créateurs Le magazine de la création d’entreprise Editeur Dossier DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE Profils de Créateurs AtelierLUXE Formation Veille stratégique et intelligence économique Fiches Créateurs no 11 décembre 2009 Genilem Numéro 11 - décembre 2009 Fin de la double imposition économique Produits du trimestre Ma Ohbox cadeau de Noël Partenaires Promotion économique du canton Fribourg Suisse ILS SOUTIENNENT GENILEM Bernex Chêne-Bougeries Corsier Hermance Anières COHERAN Cologny Partenaire du magazine Département de l’Economie et du Territoire Partenaire du magazine Chêne-Bourg Collonge-Bellerive editorial Sommaire Genève offre un riche réseau pour les Créateurs Assurer un développement économique durable et indépendant des aléas sectoriels passe indéniablement par le maintien d’un tissu économique diversifié et équilibré. Pour ce faire, l’Etat a un rôle prépondérant, qui est de définir une stratégie en matière de soutien à l’économie. Mais ce rôle ne suffit pas ; à lui doit s’ajouter la mise en place d’un dispositif d’aide aux entreprises. A Genève, le dispositif offert aux créateurs est riche et les organismes qui le composent offrent un soutien dynamique tout en alliant professionnalisme, connaissance du tissu économique genevois et volonté de promouvoir l’esprit « entrepreneurial » et l’innovation. En tant que directeur d’un organisme acteur de ce dispositif d’aide, je ne trouve pas inutile de faire une présentation – non exhaustive – de ce riche réseau qui bénéficie en amont des compétences du Guichet pour entreprises du Service de la promotion économique, lieu où tout renseignement relatif aux procédures administratives peut être obtenu. Véritable plate-forme d’information, de conseil, d’orientation et de mise en contact au service des entrepreneurs, ce guichet joue un rôle d’interface entre l’économie et l’administration. En résumé, c’est la porte d’entrée d’un dispositif efficace d’aide aux entreprises, lequel est segmenté en trois catégories : incubateurs et organismes d’accompagnement, organismes de financement et organismes de mise en relation. Dans la première catégorie, on trouve les structures d’aide comme Genilem qui accompagne des créateurs d’entreprises innovantes, Eclosion qui apporte l’environnement et les ressources nécessaires au lancement d’entreprises dans le domaine des sciences de la vie, la Fongit qui finance et accompagne des projets innovants dans les hautes technologies et met à disposition des locaux, l’Office de la Promotion des Industries et des Technologies qui offre un soutien pluridisciplinaire et UNITEC. La catégorie des organismes de financement est composée de deux structures : la FAE et la FONDETEC. Enfin, le nombre de structures qui font partie de la catégorie des organismes de mise en relation et autres prestations témoigne du dynamisme de ce riche réseau genevois de la création et du développement d’entreprises : la Fédération des Entreprises Romandes, la Fondation pour les Terrains Industriels de Genève, APRES et, enfin, la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG). Cette riche énumération prouve que Genève bénéfice d’un réseau dense et dynamique. Je suis fier que la CCIG en fasse partie ! Jacques Jeannerat Directeur de la CCIG SOCIéTéS Profils de créateurs Financement Comité de sélection des projets Produits du trimestre 5 6 10 12 14 ORGANISMES Actualité des partenaires Ils soutiennent Genilem En face 17 18 27 28 DOSSIER Du chômage à l’entreprise Soutien à l’activité indépendante, mode d’emploi InnoPark-Yverdon Genève : soutien à l’activité indépendante dans le cadre du chômage Du chômage au Cottage, histoire d’un succès ANNUAIRES Structures d’aide à la création d’entreprise Entreprises en démarrage Entreprises soutenues 31 32 39 40 43 47 échanges Sociophile Success Story Formation Parole à ... Fiches Dans votre bibliothèque Modèle d’affaire 55 56 57 58 59 60 63 64 AGENDA 67 32 34 36 37 3 EDIT SPECIAL FX 2D/3D MOTION GRAPHICS CORPORATE FILM & ADVERTISING COMPOSITING FILM AND COLOR GRADING DI SOLUTION VIDEO MASTERING 3D STEREOSCOPIC DIGITAL CINEMA PACKAGING Buxum studio Sàrl, Genève T. +41 22 755 00 19 F. +41 22 755 11 04 [email protected] www.buxum-studio.ch Sociétés Sommaire PROFILS DE CRéATEURS Triple E 6 AtelierLUXE 7 Objectif result 8 Luciol 9 FINANCEMENT ExercIZE 10 SenseFly 11 COMITé DE SéLECTION DES PROJETS GIN kiteboarding : la seule marque suisse de kites au monde 12 Salle d’escalade Bloczone 13 Hymexia : trouver des solutions énergétiques 13 PRODUITS DU TRIMESTRE Jamathi Diary, l’agenda de vie 14 Ma Ohbox cadeau de Noël 14 Bienvenue à l’ère du store intelligent ! 15 PSPP, des initiales qui révolutionnent la recherche pharma 15 Delafée : des cadeaux scintillants pour des fêtes réussies 16 Iris rend l’Internet propre et « potable » 16 Créateurs No 11 - décembre 2009 6 PROFILS DE CRéATEURS Sociétés Propos recueillis par Véronique Monney Triple E ou la meilleure combinaison entre l’Economie, l’Ecologie et l’Expérience ! Créée en 2006 aux Pays-Bas, Triple E est un centre d’expertise reconnu dans les domaines de l’économie et de l’environnement. L’un de ses employés, Ivo Mulder, a mis en place un bureau de consulting à Fribourg. Ivo Mulder Tripple E a pour tâche de réunir d’un côté les partenaires désireux d’investir dans l’univers de la nature et, de l’autre, les entités à la recherche d’un soutien financier, en particulier les organisations de protection de la nature, les paysans et tout autre groupement actif dans la promotion de l’environnement et du paysage. La société, qui fournit déjà des conseils et des études sur les relations entre l’économie et les écosystèmes, joue principalement le rôle de courtier en nature et accompagne les entreprises et collectivités dans la mise en œuvre concrète de leurs intentions de responsabilités sociales. Le point avec Ivo Mulder. Ivo Mulder, vous avez travaillé pour Triple E en Hollande, votre pays natal. Depuis le printemps dernier, vous mettez en place un bureau de consulting en économie et environnement à Fribourg, avec le soutien de Fri Up et de GENILEM. Un défi de taille pour un « étranger » ! Ce n’est pas peu dire ! Créer une entreprise dans un pays qui n’est pas le vôtre et auquel vous ne connaissez quasiment rien en aurait freiné plus d’un. J’ai débarqué à Fribourg sans maîtriser véritablement ni le français ni l’allemand, avec pour seul réseau des organisations internationales et quelques contacts d’affaire. Mais j’avais comme motivation de développer une affaire dans un pays ouvert au « green business », offrant un climat international orienté vers le développement durable. On vous imagine plus volontiers à Zurich, Genève ou Bâle. Pourquoi avoir choisi Fribourg ? D’une part, Fribourg occupe une position centralisée en Suisse. En une heure et demie de train au maximum, vous êtes à Zurich, Genève ou Bâle. D’autre part, nous avions entendu parler de Fri Up par le biais de LSIntruments, également suivie par cette association de support aux entreprises établies ou en création. Au vu de ma situation, Fri Up était toute désignée pour devenir ma « nouvelle meilleure amie » ! En effet, elle offre l’encadrement et l’infrastructure adaptés à la création d’une start-up comme la mienne. www.tripleee.nl Vous avez effectivement passé avec succès le comité de sélection de Fri Up. Quel est le soutien dont vous avez le plus besoin ? Suite au départ de ma partenaire, je dois désormais m’entourer de collaborateurs suisses. Tobie Fornerod, responsable des start-up à Fri Up, m’aide à trouver un stagiaire d’abord pour une période de trois mois, voire davantage suivant l’évolution de la société. Je peux également compter sur lui pour m’ouvrir la porte de clients potentiels et étendre ainsi mon réseau. Créateurs No 11 - décembre 2009 A Fribourg, on parle actuellement beaucoup de cleantech. Êtes-vous en contact avec le Département de l’économie à ce sujet ? En fait, je suis en étroite relation avec l’Institut AMI (ndlr. L’Institut Adolphe Merkle est un centre de recherche indépendant dans le domaine des nanosciences et des sciences des matériaux) pour sensibiliser les entreprises aux défis climatiques. De par son ouverture, le canton a la possibilité de s’investir davantage dans des initiatives climatiques. Un « climate shop » pourrait intéresser les consommateurs et les entreprises désireux de compenser, par exemple, leurs émissions de gaz à effet de serre au moyen de projets liés à leur propre ville, qui consisteraient notamment à rendre les bâtiments plus éco énergétiques. Cela pourrait ainsi répondre aussi bien à l’offre qu’à la demande de projets carbone. Pensez-vous pouvoir intéresser la Suisse avec « Your Good Nature », une sorte d’« eBay » pour la nature et vos enchères publiques, qui consistent à récolter des fonds auprès de généreux donateurs pour que les organisations de protection de la nature, les paysans et les propriétaires de terrains s’engagent, sur une période de dix ans, à garantir l’entretien d’un patrimoine naturel ? Je ne sais pas… il me faut encore défricher le terrain. J’ai entendu dire que les paysans reçoivent des subventions fédérales, sous forme de versements directs permettant de leur assurer un revenu et de les indemniser pour les services qu’ils rendent à la collectivité, notamment en termes de protection du paysage rural ou de la nature. L’avantage avec nos enchères publiques, c’est que les paysans ont accès à une nouvelle source de revenus pour sauvegarder le paysage rural, à l’heure où les zones urbaines se développent de plus en plus. La crise actuelle est-elle un frein à la responsabilité environnementale ? Tout dépend de la situation de l’entreprise. Il n’empêche qu’à terme les grandes structures n’auront pas d’autre choix que de s’investir dans leur responsabilité environnementale, ne serait-ce que pour des questions d’image… La crise financière constitue aussi pour nous une opportunité. Comme de nombreux gouvernements réduisent leurs budgets en matière de protection de la nature, les organisations de sauvegarde, les agriculteurs et les propriétaires fonciers recherchent d’autres sources de capital. D’où un intérêt croissant pour notre service « management planning », qui a pour mission de développer des plans d’affaires pour les zones naturelles protégées et d’offrir un soutien dans la recherche de sources supplémentaires de capital privé. PROFILS DE CRéATEURS Sociétés Propos recueillis par Frédéric Vormus Les marques ont leur atelierLUXE L’agence atelierLUXE est spécialisée dans l’analyse et le conseil pour marques haut de gamme. De l’atelier, Marie-Noëlle Letellier a conservé l’amour du travail précis et de la tradition ; du luxe, la passion du beau et l’élégance. Qu’entendez-vous par analyse et intelligence dans le contexte d’une marque ? Dans l’univers du luxe, la marque est un atout essentiel. L’acquisition de connaissances sur le secteur et ses concurrents, la maîtrise des meilleures pratiques et l’accès à des informations fiables constituent un avantage concurrentiel déterminant. Nous proposons d’affirmer l’identité d’une marque en nous référant à divers modèles, dont l’analyse sémiotique. Notre client peut de cette façon développer les fondamentaux de sa marque pour mieux se différencier et développer sa stratégie de communication. Nous cernons ses impératifs. Une marque doit parfois se rajeunir tout en capitalisant sur ses origines, en gardant à l’esprit son patrimoine. Il s’agit de traduire tout un imaginaire à travers une certaine symbolique valorisant la tradition et la modernité, mais aussi la créativité. Le monde du luxe est très codé, il s’agit de respecter ces codes. Quant à la concurrence, les entreprises manquent de temps et de ressources pour l’étudier. Etude comparative, veille concurrentielle, revue créative, panorama sectoriel, profil d’entreprise sont autant de moyens que nous mettons à disposition de nos clients pour leur apporter un certain regard extérieur non seulement sur leur marque mais aussi sur leur secteur. Nous offrons aussi une connaissance approfondie des sources pour accéder à une information pertinente. Vous avez plus de dix mille visuels archivés depuis des années, dans quel but ? Les outils développés par l’agence constituent une collection précieuse, spécifique de l’univers du luxe, très appréciée de ses clients. La bibliothèque iconographique regroupe des milliers d’images liées au luxe : campagnes publicitaires, logos ou encore visuels esthétiques ou artistiques. En parallèle, une base de données regroupe les acteurs du luxe, les plus emblématiques mais également des marques confidentielles ou émergentes. Ces données représentent une base unique pour étudier l’univers du luxe et accompagner la réflexion stratégique des dirigeants d’entreprises. La troisième partie est un annuaire qui recense les ©Nick Welsh Pour quelles prestations s’adresse-t-on à vous ? Marie-Noëlle Letellier : atelierLUXE offre un service en communication et en gestion de marque selon deux axes principaux : l’analyse et le conseil stratégique dédiés aux marques de haut de gamme. Les entreprises sollicitent aussi des formations ou des conférences pour leur personnel ou leurs clients. Marie-Noëlle Letellier, atelierLUXE meilleurs prestataires de service actifs dans ce milieu (agence de communication, photographes, etc.) pour favoriser la sélection d’agences et organiser des concours pour les clients. Qui sont vos clients ? Nous ne citons pas nos clients par souci d’éthique et pour ne pas les utiliser comme vitrine de notre activité. En faisant le choix de la discrétion, nous privilégions cet aspect de niche. La publicité agressive ne nous intéresse pas. Nous travaillons bien entendu avec des maisons de luxe, de grands horlogers notamment et d’autres leaders dans leur domaine d’activité. Une banque privée et une société active dans la gestion de fortune nous ont aussi confié des mandats. De façon plus inattendue, une entreprise spécialisée en microtechnique fait partie de nos clients. Nous les avons soutenu dans la recherche d’applications pour leurs innovations dans le secteur du luxe en leur apportant notre expertise du domaine. Nous avons d’abord identifié les pistes à explorer, puis nous sommes allés rencontrer des entreprises. Le luxe est affaire de tradition mais aussi d’innovation. Dans ce secteur, il est fondamental de comprendre les spécificités de la chaîne de valeur, les acteurs et leurs besoins. Ce projet progresse bien. Les retours sont très encourageants. Avez-vous une volonté de croissance ? Oui, mais nous restons prudents et privilégions un modèle d’artisanat, une sorte de métier d’art pour ne pas céder à la banalisation des services. Nous souhaitons conserver une dimension humaine, et entretenir une relation personnalisée avec nos clients. www.atelierluxe.com Créateurs No 11 - décembre 2009 7 8 PROFILS DE CRéATEURS Sociétés Propos recueillis par Sophie Haerri Objectif result, cabinet de conseil stratégique Diplômé en microtechnique de l’HEIG-VD en 1989, Jean-Marc Hoesli a occupé durant une vingtaine d’années divers postes à responsabilités dans des entreprises industrielles avant de créer « Objectifresult », un cabinet de conseil stratégique. En parallèle, il travaille comme conseiller technologique pour le domaine micro-nanotechnologies d’Alliance, l’un des cinq consortiums nationaux de transfert de savoir et de technologies. Marié, père de deux enfants et passionné de voyages, Jean-Marc Hoesli a su concilier vie familiale, carrière et formation en cours d’emploi afin de se donner les moyens de ses ambitions. Portait d’un visionnaire. Après vingt ans passés dans l’industrie, vous avez entrepris une formation postgrade Executive MBA à l’HEG de Neuchâtel. Qu’estce qui vous a décidé ? A partir de 2003, j’ai senti que ma carrière plafonnait et que l’approche sous l’angle technique des problèmes ne suffisait plus. J’ai donc entrepris cette formation en cours du soir pendant trois ans tout en continuant à travailler à 100 %. Comme vous pouvez le deviner, ce fut une période très intense mais cette formation m’a apporté les connaissances complémentaires notamment en marketing, stratégie, ressources humaines et en finances nécessaires à aborder les problèmes avec une approche globale. Jean-Marc Hoesli, Objectifresult Comment vous est venue l’idée de créer votre société ? Pour mon diplôme, j’ai réalisé un audit stratégique et une étude de marché pour une société active dans le secteur de l’automation. Dans ce cadre, en discutant avec des directeurs de PME en Suisse romande, je me suis rendu compte que certains restaient « le nez dans le guidon » en permanence, absorbés par les problèmes courants et qu’ils n’avaient simplement pas le temps de prendre du recul pour se poser les questions fondamentales pour assurer la pérennité de leur société. J’ai donc décidé de fonder Objectifresult Sàrl. Quels ont été les débuts ? Ma famille m’a aidé à constituer les fonds propres et, au départ, je travaillais à domicile. Je me suis vite rendu compte que j’étais constamment dérangé et que je n’avais pas de vrai bureau pour recevoir les clients. Cette solution n’étant pas optimale, j’ai donc intégré le parc scientifique et technologique Neode. Cela comporte de nombreux avantages, premièrement au niveau de l’utilisation des infrastructures et services communs, ensuite parce que baigner dans un environnement technologique est propice aux synergies entre entreprises. www.objectifresult.ch Quels sont les services proposés par « Objectifresult » ? Nous analysons les entreprises sous trois angles complémentaires. En premier lieu la demande pour des produits technologiques sur certains marchés (greentech, medtech,…). Ensuite, les concurrents déjà en place dans ces secteurs. Puis nous réalisons un audit interne de la Créateurs No 11 - décembre 2009 société pour déterminer ses forces et faiblesses et les comparer à celles de ses concurrents. Cette étude permet à l’entreprise de trouver le secteur optimal dans lequel se diversifier. Parfois, nos études de marché indiquent que les efforts à fournir pour qu’une société entre sur un marché sont trop élevés. C’est utile qu’elle le sache avant d’investir des dizaines de milliers de francs en R & D ! « Cette étude permet à l’entreprise de trouver le secteur optimal dans lequel se diversifier. » Vous avez eu l’occasion de beaucoup voyager dans les cadres professionnel et privé, notamment aux Philippines, en Inde, en Indonésie, au Mexique, aux Etats-Unis, en Israël et dans nombre de pays européens. Y en a-t-il un dans lequel vous auriez souhaité (rêvé) vous installer ? Oui, en Indonésie. Ma femme et moi aimons beaucoup ce pays et cela aurait été une très bonne expérience. Mais il est vrai que lorsqu’on voyage beaucoup, on se rend compte de la beauté de la Suisse et de la qualité de vie qui nous y est offerte. Quels sont vos projets pour l’avenir ? Au niveau d’Objectifresult, nous projetons d’étendre notre réseau de vente en France et en Suisse alémanique. J’ai aussi commencé à rédiger un cours de management et de motivation regroupant différentes théories d’économie d’entreprises que j’ai eu l’occasion de pratiquer. Mon expérience m’a appris en effet que beaucoup de cadres sont très bons techniquement mais manquent de connaissances en psychologie et management pour motiver leur team. Quels conseils pouvez-vous donner aux créateurs d’entreprises qui se lancent ? Se confronter au marché le plus tôt possible et faire très attention à leur trésorerie. Je peux également leur conseiller de démarrer seul mais de s’entourer de spécialistes. Bien que le parcours d’entrepreneur soit juché d’embûches, il apporte beaucoup de satisfaction, de liberté et d’épanouissement. Si c’était à refaire, je recommencerais demain ! Sociétés PROFILS DE CRéATEURS Myriame Dubi Un nouveau départ pour une start-up de l’an 2000 Deux des trois associés fondateurs de Luciol Instruments, Bruno Huttner et Patrick Stamp (le troisième étant Jürgen Bendel) nous ont expliqué la situation peu commune de leur entreprise : elle a pour la deuxième fois le « statut de start-up » avec les mêmes entrepreneurs. Luciol Instruments, société spécialisée dans le domaine des instruments de mesure en fibre optique, a été fondée en 2000. A l’époque, les trois entrepreneurs se connaissaient depuis quelques années et avaient même eu l’occasion de collaborer dans un groupe de travail à l’université. Chacun avait néanmoins l’impression de « tourner en rond » et pourtant, ensemble, ils détenaient un prototype développé par l’un des fondateurs et basé sur une technologie pointue dans le domaine de la fibre optique. L’idée de lancer leur propre entreprise leur est donc venue naturellement, et les affaires sont allées bon train durant le premier exercice, avant de se détériorer par la suite. En effet, si les commandes enregistrées en 2001 ont été nombreuses, elles ont été réduites à néant durant tout le premier semestre de l’année suivante. Très vite, les fondateurs ont été confrontés à un choix d’avenir difficile. Vendre à Sunrise Telecom s’est révélé être la meilleure solution. Une première expérience d’indépendance écourtée, donc, puisqu’ils se sont dès lors retrouvés salariés de leur ex-start-up, devenue filiale de Sunrise. Un second challenge L’ambition et la persévérance des créateurs de Luciol Instruments, ainsi que leur volonté entrepreneuriale, leur ont finalement permis, en janvier 2009, de reprendre les rênes de l’entreprise, suite à un management buy-out négocié avec Sunrise Telecom. Les trois fondateurs initiaux se retrouvent donc à nouveau, avec quelques années d’expérience en plus, dirigeants de leur société. Ce second « épisode » relève également d’un nouveau challenge. Certes, lors de la reprise de l’entreprise, l’historique était profitable, de nombreuses étapes ayant été franchies depuis l’an 2000. Mais la nouvelle direction ne se repose sur ces acquis, bien au contraire ! Démarchage de nouveaux marchés, diversification de l’offre, renforcement du réseau de clientèle, etc. Ainsi, les produits de Luciol Instruments tendent à entrer dans le marché très fermé de l’aéronautique et de la défense. Des premiers prospects positifs ont été établis avec des grands constructeurs et aboutiront probablement à des commandes dans un proche futur. Notons que dans le domaine de l’aviation, généralement, les circuits de vente sont longs (5 ans et plus). Et si Luciol parvient à décrocher des commandes d’ici la fin de l’année ou pour le début de l’année prochaine, les délais usuels seront ainsi largement réduits ; ce qui lui conférerait un avantage comparatif indéniable. Crise économique VS maturité du projet Lorsque l’on soulève l’aspect de la conjoncture économique actuelle, les deux chefs d’entreprise confient bien évidemment être confrontés aux budgets restreints des sociétés et à leur réticence quant à d’éventuels investissements. Malgré cela, ils constatent aussi, avec le sourire cette fois-ci, que d’un point de vue temporel leur produit arrive sur le marché exactement au bon moment. Leur offre comble en effet un besoin grandissant exprimé par les entreprises. A ce niveau, la comparaison avec la création de Luciol Instruments en 2000 est intéressante. A la fin des années 90, la situation économique était indéniablement plus favorable qu’aujourd’hui pour les start-up. Toutefois, l’expérience acquise au cours des dernières années et le fait que l’entreprise soit déjà en activité facilite les démarches. De plus, et ils sont tous deux d’accord pour le dire, lors de la création de la start-up en 2000, le risque était moins grand d’un point de vue personnel. En 2009, ils considèrent qu’à 40 ans passés, la prise de risque personnelle en termes de carrière professionnelle est plus grand. Les possibilités de « rebondissement » seraient donc inversement proportionnelles à l’âge. Bruno Huttner et Patrick Stamp, Luciol Instruments Quelques conseils après deux expériences de création Les conseils que les fondateurs de Luciol Instruments donneraient à un jeune entrepreneur seraient de « se lancer, surtout si on est jeune, vivre cette expérience, mais aussi être prêt à ce que tout change entre le moment où l’on initie son projet et où l’on est prêt ». Et avant de débuter l’aventure, ils recommandent vivement à tout porteur de projet d’entreprise de se poser les questions suivantes : « A qui vendre quoi et comment le vendre ? ». En définitive, l’identification du marché cible et un soutien externe est une des clefs du succès. Aussi suggèrent-ils aux créateurs de s’occuper eux-mêmes, par un suivi permanent, des clients identifiés comme les plus prometteurs. En effet, lorsque la vente est déléguée à des employés ou à des représentants, le risque que ces derniers n’aient pas la même connaissance du produit et les mêmes priorités dans leur agenda est trop important. « Il est impératif que le créateur garde le contrôle des relations avec ses principaux prospects et clients. Il existe dans la région un réseau de support existant sur lequel tout entrepreneur peut s’appuyer ». Eux-mêmes sont d’ailleurs sur le point de se faire aider par un coach de Platinn (Plate-forme d’appui à l’innovation de Suisse occidentale), grâce à une mise en contact générée par l’Association vaudoise pour la www.luciol.com promotion des innovations et technologies (AIT). Créateurs No 11 - décembre 2009 9 FINANCEMENT Sociétés Cécile Aubert ExercIZE Béatrice Lo Nigro, cheffe d’entreprise polyglotte, a fait appel à la Fondetec pour lancer une entreprise qui propose des cours de langues innovants : exercIZE. ©www.lykke.ch 10 Béatrice Lo Nigro, Exercize Quelles sont les activités de votre société ? Il s’agit d’une nouvelle offre de cours de langues. Je dirige déjà une agence de traductions, LocalIZE et, forte de cette expérience, mon idée est d’adapter certaines techniques utilisées par les traducteurs pour améliorer l’enseignement des langues. En effet, cet apprentissage est souvent caractérisé par un certain ennui, une monotonie. Je me base sur des méthodes innovantes, en neurolinguistique notamment, et construis mes cours sur un processus d’apprentissage oral des langues. A qui est destinée votre offre de cours ? Cette formation est destinée aux particuliers et aux professionnels. A ces derniers, dès janvier, je proposerai à midi des modules adaptés à leurs besoins, par exemple le langage du marketing. Je désire développer une méthode active en ayant largement recours à l’audiovisuel dans l’apprentissage des langues. Certaines langues seront enseignées le soir, comme le russe et le chinois. Le reste le sera à la carte : français, anglais, espagnol, allemand ou italien. Créateurs No 11 - décembre 2009 A qui avez-vous adressé votre demande de financement ? A la Fondetec, dont j’avais entendu parler lors d’une conférence organisée à l’Hôtel Métropole de Genève par le Club des Femmes Entrepreneurs CFE. J’avais aussi rencontré son directeur, Jérôme Favoulet, dans le cadre de Venturelab. J’ai adressé une demande de CHF 70’000 pour aménager mes locaux : 50’000 pour l’aménagement proprement dit et 20’000 pour un fonds de roulement. « Je désire développer une méthode active en ayant largement recours à l’audiovisuel dans l’apprentissage des langues. » Quelle aide vous a apportée la Fondetec à part les fonds ? Leur outil de projection financière m’est très utile. J’ai été prise en charge par une conseillère de leur équipe qui m’a aidée à monter mon dossier financier et à affiner mon projet. Non seulement ils m’ont aidée financièrement, mais ils ont aussi accompagné la création de mon offre de cours. Je trouve la démarche de la Fondetec vraiment intéressante. Le dialogue qui s’est noué a été bénéfique. J’ai fait part de ma volonté de créer des emplois et j’ai une charte éthique qui privilégie les femmes et les demandeurs d’emploi genevois. Ils y ont été sensibles. FINANCEMENT Sociétés senseFly Que fait senseFly ? SenseFly développe des mini drones (avions sans pilote) complètement autonomes et simples d’utilisation pour des applications telles que la mesure de la qualité de l’air, les relevés météorologiques, la prise d’image aérienne à très basse altitude ou le transport express de petits paquets d’un bout à l’autre d’une ville. Le premier produit, appelé swinglet, est une aile volante en mousse flexible mesurant 80 centimètres et pesant moins de 500 grammes. Equipé d’un moteur électrique très silencieux, le swinglet peut rester en l’air pendant environ une heure et parcourir plus de 40 kilomètres. Il est aussi prévu de pouvoir l’utiliser en essaim pour couvrir plus rapidement un périmètre donné. « L’un des éléments clés pour réussir consiste à mettre en évidence le besoin de combler le fossé entre l’université et le marché potentiel. » Pourquoi avoir levé des fonds ? Lorsque nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure et de créer une spin-off de l’EPFL, nous avions une technologie d’autopilote miniature qui était certes avancée, mais pas suffisamment mûre et adaptée aux applications visées. Nous nous sommes alors tournés vers la fondation FIT pour obtenir un financement qui allait nous permettre de développer un démonstrateur dans le but d’approcher des clients potentiels et investisseurs de façon convaincante. Comment vous y êtes-vous pris ? Qui avez-vous contacté ? Quels sont les éléments clés du dossier pour réussir ? Nous avons été accompagnés dans cette démarche par le PSE qui nous a fourni un coaching professionnel pour préparer notre dossier. L’un des éléments clés pour réussir consiste à mettre en évidence le besoin de combler le fossé entre l’université et le marché potentiel. Finalement, un plan d’action où la contribution de la fondation est clairement identifiée est certainement important pour convaincre le comité. Financement FIT Prêt de CHF 100’000.