Les faits marquants de l’histoire de France 500 600 700 800 Les Mérovingiens : 900 1 100 Les Carolingiens : 482 - 751 800 : Couronnement de Charlemagne ères Les 1 invasions barbares et la naissance du royaume des Francs 843 : Partage de l’Empire de Charlemagne entre ses 3 petits fils 1 300 1 500 Les Valois directs : 1 328 - ... Le Roi devient le seigneur des seigneurs 1180 - 1223 1226 - 1270 Règne de Philippe Auguste Règne de Règne de Louis IX Philippe dit St Louis le Bel 1285 - 1314 1422 - 1461 1461 Règne de 1483 Charles Règne VII Louis XI Les Temps Modernes La guerre de cent ans Les 8 croisades Invasions normandes (les vikings) 1337 à 1453 1096 à 1270 Le temps des crises Développement des châteaux forts (Traité de Verdun) 1 400 987 - 1 328 Féodalité 987 : Sacre de Hugues Capet 751 : Sacre de Pépin le Bref 1 200 Les Capétiens : 751 - 987 Empire 496 : Baptême de Clovis 1 000 La peste 1429 : Jeanne d’Arc délivre Orléans Développement des campagnes et des villes médiévales Quelques héros célèbres CLOVIS (465-511) Durant son enfance, les barbares achèvent de reconquérir l’Empire romain d’occident. Cet ancien empire n’est alors plus qu’un puzzle d’états germaniques. 481 : il devient le roi du petit territoire des Francs Saliens et lance la conquête de tous les territoires de l’ancienne Gaule. En moins de trente ans, c’est une succession de victoires après des batailles comme celles de Soissons, de Tolbiac, d’Ouche ou de Vouillet. 496 : il obtient le soutien de l’église de Gaule et se fait baptiser (il change de religion). 509 : Clovis devient le seul roi des Francs et seul maître en Gaule. L’ancienne Gaule est presque reconstituée. La Gaule à l’avènement de Clovis Son destin est à jamais scellée : elle sera franque et catholique. Le royaume des Francs à la fin du règne de Clovis CHARLEMAGNE (747 - 814) le plus grand représentant de la dynastie des Carolingiens Fils de Pépin le Bref, roi des Francs, il devient à son tour roi des Francs en 768 à la mort de son père. 772 : Il entame de longues et pénibles conquêtes de territoires pour étendre son empire car il veut unifier l’Europe, par la langue et la religion. 25 décembre 800 : il est couronné Empereur d’Occident par le pape Léon III. Charlemagne règne sur un immense empire. Il décide donc de l'organiser en donnant des terres à des guerriers fidèles, en échange de leur aide pendant les guerres. C'est le début de la féodalité. Charlemagne, malgré son propre illettrisme, a encouragé la création d’écoles dans les abbayes et évêchés de son royaume. Les jeunes garçons, riches ou pauvres, avaient ainsi accès à l’apprentissage, en latin, de la lecture, de l’écriture, des calculs et de la géométrie. Le sacre de Charlemagne L’immense Empire de Charlemagne à sa mort (814) JEANNE D’ARC (1412 - 1431) surnommée la « pucelle d’Orléans » Fille de paysans, à 13 ans, elle explique entendre des voix divines qui lui donnent pour mission de libérer la France de ses envahisseurs (les Anglais et les Bourguignons) et de faire couronner Charles VII à Reims, en plein territoire ennemi. 1429 : Après avoir convaincu le dauphin Charles VII, elle se rend à Orléans, ville assiégé par les Anglais et la libère en mai. A la tête de l’armée, elle parvient ensuite à libérer la route vers la ville du sacre, puis s’attaque enfin à libérer Paris. Jeanne d’Arc au sacre de Charles VII La condamnation de Jeanne d’Arc Faite prisonnière en 1430 , elle est vendue aux Anglais qui l’accuseront d’être une sorcière aux pouvoirs diaboliques et la condamneront à mort. Elle fut brûlée vive à Rouen en mai 1431. Les documents pouvant nous renseigner sur la cuisine médiévale sont rares jusqu’au XIIIème. Mais dès 1300, des recettes sont retranscrites sur parchemin et répertoriées dans différents manuscrits. Le plus célèbre d’entre eux est le "Viandier" de Guillaume Tirel, dit Taillevent, l’écuyer de cuisine des rois Charles V puis Charles VI. La cuisine médiévale s’est construite avec les apports des traditions gallo gallo--romaines, des invasions barbares et de denrées et recettes ramenées des croisades successives successives.. Des aliments avec différentes valeurs culturelles Au Moyen-Âge, les aliments sont classés à l’intérieur d’une échelle sociale qui mène du ciel à la terre. Les mets sont d’autant plus nobles qu’ils sont proches de Dieu (donc du ciel), comme les volatiles, les fruits des arbres fruitiers (plus aériens). Ils sont davantage cuisinés chez les seigneurs . A l’inverse, bon nombre de légumes, céréales et légumes secs (poussent en terre) sont plutôt réservés aux repas des paysans. Une cuisine riche en épices et en couleurs La gamme des épices utilisées au Moyen-Âge est très étendue; leur utilisation et les quantité employées en cuisine, dans tous les plats, sont considérables. Plus on est haut dans la hiérarchie sociale et plus on utilise de sortes d’épices. Elles sont parfois rares et très chères. Importées d’Orient, ces épices apportent une part de rêve et seraient réputées pour leurs vertus digestives. Gingembre, cannelle, safran, clou de