Université de Bordeaux – 22 février 2017 La lutte contre Ebola en Afrique de l’Ouest Professeur René Migliani rené migliani [email protected] 1 Mission en Guinée • Dans le cadre de la Task Force Ébola du MAE sur proposition du SSA • Du 12 octobre 2014 au 30 juin 2015 (9 mois) • Conseiller du coordinateur national et de l’ambassadeur de France • Création du Centre de formation des soignants Ébola (270 formés) • Informations des expatriés et des partenaires français • Bulletin hebdomadaire dès octobre 2014 (200 destinataires) Un peu d’histoire 4 Tout commence en 1976 à Yambuku au Zaïre près de la rivière Ébola Yambuku Entre le 1er et le 24 octobre 1976 318 cas confirmés ou probables 280 décès (Létalité 88%) Cas index : consommation de viande d’antilope fumé et contact avec viande fraiche de singe sans consommation puis transmission nosocomiale +++ Rivière Ébola (pour éviter la stigmatisation d’une localité) Épidémies de maladie à virus Ébola (MVE) en Afrique centrale +++ depuis 1976 40 ans Isoro (2012) 4 espèces de virus • Zaïre (EBOV) • Soudan (SUDN) • Bundibugyo (BDBV) • Côte d’Ivoire (TAFV) Ikanamongo (2014) Épidémies < 500 cas La maladie à virus Ebola 7 Virus Ébola • Filovirus : virus à ARN enveloppé fragile • Enveloppe : membrane lipidique • Réplication : 8 heures Propagation • Autre filovirus : Marburg • Enveloppe lipidique sensible aux solvants des graisses − savon − détergents • Inactivé par : − glutaraldéhyde, formol, antiseptiques usuels (eau de javel) − chauffage à 60°C pendant une heure − rayons UV (lumière solaire directe) • Peut survivre plusieurs jours dans une goutte de sang desséchée − désinfection des surfaces, brûlage des vêtements et de certains objets souillés Transmission du virus Ébola de l’animal à l’homme Aire de répartition des chauve-souris réservoir naturel d’Ébola Myonycteris torquata 50 g Chauves-souris frugivores Hôte réservoir naturel Roussettus aegyptiacus 130 g Epomops franqueti 100 g Hypsignatus monstruosus 350 g Fruits contaminés 2 • Salive, urine, fèces • Sang, tissus placentaires Probabilité de présence 1 (Pigott DM et al. eLIFE 2014;3:e04395) Exposition : Contacts animaux sauvages (morts ou malades) Gorilles Chimpanzés Céphalophes Hôtes intermédiaires Chasseurs 3 Manipulation et préparation Hommes Exposés Malades Répartition géographique de la niche zoonotique du virus Ébola Facteurs analysés Niche zoonotique du virus Ébola • Épidémies humaines à virus Ébola • Infections à virus Ébola chez les animaux • Distribution géographique des chauves-souris Population à risque p. 100 000 Probabilité de transmission Population à risque p. 100 000 Pays avec cas index notifiés Pays à risque sans cas index notifiés (Pigott DM et al. eLIFE 2014;3:e04395) 22 pays à risque 22,2 millions de personnes Dynamique inter-espèce de l’infection à virus Ebola Flambée épidémique (épizootie) chez les primates non-humains (singes) 90 80 Nombre de cas 70 60 50 40 Endémique chez les chauves-souris Amplification chez l’animal Passage Amplification chez l’homme 30 20 10 Flambée épidémique humaine Passage Passage 0 -28 -21 -14 -7 0 7 14 21 28 35 42 49 56 Jours Prévalence du virus chez les chauves-souris Nombre de cas Ebola chez les primates non-humains Nombre de cas Ebola chez l’homme (Source OMS modifié par R. Migliani) Transmission du virus Ébola de l’homme malade à l’homme sain par les sécrétions biologiques infectées Contact avec les selles diarrhéiques hémorragiques Contact avec les vomissures hémorragiques Absence de transmission aérienne et par l’eau +++ Les aidants sont ceux qui tombent malades +++ Contact direct étroit avec malade Contact avec la main qui vient de toucher le malade ou/et ses sécrétions Relations sexuelles Transmission du virus Ébola de l’homme à l’homme par la manipulation des cadavres des personnes infectées Transmission directe par contact avec la personne décédée Transmission indirecte par contact avec les vêtements et les objets souillés Explosion anadémique après des funérailles non sécurisées +++ Quelles sont d’après vous les personnes particulièrement exposées ? Personnes exposées • Gardes malades et Personnes aidantes +++ • Personnes partageant le même toit • Personnes participant aux funérailles +++ – lors de la préparation du corps (laveur de corps, …) – lors de la pratique des rites funéraires • Personnel médical prenant en charge des malades suspects sans protection (port de gants, désinfection, lavage des mains) • Tradi-praticiens et guérisseurs soignants des malades sans protection • Chauffeurs transportants des malades (taxis) Savez-vous comment le virus pénètre dans le corps ? Quelles sont les voies de contamination ? Quelles sont les voies de contamination ? au niveau des yeux La main contaminée par contact : Au niveau d’une blessure ou d’une petite coupure de la peau au niveau du nez Pas de passage à travers la peau saine au niveau de la bouche Au niveau du sexe Passage du virus au niveau des muqueuses et de la peau lésée Notamment lors d’une piqûre accidentelle au moment d’un acte invasif CAT après exposition accidentelle à Ébola Piqûre d’AIGUILLE ou autre coupure / abrasion causée par un objet potentiellement contaminé 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. IMMÉDIATEMENT Exposer l’endroit de la ponction Plonger le site de ponction dans: • SOLUTION CHLORÉE 0,5% pendant 3 MINUTES Remettre un gant Sortie de la zone Haut-Risque selon procédure de déshabillage habituelle Laver attentivement le site de ponction à l’ EAU CLAIRE + SAVON Rincer le site sous un courant d’eau claire pendant 30 Secondes Mettre un pansement si nécessaire (en dehors de la zone haut-risque) Contact direct avec les YEUX 1. IMMÉDIATEMENT Rincer abondamment l’oeil avec : • Du Ringer Lactate • Ou Sérum Physiologique (NaCl 0,9%) Contact direct avec les MUQUEUSES (BOUCHE OU NEZ) 1. 2. IMMÉDIATEMENT Rincer abondamment la bouche ou le nez avec : • SOLUTION CHLORÉE 0,05% • NE PAS AVALER la solution chlorée Rincer abondamment la bouche ou le nez avec de l’eau claire Contact avec une PEAU LÉSÉE 1. 2. IMMÉDIATEMENT laver abondamment la zone lésée avec : • SOLUTION CHLORÉE 0,5% • NE PAS AVALER la solution chlorée Laver attentivement le site de ponction à l’ EAU CLAIRE + SAVON (MSF) Évolution après la contamination • Incubation NON CONTAGIEUSE − Silencieuse sans aucun symptôme (aucun signe clinique) − Durée 2 à 21 jours (4-9) • Première phase clinique CONTAGIEUSE + Tableau qui ressemble à paludisme, grippe − Fièvre d’apparition brutale, Céphalées (maux de tête) − Faiblesse intense − Myalgies (douleurs des muscles), Arthralgies (douleurs articulaires) − Irritation de la gorge, Hoquet • Deuxième phase clinique CONTAGIEUSE +++ − Vomissements, Diarrhée − Éruption cutanée − Insuffisance rénale et hépatique − Hémorragies internes et externes (nez, bouche) − Choc, défaillance organique • Évolution clinique − Décès 50 à 90% sans prise en charge CONTAGIOSITÉ ++++ − Phase de convalescence CONTAGIOSITÉ + (sperme, sécrétions vaginales, lait) − Réactivation virale (compartiments hors immunité) − Excrétion chronique du virus CONTAGIOSITÉ + Résurgences épidémiques Diagnostic n’est pas évoqué à ce stade ++ Symptômes des premiers patients guinéens 37 patients confirmés Ébola en avril 2014 (source Bah et coll. NEJM 2014) Signes hémorragiques > 1 million de virus / ml de sang Physiopathologie de l’infection à virus Ebola Virus Ebola Monocyte (cellule immunitaire) « Orage Cytoquinique » TNF, IL-6, IL-8 … Inflammation Fièvre Dérégulation des cytokines Effet viral cytopathique Cellules des endothélium Détachement et libération de cellules mortes Instabilité vasculaire Choc (source Sullivan N et coll. J Virol 2003) Diagnostics différentiels • • • • • • • • Paludisme Fièvre typhoïde Shigellose Choléra Leptospirose Peste Rickettsiose Méningite • • • • • • Hépatite virale Autres fièvres hémorragiques virales Tous les sepsis Purpura thrombocytopénique Syndrome hémolytique et urémique Leucémies etc ……. Formes modérées ou asymptomatiques ? • Étude réalisée au Gabon sur l’ensemble du territoire entre 2005-2008 − 4349 échantillons de sang analysés de 220 villages − Zones où l’infection Ebola ne s’était jamais déclarée • Prévalences d’anticorps anti-ZEBOV − Régions lacustres 2,7% − Savanes 10,5% − Plaines 12,4% − Forêts 19,9% (Moyenne, Maxi 33,8%) • Hypothèse : Contamination par consommation de fruits souillés par la salive des chauves-souris (quantité de virus faible dans la salive) (source Becquart P et al. PloS ONE 2010, e9126) Conduite à tenir en cas d’apparition des signes Personnel de santé doit se protéger pour prévenir la transmission nosocomiale +++ Il faut consulter dès ce stade Fièvre Céphalées Douleurs Musculaires Maux de gorge Vomissements Eruption Diarrhées Hémorragies « Plus on consulte tôt, plus on augmente ses chances de survie ! » Excrétion du virus Ébola dans les fluides J1 Apparition des symptômes Phase d’incubation J10 Date moyenne de décès Phase aiguë J84 Date limite d’excrétion du virus Phase de convalescence Phase non contagieuse +++ J90 9 mois 18 mois Abstinence / Préservatif Contre-indication de l’allaitement Virus présent dans les sécrétions et liquides biologiques du malade et du décédé Sang Salive Larmes Urine et selles Vomissures Sueur Morve Sperme et sécrétions Lait maternel vaginales Maladie à virus Ébola et grossesse • Femmes enceintes sont à risque d’infection sévère, de complications et de décès • Complications : − Avortement spontané − Grossesse hémorragique • Enfants nés de mère en stade terminal de maladie sont toujours infectés avec une forte mortalité néonatale Sauf dernier cas de la Guinée Réponse immunitaire Traitement Phase aigue Phase de convalescence 3 à 5 ans – Vie entière ? IgG IgM Virémie 3 à 6 mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 43 57 75 80 92 101 110 122 180 210 1 an 2 ans 3 ans 11 ans jours jour Fièvre RT-PCR ELISA IgM ELISA IgG La lutte contre Ebola 29 Un schéma synthétique global qui permet de visualiser l’ensemble des stratégies de lutte contre Ébola À risque Gestion des corps Enterrement digne, rassurant et sécurisé Non à risque Notification DC com. Alerte Comité de veille - 115 Guéri Soutien psychosocial Décédé Négatif Population (village/quartier urbain) Décédé Transport sécurisé médicalisé Centre de de