Aix, Miramas :
les nouveaux
élus parlent culture
Gap se met en cirque
Le Ballet National
recycle !
La BD sexpose
un gratuit qui se lit |du24/04 au 22/05/08 |tous les quatre jeudis
Q7
Relativisons
Le maire de Cuers (Var) interdit un spectacle de rue, recouvre de
goudron la peinture lavable de Caroline Amoros qui ose écrire
«être pcaire, c’est subir la loi qu’un autre édicte et ne suit pas».
La performance est pourtant déclarée, programmée, sub-
ventione par le Conseil général du Var, la Région PACA
Non, nous ne sommes pas en Chine, et c’est bien la force
publique, en uniforme, qui censure la parole légale des citoyens.
Mieux : la mairie porte plainte -pour dégradation de bien public,
alors que la peinture part à l’eau- contre Caroline Amoros et
l’association Orpon qui programmait la performance (pourquoi
pas contre son financeur Michel Vauzelle ?). Mieux : la mairie a
tenté de changer les serrures de la bibliotque cée et gée
par Orpon, pour la déloger sans plus de procès.
Mais les Français, franchement sinophobes, préfèrent défendre
les slogans des moines tibétains que ceux des pcaires varois.
Il n’est pas question de nier ou d’excuser les crimes du régime
chinois, ses ecutions capitales, sa répression brutale du délit
d’opinion. Mais enfin les Tibétains regrettent un régime où les
paysans étaient asservis aux moines, le chef de l’état nommé à
vie par un sysme absurde de réincarnations en chne, et les
femmes largement oppries. Les Fraais ont-ils trop lu Tintin
et regarKung Fu pour relativiser les vertus de la culture
tibétaine ? Et pourquoi focalisent-ils leurs regards sur la Chine,
puisque la censure s’exerce ici-même, que Paris et Madrid
roivent Kadhafi, que 1800 hommes meurent chaque année
en Méditerranée de vouloir simplement vivre en Europe, et
qu’Israël bombarde quotidiennement des territoires
illégalement occupés ?
Déni de démocratie ? seul Renaud Muselier en parle. Non pour
le Tibet ou Orphéon, encore moins pour Kadhafi ou les noyés de
nos côtes. Mais pour la présidence de MPM, qui lui est pase
sous le nez. Monsieur Caselli, du Parti Socialiste, est désormais
à la tête d’une communauté de communes sans doute
ingouvernable, avec une majorité de droite et un président de
gauche, et une remise en cause de l’hégémonie de Marseille. La
tropole devra désormais composer avec les communes qui
l’entourent (pas dincinérateur ?), en plus du Département et de
la Région diris par le PS.
Peut-être apprendra-t-elle à relativiser ?
AGNÈS FRESCHEL
Politique culturelle
Miramas, Aix 4,5
Manifestation
Engrenages et grenouille 6
Recycler c’est métamorphoser 7
Théâtre
Lenche, la Cité, Bernardines 8,9
Merlan, Massalia, Minoterie, Toursky, Le Revest 10,11
Gymnase, Criée, Bancs Publics, Daki Ling 12,13
Aix : Vitez, Ateliers, Jeu de Paume, Théâtre et Chansons 14
Châteauvallon, Aubagne, Gardanne 15
Istres, Miramas 16
Gap, Arles, Fos 17
Danse
Aix : Pavillon Noir, GTP, 3bisF, Pertuis 18,19
Le Merlan, Cavaillon, Martigues, Istres 20
Itinerrances, le Massalia, le Printemps de la danse 21
Cirque
Gap, Port-de-Bouc, le Daki Ling 22
Arts de la rue
Martigues, Sirènes et midi net 24
Aubagne, Lieux Publics 25
Musique
Opéra : Martigues, Toulon, Marseille 26
Festes d’Orphée, Baroques-Graffiti, Saint-Laurent 28
Autour des claviers, musique sacrée, agenda 29
Mars en baroque, Philharmonique 30
Toursky, Jeu de Paume, GTP, SMCM 31
GMEM, Télémaque, Musicatreize, GRIM 32,33
GTP, Toursky, Machine à Coudre 34
Babel Med, BSide 35
CD, DVD 36,37
Les Pennes-Mirabeau, Istres, Vitolles, Aix 38
La Ruche, agenda 39
Arts visuels
Saint-Rémy, Espace Van Gogh 40
ABD, Prix Mourlot 41
La Friche, Allauch, Passage de l’art 42
BJCEM 43
Granet, Alain Paire, Illustrateurs 44
Nuit des musées 45
Cinéma
Polygone étoilé, Rousset, ATTAC 46
Rendez-vous des quais, Cinépage, cinémas d’Afrique,
