la comptabilité et les documents de fin d`année

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N°14 - DÉCEMBRE 2010
LA COMPTABILITÉ
ET LES DOCUMENTS
DE FIN D’ANNÉE
GROS PLAN
Questions de goût
VIE PRATIQUE
Aide à l’emploi associatif
d’utilité sociale
édito
J’ai le plaisir de vous présenter la quinzième
édition du magazine B’Rêves d’Assos’, clôturant ainsi l’année 2010.
Son contenu est riche d’informations et
témoigne de la vitalité du Service Vie associative. Vous le constaterez tout d’abord à la
lecture de la page « actu » !
Le site internet s’est enrichi de nouvelles
rubriques, avec une architecture retravaillée,
pour vous offrir plus de lisibilité et faciliter
vos recherches. Il peut encore être amélioré,
aussi n’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions et
remarques.
La nouvelle version papier de l’annuaire des associations est prête.
Vous pourrez la découvrir lors d’une soirée au Grand Kursaal, à
laquelle je vous invite d’ores et déjà, le 31 janvier prochain.
Je n’oublie pas, bien sûr, le forum des associations du 12 février
2011, « le rendez-vous des associations qui font pétiller la ville »
auquel vous serez nombreuses et nombreux à participer. Ces
moments de convivialité existent grâce à votre présence, à votre
investissement et à votre volonté de dynamiser plus encore la vie
associative bisontine, dans un contexte économique quelque peu
difficile.
La rubrique vie pratique est d’ailleurs consacrée à l’aide à l’emploi
associatif d’utilité sociale.
SOMMAIRE
P2 édito
La vitalité du Service Vie
associative
P3 actu
Dernières infos du Centre 1901
P4 dossier
La comptabilité et les documents
de fin d’année
P6 vie pratique
Aide à l’emploi associatif d’utilité
sociale
P7 mémo des associations
Le recouvrement des cotisations
chômage, les emplois multiples et
les formalités sociales déclaratives
de fin d’année
P8 gros plan sur...
Questions de goût
Je sais aussi combien votre travail quotidien n’est pas toujours
aisé. C’est pourquoi, j’espère que le dossier consacré à la comptabilité et aux documents comptables à présenter en fin d’année,
vous aidera dans la gestion financière de vos associations.
Et pour terminer, le comité de rédaction vous propose un gros
plan gustatif grâce à l’association « Questions de goût », tout un
programme !
Danielle Poissenot
Adjointe au Maire, déléguée à la Vie associative
B’REVES D’ASSOS’
LE CENTRE 1901 EST OUVERT
DU LUNDI AU JEUDI
de 9 h 00 à 12 h 00
et de 14 h 00 à 18 h 00
LE VENDREDI
de 9 h 00 à 12 h 00
et de 14 h 00 à 16 h 30
PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES
DU LUNDI AU VENDREDI
de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 16 h 30
P2 B’RÊVES D’ASSOS’ DÉCEMBRE 2010
Trimestriel
Centre 1901, service Vie associative
de la Ville de Besançon
35 rue du Polygone
25000 Besançon
Tél. 03 81 87 80 82
Fax 03 81 52 42 13
[email protected]
www.besancon.fr/centre1901
Directeur de publication :
Jean-Louis Fousseret
Co-directrice : Danielle Poissenot
Comité de rédaction : Service Vie associative
Conception graphique : Céline Boyer
Equipe rédactionnelle : Céline Boyer,
Dominique Clidière, Danièle Gouffon, Nelly
Hoang, Christine Soressi, Mireille Tilagone.
Photographes : Céline Boyer, Jean-Charles Sexe
Tirages : 1 900 exemplaires
Impression : Imprimerie municipale de la Ville
de Besançon sur papier PEFC
Actu
15ÈME FORUM DES ASSOCIATIONS LE 12 FÉVRIER 2010
Les différentes rencontres qui ont eu lieu ce dernier trimestre pour
préparer la 15ème édition du forum des associations ont permis d’affiner l’organisation.
Sur le thème «les associations font pétiller la ville», vous aurez la possibilité de participer au concours pour élire le stand illustrant le mieux
ce thème.
