la négation de la pro- position principale reprent la forme ordinaire ne pas, ne point — Je mettre personne. jamais, En » et pas Je ne x eus, a : non étudiant : (ju'on cherche k ne veus pas qu'il l'apprenne Je ne veus « compro- qu'il rapprenneyama/s. » négation explétive (ci-dessus, p. 84), la nous avons vu que cette négation exprime pléonasti- quement une idée négative qui 1° : exprimée par compagne la crainte) directement par chement) 3° ; se rattache à l'idée verbe principal (désir négatif qui ac- le le ; une idée négative exprimée 2° principal (verbes d'empê- verbe une idée négative exprimée par le principal, mais contredite par une négation ne pas douter). nier, Dans premier le dans tive verbe ne pas cas, on peut avoir subordonnée la (je la négation explé- crains qu'il ne vienne), mais on n'y trouvera pas pjersonne, rien, aucun, etc., avec leur valeur positive, parce que craindre une action indique la supposition qu'elle — au ne pas craindre, l'action n'aura pas archaïque qu'à l'idée déplaise, 2. » — ([ui indique lieu, et qui peut la supposition communiquer « Je crains de r'ien faire qui lui déplaise, » Je suis arrêté pa/- la crainte de rien faire qui lui parce que « être arrêté par la crainte de faire quelque » : : « indique qu'on ne la fait pas. L'autre acception, c'est chose, pour mort C'est langue courante, qui exige anjourd'hui que ne dira pas mais on dira chose . négative soit plus fortement marquée. On 1. la lieu^ moins dans l'acception princi- pale de cette expression', que aura une action qui : « ne pas avoir d'aversion pour une se réalise. » Kx. : // ne craint pas lu REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 200 à personne, rien, etc., la valeur d'indétermination ab- solue Dans pas Je ne crains a : qu'il entraîne compare personne. » empêchez qu'il empêchez qu'il sorte Jamais )), on constatera que chacune de ces phrases contient une seule ne sorte second le cas, si l'on « » et « idée négative, redoublée pléonastiquement par la né- gation explétive, ou complétée par l'idée particulière qu'exprime l'adverbe de temps jamais. Dans peuvent ne pas nier que, ne pas douter que le 3^ cas, avec une négation explétive se construire (jui souligne l'idée négative exprimée par nier et douter (voy mais ces expressions, dans leur ensemble, p. 91), . sont affirmatives et ne sauraient communiquer va- la leur d'indétermination absolue k personne, jamais etc. , Au que (qu'on ne contraire, nier que, douter pas fait suivre de la négation explicative) peuvent former en quelque sorte une locution négative avec personne, aucun, rien, doute etc., placés qu'il ait Y^AMé mais compromis. » on affirme qu'il ne On mais que dira ni « )) : il « // dans personne la subordonnée je nie qu'il se ; On croit qu'il ;i'a rallié s'est jamais compromis. est inutile est inutile se sont suivis : « personne, que tu àèrAXi^es personne que du ne » ni « il n'est Je soit^a- , » pas inutile explétif. Ainsi, bien (\ue l'emploi de la négation explétive et celui de personne, rien, etc., avec leur valeur d'indétermination absolue dans même les subordonnées, dépendent en principe de condition, d'une i(l(''(ï négative exprimée par proposition principale, on ne commune peut formuler une la la loi aus deus emplois. Les raisons en sont multiples. explétive se rattache à l'idée ou indirectement par le re/'hr D "abotd, la négation exprimée directement de l;i principale ou par ESSAIS DE SÉMANTIQUE 201 locution conjonctive, tandis que la valeur d'indé- la absolue de personne, jamais, termination se etc., rattache à l'idée exprimée directement par P ensemble de la proposition principale. du verbe principal peut En outre, l'idée négative pour en- être trop formelle ne explétif; elle peut ne l'entraîner traîner le que lorsqu'elle est affaiblie ou contredite, auquel cas on plus dans les conditions voulues pour l'emploi n'est que personne des mots tels de et rien. négation explétive tent à la Enfin, l'usage disparaître et s'est déjà sensiblement restreint. L'idée négative exprimée par la proposition princi- pale a pour conséquence ordinaire l'emploi du mode subjonctif dans la subordonnée; l'emploi de ce mode lie plus étroitement la subordonnée à la juincipale, et c'est cette cohésion des deuspropositions qui permet à l'idée négative de la principale de se combiner avec la valeur propre des mots personne, rien, aucun, etc. Il en résulte qu'on ne rencontrera pas ces mots sans ne dans les subordonnées où, malgré l'idée négative de la principale, le verbe sera exceptionnellement à l'indicatif. On sonne, pas » qu'il dira bien mais il : « Je ne dis pas qu'il ait blessé /)e/'- faudra avec l'indicatif a blessé quelqu' un\ IV. — : « Je ne dis » Propositions dubitatives Nous appelons a propositions dubitatives » celles ç\w\, par elles-mêmes, expriment un doute sur la réa1. tif, — De même, — sauf le etpoiii- la même raison, on ne trouve le ne explé- cas tout particulier des propositions comparatives, qu'avec un verbe au subjonctif. Fénelon, quia dit (ci-dessus, « Je crains bien que ces sophistes achcccront de cor- p. 105) : REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 202 de lisation les l'action, c'est-à-dire les interrogatives et hypothétiques Interrogatives Les propositions interrogatives, directes ou indi- exprimer rectes (amenées par s/ interrogatif), peuvent un doute plus ou moins accentué, dont les nuances se manifestent par l'intonation. Ainsi on prononcera de trois façons différentes: «Est-il venu? » suivant qu'on voudra poser une simple question, ou exprimer l'éton- nement il (jue l'action ait eu lieu «avec bien vrai qu'il soit venu (|ue l'action n'a pas venu Dans ! sens de : est- ou marquer ironiquement eu lieu (avec vous vous êtes trompé est-il ?) le le sens de : comme Vous prétendiez qu'il viendrait, ?). simple question, on n'emploie plus avec leur la valeur positive les termes dont nous nous occupons. On dira A-t-il dit quelque chose ? A-t-il rencontré « .* (luA'hiu!un? A-t-il fait quelque bêtise ? etc., pas : A-t-il rien dit ? « aucune A-t-il fait Dans ï'ien / : les » autres termes ((uand Viendra-t-il Jam.ais ? « ils sont joints à Jamais Fera-t-il )) C'est seulement les bêtise ? et l'interrogation d'incrédulité, on emploie encore jamais, et jamais non A-t-il rencontré personne f » dans linterrogation ironique que autres termes, isolés, peuvent encore s'employer avec l(;ur valeur /tosidce son cdiuplc 1 A-t-il l'ail : « S'est-on assez troniix' sur r///(7(/? progrès ? (un pi'ogrès i-oiiipre les iiKrurs, » ii'aui;iil fcrtaiiieuieiil Vjjen qu'ils n'achèveront. i)u'ils ii'dc/ii'rrnf. n » iiiaisil [)as écrit : « Je crains aurait ])udire :" Jccrainsbion ESSAIS DE SÉMANTIQUE 203 » quelconque). A-t-il Aé<dàé personne? [qui que ce soit\. On veut faire A-t-il rien gagné entendre qu'il ? [quoique ce n''à fait personne, qu'il soit). aucun progrès^ /i'a i'ien » qu'il n'a décidé gagné. va sans dire que dans l'interrogation négative, on Il retrouve les iwoi^ personne, rien, jamais, aucun, etc., formant locution avec ne xV a-t-il rien commandé personne?)) La la même réponse non\ et la « A^£' ? A^'a-t-il le viendra-t-il ? de les symi^atliies la forme négative. La pre- plus souvent qu'on attent seconde qu'on attent — Non jamais ? — Si Viendra-t-il jamais ? Ne jamais cessera-t-il question peut être posée sous forme positive ou sous mière forme indique : la réponse la s'il 1 ! « On se deExemples d'interrogation indirecte mande s'il aime personne (on croit qu'il n'aime personne). Je me demande s'il a rien fait qui mérite : — une pareille réprobation. 8) : (de « N'est-il pas Molière {Amphitrrjon, s'il dans l'interrogation directe « Dans ce ? » cas, d'incrédulité langue actuelle n'emploie guère que autres termes, lorsqu'ils III, vient personne s'assurer qu'il ne vient personne;. comme la » mieux de voir y«/)ia/.s. ne sont pas joints à », Les yama/.s-, sont remplacés par quelqu'un, quelque chose, etc. Les mots per^sonne rien, etc., peuvent se trouver dans une subordonnée dépendant d'une interrogative « Croyez-vous qu'il ait rien fait de pareil ? » Dans une interrogation, le doute peut porter non , : sur l'action, mais sur les circonstances heure est-il parti ? Arrivera- t-il à : temps « ? A » quelle On sait 1. D'après ce que nous venons de dire, l'interrogation positive donne toujours cette indication lorsqu'elle contient les mots Jamais, personne, etc. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 204 qu'il est parti et qu'il arrivera, on n'émet de doute que sur les circonstances. Dès lors, on ne dira pas Dans quelle heure a-t-il rencontré personne f rien ville a-t-il : « A quelle fait ? » Et cependant on pourra dire, au moins dans cepté? )) « : Pourquoi consentiez-vous à rien prendre de Il la Pourquoi avez-vous rien acMolière [Tartufe, V, 7): langue littéraire' n'y a pas de doute sur les actions mais sur prenait), cause. la s'explique non par la consentait, (il l'emploi Ici lui ? de il rien forme interrogative, mais par ridée négative que peut renfermer une interrogation implique un blâme causale, lorsqu'elle devic:; pas, lui. » Il n'ait pas il : « Vous ne ne fallait pas consentir à rien prendre de y a tendance rétrospective à ce que l'action eu lieu. Hypothétiques Les propositions hypothétiques, amenées par conditionnel, présentent l'action incertaine, suivant l'idée principale. Il faut comme exprimée par le si plus ou moins la proposition au moins qu'on suppose que l'action ne se réalisera pas, pour qu'on puisse employer yamor'.s au sens de un jour quelconque Jamais, il : « uura de mes nouvelles. » Pour employer positive, il Corneille (L.) 1. rien Voy.]). recommence autres termes avec leur valeur faut qu'on ait la conviction que l'action ne se réalisera pas cachais les S'il l'J8, : : des Je rroirais vous « justes ni>t(i 2. tz-ahi/' si je sentiments... » vous Molière : 205 ESSAIS DE SÉMANTIQUE « J'aurais lieu de plainte, me déguiser rien. » « vous si Je veus être pendu aucune concession, si personne m'en a jamais j'ai dit le contraire. un crime de — rien changer changeait rien). . Il aus — Molière (B.) j'entends rien en médecine. V me alliez Lorsque nous disons a II : « usages on dira : « Il est plus qu'aucun autre ne l'est. » Ce n'est que per- est plus habile ; car, » si comparatives aucun sont em- et valeur la en supprimant l'ellipse, habile que personne ne Test, La négation » (s'il Diable emporte ployés dans une proposition elliptique avec de personne ne, aucun ne si comme regarderait personne », mot, » — Propositions sonne, qn' aucun autre si je lui fais soufflé vieus : trahir et et non pas: est explétive, donc pas un des cas où « mais les l'est, que personne y a négation. termes dits néil gatifs ont conservé leur valeur positive. Il en est différemment lorsqu'on raison d'égalité, qu'aucun autre une compa- que pe7\sonne, aussi habile que est aussi habile a II » fait équivaut à: « Il est qu'aucun autre puisse l'être. » Il n'y a pas de négation, et personne et aucun ont leur valeur positive de « qui que ce soit », sans conta- personne puisse l'être, mination d'aucune idée négative. Il n'est pas utile, que cet emploi galité à la » comme je l'ai cru, « de supposer propagé des comparaisons d'iné- comparaison d'égalité. Après que, l'idée de ce soit s'est qui que ce soit, à quelque // est aussi... moment que vient aussi naturellement qu'après « il est plus... que », et entraine de même, sans qu'il y ait aucune idée négative latente, l'emploi de personne, REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 206 aucun, jamais avec une valeur dindétermination absolue. Jamais, qui a conservé étendue que qui puisse avoir supprimant inditieremment Jamais ou (|u"il ne « : l'a seul le valeur après une comparaison cette d'inégalité, car, en dire une valeur positive plus autres termes dits négatifs, est les plus habile qu'il est Il Jamais on pourrait l'ellipse, été. l'a » Emploi des termes dits négatifs dans LES propositions ELLIPTIQUES Nous avons vu que peisonm' s'emploie 192, (p. pour personne ne, aucun pour aucun ne, propositions elliptiques où verbe peut être sup|)iinié 1° etc., nian(|ue le verbe. dans les Or, le : Dans une réponse (ou dans une question provoquée On par une atbrmation). proposition Personne (|iii {Je n'ai vu personne vous? De rien [Je ne déjà venu sous-entent Ex. })récède. ici me a : . verbe de le la Qui avez-vous vu ? De quoi vinis plaignez- plains de rien). Etes-vous ^Jamais. Avez-vous des livres ? Aucun ou pas un. Etes-vous fatigué ? Point ou du tout, ou pas du. tout sonne Pas '^ . ni réponses, le lion promis. Jamais plus ne mais on s'cmploienl (lir;i : le « ou Pins du tout. Dans une cooidoiuK'c vcibede tout Il n'a ou ^ A per- » Jamais/)///.s-, 2" Il Le dans isolément les ferez-vous encore ? » >('r()ii(|;iii('. ( )n sous-cniciil coordonnée qui jMécède. E.x. aJeveus monde ou personne [on je ne veus personne). la a travaillé hier, mais pas : aujourd'hui. Il |)réj)are ESSAIS DE SÉMANTIQUE ses discours le jour cas on jamais. ou point. Il « Il même, jamais 207 la C'est le veille. a consenti, son ami/jas. Il en a peu » peut n'y avoir de sous-entendu que l'auxiliaire Le général avait beaucoup promis et prescjue : /'ien fait » (Thiers, L.). Dans 3° le second terme d'une comparaison. On le verbe du premier terme. Voyez p. 205. Dans toute proposition principale où l'on sous- sous-entent 4° entent le verbe être ou son équivalent pagnés de heures : la négation. Ex. personne encore (// ! « : ny i/ avoir, le deus a encore personne) En arrivant à Carcassonne,/>/?<.'>yj('/'so;i/2e. » En dehors des réponses, des coordonnées, et bordonnées comparatives, accom- attent depuis Il des su- verbe être (ou y avoir) est naturellement le seul qui puisse toujours être sous- La négation entendu. incluse dans les substantifs /)e/'- sonne, rien et dans l'adjectif-pronom aucun implique l'idée verbale élémentaire, qui pour constituer une proposition. tantif 5° avec un subs- suffit On sous-entent aussi le verbe être au participe présent ou précédé du relatif qui, devant un adjectif ou un participe auquel se rapporte un adverbe né- gatif. Ex. : « Les grands toujours loués (Massillon, L.). — et « Un eXjamais instruits » honnête pigeon, point fourbe point guerrier (Voltaire, L.). Il y a une ellipse analogue dans les formules: « Ami de tout le monde, serviteur de personne » 'qui n'est serviteur de personne de r^ien . » . — « Marchand de tout et faiseur REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 208 REMARQUES PARTICULIÈRES Personne Personne, tout en prenant d'm- sa valeur positive déternit nation absolue et sa valeur négative, a con- servé ses fonctions de substantif ordinaire. Or, un substantif quclcon(jue peut se trouver dans une proposition comportant l'idée d'indétermination absolue de l'objet, idée que nous rendons aujourd'hui par un, au sens de « pas rencontré un On pourra donc //-/ie convaincu n'a a II : auditeur? : « Il o il n'-d rencontré personne une |)ersonne seconde phrase la » n'a pas ren- personne? A-t-il convaincu ?mf personne n'a pas rencontré que, dans Ex. un. dire aussi, en donnant à personne compare Si l'on (piel qu'il soit ». de substantif ordinaire sa valeur contré un cliat. A-t-il », » et ? (( )) il on se rendra compte l'idée négative, l'idée d'indétermination et l'idée substantive sont exprimées ou indiquées séparément par ne pas, une Qt personne tandis que, dans personne On » a dit la rencontré « il /l'a ^'a rencontré /)e/'so/7;i<? aussi bien ami ('(nu\ » phrase, la locution pi'ciniéi'e (\\\c « aussi bien ni c/iosc couramment ni il », a il tf/fc/f/ue âme » aussi bien (pie même que a de n'w rien, (pic vu », et « itc il il M'a cliosc nn reiicoii1r(' (h' ('une {[\n pl('oiiasme. il u » t/UA'h/ue ; avec ne ci pour une acception négative en plus de leur valeur positive. Aussi diia-t-on soupçon « \ aucun ami » mais ni ne se sont employés assez /?'a ainsi poiu' formcn' locution prendre au contacl de pas ne « en donne une expression synthétique. vive,» sans qu'il y : a ait II n';i aucun ESSAIS DE SÉMANTIQUE 209 Rien Rien, qui vient de rem, est à l'origine un substantif féminin ayant le Ce mot a une sens de chose: « C'est une belle rien. » histoire toute semblable à celle de pei^- sônne, sauf que, dans l'emploi de substantif ordinaire, a été remplacé par chose. il masculin que ce rien « » iil comme soit, Nous avons un s'amuse à des riens) on valeur positive de rien dit, l'a ; substantif mais loin un reste de l'ancienne = chose, c'est un nouveau subs- tantif greffé sur sa valeur négative. Rien accompagné c/ône ou employé sans ne avec une valeur négative Rien ne ou ne rien exprime aujourd'hui pour nous une idée simple, latin nihil : indivisible, ne a II fait rien, On emploie souvent mais rien, 1. rien Dans » dormir le vers de Boileau négation, et il « il )) a : 2. pas il les exprimé, La le langage contient deus né- o « il gagne quelque » propositions elliptiques où c'est « il fait nuit à bien a exactement, à lui seul, la ne gagne pas rien gagne beaucoup. Dans ?ie rHen s'est incorporé la gations qui se détruisent, et signifie chose, mot etc. » : Si bien que, dans signification de ne rien. du peuple, le expressions populaires telles que les la que rent 7ien seul avec la valeur de et le jour à rien faire, valeur de celle ne veut jien dire, faut distinguer trois cas il dans et il l'ellipse le verbe n'est du verbe qui entraîne : « Que fait- l'emploi de rien avec la valeur de ne rien il ? de Rien, l'idée » c'est-à-dire : il ne kûtrien. L'incorporation négative dans rien est ici accidentelle. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 210 Ces deus cas sont communs rien et ans antres à termes dits négatifs, personne, jamais, pas, Le etc. troisième cas est particnlier à rien. Lorsqne 3. peuple dit le même incluse dans rien est celle dans (( il ne fait rieti. rien négation la », qu'on exprime par ne Cette négation porte sur » Au verbe et nie l'action. pour a il fait contraire, dans plus niée, r?>;i », l'action n'est travaille « il mais travaille, il pour nulle chose. La négation incluse dans uniquement sur l'idée substantive de chose, le porte rie?i une elle a valeur adjective et non plus une valeur adverbiale. Le verbe peut alors être accompagné d'une négation qui a sa valeur ordinaire, qui indique (jue l'action ne se fait pas dans conditions indiquées les range /)«.s pour rien pour rien amis » amis ». // » est » comme est le contraire « (( il dérange se « il ses dérange pour ses se ne se déranf/e pas pour rien exprime donc une tout autre idée que Dans « ne se dérange pas pour il contraire de le de ne se dé- « Il : il ne fait valeurs de m';2. rien pour ne Il ne se déranf/e pou/' rien. // /'ien, on a » les deus quoi que ce soit pour rien Pdit (pour nulle chose, pour nulle rétribution;. Rien valant à ordinairement lui seul « nulle comme ni chose » ne se rencontre comme complément sujet ni direct^ car le néant ne peut être en principe ni l'agent ni le patient d'une action. le monde de rien. C'est rien. Il miens que rien. exagération, avec très chose « Il » : a 11 pour aime mieus cela /v'c/i (pic a Dieu a créé comme s'amuse avec rien (par » « com- dans ce sens un Je préfère rien, peut être préféré à : rien. C'est de chose). Toutefois, on |)(mi pourra dire, en faisant de plément direct Mais on dira travaille » parce (jue ((uelque chose rien » « nulle ». a pu signilier : il ESSAIS DE SÉMANTIQUE aime mieus 211 que ce cela qu'il A^'aime quoi que toute soit, autre chose. Mais la nouvelle valeur de Tien prévaut Tunique sens actuel ici, et aime qu'il « {Amphitryon, propos de — que rien, Et sur 7Hen tu II, 3i, Et Sosie répont c'était rien. si c'est-à-dire .s rien ? ?<r » lui « Tu te formalises à demande » Cléantliis. J'appelle sur rien s'appelle en rien comme rieri, Veut dire C'est-à-dire : Sosie à Cléantliis : ... Et cela de judle chose, sans raison aucune. r'ien, Ce qui sur aime mieus il : te formalises, » dit Qu'appelles-tu « est le : vers ainsi qu'en prose ; tu le sais bien. rien ou peu de chose. mot rien « veut dire nu/le chose » ou peu de chose. Autres exemples même ïien. Ce « : chose. — Il vit de rien. durée, par exagération), En 7'ien, c'est la à — En moins de J'ien (de nulle » etc. résumé, entre rien dans l'expression populaire Je fais rien y a dit et — Un homme de rie/i{denulle valeur) .—l\ seA-àche de rien. (( qu'il — Compter pour rien. — Etre réduit la même » et rien dans « il différence qu'entre nihil C'est sur rien = « nihilum veau substantif masculin, un dire une chose ((ui est comme » pour /'/e/y et nihilum\ le fait que s'est greffé le rien, des riens, », il nou- c'est-à- rien.- ou rien » (ou rien ou tout, comme dit il veut tout verbe n'a pour complément ni tout ni rien, mais la locution alternative dans son ensemble. Mais si l'on examine de 1. Dans Racine), « le compte que rien y vaut veut tout, ou il ne veut rien. » monde ou personne. » près cette locution alternative, on se rent non pas niliilum Comparez « Je veus tout nihil et : : « le Il REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 212 Rien « adverbe » Employé adverbialement, rien signifie en aucune aucune manière. Racan (L.): « Et tout quantité, en ce que je fais ne rien sévère, me profite rien. d'où dans » » duction de ne rien à rien (voy. sévère, sévère, et par ironie Les locutions On « l'est il : a dit p. 192) qui signifie proprement » On « Il : langage populaire, le : « : beaucoup est rien Il nullement n'est il n'est par ré- ! ne rien que, ne personne que, ne que a construit après ne les substantifs rien et per- sonne ou les adverbes rien ou point -àvec que, par ellipse de On autrement. de sa bouche bouche )), .» a dit: ou « tu c'est-à-dire Tune « la autre ou l'adjectif conjonction de l'adverbe l'apprendras /v'cvi que ne l'apprendras point que de sa Tu « : ne Vcippremlrns nullement autrement que, point autrement que de sa bouche. Corneille: père\ que la » « Tu ne mouvms La Fontaine: parole, » a point que de II /le la main d'un manquait lien : « J'aime les seuls elli])se bonne heure, el plus forte, on a Dans une proposition la main d'un le même ou |)ersonne « |)ère ; il ne ; lui on avait point... '/ne Point d'argent qu'à la pointe de elliptique, sans ne. M"' de Sévigné (L.): l'épée. » ne... (rien » aussi de autrement) que. Nous disons /le... l'point Tu ne mourras que de 1. employé nous employons encore dans sens la lo(Mition ne... (]ue^= autrej que, ou à Jupiter biens qui/^e sont à /)^r.so/z/ze<7w'au premier qui peut les goûter. Par une » c'est-à-dire rien auti-e (pie, autre chose que. Rousseau (L.) (( » ESSAIS DE SÉMANTIQUE manquait que « parole. la » Et anciennes formules les WQ point <:[\\Q, [\epersonneque,nG l'effet d'être que » nous l'ont que. joint à ne a constitué une locu- équivalant à seulement, et l'esprit n'isole plus la signification propre de que de celle de ne. même L'ancienne langue employait ce lement après ne, mais, rien., puisqu'il que non pas précisément négative, mais res- tion de valeur pour fieit pléonastiques. C'est ainsi trictive, 213 personne, comme etc. que, non seu- nous faisons encore (ce qui était tout naturel, y a toujours ellipse de l'un de ces mots), après une locution ou une proposition de valeur néga- ou dans tive même hypothétiques ou interrqgatives de les valeur, — auquel cas on voit ressortir la signifi- cation propre de ce que, qui veut dire aulre chose que, autre personne que, autrement que, et par conséquent, avec une idée négative: ces si ce iiest. Le sujet est simple, et du nombre de événements connus, où Wne nous est pas permis ée Corneille L.) : « rien changer ga'autant n" est -dul-dni que... que... » C'est-à-dire: si ce — M"^^ de Sévigné: je puisse vous écrire qu'k Paris. » a Je doute que C'est-à-dire : si ce nest à Paris. Voyez d'autres exemples dans Haase, § 138, « rem. II, et ajoutez de La Fontaine (VllI, Qu'est-ce que tout cela, quyin avertissement? de Racine (cf. Littré, Sans, aimant, d'objet que son amour. Dans ne que, les 9''): « Sans » 1): et avoir^ en » deus éléments constitutifs de la locution ne nous sont plus sensibles; ne que représente pour nous Mais, tion, si ce l'idée simple de tantummodo (seulement). nous introduisons pas au milieu de mot fait la locu- revivre Tidée négative exprimée i)ar ne, en isolant cette négation de que, lequel continue à REVUE DE PHILOLOGIE, XVI 15 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 214 exprimer, sans secours de incorporée; s'est (|u'il pas que le moitié la la moitié )). la moitié )). et devient Que il contraiiede le naturelle de ?ie « que, /le où et /le Du que possession de la signification de contraii-e â la première', comme la proscrire, Deschanel (v° signifie « {=: là Il veut que valeur qui la une évolution jour où on a cessé comme syno- est ainsi resté seul en seulement a )>, il devait la il n'y a aucune raison de Litti'é à la suite 1). langue actuel l<^ seulement d'Emile )). Que, à la locution ne lui seul, a pris la après ne pas\ La valeur propre de que que est accompagné mot formant locution négative avec ne: n'est Jamais venu qu'en passant, il ne \oy'àge plus si ce n'est; se dégage lorsque ne d'un « valeur et fait le Que, rem. En résumé, dans même n'eu veut il une nouvelle locution ne pas que, de sens se former que seulement)) /z'en il d'employer ne pis que, ne point que, nymes de « nepas que. C'est langue. la (( n'en \eui pas seulement a donc pris a])rès n'appartenait jadis qu'à toute en ré>ulte que il signifie « )) de l'idée /ze, autre quen sant, voiture. .Si ce C'est-à-dire » n'est en : « autrement qu'en pas- passant, en voiture. » Mais les mots dont nous parlons