
de l’échelle, de nombreuses régions du Royaume-Uni,
certaines régions autrichiennes, belges et néerlandaises
et Madrid et Rome (Lazio) rejoignent les précédentes. Les
10% de régions situées en bas de l’échelle comprennent
surtout des régions grecques et les DOM français, mais
aussi certaines régions du Portugal, d’Espagne et du sud
de l’Italie, tandis que les 25% de régions situées en bas
de l’échelle incluent de nombreuses autres régions espa-
gnoles et portugaises ainsi que les régions restantes du
sud de l’Italie et les régions de l’Allemagne orientale, à
côtéde certaines régions périphériques de France et du
Royaume-Uni.
Le contraste entre les 10% situés en haut et en bas de
l’échelle est important. Les régions situées au sommet ont
un PIB par habitant supérieur de 60% àla moyenne de
l’Union, ou de 45% si on exclut les régions marquées par
d’importants mouvements transrégionaux réguliers domi-
cile-travail,2tandis que celles situées en bas de l’échelle
ont un PIB par habitant inférieur de prèsde40%àcette
moyenne. En d’autres termes, dans les 10% de régions
du haut de l’échelle, le PIB par habitant est deux fois plus
élevéque dans les 10% de régions du bas de l’échelle.
De même, les 25% de régions du haut de l’échelle ont un
PIB par habitant deux fois plus élevéque celui des 25%
de régions situées en bas de l’échelle et représentent un
tiers du PIB total de l’Union européenne contre un sixième
pour les secondes.
Cependant, il s’est produit une forte convergence entre
1988 et 1998 (voir carte A.1). Dans les 10% de régions
du bas de l’échelle, le PIB par habitant est passéde 55%
de la moyenne de l’Union à60%, tandis que pour les
25% situées en bas de l’échelle, il est passéde 66% de
la moyenne à68% seulement. (Ces augmentations ne
sont pas aussi spectaculaires que celles mentionnées
dans le Sixième rapport périodique, oùles régions du
haut et du bas de l’échelle étaient définies par le nombre
de régions seul et non par la population couverte.)
A nouveau, cela souligne que la convergence est un
processus de long terme, puisque l’écart entre les 10%
de régions du bas de l’échelle et la moyenne de l’Union
ne s’est réduit que de 11% au cours de ces dix années.
Les disparités régionales au sein
des pays sont grandes mais sont
peut-être en voie de stabilisation
Acôtédes disparitésrégionales dans l’ensemble de
l’Union, il existe bien souvent de grandes disparitésau
sein même des Etats membres (voir tableau A.2 et gra-
phique 1). Les économies duales de l’Italie et de l’Alle-
magne en offrent des exemples manifestes, mais dans la
plupart des pays, une ou quelques régions ont un PIB par
habitant très supérieur ou inférieur àla moyenne natio-
nale. Les capitales, comme Londres ou Paris (Ile-de-
France), tendent notamment àavoir un PIB par habitant
bien supérieur àla moyenne,3tandis que dans de nom-
breuses régions écartées et rurales, comme l’Epire en
Grèce, la Calabre en Italie et les Açores au Portugal, le
PIB par habitant est beaucoup plus faible que partout ail-
leurs. Cela démontre clairement le fait que les pays ne
peuvent être traités comme des économies homogènes
et qu’il importe de considérer les caractéristiques et évo-
lutions régionales aussi bien que nationales.
La tendance révélée par le Premier rapport sur la cohé-
sion, selon laquelle les disparitésrégionales de PIB par
6
I.1 Cohésion économique
0
10
20
30
1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
0
10
20
30
Sans les nouveaux Länder
2
Disparités dans le PIB par habitant, 1987-
1998
Nouvelle
décomposition
S
UE15 (par Etat membre)
Tableau 1 Régions plus prospères et
moins prospères dans l'Union, 1988-1998
PIB/habitant (SPA) en indice de la moyenne UE
Régions UE15 UE27
1988 1998 1998
10% + 155,3 160,9 176,9
10% - 55,1 61,0 31,1
ratio 2,8 2,6 5,7
25% + 134,1 137,1 152,0
25% - 66,6 68,3 44,3
ratio 2,0 2,0 3,4
10% + et 25% +: les régions au PIB/habitant (SPA) le plus
élevé, représentant les 10%, resp. 25% de la population totale
de l'Union
10% - et 25% -: les régions au PIB/habitant (SPA) le plus bas,
représentant les 10%, resp. 25% de la population totale de
l'Union
Source: Eurostat, calculs DG REGIO