Les horaires d’ouverture au public sont 10h00 - 19h30, les associations participantes seront invitées à 20h00 à partager un moment
convivial autour d’un buffet. Le prix du stand est fixé à 30 euros (avec
2 tee-shirts offerts), la participation au buffet est de 3 euros par
personne.
La commission animation, constituée de représentants associatifs qui
ont bien voulu s’engager dans une démarche de réflexion, a retenu
l’idée d’un espace d’animations. Les associations bisontines ont reçu
un formulaire pour présenter leurs candidatures. Celles-ci ont été
étudiées lors de la réunion du 30 novembre dernier. Les associations
retenues proposeront leurs prestations au public du forum sur des
plages horaires déterminées par la commission ; une scène de 6 m sur
6 m sera mise à leur disposition.
Vous pouvez retrouver toutes les informations relatives au prochain
forum sur www.besancon.fr/sports et loisirs/vie associative/ actualités,
et afin de préparer au mieux ce grand rendez-vous, nous vous convions
d’ores et déjà à la réunion de préparation qui se tiendra le mardi 18
janvier à 18h00 à l’espace Nelson Mandela.
Nous vous remercions encore pour votre collaboration et vous souhaitons un agréable forum, riche de rencontres, d’échanges et de partage.
Centre 1901, 35 rue du Polygone, 25000 Besançon
Tél. 03 81 87 80 82
Fax 03 81 52 42 13
Courriel : [email protected]
PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.BESANCON.FR/CENTRE1901
Afin de mieux répondre aux
attentes des internautes, la
rubrique de la Vie associative
s’est enrichie de plus d’informations pratiques. Vous
pouvez désormais consulter
le programme des formations
et les invitations aux rencontres, tous les numéros de
B’Rêves d’Assos’, télécharger
les dossiers de demande de
locaux ou de subventions,
la liste des salles à louer... et
retrouver les dernières informations du Centre 1901.
Autre nouveauté dans la rubrique Actualités, si vous souhaitez déposer une petite annonce concernant la mutualisation de locaux, de
matériels ou de moyens, faire part de vos besoins, recruter un salarié...
Ecrivez-nous à [email protected].
ANNUAIRE DES
ASSOCIATIONS
DE BESANÇON
ÉDITION 2011
Vous pourrez
très prochainement disposer
de la nouvelle
version papier
de l’annuaire des
associations,
édition 2011.
Après un long travail de prospection et de
mise à jour, vous découvrirez les nouveautés de cette édition avec pour objectif de
rendre cet outil plus pratique et plus accessible pour les usagers et les dirigeants
associatifs. Les associations bisontines
sont désormais répertoriées au sein de
quatre grands domaines d’activités :
action sociale, santé et solidarité, culture
et communication, cadre de vie, sports et
loisirs. De plus, l’objet de chaque association figure dans l’annuaire. Cette nouvelle
conception donne une meilleure lisibilité
et facilite les recherches.
L’annuaire est également consultable en
ligne à la rubrique Sports et loisirs/vie associative du site internet www.besancon.
fr. Les informations y sont mises à jour
quotidiennement, raison pour laquelle
nous vous demandons d’être vigilants et
de nous signaler tout changement qui
pourrait intervenir dans votre association.
L’édition papier 2011 vous sera remise
à l’occasion des vœux de Danielle Poissenot, adjointe à la vie associative, lors
d’une soirée au Kursaal le 31 janvier 2011
où vous pourrez également faire connaissance des petites dernières, les associations bisontines nées en 2010.
Une invitation vous sera adressée et nous
espérons vous compter nombreux à ce
rendez-vous.
Centre 1901
35 rue du Polygone, 25000 Besançon
Tél. 03 81 87 80 82
Fax 03 81 52 42 13
Courriel : [email protected]
P3 B’RÊVES D’ASSOS’ DÉCEMBRE 2010
dossier
La comptabilité et
les documents
LE FORUM
de fin d’année
Le trésorier d’une association assure la tenue des opérations comptables et établit chaque année
le rapport financier pour le soumettre à l’assemblée générale. Il est le garant de la gestion comptable de l’association. Pour assurer au mieux cette responsabilité, des outils comptables sont à
sa disposition.