traitement traitemnt Centre Malade Gestion des malades Soutien psychologique Laboratoire Notification Non malade Transport sécurisé médicalisé Environnement Contacts Mobilisation sociale Sensibilisation Suivi comme contact Assainissement « Sanitation » Surveillance et Suivi des contacts Malade en phase de début Mesures accompagnement Suivi 21 jours Non malade après 21 jours de surveillance Education pour la santé R Migliani Virus Mesures accompagnement 1 À risque Non à risque Population (village/quartier urbain) Non malade Mobilisation sociale Sensibilisation Mobilisation et sensibilisation Engagement communautaire +++ Formation des leaders communautaires Sensibilisation des femmes Premier message « contre-productif » en Guinée Rôle majeur des anthropologues +++ Un vieux panneau à Kabak en Basse Guinée (Photo Alain Epelboin 2015) Désinfection des mains Eau + Savon Désinfection des mains • Dispositifs de désinfection avec solution chlorée 0,05% • Solutions hydro-alcooliques Friction hydro-alcoolique 2 1a 3 4 5 20-30 secondes 6 1b 8 7 (Source : OMS) Boite à images Affiches – Banderolles - Dépliants Compréhension Langue ? Images ? Messages radiodiffusés • Radios rurales Programme de remise en état • Messages éducatifs en langues vernaculaires • Organisation de tables rondes • Synergie des radios 2 À risque Non à risque Virus Alerte Comité de veille - 115 Population (village/quartier urbain) Décédé Malade Non malade Mobilisation sociale Sensibilisation Alerte par la ligne téléphonique « 115 » • Appel gratuit • 22 opérateurs • 2 superviseurs • 24h/24 7j/7 • Réponse rapide • Gestion en 12 langues • Motifs d’appel Centrale d’appel − Informations +++ − Alerte sur malades suspects − Alerte sur décès − Sécurité • Régulation des appels vers préfectures Régulation + Lignes téléphoniques dédiées au niveau local Investigation sur alerte « Outreach » • Présentation et description des mesures de prise en charge du (ou des) cas suspects • Confirmation du (ou des) cas suspect(s) par triage : − en EPI basique (gants, masque à nez et tablier) si malade mobile − en EPI complet si malade fatigué et couché • Évacuation sécurisée du malade dans ambulance • Information sur les modes de transmission • Identification des personnes contacts • Établissement de la liste des contacts à suivre chaque jour Photo New York Times Légende des chaines de contamination des malades Cas Liens Lien épidémiologique Cas probable Lien épidémiologique vers l’extérieur (ex: cas dans une autre préfecture) Cas confirmé par RT-PCR Dans une structure de santé (transmission nosocomiale) Agent de Santé Tradipratician Cas décédé Contextes de transmission Cas confirmé (sérologie, IgG ou IgM) Lors d’un traitement tradipratician Lors de funérailles ou avec un décédé En famille/collocation Amis/collègues Voisinage Voyage dans une zone contaminée 22/02/2017 Contexte inconnu Un exemple de chaine de contamination 3 À risque Gestion des corps Enterrement digne, rassurant et sécurisé Non à risque Notification DC com. Virus Alerte Comité de veille - 115 Population (village/quartier urbain) Décédé Malade Non malade Mobilisation sociale Sensibilisation Gestion des corps dans une communauté • • • • • • • • • • • • • « Outreach » Présentation des condoléances Description des mesures d’inhumation pour enterrement digne et sécurisé (EDS) Information sur les modes de transmission Description des procédures et raisons de décontamination du corps S’assurer que la tombe est prête (aide membre famille) Mettre les équipements de protection individuelle (EPI) Faire un prélèvement buccal (Swab) Préparer le corps (ablutions sèches : « cherche du sable, il te suffit ») Désinfection au chlore 0,5%, linceul Sac mortuaire blanc Présence d’un membre de la famille Remise de kit de solidarité à la famille Inhumation avec religieux en présence de la famille Gestion des corps dans une communauté Guide OMS http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/137379/1/WHO_EVD_GUIDANCE_Burials_14.2_eng.pdf?ua=1 4 À risque Gestion des corps Enterrement digne, rassurant et sécurisé Non à risque Notification DC com. Virus Alerte Comité de veille - 115 Population (village/quartier urbain) Décédé Malade Non malade Environnement Mobilisation sociale Sensibilisation Assainissement « Sanitation » Assainissement (« sanitation ») « Outreach » • Décontamination du logement d’un patient évacué ou décédé de MVE • Tous les fluides ou objets touchés ou utilisés par le patient ou le sujet décédé doivent être considérés comme potentiellement contaminés - Brûlage de ce qui n’est pas décontaminable • Désinfection des lieux et des matériels utilisés • Pulvérisation de solution de chlore à 0,5% • Équipements de protection individuelle (EPI) • Croix Rouge Guinéenne Solutions d’eau de Javel Eau de Javel de ménage à 2,6% 9 mesures d’eau 9 mesures d’eau 1 mesure d’eau de Javel de ménage 1 mesure de solution au 1/10 d’eau de Javel Solution 0,05% de chlore Faible concentration Solution 0,5% de chlore Forte concentration (OMS) 5 À risque Gestion des corps Enterrement digne, rassurant et sécurisé Non à risque Notification DC com. Virus Alerte Comité de veille - 115 Population (village/quartier urbain) Décédé Malade Centre de traitement Gestion des malades Soutien psychologique Laboratoire Notification Non malade Environnement Mobilisation sociale Sensibilisation Transport sécurisé médicalisé Assainissement « Sanitation » Évacuation sécurisée et médicalisée • Pas plus de 2 malades par véhicules d’évacuation • Moyens de protection (gants, tunique, masque) • Accompagnement protégé de jeune enfant malade par mère • Prévoir kit de voyage (eau, aliments) +++ • Avertir le CT / CTE de l’arrivée des malades (préciser nombre) Véhicule d’évacuation surchargé Photo New York Times René Migliani Désinfection des moyens d’évacuation (CDC) CTE Coyah Schéma d’organisation des Zones de Risque d’un Centre de prise en charge Centre de Transit (CT) • Confirmation des cas suspects et probables vivants • Évacuation des confirmés vers CTE Centre de Traitement Ébola (CTE) • Confirmation des cas • Prise en charge des confirmés 1 Entrée/Sortie à la zone bas risque 2 Habillage en tenue bleue + bottes 6 5 3 Habillage et entrée à la zone hautrisque (EPI complet) 4 Probables Suspects 1 3 2 4 Passage entre zone Suspects/Probables puis Confirmées (sens unique !) 5 Déshabillage et sortie de la zone des Suspects/Probables 6 Déshabillage et sortie de la zone des Confirmés Visite du Centre de Transit de Macenta Salles d’accueil des suspects et des cas confirmés (bâtiment de pédiatrie) Triage Passage des ambulances 20 octobre 2014 Visite du Centre de Transit de Macenta Entrée du personnel 20 octobre 2014 Visite du Centre de Transit de Macenta Poste de triage 2 mètres 20 octobre 2014 Visite du Centre de Transit de Macenta Poste des lavandières 20 octobre 2014 Visite du Centre de Transit de Macenta Poste des hygiénistes 20 octobre 2014 Visite du Centre de Transit de Macenta Les tenues de protection des soignants 20 octobre 2014 Rôle majeur du « sprayer » Visite du Centre de Transit de Macenta Salle des cas confirmés en attente d’évacuation vers le CTE de Guéquédou (MSF) Salle des cas probables Salle des cas suspects Pédiluves Salle d’accueil des patients 20 octobre 2014 Visite du Centre de Transit de Macenta Pièce du staff médical 20 octobre 2014 Visite du Centre de Transit de Macenta Pièce d’habillage Miroir 20 octobre 2014 Équipements de Protection Individuelle (EPI) 1ère paire de gants Cagoule Masque FFP3 2ème paire de gants Combinaison Lunettes Bottes Tablier Habillage – Déshabillage (Médecins sans frontières) ! Visite du Centre de Transit de Macenta Véhicules de transfert Centre de Traitement Ébola de Conakry Réservoir d’eau : La désinfection se fait avec de l’eau chlorée. Une grande quantité d’eau est donc nécessaire Incinération : Tout le matériel utilisé dans la zone d’isolement ne pouvant pas être décontaminé doit être brûlé Sortie : Toute personne quittant la zone d’isolement doit enlever ses vêtements de protection et se désinfecter avec de l’eau chlorée Entrée : Toute personne entrant dans la zone d’isolement, doit mettre des vêtements de protection en suivant une procédure stricte Zone d’isolement Stock Bureaux Barrière : La clôture empêche les personnes non autorisées de pénétrer dans la clinique Plan du CTE de Guéckédou MSF Centre de Traitement Ébola de Guéckédou Principes de la prise en charge • Pas de traitement spécifique validé en 2014 • Favipiravir (antiviral utilisé pour la grippe) en 2015 • Buts de la prise en charge : − PROTEGER l’entourage − TRAITER le patient • Limiter les traitements IV Favoriser la voie orale • Empathie et préserver la dignité des patients Traitement du patient • HYDRATATION ++++ – Orale +++ avec SRO, IV si besoin – Apport en glucose et potassium • TRAITEMENT SYSTEMATIQUE Réhydratation améliore le pronostic +++ – ATB (cefixime ou ceftriaxone) – PlumpyNut – Antipaludéen (ACT) ( Mortalité 31% ASAQ vs AL) • TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE +++ – – – – Antipyrétique, antalgique Antiémétique (nausées, vomissements) Antidiarrhéique Traitement de l’agitation • SOINS DE CONFORT – Nursing (soins infirmiers) – Soutien psychologique +++ Traitements reçus par les premiers patients guinéens 37 patients confirmés Ébola en avril 2014 (source Bah et coll. NEJM 2014) Critères de guérison (décharge) • 3 jours sans fièvre ou autres symptomes ET • Amélioration clinique ET • Capacité à manger et à se déplacer seul ET • RT-PCR négative 4 jours après début des symptômes Ou Symptômes non liés à MVE et 2 PCR nég. à 48 H intervalle Patient guéri = immunisé «Survivant» Centre de Formation des Soignants Ébola (CFSE) des Écoles militaires de Manéah en Guinée • Pour compléter l’offre de soins de la France en Guinée pour lutter contre l’épidémie de maladie à virus Ébola (MVE), un centre de formation des soignants Ébola (CFSE) a été construit et mis en œuvre au niveau des écoles militaires de Manéah à 40 km du centre de Conakry (commune de Kaloum). • Objectifs : Former des soignants (médecins et infirmiers), des hygiénistes en poste dans les préfectures de la Guinée pour servir dans les structures de prise en charge des malades Ébola et d’autres personnels impliqués dans la riposte et