peuvent s'employer sans ne, 1. C'est ainsi que « je crains qu'il ne vienne se distinguait pas jadis de « je crains qu'il no. aujourd'hui rien », l'idée qui avait dérange pour /)a.s », qui no vienne», exprime opposée, et que la /vVrt », « il ne se dérange joo.s- pour que nous donnons à « il ne se a aujourd'liui un tout -autre sens, expliqué signification plus haut. Théoriquement, on devrait encore trouver que, au lieu de dans une proposition elliptique où manque le verbe: « Pierre sort tous les soirs. Paul ijuc le dimanche. » Cf. Vaugelas(H.): « Il n'est point besoin d'autres tourments; notre infortune leui- est un supplice qdc trop rigoureux. » C'est-à-dire: 2. ne (( fine, ijui n'est que trop rigoureus. » ESSAIS DE SÉMANTIQUE 215 nous l'avons vu, après une locution ou une proposition de valeur négative, ou dans une interrogative ou une comme hypothétique impliquant négation; dans ce cas dans que pouvait pi'écédent, le avec sa valeur propre: jamais venu — jamais venu Est-il )) La locution domine Il les passant. qu'Qu. qu'en passant? « accompagner Je ne crois pas qu'il soit jadis les rien que a tous, 7'ien sans » ne « » que par ses tombeaus. (V. Hugo). Le sens n'est pas: tombeaus, les mais: » dominer. a ne « Il il les suffit lui domine que par » Cet emploi remarquable de rien que est silence par comme le Dictionnaire D-H-T. sant que, en ne comptant que cités, |)assé Littré la Mais il ne fai- est impossible définition au défini dans les exemples notamment dans On ». sous Texplicpie luie locution elliptique qui signifie « en de substituer ses de ses tombeaus pour l'eût pris ces vers de V. Hugo : pour un capitaine. Rien qu'd voir sa mine hautaine. En « ment donnant l'ai ne faisant qu'à voir pas. Il » ne convient évidemsûrement partir de ne rien que, en faut à rien la valeur adverbiale. reconnu rien qu'à d'aucune [autre] ne rien que à dans rie/i, la vois » manière jie/i que...). On (Je disait: « Je ne l'ai Réduisez la ne reconnu locution que, en incorporant l'idée négative vous avez j'ien que = d'aucune autre ma- nière cjue, c'est-à-dire seulement précédant un plément circonstanciel. Mais lorsque la com- circonstance REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 216 indiquée est une circonstance de cause, seulement peut avoir deus sens. Je « peut signifier que sans laquelle la ou qu'elle a été qu'a ])ris l'ai reconnu seuletnent à reconnaissance n'aurait pas eu la cause suffisante. C'est Comparez l'ai « : Je ne l'ai reconnu rien qu'h 7ie la vois, » et Comme vois. » vu plus haut, quand ne est exprimé, forcément sur vaut à « le ne je est resté à que, avec ne exprimé. reconnu qu'k la lieu, second sens le Le premier locution rien que. la locution ne rien que ou la vois » la vois a été la cause nécessaire, la : « je nous l'avons négation porte la verbe, et Je ne l'ai reconnu que équi- l'ai pas reconnu avons vu aussi que la si ce n'est... ». Nous négation incor|)orée à rien peut porter uniquement sur l'idée propre marquée pnrrien; c'est ce qui s'est produit l'ai reconnu rien que une cause qui n'est dans locution rien que; la » signifie : celle qui diquée, cette cause a suffi pour que On reconnu, pour je l'ai pas autre que « je va être in- l'action se fît. peut donc dire que rien que se place devant un complément circonstanciel de cause, ])oui' indiquer que cette cause, à elle seule, a suili ousufTira pour j)roduire l'action Pas, point, mie, goutte Nous négligerons m?'e et goutte, contrent que dans des locutions que nous dirons de pas et qui ne se ren- archaïques. Mais ce point s'appliquait aus deus autres mots quand \U l'aisaient partie de la langue cou- rante. Pas dans et point (et aussi la langue taj)liore, ils mie et goutte) existent comme substantifs encore ordinaires. Par mé- ont été employés avec la négation au sens ESSAIS DE SÉMANTIQUE de « une petite quantité très en très petite quantité « 217 adverbialement et », comme nous employons », encore un brin, avec ou sans négation brin de cour, « Il même n'-à il n'2(,pas une s'amuse un brin. ou point de pain très (( » a donc signifié » très petite quantité de pain, » et ^ travaille /)as ou point » petite quantité. « On » il un fait « il lui : ne travaille : « il il ne même en a : aboutit ainsi au sens de quelque (ou en quelque) quantité que ce : soit. » Cette valeur positive indéterminée, qui se font pour nous avec la négation dans pas », était aussi à point, les locutions « — surtout au dei'nier, interrogatives exemples, empruntés Godef roy Ains (( propo- les Voici des plupart au Dictionnaire /«/,</ /;o//iMe dangier. de {J^^f Or/ier). faire nulle port point d'arrest. » los en soit point (Froissart). (Marot, déprimé. César avait de grandes qualités, Les plus grands usuriers qui L.). un dé- sa/i.s/)rt.s (Montesquieu, faut. » « dans : Sans que son « la et hypothétiques. ^ le ferai san.s- Sans ou et — après une proposition ou une locution de valeur négative, sitions ne point, ne donnée par rancienne langue k pas L.). soient/jo//^/. » (Reine Marguerite). Comparez: connus. « 1. M. Et On a les plus grands que j'aie jamais » .s'il y a point d'argent de retnenant » (Hist. en trouvera d'autres dans noivQ Rocuo, X, 219 (article de Bastin). REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 218 de Met^), au sens de reste \ a quelque « s'il argent de )). Sais-tu geline ne Qui chapon soit point gras Entendez crépon? le on quelque mesure, a : sur eomplètement tombé en peu que ce si pas au sens Cet emploi de point ou point, dans les interrogations, et dire pour iV'est-cepo.s (( même Ne a î^ est on a pu, lors, ne pas, ne point « soit.» a positif » Dès (l('siiétude. sans inconvénient, abréger [Henart). on pas, )) Est-ce « /jr/.s .?* » Ce qui empêche d'abréger de jamais » viendi"a-t-il jan^ais? » c'est (jue sans ne a conservé sa valeur positive dans les interro- gations Viendra-t-il Jamais (( : quelque jour? Voyez ci-dessus, Coi-neille positif, ! Rome est évident que poini trop ? le et Thomas s'ils croyois pouvoir : « Me : « Ne me llattais-je tlat- trop en » : iiie/tattois-je trop, etc. fJt (z=z : nourrir quelque espoir? D'ailleurs Corneille a corrigé « 4 sens est, non pas mais )) je quelque mesure, vraiment trop ? <'ntre , mort de deux frères? et la quand point trop L'aimer encor sans crime Il 202. sentois-jc alors des douleurs trop légères Me flattoia-je tais-je p. Viendi'a-t-il emploie encore /)omMntenogatif au sens malheur de le =: » notamment dans Horace, \\ dieux Pour F Il Corneille (cili' veut savoir |)ar s'ils Haasej distingue aussi oni point été mariés oui vi'aiment été mariés) et s'ils //'o//f poinI ('té inari(''s. Mais cette vahîur (•liaïfjUf. <! Mil (h; : « il » veul savoir )) point sans ne était déjà ar- rencontie conslainment, àcettc é|)oque, ESSAIS DE- SÉMANTIQUE pas sans Doint ou sens de plus dans ne, ne pas, ne point « interrogations, avec le les Aujourd'hui )). aucune équivoque possible, d'éviter dédire: «Fit-il/)a.s avec La Fontaine, qu'il n'y a excessif serait il mieux que de se plaindre? point ciue...? Est-ce « 219 Bossuet, et de condamner les vers de Victor » avec » Hugo : Viens-tu pas voir mes ondines Ceintes d'algue et de glaïeul? GuÈRES Giières signifie proprement beaucoup. négation ne, Ex. /l'a : « Il il prent le sens de « «'est r/uère content, guère de chance. il la ;ï ». ne l'aime f/uè/'e, il » Pas et point, que nous avons ne... rien, locutions peu Joint ne... vus s'intercaler dans que, se rencontrent les aussi entre ne et guère. Scarron H.): «Bien que notre troupe ne iùt pas guère bonne. » Dans l'ancienne langue, on trouve aussi guère après une proposition ou une locution de valeur négative, et dans les propositions interrogatives ou hj'pothétiques. Corneille (H.): a Je ne crois pas que Rodogune en demande guère davantage. « Depuis quatre ans de repos. » il : « Qui mangée l'amont oins (avant que) soit guèresXàvi. Malherbe l'art, ,H-): guères longue. a » Chartier (L.): n'a cessé de voyager sans guères Berte (L.) malaisé que Alain » » Montaigne (L.) : « (pie Il est sans la nature, aille yuères avant. II est malaisé que Froissart (L.) pays guères de temps, le roi Les mots beaucoup, bien, : me « ma » vie soit plus Si je demeui'ois au feroit mourir. » très se sont substitués à REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 220 dans ces différents cas, r/uères encore employer guères dans négative est après concessions, deus cas où que « : sans avoir fiaère B/ se soit « : une pièce dont guère occupé. Joint à fait il 1881, 263, p. ne me semble pas cju'on » des termes qui forment avec l'un de après un verbe principal accompagné » et d'une négation. P. Meyer [Rornania, cité par l'idée fortement marquée, c'est-à-dire plus le ou sans .sr//z.9 mais nous pouvons les /ze des expressions négatives, guères prent ur.e valeur spéciale, et peut être remplacé convaincu personne; 7//"une fait bonne chose en sa comment Voici \-)av signification peut presque: guère rien ti -à il « Il n\\ dit; guère n'a guè/^e il vie. » nouvelle cette s'e.\pli(iuer : A^e pas faire beaucoup une action, c'est prest/ue ne pas la faire. valent de disant /if.' (( de presque pas n'-à instinctivement à guères modifiant pi'esfjuc, Autrement ])agne. parlé. » est l'équi- » Il suflit qu'en guères on nMpam^é a p/-esquc pas, \)ouï qu'on ait attribué viale il pas beaucoup parlé n'a « Il la étant doimé la dit, valeur adver- négation qui l'accoin- ne pas guère et de presque ne pas, commune, sions ayant une partie la synonymie de et ces la deus expres- négation ne pas, on a été naturellement amené à donner à l'autre partie dans les ainsi que guère, joint et s'est deus locutions la à ne. même signification. a pris la valeur de employé ensuite avec cette valeur dans une formule négative quelconque. M'"" de Staël sait C'est presque : « On ne guère rien de rensemble en toutes choses, qu'a l'aide des di^nnt (l(''l;nls. fpi'il f.-iut (jueiqur chose; » Liltré doniK-r iu;iis'( ou e.\pli(jii(' à rien sait \o pou (^ctte phrase en ])ropr(> de sens (jueiiiue diose ûa ESSAIS DE SÉMANTIQUE Tensemble » une analyse peu est satisfaisante, comme en nous exprimant d'ailleurs, 221 et M"'® de Staël, nous ne séparons certainement pas dans notre esprit ne de rien. L'idée faut, des détails. guère, peu ne d'exprimer ce n'est à l'aide si rjuère seul avec la valeur de peu C'est qu'on a ». d'occasions de peu dans une proposition ellip- l'idée tique; mais rien n'empéclie de dire: cet enfant, mais guères, La ou peu s'en sait rien » On emploie rarement « On ne est: « presque rien de l'ensemble, » a donnez du vin à aussi bien que o mais/>e« ». :ontribué à rendre facilité d'user de/)e?< a d'ailleurs plutôt rare cet emploi de guères. Du TOUT Le sens propre da du tout c'est entièrement {\)Out tout). Joint à la négation, être modifié par elle, rien, il comme jamais, etc.; de On » sont modifier ou bien les mots personne, deus sens de et de \q la « a non entiè- entièrement non ». seul a survécu. a dit guères le là les rement, en partie seulement Le second pouvait tie du tout comme ne rien, ne jamais, ne : Mon fils, je ne puis du tout croire Qu'il ait voulu commettre une action si noire. [Tartufe). Mais rien, ici, contrairement ne guère, etc., a ce c'est la point intercalé qui a prévalu: marque mieus qui s'est passé pour ne formule avec pas ou « fie ainsi l'importance de pas du la tout. » On négation dans cette locution, où elle joue le r(Me principal, étant le REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 222 terme modifié par du teime tout, tandis qu'elle est le modificateur dans ne rien, ne personne, etc. « Du tout (entièrement) ne pas idée que ne « synonymie « ci)mmuni(iué de quelque façon que ce Pour homme de bien du se vouloir trop bien il i>ait l'office tout opposer à justice. valeur propre de la l'encontre aussi au Et si maux nos Lorsque mande^ i\ même personne. il -Malhei'he » Au « Il u'-a contraire, dans n'a plus écrit du tout Entendez: ne pas du tout n'w éci'it ». « il n'a il du d, pas dans il L.): ja/nnis rien de- comme tout à fait rien, que rien, janicd^, etc., se l'adverbe de ne rien, ne plus, « , proposition, chacun d'eus indépendance: du^ tout, = entii'reiiient finir. /)(^/'.so/</^f?, rencontrent dans une consei've son tout passée ont laissé quelques restes, mots les du XMT' siècle. vont du tout Ils fait de donnée a été lui Cette importe de distinguer avec soin cette valeur dé- rivée et Ton soit^ », ((ui ». valeur la dans ces vers de Tartufe: Et d'un II tout une principale de sionificaiion négative, parfois après comme du à même la de quelque façon que ce soit ])as a exprime » tout est csi c(>lui « Il endèrenienl pi us. /7c/-! de n'-A /<c l'ait » Aucun l''-t\ iiiologicpiemcnl, aucun ali(|ueni unuin) écpiivaul à radjf'ctif (pichpu^rA au pi'ouuni (piclipi' uti ne l'csle trace de son aiici(3nue valcuu- pleinenienl positive (|ue dans 1. (Jl la . locution ce qui s \\vc\vi\\(.[u*d . il d'aucuns =:(juel(iues -uns. est passé {mwvjini'i-rs, ci-dessus,. p. 220. 223 ESSAIS DE SÉMANTIQUE Dans l'emploi pleinement positif, aucun comme et quelqu'un, placé par quelque a été rien remété a remplacé par chose. Au cun de dire lieu Il ou il ne que ce soit. « : : « par pas de, il n'a fait quelque effort n'a fait quelque quan- il qu'il aucun puisse que fnut il « Il /l'a La première On comprent » équivalence. Mais pour que remplacé ne veut faire au- on peut encore dire: et seconde soit, » et la tité c^'effort il vent/)'7.s fnire r/'effort. » formule signifie ])roprement que ce ou fait, /2';i on pouvait effort, » /)«.s fait, « : le être 3^ ait ainsi substantif soit complément direct ou seulement sujet lofiique du verbe « aucun effort ne lui coûte, il ne se refuse à aucun effort » ne peuvent se tourner en « pas c/'effort ne lui coûte, il ne se refuse h pas r/'effort. » Les mots ; pas, point, n'ont, dans fonction de Il n'est pas formules négatives, que la les complément direct (ou de sujet logique : d'effort qu'il n'nit tenté^i. De l'équivalence àa pas de conséquence qu'il rence, à dire « Il : y eX d'aucun résulte cette du moins en appa- a pléonasme, n'a pas cependant expriméainsi fait aucun effort. » (v. ci-dessus, p. 195), On s'est etTanalyse ne découvre pns de pléonasme formel dans ces tournures. Le sens propre est quelque effort que ce Examinons de près soit. le : « Il n'a fait en cas où aucun, placé dans subordonnée à mode personnel, pensée à la principale : se joint négation exprimée dans a II aucune façon » la une dans notre proposition ne hutpas qu'aucune préoccupation, qu'aucune de ces préoccupations aucune préoccupation. l'arrête, qu'il soit Dans ces exemples aucun se rapporte au sujet ou au complément indirect du verbe; mais, quand il se rapporte au complément arrêté par » REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 224 on retrouve direct, idée avec pas de la possibilité « : d'exprimer ne faut pas Il qu'il aucune, ou simplement qu'il en ait — de préoccu|)ation). » pas on pense qu'il pas. . ait — », . » Comme, à « il : en « faut ne faut il : qu'il en disant aucune ait préoccupation, ou qu'il ait de préoccupation pas même la ait {en ne faut il qu'il /z'ait permet d'employer de, et c'est ce qui — on a un peu l'impression d'un pléonasme en prononçant : « Il /te comme préoccupation. Après : a <> : ait Il » sa/is que, pale, on peut, aucun aucune préoccupation, » faut qu'il n'ait /}i7,s aucune fauty0'7.s' qu'il l'on disait si i);u- comme pas dans la analogie, employer de au sans qu'il cune résistance. après /le de résistance, ou lùt fait princilieu de au- fait » Nul Dès l'origine, nul em[)loyc avec un s'est nastique de renforcement nulle envïe d'y aller. » 11 Nul ne « : le croit; je ne ou ne aucun. Kt il /r'ai en résulte que nul semblait synonyme d'c/^/c«/i dans nul ne ou. ne nul être pléo- /le = aucun naturel qu'on est tout ait été amené à employer également /^/^/ au lieu ù'aucun sans ne\ c'est-à-dire avec la valeur positive d'aucun « A: t-il mon'iié /iul étonn(Mn(Mit? \n(n]\y(\ aucit/t étonncmcnt cette analogie n'ait |);is ? dans Il )) conduit ])leinemcnt |)ositive (Va.ucu//, 1. » cl (\st ///// le sensde : a A-t-il naturel aussi que jus(|u';i la valeur (pTou n'ait jamais dit: l'oint n'est, besoin de i-ecouiir à l'explication (jne pio- j'ai dans un article anlérieui- (voy notre licrac, t. XIII, p 1 lU). On trouvera dans cet article, et snriout dans l'étude de M. Bastin, à laf|iiolle jf; renvoie, des exemples de la valeur a positive » de nul. posL'o . . SÉMANTIQUE ESSAIS DE « Il a folie, dans fait tiulle iolie » )) comme on disait le sens de: « Il : a fait 225 a fait quelque « Il aucune folie. » Aucun EMEiNT, nullement Tout ce qu'on peut dire de /ntl et cVaucun, relaLivement à la valeur positive ou négative de ces mots, s'applique aussi ans adverbes qu'ils ont servi à former. Plus — A. et Dans une proposition néfjalwe Le Dictionnaire D-H-T. « dans la locution l'on se reporte à davantage, on constate que ce mot est défini ne plus l'article jamais définit /j/as, par davantage, )), et, si par plus, ce qui peut passer pour un renseignement insuffisant. Si Ton compare jamais travaillé l'action ne commune /ze, indique que n'a plus travaillé il on voit que, dans n'a « il deus cas, la aus deus propositions. Mais plus l'action faite s'est qu'elle ne s'est faite à antérieurement, et aucun moment. Or, jamais se compose déjà, qui signifie et et » les pas faite; c'est l'idée qui s'attache à s'est négation jarnms « », de mais, qui vient de magis, et « dès lors », qui est étymolo- giquement synonyme de plus (comme encore dans «n'en pouvoir m(2/s »). L'idée exprimée par j'à peut être négligée, car elle pourrait aussi bien se joindre à ne plus : « Il n'a plus travaillé dès lors. » Restent ne plus d'un côté et ne mais de comme mais = plus, les l'autre, et, deus locutions sont origi- nairement synonymes on trouve ne mais employé dans ; REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 226 rancienne langue avec la valeur de ne j'amar s aussi avec celle de ne plus Ne a.ctue\, et : pouvoit mais aller, car forment ert lassée. {Berthe, L.). Commentées deus locutions, logiquement sont-elles arrivées à des sens Pour s'en rendre compte, si il identiques, divergents? placer par faut se la pensée à l'époque où ne plu^ et ne mais ne formaient nez=nepas pas encore locution, et se décomposaient en actuel, et en Tadvei'be plus ou mais, qui avait le sens de plus actuel Notons d'abord que plus et une plus grande intensité de grande durée ou une il n'a fois jusqu'au ou » : a Il n'a jamais travaillé, qui équivaut souvent), exactement à n'a pas il n'a travaillé à aucun il faut ti'av.-iillé que plus momant moment dont nous : a II // n'a parlons, et davantage depuis, par consécpient il voit que, n'a » n'a dès lors plus travaillé, devait s'analyser On // a travaillé il (plus n'a pai< travaillé d'autres fois depuis. n'a pas travaillé jusqu'au a tra- il moment dont nous travaillé plus j)as' « : parlons, mais traDaillê plus [plus longtemps), parlons, mais // mais une plus l'action, moment dont nous un certain nombre de ici grande fréquenceV plus (racaille devait s'analyser // n'a vaillé jusqu'au pas ])lus mais n'expriment pas moment du passé. » pour arriver au sens de /<e/>/«s acluel, ait m]iév\euv marqué une comparaison avec un ail Tactio/i s est faite, et que, pour 1. Il pouvait y avoir confusion dans l'ancienne langue: mais aujourd'hui, devunl plus oxprimanl uneauirmcntation d'iiitcMisité, la négation prent toujours la l'orme nrp((s plus que vous. » : " il n'a />'is Iravaillé ESSAIS DE SÉMANTIQUE 227 jamais actuel, il faut que mais marqué une comparaison avec un moment antérieur où V action ne s'est pas faite. Le premier sens supposait donc et suppose encore arriver au sens de ne (nr^/ws) ait qu'on vient de dire ou qu'on a dans que Tac- l'esprit tion s'est faite antérieurement. Le second sens supposait qu'on venait de qu'on avait dans l'esprit que antérieurement. faite mais etïacée, ne l'tiction pas s'est ici comparative L'idée reste l'idée qui résultait de la il ou dire s'était compa- raison primitive, à savoir que l'action ne s'est faite à aucun moment. Le premier sens plus pu et le a été attribué exclusivement à second à ne Jamais ; mais être inverse : ne jamais pourrait avoir aujourd'hui Au XIIP sens de ne plus, et vice versa. le trouve (( jamais ne » au sens de Dieus morut une « fois, m.2i\?, Ce que nous avons un passé (il dit ne plus' » siècle, on : jamais ne morra. DE Meung, L. (J. joints à ne la répartition aurait ) de ne plus et de ne jamais n'a plus ou jamais travaillé) s'appli- quera nécessairement à ces mêmes locutions jointes à un présent ou à un futur, et suit leur signification on peut définir comme : N'e plus indique que l'action ne s'est pas prolongée ou renouvelée après un moment donné, ou bien ne se prolongera pas ou ne se renouvèlera pas après ment 1. 2. tion tête. le mo- présent". Encore dans Garnier, 1rs Jtiires, v. 1194 : Devant qu'il soit une heure, il n'en veira, jamais. Ne pas daranta^jc peut, comme ne plus, exprimer la cessade l'action. Molière (L.) :<.iNc me rompez pas davantage la » REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 228 A^e yamars indique que l'action n'a eu lieu, n'a lieu ou n'aura aucun moment lieu à iVe yo/ws sert aussi à exprimer de mais de l'action, dit par exemple : « la possibilité Nous cessation non plus la de l'action, lorsqu'on l'attendions, mais il ce qui équivaut à dire /j/«.s- maintenant, pliii^ maintenant possible » qu'il vienne. : ne viendra d /^'est 11 C'est la un » emploi très courant de ne plus, qui n'est signalé ni par Littré ni par D-H-T. Le doit venir » et le il viendra équivaut à comprent par conséquent possibilité présente Dans futur la ici, d'une de l'action future. doit) et celle (il sens (jue nous signalons l'idée « il locution adver- biale ne plus s'applique non à l'action future, mais à la possibilité présente. Ne plus ewcavQ, dialectalement, une autre signifi- 'A cation qui s'explique par une comparaison non avec un moment antérieur, dinaire, mais avec un moment postérieur, ce qui ne peut se produire que travaillé à comme si le verbe est au passé un certain moment, mais pas e^co/'e travaillé. » » : a n'acait il travaillé plus (d'autres fois) auparavant, « Il /z'avait plus dans sa valeur or- a II pas c'est-à-dire Ne plus : arrive ainsi à équivaloir à ne pas encore (dans une des valeurs de cette locution), et on dit par venu ici, » première B. poiu' faire exemple : « Il n'étixit plus entendre qu'il y vient pour la fois. — Dans une proposition ajfirtuative Les valeur.-: que nous avons attribuées à plus ou mais dans une proposition négative, c'est-à-dire lorsqu'ils sont accompagnés d(3 ne, peuvent théoriquement leur ESSAIS DE SÉMANTIQUE être aussi On données dans une proposition affirmative'. obtiendra alors a. c'est-à-dire « il [Il ne a ne r avait pas Les adverbes mer : 1" » travaillera il ou le commencement de la série La première valeur a tra- il il travaillera la suite, alors ». renouvellement l'action, ou, s'il de s'agit des actions. est celle (\eplus dans ce vers de : retomhe plus, je « si j'y veux bien qu'on m'affronte. retombe de nouvelles fois. C'est exactement le contraire de « ne plus aujourd'hui cette ou » ou mais pourraient donc expri- /)/««s d'actions répétées, de C'est-à-dire: par aupa^'avant fait ['École des femmes plus, travaillera . prolongation la l'action; 2° le Si j'y il travaille pas maintenant, mais] plus, c'est-à-dire (pi' il et] : continuera à travailler vaillera cV autres fois b. sens suivants les travaille maintenant, [Il 229 idée ». » On exprime par l'adverbe encore^. Nous rechercherons plus loin dans quels cas l'ancienne langue pouvait La pagné de l'idée rendre parp/as. la seconde valeur a été attribuée à mais accomla locution adverbiale dès or, qui précise en indiquant que l'action se fera seulement à partir d'un sormais. moment déterminé : « Il travaillera dé- )) Comme yà exprime Nous négligerons la même idée que dès or, jamais exprime une augmentation ne présente aucune difficulté. 