A quoi sert une comptabilité ?
Les méthodes comptables
La comptabilité est un outil de gestion permettant de
traduire et d’enregistrer des opérations accompagnées de
documents (factures, notes de frais, notifications de subventions, fiches de paie…). Cet outil est élaboré en fonction des
besoins et des moyens de l’association. La loi du 1er juillet
1901 relative au contrat d’association ne contenant aucune
disposition en matière comptable, les associations n’ont en
principe pas l’obligation de tenir une comptabilité. Cependant, il est conseillé à toute association de fonctionner avec
une organisation comptable utile à plusieurs niveaux.
La comptabilité en partie simple
(comptabilité de trésorerie)
En interne, outre qu’elle garantit la transparence financière
et la diffusion aux adhérents d’une information de qualité,
la comptabilité est un outil pour le suivi et le contrôle des
mouvements de trésorerie, l’évaluation des coûts réels des
activités ou la connaissance de la situation patrimoniale de
l’association (état des biens, des dettes…). C’est également
une aide à la décision et un outil d’anticipation.
En externe, elle facilite les demandes de financements et
participe au climat de confiance dans les relations avec les
financeurs publics et privés. Elle est produite lors d’éventuels
contrôles (Urssaf, fiscal…).
En outre, aujourd’hui, de nombreuses associations sont tenues d’établir des comptes annuels selon le plan comptable
des associations. Un arrêté publié au Journal officiel du 4
mai 1999, en rend son application obligatoire pour certaines
associations et notamment celles qui reçoivent un certain
seuil d’aides publiques, qui exercent une activité commerciale
ou qui emploient des salariés. De même les statuts peuvent
imposer l’établissement de documents comptables.
P4 B’RÊVES D’ASSOS’ DÉCEMBRE 2010
La comptabilité recettes-dépenses ne peut être utilisée que
par les petites associations n’ayant pas de salarié et non
fiscalisées. Elle se limite à enregistrer, en cours d’exercice,
manuellement dans des colonnes éventuellement ventilées,
les recettes et les dépenses de l’association. Cette méthode
simple et souple qui consiste à «compter l’argent» comporte
cependant des limites. Elle ne tient compte ni des dépenses
engagées à payer, ni des créances acquises à recouvrer. Il
n’est pas possible de suivre l’évolution du patrimoine de
l’association (biens, dettes, créances…). Lors de l’assemblée
générale, le trésorier annonce le montant des dépenses, celui
des recettes et le solde de trésorerie.
La comptabilité en partie double
(comptabilité d’engagement)
Une association qui acquiert une certaine importance devra
privilégier une comptabilité actif-passif. Tous les engagements (appel de cotisations, factures d’achat…) sont enregistrés sans tenir compte de la date à laquelle ils seront encaissés ou payés. Pour chaque opération, une double écriture
comptable est passée. Ce type de comptabilité est relié au
plan comptable général, il vise à produire un bilan (situation
patrimoniale à une date donnée) et un compte de résultat
(une année de fonctionnement). Le trésorier présente ces
documents comptables à l’assemblée générale.
La comptabilité analytique
Charges et produits sont affectés à une activité particulière
de l’association. La plupart des logiciels de comptabilité
permettent de réaliser simplement ce type de comptabilité.
Lors de l’assemblée générale, le trésorier présente, activité
par activité, charges, produits et résultat.
Les documents de synthèse annuels
Quelque soit le type de comptabilité choisi, toute association est encouragée à établir des comptes normalisés selon
les règles du plan comptable.
Le compte de résultat
Reflet de l’activité, le compte de résultat répertorie les
charges engagées et les produits réalisés suivant la liste du
plan comptable dans les comptes de classe 6 et 7, sur une
période de 12 mois nommée exercice comptable. Il donne
le résultat de l’exercice et fait apparaître un déficit ou un
bénéfice (produits - charges = résultat).
