Les Fourberies de Scapin - premier

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SAISON 09/10
Les Fourberies
de Scapin
Du mardi 25 au vendredi 4 juin 2010
Au Grand T
© Marc Vanappelghem
Dossier Jeune Public
Sommaire
Présentation
p.3
Le propos
p.4
Les intentions de mise en scène
Entretien avec Omar Porras
p.5
Omar Porras, metteur en scène
p.7
Le théâtre d’Omar Porras
Entretien
p.9
En savoir plus sur Les Fourberies de Scapin
p.11
Molière (1622-1673)
p.12
Le Teatro Malandro
p.14
Les échos de la presse
p.15
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Les Fourberies de Scapin
D’après Molière
Mise en scène Omar Porras
Assistante à la mise en scène
Adaptation et dramaturgie
Scénographie
Musique
Son
Création lumière
Création costumes
Masques et postiches
Marie Robert
Marco Sabbatini et Omar Porras
Fredy Porras
Erick Bongcam et Omar Porras
Emmanuel Nappey et Erick Bongcam
Mathias Roche
Coralie Sanvoisin assistée par Peggy Sturm
Cécile Kretschmar et Marie Messien
Avec
Julie Biereye
Sophie Botte
Olivia Dalric
Peggy Dias
Karl Eberhard
Alexandre Ethève
Paul Jeanson
Lionel Lingelser
Richard Sandra
Production
Teatro Malandro
Production
Théâtre Forum Meyrin (Genève), Théâtre de Carouge / Atelier de Genève, Le Grand T / Nantes,
Espace Malraux / Scène Nationale de Chambéry et de Savoie, Bonlieu / Scène nationale d’Annecy,
Château-Rouge / Annemasse
Avec l’appui et le soutien de
La Ville de Genève / Département de la culture, la République et canton de Genève, la Commune de
Meyrin, Pro Helvetia / Fondation suisse pour la culture, la Fondation meyrinoise pour la promotion
culturelle sportive et sociale
Le Teatro Malandro est en résidence au Théâtre Forum Meyrin.
Du mardi 25 mai au vendredi 4 juin 2010 au Grand T
Les mardis et jeudi à 20h, les lundis, mercredis et vendredis à 20h30 et le dimanche à 15h
Le vendredi 4 juin à 14h
(Relâche le samedi 29 mai)
Durée du spectacle : 1h45
Public : à partir de la troisième
Tarif : 9€ par élève ou un pass-culture
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Le propos
À Naples, en l’absence de leurs pères partis en voyage, Octave épouse secrètement une
jeune fille pauvre (Hyacinthe) et Léandre s’enflamme pour une belle Egyptienne
(Zerbinette).
Au retour de leurs paternels, les jeunes amoureux, pris de panique, demandent à Scapin, le
valet sournois de Léandre, son aide.
Scapin s'engage alors à tout arranger par ses mensonges et ses manigances. Il imagine
soutirer aux deux pères l'argent nécessaire pour faire triompher l'amour et la jeunesse.
Mais qui sont en réalité Hyacinte et Zerbinette ?
Scapin réussira-t-il sa mission impossible ?
© Marc Vanappelghem
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Les intentions de mise en scène
Entretien avec Omar Porras
Pourquoi avez-vous choisi de mettre en scène Molière ?