la recherche (préleveurs et agents d’étude clinique). • Formation théorique et pratique de premier niveau en 4 jours ½ (tableau) Types de stagiaires formés au CFSE Médecins 7 Instructeurs guinéens • Construction d’un plateau technique et formation des instructeurs guinéens • Résultats : Formation du 14 novembre 2014 au 20 mars 2015 de 270 stagiaires et instructeurs/formateurs (figure) dont une bonne partie a servi dans les structures de prise en charge et de diagnostic, avec au total 20 équipes préfectorales formées et une équipe de 24 personnes du service de santé de Guinée dont 6 formateurs, pour un coût de formation par stagiaire de 230 euro (logés, nourris, per diem) 92 Hygiénistes 78 Infirmiers 59 Préleveurs 18 Moniteurs de recherche 10 Formateurs du SSA guinéen 6 Instructeurs du CFSE 7 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Plateau technique du CFSE Plateau technique du CFSE 6 À risque Gestion des corps Enterrement digne, rassurant et sécurisé Non à risque Notification DC com. Virus Alerte Comité de veille - 115 Population (village/quartier urbain) Décédé Transport sécurisé médicalisé Centre de traitement Malade Laboratoire Notification Non malade Transport sécurisé médicalisé Environnement Contacts Mobilisation sociale Sensibilisation Gestion des malades Soutien psychologique Assainissement « Sanitation » Surveillance et Suivi des contacts Malade en phase de début Mesures accompagnement Suivi 21 jours Non malade après 21 jours de surveillance Education Pour la santé Personne contact • Toute personne ayant été exposée à un cas suspect, probable ou confirmé d’Ébola selon au moins une des modalités suivantes : − a dormi dans le même foyer que le cas − a eu un contact physique direct avec le cas (vivant ou décédé) pendant sa maladie − a eu un contact direct avec le sang ou les fluides corporels du cas pendant sa maladie − a eu un contact direct avec les vêtements ou le linge du patient − a été allaité au sein d’un cas (pour un bébé) − a séjourné dans un centre de prise en charge avec un test PCR négatif (sujet négatif « Non-cas ») • À condition que cette exposition ait eu lieu moins de 21 jours avant l’identification comme contact par les équipes de surveillance +++ Capacité du virus Ébola à donner des cas secondaires faible mais … Maladies infectieuses Taux de reproduction (Ro) Rougeole 15 - 20 Coqueluche 15 - 17 Varicelle 10 - 12 Oreillons 10 - 12 Rubéole 7-8 Poliomyélite 5-6 SARS 2-3 Grippe saisonnière 1,5 - 2 Ébola 1,5 – 2,5 Taux de reproduction global faible mais certains enterrements non sécurisés peuvent être à l’origine de nombreuses contaminations Recherche élargie des contacts « Ceinture » Personnes qui ont visité le cas quand il était symptomatique Cas confirmé Famille élargie Habitant dans le même foyer que le cas Voisins Habitant dans les mêmes foyers que les contacts à haut risque René Migliani Contacts à haut risque Contact physique direct avec le cas, son corps ou/et ses fluides Suivi des contacts Objectif : 100% des contacts suivis • Contrôle médical quotidien pendant 21 jours − Prise de température (Thermoflash) • Maintien des contacts à domicile • Mesures d’accompagnement pour les familles − Réserve alimentaire (sac de riz, huile, …) − Kit désinfection des mains (savon …) − Somme d’argent au chef de famille • Transfert immédiat des sujets symptomatiques (fièvre) • Poursuivre le suivi jusqu’à 21 jours si Test RT-PCR Ébola négatif Suivi des contacts pendant 21 jours à domicile 5 (CDC) Comment prendre la température avec un thermomètre infrarouge (Thermoflash) 3-5cm La Tempe Fiabilité de la prise ? Importance de la formation et de la supervision Recherche d’autres symptômes cliniques 84 Mesures d’accompagnement pour le suivi des contacts Distribution de vivres du PAM à Kabak (Photo Alain Epelboin 2015) 7 Gestion des corps Enterrement digne, rassurant et sécurisé À risque Non à risque Mesures accompagnement Notification DC com. Virus Alerte Comité de veille - 115 Guéri Soutien psychosocial Décédé Négatif Population (village/quartier urbain) Décédé Transport sécurisé médicalisé Centre de de traitement traitemnt Centre Malade Gestion des malades Soutien psychologique Laboratoire Notification Non malade Transport sécurisé médicalisé Environnement Contacts Prévention infection CCC, Mobilisation Suivi comme contact Assainissement « Sanitation » Surveillance et Suivi des contacts Malade en phase de début Mesures accompagnement Suivi 21 jours Non malade après 21 jours de surveillance Education Pour la santé Schéma global des stratégies de lutte contre Ébola Impact des stratégies de lutte combinées (Pandek A et al. Science 2014) Autres mesures de lutte • Prévention de l’infection chez les soignants • Lutte contre les réticences communautaires • Contrôle sanitaire aux entrées et aux frontières Prévention de l’infection des soignants • Port de protection pour l’examen des malades fébriles en général et/ou présentant des symptômes compatibles avec le diagnostic de MVE (gants, lunettes, masque simple) • Savoir y penser, recherche lien épidémiologique +++ • Lavage et désinfection des mains avant et après chaque malade • Importance de l’approvisionnement en eau ++++ • Protection lors des gestes invasifs comme injections et prélèvements • Désinfection des matériels non réutilisables • Alerte en cas de suspicion de MVE • Supervision par les chefs de service et établissement +++++ Prévention de l’infection des soignants Organisation du triage à l’entrée des structures hospitalières Non suspects Salle d’isolement des suspects Gestion sécurisée des déchets Entrants Infirmière Projet pour l’hôpital Préfectoral de Macenta (Source Franck Berger) Aire d’attente • • • • • • • • • Appel du médecin Appel le CT Confirmation suspicion Isolement Désinfection Transfert sécurisé au CT • • • • Infirmière Prise température Interrogatoire Orientation Hygiéniste Lavage mains eau chlorée 0,05% Pulvérisation eau chlorée 0,5% sous les chaussures Réticences communautaires : Freins à la riposte • Ignorance, Peur (« Maladie qui tue ») • Protocoles de prise en charge restrictifs qui se heurtent aux rites ancestraux • Méfiance des communautés villageoises • Manque de confiance envers les autorités • Déni (« Ébola n’est pas chez nous ») • Rumeurs (« Pulvérisation de virus » …) ++ • Refus de la lutte … Enterrements dignes et sécurisés, Transfert des suspects, Suivi des contacts, Activités de Mobilisation sociale … de la résistance passive Malades cachés, Enterrements clandestins, Non identification et Fuite des contacts … à la violence brutale (source Julienne Anoko) « Réponse humanisée » guidée par les anthropologues Négociation compréhensive Coercition mesurée Anthropologues Leaders crédibles Ressortissants Ministres parrains Forces de sécurité 93 Postes sanitaires aux frontières et aux entrées Sénégal Mali Guinée Bissau Binômes de médecins Sierra Léone Libéria 0 10 Km 0 100 Km Côte d’Ivoire Contrôle sanitaire à l’aéroport de Conakry La surveillance de l’épidémie de maladie à virus Ebola 96 Capacités du système épidémiologique • Alerte rapide Riposte rapide Prise en charge Cas / Contacts • Description Tendance et répartition Chaines de transmission • Analyse Adaptation de la riposte • Évaluation Impact de la lutte / Stratégies • Recherche Hypothèses de recherche 97 Définitions standardisées OMS Cas suspect de MVE • Toute personne, vivante ou décédée, souffrant ou ayant souffert d’un accès soudain de fièvre élevée ET ayant été en contact avec un cas suspect, probable ou confirmé de MVE ou avec un animal malade ou mort; OU • Toute personne ayant un accès soudain de fièvre élevée ET présentant au moins 3 des symptômes suivants : maux de tête, vomissements, diarrhée, anorexie ou perte d’appétit, léthargie, douleurs d’estomac, douleurs musculaires ou articulaires, difficulté à avaler, difficultés respiratoires ou hoquet; OU • Toute personne présentant des hémorragies/saignements inexpliqués; OU • Toute personne dont le décès est soudain et inexpliqué Cas probable de MVE (2 situations) • Tout cas suspect évalué [comme cliniquement probable] par un clinicien; OU • Toute personne décédée avec clinique compatible et qui présente un lien épidémiologique avec un cas confirmé de MVE, mais qui n’a pas été testé et n’a pas fait l’objet d’une confirmation de la maladie par un laboratoire Cas confirmé de MVE • Toute cas suspect ou probable clinique avec un résultat positif en laboratoire Définitions standardisées OMS • Cas suspect − critères cliniques − lien épidémiologique Organisation des CTE • Cas probable − cas suspect évalué comme probable par clinicien en attente de confirmation biologique − décès avec lien épidémiologique sans confirmation biologique • Cas confirmé − cas clinique suspect ou probable − avec résultat biologique positif RT-PCR (en Guinée) • « Non cas » − résultat biologique négatif − exclusion du décompte des cas et décès en Guinée Labo IP Dakar au CHU Donka à Conakry 99 Diagnostic biologique de l’infection Ébola • Confirmation par Méthode RT-PCR Laboratoire mobile SSA (CTS) Conakry Laboratoire Institut Pasteur Dakar Donka Laboratoire mobile K-Plan (CHU I. Deen) Conakry Laboratoire mobile européen (EMLab) Guéckédou Laboratoire mobile Belge (B-FAST) N’Zérékoré • Validation de Test de diagnostic rapide (TDR) en cours d’épidémie (2015) eZYSCREEN Surveillance de l’épidémie d’Ébola en Guinée Alerte sur cas ou décès Surveillance passive : Appel 115 /Lignes locales ou Structure santé ou Surveillance active : identification d’un contact symptomatique lors du suivi « Sitrep » hebdomadaire Sources de l’information Résultat Compilation Laboratoires des centres de traitement Ébola (CTE) Centres de traitement Ébola (CTE) Croix Rouge Guinéenne Coordinations préfectorales Fichier laboratoire (quotidien) Fiche notification des cas (quotidien) Fiche notification des décès communautaires (quotidien) Équipes de suivi des contacts Superviseurs Épidémiologistes Rapport préfectoral (quotidien) Liste des contacts (hebdomadaire) Unité de surveillance (Coordinations guinéeennes/OMS/CDC/FNUAP) « Sitrep » quotidien Validation et saisie par l’équipe de gestion des données Base de données (BdD) RétroInformation BdD individuelle des cas et décès (Epi-Info) BdD agrégée de suivi des contacts Analyse et