Le bilan
Le bilan fait état du patrimoine de l’association (immobilier,
mobilier, liquidités…) et des ressources ayant servi à l’acquérir (fonds propres, emprunt bancaire…). Il repose sur
les notions de ressources (d’où vient l’argent ? excédent,
subvention…) et d’emplois (où va cet argent ? achat d’un
ordinateur, compte bancaire…). Il est présenté en deux
colonnes. On place les ressources dans la colonne «passif»
à droite et les emplois dans la colonne «actif» à gauche. Le
montant des ressources est toujours égal au montant des
emplois (total de l’actif = total du passif).
Présentation à l’assemblée générale
« en connaissance de cause ». Au trésorier de faire preuve
de pédagogie et de présenter des documents, clairs et synthétiques (principaux chiffres et ratios, comparaisons avec
les exercices précédents…).
Le budget prévisionnel
Le budget prévisionnel permet d’évaluer les grands postes
de dépenses et les ressources nécessaires pour une année.
C’est un outil pour déterminer la viabilité économique
des projets retenus et pour mettre en place une stratégie
de recherche de financements. Approuvé par l’assemblée
générale, il doit faire l’objet d’un suivi budgétaire rapproché tout au long de l’année. Chaque poste de dépenses
et de recettes doit être comparé avec la réalité comptable
du compte de résultat et toute différence constatée avec
la prévision doit être analysée pour garantir l’autonomie
financière de l’association. Ce tableau de bord essentiel à la
bonne gestion d’une association est également un élément
indispensable pour demander des subventions.
Le plan comptable général
C’est une liste méthodique de comptes numérotés qui
permet l’uniformisation d’un mode de classement des
écritures comptables. Il comporte neuf classes à l’intérieur desquelles sont représentés des comptes principaux
à deux chiffres, puis des subdivisions sont possibles.
L’assemblée générale est chargée d’approuver les comptes,
de discuter de l’action passée et des projets à venir, de
voter le budget prévisionnel. Le trésorier rend compte de la
gestion financière de l’année écoulée et présente le budget
de l’exercice suivant.
Le plan comptable des associations
Le rapport financier
• le document décrivant les procédures et l’organisation
comptables ;
La comptabilité établie sur une base annuelle est soumise
à l’approbation de l’assemblée générale. Présentée par le
trésorier de l’association, elle s’appuie sur le compte de résultat et le bilan. L’information comptable, souvent difficile
d’interprétation pour les membres, doit être bien comprise
par tous pour que chacun puisse prendre des décisions
Le contrôle des comptes d’une association
Le vérificateur aux comptes
Une association peut mettre en place une instance de
contrôle composée de vérificateurs aux comptes élus par
l’assemblée générale. Cette modalité est généralement
prévue par les statuts pour garantir la bonne tenue de la
comptabilité et pour avoir un avis sur la gestion de l’association. Le vérificateur aux comptes est une personne bénévole.
Le commissaire aux comptes
Nommé pour six années par l’assemblée générale, il a
pour mission principale la certification des comptes.
Certaines associations ont l’obligation de nommer un
commissaire aux comptes, en particulier celles qui perçoivent plus de 153 000 euros de subventions publiques
et celles dépassant deux des trois critères suivants : 50
salariés, 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires ou de
ressources par an, 1,55 million d’euros de total du bilan.
Le titre de commissaire aux comptes est attaché à une profession réglementée et correspond à une mission légale.
Il organise la comptabilité suivant les méthodes définies
dans le plan comptable général et impose la tenue d’un
certain nombre de livres comptables obligatoires :
• le livre journal où sont enregistrés les mouvements
affectant le patrimoine de l’association, opération par
opération et au jour le jour ;
• le grand livre où sont reprises les écritures du livre
journal ventilées selon le plan de comptes de l’association ;
• le livre d’inventaire où sont transcrits chaque année
les comptes annuels regroupant le bilan, le compte de
résultat et l’annexe ;
• le journal des opérations bénévoles où sont retracées
les contributions volontaires lorsqu’il a été décidé de
les valoriser.
Pour aller plus loin
Le Centre 1901 organise périodiquement des sessions de
formation pour s’initier ou se perfectionner à la comptabilité. Le programme des formations est disponible à l’accueil
du Centre 1901 et téléchargeable sur www.besancon.fr.
