4 - Les Afriques - N° 149 - 17 au 23 février 2011 ActuAlité
Le Rwanda va mettre en
route, à partir de ce mois,
des polices d’assurance
maternité
John Rwangombwa, ministre des Finances et de la Planification
économique, a révélé que le projet de mise en place de polices
d’assurance maternité, longtemps attendues, est susceptible
d’être approuvé avant la fin du mois de février. Il a précisé que
ce projet, actuellement sur son bureau, sera déposé devant le
conseil des ministres pour approbation avant son entrée en vi-
gueur définitive. Des responsables au Ministère du travail ont
soutenu qu’une telle démarche contribuera à réduire la discri-
mination envers les employés de sexe féminin. Pour le ministre,
une telle décision va changer les mentalités des employeurs en-
vers les femmes, vu qu’un certain nombre croient qu’elles sont
moins productives, surtout quand elles tombent enceintes.
Allliance entre PlaNet
finance et responsAbility
La société de gestion d’actifs en microfinance responsable, res-
ponsAbility, et le groupe PlaNet Finance ont conclu, mercredi 3
février, une alliance stratégique. Avec un tel accord, responsA-
bility va prendre des participations dans PlaNIS, et devra abou-
tir sur la création d’une entité nouvelle PlaNIS responsAbility
SAS. Par ce rapprochement, les synergies entre responsAbility
et le Groupe PlaNet Finance seront accrues. Il s’agit en réalité
d’un partenariat entre les deux groupes qui date depuis 2005.
Kolsi nommé à la tête de la
compagnie Astree
Dans un communiqué publié samedi 5 février, le Conseil d’ad-
ministration de la compagnie tunisienne d’assurances et de
réassurances (Astree) a annoncé avoir nommé Abdelmonem
Kolsi aux fonctions de président directeur général. Celui-ci, qui
disposera des pouvoirs les plus étendus selon la compagnie,
remplace Mohamed Habib Ben Saad, qui se retrouve à la tête
de la Banque de Tunisie, dont la compagnie Astree est une des
filiales.
Taoufik Benzakour, nouveau
directeur à Euler Hermès
Acmar
Tawfik Benzakour, qui a rejoint Euler Hermès Acmar le 10 jan-
vier 2011, a été nommé directeur des Risques, information et
sinistres. Cette nomination vise à accompagner la forte crois-
sance des activités du groupe, concomitamment à la gestion
des risques sur l’ensemble du continent africain. Avec le recru-
tement de ce titulaire d’un MBA en finance obtenu à l’Univer-
sité de New York, qui a occupé auparavant plusieurs postes à
responsabilités dans le domaine de la gestion des risques au
sein d’entités de renommée mondiale, telles que KPMG (New
York et Paris) et Ernst & Young (Casablanca), Euler Hermès
Acmar renforce ses compétences humaines.
L’ébauche d’un « Consensus
africain » à Dakar pour un
développement endogène
Dans le cadre de la 11ème édition du Forum social mondial
(FSM), des personnalités de la société civile africaine ont pré-
senté, lundi 7 février à Dakar, l’ébauche d’un « Consensus afri-
cain », dont l’adoption devrait impulser un développement
endogène du continent. Il s’agit d’un système devant aider à
contribuer plus efficacement à la lutte contre la pauvreté, la
protection des cultures autochtones, des ressources en eau et
de l’environnement. Inspiré de celui de l’Himalaya, une appro-
che novatrice du développement dont le premier prototype a
été créé par Laurence Brahm, le « Consensus africain » vise la
mise en place de plateformes économiques et de programmes
d’entreprises autonomes basés sur les réalités locales, à travers
un transfert de compétences qui responsabilise. A en croire
Alioune Tine, l’un des rédacteurs du document et président
de la Rencontre africaine des droits de l’homme (RADDHO),
contrairement au « Consensus de Washington », qui sublime
la libéralisation immédiate des marchés, l’ouverture des mar-
chés de capitaux, la privatisation des entreprises, la suppres-
sion des subventions… le « Consensus africain » part, lui, du
constat que l’Afrique n’est pas pauvre (…), jouit de beaucoup
de richesses et que la mosaïque des cultures et des ethnies, loin
d’être une contrainte, est une richesse.
Le prix de la paix
« Nous préférons la paix à une intervention militaire ». C’est
le tube en vogue depuis le dernier sommet de l’Union afri-
caine ? On veut la paix en Côte d’Ivoire. Certes, mais quelle
paix ? Une paix juste ou injuste ? Une paix imposée par les
urnes ou par le rapport de force ? Une paix des milices ou
une paix civile ? Autant de questions qui s’adressent au paci-
fisme idéaliste de l’Union africaine. La logique de la recher-
che de la paix à tout prix conduit à l’escamotage du droit,
à des compromis fragiles et à des traités de Versailles sans
lendemains. En naîtrons des gouvernements d’unions natio-
nales pléthoriques, sans perspectives et sans portée. Le prix à
payer sera très lourd pour le citoyen ivoirien en otage depuis
dix ans et, au-delà, pour tout démocrate africain. Le « peace
and love » dans lequel ont veut réduire la tradition africaine
de l’arbre à palabre n’existe que dans le mythe des origines
créé par notre romantisme tiers mondiste.