2. Ainsi n'e plus est le contraire di encore. En revanche, ne pas encore est le contraire, non pas à.'encore, mais de déjà. Autrement dit, il est arrivé à encore ce qui est arrivé à plus : il a pris dans les propositions négatives une valeur qu'il n'a plus dans les 1. le cas où plus d'intensité; car cette valeur propositions aflSrmatives. REVUE DE l'HILOLOGIE, XVI 16 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 280 pourrait être synonyme de désormais. dans qu'il faut lui attribuer jours et à jamais « à tout jamais = « la vieille pour jamais.. En le dans incorporée à s'est sens des locutions réduites dehors de ces locutions, jamais, moment que : a à jamais, ce soit pris « 'Si : non accomà (fuelque sens de le jamais je le retrouve! » est impossible de rattacher directement ce sens à la signification que à tou- » pagné d'une négation, a Il « et tout ajoutent l'idée d'une durée indéfinie. Cette idée jamais, d'où locution toujours désormais, et où toujours », C'est le sens « quelque quelque a eu pris la valeur de » moment que attribué à Mais après étymologique de jamais. ne jamais ce soit moment que ce soit avec cette valeur dans . valeur positive de la Et on ». ' ne. à . on a tout naturellement », jamais sans ne « s'en est « à servi subordonnées dépendant les d'une proposition ou d'une locution de valeur négative et dans les propositions interrogatives ou hypothé- tiques. Les mots pei^sonne, rien, aucun n'ont conservé leur valeur positive que dans les interrogatives ou hypothétiques qui impliquent qu'ailleurs on a pu les quelque chose, quelque ». une idée négative, parce remplacer par Mais il « quelqu'un, n'y a pas d'expression courte qui puisse se substituer à jamais au sens positif; il en résulte (juece mot a un emploi positif plus étendu (\\\e personne, rien Ainsi, on dira « 1. S'il et cède jamais, Sauf, bien entendu, Jamais dans J((mais. leis aucun. : il est perdu. quand Ja/nais propositions elliptifiues : e^st « » employé pour ne Lui pardonnei-a-t-il? ESSAIS DE SÉMANTIQUE Mais on ne dit plus cède rien, s'il : Il est le mais on ne aucun seul qui a.it qui ait jamais le » réussi', ait obtenu rien gagné, qui ait ramené » Nous avons vu que, pour exprimer ou s'il » est le seul qui « Il : est perdu, » parce il ménage quelqu'un. s'il dit plus résultat, personne. aucune concession, quelque concession, fait « S'il cède quelque chose, (( fait mén^gQ personne, s'il qu'on peut dire S'il « : 231 renouvellement de stitué à plus. On évite ainsi ancienne valeur de plus par laquelle le prolongement encore l'action, sub- une confusion entre cette et celle qu'il a conservée et marque une augmentation il s'était d'intensité. Cette confusion n'était plus â craindre dans les pro- du jour où, dans un sens, ne a l'autre, la négation restait indépendante de plus et prenait la positions négatives, formé locution avec />/««. tandis que, dans forme ne pas (voy. la note de la p. 38). Si Ton rencontre assez tard plus, avec la valeur positive d'encore, c'est surtout dans les cas où les mots personne, aucun et rien c'est-à-dire tive, ont conservé une valeur posi- dans les subordonnées dépendant d'une proposition ou d'une locution de valeur négative, et dans aussi les interrogatives et une idée négative Marot (L.) Corneille (L.) attendre. » : : « Et cessez de plus « Le besoin de — M"^^ de Sévigné déplus songer à 1. mais le Mais était « hypothétiques impliquant : mariage. ce s'employait de ne jamais. » me » : « Il — — leur défendait Corneille même, puisque Tun Viilehardouin (L.) plus liaut servise que mais nul gent feist » défend de plus l'État (L.) fâcher. des sens (L.) de ne Bien m'avez a home. » : « : fait REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 232 ont perdu Ils (( le cœur De grand vainqueur. si Racine (L.) fatiguer d'inutiles prières. les Juives, 467 « : Et m'en je Sans plus vais pleurer leurs faveurs meurtrières. Garnier, un se plus hasarder contre — » les » : « Devons-nous plus avoir autre sollicitude? » (On ne doit plus avoir d'autre sol- — Molière licitude). bien qu'on m'affronte — ber). Boileau avec vous, si je (L.) Si j'y retombe plus, je veux a : » (Promesse de n'y plus retom- vois plus dans mot de Monsieur. vilain Comme Je romprai tout « : exemple de plus au sens à'encore, Haase un passage de Vaugelas expliqué autrement « Qu'y a-t-il plus qui doit être I) : à faire qu'à opposer violence à violence? « : grand » Plus, C, rem. cite (§ 98, tendre commerce vos lettres ce Qu'y non-emploi du a-t-il de plus. c?e partitif . . ? » Il C'est )) faut en- un cas de après ^Me interrogatif, comme après iHen et devant moins dans la phrase de Bossuet Leurs acclamations ne « qu'un trône' herbe et : dans « . » Expliquez de même l'exemple de Mal- Qw'attend /)/ms de nous ta longue patience? les vous plus? : promettent rien moins lui Juives de Garnier (224) « : », Et que voulez- )) Synonymes de jamais dans .Nous avons vu, p. 37 et p. 42, l'ancienne langue note 1^ que mais s'est employé pour jamais. Le 1. latin unquam, qui Nous avons signifie consei-vi; la locution précisément « à archaïque rien moins à coté il y a une autre au verbe et non à /-irn, et qui exprime juste ridée contraire (voy. ma Gi-ammnirc classique, §692). Il en résulte que, dans l'usage actuel, le contexte de la nouvelle forme rien de moins. D'autre part, locution rien moins, où. moins se rapporte ESSAIS DE SÉMANTIQUE quelque moment que ce 233 en français soit », avait passé sous la forme onques, onc, qu'on a employée avec même mêmes sens et dans les jusqu'au XVIP siècle. Ne. sorte de péril Fontaine (H.) Diable « : Malherbe (H.) : « . . Que . pût onques faire brèche. lui le conditions que jamais ;2'eut nulle — La » onc tant d'honneur en sa vie. » sans ne, dans Et, tilhomme Si gen- « : onc digne d'éternelle mémoire fut (Mal- » Encore dans Paul-Louis Courier herbe, H.). « valeur positive la L.) : Valets aussi bas, aussi rampants que furent onques leurs pères. » Il y a donc un pléonasme caractérisé dans ces vers de La Fontaine H.) : Ni roc ne feront qu'autre touche roi, ni Que ma onc à NiciajVr/»rt/.s peau. Mais l'ancienne langue joignait volontiers mais onques. (( Etant donné onques mais ne ne l'avait vu, valeur primitive la vu l'avait signifie » à quelque moment que un moment où il à de mais, proprement ce soit, plus : il qu'à ne voyait déjà pas). L'idée exprimée par mais ne se confont pas avec celle que rent onques; la locution n'est donc pas pléonastique, bien que onques mais ne aboutisse à exprimer la même idée générale que onques ne ou que mais ne. Si l'on vient de dire ou si l'on a dans l'esprit qu'une action n'a pas lieu présentement, et « Elle n'di même pas eu lieu idée qu'en disant seul peut indiquer si l'on auparavant ou qu'elle ne se Elle », Ton ajoute on exprimera n\ jamais eu : la lieu. » a affaire à l'une ou à l'autre de ces deus locutions de forme identique, et se fait « : si si fait pas. rien moins veut dire que l'action REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 234 On comprent donc en ait pu constituer qui avaient le le mot ains =z auparavant, ne les locutions atJis sens de D'autre part, de et qu'avec suivre ou non de mats, l'ancienne langue le faisant ne jamais « et ains mais ne appliqué au passé. » contamination i)honétique de onc la de ains est sortie une nouvelle forme aine, qui s'est employée exactement comme onc. Nous avons vu que jà lors, dans dans l'esprit donné, et la suite' /l'aura pas lieu Si l'on vient de dire, ou )). dans idée qu'en disant : « lieu. » On même significntion : « Elle la suite, Elle it' -à /z » si «dès l'on a moment pas eu lieu, ou elle 'a on exprimera la même jamais eu ou n'auvA Jamais comi)rent donc que a ne jà » ait que «ne jamais)). de mais précisait simplement moment signifiait qu'une action n'a pas eu lieu à un l'on ajoute si (latin y«/?^) la pu avoir la L'adjonction comparaison avec le présent ou passé où l'action n'a déjà pas eu lieu Abstraction faite de toute comparaison avec un autre moment, « la suite, )) l'action dans jà ne viendra et dans signifie : « il ne viendra ûfa;is Jà accentue simplement la négation de temps, comme pas ou poi?it l'accentuent le l'espace. Et si l'idée de tem[)s s'etl'ace d'un côlé, de Jà se réduira, celui de pas ou point, au renforcement de la et l'idée d'espace comme )) de l'autre, le rôle négation. Voilure (H.) : Quand tels ribauds scroient pendus, Ce ne seroit Jà grand dommage. C'est-à-dire : « Ce ne serait point grand dommage. )) Le sens de « déjà » est un autre acception du mênae mot Le vieus français donnait également ce sens à jà dans les propositions allirmalives. Dans cet emploi,,/à a cédé la place au composé (ZryV/ (dès jà). 1. latin. ESSAIS DE SÉMANTIQUE On peut donc dire queyà à renforcer la négation cette jusqu'auXVIPsiècle, a servi, mais ; l'on essaye si valeur de jà, en l'isolant de arrive à la « suivi par Jà ne Haase par et Dans terme de formuler négation, on . . : « comme Dictionnaire de La )) Qu'il ne plaise » cette valeur, négatif, dit le plaise à votre Seigneurie, Fontaine, ne saurait se traduire par certes pas. la définir très inexactement par certes, le fait Littré, général. 235 jà pouvait, comme tout autre dans se trouver la subordonnée dépendant d'une principale négative. La Fontaine « Mon mettre y« Aiais d'en doigt au feu, ma L.) foi! : je n'ose. » Plus jamais On a voulu voir un pléonasme dans la Juxtaposition des adverbes de temps plus et jamais. Mais est il certain que plus ajoute une idée qui n'est pas comprise dans ne jamais. Comparez et: ne viendra plus à « : Il ne viendra jamais plus. « Il ne plus. Mais seulement la )), il il Si l'on part de « » Il faut remarquer que ne plus exprime cessation de l'action, pendant un temps une locution adverbiale )) ne viendra jamais, semble que jamars n'ajoute rien qui n'est pas déterminé et qui d'hui. » : « Il peut être limité par ne viendra plus aujour- Jamais ajoute donc une idée qui comprise dans ne phn^. Il n'est pas faut toutefois noter ciu'en l'absence de toute locution adverbiale limitative, ne plus a pris valeur de la « ne plus jamais ». Mais il est parfois utile d'exprimer formellement l'idée ûe jamais à côté de ne plus, et ce qui montre bien qu'il n'y a pas pléonasme, c'est qu'après l'affirmation « plus», on peut demander: Jamais? Il ne viendra L. Clédat. COMPTES RENDUS Edmond Lefèvre, — Catalogue félibvéen et du Midi France, P^ année, 1900. Marseille, Paul Ruât, de la 1901, in-8o de 122 pages. M. E. Lefèvre a formé le projet de publier annuellement « bibliographie sommaire » des oeuvres et des articles une parus dans Tannée, concernant (( midi delà France le particulièrement la langue d'oc ». Le premier numéro de cette intéressante publication contient bétiques par noms «en langue d'oc», gères 2° ; et plus : deus 1" listes alpha- d'auteurs, l'une des oeuvres et articles l'autre des publications françaises et étran- deus autres listes des mêmes livres et articles, rangés par ordre alphabétique d'après leur une liste alphabétique des revues, journaus, recueils, almanachs, etc., catalogue. Le tout est précédé de quelques dé- cités dans tails sur l'histoire le titre; 3" et l'organisation du félibrige, et d'une liste des majoraus de 1876 à 1901 avec l'indication de leurs œuvres principales. Le catalogue de M. L. rendra des services à tous cens qui mouvement félibréen, en leur s'orienter milieu des trop nombreus jourpermettant de au désirent se tenir au courant du naus, almanachs fait bien et revues, que la renaissance provençale a surgir de partout au midi de la France. Cela reconnaître plan défectueus et que l'ouvrage de M. L. est dit, il faut conçu sur un ne répont pas complètement à ce qu'on est en droitd'exiger d'une bil)liographie digne decc nom. L'ordre alphab(;tique par lisUi des majoraus logue. Mais ticles, tant il noms et d'auteurs était tout indiqué pour la de leurs œuvres, qui est annexée au cata- ne conv(;nait guère pour français (lu'étrangcrs, (|ui les ouvrages concernoit le et ar- midi de COMPTES RENDUS France. Car la que tel ou il ne s'agit pas pour tel éruclit, née 1900; lecteur de savoir ce le obscur ou célèbre, a publié pendant l'an- demande avant il 237 tout qu'on lui apprenne quels sont les livres et articles qui ont paru cette année-là touchant langue, la littérature, l'histoire, la de la France méri- etc., Le classement méthodique par ordre de matières, dionale. sous les rubriques ordinaires, histoire, archéologie, philologie, etc. s'impose donc. Et cela ne , suffit pas peut-être se montrer trop exigeant que de œuvres joignît à l'indication des et mais ce ; serait demander qu'on des articles quelques ren seignements aussi sommaires que Ton voudrait sur leur importance et leur contenu. Quant aus œuvres ont souvent plus d'intérêt pour d'oo), elles que pour l'amateur de littérature; il n'y a noms M. L.; ranger par ordre alphabétique des moins des de les comme titres, l'a fait de langue « le philologue aucun profit à les d'auteurs et encore eût été préférable ii classer méthodiquement, en tenant compte, l'on veut, si des écoles félibréennes d'où elles émanent, et surtout des dialectes et sous-dialectes, dont elles sont des spécimens plus ou moins exacts. Rien n'empêchait d'ailleurs d'ajouter à vrage une liste alphabétique des l'ou- noms d'auteurs, avec ren- vois aus pages de la bibliographie. M. Peut-être aussi la L. eût-il fait sagement de langue moderne, en laissant de côté le s'en tenir à provençal ancien, pour lequel ses moyens d'information sont notoirement sants. Il a dépouillé l'année 1900 des revues françaises, de la Romania^ de livres, 11 la Revue des Lanrjues romanes, parmi cens qui ont paru en France, n'en est pas de d'ignorer la même M. Grôber; du provençal moderne, dont il ne cite et bien peu de luiront échappé'. des publications étrangères Zeitschrift de tionner l'importante contribution de 234-243), insuffi- il pas non plus s'il M. Herzog a été parlé le : il oublie de ici a l'air men- à la syntaxe' même (XIV, Provenzalisches Snpple- 1. Toutefois, parmi ceus qui s'occupent de la langue moderne, la Phonétique da patois alpin de M. NicoUet, signalée ici même, XIV, p. 319-32;3, n'est pas mentionnée. REVUE DE PHILOLOGIE FUANÇAISE 238 meni-Wôrterhuch de M. E. Lévy, dont paru en 1900 dans la et dont plus récent, devra prendre place le 12*, Bibliographie de 1901 une idée tout à fait n'' aussi et l'on risquerait enfantz- sciences de Berlin à toutes les pages où Voici enfin quelques additions et il et quelques rectifications de deCassan, signalée à paru vers 1860, porte la date de 1869. qui l'accompagne, celle de 1865. et non Moaitier, daufinens et est étrange- est cité? détail à la bibliographie des majoraus. de Peyrol M. To- sur le sir- SI. Ajouterons-nous qu'un p. connu que celui de M. Meyer-Lùbke ment défiguré de se faire à la mention etc., si l'on s'en tenait , du catalogue de M. Lefèvre. nom ; inexacte de la communication que bler a faite à l'Académie des ventès Senher 11^ fascicule a le L'édition des Noëls — P. non 12 la p. et la comme ayant préface d'Aubanel 32, écrire Moutiev daufinous et ajouter à l'intéressante liste des traductions de Mireille les traductions de quelques strophes du poème en différents dialectes méridionaus, qui ont paru l'article même ici Rocli Grivel, écrire (t. VI II et IX). Lo Carcovelndo au — P. 24, à lieu -de La Carcavelado, Suzeito Tvincollier au lieu de Suzeto Trinco- Un moussa lié. fournie au théâtre le lieu soiafué fa au lieu de sou que/a, Lou Sourcier {V'^ Coli- édition 1869,Valréas)et mentionner recueil intitulé Poésies, Théâtre patois, Mélanges (Va- lence, 1878), qui renferme la plupart des — lo de la Califournie; ajouter aus pièces de œuvres de Grivel. Enfin, on pourrait sans inconvénient, dans la bibliogra- phie des majoraus, passer sous silence celles de leurs œuvres qui n'intéressent à le aucun titre le midi de la France, comme De Sernione Sallastiano ou V Etude sur la langue de Ta cite de M. Constaus et le Vade-Mecum des magistrats de sim.plc police de A. MichelL. ViGNON. 239 COMPTES RENDUS Feldpausch. Die Konkordanzfiesetz^e der franSprechsprache und ihre EntwieJdung (Mar- Eberhard zôfiiiichen burg, R. Friedrich, 1901). Dans M. Feldpausch cette brochure, syntaxed'accord dans la de la langue jusqu'à divise étudie l'évolution de français parlé, depuis les origines du 26 l'arrêté 12 12 à 38), le à où 78), pronom' (p. 1901. L'élude se février en deus parties: partie générale particulière (p. (p. le (p. 38 à 53) 1 à 11); partie étudie l'auteur l'adjectif et le verbe' (p. 53 à 76); enfin deus pages de résumé. L'idée qui se dégage de la partie générale, c'est que la syntaxe d'accord en français parlé a évolué pour des raisons Ce phonétiques. or, depuis sont les désinences qui les origines part on a, en de la marquent l'accord cessé de prononcer les générai, consonnes finales, et certains groupes de consonnes ont ainsi disparu d'autre part, on a également cesséde prononcer les syllabes finales, et il : langue jusqu'à nos jours, d'une s'est reformé par groupes de consonnes ignorés de la là l'e ; muet dans de nouveaus langue écrite, de l'an- cienne langue et à plus forte raison du latin. C'est par suite de ces changements que les règles d'accord se sont modifiées. A propos des adjectifs, M. Feldpausch consacre 5 pages à l'historique de la flexion des adjectifs depuis les origines jusqu'à nos jours, puis donne en 21 pages l'usage actuel de la langue. Il divise les adjectifs en deus classes, selon qu'ils se terminent par une consonne ou par une voyelle, mettant première des adjectifs terminés dans l'écriture par dans la un muet, e et dans la seconde des adjectifs terminés au mas- culin singulier par une consonnequi s'écritsans se prononcer. Chacune de 1. Sous le ces classes est subdivisée en deus groupes, selon mot pi-onom, M. Feldpausch traite démonstratifs, possessifs, relatifs, interrogatifs et 2. Le participe passé est employé adjectivement. traité avec le verbe, aussi des adjectifs iiuléfiiiis. même quaad il est REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 240 que ont ou n'ont pas adjectifs les une forme spéciale de liaison. PREMIÈRE CLASSE forme sans de liaison avec forme de liaison énorme chaste, épars, désert aride, etc. etc. DEUSIÈME CLASSE avec forme de liaison sans forme de liaison nu hardi, bon gallican, enclin, etc. vrai, etc. Viennent ensuite de longues listes comparatives extraites des Dictionnaires de l'Académie, de Littré et de Sachs sur le Puis M. Feldpausch examine pluriel des adjectifs en al. proprement règles d'accord plusieurs substantifs, en se référant mome au décret du 30 comme de l'ouvrage, ments qui nous nombre, dans Ce la écrite. C'est ce qu'il dit (p. langue (p. 34i. C'est là le la difficulté restent sur écrite. jectifs qu'il cite laboratoires de qui arrive à Il adjectifs les docupetit M. Feldpausch. D'autre part, les ad- sont trop souvent empruntés au langage des chimie ou d'histoire possessifs, les naturelle, qu'il est du français parlé (anoure, et bien d'autres). chapitre des pronoms, M. donné une les qu'il cite sont hypothétiques: considérer conmie pronoms : a soin de nous prévenir (p. 21, note) que apode, sublingual, quatriennal le sujet 36-38) de mi, demi, feu, n'intéresse que la alors ce n'est plus de la langue parlée. Dans du et défaut langue parlée sont en la beaucoup des formes de liaison difhcile de Grammaires à des en vient vite à prendre ses renseignements et l'on langue 1900 juillet aussi les des adjectifs avec un ou dites pronoms h'eldpausch étudie et adje(;tifs démonstratifs, relatifs, les adjectifs intcrrogutifs,et, liste d'adjectifs indofinis, les insiste (p. après avoir 49 53) sur la syntaxe de quelque, nièine, tout, qui intéresse plutôt la langue écrite que la langue parlée. COMPTES RENDUS ' Dans (p. chapitre du verbe, le 53 à 59) que très petit et parlée. Il lectif, s'il M. Feldpausch montre d'abord désinences verbales sont maintenant en les nombre, nombre 241 et que par suite du verbe en l'accord en personne est rarement sensible dans constate rapidement l'usage y a plusieurs sujets, si les sujets sont un relatif, du verbe avec la sujet est si le langue un col- de personnes différentes, si le sujet est et montre que dans ce dernier cas le relatif l'accord se manifeste rarement, vu la conformité des désinences. A propos du M. Feldpausch participe, constate participeprésent est invariable pour les grammairiens que et le qu'on crée à côté de lui des adjectifs verbaus qui n'en diffèrent que légèrementpar l'orthographe la langue parlée le M. Feldpausch d'où (p. 64), étudie ensuite le participe passé, accom- pagné ou non d'un verbe auxiliaire. Dans comporte comme que pour résulte il participe présent est souvent variable. auquel l'adjectif il le second cas, correspont, avec il se cette réserve qu'étant donné la place habituelle du participe après le substantif les formes de liaison sont plus rares. L'auteur donne en passant une explication de l'expression suivi d'un substantif, ce qui est sans intérêt pour la excepté langue parlée, et de la tournure /a lettre ci-Jointe qui est manifeste- ment de la langue écrite. Il étudie accompagné d'un verbe auxiliaire; le participe passé ne dit là-dessus rien de rassembler des opinions déjà d'original, se contentant exprimées, se référant surtoutà l'article Phil. franc, et prov., III), et langue enfin il de Clédat {Revue de insistant longuement sur la écrite. En somme, M. Feldpausch qu'un qui l'a bien étudié dans travail de seconde main, et il comme connaît son sujet ne les me livres. Il quel- n'a fait qu'un semble pas avoir vu dans sa brochure d'affirmation personnelle. Toutefois, cette bro- chure pose bien une côté de détails hors gnements utiles. question du sujet et intéressante et renferme, à de quelques erreurs, des rensei- H. Y VON. CORRESPONDANCE Monsieur le Directeur, Veuillez bien ra'accorder dans votre pitalilé Revue un peu pour quelques mots de réponse à d'iios- ma de la critique conférence sur M'"« de Staël par M. Baldenspergor {Rer. de Pliilologie franc., me Je no 1" XV, suis pas théorie qui attribue 314). du tout inscrit en « faus une part dominante, dans le » contre la romantisme français, à l'influence de Mm<- de Staël. Je n'ai nullement et nulle part cherché a m'attaquer à sa gloire ni à contester sa très grande influence sur 11,13, etc.)- grenzung »' M. B. 2" Ce le romantisme français (voy. qucïj'ai essayé, c'est que le n'a pas bien saisi ce que romantisme ail été j'ai dit (p. 5) chercher part à la propa,2,ande: 1) !) cette et J'Jrolut., 173 p. ss,), de rinlluence de {der Révolution en général, dualistes qui en sortaient. M. 13. me il la m'a et 2) et non des idées indivi- prête donc, par une sin- gulière méprise, des raisonnements qui nn^ ment S'il est dans quelle mesure M'"e de Staël a eu fallu si sur les une des conséquences de Révolution (comp. Brunetière, au/ die Ab- a de cette influence. rapports de M'"» de vStaëlavecla Révolution française. vrai p. 3-4, une délimitation sont complète- étrangers. M. B. trouve que j'ai négligé les témoignages directs que mes citations sont de seconde main. Or, j'ai presque 3° et toujours puisé directement dans Si j'ai le texte original des Oeuvres. aussi mis à profil les résultats des recherches récentes (pour une grande partie allemandes), c'était un devoir auquel 243 CORRESPONDANCE me ne pouvais pas je dûment Ces sources sont d'ailleurs dérober. On comprent que et toujours citées. sulter à l'étranger, les feuilletons de ou bats le livre rare de Délécluze [Souvenirs), de seconde main. Quant aus soit cité M. des citations de ce livre, de douter de 4'^ je n'aie Nodier dans « pu conDé- les seul qui le chois significatifs B. semble se permettre ma bonne foi ma conclusion, » même ! Quant à — qui est l'essentiel, ce — M. B. accorde lui-même que le romantisme français de 1830 (le romantisme proprement V. Hugo) Staël celui du chef de l'école, échappe assurément à l'influence de M™*^ de « Or, c'est précisément ce que ». point saillant de c'est le dit, ma j'ai voulu démontrer; thèse. J'ai prétendu (p. 11) et prétens encore qu'on pourrait, pour une très grande partie, faire remonter nani « les jusqu'aus drames romantiques deV. Hugo, de« Her- « Burgraves », aussi bien (mais non exclu- sivement) aus romans de Walfer Scott qu'au livre de P Al- lemagne (II, chap. 15). Voy. encore Préface de Cromwell le et, le passage pour la conclusion de (p. 12) sur la ma brochure, compte rendu de M. A. Chuquet, Reçue critique, 1901, no 37. jM. Friedwagner. Réponse de M. Baldensperger 1° Où ai-je dit Staël et qu'il propose de « la révolution ni'e que M. F. s'attaque à son influence? Il la « gloire » de M'"^ de reste constant qu'il ramener à une juste mesure sa participation à romantique » (p. 4): rien de plus légitime, condition d'y apporter de la méthode et des preuves. 2» Je n'ai pas compris, l'exacte pensée de IM. F. par M"^' de Staël, « Cette pensée semble cation qu'en listes et se donne ~ je le reconnais sans difficulté, à — au sujet d'une possible diffusion, des idées sortant de la Révolution». encore plus contestable après l'expli- l'auteur, si l'on songe aus opinions roya- chrétiennes des premiers romantiques. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 241 Par « médiats, — S^» — sur le témoignages directs fournis indices im- j'entens les », abondamment par la littérature de 1820, retentissement de V Allemagne. En matière d'in- fluences littéraires, ce que dit un précurseur importe moins que la façon dont on Ta compris. Et cutable cas, 4° il le à trouver dis- je persiste procédé qui consiste à citer ou à taire, selon les un auteur qu'on prent à témoin. M. F. se préoccupant du « ne pouvait s'agir de mouvement romantique la seule littérature d'après 1830, », mais, tout autant, des discussions et des tentatives qui l'on précédée et préparée. Si la campagne quelque importance signification, d'être résolue et la des on admettra que » dans le (( doctrinaires Préface de « Aw-Globe a Cromwell quelque en effet, « loin sens des conclusions de M. Fried- la question est, wagner. F. B. Erratum, p. 200. — Ligne « explicative »; ligne 24, lire sont suivies 16, lire explêtice lieu « de .ve ». Le Gérant i;iIAI,O.N-S-S., au ne aont Huicies, au lieu de IMP. 1 KANC/VIïSE KT UlilHINT.VLi; : "Vv« I.. Emile Bouillon. MAItCKAU, IC. IIF.H 1 KANU S"^ LE YRAl TEXTE DES LETTRES DE XIMENES DOUDÂN A M. Le recueil préfaces de ET M^LK GAVARD des Lettres de X. Doudan, publié avec des MM. d'Haussonville, de Sacy et Cuvillier- Fleury' et tant prôné jadis par Ed. Schérer, contient, au tome IV et pour les années 1867 à 1872, quarante lettres fort intéressantes adressées M. Charles Gavard et à par ce moraliste à Gavard. Les lecteurs M^^" doivent être avertis: que ces quarante lettres sont loin de représenter toute la correspondance de Doudan avec ces amis; que, de plus, ces lettres ont été des suppressions de noms propres imprimées avec de critiques per- et sonnelles, des adoucissements dans les réflexions, les jugements et les expressions^ parfois des coupures de développements tout entiers, des modifications arbi- 1. X. Doiulan, Lettres, avec une introduction par d'Haussonville et des notices par 4 vol. in-12. Paris, 1879. la — Il MM. l'a le comte Calmann-Lévy [Bibliothèque contemporaine], n'y a dans ces diverses notices aucune indication sur méthode de publication suivie par qui M. de Sacy, Cuvillier-Fleury, surveillée et qu'on ne REVUE DE l'HILOLOGIE, XVI nomme la « personne distinguée pas. 17 » REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 246 nombreuses au texte. Ainsi, pour les lettres à famille Gavard, tout au moins, la correspondance de traires et la Doudan du recueil Calmann-Lévy pseudo-documents historiques, n'est qu'un de ces qui, sous couleur de publications documentaires et autlientiques, sous prétexte d'enrichissement de nos de textes, collections viennent encombrer sans profit réel labibliographiecon- temporaine en somme, un de ces textes c'est, ; qui sont à des documents autlientiques ce que falsifies le Saifil- Sr'monde Soulavie ou le Pascal de Port-Royal sont au Pascal de M. Michautou au Saînt-Simon de M. de Boislisle. pas n'est M. et J'ai Le texte publié dans véritable texte le Calmann-Lévy des lettres de Doudan à l'édition M"« Gavard. trouvé la preuve indiscutable de ce tripatouillage dans un exemplaire des lettres de Doudan acheté chez un bou(juiniste parisien, et qu'aucune indication du ca- talogue ne signalait d'ailleurs particulièrement à Les tomes curiosité des bibliophiles. de remarquable; rien criblé, I, II, en regard du texte des lettres à vard de corrections, de , ou indiquées, |)lus le III n'y oil'rent tome IV au contraire le resti lutions souvent, sommaire. De M. la et M"<^ est Ga- de coupures entières malheur, par d'une des matières y signale un grand nombre de lettres à ces deus corresfaçon, trop ]:)lus, la table du recueil. L'écriture de ces additions indique que l'auteur en est une femme. La présence parmi les notes marginales de pondants non insérées par la table les éditeurs des matières, page 394, en regard de ces lignes: CLXvi, à Mademoiselle Gavard, Versailles, 19 juillet cxLvii, à M. Cit. de cette mention Gavar^d, Versailles, : «7)/"'' G, 1(J jaiiv. 23 juillet Mort de notre LETTRES DE XIMENÈS DOUDAN père, » 247 autorise à croire que Tauteur de ces additions est Gavard elle-même. J'ignore du reste par quelle suite de circonstances, vol, emprunt, perte ou vente, M^'® — cet exemplaire précieus est sorti de la bibliothèque de M"' Gavard pour échouer chez un bouquiniste. Mais ce n'est pas ce qui importe les notes ici. Il suffit de ces volumes doivent à la de savoir que personnalité de leur auteur une incontestable autorité. Doudan ont publié quaadressées à M. et M"° Gavard Les éditeurs des Lettres de rante lettres par lui : une en 1887, cinq en 1868, cinq en 1869, trois en 1870, quatorze en 1871, douze en 1872, sans numéros et à des dates M'^® que Ton trouvera indiquées Gavard signale quarante-deus autres recueillies par les éditeurs : ci-dessous. lettres (jnatre en 1867, non trois en 1868, sept en 1869, trois en 1870, dis en 1871, quinze en 1872, soit un total de qaatre-vingt-deus lettres, dont plus delà moitié sont encore inconnues, et qui le resteront probablement toujours. Qui pourrait dire en effet où sont maintenant ments, et comment ne les originaus de ces docu- pas craindre (pi'ils aient eu le même sort que l'exemplaire du recueil Doudan (et ])cutêtre que les autres livres de sa propriétaire ? saurait trop encourager les On ne détenteurs de ces auto- graphes, peut-être épars, à les faire connaître. Voici le tableau de ce que serait cette correspon- dance complète on y trouvera, par ordre chronologique, toutes les lettres mentionnées par M^'*" Gavard, parfois : avec quelques notes particulières, et imprimées, avec ment les additions et la liste des lettres compléments égale- signalés par elle. Les lettres imprimées dans Recueil Galmann-Lévv. sont désig-nées dans ma le liste REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 248 par les numéros d'ordre en chitîres romains qu'elles y portent : 1867 1. LETTRES DE XIMENES DOUDAN 22. CXI 23. CXIV 24. 25. A Mii<2Gavard( Versailles, 2 septembre), id. 20 septembre), id. (Paris, id. A M. Gavard id. (17 octobre), Sainte-Beuve. (21 octobre,!, Libri. 1870 26. 249 RVEIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 250 52. CLXXXV A Mi'« Gavard (Paris 23 octobre) 31 octobre). id. 53. 54. CLXXXV 55. id. (Paris, 13 décembre). id. (29 décembre). 1872 A M"' 56. 57. 58. 59. Gavard CLXXXV II A CLXXXIX A I jM. Clî. 60. Gavard Gavard M"'' id. 61. CXC 62. CXCI 63. CXCII janvier), (l*^'' (5 janvier). id. (Paris, 6 janvier). (Paris, 9 janvier) (13 janvier). A M. Gavard (Paris, 15 janvier), A Mii« Gavard (Paris, 25 janvier) id. (Paris, 31 janvier), 64. id. (14 février). 65. id. (21 février), G6. id. (3 67. id. (9 68. id. (19 mars). 69. CXC VI A M. 70. CXCVII A mars), mars). Ch. Gavard (Paris, 25 mars), addition. M''« Gavard (Paris, 5 avril), 71. id. (20 avril). 72. id. (le*" id. (Paris, 7 mai). CXCVIII 73. mai). 74. id. (14 mai), 75. id. (25 mai). A M. 76. 77.CXCIX CCI CCII 78. 79. Ch. Gavard id. A M"« Gavard id. CCIII 81. 82. La port(3 (8 juin). (Paris, 16 juillet). (Paris, 19 juillet', addition, (Paris, 28 juillet). A M. Ch. Gavard 80. addition. (29 juillet). A M"" Gavard (Paris, 7 aoiît). A M. Ch. Gavard 8 août). des originaux n'est pas moins regrettable LETTRES DE XIMENÈS DOUDAN cj ans Liant lettres publiées qu'en lettres inédites, car les 251 ce qui touche les premières ont été imprimées avec de nombreuses variantes et de nombreuses coupures. M^^" Gavard, qui les scrupuleusement corrigé a mauvaises leçons des éditeurs, plus souvent s'est le bornée à indiquer donner même il les endroits où il y a coupure, et à phrase initiale du paragraphe supprimé, ou la le simple début de cette phrase; elle combien de lignes de est vrai, ipentionné a parfois l'original avaient été ainsi retranchées et à juger par la saveur ; de quelques-uns de ces débuts d'alinéas, ce ne sont pas par les moins intéressants qu'on a rejetés. dans l'ordre du recueil, lettre, Voici lettre passages coupés les signalés ou transcrits en marge, et les corrections faites par M"« Gavard : LUI Lettre A IV, p. 119) Mademoiselle Gavard (Broglie, 27 octobre 1^61) Auditions (début de la : vous souvenir do ce p. 120, (t. lettre) petit écrit Vous sur êtes trop W. bonne de Se., etc. après avec une siiiguliùre rapidité. Si Garibaldi rencontre l'armée française, un monde où s'en aller aussi dans il il pourrait bien n'y a pas d'états du Saint Siège (10 lignes). p. 121, après : quoi qu'en puisaient penser Mais M. de Moustier a p. 121, à la Vous l'esprit plus hardi que cultivé, fin. serez bien M. la notice sur bonne de : réserver plume de M. encore plus empressé de la Corrections me un exemplaire de Herbet, dont vous avez la bonté de parler. Est-elle de la Lig. 15 les préfets. me votre frère? Je serai lire. p. 120. 16'. Toutes les utopies qu'il [Napoléon III] peut REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 252 avoir lues seul dans de ses prisons le loisir : supprimer seul, lire les loisirs de sa prison. Lettre LXIII A Mademoiselle Gavard Additions IV, (t. p. 149) (Paris, 16 mars 1868) p. 139 (début de la lettre). : Après avoir cherché longtemps quelques livres qui puissent avoir de l'intérêt pour vous, je trouver mieux à etc. ma me rabats, faute de portée, sur l'excellent Ant. TroUope, j'ai bien trois volumes. ; Correction 140, p. : lii:. 9. Je ne comprendrai jamais comment Louis XIV. ajouter: jamais bien comment. Lettre A LXVII (t. IV, p. 147) Mademoiselle Gavard (Paris, 22 Addition à la fin de la lettre. : Marie ne semblait pas souffrante quand M^i® vue, mais ces qu'on porte petits voiles noirs loups ne laissent que bien mal voir. que dit je comme J'espère dans l'ai des âme 1 l'anime pour la rétablir promptement. guerrière qui Dante avril 1868) c'est le ressort qui gagne les batailles Le de toutes les sortes. Lettre Corrections lig. W. IV, p. 177) p. 177. : Walter Scott : (t. était sujet à cette faiblesse, ajouter S. lui-même. lig. lisez 8 LXXX 16 : Ils fourmillent d'observations morales très justes. d'observations morales très fines et de rcniarquos très justes, p. 178, lig. 15 : mais avec un lien secret, lii^ez dans un lien. 253 LETTRES DE XIMENÈS DOUDAN LXXXI Lettre Additions trois : pages (t. IV, p. 179) [.sic). Qu'avez- vous pensé de la petite scène delà Sorbonne, etc. Le pauvre M. de Rochefort, etc. comme Avez-vous entendu le maréchal Bazaine a rétablie [sic). Lettre Additions LXXXI II t. IV, p. 182) : p. 182, lig. 17, après notre dignité nationale : L'indignation pourra lui délier la langue, puisqu'il est bègue. (Lui =^ M. Peyrusse) p. 183, tenus à ajouter dernière, lig. comme résidence la que est vrai il : Les médecins devraient apj'é.s les être évéques. cette règle n'empêche pas l'évêque d'Orléans d'être incessamment par voies et par chemins. Quelle tristesse que les jugements des médecins, etc.. Corrections lig. : 10 erratum du Moniteur, lise:; au Mo- niteur. p. lig. 14 J'ai cherché l'erratum au Moniteur, lig. 15 M***, lisez lig. 16 interpellera, 183 ligne 2, et s'il lisez dans le. M. Peyrusse. li-sez interrogera, y aura des élections, lisez et qui sait s'il y aura. lig. 11 lig. 14: lig. 25 Il : n'est pas aisé de voir, lisez pas très aisé, La pauvre Comme les évêques, Lettre A reine, lisez la pauvre petite Reine, Je crois que vous êtes repris, lisez Je vois. : lisez Siussi bien XC (t. que les évêques. IV, p. 193). Mademoiselle Gavard (Paris, 16 janvier 1869) Corrections les points : p. 193, lig. 25, de suspension. aprrs XVII P siècle, supprimez REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 254 194, p. lig. 7, Riccoboni, Cela est lent, un peu lisiez 18. La terrible folie de sa toute-puissance, lig. 23. M. le lig. 25, lig. lent, Hf<ez la toute. Un maréchal général gloire, lisez tout p. 195, lig. 19, une lettre rayonnant de ans rayonnant. le dernier wn %. li^^ez de ces côtés. l'air, //'se.-afiii d'avoir. commençant par % (( J'a^ de M'i* Marie», Lettre XCIV (t. IV, A Mademoiselle Gavard Correction Canrohert. vingt-sept l'admirer pour avoir Avant : de frappé des côtés brillants, lig. 27, Si kDXMTiO'H '**, lisez 199, p. : lig. p. 199) (Paris, 23 3. mars 1869) y faudrait sans doute de Il terribles coupures, lisez faire de terribles. Addition p. : 200 à la fin mage que Savonarole de la lettre, ait été brûlé, ajouter: C'est dom- on l'enverrait au pape (18 lignes). Lettre A M. Additions roi : CVIl (t. IV, p. 223) Ch. Gavard (Paris, 9 août .4 la fin du premier §, 18(19) Je ne croyais pas que le de Prusse eût les penchants vicieux de notre Henri IV. mais la gloire fouette le sang. C'est ce qui faisait dire :\ je ne sais quel poète: Kt le nid des amours dans Je voudrais savoir le nom le casque de Mars. de cette jolie dame dont vous avez cherché la photographie. Voilà qui j)oun'ait allumer la guerre entre deux grands princes. après Gambetta, Mais elle n'en revenait pas de cette nouvelle, p. 224 après : le § depuis 1834 que j'étais là, ajoutez .-J'espère LETTRES DE XIMIiNÈS DOrDAN que vous n'avez pas fini le 255 roman de M™'' Sand, Pierre qui roule. p. 225, à la fin de la lettre CXI Lettre A Après : bonapartiste. Il A IV, (t. lire le -2® § : p. Je crois que je deviens un peu y a longtemps que cela ne m'était arrivé. le votre douceur naturelle, deveniez aussi. Ainsi vous n'avez point Renan, etc. (14 lignes). de la lettre : p. 230, lig. 3 la fin 230) septembre 1869). (2 Mademoiselle, sur compte, pour que vous voulu de Sahune. Mademoiselle Gavard Additions Je M. : M. Chaufifard est-il encore à Paris, etc. Corrections : parmi toutes : nouveautés, les ajoutez- et toutes les antiquités. 22 lig. tion, : Les beaux jours où l'on régnait sans contradic- où Ton songeait à fonder... intercales où l'on rêvait tout. CXIV Lettre A (t. IV, p. 236) Mademoiselle Gavard (20 septembre 1869) Additions. Au début de la lettre : J'ai reçu la belle princesse qui était jointe à votre lettre (14 lignes). Après premier le § : M. Gavard quelque beau lion de Thorwalsen Corrections : p. 237, lig. 11 : Il ramènera-t-il en laisse (aie) (9 lignes). faut pourtant que les bio- graphies, lisez pourtant bien. lig. 18 : Quand on est d'un autre pays, lisez quand on est tant... Lettre A Correction 20 février. CXXVII (t. IV, p. 254) Mademoiselle Gavard : A la date, au lieu de 22 février 1870, lire REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 25G CXXXV Lettre IV, p. 268) (t. A Mademoiselle Gavard Addition à la fin de la ; lettre. Je suis charmé de cette no- mination de Monsieur Chauffard, Corrections après : les choses Note en margedu § réponse àToupin relatif à M. Jung CXLIX Après Gambetta(18 Corrections: : « masque de fer; IV, p. 290) (t. A Mademoiselle Gavard : les points suspensifs lilléraires. [sic). » Lettre Additions etc. Supprimer p. 209. lig.9, : dans mai 1870> (2 le 2'" § Est-ce : (7 février 1871). M. Grote que vous avez lu? lignes). p. 291, des romans des Trollope, lig. 3. liriez écrits: lig. 4, the ^•icar. lisez the small vicar. LettreCLKt. IV, A Mademoiselle Gavard Corrections : p. 293, lig. p. 293) (11 février 1871) 4 de la lettre. Pourtant tous ces gens-là, lifiez : Pourtant je ne sais pourquoi tous ces gens. Lettre A Additions A : Api-èfi le . . ce. la 2*^ § : Nou.-^ um- Bastille février 1871) avons eu dans ;iboniiiiable l(>s (|uai'tiers scène. Tout le de ta lettre : M. de B. Ayez, la bonté de dire à va bien. Corrections dans IV, p. 301) tient (12 lignes). la fin qu'eux. (t. Monsieur Ch. Gavard (28 éloignés de monde CLVI : p. 302, lig. 2, récompensé dans le monde, /wcc LETTRES DE XIMEXÈS DOUDAN canons 15, lig. gardent pour 16 lig. 23 lig. liaez un droit régulier, linez Le canon : dans soleil, droit régalien. mise dans un guet-apens, n'est pas de guet-apens. Supprimer les points le lisez moment. le Un : grand gardent au qu'ils 257 de sus- pension après observations, Paris, après la bataille. CLVIU Lettre A Additions croire IV. p. 307) t. Monsieur Ch. Gavard du tout Après Après Je p. 307. : l'histoire de celte la fin le (7 mars 1871) veux bien : Je ne veux pas de M. Mohl (13 lignes). Ergo omnis semaine solcit se : pecunia metu. François de Broglie. p. 308. Avant, Adieu, cher Monsieur. Je crois bien que républicain et représentant, Corrections : p. 306, lig. 3, métal supérieur à etc. l'or, lire en- core supérieur, p. 307, 11 lig. lire ces : gens qui visitent les les grands repaires, grands repaires, 24 p. 307, lig. sans tuer : p. 308, lig. dern. ma : bœufs, ajouter malades, mauvaise CLIX Lettre A M. les (t. écriture, lisez méchante. IV, p. 308) Ch. Gavard (Paris, 10 mars 1871) Additions: p. 308, à des menaces affectueuses, ajouter: Il me semble même que la figure austère de M.d'Aureles a eu une sorte de sourire pour ces enfants égarés, du p. 309, Jin une avec ie-- § petite scène la Avant un de nos amis, M. C, me racontait M. de Bismarck a eu maîtresse de sa maison, etc. Ibid., fin pathie du ; de sensibilité que du 2^%. J'avoue que Dean of je comptais sur la sym- Westminster. C'est la maladie du bien-être : ajouter Le trident REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 258 de Neptune n'est plus du tout dans leurs mains du monde. C'est une grande cuiller à pot, et une autre forme, cela pourrait bien du nommer se sceptre le au fond la et sous maladie bien-être. p. -S. 11 mars [indiqué seulement) Corrections: peu, p. Les verges viennent peu à p. 308, lig. 10: brin à brin. //.sc^', 309, lig. 22: Dites-lui, je vous prie, de lui envoyer un exemplaire, lise^ de m'envoyer. lig. 28: De Collingwood, ni de Pitt, lig. lisez du crime de A CLX IV, (t. M. Pitt. 311. Apres p. que M. Après /e § Après le § le 1^'' §: 310) p. Monsieur Charles Gavard Additions: 13. de cette odieuse. Lettre de lisez- dern.: Fort au-dessous de cette odieuse malpropreté, (17 mai 1871) Voulez vous dire à M. A. de S. ^ S .• : M. d'Haussonville me Voulez-vous était hier à Versailles. dire quel est le nom de votre rue à Londres. Corrections: p. 310, lig. 2 : il ne part pas de courrier, lisez de convoi. lig. avant-dernière leville et Paris est au pouvoir des gens de Bel- de Monimartre, lisez Montmartre Belleville et Lettre A Corrections : Paris est au : poj\ oir de et Ci^\ CLXI (t. IV, p. 312, lig. 2r): 311) p. Mademoiselle Gavard (17 dire, lisez je lig. : iuai 1871) Adieu, je ne saurais vous ne sais. 29: Pour sa part aussi dans visitent, suppr. aussi. les boml>es qui nous LETTRES DK XfMENÈS DOUDAN CLXVI Lettre A IV, p. 322) (t. Mademoiselle Gavard (19 Corrections dern p. 322, lig. : 259 1871) juillet communards, : coiu- lisej: munistes. 2. Je crois p. 323, lig. lig. Quand 24: que les conseils, lisez je vois. à l'arbre du rendez-vous, //.s-e.G- l'arbre des rendez vous, 324, p. lig. communards, lig. 3, communistes. lisez 20: Qu'en cherchant on aurait. trouvé, liriez qu'en : cherchant mieux. lig. lise.:: lig. 22: De ingénieux de passages mélancoliques, traits ingénieux, de paysages. 27 et 29 ("omraunards, : Supprimer partoutdans Additions fils : .4 la^/i.n delà lisez : communistes. cette lettre les points suspensifs. Ce même M. A. Dumas lettre. M. Tliiers. Comment M^e votre mère. a déjà fait un portrait de Ajouter. P.-S. : Lettre A CLXVIl IV, p. 325) (t. Monsieur Cliarlcs Gavard (23 juillet 1871) Additions. Débat delà lettre: J'ai été bien reconnaissant de me \otre lettre, etc. Poirson p. faire p. Avant 326. : chercher le livre à la fin de la lettre porte comme le : A : CLXXIl (t. ; on le de la p. SS4 : IV, p. .332) (2 J'ai août 1871) vu M^i*^ de Sainte-Au- laire ici avant-hier, etc. 1. bonté de François' va très bien Mademoiselle Gavard la fin la pape. Lettre Addition êtes, de M. Gladstone sur Homère, 327, A que vous dit Soyez assez bon. Auriez-vous François de Broglie, blessé pendant le siège de Paris. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 260 A la fin du dernier : etc. CLXXVI Lettre A § Gavard INIonsieur Ch. Additions: Après le § 1 : J'ai IV, p. 341) (t. (10 septembre 1871) eu l'honncurde voir mère il y a deux jours, etc. Après Ze§ i*: Vous avez vu Mme votre les sévérités intermittentes des conseils de guerre. P. 342, lig. 15, ^-lp/-6\s- aplanir vos difficultés commerciales: quelque idée que J'ai commerce de ministre du le notre république ne pourrait pas beaucoup fournir à cet entretien avec le ministre de l'Angleterre. Supprimer divers points de suspension dans les cette lettre. Corrections lig. 27. : Des reporté bien loin de ces jours-ci. CLXXIX Lettre A y coupée: p. la premier le un renvoi indiqué, IV, (t. reporté à bien loin. : p. 347.) lig. farfouille 9: lig. France 348, î^, après et le et De la France à de l'Angleterre à 29: côté de Virollay, il phrase la Communards, CLXXXI lisez (t. A Mademoiselle Gavard p. tout seul, Scalpel qui travaille, lisez: Lettre Additions, soi lisez- : soi. travaille et dans leur face auguste. p. 349, lig- 3: p. 352; du : premier mot de II. Corrections: de lisez- Monsieur Ch. Gavard ^ParisG octobre 1871) Addition: Dans a grand-père m'ont de son traits 351, après le à la fin : /'^''§. : IV, communistes. p. 351) (23 octobre 1871) Pour le moment je suis, elc. Quelle nouvelle avez-vous des d'état-major de Versailles et ofliciers de leurs aimables femmes? LETTRES DE XlMEiNES DOUDAN Vous voyez que, pour pour un singulier. Corrections éviter la familiarité, je M. Cremer p. 351, lig. 6. : et 261 mets un pluriel M ***, liaez : de Nansouty. p. 352, Mais en 4: lig. se remettant à l'époque, lise:: : dans l'époque. Lettre GLXXXV A Mademoiselle Gavard Additions, IV, (t. (13 M. Ch. Gavard, jf^r Aijrès le etc. (35 lignes §. M. 359) décembre 1871) 319. an tète de la lettre p. p. : que J'espère aussi . Cuvillier-Fleury me paraît moins coupable (10 lignes). CoiiRECTiON 359, dern. p. : Faire passer quelque chose lig. dans sa propre vie, du moins moins dans les premiers jours, les lisez- : du premiers. Lettre CLXXXVI IV, p. 360) (t. A Mademoiselle Gavard Addition. Avant le dernier § bord que vous souhaitez, Lettre A (18 décembre 1871 Pour M. le comte de Cham- etc. (30 lignes). CLXXXVIII (t. Monsieur Ch. Gavard Additions, p. : IV, p. .363) (6 janvier 1872) Hugo, comme vous pouvez 364: Victor tendre. Ajoutez: C'est Après : le l'en- Tyrtée des garçons bouchers. Pour nous, nous marcherons, lisez : nous autres qui n'aimons pas la boucherie. Après: L'homme gui pour rit, lise; : quoique M. V. H. Avant le §. Je vous plains bien: Monsieur le doyen Stanley pourrait bien obtenir do la Reine (13 lignes.) p. soit l'abolition, etc. 365: Notre ami G. lisez REVUE DE PHILOLOGIE, XVI : M. de Sahune. 18 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 262 CXC Lettre IV, p. 366) t. A M. Ch Gavard (Paris 15 . Addition, avant uen Il la janvier 1872) dernière ligne de la lettre moins vrai que est pas la : France est un pays l'on a ouvert tous les établissements d'aliénés et sauvage où tous les bagnes, sans compter que c'est dans les maisons de correction que l'on va chercher plus d'un fonctionnaire pu- blic, etc. Corrections lisez lig. p. : p. 367, lig. 11 : qui traitent nos pauvres pays : qui traiteront. 18: tant qu'on survit,//se:- 368, supprimer 10, lig. CXCI Lettre . (t. A Mademoiselle Gavard Addition, cray ]). («fc) 36U, en ce après lig. 4, moment Lettre mais tant qu'on. de suspension. IV, p. 369) (Paris, 25 janvier 1872; le | 1''' Je n'ai rien de Tha- : [10 lignes). CXC H IV, p. 370) (t. A Mademoiselle Gavard Addition, à la /in de la / les points (Paris, 13 janvier 1872) lettre Il : ne vient rien d'Angleterre (23 lignes) Lettre A Erratum (t. IV, p. 375) Mademoiselle Gavard (Paris, 25 mars 1872) : d'Oxford Additions, En CXCVI on a imprimé canaux p. 375, avant-dern. el de Cambridge, au lieu de canots. fin du 52; après un dénouement du attendant, M. le ligne, général Trochu, même genre etc. (38 lignes). : r LETTRES DE XIMENÈS DOUDAX A la fin de la lettre Non : je n'ai 263 pas aimé beaucoup le M. Duvergier de H[auranne]. P. S. [sic] Correction, p. 376, lig. 2, communard, //se;; communiste. discours de • Lettre A Addition. A la fin CXCVII (t. IV, p. 377) Mademoiselle Gavard de la lettre : Ah! que je ne voudrais pas avoir affaire (27 lignes). Lettre CCI (t. IV, p. 382) A Mademoiselle Gavard Addition, 382, p. lig. 13. .4p7*è.s eu beaucoup de surprise J'ai M. Ch. G. avant-hier. p. 383, : toutes les misères humaines: et de plaisir à voir arriver venait pour un bien Il Quelle terrible année pour Corrections (18 juillet 1872) Mme votre déraille pas lig. 7, triste motif. belle-sœur, enfin je... au premier jour, Usez déraillera lig. 19. n'a pas encore amené, beaucoup près amené lisez a tout, lig. 29, est rentré dans le dIus grand silence, lisez : dans un grand. Lettre A Corrections, lisez lig. (t. IV, comme juillet 1872) ont mis une obstination (27 lignes). le §1*''': Ils 38-5, lig. 8, p. 384) p. Mademoiselle Gavard (28 Addition, après : CCll comme de ces gens distingués, des. 13: trouvailles, lisez : découvertes. Lettre CCI II A Mademoiselle Gavard Additions, après le 1'-^' §, (7 août 1872) Ce qui nous revient des premiers REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 264 jours de Broglie n'est pas bien gai (27 lignes). Quel est le dernier des Constantins, etc. A de la lettre: Vous êtes bien rigoureuse dans la fin vos jugements sur Débats, mes amis académiciens du Journal des etc. Corrections, p. 386, 10 lig. : Je ne saurais rien à qui, lisez : je n'entendrais, 17 lig. : Et minutieusement, supprinicz^ qu'il décrit ()n voit par ce tal)lcau dadditioiis et qu'il. de correctioiis lidelcnient transcrit des notes de M^^'^Gavard tout ce (|ui du manciLie ans lettres recueil Cahnann-Lévy, et les agréables surprises que réserveraient à leurs lecteurs les mêmes de Doudan. autographes à bon droit (juc j'ai les vraies lettres l'on voit (|ue c'est l'^.t pu dire au début de cette note que de Doudan à la Gavard sont famille encore inconnues. Les raisons de ces coupiu"es ont pu cin(| moins il y a vingt- en tout cas à défendre, peuvent peut-être ais('s se plaider. M;iis non pas lait être, ans, excellentes; celles des corrections de textes, ment travail il faire eût été bon de spécifier (pi'on vouscientitique, (inivre librairie, et (pi'on d(^ mais simple- se souciait i)eu de présenter au public, dans sa vérité, la ligure pourtant intéres.sante de l'auteur. lettres de 1872 des réflexions Hiif/o est connue comme c'est la etl'et celles-ci dans des : Victor Tr/rtée des (/(irrons honchers, des opinions le celle-l;i ^"c,s7 : (huis les l'on lyr l'hcrcher pins d'nn^ (ju.c de Su])primer on maisons (le correclioii lonctioiiwiire jnihlic, supprimer un aspect rc'actioiuiaire et bourgeois physionomie de Doudan, c'est dénaturer son ca- ractère et trahir f|ue l'édiletu', si droit) |»;iru la M-ril»' liisl()ii(pi('. de pjncilles boutiides ridicules lui Mious ont <'t \;dait à bon ou ineptes, rindiipinl en note, LETTRES DE XIMENÈS DOLDAN au lieu de les 265 éliminer sans avertissement. Un recueil de lettres doit pouvoir servir à Fhistoire et n'être pas destiné seulement au panégyrique de leur auteur. Un homme qui par sa réputa-tion politi(|ue ou téraire appartient au public, craint-il que la lit- mise au jour posthume de sa correspondance, soit en révélant son véritable caractère, soit en prêtant à des interprétations fausses ou maladroites, veut qu'on ait de lui? lui Il n'altère l'opinion faut mentir en (pi'il bloc, prendre une attitude de modestie et s'enfermer dans son cercueil disant « comme en sa tour d'ivoire en inter- », toute publication de sa correspondance. Les amis du mort craignent-ils, intégrales, de produire en publiant ses lettres trop de mécontentements ? Qu'ils imitent de Conrart le silence prudent et ne les pas du tout. Mais il est intolérable qu'on au public des lettres mutilées et édulcorées au préalable, pour épargner telle piqûre d'amour-propre à quekjue contemporain, pour dissimuler telle défailpublient livre lance morale ou littéraire cju'on ments nous fasse falsifiés, lire du défunt; comme il est indécent authentiques des docu- sans nous avertir qu'ils le sont, sans signaler chaque coupure ou correction, surtout quand on ne nous permet pas de contrôler sur les originaus. Un atteinte à la vérité historique, la le pareil procédé est texte imprimé une coupable un grave mancpiement à probité scientifique la plus élémentaire. Léon-G. Pélissier. LES or? ' PATOIS DE LA REGION LYONNAISE LE PRONOM RKGIME DE LA On clistinguora PERSONNE 3'^ : Le pronom régime dircci: fr. le, la, Le pronom régime indirect: fr. //(/, Le pronom régime^ de préposition: 1° 2" 3" /cs\; Iciw; elle, hii, IV. eus, elles. LE RÉGIME DIRECT Les successeurs de j^ei'sormel, sont ou lé le. Les pour notre Voir la fascicule Rerur. du rc'gion /o, Ion, le t. i'orm(^s i. XVI les Vosges XII. p. on 1, leii, In, sont rares. Le, XIII, leu. l'arr. de centre de la jus([u'au note 1, '' comme pronom bande occid(Mitale depuis la Neufcliàteau dans 1. m, employé il lu trois diMMiiéres occupe toute 1-' LE MASCULIN SINGULIER : XI\'. XV et lo (19(12). au cas régime ont dû primitimais dans l'état actuel des choses, il n'y a pas partout et toujours identiléeuU-e les formes du pronom et celles de l'article. Nous signalerons les diver,a;ences en achevant l'étude de l'article que M. Clédal a\ail coiiuiieiicée dans les deus premiers Nokimcs de la Renie, ([ui s'appelait alors Renie des 2. Le pronom r. dir. vement avoir la même et l'article l'orme ; Patois. 