J’ai senti la nécessité de le faire maintenant. Il était évident que j’avais envie de monter
Molière depuis longtemps. On me l’avait proposé quand on m’a invité à la ComédieFrançaise mais cela ne m’avait à l’époque pas paru naturel. J’avais préféré monter Pedro et
le Commandeur de Lope de Vega et faire ainsi intégrer au répertoire de la ComédieFrançaise un nouvel auteur. Quand je suis tombé sur La Visite de la vieille dame de
Dürrenmatt, j’ai eu un coup de foudre et je l’ai adaptée l’année d’après. Je ne pense
cependant pas qu’un metteur en scène doit être prêt pour un projet. Il a juste l’envie
d’avancer avec lui. Quand on est metteur en scène, on traverse sans cesse des univers
différents, on est en pleine mutation. On fait comme des entrées et des sorties de scène en
changeant à chaque fois de masques. Pour Les Fourberies de Scapin, on est revenu,
avec mon dramaturge Marco Sabattini, aux origines de Molière, à des textes en italien
et en espagnol. Molière m’est apparu avec sa parole, sa voix, sa vie, ses personnages,
sa relation avec le public, sa recherche d’harmonie, sa forte inspiration de la tradition
italienne et de l’univers des saltimbanques. On en a discuté avec Jean Liermier et
Mathieu Menghini et ce choix s’est imposé. Déjà en 1995 quand je préparais Othello à la
Comédie de Genève, je rêvais de Scapin et l’adapter était devenu pour moi une nécessité.
Comment Molière est-il perçu en Amérique latine ?
Molière est l’auteur le plus représentatif du théâtre français. Il a inspiré de nombreux
mouvements théâtraux mais aussi des auteurs et des troupes partout dans le monde. Dans
Les Fourberies de Scapin, le discours politique et social est très profond et universel. Scapin
représente la voix de l’esclave ou du truand dans la littérature italienne ou latine. Il est le
révélateur des hommes qui l’entourent. Il interroge la société dans laquelle il vit et appuie sur
les dysfonctionnements de la justice par exemple. On sait qu’il sort de prison mais on ne
saura jamais pourquoi. Scapin est considéré comme un personnage comique alors qu’il rend
les autres comiques. C’est la colonne vertébrale d’une société, un penseur capable de dire à
la manière de Don Juan que « La tranquillité en amour est une chose insupportable ». Doté
d’une certaine sagesse spirituelle, ce personnage simple intéresse et intrigue. Sa cause
universelle serait finalement de défendre l’amour.
Quelles sont les différences entre votre travail de metteur en scène d’opéra et
de metteur en scène de théâtre ?
Ce sont deux métiers très différents. Après Offenbach, j’avais envie de retrouver le théâtre.
C’est un art de la scène plus complexe car il faut inventer le rythme cardiaque du
spectacle. A l’opéra, tout est écrit, on sait combien de temps la représentation va durer. Au
théâtre, ce sont les comédiens qui découvrent la cadence puis c’est à moi de l’orchestrer et
de l’affiner.
Comment travaillez-vous sur cette pièce ?
La pièce est très écrite et rigoureuse, les enchaînements sont précis et d’une grande
cohérence rythmique. Nous avons à mi-parcours beaucoup travaillé sur l’improvisation pour
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révéler les secrets du texte sans l’altérer. J’ai donné des matériaux autour de l’espace
scénique, ensuite c’est aux comédiens d’accueillir l’œuvre en réagissant par rapport à celleci. Ce travail nous a permis de démonter cette structure et de se rendre compte que
certaines grandes tirades sont en fait construites sur la base des « lazzi » ou
moqueries. Dans cette pièce, tout ce qui est dit peut être joué. En improvisant, on a
retrouvé tous les non-dits, les articulations théâtrales, le jeu mais aussi la musique et
la danse qui existaient à l’origine. On n’invente donc rien : on entre dans l’œuvre et on
multiplie les possibilités de jeu de scène. On travaille sur la spontanéité car tout ce qui surgit
est utile. Les actions sont bonnes quand elles naissent naturellement, elles peuvent alors
devenir de grandes idées. Quand je dirige, je mets un masque et je monte sur scène. Le fait
d’être aussi comédien me permet d’être proche de l’intime de la troupe. J’ai choisi pour ce
spectacle beaucoup de jeunes qui sont d’une autre génération. C’est une ouverture mais
également une nourriture. Cela comporte bien sûr des risques.
Qui décide des directions à prendre ?
