Temoins - Département de Maine-et

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Temoins
de la
Témoignages
de déportés
de l’Anjou
Temoins
nuit
nuit
recueillis par le Conseil général des jeunes
de Maine-et-Loire
Le Département de Maine-et-Loire
s’attache, notamment grâce aux actions menées par le Conseil
général des jeunes, à initier les collégiens aux principes
de la démocratie et à leurs devoirs de jeunes citoyens.
En 2012, 70 ans après le début de la Shoah, les jeunes élus
de la commission d’Angers ont décidé de se pencher sur
le souvenir de la déportation. 400 collégiens accompagnés
de leurs enseignants y ont été sensibilisés à travers
des séminaires, des expositions ou encore une cérémonie
de commémoration. Ils sont devenus des « Passeurs
de mémoire ».
Le film qu’ils ont réalisé, Témoins de la nuit, retrace l’enfer
concentrationnaire nazi à travers les récits poignants d’anciens
déportés de Maine-et-Loire et de documents puisés dans les
Archives départementales. Arrestations, convois, vie inhumaine
dans les camps, retour… : on y découvre les destins croisés
d’hommes et de femmes, Juifs ou résistants,
qui nous font partager avec pudeur, émotion et force,
ces lourds moments de l’Histoire. En confiant leurs douloureux
souvenirs, ils délivrent aussi aux jeunes un message
de tolérance et d’espoir pour que de telles horreurs
ne se reproduisent plus.
C’est pourquoi nous avons souhaité partager avec vous
ce témoignage précieux pour continuer à perpétuer
les souvenirs de ces femmes et de ces hommes liés
à notre histoire commune.
Christophe Béchu
Président du Conseil général,
Sénateur de Maine-et-Loire.
Les jeunes élus de la commission Angers
du Conseil général des jeunes (CGJ) ont choisi durant leur
mandat de se consacrer au souvenir de la déportation.
Dès le départ, l’idée de réaliser un film leur est apparue
comme le meilleur moyen de sensibiliser leurs camarades
collégiens à cette sombre période de l’histoire. Ils ont donc
multiplié les rencontres avec des témoins de la déportation
afin de pouvoir proposer un véritable outil pédagogique
pouvant illustrer les cours d’histoire.
Les élus juniors qui ont réalisé le film Témoins de la nuit
aux Archives départementales (nov. 2011)
Thèmes du DVD :
La Résistance : 05’ 36’’
Les arrestations : 13’ 04’’
Les convois : 28’ 16’’
Le convoi n°8 : 31’ 24’’
L’arrivée au camp : 34’ 51’’
La vie dans le camp : 41’ 35’’
Les maladies : 46’ 29’’
L’extermination : 52’ 19’’
Durée : 65 minutes environ.
Andre
Portraits des témoins
Rogerie
Né le 25 décembre 1921 à Villefagnan, en Charente, il n’a pas
deux ans lorsque son père, Capitaine d’infanterie, meurt des
suites de la Première Guerre mondiale. Sa mère l’élève dans
l’admiration de ce père qui éveillera sa vocation militaire. André
Rogerie sera également très influencé par l’éducation religieuse
qu’il recevra et qui l’aidera dans les moments les plus difficiles.
Le 17 juin 1940, il entend à la TSF le Maréchal Pétain annoncer la
capitulation de la France. Effondré par ces paroles, il accomplira
son premier acte de Résistance, quelques jours plus tard, le 25
juin 1940.
De 1941 à 1943, André Rogerie est pensionnaire au lycée Saint
Louis à Paris où il prépare l’école de Saint Cyr. A cette époque, il
décide de rejoindre les alliés en Afrique du Nord, profitant d’une
« Alors, maintenant quand on parle de la Shoah,
moi je vois ! »
filière qui passe par l’Espagne. C’est alors qu’il est arrêté par la
Gestapo, le 3 juillet 1943. Il est successivement emprisonné à Dax,
Biarritz, Bayonne, au fort du Hâ à Bordeaux puis à Compiègne
d’où il sera déporté à la fin du mois d’octobre 1943.
Il connaîtra tour à tour les camps de Buchenwald, Dora, Maidanek
et Auschwitz-Birkenau où il arrive le 18 avril 1944. Durant l’été,
il assistera à l’extermination des Juifs hongrois ainsi qu’à celle
des tziganes. Le 18 janvier 1945, il partira du camp au cours des
terribles marches de la mort, traversant les camps de Gross-Rosen,
Nordhausen, Dora à nouveau, puis Harzungen. C’est au cours
de cette dernière évacuation, en mai 1945, qu’il commencera la
rédaction de son livre Vivre c’est vaincre qu’il achèvera de rédiger
en octobre, animé par un besoin de témoigner tout de suite.