3. Le pron. masc. le, (iinêne-le-lui, nous le contenu dans sing. était de nos questionnaires: il les phrases suivantes leconiutif, on le iroiice, amône-le-nwi,. pai/ons trop cher 10, il 30, Je raicle20, Je l'aiderai 21 .. cl le lai faut dans le a il riùine, rentrer 2\, tu le 2'. amène- amené dans le le 1''; battais LES PATOIS DK LA REGION LYONNAISE 267 Haute-Loire. Le sud appartient à lou. L'est se partage entre lo, sud de la lou et le: en allant du nord des Vosges au Drôme, on rencontre successivement /o à l'est des Vosges et de la Haute-Saône, lou depuis Vesoul jusqu'à Bourg, dans dans Haute-Saône, dans la Jura et dans l'Ain, le sud de l'Ain et dans le et lo dans le le Doul)S, Rhône, au Savoies, lo dans le Dauphiné les septentrional, lou dans le Dauphiné méridional. Toutes ces formes élident leur voyelle devant un mot à initiale vocalique souvent à / après le verbe dans môme la de plus En forme qu'avant et ceus des autres formes, lo, lou, lu, nent souvent après avant Ain le, lo., lou, L, le-lo, lo-lou, Alpes(Hautes-): lou, le, le-lou. : Ardèche DouBS Drôme; : Isère: Jura: Loire lo, le, lou, lou, le, le cas inverse. suivante : lo-le. le, lo, Quand le lu, lu-leu. le, lo, lè-le. lou, le-lou, le-lu, le-lo. lou, le. leu. Saône-et-Loire 1. le lu, le-lou, lo-lé, lo-le, le-lo. le, Loire (Haute-): le en le-lo, lo-le. l, lou, lo, le, lo, Rhône: le le, lo. lo, lou, le, : mais lou, lu, lé. : Belfort: ; maintien- la façon départements de notre région^ les verbe lé se trouve quelquefois Toutes ces formes se répartissent de dans le les impératifs, s'affaiblissent On verbe. le réduisent lé et le se général, on emploie intermédiaires entre 1^ domaine de zones les ; devant consonne. : le, lou, le, le-lu, le-lou, le-lè, pronom a deus formes, la le-leu. forme employée avant verbe est citée en premier lieu et réunie par un trait d'union à celle qu'on emploie après le verbe. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 268 Saône (Haute-) Ion, lo, le. : /. le, Ic-ln. Ic-loii. lo-loii, lo-lo l-lo, l-lou. Savoie: lo, lé, le, Savoie (Haute ) Vosges: l, lo. le, l, le-lo,l-lo. le, : lo, le, là, l-lo, lé-lo. l, (é, le, l-lii, le-lii, le-lè. r lo Lo occupe deus portions importantes de notre région, Tune à rextrème nord, raii1r(Miii centre. Le premier de ces domaines, Vosges, Adam se dans contente ITaute-Saône et et en effet, ; que d'affirmer communes de les » la centre et le l'est dos majeure la territoire de Bellort, est assez bien délimité. du (( nord-est de le partie centre couvre ((iii la rencontre se lo bande orientale on nous dans le signale et du les arr. de Saint-Dié et d'Épinal entiers', au nord et à l'est de l'arr. de ]Mirecourt dans les c. de Charmes (Charmes, de jMirecourt (Ambacourt, Bouxurulles), Socourt, Remicourt), Mirecourt, de Dompaire (Dompaire^ 2 corr.) et de Darney (Esclcs, Darney) l'arr. (|ue de l'arr. Avrainville (c. corr. d'Avillers le /, pronom que lo et cl p;ir le restant ; de Mirecourt, c'est-à-dire l'ouest et le ; de Charmes) dans la même forme réduite corr. c'est-à-dire l'arr. le lo et le (c. le. coexistent ; A notre canton ne donne pour /, de Darney) Le de sud, ainsi Neufchàteau' ap[)ariiennent à à Attigny même le mais pour lo et sud-est du / l'article sont attestés département, deRcmircinont, emploie on A' le, le: INl pour 1. Voir les noms des localités dans la Jienie, X\\ Gérardmer, cf. lo dans la Parabole, réimpr. Favro, p. 27. 2. L'arr. de Neufchâteau ne semble pas connaître le pron. lo ; mais au sud, à Lamarche, à côté de le pronom, on trouve lo ar. ticle. ; 269 LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE connu lo n'est dans C[ue communes les Haute-Saône arr. de Saint-Dié et d'Kpinal on de la au Tholy, Tendon à, Remiremont où pourtant Raon-au-Bois dans à et à Plombières' et pour Je du c. Tliillot, au Ménil /é? ; — lo, lé. sud sur lé, l. Dans une Ramonchamp, et à même: Tliillot Le domaine vosgien de terr. le de pron. centre de l'arr. de Lure en font partie (c. c. limite de lo et de Ion le c. art. ou le, lo guère /o*!, même : notre corr. 1. le Ambiévillers, : deLuxeuil). (c. de Champagne}' emploie toujours donnent la lo, cens l'un lo, l'autre le (mais A l'ouest, lo ne dépasse limite de l'arr., on ne le trouve dans l'arr. de Vesoul qu'à Mersuay touche à et celui de Clairegoutte /o av. le verbe, lou après les impératifs. la nord de Cliampagney est sur (section de Sous-les-Chènes) de Cliampagney art. l, de Lure, de Villersexel et de les c. > Ion: le ; lé, de Saint-Loup, Villers- de Saulx),Baudoncourt Héricourt, illum le de Vauvillers^ Fou- c. le gerolles'et Aillevillersdans le Mais au sud dans du pronom partie prolonge au lo se Haute-Saône la Cuve, Pont-du-Bois dans lès-Luxeuil on no et le, tandis que l'article n'en a qu'une lé, au c'est l'inverse h à côté de lé,l; mais les /o, 3 autres ne connaissent que a deus formes /o et : de pronom. Pour Saulxures, le un correspondant donne le e. mais à Remiremont, ; deus formes l'article a les nous signale que voisines des M. Passy (c. d'Amance), de Lure, mais l'arr. a trouvé aussi lo à le commune qui à Baulav, à Venissev Plombières et aus Granges de Plombières), voir la Rei'ue, X, 243, 245. (c. 2. Cf. lo dans la 3. Cf. lo X, dans Par. en patois de Vauvillers, Favre, p. 34. publiés par M. Passy dans la Rcctir, les textes 6. 4. Cf. lo dans la Par. en patois de Cliampagney, Favre, p. 32. REVUE DE PIIILOLOOIE FRANÇAISE 270 Lavilleneuve et à Noroy et à Jusscy, Joii à Chantes de Scev) (c. toutefois à ; maintenu après s'est il im- les pératifs, tout en s'alTaiblissant en le avant le verl)e. Dans conservé intact Amont, à dans ; les se réduit lo est seul communes duc. qui pénètre sur il ; ne s'arrête pas au sud-est à lo de Belfort le terr. Belfort) on trouve avant; Belfort, à ; verbe, le à Grandvillars la de Faucogney', à de Mélisey^ c. Rougemont seulement après mais c. àRaddonil de Giromagny (en particulier à Auxelles- Ilaut) et de ; Je, pas partout s'est de Remiremont, illum est passé à l'arr. les c. verbe le — En revanche, limite de l'arr. la dans ne à l'est, dans le : Mélisey; mais dans à touchent à lé. Je. lo tent à passer à h'u, il av. le verbe / employé même de Lure l'arr. il maintient lo se s'alïaiblit en le, l de Délie) et à Bermont (c. le aj)i'ès vei'be tantôt dans cf. le le, av. le (c. tantôt de lo, positions à toutes les Fontaine. Au centre de notre région, depuis lo s'étent le col d'Iseran, sur la frontière italienne, jusqu'aus environs de Lyon, à travers Tarentaise et le Maurienne, une partie de la Dauphiné septentrional (nord de de Grenoble, arr. de Saint-Marcellin, de Pin et de Vienne). A l'ouest et au la la l'arr. Tour-du- nord de ce domaine, où d'ailleurs /cet loa forment des enclaves importantes, lo franchit le Lyonnais Bugey. Sur 1. M. Rhône partage avec et et le Forez, la frontière italienne, lo Cf. lok Beulotte-Saint-Laiiroiil dniis Passy, Inc. cit., X, lo d'une part le d'autre part les Dombes le et le occupe un point mémo caii Ion, d'après 6. 2. M. Passy donne aussi mais / pour Tornuay dans X. 12. l<> lo pour Mélisey, loc môme rit., cantuu, à côte de X. 12-15, J'arl. /<>, LES PATOIS DE LA RKGION LYONNAISE de de l'Arve, la vallée la vallée 271 supérieure de l'Isère Aime et la vallée de l'Arc jusqu'à la Chambre. On nous le signale en effet aus Houclies (c. de Chamo- jusqu'à nix)' dans rice^ et à la à Tignes, àSéez, à Bourg-Sain t-Mau- l""", Aime dans la2®,àLanslebourg, à Avrieux, à Valloire, à Saint-Michel-de-Maurienne et à la dans la S*"; le cours inférieur de l'Arc, Chambre depuis Saint- Georges-d'IIurtières et la vallée de l'Isère depuis le can- ton de Moutiers jusqu'à l'entrée du fleuve dans dép. le de l'Isère appartiennent au domaine de le. Près de la fronPlanaise tière, à avant le (c. deMontmélian), Dès qu'on pénètre, en descendant de Grenoble, on retrouve l'arr. en lo s'est affaibli le verbe, mais s'est maintenuaprès les impératifs. On nous le signale, lo, l'Isère, dans l'arr. qui s'étent sur le nord de au nord du fleuve, dans le c. deSaint-Laurent-du-Pont (Saint-Laurent, Sain t-Christophe-entre-Deux-Guiers, Saint-Pierre-de-Chartreuse) et dans une partie de celui de Voiron (Voiron'', mais le à Voreppe le trouve encore sur Touvet (la ; à Chirens, /o se rapproche de bords du fleuve, dans les Buissière, Sainte-Marie-d'Alloix, /oz;^). On les c. du Tou- le vet, la Terrasse^ Saint-Hilaire), d'Allevard (le Mou- taret, Allevard, Saint-Pierre, Pinsot, la Perrière), de Goncelin (Pontcharra, Tencin, Froges; à Hurtières lo rapproche de se 1. Partout ailleurs dans le ; il est il lou), n'est de l'arr. Domène (Villard-Bonnot, de Bonneville on ne trouve que possible que lo n'existe plus aujourd'hui aus donné en de 1899 emploie effet Houches que par notre correspondant de 1887 ; : celui le. hameau de la Thuile dans la commune de Sainte-Foy, d'après une note de la Gramni. de Duret, p. 28 les 2. Il faut ajouter le ; textes de Pont en patois de la Tarentaise renferment aussi lo. 3. Ajoutez Saint-Nicolas-de-Macherin d'après Vial, Vie d'un bon Cuvé., passim. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 2 t2 Combe-de-Lancey, Saint-Jean-le-Vieu\, Domène'), de Saint-Tsmier, Grenoble-E. (Bernin, le le Vorsoud, Saint-Nazaire, Provey- Sappcy), de Grenoble-N. zieux, Quaix), de Grenoble-S- (Bresson), de Sassenage (Noyarey, Saint-Nizier-de-Pariset A'aulnaveys danslc c. Villard-de-Lans. Mais Bourg-d'Oisans, de il ou le ii A'i/.ille. comme lou, Le /o n'atteint Mure' la intermédiaire; le faut } il plupart des la pronom y communes du la c. de zone flotte entre /o, /o/t et le: à après impératifs d'api'ès deus autres corr., /o ou le av. le verbe et !o Méandre, mais corr. de dans (\st situ(' h d'après un les c du pas au sud lèse, du Autrans, par nos trois ajouter le et de Vif, qui appartiennent duA'iliard-de-Lans c. ,* de Vizille et Lans dans /o est ; donné voyelle est la intermédiaire entre o ot ou d'aj)rès Tun d'eus; nos du Villard-de-Lans écrivent aussi lo, mais o intermédiaire entre o et ou d'après le L', entre ô 4 corr. est de d'après et à d'après le 2", entre o un son sourd, long, entre ô — Dansl'arr. que de eu\ l'ouest de celui et eu, le3", le 1'' entent mais plus près de o de Saint-Marcellin, situé à de Grenoble, le et surtout lou dominent sur la lisière méridionale; lo nous est signalé à »Saint- Bonnet-do-Chavagnc nord à 1. à Valilieu, à la Rivièi-e, L'iiilluoiico rOisans. se l'ait (le seul de Saint-Marcellin) et (c. le ii- qui à «lnmiiKî Saiiil-Paiil-d'I/.eaux au iJumèiic; un au sud du caillou, cori'. i'iu|il(ti(' /o dans ou /c un autre ne connaît que /> 2. Lo qui est donné par un de nos coït, de la Motte-d'Avcillans Motte-Saint-Martin à côté de Ion et de le, mais qui est inconnu aus quatre autres, est tout à fait exceptionnel. 3. On lit lo dans les textes de Graticren patois des c. de Domène, et de la de Goncelin, de Grenoble-E, N. et S., de Sassenage, de Saint- Laureiit-du-Poiit. du Villard-de-Lans et de \oiron l'aii'i- (|uelqucs ri''ser\es il y a lieu de pour ees deus derniers cantons. Le texte du canton d'AlleNard cmilicnt /c cl In. celui du ; Toiixct le. LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE dans et à la Forteresse à Marcilloles dans de Tiillins, à Viriville et de Roybon, à Saint-Micliel, à le c. le c. Sardieu, à Sillans et à Brezins dans la est assez incertaine lo se rapproche de lou: uncorr. de Penol comme lo lo, un formes de 2' : à Cliarnècles emploie Je, de Rives), (c. (c. de Saint- mais donne /eet Saint-Geoirs, l'article; à coexistent; notre corr. de Tullins écrit tantôt tôt mais le, nous prévient il entre son, qui flotte donnent /o, trois ou. Deus de Vinay) donne à (c. de Saint-]Marcellin'!, on dit ou le entre o et ; A toutefois à Chattes d'après un corr., lo le n'est un son indécis s'arrête à la frontière de l'ouest, lo il mémo Vinay Varacieux la fois lo et le; enfin d'après un autre, qui note par o l'arr. tan- lo, corr. de autres le; notre corr. de (c. ou\ le et lo qu'il s'agit là d'un o, e, la du pro- de la voyelle (|ualité nom Étienne) donne de Saint- le c. Partout ailleurs, dans Étienne-de-Saint-Geoirs. zone intermédiaire, 273 pas inconnu dans du le c. Grand-Serre (Drôme), où il nous est signalé à Montrigaud mais à Saint-Bonnet-de-Valclérieux, où lo se ; rapproche de lou, on atteint Lo domine dans l'arr. de la domaine de le lou. Tour-du-Pin, où lou — et le n'apparaissent que dans quelques enclaves au centre on trouve lo dans une partie du Cliaravines^ le Pin, mais Ondras), dans las, le c. c. lou à Panissage et à Saint- de Saint-Geoire (Charancieu, Mer- Montferrat, Velanne), aus Abrets^ à Pressin et à Chimilin dans le c. da Pont-de-Beauvoisin chef-lieu, mais lou à Saint- André-le-Gaz) de la 1. ; de Virieu (Oyeu, Tour du-Pin, Cf. lo dans la Cliapelle, les textes ; l'est au duc. Doloinieu, Faverges et de Gratier en patois des de Roybon, de .Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, Viuav. {le et lo c. de Hives. de TuUins et de ~/4 nEVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE ."Saint-Clair appartiennent à mais à Vassclin lo, lo et /o« d'après un corr., lou seulement d'après un autre, un à Cessieu, /o d'après trouve encore dans lo un autre. On corr., /w d'après la deCrémieu. do Morestel plupart des et communes des c. de Bourg'oin, àHières, à Saint-Hilaire-de-Brens, à Trept et à Veyssilicu dans le 1''^ au l^oucliage, à Brangues, à Charette, à Mores- à Bouvesse-Quirieu où l'on emploie lou avec un ou plus ouvert qu'en français d'après un 2*^ corr., et tel, aus ^V\enières, où lou avec un ou donné (jue par un à Cliàteauvillain, aus dans le A dernier. lisière occidentale le un peu Tliibaut-de-Couz est sur la limite le rencontre des Échelles) où (c. de de le; lo et acquis tout entier à à lo, le. — de le reste : dans emploie l'on 1'"", le lo et d(> 1. — Un lo, 2" le /e le), traverse aussi tandis que /o est seul de Gratici-, on lo lit pour les le et coexistent à autre corr. de Nivulas-X'ei'iuellcein ploie à la I)aiis les textes est A'i('iiii(>-N. Monsteroux-Milieu, à Pisieu et sans doute Revel (!" corr. de l'arr. sauf à l'ouest sur une bande de Beaurepaire, de Vienne-S., Meyzieu Saint- Vienne plus près du fleuve /oï«.Lalimit<' entre /o et de ; coexistent lo et le L'arr. de de terrain parallèle au Rhône, où et sui' la de larr. de Cliambéry, à Saint-Ge- Cliambéry appartient les c. n'est limite de la au Pont-de-Beauvoisin et aus Echelles nix, » 2% à Frontonas, Éparres, à Nivelas- Vermelle', Test, lo dépasse delà Tour-du-Pin, puis(|u'on l'arr. adouci a très dans corr. sur 4, c. l'ois le do à emot lo. (.'nMiiicu. de Morestel et de la Tour-du-Pin. mais nos rensciirncmcnts nous permettent d'allirmer (jue lo nesl cantons. Le texte en patois du i-. jias du ( employé |)artout dans ces ir;ind-L(Mnps contient aussi lo ; mais les deus commnnos de ce (•.•iiitou pour les([ueHes nous avons dos renseii^nemeuls, aj)partiennent l'une au domaine de /c, l'autre à celui de lou. 275 LES PATOIS DE LA ItÉGION LYONNAISE ployé à Beaurepaire corr.) et à Pommier (3 corr.). S. on dit lo à F^strablin et ans Côtes-d'Arey à Samt-Bartliéloiny corr.), (2 Dans le c. à Moidieii à {2 de VienneTest/ mais son de o est sourd et indécis, te- le nant dee et de o d'après mi corr., de e et de ou d'a- un autre. Dans le c. de Vienne-N. on trouv(î lo à Septème, lou à Chuzelles et entre ces deus commuiies, à Luzinay, /o d'après un corr., lo et le d'après un autre Le c de Meyzieu se partage de même entre près . . /e(Jonage) et /o (Chavanoz; ; à Jons /eet/oav. le verbe, à Meyzieu lo d'après un corr un autre qui donne pour l'article la forme lo; à Villette-d'Antlion la voyelle de lo a un son difficile à préciser, voisin à la fois de o, de on et de ou le le après les impératifs d'après notre corr. lo ; . d'après domine dans A de cette zone intermédiaire, l'est d'Heyrieu (Diémoz, Heyrieu, Oy- le c. tier, Saint-Georges-d'Espéranclie, Saint- Just-Clialeys- sin, Saint-Pierre- de-Chandieu^ Valencin) et dans une partie des c. de la Verpillière, de Saint-Jean-de-Bour- nay et de la Côte-Saint-André on emploie lou au nord du 1"'', à Bonnefamille, à Colombier-Saugnieu, à : Saint-Quentin, à Satolas, à Vaulx-Milieu, à pillière, Roche à Villefontaine ; et à Saint-Alban, 2\ on trouve à lo c. de la à le lo et à Saint- Agnin ne se maintient le avant M. Ginon, dans le ; mais à qu'après verbe'. Côte-Saint- André appartient à (Commelle, Faramans, Semons), mais 1. Ver- une petite enclave. Dans impératifs et s'afEaiblit en L'ouest du la forme- au sud, Royas Saint-Jean-de Bournay, les mais lou ses Rasimôlc en lo l'est à le (Gil~ patois de Saint-Jean (Gre- noble, 1891), emploie pourtant lo avant le verbe. Cf. encore Hec. des Pat. (joA.-vuin.. II, 278. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 276 lonnay, ou Côte) la un 1c-d\(\: A Touest de tières au MottiiM-, ; e voisin l'air, desdép. de de terrain la de Vienne, Loire s'étent ([ui d'aprrs un corr., lo lo de o d'a])ros unaulro' occupe sur lo les fron- du Rhône une bande et depuis de Gondri(ni, au c. le sud du Rhône, juscpi'à celui de Saint-Syniphoi'ien- de-Lay, dans l'arr. A de Roanne. l'ouest, /o scnd)l(> atteindre à peine les l)ords nicinc du ilcuvcdcla Loire, età l'est, de-Rivière (c. Sainl-Clalniier , à de Xêronde', (c. Fourneaux (c. à A'iiicelles (c. , Sainl-Barthélemy-Lestra, à à c. de Fcnu's à , Sainte-Colombe et verbe; au delà de le de lo a le, laisse'' où à passer à lo tent (c. fSaint-Just-en-Chevalet), où Ion cheforf, l'on : ])lein est plus fréquent le ; Juré à avant en liain de s'alïaiblii' , le dans les e.de Cf. Jo dans les |)0(!"sies après notre aussi, Heaurc- Côlo-Saiiit- la de Mcyzieu, di' la N'erpillii'i'i'. Ion dans cclni lo dans celui de .Sainl-Jean-dcliournay formes se rencontrent ellectivcnient dans les cantons non dans toutes les communes de ces cantons. h- et 2. de de Saint- (e. le verl)e, lo ilo Aiidi-i', X., (c. à Saint-Didier-sur-Ro- et d'Heyrieiix et de Vioiino-S. le domaine Cf. /od'api'ès les textes de Gratier, tians les c. de 1. jiaiie, /c' s'emploie a|)rèsles il de I3ocn), à Champoly n'emploie que imi)(T;iti!s est les Loire, en la (pichpies traces impératifs à Ailleux Just\ où :i de Saint-Symphoricn). Le voisinage de et à Fourneaux^ où lo est (|uelquefois supplanté par avant de l'-sser- Saint-Sym[)horien-de-Lay se fait sentir à J'^ssertines, /(• \'ille- cl a Loire, à Saint-.loseph- la de Rives-de-Gier' Montchal tines et a Lyon s'avance prescpic jusciu'à il tranche. l)n emploie /o dans ; Vionne- tontes ces cités, mais do l^xinille en patois de I\i\es-de- Ci'T. ;{. Un peu plus à rnucst, à d'après Gras, Dict., 215. i'Viirs. sur In i.nirc, on ciiiploie /c, 277 LES PATOIS DE LA lîÉGION LYONNAISE œun corr. le note Iw, en indiquant pour diaire entre o et à Longes ou — Dans . son intermé- Rliône^ lo est signalé le de Condrieu), à Grézieu-le-Marché (c de (c. Saint-Symphorien-sur-Coise^), à Montrottier (c. de Saint-Laurent-de-Chamousset), à Vaugnerav', à Tadans rare, majeure partie du la c. du Bois-d'Oingt Saint-Vérand, Ville-sur-Jarnioux, (Létra, Châtillon-d'Azergues, dont le corr. peut-être emploie /odans un exemple, /e^tdans les autres), enfin à Pouilly (c. d'Anse) Limas (c. de Villet'ranche'^). Le domaine dauphinois de h n'est pas limité au Nord par le Rhône /o franchit le fleuve sur deus points, à gauche et à droite du confluent de l'Ain, et s'étent dans les Bombes d'une part, dans le Bugey de et à : l'autre, sur deus bandes de terrain disposées parallè- lement du sud au nord séparées par une autre et bande de terrain où règne le qui les limite aussi à à l'ouest, tandis qu'au nord elles touchent à l'est et Le domaine dombiste de lou. Vienne vers le touche à lo de l'arr. confluent de l'Ain et du Rhône, où il comprent Saint-Mam^ice-cle-Gourdans, Bourg-Saint(c. de Meximieux), entre le Christophe et Faramans de Montluel et Rignieux-le-Franc, au nord-est du c. de Meximieux, qui appartiennent à c. de Dombe, la il le. Au centre se rétrécit singulièrement vers Bi- un texte eu patois de Grézieu, publié ici même, dans les Notes de M. Bruyère, ibicL, VII, 285; on trouve aussi lo dans un texte en patois de Saint-Symphorien, I, 1. II, Cf. lo dans 288, et 107. le 3. Cf. lo à 3. On Xlir siècle jusqu'au ment, dans Rhône dans Craponue, d'après X. du Puitspelu, Dict.,cx. trouve lo dans tous et les les textes environs immédiats de la Saône, on emploie la partie en patois lyonnais depuis commencement du XIX' siècle. Actuelle- de Lyon, sur le ; lo ne s'est les bords du conservé que montagneuse du Lyonnais. REVUlî DE PHILOLOGIE, XVI 19 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 278 rieux et Alarlieux Mais et Ambérioux atteindre avant le c. de Vilhir.s", où lo et le coexistent. englobant Baneins s'élargit ensuite vers l'ouest, il c. deSaint-Trivier-sur-Moignans),pour Saône la à Trévoux, où verbe, et vers le peut lo nord où le de Ghàtillon), Mogneneins ville (e. Tlioissey') et même Grièges (c. s'att'ail)liren Neu- atteint il et Illiat (c. de P.ont-de-Veyle) mais à Saint-Jean-de-Veyle, dans le de Cliâtillon, le Ikigey, lo se comporte à le Bas-Bugey, son domaine se à : (c, l'Abergement-de-Varey s'élargit Il ic. Saint-Alban à et (c. iMartignat (c. et à Villes lo cllleure à et lo le 'c. de Pont-d'iVin Champagne comprent Lhuis, d'Ambérieu), Corlier(c.de à Corcelles lo de (c. (c. l'arr, de Bré- Poncin'), à Ceignes (c. de Nantual, à d'Oyonnax), à Saint-G(n'main-de-Joux de Cliâtillon-de-Micliaille). peine le c. de Pont-d'Ain, où à Pont-d'Ain, mais le Tossiat; mais une étroite de Saint-Kambert), d'I/ernore), à Brion et au Poisat (c. à au nord en atteignant de Nantua, où l'on emploie nod), et le c. le, de Lagnieu), Arandas Hautevillo). rcnluit deBelley, de Virieu et de c. qui appartiennent à l'est, Vaux le Lagnieu terrain, entre à l'ouest, les le domaine de lou. — Dans peu prés de mémo dans c. bande de ; de Pont-de- c, Veyle, à Chaveyriat, à Vandeins et à Vonnas^ dans commence de il couvre zériat, Villereversure, seul à A l'on l'ouest, emploie Druillat et à de Ceyzériat entier (Cey- le c. Grand-Corent) et s'avance ainsi, au milieu du domaine de lou, aucjuel appartiennent 1. A Pùzieux, tantôt /r, forme, dont la voyelle, au tantôt lo. ou \)\n\ÀA une seule et iiiêine de jiotre cori'., Ilolte entre tc!moi}:nai,'e u, c et fil. 2. p Ajoutei' Jujurieux d'après 3i). M. IMiili|)()ii. l'nt. île .In jiiricin LES PATOIS DE LA le c. l;l';<,IOX LYONNAISE de Bourg et Cliavaniies dans le c. 279 de Trelîort, jusqu'à Trelîort, où lo semble être très voisin de lou\ La lisière nord de Tarr. de Nantua (Izernore, Bouvent) appartient aussi à Ion. une partie des A l'est, lo est passé à le dans de Brénod (Brénod, Petit- Aberge- c. ment) et de Cbâtillon-de-Micliaille (Arlod, Châtillon)- mais l'on a laissé des traces dans il emploie à Challex le avant le verl)e, lo (c. ploie aussi quelquefois avant Vesancy (c. de Gex), les impératifs'. 