girofle, poivre, muscade, cumin, … sont les plus courantes. Les amandes, les oignons, l’ail, les herbes aromatiques telles que laurier, oseille, ciboulette et persil sont également très prisés. La cuisine médiévale, c’est une cuisine de couleurs car chaque sauce ou aliment doit avoir une teinte qui permet son identification : le blanc obtenu avec l’ail et le gingembre, le jaune avec les jaunes d’œufs ou le safran, le vert avec les herbes fraîches et le rouge obtenu avec les graines de maurelle (tournesol médiéval) ou la purée de cerise. Une cuisine calée sur les saisons et le calendrier liturgique • Pour des raisons religieuses, il y a une alternance de jours gras et de jours maigres. La consommation de viande, œuf et lait est réservée aux jours gras tandis que le poisson est à l’honneur les jours de carême. • Les viandes sont d’abord bouillies à l’eau avant d’être rôties, évitant ainsi leur dessèchement lors du rôtissage, mais aussi par mesure d’hygiène. Manger de gros gibiers à poils ou à plumes chassés tels que faisan, chevreuil, cerf, paon, cygne, cigogne, est le privilège de la noblesse alors que le petit gibier améliore l'ordinaire des pauvres gens. On consomme également de la viande d’animaux d’élevage tels que celles de cochon, mouton, bœuf, ou volailles de basse-cour. • Directement pêchés dans les étangs des châteaux et couvents, carpes, brochets, perches et anguilles sont cuisinés pour les seigneurs tandis que harengs, maquereaux salés et fumés sont les bienvenus en période de famine. Une scène de chasse (Livre de la chasse du Roi Modus) Mais surtout… le pain! Les céréales (seigle, épeautre, orge, blé), avec un peu de fromage, de racines et quelques fruits sont la base de l’alimentation paysanne. Elles étaient préparées en bouillies (bouillie d’avoine) ou en petits et gros pains. Pour cela, le paysan apportait ses grains au meunier et repartait avec de la farine. Il faisait sa pâte à pain et l'apportait au four, propriété du seigneur. Le pain servait d'aliment mais aussi d'assiette pour les gens riches ; on le nomme dans ce cas « tranchoir ». Imbibé de sauce, il finit par être mangé lui-même ou est donné aux pauvres! Une cuisine diétét ique : assez peu de corp s gras, pas de sucre ! (excepté le miel) La pintade, la dinde et le dindon, La pomme de terre, Le thé, le café, le cacao et le chocolat Les piments rouge ou vert • Du vin, plutôt blanc, boisson sacrée, qui occupe une place de plus en plus importante ! Il est bu coupé avec de l’eau car trop acide. • Toujours de la cervoise. Cette boisson fermentée est de moins en moins consommée, excepté dans le Nord. Une partie de l’orge sera remplacé par du houblon à la fin du XIVème. Mais également du cidre selon la région. • Encore de "l’hydromel", boisson à base d’eau et de miel longuement macérés et du "bochet", très proche de l’hydromel avec des épices en plus. La tomate, l’artichaut, le chou de Bruxelles, le brocoli, le haricot vert, le maïs La banane, l’ananas, la mangue, la rhubarbe, le kiwi, la canneberge Les arachides, la noix de coco retour des Cette cuisine médiévale, aromatique, acide , légère va évoluer avec le grands navigateurs du Nouveau Monde, dès la fin du XVème, et l’influence italienne. Mais, c’est une autre histoire ... * *Au Moyen-Âge, le mot porée désigne soit une soupe (au sens actuel du terme), soit une purée. C’est un hachis de légumes verts épaissi au pain ou au lait d’amandes et parfumé aux épices. Le fromage des Sarrasins En 732, Charles Martel stoppe l’invasion des Sarrasins (nom donné aux peuples de confession musulmane), venant d’Espagne, à Poitiers. Nombre d’entre eux restent et continuent à élever leurs chèvres (« chabli » en arabe). Grâce à un climat favorable, les élevages prospèrent alors jusqu’au sud de la Loire et le lait de chèvre. Durant le Moyen - Âge, les fromages de chèvre servirent de monnaie d’échange. Ils étaient également traditionnellement offerts aux pèlerins sur les routes de Saint Jacques de Compostelle. Une sauce acidulée Le verjus est un jus extrait par pressage de grains de raisin vert cueillis avant maturité. Ingrédient majeur de la cuisine médiévale, il était couramment utilisé dans les sauces d’accompagnement des volailles. Un peu moins acide, plus doux et plus parfumé que le vinaigre, il donne une saveur acidulée à la sauce, ce qui était très appréciée par les français au Moyen-Âge. Dans votre menu du SIVURESC : le verjus se fera sur la base d’une association de jus de raisin et de vinaigre . L’hypocras Il s’agit d’une boisson à base de vin sucré au miel et parfumé à la cannelle et au gingembre. Les chevaliers chrétiens , à l'occasion d'une croisade en Orient, ramenèrent en Occident la recette de ce succulent breuvage . Dénommé « piment » jusque fin du XIVème, elle s’appellera ensuite "Ypocras". Apéritif médiéval très apprécié, on s’en servait également pour préparer des poires pochées. Pour votre dessert, pas d’alcool pour la préparation des poires mais un sirop coloré au rouge carmin (colorant alimentaire naturel) et infusé de cannelle et clous de girofle.