seule note de musique donc je compose
uniquement mes mélodies à l’instinct.
Dans quelles conditions avez-vous
réalisé cet album?
Mon producteur, Marc Chenais, m’a
laissé carte blanche et nous l’avons
enregistré dans des conditions de rêve!
Une partie dans le studio de Denis
Barthe (l’ex-batteur de Noir Désir)
dans les Landes, en immersion totale
pendant un mois, et l’autre à Paris.
Pourquoi êtes-vous nue sur la photo
de votre CD?
Je suis couchée et de profil donc rien
n’est dévoilé! Quand on fait son pre-
mier album, on se met vraiment à nu.
Qu’aimez-vous à Paris?
J’aime le fait de pouvoir toujours être
anonyme. Contrairement à Marseille
où j’ai vécu pendant un an et où tout le
monde se connaît, à Paris, il suffit de
changer de quartier et le tour est joué!
Comment voyez-vous la Parisienne?
Elle est assez énigmatique et se la
raconte un peu mais dans le bon sens;
elle est apprêtée, stressée et coquine.
Vous sentez-vous parisienne?
Oui mais de manière schizophrénique.
Je pratique des arts martiaux donc j’ai
ce côté tribal que j’assume… et les
moments où je me sens parisienne,
c’est quand je me prépare pour sortir.
Prochain concert au Bus Palladium
(lebuspalladium.com) le 24 janvier.
Et pour l’écouter: dawnandfamily.com
Un dîner d’amoureux : Derrière (69, rue des Gravilliers, 3e). Un bon concert : Le Trianon (80, boulevard
de Rochechouart, 18e), Le China (50, rue de Charenton, 12e), L’International (5-7, rue Moret, 11e). Faire
les boutiques : Omaya Vintage (29, rue Jean-Pierre-Timbaud, 11e); Philippe Zorzetto, je ne jure que par ses
boots (106, rue Vieille-du-Temple, 3e). « Lécher les vitrines» : j’adore Chanel, Paul Smith et Yves Saint Laurent.
Boire un café : Caffè Soprano et Café Crème (2 et 4, rue Dupetit-Thouars, 3e), Les Parigots (5, rue du Château-
d’Eau, 10e). Prendre un verre: Le Perchoir (14, rue Crespin-du-Gast, 11e), les caves Joséphine (25, rue Moret,
11e), le bar Beaucoup pour ses cocktails dingues (7, rue Froissart, 3e). Faire la fiesta : le Bus Palladium
(6, rue Pierre-Fontaine, 9e). Prendre soin de moi: Les Bains du Marais (31-33, rue des Blancs-Manteaux, 4e).
Se faire coiffer : Simon (16, rue Vavin, 6e), c’est un coiffeur pour enfants mais je ne vais que chez lui.
Mes dresses pour…
a
D’où venez-vous?
Du sud de la France, un petit village
près d’Aix-en-Provence qui s’appelle
Rognes. Je suis arrivée à Paris à
20 ans pour être comédienne.
Et aujourd’hui vous êtes chanteuse…
J’ai rencontré un musicien avec qui j’ai
monté un groupe et notre séparation a
été le déclencheur. Cette rupture dou-
loureuse a été bénéfique car j’ai décidé
de ne plus jamais dépendre de quel-
qu’un pour faire de la musique.
Pourquoi avoir choisi Dawn comme
nom de scène?
Mon prénom est Aurore et en anglais
cela se dit «dawn »…
Quel est votre univers musical?
Rock, onirique et influencé par des
artistes comme Björk, Cat Power,
Blonde Redhead ou Camille. Mes réfé-
rences sont plutôt dark mais je propose
aussi des titres plus pop.
Comment décririez-vous votre album?
C’est un voyage qui reflète une part
très intime de moi. J’avais la volonté
de créer une cohérence mélodique
entre tous les morceaux afin de racon-
ter une longue histoire. Il y a aussi
beaucoup d’influences cinématogra-
phiques dans mon travail, Lynch et
Wenders notamment.
À quel point vous investissez-vous?
J’écris tous mes textes et compose en
grande partie. Au départ, je suis vrai-
ment autodidacte, je ne sais pas lire une
Pour s’habiller,
Omaya Vintage (11e).
Pour faire la fiesta, le Bus Palladium (9e).
Pour prendre un verre, le bar Beaucoup (3e)…
Rémy Baudequin et DR
MON PARIS
Une voix brute, des textes intimes, des mélodies
envoûtantes: c’est la recette, réussie, du premier
album d’Aurore Imbert, alias Dawn (sortie pré-
vue début 2014). Elle évoque son univers musical
et sa vie parisienne avec une belle spontanéité! PAR ALEXIA BARAT
D
AWN
Pour du lèche-
vitrines, YSL by
Hedi Slimane.
… ou les caves
Joséphine (11e).
79 euros.
vestiaire masculin. Manteau
465 euros.