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SOC8645 : Méthodologies qualitatives avancées 
 
Automne 2013 – Mercredi 9h30-12h30 
Magali Uhl, Département de sociologie 
Bureau : A-5090. Téléphone : 1601 
 
L'impulsion de la recherche ne provient pas des philosophies, 
mais des choses et des problèmes 
 
Edmund Husserl, La Philosophie comme science rigoureuse, 
Paris, PUF, « Épiméthée », 1989, p. 85 
 
 
 
1- DESCRIPTEUR ACTUALISÉ 
 
Ce cours sera consacré à une réflexion sur les méthodes d'analyse qualitatives avancées en 
sociologie. L’accent sera mis sur la compréhension des principes théoriques et 
épistémologiques qui sous-tendent et guident l’approche qualitative.   Les principales 
méthodes seront présentées et documentées à partir de recherches empiriques. Les 
questions relatives à la subjectivité du chercheur seront traitées et approfondies dans la 
composante « pratique » du cours. 
 
2- OBJECTIF GÉNÉRAL DE L’ENSEIGNEMENT 
 
Ce cours se propose de donner les lignes directrices des méthodologies dites qualitatives. 
Nous interrogerons notamment ce qui fait la spécificité et l’originalité de ce type de 
méthode au regard des méthodologies quantitatives. Seront ainsi présentées et 
questionnées, les notions d’intersubjectivité, de neutralité axiologique, de jugement de 
valeur, de contre-transfert, de modèle-de-soi, d’interprétation, etc. autant de notions qui 
intéressent le rapport du chercheur (du sociologue) à son objet et à son terrain d’étude. À 
partir d’extraits d’ouvrages et d’enquêtes emblématiques, il s’agira de montrer que la 
spécificité des méthodologies qualitatives est d’être multidimensionnelle, à l’interface du 
psychologique et du social, de l’individuel et du collectif, du conscient et de l’inconscient, du 
verbal et du non-verbal, du visible et du caché... Elles échappent ainsi à toute utilisation 
systématique et interrogent le rôle et la place de l’observateur dans le processus d’enquête. 
 
En partant d’une présentation des éléments fondamentaux des méthodologies qualitatives 
en sociologie, le fil conducteur de ce cours sera celui de la vigilance épistémologique. La mise 
en place d’une méthodologie adaptée à son objet de recherche permet d’éviter les pièges de 
la connaissance spontanée : distorsions de la réalité, déformations du sens, enfermement 
dans des catégories mal maîtrisées, filtres idéologiques, simplifications exagérées… Pour 
saisir l’importance d’une posture de vigilance, nous reviendrons sur des notions et des 
débats  relevant de l’histoire des idées (holisme/individualisme, l’historicité des faits