Procès-verbal du Conseil de la Faculté des Sciences historiques

Procès-verbal du Conseil de la Faculté des Sciences historiques
du 22 octobre 2014
Approuvé par le Conseil de Faculté du 2 décembre 2014
Présents : Mmes-MM Alkofer, Boehringer, Brunner, Buchholzer, Doucet, Husser, Jacquemin,
Laboulais, Lenfant, Marc, Maurer, Quenet, Schurr, Schwien, Vanderheyde, Wirbelauer, Kuentzler,
Kessler, Zahir, Rusque, Krempp, Schweitzer
Excusés :Mmes- MM Leromain - Basarslan Edel
Procurations : Mme Propeck à Mme Laboulais Mme Kichelewski à Mme Maurer Mme Bravo
Morales à M. KuentzlerMme Remy à Mme Krempp - M. Schurr à M. Doucet Mme Jacquemin
à M. Marc –– M. Schwien à Mme Boehringer
Invités : Mme Marin M. Colin M. Coulon
Secrétaires de séance : Sandra Boehringer Christine Favier
La séance est ouverte à 14h
1. Approbation du procès-verbal du conseil du 29 septembre 2014
Le PV est approuvé à l’unanimité
2. flexion sur les postes d’enseignants-chercheurs
Une réflexion sur la stratégie de gestion des postes des enseignants-chercheurs est engagée.
Cinq postes vacants ou susceptibles d’être vacants sont concernés :
- PR en archéologie et histoire de l’Orient ancien
- PR en archéologie grecque
- PR en histoire économique et sociale
- PR en histoire médvale
- MCFen histoire médiévale
Un argumentaire est présenté par les représentants des unités de recherche, instituts ou
formations auxquels les postes sont rattachés.
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POSTE DE PROFESSEUR EN ARCHEOLOGIE ET HISTOIRE DE L’ORIENT ANCIEN
Argumentaire de F. Colin, au nom de l’UMR 7044 et de l’Institut d’Archéologie et historie de
l’Orient ancien :
1) Une discipline peu représentée en France :
En tout, 7 postes d’archéologie orientale dans l’université française (5 PR, 2 MCF), répartis
entre 6 universités et 5 villes. 2 enseignants dans toutes les universités, sauf à Paris (4).
La perte du poste de PR à Strasbourg signifierait également la perte d’un débouché sur les
sept que propose l’université française dans la discipline. Cette perte placerait aussi l'Archéo
orientale à Strasbourg dans une position de faiblesse flagrante (perte évidente d'attractivité).
2) Complémentarité disciplinaire dans les secteurs enseignement/recherche, poste aussi
indispensable pour les autres orientaux, européens (Grecs) et africains (Égyptiens)
Complémentarité géographique à l’échelle de la Méditerranée orientale : Proche-Orient
s'intercale entre Égypte et Grèce.
Complémentarité chronologique : concourt au continuum historique entre Préhistoire et
Grèce - Rome - Byzance.
Complémentarité linguistique en langues anciennes : sumérien + akkadien dispensés sous
les auspices de l’Institut.
3) Effectifs étudiants :
Doctorants : 8 doctorants sous la direction de D. Beyer ; 3 sous la direction de Ph. Quenet
(tous en contrat doctoral : IdEX, ED 519 et Collège Doctoral Trinational); 1 en codirection.
Total : 12.
Masters : 3 en cours.
Le CDT FISA, cf. www.fisa-miag.eu, représente une structure unique en France (et en
Allemagne) sur le plan des Sciences de l'Antiquité. Outre les aides à la mobilité et les indemnités
d'expatriation il a permis l'acquisition de 4 contrats doctoraux supplémentaires dès 2011, dont
ont profiles deux équipes de recherches (Franziska Reich, Histoire romaine, Néhémie Strupler,
Proche Orient, Marie Trommer, Histoire médiévale, Catherine Higel, Proche Orient). Cette
structure perdrait beaucoup de visibilité et de crédibilité si la Faculté supprimait l'un des deux
postes en Archéologie ; le dossier de reconduction à présenter en automne 2015 serait
considérablement fragilisé.
En outre, globalement, la perte d'un poste en Archéo rendrait encore plus difficile, sinon
impossible, le maintien de la maquette actuelle.
4) Programmes scientifiques/de valorisation en cours :
Ana ziqquratim - Sur la piste de la Tour de Babel : organisation d’une exposition grand
public à l’horizon 2016 (sur subventions IdEX entre autres) couplée à des séminaires de recherche
sur la restitution architecturale en partenariat avec l’ENSAS (École architecture), l'ASPOA
(Association (Association Strasbourgeoise pour le PO ancien) et plusieurs spécialistes français et
étrangers.
Le temple d’Ishtar de Mari : Exposition à la MISHA des panneaux et de la maquette hérités
de l’exposition qui s'est tenue récemment à l’Institut du Monde Arabe (Paris).
