
Deuxièmement, d’examiner sans être exhaustives certaines des contraintes qui ne lui
permettent pas d’être créée, de grandir et d’évoluer dans son domaine.
Troisièmement, de recenser quelques-unes des mesures d’appui institutionnel et financier
et autres soutiens apportés par l’Etat, depuis la fin des années 90 et depuis 2011.
Nous terminerons par tenter de nous rendre compte de manière très succincte de l’impact
de la création des PME sur l’emploi dans une conjoncture difficile et fortement marquée par une
concurrence tous azimuts.
I/ Pourquoi se tourne-t-on vers les PME bien qu’elles présentent certaines faiblesses ?
De manière générale, l’engouement pour la création de micro entreprises et PME est
perceptible parce que celles-ci présentent des atouts certains mais en même temps beaucoup
d’entre elles enregistrent des défaillances qui les conduisent à une mort précoce.
1/ Les atouts et les faiblesses des PME-PMI
1.1/ Les PME-PMI flexibles et innovantes
La force incontestable que peuvent montrer les PME-PMI s'explique en premier lieu par
leur petite ou moyenne taille, qui leur permet d'adopter des modes de gestion beaucoup plus
réactifs que les grandes entreprises. Les PME-PMI sont beaucoup plus flexibles que les autres
dans la mesure où d'une part, elles peuvent gagner des parts de marché dans certains secteurs en
voie de récession et d’autre part, certaines parviennent à bénéficier d'une notoriété régionale
incontestable, ce qui favorise une évolution en harmonie avec les marchés sur lesquels elles se
placent.
Il faut noter qu’au cours de ces dernières années caractérisées par les impacts négatifs des
crises successives (alimentaire, financière internationale, crise des dettes souveraines, crise du
printemps arabe), les PME-PMI et surtout les plus petites ont réussi à amortir l’onde de choc de
la récession économique et ont particulièrement mieux réussi que les grandes entreprises à gérer
les emplois. Sur le plan quantitatif, elles parviennent à mieux ajuster les salaires et les effectifs
et, surtout, à mieux moduler l'emploi en fonction des variations de la demande. Leurs coûts
salariaux sont beaucoup moins élevés que dans les grandes entreprises.
Par ailleurs, les PME participent au commerce extérieur. Certes, beaucoup d'entres-elles
éprouvent des difficultés à maîtriser les réseaux de distribution mais la souplesse de leurs
structures de décision leur permet très souvent de saisir les meilleures opportunités, notamment
sur des marchés où le cycle de vie des produits est court.
En outre, les PME-PMI utilisent des méthodes innovantes pour élaborer de nouvelles
idées, de nouveaux processus et de nouvelles technologies leur permettant de prospérer et de
croître si bien sûr l’environnement dans lequel elles opèrent autorise une telle évolution
1.2/ Les PME-PMI un secteur fragile
Les problèmes humains : habituellement, l'absence d'une authentique gestion de
ressources humaines (GRH) caractérise les PME. Les rapports sociaux sont parfois réduits à leur
simple expression et aucune véritable politique sociale et de l’emploi n’est forcément élaborée.
Alors que dans les grandes entreprises, les principes de management privilégient la
différentiation des tâches, la spécialisation des salariés et les collaborations dans les fonctions
précises, organisées en services, en revanche, plus l'entreprise est de petite taille, plus les tâches
à effectuer sont imbriquées, interactives, et plus il est demandé aux individus une certaine
polyvalence ou s'ils sont experts dans un domaine, d'être capables de coopérer avec les autres
membres de l'organisation: c'est ce qui est appelé la "spécialisation flexible". De plus, le