b
AGENT
Infection liée à Yersinia enterocolitica
Infection liée à Yersinia enterocolitica
1 – Classification :
Classe : Gammaproteobacteria
Ordre : Entérobacteriales
Famille : Enterobacteriaceae
Genre :Yersinia
Espèce : enterocolitica
On compte 34 sérotypes. Les sérotypes O:3, O:9 et
O:5,27 sont les plus adaptés à l’espèce humaine. Le
sérotype O:8 est caractérisé par une forte virulence et
le plus fréquemment responsable de la maladie en
Amérique du nord.
2 – Morphologie : bacille GRAM négatif dont la
mobilité dépend de la température (immobile à 37°C
et mobile à 25°C).
3 – Culture : Yersinia n’est pas exigeante, de plus elle
se multiplie aux températures de réfrigération
(psychrotrophe). Le pH optimum de croissance est
proche de la neutralité. Le pH minimum est égal à 4,0
et le maximum est égal à 10,0. La bactérie peut aussi
survivre 48 heures à pH de 3,6 ainsi que dans des
conditions alcalines (pH 10 à 12).
Yersinia enterocolitica peut se développer à des
températures allant de 0°C à 42°C. La température
optimale de croissance est de 29°C, alors qu’à 37°C
cette bactérie est exigeante en facteurs de croissance.
La réfrigération ralentit la multiplication, mais elle ne
l’inhibe pas complètement.
La culture est obtenue sur des milieux destinés à la
culture des entérobactéries. La croissance est souvent
plus lente que celle de la majorité des entérobactéries.
4 – Sensibilité : Les souches Yersinia enterocolitica
peuvent produire des bêta-lactamases ce qui les rend
pratiquement toujours résistantes à la céfalotine, à
l’ampicilline, à la ticarcilline et à la pipéracilline.
En revanche, elles sont généralement sensibles aux
céphalosporines de troisième génération, à
l’imipénème, à l’aztréonam, au latamoxef, à la
gentamicine, à la streptomycine, au chloramphénicol,
à la ciprofloxacine et aux tétracyclines. L’association
sulfaméthoxazole – triméthoprime est active in vitro
mais a peu d’efficacité in vivo.
5 – Pathogénie : Après une inoculation d’une souche
virulente par voie orale à la souris, la plupart des
bactéries demeurent dans la lumière intestinale et
une minorité d’entre elles adhèrent à la muqueuse
sans prédilection pour un type cellulaire. Par contre,
l’invasion ne concerne, presque exclusivement que
les cellules M de l’épithélium des plaques de Peyer.
Après pénétration de l’épithélium, les bactéries
traversent la membrane basale du dôme des plaques
de Peyer et elles se multiplient dans le tissu
lymphoïde annexé à la muqueuse et dans la lamina
propria où elles sont responsables de la formation de
micro-abcès. Par les voies lymphatiques Y. enterocolitica
gagne les nœuds lymphatiques mésentériques.
Eventuellement, les bactéries peuvent se disséminer
par voie sanguine et coloniser d’autres organes
comme le foie et la rate dans lesquels elles se
localisent préférentiellement dans le tissu lymphoïde.
Y. enterocolitica peut résister à la phagocytose ce qui
permet de qualifier cette bactérie de parasite
intracellulaire facultatif. Toutefois, les examens
histologiques montrent que la majorité des bactéries
sont en position extracellulaire.
EN BREF
Cette infection, assez
répandue et saisonnière, revet
une importance croissante.
Elle concerne la plupart des
espèces animales. Elle peut
rester silencieuse (portage
latent) ou présenter des
manifestations cliniques le
plus souvent dans la sphère
digestive.
Cette maladie est considérée
plus comme une maladie
commune à l’homme et à
l’animal que comme une
véritable zoonose. Le réservoir
commun est le milieu
extérieur (sol, eau, végétaux).
PRÉVENTION
Chez l’animal
La prophylaxie sanitaire est
rendue difficile compte tenu de la
fréquence du portage latent.
Chez l’homme
Aucune prophylaxie médicale ;
recommandations hygiéniques
classiques.
Principales références
– J.P. EUZÉBY : Dictionnaire de
Bactériologie Vétérinaire :
http://www.bacterio.cict.fr
– Center for Disease Control and
Prevention : http://www.cdc.gov
– Biologie et Recherche 123bio.net :
http://www.123bio.net/index.html
– ACHA P.N. ; SZYFRES B. :
Zoonoses et maladies
transmissibles communes à
l’homme et aux animaux. Office
International des Epizooties 1982
– PILLY E. : Maladies infectieuses
et tropicales - 19e édition 2004.
porcs, chiens,
chats, bovins,
moutons,
volailles, homme,
milieu extérieur
porcs, chiens,
chats, bovins,
moutons,
volailles, homme,
milieu extérieur