Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion CESAG EXECUTIVE EDUCATION MBA-Administration et Gestion des Entreprises (MBA-AG) (CEE) AG ES C Mémoire de fin d’études 12ème Promotion (2013-2014) THÈME -B IB L’ORGANISATION ET SES ENJEUX DE O LI TH COMMUNICATION EXTERNE : CAS DE E U EQ L’ANSD AU SÉNÉGAL Présenté par : Dirigé par : Ibou Ndione DRAMÉ Ichola Issimatou LANIBA Enseignante Associée CESAG Avril 2015 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal -iAVANT-PROPOS Ce travail est réalisé sous la direction de Mme Ichola Issimatou LANIBA. Il est un prétexte pour aborder la thématique de la communication en organisation de façon générale et de l’Administration publique en particulier. Il constitue également une modeste contribution pour les recherches postérieures en communication organisationnelle et en management. AG ES C IB -B O LI E U EQ TH -ii- L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal DEDICACES A mes parents A mes frères et sœurs AG ES C A mes enfants IB -B O LI E U EQ TH A mes professeurs de l’Elémentaire au Supérieur Je dédie ce travail. -iiiREMERCIEMENTS L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Je remercie : Le Directeur Général de l’ANSD, M. Aboubacar Sédikh BEYE Le Directeur du Management de l’Information Statistique de l’ANSD, M. Mamadou NIANG M. Abdoulaye FAYE, Ingénieur Statisticien Démographe à l’ANSD Mme DIOUF dite Ramatoulaye DIOP à l’ANSD M. Cheikh GOUMBALA, Ingénieur Statisticien Économiste à la Direction de l’Appui au Secteur Privé du M.E.F.P M. Mamadou Keïta, Inspecteur du Trésor au COSEC Les Professeurs du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion et C particulièrement Madame ICHOLA Issimatou LANIBA, Professeure associée ES au CESAG, mon encadreur et Maître de mémoire Les amis AG Les auditeurs de la classe MBA/AG 2013/2014 IB -B Tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce travail. O LI E U EQ TH -ivLISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie APDA : Agence pour a Promotion et le Développement de l’Artisanat ARMP : Autorité de Régulation des Marchés Publics ASER : Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale BSCAS : Bureau des Statistiques du Cinéma et de l’Audiovisuel Sénégalais CESAG : Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion CNS : Conseil National de la Statistique ES C CSE : Centre de Suivi Ecologique CTPS : Comité Technique des Programmes Statistiques AG DA : Direction des Arts IB -B DAPSA : Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles DCMP : Direction Centrale des Marchés Publics O LI DFP : Direction de la Formation Professionnelle DPES : Document de Politique Economique et Sociale DPM : Direction des Pêches Maritimes DPRE : Direction de la Planification et de la Réforme de l’Education E U EQ TH DMC : Direction de la Monnaie et du Crédit DPS : Direction de la Prévision et de la Statistique DRH : Direction des Ressources Humaines DRS-SFD : Direction de la Réglementation et de la Supervision des Services Financiers Décentralisés DSTE : Direction des Statistiques du Travail et des Etudes M.E.F.P : Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement PSE : Plan Sénégal Emergent RGPHAE : Recensement Général de la Population et de l'Habitat, de l'Agriculture et de l'Elevage SNDES : Stratégie Nationale de Développement Economique et Social SSN : Système Statistique National TPS : Trade Point Sénégal AG ES C UNCM : Union Nationale des Chambres de Métiers IB -B O LI E U EQ TH -vLISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal LES FIGURES : Pages Fig.1 : Le modèle d’Aristote…………………………………………………………….……11 Fig.2 : Communication et psychologie……………………………………………………....13 Fig.3: Modèle général d’un système de communication………………………………….…14 Fig.4: Les six parties de base de l’organisation……………………………………………...16 Fig.5: L’environnement externe de l’organisation……………………………………….….18 Fig.6: Typologie des DVD…………………………………………………………………...23 Fig.7: Carré de l’image……………………………………………………………………….31 C Fig.8: Schéma communicationnel de Lasswell ……………………………………………...37 ES Fig.9: Modèle informationnel ………………………………………………………….…....37 AG Fig.10: Une conception technologique de la communication adaptée aux sciences du langage……………………………………………………………………………….……….38 -B Fig.11: Modèle de communication de Norbert Wiener………………………………………39 IB Fig.12: Schéma de Jakobson……………………………………………………………….…40 O LI Fig.13: Communication de Newcomb ……………………………………………………….41 Fig.14 : Modèle de communication de Gerbner ……………………………………………..42 TH Fig.15 : Modèle de communication de Berlo ………………………………………………..43 EQ Fig.16 : Modèle de Schramm ………………………………………………………………...44 E U Fig.17 : Modèle de Riley et Riley…………………………………………………………….45 Fig.18 : Organigramme ANSD……………………………………………………………….64 Fig.19: Cycle de vie d’une crise……………………………………………………………...74 Fig.20 : Actions de communication…………………………………………………………..75 Fig.21: Analyse SWOT……………………………………………………………………….82 -viLES TABLEAUX : Pages L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Tab.1 : Des éléments de différenciation entre la communication média et la communication hors média…………………………………………………………………………………….26 Tab.2 : Synthèse du modèle de Lasswell…………………………………………………….36 Tab.3 : Historique de l’ANSD en bref………………………………………………………..56 Tab.4 : Domaines de compétence…………………………………………………………….57 Tab.5 : Communication d’entreprise…………………………………………………………71 Tab.6: Synthèse des caractéristiques différentielles entre la communication verbale et la communication non verbale…………………………………………………………….……89 AG ES C IB -B O LI E U EQ TH -viiSOMMAIRE TABLE DES MATIÈRES Pages L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal INTRODUCTION GÉNÉRALE ……………………………………………………………1-7 1ère PARTIE : CADRE CONCEPTUEL……………………………………………………….8 CHAPITRE 1- L’ÉVOLUTION DU CONCEPT DE COMMUNICATION ET D’ORGANISATION…………………………………………………………………..............9 1.1. Qu’est-ce que la communication ?................................................................................9 1.2. L’environnement de la communication en organisation……………………………..15 1.3. Fonctions de la communication et ses objectifs externes…………………………….27 ES C CHAPITRE 2- ENJEUX DE LA COMMUNICATION EXTERNE……………….………..34 2.1 Typologie des enjeux ……………………………………………………………………34 AG 2.2 Approches de la communication………………..……………………………………….36 -B CHAPITRE 3- MÉTHODOLOGIE………………………………………………………….46 IB 3.1. Recherche documentaire ……………………………………………………………....46 O LI 3.2. Logique de la recherche………………………………………………………………..48 TH CONCLUSION PARTIELLE……………………………………………………………52-53 EQ 2ème PARTIE : CADRE PRATIQUE…………………………………………………….….54 U E CHAPITRE 4- PRESENTATION DE L’ANSD……………………………………………55 4.1 Place de l’ANSD ……………………………............................ ………………………55 4.2 Présentation de ses organes de coordination…………………………………………...61 4.3 L’ANSD : son organisation …………………………………………………………….62 CHAPITRE 5- STRATEGIES COMMUNICATIONNELLES…………………………….70 5.1. Communication corporate…………………………………………………….……70 5.2. Plan de communication……….............................................................................76 CHAPITRE 6- RADIOSCOPIE DE L’ANSD………………….…………………………81 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 6.1. Analyses……………………………………………………………………………...81 6.2. Résultats ……………………………………………………………………………..83 CONCLUSION PARTIELLE.........................................................................................93 CONCLUSION GÉNÉRALE....................................................................................94-95 ANNEXES................................................................................................................96-98 BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................99-103 MÉMOIRES..................................................................................................................104 WEBOGRAPHIE..........................................................................................................105 C AG ES TABLE DES MATIÈRES .....................................................................................106-111 IB -B O LI E U EQ TH L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal AG ES C -B IB INTRODUCTION GÉNÉRALE O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal L’Afrique, du fait de sa pauvreté, est marginalisée dans le système économique mondial. Pour rattraper ce gap de développement et s’intégrer progressivement dans le concert des pays émergents, tous les efforts à faire dans ce sens doivent être planifiés par les pouvoirs publics afin d’éviter le gaspillage des ressources. Le Sénégal ne déroge pas à cette règle de bonne gouvernance par l’institution d’un SSN assez performant dont l’un des fleurons est l’ANSD (l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie). C’est une Agence gouvernementale qui est porteuse d’espoir en termes de statistiques dans la quasi-totalité des secteurs de développement qui intéressent la vie de la Nation. ES C PROBLEMATIQUE Contexte général AG Dans un souci de planifier l’émergence, l’Etat du Sénégal a mis en place un Système Statistique National(SSN) qui facilite la prise de décisions pour les Autorités -B gouvernementales et toutes les organisations qui le désirent. Cela grâce à la disposition de IB statistiques régulièrement mises à jour et fiables. Ces dernières, pour les besoins du O LI Gouvernement, sont partagées, diffusées, communiquées aux collaborateurs dans les Administrations publiques, à l’externe, au secteur privé et aux partenaires institutionnels qui Contexte spécifique de l’organisation U EQ statistiques dans leurs travaux. TH contribuent au développement du pays de façon générale et utilisant particulièrement les E L’Etat du Sénégal a créé dans cette optique l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie pour contribuer à l’atteinte de ses objectifs de croissance définis dans les différents programmes et plans dont l’un des derniers est le PSE (Plan Sénégal Emergent). La mise en œuvre des différents plans a nécessité en amont que l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, entre autres structures étatiques, ait fait des études chiffrées communiquées afin que les pouvoirs publiques prennent, en aval, les décisions avec les partenaires économiques bilatéraux et multilatéraux. L’ANSD, une organisation, une institution est ainsi parfaitement intégrée au Système Statistique National. Elle fait partie de l’architecture du Ministère de l’Economie, des Finances et du plan (Décret n° 2014-845 du 06 juillet 2014) et contribue, grâce à son organisation administrative, à la publication de DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 1 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal périodiques et de bases de données démographiques, économiques ou sociales par le biais de supports variés. Définition du problème L’Administration publique est caractérisée par son aspect hermétique et « peu communicant ». Les directions de communication sont suppléées par, simplement, des cellules de communication au niveau central. Et au niveau des autres départements périphériques, la communication externe est partagée pratiquement par toutes les directions internes. Il se pose un problème de coordination de l’information à rassembler et à diffuser par une seule et unique direction. Souvent, il existe dans les agences de l’Etat, un chargé de C mission en communication qui ne met pas en pratique toute la politique de communication de ES l’institution faute de moyens. Ne point mettre en exergue l’image et la notoriété de l’ANSD conduirait à une méconnaissance de ce puissant levier de développement. L’enjeu de la AG communication externe pour l’organisation publique même au niveau décentralisé du Ministère de l’Economie, des Finances et du plan devrait, certainement, être revu ? IB Analyse du problème -B O LI L’Etat, les partenaires et les populations gagneraient certainement à une meilleure communication de l’institution : l’ANSD. Le premier cité (l’Etat) pourrait éviter les zones TH d’incompréhension avec les populations sur lesquelles impactent les politiques et les EQ programmes et d’éviter également le pilotage à vue, car toutes les politiques étatiques devraient être planifiées mais cette dimension planification fait défaut au regard du déficit des E U fonctionnaires-planificateurs recrutés dans l’Administration publique ; pour les seconds ils auront une lisibilité des actions de l’Etat et se serviront des chiffres produits par l’Agence pour financer les axes prioritaires de l’économie et pour les populations de participer au développement par la base en étant bien informées par les pouvoirs publics. Solutions possibles Les formes diversifiées de communication externe sont inhérentes à la pluralité des composantes de l’environnement externe de l’organisation. Pour bien positionner l’organisation, la communication organisationnelle peut varier entre : DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 2 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal la communication sociétale dans une optique d’insertion professionnelle (pour l’ANSD, le cas de l’ENSEA-SENEGAL) ; la communication de crise ; la communication financière ; la communication commerciale ou le marketing ; la responsabilité sociétale de l’entreprise ou -la RSE- . Outre la communication à adopter par la direction générale, il est possible de proposer des solutions afin d’améliorer la stratégie dans ce domaine. Il s’agit particulièrement : d’utiliser les outils communicationnels adéquats selon le type de communication d’améliorer l’image et la notoriété de l’institution par une analyse SWOT ES C envisagé ; pour appréhender les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces inhérentes, par ailleurs, AG à toutes les organisations ; d’élaborer un plan de communication ; de proposer des solutions au top management sur les nouvelles tendances en matière -B Solution à retenir O LI IB de communication institutionnelle afin qu’il les intègre pour atteindre toutes les cibles. TH La communication de l’ANSD peut être certainement plus efficace si l’institution l’adapte d’abord à la cible visée. Ensuite, une coordination centralisée par une direction dans ce EQ domaine rendrait visibles les actions des différents services de son organigramme. Enfin, la U politique de communication devrait être dotée d’un budget conséquent dans l’optique de E vulgariser davantage les travaux réalisés par l’Agence et améliorer, dans la même veine, son positionnement. En dernier ressort, il faudrait pour la direction générale de ladite structure une utilisation judicieuse de la palette des moyens et supports informationnels dédiés à la communication externe qui, du reste, constitue un atout majeur pour sa politique d’image. Questions de recherche La communication de l’Administration publique en général et de l’ANSD en particulier est d’une importance cruciale au regard des impératifs de développement et de partage des résultats pour les acteurs du secteur privé mais aussi la diffusion des messages pour la mise en œuvre des études à mener auprès des populations. Plusieurs questions s’imposent : DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 3 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Question principale Quels sont les enjeux de la communication institutionnelle externe pour une organisation de l’Administration publique ? Questions spécifiques Dans le cadre théorique quelques interrogations seront prises en considération ; il s’agit par exemple : Quelles sont les théories générales qui ont fait évoluer le concept de communication ? Qui sont les concepteurs des modèles en communication ? C ES Pourquoi il est important d’utiliser les différentes composantes de la communication externe ? AG Quelles sont les composantes interne et externe d’une organisation d’après Mintzberg ? Comment les fonctions de la communication sont explicitées par la linguistique ? -B Ensuite, dans le cadre pratique, des clarifications seront apportées aux questionnements IB suivants : O LI Qu’est-ce que l’environnement externe pour l’ANSD ? EQ TH Quels sont les produits de l’Agence ? Sa communication est-elle centralisée au regard de la pluralité de ses services et directions ? U l’ANSD pourrait utiliser? E Quels sont les enjeux spécifiques recherchés pour chaque type de communication que Par quels moyens et outils informationnels une organisation à l’instar de l’ANSD peut-elle mener à bien sa stratégie de communication institutionnelle ? Quand communiquer ? Et pourquoi échanger avec l’environnement extérieur ? Comment communiquer pour atteindre une cible donnée ? Quels sont en général les objectifs visés par la communication externe ? DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 4 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Justification du thème C’est dans un contexte de mondialisation et de compétition des Etats pour une attractivité de leur environnement des affaires, qu’une institution comme l’ANSD se doit de remplir pleinement ses fonctions d’aide à la prise de décisions. Pour ce faire, l’organisation susmentionnée est liée presque par l’obligation de communiquer les résultats de ces travaux à tous les partenaires et collaborateurs. C’est ce qui justifie le choix du thème suivant : « L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal ». OBJECTIFS DE L’ETUDE Objectif général C Ce travail sur l’ANSD est avant tout un prétexte pour faire un diagnostic sans complaisance ES de l’état de la communication dans une organisation publique et d’y apporter au besoin des solutions adaptées par l’élaboration in fine d’un plan de communication efficace par rapport à AG la cible désignée pour le message. Objectifs spécifiques -B aux attentes ci-dessous concernant : IB Pour les exigences de l’objectif général, il conviendrait d’apporter des éléments de réponse O LI La revue littéraire en matière de communication ; TH Quels sont les éléments constitutifs d’une organisation à l’interne et à l’externe ? EQ Les enjeux d’une communication pour l’image, le positionnement et la réputation ; U E Les actions et vecteurs utilisés dans le cadre d’une communication organisationnelle et ; Les améliorations de la stratégie utilisée. Délimitation de l’étude Ce travail à mener s’intéresse essentiellement à la communication institutionnelle externe. Les enjeux de cette dernière sont revus en prenant l’exemple de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, un démembrement du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan du Sénégal. Le champ d’investigation ainsi délimité, il s’agira de parler de communication avec l’environnement externe proche et celui lointain afin de cerner les contours que les diverses formes de communication peuvent prendre. Au besoin, il faut DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 5 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal s’appesantir sur les impacts de la communication interne car elle peut dynamiser celle externe. INTERETS DE L’ETUDE Pour l’ANSD : L’étude contribuera à revoir les outils communicationnels employés jusque-là dans une optique d’amélioration de l’existant ; L’Agence pourra intégrer les nouveaux supports de communication qui lui seront profitables pour la diffusion de l’information ; L’élaboration d’un nouveau plan de communication sera un guide pour toutes les Le chargé de communication ou le « Community Manager » qui est habilité aux ES C actions à mener ultérieurement dans ce domaine ; AG relations-publics - c’est-à-dire avec les différents publics - pourra davantage coordonner ses actions d’information avec les différentes directions en accord avec les moyens financiers -B alloués par la Direction Générale. Pour le CESAG : L’institution bénéficie d’un apport de plus dans ses ouvrages répertoriés au niveau de TH O LI sa bibliothèque ; IB L’étude va constituer une source documentaire pour les étudiants non seulement du s’ils en font la requête ; U L’étude va contribuer à renforcer les acquis en communication organisationnelle, une E EQ Centre mais aussi le document sera accessible à tous les chercheurs qui travaillent sur le sujet matière dispensée dans l’institution ; elle fournira aussi des enseignements en théorie des organisations dans l’optique de mieux appréhender le management des organisations. Pour l’étudiant : L’étude va approfondir les bases en communication organisationnelle plus particulièrement en communication institutionnelle, dans son volet externe ; Elle permettra de trouver un prétexte pour une reconversion professionnelle soit dans l’Administration publique soit dans les grandes entreprises du secteur privé ; DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 6 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Enfin, une réelle satisfaction d’apporter une modeste contribution à l’état des connaissances par une production intellectuelle certifiée par une institution de renommée internationale. METHODOLOGIE Elle va passer par : Une revue documentaire sur la communication en général et sur la communication institutionnelle ou « corporate » en particulier ; La collecte d’informations par des grilles d’enquêtes destinées aux responsables des différentes directions mentionnées dans le plan de travail et in extenso aux personnes ES C habilitées à fournir des réponses, par écrit, aux questions de l’étude; Les interviews et discussions seront menées particulièrement avec la Direction réunies ; La consultation régulière des supports informationnels disponibles à l’instar de leur -B AG Générale et le chargé de la communication à l’interne si les conditions de recherche sont IB site officiel ; O LI Nous consulterons également toutes les personnes susceptibles de nous aider, de façon formelle ou informelle, dans le but de donner de la consistance à l’étude. TH L’étude va s’articuler autour des points saillants des cadres conceptuel et pratique. Au niveau du cadre conceptuel, nous aurons les chapitres suivants : E Méthodologie (chapitre 3) U Enjeux de la communication externe (chapitre 2) EQ L’évolution du concept de communication et d’organisation (chapitre 1) La partie pratique va comprendre les chapitres suivants : Présentation de l’ANSD (chapitre 4) Stratégies communicationnelles (chapitre 5) Radioscopie de l’ANSD (chapitre 6) DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 7 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal ES C AG 1ère PARTIE : CADRE CONCEPTUEL IB -B O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Les théories en matière de communication ont évolué du fait du développement de la technologie qui a introduit des modèles schématiques informationnels nouveaux. Aujourd’hui le besoin de communication est tel que le vocable est porté par plusieurs disciplines à l’instar de la linguistique, de la psychologie cognitive, de la psychologie sociale, de l’informatique… et de la philosophie avec la rhétorique. Le concept de communication est difficile à cerner car il est à la croisée des chemins entre ce qu’il convient d’appeler la communication verbale, la communication non verbale globalement rangées dans la communication interpersonnelle , la communication institutionnelle interne ou externe… et les différentes variantes de la communication qui existent; il ressort que l’aspect qui va nous intéresser davantage serait l’évolution de ce concept jusqu’à son intégration dans le monde des organisations. Dans cette C partie intitulée le cadre conceptuel, nous aborderons en substance les apports historiques des AG ES recherches scientifiques et revisiterons la littérature dans ce domaine. IB -B O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 8 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CHAPITRE 1L’EVOLUTION DU CONCEPT DE COMMUNICATION ET D’ORGANISATION La communication institutionnelle ou organisationnelle dans son acception au sens large et dans une administration publique au sens restreint nous permettra, tout au long de notre analyse, d’apporter des éléments de réponse sur des points qui concernent particulièrement cet aspect théorique du travail à faire. Il s’agit entre autres de la problématique à définir la communication à partir de la revue littéraire. En effet, beaucoup d’auteurs proposent des clarifications du concept souvent en fonction du modèle communicationnel sur lequel ils C mènent leurs recherches. C’est dans ce contexte qu’il a été noté une évolution sémantique de ES la communication en organisation et ses éléments constitutifs. L’organisation se complexifiant AG avec le temps, une mise à jour des vecteurs de la communication externe est à prendre en compte pour jauger de leur efficacité. IB objectifs et enjeux à l’externe. -B Par ailleurs, les fonctions dévolues à la communication seront passées en revue ainsi que ses TH 1.1 Qu’est-ce que la communication ? O LI C’est en substance le contenu de ce qui va suivre. EQ Le concept « communication », étymologiquement vient du mot latin « communicare » qui signifie « mettre en commun », partager. La mise en relation entre les différents éléments en E U jeu n’est possible que lorsqu’il y a un code communément partagé et compris par chacun. Dans ce cadre disait, en ces termes, Charles Horton COOLEY1 : « la communication est le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent ; elle inclut tous les symboles de l’esprit et les moyens de les transmettre à travers l’espace et de les maintenir dans le temps ». Dans la perspective de vivre en société, la communication crée l’illusion de la réalité, les échanges entre les membres de la communauté ne se font pas ex nihilo, mais dans un contexte bien défini et connu des locuteurs. C’est dire que « la communication est un processus prévisible, continu et toujours présent de partage de significations à travers une interaction de symboles ». (MYERS et MYERS, 1984.) 1 Charles Horton COOLEY, sociologue américain (1864-1929) théorise l’organisation sociale par le biais de la communication, trait d’union entre l’individu et la société DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 9 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Comme domaine de savoir, d’études et de recherches, le champ de la communication couvre des domaines très variés et divers. Elle est parfois assimilée au médium communautaire, parfois aux techniques usitées pour faire passer un message entre le point A et le point B ou entre le point A et les points B, C, D, etc. Dans l’optique de convaincre comme l’affirme (BERTRAND, 1991) « la communication est l’ensemble des moyens utilisés pour influencer autrui et reconnus comme tels par celui qu’on veut influencer ». Les objectifs sont clairement définis quels que soient les signes employés si l’on s’en tient à cette définition qui stipule que « La communication est l’échange d’informations et de significations créées et partagées entre deux personnes ou plus à travers des messages verbaux ou non verbaux en fonction d’un contexte donné ». (COMIER, 1995.). ES C Et, au sens large, « une communication désigne tout échange de messages ; c’est un processus au cours duquel des significations sont transmises entre des personnes ou des groupes ». AG (MAISONNEUVE, 1982.). Comme nous le constatons, toutes ces définitions, choisies parmi mille et une visions, d’auteurs spécialistes, mettent face à face deux individus (un émetteur et -B un récepteur) reliés par un message codé qu’il faut décoder pour se comprendre, convaincre IB ou se laisser convaincre. Cependant, le concept, au-delà de mettre en relation des individus, O LI peut s’appréhender d’un point de vue technique. En ce sens, « la communication c’est l’échange et la circulation d’informations dans un réseau reliant des émetteurs et des TH récepteurs ». (RIME, (1984). Et, selon HELFER et ORSONI2, l’objectif de cet échange est précisé dans ce sens que : « communiquer, c’est transmettre les informations dans le but EQ d’obtenir de la part du destinataire une modification de comportements et d’attitude ». Cela U prouve à l’évidence que la communication est un levier de changement des comportements E non seulement au sein de la société mais aussi au niveau d’une entité organisationnelle. En plus, agir sur les comportements est un objectif dit conatif de la communication. 