C’est finalement le plateau qui décide car il révèle toutes les précisions et imprécisions. Il
dicte et on rééquilibre ! Le théâtre c’est comme une boîte magique car on pénètre dans
des lieux inconnus : c’est épatant, émouvant et plein de trouvailles. La vision du
spectateur est aussi importante pour moi car j’ai la volonté de créer un dialogue avec
lui et non pas d’anticiper ses réactions ou de lui transmettre une idée précise ou une
idéologie. Mon spectacle est intemporel, le spectateur doit pouvoir s’identifier à lui car sa
seule mission est de s’adresser à son imaginaire.
Propos recueillis par Sophie Eigenmann
pour scenesmagazine.com, avril 2009
© Marc Vanappelghem
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Omar Porras, metteur en scène
Omar Porras, acteur et metteur en scène
de théâtre, est né en 1963 à Bogota
(Colombie).
Il s'est formé à la danse et au théâtre en
Amérique latine. A 20 ans, il arrive à Paris
clandestinement. Il est obligé de travailler
dans les restaurants pour se faire de l'argent
et présente des spectacles de marionnettes
dans les couloirs du métro. Puis il se forme à
l'Ecole Jacques Lecoq de Paris et à l'institut
d'études théâtrales de la Sorbonne (19851989).
En 1990, il fonde à Genève le Teatro Malandro, centre de création, de formation et de
recherche où il privilégie le travail du masque, de la pantomime, des ombres
chinoises, de la musique. Sa démarche créative est basée sur le ressenti et le
mouvement. Sa technique théâtrale est inspirée notamment du théâtre balinais, indien
et japonais.
D'Ubu roi à Ay ! QuiXote et à L'Histoire du soldat (texte de Charles Ferdinand Ramuz et
musique d'Igor Stravinski), Omar Porras associe l'art de l'acteur, de la marionnette, la
musique et la danse ; il place le corps au centre de ses recherches théâtrales. Avec sa
troupe, il a également présenté d'autres spectacles comme: Bakkhantes d'après Euripide, La
Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, Maître Puntila et son valet Matti de Bertolt
Brecht, Othello, Faust de Marlowe et El Don Juan d’après Tirso de Molina.
En 2009, il met en scène Les Fourberies de Scapin de Molière.
Il a mis en scène également divers opéras comme L'Elisir d'amore de Gaetano Donizetti et
Le Barbier de Séville (opéra) de Giovanni Paisiello puis, en 2007, La Flûte enchantée de
Wolfgang Amadeus Mozart au Grand Théâtre de Genève.
Parallèlement à ses nombreuses mises en scène, Omar Porras a organisé et dirigé
plusieurs ateliers qui permettent à des comédiens de découvrir le travail du masque et
de développer la conscience du geste dans une optique qui vise à atteindre une
théâtralité organique, au Conservatoire Supérieur d'Art Dramatique de Genève et à
l'Atelier de Paris Carolyn Carlson.
Ses mises en scène
Ubu roi d’Alfred Jarry, 1991
Faust de Marlowe, 1993
La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, 1993 / 2004, accueillie au Grand T en
mars 2004
Othello de William Shakespeare, 1995
Strip-tease de Slawomir Mrozek, 1997
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Noces de sang de Federico Garcia Lorca, 1997
Les Bacchantes d’Euripide, 2000
Ay! QuiXote de d'après Miguel de Cervantes, 2001, accueillie au Grand T en novembre 2002
El Don Juan d'après Tirso de Molina, 2005, accueillie au Grand T en mai 2006
Pedro et le Commandeur de Lope de Vega, 2006
L'Elisir d'amore de Gaetano Donizetti, 2006
Le Barbier de Séville (opéra) de Giovanni Paisiello, 2006
Maître Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht, 2007, accueillie au Grand T en mai 2007
La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart, 2007
La Périchole de Jacques Offenbach, 2008
Les Fourberies de Scapin de Molière, 2009
Ses récompenses
1994 - Prix Romand des Spectacles indépendants
2007 - Nuit des Molières, nommé dans Meilleur spectacle public et Meilleure adaptation
2007 - Ordre National du Mérite de Colombie, pour l'ensemble de son œuvre
2008 - Médaille du Mérite Culturel de Colombie
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Le théâtre d’Omar Porras
Entretien avec Omar Porras
Vous avez créé le Teatro Malandro, travaillez-vous toujours pour autant avec la
même équipe ?
