
Employeur conséquent de l’économie sociale,
avec près de 2 000 salariés permanents et en-
viron 5 000 temporaires chaque année, la Fé-
dération nationale Léo Lagrange (FNLL) voit
dans l’économie sociale « un modèle alterna-
tif permettant à l’économie d’être au service
de l’homme et de son environnement, où le
résultat du travail est au bénéfice de l’entre-
prise et de ses salariés, dans le respect du dé-
veloppement durable. »
Un modèle qui fait sens, chez Léo Lagrange,
tant dans l’objet de la structure et de sa phi-
losophie que dans son organisation même.
Ainsi, la fédération appuie son développe-
ment sur l’idée fondatrice de « donner du
sens à l’action ». « Travailler à Léo Lagrange,
c’est en plus de développer ses compétences
au quotidien, porter des valeurs et prôner une
certaine forme d’engagement pour que le
monde progresse », explique Vincent Séguéla,
délégué régional de l’Ouest. Ensuite, point de
vue organisation, la Fédération s’est dotée en
2003 de statuts régis par un contrat fédéral
permettant aux 400 associations affiliées, aux
adhérents, aux salariés ainsi qu’aux partenai-
res de bénéficier d’une meilleure représenta-
tivité. Enfin, des engagements en matière de
développement durable ont été pris à travers
la signature d’une charte.
C’est donc en toute logique que la FNLL a sou-
haité s’associer au deuxième forum de l’em-
ploi dans l’économie solidaire, organisé par
l’AFIJ les 4 et 5 octobre derniers, pour « affir-
mer, aux côtés des initiateurs et des autres ex-
posants, la richesse et la force » de ce secteur
(voir page 4). Elle fut ainsi le premier mouve-
ment d’éducation populaire à y participer.
La force d’une action ancrée dans le
territoire
Association de loi 1901, la Fédération Léo La-
grange intervient concrètement en proposant
à tous les publics des loisirs et des activités
« pour permettre à chacun de contribuer au
progrès social ». Le réseau s’articule autour de
12 structures régionales, comprenant 9 insti-
tuts qui développent des programmes de for-
mation pour les publics fragilisés, en difficulté
d’insertion sociale ou professionnelle. Plus de
400 collectivités locales sont partenaires de
la FNLL, qui peuvent ainsi déléguer la gestion
d’un équipement ou d’un dispositif, monter
une action ponctuelle, offrir des formules de
vacances... Elle dispose, ainsi que son réseau,
de différents agréments publics.
Des métiers diversifiés pour une impli-
cation multiple
Les filières d’activités de la FNLL sont essen-
tiellement liées à trois domaines : l’anima-
tion, la formation et l’administration. Ce sont
plus de 40 métiers différents qui sont ainsi
représentés au sein du réseau : psychologues,
agents d’animation, DRH, comptables... Assu-
rant la formation et l’accompagnement des
acteurs éducatifs, elle est aussi opérateur na-
tional de la prévention et de l’insertion sociale
et professionnelle, au travers des formations
publiques.
Au-delà de ses actions de terrain, la fédéra-
tion s’engage dans une réflexion sur certaines
problématiques telles que l’insertion profes-
sionnelle des jeunes. Elle vient par exemple de
rendre publique une enquête sur les discrimi-
nations dans l’accès au stage, dans le cadre du
projet Transfert qu’elle anime, financé par le
Fonds Social Européen, en partenariat notam-
ment avec le CJDES. L’enquête, menée auprès
de 4 000 jeunes, révèle « un réel sentiment de
discrimination illustré par des difficultés parti-
culières à trouver un stage chez les enfants de
parents nés hors de France métropolitaine ».
Une initiative qui n’est pas sans rappeler les
différentes études déjà menées par l’AFIJ sur
le sujet et qui trouve un bel écho dans la mise
en place par celle-ci d’une nouvelle action «
SOS stage » visant précisément à favoriser
l’accès aux stages de cursus de jeunes étu-
diants susceptibles d’être exposés à des ris-
ques de discrimination. L’impact des diverses
réflexions menées par l’ensemble des acteurs
de la vie associative et des nombreux disposi-
tifs qu’ils mettent en place sur le terrain mon-
tre bien l’importance sans cesse croissante de
leurs actions, complémentaires ou conjointes,
à tous les niveaux de la société.
Pour M. Séguéla, « le monde associatif est
l’un des piliers de la République ». A l’image
de la Fédération nationale Léo Lagrange, il
constitue, comme l’ensemble des acteurs de
l’économie sociale et solidaire, « une alterna-
tive économique crédible au ‘tout-public’ et au
‘tout-privé’ : nous remplissons une mission de
service public », conclue-t-il.
Acteur de l’économie sociale
Réseau d’associations d’éducation
populaire, la Fédération Léo
Lagrange s’engage à proposer
des loisirs et des activités pour
« permettre à chacun de rendre utile
son temps libre et de le mettre au
service du progrès social ». Depuis sa
création en 1950, elle s’inscrit avec
force dans l’économie sociale et
solidaire.
Portrait
3
■ La Fédération Natio-
nale Léo Lagrange est
née en novembre 1950,
fondée entre autres
par Pierre Mauroy,
avec pour mission de
mettre en oeuvre ce que
Léo Lagrange, figure
importante du Front
populaire, souhaitait en
son temps : « étendre
la culture et organiser
les loisirs des jeunes,
particulièrement par la
création des clubs de
loisirs ».
La Fédération bénéficie
de différents agréments
publics : Jeunesse et
Sports, agrément En-
vironnement, habilita-
tion générale pour la
formation des cadres de
Centres de Vacances et
de Loisirs, organisme
de formation, agrément
tourisme et Éducation
Nationale...
Fédération Léo La-
grange
153, avenue Jean Lolive
93695 Pantin cedex
Tél. : 01 48 10 65 65
Site : www.leolagran-
ge-fnll.org
Sommaire
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