1.1.1 Fondements de la communication Les premières lettres de noblesse de la communication remonteraient à l’Antiquité avec la rhétorique. Elle est définie comme un art oratoire dont les objectifs visaient avant tout la persuasion et la séduction de l’auditoire. 2 HELFER et ORSONI : « Marketing », collection Vuibert, 1998 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 10 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Il s’agissait de susciter l’émotion du public dans l’optique de convaincre. A Syracuse, en l’an 485 avant J.C, l’auteur C.A. BRENTA3 nous rappelle l’histoire de la naissance de la rhétorique en ces termes : « deux tyrans siciliens, Gélon et Hiéron, organisent des déportations pour peupler Syracuse ainsi que des expropriations de terres pour assigner des parcelles aux mercenaires. Toutefois, cela ne dura pas longtemps. Le peuple se révolta et les renversa, aspirant surtout à reprendre possession de ses terres. Cependant, il n’était pas facile d’établir les droits de propriété : on eut recours à des procès instruits devant un jury démocratiquement élu ». Dans ce contexte, c’est l’Avocat ou le défenseur qui fait le spectacle. Selon Olivier MOCH, c’est le philosophe grec Aristote qui est le premier à établir un modèle de communication qui reposait sur trois éléments : l’ethos, le pathos et le logos. ES C Fig. 1 : le modèle d’Aristote Ethos AG Force de persuasion Pathos Communicateur Récepteur -B Eloquence Volonté de recevoir le message IB Volonté de communiquer Emotion du récepteur O LI E Logos U EQ TH Message (Parole, discours) Rationalité Rhétorique Source : Communication, Olivier MOCH, 2011. L’ethos : c’est le style de l’orateur pour capter son auditoire ; Le pathos : il est relatif à la sensibilité de l’auditoire ; 3 C. A. BRENTANO : « cours complet pour parler en public »p.41 Le logos : c’est la logique, le raisonnement et l’argumentation DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 11 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Aujourd’hui la communication a beaucoup évolué du fait de la découverte d’outils. Précisons quelques dates et évènements marquants : En 1794, le télégraphe optique de Claude CHAPPE : il est constitué de tours avec des bras articulés dont la position codifiait les lettres de l’alphabet ; En 1832, le télégraphe électrique de Pavel SHILLING qui n’est véritablement fonctionnel qu’avec la mise au point, par Samuel Finley Breese MORSE, du code qui va porter son nom : le code Morse ; En 1876, le téléphone inventé par Graham BELL ; En 1895, la radio de Guglielmo MARCONI précédée par les travaux sur la propagation des ondes : lois de l’électromagnétisme (James Clerk MAXWELL -1860) et ES C ondes radioélectriques (Heinrich Rudolf HERTZ- 1887) ; En 1928, la télévision de John Logie BAIRD. AG Dans les années 1950, les premiers ordinateurs ENIAC (Electronic Numerical Integrator and Computer) voient le jour, suivis par l’ère des satellites artificiels tel Spoutnik en 1957. -B IB Ensuite, en 1980, va suivre la création, par Tim Bernes-LEE, du WWW (World Wide Web) et d’internet par l’armée américaine. Dans la même période le téléphone portable (Martin O LI COOPER/Motorola) et plus récemment la téléphonie 3G (convergence téléphone mobile et transmettre un message. U EQ 1.1.2 Fondements psychologiques TH internet) prouvent à suffisance les différents outils que nous pouvons employer pour E La personne qui communique est forcément impliquée dans la situation de communication et cet engagement décrit sa personnalité, ses besoins et sa motivation. « La communication est l’ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s’effectue l’opération de mise en relation d’une ou plusieurs personne(s)- émetteur-, avec une ou plusieurs personne(s),- récepteur-, en vue d’atteindre certains objectifs » (Didier ANZIEU et JeanYves MARTIN, 1982). La relation entre psychologie et communication peut être démontrée au besoin par la « théorie du champ » de Kurt LEWIN autrement appelé le « Modèle de Lewin ». Les besoins et les motivations sont générés par des situations externes ; faisant que l’individu fonctionne comme un organisme sous tension. Par exemple, le fait de rencontrer un individu (cause externe) crée une sensation émotionnelle (force psychologique) et ; si cette sensation est DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 12 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal positive parce que la personne rencontrée semble sympathique, cela peut générer le besoin de dire ‘‘bonjour’’ et donc de maintenir les relations puisque la communication est ainsi établie. Les forces psychologiques (ou internes) influencent notre comportement à communiquer ou pas selon l’illustration qui suit: FORCES TENSIONS BESOINS COMPORTEMENTS Fig.2 : communication et psychologie (Extrait du Guide du formateur de l’Ecole Nationale des Techniques de l’Equipement de Montpellier – Formation en Sciences Humaines-Domaine de la communication.). Selon l’approche psycholinguiste, il y a également dégradation du message dans ce processus ES C de communication entre : Ce que je pense ; Ce que je veux dire ; Ce que je dis ; Ce que le récepteur entend ; Ce que le récepteur comprend ; Ce que le récepteur retient ; AG IB -B O LI 1.1.3 Schéma de la transmission de l’information EQ TH Et, tout cela peut influencer sa psychologie comportementale. U Il existe plusieurs schémas de la communication si l’on prend en considération les différents relation. Le schéma général serait : E modèles. Leur point commun est l’existence d’un émetteur et d’un récepteur qui sont mis en DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 13 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Fig.3 : Modèle général d’un système de communication4 Idées Transcription Sentiments du message des et compréhension Opinions en symboles symboles des données » Emetteur Traduction Codification Message Canal Signaux « Saisie Décodification Signaux Récepteur Message Source de bruit ES C Feedback AG -B Source : Cours de communication organisationnelle Ichola Issimatou LANIBA, 2013-2014. IB Un individu émetteur fait face à un ou plusieurs individus récepteurs. Cela par le biais d’un O LI canal de communication, constitué de paroles mais aussi de gestes et d’expressions TH globalement désignés par le mot message. Dans une communication les deux postes peuvent s’inverser facilement et l’émetteur devient récepteur … EQ Dans le Dictionnaire de Linguistique Larousse, un code est un système de signaux-de signes U ou de symboles- qui par convention préalable est destiné à représenter et à transmettre E l’information entre la source- ou émetteur des signaux et le point de destination – ou récepteur Avec la théorie de l’information de l’ingénieur Claude Elwood SHANNON et du mathématicien Warren WEAVER, américains, ce modèle issu des sciences du langage sera repris dans le domaine technologique particulièrement avec les problèmes causés par la communication téléphonique. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 14 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 4 Extrait du cours de communication organisationnelle d’ICHOLA Issimatou LANIBA, enseignante associée au CESAG et à l’UCAO 1.1.4 Fondements sociologiques De l’école de Palo Alto, Paul WATZLAWICK, théoricien de la communication, nous enseigne que le nom que l’on attribue à la personne ou à chacun de nous, crée l’illusion de la réalité de notre existence. C’est dire que la langue par la communication est un fait social et culturel à partir duquel l’on s’identifie individuellement et collectivement parmi les membres d’un groupe. La langue parlée crée l’illusion de la culture et permet la société de se constituer. Par ailleurs, le linguiste français Paul Antoine MEILLET écrivait dans son essai « comment C ES les mots changent le sens », publié en 1905-1906 dans l’Année sociologique : « le langage a pour première condition l’existence des sociétés humaines dont il est de son côté l’instrument AG indispensable et constamment employé […] le langage est donc éminemment un fait social ». Et, la communication insère l’individu dans la communauté car des codes sont institués par le -B groupe pour sous-tendre la compréhension. Sous ce rapport, elle est un vecteur IB d’appartenance au groupe donné. Le modèle communicationnel de RILEY et RILEY O LI conforte en partie ces fondements sociologiques de la communication. « La société ne continue pas seulement à exister par la transmission, par la communication, mais, peut-on TH dire avec assurance, continue à exister dans la transmission, dans la communication. Il y a plus qu’un lien verbal entre les mots « commun », « communauté » et « communication ». EQ Les hommes vivent en communauté en vertu des choses qu’ils ont en commun ; et la E disait John DEWEY, dans Democracy and Education en 1916. U communication est la façon par laquelle ils viennent à posséder des choses en commun » 1.2 L’environnement de la communication en organisation La communication est un échange d’informations entre un ou plusieurs interlocuteurs dans un espace donné. Au delà de simples relations interpersonnelles, la communication a aujourd’hui évolué en se positionnant comme un élément indispensable pour toute organisation ou toute entreprise. Sous l’angle organisationnel, la communication peut revêtir deux formes complémentaires parmi lesquelles la communication interne et celle externe. MINTZBERG (1989) donne la définition suivante de l’organisation ou de la structure : « C’est la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches. » DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 15 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 1.2.1 Principales composantes internes de l’organisation A l’interne, l’organisation peut communiquer avec les différents pôles : la technostructure, l’appui logistique, le sommet hiérarchique, la ligne hiérarchique, le centre opérationnel et l’idéologie-« la mission »- ou la vision qui est incarnée par les dirigeants. Une organisation est une « Action collective à la poursuite de la réalisation d’une mission commune »5. Elle peut être un « Groupement permanent de personnes ayant pour but la production de biens matériels ou de services et astreint à une condition plus ou moins stricte d’efficacité » (SCHEID, 2005, p. 1). La finalité de ce groupement organisationnel est de perdurer dans le temps et d’être rentable pour ceux qui y travaillent. ES C Plusieurs définitions de l’organisation ont été élaborées par d’éminents théoriciens : Pour PORTER, l’organisation « est un rassemblement d’individus et des groupes désireux AG d’accomplir certains objectifs en remplissant des fonctions différenciées, coordonnées et dirigées » [PORTER et All (1975)]. En effet, elle est structurée en pôles intrinsèquement liés -B à l’interne et à l’externe qui interagissent pour atteindre le même résultat final, même si, IB SIMON (1969) pense que l’organisation est un « produit de l’esprit humain créé à des fins instrumentales dont les structures reflètent les perspectives, les normes et le savoir propres à O LI un groupement humain ». C’est dans cette optique qu’Henri MINTZBERG considère que TH l’organisation est comme « une action collective à la poursuite de la réalisation d’une mission ». E U EQ Fig.4 : les six parties de base de l’organisation de MINTZBERG 5 MINTZBERG, « Le Management, voyage au centre des organisations » 1989/2008, p. 14. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 16 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 1.2.1.1 La technostructure C’est le lieu où s’effectuent les conceptions des systèmes et des processus par des analystes. Technostructure, en anglais, renvoie au halo des experts et des technocrates qui étudient les moyens d’améliorer la chaine des activités déjà existantes pour gagner en efficacité et, proposent des projets nouveaux et novateurs pour l’évolution de l’entreprise. Cette armada de concepteurs réfléchissent également sur la standardisation du travail tant pour le recrutement, la formation du personnel et les programmes de travail. 1.2.1.2 La fonction appui logistique Le « Support Staff » ou appui logistique est composé, comme son nom l’indique, de ES C personnes de support. C’est l’assistance qui est en dehors et assez éloignée du déroulement des opérations ; elle apporte un soutien direct lié à la logistique : restauration, nettoyage, AG service juridique, transport, etc. 1.2.1.3 Le sommet hiérarchique -B IB Le sommet hiérarchique ou « Strategic Apex » constitue au sein de l’organisme un domaine réservé aux cadres et dirigeants. Bref, c’est le lieu où siègent la direction et les adjoints O LI directs. C’est ce staff du top management qui définit, par ailleurs, la mission de l’entreprise, TH en lui donnant une vision et des orientations clairement définies. Du sommet stratégique émane, principalement, la stratégie de l’entreprise et les objectifs quantifiés à atteindre. U EQ 1.2.1.4 La ligne hiérarchique E Elle signifie la « Middle Line » qui est un environnement intermédiaire composé essentiellement de cadres moyens. C’est une hiérarchie d’autorités chargées de l’animation directe des équipes de production et de coordination des directives provenant du top management. C’est le lien, la courroie, entre le sommet stratégique et le centre opérationnel. 1.2.1.5 Le centre opérationnel Cette composante interne de l’organisation représente le cœur de métier, autrement nommé « Operating core », le centre opérationnel est le lieu de l’exploitation de tous les processus opérationnels donc de production. Il est constitué des personnes qui réalisent les différentes activités : les travailleurs. En fonction du degré de qualification de ces derniers, l’organisation se présente différemment dans ces interactions à l’interne et/ou à l’externe, ce que DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 17 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal MINTZBERG appelle les configurations. Le centre opérationnel demeure la base de production des biens et services. 1.2.1.6 L’idéologie-« la mission »Il s’agit des convictions, des traditions telles les valeurs dominantes, les normes et les croyances. « Ideology », en Anglais, renvoie non seulement à la mission mais aussi à la vision de l’organisation et à la culture d’entreprise. 1.2.2 Principales composantes externes de l’organisation La communication externe regroupe l’ensemble des actions de communication entreprises à ES C destination des publics externes à l’entreprise ou à l’organisation considérée. Les publics visés par la communication externe sont en général : AG les consommateurs (clients et prospects) les décideurs les partenaires les fournisseurs les investisseurs potentiels l’environnement local IB -B O LI E U EQ TH Fig.5: l’environnement externe de l’organisation DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 18 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 1.2.2.1 L’Etat et ses offices gouvernementaux Les pouvoirs publics interviennent dans l’environnement de l’organisation de différentes manières. L’Etat, au-delà de garantir le cadre légal et réglementaire des activités, communique à travers les états financiers en fin d’exercice grâce à la communication financière. En plus des informations sont constamment en circulation entre les offices gouvernementaux qui représentent l’Administration publique et l’entreprise : cela concerne particulièrement l’acquittement des impôts et taxes aux services de la fiscalité, le versement des cotisations sociales des travailleurs auprès de la caisse de sécurité sociale ou de l’institution de prévoyance retraite, etc. ES C 1.2.2.2 Les gouvernements locaux ou collectivités locales Les gouvernements locaux ou collectivités locales sont des « parties prenantes » ou AG stakeholders, en anglais, au même titre que l’Etat. La collectivité locale peut contribuer à augmenter la sympathie de l’organisation auprès de la population. En effet, l’entreprise -B impliquée dans des activités de jeunesse peut communiquer avec le parrainage ou le mécénat. IB Par ailleurs, l’organisation dispose également d’autres moyens communicationnels à travers la communication de crise, etc. EQ TH 1.2.2.3 Les grands publics O LI publicité par affichage sur les panneaux ou les enseignes lumineux, la RSE ou même la Les grands publics de l’organisation sont désignés sous le vocable de cibles directes. On peut E U les repartir entre les cibles internes (les salariés), les cibles financières, les cibles d’acheteurs et les consommateurs, les fournisseurs, les décideurs économiques (chambre de commerce), les syndicats, les décideurs politiques (partis, collectivités locales, élus parlementaires),..., etc. Du fait de son environnement extrêmement complexe et diversifié en acteurs, « l’entreprise ne peut pas ne pas communiquer » disait Thierry LIBAERT (2012). Dans le même sillage abonde Marie Hélène WESTPHALEN (2000) qui souligne que : « bon gré, mal gré, l’organisation doit répondre aux sollicitations de tous les publics qui ont affirmé le droit de savoir et de comprendre. L’organisation n’a plus le choix : elle doit s’affirmer, parler, dialoguer. En un mot, communiquer ». Plusieurs partenaires se présentent à elle : Les prospects ou les consommateurs : c’est relativement à l’activité de prospection que le prospect est détecté comme étant un client potentiel de l’entreprise. Ensuite ce futur client DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 19 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal devrait être converti en client effectif. Pour arriver à cette finalité, l’organisation peut utiliser différents stratagèmes ou modalités : Des annonces dans les médias ; Des envois de messages écrits dans les courriels ; Des appels par téléphone ; Des participations dans les foires et salons de vente. Quant au consommateur, il s’agit de la personne utilisant ou consommant un produit. Dans la chaine de consommation, on doit distinguer deux types différenciés : le consommateur intermédiaire et le consommateur final. Le consommateur intermédiaire utilise le produit pour fabriquer d’autres produits et celui final, c’est pour sa consommation personnelle. C’est dans ES C ce sens que le consommateur peut être parfois assimilé soit au client, à l’utilisateur ou à l’usager, …, etc. Par exemple dans les services publics, on parle plus des termes d’utilisateur AG ou d’usager alors que dans l’entreprise privée, c’est le vocable de client qui domine. A noter également que le consommateur n’est pas forcément l’acheteur lorsque ce dernier ne fait pas -B un acte de consommation direct. IB Les groupes d’intérêt particulier : les médias O LI Autrement appelés « les cibles intermédiaires » selon Sophie ACCAOUI (2009) parce que les médias sont en fait des relais entre les destinataires finals qui sont les consommateurs ou les l’organisation. Ces cibles intermédiaires sont essentiellement constituées des TH clients et EQ journalistes et de l’ensemble des leaders d’opinion ayant une influence certaine. Les actionnaires : Il peut s’agir des titulaires de titres financiers, ou du (ou des) E U propriétaire(s). L’actionnaire est une personne physique ou morale possédant des actions dans l’entreprise. C’est ce qui fonde juridiquement qu’il puisse recevoir des dividendes à la fin de l’exercice. Ils sont des partenaires car apportant à la société les financements dont elle a besoin : ce sont des investisseurs potentiels qui ne travaillent pas forcément à l’intérieur de l’organisation car il faut distinguer les actionnaires externes (qui sont à l’externe de l’organisation) et les actionnaires internes dans le cadre d’une entreprise familiale. Les fournisseurs : sous ce concept, on peut retrouver soit une personne soit une entreprise qui fournit à une autre personne ou une autre entreprise des intrants qui entrent dans la production du produit ou qui participent dans le fonctionnement quotidien des services internes. Les inputs reçus, l’entreprise se chargera de les transformer en outputs. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 20 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Les concurrents : ils sont des « parties prenantes » externes à l’organisation. Ils peuvent l’influencer dans sa stratégie des 4P : Politique de promotion (relations publiques, publicité, promotion des ventes), Politique de distribution (réseau de distribution, logistique), Politique du produit (qualité, assortiment, marque, service) et Politique de contrat (prix, remise, escompte, termes des contrats). Les entreprises concurrentes offrent des produits, des services quasi-similaires qui compétissent et se partagent le même marché car évoluant dans la même activité. L’on note deux types de concurrence : La concurrence indirecte : l’entreprise concurrente offre des services, produits différents mais qui répondent aux mêmes besoins des utilisateurs ; La concurrence directe : les produits et services offerts sont similaires à ceux proposés C par l’organisation concernée. ES Partenaires et investisseurs potentiels : l’organisation qui nourrit un objectif d’extension cherchent des partenaires et investisseurs pour atteindre son objectif. C’est ce qui AG explique qu’ils interviennent souvent dans le cadre de l’ouverture du capital. L’organisation -B privée peut recourir aux établissements financiers en l’occurrence les banques, aux OPCVM (Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières) et si l’institution concernée est IB cotée, elle peut lever des fonds sur le marché financier international au niveau de la Bourse O LI des Valeurs. Quant à une organisation publique, ses fonds, dotations, subventions et budget émanent essentiellement de l’Etat. Ce dernier par contre peut à l’instar de l’entreprise privée TH recourir au marché financier en émettant des Bons du Trésor. EQ Les clients : Etymologiquement le mot client vient du latin « cliens » et signifie serviteur. En économie, c’est celui qui décide d’acheter un bien, un produit ou un service de E U façon occasionnelle ou habituelle à un fournisseur. Cependant, à l’intérieur d’une organisation, on peut parler de « client interne » au regard des relations entre les différents départements et directions. C’est l’exemple du service production qui est un client du service maintenance alors que le client externe se situe en dehors de l’organisation. 1.2.3 Vecteurs de la communication externe Le plan de communication donne un sens et une cohérence à la multiplicité des actions de communication externe : lobbying et relations publiques, relations médias, événementiel, sponsoring, mécénat, site Internet, e-communication, publicité, etc.. Les supports de communication sont nombreux : vidéo, CD-Rom, DVD, livrets, newsletter. L’avènement DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 21 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal d’internet et du haut débit offre de nouveaux outils à la communication externe telle que le Web TV. 1.2.3.1 L’identité visuelle ou design corporate ou logo C’est une schématisation courante de l’image. D’après Thierry LIBAERT (2010), l’image « n’est finalement qu’une approche statistique, ponctuelle, une photographie qui restitue un instant de la vie publique d’un produit, d’une entreprise, d’une personne ». Ce qui fait que, le logo ou le design corporate véhicule une identité visuelle qui colle avec les activités de l’entreprise. Le logo est « un terme apocopé » ou un diminutif de logotype. C’est un dessin, une image qui permet d’identifier de manière univoque et précise les entreprises, les produits, C les marques, les institutions et les organisations. Chaque institution se distingue et se ES différencie par rapport à son logo. L’identité visuelle est dépendante également de la charte graphique. Elle désigne l’ensemble des codes graphiques (papiers à lettre, cartes de visite, AG bannières, brochures et même site web) créés pour la communication visuelle de l’entreprise. Son objectif est de préserver la cohérence graphique et l’identité visuelle. IB -B 1.2.3.2 L’édition de prospectus Les prospectus à l’instar des « magazines consommateurs » sont édités puis distribués par O LI l’entreprise gratuitement. La seule particularité est que les cités en second sont destinés en TH premier aux clients figurant dans une base de données alors que les prospectus sont destinés essentiellement au grand public. Les prospectus sont confectionnés, avec un certain nombre EQ de pages, entre huit (8) et trente deux (32) souvent, sous forme de dépliants ou de plaquettes U et peuvent être distribués aux passants, aux automobilistes ou bien envoyés dans les boîtes E aux lettres ; ce sont des documents informatifs qui transmettent un message précis sur l’organisation. Afin qu’ils aient une portée auprès du public, ils véhiculent le logotype donc l’image de l’organisation. 1.2.3.3 Multimédia et e-communication Beaucoup d’outils multimédia sont développés pour l’e-communication: Le CD-Rom : Le CD-Rom (Compact Disc Read Only Memory) est un support de stockage destiné à véhiculer les informations. Il peut stocker du texte, du son et des images. C’est un support personnalisé contrairement aux médias traditionnels et, il reste plus efficace que les catalogues papier. Il offre des avantages pour la promotion des produits et/ou services. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 22 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Le DVD (Digital Versatil Disc) est un support physique qui peut contenir des vidéos et dispose de plusieurs versions. Le cédérom, le DVD et aussi la vidéo peuvent permettre d’atteindre un public sélectionné au volet dans une stratégie de diffusion de l’information. L’e-réputation, la reconnaissance de l’expertise de l’organisation dépendent grandement de l’e-communication. Le site internet peut disposer de plusieurs usages ou fonctions dans la communication numérique. Le site web peut être utilisé par l’organisation comme un : Web TV : le «Web TV », ou le Webtélé, consiste à diffuser et à recevoir par une interface des signaux vidéo qui permettent aux internautes de visionner des contenus. On C désigne par Webtélé tout site Web dont les contenus sont à dominante vidéo. Leur visionnage ES étant possible soit par lecture continu ou ‘‘streaming’’ ou par téléchargement Web 2.0 : le « Web 2.0 » désigne l’ensemble des techniques et des usages du Word AG Wide Web. C’est en particulier l’utilisation des interfaces permettant aux internautes qui ont peu de pré-requis de s’approprier des fonctionnalités du Web afin d’interagir et d’échanger -B des informations. IB O LI E U EQ TH Fig.6: Typologie des DVD6 6 MBENGUE.A /CESAG, cours informatique 2012-2013, p.14 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 23 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Web interactif : le réseau ou encore le Web social ne devrait pas être confondu au Web 2.0. Il peut être associé à différents systèmes dits sociaux puisque reliant des personnes ‘‘quelconques’’ ayant des liens d’amitié virtuels dans ce réseautage social afin qu’ils discutent, échangent, s’informent également et, tout cela, à travers les blogs et les wikis et aussi les réseaux sociaux. Extranet : c’est un réseau conçu pour les échanges entre une organisation et ses partenaires extérieurs. L’accès à l’extranet est sécurisé car nécessitant un mot de passe pour se connecter. En effet, des informations confidentielles sont destinées aux intervenants externes à l’instar des clients, des fournisseurs et des cadres situés à l’extérieur de l’entreprise. L’extranet n’est ni un intranet (qui est utilisé à l’intérieur de l’entreprise, c’est un site Web C interne à l’organisation) ni un site internet (ensemble des pages hyperliées entre elles et ES accessibles grâce à une adresse web). 1.2.3.4 Relation presse et relations-publics : interviews-opinions-réunions-séminaires- AG conférences-foires-salons -B La relation presse : à travers les interviews et les conférences, permet de faire passer des informations avec les acteurs de la presse, particulièrement avec les journalistes dans O LI Parmi ses outils on peut citer : IB l’optique de redorer l’image de l’organisation. Le communiqué de presse : c’est une transmission d’informations pertinentes sur la EQ journalistes ou de leaders d’opinions; TH vie de l’entreprise, c’est un texte informatif à l’oral qui est précis pour une cible de Le livret d’accueil : une brochure de présentation de l’entreprise, de ses activités, de E U son organisation et de sa philosophie ; Le dossier de presse : une information exhaustive destinée aux journalistes ; La newsletter : ou fil info ou infolettre, est un document d’information envoyé de manière périodique par courrier électronique à partir d’une liste de diffusion dans la base de données ; cette lettre d’information est téléchargeable depuis un site web ; Les séminaires, les colloques et les réunions d’informations sont des techniques qui favorisent le contact direct, le dialogue et les échanges sur un produit, une marque ou sur la vie de l’entreprise et, les cocktails et réceptions sont donnés à la suite des séminaires, des opérations portes ouvertes et des événements divers comme la présentation d’un logo, d’un lancement de produit, etc. ; DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 24 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal La revue de presse : à l’oral, elle traverse les informations les plus récentes du jour, de la semaine, du mois ou de l’année ; Le press-book : il s’agit d’articles rassemblés ou une compilation d’articles parus dans la presse tout au long de l’année ; L’invitation presse : il s’agit de convier la presse dans le but de partager ; La conférence de presse : des interviews sont accordés aux journalistes après une conférence ou après un évènement marquant pour l’entreprise ; Les foires et les salons : le concept « foire », du latin, « feria » signifie « jour férié », il est utilisé souvent de façon identique par rapport aux termes « salon » et « exposition ». La foire est un marché de vente directe et dans ce sens on parle de « foire commerciale » où l’on C expose les produits à l’international. Dans une politique commerciale et d’ouverture au ES marché international, toute organisation peut faire recours aux salons, foires et expositions. Dans le Marketing Mix, plusieurs types de salons sont possibles selon les professeurs J. AG BEIER et S. DAMBÖCK 7 (2009). Il s’agit du salon professionnel, du salon du Grand Public, -B du salon mixte et du salon virtuel. Salon professionnel (Exposition B to B) : où on enregistre des visiteurs professionnels Salon Grand Public (Exposition B to C) : destiné aux consommateurs donc au grand IB O LI public ; Salon Mixte : qui combine les expositions B to B et B to C ; Salon virtuel : est apparu avec l’internet, ce type de salon a tendance à remplacer les U EQ foires traditionnelles. TH E Le concept de relations publiques tend vers celui de relations-publics pour matérialiser les différents publics en jeu et en lien avec l’organisation. Selon Denis HUISMAN cité par Sophie ACCAOUI8 (2009) « les relations publiques sont l’ensemble des moyens utilisés par les entreprises pour créer un climat de confiance auprès de leur personnel dans les milieux avec lesquels elles sont en contact et généralement dans le public en vue de soutenir leur activité et d’en favoriser le développement ». Sous cet angle, les réunions à l’interne et à l’externe sont respectivement des relations avec les publics-travailleurs et les publicsenvironnement. 7 J. BEIER et S. DAMBÖCK : « Le rôle des Foires et Salons dans le Marketing Mix »,2009. 8 Sophie ACCAOUI in Pdf 2009/2010, EFAP DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 25 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Parmi ses outils, on peut également citer : la boîte à idées, les réunions et les séminaires. 1.2.3.5 La presse d’entreprise- « Print »- (« Hors Média ») La communication hors média, below the line, en anglais, regroupe « tous les modes de communication autres que la publicité véhiculée par les grands médias » d’après l’expression de Lendrevie-Lévy-LINDON9 (2006). Dans la rubrique communication hors média, on peut recenser : le marketing direct, les relations publiques, l’événementiel, le parrainage(ou sponsoring), le mécénat, les foires, les expositions, la promotion des ventes et le B to B (Business to Business). Le marketing direct compte parmi ses outils le télémarketing(ou le phoning), le publipostage (ou mailing) et l’internet. Le tableau ci-dessous nous permet de faire une comparaison entre ce qu’il convient d’appeler la communication média et celle hors ES C média : AG Les outils de la communication média (ou communication de masse) : Presse, Tv, Radio, Cinéma, Affichage NB : les anglo-saxons utilisent le terme « Above the line » (ATL) pour désigner les actions publicitaires c'est-à-dire média -B IB Les outils de la communication hors média : Vente (promotion des vente et PLV appelée Publicité sur les Lieux de Vente ou force de vente), Relations publiques (parrainage, mécénat, événementiel), Marketing direct, Relation Presse, Multimédia (Internet, cédéroms, DVD rom… NB : ils emploient le terme « Below the line » (BTL) pour désigner toutes les actions hors média O LI EQ TH 10 (« Marketing », collection E Rappelons la définition donnée par HELFER et ORSONI U Tab1 : Des éléments de différenciation entre communication média et communication hors média Vuibert, 1998) : « communiquer, c’est transmettre les informations dans le but d’obtenir de la part du destinataire une modification de comportements et d’attitude ». 9 Lendrevie-Lévy-LINDON in Mercator, 8e édition, chapitre 11 10 HELFER et ORSONI : « Marketing », collection Vuibert, 1998 L’entreprise peut s’appuyer sur la « com » hors média pour changer les comportements des consommateurs, des clients et aussi améliorer son positionnement grâce aux relations publiques. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 26 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 1.3 Fonctions de la communication et ses objectifs externes La linguistique a théorisé les principales fonctions du langage11 qui sont utilisées dans la communication. Elle permet une coexistence et une intégration des personnes dans la société particulièrement quand le signe linguistique est décodé de la même manière par le groupe social dans l’espace et le temps. Comprendre le code langagier est propre à l’appartenance à un milieu donné ; ainsi le verbe transmis aura réellement un sens pour les communicants. 1.3.1 Fonctions de la communication Selon le schéma communicationnel de Roman JAKOBSON, il y a principalement six fonctions de la communication. Il s’agit d’abord de la fonction expressive12 ensuite des ES C fonctions conative, phatique, métalinguistique, référentielle autrement dénommée la fonction dénotative et enfin celle poétique. AG 1.31.1 Fonction expressive -B La fonction expressive ou émotive du message liée au destinateur ou émetteur. Elle est IB centrée sur le destinateur (l'émetteur) et lui permet d'exprimer son attitude, son émotion, et son affectivité par rapport à ce dont il parle. Par exemple, tous les traits dits supra O LI segmentaux - intonation, timbre de la voix, etc. - du langage parlé se rattachent à la fonction TH expressive. Dans un contexte informatique, la fonction expressive pourrait être remplie par des méta-informations exprimant l’état psychologique de l’agent émetteur. U EQ 1.3.1.2 Fonction conative E La fonction conative du message est liée au destinataire et à son comportement. Elle est utilisée par l’émetteur pour influencer le récepteur. Cet aspect d’influence est porté par la théorie des actes de langage. 11 Voir texte de Georges MOUNIN, Clefs pour la linguistique, Segher, 1968, Pp 79-80 12 Fonction expressive ou fonction émotive d’après le Dictionnaire encyclopédique de la langue française, troisième édition, p. 274 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 27 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Des formes grammaticales comme le vocatif ou l'impératif permettent de constater cette fonction, de la même manière que les verbes dits performatifs comme « demander », « affirmer », « proposer »... 1.3.1.3 Fonction phatique La fonction phatique du message est liée au contact, à la liaison physique. Cette fonction sert à établir la communication, à assurer le contact et l'attention entre les interlocuteurs. Il s'agit de rendre la communication effective avant la transmission d'informations utiles. L'exemple typique est le « Allo » d'une communication téléphonique. 1.3.1.4 Fonction métalinguistique C ES La fonction métalinguistique du message dépend du code et des symboles utilisés pour la transmission du contenu. La fonction métalinguistique est liée au code, c'est-à-dire, par AG exemple, à la langue employée pour la communication. Elle répond à la nécessité d'expliciter parfois les formes même du langage. À chaque fois que le destinateur s'assure que son -B interlocuteur ne partage pas le même système linguistique que lui, il fait appel à la fonction TH 1.3.1.5 Fonction référentielle O LI qu'« un chat est un chat ». IB métalinguistique de son code. Il peut s'agir, par exemple, de s'assurer, lors d'une conversation, EQ La fonction référentielle du message est tributaire du contexte et de l’ensemble des conditions U économiques, sociales et notamment environnementales pouvant influencer d’une manière ou E d’une autre la compréhension du message. Cette fonction concerne principalement le référentiel dans lequel le message doit être interprété. Autrement dit, à cet état du monde à l'intérieur duquel s'inscrit le message, et qui est nécessaire pour comprendre le sens. Le contexte d'une communication peut être par exemple une référence à la conversation en cours, ou encore à une culture, à un pays. 1.3.1.6 Fonction poétique La fonction poétique est fonction du message lui-même. Elle met l'accent sur le message et le prend comme objet. Il s'agit donc de mettre en évidence tout ce qui constitue la matérialité DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 28 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal propre des signes et du code. Il s'agit de tous les procédés poétiques tels que l'allitération, les rimes, etc. 1.3.2 Objectifs de la communication externe L’entreprise est une organisation économique qui fonctionne par l’administration et les relations humaines en référence à TAYLOR, WEBER et FORD. Au XIXe siècle, l’entreprise était conçue comme une unité économiquement rationnelle mais isolée de son environnement social. Elle est considérée aujourd’hui comme un système ouvert. Sous ce rapport d’ouverture aux marchés et à la concurrence, sa survie est problématique et est sujette à caution. Pour ce faire, l’entreprise doit s’adapter à son environnement en mettant en place des stratégies efficaces et efficientes de communication globale. Parmi celles-ci figure en bonne place la ES C communication envers son public à la fois interne (personnel, actionnaires) et externe (clients, fournisseurs, banques …). Elle occupe une place de choix dans la stratégie d’entreprise, en ce AG sens qu’elle permet l’atteinte des objectifs internes (profit) et externes (pouvoir de marché). Bref, communiquer, c’est se bâtir une image et une notoriété fortes, fondées sur la valeur de -B l’entreprise, sur sa compétence ; et un positionnement stratégique devant lui permettre de IB contrecarrer les menaces liées à la concurrence, d’améliorer ses résultats économiques et aussi objectifs majeurs : O LI ses performances financières. La communication qui sera déployée vise principalement trois connaissance, EQ TH Des objectifs cognitifs : c'est-à-dire la transmission d’une information, d’une Des objectifs affectifs : c'est-à-dire l’amélioration ou la modification de l’image d’un E Des objectifs conatifs : agir sur les comportements. U produit, d’où la dimension émotionnelle et enfin; Après avoir défini les notions d’image, de notoriété et de positionnement, nous allons nous appesantir d’abord sur les enjeux de l’image, de la notoriété et du positionnement, ensuite décliner les stratégies à mettre en place et enfin se prononcer sur leurs instruments de mesure. 1.3.2.1 L’image L’image constitue la représentation mentale d'un être ou d'une chose, c’est, précisément, un ensemble de représentations mentales, personnelles et subjectives, stables, sélectives et simplificatrices. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 29 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal En entreprise, la notion d’image renvoie à l’image de marque qui est la représentation qu'a le public d'un produit, d'une firme, d'une marque commerciale : notoriété, réputation. En définitive, l’image se forge à travers des composantes d'une extrême diversité dont chacune nécessite autant d'attention de la part de l'entreprise. Ainsi, lorsqu'une entreprise commet des erreurs qui impactent la société en interne comme à l'externe cela peut entraîner un risque de réputation. Aussi, l'image de marque fait-elle partie des options fondamentales et stratégiques de la communication de l'entreprise. L’organisation a un choix à faire car parfois le concept de l’image reste difficile à cerner comme le montre le schéma du carré de l’image. 1.3.2.2 La notoriété C La notoriété, c’est le caractère d'une personne ou d'un fait notoire autrement une renommée, mesure où il faut ES une réputation ou un renom. La notoriété est nécessaire à la formation d'une image dans la connaître la marque ou le produit de l'entreprise. Cette image peut AG également être façonnée par la réputation de la marque ou du produit de l'entreprise par le biais du « bouche à oreille ». -B Si la mesure de la notoriété permet d'identifier la proportion d'individus qui connaît IB l’entreprise, elle ne permet pas, en revanche de déterminer ce que ces individus en pensent, O LI sur un plan positif ou négatif. C'est là qu'apparaît véritablement l’importance de la notion d'image qui est en définitive commandée par celle de la notoriété. EQ TH 1.3.2.3 Le positionnement U Lendrevie-Lévy-LINDON dans Mercator, (7ème édition), (2003) renvoie à la place que peut E occuper une entreprise, une marque, un produit, dans l'esprit des consommateurs, en fonction de critères objectifs (résultats et notoriété de l'entreprise, qualité(s) du produit, prix, services offerts...) et subjectifs (image de l'entreprise et/ou du produit, centres d'intérêt du consommateur, symbolisme, comparaison avec les concurrents...). « Le positionnement est donc la formule perceptuelle du produit ou du service, c'est la différenciation du produit ou du service, subordonné à la segmentation par avantage du marché »analysent Christian DUSSART et Michel CLOUTIER (1992). Et Thierry LIBAERT (2010) de renchérir en précisant que le but de la communication est de « positionner l’organisation et de lui donner une personnalité reconnaissable par tous ses publics ». DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 30 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Fig.7 : Carré de l’image13 Image perçue Image voulue C Image possible ES Identité (image réelle) AG Source : Communicator, Thierry LIBAERT, 2012. -B Il semble que l’organisation navigue régulièrement dans ce dilemme iconographique. L’offre IB doit être perçue comme crédible, différente et attractive dans l’esprit des clients. S’il est O LI prouvé à travers des études que l’image perçue de l’offre de l’entreprise n’est pas conforme avec l’image voulue et que la position réelle n’est pas la position souhaitée, cela signifie que TH la politique de positionnement a échoué et qu’elle doit être redéfinie. Cela nous amène à réfléchir sur les stratégies de communication. On distingue trois types d’image : L’image voulue : c’est l’image que l’entreprise souhaite transmettre aux différentes EQ L’image perçue : c’est l’image que le consommateur se fait d’une entreprise à travers E U cibles ; les informations diffusées par la presse donc après la perception, l’analyse et la compréhension du message ; L’image réelle : c’est l’image qui se situe souvent entre celle voulue et celle perçue, qui est conforme à la réalité. C’est en résumé la traduction de l’image voulue à travers les techniques de communication. A quoi consiste alors l’image possible ? Elle peut certainement être déterminée par les enquêtes et sondages sur le terrain. 13 Publié dans « Communicator », 6e édition, 2012, p.15. Thierry LIBAERT et Marie Hélène WESTPHALEN et on peut ajouter une autre source « La communication institutionnelle et image de marque. Analyse des stratégies de la Raw Bank, Héritier Ntumba MANDA, 2008. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 31 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 1.3.2.4 La reconnaissance Etant donné que l’image, la notoriété et le positionnement évoluent au fil du temps et varient en fonction du public considéré, l’entreprise doit régulièrement évaluer leur efficacité. Cela va lui conférer une reconnaissance dans son environnement. De nombreux moyens sont actuellement envisageables. Ils permettent de définir les axes de communication à traiter en priorité, d’identifier plus facilement les thèmes porteurs pour l’entreprise, de rectifier un positionnement, etc. Parmi ces instruments de mesure, on peut citer les sondages et enquêtes : Les « baromètres d’image » permettent d’apprécier l’évolution de l’image de l’entreprise, tant au niveau de sa notoriété que de son contenu. L’enquête globale menée périodiquement (chaque mois, tous les trimestres, ES C annuellement …, suivant les cas) pour le compte de l’entreprise par un institut de sondage. Elle permet de connaître l’évolution du capital-sympathie dont jouit l’entreprise auprès de ses AG différents publics-cibles considérés individuellement, puis globalement. L’enquête ponctuelle, un sondage du même type que celui précédent mais ici la IB étudiants … -B mesure ne concerne qu’un public-cible sélectionné par l’entreprise : actionnaires, clients, O LI L’enquête de positionnement par rapport à la concurrence, elle peut être également confiée à un institut de sondage. La plupart des grandes entreprises y ont recours, mais elles TH en divulguent rarement les résultats. Rappelons que le logotype est le premier signe de reconnaissance. Le logotype et la charte EQ graphique font partie de la communication visuelle. Elle fait reconnaître l’entreprise auprès U des citoyens qui l’identifie par des pictogrammes. Changer un logo implique ipso facto des E réajustements sur la communication externe car les papiers à lettre, les cartes de visite, les bannières, les brochures et même le site web devraient être estampillés du nouveau logo. Toutefois, ce dernier doit être souvent modifié en fonction de l’évolution ou de la modernisation de l’entreprise dans un milieu concurrentiel. 1.3.2.5 La réputation ou l’e-réputation La réputation, d’après Thierry LIBAERT (2003), est « fondée sur une approche culturelle, historique et qu’elle s’inscrit dans le temps ». C’est un travail de longue haleine qui nécessite la confiance des clients pour la construire. Une petite crise l’entamera sérieusement. L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication permettront DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 32 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal de travailler sur l’e-réputation. C’est avant tout une association des supports qu’offre l’internet et les outils audio et vidéo en occurrence. L’e-réputation appelée aussi Webréputation ou réputation numérique ou cyber-réputation est une réputation, une opinion commune des internautes sur le Web, sur Internet ou en ligne. Les principaux vecteurs de l’eréputation sont les consommateurs à partir des fora en ligne, les sites institutionnels créés pour la visibilité de l’organisation. Cela étant possible grâce à un bon référencement du site sur la toile. Parmi les autres vecteurs on peut aussi citer les blogs et les réseaux sociaux. Howard RHEINGOLD, (1947), critique, écrivain et enseignant américain fait partie des précurseurs de l’e-communication ; il s’intéresse particulièrement dans ses recherches aux implications sociales, culturelles et politiques des rapports que l’Homme entretient avec les ES C nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans ce cadre il publie deux ouvrages majeurs : « communautés virtuelles » (1993) et « Smart Mob » (2002) qui relatent AG l’importance de la réputation sur le Web. L’e-réputation est un enjeu pour l’image de l’entreprise. En définitive, l’e-réputation est un enjeu capital pour une image de l’organisation IB -B dans le Web. O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 33 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CHAPITRE 2ENJEUX DE LA COMMUNICATION EXTERNE La communication est plus qu’un simple échange d’informations entre un émetteur et un récepteur. C’est un processus de partage de sens par l’interprétation réciproque de signes… Lorsqu’on communique, la Forme (comment on le dit) est aussi importante que le Contenu (ce que l’on dit). Ainsi, nous ne communiquons pas seulement pour transmettre ou recevoir des informations, mais aussi parce que nous sommes poussé par certains motifs, désireux d’atteindre certains Typologie des enjeux AG 2.1 ES C buts et, plus largement, pour maîtriser certains enjeux psychologiques. Les enjeux de la communication sont à la fois multiples et stratégiques particulièrement dans -B un contexte actuel concurrentiel de l’entreprise où les parts de marché ont tendance à se IB rétrécir de plus en plus. Ceci étant, la communication doit affiner sa stratégie pour concevoir O LI et appliquer l’approche de communication la plus adaptée selon ses différentes cibles. MUCCHIELLI et LIPIANSKY nous rappellent qu’il existe cinq types d’enjeux. TH 2.1.1 Enjeux d’information EQ La communication est un acte d’information. Dans toute communication, il y a nécessairement transmission d’information. L’entreprise élabore son réseau de diffusion U d’information qui lui permet d’alimenter autant l’interne que l’externe. E 2.1.2 Enjeux identitaires Chaque participant(e) se positionne dans une relation, transmet un reflet qu'il (elle) souhaite donner. L'enjeu identitaire est le moment où l'on engage cette image de soi pour sembler respectable, drôle, séduisant ou dynamique. Toute communication révèle l’identité de l’émetteur. Elle va se manifester dans la phraséologie utilisée, dans l’usage d’un code particulier. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 34 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 2.1.3 Enjeux relationnels C’est l’atteinte d’un objectif à travers la relation établie avec l’interlocuteur, il s’agit de créer et de maintenir la relation avec autrui. La communication est un acte de concrétisation de la relation humaine. Elle détermine en grande partie les liens avec les autres ; c’est le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent. C’est aussi un acte d’élaboration des normes de vie en société. On ne peut pas communiquer sans respecter un système de règles. Elle obéit à des normes et se déroule suivant des rituels variables en fonction des groupes et des cultures (exemple : les salutations). Communiquer c’est donc, en partie, contribuer à la mise au point des règles de l’échange ES C collectif. 2.1.4 Enjeux conatifs ou d’influence AG Ces enjeux représentent la possibilité d’influencer l’autre. Dans toute communication, l’émetteur cherche à influencer l’autre, le convaincre sur une opinion, sur un comportement, à -B le faire changer d’avis. IB Ces enjeux peuvent prendre deux voies : mettant en avant les aspects relationnels ; O LI la séduction : qui recherche un rapport de complicité, d’attirance, de sympathie en TH le pouvoir : qui instaure un rapport de force entre les interlocuteurs (autorité, U circonstances où elle ne le sera pas. EQ sanctions, menaces…). Il existe des circonstances où la persuasion sera admise et des E Ces enjeux sont aussi un processus dynamique, ils interagissent les uns par rapport aux autres. 2.1.5 Enjeux territoriaux Dans tout acte de communication, les acteurs dévoilent une partie de leur personnalité, de leurs émotions, de leurs sentiments mais l'accès à l'intimité n'est pas toujours autorisé à autrui. L’enjeu est de préserver un espace intime pour ne pas se mettre en danger dans la communication. Ces enjeux vont se mettre en place à la fois dans l’espace physique et psychique.Les enjeux de l’espace psychique font référence aux aspects d’intimité, aux éléments personnels, privés, aux limites où on accepte l’autre dans son espace. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 35 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 2.2 Approches de la communication Pour que la communication soit effective, le codage et le décodage doivent être en phase. Un message a davantage de chance d’être compris s’il s’inscrit à la fois dans le champ des expériences de l’émetteur et du récepteur. Chaque message est adapté à l’univers de l’auditoire. En se basant sur les modèles de communication nous pouvons identifier les conditions d’une communication efficace. De nombreux théoriciens de la communication ont cherché à conceptualiser « le processus de communication ». La liste présentée ci-après ne peut prétendre être exhaustive, tant les modèles sont nombreux et complémentaires. L'objectif est de fournir un aperçu de l'évolution générale en explicitant les modèles les plus connus ainsi que leurs apports. ES C 2.2.1 Modèle de Lasswell Harold Dwight LASSWELL (1902-1978), politologue et psychiatre américain pose un AG principe connu sous les 5W (Who say What to Whom in Which channel with What effect), il s’agit de cinq (5) questions qui tentent de décrire tout phénomène de communication : -B « Qui dit Quoi à Qui par Quel canal et avec Quels effets ? ». IB O LI Tab.2 : Synthèse du modèle de Lasswell correspond à l'étude sociologique du ou des milieux et organismes émetteurs TH Qui parle? Pour dire quoi? EQ Se rapporte à l'énoncé du contenu du message, à son analyse U Par quel canal ? E description et évaluation des techniques utilisées pour diffuser l'information à un instant donné vers une cible donnée vise l'auditoire, ou l’audience. Soit la définition, la S'adresse à qui? mesure ou la localisation des publics récepteurs Il Avec quels effets ? s'agit d'analyser et d'évaluer les influences qualitatives et quantitatives du message sur l'audience Source : Extrait PPT, Auditeurs, MBA-AG, CESAG, 2013-2014. Ce modèle conçoit la communication comme étant un processus d’influence et de persuasion, très proche de la publicité. Il dépasse la simple transmission du message (même s'il y reste DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 36 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal centré) et envisage notamment les notions d'étapes de communication, la capacité de pluralité des émetteurs et des récepteurs et de finalité d'une communication (ses enjeux). Le modèle est schématisé comme suit par l’auteur : Fig.8 : Schéma communicationnel de Lasswell14 A qui ? Qui ? Destinataire Destinateur Canal Avec quels effets ? Message Objectifs ES C Dit quoi ? AG Source: Structures et fonctions de la communication dans la société (1948) d’Harold Dwight Lasswell, repris par Olivier-MOCH -B 2.2.2 Modèle informationnel de Shannon et Weaver IB Le modèle de Claude Elwood SHANNON (1948) et de Warren WEAVER (1948) désigne un O LI modèle linéaire simple de la communication. Cette dernière y est réduite à sa plus simple TH expression, la transmission d'un message d’un endroit à un autre. Cette approche repose sur la mise en relation d’un émetteur et d’un récepteur. Ainsi SHANNON et WEAVER (1948) Fig.9 : Modèle informationnel15 Source Emetteur Canal (codage) E Bruit Parasite U EQ illustrent leur modèle de la manière suivante : Récepteur Destinataire (décodage) Feedback Source : Théorie mathématique de la Communication, Claude Shannon et Warren Weaver Ce modèle introduit les concepts d’émetteur, de récepteur, de codage et de décodage. 14 Publié dans Structures et fonctions de la communication dans la société (1948) d’Harold Dwight Lasswell, repris par Olivier-MOCH 15 Publié dans Théorie mathématique de la Communication(1948) de Claude Shannon et Warren Weaver DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 37 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal L’émetteur transforme le message initial en signal codé. Le canal de communication qui transmet ce signal est affecté par divers bruits environnementaux. Par ce terme on entend tout phénomène qui se produit à l’occasion d’une communication et qui ne fait pas partie du message intentionnellement émis. Il est souvent de forme désordonnée, aléatoire, imprévisible: image, son, texte, geste ou autres signes verbaux ou non. Le récepteur effectue le décodage en transformant le signal codé en message susceptible d’être reçu. L’efficacité globale de la transmission de l’information est la résultante cumulative de ces diverses étapes. C Le modèle dit de SHANNON et WEAVER (1948) n'a en effet qu’une prétention illustrative. ES Mais il a souvent été pris au pied de la lettre, révélant alors la forte influence béhavioriste du modèle de Pavlov (stimulus-réponse). OSGOOD (1963) puis T. SLAMA-CAZACU AG (1972) reprennent celui du schéma informationnel : -B Fig.10: Une conception technologique de la communication appliquée aux sciences du IB langage16 Transmetteur O LI Source Canal Destination Unité de communication Récepteur Destination Source E Entrée U EQ TH Bruit Récepteur Transmetteur Sortie Source : L’homme cognitif, Annick Weil-BARAIS, 2011, p. 216. C’est dans le contexte de la seconde guerre mondiale que cette conception technologique trouve tout son sens ; ce que SHANNON (1948) nomme ‘‘bruit’’ correspond au brouillage des messages codés des armées ou états ennemies. 16 D’après OSGOOD(1963), repris de T. SLAMA- CAZACU(1972), La psycholinguistique, Paris, Klincksieck, 1972.) Source : L’homme cognitif, ouvrage collectif sous la direction de Annick Weil-BARAIS p. 216. C’est le modèle SHANNON et WEAVER qui sera repris dans une approche purement technologique par OSGOOD puis T. SLAMA-CAZACU. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 38 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 2.2.3 Modèle cybernétique de Wiener Le concept théorique de boucle de rétroaction (feedback) est introduit par le mathématicien américain Norbert WIENER en 1948 dans son livre « Cybernetics ». Il invente le terme « cybernétique » pour élaborer la théorie actuelle de la transmission de messages en intégrant son idée que les gens envoient des messages au sein d'un système dans le but de contrôler leur environnement. Dans sa théorie, il compare les humains aux machines pour illustrer la façon dont la communication humaine n'est pas différente de la fonction de machine. Pour lui, lorsqu’une personne envoie un message, elle ne sera informée de son arrivée à destination que lorsque le destinataire aura répondu, verbalement ou non. L’approche cybernétique introduit le concept clé de régulation fournie par la boucle de rétroaction et traite la ES C communication d’un point de vue dynamique ; la communication est bidirectionnelle. AG Fig.11 : Modèle de communication de Norbert WIENER17 Echanges -B IB Informations: : Informations Emetteur E U Rétro- action Récepteur Codage EQ TH Codage Décodage Décodage O LI . .Conte Contenu .Type .Support .Technologie Source : Extrait du cahier du stagiaire, FASTEF/UCAD, formation à distance 2.2.4 Modèle de Jakobson Roman JAKOBSON (1896-1982) fonde, en 1963, son modèle sur la linguistique, l’auteur lui-même étant un linguiste russe. 17 extrait du cahier du stagiaire, FASTEF/UCAD, formation à distance Il étudie la communication à partir des fonctions principales du langage qu’il regroupe en six grandes catégories comme le résume par ailleurs le schéma qui suit : DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 39 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Fig.12: Schéma de JAKOBSON 18 ES C AG Source: Closing Statements : linguistics and poetics (1963) par Roman JAKOBSON -B Les six fonctions de la communication (voir 1.3 : Fonctions de la communication et ses objectifs externes) signifient globalement les facteurs : IB Le destinateur qui s’identifie à la fonction expressive du message ; Le message qui est lié à la fonction poétique du message ; Le destinataire lié à la fonction conative du message ; Le contexte qui représente l’ensemble des situations souvent externes qui influencent O LI Le contact qui constitue la liaison physique, psychologique ou sociologique entre U EQ TH la compréhension, cela est lié à la fonction référentielle ; E l’émetteur et le récepteur, lié à la fonction phatique du message et enfin; Le code qui est le signe linguistique, le symbole lié à la fonction métalinguistique. 18 Publié dans Closing Statements : linguistics and poetics (1963) par Roman JAKOBSON DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 40 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 2.2.5 Modèle de Newcomb Le modèle de Théodore NEWCOMB appelé aussi modèle ABX triangulaire ajoute une dimension sociale et psychique à la communication. Ici, il y a plusieurs communicateurs qui interagissent et, il doit y avoir un équilibre avec l’environnement social, à contrario il y a déséquilibre. Olivier MOCH précise que l’équilibre est atteint lorsque les attitudes ou comportements ont la même orientation dans le cadre d’une communication interpersonnelle particulièrement. Si cela n’est pas possible donc la divergence s’installe : le déséquilibre de la relation sociale. Fig.13: Communication de Newcomb 19 C B ES A Communicateur AG Communicateur X -B Environnement social IB O LI Source: Communication, Olivier Moch, 2011. TH Il introduit le rôle de la communication dans la relation sociale en soulignant deux paramètres L’union qui la spécificité du lien ; E L’attitude qui est la qualité du lien affectif ; U EQ importants : Grâce à ces deux dimensions, l’auteur s’intéresse aux concepts d’équilibre et de déséquilibre dans la relation sociale. Il y a : L’équilibre lorsque les deux attitudes ont la même orientation, à contrario ; Le déséquilibre s’installe dans la relation sociale et cette situation peut mener à la rupture des liens. Il révèle également que toutes les situations de communication sont motivées et ce sont les individus qui sont autour d’un objet qui font évoluer la relation : la communication en ellemême est complexe, dynamique mais non mécanique. 19 Publié dans Communication, Olivier Moch, 2011. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 41 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 2.2.6 Modèle de Gerbner Les deux axes de la communication chez George GERBNER tiennent d’une part au message qui est contextualisé et d’autre part au processus de communication reposant sur la perception et le contrôle du message. Fig.14 : Modèle de communication de GERBNER20 Homme ou machine M Evènement E1 Sélection E Perception Accès au AG ES C C O N T R Ô L E contrôle IB -B (Médium) O LI Forme Contenu S E TH Source : Vers une théorie générale de la Communication (1956), Thèse de Doctorat, George EQ GERBNER, cité par Olivier MOCH (Communication-2011) U GERBNER dans son modèle lie la communication à la culture et la culture à la télévision E (d’où l’idée de machine) ; car restant convaincu que c’est un puissant vecteur informationnel dans la communication de masse mais aussi c’est un modèle adaptable dans la communication interpersonnelle. Ce sociologue essaie de lier : Le message au contexte, ce qui permet de renseigner sur la signification du message ensuite; Il fait une description du processus de la communication comme étant un ensemble bidimensionnel : une dimension perceptive et une autre pour le contrôle. 20 Publié dans Vers une théorie générale de la Communication (1956), Thèse de Doctorat en Communication présentée à l’Université de Californie du Sud par George GERBNER, cité par Olivier MOCH (Communication-2011) DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 42 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 2.2.7 Modèle de Berlo Ce modèle tient en compte la personnalité de l’émetteur et du récepteur, de leurs connaissances et compétences mais aussi de leur environnement… Le code est relatif aux différents organes de sens : l’Ouïe, la Vue, le Toucher, l’Odorat et le Goût. Fig.15 : Modèle de communication de BERLO21 Codage Décodage Source Canal Récepteur Contenu Ouïe Compétence à communiquer Vue Attitude Toucher Savoir Odorat Système social Goût Culture Attitude AG Compétence à communiquer ES C Message Eléments Système social Structure Culture Code O LI Traitement IB -B Savoir TH EQ Source : Les processus de communication (1960) par David K. BERLO Le modèle de BERLO fonctionne sur la base du modèle SMCR : U E S : pour Stands ou Source, elle transmet l’information grâce à des techniques de communication, des attitudes, des connaissances, un système social et la culture. M : pour Message, c’est la pensée codée. C : pour Canal, fait référence aux modes de cheminement des données de l’émetteur au récepteur. R : pour Récepteur, il se charge du décodage. 21 Publié dans Les processus de communication (1960) par David K. BERLO DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 43 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Le message est composé des facteurs que sont : le contenu qui est soit la question ou le script de la conversation ; les éléments qui sont les aspects du métalangage comme les mouvements de la main, les attitudes corporelles, la gestuelle, bref tout l’attirail métalinguistique qui accompagne le discours ; le traitement du message aussi bien dans sa présentation pour l’émetteur que la gestion des flux pour le récepteur, ce qui peut à l’évidence faciliter sa compréhension précise ; la structure pour signaler qu’un message doit être présenté plusieurs fois et de façon structurée pour qu’il soit compris dans la forme désirée et voulue ; le code concerne l’agencement des signes pour que le récepteur arrive à les déchiffrer C ES pour obtenir des informations correctes. AG 2.2.8 Modèle de Schramm L’auteur ajoute aux modèles déjà connus celui de champ d’expérience commun qui n’est rien -B d’autre que le champ sémantique entre les deux parties. IB Fig.16: Modèle de SCHRAMM 22 Champ d’expérience Canal Décodage Récepteur E U EQ commun Codage Champ d’expérience TH Emetteur O LI Champ d’expérience Source: Le Processus et les effets de la Communication de masse (1961),Wilber SCHRAMM L’information n’est utile que si elle est encodée. C'est-à-dire que la pensée est traduite en message, ce qui est le début du processus de la communication. C’est au destinataire de procéder au décodage. L’efficacité de la communication dépend du codage et du décodage et aussi d’une rétroaction et, il est de la responsabilité de l’émetteur comme du récepteur d’évaluer la compréhension du message qui vient d’être transmis. 22 Publié dans le Processus et les effets de la Communication de masse (1961) par Wilber SCHRAMM DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 44 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Deux cas peuvent se présenter alors : Une signification dénotative du message où les risques liés à l’incompréhension sont presque annulés car les signes sont décryptés de la même manière ou ; Une signification connotative qui déforme le sens exact donné au contenu. Le message pouvant être déformé à cause des mouvements du corps, des gestes ou des expressions faciales, etc. 2.2.9 Modèle de Riley et Riley Ces deux sociologues introduisent les notions de groupes sociaux qui expliquent celles d’appartenance. Les groupes primaires (familles, les amis et communautés etc.) sont intégrés C dans des structures sociales plus larges à l’instar de la catégorie sociale ou professionnelle et, ES ces dernières s’intégrant dans un groupe social global : la société. AG Fig.17: Modèle de RILEY et RILEY23 -B IB Messages Emetteur Messages Récepteur TH Messages Groupe primaire Groupe primaire O LI Groupe primaire Structure sociale plus large E U SYSTEME SOCIAL GLOBAL EQ Structure sociale plus large Groupe primaire Source : Communication de masse et systèmes sociaux (1965) par John et Matilda RILEY Le groupe d’appartenance influence la façon de voir. Cela peut être valable dans le cadre de la communication symbolique et celle non verbale quant au sens à donner aux signes. La pensée et le jugement sont spécifiques aux membres du groupe. Et, ce dernier évolue dans un contexte social avec lequel il est articulé et dont il dépend. C’est certainement le premier modèle qui prend en compte la notion de boucle de rétroaction pour montrer les interinfluences entre l’émetteur et le récepteur. 23 Publié dans Communication de masse et systèmes sociaux (1965) par John et Matilda RILEY DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 45 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CHAPITRE 3MÉTHODOLOGIE La méthodologie donne une lecture à la démarche utilisée ; elle a permis l’aboutissement du travail sur ce thème intitulé l’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Elle recentre le sujet dans une logique de recherche et un champ d’étude générale qui se résument à la communication institutionnelle ou corporate. C ES Différentes sources d’information et d’investigation ont été explorées et mises en contribution AG pour terminer et finaliser dans les délais le travail d’écriture de ce mémoire de MBA-AG au CESAG, session 2013-2014. -B 3.1. Recherche documentaire IB La base documentaire a été vaste et variée. Dans le cadre de l’étude des théories qui ont O LI traversé le concept de communication, différentes sources ont été consultées. Il y va des mémoires écrits dans ce domaine, des articles et pages électroniques, des cours donnés par TH l’Institution CESAG principalement et d’autres ouvrages connexes qui traitent de la théorie EQ des organisations. Les lectures ont également touché en partie les aspects du langage quant à la compréhension des différents codes employés. Il faut souligner par contre que le travail, U ayant porté sur l’organisation elle-même, les sites officiels et les entretiens nous ont été d’un E apport capital. 3.1.1. Utilisation des documents physiques Les enseignements reçus au sein de l’Institution, dans les cours de communication organisationnelle et les différents documents produits par les auditeurs lors des exposés ont été un déclencheur de l’intérêt porté aujourd’hui à la communication. Ainsi ces supports ont servi comme axes de réflexion à la rédaction du mémoire. Les documents physiques (supports papier) utilisés, par le truchement des services de la bibliothèque de l’Institution CESAG, ont servi d’appui à orienter, en partie, les recherches en communication. Il s’agit des travaux de : DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 46 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Madjako DEAH : Analyse de la stratégie de communication relative au Projet d’Appui aux Communes de l’Assaba (PACA), Kiffa, Mauritanie, Mémoire de Maîtrise Professionnalisé de Gestion des Entreprises et Organisations (MPGEO) option GESTION des PROJETS, 2004-2006, Avril 2008, CESAG Alpha WANE : La communication dans l’administration enjeu de pouvoir ou outil de management, Maîtrise Professionnalisée de Gestion des Entreprises et des Organisations, 2006, CESAG 3.1.2. Utilisation des documents numériques Les documents électroniques sont de sources variées et diverses comme le montre l’échantillon de ces sites web consultés dans l’optique de compléter les informations relatives comme: AG ES C à notre thème à étudier. Il s’agit, en guise d’exemples, des sites et des liens mentionnés http://www.persee.fr/web/guest/home: avec des ouvrages généraux dans des domaines variés, en sciences humaines, en revues scientifiques, et des publications de -B grandes universités françaises à l’instar de la Sorbonne. IB www.scholarvox.com : rattaché à la bibliothèque numérique du CESAG, site assez O LI intéressant car disposant de livres électroniques très récents. Une bonne partie des recherches s’est effectuée grâce à ce lien. TH http://www.gouv.sn/-Le-Senegal-.html et www.finances.gouv.sn : les données sur le récoltées dans ce site officiel du Gouvernement. EQ Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan du Sénégal et sur l’ANSD ont été E U www.google.com : il a servi particulièrement à la recherche de documents Word, PowerPoint ou PDF, des thèses et des mémoires en ligne http://www.strategies.fr/communication-externe.html et http://www.definitions- marketing.com/Definition-Communication-externe : des sites trouvés avec le moteur de recherche Google www.dunod.com/mentions-legales ou www.dunod.com : beaucoup d’ouvrages sur la communication avec les références des auteurs, date de publication et autres informations de grande importance, une mine d’informations avec des résumés succincts qui permettent d’avoir un aperçu sur le contenu www.ansd.sn et http://www.statsenegal.sn/ sont les portails par excellence des statistiques officielles sur le Sénégal et du système statistique national DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 47 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal www.memoireonline.com: ce site contient des mémoires réalisés par des étudiants de 3ème cycle dans de nombreux domaines (droit, économie, nouvelles technologies, sciences, ... olivier-moch.over-blog.net : un blog professionnel qui traite essentiellement des sujets de communication C’est des sites qui ont contribué grandement à la recherche documentaire. 3.1.3. Utilisation de documents audio Pour faciliter la compréhension et disposer de cours de spécialistes, il est possible d’avoir des tutoriels ainsi que des contenus audio d’ouvrages classiques sur certains sites. C’est ainsi ES C que des recherche ont été effectués sur les pages suivantes : https://librivox.org/ un site libre d’audio-books avec des livres audio AG https://www.youtube.com: pour les tutoriels, des cours de professionnels mis en ligne 3.2. Logique de la recherche -B IB Le concept de communication a un sens aussi bien dans les échanges interindividuels ou interpersonnels qu’en organisation. Les configurations organisationnelles ont chacune leurs O LI caractéristiques propres mais les recherches effectuées sont basées sur celle de Mintzberg TH (1989) et les relations existantes entre ses différents pôles. C’est sur la base des différentes directions et services composant l’organisation étudiée et des missions qui leur sont assignées EQ que l’analyse SWOT a été réalisée afin de proposer des solutions pour parfaire sa stratégie U informationnelle et aussi, à titre indicatif, élaborer un plan communicationnel. E Son appropriation par le chargé de communication permet de donner plus d’efficacité aux efforts entrepris pour l’image et la notoriété de l’Agence. L’information sur l’image ne devant souffrir d’aucun hiatus, le chargé de communication est tenu non seulement de maîtriser les nouvelles tendances technologiques mais aussi les différents aspects de la communication non verbale car après tout il doit être en contact avec un public parfois très exigent sur le comportemental. C’est tous ces links que l’on a essayé de faire pour sortir un texte original sur les enjeux de la communication organisationnelle. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 48 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 3.2.1. Champ d’étude A travers une analyse des textes qui régissent l’ANSD, des différentes méthodes d’investigation, des axes prioritaires de sa communication sont dégagés. En effet, chaque direction a des missions à remplir en général et de communication en particulier. Cela est lié d’une part à la spécificité du travail assigné à l’Agence dans le cadre de la diffusion de l’information statistique et d’autre part à la réalisation de produits multiples destinés à des cibles variées. Les partenaires qui ont recours aux données publiées sont soit dans l’environnement proche, en particulier les autres administrations publiques, les collectivités locales, les entreprises, soit dans l’environnement lointain à l’instar des investisseurs au Sénégal, etc. Le rôle primordial et central joué par une administration publique attelée au ES C Ministère de l’Economie, des Finances et du plan constitue la substantifique moelle de nos motivations pour travailler sur la thématique de la communication. AG 3.2.2. Questionnaire -B L’élaboration du questionnaire (voir annexe) a suivi une logique rigoureuse car, les questions IB ont été codées. Le questionnaire prend en charge aussi bien le cadre conceptuel que celui pratique. Les questions posées ont constitué la colonne vertébrale de ce travail. O LI C’est dans cette optique que les recherches sur les théories générales qui ont fait évoluer le TH concept de communication ainsi que les concepteurs des différents modèles en EQ communication ont permis de comprendre que le vocable de communication a fondamentalement changé dans le temps, particulièrement, en fonction du scientifique qui E U présentait sa définition de la communication. L’étude portant sur une institution publique, les travaux de Mintzberg ont permis de cerner les différentes composantes externes de l’organisation. Beaucoup de parties prenantes externes établissent des liens communicationnels effectifs. Dans le même ordre d’idées les composantes internes de l’organisation ont été passées en revue dans le cadre conceptuel. A l’évidence, les recherches conduites témoignent du fait que les fonctions de la communication de même que les enjeux sont multiples et multiformes. Ensuite, dans le cadre pratique, des clarifications seront apportées aux questionnements suivants : Qu’est-ce que l’environnement externe pour l’ANSD ? DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 49 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Quels sont les produits de l’Agence ? Sa communication est-elle centralisée au regard de la pluralité de ses services et directions ? Quels sont les enjeux spécifiques recherchés pour chaque type de communication que l’ANSD pourrait utiliser? Par quels moyens et outils informationnels une organisation à l’instar de l’ANSD peut-elle mener à bien sa stratégie de communication institutionnelle ? Quand communiquer ? Et pourquoi échanger avec l’environnement extérieur ? Comment communiquer pour atteindre une cible donnée ? Quels sont en général les objectifs visés par la communication externe ? mémoire. AG 3.2.3. Entretiens ES C L’ensemble de ces questions ont été traversées et exploitées dans la mise en écriture de ce -B Les enseignements reçus ont grandement contribué à l’élaboration des questions dans les contextes conceptuel et pratique. Certaines réponses sont apportées en ce qui concerne les IB justifications psychologiques et sociologiques de la communication. Les liens entre la O LI communication interpersonnelle et organisationnelle sont presque établis car après tout le trait d’union entre le public extérieur et l’organisation est le Community Manager. Les théories TH générales qui ont fait évoluer le concept sont revues globalement en relation avec les EQ changements intervenus dans le domaine des sciences de l’information avec l’apport indéniable des outils informatiques. Cela nous amène à trouver également des réponses sur U les modèles de conception de la transmission de l’information. Il s’avère que cette dernière a E une dynamique interne parfaitement articulée à son environnement externe ; d’où l’importance, par ailleurs, d’exposer les composantes interne mais surtout externe de l’organisation pour cerner les enjeux à communiquer avec les partenaires. Dans le cadre pratique, les missions des différentes Directions apportent une vision globale des produits réalisés qui permettent la communication avec le public extérieur. L’ANSD décentralise l’information-produit au regard de la pluralité de ses services et directions mais dans une démarche très cohérente. Des moyens et outils informationnels variés sont utilisés pour mener à bien la stratégie de cette institution qui est à l’avant-garde des études et recherches dans les politiques de développement. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 50 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 3.2.4. Difficultés rencontrées La définition du concept de communication est problématique du fait des champs couverts : linguistique, psychologie, informatique, sociologie, théorie des organisations, etc. Il s’y ajoute que la notion peut concerner la communication intra-personnelle, ou interpersonnelle ou de groupe. Justifier par l’argumentaire les liens avec certains aspects de la communication, en général, est le chemin de croix qu’il a fallu surmonter avec les lectures dans ce domaine. La thématique étant nouvelle mais exaltante, à différentes étapes du travail, le plan initial a subi des aménagements car des points saillants et importants venaient de se révéler au gré de la base documentaire dont nous disposons. C’est pourquoi des arguments massues ont été intégrés afin de donner à la réflexion beaucoup plus de profondeur. Par contre, les manuels C ES qui traitent de la communication sont difficiles à trouver dans les bibliothèques classiques, il a fallu utiliser la plateforme numérique du CESAG pour gagner en apports conséquents dans la AG revue de la littérature. La plateforme numérique de l’ANSD nous a été d’une grande aide, elle nous a permis de surmonter certains obstacles documentaires ; ces éléments ont été plutôt IB -B bénéfiques. O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 51 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CONCLUSION PARTIELLE La communication a pour fonction de révéler, d’assister et de contribuer à la réalisation du projet de l’entreprise. Ainsi, elle vise à donner à l’organisation : Une réputation favorable qui lui procure un avantage compétitif dans le but de favoriser l’achat des produits et services, le recrutement et les investissements ; Une loyauté des publics influant sur l’entreprise, un avantage concurrentiel au travers de la constitution d’une image. Le but ultime de la communication est de créer une image qui soit favorable au devenir de C ES l’entreprise. La visibilité est un élément qui se construit peu à peu à travers les différentes actions de communication auprès du personnel, des consommateurs et de la presse. Elle est AG constituée par l’ensemble des représentations que se font les individus de l’organisation et de ce qu’ils perçoivent. Dans l’entreprise tout est image, l’entreprise elle-même, ses produits, ses -B marques. IB Ainsi, une bonne politique dans ce domaine permet à l’entreprise de démontrer d’une part O LI qu’elle existe, d’autre part qu’elle est une organisation à forte valeur ajoutée et enfin qu’elle est un label de qualité. L’image d’entreprise est celle que le public a globalement d’elle par TH le truchement de ses différentes manifestations (informations, publicité). Qu’elle soit bonne ou mauvaise, elle évolue au fil du temps et varie en fonction du public considéré. Dès lors, EQ avant toute démarche de politique d’image, il faut nécessairement connaître ses différents U publics. Pour ce faire, l’organisation doit d’abord établir une typologie des cibles potentielles : E internes (personnel, force de vente), externes proches (clients, fournisseurs), externes éloignés (concurrents, leaders d’opinion). Elle doit ensuite étudier chacun de ces publics selon ses caractéristiques (âge, sexe), ses attentes (centres d’intérêts, préoccupations) et utiliser ses relais ou réseaux de transmission (médias, organismes spécialisés). L’organisation peut segmenter ses publics et déterminer ses cibles prioritaires et celles secondaires. La notoriété est la connaissance plus ou moins large qu’a le public d’une marque ou d’une entreprise (Philippe MOREL, La communication d’entreprise). L’objectif ultime de l’entreprise pour avoir de nouveaux clients consiste à valoriser cette notoriété. Cette dernière permet d’être systématiquement contacté en cas de besoin. Donc il faut travailler à acquérir cette renommée publique, nécessaire pour ne pas passer à côté d’opportunités d’affaires parce que le public ne savait pas que l’entreprise existait ou bien en quoi consistait exactement son activité. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 52 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Par ailleurs, positionner une entreprise ou une marque, c’est lui bâtir une personnalité immédiatement reconnaissable par le consommateur ou l’utilisateur. C’est la démarquer par rapport à la concurrence afin qu’elle possède sa propre identité, bien distincte de celle de ses principaux concurrents. L’enjeu est surtout la perception d’une offre par le client et pour cela il est nécessaire d’adopter une politique volontariste impulsée par le top management. Ainsi le positionnement est d’abord une politique et non un état de fait qui cherche à influencer la perception du client. Il est ensuite un choix stratégique global en matière d’offre qui peut se réaliser par la communication. C’est dans l’ensemble une offre que perçoit le client grâce à la politique de produit, de prix et de distribution. AG ES C IB -B O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 53 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal AG ES C -B IB 2ème PARTIE : CADRE PRATIQUE O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal A l’ère de la mondialisation et d’une compétitivité des économies à l’international, l’ANSD essaie de jouer sa partition dans l’effort de développement. En sa qualité d’institution publique, le plus souvent ses actions sont méconnues des usagers d’où la nécessité de porter l’attention sur les enjeux de sa communication externe. Les actions de l’Agence impactent d’innombrables secteurs et sous ce rapport il est important de les rendre plus visibles par une bonne politique de communication auprès des partenaires institutionnels, des pouvoirs publics et des usagers. L’ANSD impulse les politiques et programmes de développement même si « L’économie sénégalaise a fortement subi les contrecoups des chocs liés aux crises alimentaire, énergétique et financière, qui ont marqué la période 2006-2009. L’activité économique a ralenti avec un taux de croissance moyen de 3,3% sur la période 2006-2009 C contre plus de 6% en moyenne sur la période 2003-2005 ». (Extrait du Document de Politique ES Economique et Sociale, DPES-2011-2015). C’est dans cette optique que les gouvernants ont élaboré deux générations de Documents de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) de AG 2003 à 2010. Le Sénégal a aussi opté pour une Stratégie Nationale de Développement -B Economique et Social pour la période 2013-2017 (SNDES) et, récemment le Pan Sénégal Emergent(PSE), adopté en 2012, vient couronner l’ensemble de ces politiques visant IB l’émergence économique à l’horizon 2035. Pour sa validation auprès des bailleurs de fonds du O LI Club de Paris, les pouvoirs publics devraient travailler étroitement avec le Système Statistique National(SSN) en général et avec l’Agence Nationale de la Statistique et de la E U EQ TH Démographie(ANSD) en particulier. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 54 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CHAPITRE 4PRÉSENTATION DE L’ANSD En sa qualité d’Institution publique, l’ANSD est avant tout un fournisseur de services pour les pouvoirs publics mais aussi pour les collectivités locales à la recherche de données scientifiquement valables et validées pour les politiques de planification dans différents secteurs de développement. Elle intègre dans ce cadre le Système Statistique National pour la production et la diffusion d’informations statistiques portant sur l’économie en général et sur ses différents secteurs en particulier. Loin d’être un « système clos », l’ANSD s’ouvre aux C publics, aux partenaires institutionnels externes et à la Coopération par la masse des ES publications disponibles qui permettent à chaque acteur de s’informer en vue de prendre des 4.1 Place de l’ANSD AG décisions en conséquence. -B L’ANSD, un centre de référence en matière de production et de diffusion d’une information IB statistique de qualité, au service de tous les utilisateurs (source : Agenda ANSD 2011), O LI contribue à fournir des bases de données, des publications (mensuelles, trimestrielles, TH annuelles), des enquêtes et des études qui permettent un meilleur suivi des indicateurs relatifs aux Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD) ; elle fait partie de l’architecture EQ gouvernementale et, appartient au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan U (Source :Décret n° 2014-853 du 09 Juillet 2014 portant répartition des services de l’Etat et du E contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les Ministères) 4.1.1 Historique et position de l’ANSD au M.E.F.P Le M.E.F.P (Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan) avec le Décret n° 2014-853 du 09 Juillet 2014 compte, en substance, sans pour autant être exhaustif, les Directions et Administrations suivantes : La Direction générale des Finances ; La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor ; La Direction générale des Douanes ; La Direction générale des Impôts et des Domaines ; DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 55 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal La Direction générale du Plan et les autres Administrations ; c’est dans ces dernières que l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie est logée. L’ANSD est « créée par la loi n° 2004-21 du 21 juillet 2004 portant organisation des activités statistiques et organisée par le décret 2005-436 du 23 Mai 2005. L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie est une structure administrative chargée d’assurer la coordination technique des activités du système statistique national et de réaliser elle-même les activités de production et de diffusion des données statistiques pour les besoins du Gouvernement, des Administrations publiques, du Secteur privé, des Partenaires au développement et du Public ».(www.ansd.sn ;voir aussi contexte général de la problématique). C Il faut juste rappeler que l’ANSD est née des cendres de l’ex Direction de la Prévision et de la ES Statistique (DPS). Dans son histoire plusieurs directeurs généraux ont eu à mener les destinées de l’organisation. Il s’agit de : AG Années Ancien Ministre de l’Economie et des Finances M. Lamine DIOP Ancien Directeur du CESD- O LI Paris et AFRISTAT Mme. Awa THIOGANE Première femme à la tête de la Statistique publique d’un EQ TH 1980-1997 M. Sérigne Lamine DIOP IB 1974-1980 Observations -B 1967-1974 Directeurs généraux pays africain. Sous son U impulsion la Direction de la 1997-2000 M. Moussa Faye 2000-2006 M. Sogué DIARISSSO E statistique devient la DPS ???? Conseiller à la Primature (2004-2010) ; Expert FAO et PNUD 2006-2014 M. Babakar FALL Directeur Général sortant 2014-….. M. Aboubacar Sédikh BEYE Nouveau DG de l’ANSD depuis le 31 juillet 2014 Tab.3 : Historique de l’ANSD en bref (date : septembre 2014 source site www.ansd.sn) DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 56 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 4.1.2 Domaines de compétence Croissance économique Prix Echanges extérieurs Statistiques économiques Statistiques d’entreprises Synthèses économiques Population Natalité Fécondité Statistiques démographiques Mortalité C Migration ES Indicateurs généraux (BADIS 2007- AG 2009) : Banque de données des indicateurs sociaux) Pauvreté et condition de vie IB -B Statistiques sociales Emploi et travail O LI Santé Education TH Habitat et cadre de vie Agriculture EQ Météorologie Horticulture Autres statistiques Elevage E U Matières premières Mines Industries Energie Transport Tourisme Pêche Eaux et forêts Tab.4 : Domaines de compétence, (extrait du site de l’ANSD, septembre 2014) DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 57 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Le travail effectué par l’ANSD et ses différents services intéressent la vie économique en général. Il y va de l’élaboration des chiffres dans les différents secteurs à l’instar des enquêtes SES (Situation Economique et Sociale) qui sont annuelles comme le montre le tableau précédent. L’ANSD produit et gère des bases de données, notamment : La Live Data Base (LDB) La Banque de Données des Enquêtes (BDE) La Banque de données économiques et financières (BDEF) La Banque de données des indicateurs sociaux (BADIS) La Base de données du commerce extérieur La Base de données des entreprises et associations du Sénégal L’Archivage National des Données d’Enquêtes du Sénégal (ANADS) AG ES C Elle produit des périodiques mensuels, trimestriels ou annuels ainsi que des enquêtes et -B diverses études : IB Publication des périodiques mensuels : il s’agit de l’Indice Harmonisé des Prix à la O LI Consommation (IHPC), l’Indice National des Prix à la Consommation, le Bulletin Mensuel des Statistiques Economiques, la Note sur l’Indice de Production Industrielle, l’Indice des TH Prix à la Production Industrielle, les Repères Statistiques, le Bulletin des Statistiques du EQ Commerce Extérieur et l’Indice Mensuel des Prix du Commerce Extérieur. Publication des périodiques trimestriels : la Note d’Analyse de l’IHPC et la E U Conjoncture dans l’Industrie. Publication des périodiques annuels : la Note d’Analyse du Commerce Extérieur (NACE), la Note d’Analyse des Comptes Nationaux du Sénégal, la Situation Economique et Sociale des Régions (14), la Banque de Données Economiques et Financières ( BDEF), la Banque de Données des Indicateurs Sociaux du Sénégal (BADIS) et l’Evolution Annuelle de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC). Enquêtes : Enquête national sur le secteur informel, Enquête sur les services immobiliers du logement(2010), Enquête monographique sur les Institutions sans But Lucratif au Service des Ménages (EISBLSM en 2010), Enquête-test des outils de collecte de l’étatcivil(2010), Enquête nationale sur les TIC au Sénégal (ENTICS en 2009), etc. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 58 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Etudes : Les déterminants de l’inflation au Sénégal, les déterminants de l’investissement privé, etc. Les publications sont consultables au Bureau de la Documentation, des Publications et des Archives de l’ANSD. 4.1.3 Missions et objectifs L’Agence est chargée : de veiller à l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes pluriannuels et annuels d’activités statistiques ; d’assurer la mise en application des méthodes, concepts, définitions, normes, C ES classifications et nomenclatures approuvées par le CTPS ; de préparer les dossiers à soumettre aux réunions du CNS et du CTPS ; d’assurer le secrétariat et l’organisation des réunions du CNS et du CTPS ainsi que de AG ses sous-comités sectoriels ; -B de réaliser des enquêtes d’inventaire à couverture nationale notamment les IB recensements généraux de la population et les recensements d’entreprises ; de produire les comptes de la nation ; de suivre la conjoncture économique et sociale ; d’élaborer et de gérer les fichiers des entreprises et des localités ; d’élaborer et de renseigner les indicateurs économiques, sociaux et démographiques ; de centraliser et de diffuser les synthèses des données statistiques produites par O LI E U EQ TH l’ensemble du système statistique national ; de favoriser le développement des sciences statistiques et la recherche économique appliquée relevant de sa compétence ; de promouvoir la formation du personnel spécialisé pour le fonctionnement du système national d’information statistique par l’organisation des cycles de formation appropriés notamment au sein d’une école à vocation régionale intégrée à l’Agence. 4.1.4 Partenaires institutionnels L’Agence Nationale de la Statistique collabore avec le Gouvernement, l’Administration publique et celle privée dans des études et des recherches relevant de son domaine de DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 59 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal compétence. Appartenant au Système Statistique Nationale, ce dernier regroupe des services partenaires. Il y va de : La DPRE :( Direction de la Planification et de la Réforme de l’Education, voir décret n° 90-344 du 27 mars 1990) organise la publication des annuaires statistiques de l’éducation ; La DRS-SFD : (Direction de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes Financiers Décentralisés) est chargée de la publication et de la mise à jour des données statistiques et financières, la disponibilité de ressources adaptées et d’un système d’informations pour un service public de qualité (réf : drs-sfd.gouv.sn) ; La DPM : (Direction des Pêches Maritimes) assure la collecte des données de capture de la pêche industrielle et artisanale. Elles sont centralisées à la DPM qui procède à leur ES C traitement pour publier un rapport statistique national ; La DMC : (Direction de la Monnaie et du Crédit) réalise des études sur des thèmes AG concernant le secteur financier, le financement de l’économie, la monnaie et le crédit, elle élabore des synthèses sur la situation des établissements de crédit du pays ; -B Le CSE : (Centre de Suivi Ecologique) assure une veille environnementale sur toute IB l’étendue du territoire, le suivi de la végétation, le suivi pastoral et agricole dans le but d’avoir O LI des informations sur les ressources naturelles et l’état de l’environnement ; La DAPSA : (Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles) est des statistiques agricoles ; TH chargée de la collecte, de la centralisation, du traitement et de la diffusion des informations et EQ La DSTE : (Direction des Statistiques du Travail et des Etudes) s’intéresse à la mise E rapports statistiques des inspections de travail ; U en œuvre des enquêtes portant sur le travail, l’emploi et la sécurité sociale ; le traitement des Parmi les autres services du Système Statistique National, on compte : l’ASER (Agence Sénégalaise D’Electrification Rurale), le TPS (Trade Point Sénégal), la DA (Direction des Arts), la DFP (Direction de la Formation Professionnelle), l’UNCM (Union Nationale des Chambres de Métiers), le BSCAS (Bureau des Statistiques du Cinéma et de l’Audiovisuel Sénégalais) et l’APDA (Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat). DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 60 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 4.2 Présentation de ses organes de coordination Les activités de production et de diffusion des statistiques relèvent du SSN à travers les différents services. Parmi les organes de coordination, on peut citer le Comité National de la Statistique, le Comité Technique des Programmes Statistiques et ses sous-comités. 4.2.1 Le Comité National de la Statistique Plusieurs missions sont dévoues au CNS, il : approuve annuellement le projet national d’activités statistiques, en veillant à ce que les services et les organismes concernés disposent des ressources humaines, matérielles et C financières nécessaires à leur réalisation ; ES autorise l’exécution des opérations statistiques à caractère d’urgence non prévues au programme annuel, dont l’importance est jugée d’une grande nécessité pour le développement AG économique et social ; adopte le rapport annuel d’exécution du programme d’activités statistiques ; -B IB 4.2.2 Le Comité Technique des Programmes Statistiques O LI Le CTPS est un organe de coordination ; il a comme missions : TH La préparation des dossiers à soumettre à l’examen du Conseil National de la EQ Statistique et le suivi de la mise en œuvre des décisions du CNS ; L’élaboration du programme pluriannuel d’activités statistiques et des rapports E U annuels à exécuter ; L’approbation au niveau national des normes, des concepts, des définitions, des nomenclatures et des classifications statistiques en conformité avec ceux reconnus aux niveaux sous-régional, régional et international et le suivi de leur mise en œuvre lors des travaux réalisés par les services et organismes relevant du SSN; L’approbation des résultats d’enquêtes, des recensements et des synthèses au niveau national. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 61 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 4.2.3 Les sous-comités du CTPS et les structures qui les composent Les sous-comités, au nombre de vingt six (26) au total, structurent de manière sectorielle le Comité Technique des Programmes Statistiques. Tous les secteurs qui intéressent la vie économique peuvent être désignés. Il y va ainsi de quelques sous-comités à titre indicatif : Travail et organisations professionnelles ; Transport ; Tourisme ; Etc. C Le Sénégal, pays pauvre comme la plupart des pays en Afrique au sud du Sahara, espère ES l’émergence par des politiques hardies de développement dans tous les secteurs qui concernent la vie de la nation d’où l’intérêt des sous-comités du CTPS et les structures qui les AG composent. -B 4.3 L’ANSD : son organisation IB Le pays d’une superficie de 196 722 km2 est limité au nord par la Mauritanie, à l’est par le O LI Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l’ouest par l’Océan Atlantique sur une façade de 500 km, la Gambie est une enclave. Dakar (550 km2), la capitale, est une presqu’île TH située à l’extrême Ouest. Dans son organisation, l’Agence couvre le territoire national. En EQ effet, elle est présente dans les quatorze régions administratives (dont les chefs-lieux sont les principales villes : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kédougou, Kaolack, Kolda, Louga, U E Matam, Saint Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor), les directions de l’ANSD travaillent en parfaite synergie entre elles afin de relever les obstacles et les défis du développement d’une population totale estimée à 13 508 715 (Source : RGPHAE 2013/ ANSD). Parmi les directions, on cite : DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 62 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 4.3.1 La DSECN : Direction des Statistiques Economiques et de la Comptabilité Nationale C’est un organe d’élaboration des statistiques économiques et conjoncturelles. La DSECN peut se charger de produire des comptes nationaux annuels ou trimestriels et faire des études dans des domaines clairement spécifiés par l’Etat. Elle est composée de trois divisions : La DCNSEA : La Division de la Comptabilité Nationale, des Synthèses et Etudes Analytiques. Elle comprend en son sein le Bureau de la Comptabilité Nationale (BCN) et le Bureau des Synthèses et des Etudes Analytiques (BSEA). La DSE : La Division des Statistiques Economiques qui travaille grâce aux C bureaux suivants : le Bureau des Statistiques d’Entreprises (BSE), le Bureau des Statistiques ES Sectorielles (BSS) et le Bureau des Répertoires (BR). La DSC : La Division des Statistiques Conjoncturelles qui compte le Bureau des Prix AG (BP), le Bureau des Echanges Extérieurs (BEE) et le Bureau des Enquêtes de Conjoncture (BEC). L’organigramme de l’ANSD se présente comme suit : -B IB 4.3.2 La DSDS : La Direction des Statistiques Démographiques et Sociales O LI Elle est chargée de concevoir, d’exécuter et d’analyser les enquêtes et recensements démographiques et les enquêtes socioéconomiques auprès des ménages. Elle fonctionne grâce TH à: EQ La DRSD : La Division des Recensements et des Statistiques Démographiques qui est U structurée en deux bureaux : le Bureau de la Conception, des Méthodes et de l’Analyse Démographiques (BECPD). E Sociodémographique (BCMAS) et le Bureau de l’Etat Civil et des Projections La DSSCVP : La Division des Statistiques Sociales des Conditions de Vie et de la Pauvreté qui se compose du Bureau des Statistiques Sociales (BSS) et du Bureau du Suivi des Conditions de Vie et de la Pauvreté (BSCVP). La DOT : La Division des Opérations de Terrain qui comprend le Bureau de la Cartographie (BC) et le Bureau de la Collecte et de la Supervision (BCS). DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 63 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Conseil de surveillance Directeur Général Directeur Général Adjoint DGA Conseillers techniques Auditeu CPCCI Responsable cellule de passation des marchés Unité de prog. et de coopération internationale. AG ES C Unité d’harmonisation et de coordination statistique Chargé de mission à l’action régionale IB -B Chargé de mission en communication Services régionaux de la Statistique et la Démographi e –DakarLougaZiguinchorFatick-St LouisKoldaKaolackMatamDiourbelKédougouTambacound a-SédhiouThiès- O LI DSEC N DSDS DMI S DSE DRED DSIBD DAG DSC DSSCV DDDR U DRH Agence comptable BC G ENSAE Sénégal Secrétaire général E U EQ TH DAGRH DCNSE A Division de la Trésorerie générale DOT Filière ISE Filière Directeur adjoint coordonnateur des Etudes Filière TSS et Formation continue Fig. 18 : Organigramme ANSD, extrait site ANSD, septembre 2014 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 64 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 4.3.3 La DMIS : La Direction du Management de l’Information Statistique Elle est composée de deux divisions : la Division des Systèmes d’Informations et des Bases de Données nationales (DSIBD) et la Division de la Documentation, de la Diffusion et des Relations avec les Usagers (DDDRU). La DMIS est chargée de superviser, de concevoir et de mettre à disposition les outils informatiques et l’infrastructure de base nécessaires à toutes les activités de l’ANSD. La DMIS assure la conservation des archives, le contrôle de la qualité de l’impression des différentes publications, la gestion des relations avec les usagers de la statistique et enfin la promotion de la culture statistique au sein de la société par le biais des divisions ci-dessous : C La DSIBD : la Division des Systèmes d’Informations et des Bases de Données ES nationales avec ses quatre bureaux : le Bureau de l’Informatique, du Développement des applications et des réseaux, le Bureau du Traitement des Données d’Enquête, le Bureau de la AG Cartographie, de la gestion des Bases de sondage et de la numérisation des données et le Bureau de gestion des bases de données. -B La DDDRU : la Division de la Documentation, de la Diffusion et des Relations avec IB les Usagers qui comprend le Bureau de la Diffusion et des Relations avec les Usagers O LI (BDRU) et le Bureau de la Documentation, des Publications et des Archives (BDPA). Humaines EQ TH 4.3.4 La DAGRH : La Direction de l’Administration Générale et des Ressources La DAGRH fait dans la gestion du personnel et des compétences, la sécurité de l’Agence sur E U toutes les questions juridiques et réglementaires, l’approvisionnement et la gestion de la logistique et du matériel et aussi la gestion des stocks. Elle est composée de deux divisions : La DRH : La Division des Ressources Humaines qui est chargée de la gestion du personnel, de l’évaluation et de la formation continuée des agents et leur assistance sociale. La DRH peut élaborer des programmes de recrutement en relation avec les services compétents. La Division de l’Administration Générale : elle est chargée de la gestion des moyens matériels comme l’immobilier, le parc automobile ou l’informatique. Elle assure la gestion du courrier et établit les projets de contrat ; supervise les approvisionnements (fournitures, matériels, carburant etc.). Cette division, en relation avec les conseils externes s’occupe des DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 65 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal contentieux, gère l’organisation des fonctions administratives et juridiques de l’Agence. Elle participe également à l’élaboration des cahiers de charge, en rapport avec les services compétents, dans l’optique des appels d’offre ou des contrats. Elle veille au respect des lois et règlements régissant l’Agence et joue le rôle d’interface avec les cabinets conseils juridiques dans le cadre du suivi des précontentieux et des contentieux. 