-, avec une garantie personnelle, remboursable à hauteur de 20’000 par an à partir de la 3e année. Possibilité de demander un total de 3 prêts au cours du développement du projet, soit CHF 300’000.- en tout. www.fly-n-sense.com Créateurs No 11 - décembre 2009 11 12 cOMITé DE SéLECTION de projets GENILEM Sociétés Pages réalisées par Cécile Aubert GIN kiteboarding : la seule marque suisse de kites au monde GIN kiteboarding Sàrl est une société suisse créée en 2007 et basée dans le canton de Berne (entre Bienne et Neuchâtel) qui développe, produit et vend des cerfs-volants de traction à travers le monde, plus communément appelés kites. Elle propose une gamme complète de kites, alliant design et performance pour les pratiques sur l’eau, la neige et la terre. Ses fondateurs sont une championne du monde de snowkite en race, Florence Kaufmann, et un designer réputé, pionnier dans le design des parapentes et des kites, Robert Graham. La jeune société table sur une vingtaine de distributeurs internationaux, dont 15 en Europe et sur un potentiel de 80 pays distributeurs dans le monde, dont 35 en Europe. Elle parie sur un design suisse de très haute qualité et une finition haut de gamme. Six modèles de kites GIN sont disponibles à ce jour, ainsi que différents accessoires. Depuis juillet 2009, la société organise aussi des cours de kitesurf et de snowkite dans la région de Neuchâtel et prévoit d’étendre ses activités avec des cours et des voyages kites à l’étranger. Photographe : Jean-Marc Robbiani Riders : Fabienne Kaufmann & Géraldine Fasnacht Photographe : Jean-Marc Robbiani Rider : Pascal Simond Créateurs No 11 - décembre 2009 Photographe : Dave Cooper Rider : Fabienne Kaufmann www.ginkites.com [email protected] cOMITé DE SéLECTION de projets GENILEM Sociétés Salle d’escalade Bloczone La société Grimper. ch est spécialisée dans le domaine de l’escalade sportive. Elle a été fondée par trois professionnels fribourgeois reconnus du monde de la grimpe. Ceux-ci ont décidé de concevoir et d’exploiter dès 2010 une salle d’escalade indoor dans la région de Fribourg, qui manque cruellement de ce genre de structure, malgré une forte demande. Cette salle, nommée Bloczone, permet la pratique de ce sport en toute sécurité dans un cadre confortable et facile d’accès. L’escalade de bloc se pratique sans corde, sur des parois de quatre mètres de hauteur et la sécurité est assurée par des matelas de réception. L’originalité de ce projet prévu pour 2010 est l’offre qui accompagne ce mur de grimpe. Outre les parois, le client aura accès à des cours d’escalade, à la location et la vente de matériel et à une cafeteria. Les groupes scolaires ou entreprises pourront y organiser des activités. Ce sera donc un lieu de rencontre convivial pour tous les passionnés de grimpe, débutants ou aguerris. www.grimper.ch Hymexia : trouver des solutions énergétiques André Droux, fondateur d’Hymexia www.hymexia.ch Cette société fribourgeoise a à cœur le développement durable grâce à une approche 100 % cleantech dans la réalisation des projets. Son fondateur, André Droux, est l’un des rares ingénieurs en hydraulique mobile de Suisse romande. Il propose aux entreprises et collectivités des solutions hydromécaniques qui se déclinent en quatre axes : réalisation de concepts d’entraînements hydrostatiques, encadrement dans le cadre de marchés publics, bilan énergétique de machines mobiles (calculs de coûts et impact sur l’environnement) et formation pour ingénieurs et futurs professionnels du métier de l’hydraulique Hymexia travaille actuellement sur un prototype d’arbre photovoltaïque suiveur à installer au sol. « Le suivi du soleil est réalisé de manière hydropneumatique afin de fonctionner dans toutes les conditions météorologiques de nos régions », explique André Droux. L’installation est compacte, très solide (elle résiste à des vents de 200 km/h). La partie technologique est cachée volontairement dans le tronc. L’installation se veut la plus neutre et intégrée possible dans un paysage (utilisation du bois pour le tronc). Le fonctionnement et le contrôle de l’installation se fait par le biais d’une plateforme WEB, à distance. Créateurs No 11 - décembre 2009 13 14 PRODUITS DU TRIMESTRE Sociétés Pages réalisées par Sophie Haerri, Véronique Monney, Irina Sakharova Quitt, Frédéric Vormus, Sandy Wetzel Jamathi Diary, l’agenda de vie Plus qu’un simple agenda, Jamathi Diary est un coach de vie. Il combine agenda et journal intime. Les espaces dédiés aux épanchements de son « moi » sont légions, de même que les conseils favorisant l’organisation du quotidien. A la place du post-it vite perdu, des rubriques permettent de noter ses restaurants préférés ou les citations que l’on a faites siennes. Mensuellement sonne l’heure du bilan, un exercice d’introspection que l’on juge par des étoiles sous forme de logos Jamathi. L’édition 2010 compte aussi une présentation de 12 villes, une par mois, par des membres de la communauté Jamathi : Mumbaï, Londres ou New York y dévoileront leurs secrets. Cette année, deux formats sont désormais disponibles, l’un petit, compact, que l’on place facilement dans son sac à main, l’autre plus grand, offrant plus de surface. Les deux sont déclinés en fuchsia, lilas ou noir. Dans les mêmes tons, un élégant porte-document A4 de même qu’un étui à cartes de visite ou de crédit complèteront la gamme. Disponible à la FNAC, Manor, Payot Lausanne ou sur le site Internet. www.jamathidiary.com Ma Ohbox cadeau de Noël Comment, sous le sapin, donner le sourire à tout le monde et éviter ainsi que le repas du réveillon ne finisse en soupe à la grimace en raison d’un énième cadeau inapproprié ? Aujourd’hui, l’originalité du présent fait sa valeur. Aventure, bien-être, découverte ou gastronomie, the Oh ! Company commercialise des coffrets cadeaux étonnants. Pour les fêtes de fin d’année, l’entreprise en propose deux spéciaux. Le premier, le coffret bien-être, peut s’utiliser dans près de 50 instituts en Suisse romande : massages, soins de beauté ou spas pour CHF 99. Le second coffret, intitulé Gastronomie, permet de se restaurer à deux dans plus de 50 établissements en Romandie et ailleurs. Le menu, composé spécialement par le restaurateur, comporte un minimum de 3 plats tous accompagnés de vin, pour un montant de CHF 199. Oh ! propose également les coffrets Jeunes, Culture, Nature, Jeux de piste et Adrénaline disponibles dans les Fnac. Les adresses proposées sont toutes testées. Grâce au catalogue en ligne, elles peuvent être modifiées en tout temps. Les coffrets ont une durée de validité d’une année à compter de la date d’achat. Il est aussi possible d’échanger le coffret reçu parmi le catalogue de plus de 700 activités sur ohbox.ch et de partir, par exemple, pour une escapade de charme. Disponible : www.ohbox.ch, FNAC, France Loisirs, La Poste, www.guideloisirs.ch. www.ohbox.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 PRODUITS DU TRIMESTRE Sociétés Bienvenue à l’ère du store intelligent ! Leader sur le marché romand, Lamelcolor SA nous dévoile le « TT150 », un store à lamelles perforées ultra design, fabriqué pour résister à tous les temps. Outre le fait de protéger des rayons du soleil et des regards indiscrets, le store intègre désormais de nouvelles fonctionnalités liées à l’environnement. C’est ainsi que le « TT150 » développé par Lamelcolor est au bénéfice d’un excellent bilan énergétique, l’ensemble du matériel utilisé pour le fabriquer étant recyclable. Avec lui, plus besoin de climatisation. Posé à soixante centimètres de la façade, il laisse non seulement circuler l’air chaud, mais aussi « respirer » les occupants en réduisant l’effet de cloisonnement. Nous sommes à l’ère du store intelligent, qui non seulement optimise la température à l’intérieur des bâtiments en fonction de la lumière, mais aussi permet d’économiser des frais de chauffage et de garantir une protection aux rayons ultraviolets. Par son effet de semi transparence, le « TT150 » s’adresse ainsi à des clients toujours plus sensibles à l’indice de protection, avec la réduction de la couche d’ozone. www.lamelcolor.ch PSPP, des initiales qui révolutionnent la recherche pharma www.drugdesigntech.com La recherche pharmaceutique, comme chacun le sait, est un domaine couteux et complexe. Afin de mettre sur le marché des médicaments, il est indispensable de conduire de multiples tests sur les molécules sélectionnées. Nombre de composants sont rejetés, en raison de la découverte de la toxicité des molécules. Les coûts associés à ces rejets sont considérables lorsque les effets toxiques sont découverts pendant des phases avancées de tests cliniques. Une toute nouvelle solution IT réduit considérablement les coûts de développement en permettant de mieux fixer les priorités quant aux expériences à conduire : les plus susceptibles de révéler la toxicité d’une molécule sont effectuées en premier. Développée par la société genevoise Drug Design Tech (soutenue par l’incubateur Eclosion), la plateforme de services innovante « PSPP » (Predictive Safety Pharmacological Profiling) permet de prédire la majorité des propriétés physico-chimiques et les activités pharmacologiques des molécules. Ainsi, cette plateforme IT, qui utilise une approche à paramètres multiples basée sur des données de chemo-génomique donne la possibilité aux chercheurs de prédire deux aspects essentiels de la toxicité : les effets secondaires et la carcinogénicité. La prédiction réalisée par le système permet de focaliser le travail sur les expériences courtes, à réaliser à un stade précoce du développement de la molécule, afin de réduire le risque d’échec à des stades de tests avancés. Sans offrir une solution-miracle, la plateforme de Drug Design Tech permet d’économiser du temps et des ressources précieuses pour le développement des médicaments. Une véritable petite révolution pour l’industrie ! Créateurs No 11 - décembre 2009 15 16 PRODUITS DU TRIMESTRE Sociétés Delafée : des cadeaux scintillants pour des fêtes réussies Les fêtes de fin d’année approchant à grands pas, nous ne pouvions omettre de vous présenter les créations scintillantes de DeLafée, entreprise neuchâteloise réalisant d’étonnantes spécialités culinaires à base d’or alimentaire. Depuis des siècles, l’or a été utilisé dans la gastronomie pour ses qualités esthétiques, sa force symbolique et parfois pour les pouvoirs magiques qu’on lui attribue. Aujourd’hui, près d’un village appelé “La Côte-aux-Fées”, dans le canton de Neuchâtel, DeLafée fait revivre cette tradition en créant des produits épicuriens uniques. Chez DeLafée, le luxe revêt les formes les plus originales. Les pralinés adornés de paillettes d’or alimentaire 23.5 carats s’accompagnent merveilleusement bien d’un verre de délicieux vin mousseux rosé brut neuchâtelois contenant des paillettes d’or. Et pourquoi ne pas finir la soirée en dégustant un « Golden Fire », cigare dominicain le plus noble, décoré de feuilles d’or ou, pour les plus sages, une tasse de « Golden Harmony », thé vert travaillé à la main pour former des boules fleurissantes, chargées de poussière d’or. Les créations de DeLafée feront des cadeaux originaux, très appréciés et inoubliables qui raviront les plus grands amateurs de raffinement. De plus, tous les produits sont présentés dans des boîtes-cadeaux très élégantes. Le comble du luxe est-il atteint ? Seul l’avenir nous le dira, mais DeLafée travaille déjà sur de nouvelles créations… Delafee.com Iris rend l’Internet propre et « potable » L’analogie avec l’eau potable est la première qui vient à l’esprit quand on évoque la plateforme de service développée par la start-up Iris. Cette entreprise genevoise commercialise un service destiné aux opérateurs, qui permet aux utilisateurs d’Internet d’accéder à une connexion propre, comme on peut obtenir de l’eau potable en ouvrant le robinet de sa cuisine. Pourquoi cette analogie ? Dans les deux cas, le consommateur n’a nul besoin d’installer des systèmes de filtrage en aval : la protection se fait en amont, par la station d’épuration pour l’eau et par le fournisseur d’accès pour Internet. Il s’agit d’une véritable innovation dans les télécommunications, sachant qu’on doit aujourd’hui, si on ne bénéficie pas encore d’Internet « potable », installer une batterie de protections différentes (anti-virus, anti-spam, firewall, etc.) qui nécessitent des mises à jour fréquentes et ralentissent les ordinateurs. S’appuyant sur une technologie unique basée sur l’utilisation d’une capacité supérieure de corrélation d’événements, le service d’Iris permet d’éliminer du flux Internet toutes sortes de menaces, y compris celles qui ne sont pas encore répertoriées ! Pour atteindre un tel résultat, Iris fournit son service de « nettoyage » aux opérateurs et fournisseurs d’accès Internet, qui peuvent ainsi offrir à leurs clients - PME et particuliers - une connectivité à très forte valeur ajoutée. La simplicité pour l’utilisateur est clairement l’élément clé de cette démarche. Le niveau de sécurité est très élevé puisque le système combine les avantages d’une solution classique (identification de la signature des menaces) à ceux de l’identification « comportementale » (behaviour-based security). Last but not least, la technologie développée par Iris ne nécessite ni l’observation, ni l’enregistrement d’éléments nominaux ou confidentiels. La sphère privée et la protection des données sont donc totalement garanties. www.swissiris.com Créateurs No 10 - SEPTEMBRE 2009 Sommaire ACTUALITé DES PARTENAIRES CCIG : Séminaire économique genevois 18 organismes CVCI : L’international élargit son environnement local 19 Genève : moyens renforcés pour la FAE 20 Vaud : nouvelles publications et trophées PERL 21 NexLibris, lauréat du Prix Genilem Entrepreneur HES 22 Genilem du Monde : Forces de femmes 23 Genilem Zürich/Ostschweiz 24 Neuchâtel : étude sur la conjoncture économique 25 Fribourg : Julian Cook allume les projecteurs de « La Télé » sur les start-up romandes 26 ILS SOUTIENNENT GENILEM La FER, partenaire de toujours de Genilem 27 EN FACE APRÈS-GE, Chambre de l’économie sociale et solidaire, et Time for you 28 UN ORGANISME SOUS LA LOUPE Neode – le portique neuchâtelois pour le transfert de technologies 30 Créateurs No 11 - décembre 2009 18 Actualité deS partenaires Organismes Chambre de commerce, de l’industrie et des services de Genève (CCIG) Séminaire économique genevois : Forces et faiblesses de la place économique genevoise Le Séminaire économique genevois est organisé dans le cadre de la première partie de l’Evénement économique de la CCIG qui s’est déroulé le 15 octobre dernier au Centre international de conférences de Genève. Pendant la seconde, la Cérémonie de remise de Prix, l’entreprise VISILAB, leader suisse de l’optique, s’est vu récompensée pour sa grande contribution au dynamisme du commerce à Genève. PRG Les intervenants lors du Séminaire économique (de gauche à droite) : Clément Dubois, auteur de l’étude présentée, Blaise Goetschin, CEO de la BCGE, Jacques Jeannerat, directeur de la CCIG, Suzanne Thoma, présidente de la Promotion économique des cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, Martin Balters, CEO de Sécheron SA, et Roger de Weck, journaliste à Zurich et Berlin. Si Genève dispose d’indéniables atouts pour attirer de nouvelles entreprises sur son territoire, elle compte aussi de sérieux points noirs et ses efforts pour devenir plus attractive ne doivent pas se relâcher. C’est la conclusion nuancée mais optimiste qui ressort du Séminaire économique genevois 2009, co-organisé par la CCIG, la BCGE et l’Office cantonal de la statistique. Cette constatation s’appuie sur l’étude « Conditions cadres de Genève face à celles de Bâle et Zurich : opportunités et défis »*. Un climat politique favorable à l’économie se manifeste de manière globalement semblable dans ces trois centres urbains, à l’exception de la fiscalité, qui présente de fortes disparités : tant pour les sociétés que pour les personnes physiques, elle est nettement plus favorable à Zurich qu’à Genève et Bâle, où elle est similaire. La formation, un atout majeur La formation est excellente dans les trois cantons. Même si Zurich bénéficie de la présence de son école polytechnique fédérale, Genève dispose d’un énorme atout pour attirer les expatriés avec son réseau important d’écoles privées multilingues. Les conditions de financement sont favorables partout, mais Genève fait figure d’exception avec, en outre, un système efficace de soutiens publics aux nouvelles entreprises. En revanche, le canton souffre de l’exiguïté de son territoire, qui limite sa capacité industrielle et provoque pénurie et cherté des locaux, bureaux et logements privés. Enfin, Genève est en retard face à Zurich et Bâle en matière de transports publics régionaux ou transfrontaliers, d’aménagement des gares et des infrastructures pour les transports privés. Attirer des employés qualifiés Suzanne Thoma, présidente de la Promotion économique des deux Bâle, a expliqué comment l’essor de sa région est essentiellement basé sur le cluster des sciences de la vie. Elle a par ailleurs plaidé pour une émulation entre les régions suisses, une compétition frontale se révélant nuisible. Selon elle, les conditions cadres à l’échelle nationale sont cruciales pour les projets d’implantation : « La concurrence que je rencontre provient moins des autres régions suisses que de l’étranger, notamment des Etats-Unis. » Pour Martin Balters, CEO de Sécheron SA, Genève bénéficie d’une conjonction rare d’atouts qui en font une ville unique. Mais pour lui, la priorité dans une décision d’implantation réside dans la possibilité de trouver sur place ou d’attirer des employés très qualifiés, bien avant les questions de financement ou de fiscalité. Or il peine à recruter ingénieurs et techniciens correspondant aux besoins de son entreprise. Créateurs No 11 - décembre 2009 Tous les collèges bilingues ? Le journaliste Roger de Weck s’est attaché à décrire ce qui fait la particularité et la richesse de Genève, l’une des trois seules « villes de rencontre » qu’il voit en Europe, avec Berlin et Bruxelles. Un positionnement qui pourrait être renforcé, et dont Genève n’a peut-être pas vraiment conscience, fonctionnant plutôt dans une logique locale. Par ailleurs, en Suisse alémanique, on constate « une méconnaissance fantastique » de son dynamisme et de son rôle international. D’où une série de propositions audacieuses : pourquoi pas une représentation permanente à Berne et à Zurich ? Pourquoi ne pas inviter toutes les classes alémaniques à un séjour dans les écoles genevoises ? Pourquoi ne pas envisager que tous les collèges deviennent bilingues, français-allemand mais aussi anglais ou chinois ? Ces pistes sont à retenir, répond Blaise Goetschin, CEO de la BCGE, dans ses conclusions. Outre le développement de foyers industriels innovants, il faut être conscients du poids des organisations internationales et des multinationales en matière d’emploi. Genève constitue une place économique attrayante, des entreprises continuent à s’y installer. Dans le climat actuel, Genève est en mesure de résister aux pressions internationales, mais ne peut pour autant se passer de relations d’affaires croissantes avec l’étranger : « Il faut se défendre sans se replier », a-t-il conclu. * L’étude peut être téléchargée sur notre site www.ccig.ch, elle est aussi disponible dans les 23 agences BCGE et à la CCIG. www.ccig.ch Actualité deS partenaires Organismes Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) © Miranda-Photography A la CVCI, l’international élargit son environnement local Les entreprises et organisations internationales, les expatriés ainsi que les entreprises actives à l’étranger sont l’expression d’une nouvelle réalité économique dans le canton de Vaud. Une réalité que la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) est loin d’ignorer et qui représente un véritable catalyseur pour notre économie, générant de multiples opportunités d’affaires pour les entreprises locales. Cependant, ces nouveaux venus ont des besoins spécifiques qui nécessitent une offre de prestations adaptée. De plus, le développement de leur réseau de contacts locaux peut s’avérer difficile et relativement long s’il n’est pas encouragé. « Afin d’offrir et de développer ces prestations, cinq parrains implantés mondialement seront étroitement associés au projet. » Consciente de cela, la CVCI explore et analyse, depuis quelque mois, ce nouvel environnement. Elle a notamment participé à la « Léman Expat Fair 2009 » de Morges (cf. photo) et à l’« Expat-Expo » de Genève, qui rassemblent de nombreuses entreprises et organisations en lien avec les expatriés. A ces occasions, elle a pu constater la nécessité de développer une structure globale et fédératrice afin de faciliter et d’améliorer l’intégration de l’international vaudois à son environnement local. « Working globally, sharing locally » est la réponse que la CVCI apporte à travers son nouveau groupement International Link, créé en collaboration avec le www.cvci.ch Développement économique vaudois (DEV). Destinée à toutes les entités ayant des activités à rayonnement international, cette nouvelle structure permettra une meilleure implantation de ces acteurs et de leurs employés dans le tissu économique et social local par le biais de différents services et manifestations en anglais. Elle leur offrira également tant un soutien dans leurs relations avec l’administration qu’un appui politique. Par ailleurs, elle fédérera les organisations actives dans les services en relation avec l’international afin d’en faciliter l’accès aux membres du réseau et offrira des conditions préférentielles sur certains produits et services. Concrètement, International Link proposera à ses membres des « Welcome Seminars » pour les employés récemment arrivés dans le canton, un « Spouses’ Group » pour les conjoints, qui leur facilitera la prise de contact avec les entreprises vaudoises par le biais notamment d’un « Career Day », un site Internet, des renseignements juridiques de base en anglais, des groupes de discussion pour le management, des présentations d’entreprises, des séminaires spécialisés, une plate-forme de centralisation de l’information, des rencontres avec les entreprises locales ainsi que des mises en relations avec des partenaires. Afin d’offrir et de développer ces prestations, cinq parrains implantés mondialement seront étroitement associés au projet. Les entreprises intéressées pourront souscrire à des partenariats et profiteront ainsi d’une visibilité accrue au sein du réseau. International Link contribuera au développement harmonieux de la communauté internationale de notre région et participera ainsi à la création de valeur ajoutée pour tous les acteurs impliqués ; ce qui est définitivement l’âme de ce projet win-win aux multiples facettes. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter ([email protected]) ou à visiter le site Internet (www.internationallink.ch). Laetitia Tierny se tient à votre disposition pour toute suggestion ou question. Créateurs No 11 - décembre 2009 19 20 Actualité deS partenaires Organismes Service de la promotion économique de Genève (SPEG) Propos recueillis par Irina Sakharova Quitt Fondation d’Aide aux Entreprises : des moyens renforcés au service des entrepreneurs genevois Pour répondre efficacement aux effets de la crise et aux besoins de financement diversifiés des entreprises, l’Etat de Genève, dans le cadre du plan de mesures mis en place, a décidé de doter la Fondation d’Aide aux Entreprises (FAE) de nouveaux moyens, avec CHF 40 millions supplémentaires pour l’accompagnement des entreprises. Ainsi, depuis le mois de juillet 2009, la Fondation a augmenté sa capacité d’intervention de cautionnement de crédits et de participation au capital des entreprises. Elle dispose également d’une enveloppe annuelle de financement renforcée pour des mandats d’audit, de coaching, d’accompagnement et d’expertise. Enfin, une nouvelle prestation voit le jour, avec la possibilité de réaliser des financements de trésorerie contre la seule Serge Nouara cession de factures. Afin de mieux comprendre ce que ces nouvelles possibilités d’accompagnement signifient pour les entrepreneurs de Genève, nous avons rencontré Serge Nouara, nommé récemment à la direction de la FAE. premier lieu, la Fondation offre une expertise technique de qualité et reconnue. Par ailleurs, elle fournit aux entreprises un réseau d’une grande valeur, également initié par le SPEG (Service de la Promotion Economique de Genève). Qu’il s’agisse de réseau financier ou d’experts pour la validation marché ou produits, la FAE ouvre de nombreuses portes aux sociétés qu’elle suit. Enfin, audelà de l’écoute que nous offrons à tous les porteurs de projets qui nous consultent (création ou transmission d’entreprises, trésorerie, investissements…), il est important de noter qu’on repart toujours de la FAE avec une solution, même externe. Cela peut, par exemple, être un rapprochement avec une autre société ou l’orientation vers un organisme-partenaire. Les mots-clé de notre action sont écoute, disponibilité, conseil et solution - un package complet au service des entrepreneurs du canton. Last but not least, je tiens à souligner que la FAE, ce n’est pas uniquement le partenaire des entreprises qui vont bien, mais aussi celui de celles qui ont des difficultés. Notre rôle consiste à apporter des solutions pertinentes et adaptées à chaque cas. M. Nouara, qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans l’offre de la FAE ? Que conseillez-vous aux entreprises en ces temps difficiles ? Serge Nouara : En premier lieu, les entrepreneurs qui sollicitent la FAE peuvent désormais compter sur une équipe renforcée. Ceci se traduit par une nette augmentation des entreprises accompagnées et aussi par une hausse importante du nombre d’emplois maintenus et créés dans le cadre de ces dossiers. En 2009, nous allons très probablement réussir à offrir un partenariat à près de 60 entreprises, contre 47 en 2008, et franchir la barre des 1’000 emplois soutenus, contre un total de 300 l’année passée. Avant toute chose, je conseille de venir nous voir le plus tôt possible, avant qu’il ne soit trop tard. Nous proposons parfois de cautionner un crédit-relais, afin de permettre de patienter jusqu’à la reprise économique, ou encore de financer directement une avance de trésorerie pour pallier à l’allongement des décalages de règlements clients-fournisseurs. Dans les deux cas nous pouvons compléter le premier financement par un second, destiné à la réalisation d’un mandat d’audit ou d’expertise visant à diagnostiquer pour l’entreprise des sources d’économies et de profits internes et externes. Quelle est la signification de l’évolution de ces chiffres ? S’ils indiquent une certaine reconnaissance de la FAE, ils signifient également une augmentation de la taille moyenne des entreprises soutenues, qui passe de 6-7 collaborateurs par entreprise en 2008 à une moyenne d’environ 14 employés en 2009, ce qui tend à démontrer que la FAE s’adresse aujourd’hui non seulement aux petites entreprises mais également à des PME plus grandes qui la sollicitent désormais. Depuis le mois de juillet, les moyens de la FAE sont renforcés, avec CHF 40 millions supplémentaires à son actif. Qu’est-ce que ça signifie concrètement pour les entreprises qui souhaitent avoir recours aux services de la FAE ? Cela veut dire que la FAE est capable de leur offrir des prestations plus importantes et enrichies, un vrai plus dans de très nombreux cas ! Ainsi, la capacité de cautionnement de crédits (garantie de paiement proposée aux banques en cas de non remboursement) et de participation au capital des entreprises a doublé, passant d’un plafond de CHF 2 Mio à CHF 4 Mio par dossier. La grande nouveauté est la mise en place d’un type de financement quasi inexistant à Genève - l’avance de trésorerie contre la seule cession de factures ouvertes, ceci pour un montant de CHF 250’000 par entreprise et à des conditions très avantageuses. Enfin, notre enveloppe à disposition pour financer des mandats d’audit, de coaching, d’accompagnement et d’expertise a triplé, passant de CHF 250’000 à CHF 750’000 -. Un vrai renforcement de ce dispositif mis au service des entreprises accompagnées. Quels sont les avantages d’un accompagnement par la FAE ? La FAE, c’est avant tout un véritable partenaire pour les entrepreneurs. En tout Créateurs No 11 - décembre 2009 Quels sont les atouts spécifiques de la FAE ? Au-delà de la richesse de ses prestations, la FAE possède deux avantages majeurs. En tout premier lieu, elle est pilotée par un Conseil de Fondation constitué d’acteurs économiques représentant l’industrie, la restauration, le commerce de détail… Ainsi les différentes sensibilités économiques sont directement prises en compte, c’est un atout indéniable pour les entrepreneurs. Par ailleurs, la FAE est aussi, depuis juillet 2007, l’antenne genevoise de la Coopérative Romande de Cautionnement (CRC-PME), outil du système fédéral de cautionnement de crédits aux entreprises jusqu’à CHF 500’000.00 par dossier. Cette particularité permet une prise en charge des pertes à hauteur de 65 % par la Confédération, un atout non négligeable pour l’accompagnement d’entreprises en temps de crise. www.fae-ge.ch Actualité deS partenaires Organismes Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) Nouvelles publications à l’intention des entreprises La promotion économique vaudoise fait peau neuve et actualise l’ensemble de ses supports de promotion. Dans le cadre d’un processus de longue haleine visant à harmoniser les supports de communication de l’ensemble des partenaires de la promotion économique du canton de Vaud, le Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) montre l’exemple en revoyant entièrement sa ligne graphique et en éditant une série de brochures informatives très complètes à l’intention des entreprises et porteurs de projets. Brochure « Organismes » • Panorama des structures cantonales, intercantonales et nationales de soutien aux entreprises • Format A5, 44 pages, français et anglais Brochure « Organismes » Brochure « Aides financières » Brochure « Allègements fiscaux » Ces différentes brochures sont disponibles sur demande auprès du SELT au format pdf sur le site www.vd.ch/promotion-economique. Brochure « Aides financières » • Présentation des aides financières directes octroyées par le SELT aux entreprises • Format A4, 12 pages, français et anglais Brochure « Allègements fiscaux » • Présentation des différents statuts fiscaux et des possibilités d’exonérations fiscales • Format A4, 16 pages, français et anglais Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) Unité Promotion économique Rue Caroline 11 1014 Lausanne T. 021 316 58 20 [email protected] www.vd.ch/promotion-economique Ouverture de la huitième édition des Trophées PERL PERL - Prix Entreprendre Région Lausanne Depuis 2003, Lausanne Région récompense annuellement quatre projets d’entreprises. Financés par les 29 communes membres de Lausanne Région, les Trophées PERL ont pour but de soutenir le développement économique régional et d’encourager l’esprit d’entreprise. Lausanne Région Mme Ariane Rochat Déléguée économique Avenue de Rhodanie 2 Case postale 49 1000 Lausanne 6 T. 021 613 73 33 Les trois premiers lauréats se verront remettre respectivement CHF 50’000.-, 20’000.- et 10’000.-. Le Jury peut attribuer une quatrième récompense de CHF 10’000.-, appelée « prix coup de cœur » à un projet qui ne répond pas en totalité aux critères de sélection, mais qui est jugé intéressant et méritant un encouragement. Conditions de participation Tout projet issu d’entreprises en création ou en développement domiciliées sur l’une des communes membres de Lausanne Région, sans distinction du secteur d’activité dès lors que le projet répond aux critères de sélection suivants : • Impact du projet pour Lausanne et sa région • Motivation de l’entreprise candidate exprimée par le plan d’affaires • Originalité et aspect innovateur du produit/service • Adéquation avec l’environnement économique • Faisabilité technique • Viabilité économique du produit/service • Maintien ou création d’emplois • Impact financier que la récompense peut avoir sur l’avenir du projet Calendrier www.lausanneregion.ch L’appel aux candidatures 2010 est lancé. Les dossiers de candidatures devront parvenir à Lausanne Région au plus tard le 11 janvier 2010. La remise des Trophées aura lieu lors d’une cérémonie publique qui se déroulera au Palais de Beaulieu le 21 avril 2010. Créateurs No 11 - décembre 2009 21 22 Actualité deS partenaires Organismes Actualité Genilem Propos recueillis par Frédéric Vormus NexLibris, lauréat du Prix Genilem Entrepreneur HES Avec ce chèque de CHF 20 000 qui lui a été remis le 5 novembre à la FER-Genève, Patrick Gonzalez va pouvoir lancer sa Sàrl. Le jeune ingénieur, lauréat du Prix Genilem Entrepreneur HES, développe un projet qui modifie les modalités de lecture. sans aucune plus-value. L’idée est de profiter des possibilités offertes par les téléphones mobiles actuels pour proposer une expérience intéressante : écouter du son, lire de la vidéo, exécuter des animations et bien d’autres choses encore… S’agit-il de l’avenir du livre ? Je n’ai pas la prétention de dire que c’est la voie du futur. Mais le marché peut évoluer dans cette direction. Même si ça ne fonctionne pas, j’espère juste que le livre électronique va évoluer et ne pas rester un simple contenu numérisé. Je ne vais pas aller vers des éditeurs et leur dire : « Faitesmoi un livre qui utilise toutes ces fonctionnalités ». Je les leur proposerai et les inciterai à en utiliser un maximum. Ces fonctionnalités sont de toute façon intégrées au projet. Patrick Gonzalez Genilem et la HES-So Genève ont organisé un concours pour promouvoir l’esprit d’entreprise dans les Hautes écoles. Prix pour le gagnant : une société à responsabilité limité livrée clé en main et trois ans d’accompagnement Genilem. Après avoir rédigé leur business plan, les participants ont dû défendre leur projet devant un jury de spécialistes. Le gagnant, Patrick Gonzalez, de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (HEPIA) propose une alternative innovante aux livres électroniques d’Amazon ou Sony. Pour quel projet avez-vous gagné le Prix Genilem Entrepreneur HES ? Patrick Gonzalez : J’ai reçu le prix pour NexLibris, un projet qui permet de lire des livres électroniques sur des téléphones portables de dernière génération tels que Iphone, Android, tout en offrant des possibilités qui n’existent pas encore sur les plateformes du marché. NexLibris ne sera disponible dans un premier temps que sur Iphone. Tous les livres, que ce soient des romans ou des ouvrages plus techniques mais également des journaux pourront être lus. Vous comptez faire de l’argent en prélevant des pourcentages sur les livres vendus, mais comme pour la musiques ou les films, est-ce que les gens ne vont pas pirater les contenus ? Le problème n’est pas nouveau. On peut lutter contre le piratage en installant des dispositifs de protection mais il faut aussi pratiquer des prix qui ne poussent pas les gens à pirater. Si ces nouvelles possibilités sont réalisées correctement, cela devrait avoir une influence sur les ventes. La chute de la presse prouve que les méthodes actuelles marchent de plus en plus mal, il faut donc bien essayer quelque chose d’innovant. D’où vous vient cette envie d’entreprendre ? Nous voulons développer une application Iphone qui permettra de télécharger des livres électroniques, soit en les achetant, soit en les téléchargeant gratuitement s’ils sont libres de droit. Les livres gratuits proviendront notamment du projet Gutenberg et ceux payants seront directement issus des éditeurs avec lesquels nous réaliserons des partenariats. Il ne faut pas la chercher trop loin. Soit on l’a, soit on ne l’a pas. J’ai toujours aimé réaliser des choses nouvelles, ne pas être bridé dans ce que je voulais créer. Apporter des idées et les réaliser, c’est ce que j’ai envie de faire. A partir de là, … Avec cinq amis, nous avons déjà fondé une entreprise : Abonobo, qui développe des applications pour téléphones mobiles de dernière génération. Nous avons déjà participé à Telecom09 et les perspectives sont réjouissantes. Quid de la concurrence ? Vous n’avez donc pas peur de vous lancer ? Les tablettes Kindle d’Amazon ou celle de Barnes & Noble (la plus grande chaine de librairies des Etats-Unis, ndlr) ne sont pas des concurrentes directes. Sur téléphones mobiles une application, Stanza, a déjà été développée mais NexLibris se différencie de deux façons. D’abord en ajoutant aux livres un aspect communautaire. En lisant, on tombe sur un passage difficile, on ressent le besoin de poser des questions ou de discuter de l’interprétation. On sélectionne le passage, on le copie et on peut le poster pour lancer une discussion. Ensuite en faisant évoluer le support. Depuis le projet Gutenberg, le livre électronique n’a pas évolué. Il s’agit simplement d’une numérisation des contenus Non car en plus ma famille et des amis me soutiennent complètement. Ça sera, quoi qu’il arrive, une formidable expérience que je ne regretterai jamais. Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? Créateurs No 11 - décembre 2009 www.genilem.ch Actualité deS partenaires Organismes Actualité Genilem du Monde Andrea Zaninetti, Directeur Genilem Monde Forces de femmes Genilem Monde compte actuellement trois antennes à l’étranger, dont deux sont dirigées par des femmes, Mlles Rachâa Bedjaoui-Chaouche en Algérie et Zahara Touré au Mali. Rachâa Bedjaoui-Chaouche - Algérie J’ai rencontré Rachâa pour la première fois en septembre 2008. Elle venait de terminer brillamment un master à l’Ecole Supérieure Algérienne des Affaires, option marketing et s’était engagée à reprendre la direction de Genilem-Algérie (GA). Très vite, ce qui m’a le plus impressionné, c’est l’énergie qu’elle a immédiatement déployée pour trouver des solutions aux divers obstacles semés sur la route du projet. Avec une rare force de persuasion et une ténacité hors du commun, Rachâa a affronté un par un les blocages et est parvenue, la plupart du temps, à les dépasser ou les contourner. Très à l’aise devant n’importe quel interlocuteur, quel que soit son rang, elle ne se laisse pas intimider ni détourner du but qu’elle s’est fixé : assurer viabilité et durabilité à GA. « Je suis du signe du Capricorne, m’a-t-elle dit un jour. Les vrais Capricorne ne lâchent jamais ce à quoi ils tiennent et plus l’opposition est âpre, plus ils s’accrochent ! ». Mais Rachâa n’est pas seulement à l’aise dans la bataille, elle possède également une force de proposition et de réflexion qui, alliée à celle de son équipe, a donné lieu à une refonte originale du concept Genilem, en vue de son adaptation au contexte économique algérien. Un document a vu le jour, qui circule actuellement entre les mains de personnalités influentes : il recense les grandes lignes du concept GA ainsi que les perspectives de développement de l’antenne locale. En un mot, l’accompagnement de GA s’articule autour de 5 axes (Marché, Produit, Trésorerie, Equipe, Perspectives) qui forment les rubriques d’un BP adapté au suivi du créateur. Autour de cette offre de base viendront se greffer divers services spécialisés, dont un pôle d’aide aux formalités administratives, ce qui ne sera pas superflu en Algérie… Grâce au large réseau de Rachâa, d’autres offres ponctuelles (ateliers, formations) s’ajouteront à l’éventail de prestations de GA : c’est ainsi que, début 2010, quelques créateurs de GA bénéficieront de l’expertise gratuite de consultants français. Rachâa Bedjaoui-Chaouche - Algérie Zahara Touré - Mali Zahara Touré - Mali C’est au cours d’un séjour de prospection au Mali en vue de poser les jalons d’un futur Genilem que j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Zahara. Très déterminée, elle a tout de suite manifesté son désir de prendre les rênes du projet. Après quelques échanges de mail, elle est venue très vite avec une proposition spontanée, sous forme d’un document bien fourni dans lequel elle expose sa priorité : l’appui conseil aux entrepreneuses maliennes. Zahara propose que Genilem-Mali devienne une plateforme d’accueil et d’accompagnement de créatrices d’entreprises locales. Pour justifier le choix de ce public cible, Zahara évoque le fait qu’« au Mali, l’entreprenariat féminin est encouragé et l’indépendance économique des femmes une volonté politique affichée. » Elle ajoute que « le pays vient de modifier le Code du Mariage en y introduisant, entre autres, le respect mutuel entre époux. Ce facteur, apparemment anodin, est riche de conséquences positives pour les entreprises féminines. ». Zahara entend à moyen terme rendre disponible une palette de services adaptés aux petites entreprises gérées par des femmes, services qui permettraient entre autres de renforcer leurs capacités de gestion entrepreneuriale et leur approche du marché local. Zahara a tous les atouts en main pour réussir cet ambitieux projet. Titulaire d’une maîtrise en Sciences Economiques option gestion de l’Ecole Nationale d’Administration du Mali, elle a également été formée par le programme GERME (gérer mieux son entreprise) mis en oeuvre par le BIT. Sur le terrain, elle possède déjà une expérience professionnelle conséquente dans le domaine de l’appui entrepreneurial. www.genilem.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 23 24 Actualité deS partenaires Organismes GENILEM Zürich/Ostschweiz Jürg Iseli, Präsident Genilem Zürich/Ostschweiz Partner des Heuberger Winterthur Jungunternehmerpreises Preissumme 2009 : Fr. 450.000.Der Winterthurer Immobilienunternehmer Robert Heuberger spendiert die Rekordsumme von Fr. 450.000.- zur Förderung des Jungunternehmertums. 2009 werden insgesamt 3 Preise zu je Fr. 150.000.- vergeben. Damit gehört der Heuberger Winterthur Jungunternehmerpreis zu den grössten Jungunternehmerpreisen der Schweiz mit Genilem als Partner. Der erfolgreiche Unternehmer Heuberger macht das bereits zum vierten Mal und erhöhte diesmal die Preissumme sogar nochmals von Fr. 300.000.- auf Fr. 450.000.-. Damit wurde bereits für neun Jungunternehmen der Start in die Selbständigkeit erleichtert. Ein Jungunternehmen war derart erfolgreich, dass es das Preisgeld freiwillig und als Zeichen der Dankbarkeit zurückbezahlte. Dank der Auflage. dass ein Teil des Preisgeldes in der Region Winterthur investiert werden muss, profitiert auch die Wirtschaftsregion von diesem Wettbewerb. Prämiert werden Geschäftsideen, Produkte oder Dienstleistungen mit einem hohen Innovationsgrad und Wachstumspotential. Kriterien, welche in dieser Form auch für die Auswahl von Genilem-Projekten zugrunde gelegt werden. Genilem Zürich/Ostschweiz ist Partner des Winterthur Jungunternehmerpreises Herrn Heuberger war es ein grosses Anliegen, die Nachhaltigkeit seines investierten Geldes sicherzustellen. Genilem mit seinem 3-Jahres-Coaching wurde deswegen von Herrn Heuberger als Partner ausgewählt. Die Aufgabe von Genilem besteht darin, die drei Siegerprojekte zu Coachen und diese über die ersten 3 Jahre zu begleiten. Im Rahmen dieses Coachings, welches von Herrn Heuberger finanziell abgegolten wird, erstellt Genilem periodische Fortschrittsberichte zuhanden von Herrn Heuberger. Mehr als 150 Projektideen Dass der Preis auf ein grosses Echo stiess, zeigt die hohe Zahl der bis zum Eingabeschluss im August eingereichten Projekten : Mehr als 150 Projekte wurden eingereicht. Starke Partner, prominente Jury mit Genilem Beteiligung Zu den Partnern des Jungunternehmerpreises zählen Institutionen, welche sich mit den verschiedenen Aspekten der Wirtschaftsförderung auskennen : Die Standortförderung Region Winterthur, welche den Preis organisiert, das Institut für Jungunternehmen IFJ mit Venturelab, welche die Vorselektion durchführen, Genilem Zürich/Ostschweiz als Teilnehmer der Selektions-Jury und Partner für das Coaching. sowie der Technopark Winterthur. Als Medienpartner fungieren die Neue Zürcher Zeitung, und die Mediengruppe Radio Top, Tele Top und Top Online. Zwecks effizienter Bewertung und Selektion ist die Jury zweigeteilt in eine Fach-Jury und eine Final-Jury. In der Final-Jury sitzen Robert Heuberger, Verwaltungsratspräsident der SISKA Heuberger Holding AG, Ernst Wohlwend, Stadtpräsident von Winterthur, Prof. Dr Richard Ernst, Nobelpreisträger, Prof. Dr Bruno Gehrig, Verwaltungsrat Swiss Life, Prof. Dr Werner Inderbitzin, Rektor der ZHAW, Dr Martin Wernli, CEO Wärtislä Schweiz, Sabine Ciccotosto, Leiterin Kommunikation Zimmer GmbH Schweiz, Markus Näf, CEO Doodle, Markus Spillmann, Chefredaktor NZZ, sowie drei Vertreter von Genilem Zürich/Ostschweiz, nämlich Michael Domeisen Geschäftsleiter der Standortförderung Region Winterthur, Gabriela Manser, CEO der Mineralquelle Gontenbach, sowie Markus Hutter, Nationalrat und Geschäftsleiter der Hutter Automobile Winterthur. « Prämiert werden Geschäftsideen, Produkte oder Dienstleistungen mit einem hohen Innovationsgrad und Wachstumspotential. » Preisverleihung im November 2009 Zusammen mit dem JFJ wählen die Organisatoren aus allen Bewerbungen zwölf Jungunternehmen für das Halbfinal aus. Diese zwölf Jungunternehmen präsentieren sich Mitte Oktober der Fach-Jury, in welcher ebenfalls zwei Mitglieder von Genilem beteiligt sind und wählt dann sechs Jungunternehmen für den Final aus. Die Finalisten und Finalistinnen stellen sich und ihr Geschäft bzw. ihr Produkt oder Dienstleistung Ende Oktober der Final-Jury vor. Die Preisverleihung findet voraussichtlich Ende November in Winterthur statt. www.genilem.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 Actualité deS partenaires Organismes Office de la promotion économique du canton de Neuchâtel (OPEN) Claude Jeanrenaud, Professeur d’économie publique, Université de Neuchâtel Conjoncture économique du 4e trimestre 2009 : légers signes de reprise, encore beaucoup d’incertitude International Plusieurs grands pays - Allemagne, France, Japon - ont retrouvé une (faible) croissance et sont donc sortis de la récession. Le climat des affaires s’améliore et les entreprises voient l’avenir de manière moins négative qu’il y a quelques mois. Le baromètre IFO du climat des affaires dans l’industrie allemande a ainsi poursuivi son redressement en octobre. La sortie de la crise s’annonce toutefois difficile : la croissance prévue pour 2010 est inférieure à 1 % pour la zone euro, elle se situe entre 1 % et 2 % pour les EtatsUnis. Il faut compter avant tout sur les pays émergents – la Chine a retrouvé un taux de croissance proche de 9 % au 3e trimestre – pour relancer l’activité économique mondiale. Les risques d’une croissance anémique voire d’une rechute restent élevés, car la reprise est le résultat de mesures temporaires : les programmes de relance et la politique accommodante des banques centrales. Pour une expansion durable, il faudra que les ménages consomment davantage et que les entreprises se remettent à investir dans les équipements. La partie n’est pas gagnée. est l’évolution de la production : en septembre, pour la première fois depuis le début de la récession, la production augmente à nouveau (plus d’entreprises annoncent une production en hausse qu’en diminution). Le changement de tendance est net dans l’horlogerie : la moitié des entreprises ont pu augmenter leur production en septembre par rapport au mois d’août. L’emploi reste une source de préoccupation. Le chômage devrait continuer de croître jusqu’à la fin du 1er trimestre 2010 indépendamment de la hausse saisonnière. En effet, avec la chute de la production, une entreprise sur deux se trouve aujourd’hui en sureffectif (sept sur dix dans l’horlogerie). Propos recueillis le 30 octobre 2009 Marche des affaires ! Perspectives d’entrées de commandes Suisse L’effondrement des exportations suisses à partir du 4e trimestre 2008 explique la sévérité de la récession : les ventes à l’étranger de janvier à septembre ont chuté de 16,7 % par rapport à 2008, le recul atteignant même un quart du volume pour l’horlogerie et les machines. La baisse de l’activité s’est ralentie au second semestre, mais il a fallu attendre septembre pour assister à une consolidation et percevoir les premiers signes tangibles d’un retournement. Les réponses à l’enquête conjoncturelle signalent un renversement de tendance tant pour les nouvelles commandes que pour la production. Le changement est confirmé par les deux principaux indicateurs avancés – le baromètre du KOF et l’indice PMI (enquête auprès des responsables d’achats) –, orientés à la hausse depuis quelques mois. L’évolution pour 2010 reste incertaine. Le KOF prévoit une reprise timide à partir de mi-2010. Les autres institutions dont la Banque nationale sont un peu plus optimistes. Tous tablent cependant sur une aggravation du chômage. ! Perspectives d’exportations ! Neuchâtel Perspectives d’emploi Le creux de la récession a probablement été atteint au début de l’été. Nous observons quelques timides signes de reprise dans l’horlogerie, les équipements électriques, la mécanique de précision et la métallurgie. La marche des affaires reste fondamentalement mauvaise. Presque toutes les entreprises ont des réserves de travail insuffisantes. Depuis quelques mois toutefois, la chute des commandes s’est ralentie et une majorité d’entreprises annonce des entrées de commandes stables voire en augmentation par rapport au mois précédent. L’indice le plus tangible d’un renversement de tendance ! ! Sources : ETH Zürich, KOF Centre de recherches conjoncturelles, L’Office cantonal de la statistique (OCSTAT) Créateurs No 11 - décembre 2009 25 26 Actualité deS partenaires Organismes Promotion économique du Canton de Fribourg Véronique Monney Julian Cook allume les projecteurs de « La Télé » sur les start-up romandes Fondateur de Flybaboo, Julian Cook s’est lancé dans une nouvelle aventure en acceptant d’animer une émission quasi quotidienne sur les entreprises et leur actualité, intitulée « Valeurs ». Le mardi soir est entièrement consacré à la création d’entreprises et aux start-up. Une aubaine pour GENILEM Suisse ! émission s’avérait trop contraignante en termes de structure. Nous avons donc finalement opté pour un format plus dynamique, à savoir une quotidienne de six minutes. » « Avec son cadreurcaméraman, Julian Cook sillonne la Romandie, à l’affût de sujets pouvant susciter l’intérêt des téléspectateurs. » Favoriser le terrain Julian Cook Après avoir quitté la fonction de CEO de la compagnie aérienne Flybaboo qu’il a fondée en 2003, Julian Cook se met au défi de nouvelles aventures. Depuis l’automne, il anime une émission de six minutes quasi quotidienne sur les entreprises et leur actualité à « La Télé », la chaîne privée valdo-fribourgeoise sur le marché depuis le 1er juillet dernier. Dans « Valeurs », il aborde chaque soir un thème en particulier : le lundi est consacré aux thématiques liées aux entreprises telles les problèmes de redressement, de succession ou de financement ; le mardi traite la création d’entreprise et les start-up ; le mercredi est axé sur les investissements ; enfin, le jeudi met en lumière un dirigeant d’entreprise ou un entrepreneur sous forme d’interview. Avec son cadreur-caméraman, Julian Cook sillonne la Romandie, à l’affût de sujets pouvant susciter l’intérêt des téléspectateurs. Dans le cadre de la création d’entreprises et de l’entrepreneuriat, il a récemment mis en exergue Fri Up, l’antenne fribourgeoise de GENILEM, au travers de son directeur Olivier Allaman et d’IMMOMIG SA, l’une de ses plus belles réussites. Dans « Valeurs », Julian Cook apporte, en tant que chef d’entreprise, un regard critique et constructif. On sent en lui l’homme de terrain. Il n’hésite d’ailleurs pas à « exporter » les enregistrements. « J’essaie d’éviter l’environnement stérile d’un studio pour aller à la rencontre des entreprises », souligne l’animateur. Coproducteur, Julian Cook doit aussi trouver le financement de ses émissions, en sus des trois millions de redevances publiques, des recettes publicitaires et du sponsoring que « La Télé » perçoit pour les autres programmes. Une « contrainte » qui n’effraie pas l’entrepreneur qu’il est, même en période de crise. Vers un concours start-up télévisé ? En marge de cette émission qui se poursuivra en 2010, Julian Cook entend mettre sur pied un concours start-up télévisé dès fin janvier 2010. La forme de cette émission n’est, pour l’heure, pas encore connue. Une affaire à suivre… Enfin une émission dédiée aux start-up ! Il était temps qu’une chaîne de télévision s’intéresse à la création d’entreprise. L’idée de l’émission « Valeurs » découle d’une discussion, sur un sujet tout autre à la base, entre le directeur général de « La Télé », Christophe Rasch, et Julian Cook. « Lors de cette rencontre, Christophe Rasch m’a tendu la perche en émettant quelques regrets sur le fait que la Télévision Suisse Romande ne diffuse aucune émission traitant des start-up », explique Julian Cook. Et d’ajouter : « Au départ, nous avions imaginé une hebdomadaire de vingt-six minutes. Mais pareille Créateurs No 11 - décembre 2009 Promotion économique du canton Fribourg Suisse www.promfr.ch Organismes ILS SOUTIENNENT GENILEM 27 Cécile Aubert La FER, partenaire de toujours de Genilem La Fédération des entreprises romandes Genève (FER Genève) a soutenu Genilem depuis ses premiers pas en 1995. Active au sein de la vie économique genevoise depuis 1928, elle est aujourd’hui la plus importante fédération d’associations professionnelles et économiques du canton, avec 23’000 entreprises et 300 collaborateurs. Rencontre avec Olivier Grometto, directeur du département de promotion de la FER Genève. Bâtiment FER, Genève Olivier Grometto, directeur du département de promotion de la FER Genève Pourquoi avoir soutenu Genilem depuis ses débuts ? Quelle a été l’évolution de l’aide à la création d’entreprise en 15 ans ? A la FER Genève, nous sommes sensibles à la vie des entreprises, puisque notre vocation est de les aider à fonctionner et de les soulager des tâches administratives. L’aide à la création d’entreprise nous est donc chère et nous avons voulu soutenir Genilem dès ses débuts. Le parcours d’une entreprise, de sa naissance à sa maturité, n’est pas toujours facile. Genilem aide les entrepreneurs dans les premières années de vie de leur projet, qui sont souvent décisives. Sa démarche nous a donc tout de suite paru essentielle et nous l’avons promue. Le réseau d’aide à la création d’entreprise a évolué depuis 15 ans. Il s’est structuré : il y a des guichets entreprises qui aiguillent, que ce soit à la FER Genève ou à l’Etat. Les partenaires savent ce que font les autres, communiquent entre eux. Et il y a eu des progrès au niveau des financements, de l’appui juridique, de l’évaluation des projets. Enfin, de nouvelles structures ont vu le jour, dans le private equity notamment. En quoi l’idée de Genilem vous a-t-elle paru originale ? Je pense que l’idée garde son caractère novateur. Genilem a su conserver sa spécificité de coaching pour créateurs d’entreprise durant toutes ces années. J’ai aussi une grande estime pour les cours que propose l’association. Ils sont vraiment de qualité. Bien sûr, en 15 ans, nous aurions aimé voir LA société coachée par Genilem qui connaît un boom incroyable et crée des centaines d’emplois, mais c’est le vœu de toute structure d’aide ! L’idée novatrice était d’apporter non pas un soutien financier ou administratif, mais un accompagnement personnalisé, grâce à l’appui gratuit d’un coach pendant trois ans. Un coup de pouce plus que bienvenu au moment de la création d’une entreprise ! C’est la particularité de Genilem, surtout qu’à ma connaissance aucun autre organisme ne propose ce genre d’approche. Quelle est la place de Genilem dans ce réseau ? www.fer-ge.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 28 EN FACE Organismes Propos recueillis par Frédéric Vormus APRÈS-GE, Chambre de l’économie sociale et solidaire, et Time for you Quand l’économie sociale et solidaire (ess) rencontre Time for you, une conciergerie pour collaborateurs d’entreprise, on pourrait imaginer une divergence fondamentale de vue. Pourtant une commune envie d’entreprendre les réunit. Questions croisées. Isabelle Costes : Qu’est-ce que l’économie sociale et solidaire ? Thierry Pellet, APRèS-GE, Chambre de l’économie sociale et solidaire Thierry Pellet : Je réponds en général de deux manières. Ce n’est ni le secteur public, ni le secteur privé à but lucratif. C’est entre ces deux bulles que se situe l’économie sociale et solidaire. L’autre définition lui est complémentaire : ce sont des organismes, des entreprises sans but lucratif ou à buts lucratifs limités qui fonctionnent avec des principes sociaux et environnementaux forts. Il s’agit souvent d’associations, de fondations ou de coopératives mais aussi de SA ou de Sàrl qui adhèrent à notre charte. Elles doivent en outre jouir d’une bonne autonomie financière car s’il y a des bailleurs de fonds trop prépondérants, le pouvoir décisionnel s’en trouve affecté. Ces entreprises visent donc le durable ? Beaucoup de nos membres sont dans le durable mais ça ne suffit pas à en faire des entreprises de l’économie sociale et solidaire. On peut avoir son core business dans l’environnement et chercher une maximisation du profit. Aujourd’hui, l’environnement est devenu un marché. Quelles ont été les difficultés rencontrées lors du lancement d’APRÈS-GE, la Chambre de l’économie sociale et solidaire ? Nous avons connu trois difficultés majeures. L’ess était inconnue en Suisse, alors qu’en France il y a eu un Secrétariat d’Etat à l’économie solidaire. L’effort de communication a dû être intense sur Genève. Deuxièmement, nous avons débuté l’activité bottomup : les acteurs du terrain se sont regroupés, ont apporté la preuve de leur utilité. A l’inverse, la France a d’abord connu la création par l’Etat de chambres régionales. Le comité à Genève a quant à lui dû fournir un gros travail bénévole pendant deux ans avant que la structure puisse décoller. Nous voulions du soutien et avons bataillé pour être reconnus des autorités. Le troisième point concerne la crédibilité. Nous luttons, aujourd’hui encore contre les clichés. Pour d’aucuns, l’ess équivaut à de l’économie subventionnée, de l’économie de réinsertion, etc. C’est vrai mais pas seulement. En région Rhône-Alpes, par exemple, l’ess représente 10 % des emplois. www.apres-ge.ch www.essaim.ch Depuis 5 ans, quel est le bilan de votre activité et quelles sont vos perspectives d’avenir ? On a réussi à amener l’ess sur la place publique. Lors des Créateurs No 11 - décembre 2009 dernières élections à Genève, deux partis l’ont soutenue. Les responsables économiques, politiques et les médias la connaissent à présent. Nous avons commencé avec 30 membres, aujourd’hui nous en comptons 240. Et nous avons développé des prestations : un incubateur, le café des bonnes pratiques. Dans une vision à 5-10 ans, nous aimerions atteindre 500 membres et leur offrir des prestations élargies. Nous appelons également de nos vœux de nouvelles formes juridiques en Suisse qui combinent mieux l’entrepreneuriat et l’économie sociale et solidaire. Chambre de l’économie sociale et solidaire, APRÈS-GE Création Organisation faîtière fondée en 2004, APRÈS-GE regroupe plus de 240 entreprises et organisations de l’économie sociale et solidaire (ESS). Situation Genève Mission et domaines de compétences Acteur dynamique du développement économique régional, APRÈS-GE s’engage pour la promotion et la reconnaissance de l’ESS dans la région genevoise. La Chambre fournit plusieurs prestations à ses membres : appui-conseils en matière de lancement de projets, Café des bonnes pratiques, formations, etc. Actions en faveur de l’accompagnement de projets • • • ESSAIM, Incubateur d’APRÈS-GE, offre des prestations d’accueil, de conseils et d’accompagnement à des personnes ou des organisations ayant un projet de création d’activité économique. Tous les jeudis de 13h à 15h, APRÈS-GE tient une permanence de soutien-conseils pour les porteurs de projets ou organisations membres désirant s’inscrire dans le cadre de l’ESS. Le Guide du créateur d’entreprise de l’ESS, rédigé et publié par APRÈS-GE, réunit les principaux outils pour entreprendre et développer des activités dans le respect des valeurs de l’ESS. EN FACE Organismes Thierry Pellet : Comment se sont passés les débuts de TimeForYou ? Quels étaient vos besoins ? Isabelle Costes : Un peu comme vous, la nouveauté du concept a fait peur. Nous nous sommes battues, avec mon associée Julie Besson, contre le poids des mentalités dans la culture du service. On l’a constaté avant même de démarcher les entreprises. Nous avons d’abord dû convaincre un réseau de prestataires, ce qui a été très difficile car, en tant que start-up, nous avons cherché des prestataires de renom pour asseoir notre crédibilité. Nous n’étions rien ni personne. Quand on arrivait, tout le monde nous regardait avec de grands yeux. Cependant, nous les avons finalement intéressés. TimeForYou Services Sàrl Création Société de services spécialisée dans la conciergerie pour les collaborateurs des entreprises, créée en mai 2007. Mission Optimiser le temps des salariés en organisant, via des prestataires réputés, des services sur le lieu de travail et à domicile : • Pressing, retouches, cordonnerie • Lavage et services voitures • Coursier personnel, démarches administratives • Boutique dépannage, petites courses • Massages, esthétique, coiffure • Relocation • Garde d’enfants, soutien scolaire, maintenance/ intendance • Organisation de voyages et d’évènements, réservations et billetterie Mode d’intervention Installer (sur le site de l’entreprise ou à distance par téléphone, mail et Internet) une plateforme de services animée par un Concierge dédié qui va faciliter au quotidien la vie des salariés, ceci dans le cadre d’une stratégie RH d’attraction, de fidélisation et de bien-être au travail. Contact Julie Besson, [email protected] Isabelle Costes, [email protected] T. 022 301 41 00 Au niveau des besoins, nous avons contacté très tôt Genilem, qui nous a offert tant un soutien psychologique qu’une aide concrète. De quelle taille sont les entreprises qui vous contactent ? Qui fait appel à vos services ? Au départ on ne ciblait que les grandes entreprises, pas en dessous de 100 personnes avec des collaborateurs masculins expatriés, célibataires, stressés, voyageant beaucoup et n’ayant pas le temps d’effectuer certaines tâches ménagères. En fait, il s’est révélé qu’hommes et femmes utilisent nos services à part égale. En outre, le ratio est le même pour les mariés-célibataires. Finalement, le secteur d’activité de l’entreprise est plus déterminant que le nombre de collaborateurs. C’est un service qui plait à tout le monde mais qui exige un secteur RH très novateur. Nous vendons notre produit comme un outil de politique sociale au profit des collaborateurs. Julie Besson, Isabelle Costes, TimeForYou Services Sàrl Quelles sont les contraintes quotidiennes d’un service à la personne ? Le service à la clientèle se doit d’être impeccable. Nos concierges ont un rôle clé dans ce système. Ils assistent, conseillent, doivent être respectueux des missions qui leur sont confiées. Ensuite, en back office, Julie et moimême nous efforçons de maintenir des standards de qualité et d’innover régulièrement. Puisque nous impliquons des prestataires, nous devons aussi veiller à la qualité de leurs services. Tout ceci implique d’être à la fois très structuré et réactif. Votre service améliore le bien-être des employés, donc leur productivité. Pour l’entreprise, ne s’agit-il pas en fait d’un moyen de les faire travailler plus en supprimant des moments passés à faire autre chose ? Nos concierges assument les corvées. Souvent les salariés prennent sur leur pause déjeuner pour aller faire des courses ou organiser leur vie de famille. On voit nos services comme une façon de décharger le collaborateur, donc de lui donner plus de temps libre et de limiter ses déplacements inutiles. Pour l’entreprise, c’est un moyen de lutter contre l’absentéisme, de faire baisser le stress général, de se montrer visionnaire. Les collaborateurs travailleront sûrement plus efficacement mais pas forcément plus ! www.timeforyou.org Créateurs No 11 - décembre 2009 29 30 UN ORGANISME SOUS LA LOUPE Organismes Sophie Haerri Neode – le portique neuchâtelois pour le transfert de technologies Créé en 2001, le parc scientifique et technologique du canton de Neuchâtel accueille à ce jour 31 sociétés à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds. Contrairement aux idées reçues, cette période de crise semble inciter à la création d’entreprises. Aussi, la demande est croissante bien que le nombre d’entrées reste stable en raison de la qualité des projets. Focus sur un organisme neuchâtelois de soutien. Les prestations Neode fournit une palette de prestations variées aux entreprises naissantes ainsi qu’aux entreprises existantes et porteuses de projets. Après acceptation d’un projet par le conseil d’administration, les prestations suivantes sont disponibles : • hébergement (bureau, atelier, salle blanche) • coaching managérial • recherche de partenaires financiers • soutien à l’industrialisation • services administratifs (réception, logistique, comptabilité, …) D’autres services plus spécifiques sont également étudiés au cas par cas. Sa spécialité Sa mission Neode assume une mission d’intérêt général au bénéfice de la collectivité et de l’économie du canton de Neuchâtel. A ce titre, le parc technologique • soutient la création de nouveaux projets dans le domaine de la micro et de la nanotechnologie • facilite le démarrage et la croissance de jeunes entreprises • accompagne le développement de sociétés porteuses de projets innovants • encourage le transfert de technologies entre l’économie privée, les centres de recherches et les Hautes Ecoles. Historique www.neode.ch A l’origine de Neode, il y a les forces créatives, les capacités productives et les talents qui ont fait du Pays de Neuchâtel un pôle d’excellence dans les microtechniques et les nanotechnologies. La mise en place de cette structure a associé l’Etat de Neuchâtel, les institutions de recherche et de formation, les représentants de l’économie du canton et de l’économie privée. Neode contribue ainsi au renouvellement et à la diversification du tissu économique régional en valorisant et en favorisant la création d’emplois. Créateurs No 11 - décembre 2009 Neode soutient des jeunes sociétés dans la préparation à l’industrialisation des produits exploitant la microtechnique. Basé au coeur d’une région industrielle riche en instituts de recherche spécialisés en microtechnique (CSEM, EPFLIMT et la HE-Arc), Neode soutient notamment ses start-up en leur offrant un environnement propice à la réalisation des premières séries, en les aidant à industrialiser leur prototype et à trouver les sous-traitants. Neode s’est doté d’une Usine comprenant des ateliers ainsi que des salles propres que le parc met à disposition de ses locataires. Ces derniers peuvent donc mettre à profit un environnement prêt à l’emploi. Il s’agit là d’une aide concrète facilitant le démarrage de la production. C’est un modèle qui a démontré à plusieurs reprises son efficacité. 2003 2004 2005 2006 2007 2008 mi-2009 Incubateur 4 8 10 10 8 10 9 Résidents 0 0 5 10 16 21 22 Total 4 8 15 20 24 31 31 Neode SA Claude Amiguet, directeur Case postale 672 Rue de la Maladière 71 2002 Neuchâtel T. 032 720 52 60 [email protected] www.neode.ch Sommaire 32 Soutien à l’ Activité Indépendante, mode d’emploi 32 InnoPark-Yverdon : une mesure active du marché du travail 34 Genève : soutien à l’activité indépendante dans le cadre du chômage 36 Du chômage au Cottage, histoire d’un succès 37 dossier Du chômage à l’entreprise Créateurs No 11 - décembre 2009 32 DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE Dossier Du chômage à l’entreprise Le chômage rime souvent avec douleur, morosité et incertitude. C’est une période difficile de remise en question à laquelle s’ajoutent souvent de fortes pressions sociales. Contre toute attente, ce moment pourrait se révéler, sous certaines conditions, très favorable au lancement d’une entreprise. La loi sur l’assurance-chômage défend cette idée en ayant créé, il y plus de 13 ans, le soutien à l’activité indépendante qui s’accompagne d’une série de mesures. L’assurance-chômage offre des cours spécifiques en gestion d’entreprise, des indemnités journalières qui libèrent le demandeur d’emploi de l’obligation de rechercher un poste et propose également une prise en charge des risques de perte. Le grand danger réside cependant dans une trop grande attractivité de ces mesures. Devenir indépendant ne se choisit pas sur un coup de tête. C’est un projet qui doit mûrement se réfléchir et dont tous les aspects doivent être pris en compte, sous peine de mal se terminer. C’est pourquoi le porteur de projet doit faire montre, afin d’augmenter ses chances de réussite, de volonté, de persévérance et d’une énorme motivation. Les difficultés auxquelles il va se confronter sont identiques à celles de n’importe quel autre créateur. Les sujets de ce dossier permettent de se faire une idée du fonctionnement de ces différentes mesures. Le témoignage que nous avons recueilli devrait lui, s’il le fallait encore, souligner leur impact positif, non seulement sur les chiffres de l’assurance-chômage mais aussi sur le tissu économique dans son ensemble. Dossier réalisé par Cécile Aubert, Myriame Dubi, Frédéric Vormus, Sandy Wetzel Propos recueillis par Frédéric Vormus Soutien à l’ Activité Indépendante, mode d’emploi La Loi sur l’assurance-chômage (LACI) s’est dotée en 1996 d’une base légale, le Soutien à l’Activité indépendante (SAI) qui lui permet d’aider l’assuré qui souhaite créer son entreprise. Carole Blanc, cheffe de l’Office régional de placement (ORP) Centre du canton de Fribourg commente l’ensemble du processus d’obtention de cette mesure spécifique. L’assurance chômage étant fédérale, la marche à suivre de la SAI est identique dans toutes les régions. L’assurance chômage peut soutenir l’assuré qui projette d’entreprendre une activité indépendante durable par le versement de 90 indemnités au plus durant la phase d’élaboration du projet. Elle peut également assumer 20 % des risques de perte concernant les cautionnements accordés par les coopératives de cautionnement des arts et métiers. Le montant versé par le fonds de compensation en cas de perte est cependant imputé sur le droit de l’assuré aux indemnités de chômage. Les assurés peuvent demander l’une ou l’autre de ces mesures, voire les deux. Cette mesure s’adresse aux assurés qui se retrouvent au chômage sans avoir commis de faute, ni avoir donné leur congé afin de se lancer en qualité d’indépendant ; en effet, s’il existe un lien de causalité entre le chômage imputable à une faute de l’assuré et la prise d’une activité indépendante, toute aide est exclue. D’abord la formation Au titre du Soutien à l’Activité Indépendante, une personne au chômage qui a un projet d’indépendant peut déposer Créateurs No 11 - décembre 2009 la demande de soutien y relative. Dans ce cas, l’assuré est reçu par un conseiller en personnel spécialisé dans les questions d’entrepreneuriat ; ce dernier établit avec lui une première vérification de faisabilité du projet et lui remet une check-list, sorte de mini-business plan sur laquelle poser ses réflexions. Une ébauche de ce plan d’affaires déposée, se pose la question de cas en cas de suivre un coaching de quelques heures voire une formation ciblée d’une dizaine de jours pendant lesquels le candidat procède à l’élaboration complète de son business plan et acquiert les connaissances et informations usuelles nécessaires à tout spécialiste entendant se lancer en qualité d’indépendant. Durant cette formation, il sera également invité à confronter son projet avec la réalité du marché, ceci afin qu’il détermine lui-même sa viabilité non seulement au démarrage mais également sur le moyen et long terme. 90 indemnités, c’est à dire 4 mois L’assuré qui avec ou sans l’aide du coaching ou du cours DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE Dossier « Devenir indépendant » a procédé à l’élaboration de son business plan et souhaite passer à la phase pratique de son projet, à savoir son développement, déposera alors auprès de son conseiller ORP une demande formelle de soutien à l’activité indépendante. La durée alors accordée dépendra du projet, de son ampleur ainsi que de son degré d’avancement ; elle s’étendra de un à quatre mois (90 indemnités au maximum). Durant cette période, l’assuré consacre toute son énergie au développement de son projet notamment selon les axes 4P : produit, prix, promotion et place ainsi que dans la recherche de financement, ceci en touchant ses indemnités de chômage et sans qu’il lui soit demandé de prospecter en parallèle le marché du travail en qualité de demandeur d’emploi. Le conseiller ORP reste à disposition de l’assuré pour tout soutien voire question durant cette période tout en laissant libre marge de manœuvre à ce dernier. C’est à la fin de la période octroyée que l’assuré sera invité à se prononcer quant à la décision qu’il compte prendre, à savoir se lancer en qualité d’indépendant et sortir du chômage ou alors y renoncer et retrouver son statut de demandeur d’emploi au chômage opérant ses recherches d’emploi en qualité d’employé et non plus d’indépendant. « Au titre du Soutien à l’Activité Indépendante, une personne au chômage qui a un projet d’indépendant peut déposer la demande de soutien y relative. » Si ça ne marche pas Dans le cas où l’assuré renonce à son projet, il doit le faire complètement. En effet, l’assurance chômage ne permet pas de statut « hybride » à savoir de se lancer tout en continuant à toucher le chômage jusqu’à ce que « les affaires démarrent » ; ce risque est à prendre par l’assuré dès sa décision de se lancer. Renoncer à un projet d’indépendant n’est pas un échec. Nous considérons comme important de donner la possibilité à un assuré qui nourrit un tel projet de le faire ; en effet ce dernier doit pouvoir développer cette opportunité jusqu’à sa conclusion : projet viable ou non ; s’il s’avère qu’il ne l’est pas, il y a un deuil à faire, certes difficile mais indispensable ; en effet le droit au chômage étant de 400 indemnités (1,5 an) dans un délai-cadre de 2 ans, la durée moyenne de recherche d’emploi de 7 mois, laisser un assuré courir deux lièvres à la fois (recherches d’emploi en qualité de salarié et projet d’indépendant) durant sa période de chômage engendre le risque de se retrouver en fin de droit au chômage sans avoir trouvé de solution pérenne sur le marché du travail, situation très difficile que nous tenons absolument à lui éviter. Dans ce contexte, le conseiller ORP se doit quelque fois Carole Blanc, cheffe de l’Office régional de placement (ORP) Centre du canton de Fribourg de jouer le rôle de briseur de rêves avec une approche très pragmatique ; en effet, certains projets sont, de son expérience, voués à beaucoup de difficultés voire d’échecs et il s’agit dans ce cas de rendre conscient l’assuré des risques financiers qu’il s’apprête à prendre et des conséquences qu’il aura alors à assumer. C’est dans ce cadre que la possibilité de cautionnement remboursable sur les indemnités du chômeur n’est que rarement sollicitée ; en effet, en cas d’échec, l’assuré aura remboursé ses créanciers mais se verra amputé de ses indemnités de chômage, indemnités qui, en cas de lancement de l’activité indépendante, lui sont créditées sur une période supplémentaire de deux ans, sorte d’assurance risque au lancement d’une activité indépendante Un bon retour à Fribourg Dans le canton de Fribourg, ces SAI connaissent un certain succès. En 2008, 53 demandes de soutien à l’activité indépendante ont été déposées, 19 assurés ont bénéficié du cours « Devenir indépendant », 48 demandes ont été acceptées pour une durée moyenne de 3 mois, et sur les 48 projets développés, 29 assurés se sont lancés, 24 ayant finalement renoncé. Taux de survie Sur Fribourg, un suivi des activités indépendantes lancées depuis 2002 avec le soutien du chômage nous indique que 96 % sont toujours actives après 2 ans, 71 % après 4 ans et 65 % après 6 ans, taux qui tend alors à se stabiliser. Cette SAI est une mesure à plébisciter car elle permet non seulement d’encourager l’entrepreneuriat, mais également de sortir d’une logique de chômage des personnes ayant le potentiel est de créer leur propre emploi voire d’autres postes de travail au sein de leur entreprise nouvellement créée, densifiant ainsi le tissu économique local. Créateurs No 11 - décembre 2009 33 34 DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE Dossier Myriame Dubi & Sandy Wetzel InnoPark-Yverdon : une mesure active du marché du travail InnoPark est une mesure active du marché du travail (MMT), soutenue par le Secrétariat de l’Etat à l’Economie (SECO). Cette association à but non lucratif a pour but de réinsérer des demandeurs d’emploi qualifiés et de soutenir, sur sélection, des projets d’entreprise. Interview de M. François A. Egger, directeur du centre InnoPark d’Yverdon. François A. Egger, Directeur du centre InnoPark InnoPark permet de mettre en relation deux types d’acteurs de l’économie qui se complètent : des demandeurs d’emploi qualifiés et des porteurs de projet ayant besoin de ressources humaines et de compétences complémentaires. Ainsi, l’association s’adresse d’une part aux demandeurs d’emploi (très) qualifiés inscrits au chômage (titulaires d’un diplôme d’une haute école, professionnels expérimentés, jeunes ayant terminé un apprentissage). D’autre part, InnoPark s’adresse aux PME, entrepreneurs et participants au programme d’InnoPark souhaitant développer un projet d’entreprise. L’association accompagne et propose des solutions, des conseils et soutiens divers lorsque ces porteurs de projet ne disposent pas des compétences recherchées. Les projets retenus doivent répondre à plusieurs critères (vocation d’utilité publique, aspects innovants, valeurs éthiques, potentiel commercial), mais ils doivent surtout avoir comme but la création d’emploi. Pour assister les porteurs de projet, InnoPark s’appuie justement sur les demandeurs d’emploi aux profils www.innopark.