Malandro est une troupe fixe avec un noyau dur qui grandit ou se réduit parfois. […] Nous
aimons aller à la rencontre d'autres artistes.
Dans vos mises en scène, vous mélangez des traditions théâtrales d'horizons
divers. Pensez-vous que ce genre d'influences soit nécessaire à la création
artistique ?
Le monde n'est plus celui d'il y a trente ou quarante ans. Notre époque est celle du
mélange : notre culture, notre théâtre sont métissés. Je ne cherche pas à faire ici ce qu'on
fait en Colombie, ni à imiter là-bas ce qu'on fait en Europe. C'est l'amalgame des cultures qui
fait la richesse du travail artistique.
Comment définiriez-vous votre théâtre ?
Nous travaillons les grands classiques, mais ne cherchons pas à faire parler uniquement la
conscience, la raison ou le verbe. Nous cherchons à fuir la tyrannie de la parole. Il y a
d'autres langages que nous développons comme celui du corps, du geste, de l'espace
ou de l'objet. Nous cherchons l'harmonie entre la raison et l'intuition.
Le corps est primordial dans votre approche du théâtre. Comment s'établit la
relation entre l'acteur et le personnage ?
Un comédien construit son personnage au fur et à mesure de la création. Le
personnage naît de l'intérieur de l'acteur. Ce dernier lui apprend à marcher, à parler, à
se défendre et à attaquer aussi. L'acteur a en lui, dans sa tête mais aussi dans sa colonne
vertébrale, plusieurs créatures. Pour les mouvoir, il faut qu'il déterre des émotions venant de
traditions lointaines. Ces mouvements sont gravés dans sa mémoire corporelle, mais la
conscience les étouffe. En tant que metteur en scène, mon travail consiste à faire sortir
ces créatures enfermées dans le comédien. Comme pour accoucher d'un enfant,
l'acteur a besoin d'une sage-femme : le metteur en scène doit être un
accompagnateur. Il ne donne pas seulement des ordres, mais il oriente l'acteur dans
son cheminement. Il lui fait comprendre quand il est perdu. Etre perdu, c'est prendre
conscience de ses limites. C'est quand l'acteur perçoit ses propres limites qu'on est à
l'endroit le plus intéressant : le début du travail. Sans contrainte ni difficulté, le jeu serait
simplement une répétition sempiternelle d'un savoir-faire.
Tous vos comédiens portent un masque. Pourquoi travaillez-vous avec cet
élément ?
Le masque existe dès le début de notre travail. On passe parfois des mois entiers à travailler
sur les masques. Et tout ce travail nous aide à prendre conscience de son utilité. Le masque
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est un révélateur, un outil de travail qui permet à l'acteur d'aller au-delà de lui-même,
de quitter son ordinaire, d'atteindre l'extraordinaire. Il touche presque au sacré.
Vous avez mis en scène des opéras, Shakespeare, Euripide, Jarry, les auteurs
espagnols du Siècle d'or. Y a-t-il des genres que vous ne voudriez pas
aborder ?
« La beauté me ravit partout où je la vois », dit le Don Juan de Molière. Je me laisse
surprendre. Je ne privilégie pas un genre particulier dans mes lectures. Je ne lis pas que du
théâtre. Je pourrais monter aussi bien une pièce de boulevard qu'une zarzuela 1 . Le théâtre
est dans tout. Si dans le kiosque avant de prendre le TGV ou l'avion, je trouve une revue
quelconque et qu'elle m'inspire, j'y prends la matière qui m'intéresse.
