Agriculture productiviste et identités dans la chimie - Accueil

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Agriculture productiviste et identités dans
la chimie doublement verte de la
knowedlge based bioeconomy
Martino Nieddu, Franck-Dominique Vivien, (avec Nicolas Befort)
REGARDS (EA 6292), Université de Reims Champagne-Ardenne
Résumé
Le papier pose l’hypothèse qu’il faut discuter de l’existence d’une première Grande Transformation et
d’une deuxième Grande Transformation de l’agriculture au sens de Polanyi, La première Grande
Transformation est l’intégration du monde de la civilisation paysanne de polyculture-élevage
européenne, qui avait atteint son apogée à la fin du XIXe s dans les marchés internationaux et sa
transformation en agriculture professionnelle tournée vers ces marchés.
A ceci près que pour rendre soutenable cette Grande Transformation, une ensemble d’institutions
dédiées au productivisme se sont construites. La deuxième Grande Transformation est celle de la fin
du XXe s. dans laquelle les régulationnistes de l’ouvrage de 1995 espéraient voir se développer une
agriculture multifonctionnelle portée par la production de biens communs et une agriculture de
qualité. Mais de fait, émerge sous la pression des acteurs portant le mythe de la révolution biotech la
volonté d’ouvrir de nouvelles frontière à la marchandisation du vivant, à travers une bioéconomie qui
s’habille des atours de l’innovation schumpeterienne (la knowledge based bioeconomy).
La première section s’est donc proposé de tirer les enseignements de la première Grande
Transformation dans un cadre régulationniste qui permette de discuter la théorie aujourd’hui
dominante dans le champ de la transition environnementale (sustainability transition management)
(première section).
On est alors amené à dégager dans la deuxième section trois conceptions de la bioéconomie porteuses
de régimes de production de connaissances et d’activités économiques différents : celle issue des
travaux autour des questions environnementales, celle issue de la révolution biotech, et celle issue de
la volonté des acteurs de l’agriculture productiviste d’organiser à leur avantage la transition vers l’usage
des ressources renouvelables dans un système « food, fiber, chemicals & energy ».
La troisième section se propose d’étudier les régimes de production de connaissances et d’activités
économiques, ainsi que les formations de compromis institutionnalisés entre ces trois bioéconomies
au sein d’un secteur émergent que nous qualifions de « chimie doublement verte ». La variété des
trajectoires technologiques et des business models observables dans cette chimie doublement verte
sont les points de repères de tels compromis.
Mots clés : bioéconomie, chimie doublement verte, régimes de production de connaissances et d’activités
économiques, régulation sectorielle et territoriale, compromis institutionnalisés, chimie verte, business
models
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Table des matières
INTRODUCTION 3
De la première « Grande Transformation »… 3
A une seconde «Grande Transformation » à l’orée du XXIème siècle… 3
L’émergence de la problématique de la bioraffinerie 4
Plan de l’article 5
I UNE DISCUSSION DU SUSTAINABILITY TRANSITION MANAGEMENT AU REGARD DE LA « PREMIERE GRANDE
TRANSFORMATION » 6
1.1. Les questions issues du modèle canonique de Sustainability Transition Management 6
Parentés avec l’approche régulationniste 7
…Et différences liées à la volonté de l’approche régulationniste de s’intéresser à la profondeur historique, aux
conflits d’acteurs et aux compromis institutionnalisant une domination 8
Intérêts pour l’approche régulationniste du cadre multilevel perspective du STRN 9
1.2. Comment approfondir les caractéristiques de la transition dans la « Première Grande
Transformation » ? 10
II - LA « BIOECONOMIE » FONDEMENT DE LA « SECONDE GRANDE TRANSFORMATION », OU BUZZWORD POUR
DESIGNER UNE NEBULEUSE DE PRESSIONS ISSUES DU LANDSCAPE ? 13
L’explosion du terme bioéconomie 13
Trois usages différents du terme 13
2.1. De la bioéconomie comme nécessité de l’intégration des questions environnementales 14
L'économie des ressources renouvelables 14
La bioéconomie au sens de Georgescu-Roegen 14
La bioéconomie chez Passet 16
Sans aller jusqu’à Gary Becker, mais… ! 17
2.2. La bioéconomie de la révolution bio-tech : la promesse technico-économiques d’une « nouvelle frontière »
de la marchandisation du vivant ? 17
2.3. Glissements sémantiques vers une troisième bioéconomie : De la raffinerie végétale à la bio-based
economy, et par contraction à la bio-économie 19
Dualité de la troisième bioéconomie 19