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 dits de « haut vol » et d’horizons divers inscrits dans le programme IPS (InnoPark Solution). Le travail d’InnoPark est, entre autres, au moment de la sélection des projets, de coordonner ceux-ci avec les demandeurs d’emploi afin d’exploiter au mieux les compétences à disposition. Actuellement, en Suisse romande, 40 demandeurs d’emploi sont inscrits dans le programme. Quels conseils donnez-vous aux porteurs de projets ? En préambule, je dirais que je me fais toujours l’avocat du diable quand une personne vient m’exposer son projet de création d’entreprise. En effet, n’est pas chef d’entreprise qui veut, et la dure réalité vient malheureusement très souvent briser les rêves d’indépendance. En tant que programme national visant à insérer, orienter ou réinsérer des personnes hautement qualifiées dans le marché du travail, notre rôle est, entre autre, de prévenir un lancement raté d’une entreprise qui se soldera probablement par une catastrophe humaine. Un Dossier demandeur d’emploi échouant dans son indépendance se trouvera sans droit au chômage en cas d’échec, donc à l’assistance sociale. Nous nous devons de prendre très au sérieux ces paramètres. Selon vous, quelles sont les principales difficultés pour un chômeur qui souhaite créer sa propre entreprise ? Quels sont ses besoins ? Un demandeur d’emploi ne rencontre pas de difficulté particulière liée à ce statut passager. Toute personne désirant créer sa propre entreprise traverse les mêmes périodes de doute, rencontre les même écueils (financement, aspect juridique, emplacement, etc.). Ils ont besoin avant tout de soutien, d’accompagnement et de conseils spécialisés. « L’association accompagne et propose des solutions, des conseils et soutiens divers lorsque ces porteurs de projet ne disposent pas des compétences recherchées. » Les personnes au chômage sont-elles à votre avis suffisamment informées des possibilités qui leur sont offertes en termes de création d’entreprise ? Sont-elles encouragées à réaliser leur projet ? Je pense qu’il serait plus juste de poser cette question à un demandeur d’emploi désirant créer son entreprise… Quoiqu’il en soit, au sein d’InnoPark, nous essayons de leur apporter un maximum d’éléments en un minimum de temps (nos stages ont une durée maximum de 6 mois). Au niveau des Office régionaux de placement (ORP), les demandeurs d’emplois se voient également proposer différentes mesures et formations en soutien à leur indépendance. Néanmoins, je crois qu’il ne faut pas inciter à la création d’entreprise, le risque est trop important. Par contre, quand le dossier est réaliste, viable, la volonté posée et permanente, il faut à ce moment-là donner toutes les armes au futur patron pour réussir ! Comment InnoPark collabore avec ces personnes ? Que leur apportez-vous concrètement ? Les personnes travaillent 3 jours par semaine sur le projet retenu. Les deux autres jours sont utilisés pour la DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE formation, le coaching et les recherches d’emplois. Le retour à l’emploi est notre préoccupation, et également notre succès puisque 60 à 70 % de nos participants retrouvent un emploi durant leur stage. La formation et le coaching occupent une place importante dans notre programme. Nous proposons des formations techniques comme, par exemple, la gestion de projets, la rédaction d’un business plan ou la maîtrise des outils marketing. Et nous travaillons aussi sur les compétences humaines comme la gestion de conflit, la gestion des émotions ou le bilan de compétences. Chaque personne se fait coacher sur son projet mais aussi sur sa personne, sa personnalité. Notre soutien est donc plus au niveau des formations, de l’accompagnement et du réseau que de la logistique ou des aspects financiers. Les coups de cœur de François A. Egger Mister Cooky Suisse (www.mistercooky.ch), association dont le but est de lutter contre le phénomène de la «malbouffe» en défendant le droit des enfants à l’accès à une nourriture saine et équilibrée en privilégiant le retour aux valeurs du partage et du plaisir en cuisine. Ce projet a été lancé avec le soutien d’InnoPark et du célèbre chef étoilé Philippe Chevrier. Le succès a été au rendez-vous. DSR, leader Suisse de la cuisine de collectivité va d’ailleurs faire de Mister Cooky son «porte parole» auprès des écoles! La Petite Reine Genève (www.ecomotrice.ch), accélérateur de développement durable. La Petite Reine Genève est une société de livraisons écologiques intra urbaine utilisant des triporteurs électriques. Gérard Valéri, participant InnoPark Suisse a cru à son idée jusqu’au bout et a eu raison. Son entreprise est un succès reconnu. Dans le cadre de la 5ème place des affaires 2009, le trophée de la «Positive Attitude» a été remis à La Petite Reine Genève, entreprise ayant marqué l’Economie et la Société par son travail, son implication et son originalité! Les Gourmets (www.les-gourmets.ch), un concept innovant qui va ouvrir ses portes le 15 décembre prochain. Il s’agit d’un restaurant, d’une table d’hôte, d’un service traiteur traditionnel et surtout d’un service de livraison express de repas en entreprises. L’accent est mis sur des repas sains, équilibrés, et pour tous les budgets. Une équipe de participants d’InnoPark Suisse SA à Yverdon-les-Bains travaille en collaboration avec un chef talentueux sur ce projet. Des places de travail vont être créées et ces personnes seront engagées après la période de lancement. Créateurs No 11 - décembre 2009 35 36 DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE Dossier Cécile Aubert Genève : soutien à l’activité indépendante dans le cadre du chômage Dans le canton de Genève, les demandeurs d’emploi qui désirent se lancer comme indépendants ont accès à un parcours de formation et passent devant une commission d’experts. Eric Pillet, Responsable de formation au service des mesures pour l’emploi à l’office cantonal de l’emploi (OCE) « Nous soutenons la création d’entreprise en apportant aux demandeurs d’emploi qui ont un projet prometteur une aide et des conseils professionnels, afin de maximiser leurs chances de succès. Comme pour une reprise d’activité salariée, l’activité indépendante doit également répondre aux critères de viabilité et de durabilité », explique Eric Pillet, responsable de formation au service des mesures pour l’emploi à l’office cantonal de l’emploi (OCE) de Genève. Depuis l’entrée en vigueur, le 1er février 2008, de la nouvelle loi cantonale sur le chômage, le conseiller en personnel pose un diagnostic de la situation de l’assuré, lors du premier mois à l’OCE. « Pendant cet entretien la discussion porte, notamment, sur les objectifs du demandeur d’emploi, précise Eric Pillet. S’il émet le projet de devenir indépendant, son conseiller, après avoir reçu un descriptif du projet par écrit, lui proposera un Soutien à l’Activité Indépendante (SAI) ». Bilan de compétence et formation Le demandeur d’emploi peut d’abord effectuer un bilan pour indépendants, d’une durée de 20 jours, au Centre de Bilan de Genève (Cebig). Il a pour but d’analyser l’adéquation de son profil de compétences avec son projet. Ensuite, si celui-ci se confirme, il accède aux cours de création d’entreprise qui lui permettent d’évaluer l’idée dans sa dimension économique : il s’agit d’un module d’introduction à la création d’entreprise d’une durée de 10 jours, suivi par un module de réalisation de 20 jours. Ces formations sont organisées par le prestataire NewStart, filiale du groupe OTP à Genève, dirigé par Chantal Meyer. Ces différents cours sont facultatifs et octroyés selon les besoins de chaque personne. « Le but est de fournir des outils pour que les porteurs évaluent par eux-mêmes leur projet », précise Eric Pillet. Tout est passé en revue, de la création du business plan à l’élaboration d’un budget, voire de tableaux de bord. Les futurs créateurs sont également mis en contact avec les organismes de financement et de microcrédit. « On idéalise souvent la création d’entreprise, relève le spécialiste de l’OCE. Avec cette formation, les candidats à l’indépendance apprennent à gérer un projet de A à Z. » Une analyse d’impact portant sur la période 2003-2005 montre que 40 % des chômeurs ayant suivi ces cours se sont lancés en indépendant. « La majorité des entreprises créées est toujours en activité après plus de trois ans d’existence », souligne Eric Pillet. Créateurs No 11 - décembre 2009 Toujours selon l’analyse d’impact, pour les 60 % qui ne se lancent pas, la participation à ces formations leur a permis de mieux comprendre le fonctionnement d’une entreprise et les attentes des employeurs, et de retrouver ainsi plus facilement un emploi. Pour Eric Pillet, « même si le projet n’est pas réalisé dans l’immédiat, il le sera peut-être un jour et les porteurs auront à disposition les outils nécessaires à son développement. En attendant, défendre leur projet et aller à la rencontre de personnes susceptibles de les aider aura créé une dynamique positive. » Une commission d’experts Le demandeur d’emploi prêt à se lancer peut demander une Phase d’Elaboration de Projet (PEP). Il s’agit d’une période de un à quatre mois sans recherche d’emplois, au cours de laquelle il peut se consacrer à 100 % à la préparation du démarrage de son activité. Durant cette phase il peut également bénéficier d’un cours de gestion, d’un cours de bureautique comptable ainsi que d’un accompagnement par la fondation M & S qui, si l’activité démarre, se prolongera sur une période de douze mois. Particularité genevoise : pour bénéficier de cette PEP, les candidats doivent passer devant une commission d’experts en création d’entreprise. Celle-ci, composée de représentants de l’OCE, de la Fondetec, de la Fondation d’aide aux entreprises (FAE) et de Genilem, donne son avis sur l’octroi de cette phase. Le porteur et le projet y sont évalués selon différents critères : formation et expérience professionnelle, contacts existants avec la clientèle, expérience de gestion et de vente, positionnement, financement, etc. « A Genève, nous en sommes à une centaine de dossiers analysés par année dont environ 60 % reçoivent un avis favorable, relève Eric Pillet. Nous ne voulons pas donner de faux espoirs et prenons la peine d’examiner soigneusement chaque projet. Notre but est d’éviter des prises de risques qui peuvent être lourdes de conséquences pour les demandeurs d’emploi. Cependant je constate, ces derniers temps, que les porteurs sont de mieux en mieux préparés. C’est sans doute un effet positif du travail d’accompagnement des prestataires de formation et de la commission. Quoi qu’il en soit, pour les 40 % qui ne reçoivent pas le soutien de la commission, rien ne les empêche de développer leur projet s’ils le souhaitent. Ils ne bénéficieront pas de l’accompagnement en vue du démarrage mais pourront toutefois profiter, comme les autres, du doublement de leur délai cadre prévu par la LACI. Cela leur permettra de toucher le solde d’indemnités non perçu, suite à leur lancement en tant qu’indépendant, en cas de réinscription au chômage », conclut Eric Pillet. Dossier DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE Cécile Aubert Du chômage au Cottage, histoire d’un succès A Genève, après une période de chômage, Nicole Boder a ouvert son restaurant, Le Cottage Café, il y a un peu plus d’une année. Dans un petit parc, avec vue sur le lac, le lieu ne désemplit pas, été comme hiver. Nicole Boder, Le Cottage Café « Je tiens à témoigner car mon expérience lors de ma période de chômage a vraiment été très positive, lance d’emblée la gérante du Cottage Café qui en est aussi la cheffe cuisinière. Il faut dire aussi que la chance m’a souri. Je cherchais un endroit pour ouvrir un restaurant, tout en suivant les cours de création d’entreprise proposés par l’Office cantonal de l’emploi. Lors de la deuxième phase « Nicole Boder a mis à profit les cours du chômage pour rédiger un business plan solide. » de la formation, je suis tombée sur une annonce de la Ville de Genève pour la gérance d’un local. Le timing était parfait, j’ai donc soumis mon dossier et j’ai ainsi pu terminer les cours avec un support réel : mon projet de restaurant et la réalisation d’un business plan concret. » Forte de plusieurs années d’expérience dans la restauration à Neuchâtel et à Genève, il était évident pour Nicole Boder qu’elle profiterait de sa période de chômage pour se lancer dans l’aventure de l’indépendance. « Je savais ce que je voulais. Il y a sept ans, je me suis retrouvée au chômage à Neuchâtel et j’en ai profité pour obtenir ma patente de restauratrice. Là il était temps de me lancer à mon compte à Genève. » Autodidacte, la cheffe a acquis une réputation certaine grâce à sa cuisine proposée au Café du Grütli de la Maison des Arts à Genève. « Mon conseiller chômage, qui m’a très bien aiguillée, me connaissait déjà un peu du Grütli. » Mais les hasards ne font pas tout. Nicole Boder a mis à profit les cours du chômage pour rédiger un business plan solide. « Parfois, les enseignants ont tendance à mettre les projets dans des cases, ils ont des critères de base classiques. Ils étaient donc un peu sceptiques face à mon business plan, surtout que la restauration n’est pas un milieu facile. J’ai dû les convaincre, mais j’étais vraiment motivée. Surtout qu’au début de la formation, je ne savais pas vendre mon projet, et cela, ils me l’ont vraiment appris ! » Même si elle les a trouvés parfois un peu trop théoriques et scolaires, encouragements, professionnalisme et connivence sont les mots que la restauratrice utilise pour qualifier les cours de soutien à l’indépendance. www.cottagecafe.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 37 38 DU CHÔMAGE à L’ENTREPRISE Appui de la Fondetec Après avoir répondu au concours de la Ville, Nicole Boder entame des démarches auprès de la Fondetec pour obtenir des fonds pour le futur Cottage Café : « Je suis allée les voir avec un business plan sans avoir encore eu de « La question de savoir pourquoi on veut devenir indépendant est à mon sens la plus importante. » réponse de la Ville. Mais je croyais en mon projet. Certains membres de la commission se sont montrés sceptiques, car reprendre un local qui avait été pendant plusieurs années une buvette de grand hôtel avant d’être fermé pendant deux ans leur paraissait être un pari plutôt risqué. De plus, ils n’étaient pas persuadés que le restaurant marcherait le soir et l’hiver. Je comprenais leurs arguments, basés sur une pensée commerciale, mais j’étais sûre de mon idée et, surtout, qu’il manquait d’endroits sympas où Créateurs No 11 - décembre 2009 Dossier boire et manger à Genève ! Finalement, la Fondetec m’a soutenue. » Jusqu’à douze employés en été Le succès du Cottage Café prouve que cette confiance était méritée. Cette année, le restaurant a en effet employé 12 personnes en été et 7 en hiver. Nicole Boder se souvient du jour de l’été 2008 où elle a reçu une réponse positive à la fois de la Ville et de la Fondetec. « La fête a été immense, c’était quand même la première fois que je me lançais en indépendante ! D’ailleurs, je fête aujourd’hui même la première année d’existence du Cottage Café et mon rêve s’est réalisé ! Je ne vois rien de négatif dans cette expérience, mais je pense que j’ai attendu d’avoir l’expérience, le réseau, la reconnaissance et la maturité nécessaires pour me mettre à mon compte. Et j’ai eu la chance de ne pas connaître ces une à deux années de galère par lesquelles passent souvent les créateurs d’entreprise. La question de savoir pourquoi on veut devenir indépendant est à mon sens la plus importante. Moi je savais que c’était le moment, je voulais décider de mon destin et surtout être impliquée dans la création de mon restaurant de A à Z », conclut Nicole Boder. Sommaire Structures d’aide à la création d’entreprise 40 43 Entreprises soutenues 47 annuaires Entreprises en démarrage Créateurs No 11 - décembre 2009 40 STRUCTURES D’AIDE Annuaires structures d’aide à la création d’entreprise Suisse occidentale Découvrez la diversité et la complémentarité des différents organismes d’aide. N’hésitez pas à contacter celui ou ceux dont l’activité répond à votre besoin. Créateurs No 11 - décembre 2009 Alliance Réalisation et renforcement du transfert de technologies et de savoir («TT») et de la coopération entre les Hautes Ecoles de Suisse occidentale et les entreprises, en particulier les PME. M. Roland LUTHIER 021 693 35 75 [email protected] www.alliance-tt.ch AlpicT Promotion des technologies de l’information et de la communication (TIC). M. Didier MESNIER 022 304 40 40 [email protected] www.alpict.ch BioAlps Promotion de biotechnologies et des technologies médicales. Mme Norie MATURANA 022 304 40 40 [email protected] www.bioalps.org Capital proximité Mise en contact d’investisseurs privés et de porteurs de projets cherchant un investissement à long terme. Accédez en toute discrétion à plus de 450 investisseurs à la recherche de PME en développement, restructuration ou succession. M. Pierre BORDRY 021 641 17 30 [email protected] www.capitalproximite.ch CRC-PME • Coopérative romande de cautionnement – PME Solutions de cautionnement à tout type de projets et d’entreprises. M.Christian WENGER 021 721 11 91 [email protected] www.crcpme.ch FIT • Fondation pour l’innovation technologique Soutien au développement de projets à contenu technologique innovant issus d’une collaboration avec une haute école de Suisse Romande. Secrétariat CVCI 021 613 35 35 [email protected] www.fondation-fit.ch Genilem Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur www.genilem.ch. Mme Elisabeth MURE-DONZE 032 471 13 28 [email protected] www.genilem.ch Microcrédit Solidaire Suisse MS prend la succession d’ASECE dès le printemps 2009 : présente sur l’ensemble du territoire national, au service des créateurs de petites entreprises. Conseil, analyse des projets, financement, accompagnement. Mme Andréa LEHMANNBEYTRISON 021 646 94 93 [email protected] www.microcredit-solidaire.ch Micronarc Promotion des micro et nanotechnologies de Suisse occidentale. M. Edward Byrne 032 720 09 00 [email protected] www.micronarc.ch platinn platinn (anciennement Réseau CCSO) est au service des PME et start-up romandes depuis 1991 et compte quelque 1200 clients à son actif. Le changement de nom opéré en mars 2009 marque sa volonté de renforcer et d’élargir ses activités au profit des PME et start-up de Suisse occidentale pour les soutenir dans leurs projets d’innovation. M. Christoph MEIER 026 347 48 48 [email protected] www.platinn.ch Relève PME Soutien au PME lors du règlement de leur succession: renseignements complets sur la succession d’entreprise et proposition d’un vaste éventail de possibilités de reprise, de participation et de collaboration. M. Giovanni GIUNTA 021 796 33 00 [email protected] www.relevepme.ch Swissmédia • Association suisse du multimédia Participation à la création, encouragement et soutien au fonctionnement de technopôles et incubateurs dans les domaines des nouvelles technologies de l’information, de la communication et du multimédia. M. Roland GRUNDER 021 925 80 30 [email protected] www.swissmedia.ch M. Claude JORAND 026 425 87 00 [email protected] www.promfr.ch Effort Fribourg SA Société de capital-risque qui encourage la création ou le développement d’entreprises générant de nouveaux emplois dans le Grand-Fribourg, par des prises de participations ou des prêts. M. Antoine BERGNA 026 408 74 74 [email protected] Fri Up • Soutien aux entreprises existantes ou en création Guichet qui développe des synergies entre l’économie, les Hautes écoles et l’Etat. Aide les PME à améliorer leur compétitivité et à générer de la valeur ajoutée. Fri Up est également une structure d’hébergement et d’accompagnement. La durée de location est de 3 à 36 mois. Antenne fribourgeoise de platinn. M. Olivier ALLAMAN 026 425 45 00 [email protected] www.friup.ch Genilem Fribourg Accompagnement ciblé des créateurs d’entreprises avec plusieurs années de suivi de l’entreprise et l’accès à un réseau dynamique. M. Olivier ALLAMAN 026 425 45 00 [email protected] www.genilem.ch IVE • Institute for Value-based Enterprise Eveille et transmet l’esprit d’entreprise chez les étudiants des Universités et des HES (Hautes Ecoles Spécialisées) qui souhaitent devenir des entrepreneurs innovateurs de haute qualité. Possibilité de suivre des workshops en français et en allemand, d’obtenir des stages pratiques et de participer à des conférences. M. Hans Ulrich PESTALOZZI 026 309 20 20 [email protected] www.iveinstitute.org Promotion économique du canton de Fribourg Soutien aux entreprises fribourgeoises lors de projets d’extension et d’implantation dans le canton de Fribourg. M. Thierry MAURON 026 425 87 00 [email protected] www.promfr.ch APRÈS • Chambre de l’économie sociale et solidaire Soutien à la promotion et la reconnaissance de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la région genevoise, entre autre par l’appui à la création d’entreprises. M. Thierry PELLET 022 807 27 97 [email protected] www.apres-ge.ch CCIG • Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève Promotion de l’économie genevoise. M. Jacques JEANNERAT 022 819 91 11 [email protected] www.ccig.ch Eclosion Support à la création et au développement d’entreprises dans le domaine des sciences de la vie. M. Jesús MARTIN-GARCIA 022 880 10 10 [email protected] www.eclosion.com FAE • Fondation d’aide aux entreprises Soutien aux PME existantes ou en création dont le développement présente un intérêt pour le canton en termes d’emplois et de savoir-faire. La FAE est l’antenne genevoise de la CRC-PME. MM. Jean METRAILLER et Serge NOUARA 022 827 42 84 [email protected] www.fae-ge.ch FER Genève • Fédération des entreprises romandes Aide et conseils en matière de création d’entreprise, plus particulièrement sous l’angle administratif (formes juridiques, contrat de travail, CCT, salaires), mais aussi en matière de relations du travail et d’assurances sociales (AVS, LPP, activité indépendante, etc.). M. Anthony MONTES 022 715 34 97 [email protected] www.fer-ge.ch Fondetec • Fondation pour le développement des emplois et du tissu économique en Ville de Genève Soutien à la création d’entreprises génératrices d’emplois, au maintien et au développement d’entreprises existantes ainsi qu’à l’innovation technologique. M. Jérôme FAVOULET 022 338 03 60 [email protected] www.fondetec.ch Fongit • Fondation genevoise pour l’innovation technologique Financement et accompagnement de projets innovants dans les hautes technologies. M. Pierre STRÜBIN 022 884 83 00 [email protected] www.fongit.ch Genilem Vaud-Genève • Bureau de Genève Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. M. Philippe GAEMPERLE 022 817 37 77 [email protected] www.genilem.ch genève Capital Risque Fribourg SA Au service des entreprises novatrices en phase de création ou d’expansion. Vise à promouvoir le développement de nouvelles technologies et la création d’emplois par du capital-risque. 41 fribourg STRUCTURES D’AIDE Annuaires Créateurs No 11 - décembre 2009 42 STRUCTURES D’AIDE vaud neuchâtel INDUSTRIES & TECHNOLOGIES Créateurs No 11 - décembre 2009 Annuaires Guichet pour entreprises du Service de la promotion économique • Service de conseil et d’information Soutenir les PME et les créateurs d’entreprises genevoises dans la mise en place de leurs projets, en s’appuyant sur les compétences des organismes partenaires. M. Daniel LOEFFLER 022 388 34 34 [email protected] www.geneve.ch www.geneva.ch www.petitsdejeuners.ch OPI • Office de la promotion industrielle L’OPI soutient le développement de l’industrie en: – fournissant aux entreprises un appui en marketing international ; – offrant à des conditions avantageuses des prestations de conseil aux startup et PME. Antenne genevoise de platinn. M. Rolf GOBET 022 304 40 40 [email protected] www.opi.ch CNCI • Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie Association privée qui défend les intérêts généraux de ses membres en assurant une veille politique afin de promouvoir des conditions-cadres favorables au développement des entreprises. M. Pierre HILTPOLD Directeur 032 722 15 15 [email protected] www.cnci.ch Finergence Financement initial d’entreprises novatrices. M. Jean-Jacques DELÉMONT 079 327 12 34 [email protected] www.finergence.ch Genilem Arc-Jurassien • Bureau de La Chaux-de-Fonds Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. M. Daniel VOGEL 032 967 86 10 [email protected] www.genilemne.ch NE-IPME • Société coopérative Neuchâtel Interface PME Solutions de cautionnement à tous types de projets et d’entreprises. NE-IPME est l’antenne neuchâteloise de la CRC-PME. M. Pierre DÜRRENBERGER 032 853 42 54 [email protected] www.crcpme.ch NEODE SA • Parc scientifique et technologique du canton de Neuchâtel Hébergement, accompagnement et développement de sociétés porteuses de projets innovants dans les domaines de la micro et nanotechnologie. M. Claude AMIGUET 032 720 52 60 [email protected] www.neode.ch OPEN • Office de Promotion Economique du canton de Neuchâtel Soutien aux projets de création, d’implantation, de développement et de transmission d’entreprises dans le canton de Neuchâtel. 