
(...) notre service étant situé à Villejuif, notre aire géographique définie va de 25 kilomètres à
40 kilomètres autour des lieux d’implantation des structures sectorielles (Boulogne - 92) et /ou
de l’hôpital.
On peut, à cette occasion, évoquer les difficultés de recrutement des familles dans les zones
urbaines et ou socialement aisées. Le nombre de places géré par la même équipe est limité,
allant de 5 à 25. L’équipe est, soit totalement individualisée (au sein du secteur ou
intersectorielle), soit comprise dans l’équipe extrahospitalière du secteur.
Dans notre cas, participent des soignants de l’intra et l’extra pour une partie de leur temps
hebdomadaire. En général, les équipes s’entendent sur le fait qu’elles doivent être de petite
taille afin que les responsabilités soient clairement assumées. La différenciation des rôles
limite les effets pervers des clivages intra-institutionnels. Il faut assumer le travail de suivi qui
correspond en moyenne à une visite à domicile tous les quinze jours par placement. Cette
description assez floue nous fera évoquer les difficultés signalées par de nombreuses équipes
s’occupant du placement familial.
Il peut être difficile pour les intervenants de se différencier par rapport aux structures
hospitalières et extrahospitalières préexistantes déjà bien définies.
Les structures de placement familial, contrairement à d’autres structures de
"l’extrahospitalier", en quelque sorte plus "animées" par l’autonomie, même altérée, de leurs
patients, sont amenées à prendre en charge essentiellement des patients au long passé
d’hospitalisation. Le fonctionnement de l’équipe de placement familial, implanté dans des
zones indépendantes de l’hôpital, crée dans les équipes hospitalières un sentiment de
dépossession.
Le patient, à sa sortie, leur échappe. Or, il avait souvent acquis, au fil des ans, un statut un peu
particulier, celui de "compagnon" certes dévalorisé, mais réel.
On sait que les patients ne sont pas les seuls à se "chroniciser" ; chez les soignants aussi existe
une adaptation au long cours à une réalité mise à part du monde extérieur avec ses règles
propres, adaptation qui devient parfois difficile à remettre en cause passées quelques années...
A l’opposé, l’unité soignante qui gère le placement familial s’adressant principalement aux
patients "chroniques" va fréquemment se sentir le "parent pauvre" d’une psychiatrie de secteur
"de pointe". Le souvenir des colonies familiales reste une référence repoussoir dans bien des
esprits.
Le placement familial peut continuer à être envisagé dans une perspective de
désencombrement, et apparaît souvent comme un pis-aller, ou plutôt un "mieux aller" minimal
pour des patients dont l’absence quasi complète d’autonomie ne permet pas d’envisager une
autre structure "alternative".
Une autre question non résolue est celle du vieillissement du patient et des familles d’accueil.
Quelles que soient les intentions de ses protagonistes, le placement familial reste une solution
de longue durée, si ce n’est définitive. Il est douloureux d’envisager le retour à l’hôpital d’un
patient devenu trop âgé, représentant alors une trop grande charge pour la famille d’accueil. Ce
problème peut être évoqué aussi dans le cas où c’est la famille d’accueil qui a vieilli.
Objectifs
La définition des objectifs des placements familiaux d’adultes va dépendre de deux éléments :
Un facteur d’ordre pratique : quelle est la population présente dans tel secteur ? Quelles sont
les autres structures dont dispose le secteur ?
rapeutique d'adultes : indications, al
http://www.famidac.fr/article47.html