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La
Fnac
(exceptionnellement)
est ouverte
les lundis de décembre
•
Fnac-Châtelet
6,
boulevard de Sébastopol, Paris
4e
Phoio,
cinéma, radio,
tv,
hi-fi, disques, vidéo
de
10 hà 19h
Fnac-Etoile
26,
avenue de Wagram; Paris
Se
Photo, cinéma, radio,
tv,
hi-fi, disques, vidéo
de
10h à 20h
Fnac-
Montparnasse
136,
rite de Rennes,
Paris
6e
Photo, cinéma, radio,
tv,
hi-fi, disques, vidéo, librairie
de
10
h
20h
Fnac-Sport
13,
boulevard de Sébastopol, Paris
1 er
Ski, tennis, équipement moto,
chasse et tir, plongée sous-marine
de
10
h
à.
19
h
Fnac-Lyon
62, rue de la République, Lyon
2e
Photo, cinéma, radio,
tv,
magnétophones, hi-fi, disques, vidéo
de
10
h
i1.9
h
Relais
Fnac/PCR
Mulhouse
1,
place Franklin
Photo, cinéma, hi-fi,
disques,lv,
vidéo, librairie
Les lundis
13
et
20 :
de
14 h
.
à
18h
Et les dimanches
12 et
19
de
14
h
à
18
h
Nocturnes les mercredis
à
Fnac-
Châtelet
(21
h),
Fnac-
Etoile (21
h),
Fnac-Montparnasse (22
h),
Fnac-Sport (21
h).
Et les jeudis
23
et
30
à
Fnac-
Lyon
(21
h).
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LE DOCUMENT DE LA SEMAINE
Le vrai discCurs
d'investiture, c'est Berlinguer
qui l'a_prononcé
Suite de la page
145.
nationaux. On la voit aussi sur les murs de
Paris, accouplée celle de Georges Marchais
à l'occasion du meeting commun aux deux
partis, le 3 juin. Cette image de Berlinguer
a
été
forgée en trois étapes et trois discours.
Première étape : le 20 février. Ce jour-là, le
président du éonseil désigné,
Aldo
Moro, pré-
sente à la Chambre
des
Députés son nouveau
gouvernement. 'Autant le leader démo-chrétien
paraît falot et indécis,
-
alitant Berlinguer, qui
lui réplique de la tribune, est vif, incisif et
Sûr de lui.
Le premier n'est que le chef d'une majo-
rité 'chancelante qui perd progressivement du
terrain ; le second
annoncé
pendant une heure
et quarante minutes, et sur soixante-dix feuil-
lets, avec une précision mathématique, la mon-
tée d'une nouvelle classe dirigeante. Le premier
est sans espoir et sans cadrage, le second,
dans son impatience, ira même jusqu'à repro-
cher son mangue d'enthousiasme au futur pré-
sident du conseil. Les journaux du lendemain
paraissent tous 'avec le même commentaire
le vrai discours d'investiture, écrivent-ils, c'est
Berlinguer qui l'a 'prononcé..
Que dit l'homme qui a produit un tel effet ?
Il commence par un avertissement :
Atten-
tion
à
ne pas aller dans les nuages, mes chers
collègues.
»
Puis il ajoute :
Vous voulez
qu'il y ait une opposition distincte de la majo-
rité? Eh bien, cette opposition, elle existe,
elle travaille, elle joue son rôle démocratique
:
c'est l'opposition qui vient de ce côté-ci, c'est
l'opposition communiste. Mais la majorité, où
est-elle
?
Aujourd'hui, elle n'existe même plus
dans sa consistance parlementaire, pour ne pas
dire qu'il n'y a plus depuis longtemps de majo-
rité qui ait le minimum indispensable d'homo-
généité politique, qui sache un tant soit peu
gouverner le pays. Et les choses en sont arri-
vées
à
un point tel que l'opposition, justement
parce qu'elle est constituée d'hommes non irres-
ponsables, est depuis longtemps contrainte (et
de quelle façon
!)
d'en tenir compte. Le vrai
problème qu'affronte aujourd'hui l'Italie c'est
précisément celui de devoir créer une vraie
Majorité qui gouverne.
»
Cette apostrophe véhémente s'achève sur un
acte de candidature au gouvernement :
D'un
côté croît dans le pays, et même dans les
partis, la conviction que l'on ne peut plus
éluder la question communiste, que l'Italie
d'aujourd'hui ne peut être gouvernée sans
le
P.C.I.
Mais, d'un autre côté, on hésite, ou
bien l'on est incapable de tirer de cette consta-
tation toutes les conséquences nécessaires sur
tous les plans.
»
Le discours de Montecitorio
permettra au leader du P.C.I. d'apparaître
comme le chef d'une opposition qui veut deve-
nir majorité, qui défie les hommes en place
et qui manifeste même,
à
la fin, une certaine
irritation devant l'incapacité d'une classe diri-
geante arrivée au bout de son rouleau, sans
force et, surtout, sans imagination.
Deuxième étape : le discours de Moscou,
plus exactement le voyage à Moscou, d'Enrico
Berlinguer, invité au XXV' congrès du Parti
communiste d'Union soviétique. Pour accéder
à la tribune du XXV° congrès, dans l'audito-
rium blanc et or du palais des Congrès, le
27 février 1976,
Enrico
Berlinguer doit tra-
verser une haie de torses bombés, couverts
de médailles,
passer
devant des visages impas-
Suite page
153.
148
Lundi
6
décembre
1976