Blancheneige des frères Grimm
Blancheneige, appelée ainsi parce qu’elle a « le teint blanc comme la neige, les lèvres rouges comme le sang et les cheveux noirs
comme le bois d´ébène » perd sa mère à sa naissance.
Le roi prend une nouvelle épouse, belle mais méchante, et surtout jalouse de Blancheneige.
Son miroir magique lui répète qu'elle était la plus belle femme du royaume, jusqu'au jour où il doit reconnaître que Blancheneige est
devenue plus belle qu’elle. La reine demande alors à un chasseur de tuer l'enfant, mais l'homme, pris de pitié, l'abandonne dans les
bois.
Blancheneige entre se reposer dans une petite maison qui est la demeure des sept nains. Ils acceptent de la cacher en échange
d’un peu de ménage.
La méchante reine, apprenant, grâce au miroir, que Blancheneige est toujours vivante, tente par trois fois de la faire mourir. La
troisième fois, déguisée en paysanne, elle réussit à lui faire croquer une pomme empoisonnée. Blancheneige tombe inanimée. Les
nains lui construisent un cercueil de cristal qu'ils déposent sur une colline afin que toutes les créatures puissent venir l´admirer. Un
prince en tombe amoureux. Il emporte le cercueil. En route un porteur trébuche, délogeant le morceau de pomme coincé dans la
gorge de la jeune fille, qui se réveille. Le prince lui demande sa main. Invitée au mariage, la méchante reine est condamnée à
chausser des escarpins de fer rougis au feu et à danser jusqu´à ce que mort s'ensuive.
L'adaptation d'un texte narratif pour le théâtre, sa théâtralisation, impose de lui donner une tension analogue à celle d'un drame.
Les personnages étant donnés à voir, ils y sont définis à plus gros traits que dans les contes et leurs actions étant mises en scène
deviennent forcément plus spectaculaires, au sens propre du terme. Cette « obligation » qui contraint l'auteur à rendre les
caractères des personnages plus lisibles occasionne quelques décalages dans certains cas.
Une pièce de théâtre est constituée par une histoire qui n'est pas racontée comme dans un récit narratif tel que le conte mais
reproduite à travers les paroles directes des personnages et elle est destinée à être mise en espace sur une scène. Cependant,
comme dans un récit, l'histoire est une suite d'événements et d'actions accomplies par les personnages en vue d'un objectif donné.
L'échange verbal entre les personnages a une double fonction : ils dialoguent entre eux mais leurs paroles s'adressent aussi au
public. C'est ce qu'on appelle la double énonciation du texte théâtral.