
B7 - Les populations et leur dynamique 
Connaissances de premier ordre indispensables 
1. LA POPULATION, PIÈCE ÉLEMENTAIRE DES SYSTÈMES ÉCOLOGIQUES 
Les  organismes  sont répartis  en  populations, ensembles  d’individus  de  même  espèce  occupant un  espace  précis  à  un  moment  donné  (=  un  même 
écosystème). Une population est définie par son effectif et sa structure (densité, distribution spatiale, classes d’âge, sex-ratio et variabilité génétique). 
On  définit,  à  un  instant  donné,  le  taux  d’accroissement  d’une population  comme  la  différence  entre  le  nombre  d’individus  entrants  par  naissance 
(natalité) ou immigration et celui des individus morts (mortalité) ou émigrés, le tout rapporté à l’effectif total. Tous les paramètres démographiques 
peuvent évoluer dans le temps et dans l’espace, définissant ainsi la dynamique de la population.  
Les populations de petit effectif peuvent présenter un accroissement exponentiel (taux d’accroissement r constant). Le plus souvent l’accroissement de 
la  population  est  limité  par  la  charge  biologique  maximale  du  milieu  (notée  K) ;  la  loi  d’accroissement  logistique peut  rendre  compte  d’une  telle 
dynamique.  
Dans des conditions de forte densité, la sélection favorise les adaptations qui permettent aux organismes de se développer et se reproduire lentement, 
avec peu de ressources (stratèges K). Dans des conditions de faible densité, ce sont les individus qui permettent une forte croissance de la population 
par reproduction (sexuée ou non), indépendamment de leur efficacité, qui dominent (stratèges r). 
L’essor d’une population au fil des générations repose donc sur un compromis (ou trade-off) entre vie végétative et reproduction, conciliant survie des 
parents et viabilité d’un grand nombre de descendants. Ce compromis est différent chez les stratèges r (à forte aptitude colonisatrice) et les stratèges K 
(à forte aptitude compétitive). Au sein des espèces, les individus peuvent moduler leur stratégie de reproduction en fonction des conditions du milieu 
L’effectif d’une population dépend des caractéristiques physico-chimiques de son milieu qui définissent son biotope. Il dépend aussi de la densité de la 
population par l’effet de la compétition intraspécifique : une hausse de densité diminue la reproduction, conduisant à une baisse des effectifs jusqu’à un 
certain état d’équilibre. La prédation module les effectifs des proies dont le nombre influence à son tour les effectifs des prédateurs. Il existe alors une 
variation périodique des effectifs, pouvant conduire à l’extinction des deux populations, un prédateur ne développant pas de stratégie de gestion à long 
terme de ses proies. L’hypothèse de Lotka-Volterra (croissance exponentielle de chaque population en l’absence de l’autre) permet une modélisation 
simple de ces variations périodiques. 
 
Identifier et énoncer les principaux paramètres démographiques : sex-ratio,  
natalité,  fécondité (§IA3), mortalité, taux d’accroissement (§IB1).  
 
 
 
 
§IB. Sur l’exemple du modèle logistique, discuter de la relation avec le réel, 
les limites, l’intérêt  
 
 
 
 
§IB. Présenter le compromis (« trade-off ») entre reproduction et croissance 
au travers des « stratégies r et K » 
 
Tableaux B7.2 et 3 ; figure B7.5 
Analyser une variation d’effectif de population sous l’effet de facteurs 
indépendants de la densité (facteurs du biotope), ou de facteurs dépendants 
de la densité (cas de la densité-dépendance : croissance logistique) et de la 
prédation (modèle de Lotka-Voltera). 
 
 
2. LES POPULATIONS, DES RÉSERVOIRS D’ALLÈLES 
La structure génétique d’une population est décrite par ses fréquences génotypiques et alléliques. La fréquence des allèles et leur répartition spatiale 
changent  au  cours  du  temps,  sous  l’influence  de  facteurs  internes  (appariement  ou  choix  du  partenaire  sexuel),  et  externes.  Du  fait  de  leur 
polymorphisme génétique, les populations constituent des réservoirs d’allèles qui sont transmis par des systèmes de reproduction  variés : fécondation 
au  hasard  ou  panmixie ;  fécondation  entre  gamètes  issus  d’un  même  individu  ou  autogamie ;  reproduction  entre  individus  semblables 
phénotypiquement ou homogamie ; fécondation entre gamètes provenant de génotypes différents ou hétérogamie. 
Le modèle de Hardy-Weinberg est celui que l’on cherche à appliquer par défaut (= « modèle nul ») pour décrire l’évolution génétique d’une population. 
Il s’applique sous trois conditions : population d’effectif infini, panmictique et en inertie (ni mutation, ni sélection, ni migration). Les systèmes fermés 
(autogames ou homogames) réduisent le nombre des hétérozygotes par rapport à ce que prévoit le modèle de Hardy Weinberg ; les systèmes ouverts (= 
hétérogames) l’augmentent et favorisent les génotypes les plus rares, ce qui les maintient à une fréquence d’équilibre précise (sélection balancée).  
Sélection, dérive génétique, migration et mutation excluent l’application du modèle de Hardy - Weinberg. À court terme, l’effet des mutations sur la 
variabilité génétique des populations peut être négligé, contrairement à ceux de la dérive et de la migration. À long terme, toutes les forces évolutives 
revêtent une grande importance. 
 
3. L’ESPÈCE, UN RESEAU DE POPULATIONS 
L’espèce est un  ensemble  de populations interconnectées, qui  échangent des  gènes  malgré leur  dispersion.  Elles peuvent  présenter  localement  des 
différences  morphologiques,  écologiques,  ou  génomiques.  Certaines  populations  présentent  des  adaptations  locales  à  leur  environnement ;  elles 
constituent  des  écotypes.  Les  divergences  génétiques  entre  populations  peuvent  provenir  de  la  différence  des  pressions  de  sélection  dans  des 
environnements distincts, ou d’un effet fondateur (perte de variabilité génétique d’une population causée par le faible nombre d’individus à l’origine de 
la population et la dérive génétique). Au contraire, les migrations inter-populationnelles entretiennent les flux de gènes et s’opposent à la sélection des 
génotypes les plus adaptés localement. 
 
 
Exercice 4.2 TP B7 
Exploiter des données montrant le polymorphisme.   
 
§IIIB1 
Présenter, le modèle de Hardy-Weinberg comme modèle par défaut 
(«modèle nul») 
§IIB2 et 3 
Discuter les sources d’écart à l’équilibre (en particulier l’homogamie et 
l’hétérogamie). 
 
 
 
 
Figure B7.6 ; tableau B7.4 
Présenter sur un exemple la diversité des populations d’une espèce.  
Figures B7.7  et B7.8 
Exploiter des données montrant la divergence  génétique des populations, et 
les interpréter en termes d’adaptation, d’événements fondateurs ou de 
migrations inter-populationnelles ;