Vous êtes Colombien, vous vivez en Suisse, vous travaillez en France, quel
regard portez-vous sur les scènes européenne et sud-américaine ?
Le travail de l'artiste dépend toujours des conditions sociales, politiques et économiques de
son continent. Aujourd'hui, on est dans un monde où la communication est tellement vaste
que, dans le milieu théâtral, il y a une certaine ressemblance des intérêts esthétiques d'un
continent à l'autre. Mais les conditions de vie font que les résultats artistiques sont très
différents. Aujourd'hui la scène européenne est en grand questionnement et, à mon avis, il
ne faut pas négliger les alternatives culturelles et esthétiques que sont l'Amérique et
l'Afrique.
Propos recueillis par Valérie Maureau
pour Evene.fr, Février 2008
© Marc Vanappelghem
1
Une zarzuela est une opérette ou opéra-comique espagnole, née au milieu du XVIIe siècle, où
alternent la déclamation et le chant.
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En savoir plus sur Les Fourberies
de Scapin
Les Fourberies de Scapin est une comédie de Molière en 3 actes en prose. La pièce fut
créée au Théâtre du Palais-Royal le 24 mai 1671. Le spectacle n'obtient pas alors un grand
succès auprès du public. Nicolas Boileau (1636-1711) poète, écrivain et critique français,
reproche le côté populaire de cette pièce.
Arrivant juste après les créations de pièces plus sombres comme Tartuffe ou Dom Juan,
cette comédie de Molière est fortement empreinte de la comédie italienne.
De cette œuvre, une réplique est passée non seulement à la postérité mais aussi dans le
langage populaire : « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? » (la galère turque où
Léandre est retenu prisonnier), que l’on retrouve jusque dans l'expression triviale « Quelle
galère ! ».
Pour les contemporains, il s'agissait d'une moquerie à peine déguisée envers le "Père
Vincent" (connu aujourd'hui sous le nom de Saint Vincent de Paul), prêtre catholique français
renommé pour sa charité qu'il exerça notamment auprès des galériens - dont il était
aumônier. La référence à « qu'allait-il faire dans cette galère », au-delà du fait que le père
Vincent était aumonier des galériens, se référait surtout aux conditions rocambolesques de
la capture du Père Vincent, encore jeune, par les pirates en Méditerranée, et par les
conditions ensuite de son évasion... histoire que les contemporains, dont Molière, avaient
peine à croire.
Liste des personnages
Scapin
Sylvestre
Octave
Valet de Léandre, fourbe
Valet d'Octave
Fils d'Argante et amant de Hyacinte.
Léandre
Fils de Géronte et amant de Zerbinette
Hyacinte
Fille de Géronte et amante d'Octave
Zerbinette
Une Égyptienne, reconnue fille
d'Argante et amante de Léandre
Argante
Père d'Octave et de Zerbinette
Géronte
Père de Léandre et de Hyacinte
Nérine
Carle
Nourrice de Hyacinte
Fourbe
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Molière (1622-1673)
Molière (de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin)
est un auteur et acteur français de théâtre du XVIIe
siècle. Il est né en janvier 1622 et mort le 17 février
1673. Il est très célèbre pour ses comédies,
considérées comme des chefs-d'œuvre de la
littérature française. Il fut acteur, dramaturge,
metteur en scène, directeur de troupe, tout à la
fois.
Jean-Baptiste est le fils d'un grand tapissier parisien.
Alors qu'il est tout jeune, son grand-père l'emmène à
des représentations de théâtre lors desquelles il
s'attache de plus en plus à un genre : la comédie. Sa
mère meurt en 1632 alors qu'il n'a que dix ans. Il
commence ensuite diverses études.
Molière peint en 1658 par Nicolas Mignard
Il rencontre alors une famille de comédiens, en 1643 : les Béjart. Il interrompt alors ses
études et fonde avec eux la troupe Illustre Théâtre. Il prend au bout de quelques années la
tête de cette troupe et choisit le nom de scène Molière. Mais sa troupe fait vite faillite. Il ne
décide pas pour autant d'abandonner le théâtre et continue à jouer en faisant des tournées
dans toute la France.