cité du livre (Aix) 47
Reflets, Lady Jane 48
Un roman policier, Aflam 49
Livres
Rencontres : La pensée de midi, L’Ecailler 50
Roubaud, Thierry Magnier 51
Bib. Lilly Scherr, Dominique Eddé,
Des Calanques et des bulles 52
Librairie La Réserve à bulles 53
Livres : BD 54,55
Livres : Littérature, Arts 56,57
Agenda 58
Philosophie
Echo de 68 : pourquoi résister ? 60,61,62
Histoire
Les Juifs en Provence médiévale 63
Sciences et techniques
La roue , la moto, l’oiseau 64,65
Éducation
Enseignement : option histoire des arts 66,67
Festival de théâtre amateur 68
Tribune libre 69
Rubrique des adhérents 70
Zibeline : Aps les dernres élections municipales
vous avez été nommé dégué aux affaires culturelles
et au Patrimoine de la Ville de Miramas et délégué
communautaire au sein du comité syndical de Ouest
Provence. Pourriez-vous nous expliquer votre
parcours ?
rard Gachon:De 1988 à 2007, j’ai exercé des
fonctions administratives au sein des services culturels
des communes de Miramas, puis de Grans où j’étais
directeur des affaires Culturelles, chargé, entre autres,
de la programmation des spectacles vivants. Et puis je
suis membre fondateur d’une compagnie de théâtre
amateur cée en 1964, association culture et loisirs,
Théâtre du Hasard.
Quelle phrase retiendriez-vous pour définir les buts de
votre fonction ?
Mener une politique culturelle c’est :
-permettre aux artistes de travailler dans les
meilleures conditions possibles
-faire entrer l’art et la littérature dans le quotidien de
tous les citoyens
-faire rayonner la ville, et montrer au monde sa
richesse créative
C’est avant tout permettre et encourager l’acs du
plus grand nombre dans tous les lieux où se manifeste
la culture (diathèques, salles de spectacles et
d’expositions, musées, cinéma…), et notamment de
celles et ceux qui pensent que la culture est réservée
à une élite intellectuelle. Faire entrer l’art, sous toutes
ses formes, dans le quotidien du trop grand nombre de
gens qui n’ont jamais mis les pieds dans l’un ou l’autre
de ces lieux est une de mes ambitions. Pour les
enfants et les adolescents, nous pouvons nous
appuyer sur le système scolaire pour atteindre cet
objectif. Pour les autres, nous devrons imaginer des
actions qui les incitent à s’intéresser aux
manifestations culturelles.
Ceci dit, permettre aux artistes de travailler dans les
meilleures conditions possibles est aussi une de mes
préoccupations, d’autant que je souhaite favoriser le
contact et l’échange entre artistes et public en amont
et en aval de la manifestation elle-même. Quant au
rayonnement de la commune, c’est une ambition
gitime de tout élu.
Est-ce quil existe selon vous des difrences entre une
politique culturelle de droite et de gauche ? Entre une
politique culturelle socialiste et communiste ?
Sur le plan national, il y a certainement des
différences d’orientations entre la politique culturelle
de droite et celle de gauche. Sur le plan local, je pense
que ces différences s’estompent, parce qu’elles sont
confrontées aux exigences du terrain. Quant aux
différences d’orientations entre communistes et
socialistes je n’en vois aucune qui soit fondamentale.
Est-ce que les politiques doivent décider, selon vous,
de la valeur des artistes et des projets ?
Si non, qui décide du montant des subventions ?
La mission du politique est de définir avec précision
les orientations de la politique culturelle qu’il entend
mener, orientations qui sont inscrites dans son
programme électoral. Pour mener à bien cette mission,
il dispose de la compétence de professionnels qui sont
les mieux plas pour apprécier la valeur des artistes,
des œuvres et des projets proposés au public. Il
convient donc d’accorder sa confiance à ces
professionnels dès lors que leurs propositions
respectent les orientations de la politique culturelle.
