Les autres formes polyploïdes peuvent provenir de la conjugaison

Les
autres
formes polyploïdes peuvent provenir de la conjugaison
de
gamètes haploïdes, diploïdes, tétraploïdes, etc.
Etant
ainsi
conçue et appliquée au genre Narcissus, la théorie
de
la sommation conduit aux
résultats
suivants
:
1 Le premier processus (1 a et 1 b) n'a pas agi pour différen-
cier
des espèces nouvelles.
Il existe, chez les narcisses, des formes considérées par plusieurs
auteurs
comme espèces distinctes : Narcissus incomparabilis, N. inter-
medius, N. biflorus et N. odorus; ce sont, comme des études morpho-
logiques
et caryologiques l'ont prouvé, des hybrides
résultant
du
croisement de
plantes
appartennant
à des espèces différentes. L'étude
caryologique
de ces
plantes
montre qii'elles maintiennent leur
cons-
titution
hybride initiale
sans
subir de duplication et qu'elles se mul-
tiplient végétativement,
aussi
bien
dans
les cultures qu'à
l'état
sau-
vage.
Quoique l'hybridation
entre
espèces ait souvent lieu à
l'état
sauvage, on ne connaît aucune forme, considérée comme espèce dis-
tincte, qui ait été produite par hybridation suivie de la duplication
de
chromosomes. Néanmoins, comme les espèces du geure Narcissus
s'hybrident
très
facilement
entre
elles et que leurs hybrides abondent
dans
les cultures et à
l'état
sauvage, il se peut que quelques-uns de
ces
hybrides se stabilisent, par duplication de chromosomes, en pro-
duisant
des formes nouvelles, ce qui s'accorderait avec la théorie
primitive de Winge.
2
Le
deuxième processus,
surtout
celui indiqué en 2 b, agit
puissamment, au moins
dans
certains groupes, pour la différencia-
tion d'espèces nouvelles.
Les
observations des
auteurs
qui nous ont précédé et celles faites
par nous sur la caryologie du genre Narcissus montrent l'existence
de
formes euploïdes
dans
les groupes de nascisses indiqués
dans
le
tableau V.
On
n'a, jusqu'à présent, trouvé de formes polyploïdes que
dans
les espèces du genre mentionnées
dans
ce tableau. Il est cependant
possible
qu'il en existe ailleurs, au moins chez quelques espèces et
si on n'en a pas encore rencontré c'est
sans
doute qu'elles n'ont
pas encore été suffisamment étudiées.
Plusieurs des formes euploïdejs trouvées provenaient de cultures ;
mais nos observations,
très
souvent faites sur du matériel provenant
de
l'état
sauvage (N. bulbocodium, N. pseudonarcissus et N.jonquilla),
montrent que la polyploïdie a également
très
souvent lieu
dans
les
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