Régimes de production de connaissances et d’activités : de la bioraffinerie à sa bioéconomie 20
L’entrecroisement des trois bioéconomies 23
III- LA CHIMIE DOUBLEMENT VERTE : COMPROMIS INSTITUTIONNALISES ET REGIMES DE PRODUCTION DE
CONNAISSANCES ET D’ACTIVITES ECONOMIQUES 25
Vers une chimie ou des chimies « doublement verte » 25
III.1 Quelle variétés de compromis institutionnalisés dans les régimes de production de connaissances ? 26
La bioraffinerie comme modèle économique sectoriel 26
Variété des régimes de production de connaissances …articulés à des patrimoines 27
III.2. Des régimes de production de connaissances aux activités économiques 29
Des Business Models des macroacteurs à la création d’entreprises d’exploration 29
Des Business Models « génériques » de mimétisme avec les biotechnologies rouges 30
Le plus souvent, une exploration par joint-ventures et stratégies de portefeuilles d’options 31
III.3. Le cas Novamont : un illustration de la recherche de compromis stables entre les différentes
bioéconomies 33
Un précurseur, mais une adhésion tardive au concept de bioraffinerie 33
Une proposition de valeur en décalage par rapport aux voies dominantes du secteur 34
Proposition de valeur et construction collective de standards environnementaux 36
DISCUSSION DES DIFFERENTES BIOECONOMIES ET CONCLUSION 37
La persistance de patrimoines productifs 37
Patrimoines, dispositifs institutionnels de régulation et régimes de production de connaissance et d’activités
économiques 38
3
Introduction
De la première « Grande Transformation »
Les travaux dont est issu l’ouvrage de 1995 dirigé par Allaire & Boyer, pointaient, non pas une
dynamique unique de l’insertion de l’agriculture dans les marchés contemporains, mais pour la France
au moins, l’existence de compromis territorialisés à l’échelle de bassins de production agricoles ou
agro-industriels. Dans les recherches liés à la thèse d’un des auteurs du présent papier, M. Nieddu
(1998), ces travaux jouent un rôle important, car ils nous avaient permis de repérer le fait suivant :
plutôt qu’une domination de l’agriculture par le capitalisme industriel, comme l’ont défendu nombre
d’auteurs de la décennie 1970, il fallait voir dans le régime économique de ces bassins de production,
des compromis de régulation sur les caractéristiques des produits et sur deux dynamiques de
concurrence.
La concurrence horizontale entre agriculteurs, (essentiellement autour de l’accès à la terre), et la
concurrence verticale sur la filière agro-industrielle (autour de la division de la chaine de valeur entre
produits agro-industriels de première transformation et produits alimentaires finaux) vont être le
moteur des constructions institutionnelles de la « Grande Transformation » du monde paysan en
agriculture professionnelle durant les Trente Glorieuses (Gaignette & Nieddu, 1994, Gaignette &
Nieddu, 1996a et b, Nieddu & Gaignette, 2000).
Cette grille d’analyse conduit alors à s’intéresser aux tensions liées à l’accumulation du capital en
agriculture, et à la capacide régulation du changement, contenue dans l’existence ou la constitution
de patrimoines productifs collectifs ; en effet les patrimoines individuels trouvent leur compétitivité
(au sens économie de la concurrence industrielle) ou leur capacité de reproduction au sein
d’ensembles formés pat l’assemblage d’actifs marchands et non marchands, actifs matériels, mais aussi
immatériels partagés, ainsi que d’institutions sectorielles [Barrère & alii, 2005]). De ce point de vue, il
apparaissait que l’agriculture moyenne avait construit dans plusieurs régions une « relation inversée »
au regard des analyses en terme de domination par le capitalisme industriel, en développant des outils
collectifs de transformation dédiés à l’écoulement de ses productions (Nieddu & Gaignette, 2000,
2001) ; elle est ainsi durant toute une riode, moteur de cette « agriculture sans qualité » des produits
indifférenciés du productivisme agricole, dont la première partie de l’ouvrage la « Grande
transformation de l’agriculture » (Allaire & Boyer, dir, 1995) décrit l’entrée en obsolescence partielle.
A une seconde «Grande Transformation » à l’orée du XXIème siècle
Vingt ans après cet ouvrage, l’émergence du « buzzword » bioéconomie et de ses variantes (knowledge
based bioeconomy, bio-based economy…) conduit en effet à poser cette question : s’agit-il d’une
économie « bio » qui rompe avec les avatars du productivisme pour se rapprocher des cycles naturels ?
Ou d’un élargissement très polanyien, pour le coup, de la marchandisation du vivant à travers la
poussée de la « révolution biotech », et des développements de la brevetabilité de ce vivant ?