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Fouilles en Turquie : Porsuk
Kemaliye (horizon printemps 2016).
Programmes passés : Trésor de Tôd (subvention Conseil Scientifique UdS)
Khirbet Malhat, Syrie (ANR Badiyah)
5) Dynamisme des étudiants de l'Institut :
ASPOA : Association strasbourgeoise pour le Proche-Orient ancien, créée en 2012,
présidée par S. Dermech, doctorante : manifestations en relation avec le PO ancien (conférences,
visites, etc.) à destination d’un public aussi bien averti que généraliste.
APSA : Association pour la protection de l’archéologie syrienne, créée en 2011, présidée
par Ch. Ali, post-doctorant : collecte d’informations sur les dommages perpétrés au patrimoine
archéologique et historique de la Syrie ; actions de prévention et de préservation sur le terrain en
Syrie même ; sources de financement internationales.
POSTE DE PROFESSEUR DARCHEOLOGIE GRECQUE
Argumentaire de Frédéric Colin, directeur de l’UMR 7044
1) Une discipline fondamentale dans le cadre de la préparation des étudiants en archéologie,
histoire de l’art et histoire ; elle donne aux étudiants les bases de l’archéologie et de l’histoire de
l’art classique (styles architecturaux, développement de la sculpture, productions céramiques
etc.) qu’on retrouve à maintes reprises tout au long du développement de l’histoire de l’art
européenne. Mais l’archéologie grecque à Strasbourg comporte aussi des enseignements comme
celui de Protohistoire égéenne, très rare en France (on ne le retrouve que dans les Universités de
Paris Ouest Nanterre et Paris I), qui permet d’explorer les origines de l’art grec en soulignant
l’importance de l’apport de Mycéniens au développement de la civilisation grecque, tradition qui
remonte à Strasbourg à l’activité de Pierre Demargne, professeur d’archéologie à partir de 1937.
Il s’agit donc d’un enseignement d’excellence qui continue d’attirer de nouveaux étudiants à
Strasbourg, notamment en Master et en Doctorat.
2) L’archéologie grecque joue un rôle central en ce qui concerne la complémentarité disciplinaire
au sein de la Faculté des Sciences Historiques et de l’UMR 7044, en relation étroite avec l’histoire
grecque, l’épigraphie grecque, l’archéologie romaine, sans compter la collaboration avec la
Faculté des Lettres, notamment pour le développement de l’étude du Grec ancien auprès des
étudiants. Ce poste est donc indispensable pour le bon fonctionnement de ce secteur d’études.
3) Effectifs étudiants : plus d’une dizaine de doctorants inscrits en archéologie classique, dont
déjà 4 en archéologie grecque.
En licence les effectifs sont très importants, avec près de 200 étudiants pour les cours d’Histoire
de l’art grec et romain et d’Archéologie grecque et romaine en 1e année, plus de 100 en
Archéologie grecque, romaine et byzantine en 2e année ; les cours de 3e année attirent environ
une vingtaine d’étudiants.
En terme d’heures d’enseignement, ce poste est fondamental au bon fonctionnement de la
maquette actuelle et à la préparation des étudiants, non seulement en archéologie mais aussi en
Histoire et en Histoire de l’art.
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Les enseignants de l’Institut aident d’ailleurs à l’occasion à la préparation des concours de
l’enseignement secondaire.
4) Programmes scientifiques en cours :
L’Institut d’Archéologie classique, dont le poste d’archéologie grecque fait partie intégrante,
organise et gère trois chantiers de fouille dont deux en Grèce : celui de Thasos (Grèce
septentrionale J. Y. Marc) et celui de Dréros (Crète D. Lefèvre-Novaro) sous l’égide de l’Ecole
Française d’Athènes. Chaque année des dizaines d’étudiants de l’Université de Strasbourg ont
ainsi la possibilité de fouiller et étudier le mobilier dans ces deux sites qui sont parmi les plus
importants dans le cadre de la recherche archéologique actuelle en Grèce.
En outre l’Institut d’Archéologie classique a récemment dirigé deux programmes ANR dont l’un
(DIKIDA, De la Chaîne du Diktè aux pentes du mont Ida. Territoire et formes d’organisations
communautaires en Crète du XIVe au VIe s. av. J.-C.) a été coordonné par D. Lefèvre-Novaro.
5) Patrimoine de l’Université
L’institut d’archéologie classique gère également d’importantes collections patrimoniales
(moulages et photographies, essentiellement), en lien avec l’archéologie grecque, dont
l’exploitation impose absolument le recrutement d’un professeur
6) Dynamisme des étudiants de l’Institut :
Parmi les dernières initiatives, on peut mentionner l’exposition VIA LA GRECE, qui s’est déroulée
en avril 2014 dans l’Aula du Palais Universitaire. Entièrement organisée par les étudiants de
l’AESH, elle a donné l’occasion d’exposer au public 20 moulages de sculptures classiques
habituellement entreposés dans le Musée des Moulages, au sous-sol du Palais Universitaire.
