Concepts de base de la théorie de portefeuille :
Rendement, Risque et Diversification
INTRODUCTION
La gestion des actifs dont l’un des aboutissements théoriques est sans équivoque la théorie des
portefeuilles, a pour objectif d’augmenter le « return » d’un portefeuille tout en limitant ses risques.
Les méthodes de gestion traditionnelles, que ce soit l’analyse technique ou fondamentale, utilisent ce
principe de façon implicite.
La prolifération des instruments de couverture des risques, l’ouverture des économies, le
développement des télécommunications, l’augmentation du nombre des intervenants et, de ce fait, de
la liquidité des produits ont engendré, depuis le début des années quatre vingt, une volatilité accrue sur
les marchés.
Ces irrationalités apparentes ont gagné petit à petit tous les marchés et ont forcé les gérants de
portefeuilles à mieux structurer leur gestion pour en tirer profit.
Aujourd’hui, si les instruments financiers utilisés ne constituent pas des innovations récentes, par
contre, la gestion de patrimoine est devenue hautement sophistiquée car elle nécessite un support
informatique important afin de tirer profit de bandes de données multiples.
Cette dernière approche trouve sa pleine expression dans ce que l’on appelle la gestion quantitative.
Il s’agira pour nous (moi) de survoler dans ce résumé la théorie de portefeuille à travers les trois
notions fondamentales : rendement, risque, diversification.
I- La notion de rendement
En préambule à cette section, signalons que le choix de portefeuille est généralement précédé par une
analyse financière d’un ensemble des actions individuelles. Si l’objectif de l’investisseur est de
maximiser ses gains futurs, son portefeuille ne sera constitué que d’une seule valeur, celle qui lui
assure une rentabilité espéré maximale. Cependant aucun investisseur ne détient simplement une
valeur mais plutôt un portefeuille diversifié, ce qui rend le choix optimal et portefeuille plus difficile
pour l’investisseur qui doit déterminer selon quel critère doit-il choisir entre ses placements.
La variance est le critère le plus célèbre qu’a été proposé par Markowitz en 1952 dans sa théorie
moyenne-variance dont l’objectif est de déterminer les combinaisons optimales de plusieurs données.
Sur la base du critère de la variance d’autres critères se sont apparus entre autres : la semi-variance,
l’écart absolu, moyen et la double semi-variance à titre d’exemple.
De façon pragmatique considérons un portefeuille compose de deux A et B ayant les caractéristiques
suivantes :
Le titre A ayant un risque de 12% et une espérance de rendement de 10%
Le titre B ayant un risque de 17% et une espérance de rendement de 20%
Comment à partir de ces caractéristiques individuelles des titres A et B peut-on en déduire la
rentabilité et le risque au niveau du portefeuille. Ce qui sera dit ci-après pour un portefeuille de deux
titres est évidemment généralisable pour des portefeuilles de plusieurs titres.
Le rendement du portefeuille :
Etant donné que l'espérance mathématique est un opérateur linéaire, cela nous permet de poser que
l'espérance de gain du portefeuille est égale a la somme des espérances de gain des titres qui le
composent, soit :
E(Rp) = aE(RA) + bE(RB)
Avec
E(Rp): l'espérance de rendement du portefeuille
E(RA): l'espérance de rendement du titre A
E(RB): l'espérance de rendement du titre B
a: la part investie dans le titre A en pourcentage
b: la part investie dans le titre B (b = 100% - a)
Si l'on reprend notre exemple et que l'on investit 60% des capitaux du portefeuille dans le titre
A et 40% dans le titre B, nous obtenons une espérance de rendement qui est de 14% : 0.6 x
10% + 0.4 x 20% = 14%
II- La notion de risque du portefeuille.
Année Académique 2008/2009 Page 1