morts au cours de la Grande Guerre recouvrant les inscriptions portées sur le monument, celle dédiée à ceux
morts en 1939-1945 fixée au-dessous de la précédente.
Le second monument, celui paroissial, le tableau commémoratif situé sous le porche de l’église Saint-
André a été fixé à l’initiative de l’abbé Joseph Buscail et peut-être financé par ce curé. Ne présentant pas un
coût très élevé, ce tableau, sériel, a probablement été béni dans les années 1923-1925. En effet, il n’est fait
aucune allusion à son existence dans le compte-rendu paru dans le quotidien radical, la Dépêche du Midi,
article relatant l’inauguration du monument communal en janvier 1923. L’abbé Buscail participe pourtant
depuis novembre 1919 au comité chargé du dossier du monument communal.
Inscri
tions
La liste suivante est établie à partir du relevé des noms et prénoms gravés dans l’ordre alphabétique sur
le monument aux morts la Bastide-de-Bousignac situé sur la place du Général de Gaulle depuis le mois de
janvier 1923. Elle comporte 17 noms et prénoms. La liste dressée sur le tableau commémoratif comporte des
différences avec celle-ci. Louis Sainte-Colombe ne paraît pas, par exemple, dans la liste communale.
Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu
proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des
archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC)
détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande
Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’Or sera déposé au Panthéon et que chaque
commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer1 et ceux
des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice
de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le
24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’Or n’a jamais été versé au Panthéon et
les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Pour l’armée de terre, le service de l’Etat civil et des
Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques - vers la fin des
années 1920.
En réponse à la liste envoyée à la Bastide-de-Bousignac le 29 août 1929, le maire donne son accord par
lettre du 5 sept 1929 sous réserve d’ajouter le nom de Rouja Jean ce qui est accordé par le service des Pensions.
La Bastide-de-Bousignac, au recensement de 1911, compte 323 habitants et les 17 noms portés sur le
monument aux morts correspondent à 5,3 % de la population de cette ville. La liste dressée par le ministère des
pensions retient 11 noms, les autres ne correspondant pas vraisemblablement aux conditions posées par la loi.
Le nom de Jules Pilhès devrait être, par exemple, sur le monument de Manses.
Enfin, Edmond Astre dont le nom est gravé sur ce monument, originaire de Coutens, est porté aussi sur
le monument aux morts de cette commune.
. Militaires morts en 1914-1918
NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de
naissance Grade Regiment
CASSAGNE René Noël
Célestin 24 oct 1916 Aux carrières
d’Haudiomon
t (Meuse)
4 oct 1895
Labastide de
Bousignac
caporal 9e R. I.
CAZAL Victor Léon 8 sept 1914 Couvonges
(Meuse) 29 juil 1892
Labastide de
Bousignac
soldat 24e Bat.
Chasseurs
CAZAL Hippolyte
Pierre Eugène 20 août 1917 Près de
Samogneux
(Meuse)
16 jan 1888
Raissac soldat 55e R. I.
1 L’armée de l’air française, dépendant de l’Armée de terre depuis 1909 est une arme à part entière depuis 1934.
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Patrick Roques, 2010