POSTES DE PROFESSEUR ET DE MAITRE DE CONFERENCES EN HISTOIRE DU MOYEN ÂGE
Argumentaire de Damien Coulon, directeur de l’Institut d’histoire du Moyen Âge
Des arguments de nature principalement pédagogique peuvent être avancés, pour justifier le
renouvellement des postes de PR et de MCF en histoire du Moyen Âge, dont sont titulaires
respectivement M. Georges Bischoff et Mme Catherine Otten, tous deux ayant fait valoir leurs
droits à la retraite à compter de la rentrée 2015.
- En termes d’heures d’enseignement, ces deux postes sont indispensables, non seulement
pour assurer les cours en histoire du Moyen Âge, mais aussi pour le bon fonctionnement
du département d’histoire lui-me. Si l’un des deux n’était pas reconduit, certains cours
ne pourraient plus être assurés, en particulier le cours « généraliste » de critique
historique qui représente un volume de 110h par an jusqu’à présent dispensé par un
médiéviste, et les quatre cours transpériodes auxquels desdiévistes participent ; des
enseignants d’autres périodes devraient dans ce cas les assurer et cette situation poserait
à l’échelle du département d’histoire un réel problème d’encadrement.
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- L’histoire du Moyen Âge est l’une des grandes périodes résultant des découpages
chronologiques traditionnels et qui donne lieu chaque année à une question spécifique
aux concours nationaux de l’enseignement public français, le Capes et l’agrégation
d’histoire. Elle fait également l’objet d’un enseignement de plusieurs heures par an en
collège (une vingtaine d’heures) ; un peu moins en lycée, où elle reste cependant
présente et indispensable à la compréhension de nombreuses questions.
- L’histoire du Moyen Âge correspond à l’une des quatre grandes périodes historiques qui
structure la licence d’histoire à la Faculté des Sciences Historiques. Cette période est donc
indispensable non seulement aux études d’histoire, mais également aux études
d’archéologie et d’histoire de l’art. Les nombreuses collaborations scientifiques et
pédagogiques entretenues par les médiévistes de la Faculté avec leurs collègues d’histoire
de l’art et d’archéologie médiévales, le confirment bien, de même que l’important
contingent d’étudiants de ces disciplines qui choisit chaque année de suivre les cours en
histoire du Moyen Âge.
- L’histoire du Moyen Âge est enfin la seule discipline impactée pour deux postes parmi les
renouvellements demandés par la Faculté des Sciences Historiques. Mais la diversité des
domaines qui caractérisent cette période et sa longueur justifient l’existence des deux
postes, dont les titulaires actuels ont de fait des profils très différents. Cette diversité est
en effet manifeste à la fois sur le plan des sous-ensembles régionaux et sur celui des ères
chrono-culturelles, qui segmentent l’histoire du Moyen Âge. Chacun d’entre eux est ainsi
caractérisé par des spécificités qui requièrent des enseignants spécialisés différents.
Il serait par conséquent dans l’intérêt de la faculté et de l’Université de Strasbourg elle-
même, de continuer à faire vivre cette diversité synonyme de richesse et d’équilibre des
enseignements.
Argumentaire de M. Nicolas Bourguinat, directeur de l’EA3400 ARCHE
La reconduction du poste de professeur d'histoire du Moyen Âge me paraît indispensable. Pour
des raisons qui tiennent à l'équilibre de l'Institut concerné, tout d'abord, qui ne peut se retrouver
réduit à un seul professeur vu la diversité et le volume des enseignements à assurer (du Haut
Moyen Âge au XVe siècle, des concours aux enseignements fondamentaux, des sources de
l'histoire à la paléographie, etc). Pour ce qui concerne la recherche, je n'ai pas besoin de rappeler
que Georges Bischoff a dirigé l'EA 3400 entre 2006 et 2008 et a initié une mutation de nos
structures et de nos méthodes de travail qui s'est poursuivie depuis avec succès. C'est également
lui qui a conçu et porté le projet du Dictionnaire historique de la Liberté, dont la parution est
prévue pour 2015, et qui est le projet structurant numéro 1 de l'actuel quinquennal, projet
auquel se sont associés d'ailleurs plusieurs collègues des sciences de l'Antiquité. Son successeur
aura donc un rôle capital à jouer dans le renouvellement de notre recherche collective et dans
son ouverture internationale, avec un champ de spécialités qui lui permette d'être actif de
manière équilibrée sur les trois axes de l'équipe, « Sources et méthodes », « Espaces, identités
frontières », et « Liberté, Contrainte, Autorité ».
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