Il retourne dans la fin des années 1650 à Paris, où il joue devant Louis XIV. C'est alors que
débute son succès. Lui et sa troupe sont installés au Petit-Bourbon par le roi, et y jouent en
alternance avec la troupe italienne de Scaramouche. Molière écrit ses plus grandes pièces
et, en 1662, épouse Armande Béjart, une jeune comédienne de sa troupe. En 1664, il est
nommé responsable des divertissements de la cour et, en 1665, sa troupe est nommée
troupe du roi.
Mais Molière tombe malade et, le 17 février 1673, meurt chez lui, quelques heures après la
quatrième représentation du Malade imaginaire.
Les pièces de théâtre de Molière sont des comédies. Il y caricature de façon comique
les défauts et les excès des hommes de son temps, comme par exemple l'avare qui ne
veut rien dépenser ou un personnage prétentieux qui essaye d'avoir plus de classe.
Elles sont toujours drôles de nos jours, ces travers humains se retrouvant à toutes les
époques.
Dans plusieurs de ses pièces, le personnage principal est un père tyrannique affublé d'un
gros défaut, ce qui perturbe la vie de toute la famille. Par exemple, le héros du Malade
imaginaire se laisse mener par le bout du nez par des médecins, et voudrait que sa fille
épouse l'un d'eux pour lui simplifier la vie. Mais elle est bien sûr amoureuse ailleurs…
En général, les serviteurs de la famille sont pleins de bon sens et parviennent à retourner la
situation.
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Ses œuvres
Le Médecin volant (1645)
La Jalousie du barbouillé (1650)
L'Étourdi ou les Contretemps (1655)
Le Dépit amoureux (1656)
Le Docteur amoureux (1658)
Les Précieuses ridicules (1659)
Sganarelle ou le Cocu imaginaire (1660)
Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux (1661)
L'École des maris (1661)
Les Fâcheux (1661)
L'École des femmes (1662)
La Jalousie du Gros-René (1663)
La Critique de l'Ecole des femmes (1663)
L'Impromptu de Versailles (1663)
Le Mariage forcé (1664)
Gros-René, petit enfant (1664)
La Princesse d'Élide (1664)
Tartuffe ou l'Imposteur (1664)
Dom Juan ou le Festin de pierre (1665)
L'Amour médecin (1665)
Le Misanthrope ou l'Atrabilaire amoureux (1666)
Le Médecin malgré lui (1666)
Mélicerte (1666)
Pastorale comique (1667)
Le Sicilien ou l'Amour peintre (1667)
Amphitryon (1668)
George Dandin ou le Mari confondu (1668)
L'Avare ou l'École du mensonge (1668)
Monsieur de Pourceaugnac (1669)
Les Amants magnifiques (1670)
Le Bourgeois gentilhomme (1670)
Psyché (1671)
Les Fourberies de Scapin (1671)
La Comtesse d'Escarbagnas (1671)
Les Femmes savantes (1672)
Le Malade imaginaire (1673)
Source : www.wikidia.org
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Le Teatro Malandro
En 1990, Omar Porras s'installe dans un squat à Genève, le Garage, et y fonde le Teatro
Malandro. Lieu de recherche théâtrale, les premiers spectacles y sont créés : en 1991 Ubu
roi d'Alfred Jarry donne le ton d'un travail caractérisé par un univers baroque, un métissage
des cultures, des comédiens masqués, une conscience du corps et une présence de la
musique, le tout conçu de manière organique. Très vite la compagnie est remarquée et
programmée dans différents lieux, notamment au Festival des arts de Nyon, mais aussi au
Festival de la Cité à Lausanne : elle commence à émerger des milieux artistiques et
alternatifs locaux. Lieu illégitime, matériaux récupérés dans la rue, le Teatro Malandro
transforme sa précarité en profusion d'imagination grâce à une ingéniosité détonante, grâce
à une poésie de la nécessité dont Omar Porras est coutumier depuis son enfance, dans son
quartier à Bogota.
