Série
36 La Vieéconomique Revue de politique économique 3-2014
En %
Suisse Autriche
1991 1998 2005 2008 2010 1991 1998 2005 2008
Industries àfaible contenu technologique 12.9 11.6 10.3 9.9 9.5 19.0 17.1 15.9 15.0
Industries de hautetechnologie 15.2 13.9 15.2 16.3 15.8 11.2 11.1 12.0 12.5
Industrie 28.125.5 25.5 26.2 25.3 30.128.2 27.9 27.5
Énergie 2.4 4.5 3.0 2.9 2.9 5.2 5.3 4.8 4.6
Construction 9.8 7.17.4 6.8 7.410.9 11.8 10.5 10.3
Services traditionnels 28.4 30.2 30.9 31.0 31.6 33.9 32.6 32.3 32.3
Services modernes 31.2 32.8 33.133.132.7 19.9 22.0 24.5 25.4
Services 59.6 62.9 64.164.164.4 53.8 54.7 56.8 57.7
Secteur àhauteintensitédesavoir 46.4 46.6 48.4 49.4 48.6 31.1 33.2 36.5 37.9
France Italie
1991 1998 2005 2008 2010 1991 1998 2005 2008
Industries àfaible contenu technologique 16.2 14.9 12.2 11.2 10.5 NA 19.8 17.1 16.9
Industries de hautetechnologie 10.7 10.7 8.8 7.77.0 NA 11.5 10.1 10.2
Industrie 26.9 25.6 21.0 18.9 17.5 NA 31.3 27.3 27.1
Énergie 4.5 4.4 4.3 3.7 4.0 NA 3.4 3.2 3.6
Construction 10.0 7.99.3 11.0 10.3 NA 7.59.5 9.8
Services traditionnels 29.3 30.130.5 30.9 31.2 NA 33.131.931.2
Services modernes 29.4 31.9 34.8 35.4 36.9 NA 24.7 28.0 28.2
Services 58.6 62.0 65.3 66.3 68.1NA57.860.0 59.4
Secteur àhauteintensitédesavoir 40.142.7 43.6 43.143.9 NA 36.3 38.2 38.3
Tableau 1
Comparaison internationale: modification de la quote-partdevaleur ajoutée nominale 1991–2010
Le secteur àhauteintensité
de savoir poursuit son essor
La mise àjour desdonnées confirme le
déplacement desquotes-parts de valeur
ajoutée (rapportée au secteurprivé) vers les
secteurs àhaute intensité de savoir.
La catégorie principale «Secteur àhaute
intensité de savoir» regroupel’industriede
haute technologieetles services modernes
fondés surlaconnaissance(voir encadré 1).
L’analysemontreclairementque le poids re-
latif de ce secteurdans le PIBs’est accruen
Suisse, sa quote-partpassant de 46,4% en
1991 à48,6% en 2010 (voir tableau 2). Cette
progressionreste, toutefois, modestepar rap-
port àl’étranger,oùlaFinlande(9,7 PP), les
Pays-Bas (8,6 PP) et le Danemark(8,3 PP)
réalisent les bonds les plus remarquables. Si
l’augmentationenregistrée en Finlandepro-
vienttant desdomaines de haute technologie
quedes services modernes, ce sont surtout
cesderniers quiexpliquent l’évolution
constatée aux Pays-Bas et au Danemark.
Le déclin de l’industrie n’épargne
pas les secteursdepointe
La partdel’industriedans le PIB(par
rapportàlavaleur ajoutée du secteurprivé)
pays de référence,àl’exception desÉtats-
Unis. Avec un recul de 1,5 point de pourcen-
tage(PP), notre pays enregistre l’une desdi-
minutions les plus significatives, puisque
seules la Suède(–2,8 PP) et la Finlande(–2,4
PP) présententdes chiffres plus élevés. Ce ré-
sultat est àmettreenparallèle aveclefortflé-
chissement de l’économie mondiale en 2008.
En revanche, les composantes de l’économie
suisse tournées vers le marchéintérieur af-
fichent la progressionlaplusremarquable,
soit une hausse de 0,5 PP.L’Allemagne, la
FinlandeetlaSuèdeenregistrent elles aussi
une hausse de leur secteurintérieur,alors que
celui-ci recule plutôt fortement au Dane-
mark, aux États-Unis et aux Pays-Bas.
La comparaisonfait aussi apparaîtreune
croissanceparfoisremarquable de la partdu
secteurpublic pris au sens large(soit en y
incluant l’enseignement, la santé et l’action
sociale). Depuis 1998, cetteprogressionaété
de 1PPenSuisse, mais de plus du double au
Danemark, en Finlandeetaux Pays-Bas. Il
n’yaqu’en Autriche et en Suèdeque l’aug-
mentationaété plus faible qu’enSuisse. La
quote-partdusecteur public n’a, par ailleurs,
diminué dans aucun despaysétudiés. Son
essorausenslargeprovientprincipalement
de la progressiondudomaine de la santé et
desservicessociaux.
Encadré1
Secteursexaminés
–Secteur extérieur:industrie, hôtellerie
et restauration, services financierset
commerciaux;
–Secteur intérieur:agriculture, énergie,
construction, commerce, transports;
–Secteur public:santéetaction sociale,
enseignement, administration publique.
Secteur àhauteintensitédesavoir
–Industrie de hautetechnologie:chimie et
pharmacie, matières plastiques, fabrication
de machines, électrotechnique, électro-
nique/instruments;
–Services modernes:banques, assurances,
informatique, services aux entreprises
(ingénierie, conseil de gestion, etc.).