De retour en France, il rentrera à l’école de St Cyr et entamera
une brillante carrière militaire. Il deviendra Général. à sa retraite,
il s’installera en Anjou où il vit toujours.
Clement
Quentin
Il naît le 18 septembre 1920, au Fuilet dans le Maine-et-Loire,
dans une famille de commerçants. Son éducation se construit
autour du respect de la personne et du bien d’autrui, du sens de
l’honneur et de l’amour de la patrie. Il reçoit également un solide
enseignement religieux.
Après la rencontre entre Pétain et Hitler, à Montoire, il se révolte
et veut entrer en résistance. C’est en 1942 qu’il rencontre des
responsables d’un mouvement de Résistants, Libération Nord. Ils
lui demandent de former une armée secrète.
Il est arrêté le 26 avril 1944 par la Gestapo et détenu à la prison du
Pré Pigeon à Angers où il sera torturé pendant plus de quarante
jours et condamné à mort. Sa peine est commuée en travaux
forcés et il sera déporté vers le camp de Dachau.
Il y attrape la diphtérie et sera admis à l’infirmerie du camp, où
débute un véritable calvaire puisqu’il servira de cobaye humain. Il
subit de multiples expériences passant de bloc en bloc et croisant
la mort de près à plusieurs reprises. Il ne pèsera guère plus que
30 kilos lorsque le camp de Dachau sera libéré par les Américains
le 29 avril 1945.
« Je savais très bien que si on venait me chercher
à nouveau, je savais pourquoi c’était, parce
qu’aucun cobaye ne devait sortir vivant ! »
Vingt-huit années lui seront nécessaires, avec le soutien de sa
femme et une profonde quête spirituelle, pour que cessent ses
cauchemars. Depuis sa retraite, il se fait un devoir de témoigner
dès que l’occasion lui est donnée, n’hésitant pas à parcourir les
quatre coins du département pour échanger avec les jeunes.
Jacques
Chupin
Né le 29 mai 1921 à La Pommeraye, en Maine-et-Loire, il est le
fils d’un maçon et d’une agricultrice. Il grandit dans les souvenirs
familiaux de la Première guerre mondiale à travers les lectures
des lettres d’un oncle mobilisé qui éveille chez lui des sentiments
de révolte contre le futur occupant.
En 1940, lorsque la France capitule et que les Allemands
envahissent le territoire, Jacques Chupin multiplie, autour de son
village, des petits actes de Résistance. Avec des camarades, il
arrache, sur un véhicule militaire, un drapeau à croix gammée, et
appose une croix de Lorraine à la peinture noire sur la porte de la
Kommandantur installée à La Pommeraye.
« On était brutalisé, alors voyant cela, il y a des
courageux qui se sont mis à chanter la Marseillaise »
En 1943, les Allemands ont besoin de main-d’œuvre et imposent
le Service du travail Obligatoire (S.T.O.) auquel doivent se
soumettre les jeunes des classes 20 et 21. Jacques Chupin,
accompagné de son fidèle camarade René Rochard, tente d’y
échapper. Ils se décident à rejoindre les Forces Françaises Libres
mais ils se font arrêtés le 27 février 1943 à Bayonne. Après un
séjour en prison à Biarritz, au Fort du Hâ à Bordeaux, puis dans
le centre de regroupement de Compiègne, ils sont déportés au
camp de Sachsenhausen à Oranienburg.
Lors de l’évacuation du camp, le 21 avril 1945, il connaîtra
les marches de la mort. Après cette terrible ultime épreuve, il
rentrera dans son village natal où il reprendra l’entreprise de
maçonnerie de son père. Il révèlera son histoire dans l’ouvrage
Face à l’inimaginable.
Bernard
Maingot
Né le 20 mai 1925 à Angers, il a 14 ans lorsque la guerre est
déclarée. Son certificat d’études en poche, il devient apprenti
boucher, comme son frère. Pour occuper ses soirées, Bernard
Maingot chante dans des chœurs d’appoint, danse et fait de la
figuration au Théâtre d’Angers, jusqu’au jour où il rencontre
Louis Enizant, apprenti boucher comme lui. A l’automne 1943, et
après quelques discussions avec ce camarade, Bernard Maingot
décide de distribuer des tracts sur lesquels le Général de Gaulle
appelle les jeunes à s’engager dans la Résistance.
