Introduction
Introduction
Le début du vingtième siècle voit la Physique obtenir d’importants succès de
manière incontestable. De tels progrès dans cette science n’avaient pas eu lieu depuis
Isaac Newton. A l’époque, déjà, les philosophes fort de ce succès, avaient pris note
de ces théories et Kant construit un cadre spatio-temporel absolu et a priori inspiré
des théories de Newton, pour ne citer que lui. C’est également dans le prolongement
de cette époque que va naître le positivisme. Le début du vingtième siècle ne semble
pas échapper à la règle, et la philosophie va une nouvelle fois devoir tenir compte du
bond effectué par la science. Naît alors un courant dont le représentant le plus célèbre
est le Cercle de Vienne : le néo-positivisme. Le projet de ce courant est de « tuer » la
métaphysique. Il s’agit en fait d’appliquer les méthodes de la Physique à la
philosophie en général et à la métaphysique en particulier, afin de sortir celle-ci de
l’impasse où elle se serait fourvoyée. Les idées de Hans Reichenbach sont souvent
assimilées à celles du Cercle de Vienne, bien que celui-ci préfère le terme
d’empiriste logique à celui de néo-positiviste.
L’objectif de ce mémoire est d’étudier l’application de cette procédure de
réfutation de la métaphysique à l’aide des méthodes de la physique. Cependant le
sujet étant trop vaste, il était préférable de se restreindre à un auteur. Dans cette
optique, plusieurs raisons rendent intéressant le choix de Hans Reichenbach. En
premier lieu, Reichenbach est quasiment le seul a avoir réellement utilisé la physique
de manière approfondi dans ses travaux. C’est-à-dire qu’il tente effectivement l’étude
de questions métaphysiques à l’aide des méthodes, mais aussi des équations de la
physique. Ensuite, il est sans doute moins radical que d’autres auteurs, et continue
d’aborder certaines questions métaphysiques que d’autres déclarent purement et
simplement irrecevables. Enfin, ce n’est pas encore un auteur très étudié, sans doute
a-t-il souffert de la proximité avec le Cercle de Vienne, et il laisse pourtant une
œuvre considérable et riche, ce qui rend intéressant son étude d’un point de vue plus
global.
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