production des « SitReps » quotidiens et hebdomadaires Extraction BdD pour Coordinations/OMS Genève/Labo/CTE BdD individuelle des contacts Liste des contacts aéroports (SitRep : Situation Report) 101 Catégories d’épidémiologistes impliqués dans la riposte en Guinée • Épidémiologistes de terrain − investigation des cas suspects (avec médecins) − élaboration de la liste des contacts − reconstitution des chaines de transmission • Épidémiologistes de surveillance (dont ceux des CTE) − saisie et contrôle des données (avec gestionnaires de données) − analyse et interprétation des données • Épidémiologistes chargés d’enquêtes spécifiques En mai 2015 en Guinée 311 épidémiologistes et gestionnaires de données OMS-CDC dont 60 à Forékariah, 49 à Conakry, 15 à Dubréka et 8 à Boké 102 L’évolution de l’épidémie de maladie à virus Ebola 103 Bilan mondial de la maladie à virus Ébola (MVE) Décembre 2013 - Avril 2016 • 28 652 cas dont 15 261 confirmés (53%) [RT-PCR +] • 11 325 décès (39,5%) • > 17 000 survivants • 22 000 orphelins Un guinéen veuf guéri avec son fils orphelin René Migliani 2015 René Migliani 2015 104 Une guinéenne veuve guérie 6233 orphelins recensés par l’Unicef en Guinée Bilan mondial de la maladie à virus Ébola (MVE) Décembre 2013† – Avril 2016‡ Hors continent africain États-Unis - Espagne - RU - Italie Septembre 2014 à Mai 2015 7 cas (4 I et 3 II) / Confirmés 100% / Létalité 14% 4 000 fois moins de cas dont 6 professionnels santé (86%) / Létalité 17% 1 000 fois moins de cas Pays « à transmission étendue intense » Guinée - Libéria - Sierra Léone Décembre 2013 à Avril 2016 Autres pays africains touchés Nigéria - Sénégal - Mali Juillet à Décembre 2014 29 cas (4 I + 25 II) / Confirmés 93% / Létalité 48% dont 13 professionnels de santé (45%) / Létalité 54% 28 616 cas / Confirmés 53% / Létalité 39,5% dont 896 professionnels de santé (3%) / Létalité 59% (Sources : OMS ; Leligdowicz et al. Critical Care 2016;20:217) †Date du premier cas ‡Date du dernier 106 cas Bilan mondial de la maladie à virus Ébola (MVE) Décembre 2013† – Avril 2016‡ Mauritanie Gambie Évac. Méd** (13/3/23%) États-Unisa 2 transits Maroc Bamako Burkina Guinée Bissau Voie aérienne 2 Kourémalé Guinée (3814/2544/67%) Conakry 3 Voie routière Bénin Kissidougou Freetown Côte d’Ivoire Ghana (4/1/25%) Évac. Médb (7/1/14%) Sierra Leone (14124/3956/28%) Monrovia Lagos Voie aérienne Accra Libéria (10678/4810/45%) Absence de notification Pays « à transmission étendue intense » (OMS) Autres pays touchés (1/0/0%) Cas [S-P-C]/Décès/Létalité Nigéria (20/8/40%) Lomé Cameroun Port Harcourt Atlantique * Espagne (1/0), Royaume Uni (RU) (1/0), Italie (1/0) ** Espagne (1/1), RU (2/0), Allemagne (3/1), France (2/0), Norvège (1/0), Suisse (1/0) a Houston (3/1), New York (1/0) b Évacuations médicalisées Centrafrique Europe* (3/0/0%) Kayes Voie routière Niger Tchad 1 Mali (8/6/75%) Guinée équatoriale Gabon Congo Dakar Sénégal (1/0/0%) Togo Cap Vert R Migliani (Sources : OMS ; Leligdowitz et al. Critical Care (2016) 20:217 ; Fasina FO et al. Euro Surveill 2014 Oct 9;19(40)) 107 †Date du premier cas ‡Date du dernier cas Pays « à transmission étendue intense* » Sénégal Kourémalé 10,8 millions habitants 245 857 km2 / 44 h. km2 34 Préfectures Sierra Léone 4,4 millions habitants 71 740 km2 / 61 h. km2 14 Districts Conakry 1,7 million hab. Méliandou Zénié Freetown Womey 1 million hab. Côte d’Ivoire Libéria 6,2 millions habitants 111 369 km2 / 56 h. km2 15 Comtés Mali R Migliani Guinée Guinée Bissau *OMS Monrovia 1 million hab. Atlantique 0 100 Km 108 Quelques indicateurs des pays « à transmission étendue intense* » Population d’âge < 15 ans (%) Taux de croissance annuel (%) ISF† (Nombre d’enfants par femme) Taux de mortalité (p. 1 000 habitants) Mortalité infantile (p. 1 000 naissances) EVN‡ Hommes / Femmes (années) IDH£ 2013 (Classement sur 190 pays) Nombre de médecins (p. 10 000 habitants) Nb. infirmiers / sages-femmes (p. 10 000 h.) Lits d’hôpitaux (p. 100 000 habitants) Guinée Sierra Léone Libéria France 43% 1,9% 5,1 12 67 55 / 56 179 1,1 ND 1,0 42% 3,3% 4,9 18 63 45 / 45 183 0,2 1,7 ND 43% 3,4% 5,7 9 128 59 / 61 175 0,1 2,7 0,4 19% 0,6% 2,0 9 3 79 / 85 20 34 93 620 *OMS †Indice Synthétique de Fécondité ‡Espérance de vie à la naissance £Indice de Développement Humain ND : Non disponible (Sources : INED ; OMS ; 109 OCDE) Zone d’émergence et de diffusion initiale de l’épidémie d’Ébola 1,9 million habitants 46 habitants au km2 Guinée Banian Kabala Kérouané Sierra Léone Kissidougou Kono Est Sierra Léone Anglophone 3 Districts Koidu Beyla Banankoro Guéckédou Macenta Guéckédou Beyla Voinjama Touba Kailahun Lofa Lola N’Zérékoré Kailahun N’Zérékoré Kenema Libéria Centre Nord Libéria Anglophone 3 Comtés Man Yomou Danané Gbarnga Sulima Bong Ganta Nimba Atlantique Côte d’Ivoire Guiglo Monrovia Réseau routier important, inégal mais carrossable Zones d’installation des réfugiés libériens et sierra léonais Tapeta Harbel 0 Zone initiale 89 000 km2 Lola Kenema Yomou 4,5 millions d’habitants 21% population des 3 pays Routes principales Routes secondaires Capitale Villes principales Villes secondaires Fleuves et rivières Bac de passage Macenta 1,4 million habitants 92 habitants au km2 1,0 million habitants 35 habitants au km2 Odienné Kissidougou R Migliani Guinée forestière Francophone 6 préfectures When 100 Km Buchanan Zwedru Plusieurs ethnies communes transfrontalières 110 Guinée Sierra Léone LELE KISSI KONO Statuettes Kissi en pierre À droite, Pömdo, qui figure le transport d'un cadavre (Musée de l'Homme). Animisme Rites funéraires Guérisseurs Forte mobilité Défiance TOMA LOMA R Migliani Ethnies transfrontalières Angbaï Masques Toma Côte d’Ivoire MENDE MENDE KONO DAN MANO GUERZE KPELLE Masques Guerzé DAN Atlantique Libéria Masques casques Mende (Sources : Internet) 0 100 Km Frontières Masques Mano111 Dan L’émergence Cas index 26 déc. 2013 Guinée Banian Kabala Odienné Kissidougou R Migliani Village de Méliandou Kérouané Sierra Léone Kissidougou Kono Beyla Banankoro Guéckédou Guéckédou Koidu 12-13 Macenta Beyla Macenta Voinjama Frontières Routes principales Routes secondaires Capitale Villes principales Villes secondaires Fleuves et rivières Bac de passage Touba Kailahun Kenema Lola N’Zérékoré Lofa N’Zérékoré Kailahun Lola Kenema Yomou Libéria Danané Gbarnga Sulima Man Yomou Bong Ganta Nimba Atlantique Côte d’Ivoire Guiglo Monrovia Tapeta Harbel 0 When 100 Km Zwedru Buchanan 12-13 : Mois (Décembre) – Année (2013) d’introduction 112 Village du cas index (Garçon 2 ans) Kissidougou Méliandou Village de Méliandou 100 m Guéckédou Centre 10 km Émousse d’arbre avec colonie de chauves-souris brûlé par la population 31 foyers Guéckédou Mops condylurus (insectivore) « lolibelo » Frontière du Libéria 5 km Macenta Forêt dégradée (exploitation des mines et du bois d’œuvre) (OpenStreetMap) (Saéz AM et al. EMBO Mol Med 2015;7:17–23) 113 Diffusion initiale à partir de la zone d’émergence Alerte 10 mars 2014 Conakry 03-14 Guinée Banian Kabala Odienné 02-14 Sierra Léone Confirmation 21 mars P4 Lyon Mérieux-Inserm Kérouané Kissidougou Kono R Migliani Kissidougou Beyla Banankoro Guéckédou Guéckédou Koidu 12-13 02-14 Macenta Beyla Macenta 03-14 Voinjama Touba Lofa Kailahun Lola N’Zérékoré Kenema Frontières Routes principales Routes secondaires Capitale Villes principales Villes secondaires Fleuves et rivières Bac de passage N’Zérékoré Kailahun Lola Kenema Yomou Libéria Danané Gbarnga Sulima Man Yomou Bong Ganta Nimba Atlantique Côte d’Ivoire Guiglo Monrovia Tapeta Harbel 0 Patrice Latron / Inserm When 100 Km Zwedru Buchanan 12-13 : Mois (Décembre) – Année (2013) d’introduction 114 Souche du virus Ébola en Guinée • Souche Ébola-Zaïre, variant Makona : EBOV/Mak − Ebola virus/H.sapiens-wt/GIN/2014/Makona Méliandou Village du cas index Rivière Makona (Moa) (Baize S et al. N Engl J Med 2014;371:1418-25 ; Kuhn JH et al. Viruses 2014;6:4760-99) 115 Létalité des épidémies humaines dues au virus Ébola Zaïre (hors Afrique de l’Ouest) 100% 90% 88% 100% 100% 100% 75% 83% 83% 75% 49% 50% 43% 47% 37% 30% 79% 58% 61% 40% 74% 70% 68% 60% Cas confirmés (%) 90% 82% 81% 70% 26% 19% 15% 12% 7% 10% 9% 7% 8% 6% 6% RDC 2008-09 (32) 20% Létalité (%) RDC 2007 (264) 80% 100% * Pays Année(s) de survenue (Nombre de cas) (Migliani R et al. Bull Soc Path Exot 2016,sauf OMS pour RDC 2014) 116 Tous pays (1453) RDC 2014 (66) Congo 2005 (12) Congo 2003 (35) Congo 2002-03 (143) Congo 2001-02 (59) Gabon 2001-02 (65) Afrique Sud 1996 (1) Gabon 1996-97 (60) Gabon 1996 (31) RDC 1995 (315) Gabon 1994-95 (51) Zaïre 1977 (1) Zaïre 1976 (318)* 0% Origine de la souche Ébola en Guinée Analyse de 99 séquences génomiques de 78 cas confirmés de Sierra Leone (Mai-Juin 2014) Ancêtre commun avec RD Congo datant de septembre 2004 (Gire SK et al. Science 2014) Transmission unique à partir du réservoir animal 117 Définitions standardisées OMS • Cas suspect − critères cliniques − lien épidémiologique Organisation des CTE Confirmés Probables Suspects • Cas probable − cas suspect évalué comme probable par clinicien en attente de confirmation biologique − décès avec lien épidémiologique sans confirmation biologique CTE Beyla Waha • Cas confirmé − cas clinique suspect ou probable − avec résultat biologique positif RT-PCR (en Guinée) • « Non cas » − résultat biologique négatif − exclusion du décompte des cas et décès en Guinée Labo IP Dakar au CHU Donka à Conakry 118 Diffusion initiale à partir de la zone d’émergence Cas index 26 déc. 2013 Conakry 03-14 Village de Méliandou Guinée Banian Kabala Odienné 02-14 Sierra Léone Kérouané Kissidougou Kono R Migliani Kissidougou Beyla Banankoro Guéckédou Guéckédou Koidu 12-13 02-14 Macenta Beyla Macenta Alerte 10 mars 2014 04-14 03-14 Voinjama Touba 05-14 Kailahun Kailahun Frontières Routes principales Routes secondaires Capitale Villes principales Villes secondaires Fleuves et rivières Bac de passage Lofa Lola N’Zérékoré N’Zérékoré Lola Kenema Confirmation 21 mars P4 Lyon Mérieux-Inserm Premier cas de Sierra Léone = Guérisseuse traditionnelle* dont les funérailles attirent des centaines de personnes * Wauquier N et al. PLOS Currents Outbreaks 2015 Apr 20. Kenema Yomou Libéria Danané Gbarnga Sulima Man Yomou Bong Ganta 05-14 Nimba Guiglo Atlantique Monrovia Tapeta Monrovia 05-14 0 Côte d’Ivoire