Danièle Gouffon, conseiller vie associative reçoit sur
rendez-vous les responsables associatifs pour les accompagner dans leurs démarches financières.
P5 B’RÊVES D’ASSOS’ DÉCEMBRE 2010
vie pratique
> La brasserie de l’Espace bénéficie
d’une prolongation d’emplois Tremplin :
Stéphanie Barbot, responsable et Joël
Gradwohl, chef de cuisine.
TITRE
AIDE À L’EMPLOI ASSOCIATIF D’UTILITÉ SOCIALE
Les subventions publiques constituent bien souvent la principale source de financement des
associations employeur. Le Conseil régional, dans sa politique de soutien au mouvement associatif, propose un nouveau dispositif axé sur la structuration et le développement des associations à travers l’emploi.
LES PRINCIPES DE L’AIDE À L’EMPLOI ASSOCIATIF
D’UTILITÉ SOCIALE
Le dispositif place le projet associatif au cœur de la création
d’emplois. L’association doit démontrer le lien entre l’emploi créé et le caractère d’utilité sociale de son projet. Elle
présentera notamment les contenus et les objectifs détaillés
des activités du nouveau poste qui devront participer à la
réduction des inégalités ou à l’amélioration des conditions
de vie des personnes les plus fragiles. Toutes les activités éligibles sont identifiées sur une liste téléchargeable sur le site
du Conseil régional. Le dispositif poursuit d’autres objectifs.
En intégrant des mesures pour la formation, il garantit une
qualification des salariés. Par ailleurs, en imposant le CDI, il
incite l’association à s’inscrire dans une perspective de long
terme et à créer des emplois durables.
LES ASSOCIATIONS BÉNÉFICIAIRES
L’aide au titre des emplois associatifs d’utilité sociale se décline en deux modalités d’intervention :
• une aide apportée à la pérennisation d’un emploi Tremplin existant : pour les bénéficiaires du dispositif Tremplin
associatif dont l’échéance de la convention prolongée est
arrivée à terme en 2010 ;
• un appui à la création d’un emploi en contrat de professionnalisation à durée indéterminée, à mi-temps minimum et pour
lequel un projet de formation doit être préalablement validé
auprès de l’OPCA – Organisme paritaire collecteur agréé.
Contact
Service Emploi du Conseil régional de Franche-Comté
Tél. 03 81 61 63 44 / [email protected].
Le formulaire de demande et les activités éligibles
sont téléchargeables sur le site www.franche-comte.fr
/ Services en lignes / Aides régionales, saisir «Emploi
associatif» dans la Recherche par mots clés.
P6 B’RÊVES D’ASSOS’ DÉCEMBRE 2010
LE MONTANT DE L’AIDE
Le dispositif met en place une aide financière dégressive ;
pour un temps plein, elle s’élève à 6 000 € la première
année, 4 500 € la deuxième et 3 000 € la troisième
année. En outre, pour les nouveaux emplois, l’aide sera
bonifiée de 3 000 € si le nouveau salarié a moins de 30
ans, s’il bénéficie de plus de 450 heures de formation ou
s’il est issu d’un contrat d’insertion datant de moins de
quatre mois.
LA NOTION D’UTILITÉ SOCIALE
Cette notion est d’abord un concept fiscal ; plus large
que la notion d’intérêt général, il clarifie les conditions
de concurrence loyale entre organisations associatives
et organisations lucratives. Lorsque des activités sont
considérées comme lucratives mais que la gestion reste
désintéressée, l’association peut faire valoir son utilité
sociale pour justifier une exonération des impôts commerciaux.
Cette notion prédomine ensuite dans des dispositifs
d’emplois aidés du secteur non marchand. Des travaux
d’utilité collective dans les années 1980 aux contrats
d’avenir des années 2000, le législateur confère aux
structures d’insertion par l’activité économique un
caractère d’utilité sociale dans le traitement social du
chômage.
Désormais, pour accorder des subventions, un statut, un
agrément ou une autorisation, l’Etat et les collectivités
locales exigent des associations qu’elles justifient leur
utilité sociale. L’intérêt du projet associatif, la non-lucrativité et la gestion désintéressée, le fonctionnement démocratique ou l’existence d’agréments, sont des critères
possibles.