4.3.5 L’agence comptable Elle a en charge la gestion des moyens financiers par la tenue de la comptabilité selon le système de comptabilité en vigueur. L’agence comptable doit fournir une information financière fiable et de façon régulière. Elle est structurée en deux divisions : ES C La Division de la Comptabilité Générale : elle tient la comptabilité générale et analytique, elle établit les états financiers. En sus, elle élabore tous les rapports financiers, fait AG de l’audit et de l’évaluation comptable. Cette division garantit la fiabilité de la comptabilité générale et de l’information financière dans le respect des procédures et des normes -B comptables ; élabore les déclarations fiscales, sociales, passe les écritures d’inventaire, justifie IB les comtes du bilan, établit le compte de résultat. La Division de la Trésorerie générale : elle mobilise les financements de l’agence, O LI exécute les dépenses ; veille au respect des procédures établies, gère les relations avec les TH banques et les établissements financiers, avec les caisses d’avance, établit la situation de trésorerie prévisionnelle, vérifie et effectue des règlements. EQ 4.3.6 L’ENSEA-SENEGAL: L’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse E U Economique C’est dans le cadre de la réforme du Système Statistique National que l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse Economique (ENSEA-SENEGAL) a été mise en place en remplacement du Département de la Statistique de l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (ESEA ex ENEA) ; cette dernière formait des ATS : Les Agents Techniques de la Statistique et les ITS : Les Ingénieurs des Travaux Statistiques. L’ENSEA-SENEGAL qui a remplacé le Département susmentionné forme des: TSS : Techniciens Supérieurs de la Statistique ; ITS : Ingénieurs des Travaux Statistiques ; ISE : Ingénieurs Statisticiens Economistes. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 66 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Depuis cette année 2014-2015, l’école dispose d’autres offres de formations à l’instar de : la Certification en Techniques de collecte de données (CTCD), pour les agents enquêteurs la Certification en Management des Opérations de Collectes (CMOC), pour les agents contrôleurs et superviseurs la Certification en Techniques de Cartographie d’Enquêtes (CTCE), pour les agents cartographes L’école parfaitement intégrée à l’agence a une vocation régionale. Elle recrute par voie de concours direct et professionnel pour les fonctionnaires qui désirent changer de cadre. C « L’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), organe central du ES Système statistique national (SSN), a pour principale mission la production de données AG statistiques de qualité pour les utilisateurs que sont les administrations publiques, les entreprises, les chercheurs, etc. -B Cependant, pour mettre en place un dispositif d’assurance qualité des données produites, il IB est indispensable de disposer, entres autres, en amont du processus de génération de ces O LI données, de ressources humaines qualifiées et compétentes. TH En particulier, l’option prise par l’ANSD d’utiliser désormais les TIC dans toutes les enquêtes et recensements, rend nécessaire le recyclage des agents (enquêteurs, superviseurs, U EQ agents de saisie, cartographes, etc.) impliqués dans les opérations de collecte de données. E Ainsi, l'Ecole nationale de la Statistique et de l'Analyse économique (ENSAE) a initié, dans le cadre de son programme de formation continue, trois certifications professionnelles dont l'objectif global est de former des ressources humaines de qualité et en quantité suffisante pour assurer l’exécution de certaines phases essentielles à la production d’une information statistique de qualité ». La Certification en Techniques de collecte de données (CTCD), pour les agents enquêteurs s’articule autour des enseignements : Généralités sur la collecte de données Méthodologie et instruments de collecte de données DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 67 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Environnement informatique Saisie et traitement des données Cadres juridique et déontologique La Certification en Management des Opérations de Collectes (CMOC), pour les agents contrôleurs et superviseurs s’articule autour de : Techniques de contrôle Planification et conduite des opérations de terrain Management et communication Cadres juridique et déontologique C ES La Certification en Techniques de Cartographie d’Enquêtes (CTCE), pour les agents cartographes s’articule autour de : AG Généralités sur la collecte de données SIG et collecte de données IB -B Pratique de la cartographie Cadres juridique et déontologique EQ TH 4.3.7 Autres services O LI Informatique appliquée à la cartographie La CPCCI (Cellule de Programmation, d’Harmonisation, de Coordination Statistique et de U Coopération Internationale), la Cellule des Marchés et les services régionaux de la Statistique E et de la Démographie, dans les quatorze régions du pays, contribuent au bon fonctionnement de l’agence. La CPCCI : La Cellule de Programmation, d’Harmonisation, de Coordination Statistique et de Coopération Internationale rattachée à la Direction Générale appuie la préparation des dossiers au Conseil National de la Statistique (CNS) et au Comité Technique des Programmes de Statistiques (CTPS). Elle assure le suivi et la coordination du système statistique national (SSN) et celle des concepts et des nomenclatures. La cellule est organisée en deux unités : L’unité d’harmonisation et de coopération internationale ; DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 68 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal L’unité de programmation et de coordination statistique. La Cellule des Marchés : C’est une cellule de passation des marchés qui est chargée de l’examen préalable de tout document à soumettre à l’autorité contractante ou de tout document à transmettre à des tiers en matière de marchés publics. Elle veille aussi à examiner les documents transmis ou signés par les différents services en termes de passation de marchés publics. Elle établit l’avis général de passation des marchés ainsi que leur publication et insère les avis et autres documents dans le système informatisé. Elle réalise les tableaux de bord sur les délais de mise en œuvre des différentes étapes des procédures de passation des marchés et l’exécution des calendriers des marchés. La Cellule des Marchés a comme vocation l’identification des besoins et la formation des services dans son domaine de C compétence. Elle établit entre autres des rapports trimestriels sur la passation et l’exécution ES des marchés à l’intention des autorités compétentes pour transmission à la DCMP (Direction Centrale des Marchés Publics) et à l’ARMP (Agence de Régulation des Marchés Publics). AG Les SRSD : Les Services Régionaux de la Statistique et de la Démographie sont des -B relais de l’agence au niveau régional. Aujourd’hui au nombre de quatorze, ils permettent une couverture totale du territoire national. Leur mission est de contribuer à la collecte, au IB traitement et à l’analyse des données au niveau régional et local ; de coordonner et de gérer au O LI niveau décentralisé l’ensemble des enquêtes conçues par les autres directions techniques de l’ANSD. Ils élaborent également des statistiques sur la situation économique et sociale au TH niveau local, analysent des travaux statistiques et des études spécifiques à la connaissance des EQ données économiques, démographiques et sociales de la région. Ils sont impliqués dans la préparation du rapport annuel d’exécution du programme national d’activités statistiques et du E U suivi de la mise en œuvre des plans d’actions en matière de statistique. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 69 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CHAPITRE 5STRATEGIES COMMUNICATIONNELLES Pierre SCHAEFFER24 disait que : « la communication, c’est la guerre ». Connaître ses forces et faiblesses est d’un atout indéniable pour l’atteinte des objectifs définis dans la stratégie de communication ; laquelle est du reste planifiable. Dans ce chapitre, il sera mis en exergue d’abord l’analyse SWOT ou FFOM (en français, Forces, Faiblesses, Opportunités ; Menaces) de l’organisation, ensuite les étapes dans le déroulement de la stratégie de communication et préciser, enfin, en interlignes, les axes prioritaires externes de la communication ainsi que, C pour cette communication, le choix de quelques actions recommandées à entreprendre pour ES une visibilité plus intéressante pour l’entité organisationnelle. AG 5.1 Communication corporate -B Système ouvert sur l’extérieur, l’entreprise se définit non seulement par sa production, mais aussi par sa personnalité sociale, par sa place dans la cité. Afin d’appréhender quelques axes IB prioritaires, la clarification des concepts suivants semble nécessaire dans la mesure où la O LI communication corporate prend en charge plusieurs volets à l’instar de : 5.1.1. La communication organisationnelle TH Elle peut être qualifiée de globale et homogène car elle regroupe en son sein, de manière EQ synthétique, toutes les formes de communications (institutionnelle, interne, marketing, financière, etc.) utilisées par l’entité concernée. Elle permet de délimiter le territoire et les E 5.1.2. La communication institutionnelle U différentes cibles à adapter à une communication donnée. En anglais, communication corporate, elle se doit d’être un reflet de la culture interne de l’organisation en mettant en exergue les valeurs, l’identité et le positionnement de cette dernière. Elle peut viser en priorité les populations et l’environnement extérieur. Cela fait qu’elle a un volet communication interne, quand il s’agit des actionnaires, salariés et dirigeants et, un volet communication externe quant elle s’adresse aux fournisseurs, clients, pouvoir public, médias, etc. La communication institutionnelle s’applique aussi bien aux entreprises privées que publiques. 24 Pierre SCHAEFFER : réf : Le Monde, 22 août 1995, p.16 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 70 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 5.1.3 La communication d’entreprise Les travaux de Henry MINTZBERG (1989) et ceux de BERTALANFFY (1973) et de ROSNAY (1975) sur l’approche systémique ont permis au concept d’« organisation » de supplanter celui d’ « entreprise » car le premier est plus générique Un système permet de privilégier l’analyse globale des échanges entre les différentes parties prenantes plutôt que l’analyse de chacune d’entres elles de façon indépendante. Les membres de l’organisation poursuivent le même objectif aussi bien en société humaine qu’en société entrepreneuriale. Et à propos notons que : Tab.5: communication d’entreprise ES C La communication d’entreprise est l’action volontariste d’émission, de transmission et AG de réception de messages, dans un système de signes qui s’échangent au sein de l’entreprise et entre celle-ci et son environnement. IB -B Aujourd’hui, les organisations O LI Source : Fédération Nationale Entreprise et Performance, pdf, 1989 reconnaissent l’importance de la démarche TH communicationnelle pour des stratégies et des victoires à emporter face à la concurrence U 5.1.4. La communication externe EQ exacerbée du fait de la mondialisation. E Elle légitime le besoin pour l’organisation de créer une interface entre elle et les demandes des marchés. Les stratégies déployées permettent une connexion et une mise en relation avec les environnements externes. L’organisation doit écouter ses interlocuteurs, répondre aux attentes de publics de plus en plus influents. Consommateurs, prescripteurs, actionnaires, journalistes, étudiants, pouvoirs publics, leaders d’opinion… ont affirmé le droit de savoir et de comprendre. En face, l’entreprise doit s’affirmer, parler, dialoguer. En un mot, communiquer. Si communiquer sert à construire son image d’entreprise, bien communiquer vise à s’attacher une image positive, à la fois riche et cohérente d’où l’importance d’une bonne politique de communication. Aussi, cette interaction entre les entreprises et leurs différents publics, engage des relations dans lesquelles chaque partie a des choses à perdre ou DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 71 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal à gagner. C’est dans ce sens que nous nous proposons de faire une étude des axes prioritaires de la communication. Dans la plupart des cas, les entreprises définissent une stratégie de communication globale, portant sur l’image qu’elles souhaitent véhiculer, pour ensuite en décliner plusieurs stratégies de communication : interne, externe, institutionnelle, commerciale, financière, etc. 5.1.5. La communication financière Une de ses principales fonctions est la transmission de données, d’informations essentiellement financières à l’instar des résultats financiers mais aussi sur les performances de l’organisation. Cela ayant l’intérêt de jauger de l’atteinte des objectifs fixés par le top management. La communication financière peut se faire en direction des cibles internes dans ES C l’optique de partager sur la santé économique et financière de l’entreprise. Elle peut également intéresser les futurs et potentiels investisseurs, les institutions financières AG (banques), etc. -B 5.1.6. La communication sociétale IB Elle va à l’endroit de la population en général et des jeunes en particulier. Une organisation se fixe des politiques de personnel en matière de recrutement, par exemple, et pour ce faire, peut O LI ouvrir une institution postuniversitaire pour les jeunes diplômés qui ont besoin de s’insérer TH dans le tissu économique. L’ANSD travaille dans ce sens par l’offre de formations au niveau de l’ENSEA-SENEGAL. L’organisation se donne une dimension humaine en relevant la EQ question de l’employabilité, de la formation des futurs cadres qu’elle va insérer dans son U domaine d’activités. Il revient à la DRH (Direction des Ressources Humaines) de concrétiser E cette option du top management afin de prouver que la performance sociale et sociétale et la performance économique sont indissociables. Une manière d’évaluer la performance est de regarder comment l’entreprise traite les populations qui ont besoin de ses services. On observe pour cela les organisations à travers des indicateurs de satisfaction ou de bien-être. On peut aussi évaluer les taux de recrutement externe à travers l’institution de formation mise en place. Cette dernière devrait faire l’objet d’une communication auprès de la population à la recherche du premier emploi par une information disponible à travers différents canaux. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 72 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 5.1.7. La responsabilité sociétale de l’entreprise : la RSE Presque trente années après la naissance des principes fondateurs du développement durable caractérisé par l’engagement des entreprises sur les aspects essentiellement environnementaux, force est de constater que le sommet stratégique des organisations ne la prend pas suffisamment en considération dans sa communication externe ; cela devant pourtant se faire dans l’optique de parfaire son image auprès de la communauté. La conception de politiques et de stratégies de communication RSE favorisant des changements culturels et comportementaux devrait s’ancrer dans la culture organisationnelle. C’est un formidable outil qui doit intéresser d’abord les parties prenantes internes à l’instar des salariés qui concourent aux objectifs de l’entreprise et ensuite celles externes pour un dialogue ES C permanent. Dans le cadre de la communication RSE, l’entreprise citoyenne accepte ainsi de placer l’intérêt de la Société et de l’Humanité au même niveau que son intérêt propre. Ce qui AG implique qu’elle reconnait d’une part devoir supporter les conséquences de ses actes et d’autre part avoir le souci de l’intérêt général. -B 5.1.8. La communication de crise IB Le Petit Robert définit la crise comme une phase grave dans l’évolution des choses, des O LI idées, une perturbation, une rupture. Selon Marie-Hélène WESTPHALEN, dans son ouvrage TH « guide de la communication d’entreprise », une crise pourrait s’assimiler à un tremblement de terre à l’échelle de l’entreprise. La crise se caractérise par la présence d’acteurs pouvant EQ être inhabituels, (la presse, les élus locaux, les pouvoirs publics, les associations, la justice…), U donnant un flux inhabituel et surdimensionné d’informations. Elle entraîne une mise sous E tension généralisée due à l'accélération du temps selon la nature de la situation (urgence accrue…). Dans la plupart des cas, une crise engendre des incertitudes et favorise la circulation de rumeurs. Elle démontre la vulnérabilité de l’entreprise et soulève de légitimes interrogations de la part des interlocuteurs internes et externes. Dans ce contexte difficile, le recours à une communication efficace s’impose. Cette forme de communication est appelée « communication de crise ». La communication de crise est l’ensemble des techniques et actions de communication entreprises pour lutter contre les effets négatifs d’un évènement (accident, pollution, rappel produit..) qui impactent sur l’image de l’entreprise concernée ou de ses produits. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 73 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal La communication de crise est l'une des composantes de la gestion de crise, et peut se distinguer en deux branches : la communication directement utile à la gestion de crise (alerte des clients ou des populations, consignes, communication de coordination des opérations) qui se destine à réduire les impacts directs de la crise et la communication sur les enjeux, qui se destine à limiter les polémiques et à protéger la réputation d'une organisation en crise. Elle comporte quatre phases : La phase de gestation est caractérisée par une série de dysfonctionnements et d'erreurs. Si ces signaux sont pris en compte par les dirigeants, la crise peut être anticipée et ses effets minimisés. La phase aiguë : Durant cette phase, il est essentiel d'avoir un suivi presse pour savoir C ES comment réagir aux propos des médias. Il convient d'opérer un travail de rapprochement entre les infos, les acteurs et la surcharge médiatique pour garder une vision globale de la situation. La phase chronique : Lors de cette phase, les médias se focalisent sur le sujet de la AG crise. La durée du traitement médiatique dépend alors des autres sujets d'actualité pouvant La phase de cicatrisation : Le cycle de vie de la crise s'achève. On constate alors une IB -B détourner l'attention des médias. O LI atténuation de la crise ainsi qu'une chute progressive de l'attention des médias. Cette phase ne doit pas être négligée. En effet, les managers doivent maintenir leur vigilance et maintenir une TH relation privilégiée avec la presse. Schématiquement, le cycle de vie de la crise se présente comme l’indique l’illustration : EQ Fig.19 : Cycle de vie d’une crise E U La phase de gestation Laphase de cicatrisation Cycle de vie d'une crise La phase aigue La phase chronique Source : Document PPT, Auditeurs MBA-AG, CESAG, 2013-2014. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 74 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Circonscrire la crise à temps permet d’éviter un préjudice dommageable à la vie de l’entité organisationnelle. La crise provient de facteurs non maîtrisés qui surviennent à l’improviste sans que les dirigeants ne soient avertis : une grève, un incident technique ou un accident, un manque à gagner sur le plan financier à cause de résultats de gestion médiocres, …, etc. Face à une telle situation impromptue, il est urgent de dégager une stratégie de communication qui puisse sauvegarder l’image de l’entreprise. 5.1.9. La communication commerciale ou marketing La communication commerciale marketing est un mix communication 25 qui associe la publicité, la promotion des ventes, les relations publiques, la force de vente et le marketing C direct. La communication marketing ne se limite pas seulement à celle du produit autrement ES appelée la publicité mais elle est plus large que cela comme le montre le schéma suivant : AG Fig.20 : Actions de la communication IB -B O LI Publicité: radio,presse, brochures,posters,annonces E U EQ TH Marketing: marketing direct, mailing, télémarketing Relations publiques : dossier de presse, communiqués, rapports annuels, mécénat,sponsoring, lobbying Source : Ibou Ndione Dramé, Auditeur MBA-AG, 2013-2014. 25 Voir en 1.2.3.5 : La presse d’entreprise – « Print » - (« Hors Médias »), pour appréhender que la communication commerciale marketing utilise essentiellement les outils de la communication hors média ou « Below the line » (BTL). Dans : « Mesure de l’efficacité publicitaire : efficacité de la campagne publicitaire », ERICK MUNUNG, ISC, KINSHASSA, 2004, le terme mix communication y est explicité. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 75 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Le marketing, dans l’optique de commercialiser, passe par plusieurs modèles dont le plus simple d’après Erick MUNUNG (2004), est l’effet AIDA, c'est-à-dire : attirer l’Attention, susciter l’Intérêt, créer le Désir et pousser à l’Action (Achat). Cela est un objectif pour toute entreprise. Rappelons que le marketing direct regroupe l’ensemble des actions de communication personnalisées et individualisées pour inciter à une réaction immédiate et mesurable du destinataire. Ses canaux traditionnels sont le téléphone, le courriel -ou mailing encore appelé publipostage- et le fax. Entrer en relation, à distance, avec le client fait que le télémarketing, dénommé le phoning en France, est du domaine du marketing direct –surtout avec l’utilisation du téléphone- . M. L. GATTO (1999) avance que : « le marketing direct est une technique de communication, d’information ou de vente à distance interactive et C quantifiable. Elle permet de prospecter de nouveaux clients et d’entretenir avec ces derniers ES une relation commerciale personnalisée à long terme qui repose sur les informations stockées sur une base de données »26. AG 5.2 Plan de communication -B L’entreprise communique de plus en plus pour répondre aux sollicitations de ses différentes IB cibles. Elle communique aussi pour développer son activité et conquérir des parts de O LI marchés. Cette communication, pour être efficace, doit être pensée, à travers une stratégie globale ; elle doit être l’aboutissement d’une réflexion, en vue de l’optimisation de l’image de TH l’entreprise. Toutes les actions de communication définies doivent être compatibles et EQ cohérentes entre elles. Ces différentes actions doivent avoir le même objectif : doter l’entreprise d’une image reconnaissable par ses différentes cibles, d’une identité, d’un 5.2.1 Définition des objectifs E U positionnement. L’établissement d’objectifs doit découler de vision globale afin de quitter le point A et atteindre le point B ou C, ainsi de suite. Cela est possible en ayant en ligne de mire les obstacles surmontables à brève échéance ainsi que la détermination des outils à mobiliser. Bref, une véritable stratégie si l’on se réfère aux stratégies militaires de Sun TZU ou de Carl Von CLAUSEWITZ (1780-1831). 