_______________
Document issu du site © www.enseignement-et-religions.org – 2009 2/9
- A sa base, le seigneur, noble ou ecclésiastique, est propriétaire de la terre et dispose d’un pouvoir
sur les hommes qui la travaillent, les serfs. Ceux ci possèdent leur terre à titre héréditaire jusqu’à ce
que la mainmorte tende à se substituer au servage.
- Les droits du seigneur sont codifiés avec le mouvement des franchises rurales3. Chaque seigneur
est lui-même enserré dans un réseau d’obligations et de fidélités entre suzerain et vassal. Ces liens
d’homme à homme sont ordonnés en une hiérarchie féodale dont le roi prend la tête.
La diffusion s’est accompagnée d’une christianisation.
Foi chrétienne et organisation institutionnelle de l’Eglise sont les deux éléments unificateurs de
l’Occident.
Le gouvernement est aux mains d’une noblesse guerrière d’origine franque, qui assure les fonctions
judiciaire et militaire, dans le cadre d’un système vassalique. Cette solidarité jouera un grand rôle dans
le recrutement des croisades.
- Une grande "fermentation religieuse"4 marque l’Occident latin à la fin du XIème siècle.
- L’Eglise chrétienne est dirigée par le pape, patriarche de Rome, successeur de Pierre. Elle est
structurée hiérarchiquement (Évêques, Prêtres et Laïcs). Le dogme a été défini par les 7 grands
conciles œcuméniques, dont le concile de Nicée en 325 et celui de Chalcédoine en 451, et ce
jusqu’au début du VIIème siècle.
- Les points de controverse précisés par ces conciles ont porté pour l’essentiel sur la "nature du
Christ" et sur celle des "relations trinitaires".
- Le dogme, défini par ces conciles, affirme que le Christ est pleinement de nature humaine et de
nature divine, ces deux natures se complètent et s’interpénètrent sans qu’aucune dissociation ne soit
possible.
- La sainte Trinité est aussi définie par ces conciles : Dieu le père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit,
ont égale puissance, égale valeur, parfaite individualité, tout en se rejoignant en une seule personne
divine.
Au XIIème siècle, l’Eglise est parfois contestée au-delà des limites qu’elle peut tolérer. C’est le cas des
Vaudois, disciples de Pierre Valdés qui veulent restaurer la pauvreté de l’Eglise primitive, et des
Cathares qui refusent d’obéir à l’Eglise de Rome et rejettent les sacrements.
Les chrétiens aspirent à une réforme de l’Eglise, du fait de certains abus du clergé. Le Pape Grégoire VII
(1015-1085) donne une impulsion décisive à cette réforme, allant jusqu’à libérer l’Eglise de toute
emprise exercée par les pouvoirs politiques5. La théocratie ainsi défini entraîne un conflit entre le Pape
et l’Empereur d’Allemagne Henri IV :
Celui-ci refuse de renoncer à l’investiture des évêques, Grégoire VII l'excommunie, Henri IV fait élire un
antipape6 à Rome. La reddition d’Henri IV à Canossa montre, temporairement, que l’autorité du Pape
déborde du seul domaine spirituel.
L’Occident chrétien est en pleine expansion tant économiquement que démographiquement :
- défrichements des terres
- création de villes neuves et nouveaux villages
- naissances de marchés regroupés dans des villes en plein renouveau dans lesquels s’échangent
produits agricoles et objets manufacturés
- développement de la circulation monétaire et du crédit
- circulation sur les routes des marchands et des pèlerins induisant la diffusion des nouvelles et des
mouvements de pensée.
Le progrès technique se traduit dans tous les domaines:
- la charrue remplace l’araire
- le collier d’épaule améliore la traction animale