032 889 68 23 [email protected] www.e-den.ch AIT • Association vaudoise pour la promotion des innovations et des technologies Amélioration et promotion de la collaboration entre l’économie, les hautes écoles et l’Etat de Vaud afin d’assurer la pérennité de la place technologique vaudoise. Antenne vaudoise de platinn. M. Daniel TIERCY 021 316 63 79 [email protected] www.ait-vd.ch Ateliers de la Ville de Renens Incubateur et accueil d’entreprises actives dans le domaine de la communication visuelle, du graphisme, du design et de l’architecture. M. Yves ROULIN 021 632 71 50 [email protected] www.ateliersvdr.ch Biopôle Accueil d’activités à forte valeur ajoutée, principalement dans les domaines des sciences de la vie et des quartiers généraux à vocation internationale M. Jean-Marc TISSOT 021 651 90 00 [email protected] www.biopole.ch Centre patronal Appui, conseil et accompagnement de projets touchant aux arts et métiers, au commerce et aux services. M. Jean-François TOSETTI 021 796 33 00 [email protected] www.centrepatronal.ch CODEV • Coordination du développement économique vaudois Soutien à l’installation de nouvelles entreprises et au développement des entreprises existantes dans les différentes régions vaudoises. [email protected] www.codev.ch STRUCTURES D’AIDE Annuaires CVC • Coopérative vaudoise du cautionnement Solutions de cautionnement à tout type de projets et d’entreprises. La CVC est l’antenne vaudoise de la CRC-PME. M. Jean-Pierre RYFFEL 021 721 11 81 [email protected] www.cvc-cvch.ch CVCI • Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie Promotion de l’économie vaudoise. Mme Claudine AMSTEIN 021 613 35 35 [email protected] www.cvci.ch Genilem Vaud-Genève • Bureau de Lausanne et Yverdon Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. M. Philippe GAEMPERLE 021 613 35 61 [email protected] www.genilem.ch PSE • Parc scientifique d’Ecublens – EPFL Accueil d’entreprises actives dans les secteurs de haute technologie et coaching pour créateurs d’entreprises. M. Jean-Philippe LALLEMENT 021 693 46 65 [email protected] www.parc-scientifique.ch SELT • Service de l’économie, du logement et du tourisme Appui aux créateurs d’entreprises et aux PME vaudoises, plus particulièrement celles actives dans les secteurs de l’industrie, des services proches, de la production et des technologies de pointe. M. Raphaël CONZ 021 316 58 20 [email protected] www.vd.ch/economie Technopôle de l’environnement (TecOrbe) Accueil d’entreprises spécialisées dans les technologies environnementales et le domaine énergétique. M. Alain JENNY 021 318 75 10 [email protected] www.tecorbe.ch Y-Parc SA • Parc scientifique et technologique d’Yverdon-les-Bains Accueil d’entreprises actives dans les secteurs technologiques. M. Jacques BALLY 024 423 92 50 [email protected] www.y-parc.ch 43 entreprises en démarrage Les entreprises en démarrage référencées dans cet annuaire remplissent trois critères : - Elles doivent témoigner d’une volonté de croissance et de création d’emplois. - Elles doivent avoir moins de trois ans d’activité. - Elles ont bénéficié d’une aide signoficative lors du dernier trimestre d’un des organismes de soutien. TRIPLE E Bloczone Sport Centre d’entraînement et d’initiation pour l’escalade de bloc. Daniel & Martin REBETEZ, Yves PHILIPONA 079 508 56 71 / 079 639 72 16 / 076 381 17 60 [email protected] www.bloczone.ch Hymexia Hydro-mécanique Réalisation de concepts d’entraînements hydrostatiques, encadrement dans le cadre de marchés publics, bilans énergétiques de machines mobiles et formations pour ingénieurs et futurs professionnels du métier de l’hydraulique. André DROUX 026 425 45 07 [email protected] www.hymexia.ch Triple E Environnement Centre de compétence en environnement. Ivo MULDER et Lieske VAN SANTE 026 425 45 07 [email protected] www.tripleee.nl fribourg Soutenue par: Créateurs No 11 - décembre 2009 44 ENTREPRISES EN DéMARRAGE Annuaires genève Soutenue par: BAUDET MONIQUE & DUPONT SYLVIE SNC M. & Mme DA SILVA Act in kind SA Marketing Mme Emily SAHAKIAN +41 78 927 34 45 [email protected] Baudet Monique & Dupont Sylvie SNC Restaurant Exploitation d’un restaurant à l’enseigne «Café-Restaurant Quelque part» Mme Monique BAUDET & Sylvie DUPONT 022 736 06 39 Break Time sandwich center Sàrl Restauration rapide Dans un cadre moderne et accueillant, le Chef vous propose ses spécialités maison telles que ses crèmes de légumes ainsi qu’une grande variété de plats originaux à l’emporter. M. Emmanuel OSHODIN et Mme Carla CANTARELLA M. & Mme DA SILVA Restaurant Exploitation d’un restaurant à l’enseigne «Le Cyrano» dont la spécialité est la cuisine française Service de la Promotion Economique de Genève 022 321 22 24 www. breaktimesandwichcenter.ch Paulo & Sara DA SILVA 022 343 66 77 [email protected] EG Swissaction’s SA Industrie automobile Développement et distribution d’appareils de découpe de masques automobiles destinés aux carrosseries ainsi que distribution de consommables. M. Eric GANCI 079 310 58 22 [email protected] www.egmask.com ENNAOUI, MONCEF ENNAOUI, MONCEF Vidéo-surveillance M. Moncef ENNAOUI +41 76 358 32 37 GLOBALTECH JARDIN Sàrl GLOBALTECH Jardin Sàrl Vente et maintenance de machines de jardin, de culture et d’entretien M. Daniel OUAKNINE +41 22 759 80 34 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève Green id Mobilité douce M. Guillaume SAOULI +41 21 828 23 14 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève Cyb’Education Nouvelles technologies dans le domaine de l’éducation M. Christophe GUDIN +41 78 752 32 25 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève INSTITUT DES SUISSES DANS LE MONDE Association culturelle M. Anselm ZURFLUH +41 22 734 90 21 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève JBF SNC Sablage et thermolaquage Spécialistes du sablage, thermolaquage et du traitement des métaux par revêtement en poudre, JBF conseille et assure des interventions rapides par des professionnels. MM. Henri JACQUET, Claude FABRE et Roberto BLANCO 022.301.67.27 [email protected] SUSHI BAR Restaurant M. Naoki KURODA +41 79 705 22 84 [email protected] LEASING PLUS LEASING PLUS Banque / Finance M. Carlos MEDINA +41 79 888 28 15 [email protected] LEMAN MEDICAL TECHNOLOGIES Leman Medical Technologies Medtech Bandages artériels Peter GROVE 022 884 83 00 [email protected] Les ateliers d’art et de design Art et design M. Yvan JATON 022 310 92 10 [email protected] www.lesateliersad.ch Cyb'Education KURODA, NAOKI SUSHI BAR A travers un enseignement basé sur la curiosité de l’esprit, les ateliers d’art et de design proposent des formations préparatoires et modulaires destinées à tous ceux désirant acquérir des bases solides dans ces domaines. LUSOPLATRE MLC LIBRAIRIE-CAFE Créateurs No 11 - décembre 2009 [email protected] LUSOPLATRE Gypserie-Peinture Exploitation d’une entreprise de gypserie, peinture et plafonds suspendus M. Vitor RUA 022 796 37 85 [email protected] Mia Fashion Intl SA Habillement Dans son magasin Italie 16, Mia Fashion International offre un large choix de vêtements et d’accessoires à la mode, notamment à travers la distribution de la marque Sugar. Mme Isabelle BENZONELLI MLC Librairie-Café Librairie-café Livres anciens, e-commerce M. Michael DENBY 022 320 32 86 [email protected] www.librairie-cafe.com 022 310 61 76 Service de la Promotion Economique de Genève Service de la Promotion Economique de Genève ENTREPRISES EN DéMARRAGE Annuaires 45 Soutenue par: MSS medical shop service Sàrl Matériel médical Medical Shop Service propose à la vente et à la location du matériel médical et paramédical destiné aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. M. Christophe PERDRIZET Pukaly Multi Services Sàrl Maintenance de ventilation Jeune et dynamique société genevoise, PMS Sàrl propose des contrats de maintenance pour l’entretien des ventilations. M. Cyril KAMDEM 022 734 62 46 [email protected] www.pukaly.ch SOLS TECH Bâtiment Expert dans le revêtement de sols, Sols tech conseille, distribue et assure la pose de tous types de matériaux grâce à un vaste choix de grande qualité. M. Vito CORNIOLA 079 757 87 76, [email protected] START NEW LIFE Sàrl Coiffure Exploitation d’un salon de coiffure à l’enseigne «Coiffure Institut de Soin René Furterer» M. Philip CAMUS 022 343 31 10 [email protected] STEMERGIE Pharma Dr. Virginie CLEMENT +41 22 372 34 25 022 781 20 00 [email protected] www.medicalshop.ch Service de la Promotion Economique de Genève [email protected] Suspiro Habillement et détente Etablissement réunissant à la fois shopping, bien-être et détente en un lieu intime et original, Suspiro propose vêtements, accessoires et chaussures de créateurs ainsi que des massages. Mme Diana RODRIGUES 022 320 60 80 [email protected] www.suspiro.net Tout simplement et pas autrement Restauration Lieu où plaisir de la table, art de vivre et culture se retrouvent pour faire partager des moments inoubliables. Mme Anne Chantal HERITIER 022 736 28 28 [email protected] WATTWORLD Mobilité douce M. Boris FAVRE +41 22 796 43 43 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève WESFORD GRENOBLE Education / école privée M. Alex LIENARD +33 456 52 52 52 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève CARAVELCUT SÀRL SWISS ADVANCED VISION CaravelCut Sàrl Usinage Usinage par enlèvement de copeaux, aussi bien au niveau académique qu’industriel et résolution de problèmes d’usinage très diversifiés. Leonello ZAQUINI 079 504 22 63 www.caravelcut.com [email protected] Duvoisin & Co Musique Fabrication artisanale de basses et guitares électriques de haut de gamme, Swiss Made. Fabrication de bridges et micros pour guitares et basses. Jacques DUVOISIN 032 753 19 91 www.duvoisinguitars.com [email protected] GIN KITE BOARDING Sport GIN kiteboarding Sàrl est une société qui développe, produit et vend des cerfs-volants de traction à travers le monde, plus communément appelés kites. Fabienne Kaufmann 032 751 29 87 [email protected] www.ginkites.com Goldinc Télécommunication et multimédia Développement et production de solutions et de produits sur mesure et innovants dans et autour de la téléphonie mobile et visant les marchés niches tels que les téléphones pour seniors, le luxe, les marchés émergeants. Serge GIRARDIN 032 930 29 67 [email protected] www.goldinc.ch Swiss Advanced Vision Développement, production et vente de lentilles intraoculaires innovantes pour le traitement de la cataracte ainsi que d’autres problèmes de vision. Robert APTER 078 632 04 88 [email protected] Neuchâtel Soutenue par: Créateurs No 11 - décembre 2009 46 ENTREPRISES EN DéMARRAGE Annuaires vaud Soutenue par: JMC LUTHERIE SA Aleva Neurotherapeutics SA Technologies médicales Développement d’équipements microélectroniques pour le traitement des maladie neurologiques et neurodégénérescentes M. André MERCANNZINI CH Precision Sàrl Multimédia Développement et commercialisation d’appareils de reproduction audio haut de gamme «swiss made», notamment d’un lecteur multi-formats et d’un convertisseur numérique/analogique. M. Florian COSSY Crisalix Sàrl Réseaux virtuels Développement et commercialisation de logiciels de simulation 3D dans le domaine de la chirurgie plastique. M. Jaime GARCIA Enairys Powertech SA Stockage d’énergie Solutions de stockage d’énergie basées sur une technologie hydropneumatique propre et destinées à améliorer l’efficacité énergétique et à faciliter l’exploitation de sources d’énergie renouvelables intermittentes. M. Sylvain LEMOFOUET Golden Gate Business Link SA Courtier en relations d’affaires B2B Création et animation d’un réseau d’affaires sécurisé B2B mondial réel (human network) et virtuel (Internet) permettant la mise en relation confidentielle de ses membres. M. Jean-Didier FAUST Green Motion Sàrl Mobilité électrique Développement de stations de recharge pour véhicules électriques et de systèmes logiciels pour la gestion des stations, le contrôle des accès et la facturation de l’utilisation de celles-ci. M. James R. PITTENDRIGH House Trip SA Site internet HouseTrip permet de louer des logements (maisons d’hôtes, chambres d’hôtes) à des voyageurs de façon plus facile. Son interface communautaire lui donne en plus un aspect ludique et pratique. M. Arnaud BERTRAND Imina Technologies Sàrl Micromanipulation et nanopositionnement Solutions complètes de manipulation et de positionnement de haute précision pour des activités de R&D dans les domaines de la microélectronique, la science des matériaux et les sciences de la vie. M. Benoît DAGON JMC Lutherie SA Industrie Traditionnelle Développement d’une gamme de haut-parleurs à partir du bois de la forêt de Risoud M. Pierre BORDRY Lemoptix SA Micro-électronique Sur la base d’une technologie MEMS (Micro-ElectroMechanical Systems), développement de microprojecteurs pouvant être intégrés dans des appareils mobiles tels que smartphones. M. Marco BOELLA Luciol Instruments SA Fibres optiques Conception et commercialisation d’instruments de test et de mesure pour fibres optiques, notamment d’un réflectomètre optique à haute résolution. M. Patrick STAMP Minsh Sàrl Réseaux virtuels Mme Barbara YERSIN Création et animation d’un monde virtuel ludique en 3D permettant la rencontre et l’interaction entre les utilisateurs des différents réseaux sociaux en ligne existants. Nailong Onglerie Onglerie Créateurs No 11 - décembre 2009 077 252 24 02 [email protected] www.aleva-neuro.com 021 701 90 40 [email protected] www.ch-precision.com 021 693 90 01 [email protected] www.crisalix.com 021 550 53 47 [email protected] www.enairys.com 0840 300 600 [email protected] www.golden-gate.eu 021 544 04 44 [email protected] www.greenmotion.ch 078 615 52 86 [email protected] www.housetrip.com 021 693 68 76 [email protected] www.imina.ch 021 641 17 30 [email protected] 021 550 6113 [email protected] www.lemoptix.com 022 779 13 54 [email protected] www.luciol.com 078 629 25 54 [email protected] www.minsh.net Mme Géraldine GALDAMES 078 639 83 67 [email protected] ENTREPRISES EN DéMARRAGE Annuaires 47 Soutenue par: QGel SA Biotechnologies Développement et commercialisation d’outils en biotechnologie permettant d’améliorer les méthodes de recherche et de diagnostics dans le domaine de la biologie des cellules souches, le génie tissulaire, et la recherche contre le cancer. M. Colin SANCTUARY Quantis Energie - environnement Analyse du cycle de vie de produits et d’entreprises, évaluation des impacts sur l’environnement, conseil stratégique, développement et diffusion d’une solution informatique permettant de modéliser les analyses du cycle de vie. M. Yves LOERINCIK Solaire 1300 Sàrl Energie solaire Conception et commercialisation d’équipements solaires, notamment d’une gamme de parasols solaires permettant la production d’eau chaude ou d’électricité. M. Alain FORETAY 021 693 87 21 [email protected] www.qgelbio.com Venture Kick, CTI 021 693 91 92 yves.loerincik@quantis-intl. com www.quantis-intl.com 024 498 17 63 [email protected] www.solaire1300.ch Entreprises soutenues experts in mechatronics Informatique ACL INSTRUMENTS Fabian KÄSER 031 755 46 66 [email protected] www.aclinstruments.com Mécanique/ Electronique APUS3.COM Stéphane BLANCHARD 026 425 45 00 [email protected], www.apus3.com Microrobots ASYRIL Alain CODOUREY 026 653 71 90 [email protected], www.asyril.ch Chimie ATLAS PHOTONICS Christian BOCHET et Olivier GRABER 026 425 45 00 [email protected], www.atlas-photonics.com Statistiques CESTAT.CH Prof. Dr. Hans-Wolfgang BRACHINGER et Rolf KAUFMANN 026 425 45 00 [email protected] Informatique CITYONLINE.NET Xavier Bertschy 026 425 45 00 [email protected], www.cityonline.net Sport LANIAC Sébastien Fragnière 026 425 45 00 [email protected], www.laniac.ch Physique LSINSTRUMENTS Peter Schurtenberger et Frank Scheffold 026 425 45 00 [email protected], www.lsinstruments.ch fribourg Soutenue par: Créateurs No 11 - décembre 2009 48 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par: SAULTECH SA Utilisation saule SAULTECH SA Charles Andrey 026 913 84 50 [email protected], www.saultech.ch Fragmentation sélective SELFRAG Frédéric VON DER WEID 031 750 32 32 [email protected], www.selfrag.com Photographie SHDESIGN Susanne Hader 026 425 45 00 [email protected], www.shdesign.ch Simple ui INFORMATIQUE Denis Lalanne et Enrico Bertini 026 425 45 00 [email protected], www.simpleui.ch genève Soutenue par: B-MAX CENTRE DE PRATIQUES DE LA MÉTHODE GRINBERG Créateurs No 11 - décembre 2009 Mécanique/ Electronique 4 LABS André PERRET 032 720 53 47 [email protected], www.4-labs.com Education ALPHABET CLUB Simone LIPARULO 022 349 50 80 [email protected], www.alphabet-club.ch Biotech delivery systems ARISGEN Paolo BOTTI 022 880 10 15 [email protected], www.arisgen.com Banque de vin AU BONHEUR DU VIN Filip OPDEBEECK 022 310 79 80 [email protected], www.aubonheurduvin.ch Annonces audio sur internet AUDIADIS Guy HAUSERMANN 022 322 09 30 [email protected], www.audiadis.com Diagnostic médical AUGURIX DIAGNOSTIC Cécile DUVANEL 022 884 83 00 [email protected], www.augurix.com B-MAX Julien PITTON 079 224 4115 ou 022 880 10 10 [email protected] Écologie BIOAPPLY Frederic MAUCH 022 311 88 11 [email protected], www.bioapply.com Centre de bien-être Centre de pratique de la Méthode GRINBERG Véronique TRABUJO 079 671 36 10 [email protected] www.methodegrinbergtrainer-vero.ch Formation et horlogerie CFH GENEVE Antonio CIANCIO 078 790 84 96 [email protected], www.cfhge.ch Recrutement CUSMIC Michael SENN et Marcus ANDERSSON 022 548 10 40 [email protected], www.cusmic.ch Mode-sport CYPE SA Cyrille GAY 022 346 17 34 [email protected], www.cypewear.com Biotech software DRUG DESIGN TECHNOLOGIES Cédric MERLOT 079 699 79 61 [email protected] www.drugdesigntech.com Service de la Promotion Economique de Genève Service de la Promotion Economique de Genève ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par: Biotech services EPITHELIX Ludovic WISZNIEWSKI 022 794 65 15 [email protected], www.epithelix.com Marché à domicile ESPACE-TERROIRE Sàrl Guillaume LAMBERT 022 809 02 61 [email protected], www.espace-terroir.ch Communication & promotion FAIRYMOTION Nicolas SEGURA 076 735 59 28 [email protected], www.fairymotion.com Toxicologie FONDATION TOXINOMICS Anne DESCOUR 022 884 83 00 [email protected] Medtech software FUNETICS Raphael HOLZER 022 880 10 10 [email protected], www.funetics.com Health Care FUNZYME Reto STOECKLIN 022 884 83 00 [email protected], www.funzyme.com Biotech therapeutics GENEURO Hervé PERRON 022 794 44 56 [email protected], www.geneuro.com Biotech therapeutics GENKYOTEX Patrick PAGE 022 794 44 57 [email protected], www.genkyotex.com GeTech GETECH Laurent DUBA GLIAPHARM BIOTECH THERAPEUTICS GLIAPHARM Pierre MAGISTRETTI 022 880 10 10 [email protected] Edition HELVETICA MEDIA Richard BLAT 022 301 18 75 [email protected], www.babybook.ch Lifestyle JAMATHI LIFESTYLE Sàrl Jacqueline CHELLIAH 079 306 22 38 [email protected], www.jamathidiary.com Consulting en art LESS IS MORE Françoise RAMSEIER 022 321 20 50 [email protected], www.lessismore.li Maison d’édition LORELO EDITIONS Marco MALTINI 022 700 40 91 [email protected], www.loreleo.ch Biotech therapeutics melcure Richard ANDREWS 022 794 44 56 [email protected] Jeux informatiques MEMENTO David DAVINROY 078 610 89 48 [email protected], www.memento.ch Communication visuelle METAVISION Michaël OHAYON et Thomas SERVETTAZ 022 301 95 50 [email protected], www.metavision.ch Not-for-profit foundation mintaka Robon E. OFFORD 022 794 44 56 [email protected], www.mintakafoundation. com FONDATION TOXINOMICS Soutenue par: Service de la Promotion Economique de Genève Service de la Promotion Economique de Genève Créateurs No 11 - décembre 2009 49 50 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par: novacorpus international healthcare RAPTAPHARM Créateurs No 11 - décembre 2009 Chirurgie à l’étranger NOVACORPUS Dr Stéphane DE BÜREN 022 310 70 84 [email protected], www.novacorpus.com Biotech diagnostics onco xl Maurice STROUN 022 794 24 77 [email protected] Microscopie et matériaux phasis Jorge CORS 022 884 83 00 [email protected], www.phasis.ch Centre de bien-être Pilates Cocoon Zofia GOSPODAREK-PAJOT, Fanny LÉCHOT 076 326 05 76 ou 079 259 87 78 [email protected] ou [email protected] www.pilatescocoon.com Jeux informatiques PIXELUX Raphaël ARRIGONI 022 348 90 50 [email protected], www.pixelux.ch VolP system pulsar Erik DE DECKER 022 884 83 00 [email protected], www.pulsarvoip.ch Biotech therapeutics raptapharm Paul DYSON 022 880 10 10 [email protected] Restaurant, Bar, Café restaurant walk’in soul food Syed RAHMAN-MEYER 022 734 63 14 [email protected] IT salsadev Stéphane GAMARD 022 884 83 00 [email protected], www.salsadev.com Biométrie SENSOMETRIX Nicolas REBETEZ et Adrien DE LOËS Co-fondateur 022 510 22 10 [email protected], www.sensometrix.ch Rating écologique SIGNA-TERRE Laurent ISOARD 022 840 50 30 [email protected] Informatique SIX 2 Marc-Elian BÉGIN 077 446 81 19 [email protected], www.sixsq.com IT sonarsource Olivier GAUDIN 022 884 83 09 [email protected], www.sonarsource.com Service SPARKOU Alec AVEDISYAN 076 508 71 27 [email protected], www.sparkou.com Technologie médicale SPINEART Jérôme VENTURA 022 799 40 20 [email protected], www.spineart.ch Service de la Promotion Economique de Genève Technologies biotechniques SPINX TECHNOLOGIES Bart VAN DE VYVER 022 719 09 00 [email protected], www.spinx-technologies. com Service de la Promotion Economique de Genève Services SPONSORIZE Sebastian CHIAPPERO et Maarten DE WINTER 022 758 07 09 [email protected], www.sponsorize.ch Sport STAR IN THE EYES Thomas BALDASSARA 079 768 82 38 [email protected], www.starsintheeyes.ch Service de la Promotion Economique de Genève Service de la Promotion Economique de Genève Service de la Promotion Economique de Genève ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires 51 Soutenue par: Médical STERISWISS Michel NEDEFF 0848 000 747 [email protected], www.steriswiss.ch Livraison de salade SUPRÊM’ SALADE Samir ZEKRI 077 420 15 30 [email protected], www.salade.ch IT tegona Geoffroy RAYMOND 022 884 83 04 [email protected], www.tegona.com Conciergerie TIME FOR YOU Julie BESSON et Isabelle COSTES 022 301 41 00 [email protected], www.timeforyou.org Médecine / Santé VARIO PED Tony GIGLIO 022 309 48 44 [email protected], www.varioped.com Virologie viroblock Thierry PELET 022 884 83 00 [email protected], www.viroblock.com Planification financière WILLOW Arev SALAMOLARD 022 901 10 04 [email protected], www.willow.ch Service de la Promotion Economique de Genève Service de la Promotion Economique de Genève ARCHIVES ET TERRITOIRE BIOFIELD GAB Technologies SA Marketing et Communication luxe ATELIER LUXE Marie-Noëlle LETELLIER 079 286 00 03 [email protected], www.atelierluxe.com Services d’archivage Archives et territoire Baptiste DE COULON 078 636 32 17 [email protected], www.archivesetterritoire.ch Restauration Livraison Business Catering Jean-Luc MICHEL 077 466 63 23 [email protected], www.bcmenu.ch Biologie mobile Biofield Didier MAUROY 032 720 52 60 [email protected] Horlogerie CT TIME Daniel MARTINEZ 032 930 29 72 [email protected] Services Eyescale Stefan EILEMANN 032 720 50 40 [email protected], www.eyescale.ch Internet GAB Technologies SA Tony FERNANDES 032 930 29 55 [email protected], www.gabtrack.com Neuchâtel Soutenue par: Développement durable Daniele OPPIZZI 032 930 29 81 Iland Green [email protected], www.iland-solar.com technologies Micro-électronique IndeoTec Fabrice JEANNERET 078 657 65 53 [email protected], www.indeotec.com Créateurs No 11 - décembre 2009 52 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par: THERMATER Chirurgie Laserix Pierre RAVUSSIN 079 212 61 30 [email protected], www.tecvision.ch/laserix Electronique Macianer Matthias STUDER 032 930 29 69 [email protected], www.macianer.com Informatique precidata Cédric BERGER 032 930 29 62 [email protected], www.precidata.com Recherche médicale thermater Richard VOELLMY 076 335 31 29 [email protected] Soutenue par: valais Services DEDOC Jérôme GOLLIARD, Dominique NOIR et Patrick VALLAT 024 471 06 88 [email protected], www.dedoc.ch vaud Soutenue par: BIOPACK Sàrl CFINANCIALS SA Créateurs No 11 - décembre 2009 Equipements médicaux et de laboratoire BioPack Sàrl Julia ORSINI 021 213 03 17 [email protected] www.biopack.ch Sport BOBY SLEDGE Jacques ZURBUCHEN 079 212 07 01 [email protected], www.boby-sledge.ch Magasin, boutique Boutique «YOPI» Valérie DEMONT 021 943 56 61 [email protected] Art et artisanat Boutique Galerie «Différemment» Marie-Christine AUBERT 078 824 51 06 ou 021 441 45 00 [email protected] www.entrecieletterrre.org Mode et stylisme BUSTIER & CO Sylvie GIMMI 021 729 65 78 [email protected], www.bustier.ch Informatique - finance Cfinancials SA Yves AELLIG 079 616 79 70 [email protected] www.cfinancials.com Réseau de compétences au profit d’institutions COMPETENCES BENEVOLES Emmanuelle SCHENK 022 361 30 44 [email protected] www.competences-benevoles.ch Fruits frais au bureau fruitsfrais.ch Carmelo CASTRO 0844 44 45 46 [email protected] www.fruitsfrais.ch Merchandising Hubbard & Stratonovich Philippe LABOUCHERE Edouard DE WECK 079 561 13 47 [email protected] ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par: ID MOBILE SA Télécom, média ID MOBILE SA Pierre BORDRY 079 870 40 54 [email protected] Industrie traditionnelle Frédéric JOUVENOT 079 870 40 54 FREDERIC JOUVENOT [email protected] Centre de bien-être Institut Lys Lysiane CHATELLIER 079 230 92 35 ou 021 691 13 26 [email protected] Télécom, média JOBTIC Marcel FUSTIER 021 544 76 52 [email protected] Cosmétiques Lamarque SA Nathalie LAMARQUE 022 743 22 22 [email protected] www.lamarque.ch Restaurant, Bar, Café Le «double R» Café Bastien KERNINON et Isabelle BEHNKE 079 464 77 95 [email protected] Mode et tendance MELAZIC Mélanie et Soizic ROMERO 079 701 08 40 [email protected], www.melazic.com Sécurité informatique NetGuardians Joël WINTEREGG et Raffael MAIO 024 423 97 67 [email protected] www.netguardians.ch Effarouchement industriel N. Siegrist Fauconnière Nadia SIEGRIST 079 366 80 48 www.effarouchement.ch Horlogerie MANUFACTURE HORLOGERE OLIVIER RANDIN Olivier RANDIN 078 924 34 94 [email protected] www.olivierrandin.com Médecine dentaire ODUS TECHNOLOGIES Nicolas GEHRIG 021 925 37 56 [email protected] www.odus-tech.com ROUTE RANK SA Informatique routeRANK SA Jochen MUNDINGER 021 693 86 61 [email protected] www.routerank.com SMALLRIVERS SA Internet SmallRivers SA Edouard LAMBELET & Iskander POLS [email protected] www.smallrivers.com Energie solaire SOLACEM Stéphane HORTH 078 665 26 27 [email protected] www.solacem.ch Coffret cadeau the Oh! Company Grégory BARBEZAT 021 691 36 56 [email protected] www.ohbox.ch Publicité Communication Ticket - Concept David BALADO et Charles GATTOBIGIO 021 801 98 37 [email protected] [email protected], www.ticket-concept. ch JOBTIC INTERNET SÀRL N. SIEGRIST FAUCONNIèRE Créateurs No 11 - décembre 2009 53 54 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Tessin Soutenue par: GIANINAZZI COSTRUZIONI IN LEGNO SAGL HOMO CIVILIS Mattia GIANINAZZI Bâtiment Gianinazzi Costruzioni 076 572 04 76 [email protected] in Legno Sagl Télécom - Informatique Homo Civilis Abraham DALI 079 515 46 14 [email protected] www.homocivilis.com zurich Soutenue par: Créateurs No 10 11 - décembre 2009 Kunstvermietung ART RENT Hendrik BARTH 044 451 50 54 / 078 631 94 96 [email protected], www.artrent.ch Medizin HIRUMED Dr. D. KÄHLER-SCHWEIZER 071 910 00 63 [email protected], www.hirumed.ch Soziale Dienstleistungen INSPIRA Regula FLISCH 071 620 40 00 [email protected], www.in-spira.ch Dienstleistung JDMT Andreas JUCHLI 052 394 02 05 [email protected] Mode LERSKI Gaby SCHMUKLERSKI 043 243 85 81 [email protected], www.lerski.ch Kosmetik ROBERT UND JOSIANE COSMECTICS Robert und Josiane WEGMÜLER 052 223 12 17 www.robertundjosiane.ch Bau SMARTP Frido STUTZ 044 814 15 67 [email protected], www.smartp.ch Environnement SWISS ECO SYSTEMS Mathias SPICHER 076 491 83 83 [email protected], www.swissecosystems.ch Ausbildung TOURISMUS-KV Herr B. KOHLI 044 380 18 08 [email protected], www.tourismus-kv.chww échanges Sommaire SOCIOPHILE Au cœur des Grottes 56 SUCCESS STORY Un Européen dans la Silicon Valley, Aart de Geus 57 FORMATION Apprendre à s’informer sur son environnement 58 PAROLE à… Corporactive : Créer son entreprise à 20 ans ? Pourquoi pas ? 