Gargantua De François Rabelais Katie Penrice Gargantua Publié en 1534 Un texte comique, satirique Le texte montre comment un écrivain peut explorer la richesse de la langue française et utiliser le langage d’une façon comique Gargantua « Une fable exagérée », pour critiquer les institutions de son époque Une histoire de géants qui possèdent des qualités humaines Critique de la société médiévale et de la société de la Renaissance Merritt,Yvonne.“ The Unquenchable Thirst to Understand: Francois Rabelais’ Satire of Medieval and Renaissance Learning In Gargantua and Pantagruel.” Ampersand. Florida Gulf Coast University, 1999. Web. 9 janvier 2010. <http://itech.fgcu.edu/&/issues/vol2/issue2/rabelais.htm> L’orthographe On inclut dans l’orthographe des lettres qui n’étaient plus prononcées ◦ ◦ ◦ ◦ Mieulx (Chap. 14 - l. 5) Faict (Chap. 14 - l. 15) Poinct (Chap. 28 - l. 29) Repceoyt (Chap. 38 - l. 51) L’orthographe (2) On a tendance à utiliser la lettre y au lieu de i ◦ en position finale Luy (Chap. 14 - l. 5) ◦ Et à l’intérieur des mots Dyre (Chap. 28 - l. 37) L’orthographe (3) On n’écrit pas le t quand on utilise l’inversion ◦ Qu’i a il de nouveau (Chap. 28 - l. 37) On a commencé à inclure le t par analogie des verbes dont la 3e personne de singulier se termine avec t (vient-il) La morphologie Le genre de certains mots n’était pas le même qu’aujourd’hui ◦ Au lendemain matin se transporta avecques la trompette à la porte du chasteau (Chap. 28 ll. 32-33) La trompette = le musicien Aujourd’hui La trompette = l’instrument musical Le trompette = le musicien La morphologie (2) Les pronoms possessifs sont utilisés ici entre l’article et le nom ◦ Un sien jeune paige (Chap. 14 - ll. 16-17) Rabelais préfère les pronoms relatifs lequel, laquelle, etc. à que et qui ◦ On préfère aussi DUQUEL à DONT Homme saige et discret, duquel en divers et contencieux affaires il avoyt esprouvé la vertus et bon advys…(Chap. 28 - ll. 21-23) La morphologie (3) On utilise quelquefois QUE au lieu de QUI ◦ Un sien jeune paige…que mieulx resembloyt quelque petit angelot q’un homme (Chap. 14 ll. 16-17, 19) ◦ Ce que à Grantgosier pleut tresbien (Chap. 14 - II. 14-15) ◦ Et que pys est (Chap. 14 - II. 2-3) La morphologie (4) Rabelais utilise CELLE comme adjectif ◦ En celle heure (Chap. 28 - I. 25) Il utilise CE au lieu de CECI ou CELA pour marquer l’emphase ◦ Ce est la cause (Chap. 38 - I. 57) La syntaxe On omet souvent les pronoms sujets personnels ◦ dequoy se complaignant à Don Philippe des Marays… [il]entendit que mieulx luy vauldroit…(Chap. 14 - ll. 4-5) ◦ Les parolles annoncées au roy, [il] ne consentit (Chap. 28 - l. 35) La syntaxe (2) C’était fréquent de commencer une phrase avec un adjectif ou un pronom relatif ◦ Dequoy se complaignant (Chap. 14 - l. 4) ◦ Ce que facilement il creut (Chap. 28 - l. 30) La syntaxe (3) Quelquefois on utilisait les prépositions où aujourd’hui on ne les utilise pas ◦ Au soir (le soir) (Chap. 14 - l. 16) ◦ Au lendemain matin (le lendemain matin) (Chap. 28 - l. 32) La syntaxe (4) Dans les phrases passives, on ne différencie pas entre de et pas ◦ Ce est la cause pourquoy de tous sont huez et abhorrys (Chap. 38 - l. 57) c’est la raison pour laquelle ils sont haïs et abhorrés par/de tous Les accords Avec les noms coordonnés, on pouvait utiliser un verbe au pluriel ou au singulier ◦ Le froc et la cagoule tire (Chap. 38 - l. 38) Aujourd’hui : le froc et la cagoule attirent La négation seul le ‘ne’ était nécessaire pour marquer la négation ◦ Un moyne ne laboure comme le paisant (Chap. 38 - ll. 51-53) L’ordre des mots Quand la phrase commençait avec un adverbe, on pouvait intervertir le verbe et le sujet, mais ce n’était plus nécessaire En celle heure partit le bon homme Gallet (Chap. 28 - l. 25) On pouvait séparer les éléments reliés Au meusnier de l’estat de Picrochole, lequel (Chap. 28 - l. 26) Le vocabulaire Rabelais explore la richesse de la langue francaise ◦ fou, niays, reveux, et rassoté (Chap. 14 – l. 3) Il utilise les mots de sources variées Le vocabulaire (2) 1) les latinismes ◦ Peremptoyre – attesté au 13e siècle (Chap. 38 – l. 40) ◦ Malediction – attesté au 14e siècle (Chap. 38 – l. 39) ◦ Les calques latins comme Republique (Chap. 38 – l. 56) Latin : res publica ◦ Conventz - du mot couvent de l’ancien francais (Chap. 38 – l. 43) ◦ Letres - forme plurielle, mais un sens singulier, comme le mot en latin (Chap. 28 – l. 20) Le vocabulaire (3) 2)Exploration de la richesse des dialectes ◦ Cagoule (en ancien français : cogole) vient du dialecte de Midi (Chap. 38 – l. 38) Le vocabulaire (4) 3) Beaucoup de mots empruntés de l’italien sont introduits pendant le 16e siècle ◦ briller, réussir, et les mots militaires et artistiques ◦ bastonnades (Chap. 38 - l. 51) Le vocabulaire (5) 4) On a créé de nouveaux mots avec les préfixes et les suffixes, et en combinant les mots ◦ Espousseté (du mot poussière) = propre (Chap. 14 – l. 18) ◦ De nouveaux mots composés comiques Taillebacon (quelqu’un qui tranche du bacon) (Chap. 14 – l. 14) ◦ Refuys = évité (Chap. 38 – l. 46) ◦ Moufles (mittens) = sans valeur (Chap. 14 – l. 7) Le vocabulaire (6) Les jeux de mots ◦ Retraictz (Chap. 38 - l. 42) Latrines Un endroit dans lequel on se retire besterye > bêtise (Chap. 14 – l. 7) reveux > rêveur (Chap. 14 – l. 3) le diminutif « angelot » (Chap. 14 – l. 19) « Pys » est utilisé aujourd’hui surtout dans les expressions comme tant pis (Chap. 14 – l. 3) Question/ discussion Comment est-ce que l’étude de cette œuvre de Rabelais contribue à notre connaissance de l’évolution de la langue française? Bibliographie “ Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. ” CNRTL, 2009.Web. 14 janvier 2010. http://www.cnrtl.fr/etymologie/assoter Kim, Djun. “An On-line Latin-English/English-Latin Dictionary Client.” The University of British Columbia Mathematics Department,1997.Web. 14 janvier 2010. http://sunsite.ubc.ca/LatinDictionary/. Merritt,Yvonne.“ The Unquenchable Thirst to Understand: Francois Rabelais’ Satire of Medieval and Renaissance Learning In Gargantua and Pantagruel.” Ampersand. Florida Gulf Coast University, 1999. Web. 9 janvier 2010. http://itech.fgcu.edu/&/issues/vol2/issue2/rabelais.htm