Cela étant, la politique culturelle est finane par les
deniers publics dont l’élu est le gestionnaire. Il lui
appartient de budgétiser les ressources nécessaires à
la mise en œuvre de sa politique culturelle et d’en
contrôler leur utilisation.
Est-ce que la politique culturelle d’une ville doit tenir
compte d’enjeux socio-économiques ?
Oui, cela me part évident.
Pourriez vous classer ces enjeux ? le désenclavement
d’un quartier, l’accès de tous aux œuvres de l’esprit,
l’attractivité touristique, la rentabilité d’un projet ?
J’écarte la notion de rentabilité (s’il s’agit de
rentabilité financre). Elle n’est pas compatible avec
l’action culturelle. Mais je conserve cependant
l’exigence d’une gestion rigoureuse.
Au risque de me répéter, l’accès du plus grand nombre,
et notamment du public jeune, à toute manifestation
culturelle demeure mon objectif principal, y compris
si pour l’atteindre on en vient à déplacer les artistes
et leurs œuvres des lieux traditionnels (théâtres,
cima, salles d’exposition ) vers les quartiers, la
rue, les appartements, les écoles, …
Donneriez-vous de l’argent pour accueillir Johnny
Hallyday, et pourquoi ?
Johnny Hallyday a déjà donné un concert dans notre
commune, il y a quelques années. C’est un excellent
artiste, mais il y en a d’aussi bons que lui et dont le
cachet s’accorde mieux avec notre budget.
Quelle est la part de son budget que votre ville
consacre à la culture ?
La culture est, en ce qui nous concerne, une
compétence intercommunale. Notre élection est très
cente et je ne dispose pas encore des informations
qui me permettraient de répondre à cette question.
Tiendrez vous un rôle dans le San Ouest Provence ?
Je suis candidat à la vice-psidence du San en tant
que membre de la Commission culture. Les
élections du Président et des vice-présidents auront
lieu le 25 avril.
04 POLITIQUE CULTURELLE MIRAMAS |AIX
En quête
Au lendemain des élections municipales, et même si peu de villes ont changé de couleur
politique dans la région, un certain nombre de nouveaux adjoints à la culture ont pris leurs
fonctions. Que ce soit parce que la majorité a changé comme à Miramas, ou parce que le même
maire a changé d’adjoint, comme à Aix. Nous avons décidé d’interroger ces quelques nouveaux
élus, à partir d’un questionnaire type, sur leur conception de la politique culturelle. Sur leurs
RARD GACHON,
ÉLU CONSEILLER MUNICIPAL
À MIRAMAS (DIVERS GAUCHE),
ADJOINT À LA CULTURE
DEPUIS MARS
© C.G.
Zibeline :Aps les dernres élections municipales
vous avez été nommée 9eadjointe de la Ville d’Aix.
léguée à la Politique de la Ville et à la Culture.
Pourriez-vous nous expliquer votre parcours ?
Sophie Joissains :Vous savez que je suis tombée
très tôt dans le chaudron ! Mes grands-parents
faisaient de la politique, côté communiste, mon père
a été Maire dAix-en-Provence de 1978 à 1983, et ma
re l’est depuis 2001… J’ai connu toute jeune les
affres de cet univers, que j’ai fui à un moment. Puis
j’y suis retournée. En voulant me présenter aux
cantonales d’abord, élections qui ont été annulées à
cause d’un probme de découpage, puis en travaillant
aux côs de ma mère, comme Directrice de Cabinet à
la Communauté du Pays d’Aix, qu’elle préside.
Avez-vous des affinités particulières avec la culture ?
J’ai une formation de pénaliste, qui a priori ne me
prédispose pas à ce monde, mais j’ai fait aussi des
études de Lettres, et une licence d’audiovisuel. Mon
premier travail était dans une maison de production
de cinéma d’art et essais. Ce sont des domaines qui me
passionnent, réellement.
Quelle phrase retiendriez-vous pour définir les buts de
votre fonction ?