Omar Porras et ses complices montent en 1993 un texte d’un auteur suisse, Friedrich
Dürrenmatt, une œuvre à la dimension universelle : La Visite de la vieille dame. Ce spectacle
marque une étape très importante dans l'histoire du Teatro Malandro, reconnue par le biais
du Prix romand du spectacle indépendant (1994). Traitant cette œuvre de manière
iconoclaste, le metteur en scène colombien installé à Genève prouve conjointement la force
de son interprétation et démontre la radicalité de l'auteur suisse allemand. C'est alors que les
grandes scènes internationales s'ouvrent à la compagnie toujours établie dans un squat et
que démarre une tournée suisse et internationale sur les routes de France, d'Allemagne et
d'Amérique latine.
De la Comédie de Genève à Sécheron
Suite à cet immense succès, le directeur de la Comédie de Genève, Claude Stratz, offre son
plateau au Teatro Malandro pour monter Othello de William Shakespeare (1995) dans ce qui
est l'institution théâtrale de la Ville de Genève. En 1996, une autre étape déterminante
s'amorce : l'investissement - au sens de grands travaux d'aménagement - des anciens
ateliers de Sécheron par la compagnie les transforme en un véritable lieu de création et de
recherche théâtrale. Un espace immense qui concentre sur le même site un dojo de travail,
un espace de construction de décors, des bureaux administratifs, un espace de convivialité
rend possible la concentration et l'interactivité entre les différentes dimensions du travail
(artistique, technique et administrative) durant les créations.
Théâtre Forum Meyrin
Comme depuis ses débuts, l'histoire du Teatro Malandro est marquée par ses lieux
d'établissement : en 2003, la compagnie est contrainte à quitter le site de Sécheron et est
accueillie en résidence au Théâtre Forum Meyrin par son directeur Jean-Pierre Aebersold.
Disposant d'un espace pour son équipe administrative, le Teatro Malandro est toujours en
quête d'un lieu qui permette de réunir toutes les facettes de la vie d'une troupe, y compris la
dimension pédagogique, consubstantielle de la méthode porrassienne. Désormais les
créations de spectacle sont accueillies par divers théâtres. Par le biais de ses spectacles,
véritables boîtes à musique, le Teatro Malandro a ouvert à Omar Porras depuis 2006 les
portes des plus grandes maisons d'opéra européennes, telles que la Monnaie à Bruxelles, le
Théâtre du Capitole à Toulouse, l'Opéra national de Lorraine, le Grand Théâtre de Genève
et l'Opéra de Lausanne ; dans le même élan, la Comédie-Française a également invité Omar
Porras pour la mise en scène en 2006 d'un spectacle qui a permis l'inscription au répertoire
de la prestigieuse institution de la pièce Pedro et le commandeur de Félix Lope de Vega.
Aujourd'hui le Teatro Malandro est la première compagnie théâtrale de Suisse
romande à être soutenue conjointement par la Ville et l'Etat de Genève, Pro Helvetia et
une commune genevoise (Meyrin).
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Les échos de la presse
Le Temps, avril 2009
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La Tribune, avril 2009
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SAISON 09/10
Contacts Jeune Public
Le Grand T
Marion Echevin / 02 28 24 28 18
[email protected]
Pascale Degrieck / 02 28 24 28 08
[email protected]
Florence Danveau / 02 28 24 28 16
[email protected]
Clémence Jouin / 02 28 24 28 17
[email protected]
Dossier réalisé à partir des documents fournis par
Le Teatro Malandro
De nombreuses pistes de travail autour des spectacles
dans le document « Aller au théâtre… »
http://www.legrandt.fr/IMG/pdf/Aller_au_theatre.pdf
Le Grand T - BP 30111 - 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 / Fax 02 28 24 28 38
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