Harbel When 100 Km Zwedru Buchanan 12-13 : Mois (Décembre) – Année (2013) d’introduction 119 Diffusion initiale à partir de la zone d’émergence Cas index 26 déc. 2013 Conakry 03-14 Village de Méliandou Guinée Banian Kabala Odienné 02-14 Sierra Léone Kérouané Kissidougou Kono R Migliani Kissidougou Beyla Banankoro Guéckédou Guéckédou Koidu 12-13 02-14 Macenta Beyla Macenta Alerte 10 mars 2014 04-14 Voinjama Touba 05-14 Kailahun Kailahun Freetown 03-14 Lofa Lola N’Zérékoré 06-14 06-14 N’Zérékoré « Hors contrôle » MSF 23 juin Lola Kenema Confirmation 21 mars P4 Lyon Mérieux-Inserm Premier cas de Sierra Léone = Guérisseuse traditionnelle dont les funérailles attirent des centaines de personnes En juin les 3 capitales sont atteintes Kenema Yomou Libéria Man Yomou Danané Gbarnga Sulima Bong Ganta 05-14 Nimba Côte d’Ivoire Guiglo Atlantique Monrovia Tapeta Monrovia 05-14 0 Frontières Routes principales Routes secondaires Capitale Villes principales Villes secondaires Fleuves et rivières Bac de passage Harbel When 100 Km Zwedru Buchanan 12-13 : Mois (Décembre) – Année (2013) d’introduction 120 Diffusion initiale à partir de la zone d’émergence Cas index 26 déc. 2013 Conakry 03-14 Village de Méliandou Guinée Banian Kabala Odienné 02-14 Sierra Léone Guéckédou 04-14 Beyla Voinjama Touba 07-14 N’Zérékoré Lofa 06-14 07-14 N’Zérékoré Kailahun Kenema Confirmation 21 mars P4 Lyon Mérieux-Inserm 03-14 05-14 Kailahun 06-14 02-14 Macenta 12-13 Macenta 07-14 Freetown Beyla Banankoro Guéckédou Koidu Alerte 10 mars 2014 Kérouané Kissidougou Kono R Migliani Kissidougou Lola Lola Kenema Yomou Libéria Frontières Routes principales Routes secondaires Capitale Villes principales Villes secondaires Fleuves et rivières Bac de passage Man Yomou Danané Nombreuses réintroductions du virus en Guinée depuis le Libéria à/c de juillet Ganta Gbarnga Sulima En juin les 3 capitales sont atteintes « Hors contrôle » MSF 23 juin 05-14 07-14 Bong Côte d’Ivoire Guiglo Atlantique Monrovia Monrovia 05-14 0 Nimba Tapeta Harbel When 100 Km Buchanan 12-13 : Mois (Décembre) – Année (2013) d’introduction Ex.: Tradithérapeute du village de Zénié (Fassankoni)* • Infecté par malade libérienne • Décès et enterrement non sécurisé Afflux personnes ++ • Cas II Fassankoni et Macenta ++ Zwedru * Rapport GOARN Georges Soula 121 Grande mobilité des populations Nombreuses introductions transfrontalières Analyse de 874 séquences génomiques dont 140 du Libéria et 734 de Guinée, Sierra Léone et Mali Diffusion du virus Ébola au Libéria Distribution des lignées libériennes du virus Ébola (Ladner JT et al. Cell Host Microbe 2015) 122 Nombreuses introductions transfrontalières Guinée Libéria S. Léone Mali Re-introductions (++) de Sierra Léone vers Guinée Juin à septembre 2014 5 Introduction du virus de Guinée vers Sierra Léone Avril 2014 Émergence en Guinée 1 Introduction du virus de Guinée vers Libéria 2 Mars 2014 Re-introductions (+) de Sierra Léone vers Guinée et Libéria Mai à juin 2014 3 4 6 Re-introductions (+++) du Libéria vers Guinée Juillet à septembre 2014 (Ladner JT et al. Cell Host Microbe 2015) 7 Introductions du virus De Guinée vers Mali Guinée Libéria S. Léone Mali 123 Diffusion initiale à partir de la zone d’émergence Cas index 26 déc. 2013 Conakry 03-14 Village de Méliandou Guinée Banian Kabala Odienné 02-14 Sierra Léone Guéckédou 04-14 « Hors contrôle » MSF 23 juin Beyla Touba 07-14 N’Zérékoré 07-14 Kailahun 08-14 Kenema Yomou Libéria Gbarnga Bong Lola Lola 09-14 Man Yomou Danané Ganta Nimba Côte d’Ivoire Guiglo Atlantique Monrovia Monrovia 05-14 Tapeta Harbel When 100 Km Nombreuses réintroductions du virus en Guinée depuis le Libéria à/c de juillet 05-14 07-14 0 Beyla N’Zérékoré Sulima En juin les 3 capitales sont atteintes 08-14 Voinjama Lofa 06-14 Kenema Confirmation 21 mars P4 Lyon Mérieux-Inserm 03-14 05-14 Kailahun 06-14 02-14 Macenta 12-13 Macenta 07-14 Freetown Banankoro Guéckédou Koidu Alerte 10 mars 2014 Kérouané Kissidougou Kono R Migliani Kissidougou Frontières Routes principales Routes secondaires Capitale Villes principales Villes secondaires Fleuves et rivières Bac de passage Zwedru En septembre toute la zone d’émergence et de diffusion initiale est atteinte Buchanan 12-13 : Mois (Décembre) – Année (2013) d’introduction 124 Évolution de l’épidémie d’Ébola Pays « à transmission étendue intense » C+P : Cas confirmés et probables « Ne pas consommer de viande de brousse » « Ébola est une farce des Blancs » « Ni traitement, ni vaccin » Fortes réticences « Ébola, c’est faux » 4000 Massacre de Womey 19 septembre 3000 Quarantaine à Monrovia Manifestations West Point Août 2000 Huit victimes des réticences à Womey en septembre 2014 « Hors contrôle » MSF 23 juin 1000 Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Jun_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 Déc_14 Nov_14 Oct_14 Sep_14 Aoû_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 0 Jan_15 Manifestations dans le quartier West Point (75 000 habitants) de Monrovia Août 2014 Déc_13 Incidence de la MVE dans les 3 pays (cas C+P) 5000 125 Évolution de l’épidémie d’Ébola Pays « à transmission étendue intense » C+P : Cas confirmés et probables Résolutions Nations Unies Création « UNMEER » Plans Action : E-U, France, R.Uni Renforcement des coordinations 4000 3000 USPPI* OMS 8 août État Urgence 3 pays Prise de conscience internationale Août – Septembre 2014 « Modèle Afrique de l’Ouest » ≠ « Modèle Afrique Centrale » 2000 1000 Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Jun_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 Jan_15 Déc_14 Nov_14 Oct_14 Sep_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 0 Aoû_14 * USPPI : Urgence de Santé Publique de Portée Internationale Déc_13 Incidence de la MVE dans les 3 pays (cas C+P) 5000 126 « Ébola fait la Une des médias » 1er cas aux États-Unis fin septembre Newsweek 21 août 2014 127 Prévision des cas de MVE Centers for Disease Control and Prevention Libéria et Sierra Léone Nombre cumulé de cas (Milliers) Estimations sans amélioration des interventions (août 2014) Libéria (seul) Estimations avec amélioration des interventions (PCI+Isolement+EDS+Suivi contacts) 1,4 million cas (13% population) 550 000 cas (5% population) >25 000 cas 10 000 cas Dates (format américain) « Correction » : Déclaration des cas augmentée d’un facteur 2,5 pour tenir compte de la sous-déclaration. Nombre réel de cas estimé dans le Comté de Montserrado où est situé Monrovia à partir des données de juin à août 2014 était 2,9 fois plus élevé (2,0 – 3,8) que ce qui avait été notifié* (Meltzer MI et al. MMWR September 26, 2014; 63(3); *Gignoux E et al. EID 2015;21:2265-67) 128 Prévision des cas de MVE Organisation mondiale de la santé • Analyse des données collectées jusqu’en septembre 2014 • Prédiction pour le 2 novembre 2014 si la lutte n’est pas renforcée de : − 5 740 cas confirmés et probables en Guinée 20 000 cas − 9 890 cas confirmés et probables au Libéria confirmés et probables − 5 000 cas confirmés et probables en S. Léone • Taux de reproduction de base (R0) : 1,7 à 2,0 • Intervalle sériel (intervalle de génération approché) : 15,3 jours Paramètres importants pour modéliser l’épidémie Paramètres proches de ceux du SARS (WHO Ebola Response Team. N Engl J Med 2014;371:1481-95) 129 Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Jun_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 4000 Jan_15 Déc_14 Nov_14 Oct_14 Sep_14 Aoû_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 5000 Déc_13 Incidence de la MVE dans les 3 pays (cas C+P) Évolution de l’épidémie d’Ébola Pays « à transmission étendue intense » C+P : Cas confirmés et probables Renforcement des moyens financiers, humains et matériels à/c d’octobre +++ 3000 2000 1000 0 130 Mobilisation de moyens financiers Engagements et décaissements pour la lutte contre Ébola Fin 2014 11 144 96,6% N/A Mark Zuckerberg and Priscilla Chang 32,7% Japon 518 4,3 390 41,1% Médecins du Monde Banque Mondiale 100 (> 5 milliards de promesses d’aide) 10 Espagne Bill Gates GAVI Silicon-Valley 55% Paul Allen Family Foundation 50 60,1 89% 51% BAD Pays Bas 1,6 34,9 100% N/A Bayer N/A N/A Foundation Comic Relief 25 40.4% 202 Commission Européenne + Pays membres de l'UE 123 1.5 100% Vol vo 16.8% Allemagne Suisse Australie Google/Larry Page Family Foundation 1 200 100% 41,8% Chine 35 20 9,0 100% Fond de solidarité régionale contre le virus Ebola ( CEDEAO) Roi Abdallah d'Arabie Saoudite 100% Fédération de Russie 36,7 88,6% 1,35 96% Arcelor Mittal Foundation 17,2 100% Children Fonds central pour les interventions 1.6 d'urgence 100% 15 Fonds commun hummanitaire N/A LarryPage's 137 100% 100% France IKEA Foundation Family Foundation General El ectri c 77,7 99,4% Suède 8,7 130 94% 100% Israel FMI 5,0 N/A Danemark N/A 70,8 N/A 2,0 31,7 8,3% Canada Save the 36,1 3,3 Open Society 6 N/A N/A 9,5 (Source : Incidences socio-économiques d’Ebola sur l’Afrique, Nations-Unies, Commission économique pour l’Afrique, Janvier 2015, édition révisée) Inde 101 20,6% SFI/Groupe de la banque Mondiale CUA 4 Belgique 80,7% 220 450 100% Bill & Melinda Gates Foundation Partenaires Multilatéraux (14) Secteur privé international et associations caritatives/fondations (>70) Bridges tone Banque Islamique de Développement N/A FIFA 1,0 55% 10,7 N/A Community Foundation N/A Partenaires Bilatéraux (63) 1 45 100% 0,5 Brésil N/A Etats-Unis 100% Backed Group 12,5 25 861 94,7% 100% N/A 100% 3 milliards USD Finlande 25 100% Norvège 0,5 Fonds de l'OPEP pour le Développement International William and Flora Hewlett Foundation 350 80% Royaume-Uni 9,7 79% Italie 20 81% Children’s Investment Fund Foundation 131 Réorganisation et renforcement des Coordinations Coordinations nationales Coordinations locales Recrutement local ++ Mobilisation des retraités Multiples intervenants +++ (d’après OMS) 132 Schéma synthétique des stratégies de lutte contre la MVE Une approche combinée, complexe à mettre en œuvre 133 Renfort en experts et personnels • « GOARN » et bureaux de l’OMS − 4 000 experts et personnels mobilisés et recrutés dont 950 épidémiologistes − 1 200 en permanence sur le terrain • Centers for Disease Control and Prevention − 1450 experts et techniciens dont 455 avec des déploiements répétés 200 sites de déploiements Dahl