Pour mesurer l’ampleur du changement, il suffit de remarquer que l’index de l’ouvrage de 1995 ne
dispose pas d’entrée « agro-industries » ni « biocarburants » -même si ceux-ci sont présents dans
l’ouvrage, notamment dans sa conclusion (p.408). Or la « bioéconomie » a à voir avec ces
développements agro-industriels, qui connaissent après le premier choc pétrolier, mais surtout avec
les excédents agricoles liés à la réussite de PAC des années 1960, une accélération et un infléchissement
significatif. L’engagement d’une réflexion sur l’exploration de nouvelles valorisations non alimentaires
dites VANA, et sur la volonté de faire de lagriculteur un producteur de moléculesmolecular farmer
(Bascourret et alii, 1999)
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est repérable dès les années 1980, comme en témoigne un rapport sénatorial
1
Bascourret J.M., Delaplace M., Gaignette A. (1999) l’émergence des structures industrielles in Face au droit rural
et à ses pratiques, l’Harmattan, pp.143-152
4
de 1987, prépaavec beaucoup de compétence par la profession, et en particulier ses organisations
professionnelles des céréales, des oléagineux et sucrières du Nord de la France.
S’il a été beaucoup été écrit sur l’émergence dune multifonctionnalité agricole, (cf. nos review de cette
littérature in Nieddu, 2001, Barthélemy & Nieddu, 2007), le nouveau rapport à une « agriculture de
qualité » destiné à résoudre le problème des excédents structurels a peut-être aussi été en partie
fantasmé
2
. En revanche, l’agriculture productiviste retrouve des arguments sur lesquels asseoir de
nouveaux relais de croissance industrielle et de veaux soutiens publics : il s’agit de tendances sociales
lourdes et plus récentes (interrogations sur l’épuisement des ressources fossiles, problématiques de
pollution par la prolifération des molécules chimiques, et d’émissions de CO2). La recherche sur les
nouvelles régulations en agriculture ne peut donc s’abstraire de ce contexte. En Europe du nord,
émerge une configuration dans laquelle lélevage industriel renforce sa compétitivité en captant des
soutiens publics pour devenir fournisseur d’énergie solaire ou thermique. En France, depuis la fin des
années 80, les grandes coopératives agricoles françaises (Cristal Union, Sofiprotéol, Champagne-
Céréales devenue Vivescia, Limagrain) ou les groupes de l’agroalimentaire (Roquette, Soufflet)
travaillent à assembler les ressources matérielles et immatérielles collectives publiques ou privées qui
permettraient de créer de nouveaux débouchés non seulement vers les « bio »carburants, mais aussi
vers la chimie et les matériaux.
L’émergence de la problématique de la bioraffinerie
On se propose alors d’interpréter le défi de cette transition de deux points de vue : d’une part, la
gulation du changement n’opère pas vers une société « décarbonée » selon l’expression habituelle,
mais vers une substitution du carbone fossile par du carbone « bio » (Nieddu & Vivien, 2012). D’autre
part, elle n’opère pas vers une baisse de l’intensification, mais au contraire vers la recherche de son
renforcement (Dumeignil, 2014) du fait des nouvelles demandes adressées à l’agriculture.
Les acteurs travaillent ainsi à l’émergence d’une nouvelle action publique qui contribue à la
préservation/transformation des patrimoines productifs collectifs de l’agriculture productiviste et des
agro-industries. Cette nouvelle action publique se cline à partir du début des années 2000, à travers
une mobilisation sans précédents de la recherche scientifique. Celle-ci est au service de « roadmaps »
construits dans des exercices de « visions pour le futur », que ce soit au niveau européen (dans le
soutien à une « knowledge based bioeconomy », des plate-formes telles que Suschem et plus
cemment à des partenariats public-privé tels que Bridge), national (en contribuant au retour de
politiques industrielles dédiées dans les pôles de compétitivité) ou régional (constitution de clusters
autour des agro-industries, alimentés par des initiatives d’excellence scientifique, telles que Pivert).
Ces constructions institutionnelles se cristallisent autour d’un « objet intermédiaire » au sens que
donnent les sociologues à ce terme (Vink, 1989), à savoir à la fois un objet matériel et dispositif
immatériel de coordination des acteurs en univers incertain, constitué en patrimoine commun : il s’agit
de la bioraffinerie, terme exprimant à la fois l’ambition de fonder une nouvelle chimie en substituant
les produits pétroliers par des produits renouvelables, et une orientation destinée à maintenir
Voir aussi : les controverses de Marciac, en 2012 le débat sur les nouvelles figures de l’agriculteur :
http://www6.inra.fr/psdr-midi-pyrenees/Veille-thematique/Innovations/Table-ronde-agriculteur-moderne-
Europe
2
Les travaux récents de Catherine Laurent (2013) décrivent les ambiguïtés du marketing sur la qualité de
l’agriculture méditerranéenne, malg ses pratiques réelles d’industrialisation du produit, et un rapport au
salariat précaire marqué.