Mémo des associations
> A SAVOIR
LE RECOUVREMENT DES COTISATIONS CHÔMAGE
A partir du 1er janvier 2011, cotisation AGS et contributions à l’assurance chômage ne seront plus recouvrées par Pôle
emploi mais par l’Urssaf. Toutefois, pour les intermittents du cinéma, de l’audiovisuel, de la diffusion et du spectacle, ces
contributions continueront d’être déclarées auprès de Pôle emploi.
Cette réforme, prévue par la loi du 13 février 2008, a pour objectif de simplifier les formalités
des employeurs avec une seule déclaration et un seul paiement auprès des Urssaf pour les
www.urssaf.fr
cotisations sociales, chômage et AGS.
LES EMPLOIS MULTIPLES
Un salarié peut être occupé de façon régulière et simultanée
par plusieurs employeurs. C’est souvent le cas des associations dont les finances ne permettent de proposer qu’un
temps partiel.
Durée maximale de travail
Un salarié peut cumuler plusieurs contrats de travail mais
ne doit pas accomplir des travaux rémunérés au-delà de la
durée maximale de travail. La durée hebdomadaire de travail
autorisée fait l’objet d’une double limite :
•elle est au maximum de 48 heures sur une même semaine ;
•elle ne peut dépasser 44 heures en moyenne calculée sur
une période quelconque de 12 semaines consécutives.
Une obligation réciproque
Obligation de contrôle pour l’employeur : lorsqu’une
association emploie un salarié à temps partiel et que celui-ci
dispose d’un autre travail, elle doit s’assurer que l’intéressé
ne travaille pas au-delà de la durée maximale de travail.
A défaut, elle s’expose à des sanctions pénales en cas de
dépassement.
Obligation d’information pour le salarié : le salarié est
tenu d’informer ses différents employeurs. Le refus de
communiquer les documents relatifs aux horaires effectués
chez un autre employeur constitue une faute grave rendant
impossible son maintien dans l’association et justifie un
licenciement immédiat (Cour de cassation du 19 mai 2010).
En cas de cumuls d’emploi, la limite de 44 heures est à retenir.
La limite de 10 heures par jour doit également être respectée.
LES FORMALITÉS SOCIALES DÉCLARATIVES DE FIN D’ANNÉE
La régularisation des cotisations
Entre le 15 et le 31 janvier 2011, les employeurs régularisent leur situation auprès de l’Urssaf, de Pôle emploi, des organismes de retraite et de prévoyance et de l’administration fiscale (taxe sur les salaires). Ils renvoient les bordereaux
récapitulatifs des cotisations dues au titre de l’année 2010 et les soldes de versements.
La Déclaration annuelle des données sociales - DADS
Ce document établi en fin d’année et au plus tard le 31 janvier 2011 permet à l’employeur de déclarer tous les éléments
relatifs aux rémunérations versées en 2010 (identité des salariés, nombre d’heures, salaire…). Les informations mentionnées sur ce document sont essentielles à la garantie des droits des salariés. Les données portées sur la DADS permettent
de renseigner différents organismes (Carsat ex Cram, Direction générale des impôts, Pôle emploi, Urssaf, etc.) afin qu’ils
aient toutes les informations nécessaires à l’accomplissement de leurs missions. Le retard ou le défaut de production de la
DADS dans les délais prescrits entraîne l’application de pénalités d’un montant de 7,5 euros par salarié ou assimilé, dans la
limite de 750 euros par déclaration.
Deux modes déclaratifs sont à la disposition des employeurs :
• la DADS unifiée (DADS-U) à transmettre sur www.net-entreprise.fr, si vous disposez d’un logiciel de paye à la norme
DADS-U ou www.dadsnet.cnav.fr, si vous n’avez pas de logiciel de paye compatible (saisie en ligne) ;
• la DADS sur support papier : elle est accompagnée du tableau récapitulatif qui reprend les salaires sur lesquels on applique les taux de cotisations en vigueur au cours de l’année écoulée, le montant des cotisations annuelles dues.