26 « Le marketing direct à la portée de tous », M.L.GATTO DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 76 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal « L’art de la guerre » de Sun TZU, début du Ve siècle avant J-C est certainement l’un des ouvrages les plus vendus en termes de stratégie, vocable qui, par ailleurs, est tiré du registre langagier des militaires. C’est ce concept que le Marketing va emprunter et l’adapter au monde de l’entreprise en l’appelant la stratégie marketing. Établir une stratégie de communication est donc une nécessité pour les entreprises, en vue de s’adresser de manière cohérente à l’ensemble des cibles (clients, salariés, actionnaires, fournisseurs, communauté locale…). Ainsi, la stratégie de communication aura comme orientation la détermination des plans d’action que l’entreprise devra mettre en œuvre pour s’assurer un avantage concurrentiel sur une longue période. Elle se construit autour de l’analyse de différents éléments : C l’analyse de la situation : le marché, la concurrence, les partenaires, les innovations ; les axes de la communication possibles ; l’analyse du positionnement actuel de l’identité et de l’image de l’entreprise et ; les moyens de communication disponibles (supports et outils) pour transmettre le AG ES -B message. IB principal de la communication et O LI Le diagnostic établi, le positionnement choisi, il devient alors possible de définir l’objectif de déterminer les cibles à atteindre. la notoriété d’une entreprise ou d’un produit : renseigne sur l’existence d’un nouveau EQ TH La communication peut avoir pour objectif principal d’agir sur : produit, sur les résultats de l’entreprise, sur l’amélioration d’un service, etc. ; U l’image de l’entreprise : modifie favorablement les attitudes et les opinions des acteurs E du marché vis-à-vis d’un produit, d’une marque, d’une entreprise, d’un dirigeant, d’une cause politique ou sociale ; le comportement : incite le consommateur à utiliser le produit d’une manière différente ou le salarié à mieux représenter son entreprise, etc. 5.2.2 Etude de l’environnement socio - culturel de l’organisation Elle est une étape qui consiste à collecter le maximum d’informations sur l’entreprise, sa situation commerciale, financière, sociale, ses forces et ses faiblesses, sa position sur le marché, la nature et l’étendue de son environnement, la perception de son image en interne et DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 77 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal en externe et l’importance de sa notoriété. L’organisation qui souhaite communiquer, devra alors établir un diagnostic de la situation actuelle à travers : Une analyse de l’environnement économique et commercial : le marché est-il étendu ? Est-il en récession ou en extension ? Quels sont les nouveaux modes, les nouvelles idéologies et les leaders d’opinions dont il faudra tenir compte ? Une analyse de la concurrence : Les concurrents sont-ils nombreux ? Quelles sont leurs forces, leurs faiblesses ? Quelles sont leurs stratégies en matière économique, commerciale, de communication, etc. ? ES C 5.2.3 Identification des cibles et adaptation des messages Lorsque l’objectif principal est fixé, il faudra s’attacher à déterminer la (ou les) cible(s) de la AG communication. Il conviendra, en effet, de hiérarchiser les cibles en fonction de l’objectif principal à atteindre, ce qui consiste à désigner le cœur de cible, puis à identifier les cibles -B secondaires (moins importantes) et enfin à écarter les cibles peu pertinentes ou à faibles IB retombées par rapport à l’objectif principal établi. Il est important de caractériser la cible à O LI travers des critères qualitatifs et quantitatifs (socio-démographiques, géographiques, psychologiques, de style de vie, de centre d’intérêt, etc.) EQ TH 5.2.4 Choix des outils et des relais Pour améliorer sa stratégie de communication, l’entreprise doit s’imprégner de l’état actuel de E U la communication en se posant les questions suivantes: quelles sont les communications déjà effectuées ? Sous quelles formes ? Vers quelles cibles ? Qu’ont-elles apporté à l’entreprise en termes de notoriété, de chiffre d’affaires, de parts de marché, d’image, etc. ? La détermination de l’objet de la communication : s’agit-il de faire connaître le produit, le service, de communiquer sur une cause que défend l’organisation ou d’agir sur son image ? L’identification des personnes concernées par l’objet de la communication : s’agit-il des clients, des consommateurs, des partenaires économiques, sociaux, etc. ? DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 78 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 5.2.5 La mise en œuvre La phase d’action consiste à déterminer la promesse (l’axe de communication, le choix du message) que l’on veut faire aux cibles identifiées et les étapes de la mise en œuvre de la stratégie de communication. L’axe de communication est la synthèse des points forts de l’entreprise et le fil conducteur auquel on se réfèrera en permanence, dans toutes les communications de l’entreprise. Il pourra reposer sur la technologie, sur l’innovation, sur la qualité de vie, la culture, le confort, etc. Il devra exprimer ce qui distingue l’entreprise de ses concurrents, ce qui fait sa spécificité. Cet axe se déclinera en thèmes de communication et se traduira par une promesse faite à la ES C cible. En rappel, la promesse est l’argument proposé à la cible pour la convaincre ; le message, pour être entendu, doit répondre à deux conditions : l’existence d’une preuve que la AG promesse est crédible (caractéristiques d’un produit, notoriété de la marque, démonstration, etc.) et, la mise en place d’un plan de communication efficace et efficient. -B 5.2.6 Etablissement d’un plan d’actions IB O LI L’entreprise devra déterminer les moyens de la politique « com » et établir un plan d’actions. Le choix des moyens est une opération délicate pour la stratégie de communication, car TH lesdites actions doivent être complémentaires les uns les autres et toucher le plus grand nombre de personnes. Le choix des moyens de communication doit dépendre : E U des objectifs de la communication EQ Le plan de communication est un besoin motivé, il ne doit subir aucune improvisation, car le diagnostic en amont de la situation de l’entreprise doit procéder à son lancement. Les objectifs sont clairement définis au départ et devraient être axés soit sur la notoriété, l’image, la culture d’entreprise, l’établissement d’un partenariat ou le fait de faire connaitre un produit au grand public. de la cible visée C’est seulement après la déclinaison des objectifs que le message peut être adapté à la cible visée. Cette dernière est soit le grand public dans le cas d’une communication de crise, le DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 79 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal marché s’il s’agit de présenter un nouveau produit ou un nouveau service, le personnel pour la culture d’entreprise, la population pour une communication RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) soit, tous ces publics précédemment cités peuvent, à la fois, être visés. du budget disponible La planification des étapes de la communication et la mise en œuvre des moyens dans le temps en fonction d’un calendrier précis sont souvent sous contraintes budgétaires. Toutes ces étapes seront décrites dans le plan de communication de l’entreprise et pourvues en ressources en fonction des supports de diffusion utilisés. ES C 5.2.7 La gestion du plan d’actions de communication La démarche de la stratégie de communication n’est pas un cheminement linéaire. Les AG différentes éléments qui constituent cette stratégie sont interdépendants les uns les autres et de nombreux allers et retours entre objectifs, cibles, messages et moyens sont indispensables -B pour obtenir la meilleure combinaison possible. Le but recherché est d’obtenir le meilleur IB résultat avec le budget le plus approprié. O LI Pour que la (ou les) stratégie(s) de communication réussisse(nt), il est important de suivre les TH actions de communication à travers le suivi de l’exécution du plan d’actions préalablement établi et de la diffusion des messages à tous les niveaux de la communication. Une stratégie EQ de communication ne peut consister en une simple juxtaposition d’actions de communication, U elle doit s’inscrire dans une communication globale et cohérente de la firme : une E complémentarité des communications doit être recherchée pour toucher les différentes cibles et pour atteindre les objectifs recherchés. Selon Nicole DALMEIDA (2003) et Thierry LIBAERT (2003), le plan de communication « répond à un souci de cohérence et d’efficacité, il est un des signes de la professionnalisation de la fonction. Il présente les objectifs, les messages, les outils et les coûts de l’investissement de communication ». En plus, il doit y avoir une bonne implication des cibles internes pour une bonne image à l’externe. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 80 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CHAPITRE 6RADIOSCOPIE DE L’ANSD Ce qu’il convient d’appeler dans ce chapitre radioscopie n’est rien d’autre qu’une étude approfondie des textes relatifs aux missions des différentes directions qui composent l’Agence afin d’appréhender le fonctionnement à l’interne de l’Institution mais aussi les parties prenantes externes avec lesquelles cette structure publique entretient des relations de travail. Bref, un prétexte pour mettre en relief son environnement interne et particulièrement celui externe. Il s’est agi également dans ce chapitre, d’apporter des suggestions et des C recommandations et des propositions, à la suite de l’exégèse des textes, afin d’améliorer ES l’existant et donner une vision prospective dans le but d’améliorer la visibilité de l’Agence sur -B 6.1. Analyses AG les plans national et international. Le diagnostic de l’organisation qui met en relief ses forces et faiblesses retracent en résumé IB ses facteurs internes. Il révèle aussi les opportunités et menaces qui passent sous radioscopie O LI les éléments qui l’environnent donc des facteurs externes. Le diagramme SWOT ci-après TH illustre un diagnostic horizontal de la structure considérée, alors que verticalement forces et opportunités constituent des aspects positifs et à l’opposé faiblesses et menaces sont des EQ aspects négatifs. Cela étant, l’analyse SWOT, peut constituer un puissant outil pour établir une stratégie de communication car, à l’évidence, avant de communiquer sur l’entreprise ou U ses produits ou ses marques. E bien sur l’organisation, il faut, sans nul doute, la connaître de par son histoire, son idéologie, 6.1.1. Le diagnostic interne : communiquer sur les forces et faiblesses La phase de réflexion consiste à établir un diagnostic de la situation et à proposer des solutions en partant du constat effectué à l’interne et à recueillir les informations y afférent. Il s’agit donc de mettre en évidence le problème à résoudre en cherchant, particulièrement, à connaitre l’entreprise et l’offre qu’elle propose. Il peut s’agir d’un problème relevant du personnel à propos de leurs conditions de travail, de rémunération… ou simplement d’un déficit informationnel à combler. C’est partant de ce diagnostic interne de la situation, souvent DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 81 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal désastreuse, que le chargé de communication en relation avec le sommet stratégique (top management) va dégager les voies et moyens de sa récupération dans les délais. Faudrait-il plutôt agir dans le domaine institutionnel, publicitaire ou social ? Le problème relève-t-il plutôt de l’interne ou de l’externe? C’est en effet, une batterie de questionnements à déployer pour arriver à des fins qui pourraient sauver l’entreprise dans l’optique de la rendre plus efficace dans la production des agents ou pour fixer tout le monde sur les objectifs à atteindre dans une parfaite synergie et une dynamique d’ensemble. STRENGHTS=FORCES WEAKNESSES=FAIBLESSES C ○Absence de Direction de communication ○Budget encore faible ○Travail réalisé par l'Agence peu connu par certaines cibles: population et jeûnes à insérer ○Déficit des Ressources Humaines liée à la professionnalisation de haut niveau AG ES ○Expertise avérée dans les statistiques ○Spécialisation dans les statistiques sectorielles ○Collaboration avec les services du Système Statistique National ○Standardisation des procédés et des normes ○Stratégie fragmentée mais cohérente Facteurs Internes -B IB SWOT O LI Facteur s Externe E U Positif EQ OPPORTUNITIES=OPPORTUNITES ○Nomenclature des concepts liée à l'environnement statistique international ○Environnement concurrentiel avec des organismes statistiques privées ○Changement, souvent, de Ministère lié aux remaniements du Gouvernement TH ○Consultance pour les organisations régionales, sous-réginales et internationales ○Etudes, recherches pour les pays de l'UEMOA et des entreprises africaines ○Fournir les documents pour les politiques de développement gràce à leur site web documenté THREATS=MENACES Négatif Fig.21 : Analyse SWOT L’analyse SWOT est généralement réalisée pour les entreprises privées et par extrapolation l’administration publique peut s’y soumettre. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 82 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 6.1.2. Le diagnostic externe : communiquer sur les opportunités et menaces À l’issue de cette réflexion, il devient possible de se concentrer sur le choix d’un positionnement pour l’entreprise, la marque ou le produit et sur le budget disponible. Il s’agira de définir un choix stratégique à long terme qui va conférer à l’objet de la communication (la marque, le produit, l’organisation) une personnalité précise et durable Le positionnement déterminera, par la suite, l’ensemble des actions de communication. C’est pourquoi il devra être crédible, attractif, distinct par rapport à la concurrence, en résonnance avec la culture et la sensibilité des acteurs du marché. Il s’agira aussi de déterminer les moyens financiers et humains disponibles pour faciliter la stratégie de communication. ES C 6.2. Résultats C’est à la suite de la phase exploratoire, des manuels lus en communication, du travail sur le AG terrain que les aspects communicationnels de l’ANSD ont été mis en évidence. L’analyse des -B résultats auxquels l’étude a abouti est retracée dans ce qui suit. En sus des solutions et suggestions correctives sont proposées pour tout responsable de communication d’une IB institution publique ou privée ; les tendances actuelles du métier du responsable de O LI communication c'est-à-dire les missions et compétences du Community Manager sont mises en exergue. TH 6.2.1. Interprétations EQ U L’ANSD s’approche à beaucoup d’égards d’une organisation professionnelle dans sa Mécaniste (OMe), Missionnaire (OMi) Divisionnalisée et enfin (OD), Politique E configuration ; rappelons qu’il y en a sept définies : les configurations Entrepreneuriale (OE), Professionnelle(OPr), (OP).Sans trop Innovatrice s’étendre, (OI), l’organisation professionnelle baigne dans un environnement complexe, raison pour laquelle les opérateurs sont professionnels et hautement qualifiés et travaillent sur des standards de qualification, de savoirs et de normes réglementés par la fonction statistique sur le plan national ou international. Ainsi, l’environnement est complexe et globalement stable même si les stratégies semblent fragmentées quant à la kyrielle des Directions, elles restent cohérentes du fait de la coordination des recherches et des travaux chapeautés par le Système Statistique National. C’est ce dernier qui fournit l’autorisation administrative pour mener les études dans DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 83 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal une parfaite collégialité qui nécessite une autonomie d’actions sous le contrôle de la profession dans une administration décentralisée –voir place de l’ANSD dans l’organigramme du Ministère l’Economie, des Finances et du Plan (sa position : Autres Administrations). L’organisation professionnelle offre dans ce contexte plus de démocratie, d’autonomie, d’adaptation et d’apprentissage du fait d’un environnement très changeant dans les détails car chaque type de statistiques à ses spécificités. 6.2.2. Suggestions L’organisation utilise des actions diverses pour communiquer avec l’extérieur. Parmi elles, on note : le parrainage, le mécénat ou le lobbying. Leur portée est capitale pour une C reconnaissance auprès des cibles visées. Les différents moyens de transmission du message ES susmentionnés permettent de gagner en notoriété et en positionnement. AG L’événementiel : grâce à l’événementiel, il est possible de développer l’image de l’entreprise, d’un produit, d’une marque ou des services… et d’accroître la notoriété par la -B médiatisation des activités. IB « La communication événementielle consiste à concevoir et à mettre en scène un événement O LI concernant directement l’entreprise ou un de ses produits, et susceptible de susciter l’intérêt et la sympathie du public », selon Sophie ACCAOUI (2009) (EFAP, Cours de communication TH d’entreprise). Sous cet angle, elle est plus englobant et prend en compte aussi bien les actions de sponsoring(ou parrainage), de lobbying et aussi de mécénat. L’organisation peut profiter de EQ divers événements à l’instar des manifestations sportives, sociales, culturelles ou même E U d’émissions radiophoniques ou télévisuelles. Le sponsoring ou le parrainage en français : est un financement total ou partiel d’une action mais cette dernière doit associer le produit ou la marque à l’événement. Ainsi dans le sponsoring, il y a contrepartie. L’effet du sponsoring est attendu à court terme du fait que la présence de l’organisation est voyante par une action médiatique. Le mécénat : tout comme le parrainage (sponsoring), le financement de l’événement est total ou partiel mais il n’y a pas de contrepartie. C'est-à-dire que le produit ou la marque ne sont pas visibles derrière l’événement financé. L’effet du mécénat est attendu à moyen ou long termes du fait que la présence de l’organisation est discrète sur l’événement dans son exploitation médiatique. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 84 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Le lobbying : C’est une activité visant à influencer les décideurs. D’ailleurs JeanPierre QUENTIN (2006) (Lobbying et communication stratégique : définition, Pdf, p.3) donne en ce sens l’explicitation suivante du lobbying : « c’est une démarche de communication tendant exercer une influence, directe ou indirecte, pour obtenir, infléchir ou s’opposer à une décision, souvent institutionnelle mais pas exclusivement, à une norme, une tendance, un courant de pensée… dans le respect d’une éthique, d’une déontologie, d’une légitimité des moyens». L’organisation, grâce au lobbying qui est considéré comme un moyen de pression, peut agir, elle aussi, sur l’opinion publique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est aussi appelé « communication d’influence » ou « affaires publiques » car reposant sur les relations publiques. C ES 6.2.3. Recommandations AG Pour obtenir une certaine reconnaissance, Thierry LIBAERT (2010) affirme que : « l’entreprise ne peut pas ne pas communiquer » pour ainsi souligner, une fois de plus, ce -B principe sacro-saint de la visibilité de toute entité organisationnelle ; elle doit faire une IB communication sur ses activités principalement et secondairement sur ses missions. La O LI communication organisationnelle est une affaire sérieuse, raison pour laquelle l’élaboration de stratégie à moyen ou long termes est à planifier. Sous ce rapport, le plan de communication TH est non seulement une stratégie mais aussi une planification. L’objectif visé est la pérennité de l’entité dans un environnement concurrentiel et de plus en plus complexe. C’est la raison EQ pour laquelle, le chargé de communication ou toute autre personne dont on confie ce travail U devrait être, aujourd’hui, doté d’un sens des relations humaines pour des Relations Publiques E (RP) multiples et multiformes dans l’environnement de l’organisation. En effet, les relationspublics (anciennement Relations publiques) en faisant la promotion de l’image de l’Administration établissent des ponts entre les différents publics, les institutions, les clients, les collaborateurs, les actionnaires, les organisations non gouvernementales et la presse. Les compétences attendues du chargé de communication sont relativement élevées: formaliser la charte de communication institutionnelle en collaboration avec le sommet stratégique ; élaborer un plan de communication ; mettre en place un système de communication ; DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 85 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal s’assurer de la cohérence des formes de communication et mettre cela en œuvre pour permettre la relation entre l’Administration et les environnements; organiser des plages communicationnelles grâce aux séminaires, communiqués, dossiers de presse, réunions et fora, etc. et animer les différentes rencontres du genre ; assurer la circulation de l’information à l’interne et à l’externe ; encadrer la communication par un suivi des actions des départements ou services de l’organisation en préparant la revue de presse, ainsi que les press-books ; diffuser les documents sur les plateformes adéquates (radio, télé, affiche, internet…) ; évaluer les retombées des actions de communications par les feedbacks. Du fait de l’évolution de la technologie, des compétences relatives aux techniques de ES C graphisme seront d’un apport indéniable pour le chargé de communication car la profession nécessite l’utilisation de l’outil informatique. Dans ce cadre, il doit faire de la GPAO ou de la AG PAO (Gestion et Publication Assistée par Ordinateur ou Publication Assistée par Ordinateur). D’ailleurs dans ce registre, on parle de plus en plus de Community Manager. Il est imbu des -B connaissances sur l’organisation, sa mission, ses valeurs, bref sa culture. Il fait également du les réactions des cibles visées par la connaissance des techniques de O LI de « prédire » IB marketing social dans l’optique de convaincre et pour cela la psychologie sociale lui permettra communication comme l’analyse transactionnelle(AT) ou encore la programmation TH neurolinguistique (PNL). Cela lui permettrait d’engager sans grandes difficultés les communications interindividuelles. Thierry LIBAERT (2010) donne des qualités d’un régulateur : en ce sens qu’il assure la cohésion pour l’image, et, veille à la cohérence E U EQ responsable de communication. Ce dernier est un: des messages ; porte parole : il est apte à parler pour l’organisation ; veilleur : sur l’image et celle de la concurrence, et également sur les grandes orientations, les mutations de la communication et les médias les plus utilisés ; maître d’œuvre : il est responsable de la coordination de tous les types de communication ; animateur : il parle des valeurs de l’organisation aux employés grâce aux affichages visuels, aux courts films à diffuser à l’interne, des objectifs grâce à la publicité et aussi de la culture d’entreprise par des échanges culturels particulièrement s’il y a plusieurs nationalités. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 86 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Le Responsable des relations-publics doit également éviter plusieurs obstacles lors de la transmission d’un message. Il s’agit entre autres de l’abstraction du discours, de l’utilisation du jargon, de la monotonie et de la perte d’information. L’abstraction : Celui qui émet un discours a tendance souvent à faire des développements longs et obscurs, se détache de la réalité par l’emploi de grands mots et des termes techniques sophistiqués. Le jargon : Ces termes techniques et sophistiqués sont un langage conventionnel compris par les membres d’un cercle faisant le même métier ou appartenant au même groupe social. Le jargon ne peut être percé par quelqu’un ne faisant pas partie du milieu. La monotonie : Un discours dénué de silences ou de pauses et sans gestes évocatifs, C figuratifs ou idéatifs décroche l’auditoire et installe l’ennui. ES La perte d’information : La mémoire sélectionne les informations qui peuvent être qualifiées d’indispensables. Ainsi, l’émetteur a tendance à en oublier certaines qui pour lui AG sont secondaires mais qui peuvent revêtir une importance certaine, certainement pas pour lui, -B mais pour ceux qui l’écoutent. IB Le Responsable de communication devrait avoir des compétences dans les domaines de : tradition philosophique classique. O LI La communication orale : Elle remonterait à l’Antiquité avec la rhétorique dans la La rhétorique se veut avant tout l’art de persuader, TH d’émouvoir ou de convaincre. C’est dans ce cadre, que la communication orale s’attachait à EQ l’exercice du pouvoir et, elle était particulièrement utilisée par l’aristocratie d’antan. Aujourd’hui encore, la communication orale, dans la phase d’entretien avec les candidats lors pour ceux qui doivent être les hauts fonctionnaires de l’Etat. E U des grands concours (ENA, Ecole de commerce et de gestion…) est un moyen de sélection La communication écrite : Dans le cas d’une communication orale, il y a rétroaction, cela n’est pas possible dans la communication écrite. Face à l’incompréhension d’un message oral, le locuteur peut demander des éclaircissements, des clarifications et des explications. Alors qu’en situation de communication écrite, les précisions, reformulations et accompagnements gestuels sont, soit différés soit absents : on dit qu’il y a absence de métalangage. Ce dernier n’est pas perçu par le destinataire dans la communication écrite. La conséquence : les rumeurs, les malentendus, les interprétations et les commentaires trouvent un terreau favorable à leur développement. Afin d’éviter les contrecoups de la communication DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 87 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal écrite, les mots doivent être précis et répondre, autant que possible, aux questions QQOQCPC : Qui ? Quand ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Combien ? La communication gestuelle : La communication non verbale appuie fortement la communication verbale. Les gestes de l’émetteur et d’ailleurs ceux du récepteur influent de manière positive ou négative sur le sens et la portée du message. La communication gestuelle intègre toutes les attitudes corporelles. Des études récentes menées dans le domaine de la communication selon Leyla DUHAMEL révèlent que dans le message oral, les gestes compteraient pour 55%, l’intonation pour 38% et les mots pour seulement 7 %. En outre Eve CLEMENT (1994) dans ‘‘ Comment passer un examen oral’’ donne une typologie de la gestuelle entre ce qu’il convient d’appeler les gestes d’auto-contact, les gestes parasites ou de C substitution, les gestes d’accompagnement et les gestes de réaction(pp.26-27 et 30). Nous ES procédons ci-dessous à donner quelques typologies sur les gestes5 : Exemples de gestes d’auto-contact : se toucher le nez signifierait une tentative de AG dissimulation, porter sa main à la bouche ou devant la bouche pour brouiller la -B communication, les bras croisés ou repliés pour marquer l’enfermement et le refus de s’ouvrir à l’autre…Ces gestes d’auto-contact sont des signes d’un trouble particulier. IB Exemples de gestes parasites ou de substitution : Lisser ses vêtements, se frotter les O LI mains, sucer les branches de ses lunettes. Ils masquent un trouble ou un état de fatigue. Exemples de gestes d’accompagnement : le poing fermé : agressivité et menace tout comme le doigt pointé ; la main tranchoir : détermination ; la main tapant sur la table : autorité ; la main qui balaie : mépris ou négligence ; les paumes face à face : le désir de communiquer ; la main tendue immobile paume en l’air: une demande d’attention ; le geste de l’éventail, doigts ouverts : le désir de communication et d’explication ; le geste de la pince : la précision Exemples de gestes de réaction : Acquiescer de la tête en signe d’approbation, hausser E U EQ TH les épaules ou les mains paumes tournées vers le haut en signe d’impuissance, l’auteur affirme également que reculer bruyamment sa chaise peut marquer un désir de fuite. La communication symbolique : Pour l’école de Palo Alto, la communication est fondamentale et essentielle pour l’homme : « on ne peut pas ne pas communiquer ». Que l’on se taise ou que l’on parle, tout est communication. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 88 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Dans l’espace, les gestes qui constituent un langage, n’ont pas partout le même sens. Ils sont diversement compris, commentés et interprétés selon les cultures. Un geste traduisant des compliments dans un groupe social donné peut bien signifier des invectives dans une autre partie de l’univers. Les gestes sont révélateurs des aspects cachés et/ou insoupçonnés de l’être humain : son caractère, sa personnalité, ses talents, son appartenance à une loge, à une organisation secrète, ses tendances…C’est un code ou un symbole utilisé pour faire passer une information dans un groupe donné pour que les signaux soient décodés par l’interlocuteur. Selon B. GALAMBAUD (2001) : « la communication est un ensemble de pratiques qui cherche surtout à réaliser une mise en relation d’individus entre eux ». Parmi les codes, on peut noter les langues, les codes graphiques à l’instar des dessins et les gestes. C Avec la communication symbolique, plusieurs modalités sensorielles ou voies ES communicationnelles sont possibles : la modalité auditive, visuelle, olfactive ou tactile grâce à des signes propres à chaque organe de sens. Les Indiens communiquent grâce à la fumée, dans AG la société africaine traditionnelle, le roulement des tambours est un message interprété et -B décodé par les initiés, dans toutes les grandes armées, le son du clairon, des tambours avaient des significations claires pour les soldats. La couleur de l’habit du deuil, au-delà de son IB langage religieux ou de sa convention sociétale permet également de faire passer un message. O LI Il y a toutefois à noter que ce langage symbolique est arbitraire car, il peut changer d’une société à une autre, d’une culture à une autre. différences ? E Le regard Le visage La posture Les gestes Les déplacements La tenue vestimentaire Grille de lecture de la Communication verbale U Grille de lecture de la Communication non verbale EQ TH La communication verbale et la communication non verbale : quelles Le choix des mots Les exemples Les silences La reformulation La voix L’intonation Tab.6 : Synthèse des caractéristiques différentielles entre la communication verbale et la communication non verbale (« Savoir communiquer », Gérald DUDOUET, Ed. d’organisations, Eyrolles, (2012) DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 89 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal La communication non verbale qui s’appuie sur des moyens autres que les mots tels que les gestes, les mimes, le regard, le corps contraste avec la communication verbale qui se fait oralement ou par écrit. En résumé des signes distinctifs de la communication non verbale : Le regard : il peut constituer une source de régulation de la communication, par la fixation de l’interlocuteur ou les yeux au ciel… (J. COSNIER et A. BROSSARD dans « la communication non verbale »,1993 Delachaux et Niestle ; et J. CORRAGE dans « les communications non verbales », 1996, PUF. L’attention visuelle portée sur l’interlocuteur peut être révélatrice des mauvaises conditions d’audibilité. Ce qui fait qu’on se focalise sur celui qui parle. La non-concentration visuelle est souvent synonyme de gêne, d’embarras ou de réticence à ES C communiquer. Le visage : C’est le théâtre de réactions particulières comme l’étonnement, la AG contrariété selon les terminologies employées par l’auteur Desmond MORRIS dans son ouvrage « La clé des gestes », Grasset, 1978. Il affirme à l’évidence que le visage peut -B transformer ces réactions en « signaux massues ». Le visage nous informe non seulement sur O LI cognitif », Quadrige/PUF, 1993. p. 166) IB notre identité mais également sur…nos états émotionnels (Annick Weil-BARAIS, « L’homme La posture : Elle constitue un langage non verbal et peut être un « méta signal » qui TH viendrait contredire d’autres signaux positifs selon Eve CLEMENT (1994) dans « Comment passer un examen oral », Edition Marabout, 1994. L’auteur donne en illustrations un individu EQ souriant, ponctuant son discours de gestes énergétiques et entièrement affaissé sur lui E impression de fermeté, quelque soit son langage. U paraîtra pas crédible ainsi qu’un candidat assis sur le bord de sa chaise ne donnera pas une Les gestes : ils accompagnent la communication. Annick Weil-BARAIS et son groupe de chercheurs les classent en trois grandes catégories : Les gestes idéatifs : ils rythment les contours du discours comme les accentuations, les ambiguïtés… ; Les gestes figuratifs : ils dessinent dans l’espace les contours des objets, ils sont qualifiés ‘‘d’imagerie gestuelle’’ ; Les gestes évocatifs : ils renvoient à une signification partagée au sein d’un groupe. Exemple : « le pouce levé » qui peut signifier que « tout va bien ». Les déplacements : ils combattent l’anxiété, l’angoisse et le stress… DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 90 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal La tenue vestimentaire : les signaux vestimentaires peuvent renseigner sur la personnalité de l’individu. L’apparence doit être soignée pour gagner en crédibilité. Pour les caractéristiques détaillées de la communication verbale, on retient : Le choix des mots : l’ouverture d’un discours commence par une entrée en matière appelée incipit qui permet de captiver l’attention de l’auditoire et de le rendre réceptif à ce qui va suivre. Les exemples : ils sont dans le contexte du laïus sinon, ils perdent de leur efficacité. Les silences : L’on ne peut communiquer et parler comme un automate ou comme une machine, il est bon de s’arrêter, respirer et continuer son discours. Dans ce sens, C. A C BRENTANO (1991) affirme qu’ « une prononciation claire, un ton adapté, des pauses ES savamment dosés, des phrases bien rythmées… et vous épargnez l’ennui à voir public » dans son ouvrage « Cours pour parler en public » (p.60). C’est une habileté oratoire que de savoir AG marquer des silences ! La reformulation : En reformulant la question posée, on manifeste un intérêt à ce que -B dit son vis-à-vis. C’est également une volonté de compréhension en répétant, en d’autres IB mots, les propos de son interlocuteur sans pour autant les dénaturer. Cette technique a O LI quelques effets positifs et négatifs comme cela est rappelé dans le Guide du formateur (document de l’Ecole Nationale des Techniques de l’Equipement de Montpellier – Formation Aspects positifs : l’écoute est développée dans les deux sens. La permanence d’une EQ TH en Sciences Humaines-Domaine de la communication). volonté d’instaurer un climat apaisé pour la communication est omniprésente. Celui qui E U reformule est ouvert à la compréhension et non au jugement. Aspects négatifs : devant un jury, cette technique peut être perçue comme un non- engagement car au lieu de répondre directement, l’on a l’impression que le candidat essaie de gagner du temps particulièrement lorsque l’épreuve est chronométrée. La voix et l’intonation : la voix doit se caractériser par sa clarté et son audibilité, faire varier le ton débarrasse l’auditoire de la monotonie. Elles révèlent souvent les émotions de l’individu lorsqu’il y a une inclinaison du timbre ou de la tonalité dans la voix. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 91 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Aujourd’hui, il faut disposer de compétences particulièrement pour remplir les missions dévolues à la fonction communication dans une Administration ou Entreprise dans l’optique d’une visibilité. Il doit être capable de : Préciser ou animer l'objectif des échanges au sein de la communauté Avoir une stratégie de présence sur les réseaux sociaux Faire de la veille sur l’e-réputation à travers l’internet Développer l'image de marque au niveau de sa visibilité au sein des réseaux Faire connaître parle web la marque ou les produits (blogs, forums, listes de discussion, groupes...). Maintenir et entretenir la bonne notoriété de la marque C d'opinion. ES Surveiller son e-réputation par l'intermédiaire de techniques de veille d'image ou veille AG Assurer la fidélisation des membres à travers l'organisation d'événements on-line (chats, interviews, newsletter, jeux, concours, etc.) et off-line (conférences, meetings, -B etc.) IB Gérer l'historique et l'archivage des contenus produits par la communauté. O LI Connaissance pratique des réseaux sociaux et communautaires tels que YouTube, Linkedin, Xing, Viadeo, Facebook, Twitter, MySpace, la blogosphère et les forums. E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 92 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CONCLUSION PARTIELLE La communication d’entreprise et institutionnelle ou corporate a pour champ d’intervention l’organisation. Sa composante interne (communication interne) et celle externe (communication externe) visent globalement les actionnaires, les salariés, les dirigeants ou les clients, les fournisseurs ou les médias. Tous les publics sont en réalité visés dans les messages de la communication d’entreprise et institutionnelle. Elle sera résumée en communication organisationnelle, toutefois ; portant sur l’entreprise, elle met l’accent sur la performance, à contrario, se focalisant sur l’institution, la communication va insister sur la valeur. Pour l’atteinte des cibles dont les cibles marketing (clients et prospects), le plan de communication C ES devrait s’arc-bouter sur la politique générale de l’entreprise. La stratégie mise en branle permet d’utiliser des techniques publicitaires variées, en l’occurrence le lobbying, le mécénat, AG etc. L’objectif du message diffusé auprès des publics est de permettre de positionner, dans un environnement concurrentiel, l’entreprise ou lui donner une identité. IB -B O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 93 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal CONCLUSION GÉNÉRALE L’image ne se construit pas en un jour et demande souvent du temps. La communication est un investissement à long terme qui nécessite avant tout une connaissance en profondeur de l’entreprise. Avant de débuter un plan « com », il s’agit de faire l’étude de situation en amont qui consiste à décliner son historique, à cerner sa personnalité c'est-à-dire le métier principal et les activités prédominantes. Dans la même veine, il va s’intéresser au personnel (hautes figures, fondateurs, dirigeants) mais aussi aux salariés du centre opérationnel en maitrisant la structure d’évolution de leur plan de carrière, leurs qualifications, motivations et profil général. Enfin, l’élaboration du discours du plan « com » suppose également que l’on C ES s’imprègne de l’évolution des résultats de l’entreprise, bref de sa performance et aussi de son environnement concurrentiel, la dimension du marché en jeu et les perspectives de croissance AG à moyen et long termes. L’ouverture des perspectives s’arc-boute sur un diagnostic SWOT ou FFOM qui passe sous radioscopie les possibilités offertes et les contraintes à dominer pour -B croître. La stratégie sur l’image se développe au fil des années, elle peut être changeante en IB fonction des choix stratégiques de l’entité organisationnelle, elle demande, ainsi, à être O LI régulièrement entretenue et réadaptée. L’image que l’organisation donne d’elle-même doit être conforme à la réalité pour être d’abord reconnue par le personnel et relayée en direction TH de l’extérieur. L’objectif de l’entreprise, par le développement d’une cohérence dans les messages qu’elle transmet, réduit les contradictions et augmente l’implication de son EQ personnel, premier ambassadeur de l’organisation. Les différentes actions de communication U menées par l’entreprise doivent être compatibles entre elles et respecter les mêmes objectifs. E Elles doivent avoir la même orientation : celle de doter l’entreprise d’une position forte. Autrement, la notoriété et la réputation de l’organisation sont à bâtir avec cohérence. Ses interlocuteurs sont à recenser à l’interne, à l’externe proche (clients, fournisseurs, distributeurs, sous-traitants) et à l’externe lointain (concurrents du secteur, leaders d’opinion, pouvoirs publics, administrations, élus locaux). Les besoins spécifiques de chaque catégorie de public devraient être statistiquement déterminés pour adapter la communication. Par exemple, les caractéristiques sociodémographiques et socioprofessionnelles à l’instar de l’âge, du sexe, de la localisation géographie, de la catégorie professionnelle, du niveau de connaissance sont des données intéressantes dans un plan de communication. En fait, il s’agit grâce à ce synopsis (tableau) de cerner les attentes, les centres d’intérêt, les préoccupations de DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 94 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal chacun. La stratégie, loin d’être une improvisation, peut utiliser des techniques de la communication événementielle à l’instar du parrainage ou du mécénat. D’autres moyens comme les médias, les réseaux sociaux, les salons, les rencontres sont des relais également appropriés. L’orientation de la communication dépendra d’une segmentation des cibles entre les cibles prioritaires et celles secondaires. C’est sous ce rapport qu’il faut procéder à une conception des messages, au choix des techniques et à l’allocation du budget. Communiquer, c’est bien, mais faire l’audit de cette dernière, c’est encore mieux. C'est-à-dire, en faire son évaluation en collectant des éléments de feedbacks ou des rétroactions. Cela est possible avec des sondages ou des enquêtes. L’enquête globale est « exhaustive » en prenant en considération toutes les cibles, même si elles sont sondées partiellement. L’essentiel est que C les environnements interne et externe soient enquêtés. Pour ce faire, le travail peut être confié ES à un institut de sondage afin qu’il évalue le « capital sympathie ». Quant à l’enquête ponctuelle, l’on cible seulement un environnement, soit le personnel, ou les autres AG collaborateurs extérieurs. -B En somme, le plan de communication suit des étapes assez logiques : une analyse de la situation ; des objectifs et une liste des attentes ; une stratégie pour décliner les messages et hiérarchiser les cibles entre cibles IB O LI une détermination des moyens d’exécution et l’exposé des techniques de EQ communication ; U TH prioritaires et secondaires ; E un contrôle de l’efficacité autrement un audit de la communication. Ce dernier aspect est un parfait baromètre pour vérifier de la réussite ou de l’échec de la stratégie communicationnelle de l’organisation. DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 95 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal ANNEXES Annexe1 : Textes régissant l’activité statistique au Sénégal Annexe2 : Questionnaire AG ES C IB -B O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 96 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Annexe1 TEXTES RÉGISSANT L’ACTIVITE STATISTIQUE AU SÉNÉGAL Loi n° 2004-21 du 21 juillet 2004 portant organisation des activités statistiques Décret n° 95-354 du 14 avril 1995 portant création d’un numéro d’identification national, d’un répertoire des entreprises et associations et d’un comité de suivi Décret n° 2005-435 du 23 mai 2005 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil National de la Statistique et du Comité Technique des Programmes Statistiques Décret n° 2005-436 du 23 mai 2005 relatif à l’Agence Nationale de la Statistique et de Arrêté n° 8980 du 19 septembre 2007 fixant la liste des services et organismes du ES C la Démographie système statistique national chargés de la production des statistiques publiques AG Arrêté n° 07245 MEF/ANSD du 28 juillet 2009 créant et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des sous comités et groupes thématiques du Comité -B Technique des Programmes Statistiques(CTPS) IB O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 97 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal Annexe2 QUESTIONNAIRE 1 .Quelles sont les théories générales qui ont fait évoluer le concept de communication ? 2. Qui sont les concepteurs des modèles en communication ? 3. Pourquoi il est important d’utiliser les différentes composantes de la communication externe ? 4. Quelles sont les composantes interne et externe d’une organisation d’après Mintzberg ? ES C 5. Comment la linguistique appréhende et explique les fonctions de la communication ? 6. Qu’est-ce que l’environnement externe pour l’ANSD ? AG 7. Quels sont les produits de l’Agence ? -B 8. Sa communication est-elle centralisée au regard de la pluralité de ses services et directions ? IB l’ANSD pourrait utiliser? O LI 9. Quels sont les enjeux spécifiques recherchés pour chaque type de communication que TH 10. Par quels moyens et outils informationnels une organisation à l’instar de l’ANSD peut-elle EQ mener à bien sa stratégie de communication institutionnelle ? 12. Comment communiquer pour atteindre une cible donnée ? E U 11. Quand communiquer ? Et pourquoi échanger avec l’environnement extérieur ? 13. Quels sont les objectifs visés par les types de communication externe ? 14. La revue littéraire en matière de communication ; 15. Les éléments constitutifs d’une organisation à l’interne et à l’externe ; 16. Les enjeux d’une communication pour l’image, le positionnement et la réputation ; 17. Les actions et vecteurs utilisés dans le cadre d’une communication organisationnelle et ; DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 98 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 18. Les aspects positifs et négatifs de la stratégie utilisée BIBLIOGRAPHIE 1. ADAMY, Gil.(2012). Le web social et la e-réputation : Le nouveau pouvoir des consom-acteurs. Gualino. ISBN: 9782297033954 2. ADARY, Assaël. (2012). Evaluez vos actions de communication : Mesurer pour gagner en efficacité 2e édition. Dunod. ISBN: 9782100574568 3. AÏM, Roger. (2012). L'essentiel de la théorie des organisations 5e édition. Gualino. ISBN: 9782297024877 AÏM, Roger. (2012). 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Alpha WANE : La communication dans l’administration enjeu de pouvoir ou outil de management, Maîtrise Professionnalisée de Gestion des Entreprises et des -B Organisations, 2006, CESAG IB O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 104 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal WEBOGRAPHIE http://www.gouv.sn/-Le-Senegal-.html ES C www.google.com www.scholarvox.com AG www.finances.gouv.sn -B www.dunod.com IB http://www.strategies.fr/communication-externe.html O LI http://www.definitions-marketing.com/Definition-Communication-externe www.ansd.sn E U www.memoireonline.com EQ www.persee.fr/web/guest/home TH www.statsenegal.sn https://www.google.com www.amazon.fr http://librivox.org http://www.youtube.com drs-sfd.gouv.sn DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 105 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal TABLE DES MATIÈRES Pages INTRODUCTION GÉNÉRALE ………………………………………………………….....1-7 1ère PARTIE : CADRE CONCEPTUEL……………………………………………………..…8 CHAPITRE 1- L’ÉVOLUTION DU CONCEPT DE COMMUNICATION ET D’ORGANISATION…………………………………………………………………..............9 1.1. 1.1.1. Qu’est-ce que la communication ? ..........................................................................…...9 Fondements de la communication………………………………………………...….10 ES C 1.1. 2. Fondements psychologiques…………………………………………………………12 Schéma de la transmission de l’information………………………………………....13 1.1.4 Fondements sociologiques…………………………………………………………..15 AG 1.1.3. -B 1.2 L’environnement de la communication en organisation……...........................................15 IB 1.2.1 Principales composantes internes de l’organisation………………………………....16 O LI 1.2.1.1 La technostructure…………………………………………………………………….17 TH 1.2.1.2 La fonction appui logistique…………………………………………………………..17 1.2.1.3 Le sommet hiérarchique……………………………………………………………....17 EQ 1.2.1.4 La ligne hiérarchique...………………………………………………………………..17 U E 1.2.1.5 Le centre opérationnel………………………………………………………………...17 1.2.1.6 L’idéologie-« la mission » ………………………………………………………...….18 1.2.2 Principales composantes externes de l’organisation …………………………..….....18 1.2.2.1 L’Etat et ses offices gouvernementaux………………………………………..….…..19 1.2.2.2 Les gouvernements locaux ou collectivités locales……………………………...…..19 1.2.2.3 Les grands publics………………………………………………………………..…...19 1.2.3 Vecteurs de la communication externe………………………………………..….…..21 1.2.3.1 L’identité visuelle ou design corporate ou logo………………………………..….....22 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 106 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 1.2.3.2 L’édition de prospectus……………………………………………………………….22 1.2.3.3 Multimédia et e-communication……………………………………………………...22 1.2.3.4 Relation presse et relations-publics : interviews-opinions-réunions-séminairesconférences – foires- salons…………………………………………………………………..24 1.2.3.5 La presse d’entreprise – « Print » - (« Hors Médias ») …………………………...…26 1.3 Fonctions de la communication et ses objectifs externes….........................................27 1.3.1 Fonctions de la communication……………………………………………………....27 ES C 1.3.1.1 Fonction expressive……………………………………………………………...…....27 1.3.1.2 Fonction conative………………………………………………………………….....27 AG 1.3.1.3 Fonction phatique………………………………………………………………..…...28 -B 1.3.1.4 Fonction métalinguistique………………………………………………………….....28 IB 1.3.1.5 Fonction référentielle………………………………………………………….....…..28 O LI 1.3.1.6 Fonction poétique……………………………………………………………..……....28 EQ TH 1.3.2 Objectifs de la communication externe……………………………………...……...…29 1.3.2.1 L’image…………………………………………………………………..………...…29 E U 1.3.2.2 La notoriété……………………………………………………………..……..……...30 1.3.2.3 Le positionnement……………………………………………………………..….......30 1.3.2.4 La reconnaissance……………………………………………………………..……...32 1.3.2.5 La réputation ou l’e-réputation …………………………………………...………….32 CHAPITRE 2- ENJEUX DE LA COMMUNICATION EXTERNE……………….……......34 2.1 Typologie des enjeux ………………………………………………………………….....34 2.1.1 Enjeux d’information……………………………………………………………..…….34 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 107 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 2.1.2 Enjeux identitaires……………………………………………………………………....34 2.1.3 Enjeux relationnels………………………………………………...……………..……..35 2.1.4 Enjeux conatifs ou d’influence…………………………………………………………35 2.1.5 Enjeux territoriaux……………………………………………………………………...35 2.2 Approches de la communication………………..…………………………………….......36 2.2.1 Modèle de Lasswell…………………………………………………………………….36 2.2.2 Modèle informationnel de Shannon et Weaver……………………………………........37 ES C 2.2.3 Modèle cybernétique de Wiener………………………………………………………..39 2.2.4 Modèle de Jakobson……………………………………………………………….........39 AG 2.2.5 Modèle de Newcomb……………………………………………………………...……41 -B 2.2.6 Modèle de Gerbner………………………………………………………………..…….42 IB 2.2.7 Modèle de Berlo…………………………………………………………………..…….43 O LI 2.2.8 Modèle de Schramm……………………………………………………………....……44 TH 2.2.9 Modèle de Riley et Riley……………………………………………………….............45 EQ CHAPITRE 3- MÉTHODOLOGIE…………………………………………………...……...46 U E 3.1. Recherche documentaire ………………………………………………………………...46 3.1.1. Utilisation des documents physiques…………………………………………....……..46 3.1.2. Utilisation des documents numériques………………………………………………...47 3.1.3. Utilisation de documents audio………………………………………………………...48 3.2. Logique de la recherche………………………………………………………...………..48 3.2.1. Champ d’étude…………………………………………………………………………49 3.2.2 Questionnaire …………………………………………………………………………..49 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 108 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 3.2.3. Entretiens………………………………………………………………….……...........50 3.2.4 Difficultés rencontrées………………………………………………..………………...51 CONCLUSION PARTIELLE………………………………………….…………………52-53 2ème PARTIE : CADRE PRATIQUE…………………………….………………….……….54 CHAPITRE 4- PRESENTATION DE L’ANSD……………………………………..……...55 4.1 Place de l’ANSD ……………………………...................................................................55 4.1.1 Historique et position de l’ANSD au M.E.F.P…………………………..……………...55 C ES 4.1.2 Domaines de compétence…………………………………………...……………..........57 AG 4.1.3 Missions et objectifs……………………………………………………………............59 4.1.4 Partenaires institutionnels……………………………………………………..…..........59 -B 4.2 Présentation de ses organes de coordination ………………..……………...……………61 IB O LI 4.2.1Le Comité National de la Statistique……………………………………………..……..61 TH 4.2.2 Le Comité Technique des Programmes Statistiques……………………………………61 EQ 4.2.3 Les sous-comités du CTPS et les structures qui les composent ……………………….62 E U 4.3 L’ANSD : son organisation ………………………………………………………………62 4.3.1 La DSECN : Direction des Statistiques Economiques et de la Comptabilité Nationale.63 4.3.2 La DSDS : Direction des Statistiques Démographiques et Sociales……………………63 4.3.3 La DMIS : Direction du Management de l’Information Statistique……………………65 4.3.4 La DAGRH : Direction de l’Administration Générale et des Ressources Humaines…65 4.3.5 L’agence comptable…………………………………………………………………….66 4.3.6 L’ENSEA-SENEGAL: Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse Economique66 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 109 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 4.3.7 Autres services …………………………………………………………………………68 CHAPITRE 5- STRATEGIES COMMUNICATIONNELLES……………………………...70 5.1. Communications corporate………………………………………………………….…………..70 5.1.1. La communication organisationnelle………………………………………………….70 5.1.2. La communication institutionnelle……………………………………………….…..70 5.1.3. La communication d’entreprise………………………………………………….…...71 5.1.4. La communication externe…………………………………………………………....71 C 5.1.5. La communication financière……………………………………………………...….72 ES 5.1.6. La communication sociétale……………………………………………………...…...72 AG 5.1.7. La responsabilité sociétale de l’entreprise : la RSE……………………………….…73 5.1.8. La communication de crise…………………………………………………...............73 -B 5.1.9. La communication commerciale ou marketing…………………………….................75 IB O LI 5.3. Plan de communication………........................................................................................76 5.3.1. Définition des objectifs…………………………….....................................................76 TH 5.3.2. Etude de l’environnement socio - culturel de l’organisation.......................................77 EQ 5.3.3. Identification des cibles et adaptation des messages.....................................................78 E U 5.3.4. Choix des outils et des relais.........................................................................................78 5.3.5. La mise en œuvre .........................................................................................................79 5.3.6. Etablissement d’un plan d’actions.................................................................................79 5.3.7. La gestion du plan d’actions de communication...........................................................80 CHAPITRE 6- RADIOSCOPIE DE L’ANSD……………………………………………….81 6.1. Analyses…………………………………………………………………………….…81 6.1.1. Le diagnostic interne : communiquer sur les forces et faiblesses……………….…...81 DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 110 L’organisation et ses enjeux de communication externe : cas de l’ANSD au Sénégal 6.1.2. Le diagnostic externe : communiquer sur les opportunités et menaces………….…...83 6.2. Résultats ………………………………………………………………………………..83 6.2.1. Interprétations………………………………………………………………………….83 6.2.2. Suggestions…………………………………………………………………………….84 6.2.3. Recommandations……………………………………………………………………...85 CONCLUSION PARTIELLE..................................................................................................93 CONCLUSION GÉNÉRALE.............................................................................................94-95 C ES ANNEXES..........................................................................................................................96-98 AG BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................99-103 MÉMOIRES...........................................................................................................................104 -B WEBOGRAPHIE...................................................................................................................105 IB TABLE DES MATIÈRES ............................................................................................106-111 O LI E U EQ TH DRAMÉ Ibou Ndione, 12 ème Promotion MBA/AG 2013-2014, CESAG 111