59 FICHES Savoir fixer le bon prix 60 La fin de la double imposition économique 61 DANS VOTRE BIBLIOTHèQUE Un nouvel aide-mémoire synthétise les principes de conduite des équipes 63 MODèLE D’AFFAIRE Fleurs de pains 64 Créateurs No 11 - décembre 2009 SOCIOPHILE 56 échanges Evelyne Gosteli, Directrice et Anne Marie von Arx-Vernon, Directrice ajointe Au cœur des Grottes Le Foyer « Au Cœur des Grottes » est un espace genevois d’accueil et d’hébergement pour des femmes en situation de précarité, seules ou accompagnées de leurs enfants. Trente dames et quinze à vingtcinq enfants y séjournent quotidiennement. Nous offrons un mode de vie stimulant, propice à la valorisation de la personne, de ses ressources et de ses compétences, orienté vers une réinsertion. Mme Anne Marie von Arx-Vernon, Mme Evelyne Gosteli, Mme Sér.tif Fondation Fondation AU DES GRO ES Chaque année, environ 120 femmes accompagnées de 75 enfants séjournent dans notre Foyer. Deux tiers d’entre elles s’échappent d’un contexte violent : violence domestique, traite des êtres humains, exploitation sur le lieu de travail… La plupart d’entre elles ont tout à reconstruire… elles se retrouvent sans logis, sans ressources, sans trop savoir si l’avenir est encore possible. Dès lors, entrevoir une possibilité d’activité professionnelle est une formidable source d’encouragement et de remise en route. C’est la raison pour laquelle, en octobre 2004, nous avons ouvert une boutique de réinsertion : « Aux Trésors Retrouvés ». Les pensionnaires du « Cœur des Grottes » peuvent y effectuer un stage pendant lequel elles découvrent les différents aspects du travail dans ce secteur de vente. Depuis octobre 2004, sous la responsabilité de notre collègue Anne Demarchi, environ quinze femmes ont bénéficié de cette étape de réinsertion. La plupart d’entre elles sont aujourd’hui indépendantes de l’aide sociale. Elles ont retrouvé une activité professionnelle et, de ce fait, leur autonomie financière. En plus de proposer un espace d’intégration par le travail à des femmes accueillies au « Cœur des Grottes », nous avons, en novembre 2008, créé un emploi de solidarité et engagé une professionnelle de la vente. Nous nous réjouissons www.acdg.info Fondation “Au Cœur des Grottes” Rue de l’Industrie 14 1201 Genève Créateurs No 11 - décembre 2009 de favoriser ainsi la réinsertion professionnelle de femmes courageuses, compétentes et motivées. « Aux Trésors Retrouvés »… parce que des femmes y ont retrouvé des Trésors de dignité, de confiance et de compétence. « Nous nous réjouissons de favoriser ainsi la réinsertion professionnelle de femmes courageuses, compétentes et motivées. » « Aux Trésors Retrouvés »… parce que de véritables Trésors de brocante y sont agréablement exposés et attendent votre visite. Vous y trouverez de jolis objets raffinés ainsi que des habits de marques. « Aux Trésors Retrouvés » est situé au 40, rue de Zurich. Nous vous invitons à venir y choisir des cadeaux pour vos amis. Une manière sympathique d’allier le plaisir de faire plaisir à un geste concret de solidarité, utile pour les femmes bénéficiaires et pour l’économie genevoise ! SUCCESS STORY échanges Hervé Lebret Un Européen dans la Silicon Valley, Aart de Geus Aart de Geus est né aux Pays-Bas en 1954. A l’âge de 4 ans, il arrive avec ses parents en Suisse romande et en 1978, il reçoit son diplôme de l’EPFL. Il quitte ensuite la Suisse pour les Etats-Unis où il obtient son PhD au Texas. Après quelques années chez General Electric (GE), il fonde Synopsys en 1986, lève $15 M de capital-risque avant que la société n’entre en bourse en 1994. En 2008, Synopsys compte plus de 5’600 employés, des ventes de $1.3 milliard et une capitalisation boursière de $3 milliards. Selon lui, « tout Européen qui va en Amérique du Nord est en quête ». Lorsqu’il arrive aux Etats-Unis, il considère que sa grande chance a été de trouver un mentor, Ron Rohrer, son directeur de thèse, lui a donné la latitude de faire ce qu’il voulait. Il a appris à gérer une équipe d’étudiants, un savoir-faire qu’il transformera en style de management : « Les membres d’une équipe s’appuient les uns sur les autres, il y a un rôle spécifique pour chacun, ce qui contribue à cet écosystème qui s’entretient de lui-même ». Chance autant que destin, reconnaît-il. « Les membres d’une équipe s’appuient les uns sur les autres, il y a un rôle spécifique pour chacun, ce qui contribue à cet écosystème qui s’entretient de lui-même ». Aart de Geus prouve la difficulté de prédire l’avenir dans les hautes technologies par une autre anecdote. « En 1978, j’assistais à une conférence en Suisse qui réunissait les leaders de la microélectronique. Ils étaient tombés d’accord sur deux choses. Point N° 1, l’électronique allait devenir une industrie majeure. Point N° 2, passer la barrière du micron serait le défi majeur de cette industrie émergente. Et ce sont les mêmes personnes qui firent ces prédictions qui, vingt ans plus tard, travaillent à 22 nanomètres (0,02 micron) », ajoute-t-il en riant. « La morale de tout ceci est qu’à chaque fois que l’on prédit la fin de quelque chose en high-tech, il y a toujours un tournant ou une nouvelle perspective qui permet un nouveau progrès. » idées dans une start-up ? Après tout, il s’agissait de leur propriété intellectuelle. » La réponse fut trouvée en posant la question à sa hiérarchie. GE lui donna non seulement l’autorisation, mais investit dans sa start-up Synopsys. L’argent et les valeurs sont deux autres ingrédients essentiels. Mais bientôt il s’agit de transformer le bébé. L’adolescence va passer par les produits, les clients, les ventes. Se sent-il chanceux d’avoir réussi à contrer cette crise de croissance ? « La chance sourit à ceux qui sont préparés. Il y a une combinaison fortuite de géographie, de personnes (étudiants, managers), de modèle d’affaires viable et de marketing adapté sans oublier de disposer de la bonne technologie au bon moment. » Aart de Geus … au risque de la fossilisation ! L’âge adulte passe par la mise en place de processus, de managers expérimentés, mais il faudra avoir vaincu ces tempêtes adolescentes si bien décrites par Geoffrey Moore dans « Inside the Tornado ». Aart de Geus résume ces métamorphoses continues par la capacité à gérer en parallèle les équipes, les clients, les investisseurs, les produits, leurs cycles de vie mais aussi les managers, la direction, l’implémentation. Toutes ces choses sont interdépendantes et on fait souvent l’erreur de le négliger. Dans la présentation qu’il fit à l’EPFL en 2007, il présenta avec humour la liste des acquisitions faites par Synopsys depuis sa fondation. Le sens de l’humour est peut-être un ingrédient utile. Sens de l’humour qui cache l’humilité de celui qui a réussi sans donner de leçons. S’il y a une leçon à retenir, c’est qu’il faut essayer, être curieux et s’adapter. Le succès sera peut-être sur le chemin. Prochain article : Un Suisse dans la Silicon Valley L’art de la métamorphose… L’homme est un adepte de la complexité et de la métamorphose. Tout compte et tout change. Au début d’une start-up, ce sont les idées et les personnes qui comptent. « Je travaillais chez General Electric et j’ai dû me poser une question éthique : pouvais-je développer mes Références : Aart de Geus à l’EPFL (vpiv.epfl.ch) Peggy Aycinena (www.eetimes.com) The Aart of Analogy is alive and well at Synopsys -2001 The Aart of Analogy Revisited -2009 Créateurs No 11 - décembre 2009 57 58 FORMATION échanges Cécile Aubert Apprendre à s’informer sur son environnement © Philippe Gétaz Dès le mois de février 2010, la Haute école de gestion de Genève (HEG) propose, au sein de sa filière information documentaire unique en Suisse romande, une formation continue en intelligence économique et veille stratégique. Haute Ecole de Gestion L’intelligence économique et la veille stratégique sont enseignées et pratiquées depuis longtemps en France et dans les pays anglo-saxons, sous le nom de competitive intelligence. Mais elles restent plutôt méconnues en Suisse. Pourtant, c’est un outil essentiel pour toute entreprise qui veut connaître son environnement, gérer les risques et accroître ses opportunités. L’objectif de la veille stratégique est de collecter, analyser et rendre opérationnelles les informations qui permettent de prendre et valider les décisions pour amener les entreprises à mieux se positionner sur le marché régional, national et/ou international. L’intelligence économique, elle, est une démarche globale permettant aux organisations non seulement de surveiller leur environnement, mais aussi de protéger efficacement leur patrimoine informationnel (contre la contrefaçon, les vols ou les pertes d’information), et d’utiliser des stratégies d’influence adaptées pour pouvoir innover, décider et agir. En bref, ces méthodes ont pour but d’améliorer l’anticipation et la réaction de l’entreprise, grâce à des réseaux et des systèmes d’informations qui agissent comme des outils stratégiques d’aide à la décision. Une spécialité de la HEG de Genève www.hesge.ch/heg/mas_ievs [email protected] La HEG genevoise a fait de la veille stratégique et de l’intelligence économique l’une de ses spécialités et propose dès février 2010 une formation déclinée en trois diplômes de court, moyen ou long terme : un certificat en veille en entreprise, un diplôme en information et intelligence stratégiques et un master en intelligence économique et veille stratégique. Grâce à cette déclinaison de diplômes, d’une durée de six mois à deux ans de cours, la HEG espère toucher un large public en insistant sur l’interdisciplinarité et l’importance de l’enseignement stratégique. « Des membres d’ONG ou d’associations aux créateurs d’entreprises ou aux dirigeants de PME ou de multinationales, les outils de veille sont utiles à tous les professionnels. En outre, avec la généralisation du Web 2.0 (le Web participatif ), il devient essentiel de suivre sa propre e-reputation, c’est-à-dire son empreinte informationnelle sur Internet, Créateurs No 11 - décembre 2009 ce que permettent de faire ces outils », explique Hélène Madinier, professeur à la HEG dans la filière information et documentation et spécialiste de veille stratégique et d’intelligence économique. Outils utiles pour les start-up « Pour les start up qui, par définition, se lancent sur un marché, la veille est essentielle : elle sert à valider des options stratégiques a priori et, par la suite, à aider à confirmer ou modifier cette stratégie, indique la spécialiste. Concrètement, elle permet de trier l’information dans l’avalanche qui déferle chaque jour, grâce à des flux et des alertes, de surveiller l’environnement, de détecter les menaces comme par exemple les imitateurs et de repérer les éventuels concurrents. D’ailleurs, ceux-ci peuvent être au coin de la rue comme à l’autre bout du monde. La veille permet de les identifier et de les suivre. » L’intelligence économique n’est pas destinée qu’aux multinationales. Pour des PME, il est aussi très utile de connaître son environnement et ses concurrents. Ces outils et méthodes permettent aux entrepreneurs de décider en connaissance de cause. « Nous avons mené un projet de recherche appliquée avec sept PME romandes, raconte Hélène Madinier. Les étudiants posaient un diagnostic stratégique et leur proposaient des axes de veille. La plupart de ces sociétés ont découvert l’utilité de la veille. La stratégie et la veille sont d’ailleurs indissociables : un veilleur est utile quand il connaît la stratégie de l’entreprise, il faut donc que celle-ci soit déjà bien définie. Le système de veille et d’intelligence économique est efficace quand le responsable de l’entreprise voit loin, possède une capacité stratégique et une réelle ouverture d’esprit. » Certificat d’études avancées : février-octobre 2010, CHF 6’000.Diplôme d’études avancées : novembre 2010 décembre 2011, CHF 9’500.Travail de master : CHF 2’000.Ou CHF 17’500 pour le Master d’études avancées complet : février 2010 - juin 2012 Conditions d’admission : être titulaire d’un diplôme universitaire ou de HES (ou équivalent) et au bénéfice d’une expérience professionnelle de trois ans minimum. PAROLE à... échanges Sarah Dysli et Telma Matos Créer son entreprise à 20 ans ? Pourquoi pas ? Fin 2008, nous avons décidé de nous lancer et de créer Corporactive - creative outsourcers, un atelier de graphisme. Nous avions alors respectivement 19 et 20 ans et étions tout juste diplômées. Nous pouvons dresser un bilan plutôt positif de cette première année riche en expérience, car devenir indépendantes c’est avant tout une longue aventure, tant sur le plan humain que professionnel. Les débuts Nous sommes parties avec plusieurs désavantages : notre âge, notre faible expérience et une situation économique peu stable. Mais nous avions une motivation sans faille, et être jeune dans le monde de la création peut être un atout aussi. Au fil des projets, nous nous sommes rendues compte que cela nous privilégiait plus que ne nous péjorait. Nos avantages L’activité principale de notre atelier est la conception graphique d’identités visuelles, sites internet, prints, objets publicitaires, panneaux, bâches, décoration sur véhicules, etc. Nous avons constaté qu’une faille existait dans les produits proposés pour les petites entreprises et les start-up. L’enjeu économique que proposent les grandes industries, celles du luxe et de l’horlogerie plus particulièrement, force les agences de communication à pratiquer des prix élevés sous peine de ne pas paraître crédibles. Alors nous nous sommes fixées sur des prix très compétitifs. Notre philosophie est de permettre aux plus petites structures d’avoir une image et une communication visuelle aussi fortes que les grandes entreprises car c’est essentiel au bon développement des activités. Le Financement Jeune est souvent le synonyme de « fauché », mais également de « réactif ». C’est la voie pour laquelle nous avons opté. Chez nous, tout est plan D et réduction maximale des coûts depuis l’ouverture. L’ensemble de ce que nous possédons est autofinancé, nous n’avons pas fait d’emprunt. Avec du recul on peut dire que les premiers mois n’ont pas été serrés, mais bel et bien étranglés. Nous aurions pu choisir d’être employées, le temps de créer un capital, mais nous avions déjà des clients avant de créer la structure. Ce seul argument nous a aidé à franchir le pas. La collaboration Nous sommes deux dans l’entreprise, aussi complémentaires qu’identiques. Notre énergie est puisée chez l’autre. Et la qualité de notre travail se trouve dans notre force de collaboration. Ce facteur nous a appris à privilégier un contact très humain avec nos clients. Nous faisons en sorte que ces derniers se sentent bien, qu’ils fassent partie intégrante du projet et suivent l’évolution de nos travaux en temps réel. Une observation surprenante : nous avons un rapport plus confiant avec des gens de la génération précédente qu’avec ceux qui sont de notre âge. Nous nous sommes vues confier des travaux importants très vite et nos clients plus expérimentés nous ont fait plus rapidement confiance que les jeunes entrepreneurs. En train de « zapper » notre jeunesse ? C’est la question que tout le monde se pose, y compris nous. Nos responsabilités nous contraignent à avoir un mode de vie beaucoup plus calme que celui qu’on pourrait imaginer pour une jeune fille de 20 ans. Alors que nos amis nous confessent qu’ils se réjouissent de la fin du mois pour recevoir leur salaire, nous leurs répondons que nous nous réjouissons que les clients payent, et inutile de dire que le jour n’est pas fixe. Chez nous, la journée de travail commence tôt par une discussion autour du premier café. Si le week-end a été fatigant et que nous ne sommes pas en forme le lundi, ce n’est pas le patron qui va nous taper sur les doigts, mais le client. C’est comme si nous pouvions nous faire « virer » à tout moment, alors autant y aller prudemment. Si la jeunesse c’est l’insouciance, alors dans ce cas, nous ne la vivons pas. Mais si la jeunesse c’est vivre tous les jours intensément, apprendre de nouvelles choses, connaître de nouvelles personnes, aimer se lever tous les matins, oeuvrer dans une ambiance à faire pâlir d’envie tous les travailleurs, se dépasser tous les jours pour évoluer… alors oui, nous la vivons la jeunesse et nous la vivons à fond ! Sarah Dysli et Telma Matos La suite… Chaque jour est décisif pour l’avenir de notre petite entreprise ! Rester prudentes, soigner notre clientèle et évoluer sont nos objectifs d’aujourd’hui et de demain. Nous nous sommes lancées un challenge, que nous voulons assumer et dans lequel nous prenons confiance chaque jour. www.corporactive.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 59 60 FICHES échanges Bastien Bovy Savoir fixer le bon prix Le juste prix Bastien Bovy, Gestionnaire Genilem « A quel prix dois-je vendre mon produit ou mon service ? » Voici une question qui taraude souvent l’esprit des jeunes entrepreneurs. Soucieux d’acquérir rapidement leurs premiers clients, ces derniers semblent déterminés à vendre à tout prix. Toutefois, s’il est vrai que la vitalité commerciale est essentielle à la survie de l’entreprise, il est également vrai que cette dernière ne peut se développer sans une marge bénéficiaire. Or c’est bien souvent là où le bât blesse. Alors comment faire ? Qu’est-ce qu’un prix ? Une technique souvent utilisée consiste à observer les prix de la concurrence ou à se renseigner auprès des fédérations patronales. Voici une méthode simple qui apporte tout un panel d’informations utiles mais qui reste toutefois limitée. En effet, l’affaire se corse lorsque l’on étend ses investigations à la question « Qu’est-ce qui détermine un prix ? ». Voilà soudainement que l’on perd pied ; certains répondent que le prix est déterminé par le marché, d’autres avancent qu’il dépend du travail réalisé et du matériel utilisé, ou encore qu’il est fonction du positionnement du produit ou de l’entreprise. Au final qui croire ? Et s’ils avaient tous raison ? Approchons alors la problématique sous un angle différent. En observant le prix d’un point de vue purement mathématique, on s’aperçoit qu’il s’agit ni plus ni moins d’une addition de coûts fixes et de coûts variables en relation à un bien ou un service particulier, à laquelle on ajoute une marge. S’il y a une notion fondamentale qui devrait être connue de tout entrepreneur, c’est bien celle du coût de revient complet. Or force est de constater que trop souvent les jeunes entreprises se contentent d’appliquer les prix du marché, voire même s’affichent en dessous sans s’assurer que leurs tarifs soient suffisamment élevés pour couvrir leurs charges. Il s’agit là d’un pari risqué car comment être sûr de gagner de l’argent sans prendre le temps de calculer ce que nous coûte le produit ou le service en question ? Ne pas oublier salaire et loyer Fort heureusement, nul besoin d’être comptable ou diplômé d’une quelconque Haute Ecole, pragmatisme www.genilem.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 et bon sens, voilà tout ce que requiert cette approche mathématique. Le fait de lister la totalité des charges fixes entrant dans la réalisation du produit ou de la prestation et de diviser le total de ces coûts fixes par le nombre d’unités produites ou d’heures productives, voilà qui nous donne une notion de coût fixe unitaire ou horaire. Il suffit à présent d’y ajouter les charges variables y afférant afin d’obtenir le coût de revient complet. Un bon réflexe serait toutefois de bien considérer le salaire visé à terme ainsi que le loyer de l’exploitation commerciale dans le calcul du coût de revient ; particulièrement si l’on envisage au début de travailler à domicile ou de s’attribuer un salaire plus modeste faute de liquidités. En effet, une augmentation significative de l’une de ces deux charges impliquera une variation toute aussi significative sur le prix de revient. Sans oublier qu’il est toujours commercialement plus difficile d’adapter ses prix à la hausse qu’à la baisse. A défaut, c’est la marge qui en pâtira. « A quel prix dois-je vendre mon produit ou mon service ? » Voici une question qui taraude souvent l’esprit des jeunes entrepreneurs. Valoriser sa plus-value Le coût de revient complet déterminé, l’entrepreneur peut à présent le comparer au prix de vente du marché, constater l’écart et y adapter sa marge pour fixer son propre prix de vente. La marge pourra être plus ou moins élevée en fonction de la plus-value du produit ou du service perçue par le client. N’hésitez pas à valoriser votre innovation ou votre différenciation. Ce n’est pas parce que l’on est une petite structure en démarrage qu’il faut obligatoirement se sous-évaluer. Finalement, s’il est vrai que le prix du marché détermine la valeur d’un bien qu’un acheteur est prêt à payer pour l’acquérir, il ne faut pas oublier non plus qu’il correspond également au prix auquel un vendeur consent à le céder. Alors vendre à tout prix ? Oui, mais pas à n’importe quel prix. FICHES échanges Claude-Alain Barke et Cédric Portier La fin de la double imposition économique Suite aux récentes votations populaires en Suisse et en particulier dans les cantons de Genève et Vaud, les conditions cadres fiscales pour les entrepreneurs se sont sensiblement améliorées dans notre pays. La limitation de la double imposition économique figure parmi les principales innovations, elle est entrée en vigueur au 1er janvier 2009. Cette mesure augmente substantiellement l’attractivité des formes juridiques de SA ou Sàrl. Le législateur a récemment voté un train de mesures visant à rendre plus favorable la fiscalité des entreprises et des entrepreneurs. Les améliorations fiscales concernent toutes les formes juridiques, que l’entreprise soit organisée en raison individuelle, société de personnes (principalement société en nom collectif « SNC » ou société en commandite « SEC ») ou sous forme de personne morale (principalement société anonyme « SA » ou société à responsabilité limité « Sàrl »). Cela dit, la principale amélioration, qui a aussi été la plus controversée, concerne la réduction de la « double imposition économique », qui pénalisait jusqu’à présent l’entrepreneur déployant son activité sous forme de SA ou Sàrl. La notion de double imposition économique peut brièvement être expliquée comme suit. Jusqu’à l’an dernier, les bénéfices d’une SA ou Sàrl étaient imposés intégralement une première fois au niveau de la société (à un taux d’environ 24 % à Genève et dans le canton de Vaud), puis une seconde fois au niveau de l’actionnaire qui se faisait distribuer les dividendes (à un taux maximum de l’ordre de 45 % à Genève et de 41,5 % dans le canton de Vaud). Il en résultait un traitement fiscal global particulièrement pénalisant sur les dividendes, puisque ceux-ci étaient économiquement imposés deux fois en plein, ce qui entraînait une fiscalisation consolidée société-actionnaire pouvant aller jusqu’à 58 %. En d’autres termes, pour CHF 1.- de bénéficie réalisé, il ne restait plus que 42 cts dans la poche de l’entrepreneur après distribution et paiement des impôts. « Suivant les constellations familiales, la forme juridique de la SA/Sàrl peut également être plus avantageuse en cas de succession. » Depuis le 1er janvier 2009, les dividendes payés aux entrepreneurs possédant au moins 10 % du capital de leur société ne sont imposés que partiellement, à 60 % au niveau de l’impôt cantonal genevois et 70 % au niveau de l’impôt cantonal vaudois. Cela signifie que pour CHF 1.- de dividende versé, seuls 60 cts respectivement 70 cts sont soumis à l’impôt au niveau de l’actionnaire. Il découle de cette imposition partielle que les dividendes sont imposés dans le chef de l’actionnaire à des taux de l’ordre de 27 % à Genève et 28 % dans le canton de Vaud. Ces nouveaux taux s’avèrent être nettement inférieurs au taux de l’impôt anticipé de 35 % ou aux taux ordinaires Cédric Portier, senior consultant conseil juridique et fiscal PricewaterhouseCoopers Lausanne/Genève, avocat, économiste HEC Saint-Gall Claude-Alain Barke, associé conseil juridique et fiscal PricewaterhouseCoopers Lausanne, expert fiscal diplômé de l’impôt sur le revenu de 40-45 %, tels qu’appliqués par exemple sur les salaires. Cela sans compter que les charges sociales AVS ne sont pas prélevées sur les dividendes, alors qu’elles le sont sur les salaires ou les revenus d’activité indépendante. Au final, au niveau consolidé société-actionnaire, la fiscalisation globale des bénéfices d’une entreprise déployée sous forme de SA/Sàrl est désormais similaire à celle d’une entreprise déployée en raison individuelle ou société de personnes de type SNC ou SEC. Le principal inconvénient fiscal en défaveur de la SA ou Sàrl a ainsi été supprimé. A cela s’ajoute un traitement fiscal généralement plus avantageux pour la SA ou Sàrl en cas de transmission de l’entreprise à un tiers ou aux descendants, les règles à ce sujet ayant également été révisées récemment. Suivant les constellations familiales, la forme juridique de la SA/Sàrl peut également être plus avantageuse en cas de succession. Parmi les avantages non fiscaux, on peut en outre citer la limitation de responsabilité pour l’entrepreneur actif sous forme de SA/Sàrl. Il est vrai que les entreprises organisées en raisons individuelles, SNC ou SEC peuvent être adéquates dans certaines situations données. Cela dit, les entrepreneurs déployant actuellement une activité sous les formes précitées ou les personnes désirant débuter une nouvelle entreprise seraient bien inspirés à prendre en considération les avantages découlant des récentes améliorations législatives et à envisager la forme juridique de la SA ou Sàrl. À noter qu’en cas de transformation d’une raison individuelle en SA, certaines durées de blocages s’appliquent, de sorte qu’il convient d’anticiper au maximum les démarches y afférentes. www.pwc.