Date de création : année universitaire 2003/04
Fiche à jour au 11 Octobre 2009
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Diplôme : Licence en droit, 2ème semestre
Matière : Histoire du droit
Web-tuteur : Olivier Gignoux
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I. JEAN-SYLVAIN BAILLY ................................................................3
II. CAMILLE DESMOULINS ...............................................................4
III. HENRI GREGOIRE..........................................................................5
IV. GILBERT MOTIER, MARQUIS DE LA FAYETTE .....................6
V. HONORE RIQUETI, COMTE DE MIRABEAU ............................7
VI. MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE ................................................8
VII. EMMANUEL SIEYES.......................................................................9
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VIII. CHARLES-MAURICE DE TALLEYRAND-PERIGORD ..........10
IX. ANTOINE BARNAVE.....................................................................11
X. ADRIEN DUPORT ..........................................................................12
XI. ALEXANDRE ET CHARLES DE LAMETH................................13
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I. JEAN-SYLVAIN BAILLY
Paris, 15 septembre 1736 – 12 novembre 1793
Fils du garde des tableaux du roi, Bailly est un grand homme maigre,
au long nez, au teint assez sombre et à l’aspect sévère. Il parle peu.
Mais sa froideur cache toutes les qualités du cœur, la modestie, la
tolérance et la bonté.
Il a épousé en 1786 une veuve élégante et belle, amie de sa mère. Il a une formation de
savant : il s’intéresse particulièrement l’astronomie. Il est le premier à découvrir les satellites
de Jupiter. Il est connu dans toute l’Europe pour sa monumentale Histoire de l’astronomie
ancienne (1775) et moderne (1778-1783). Il se passionne également pour la littérature. Il
habite Chaillot et on peut souvent le voir au bois de Boulogne car il aime composer les
ouvrages en plein air. C’est un orateur larmoyant que l’on se plaît à surnommer « le
Pleureur ». Il entre à l’Académie des sciences en 1763 et devient membre de l’Académie
française en 1783. Il est choyé dans les salons de l’aristocratie et de la Cour.
Il est élu député de Paris du Tiers-Etat aux Etats généraux en mai 1789. Il est élu psident de
l’Assemblée nationale le 17 juin 1789 ; il est l’auteur principal du serment du Jeu de Paume. Il
est le premier d’ailleurs à prêter serment. Il devient maire de Paris le 15 juillet. Il se rallie
ensuite à Louis XVI et surtout à la reine Marie-Antoinette. Bailly est relativement mal à l’aise
face aux revendications populaires, économiques autant que politiques ; il a en horreur le
désordre lié à la volution. Il devient progressivement un élément gênant pour les patriotes
qui jugent ses réactions trop modérés voire hostiles. Rien d’étonnant à ce qu’il soit soupçonné
d’avoir favorisé la fuite du roi et s’il se montre partisan de mesures répressives ; le 17 juillet
1791, il applique la loi martiale, décidée sur ses conseils par la Constituante, en faisant tirer
sur les pétitionnaires du Champ-de-Mars, qui étaient venus réclamer la déchéance de Louis
XVI. Cet acte en fait un des hommes les plus haïs de toute la gauche de l’assemblée,
impopulaire chez les sans-culottes. Il apparaît comme un homme politique fini. Dès le début
de la Législative, il donne sa démission de maire, quitte Paris et se retire à Nantes.
Pour approfondir :
http://hist-web.ifrance.com/hist-web/Hb2000/PBAI1736.htm
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II. CAMILLE DESMOULINS
Guise, 2 mars 1760 – Paris, 5 avril 1794
Fils d’un lieutenant général au bailliage de Guise, Desmoulins a une piètre
mine, jaune et maigre, coiffé en mèches noires toutes raides. Malgré sa
vive intelligence, il bégaie.
Desmoulins entre comme boursier à Louis-le-Grand et y rencontre Robespierre. Son rêve est
de devenir un grand poète et il dispose pour cela d’une belle plume. Mais, devenu avocat, son
éloquence n’a cours qu’au Palais Royal il pérore à longueur de journée jusqu’à l’ennui. Il
s’est épris d’une belle femme, Mme Duplessis, la femme d’un commis des finances, mais elle
n’a jamais cédé devant cet avocat moyen. Il s’est consolé tant bien que mal dans les bras de sa
fille.
Il est élu député de Paris du Tiers-Etat aux Etats généraux. On le compte au début comme l’un
des soutiens de Mirabeau ; il devient, malgré son bégaiement, un des orateurs les plus écoutés
des jardins du Palais-Royal. À la fin de novembre 1789, il fait paraître le journal Les
Révolutions de France et de Brabant , qui connaîtra quatre-vingt-six numéros, il ne cesse
de dénoncer le complot aristocratique. Brillant opposant au suffrage censitaire, il fait
remarquer, au cours des discussions, qu’une telle loi électorale exclurait Rousseau et Jésus-
Christ de l’éligibilité. Il doit cependant suspendre la publication de son journal avec la loi
martiale. Progressivement, il abandonne le camp de la paix et rejoint Danton et Marat.
Pour approfondir :
http://www.histoire-en-ligne.com/article.php3?id_article=168
JANSSENS J., Camille Desmoulins, le premier républicain de France, Paris, Perrin, 1973.
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III. HENRI GREGOIRE
Vého, Lunéville 4 décembre 1750 – 28 mai 1831
Henri Grégoire est né dans une famille pauvre de Lorraine. Son père était
tailleur et c’est à la suite d’études chez les jésuites que Grégoire est
devenu prêtre. Il a fait des études théologiques assez poussées mais il a
refusé de faire « carrière » dans l’Eglise. Il ne veut pas trahir l’idéal
évangélique. C’est un homme aux traits réguliers et au doux regard, qui
ne manque ni d’autorité ni de sens de l’humour.
Ordonné prêtre en 1775, il obtient la cure d’Embersmesnil en 1782. Il a installé une
bibliothèque à l’usage des paysans ils peuvent trouver les meilleurs ouvrages traitant de la
morale politique, de l’art ou encore de la médecine. Il s’est donné pour mission d’améliorer
par l’instruction le sort des plus pauvres. Il s’illustre par sa manière relativement libre de
penser : il défend dans un écrit en 1788 les juifs.
Il est élu député du clergé de Nancy aux Etats généraux. Il œuvre ardemment à la réunion des
trois ordres. Il est un acteur important dans la discussion de la Déclaration des droits de
l’homme qu’il voudrait compenser par celle des devoirs ainsi qu’à celle de la constitution
civile du clergé. Il devient alors évêque et œuvre à la rénovation pastorale de son diocèse
qu’il visite en dix-huit jours, en prêchant dans cinquante-deux paroisses.
Pour approfondir :
http://www.ac-
versailles.fr/etabliss/Toussaint/vschoel/histoire/abolir/gregoire/abbe3.htm
http://scriptmani.univ-lemans.fr/sarthissimo/biogregoire.html
PLONGERON B., L’abbé Grégoire ou l’Arche de la Fraternité, Paris,
Letouzey et Ané, 1989.
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