BA et al. MMWR 2016;65(3):12-20. • Autres institutions, partenaires et ONGs • Anthropologues médicaux Résolution des résistances 134 Évolution de l’épidémie d’Ébola Pays « à transmission étendue intense » 5000 C+P : Cas confirmés et probables 60 Incidence MVE des 3 pays 2 novembre 2014 : 9 875 cas Prévision OMS : 20 000 cas 4000 48 (sans amélioration de la lutte) 3000 36 Accélération de la lutte dans tous les domaines 2000 24 Mobilisation et communication 1000 12 Guinée : Unités communication coordinations nationale et locales Libéria : Comité de communication joint (JCC) S. Léone : Consortium d’action pour la mobilisation sociale (SMAC) Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Jun_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 Jan_15 Déc_14 Nov_14 Oct_14 Sep_14 Aoû_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 0 Déc_13 0 135 Nombre de Centres Ebola Incidence de la MVE dans les 3 pays (cas C+P) Nombre de Centres Ebola Évolution de l’épidémie d’Ébola Pays « à transmission étendue intense » 5000 C+P : Cas confirmés et probables 60 Incidence MVE des 3 pays 4000 48 Augmentation du nombre de Centres de Traitement Ébola (CTE) 16 en Octobre 3000 2000 36 24 42 en Janvier 1000 12 Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Jun_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 Jan_15 Déc_14 Nov_14 Oct_14 Sep_14 Aoû_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 0 Déc_13 0 136 Nombre de Centres Ebola Incidence de la MVE dans les 3 pays (cas C+P) Nombre de Centres Ebola Début Janvier 2015 : 42 CTE Sénégal Guinée Bissau Mali CTE Conakry MSF R Migliani Sénégal Mali CTE N’Zérékoré Alima Conakry Conakry Freetown Freetown Côte d’Ivoire Côte d’Ivoire CTE (16) Labo (11) Atlantique Monrovia CTE (42) Labo (26) 0 100 Km Atlantique Monrovia 0 100 Km 137 (OMS) Guinée Bissau R Migliani Début Octobre 2014 : 16 CTE Évolution de l’épidémie d’Ébola Pays « à transmission étendue intense » 5000 C+P : Cas confirmés et probables 60 Incidence MVE des 3 pays 4000 48 Baisse de 80% de l’incidence de la MVE en janvier 2015 R Migliani 3000 Lavandières de Macenta 2000 « … our results suggest that the epidemic may have now peaked in Sierra Leone, and that current bed capacity appears [18th January 2015] to be sufficient to keep the epidemic under-control in most districts. »* 36 24 1000 12 * Camacho A et al. Plos Currents Outbreaks 2015 Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Jun_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 Jan_15 Déc_14 Nov_14 Oct_14 Sep_14 Aoû_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 0 Déc_13 0 138 Nombre de Centres Ebola Incidence de la MVE dans les 3 pays (cas C+P) Nombre de Centres Ebola Évolution de l’épidémie d’Ébola Pays « à transmission étendue intense » 5000 C+P : Cas confirmés et probables 60 Incidence MVE des 3 pays 4000 48 DM : Données manquantes sur le nombre de centres ouverts 3000 36 2000 24 … plusieurs Centres Ébola n’ont pas servi +++ 1000 DM DM DM 12 Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Jun_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 Jan_15 Déc_14 Nov_14 Oct_14 Sep_14 Aoû_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 0 Déc_13 0 139 Nombre de Centres Ebola Incidence de la MVE dans les 3 pays (cas C+P) Nombre de Centres Ebola Construction tardive de centres de traitement au Libéria • 11 centres construits par l’armée américaine dont 9 n’ont jamais servi • 28 patients seulement ont été pris en charge dans 2 CTE Nombre de nouveaux cas hebdomadaires (confirmés et probables) (Source : Onishi N, New York Times, 11 avril 2015) Période de construction 140 Activités des centres Ébola en Guinée Mars 2014 à avril 2016 3 Centres n’ont pas servi* : • CTE Kérouané (CRF) • CTE Beyla (WAHA) • CT Kankan (MSF-France) * à la prise en charge de cas confirmés 141 Bilan final de la maladie à virus Ébola (MVE) Pays « à transmission étendue intense » Cas confirmés, probables et suspects (%)¥ Cas confirmés et probables (%)† Capitales Cas confirmés et probables (%)‡ Guinée 3 814 (13,3) 3 814 (100,0) Conakry 611 (16,0) Libéria 10 678 (37,3) 5 042 (47,2) Montserrado* 2 670 (52,9) Sierra Léone 14 124 (49,3) 8 993 (63,7) Freetown 2 629 (29,2) 28 616 17 849 (62,4) Trois capitales 5 910 (33,1) Pays Trois pays ¥ % par rapport au total des cas des 3 pays † % par rapport au total des cas de chaque pays ‡ % par rapport aux cas confirmés et probables de chaque pays * inclus Monrovia (OMS) 142 Évolution mensuelle de la maladie à virus Ébola (MVE) Pays « à transmission étendue intense » - Décembre 2013 à Avril 2016 Kissidougou en Guinée† Enterrement non sécurisé d’un aide matrone 85 cas dont 63 décédés en décembre 2014 5 10,00 Guinée Autres recherches Essai vaccinal rVSV-GP-ZEBOV 1,00 • • • • • à/c mars 2015 Bien toléré Efficacité 75% EIR* Régions isolées Libéria à/c juillet 2014 Favipiravir Zmapp Sérum convalescents PCR rapides Vaccin CAd3-ZEBO MSF : 11 EIR Libéria Mois de survenue de la maladie à virus Ebola Sep_16 Aoû_16 Jul_16 Mai_16 Avr_16 Mar_16 Fév_16 Jan_16 Déc_15 Nov_15 Oct_15 Sep_15 Aoû_15 Jul_15 Jun_15 Mai_15 Avr_15 Mar_15 Fév_15 Jan_15 Nov_14 (sans facteur de correction 2,5) Oct_14 Sep_14 Aoû_14 Jul_14 Jun_14 Mai_14 Avr_14 Mar_14 Fév_14 Jan_14 à/c août-septembre 2014 * Équipes d’intervention rapide Fin épidémie • Fin janvier 2015 : 8 600 cas (C+P) • Prévision CDC : 10 000 cas (C+P+S) Mobilisation internationale 1 Déc_14 3 0,01 Jun_16 • Guinée : 6 • Libéria : 4 • S. Léone : 1 2 0,00 Sierra Léone Super-contagieux ++ Guinée‡ 0,10 Libéria 143 (‡ Henao-Restrepo AM et al. Lancet 2015) 46 († Victory KR et al. MMWR 2015) 51 Déc_13 Taux d'incidence pour 100 000 (cas confirmés et probables) 100,00 Évolution mensuelle de la maladie à virus Ébola (MVE) Capitales des pays « à transmission étendue intense » - Mars 2014 à Avril 2016 Crémation des morts à Monrovia 1 3 2 Mobilisation internationale à/c août-septembre 2014 Fin d’épidémie 144 Diffusion géographique de l’épidémie Pays « à transmission étendue intense » - Décembre 2013 à Avril 2016 56 préfectures-districts / 63 touchés par l’épidémie 3ème 1er épicentre Zone forestière jusqu’en mars 2015 + 1 résurgence Macenta, Guéckédou Lofa, Kailahun 14% des cas C+P épicentre Guinée maritime Ouest Sierra Léone de juin 2014 à octobre 2015 + 1 résurgence Forécariah Freetown ++, Western Area rural Port-Loko, Bombali, Tonkolili 40% des cas C+P Diffusion par voie routière entre les épicentres 6 Résurgences (27 cas) (6 : nombre de cas) 2 10 2ème épicentre Côte Ouest Libéria Monrovia 3 6 6 de mai 2014 à mars 2015 + 3 résurgences Margibi ++ Monrovia-Montserrado Bomi, Grand Cape Mont 19% des cas C+P 145 700 Courbe épidémique mensuelle de Guinée (Déc. 2013 - Août 2016) Guérisons en Centres de traitement 33,3% 600 Incidence déclarée 500 34,1% Décès en Centres de traitement 400 300 Décès communautaires confirmés Décès communautaires probables 200 % de déc. 2013 à avril 2016 100 0 32,6% 1 DEC-13 FEV-14 AVR-14 JUN-14 AOU-14 OCT-14 DEC-14 FEV-15 AVR-15 JUN-15 AOU-15 Mois de début des signes cliniques OCT-15 DEC-15 FEV-16 8 1 AVR-16 JUN-16 146 AOU-16 Évolution par région naturelle Décembre 2013 à Avril 2016 18 15 Moyenne Guinée Haute Guinée Conakry Impact d’une chaine de transmission de Kissidougou : 1 aide sage-femme décédé 85 cas dont 63 décès* Basse Guinée Guinée Forestière 12 René Migliani Sénégal Guinée Bissau Impact de la lutte et des réticences 9 Mali Conakry Sierra Léone Libéria 0 Côte d’Ivoire 100 Km 6 Résurgence à partir d’un survivant en Guinée forestière 3 0 DEC-13 FEV-14 AVR-14 JUN-14 AOU-14 OCT-14 DEC-14 FEV-15 AVR-15 JUN-2015 AOU-15 OCT-15 DEC-15 FEV-16 AVR-16 * Victory KR et al. MMWR 2015;64:386-88 Taux d'incidence pour 100000 en Guinée (aire grise) Taux d'incidence pour 100000 par région naturelle Décroissance de l’épidémie dès octobre Guinée Forestière (comme au Libéria en septembre) Dernier cas de Guinée Sortie guérie le 16 novembre 2015 (AFP) • Bébé née d’une mère infectée décédée après l’accouchement • A bénéficié d’un traitement compassionnel (ZMapp* + GS5734**) • CTE Nongo MSF de Conakry * ZMapp : médicament expérimental composé de trois anticorps monoclonaux ** GS5734 : nucléotide analogue inhibiteur des filovirus Déclaration d’élimination d’Ébola en Guinée par l’OMS le 29 décembre 2015 • 42 jours après la date de sortie du dernier cas sorti guéri Mais résurgence de février à avril 2016 Transmission sexuelle 10 cas (8 décès) (OMS) Dernier cas guéri de retour dans son village en avril 2016 Diffusion géographique de l’épidémie en Guinée 27 préfectures / 34 touchées par l’épidémie Forte diffusion intrapréfectorale dans les deux épicentres R Migliani Sénégal Koundara Mali Guinée Bissau Kourémalé Gaoual Mali Régions du Fouta Djalon et de Mamou peu ou pas touchées Koubia 2ème épicentre Lélouma Guinée maritime Boké a/c de jan. 2015 Forécariah +++ Coyah ++ Dubréka, Kindia + Conakry touchée pendant toute l’épidémie +++ … mais intensité très inférieure à celles de Monrovia et Freetown Tougué Labé Dinguiraye Hors des épicentres diffusion le long des grands axes routiers sans diffusion intrapréfectorale large Siguiri Pita Télimélé Dalaba Mandiana Dabola Kouroussa Boffa Fria Kankan Dubréka Kindia Conakry Mamou Faranah Côte d’Ivoire Coyah Chef Lieu-régional Ouendéro Chef Lieu-préfectoral Forécariah Réseau routier Incidence cumulée Kissidougou Kérouané Guéckédou 1er épicentre Guinée forestière Beyla 0 1 2-9 Méliandou Sierra Léone Macenta 10-19 20-39 40-69 0 10 Km 110 et + Yomouh Libéria 70-109 0 100 Km Résurgence Février-Avril 2016 Lola N’Zérékoré jusqu’en déc. 2014 Macenta +++ Guéckédou ++ N’Zérékoré, Lola + 150 Hétérogénéité de la transmission dans les districts* • La forte densité de population et un score de richesse élevé sont corrélés positivement avec le R0 estimé des districts des 3 pays • Développement urbain rapide en Afrique de l’Ouest peut avoir contribué à l’ampleur de l’épidémie * Krauer F et al. PLOS Neglected Tropical Diseases 2016 151 Incidence des cas confirmés d’Ébola selon le sexe et l’âge Pays « à transmission étendue intense » Incidence augmente avec l’âge Incidence p. 100 000 (Cas C*) 200 Homme 169 176 Femme 150 96 100 50 31 93 32 0 Guinée * Cas confirmés Libéria S. Léone Incidence p. 100 000 (cas C*) Incidences H et F comparables 300 200 