Citation:Catherine Laurent (2013), Chapter 7 The Ambiguities of French Mediterranean Agriculture: Images of
the Multifunctional Agriculture to Mask Social Dumping?, in Dionisio Ortiz-Miranda, Ana Moragues-Faus, Eladio
Arnalte-Alegre (ed.) Agriculture in Mediterranean Europe: Between Old and New Paradigms (Research in Rural
Sociology and Development, Volume 19), Emerald Group Publishing Limited, pp.149-171
5
l’existence des grands produits chimiques hier d’origine fossile, –tels que l’éthylène biosourcé, ou à
tout le moins d’équivalents très proches.
Plan de l’article
L’objectif de cette communication est de documenter la façon dont ces constructions institutionnelles
de patrimoines productifs collectifs contribuent à l’émergence de nouvelles régulations à la fois dans
le champ des savoirs scientifiques et dans les dynamiques organisationnelles (joint venture et autres)
ou industrielles (division du travail le long des filières, rapport alimentaire/non alimentaire). On
s’appuie pour ce faire sur une démarche narrative d’études de cas (Dumez & Jeunemaître, 2005 ; Piore,
2006, appliquée dans Nieddu & alii, 2014 à paraitre).
Dans cette démarche, on cherche à mettre en évidence la façon dont les acteurs problématisent
politiquement (au sens de Jullien & Smith, 2010) ce nouveau secteur que nous avons qualifié de
« chimie doublement verte », -notamment lorsqu’ils essaient d’en définir les frontières qui vont
conditionner les conditions d’éligibilités auprès de différents programmes, et inversement lorsqu’ils
vont se mobiliser pour faire émerger ces programmes publics européens, nationaux ou régionaux. Dès
lors que ceux-ci travaillent à la définition d’une identité collective à la fois du secteur et des produits, il
est nécessaire d’intégrer ce travail politique dans les problématiques économiques de reproduction de
leurs patrimoines (Béfort & Nieddu, 2013) et donc de cartographier la diversité de ces patrimoines, afin
d’éviter les explications monocausales qui ont parfois été reprochées à l’approche régulationniste.
Dans une première partie, on reviendra sur le cas de la « première Grande Transformation » décrite
dans l’ouvrage de 1995 à travers les enseignements que l’on peut tirer de cette « première Grande
Transformation » dans l’analyse des transitions. On présentera dans une première sous-partie (1.1), les
différentes acceptions du courant dominant en matière de transition vers des régimes socio-techniques
et technico-économiques soutenables (le sustainability transition management –appelé aussi
MultiLevel Perspective, pour montrer dans la seconde sous-partie (1.2.) comment dans le cas de la
première grande transformation, ces trois acceptions fournissent en fait des pistes d’interprétation
complémentaires.
Notre intérêt pour ce courant récent qui relie innovations dans des niches, changements du paysage
macrosocial et institutionnel, et transformation de sous-systèmes, tient au fait que beaucoup de ses
éléments de méthode sont contenus dans la conclusion de l’ouvrage de 1995. L’hypothèse de cette
conclusion de l’ouvrage de 1995 était « de l’émergence d’innovations radicales, au sens où elles sont à
même de définir un nouveau paradigme technologique » (Allaire, p.409). Gilles Allaire la voyait dans le
fait que « les services fermiers, les produits touristiques, et la production de paysages ne relèvent plus
d’opportunités périphériques ou(…) de productions n’intervenant pas dans le calcul des producteurs »
(idem). Mais dans la deuxième partie, nous défendrons l’idée que l’histoire du buzzword ‘bioéconomie
renvoie en fait à trois problématiques différentes qui viennent aujourd’hui s’entrecroiser pour renvoyer
à des régimes de production des savoirs (au sens de Bonneuil & Joly, 2013
3
) mais aussi des activités
économiques, en partie discordants (Gaudellière et Joly, 2006 in soc du travail
4
).
La première renvoie à Georgescu–Roegen et à RePasset, lorsque ceux-ci ont posé la question du
caractère (in)supportable de l’Economie contemporaine pour les milieux naturels –dont la montée en
puissance peut être associée à la cennie 1970. Une deuxième bioéconomie tient à la « volution
biotech » et à ses promesses technico-économiques, en termes de capacité à manipuler la nature ; ses
premiers « terrains de jeu » ont é dans la médecine et la pharmacie, avant d’aborder le génotypage
ou les OGM, si l’on suit les recensions réalisées par l’OCDE (ref ?). Enfin la troisième bioéconomie est
plutôt une « bio-based economy » qui a pour point d’entrée l’usage des ressources renouvelables, et
33
Christophe Bonneuil, Pierre-Benoît Joly, Sciences, techniques et société, Paris, La Découverte, 2013.
444
J-P Gaudillière et P-B Joly “Appropriation et régulation des innovations biotechnologiques : pour une
comparaison transatlantique”, Sociologie du travail, 2006, 48 : 330-349.
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