1. Deus pays de Gex, où après les impératifs de Collonges), à Thoiry (c. de Ferney); à Lancrans (c. le — et à le verbe, lo s'affaiblit parfois Au corr. écrivent /o; Versonnex de Collonges), il s'em- tandis qu'à en lé après nord-ouest du pays de Gex, un '-V lo donne une forme intemncdiaire entre Jo et loa. 2. Faute de textes assez noinljrcus, bien localisés et bien datés, on ne saurait dire à quelle époque lo ancien a fait place à le et à /owdans une partie de Bugey, delà Bresse et des Donibes; il semble toutefois que ce soit assez tard. Je relève lo dans les textes suivants, dont quelques-uns proviennent déréglons, où actuellement on emploie lou ou le : XIIF et XIV siècles, terriers de Mionnay de Trévoux), de Miribel, de Maillisola (com. de et de Bâgé, publiés par M. Philipon ici-même, I. 11-57 aujourd'hui loa à Bâgé, le à Miribel et à Druillat, lo et le dans le c. de Trévoux; Lo Giicinen (1615), (c. c Druillat, de Pont-d'Ain) ; — par B. Uchard de Pont-de-VeyIe, aujourd'hui c. de Pont-de-Veyle ; — Noëls de Bourg et lo et loa dans le des paroisses voi- Brossard de Montanay (vers 1661), qui dans ses autres œuvres, Dialorjo 1661, Ticaii 1675, emploie aussi lo, très sines^ attribués à rarement Réemprunté au français; aujourd'hui loti dans le c. Noets de Pont-de- Vaux (1684) et complainte sur Bourg; — Temple de Rer/ssoii^c de- Vaux ; — (1685), aujourd'hui lor( dans le e. dele de Pont- diverses chansons bressanes, publiées par Le Due, du XVIII" siècle, mais dont la composition remonte sans doute plus haut J'ai perdu mon ijalant, l'Oiseau de Foissiat, ÏÉbaade; les Qnêleiii-s de Bresse doivent être de la même époque. Les auteurs des Lettres bressanes publiées de 1845 à 1849 dans les journaus de Bourg, emploient encore lo â d'après des manuscrits : REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 280 dans conservé, s'est toutes (c. de Saint-Claude, dont les l'ail', Bois- positions, à les d'Aniont et à Longcliaumois de Morez), à Test de communes autres ap- parliciincnt à lou. A de Tarr. de Nankia, au sud-est du i)a>s de l'est Gex, Rhône dans lo atteint le Michaille o{ de Collonges; on d'ailleurs se réduit à il / avant le Seyssel et à Bassy, où Nous avons vu sible. de la la même dans Reignierj, à Desingy (c. Doussard à Rumilly'), dans l'arr. (piil est passé à le, le, I c(.'nti'e entre ;i de /c à l'Ain de (c. ius(|u"au le de (c. l'arr. verbe, tandis le verbe. lou doiuK' Ion à l'est l'ouest, les villages d'Albens) dans (c. avant 2'' Illiiin Haute-Savoie: Grésy-sur-Aix d'Annecy, à l'arr. l'est com- de Sainl-JulitMi, ('Iiambéry, /o s'est maintenu après (!<' n'a [)as de Cruseilles), à Frangy, à c. d'Aix) et à Saint-Girod (c. la il Faverges) et à Versonnex de l'arr. Haute-Savoi(>, Tliononet dans de Seyssel), dans (c. S(\vsscr), de Tlionon, à Pers-Jussy l'arr. Andilly à enc()r<^ réduction est pos- |)létement disparu au nord et dans à la Savoie des domaines importants; voisins, de occupait au sud et à (ju'il dans (luchjues conimunes, r. verbe, dans de Belley, et sur la rive g-auclie, dans à Cli;'itilloii-de- retrouve le enaval.àCorbonod quel(iues kiloinctres oïl de les c. d(^ notn; région, depuis cirur /oau sud et de la au nord 1 le laiite-Sai'me, et la tVonlieic /r. Pour l^' niiLr'y, cf. /<< d.-iiis le Xnd de dans celui dr Hidli'.v, dont la d;de est iiicerlaiii(>; aiijoui-d'iuii lo dans le c. tl(> BcUcy. 1. Cl. /" dans les poésies de .1. Hi'.-ii'd. en iialnis de K'uiiiiilx eut/' (lo Nantua louai de - et . LES PATOIS DE LA RF.GION LYONNAISE Quand on suisse à l'est. Bresse, /o et passe d(^ la Doinhc dans font hrusquenuMit place à h' linguistique se eonfont presque avee 281 limite la nistrative des arr. de Bourg et de Tn'voux' lou empiète un fois, sur ce dernier, où pi<Ml admiToute- . il occupe le nord du c. de Chatillon (\'onnas, Cliavcyriat, deins, cf. /o à Neuville) on par contre lo pénélrc, le du ])artie comme de Pont-d'Ain, au sud-est, appartient tout c. entier à Van- de Bourg, vu, dans l'angle^ sud-ou(^st de l'arr. l'a et le ; !a /o//'/ la liniil(> Rappelons que . de c. du domaine de de Ceyzériat e. l'est de l'arr., Lo« occupe le restant de Ti'ell'ort, lo. le à Saint-Jean-sur- Veyle c'est-à-dire (c. i'i une font partie de l'arr., Pont-de- de Bâgé-le-Chàtel (Bàgé, Manziat), de Bourg (Montcet, Peronnas, Viriat), de Montrevcl Veyle), le c. (Saint-Martin, Montrevel), Chavannes-sur-Reyssouze (c. de Trefïort-), et d'après M. les c. de Coligny (Salavre, Marboz, Clédat, Coligny), de Saint-Trivier-de- Courtes (Courtes^ Lescheroux, Saint-Jean, Saint-Ju- Sur la lisière nord, l'arr. de Loulians, dans domine qui lien-sur-Reyssouze) de le, à Curciat-Dongalon, dont Lou et lou. Bourg : on le . emploie à le corr. voisinage se fait sentir la fois /c franchit pourtant la limite de l'arr. de le trouve à Romenay (c. de Tournus); au ne connais pas d'exemple ancien de lou en Bresse il 1"' fois dans la traduction de la Parabole, publiée (•!. Imi dans dans la Statistique de VAiii de Bossi (1808) quelques-unes des chansons recueillies par Le Due, le Clerc de Mésèriat 1840, VÊbaridc noncelle 1848, lo, lou et /(' dans les 1. Je ; apparaît pour la ; Lettres bressanes 1845-49 recueillies par le textes patois publiés jmr V Almanacli hress(ni même, lou dans les pour l'année 1854 pour Vannée 1859. dont l'auteur, A. Sirand, emploie du c. de Chatillon. 2. Pour Trcffort, voir ci-dessus, p. 270, note 1 et le patois REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 282 Miroir (c. Cuiseaux), d(3 verbe, en position proclitique croire que lou pronom n'y de Bourg, sur la ne . A l'ouest de l'arr. peine /e; c'est à mais un 2'' de Mâcon-S.) emploie (c. seulement de le; à Cliànes (c. pelle-de-Guinchay), lou est de règle après mais avant verbe le 135, on lit le, lou. A de l'est dont il occupe seulement Boiivent (c. d'Izernore), dans le c. (c. d'Oyonnax). De environ de la d'Oyonnax) (c. l'arr. même le là même, de Nantua, l'arr. Usine nord, I/ernore et Ceignes à lo cf. de Nantua et à Martignat passe dans il canton, ici de Bourg, parle l'nrr. mais ; le et Clia- verbe, le mais dans un texte publié de Trefîort, lou pénètre dans c. la : plus souvent en s'affaiblit le il de Saint-Amour, dans le; notre corr. ne connaît que I, si, rive droite, on trouve quchpies traces de lou un corr. de Vinzelles lou, non plus inconnu, pas. Saône sépare lou de la le le; la à Cuiseaux, fait le, est pas donne le en s'aiïaiblit il présence de rarticle Ion à côté de bien que notre corr qu'après n'apparait il le de Lons-le-Saunier Saint-Amour, d'après M. Clédat, Jura lui et : la moitié appartient Senaud (c. : de Saint-Amour), Cézia (c. d'Arinthod), Dompierre et Plaisia dans le c. d'Orgelet, Barézia, Doucier et Soudans cia dans le c. c. le Saunier; mais au nord de des c. sur l:i le. A \y,n{ Saint-Maur de Lons-le- déjà dans une partie de et et le c. Lons-le-Saunier une petite enclave de frontière suisse ('Bois-d'Amont, Longchaii- mois), l'arr. de lou .-Choux (c. l'arr. et de Conliège (Chillo) (Trenal), on emploie h Blye de Clairvaux, de Conliège, Bornay dans (c. Saiiil-CI;iii(l(^ npp.-niiciil des Boucliouxj, Moirans et Montcusel do Moirans), Saint-Lnnrciit, Tancua Lou traverse tout ontior à du nord ;iu sud le (c. de Moroz). centre de l'arr. de LES PATOIS DE LA RKOIOX LYOXXAISE Poligny, dont l'ouest c. Nozeroy) sont acquis à Supt Foncine-le-Haut le comprent et à Sirod, à de Cliampagnole, à d'Arbois, mais (c. de Villers-Farlay) (c. domaine de lou s'élargit . le à Arbois), — Au nord-est considérablement département du Doubs tout entier'; le de des Planches'), àCernans(c. de (c. Montigny Salins), à à Port-Lesnay le c. l'est (c. ha on trouve au Vaudioux dans et du Jura, de Poligny) et le ; 283 il ne faut excepter que Montancy-Brémoncoui't, dans au sud quelques communes du c. de Mouthe (les Longevilles, Remoray), qui sont voisines du c. de Nozeroy, et où /fet lou coexistent en position procliti(pic. A l'ouest du Doubs, la limite de lou l'angle nord-est, et — de et le coïncide avec celle des arr. de Besançon et de Dôle mais au nord du dé|)artement, lou pénètre dans ; Haute-Saône, dont la dans (c. de Gray, l'arr. occupe est il la lisière vigney, il n'atteint pas employé à Chambornay zone intermédiaire. Dans la Vesoul^ lou s'avance un peu plus au nord à Boult, à Butluers et à Cirey dans le Montbozon et à à Lavilleneuve 1. de Noroyj ; Vy (c. (c. de Montagney, Lieucourt, Sau- de Marnay), où lou n'apparaît qu'après dans : appartiennent à le; Bonboillon Igny, qui ratifs, est (c. méridionale de Marnay)^ à Gy, à Géziers et à Autoreille Gy), mais (c. il (c . de Montbozon) , : on c. à les impé- l'arr. le de trouve de Rioz, à Navenne et de VesouP), à Noroy et à Borey Raze (c. de Scey), où lou est employé Ajouter Crans, d'après un texte publié dans la Rente, IV, 54. 2. Voir les noms des communes dans la Revue, XIV, 183, 207-208. 3. Cf. lou dans la Parabole en patois de Vesoul, réimpression Favre, p. 35. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 284 après les impératifs, Grattory seiil(Miioiit sur-Saôno), où pronom le est mais l(\ extrêmes où Ton trouve trace de les points de Port- (c. sont l'article /o//, Dans lou. Tarr. de Lure, Yillersexel et Goulienans dans le Villersexel, Cliam|)ey, Coisevaux et d'Héricourt, Lyotlans dans c. tiennent à lou; mais à gney), dont restant de l'arrondissement. frontière Le du tenitoire de et lo, cpii le de celui qu'il de Cliampa- dans un seul (jne couvre lo (pii Ion, l'est, le s'arrête à la Belfort. occupent domaine de séparent A le (c. domaine de le de de Lure, appar- c. Clair(\o-()utt(» n'emploie Jou le corr. exemple, commence le e. Ktobon dans hu le centre de notre région, c\\\q nous venons de décrire occupe au sud, dans les de la llaute-Loire, de l'Ardèche, de départements la Drôme, de risôre et des Hautes- Alpes. Dans les trois arr. d(^ la Haute-Loire, disposés parallèlement de l'ouest à l'est, domine au nord, lou au sud^ le de Brioude passe entre Blesle tiennent à le, et la remonte du Puy communes de 1. les Lan apparaît pour et La limite dans Tarr. Ikioude, qui appar- Voutc-Chilliac, /o?i,puis elle : . (|ui ap|)arlient à l'Allier jusqu'à la limite del'arr. la la 1"" lois rive droite sont acquises dans le Velay, on 1.")1S, dans de Claude Doleson, que nous a conservé l'annaliste Médicis; encore n'cst-il employé que dans un seul passage, où le voisinage de lo sujet neutre a pu suffire poui- lai i-e passer h> i-éginic le MtHti'rc à lou : Certas, lo Car Un lo lou autre texte, vy cité 1428 ne contient que be nie play bon avalar (Médicis, fort i'ay par lo, et les passage 505). le même Médicis (I, l.")0) et d;ité de Doleson lui-même, ailleurs que dans (II, 408). Mais au XVII'" siècle, dans cité, emploie la Norls de Cordât (1631-1648), au XVIII" médies de A. Clet, on ne trouve que lou. le II, p. siècle dans les co- LES PATOIS de à l(% celles la l'ouest à Test, coupe F.lle au sud des au Puy,à Coubon dit lou Aubazat rive gaurlie, Chilhac), Pinols, à lou. Voute- la du Puy de l'arr. d'Allègre et de Vorey c. (c. de (e. du Puy-S.-E.), à Pradelles, à Saint-Étienue-du-Vigan : on à Saugues' (c. de Pra- au Monastier, à Freycenet-Latour delles), à Cayres', du Monastier), (c. 285 RKCION LYONNAISE nr. I,A à Fay-le-Froid, à Cliampclause de Fay), à Saint-.Iulien-Chapteuil et à fSaiut-Hos- (c. Dans de Saint-Julien). tier (c. l'arr. d'Yssingeaux, lou n'occupe que l'angle sud-est. Tence, Saint- Voy et le Chambon (c. Au singeaux"). de Tence), mais h Araules(c. d'Ys- le nord-est, dans les cantons de ]sIont- faucon et de Monistrol, lou a laissé quelc|ues traces notre corr. de Saint-Julien-Molhesabate, dans : le 1"', le, mais on lit lou dans un texte publié Revue des Langues romanes, {. XXXIII, p. 395 ne connaît que par la sqq.; notre corr. de la Cbapelle-d'Aurec, dans le 2®, un texte en patois de Saint-Didier-la-Séauve, publié dans la Rowania, emploie indifféremment lou ou VIII, 420, contient même au nord Argeutal, dans pératifs après la Loire, le et le verbe. Lou, franchit de la Haute-Loire les limites avant (/e. lou, le, : à Bourg- n'apparait qu'après les im- il verbe); notre corr. mêmes de Saint- Etienne l'emploie dans dans chroniques patoises publiées hebdomadaire- les ment par 1. les journal la Loire, le d(.' conditions, mais Saint-Etienne, on Cf. lou dans un texte publié par Smith, Roinanui, VIII, 415. 2. (c. Cf. lou dans un texte en patois de Saint- Jean-la-Clialni de Caja'es), Rcr. d.L. roni., XIII, 217, 3. Cf . • toutefois lou à lietournaguet (coin, et c. de Retournae), non loin de d'après Smith, la partie de l'arr. Romaaia, VIII, du Puy, où 416. l'on emploie iuu, REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 286 trouve /o« nussi avant qu'après l)ien lo vorbo'. 11 signaler encore quelques traces de Ion un peu au nord, au milieu de et avant li' le Noirétable') le faut ])lus Ion après les ini])ératifs : verbe, à Saint-Didier-sur-Rocliefort(c. de Saint-Rirand à et cf. l'article loii). Ion de Saint-Haon, (c. dans toutes les positions à Saint- Haon'. Redescendons vers partient à lou''; il le sud: rArdèclie faut excepter, dans l'angle nord, le de Serrières, où l'on dit c. corr. de ticle dont h'i km ou pour le voyelle la <1 l'on (Muploie indiffé- pronom comme pour ce le isolé est sans doute : Ajoutons que notre lu. Saint-Agrève déclare que remment ap- entièi'c la forme pris le son de Ve atone l'ar- fraiicais(^ le, (jui, dans cette — Sur la rive région, correspont à notre e muet. gauche du Rhône, Ion couvre la majeure pai-tie du départemeut d(^ la Drôme, à savoir les arr. de Nyous, de Montélimar et de Die Valence, riol), les 1. et dans de eo\\\\ de Loriol (Mirmande, Cliousclat, Lo- de Yalence (Beaumonf'), de Chabeuil (Mont- mevran, .1. c. entiers'', Loti de Saint-Jean-en-Rovans Chal)euil), se trouve déjà au X\'1F siècle dans les de et poésies de Cliapoloii (1648-1695). 2. après Rappelons que dans un \illa,ire xoisin, à le verbe une forme iiiteriuétliaire entre lo .liiiv, on eniploi<> et lou. Voii- plus haut, p. 276. 3. M. Blaucliardon donne aussi lou, voir la Roruc, mais on bierlc, lit citée 5. Ihidcui. C). f'f. Inu. u. 52 ; (c. par F. Noëlas, Lè(/cndrs et Traditions forè^imnos (Roanne, 1865), p. 163-166. 4. Voiries noms des localités dans j'avr-, W, de Saint-Haon) ne connaît que le, lou dans la Chanaoïi do lu Vi;j ne en patois d'Am- notre corr. d'Anibicrle dans 120-121. la Parabole i;n la T?itui\ XI\'. 26()-26!). palnis de X'alcnce. iV'iiiipr. LES PATOIS DE LA nÉOION LYONNAISE Taiii (Clianos-Curson, inconnu dans de les c. qui emploient lu ou Roche-de-Glun) la 2(S7 semble il ; Romans et de Bourg-du-Péagc, le, au nord-est de Tarr. ; à Saint- Donat, lou est quelquefois remplacé par ht avant verbe. Dans lec. de Saint- Vallier, mais Claveyson gaud 1(^ dit lou, dans celui du Grand-Serre, Montri- le; au domaine de se rattache Anneyron lo, qui couvre Dau- le phiné septentrional, mais notre corr. de Saint-Bonnctde-Valclérieux écrit lo ou lou avec une prononciation voisine de low très bref. Tandis que sur à peine la la rive droite il Lyon occupe à l'ouest de l'arr. des c. par On lo. : la la Drômo franchit la frontière nord de la et s'avance jusqu'à par atteint limite septentrionale de l'Ardèche, sur rive gauche, le et du Rhône, lou bande de terrain ((u'il de Vienne est limitée à l'est nous signale lou dans une partie deRoussillon(CIianas, Roussillon', deVienne-N. Saint-Symphorien-d'Ozon (Ternay, (Chuzelles) et de Marennes et Chaponnay). Aus Côtes-d'Arey Vienne-S.), où (c. entre e et ou sourd, d'ajorès un corr., entre e d'après un autre, au Péage-de-Roussillon, ou fermé, qui se de voyelle de lou est intermédiaire la où et c'est rapproche de eu, à Sonnay (c. o un de Roussillon), où le son de ou est très sourd et diffé- rent de celui du ou voisines lo le et un peu plus à l'est, à Monsteroux-Milieu blin et à 1. par Septème, français, l'influence des se fait sentir ; pour trouver (c. suffit il le à Revel, de Beaurepaire), lo et le à Luzinay, lo formes de s'avancer lo à le et lo Estra- àSaint-Pierre- Ajouter Saint-Maurice-de-l'Exil, d'après les textes publiés Rivière ici même, IV, 282, ou dans la Reçue des L.i-oin., M. XLl', p. 402-410. REVIE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 288 dç-CliaiidioLi, le encore dans de ^Eions et à Corl);is'. de le déj). rencontre ri.sère occupe ii la lisière au point on l'Isère, du dép. de la liinil(^ niéiidionah^ de centre de ces arr. l'an', de Grenoble cellin et le sud d(^ l'arr. — Loi/ appartieinient à lo, |)(Mi('lr(^ Dronie la le, du s'étent <jui Bourg-d'Oisans. Nous avons indécises que l'on diaire, dans de-L-ans, où les c. nord et le ; mais Vif Test de à la de Vif, de Vizille, de Mure le et à Ion. Dans le l''"" le et lou au sud à LaU'rey seni1)lent coexister: un corr. tantôt Ion av. le verbe, /o« ap. le ; à la commune même entre» lo verbe enclili(pi<' noir< à Vizille, Ion et ; n'emploie (pie ou lou); à (cf. art. le le verbe, lesexemples mancpienl. Notre corr. de la Muic donneàlafois cot('^ par deus de Inn corr. sur trois de la AIotte-Saint-Martin. Dans L Cf. Inri dans les toxtes sillon, do \'i('iiiic-X. f'tdi' coiiiniuiK's de ces 2. Voir ci de Villard-lxeculas (iratiiM- (.iiiloii.s a|)|>ai'tieiiiieiil -dessus, p. 212, ^t[. cm jiatuis des c. li /r (Ui à lu. Au- avant ; Sainl-Syiiij)li(ii-icii-d'( )znii du 1(M'. r)ourg-d'( )isans, Ion n'apparail (pTaprèsb» verl)e à Livet-ct-Gavet et à un le, le N.-D. -de-Vaux au nord du c. de le et lou, et le est employé à à le Saint-.Tean-de-Vau\ Saint-Georges-de-Commiers /ca v. ris, on (Cliampagnier, Champ' au nord et (Vaulnaveys) et delà forme c. Clu/e-et-PasciuifM', mais /rav.Ie la de Vizille se partage de /c, Les du Bourg-d'Oisans et au centre, autre tantôt du intermé- /.onc verbe, /o«ap.lesimp('ratifs au centre dans c. ])(4it k's l'ornu's flotte entre /o et loir. la ap])artiennent à la fois à du Gua. Le un à celui siL;-iial('' dans le Saint-Maicellin et du Mllard- d(* em|)loie lou au sud à d<' d(\ià rencontre pronom le c. (^t de Saint-Mai- celui de Grenol)le /o et Ion sont séparés par domaine de liviore la ; ^\o le Roiis- i|ii('li|ncs 289 LES PATOIS DE LA REGION LYONNALSE verbe, il donne /c nait que s'est nlTail)!! et /o« av. Au lou. dans est général en le; iiiicle verbe, lou aj)rés, un le dans le Mens du restant le de e. la Mure Mure, Nantes, Pierre-Clià- la les c. du Monestier-de-Clermont Saint-Paul, Monestier, Clelles (Clelles, Lalley, de ne eon- 2- Saint-Honoré^ Villard-Saint-Cliris- Saint-Arey, Roissard, Garde de Pont-en-Royans (Saint-Just, le c. (Cholonge, Monteynard, tel, la sud de cette zone intermédiaire, h)a Presles, Rencurel, dans toplie) et noseorr. de Monestier du Percy, (Cordéac, Cornillon, (Gressc, de Treffort), le Percy), Lavars, Mens, Saint- Jean-d'Hérans, Saint-Sébastien, Tréminis), de Corps (Corps, Beaufin, Saint-I.aurent, reste à signaler enclaves de lou et de Kntraigues, Cliantelouve)' \'albonnais (Valbonnais, Il Sainte-Luee) au nord du département au milieu du domaine de (|uel(|ues lo ; la plus l'arr. delaTour-dumais le Grand-Lemps, du importante est située au centre de Pin et comprent Biol (c. Saint-Ondras c. de Virieu, à Eydoelie), Panissage et mais lo le-Gaz à Oyeu, au Pin, à Charavines), Saint-iVndré(c. du Pont-de-Beauvoisin, communes), Saint-Didier-de-la-Tour du-Pin, ailleurs de-Cessieu enclave de lo le et lo); le, il placé sur ({ui, emploie les dans (c. l'un de nos deus les Avenières n'est donné (c. (jue la deus formes. Vasselin /o, /o?( « par un de nos corr., de Tour- Gratioi- M en ])atois de Mens, emploie toujours c lo, adouci les trois on patois des de Coi'ps, de Mens, du Monestier-de-Clermont, ^'alb()nnais et de Pont-en-Royans. très (c. de puisque corr. écrit tantôt lou tantôt de Morestel), où 1: Cf. lou dans les textes autres faut y joindre Saint- Victorla limite de lou et d'une Tour-du-Pin), où lou doit peu différer de la les de et » autres de Clelles, de la Mure, de Guichard, dans ses poésies luii. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 290 écrivant /o. La sont entourés de lo, Saint-Savin de Bourgoin), qui (c. son territoire a[)pai'tient à et le c Lou a l'est de l'arr. de Vienne. nord de de Crémieu), au [)()ur le la Verpillièrc, est isolé à de l'an-, la restant de communes de les de . par rattache à une lo et à le, se de Saint-Alban dans le et commune de la comprent autre enclave de Ion, qui Roche tous côtés.par de Demptézien de section Porcieu (c. Tour-du Pin; coninume voi/o, mais un autre lou, en indiquant, il est \ rai, pour ou une prononciation plus ouverte que celle du ou français. Pu sud (le risèi-e et de la Prônie, lou gagne les ilautes-Alpes où il occupe les arr. de Gap etd'Pmhrun toutefois sine, à n'est pas inconnu dans une il Pouvesse-Quirieu : un écril coii'. de Priançon (Moline, entiers' et le sud-est de l'arr. c. d'Aiguille); au nord de ce dernier, le avant le la Salle (c. il s'alfaiblit en verbe, mais persiste après les irujx'ralifs à du Monétier; ; il en est peul-ctre de même au Monétier et à Pi'iançon, mais nos corr. ne nous oui transmis (juc formi' procliti(pie". l;i 3^ La forme lu ne se rencontre l'arc; où ()ucl(pies points les domaines de louchent. C'est ainsi (ju'on decli(3, ;ï là, 1. \'()ii' los n()in.s Ion avant du MoinHier, (:i>ti..\). '•'). p. (i. ir,(j dans dos kî ))uljli(''s la Loire, ;v p.-ir los le et i^c. Lupé communes dans verbe dans guère que sur de lou, lo se signale au nord de l'Ar- la Serrières et à Charnas tout près de 2. Cl'. lu i;i de Serriéres), et (c. de Pélussin)'. l{cnu\ XIV, 265 269. textes en patois de lirianronot Clinhinml i| di' Hucli.is. l'ai, ilrs .\l/i. cl 105. D'après Teys.sicr, Jin-nrU df l'ocaics (îSainl-J'JIieiiiH'. ISlili). LES PATOIS DE LA HÉGION LYONNAISE Gras mcntioinie rarticlc la en Forez, mais pronom, qui pourtant naît pas la impératifs louse de à (c. l'arr. est 21)1 il ne con- employé après av. le verbe) par notre corr. de la Fouil- {le de Saint-Héand). — de Valence, où \oisine avec lou, lo et il Lu occupe encore Bourg-du-Péage, où son emploi il impératifs est quelquefois Saint-Donat aussi, mais dans un seul exemple, Enfin, il est signalé à Cessieu, Tour-du-Pin; mais un Sur après les impératifs le cliâteau et à Barville rières le au centre de : à de (c. les l'emploie — de l'arr. ne connaît que le, : se préfère lou. du domaine de ({uelques points place de l'arr. 2" corr. il le il remplacé par leu après de notre corr. ; l'est général, est confont avec lu régime prépositionnel; à Triors Romans', les la lo, le. la prent la Dommartin, àNeuf- de Neufcliâteau) au nord de (c. de Neufcliâteau Vosges); à Champlitte\ à Oy'c. d'Autrey:, à Vellexon et lu à Danipierre, à Bétoncourt' à Cussy (c. (c. d'Autun) Germigney de Fresnes), mais (c. de Vitrey) à l'ouest de la de Gray) (c. et à Haute-Saône de Lucenay), à Épinac, à Antully à Dezize et c. de Couches) sur la ; (c. lisière l'arr. d'Autun, àToulon-sur-Arrouxet à Bourbon-Lancy dans l'arrondissement de Cliarolles, dans nord de la Saône-et-Loire. Dans toutes ces communes, sauf à Bourbon-Lancy, Mais le avant Champlitte, Favre, 2. Cf. / régime direct après les impératifs avec la régime prépositionnel. se confont 1. la, avant d'Or), d'après le M. et après le verbe dans la Par. en patois de p. 37. verbe, lu après le verbe à Bourberain Rabiet. (Côte- KEVUE DE PHILOLOGIE FKAN'ÇAISE 292 4' lé. le Le, le est Adam aussi rare (jue lu. dans de Lveniireuiont, (|u"il cette région^ au sud de l'an', Nos deus est signalé. Plombières) s'accordent Saulxures corr. de ou le /, Thillot accjuise est cl est du à c du faut y joindre 11 et le /o et lé nord- le Miélin, Servance, , tiés fermé, tout à passer lé, /. Lé est isolé à loa et de l ; de {le il gonncx seilles et à dans d'Annecy) le les ]\larcellaz et à Savoies il dilly (ail-, verbe et même (arr. le verl)(> occupe un territoire dans le on : l'arr. de Sainl-Julien, de de souvent réduit à le, le ii-ou\e a |)lus Ar- d'Annecy, à Cruà l'averges (arr. et à Saint-Oll'enges-Dessous (arr. deCliam- Frangy et à .\n- parait coexister avec le; à Ix'ry limil(.' la Malay ne s'emploie qu'après au milieu de l'arr. Jura, sur Ameugny |)osition jjrocliti(pie, ('tendu, enclavé de à avant). Mais dans en dans C'iiille même -Màcon, S.-ct-L.) où / do le é ^\\\ au ^h'Mul-Tliillot, de Mélisey (Haute-Saone llaut-du-Tliem, où autres em|il(ii<'nt majcui'c |)arlic notamment Bussang lé, sont également employés. c. la nos liois de donu(n' lé') Mais à en du A'al-d'Ajol c de corr. à Ramoncliamp Thillot; à c'est uiis(nd(''crit /c, les (|U('!