S. Léone Libéria Guinée 100 0 0-14 ans 15-44 ans 45 ans et + (OMS) 152 Incidence p. 105 de la MVE en Guinée selon le sexe et l’âge Femmes (36,6) vs Hommes (35,0) (DNS, p=0,28) Taux d'incidence pour 100 000 des cas pris en charge en centre spécialisé 20 Femmes prises en charge en centre spécialisé Hommes pris en charge en centre spécialisé 48 48,2 Femmes non prises en charge en centre spécialisé Hommes non pris en charge en centre spécialisé 45,9 11,9 23,5 8,2 6,4 13,9 9,4 6,9 5,0 6,8 3,4 1,8 2,5 1,9 0-4 2,2 2,1 1,0 0 11,4 15,5 40,5 44,7 12,6 37,6 16 13,6 12 11,4 29,6 24 8,6 12,8 45,6 10,8 25,9 12 13,4 40,2 35,3 36 15,7 45,1 Femmes âgées Non prises en charge Soins aux malades Rites funéraires 23,7 8 23,1 4 0,8 5-9 10-14 0 15-19 20-29 30-39 Classes d'âge (années) 40-49 50-59 60-69 70 et + 153 Taux d'incidence pour 100 000 des cas non pris en charge en centre spécialisé 60 Bilan final de la MVE chez les personnels de santé Pays « à transmission étendue intense » Cas confirmés, probables et suspects Décès confirmés, Probables et suspects Létalité Guinée 211 115 55% Libéria 378 192 51% Sierra Léone 307 221 72% Trois pays 896 528 59% Pays 154 Incidence de la MVE en Guinée chez les personnels de santé 211 cas et 115 décès (létalité 54,5%) Médecins (53) 25% Infirmiers [IDE et Brevetés] (51) 24% Agents techniques de santé [ATS] (39) 67% 18% Ambulanciers et Brancardiers (12) 6% Techniciens de laboratoire (9) 4% Étudiants en médecine (9) 4% Agents d'entretien (7) 3% Sages-femmes (3) et matronnes (4) 3% Autres étudiants et stagiaires (4) Avant l’alerte nationale 17% des cas étaient des personnels de santé Consultations clandestines « Clandos » ++ 2% Pharmaciens (2) 1% Autres et non spécifiés (18) 9% 0% 5% 10% Essai vaccinal r-VSV-ZEBOV-GP Personnels de santé de Conakry MSF-Belgique à/c Mars 2015 15% 20% 25% 30% 155 Incidence p. 103 de la MVE en Guinée chez les professionnels de santé et en population Techniciens de laboratoire (9) 39,0 Médecins (53) 32,8 Professionnels de santé (211) 21,8 Sages-femmes et Matrones (7) 10,1 Infirmiers [IDE et Brevetés] (51) rené migliani x 44 7,0 Population (15 ans et + hors personnels de santé) 0,5 0 5 10 15 20 25 30 Taux d'incidence pour 1000 35 40 45 156 Centre de Traitement des Soignants (CTS) de Guinée Fonctionnel du 23 janvier au 19 juillet 2015 Laboratoire + Chambre individuelle Télé-monitorage rené migliani SSA France 10 lits dont 1 de Réanimation Zone aéroportuaire Respect des croyances 157 Létalité de la maladie à virus Ébola (MVE) Pays « à transmission étendue intense » Cas confirmés, probables* et suspects** Décès confirmés, probables et suspects Létalité Guinée 3 814 2 544 67% Libéria 10 678 4 810 45% Sierra Léone 14 124 3 956 28% Trois pays 28 616 11 310 39,5% Pays * Cas probables Guinée : 12%, Libéria : 37%, Sierra Léone : 3%, Trois pays : 9% ** Cas suspects Guinée : 0%, Libéria : 53%, Sierra Léone : 36%, Trois pays : 38% 158 Létalité (%) de la MVE en Guinée selon le sexe et l’âge Femmes (66,2%) vs Hommes (67,2%) (DNS, p=0,50) 100% 90% 80% 93,8% 84,2% 88,9% 82,9% 81,0% 81,7% 82,0% Létalité (%) 58,9% 62,8% 54,2% 56,4% 50% 47,2% 30% 64,5% 65,6% 67,1% 20% 10% 75,9% 69,5% 57,6% 47,1% Immunosénescence 41,0% 36,9% 74,8% 55,1% 57,5% Immaturité immunitaire 73,7% 66,6% 67,4% 60% 40% 78,3% 72,1% 78,0% 70% 83,3% 76,0% 81,3% Malnutrition Chronique Risque accru déshydratation Sexe féminin Sexe masculin Deux sexes 0% <1 1-4 5-9 10-14 15-19 20-29 30-39 Classes d'âge (années) 40-49 50-59 60-69 70 et + 159 Hétérogénéité de la létalité de la MVE en Guinée en population et chez les professionnels de santé Lieu géographique d’origine des cas Guinée Conakry Hors Conakry Létalité globale* Toute population (y compris santé) 66,7% 52,7% Professionnels de santé 54,5% 45,7% 62,9% Létalité en centres Ébola Toute population (y compris santé) 50,6% 37,7% 53,4% Professionnels de santé 47,8% 38,0% 1 3 69,4% 54,0% * Létalité globale = Décès confirmés et probables / Total des cas confirmés et probables (%) • Application de la létalité globale de Conakry (52,7%) aux cas des capitales et celle hors Conakry (69,4%) aux cas hors capitales des 2 autres pays • Létalité globale standardisée des cas confirmés et probables : Libéria 61% Sierra Léone 65% Guinée 67% 160 2 4 L’essai vaccinal en Guinée 161 Essai par vaccin r-VSV-ZEBOV-GP (Merck) en ceintures [« Ring »] (modèle variole) A partir de mars 2015 Vaccination des contacts et des contacts de contacts Vaccin r-VSV-ZEBOV-GP (Merck) Vaccin vivant atténué Schema du vaccin recombinant VSV-ZEBOV-GP 163 vaccin r-VSV-ZEBOV-GP (Merck) 164 Recherche élargie des contacts « Ceinture » Contacts à haut risque Contact physique direct avec le cas, son corps ou/et ses fluides Famille élargie Habitant dans le même foyer que le cas Voisins Habitant dans les mêmes foyers que les contacts à haut risque René Migliani Personnes qui ont visité le cas quand il était symptomatique Essai par vaccin r-VSV-EBOV-GP (Merck-Sharpe-Dome) en Guinée à partir de mars 2015 Coordinateur national Docteur Sakoba Keita 1er vacciné Vaccination en ceinture des contacts et des contacts de contacts Douze premières personnes vaccinées 90 ceintures (7651 contacts) Très bonne tolérance Efficacité >J10 = 100% (74,7-100,0)* *Henao-Restrepo AM et al. The Lancet 2015;386:857-66. Vaccin r-VSV-EBOV-GP (Merck-Sharpe-Dome) Prix de l’Innovation de l’année 2015 167 Coût indirect et bénéfices de l’épidémie en Guinée 168 Coût sanitaire indirect de l’épidémie • Baisse du recours aux structures de soins (40-50%) − Peur de contracter l’infection dans les structures de santé • Forte proportion de professionnels de santé infectés en début d’épidémie % Proportion de professionnels de santé parmi les cas confirmés et probables 200 4 3 6 5 Guéris Décès confirmés Décès probables 16,7% 160 12,4% 7 140 120 100 5,6% 60 4,7% 4,4% 80 4,3% 2,0% 40 20 Semaine de début des signes • Mesures de protection dans les structures de santé (?) 46_15 44_15 42_15 40_15 38_15 36_15 34_15 32_15 30_15 28_15 26_15 24_15 22_15 20_15 18_15 16_15 14_15 12_15 10_15 8_15 6_15 4_15 2_15 52_14 50_14 48_14 46_14 44_14 42_14 40_14 38_14 36_14 34_14 32_14 30_14 28_14 26_14 24_14 22_14 20_14 18_14 16_14 14_14 12_14 8_14 10_14 6_14 4_14 2_14 0 52_13 Incidence déclarée 2 1 180 Coût sanitaire indirect de l’épidémie • Baisse du recours aux structures de soins (40-50%) − Impact sur le nombre de consultations dans la préfecture de Boké Nombre mensuel de consultations 15000 13234 12000 9000 12080 12389 Sept.-2015 Oct.-2015 11023 7843 7003 7150 7192 6565 6000 Phase active de l'épidémie 3000 0 Mars-2015 Avril-2015 Mai-2015 Juin-2015 Juil.-2015 Août-2015 Nov.-2015 − 42% des patients VIH du CHU Donka à Conakry sans TAR de juin à décembre 2014 − 53% des nouveaux cas de tuberculose détectés dans la préfecture de Macenta − 45% des cas de paludisme non traités (1,6 million) en Guinée Coût sanitaire indirect de l’épidémie • Baisse du recours aux structures de soins (40-50%) • Augmentation de la mortalité d’autres maladies − 5 600 décès par paludisme estimés en Guinée en 2015 (2 fois les décès par Ébola) − Décès maternels sur grossesse à risque • Baisse des activités de vaccination de routine − Épidémies de rougeole, de méningite en 2015 • Augmentation de la malnutrition − 1,2 million de guinéens souffrant d’insécurité alimentaire sévère en mars 2015 dont 470 000 directement liés à l’épidémie d’Ébola Coût économique de l’épidémie • Croissance de 0,2% en Guinée en 2015 • Revenus de 540 millions USD en Guinée en 2015 • Production agricole Riz (-20%), Café (-50%), Cacao (-33%), Maïs (-25%) • Importation de ciment de 50% • Taux d’occupation de 80% dans la plupart des hôtels • Emplois World Bank Group. The Economic Impact of Ebola on Sub-Saharan Africa: Updated Estimates for 2015. January 20, 2015 Incidences socioÉconomiques d’Ebola Interconnexions sectorielles Perturbation des activités agricoles et minières Agriculture Perturbation du transport, des aéroports et des ports maritimes Mines Transport Pénurie alimentaire + Réduction des exportations agricoles (Source : Incidences socio-économiques d’Ebola sur l’Afrique, Nations-Unies, Commission économique pour l’Afrique, Janvier 2015, édition révisée) Panique, déclenchant des comportements anormaux Effets directs et indirects de la maladie et des décès Perturbation des marchés intérieurs et internationaux Perturbation des services de l’État Services Réduction de l’extraction minière et des exportations Manufacture Cliniques, écoles, banques etc. Réduction de l’emploi, des salaires, des revenus, et donc du pouvoir d’achat Augmentation de l’insécurité alimentaire Augmentation de la pauvreté Réduction du budget de l’État Bénéfices de l’épidémie en Guinée • Absence d’épidémie de choléra en 2014 et 2015 − Hygiène des mains ... mais vaccination anticholérique début 2014 dans les îles Bénéfices de l’épidémie en Guinée • Absence d’épidémie de choléra en 2014 et 2015 − Hygiène des mains ... mais vaccination anticholérique début 2014 dans les îles • Formation de nombreux guinéens (recrutement Fonction Publique) • Amélioration des stratégies d’alerte et de lutte contre Ébola (OMS) • Amélioration des centres de prises en charge (CT/CTE) Bénéfices de l’épidémie en Guinée • Absence d’épidémie de choléra en 2014 et 2015 − Hygiène des mains ... mais vaccination anticholérique début 2014 dans les îles • Formation de nombreux guinéens (recrutement Fonction Publique) • Amélioration des stratégies d’alerte et de lutte contre Ébola (OMS) • Amélioration des centres de prises en charge (CT/CTE) • Diagnostic de l’infection − RT-PCR rapide (Xpert® Ebola Assay), TDR (eZYSCREEN®) • Thérapeutique antivirale − Favipiravir (JIKI Assay) (±), Sérum convalescents (-) et Interféron (-) • Essai vaccinal − Vaccin rVSV ZEBOV-GP (Merck-Sharp-Dome) Efficacité > J10 ≥74% Mieux comprendre Ebola 177 Mieux comprendre Ébola • Suivi des cohortes de sujets guéris (1270 guéris en Guinée) (Coordination nationale Guinée / OMS 2014-2016) Problème des survivants « Guéris de la phase aiguë de la MVE » • Séquelles Médicales et psychosociales − Fatigue, Arthralgies, Troubles visuels, Tr. psychologiques − Perte d’emploi, Exclusion sociale • Réactivations virales Rechutes − Compartiment neurologique − Uvéite, Méningo-encéphalite Uvéite • Excrétions