Quelques mois plus tard, le 19 février 1944, Bernard Maingot est
arrêté par la Gestapo au domicile de ses parents et emmené à la
prison du Pré-Pigeon à Angers avec son père. Si ce dernier est
relâché au bout de trois semaines, Bernard Maingot, quant à lui,
sera interné dans le centre de regroupement de Compiègne, puis
déporté au camp de Mauthausen.
Transféré à Ebensee, dernier camp libéré par les Américains
le 6 mai 1945, il échappera de justesse à l’extermination des
derniers témoins, organisée par les Nazis dans l’une des galeries
souterraines bourrée d’explosifs.
« La porte s’ouvre, et là, on a conscience qu’on
s’engouffre vraiment dans l’enfer »
De retour à Angers, après un séjour en convalescence au Petit
Montaigu à Chalonnes, Bernard Maingot travaillera dans la
boucherie de son beau-père. Dans les années 60, il suivra une
formation et deviendra agent général d’assurance jusqu’à sa
retraite. Témoin actif de la déportation, il sera Vice-président de
l’Amicale des Déportés de Mauthausen.
Madeleine
Borlant -Ancelle
Née le 15 août 1936 à Paris, elle est issue d’une famille juive
modeste de neuf enfants. Son père est tailleur sur mesure tandis
que sa mère coud, livre les vêtements et s’occupe des enfants.
à la veille de l’entrée en guerre, les autorités obligent la famille
Borlant, comme d’autres Parisiens du 13ème arrondissement,
à quitter la capitale pour le Maine-et-Loire. Pour leur part, ils
trouveront refuge à Saint-Lambert-du-Lattay. Madeleine a 6 ans
lorsque, le 15 juillet 1942, la moitié de sa famille est arrêtée puis
déportée vers Auschwitz. Quelques temps après, Madeleine, ses
trois autres sœurs France, Odette, Raymonde, son frère Roger et
sa mère doivent se cacher, risquant d’être arrêtés à leur tour par
les Allemands.
« Je m’empêche de voir cet instant où le camion était
en bas de chez nous pour emmener ma famille, je me
suis toujours interdit de me rappeler ça ! »
Dans cette fuite, ils sont aidés par des habitants de Saint-Lambertdu-Lattay et de ses environs, comme le gendarme, l’épicier
ou encore une châtelaine qui met à leur disposition une petite
masure perdue au milieu de la forêt.
Peu de temps avant la libération, toujours sans nouvelle de son
mari et de ses trois aînés, sa mère décide de rentrer à Paris.
Madeleine retrouvera alors son frère Henri, revenu seul du camp
d’Auschwitz.
Après de brillantes études, Madeleine devient professeur.
Enseignant de nombreuses années à l’étranger, elle décide avec
son mari, à leur retour en France, de s’installer en Anjou, dans
une maison au milieu d’une forêt, près de Saint Lambert-duLattay. Elle relate pour la première fois son histoire dans le film
Témoins de la nuit.
celle
Henri
Borlant
Il naît à Paris le 5 juin 1927, quatrième de neuf enfants d’une
famille russe juive non-pratiquante. à la veille de la déclaration de
la guerre, les autorités obligent de nombreux Parisiens à quitter
la capitale. Ceux du 13ème arrondissement sont envoyés dans
le Maine-et-Loire. C’est ainsi que la famille Borlant arrive ainsi à
Lambert-du-Lattay.
Il y vit trois années particulièrement heureuses, découvrant les
joies de la campagne, jusqu’au jour où il est arrêté avec son père,
son frère Bernard et sa sœur Denise. C’était le 15 juillet 1942.
Ils feront partie du convoi n°8 parti d’Angers directement pour
Auschwitz avec 824 personnes, entassées dans des wagons à
bestiaux. Seules vingt personnes survivront.
Trois ans plus tard, après avoir perdu son père, son frère et sa
sœur, il parvient à s’échapper du camp d’Ohrdruf, la veille de
l’arrivée des Américains.
« On savait qu’on vivait nos derniers moments de vie,
combien de temps ça durerait, on ne le savait pas,
mais on savait que c’est là que ça se terminerait. »
à son retour en France, déterminé, il reprend son cursus scolaire
puis entame des études de médecine. Devenu médecin, il
rencontrera Hella, d’origine allemande, qui deviendra sa femme.
Rescapé de la Shoah, il s’engage dans l’association Témoignage
pour mémoire avec Annette Wieviorka et recueille les récits des
survivants de la déportation. Depuis de nombreuses années, il
témoigne lui-même devant des collégiens, lycéens et étudiants,
en France et à l’étranger. En 2011, il écrit le livre de son histoire
Merci d’avoir survécu paru aux éditions du Seuil.