(jU('t'(>is lo. rciicoiilir lé ellVl dans l'angle sucl-est des Vosges', et nous a de Saint-Julien \ l'ail [jlaee a l<> il après ne s'emploie qu'avaid les im|)(Malifs ; il le en est a Gr(''sy-sui'-Al\;, oii d'ailleurs le s'emploie aussi. I. 11 \ jin'nl ll('iiiii'/i'l (c. il'' I ),iini'yj. an mkI di- l'ai-r. de .Mi- I-("ciill|-(. •J. M. Passy .1 (jnteiidii Ir au Val-dAiol, \nii' la l{'-i ne, \, ï). LES PATOIS DE LA REGION LYONNAISE 293 5° leu, le La forme française règne sans partage le sur la bande occidentale de notre région, c'est-à-dire sur l'ouest des Vosges et de la Haute-Saône, sur le nord du Jura et sur la Saône-et-Loire entière, sur l'ouest de la Loire, même sur le nord de la Haute-Loire. et à l'est, elle se glisse entre les Au centre domaines de lo de lou, pour y supplanter ces formes tantôt dans et tous leurs emplois, tantôt seulement avant Dans les Vosges, dont tiennent à/o, /e domine à centre et le verbe. le appar- l'est dans l'arr. de Neuf châ- l'ouest y cède quelquefois la place à /é ou à lu comme vu plus haut, mais dans un grand nombre de communes, à Coussey età Autreville (c. de Coussey), teau on il ; l'a à Arofïe et à Rouvres Mont et à velle que (c. (c. de Neufchâteau)^ à Lamarche et à Ain- de Lamarche), (c. de Châtenois)\ à Landaville l'on emploie. Il c'est le empiète recourt, où on le trouve à de Vittel % à Bleurville ou la même Attigny* Dans la (c. ; vet (c. et (c. de Charmes) de Darney). Haute-Saône, presque tout entier à Fédry / de Mi- l'arr. Remoncourt et à They (c. de Monthureux) il ren- (c. contre lo à Avrainville et à Avillers et à forme réduite sur le : l'arr. de Gray appartient Suaucourt Roche-et-Raucourt (c. (c. de Champlitte), de Dampierre), d'Autrey), Igny, Sauvigney et Apremont Au(c. de Adam. Adam. 1. Ajouter Houécourt, d'après 2. Ajouter Brechainville, d'après 3. Ajouter Vittel, Ligaéville (c. de Vittel) et Circourt (c. de Dompaire), diaprés Adam. 4. Adam ne donne que /cpour Attigny. Voir plus haut, p. 238. REVUE DE PHILOLOGIE, XVI 20 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 294 Montagney Gray;, Broyé, Lieucourt et (c. de Pesmes); dans quelques communes citées plus haut, p. 291, le fait place à lu après le verbe mais l'angle sud-est (c. de Gy et de Marnay) appartient à lou : çà et là, ; Bonboillon (c. de Marnay), qui emploie verbe, lou après les impératifs, est sur la avant le le limite, cf. p. 283. Le nord et l'ouest de l'arr. de Vesoul rentrent aussi dans le domaine de le: Venissey et Baulay (c. d'Amance), Jussey, Cornot Neuvelle-lès-la-Charité munes (c. (c. de Combeau fontaine}, de Scey) situées sur la limite de quelques com- ; de le et lo, de le et de loa ont été citées p. 270 et p. 284. Dans le Jura, couvre le nord-ouest de l'arr. Champrougier) et le nier: Saint-Lothain Bletterans;, Trenal l'arr. de Dôle entier', de Poligny (Arbois, Aumont, nord de (c de Sellières;, dans çàet là le; Saint- Agnan dans le c. le c. (c. cf. p. de 282. rentre tout entier nous avons pourtant signalé quelques restes de lou p. 282, de lu et quelques traces de dans Quintigny de Lons-le-Saunier), (c. domaine de de Lons-le-Sau- l'arr. Le département de Saône-et-Loirc le le le p. p. 291, 292; aus Guerreaux et à de Digoin, à Curdin età Rigny de Gueugnon, on emploie le avant le verbe, leu après les impératifs. Rhône, le s'avance jusqu'à Villcfranclie et couvre, au nord du département, les c. de Monsols (Trades, Ouroux, Saint-Bonnet-de Bruyère), de Beaujeu (les Ardillats, Chirouble, Juliénas, Quincié), de Dans le Bellcvillc (Cercié, Charculay, Odenas, Saint-Lager) 1. Foulnay Molay la (c. Loye ol: \iiieent de Chemin), et la Montniireyj. (l-. de Cli;uiiii(M'gy), Cliaussiii, 'l'avaux et Our (c de Dampierrei, Gevry Vieille-Loye (c. ; (c. de Dole), de Moiitbarrey), Olllangca (c. de LES PATOIS DE LA RÉGION' LYONNAISE de Lamure de Thizy (Cours, (Claveisolles), Trambouze), une partie des Blacé) du et 295 c. Bois-d'Oingt (Chamelet, d'Azergues, qui emploie aussi Pont- de Villefranche (Vaux, /o, est Châtillon- sur la limite), et Saint-Marcel-FÉclairé dans le c. de Tarare; à Saint-Lager et à Chamelet plus accentué qu'en français avant le est et après le verbe; en est de il à Châtillon-d'Azergues munes à Charentay et nos corr. de ces deus com- écrivent leu. Dans Loire, lo occupe la lisière orientale la partement de : même lo et ; de àBelmont à Nandax loii\ et de-Faviéres mais (c. (c. On le trouve de Belmont', à Pouilly et de Charlieu), à Ferreux, à Saint-Cyrde Saint-Symphorien-de-Lay), à Ur- Changy bise et à qui domine. c'est le au Cergne (c. du dé- nous avons relevé quelques traces ailleurs, de Lapacaudière), à Ambierle (c. de Saint-Haoni', à Villemontais (c de Roanne), à (c. Saint-Georges-de-Baroilles val) dans l'arr. Moingt à Margerie mieux), à Chambles reille et à de Saint-Germain-La- de Roanne, aus Salles à Chalain-d'Uzore, à Montbrison)', (c. Rozier fc. (c, (c et à ^c. de Noire table), Savigneux (c de de Saint-Jean-Soley- de Saint-Rambertj, à Estiva- de Saint-Bonnet-le-ChâteauV dans l'arr. de Montbrison; a Saint-Héand, à Saint-Cha- mond et à Izieux (c. (c. de Saint-Chamond), à Firminy du Chambon) dans On l'arr. de Saint-Étienne. a vu plus haut que le sud de la Haute-Loire ap- Voir plus haut, p. 276 et 285, sq. Voir plus haut, p. 286, note 3, et cf. le dans un texte en patois de Saint-Haou et de la Côte-de-Renaison, publié par Gras, p. 263. 3. Ajouter, d'après Gras, Montbrison et la plaine de Montbiison 1. 2. p. 234 et 237, et sur la rive droite de la Loire, Feurs, 245. Ajouter Usson, d'après Gras, p. 201. 4. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 296 partenait à lou; on a fixé les limites de ce domaine et communes de cité quelques le et lou se rencontrent'. du département, à Bas Araules zone intermédiaire où la Le est seul Boisset et à d'Yssingeaux) dans (c. employé au nord de Bas), à (c. d'Yssingeaux, à l'arr. Saint-Georges-Lagricol et à Chomelix Craponne, à de Craponne), à Vorey, à Saint-Vincent (c. Saint-Paulien et à Vernassal du Puy, à Chaise-Dieu), à la à Frugières-le-Pin d'Allier d'Allègre) dans l'arr. (c. Chaise-Dieu et à Jullianges la de la Chomette, à Collât, à Domeyrat et (c. dePaulhaguet), à Saint-Arcons- (c. de Langeac), à Cerzat (c. de (c. Auzon Chilhac), à Brioude, à de (c. et à Blesle Voûte- la dans de l'arr. Brioude. Sur les domaines que de et à l'est lo et lou notre région, le occupent au centre forme quelques îlots d'étendue variable. L'un d'eus est situé au sud-est des Vosges dans de Remiremont, entre l'arr. petite enclave de /é; sur-le-Rupt et de Saulxures), où (c. le (c. — Montancy-Brémon- se rattache au nord de forme usuelle et Longevilles ment avec (c. deMouthe), lou, Le reste dans /eest les et aus employé concurremle verbe; tout p. 281, sq. textes publiés ici II et III. Voir plus haut, le du département Remoray mais seulement avant Voir plus haut, 2. Cf. le romande, où la Suisse au territoire de Belfort, où appartient à lou; toutefois au sud, à 3. lo, de Saint-Hippolyte), dans l'angle nord-est du est fréquent avant le verbe'. 1. le se à Saulxures, les trois formes paraissent coexister \ lé et court le est la /; une lo et comprent Remiremont, Basse- la Bresse^ réduit souvent à Doubs, il p. 269. mùme par M. Hiagre, t. \, LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE près de là, à Nozeroy de Poligny (Jura), et à 297 Cerniébaud, à Test de Tarr. seul connu. le est C'est au centre de notre région que se trouvent les enclaves les plus importantes de le, dans l'Ain, dans les Savoies et dans l'Isère. maintenu dans s'est s'est il affaibli la partie en le bords du Rhône et de le Rhône, dans Tandis que lo montagneuse du Lyonnais, aus environs de Lyon sur les Saône, à Givors, à Morpant, la à l'Arbresle, à Limonest, à Dardilly et aus Chères (c. de Limonest)^ à Charnay et à Liergues De l'autre côté de Saône, la il (c. d'Anse)^ occupe dans l'Ain" trois bandes de terrain disposées parallèlement du sud au nord et séparées par haut la V^, sur les : Reyrieux voux et même leet lo se ; et Pont-d'Ain, dont appartient à le et de lo le ; 1. Cf. leu 2. Le mêmes du le c. 2" le signalés plus comprent fleuve, de Trévoux atteint le fc. : la à Miribel va de Rignieux-le-Franc majeure partie les c. (c. de (Druillat, Tossiat) mais Pont-d'Ain, qui est sur emploie à Tré- de Thoissey) Rhône de Lagnieu au sud jusqu'au et Marlieu touchent, XVIIP lo au nord à Peyzieu et plus mêlent^ au sud de Meximieux) de bords Montanay dans de Montluel)'*. La (c. domaines de les deus formes ; la limite à l'ouest Birieux comme on l'a vu p. 278, au domaine kCouzon (c de Neuville), d'après une chanson du publiée par N. du Puitspelu. apparaît pour la 1" fois en Bresse au XVII" siècle, dans siècle, œuvres de Brossard de Montd.ndi,j (Dialogo 1661, Twatil&75), mais lo est plus fréquent et le paraît être un emprunt au français. Cf. toutefois le dans la version bressane de la Chanson du duc de Savoie, que Puitspelu place entre 1690 et 1708. Aujourd'hui on emploie lou dans la Bresse, le et lo dane les Bombes et dans le Bugey. 3. Voir plus haut, p. 278, note 1. 4. Cf. le dans les Lettres donxbistes (1863-1872) du recueil de Le Duc. les REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 298 de /o. En continuant à s'avancer vers l'est, franchi une bande de terrain acquise à dans le Bugey méridional^, le Valromey après avoir lo, on atteint pays de et le Les c. de Belley (Belley, Cressin-Rochefort, Peyrieu, Chazey-Bons, MassigneuGex, domaine de le 3^ de-Rives)', Je . deMrieu (Saint-Martin-de-Bavel, de Seyssel (Culoz, mais à Corbonod de Champagne lo après Virieu), le verbe), Sutrieu), les c. (Ruffieu, Fitignieu, de Hauteville Cormaranche^ Hauteville^ mais lo à Coriieri, de Brénod (Brénod, le Petit-Abergement, mais à lo Corcelles) et de Cliàtillon-de-Michaille (Arlod, Châtillon) en font partie. Le est employé par- tout dans le pays de Gex', mais c'est seulement Divonne, à Gex, età Échenevex à de Gex) qu'il est (c. employé avant et après le verbe; ailleurs lo n'a pas complètement disparu. Voir plus haut, p. 279. A del'arr. de Belley, l'est occupe les lo domine dans la vallée la : Rhône et Savoie et de la franchit le deus départements de Haute-Savoie presque entiers la mais, Maurienne, dans comme la, l'arr. 1. dans vu, l'a de Chambéry, voisines du dép. de on a signalé aussi quelques cas de s'emploie partout ailleurs, c'est-à-dire dans Tlionon, on Tarentaise, dans supérieure de l'Arve, dans quelques com- munes de l'Isère'; le de Bonnevillo et Le /è'\ de les arr. d'Albertville entiers ", à Brillât-Savarin da^ns No(i-e Benoîte, A. Greffe (morten 1847) ses poésies et le P. Froment dans ses fables, emploient le 2. Cf. le dans la traduction de la Benoîte en patois de Cormaranche, publiée au tome I, p. 13H, de la Reru'\ le texte en patois du pays de (iex 3. Je trouve aussi le dans que renferme le recueil de Le Duc 4. Voir plus haut, p. 271. f). Voir plus haut, p. 292. (>. \'oir les noms des localités dans la Renie, XIV, 7, 17, 18, V.) j Thonon, aprè.s le vei-be, on trouve tantôt le, tantôt lu. : LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE Ambilly 299 d'Annemasse;, aus Esserts-Esery (c. (c. de Reignier) et à Saint-Julien dansl'arr. de Saint-Julien il se réduit d'Annecy \ à Albens dans l'arr. ; à/ à Alby, à Veyrier et à Meythet dans Dans ce dernier lui l'arr. de Chambéry. appartiennent encore Chindrieux de Ruffieux), Yenne, Aix-les-Bains, Drumettaz- (c. Clarafond (c. Châtelard , d'Aix), le Châtelard, Lescberaines la Motte-Servolex, (c. clu Saint-Jean-d'Arvey Chambéry ('CroixRouge)% Saint-Pierre d'Albigny, Chamoux. Montméde Chambéry-NJ, (c. lian, les Mollettes (c. banlieue de la de Montmélian) et la Rochette. Il faut y joindre le sud de l'arr. de Moutiers (les Avanchers, Bozel), et le nord de l'arr. de Saint-Jean-de-Maurienne (Aiguebelle % Saint-Georges d'Hurtières). Albanne, au sud de ce dernier, se rattache plutôt à un autre domaine de le qui occupe le Briançonnais etl'Oisans entre nord dans la Maurienne noble et lou dans ridionale de /edans dans à le l'arr. l'arr. l'arr. l'arr. et au centre de d'Embrun de Grenoble. l'arr. lo et sur la lisière On de Briançon au Monêtier au de Gre- trouve en méeffet et à Briancon*, de Grenoble au Bourg-d'Oisans, au Fréney, Vaujany (c. du Bourg-d'Oisans) mais dans restant du c. du Bourg-d'Oisans, à Auris, à la Oz et à : Garde, à Livet-et-Gavet, à Villard-Reculas raît lou. qu'avant Il le le n'appa- verbe, après les impératifs on emploie en est de même à l'ouest de l'Oisans, dans une des c. de Domène, de Vizille, de la Mure, de du Villard-de-Lans et dans l'arr. de Saint-Mar- partie Vif, 1. Cf. le dans la Parabole en patois de Thônes, citée dans la Slatistiquedu Mont-Blanc (1807), p. 307. 2. Cf. le dans la Par. en patois des Beauges, ibid., p. 304 sqq. 3. Cf. le dans la Par. en patois d'Aiguebelle, Und., p. 304 sqq. 4. Cf. plu« haut, p. 290. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 300 forment une zone intermédiaire entre Ion et cellin, qui lo\ Le n'a complètement remplacé lou Champ et à Champagnier dans le c. de [ de Dans dans A ce domaine Drôme, Châtillon-Saint- la de Romans) et Claveyson l'arr. de Vienne, entre lou qui longe le Rhône nous avons déjà c. où rencontre l'on est ; de Saint- Vallier). domine au centre et lo qui cité 274 . et communes les N. et des de Meyzieu, plus suvent à côté de lo; le, le connu à Corbas seul (c. occupe une situation semblable le p de Beaurepaire, de Vienne-S. et à l'est à de Voiron). (c. se rattachent, le Vizille, de Pont-en-Royans\ à Izeaux fc.de Saint-Romans c. Rives) et à Voreppe Jeaii (c. qu'à lo et Mions au nord du et à — Saint-Symphorien-d'Ozon. Il c . il de faut signaler encore trois îlots de Vienne et de la Tour-du-Pin deus ou peu étendus de /eau milieu du domaine de h dans voisinage des enclaves de lou signalées déjà dans et les arr. dans le la dans même le c. région moins important le : de Saint-Jean-de-Bournay et est situé ne paraît comprendre que le chef-lieu du canton', entre Royas à l'ouest et autre Saint-Agnin à îlot, peu un l'est, qui emploient lo. Un plus important, est formé par quelques communes du c. de la Côte-Saint-André Eydoche qui appartient au du Grand-Lemps, limitrophe du précédent; au (Gillonay, la Côte) et par c. Mottier' dans le c. de la Côte-Saint-André, raît quelquefois à côté de dans les autres lo, communes du qui est seul canton. l'enclave de lou, située au nord-est Il le appaemployé faut traverser d'Eydoche pour trouver aus alentours de la Tour-du-Pin un autre petit 1. Voir plus 2. Cf. p. 275, note 3. Cf. p. 276. liaut, p. 272, sq. et 1 288. LES PATOIS DE LA RÉGION LYONNAISE 301 domaine de le.- Vignieuet Saint-Jean-de-Soudain dans le de c. dans la le c. Tour-du-Pin, Saint-Chef et Saint-Savin de Bourgoin se servent exclusivement de le ; quelques communes, Saint-Victor-de-Cessieu,Nivolas- Vermelle connaissent à isolé à l'est de ou lo\ Le est au Pont-de-Beauvoisin, où la fois le et lou l'arr. d'ailleurs lo s'emploie aussi qui est acquis à c. le, ; mais au nord, Vertrieu, n'est séparé de Lagnieu (Ain) où illuin >> que par le Rhône du le^. L. ViGNON. 1. Voir plus haut, p. 274 2. Cf. le et 289. d'après les textes de Gratier dans les c. du Bourgdu d'Oisans, de Bourgoin, de la Côte-Saint-André, de Meyzieu, Pont-de-Beauvoisin, de Saint-Jean-de-Bournay, lière, de Vif et de la Verpilde Vizille; nos renseignements prouvent qu'aucun de ces cantons n'appartient tout entier à le. ÉTYMOLOGIES = FR. ET PROV. biais *bifasius — se conformant sans Le Dictionnaire Général donne doute ans notes posthumes de Darmesteter — toujours pour bifacem. l'étymologie connue, tirée de l'adj. èr'a/.s Cette étymologie point de vue du sens ; de vue phonétique, puisque forme biais. est M. Thomas provençal a également le l'a difficulté, il pour obvier fp. 256), et, proposé un a type *biasius tiré de ansa. Satisfaisante par rapport aus lois de ne tique, cette solution la véritable. sens ici me la fait que a le même ». obstacle, et sémantique à résoudre est le j)riori le problème de Ce que m'expli(|ue pas bien, c'est pour quelle raison à phoné- paraît cependant pas être Tout d'abord, M. Thomas avoue que encore la reconnu depuis dans ses Essais de Philologie française à la bonne au d'être loin inacceptable, au point elle est tout type offrant une^f intervocalique je ne récuse il : il me semble au contraire que l'eflacement de cette^/ (passée à v) que doit résulter d'une dissiinilation entre lal)iales, et les formes viande {= vivenda , vfr. et prov. (=vivacius) en démontrent suffisamment Ceci posé, je n'hésite point pour l'adj. biais Ml lat. /v(/r;/"/?7.s, dont la possibilité. ma part le r/«j à rattacher sens cadre parfai- tement avec celui de notre mot (cf. notamment l'adv. bi/'ariam o de deus côtés, dans deus directions »). Premier motif. Reste la forme, qui n'est embarrassante ÉTYMOLOGIES apparence. qu'en Les 303 ont reconnu étymologistes depuis longtemps que bifariuf^ était tout simplement une adaptation donné latine les hésitations suivies d'un du grec Or, o'.cpaT'.oç. sur l'emploi de s étant ou r médiales atone (voir à ce sujet Riemann et Gœlzer, i p. 219), on peut admettre sans peine que, à côté du classique bïfarius, le peuple s'est servi d'une forme si- I, milaire *bifasius, et c'est précisément celle-là que nous retrouvons en Gaule. Cette solution et je me semble assurée, ne pense pas qu'on puisse élever contre cune objection sérieuse. je crois, à la Comme proposer dans Phonétique française la justifier ici {uoiiv j'ai mon . été le elle au- premier, Précis historique de édit., p. 183), je tenais à d'une façon un peu plus explicite. E. BOURCIEZ. LE FRANÇAIS quenouille L'opinion qui prévaut jusqu'ici à propos de cette étj^mologie est indiquée par 1° Scheler, sous ce mot : les « deus articles suivants: Ital. conocchia, du bas- lat. conucula, lequel est pour colucula, diminutif du lat. colus. quelogne a la 2° ce On et le même a conservé le / champ, coloigne. origine. naturel dans — le bourg. L'allemand kunkel » Dictionnaire Hazfeld-Darmesteter-Thomas, sous mot : « Du lat. populaire "conucla, forme dissimilée de*colucla pour "^colucula, diminutif de colus, devenu conoille, conouille, quenouille. Comme le » reconnaît très justement M. Scheler, quenouille est inséparable au point de vue de l'origine REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 304 du nouveau-haut-allemand kunkel, f (vieus-haut-all. chunchala et chonachla), dont le sens premier n'est . pas de la quenouille », mais bien « tige garnie lin ou de chanvre d'où sera tiré le fil » « tige du maillot de (Dict. Grimm,au mot kunkel. inséparableàsontourde qui signifie « tortis prochement tranche de la l'ail, II, a). knocke, filasse f. Or, kunkel est {pour* kenocke) ou d'étoupes question : cher surtout de chonachla, *chonochla nocchia), appartient à et n'a pas la ». Ce rap- quenouille, à rappro(cf. ital. co- famille de kunkel et knocke, de rapport étymologique avec le lat. colus. Quant aus formes comme quelogne, ce sont elles qui ont substitué / à n, au lieu du changement inverse qu'on suppose pour expliquer le n de quenouille P. Regnald. PATOIS DE SAICEY, DE lESMY ET DE YITTEAUX CORRECTIONS ET ADDITIONS^ Amasser, èmésse ; èmèssou M\ — M. — — Auge, Arche, artze — Assaisonner, ansèzunou M'. — Avancer, êtreèmouti M. — x\voine, Arête, èréto M. ouodzou M. Dans le patois de Poligny. — — Bécasse, Bas, basse, ba, basso M. bègasseM. — Belette, bolto M. — Bête, béteM. — Borne, bouôno M. — Buis, boui M. Cahier, cayè M. — Chaire, tséro M. — Chaise, tsére M. — Chandelle, tsandulo M. — Château, M. — Cœur, tieur M. — Commander, kmandé M. — Compter, se rèfié M. — Confiture, kèniado M. — Corner couône M. — Cousin, cousèn M. Déballer, dèbolou M. — Degré, martseM. Égaler, ètsèyî jM. — Écarter, écarté, M. — Écorce, ècouochoM. — Écraser, ècrèsé M. — Encore, oncou M. Balai, rmèsse M. Barre, bâro M. — Balle {de blé), bôlo de poyetèM. — tsèttio (p.), Étourneau, ètounio M. — Femelle, f'mélo M. — Filleul, — Forge, fouordze M. — Fouet, so courdzio M. Falloir, foyu M. fieu M. 1. Voyez notre Reçue, t. XIII, p. 104, t. XIV, pp. 28 et 61. Rappelons que les auteurs du travail ici corrigé et complété sont M. E. •Nédey pour le patois de Sancey, M. F. Papillard pour le patois de Mesnay, et M. F. Hutinel pour le patois de Vitteaux. 2. V^oirt. XIV, p. 3S,robservatioû sur la désinence de ces premières personnes dans le patois de Mesnay. REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 306 Garçon, bouébou — M. Groseille, gresélo M. — Guerre, gâro M. Hiver, iva M. Incorrigible, èncouridziblou Joindre, dzouèndre M. M. Lame, lanio M. — Lèche, n., lètse M. — Lécher, lètsou M. Main, dzounèyo M. — Maladie, maladî M. — Malheur, Meurtrir, tôle M. — maleur M. — Merdeus, merdeu M. Mine [faire la grosse mourèyî M. — Mure, mouron M. — Nichée, nitsio M. — Nois, bromado M. — Nu-pieds, pî , dètso M. — Okge perlé, grue, gru ^L Pain bénit, pèn b'ni M. — Pair, pér M. — Palette, — polto M. — Pertuis, palu M. — Pissenlit, psanli M. Pointe, pouènio NL — Prêcher, prètse M. — Procession, Orge, ouordzou M. pochèssion. Quille, fére rampio M. — Racler (instrument pour^ rèk^ero M. — Retourner, repiké M. M. — soulisse M. — Sortir de terre, RABOT,roboM. Rame, râmo M. Sortir, 2. trezi Soufflet, coyo /, ^L Taquiner, tsarkegnî M. Veau — Tisane, tisènno (viande de), viando de vio M. Erratum du Supplément, Accroupi, ètoupi M. Barré, bèra. Linotte, lèn'to M. Qui (qui voudra), ku vouort'- M. t. XIV, p. 01 patois de sancey, de mesnay et de vitteaux 307 Additions Desséché, en parlant d'aliments, se dit à Sancey On dit d'un Fête. — homme grand et maigre La fête du 8 septembre, de la Vierge i8 septembre) était, dit : sàcouona. ké grèn sàcouoné. : tchété. « La Nativité M. Ed. Toubin, la fête le du prieuré de Château-sur-Pretin (près de Salins, Jura'). C'était en même temps une foire très fréquentée. Aussi, dans on toute la province, tembre » encore la château pour dit [Mémoires de le 8 sep- Soc. d'émulation du Jura, 1870 la ou 1871). Quelques particularités du patois de Mesnay Le verbe passif, suivi ou non d'un régime marqué par la préposition par, est souventremplacé par le verbe pronominal. Soit cette phrase : Des Au lieu dédire De Dé blé se son padu pa : personnelle : Le verbe / s'è blés ont été lo perdus par son été padupa ble dzolio padu dé blé ; pa ou bien avec la on dit : forme im- lo dzolio. conjugue avec l'auxiliaire être se la gelée. lo dzolio, être, et le par- ticipe s'accorde avec le sujet. 11 a été il Elle a été Ils ont été i Elles ont été Le son él son été ètiè participe passé des verbes pronomiiaaus s'accorde tou- jours avec Ils è été él é ètio le sujet : ne se sont plus parlé, i Elles ne se sont plus parlé, ne se son plu paleèl ne se son plu palié. Pretin est resté célèbre dans le département par le souvenir que garde de « l'Académie de Pretin », sorte d'Académie burlesque établie au XVIII' siècle par les Bénédictins de Château. Les brevets imprimés étaient ornés d'une magnifique tête d'âne (on élève beaucoup d'ânes à Preiin); les questions traitées étaient ridicules ou facétieuses. Cette Académie était encore en pleine vogue sous le premier Empire, mais elle ne tarda pas à disparaître (Jouhan, Le Jura; Joanne, Dict. géogr. et adinin. de la France). 1. l'on REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 308 Les mots mou qu'i se son di. mou quel se son dite. qu'ils se sont dits, le Les mots qu'elles se sont dits, le Dans sa Grammaire du patois du Vaudioux (canton de Champagnole, Jura), M. Thevenin signale les mêmes particularités de syntaxe ; et il en donne encore une autre dans son Dictionnaire du patois du Vaudioux « On emploie souvent se pour nous, vous, dans pronominaus : Vous se a : M. une : verbes Jeu, p. 58) fait dire à M°ie Gardons-nous de se presser. » La- » Est-ce une faute d'impression? Est-ce prêté à dessein les trompez pour vous vous trompez^ M. Lavedan [Le Nouveau bosse (à l'article se) un provincialisme au personnage? me communique Crozet, professeur au lycée de Lyon, particularité semblable du patois d'Émeringe (Rhône) me Je m'assiés dze Tu te te (tet'] t'assiés : [dzem,^] chete chete m^ se {uss') chete Il s'assiet Nous nous asseyons ne se [ness) chetan Vous vous asseyez ve se [vess'] cheti Ils s'assiéent i se [iss') chettan Toutefois, l'usage tent à s'établir de dire ne nou clietan, : ve vou cheti. « On trouve aussi (en grec), mais rarement, fléchi de la 3*^ personne, 'îxjtwv, pris le au sens de (Croizet et Petitjean, Gv. grecque, p. 505). pronom jijlcov ré- aOTwv » E, NÉDEY. 1. Cf. 2. notre Reçue, Dans le paiois t. XVI, pp. 21 et suiv. il que pran; que preut-ilf de Saucey, u ue s'emploie pour traduire dans les tournures iuterrogatives lie pran-t-a? : il preul, è Sur réJuclion la k L + initial Y à Y y un / suivi d'un / en hiatus est assez forte à Angoulême pour que l'on y rencontre les graphies souyer, rouyer et miyeu au lieu de La tendance à transformer en soulier, roidier, milieu. La question se pose exactement de à l'initiale plutôt ; il la même manière nous semble que parler dans ce cas de la syllabe initiale des mots, c'est être le jouet d'une illusion. M. Guerlinde Guer^ dont M. Clëdat a critique dans favant-dei'nier fascicule de cette l'explicaliou même du passage de fascicule yècre lièvi'e à montrant dans un inspiré on l'importance mieus publié dans article de était revue le i)honétique syn- la Ce n'est que dans les grammaires et les dictionnaires que les mots sont isolés: c'est là seulement taxique. que le sort des syllabes initiales est différent de celui des syllabes intervocales. Dans la langue, toujours joints à d'autres même ; au des phrases, on trouve en général un corps avec le mot suivant; par intervocal dans toujours la les mots sont commencement mot atone qui suite, / suivi de y fait est langue parlée. On ne dit jamnis lièvre, par exemple, mais un lièvre, un gros lièvre, au lièvre! et exactement Cela suffit comme le groupe /+?