virales Résurgences épidémiques Infirmière écossaise − Sécrétions génitales, lait maternel − Sperme +++ 13-18 mois après le début de la maladie Effets à long terme de la MVE Oreille Perte auditive Testicule Trans. sexuelle Impuissance Oeil Cerveau/SNC Uvéite Méningite D. rétro-orbitaire Prob. mémoire Vision floue Diff. de sommeil Céphalées sévères Confusion Fatigue, anorexie Utérus gravide Muscle/Articulation Trans. au fœtus Mort-né Mauvaise qualité de vie (Rivera A et al. Journal of Leukocyte Biology 2016) Myalgies Arthralgies Projet PostEboGui en Guinée • Suivi des cohortes de sujets guéris (1270 guéris en Guinée) − Projet PostEboGui en cours depuis mars 2015 (objectif 800 guéris suivis) − Évaluation des séquelles de la maladie − Durée et sites du portage viral après la phase aigue Etard JF et al. Colloque IP Paris 8 novembre 2016) Projet PostEboGui en Guinée • Suivi des cohortes de sujets guéris (1270 guéris en Guinée) • Manifestations chez les 802 premiers inclus (à J0) Etard JF et al. Colloque IP Paris 8 novembre 2016) Projet PostEboGui en Guinée • Suivi des cohortes de sujets guéris (1270 guéris en Guinée) • Manifestations cliniques chez les 802 premiers survivants inclus (à J0) • Manifestations oculaires − Uvéites chez 13,5% de survivants (46/341) Sierra Léone : 18% (50/277) − Episclérites (6), Kératites (3) − Cécités par cataracte chez enfants (2) • Aspects économiques et socio-psychologiques − Grande précarité des professionnels de santé − Souffrance psychologique, stigmatisation et précarité en population • PCR+ dans les fluides corporels − Sperme (15 hommes [8%], 29 à 551 jours), Urine (2/530), Salive (1/335) − Cervico-vaginal (0/191), Lait maternel (0/14) PCR+ dans le sperme chez des survivants N = 26 sujets guinéens Sujet n°5 Dernier RNA virus EBOV+ dans le sperme = 407 jours (sujet n°5) Figure 2: Proportion, over time, of male survivors of Ebola virus disease who shed PCR-detectable Ebola virus RNA in seminal fluid. Data are means and shaded area shows 90% prediction interval [PI]. «Time to clearance of Ebola virus RNA from seminal fluid varies greatly between individuals and could be more than 13 months.» Figure 1: Kinetics of Ebola virus RNA clearance from blood, seminal fluid, and urine : Ct=threshold cycle. Ct value is an inverse measure of the viral load in the body fluids. Negative PCR results are shown below the dotted horizontal lines drawn around the maximum Ct that can technically be measured. For the modelling, the Ct for negative PCR results was set at >37 cycles, which approximates the 95%-detection limit of the PCR assay. Patient identification numbers are shown in bold above each plot. Red and blue crosses show positive and negative results, respectively, of virus infectivity testing in SCID mice using seminal fluid samples from patients 1–8. (Sissoko D et al. Lancet Global Health 2016) 184 Mieux comprendre Ébola • Suivi des cohortes de sujets guéris − projet PostEboGui en cours depuis mars 2015 − évaluation des séquelles de la maladie − durée et sites du portage viral après la phase aigue • Analyse des nombreuses données collectées (Plan global OMS ?) • Études séro-épidémiologiques − importance des sujets immunisés naturellement avant l’épidémie − importance des infections non ou pauci symptomatiques • Études des souches virales et de leur circulation • Études socio-anthropologiques − impact de l’épidémie et de la riposte sur les communautés − rôle des femmes pendant cette épidémie − importance des décès communautaires (autopsie verbale) • Études des cycles zoonotiques forestiers Évaluation de l’importance des formes pauci ou asymptomatiques • Etude chez 187 contacts (/193) • Village du District de Kono en Sierra Léone • 34 cas du 15 décembre 2014 au 14 janvier 2015 − 16 cas C, 12 cas P, 6 Guéris • 14 contacts (7,5%) avec IgG+ − 2 symptomatiques pendant la quarantaine − 12 non ou pauci-symptomatiques • Létalité − Pendant l’épidémie : 82,4% − Après ajout des 2 contacts IgG+ symptomatiques : 77,8% (Richardson ET et al. Plos 2016 Negl Trop Med) 186 L’exemple d’un nourrisson contaminé par l’un de ses parents avec une forme pauci ou asymptomatique (Sissoko D et al. Clin Infect Dis 2016) 187 Mieux prévenir les épidémies • Projet de Consolidation des Acquis de la Riposte Ebola (CARE) − Refonte de la surveillance, de l’alerte et de la riposte aux maladies infectieuses épidémiques en Guinée dans le cadre de la relance du système de santé • Équipes régionales d’alerte et de riposte aux épidémies (projet PREPARE financé par France et UE Mise en place en cours de finalisation) • Équipes préfectorales pour alerte et riposte aux épidémies (projet CDC) • Équipes sous-préfectorales pour alerte et riposte aux épidémies (projet CDC) • Réseau de sites sentinelles communautaires − Infrastructures de prise en charge des malades victimes d’infections épidémiques dans chaque préfecture (projet MinSan/UNHOSC) Mieux prévenir les épidémies • Projet de Consolidation des Acquis de la Riposte Ebola (CARE) − Refonte de la surveillance, de l’alerte et de la riposte aux maladies infectieuses épidémiques en Guinée dans le cadre de la relance du système de santé • Équipes régionales d’alerte et de riposte aux épidémies (projet PREPARE financé par France et UE Mise en place en cours de finalisation) • Équipes préfectorales pour alerte et riposte aux épidémies (projet CDC) • Équipes sous-préfectorales pour alerte et riposte aux épidémies (projet CDC) • Réseau de sites sentinelles communautaires − Infrastructures de prise en charge des malades victimes d’infections épidémiques dans chaque préfecture (projet MinSan/UNHOSC) • Projet d’Institut Pasteur de Guinée à Conakry (IPG) • Projet de Réseau d’Instituts de santé Publique d’Afrique de l’OueST (RIPOST) Réseau d’Instituts de santé Publique d’Afrique de l’OueST (RIPOST) Institut national de santé publique Fonctions : Santé publique, Clinique, Recherche Surveillance et alerte Saisine Investigation Laboratoire Formation opérationnelle Alerte & Aide à la décision IP Guinée Ministère de la santé Projet CARE Enquêtes et recherche Projet PREPARE Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche Réseau IP Universités Directions régionales de la santé Projet CDC Districts sanitaires OMS Réseau communautaire Sentinelle Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS/WAHO) INSP INSP INSP INSP INSP Association internationale des instituts nationaux de santé publique (IANPHI) 190 Recommandations de la Conférence internationale de Paris le 29 octobre 2015 • Sécurité sanitaire est un élément essentiel de la sécurité globale • Planification est un élément crucial : − Proposer un système de gestion de crise applicable aux crises sanitaires activable rapidement d’un chaque pays dans les 90 premiers jours − Nécessité d’un réservoir d’expertise pluridisciplinaire et d’un fonds d’urgence aisément mobilisable • Importance de financer et de coordonner la recherche opérationnelle • Santé doit redevenir un secteur d’intervention prioritaire, dans les politiques de développement Ajouter Importance de la communication communautaire et rôle des socio-anthropologues +++ Paiements directs de santé (OOP) élevés dus en partie au faible niveau des dépenses publiques et au coût élevé des soins, à la mauvaise qualité des soins et aux inégalités d’accès aux services de santé Faible couverture sanitaire (0-50%) Couverture sanitaire élevée (50-100%) État de la couverture sanitaire et de la protection contre les risques financiers dans les pays de la région africaine de l’OMS Paiements directs de santé élevés (40-80%) Faibles paiements directs de santé (0-40%) http://www.afro.who.int/en/uhc4afr16.html (OMS 2016) 192 Conclusions Conclusions • Cette maladie émergente a provoqué l’épidémie la plus importante de l’Afrique de l’Ouest en ce début de siècle − par sa durée, plus de deux ans en avril 2016, − par son étendue géographique, puisqu’elle a touché à des degrés divers les capitales et toutes les régions naturelles des pays « à transmission intense » et − par sa gravité avec le décès de quatre cas notifiés sur dix, malgré la mobilisation internationale. • Elle a touché plus particulièrement − les populations adultes des régions forestières, de Monrovia et de Freetown, ainsi que les personnels de santé. 194 • Outre − la virulence de l’agent pathogène, − le mal-développement chronique, − les carences des systèmes de santé, − le retard d’alerte initiale, − la forte mobilité des populations, − le défaut de coordination au début de la crise et − le retard de la mobilisation internationale, • ce sont sans doute − les insuffisances et les difficultés de la mobilisation et de la communication avec les populations dans les premiers mois, • qui ont contribué plus spécifiquement à l’ampleur et à la gravité de cette épidémie, • et qui expliquent une part des limites des résultats de la riposte. 195 Épilogue 196 Corriger sans délais les informations erronées • L’exemple d’un nourrisson contaminé par l’un de ses parents avec une forme pauci ou asymptomatique d’Ébola 1 − Les faits : Décès par Ébola d’un bébé le 24 août 2015 Enquête Lire l’article très intéressant pour les détails de l’enquête. 2 − Pré-publication scientifique : Sissoko Daouda et al. Clin Infect Dis le 10 décembre 2016 197 Corriger sans délais les informations erronées Pré-publication de l’article de Sissoko D et al. dans CID le 10 décembre 2016 2 3 4 Brève du Figaro Santé le 11 décembre 2016 Diffusion par Google Alertes le 12 décembre 6 Demande de rectificatif le 13 décembre 2016 7 Correction du Figaro Mise à jour le 14 décembre 2016 Suite 5 Diffusion le jour même dans un réseau d’experts. « Cet événement date d'août 2015 et non "le 18 août dernier" donc 2016 comme l'indique le Figaro. » Erreur d’année +++ « En août 2015… » 198 Corriger sans délais les informations erronées Brève du Figaro reprise par média guinéen le 12 décembre 2016 5’ Démenti par le ministère de la santé de Guinée le 15 déc. 6’ Titre accrocheur Paris Match et 2 autres journaux Rectificatifs les 13-14 décembre « …, le 18 août dernier … » … à suivre ? 199 Je vous remercie de votre attention ! Photo René Migliani Une minute de pensée pour toutes les victimes Marché de Maférinyah, Préfecture de Forécariah, Guinée maritime 2015 200