________________________________________________________________________________ 09. LA BASTIDE-DE-BOUSIGNAC Monument aux morts De la guerre de 1914-1918 et de la guerre de 1939-1945 ________________________________________________________________________________ Étude Inscriptions Documents Sources Illustrations Étude communale La commune de la Bastide-de-Bousignac possède deux monuments dédiés aux morts des deux guerres mondiales. Celui érigé en premier est probablement celui inauguré en 1923. En effet, dans le quotidien régional, la Dépêche du Midi, un article paru le 15 janvier 1923 rend compte de la cérémonie qui s’est déroulée le 7 janvier 1923 par laquelle le maire Jules Sénié inaugure le premier monument aux morts de la commune, monument décidé par la municipalité précédente, celle présidée par Noël Authié. La construction de ce monument a été en effet projetée le 13 novembre 1919 et un comité nommé a été chargé de suivre ce dossier. Il était alors composé de messieurs Authié (président), son adjoint Jules Senié, les conseillers municipaux suivants, messieurs Masse, Debat, Lasserre, Sabye, Courset, Taillefer puis de monsieur Montané inspecteur primaire honoraire, monsieur Nadal retraité et ancien chef de division au Crédit Foncier, des propriétaires messieurs Bauzil et Boudouresque, de l’abbé Buscail et de l’instituteur Cassagne qui a eu son fils mort au combat. Le dossier a été envoyé en préfecture et le décret ministériel autorisant cette construction est signé le 2 août 1921. Ce monument est l’œuvre de deux architectes S. Valette et B. Guitard, réalisé par l’entreprise de Pamiers, Ferré frères. La grille a été faite et mise en place par le forgeron de Lagarde, Paul Pech. Les devis de 5 500 francs du monument et celui de 800 francs pour la grille ont été couverts grâce à une souscription publique et au budget communal. La municipalité a demandé par ailleurs une aide sous forme de subvention à l’Etat. Enfin, après la Seconde Guerre mondiale, les plaques en marbre ont été ajoutées, celle dédiée à ceux © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – Patrick Roques, 2010 morts au cours de la Grande Guerre recouvrant les inscriptions portées sur le monument, celle dédiée à ceux morts en 1939-1945 fixée au-dessous de la précédente. Le second monument, celui paroissial, le tableau commémoratif situé sous le porche de l’église SaintAndré a été fixé à l’initiative de l’abbé Joseph Buscail et peut-être financé par ce curé. Ne présentant pas un coût très élevé, ce tableau, sériel, a probablement été béni dans les années 1923-1925. En effet, il n’est fait aucune allusion à son existence dans le compte-rendu paru dans le quotidien radical, la Dépêche du Midi, article relatant l’inauguration du monument communal en janvier 1923. L’abbé Buscail participe pourtant depuis novembre 1919 au comité chargé du dossier du monument communal. Inscriptions La liste suivante est établie à partir du relevé des noms et prénoms gravés dans l’ordre alphabétique sur le monument aux morts la Bastide-de-Bousignac situé sur la place du Général de Gaulle depuis le mois de janvier 1923. Elle comporte 17 noms et prénoms. La liste dressée sur le tableau commémoratif comporte des différences avec celle-ci. Louis Sainte-Colombe ne paraît pas, par exemple, dans la liste communale. Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’Or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer 1 et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’Or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Pour l’armée de terre, le service de l’Etat civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques - vers la fin des années 1920. En réponse à la liste envoyée à la Bastide-de-Bousignac le 29 août 1929, le maire donne son accord par lettre du 5 sept 1929 sous réserve d’ajouter le nom de Rouja Jean ce qui est accordé par le service des Pensions. La Bastide-de-Bousignac, au recensement de 1911, compte 323 habitants et les 17 noms portés sur le monument aux morts correspondent à 5,3 % de la population de cette ville. La liste dressée par le ministère des pensions retient 11 noms, les autres ne correspondant pas vraisemblablement aux conditions posées par la loi. Le nom de Jules Pilhès devrait être, par exemple, sur le monument de Manses. Enfin, Edmond Astre dont le nom est gravé sur ce monument, originaire de Coutens, est porté aussi sur le monument aux morts de cette commune. . Militaires morts en 1914-1918 NOM PRENOM Date décès CASSAGNE René Noël Célestin 24 oct 1916 CAZAL Victor Léon 8 sept 1914 CAZAL Hippolyte Pierre Eugène 20 août 1917 1 Lieu décès Aux carrières d’Haudiomon t (Meuse) Couvonges (Meuse) Près de Samogneux (Meuse) Date et lieu de naissance 4 oct 1895 Labastide de Bousignac 29 juil 1892 Labastide de Bousignac 16 jan 1888 Raissac Grade Regiment caporal 9e R. I. soldat 24e Bat. Chasseurs soldat 55e R. I. L’armée de l’air française, dépendant de l’Armée de terre depuis 1909 est une arme à part entière depuis 1934. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – Patrick Roques, 2010 COURCET DELPOUX Julien Auguste 16 sept 1914 La Ville-auBois (Aisne) 16 fév 1891 Labastide de Bousignac Sergent fourrier 18e R. I. FAURE GAYRARD Albert Joseph 4 nov 1915 Torpillage du Calvados 24 jan 1887 Labastide de Bousignac Adjudant chef 8e R. Tirailleurs GOUZE IZARD Abel Jules (Julien) 1e nov 1918 La Fère (Aisne) 24 août 1893 Labastide de Bousignac soldat 2e R. Zouaves PILHES PONS RIVEL RIVEL Jules Henri Paul Marius Léopold 6 oct 1915 Massiges (Marne) 14 avr 1884 Labastide de Bousignac soldat 24e R. I. ROBERT ROBERT Louis Amédée 16 sept 1915 Rochincourt (Pas-deCalais) 28 mars 1885 Roumengoux caporal 59e R. I. ROUJA ROUJA Augustin Auguste 26 août 1917 155e R. I. Jean 2 déc 1917 13 août 1890 Baulou 24 juin 1892 Baulou soldat ROUJA Beaumont (Meuse) HairitzBidart (BassesPyrénées) soldat 16e Escadron du train SIMORRE SOULA Joseph Augustin, Léopold 27 avr 1917 Moronvilliers (Marne) 14 avr 1885 Limbrassac soldat 14e R. I. Militaires morts en 1939-1945 NOM PRENOM Date décès SIMORRE Pierre Albert 14 juin 1940 Sens (Yonne) ASTRE Edmond Baptiste Léopold 20 mai 1940 Bermeries (Nord) ARSEGUEL Lieu décès Date et lieu de naissance 24 avr 1911 Coutens 16 août 1911 Coutens Grade Regiment 117e R. A. L. 29e Dragons © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – Patrick Roques, 2010 Documents Document unique Extrait cadastral du village et de l’emplacement du monument aux morts situé sur le domaine public, feuilleB3. Sources Archives départementales de l'Ariège : série 2 o 230 Archives privées, la Dépêche du Midi : années 1920 et 1930 Archives contemporaines de Fontainebleau (77) : 19860711-046-F9-3944 Site internet du Ministère de la Défense : www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – Patrick Roques, 2010 Illustrations 09. La Bastide- Monument aux morts de la guerre de 1914- 1918 et de la guerre de 1939-1945. de-Bousignac Figure unique Vue d'ensemble depuis l'ouest de l'espace mémorial Phot. Région Midi-Pyrénées inauguré le 7 janvier 1923. C. Gensou 2003 09 03968 NUCA © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – Patrick Roques, 2010