/ dans pour expliquer les le se trouve mots soulier ou. placé escalier passage de lièvre à yèvre\ n'en est pas moins vrai que tous cens qui prononcent ne prononcent pas yccre. Le sentiment de l'individualité et de la composition des mots réagit contre les tendances natu1. [11 soutje.v REVUli DE PHILOLOGIE, XVI 21 REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 310 Cette prononciation est fréquente en dehors Normandie. Je l'ai de la constatée plus d'une fois aus portes Paris, dans la partie du département de presque de Seine-et-Oise comprise entre Rambouillet et Étampes. On y entent dire couramment un yève, et quel les paysans signalent « Au yève ! au yève ! le le cri Y VON. phonétique sj'ntaxique. et empêche que les consonnes immédiateiiient un piélixe soient toujours comme si elles étaient placées dans le corps d'un moth L. C. de la initiales ou suivant traitées : » H. relies par le- lièvre au chasseur, c'est COMPTES RENDUS Nikolaus Welter. lischer Sànçjer der — Marburg, Elwert, 1902 La Provence tique allemande voici la ; pet. de littéraire doit : ein provenza- Mit Aubanels Bildnis. in-8", de 224 pages. la reconnaissance à après l'édition de Mirèiode — la cri- M. Koschwitz, une étude de M. Welter sur Aubanel, qui suit de près même une étude du de Theodor Aubanel, Schônheit. auteur sur Mistral. D'abondants extraits Miourjrano, des Fiho d'Avi'gnoun vers avec traduits en de assez et du Pan dou peca^, semble-t-il, fidélité, feront connaître en Allemagne l'œuvre du poète. Les Français, du nord très et du raidi, liront documentée Quand Miougrano la lurent voir dans M. Welter ciel. avec intérêt le biographie d'Aubanel la et l'histoire détf»illée de ses œuvres. amis trop zélés vouun Heine chrétien et provençal. parut, quelques poète proteste avec raison contre ce La Miougrano est jugement superfi- une œuvre de jeunesse, oîi Aubanel cherche sa voie. Les Fiho dWoignoan, son chef-d'œuvre, ne rappèlenten rien la manière de Heine, pas le sen- et ce n'est timent chrétien qui les a inspirées. Aubanel parlait volontiers du combat terrible que se livraient en lui ses croyances de chrétien et ses instincts de poète, confidences un peu naïves, que M. Welter eut, est a prises trop au sérieus. resté tout intime; Le combat, si combat il n'y en a pas trace dans les y Fiho d'Avignoan, œuvre d'un païen sensuel, qui s'enivre de lumière et de beauté, recueil d'odes d'Arles ou d'Avignon, dont et la il il admire brillantes les allures aus filles provocantes démarche voluptueuse. On ne s'y trompa pas en Avignon, l'imprudent Aubanel. Dévots et et on le fit bien voir à dévotes crièrent au scandale; son ami Roumanille se chargea de le dénoncer discrètement à l'archevêque, qui menaça de mettre en interdit la Librairie RKVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 312 des papes. volume'. soumettre fallut se Il 11 faut lire dans cette lutte; elle remplit la vie l'impression du et arrêter de M. Welter le livre d'Aubanel le récit de contribua pour et beaucoup à sa mort prématurée en 1886. L. ViGNON. Cari Waulund. — Die altfranzôsische Prosailbersetzang ron Hrendans Meerfahrt nach der Pariser Hdschr. Nal. Bibl.fr. 155S ron neuem mit Einleitang, Parallel- Texten, ron Prof. Dr. Cari W'ahlund. xc-334 De Xacigaiio la la Bibl. — littérale, Upsala, 1900; in Nat. ; S'' Brendani nous possédons conservée dans un seul ms., incorrecicraent la l''^ de 8", en 1836. M. latin, souvent obscur, et, à la suite, groupe des traductions de 1716 delà Bibl. Mazarine et la une 1553de libres, Walilund nous en donne Pour garanties d'e.Kactitude désirables. l'original 1*^ : n" Jubinal avait publié assez aujourd hui une édition nouvelle, qui texte français, le ou traductions 2° plusieurs imitations indépendantes de la précédente. 2'' altfrz. p. traduction du und lat. Anmevkungen und Glossar herausgegeben il présente toutes les faciliter l'intelligence a imprimé en regard au deus textes appartenant Navigatio : le ms. français un important fragment tiré des archives du Doubs, avec une reproduction photographique de ce dernier. L'éditionnouvelleestdiplomalique,et M. le Wahlund apoussé respect du manuscrit jusqu'à en conserver les erreurs elles fautes évidentes. très Quelques rares corrections, presque toutes plausibles, ont été introduites non au lieu de cou du ms., et p. 69, l. dans le texte; p. 22, nous au 9, 1. 3, lieu de roas- 1" (''diiioii mise dans le commerce ne parut qu'en 18'.M, iiprr-s mort dWubauel. Un n'a pas retrouvé le manuscrit de son dianic, lou l'axlrc Aubane! l'a-l-il détruit ? .\-t-on rt'ussià le lui soustraire 1. I,a la If On ne sait COMPTES RENDUS ne s'imposent pas pour sens le 313 peuvent provenir du tra- et ducteur tout aussi bien que du copiste. P. 27, dans rait-on garder le ens (=^ Jubinal ? Si l'on écrit entre-deus), f m fundendo) ? P. 97, gardé cale, ramdans p. Liv. La degré le emplnurant d'écrire plourant(ms. em-plour-ant^ lat. 25, on a corrigé vuin en juin, 1. Lexique p. 27, larrimns mais on a dans l'Introduction grammati- et correction proposée à la p. liv, n. 7, // XV chantoient au lieu de chantaient ne paraît pas [se] heureuse; Brandan n'y a pas d'exemple dans le il emploi du réfléchi pour dans du ms. avec fait et entre deus (ras. com-fait, nécessaire est-il que 1,26, plutôt com 17, ne pour- 1. noire navire) les textes du le passif ? xui'' siècle de cet en trouve t-on beaucoup ; Le du ms. peut texte s'expli- quer par une inadvertance du traducteur, qui àzwsqaindecim gradus cantabant aura L'édition de un rendent introduction sur 1h M. W. livre pris gradua pour un nominatif. utile et claire et précise vie de de tous est pourvue, vraiment Brendan, sur la les accessoires qui L'ue facile à consulter. nous renseigne abondamment formation et les sources de la légende, etc. Elle est suivie d'un relevé méthodique de toutes les formes grammaticales etde quelques indications sur langue et volume M. W. sur la date du Brandan. les a rejeté à la Le commentaire l'Introduction. savant, cela va sans dire, et même l'érudition y quefois une forme imprévue et amusante. Il avec celle de Flaubert (p. est fort prent quel- n'était peut-être pas très utile de comparer la langue du traducteur île du remarques historiques ou autres qui n'ont pu trouver place dans d'une fin la anonyme 246) ou le co.stume des habitants où abordent Brandan et ses compagnons, avec celui des prêtres d'Eschmoûn, de Tanit etde Moloch (p. 252). Mais n'est-il pas piquant de rapprocher de la Vie des moines du VP siècle, celle des hôtes d'IIuysraans à Ligugé ou à Solesnies et de la théologie du moyen âge, les opinions quelque peu hétérodoxes de Verlaine ? propos de l'Epiphanie, à trouver le et s'attendrait-on, à nom d'un député fort REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 314 obscurde Chambre la actuelle et celui d'une étoile del'Opéra- Comique'? Le cru bon de citer en regard des mots français a mots du texte les volunae, est très soigneusement lexique, qui termine le M. W. fait. dont latin ils assurément du superflu, mais il pas toujours suivi une règle bien quelqucifois absent, surtout quand exactement au mot français eurent [oculia), villié donner dirigens à agenilloit, sont il c'est ; W. Le mot précise. n'ait latin est ne correspont pas 1res oifiitcr : traduction la semble que M. [Digilantibaa). ud veue risi tarera), Pourquoi etc. alors côté de adrechnit, f/enu flexo à côté de temperare à côté de atempree, etc. ? L. ViGNON. Études de philologie moderne publiées par la Société néo- — philologique de Stockholm. Fascicule IL Upsal, 1901, Almquistet Wicksells, ik-'M1 pages. Ce fatcicule, rjui fait suédois, montre en pour la grand honneur aus néophilologues même temps quelle sympathie ils ont France, puisque, sur dis articles qu'il renferme. sept se rapportent à la langue ou à la littérature française. Sis un français très correct; trois autres rapportent également à notre littérature, sont articles sont écrits en articles, qui se écrits en suédois. I et (en suédois), 1 à 10. C. Wahi.und, Listes chronologiques tableau» géographiques concernant la littérature duniojjen âge dans tiques la France du Nord. Ce sont des tableaus schéma- munis de numéros renvoyant aus Deus tableaus : l'un renferme les listes chronologiques. œuvres publiées de 1225 à 1250, l'autre les œuvres publiées de 1250 à 1275. II (en français). 12 à 51. A. Malm-sieot, Sur tions relalices doubles et leurs équivalents. Les I. I.e liire du poùiiie de Leconie île Liste, cité dans les proposi- propositions la même noie, pa^ ii/i/iaine et Koinor, mais le Jugement de h'o/nor. .\I. W. aurait, pu rappeler encore le Tipliainc de l'Aiijlc du casijuc (Lc'jende des Siècles, «i* série). \i. ilJU, ii'esi COMPTES RENDUS relatives doubles sont étudiées dans surtout en français (12 à 40), les suédois téresse, et M. Malmsledl langues romanes les qui nous inté- la partie cherche à expliquer l'origine des pro- positions relatives doubles dans le genre de celle-ci (( : que vous ne voulez pas qui vous faites pas à autrui ce et équivalents en allemand, Dans danois (40 à 51^. 315 Ne soit fait. » Il résume l*' De M. Tobler: les été à l'origine Grande opinions différentes une proposition la amenée par que aurait comme dans incise, : On aura, que je penne. me voir après dis jours joie à De M. Koschwitz 2° : : les d'absence. deus propositions auraient éié d'abord coordonnées. De M. 3" Plaitner, partagée par se rattacheraient à la vaisseaus qui s'arrêtent. homme ; ces propositions (( On voit les » De M. Schâfer qui suppose 4° M. Morf bien connue: tournure qui je croqais que était, les formes suivantes : un d'où que je cror/ais que était, puis que je croyais quil était, enfin que je croyais qui était mon ami. M. Mahustedt suppose une fusion ou confusion entre les homme que je croyais mon ami et cet homme qui était mon ami. Ayant à exprimer l'idée conille vir quem sciebara (videtenue dans la phrase latine bam) esse amicum meura », une personne aurait dit « cet homme que je savais...» puis, après un moment d'hésitation, qui était mou ami d. Ainsi aurait été créée la proposi- deus constructions : cet (( : (( tion relative double. de M. Malmsledt examine ensuite rapidement M.M. Neumann, Gebhardt et Meyer-Lùbko, neuf formes possibles de propositions I. Voyez ci-desNUs, sujet. p. I.î5, rarlicle. relativ^es les opinions puis indique doubles\ de M. Clédai sur le môme REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 316 V (en français). 105-132. G. X VI"^ siècle. au Ebnst, Les pronoms français Suites d'exemples, sans théorie, sur remploi, syntaxe des pronoms personnels, possessifs, dé- la place, la monstratifs, relatifs et indéfinis, d'après les grammairiens et Dansées diverses auteurs. les M. Ernst ne catégories, dis- tingue pas les pronoms des adjectifs. VI (en fiançais). 133-142. qui déterminent dans tif, la les Anna Ahlstrôm, Sur les adverbes substantifs. M^^® Ahlstrôm constate que, plupart des cas où l'adverbe détermine un substan- ce substantif a pris la valeur d'un dans une locution adverbiale; pliquer expressions avoir les elle se si soif, propose surtout d'exavoir très soif, très faim. Rejetant les opinions Meyer-Liibke, précédentes : elle existant à un degré plus ou il s'agit là d'expressions comme sions foi le MM. avoir Tobler comme et les une qualité c'est moins élevé; en d'autres termes, désignant un état que l'on perçoit plus ou moins intense, faim, soif, peur, envie. nous semble 11 de si faim., explique ces constructions qu'on y veut exprimer, ce ou est entré adjectif qu'il faudrait considérer comme soudé au verbe môme sons que dan.s fai du substantif n'a pas le pression entière et non le dans ces expresdans foi faim, : pain. C'est l'ex- substantif qui exprime riable, et qui peut être modifiée par un état va- le déveloj)- un adverbe. VII (en français. 14n-161. Erik Staaf. Sur pement phonétique de quelques mots atones en français. 10 L'article (145 159). M. Staaf propose une explication phonétique de certaines formes de possessifs en ancien français traitement des syllabes II l'article et des pronoms part de ce principe que atones n'est pas le même le suivant qu'ellessont posttoniques ou protoniques, suivant que dans l'une ou l'autre de ces positions elles sont, ou non, pourvues d'un accent secondaire, enfin que comme les les mots atones sont syllabes ;itones correspondantes dons traités les polysyl- labes. Dans une série de tableaus (l'i7 8, 150-l-2\ il in(li((ue les 317 COMPTES RENDUS positions que l'article peut occuper par rappport à la syllabe tonique qui le précède et à celle qui ces tableaus que l'article était suit. le plutôt conclut de Il en position enclitique au cas régime, proclitique au cas sujet; de des différences là de traitement. Pour expliquer forme la une forme enclitique, s'étaot modifié il venant de les, /os, suppose que, rythme de le pendant que se transformait que, lorsque et par une consonne, M. langue la forme l'article, la o, e le mot suivant commençait devant s-[-conso7me serait devenu forme qu'on aurait employée ensuite devant mençant par une la- employée fréquemment en position pro- los les s'est trouvée tonique initiale pour las, énoncée par M. Staaf, on attent quelle, en vertu de la règle é, mots com- les voyelle. Staaf étudie ensuite les phénomènes d'enclise et ex- plique à ce propos la form^ des de l'article pluriel contracté avec la préposition de. On attendrait deus de dels. sup- Il pose que, dans des séries rythmiques où los se trouvait pourvu d'un accent secondaire, strictement atone, il s'est tandis que préposition était Des serait la produit une iorme dles. une forme hybride entre dels As et dles. formes régulières (selon M. Staaf) et al, au lieu des aile et ailes, auraient subi l'influence de del et de des. 2" Les possessifs 159-161). la forme enclitique au la forme du cas régime du logues dans La forme du cas sujet lieu de la proclitique pluriel, ces mes est par influence de deus formes étant ana- les substantifs et les adjectifs. Pour mom, forme proclitique au cas régime du singulier, le fait s'expliquerait même du mot. Pour expliquer noz, nos venant de nostros, M. Staaf suppose que devant les mots commençant par une voyelle, ce par la forme qui provoquait au singulier léliîion de le au pluriel un mot de la syllabe finale : même dimension nost(re)s est ; final, on a voulu on a donc supprimé devenu nosts puis noz. VIII (en français). 165-172. Fr. Wllff. La. note sur gile de V Ainbro sienne intéresse les pétrarquisants. ' le Vir- REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 318 IX. 175 à 196, et X, 199 à 226 (en suédois). SON Berg, Étude sur les rimes de Verlaine, Le mode subjonctif en français. D'après et Ruben G. P. Geiger, exemples, les cette dernière étude paraît fort intéressante. Le fascicule se termine par romane philologie depuis le et un aperçu des ouvrages de germanique publiés par des Suédois mois d'octobre 1898 jusqu'à l'année 1902. H. YvoN. — Geschichte und Sprache der Hugenotara Taunus. — Marburg, Dr. C. Marmier. tencolonie Friedrichsdorf Elwert, 1901 ; in-8% de iv-1.36 p. Le gros bourg de Friedrichsdorf, mètres de origine à Hombourg .36 et situé à quelques kilo- de Francfort-sur-le-Mein, doit son familles de huguenots français qui émigrèrent à lasuitedela ré\ocation de l'édit de Nantes; au cours du siècle, d'autres réfugiésvinrentgrossir le petit tants primitifs. D'après les statistiques de M. Marmier, naientpourlaplupartdela Picardie etdelaChampagne; qu'ils apportèrent avec eus en lers provinciaus. XVII P groupe des habiils ve- les par- Allemagne, vécurent sans doute pendant quelque temps à côté les uns des autres, puis ils se fondirent en un parler unique qui, grâce à des règlements protecteurs assez étroits, put lutter pendant longtemps contre lenvahissenient de l'allemand, indépendamment du fran- France, dont l'influence ne pouvait guère se faire tout en se développant à l'écart et çais de que par sentir l'interniédiaire des d'école. .Aujourd'hui l'allemand mais le pasteurs et des maîtres gagne rapidement du terrain ; français est encore la langue de la moitié environ des 1.200 habitant.s de Friedrichsdorf. Naturellement, 1q français parlé sur les bords du .Mein est fort différent du français des livres; mais à cous de la si on le Picardie compare d'une et de la |)art aus patois, surtout Champagne, d'autre part à la langue du XVlIe siècle et au français populaire, quiaconservé bien des traits et des tours de la langue d'autrefois, on peut retrouver l'origine de presque toutes les particularités qu'il COMPTES RENDUS 319 présente. Tel est précisément l'objet de l'excellent ouvrage de M. Marraier, où morphologie la phonétique, la syntaxe et la du parler de Friedrichsdorf sont méthodiquement étudiées à ce point de vue; une introduction historique, que nous avons brièvement résumée, très plètent le XVII® siècle que sur meilleures sources, vrage, ils et un petit lexique fort curieus com- volume. Les informations, tant sur la langue du français populaire, sont puisées aus le quant aus matériaus et mêmes de l'ou- ont été recueillis sur place, avec beaucoup de soin, semble-t-il, et dans des conditions qui en garantissent la par- exactitude faite il M. M. : est lui-même de Friedrichsdorf, et appartient sans doute, bien qu'il ne l'affirme pas expressé- ment, à Tune des familles citées à la p. 9, qui vinrent de la Suisse romande s'établir à Friedrichsdorf. L'on ne peut faire à son travail que quelques critiques de détail. Tous les intéressants semblent avoir été relevés de n k d, que l'on trouve dans p. 93, lier, l'unique la prosthèse faut sans doute ajouter le séré mot ne et l'on sait phonétique, la de a ?/, / mouillée etl faits cités est lement exacte. M. M. paraît considérer mé, mé) toniques moi, te, comme toi, p. 61 qui, placées après té ; -\- jj est généra- après les im- des formes secondaires des le à il pas toujours auquel des trois sons on a affaire. L'interprétation des pératifs {di et cité à la p. 24, avis issu de favis, la vis, in- au lexique. Tout ce qui concerne un peu confus, ; mot tondelier pour tonne- le mentionné dans n'est pas exemple de faits toutefois le passage pronoms ce sont plutôt les formes atones me, verbe, ont été renforcées et ont pris plusdeconsistance; lefrançaisdans ce casa préféré substituer aus formes atones les formes toniques. Les pronoms régimes se présentent encore sous cette triple forme, me, mé, moi, à delà France, dans l'est de la Saône et-Loire. presque partout cite la les départements du Jura, du Doubs et Dans la même région, construction montre qu'un exemple de Corneille Dans chez n'oncle et me on emploie aussi le, dont M. M. ne un de Molière, p. 76. — à côté de che;z parrain, chez tante, p. 79, REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 320 n n'est peut-être pas un reste du possessif mon; le français populaire emploie indifïéremment chez tante ou chez la tante dans le même sens, mais seulement sortir c/îe? de V oncle sous l'influence de ou par dissimilation. vieilli, —A ronde la p. 133, eAâ/î7 est probablement d'après : n'oncle a dû voyelle nasale qui suit la donné comme Général; le i>ic/?on/?(7ire il n'est pourtant pas un conscrit français qui ne sache, après quinze jours de caserne, ce que c'est que cirer les pieds de châlit. — Parmi les mots que l'on nous cite comme créés à Friedricbsdorf tombée [entrailles, tout ce que l'on je relève les suivants : de lintérieur de l'animal abattu) a pu être apporté retire de quelque province française; on dit la toumbado dans même sens dans Gard, le le des familles primitives de et l'une Friedricbsdorf venait du Languedoc; trompetter est fort an- ramancher (= répéter sans cesse) est ratramancher (mettre un manche), mais l'écart est cien en français taché à tel l'afr. ; entre les deus sens qu'il vaudrait peut-être mieus y voir une modification de remâcher de ar/uimanché (= {= ressasser dans son esprit); vêtu) on rapproche le picard ar/ninc/ié mal accoutré), le mot ne peut il avoir été influencé par endimanché? Drôle, au sens de gamin, sans nuance péjorative, a dû être apporté de la France, où il est fréquent au L'influence de l'allemand sur le sens de garçon et dejille. {== — parler de Friedricbsdorf est assurément considérable, et les quelques pages que M. Marmier parmi noire les (salsifis) l'allemand a consacrées ne sont pas lui moins curieuses de son n'est pas livre. Toutefois, racine nécessairement une traduction de Schwarzwurzel, p. 13; le mot n'est pas inconnu en France, notamment dans la Bresse. Bien, au sens de propriété, appartient au langage ordinaire de nos paysans, et n'est pas nécessain^ de recourir à l'allemand quer dire la la restriction de sens. Je M. Marmier, quand il il Gnt pour expli- ne comprens pas ce que \ eut affirme que l'emploi de nnr dans phrase quoi ce (ju.on C avait donc dit sur moi est emprunté à l'allcniand. p. 96. — Enfin, il est bien difficile d'admettre 321 COMPTES RENDUS que point, qui s'emploie à Friedrichsdorf comme pas en français populaire, au sens de n'est-ce pas, dans des phrases inter, rogatives (tu viendras, pas?), ait une autre origine que lui et soit = nicht wahr. une traduction de l'allemand nicht jection du tirée que pas effet n'est pas décisive n'existe pas, sortir, peut-être faut-il y voir comme : n'est pas sûr il comme tu viendras même A. Horning. et La ou pages col. ViGNON. — Chrestonxathie de W. Vogel, 1901; . vénérable Chrestomafhieàe Bartsch, de morceaus choisis qui t et origine. l'ancien français, 7^ édition (Leipzig, T. G. 744 s(/ue; pasf pour ne viendras-tu pas L. Karl Bartsch que^ est-ce une modification des locutions popu- point pourrait par suite avoir la IV p. et en une abréviation de n'est-ce pas, qui donne soit plutôt en français populaire spa, laires L'ob- fait que n'est-ce point, d'où point aurait pu paru pour ait le premier recueil le vieus français, n'a pas cessé de rendre de grands services, grâce au soin avec M. Ad. lequel ont été préparées les éditions successives. Horning, à qui nous devons la présente édition, a publié aussi avec Bartsch, chez Maisonneuve, un autre recueil à peu près de même que par le importance, qui ne diffère guère de celui-ci chois des extraits. y aurait eu tout avantage à ne pas trouver Il fondre les deus; on regrette en tout cas de dans la Chrestomathie M. Horning s'ouvre l'autre recueil. certain G. nombre de Paris, Risop, précis de phonétique par lequel le corrections Wilmotte il ; déclare avoir profité d'un dues serait à MM. utile, Mussafia, en pareil cas, bien que ce ne soit pas l'usage, de donner une sorte de tableau des corrections coup ning d'oeil adoptées, qui permettrait d'apprécier d^un quelques menues remarques: correction « et in aiudha er auraient Nous soumettons leur importance. d\x être au mot pais Au indiquées. est celui de » est, col. 3. à ligne M. Hor21, la semble-t-il, de celles qni glossaire, l'un des sensdonnés de pais »; ne crois pas « baiser je REVUE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE 322 que le mot jamais employé isolément avec ce sens soit faudrait noter échanger le la locution « 35), qui désigne se A l'article sens du mot dans la locution homme, par » qui pais il ; signifie baiser de pais, et renvoyer non pas seulement à 281, 31, mais à 488, 47. le prendre non la qualité laquelle, comme il gouverne sagement. (( proëce, faudrait relever il prouesse de sens du preus, mais estdit » (cf. celle 490, du prud- dans Perceforest, « on L. C. » Livres et Articles signalés — Die Funktionen des franzôsischen Emil Polentz. Relativ-Pronomens lequel (Berlin, R. Gaertner, 1901-1902. — 1'" partie, 43 pages, 2« partie 31 pages). Nous espérons pouvoir donner un compte rendu détaillé de cette étude intéressante, appuyée sur de nombreus exemples. in-4°, Paul Marchot. — téraire, 2^ partie, les 98). Petite Phonétique du français consonnes (Fribourg, Veith, prélitp. 41 à — Cette deusième partie, moins originale peut-être que la première, nest pas moins intéressante. § 23, je crois qu'il faut admettre que c est tombé régulièrement, sans dégager d'yod, toutes les fois qu'il était suivi de plus d'une consonne. Ainsi s'expliquerait non seulement destre, estre et le préfixe es devant consonne (estendre à côté de eissir), mais encore leçon, façon, drecier c-f-t-l-y)- § 30, je suis tout à fait d'avis que vao, vais n'est pas un phénomène d'ordre phonétique. A noter l'explication contestable, mais ingénieuse, de M. Marchot, qui rattache ces formes à l'impératif abrégé va pour vadf. § 51, je crois que linge, lange, estrange dérivent de *linicuni, *lanicum, ^extranicum. Nous souhaitons la bienvenueàdeus nouveaus périodiques consacrés aus patois, l'un plus philologique, l'autre plus littéraire le Bulletin du Glossaire des patois de la Suisse romande (Zurich, Zurcher, 1 fr. 50 par an pour l'étranger le port en sus), et Lou Houmat dou Périgord, bulletin de l'École félibréenne du Périgord, dont le second fascicule, qui vient de paraître, contient notamment une étude très nourrie de M. A. Dujarric-Descorabes sur le poète Auguste Chastanet, l'auteur des Counteis et Viorlas dont nous avons ; , rendu compte ici même. TABLE DU TOME XVI DE LA Revue de Philologie française. 1902 Vig-non (L.). Les patois de la région lyonnaise : Les pronoms régimes de la première de la seconde personne du singulier le pronom et et réfléchi Le pronom régime de Clédat(L.). 1 personne .... la 3« La négation dite explétive La famille du verbe céder (( 84 165 » 189 Les formules négatives Bastin 266 (J.). Omission du ne 101 explétif Baldensperger F.). Une définition de la poésie romantique par 115 Charles de Villiers Ahistrôm (Anna). La réforme de l'orthographe, M. Emile Rodhe Yvon(H.) etClédat réponse à 123 (L.). Sur l'emploi du mot indéfini en grammaire française II, les pronoms dits indéfinis. : Yvon 129 (H.). Sur la place Sur la de l'adjectif en français réduction de L initial + F à 147 Y 309 Pèlissier (Léon-G.). Le à vrai texte des lettres M . Bourciez et de Ximenès Doudan Mlle Gavard 245 (E.). Étymologie : fr. et prov. biais = *bifasius. 302 ' 324 TABLE DU TOME XVI Regnaud (P.). Éiymologie le : français quenouille 303 Mesnay 305 Nédey,E.). Païuis de Sance3^ de et de Vitteaux COMPTES RENDUS A. Malmstedt : Sur les propositions relatives doubles (L. Clédat) 155 LangloinQt Cocille Chapitres littéraires de la grande Histoire de France (L. Ç.).... : Edmond Lefèvre : Cau^logue félibréen midi de la France (L. Vignon) Eberhard Feldpausch et 161 du 236 Die Konkordanzgesetzeder franzôsischen Sprechsprache (H. Yvon) Nikolaus Weiter : 239 Theodor Aubanel, ein provenzalischer Sânger der Schônheit( L. V.). Cari Wahlund : Die altfranzôsische Prosaiibersctzung von Brendans Meerfahrtnach : 311 der Pariser Hdschr. Nat. Bibl. fr. ^553 von neuem mit Einleitung, lat. und aiu "^. Parallel-Texten, Anmerkungen und Glossar L. Vignon 312 Études de philologie moderne publiées par la Société néophilologique de Stockholm (H. Yvon) 314 ( C. Marnxier : Geschichte und Sprache dei Hugenottencolonie Friedrichsdorf ani Taunus L. Vignon) et Horning : Chrestomathie de ( Barlach 318 . l'an- cien français, 7* édition (L. C.) Correspondance: et réponse de Lettre de M. 321 M. Friedwagner 242 Baldensperger 163, 322 Livres et Articles signalés Le Gérant CIIALON-S-S., IMI'. tUA.NÇAISE i:T : Vve Emile Bouillon. OUILiNTALIi L. MAUCKAU, E. BERTKAND S' . PC Revue de philologie frarxcaise ^701 R5- •• 1. 16 PLEASE CARDS OR DO NOT REMOVE SLIPS UNIVERSITY FROM THIS OF TORONTO POCKET LIBRARY