Journée diocésaine des diacres - Vouillé - 30 avril 2016
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apprendre à prier. Il leur donne alors les paroles du Notre Père (Luc 11, 1-4). Et Jésus est encore en
prière au moment ultime : à Gethsémani (Luc 22, 39-46), et sur la croix, jusqu'à son dernier souffle :
« Père, entre tes mains je remets mon esprit. » (Luc 23, 46).
Jésus invite ses disciples à prier de même. Il le fait à deux reprises au jardin des Oliviers (Luc 22, 40 et
46). Il a aussi prié pour Pierre, et cette prière est fondatrice : « j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne
défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Luc 22, 31-34). Et Jésus promet à
celui qui prie le don de l'Esprit par le Père, qui donne de bonnes choses à ceux qui l'en prient : « Si
donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père
du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (Luc 11, 13).
Les Actes des Apôtres le confirmeront, montrant l’Église sans cesse en prière et traversée par l'Esprit.
Une invitation à nous inspirer de la manière de vivre de Jésus dans le souffle de l'Esprit.
Entrer dans l'intimité de Jésus avec son Père
C'est Jean dans son évangile qui nous fait le mieux entrer dans cette relation intime de Jésus avec Dieu
qu'il nomme "Père". A la fois, Jésus révèle son identité de Fils en même temps que le vrai nom de Dieu.
C'est pour révéler qui il est que Jésus se réfère au Père : " Mon Père", "Celui qui m'a envoyé". Il dit
aussi la relation qui les unit : "Le Père et moi, nous sommes un" (Jn 10, 30). Lors du dernier repas, dans
le « discours d'adieu », Jésus « sachant que l'heure est venue de passer de ce monde à son Père... » (Jn
13,1) confie son secret à ses disciples : « Je suis le chemin, la vérité et la vie; nul ne va au Père que par
moi » (Jn 14,6). À la demande de Philippe : « Montre-nous le Père, et cela nous suffit », il répond :
« Qui me voit, voit le Père » (Jn 14,8-10). Cette intimité profonde qui unit le Père et son Fils est
proposée à ceux que Jésus appelle « mes amis » : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai
aimés. Demeurez en mon amour » (Jn 15,9-10). C'est la grande prière finale de Jésus, avant la Passion :
« Père juste... ceux-ci ont reconnu que tu m'as envoyé. Je leur ai révélé ton nom et le leur révélerai,
pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et moi en eux » (Jn 17,25-26)
c) La vie spirituelle chrétienne s'enracine dans le baptême
Nous sommes baptisés au nom du Père, du Fils et de l'Esprit.
Baptisés, nous devenons enfant de Dieu.
Baptisés, nous sommes plongés dans la Pâque du Christ qui a vaincu les forces de la mort et du mal.
En Jésus Christ mort et ressuscité, nous sommes sauvés. « Vous êtes ressuscités dans le Christ. » (1
Col 3, 1) Par le baptême, nous sommes délivrés du péché.
Baptisés, nous sommes régénérés : le baptême est une nouvelle naissance, nous entrons dans la
condition de l'homme nouveau, celui qui est créé selon le cœur de Dieu.
Baptisés, nous recevons le don de l'Esprit Saint et entrons dans la vie de l'Eglise, signe du Salut.
Baptisés, nous rejoignons une communauté chrétienne où nous sommes invités à témoigner et à
vivre la fraternité.
Baptisés, nous sommes consacrés pour être envoyés à la suite du Christ. Dieu compte sur nous
pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut pour tous.
Baptisés au nom du Père, du Fils et de l'Esprit, la vie spirituelle chrétienne est personnelle, mais ne
peut restée refermée sur chacune de nos personnes. La vie baptismale fondée dans la vie trinitaire
nous ouvre aux autres et au monde. Pour vivre en plein monde : ce monde, qui est le lieu de notre
rencontre avec Dieu. Il s'agit pour nous de reconnaître la présence de Dieu aujourd'hui au cœur du
monde où l'ivraie et le bon grain se mélangent, de découvrir Dieu à nos côtés, au milieu des frères.
Notre condition baptisés nous appelle à :
Rejoindre le Père dans son amour de la vie.
Rejoindre le Fils dans son combat pour la libération de l'homme.
Rejoindre l'Esprit qui unit dans la communion de l'amour, les différences respectées.