Si vous avez embauché récemment des salariés, pour remplir cette obligation vous devez contacter rapidement la Carsat Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail à Dijon. Si vous êtes déjà inscrits, vérifiez vos codes d’accès et la liste
des services auxquels vous pouvez accéder.
Carsat Bourgogne Franche-Comté
38 rue de Cracovie 21044 Dijon Cedex - Tél. 0 821 10 21 21
www.urssaf.fr
P7 B’RÊVES D’ASSOS’ DÉCEMBRE 2010
gros plan sur...
QUESTIONS DE GOÛT
Cette association créée en 2009 dont l’originalité est de concilier langue et cuisine, propose
de mettre en place des réflexions et des actions autour de la table. S’agissant de questions
justement, Nancy et Pierre Peuteuil, les fondateurs acceptent de répondre à B’Rêves d’Assos’.
Vous avez créé une association qui porte un nom
très original : « questions de goût », questions
au pluriel. Quel cheminement vous a conduit à cet
engagement ?
La langue qui goûte est aussi la langue qui parle, ce qui fait
du goût un des fondements socioculturels par lequel transite
et s’exprime notre rapport au monde, à notre culture.
Les qualités gustatives de l’aliment viennent réveiller nos
souvenirs et nos représentations mentales. De même, elles
nous invitent à nous mettre en position de voyageur, à partir
à la découverte d’un ailleurs, à vivre et à partager de nouvelles sensations, à nous rassasier d’une autre manière.
Si le goût émerge d’une rencontre individuelle et unique,
c’est obligatoirement au pluriel que se déclinent les questions de goût. Pour être un tant soit peu provocateurs, nous
ajouterons qu’à ces « questions », nous ne cherchons surtout
pas de réponse absolue et définitive qui viendrait appauvrir
la richesse de l’interrogation.
Vous croisez, de manière improbable, différents champs
d’activité. Pourquoi ce choix ?
Dès la création de l’association, il nous a semblé intéressant
de développer les multiples facettes du goût. Ce thème peut
en effet être proposé à la réflexion d’intervenants de toutes
spécialités. La problématique du goût implique aussi bien le
mangeur que le producteur. Il concerne aussi l’industriel qui
va modifier le produit initial, le publiciste qui va tenter d’en
assurer la promotion, l’historien qui part en quête de ses origines ou le géographe qui en étudie les voyages. Du médecin
généraliste au nutritionniste, au psychiatre, à l’épidémiologiste… le monde médical est concerné. Les artistes apportent leur regard et leur outil artistique à ce kaléidoscope. Les
voyageurs viennent témoigner des saveurs lointaines et des
goûts des autres. Tous ces abords sont autant de relances
interrogatives sur le goût.
P8 B’RÊVES D’ASSOS’ DÉCEMBRE 2010
Comment voyez-vous Questions de goût demain,
après-demain ?
Face à la déferlante du fast-food, aux méfaits de l’agriculture intensive, à l’affadissement des vrais goûts au profit des
saveurs tous publics… une association qui met le « goût »
au centre de ses préoccupations a toute sa place aux côtés
d’actions locales, nationales et internationales qui viennent
raviver le tissu naturel qui unit l’homme à ses nourritures.
Nous comptons reconduire des initiatives telles que Le
Marché des cinq sens - une déambulation entre terroirs et
producteurs proposée à Montfaucon dans le cadre du Festival de musiques anciennes. De même, nous poursuivrons
les conférences et ateliers de dégustation organisés depuis
2009 à Columbia University Paris, tout comme la collaboration initiée en 2008 avec La banque alimentaire du Doubs.
Enfin, d’autres interventions seront proposées. En début
2011, sont déjà prévus une conférence et un colloque.
Conférence « La Malbouffe : choix ou fatalité ? »
avec Gilles Fumey, professeur de géographie culturelle
de l’alimentation à la Sorbonne
14 janvier 2011 au Grand Kursaal
Colloque « Questions de Goût – Ici et ailleurs »
1-2 avril 2011 salle Proudhon et université de
Franche-Comté, rue Mégevand
8 rue Ernest Renan
Tél. 06 76 71 83 38
[email protected]
www.questions-de-gout.fr
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