Blanchet
Bergoffen
Odette
Née le 19 octobre 1924, à Vernoil-le-Fourrier, en Maine-et-Loire,
elle vit avec ses parents, Eugène et Marie-Louise Blanchet, à
Tours. Elle passe toutes ses vacances en Maine-et-Loire, chez
ses grands-parents. Elle a une dizaine d’années lorsqu’une famille
juive, les Moscovici, s’installe dans cette petite commune. Elle se
lie d’amitié avec les deux enfants, Jean-Claude et Liliane, ainsi
qu’avec leur mère, Louise, avec lesquels elle partage beaucoup
de bons moments.
En juillet 1942, Odette Blanchet n’a que 17 ans lorsque les trois
frères Moscovici sont arrêtés et déportés au camp d’Auschwitz
par le convoi n°8 parti d’Angers. Le 1er septembre, les autorités
allemandes reviennent pour arrêter le reste de la famille.
« Pas fous, ils ont bien vu que les lits étaient tout
chauds et que les enfants et la maman
n’étaient pas loin…»
C’est à cette même période qu’Odette Blanchet intègre un
réseau de Résistance, Notre-Dame de Castille, qui lui permet de
réaliser des faux-papiers pour la famille Moscovici. Répondant
aux instructions de l’un des chefs du réseau, Jean Meunier, elle
devient « boîte aux lettres » et convoie, sous le nom de code
Michèle, des messages pour la Résistance. Grâce à ses relations,
Odette Blanchet aidera Louise Moscovici à cacher ses enfants et
les protégera jusqu’à la fin de la guerre.
Le 26 février 1946, elle se marie avec Léo Bergoffen avec lequel
elle tiendra un commerce à Angers. Elle reçoit la médaille des
« Justes parmi les Nations » en 1994 pour avoir sauvé les enfants
Moscovici.
Leo
Bergoffen
Né le 30 octobre 1922 à Berlin, issu d’une famille juive austrohongroise, il a 11 ans, lorsqu’il doit, en 1933, défiler devant le
nouveau chancelier Hitler.
Les années qui suivent deviennent très difficiles pour les Juifs en
Allemagne, qui se voient exclus de la vie sociale et économique
du Reich, jusqu’à la Nuit de Cristal, en novembre 1938, où ils
seront directement persécutés. La famille Bergoffen fuit donc le
pays pour venir se réfugier à Angers en 1939.
A la suite de l’arrestation de personnalités juives angevines, en
1942, Léo Bergoffen décide de se réfugier en zone libre pour
travailler et se mettre en sécurité.
« L’essentiel, c’était presque, dès le départ, la nourriture.
Moi, j’avais 20 ans, j’avais faim et il n’y avait rien ! »
Ses parents sont arrêtés à Angers et déportés le 20 juillet 1942
vers Auschwitz. Ils ne reviendront pas.
Le 26 août 1942, il est également arrêté lors de la première rafle
en zone libre. Après avoir été transféré dans plusieurs camps, il
arrive à Auschwitz-Birkenau durant l’été 1944.
Il est évacué du camp le 18 janvier 1945 et connait les marches de
la mort jusqu’à ce que les Russes interviennent le 11 mai 1945.
Rapatrié à Paris, il rentre à Angers au mois de juillet et assiste
quelques semaines plus tard à une conférence du Docteur Lazard
Moscivici, à Vernoil-le-Fourrier, dans le Maine-et-Loire, où il
rencontre celle qui allait devenir sa femme, Odette Blanchet.
Généralement accompagné de son épouse, Léo Bergoffen
témoigne, le plus souvent qu’il peut, dans les établissements
scolaires du département.
Extraits du film :
André Rogerie (à 5’ 45’’)
Clément Quentin (à 10’ 11’’)
Thème 1
Juin - octobre 1940 : la question du choix
entre Pétain et de Gaulle
pistes de questionnement
André Rogerie et Clément
Quentin, deux résistants
expliquent leur choix
au moment de la défaite
de l’armée française
et de l’armistice demandé
par le Maréchal Pétain
à Adolf Hitler en juin 1940.
Allocution radiodiffusée
du Maréchal Pétain
30 octobre 1940
Archives départementales
de Maine-et-Loire
Cote ADML : 7 Fi 2002
Questions :
1/ Quelle est la réaction d’André Rogerie lorsqu’il entend
à la radio le discours du Maréchal Pétain,
le 17 juin 1940 ? Pourquoi ?
2/ Pourquoi Clément Quentin hésite-t-il ?
Relevez dans cette affiche les annonces de Pétain qui
décident Clément Quentin à se tourner vers de Gaulle ?