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 61 62 échanges Publi-reportage Si le salut venait d’ailleurs Les babys boomers suisses partent à la retraite sans avoir pensé à transmettre leur entreprise. Une situation qui pourrait se révéler périlleuse pour tout le tissu économique sauf si… Olivier Nimis, de RemiCom, propose des solutions. Olivier Nimis, RemiCom www.remicom-immo.ch Selon une étude réalisée par l’université de Saint-Gall en 2005 qui s’appuie sur l’âge du départ à la retraite de leur fondateur, près de 53 000 PME seront à remettre dans les cinq prochaines années. Ce chiffre doit être relativisé car les créateurs d’entreprise n’échangent pas immédiatement leur conseil d’administration contre une pension AVS. Au contraire, la tendance serait plutôt à la rétention, tant ces entrepreneurs sont attachés à ce qui souvent a représenté le projet d’une vie. Auparavant, quand ils se décidaient à finalement vendre en raison d’un manque de vocation dans la cellule familiale, l’acheteur venait du même canton car le vendeur limitait ses recherches à une région. Pour ce faire, il en parlait à ses amis, souvent de son âge, qui n’étaient pas les meilleurs repreneurs, à ses fournisseurs, à son banquier, en fait à tout le monde mais probablement pas aux bonnes personnes. Au bout de plusieurs longs mois, voire d’années, le vendeur se tournait vers sa fiduciaire qui finissait par trouver une personne disposée à acheter, mais cela restait toujours local. A part des discours politiques, rien n’a été pensé pour favoriser une transmission nationale ou internationale. Or le Suisse, en raison d’un marché plus tendu, est devenu plus mobile, il est prêt à travailler plus loin de son domicile. Il fait des kilomètres, prend des moyens de transports et ne pense plus que son emploi doit se trouver au bout de sa rue. Aujourd’hui, le réseau RemiCom prend en compte cette nouvelle situation. Avec huit agences et dans un futur proche près de vingt réparties sur tout le territoire, il propose de nouvelles possibilités en matière de transmission d’entreprises. Certaines sociétés qui ne paraissent pas intéressantes au niveau local peuvent rencontrer un intérêt tout autre dans une région différente. Un jeune artisan qui voudrait s’établir dans le canton de Genève n’en aurait simplement Créateurs No 11 - décembre 2009 pas les moyens alors qu’il pourrait le faire en Valais ou à Fribourg, où les coûts structurels sont moindres. L’international peut aussi offrir d’excellentes possibilités. Prenons une menuiserie qui se trouverait dans le Val de Bagne. Le patron a un certain âge, ne fait plus beaucoup de chiffre d’affaires. Si quelqu’un souhaite reprendre sa menuiserie, il devra mettre entre CHF 200 et 300 000 pour gagner un salaire de CHF 5 000. Un Suisse, habitué à un niveau de salaire assez élevé, rechignera à se « salir » les mains pour une somme qu’il ne trouvera pas suffisante. « Certaines sociétés qui ne paraissent pas intéressantes au niveau local peuvent rencontrer un intérêt tout autre dans une région différente. » En revanche, un artisan français qui gagne peut-être Eur. 2500, sera ravi de reprendre ce genre de menuiserie. A cela s’ajoute une augmentation de son revenu et une qualité de vie supérieure à celle de son pays d’origine. Pour faciliter ces rencontres entre vendeurs suisses et repreneurs français, RemiCom s’est associé avec Procomm, une agence de transmission d’entreprises qui compte plus de 180 agences en France. Pour la Suisse, les avantages sont nombreux. Les acheteurs français ont souvent beaucoup de compétences. Ils doivent d’abord s’adapter pour comprendre le marché suisse mais ensuite ils sont très bons. Au niveau entrepreneurial, ils seraient mêmes meilleurs que les suisses. Cela permet en plus de conserver un savoir artisanal qui tend à disparaître en raison de la tertiairisation du pays. Cette augmentation du volume des transmissions d’entreprises évite, de plus, une destruction de valeur et permet de conserver des emplois en Suisse. Ouvrir le marché national à des investisseurs étranger n’a que des effets bénéfiques pour le pays. Le salut viendra, à n’en point douter, de l’extérieur ! DANS VOTRE BIBLIOTHèQUE échanges Nicolas de Saussure Un nouvel aide-mémoire synthétise les principes de conduite des équipes BCGE Club CFO a publié, le 1er septembre 2009, un nouvel Aide-mémoire de conduite de l’action et des équipes. Ce document vise à faciliter la conduite des équipes et des projets. Il s’adresse aux jeunes cadres ou aux personnes qui prennent de nouvelles responsabilités de conduite dans les entreprises. C’est la première fois que la BCGE édite un ouvrage de ce type. Il s’agit d’un guide de 35 pages rédigé par Blaise Goetschin, le CEO de la banque. Ce document s’inspire des cours de management qu’il donne régulièrement aux cadres de la BCGE et de son expérience d’une vingtaine d’années à la tête de diverses entités et entreprises. L’Aide-mémoire de conduite de l’action et des équipes vise à impliquer l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise, à tous les niveaux hiérarchiques, autour du projet de l’entreprise. Il part de la constatation que l’enthousiasme nécessaire à la mise en œuvre de la stratégie, qui est toujours très grand à la tête de l’entreprise, a tendance à s’émousser au fur et à mesure que l’influx descend dans l’organigramme. Cette déperdition d’énergie créative et productive est regrettable, car, pour l’auteur, « ce sont les équipes qui tiennent véritablement entre leurs mains la capacité de concrétiser les décisions ». ENTREPRISES Aide-mémoire de conduite de l’action et des équipes EAdU e la UV io t NO c n e séle b CFO un GE Clu BC Energiser les équipes Blaise Goetschin est convaincu que, pour énergiser l’équipe, il faut d’abord que le chef en soit un. C’est-à-dire qu’il soit reconnu comme guide et non comme agent administratif, qu’il sache décider, négocier et organiser : le fameux management skill si précieux. Le guide est un concentré ciblé et compact. Il ne se lit pas, il s’utilise dans l’action. Lorsque le chef se trouve au cœur d’une crise ou sous pression du temps et qu’il se demande s’il a pensé à tout… Il peut agir comme une check list structurante en diverses occasions : résoudre un problème, prendre une décision, donner des instructions, organiser une tâche, chacune de ses grandes fonctions. édité par Un document interactif Beaucoup de références, de nombreuses suggestions de lecture, quelques citations et, en introduction de chaque chapitre, la référence à un grand patron ou leader de l’histoire. Le guide est conçu comme un classeur de poche. Il devrait évoluer au fil des ans. Il sera complété, modifié, enrichi. Ou alors, c’est peut-être le lecteur qui le complétera avec ses notes personnelles. Les neuf chapitres de l’aide-mémoire seront publiés, sous forme de feuilleton, dans les prochains numéros de Créateurs. Un club au service des dirigeants d’entreprises L’éditeur responsable de l’aide-mémoire, BCGE Club CFO, où CFO est ici l’abréviation de choix financiers optimisés, est un service d’expertise de la BCGE qui propose aux dirigeants d’entreprises des solutions personnalisées visant les meilleurs choix en matière de stratégie financière et de maîtrise des risques. L’Aide-mémoire de conduite de l’action et des équipes peut être commandé sur le site de la banque, www.bcge.ch. www.bcge.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 63 MODèLE D’AFFAIRE échanges Propos recueillis par Frédéric Vormus Fleurs de pains Cette nouvelle rubrique tente de décrypter les mécanismes de la réussite entrepreneuriale en se penchant sur les business model de sociétés pérennes. Cas d’école du succès, la leçon inaugurale se révèle magistrale. Rémi Walbaum, créateur de start-ups en nouvelles technologies, notamment de LeShop.ch, s’est reconverti dans la boulangerie. © photo-people.ch 64 Rémi Walbaum Comment passe-t-on de la technologie à la boulangerie ? Comment se présente le marché du pain en Suisse ? Après l’aventure de Le shop, qui s’est terminée en 2002, j’ai accepté un mandat du SECO pendant quelques années. Puis le démon de l’entrepreneuriat m’a repris. Sur une feuille blanche, j’ai écrit ce que je voulais et ce que je ne voulais plus. Trois critères principaux en sont ressortis : 1.Mon produit ne devait pas pouvoir se faire attaquer par les Chinois ou les Indiens. Certains modèles économiques n’ont aucune chance de survie, c’est un effet de nombre. Il y a des produits qui ne peuvent plus se faire dans notre société, il faut donc en prendre acte. 2.La récurrence. Les clients doivent revenir sans avoir continuellement besoin de chercher. 3.La non éducation des clients avant de commencer l’acte de vente. Quand pour engager l’acte de vente, vous devez commencer par éduquer le client, c’est long et frustrant car après l’avoir éduqué, il passe un appel d’offre. Je me suis ensuite demandé quel produit me plaisait particulièrement, avait du sens et répondait à ces critères. Le pain s’est imposé car c’est un beau produit avec lequel j’ai des affinités. J’avais envie de faire du commerce de détail et le pain répond aux trois critères. Le pain est vendu pour moitié par des stations essence ou par de la grande distribution. L’artisanat disparaît, les boulangeries ferment mais les gens ont envie de produits sains et locaux. Pour ce faire, il faut revitaliser l’artisanat en le mettant en réseau. Un boulanger tout seul peine à survivre car le métier est trop astreignant et pas assez rentable. www.fleurdepains.ch Créateurs No 11 - décembre 2009 Que signifie « mettre l’artisanat en réseau » ? C’est l’évolution de mon business model. On a commencé en produisant sur le point de vente. Un four dans chaque boulangerie. L’avantage, c’était de fabriquer le pain devant le client ; l’inconvénient, c’est qu’il y avait autant de sortes de pain que de boulangeries, donc aucune garantie de constance. Ce qui, pour développer une marque, n’est pas l’idéal. On a alors opté pour une spécialisation. Chaque point de vente faisait un produit : l’un le pain, l’autre les croissants, le troisième la pâtisserie. Aujourd’hui, tout est produit dans un laboratoire central puis distribué. Nous avons ainsi pu introduire trois phases de contrôle qualité pour établir les standards de la marque. MODèLE D’AFFAIRE échanges Dans la tête des gens, standardisation ne rime-telle pas avec perte de goût ? Vous pensez : petite quantité = artisanat = qualité, c’est votre référentiel d’analyse. Moi je vous réponds : contrôle de qualité = standard maintenu = client content. Quand on a faim, on va dans une bonne boulangerie. Là où le pain est bon, l’accueil agréable et le prix raisonnable. Si vos produits sont meilleurs que ceux de vos concurrents, alors les gens viennent chez vous. Ce n’est pas la production qui les intéresse. D’ailleurs, gros atelier ne signifie pas industrialisation. Chez moi, tout est fait à la main. Ne faudrait-il pas défendre le petit artisan ? C’est ce que je fais ! Mais le projet est assez utopique. Le petit artisan, c’est Monsieur et Madame. Ils y passent leur vie. Pour réaliser un chiffre d’affaire de CHF 500 à 600 000 par année qui lui laisse CHF 60 000 par an, le boulanger bosse six jours par semaine, se levant à 2h du matin et se couchant à 6h quand sa femme reprend le magasin. « Si vos produits sont meilleurs que ceux de vos concurrents, alors les gens viennent chez vous. Ce n’est pas la production qui les intéresse. » Il fait alors une sieste puis surveille la boutique, ensuite il regarde la télé puis se couche à 20h. Un rêve ! Une vie que plus personne ne voudrait vivre aujourd’hui. Je leur propose une alternative en conservant leur compétence métier. Mon chef boulanger peut prendre des vacances, avoir une vie normale, sortir en boîte avec ses amis à l’heure où les autres boulangers vont se coucher. C’est une plus value gigantesque, qui pousse les jeunes vers le métier. Que donne l’artisanat ? Des produits de qualité et la possibilité de vendre ces produits. L’exemple du carac Fleurs de pains est symptomatique. Nous avons un carac en pâte sablée à bord droit. Les concurrents ont un carac à bord en pente. Pas besoin de faire des études de maths pour se rendre compte qu’il y a 30 % de chocolat en moins chez eux. C’est un métier dans lequel l’artisan va privilégier la quantité de chocolat car il sait que les clients vont apprécier. Vous-même, vous n’êtes pas du métier. Je ne suis pas du métier mais je suis un passionné de pain. J’ai lu des tonnes de livres sur le sujet. J’ai suivi une formation à Rouen pendant trois semaines, qui a suffi à m’apprendre que je ne savais pas faire du pain. Mais j’y ai appris le nom des machines et à reconnaître un bon boulanger d’un mauvais. Un être qui me fascine, c’est l’artisan qui sort sa pâte du pétrin, l’étire et dit que ça ne va pas être bon, rien qu’en la regardant. J’ai compris les compétences métier nécessaires au recrutement, et lorsque je descends dans l’atelier, je comprends ce qui s’y passe. Ne connaissant pas le secteur, j’ai pu y venir sans a priori. C’est un avantage. J’ai entendu des milliers de fois : « ici, on a toujours fait comme ça. » Cette réponse ne me satisfait pas. Si le goût est meilleur on continue, si ce n’est pas le cas, on change. L’institut du pain à Rouen a développé des techniques incroyables qui ne sont pas utilisées par les boulangers par résistance atavique. Je peux les adopter sans autre car mon métier, c’est entrepreneur. Vous vous êtes appuyé sur de nouvelles techniques ? Oui, notamment la production décalée. D’habitude, le boulanger se lève, fait sa pâte puis la cuit. Le goût s’améliore si vous optez pour une fermentation lente du produit en utilisant des levains naturels. Chez nous, les gens travaillent la veille pour des produits qui arriveront le lendemain en magasin. La pâte est un produit vivant qui, pour arriver à maturation, a besoin de temps et d’une température spécifique. Tôt, le matin de la livraison, on l’enfourne. Cela donne plus de goût au produit et a un impact sur les coût puisque les salaires de jour ne sont pas identiques à ceux de la nuit. Et c’est avec de bons produits qu’on fidélise la clientèle ! Cette fidélisation est très importante, non ? Fondamentale. Le panier moyen est très faible, CHF 6 environ. Il n’y a aucun intérêt à ce qu’un client ne vienne qu’une fois. Il faut le voir quatre ou cinq fois par semaine. A partir de là, cela devient intéressant pour nous. Qu’est-ce que vous souhaitez pour Fleurs de pains ? Je souhaite que Fleurs de pains soit une marque locale de boulangerie de qualité. Je suis un développeur de marques et il y a de la place pour le développement d’une marque locale de boulangerie. J’ai pris le pari de miser sur le local : de la farine de la région, du beurre d’Etivaz. Les clients vont se rendre compte qu’il est préférable de faire travailler des gens d’ici. Je souhaiterais, quand quelqu’un arrive à Lausanne et demande le nom d’une bonne boulangerie, qu’on lui réponde spontanément « Fleurs de pains ». Selon une étude HEG, Fleurs de pains a une notoriété spontanée de 15 % pour une intention d’achat de 9 %. En quatre ans, ces chiffres montrent qu’il y a eu une vraie création de valeurs… Créateurs No 11 - décembre 2009 65 conseil design graphique publicité édition nouveaux medias Buxum provient de Buxus, nom latin du buis, apprécié pour sa pérennité, sa nature accommodante et sa flexibilté. Tout le caractère de Buxum, agence conseil en communication. Place des Perrières 3 - 1296 Coppet T. +41 22 755 11 02 | F. +41 22 755 11 04 www.buxum-communication.ch [email protected] agenda Créateurs No 11 - décembre 2009 68 AGENDA Infos pratiques Manifestations ›› AROPIADE 2010 ›› 1er Congrès international organisé par l’Association Romande de Propriété Intellectuelle (AROPI), avec le concours de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), au siège de l’OMPI à Genève ›› les 14 et 15 janvier 2010 Le Congrès ouvert à toute personne intéressée, vise essentiellement à offrir aux praticiens une mise à jour très concrète sur une sélection de sujets qui affectent directement leur pratique quotidienne, comme les derniers développements concernant le PCT et les systèmes d’enregistrement international des marques et des dessins et modèles industriels ou la révision en cours des directives d’examen en matière de marques de l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle. Il vise aussi à informer les participants de l’évolution des grands dossiers qui les intéressent aux niveaux européen et international, comme la vision que peut avoir l’OMPI de l’avenir de la Propriété Intellectuelle ou les négociations en cours à l’OMPI et à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les ressources génétiques et les savoirs traditionnels ainsi que sur les indications géographiques. Renseignements supplémentaires et inscriptions : www.aropi.ch ›› Les Midis de la Chambre 2010 ›› Genève, CCIG, 4, boulevard du Théâtre, de 12 h 00 à 14 h 00 Réservez déjà les dates des prochains Midis de la Chambre, qui permettent à cinq entreprises membres de la CCIG de se présenter brièvement devant une cinquantaine de participants : • • • • • • Jeudi 28 janvier 2010 Jeudi 11 mars 2010 Jeudi 22 avril 2010 Jeudi 20 mai 2010 Jeudi 17 juin 2010 Jeudi 16 septembre 2010 Créateurs No 11 - décembre 2009 • Jeudi 14 octobre 2010 • Jeudi 18 novembre 2010 • Jeudi 9 décembre 2010 Renseignements et inscriptions : Sylvie Burnier T. 022 819 91 11 [email protected] ›› Conférence sur le financement d’entreprise dans le canton de Genève ›› 1er décembre 2009, à 18 h 00 Maison Chauvet-Lullin Rue du Village 57, 1214 Vernier Le Service de la promotion économique de Genève, en partenariat avec la Commune de Vernier, la Fondation d’Aide aux Entreprises (FAE) et la Banque Migros, organise cette conférence visant à apporter des réponses aux questions de financement pour le démarrage de projets, le développement d’entreprises existantes ou encore lors de la transmission de sociétés. Entrée gratuite mais confirmation de participation obligatoire par téléphone au 022 388 34 34 ou par e-mail à l’adresse [email protected]. Pour plus d’information : www.vernier.ch ›› Apéro-rencontre « Transmission d’entreprise et fiscalité » de Relève PME ›› Jeudi 10 décembre 2009, à 17 h 30 Fédération des entreprises romandes, Rue St-Jean 98 à Genève Avec le soutien du Service de la promotion économique de Genève, Relève PME organise cette rencontre qui abordera tout particulièrement le thème de la fiscalité. Relève PME est une association à but non lucratif dont les membres sont des entrepreneurs, chefs d’entreprises et cadres intéressés à court, moyen ou long terme par une démarche de succession, de transmission ou d’achat d’entreprise. Pour plus d’information : www.relevepme.ch ›› Place des Affaires et de la Franchise 2010 ›› Du 1er au 5 février 2010 Geneva Palexpo - Halle 7 (à côté de l’Arena) Le Service de la promotion économique y sera présent, aux côtés d’autres partenaires dans l’espace « Place de la promotion économique ». A cette occasion le Service organisera avec ses partenaires plusieurs rencontres destinées aux créateurs et entrepreneurs du Canton de Genève. Pour plus d’information : www.placedesaffaires.biz ›› Petits-déjeuners des PME et des Start-up du Service de la promotion économique de Genève ›› Programme 2010 prochainement disponible sur www.whygeneva.ch Le Service de la promotion économique du canton de Genève vous convie régulièrement à des petits déjeuners qui traitent de thématiques diverses concernant directement les PME et les start-up. Ayant pour objectif de former et d’informer les entrepreneurs, ils se poursuivent ensuite, autour d’un café/croissant(s) favorisant tant les échanges que le networking. Pour recevoir les invitations des prochains Petits déjeuners des PME et des Start-up, consulter les archives des petits déjeuners avec les présentations des orateurs et s’inscrire, (ouverture des inscriptions 10 jours avant chaque événement). inscription gratuite mais obligatoire : www.whygeneva.ch ›› Le CFONet Café Votre réseau de partage d’expériences ! Le CFONet Café est la plate-forme d’échanges informels à caractère non commercial de la CVCI, destinée aux responsables administratifs, RH et financiers des PME, pour parler de thèmes directement liés à ces domaines, les étudier et solutionner des problèmes rencontrés. AGENDA Infos pratiques Formations A un rythme trimestriel, des thèmes et problématiques rencontrés au quotidien par les participants sont abordés lors d’un petit-déjeuner dans les locaux de la CVCI. Il s’agit d’une véritable table ronde permettant de poser des questions, de partager vos expériences et vos bonnes pratiques, vos idées novatrices ou tout simplement vos points de vue. Un intervenant issu du réseau anime le petit-déjeuner afin de favoriser les échanges. Les domaines traités portent sur des thèmes aussi divers que les Tableaux de bord, le contrôle TVA, ou encore le Benchmarking salaires et sont suggérés par les participants. En 2010, les thèmes abordés seront les suivants : • • • • mercredi 17 février, Les effets de la libre circulation sur les personnes (Accords avec l’UE) mercredi 19 mai, La gestion de trésorerie mercredi 18 août, Les différentes formes de structures légales – quels avantages et quels inconvénients ? mercredi 17 novembre, Quelle norme comptable choisir et pourquoi ? Précédée d’un petit-déjeuner (café-croissantjus d’orange), chacune des manifestations a lieu de 8 h 00 à 9 h 30. La première participation gratuite, l’abonnement annuel pour les quatre manifestations est de CHF 120.Animateurs : Christine Walter-Luz Membres du réseau en fonction des thèmes Contact et inscription : Madame Véronique Gauzargues, T. 021 613 35 35 [email protected] ›› Petits déjeuners des PME & start-up du canton de Vaud Le programme complet de l’année 2010 - 8 éditions - sera prochainement publié sur le site www.petitsdejeuners-vaud.ch. Nous nous réjouissons de vous y retrouver ! ›› Créer son entreprise ›› Techniques de vente Le but du cours est de répondre aux questions fondamentales de la création d’entreprise : • Comment Genilem peut m’aider ? Quelles sont les autres organismes qui existent ? • Comment rédiger un Business Plan ? A quoi ça sert ? Que contient-il ? • Qu’est-ce que cela implique juridiquement de créer une entreprise ? • Comment engager du monde ? • Comment calculer combien j’ai besoin pour créer une société ? • Qu’est-ce qu’un plan financier ? • Comment me présenter pour rechercher de l’argent ? • Comment protéger mon idée, mon logo ou ma marque ? • Est-ce que mon produit ou service a une chance sur le marché ? • Comment comprendre à qui m’adresser ? • Comment me faire connaître ? • Quels sont les outils de communication d’une entreprise ? ›› 02-03 février 2010 - Fédération des Entreprises romandes, Genève Tarifs : 1ère participation à une formation Genilem CHF 475.2ème participation de la même personne ou entreprise accompagnée CHF 375.Informations et inscriptions : [email protected], 022 817 37 77 ›› e-Learning Créer son Entreprise ›› Tout le temps Le but du cours est similaire à la version présentielle de « Créer son entreprise », soit : • Comment Genilem peut m’aider ? Quelles sont les autres organismes qui existent ? • Qu’est-ce que cela implique juridiquement de créer une entreprise ? • Comment calculer combien j’ai besoin pour créer une société ? • Comment protéger mon idée, mon logo ou ma marque ? • Est-ce que mon produit ou service a une chance sur le marché ? Tarifs : 1ère participation à une formation Genilem CHF 250.Informations et inscriptions : [email protected], 022 817 37 77 Le but de ce cours est d’aider l’entrepreneur dans le domaine de la communication, de son marché et de la vente. Cela comprend : • Comment trouver mon marché ? • Comment positionner mon produit ou service ? • Comment promouvoir mon entreprise, me faire connaître, communiquer ? • Comment obtenir des rendez-vous et négocier ? Tarifs : 1ère participation à une formation Genilem CHF 550.2ème participation de la même personne ou entreprise accompagnée CHF450.Informations et inscriptions : [email protected], 022 817 37 77 ›› Gérer son entreprise ›› 09-10 février 2010 - Fédération des Entreprises romandes, Genève Le but de ce cours est d’aider un entrepreneur, qu’il soit seul ou en équipe, à lui donner les bases de la gestion d’entreprise. Cela comprend : • • • • • • • Comment Genilem peut m’aider ? Quelles sont les autres organismes qui existent ? La gestion administrative, humaine, légale et de la production. Gestion de ma trésorerie, de la finance, du suivi de paiement. Introduction à la TVA et aux outils financiers. Est-ce que mon produit ou service a une chance sur le marché ? Comment promouvoir mon entreprise, me faire connaître, communiquer ? Comment obtenir des rendez-vous et négocier ? Tarifs : 1ère participation à une formation Genilem CHF 550.2ème participation de la même personne ou entreprise accompagnée CHF450.Informations et inscriptions : [email protected], 022 817 37 77 Créateurs No 11 - décembre 2009 69 Impressum Créateurs est un magazine publié conjointement par Genilem et les Offices de promotion économique des cantons de Fribourg, Neuchâtel, Genève et Vaud, la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie. Comité de rédaction Directeur de publication et rédacteur en chef : Frédéric Vormus (Genilem VD-GE) Partenaires : •Canton de Fribourg : Direction de l’économie et de l’emploi (DEE), Promotion économique du canton de Fribourg •Canton de Genève : Département de l’économie et de la santé (DES), Service de la promotion économique de Genève (SPEG) •Canton de Neuchâtel, Département de l’économie, Office de la promotion économique du canton de Neuchâtel (OPEN) •Canton de Vaud : Département de l’économie (DEC), Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) •Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) •Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) Rédacteurs Cécile Aubert (Genilem VD-GE), Bastien Bovy (Genilem VD-GE), Myriame Dubi (SELT), Sophie Haerri (ODER), Jürg Iseli (Genilem Ostschweiz), Jacques Jeannerat (CCIG), Véronique Monney (DEE), Hervé Lebret (EPFL), Pascale Roch-Gigandet (CCIG), Irina Sakharova Quitt (SPEG), Frédéric Vormus (Genilem VD-GE), Sandy Wetzel (DEC – SELT), Andrea Zaninetti (Genilem Monde), Gervaise Zumwald (CVCI) Invités •Au cœur des Grottes, Evelyne Gosteli, Anne Marie von Arx-Vernon •Corporactive, Sarah Dysli, Telma Matos •PricewaterhouseCoopers, Claude-Alain Barke, Cédric Portier •RemiCom, Olivier Nimis Tirage 9 500 exemplaires équipe graphique Buxum communication www.buxum-communication.ch Production & Publicité Genilem Vaud-Genève 4, bd du Théâtre – CH-1204 Genève T. 022 817 37 77 – F. 022 817 37 70 [email protected] – www.genilem.ch Impression Atar Roto Presse, Genève Pour recevoir gratuitement « Créateurs » en Suisse T. 022 817 37 77 – [email protected] Copyright © Genilem 2009 ILS SOUTIENNENT GENILEM Jean-Michel METRY Meyrin Eric PELLATON Gilbert PETITJEAN Pregny-Chambésy Partenaire du magazine Satigny Raymond STAUFFER Thônex Veyrier Ville de Carouge Vandoeuvres Partenaire du magazine Ville de Genève Ville de La Chaux-de-Fonds 400 affaires à céder sur www.remicom.com LES SPECIALISTES www.buxum.ch DE LA TRANSMISSION D’ENTREPRISES ET DE LA REMISE DE COMMERCES Achat et vente de commerces et d’entreprises T. 0840 800 000 - www.remicom.com Genève - Nyon - Lausanne - Yverdon - Fribourg - Montreux