Mener une politique culturelle c’est :
-permettre aux artistes de travailler dans les
meilleures conditions possibles
-faire entrer l’art et la littérature dans le quotidien de
tous les citoyens
-faire rayonner la ville, et montrer au monde sa
richesse créative
Les trois ! Ces trois phrases définissent bien les diffé-
rentes facettes d’une politique, même si «l’art et la
littérature» est un peu restrictif. Mais en fait je dirai
que ces trois facettes correspondent à des phases de
mise en place dun projet de ville : d’abord on donne à
tous les citoyens les moyens d’accéder à la culture,
ensuite on soutient les artistes pour créer une émula-
tion et des œuvres, enfin on fait de la ville un pôle
d’attraction. Chaque étape s’additionne à la précé-
dente jusqu’à ce qu’elles deviennent consubstantielles.
Est-ce quil existe selon vous des difrences entre une
politique culturelle de droite et de gauche ?
La culture est sans doute un des domaines où les
affaires sont le moins «politisées», c’est-à-dire
partisanes. Les différences entre les politiques
culturelles des villes ne correspondent pas aux
couleurs politiques des mairies. Parfois, mais pas
constamment, la gauche a tendance à saupoudrer les
subventions, à confondre l’associatif social et le
culturel, voire à faire du clientélisme –mais aucun
parti n’est à l’abri de ces pratiques. Je reste attachée
à une politique culturelle de projets, avec des normes
de qualité visant à l’excellence, qui n’oublie pas de
toucher un public large en gardant une politique
tarifaire basse comme le GTP ou le Ballet Preljocaj. Il
faut être également attentif au tissu culturel, aux
associations intermédiaires, aux petites qui peuvent
devenir grandes… mais sans saupoudrage
inconsidéré ! Avec une orientation forte : je suis
également en charge de la politique de la ville…
Est-ce que les politiques doivent décider, selon vous,
de la valeur des artistes et des projets ?
Est-ce qu’ils en ont les comtences ?
Si non, qui décide du montant des subventions?
Le problème est que même les spécialistes se cassent
le nez. Si on nomme des comis d’experts eux aussi
peuvent être aveugs, ou trop impliqués dans le
milieu pour rester objectifs. Il faut donc à la fois s’en
férer aux professionnels, demander leur avis ;
s’attacher à la réaction du public, tout en s’en méfiant
aussi ; et aller voir : se rendre aux spectacles, dans les
galeries… ou y envoyer des chargés de mission. Tout
en sachant qu’on peut se tromper, mais qu’il faut
cider
Est-ce que la politique culturelle d’une ville doit tenir
compte d’enjeux socio-économiques ?
Bien sûr.
Pourriez vous classer ces enjeux : le désenclavement
d’un quartier, l’accès de tous aux œuvres de l’esprit,
l’attractivité touristique, la rentabilité d’un projet…
L’accès de tous aux oeuvres de l’esprit me plt bien !
Il implique d’ailleurs le désenclavement des quartiers.
Quant à l’attractivité touristique, on ne peut pas la
gliger : au plus une commune est riche, au plus elle
peut investir pour ses habitants. Mais on ne doit pas
soumettre les projets culturels à une volonté
d’attractivité touristique, qui reste secondaire, comme
leur rentabilité.
Donneriez-vous de l’argent pour accueillir Johnny
Hallyday, et pourquoi ?
Il n’en a pas besoin. Je n’ai rien contre lui, on aime
ou on n’aime pas, mais il a ses recettes, il n’a pas
besoin d’argent public. Donc, très clairement, non.
Quelle est la part de son budget que votre ville
consacre à la culture ?
Si l’on comprend l’ensemble des compétences
culturelles, y compris le patrimoine et l’enseignement
artistique donc, il représente près du quart du budget
de la ville dAix. Mais ce n’est pas ts significatif, il
faut tenir compte du transfert de compétence sur la
Communauté du Pays d’Aix.
Tiendrez-vous un rôle dans cette communauté ?
Sans doute un petit rôle culturel. Mais pour l’instant
cela n’est pas voté
ENTRETIENS RÉALISÉS PAR SARA LYNCH ET AGNÈS FRESCHEL
05
SOPHIE JOISSAINS,
ÉLUE CONSEILLÈRE MUNICIPALE
UMP DE LA VILLE D’AIX, ADJOINTE
À LA CULTURE DEPUIS AVRIL
présupposés, leur fon de concevoir leur rôle. Nous mènerons cette enquête durant quelques
mois, interrogeant des hommes et des femmes, des élus de gauche et de droite, dans des petites
communes ou des métropoles… mais en changeant chaque fois les questions, pour conserver
la spontanéité des réponses !
dopinions
© X-D.R
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