3/ D’après ce discours, quelle politique met en place
le Maréchal Pétain avec l’Allemagne nazie ?
Thème 2
Extraits du film :
Madeleine Borlant-Ancelle
(de 13’ 12’’ à 16’ 59’’)
Henri Borlant (de 19’ 00’’ à 19’ 58’’)
Les rafles de juillet et octobre 1942
ment
nts
te
ndé
1940.
Rapport de gendarmerie sur le départ
de la famille Borlant de Saint-Lambert-du-Lattay
Dès le mois d’octobre 1940,
le premier statut juif ordonne
à toutes les familles juives
de venir se déclarer à la préfecture
de leur arrondissement.
Ainsi, les familles de réfugiés
comme les Borlant, viennent signer
un registre où sont notés avec
précision leur origine, leur domicile
permettant aux autorités policières
de contrôler et plus tard de planifier
les rafles de juillet et d’octobre 1942.
Henri Borlant sera victime
de la première rafle qui concernait
principalement les adultes valides,
toutefois sa sœur Madeleine
avec quatre de ses frères et sœurs
et leur mère échapperont à la rafle
d’octobre 1942. Ce document
de la gendarmerie constate
alors leur disparition.
30 novembre 1943
Archives départementales de Maine-et-Loire / Cote ADML : 7 W 1
Questions :
1/ Quelles circonstances amènent la Famille Borlant (Madeleine et Henri)
à venir s’installer dans le Maine-et-Loire à Saint-Lambert-du-Lattay ?
2/ D’après les témoignages de Madeleine Ancelle et de Henri Borlant
qu’apprend-on sur « la destination (…) inconnue » mentionnée dans
le rapport de gendarmerie ?
3/ D’après le document d’archives et les témoignages filmés,
reconstituez ce qui s’est passé entre juillet et novembre 1942 ?
4/ Quelle attitude peut-on entrevoir de la part de certains habitants
vis-à-vis des Borlant, notamment du gendarme de St Lambert-duLattay ?
Extraits du film :
Jacques Chupin (à 10’ 32’’)
Bernard Maingot (à 13’ 02’’)
Thème 3
La répression allemande
Affiche du commandement
militaire allemand renforçant
les mesures répressives
contre les résistants
Juin-juillet 1944
Archives départementales
de Maine-et-Loire
Cote ADML : 7 Fi 1878
Présentation et mise en place du Service du travail
obligatoire suite à la loi du 16 février 1943
18 juillet 1943
Archives départementales de Maine-et-Loire
Cote ADML : 7 Fi 346
La répression allemande à laquelle collabore le régime de Vichy s’exerce
contre tous ceux qui font obstacle à l’idéologie nazie (communistes,
résistants, Francs-maçons….) ou qui refusent d’obéir aux ordonnances
allemandes notamment lors de la mise en place du Service du Travail
Obligatoire en février 1943.
Questions :
1/ Quels sont les ordres affichés ? Qui les ordonnent ?
Quelles mesures de répression sont annoncées ?
2/ Associez ces documents aux témoignages de Clément Quentin
et Bernard Maingot. Présentez pour chacun d’eux à la fois
les raisons de leur engagement et les risques qu’ils ont encourus.
Extrait du film :
André Rogerie (de 52’ 19’’ à la fin)
Thème 4
« La solution finale » (1942)
Le 20 janvier 1942 la « solution
finale de la question juive »
est mise en œuvre lors de la
conférence de Wannsee (Berlin).
Six camps sont agrandis ou
construits en Pologne pour
exterminer les déportés juifs
et tziganes qui arrivent par train
depuis toute l’Europe occupée.
André Rogerie est l’un des
premiers témoins de la Shoah
dans le camp d’AuschwitzBirkenau.
Dessins du four crématoire
de Birkenau
de A. Rogerie.
Extrait de Vivre, c’est vaincre
1946 (p.74)
Questions :
1/ A partir du témoignage d’André Rogerie, décrivez les étapes
de l’extermination des Juifs depuis l’arrivée des trains jusqu’aux
chambres à gaz.
2/ A quoi servaient les fours crématoires ?
Quel était le but des SS ?
3/ Pourquoi selon vous et selon ses propos, André Rogerie a-t-il publié
dès 1946 ces dessins ?
Place Michel Debré
CS 94 104
49 941 ANGERS cedex 9
02 41 81 45 63
www.cgj.cg49.fr
Conseil général de Maine-et-Loire / Septembre 2012 / Textes : S. Lavergne, AM. Scapin, P. Marchand / Crédits image : P. Marchand, Archives départementales de Maine-et-loire / Graphisme :
Conseil général des jeunes
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