(Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la
première fois et imprimé.)
***
LES COMITÉS DE LA CHAMBRE
PROCÉDURE ET AFFAIRES DE LA CHAMBRE
M. Joe Preston (Elgin—Middlesex—London, PCC): Monsieur
le Président, si la Chambre donne son consentement, je propose que
le 38
e
rapport du Comité permanent de la procédure et des affaires de
la Chambre sur le Code de conduite pour les députés: harcèlement
sexuel, présenté à la Chambre hier, soit adopté.
Le Président: Le député a-t-il le consentement unanime de la
Chambre pour proposer cette motion?
Des voix: D'accord.
Le Président: La Chambre a entendu la motion. Plaît-il à la
Chambre de l'adopter?
Des voix: D'accord.
(La motion est adoptée.)
LA DÉFENSE NATIONALE
M. Jack Harris (St. John's-Est, NPD) propose que le quatrième
rapport du Comité permanent de la défense nationale, présenté le
jeudi 12 juin 2014, soit agréé.
—Monsieur le Président, je suis heureux de soulever cette
question à la Chambre aujourd'hui. Il s'agit du quatrième rapport du
Comité permanent de la défense nationale qui a été publié il y a un
an et qui porte sur la situation qui perdure relativement aux soins et
traitements offerts aux militaires malades ou blessés et à leurs
familles.
Le rapport est le résultat de deux années d'études sur la situation
des anciens combattants et des militaires qui ont servi le pays. Le
nombre de blessures graves a monté en flèche au cours de la période
pendant laquelle les militaires ont servi en Afghanistan. Le Canada a
participé pendant 12 ans à la guerre en Afghanistan, un nombre
d'années sans précédent pour les militaires canadiens. Il y a eu de
nombreux déploiements, et les militaires canadiens se sont retrouvés
dans une situation très dangereuse.
C'est une expérience hors du commun. Je ne crois pas que nous
étions prêts à assumer les conséquences d'envoyer des militaires
aussi loin et pendant aussi longtemps ou les répercussions que ce
déploiement aurait sur les militaires eux-mêmes.
Dans son rapport, le comité a tiré de nombreuses conclusions,
dont une qui, à mon avis, nous rend tous très heureux. Je parle du fait
que la réponse du personnel médical militaire aux blessures
physiques et aux traumatismes —même s'il s'agissait évidemment
d'une situation grave et tragique pour les personnes concernées —a
été très rapide et de haut niveau. Le personnel médical militaire a
non seulement été reconnu pour son professionnalisme, mais aussi
pour sa capacité supérieure à traiter les traumatismes, qui ont
malheureusement été très nombreux.
Il y a eu un haut degré de réceptivité à l'aide fournie aux personnes
blessées durant le conflit en Afghanistan. En fait, les efforts de
l'équipe médicale des Forces canadiennes ont été reconnus et loués à
l'échelle internationale, ce qui a valu à celle-ci d'être maintes fois
décorée.
La plus grande préoccupation des membres du comité, ainsi que
des soldats rentrant au pays et de leur famille était les conséquences
des blessures mentales subies par ces militaires, qui sont maintenant
reconnues universellement comme étant un trouble de stress post-
traumatique, ou TSPT.
Dans les années 1990, j'ai représenté un grand nombre de
personnes qui avaient été victimes d'agressions sexuelles durant leur
enfance. Je me rappelle avoir appris beaucoup de choses sur le
TSPT, mais je me rappelle aussi qu'un psychiatre militaire m'avait dit
que ce trouble n'existait pas. Il ne faisait pas partie des personnes qui
croyaient en son existence.
J'ai trouvé cela assez surprenant, mais il convient de souligner que
l'acceptation du trouble de stress post-traumatique est relativement
récente, surtout dans le milieu militaire.
Au Canada, il nous a fallu du temps pour reconnaître l'étendue et
la réalité de la situation. Nous disposons de très peu de statistiques
sur ce trouble. Les études réalisées au sein des Forces canadiennes
concernant les besoins des professionnels de la santé mentale et de la
santé étaient fondées sur des projections tirées de l'étude réalisée en
2002 par Statistique Canada. Nous nous fiions à ces chiffres.
Statistique Canada a réalisé une autre étude en 2013, mais les
résultats n'avaient pas encore été rendus publics au moment de
préparer notre rapport. Nous avons utilisé les données disponibles à
l'époque. Nous savions que les Forces armées canadiennes
disposaient de très peu de soutien pour réaliser des recherches
indépendantes, mais des recherches internes ont été réalisées.
Contrairement notamment aux forces étatsuniennes et britanniques,
les Forces canadiennes ne disposaient pas d'un appui généralisé pour
mener des recherches sur la santé, les blessures et le traitement des
militaires et des anciens combattants. La situation a changé, mais
seulement au cours des dernières années.
●(1015)
Je vois certains de mes collègues du comité de la défense en face.
Nous avons entendu le témoignage de Mme Alice Aiken de l’Institut
canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans qui a
récemment été mis sur pied à l’Université Queen's avec l’appui de
quelque 25 universités canadiennes. L’ICRSMV est un institut
indépendant regroupant 25 universités canadiennes qui mènent des
recherches sur les besoins du personnel militaire canadien, des
anciens combattants et des familles de militaires.
Mme Aiken a dit au comité qu'il n'y avait aucun financement pour
assurer la viabilité de la recherche indépendante. La situation a
changé. Notre comité a recommandé dans son rapport dissident que
le Canada contribue à un vaste fonds pour la recherche indépendante
qui permettrait à l’ICRSMV, par l’entremise de ses institutions
partenaires, de réaliser de façon autonome des recherches sur les
problèmes de santé qui touchent le personnel des FAC, les anciens
combattants et leur famille, ce qui a été fait. Le comité avait
recommandé de verser —pas dans le présent budget, mais bien dans
le précédent budget —5 millions de dollars à l’ICRSMV, et cette
somme a été égalée par la True Patriot Love Foundation. Il y a
maintenant un fonds important disponible pour réaliser des
recherches partout au pays.
En fait, la semaine dernière, j’ai assisté à un séminaire à
l’Université Memorial, dans ma circonscription, St. John's-Est. Des
chercheurs et ceux qui s’intéressent à la santé des militaires et des
anciens combattants étaient regroupés pour discuter d’idées de
projets de recherche qui sont nécessaires en vue d’atténuer les
problèmes de santé que vivent les militaires et les anciens
combattants canadiens.
9 juin 2015 DÉBATS DES COMMUNES 14783
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