Dans l’absolu, il n’y a pas de paix légitime sans dissuasion
forte. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, les arguments ont été
suffisamment étayés pour aboutir à la question dont per-
sonne ne veut apporter la réponse. Voici cette question :
peut-on faire l’économie d’une intervention militaire ? En
d’autres termes, peut-on, après avoir constaté une tentative
avérée d’usurpation de pouvoir et de confiscation du vote,
fuir devant ses responsabilités au nom des spécificités afri-
caines ? C’est pour ne pas avoir répondu à cette question que
l’Union africaine a nommé une nouvelle troïka, d’ores et
déjà condamnée à l’échec.
Point de vue africain
Adama Wade, Casablanca
Vincent Bolloré fait le siège d’Alpha Condé
Vincent Bolloré est la personnalité française qui a le plus
téléphoné à Alpha Condé ces derniers jours, après un cer-
tain Bernard Kouchner. Le 3 février, le patron de Bolloré
Logistics était à Conakry pour un tête à tête à forte teneur.
Evincé en 2008 dans la course au port de Conakry par
Getma International, le groupe français serait-il de retour ?
A suivre.
Guinée : Aliko Dangote s’intéresse au pays de la
bauxite
Le milliardaire nigérian Aliko Dangote a été reçu, sa-
medi 12 février, par le président guinéen Alpha Condé.
Accompagné de son état-major, dont El Hadjdi Balla, et du
directeur du groupe Dangote, Aliko Dangote s’est engagé
dans l’investissement des projets d’infrastructures. Lors de
l’entrevue, Alpha Condé était entouré de Chérif Lamine
Haidara, chargé des affaires économiques et nancières
du CAR (Cercle d’appui et de réexion), et du jeune en-
trepreneur Ousmane Yara, bien connecté dans le lobbying
des réseaux industriels. Notons que les projets d’implanta-
tion d’infrastructures annoncées par le groupe Dangote au
Sénégal ne sont toujours pas sortis de la terre.
Maroc : les banques dans le capital de la Comarit
La Banque populaire, BMCE Bank et Attijariwafa Bank
seraient sur le point de porter leur participation dans le
capital de Comarit de 20 à 40%. L’opération fait suite à la
reconversion de dettes contractées par l’armateur auprès
de ces banques.
Maroc : Attijariwafa Bank booste son ottant en
bourse
Suite à la fusion ONA-SNI, le ottant de la banque maro-
caine passe à 25%. Cette nouvelle conguration du ot-
tant a commencé depuis la séance boursière du jeudi 10
fèvrier.
La monnaie ivoirienne n’est pas pour demain
« La Côte d’Ivoire sera prête à se retirer de la Zone CFA
lorsque tous les pays membres de l’UEMOA seront égale-
ment prêts à partir avec elle et à rompre totalement avec la
France ». Des déclarations de Justin Katinan Koné, ministre
camp Gbagbo, délégué auprès du ministre de l’Economie
et des Finances, proférées vendredi 11 février à la mairie
de Yopougon, en marge d’une cérémonie en hommage
au président angolais Eduardo Dos Santos. Cet hommage
appuyé au président angolais est concomitant à l’envoi du
ministre du Budget à Luanda, pour négocier un prêt de
200 millions de dollars en devises pour les besoins des
opérations import-export.
Alliance commerciale entre Société Générale Maroc
et la banque italienne Extrabanca
Extrabanca, unique banque européenne entièrement dé-
diée à la clientèle des immigrés, a scellé une alliance avec
la Société Générale Maroc. Ce rapprochement permet de
renforcer l’offre commerciale destinée aux Marocains ré-
sidents dans ce pays ayant des intérêts dans l’un des deux
pays, ou désireux d’étendre leurs opportunités d’affaires.
L’accord prévoit, entre autres, un service de transfert d’ar-
gent à la tarication avantageuse.
Maroc : Crédit Agricole obtient le feu vert pour le
rachat du groupe Diac
Le conseil de surveillance du Crédit Agricole Maroc,
tenu la semaine dernière sous la présidence effective du
Premier ministre Abbas El Fassi, a donné le feu vert pour
le rachat de Diac Salaf et Diac Equipement. Le rachat res-
te désormais à l’appréciation de la Direction des établis-
sements publics et de la privatisation. Avec ces acquisi-
tions, la banque, qui prévoyait il y a quelques années une
privatisation avant de freiner des quatre fers, augmente
son attractivité. Prochaine privatisable dans quelques lois
de Finances ?
Maroc : la banque postale se précise
Après un long round d’observation, Al Barid Bank re-
prend sa marche. Ainsi, Wafa Immobilier, liale spéciali-
sée d’Attijariwafa Bank, a été désignée en tant qu’adju-
dicataire de l’appel d’offres relatives à la distribution des
crédits immobiliers de la banque.
Maroc : la CDG pourrait se désengager de Veolia
Environnement Maroc
Détentrice de 9% du capital de Veolia Environnement
Maroc à travers Fipar holding, l’opérateur institutionnel
CDG est en divergences avec cette entité. Rappelons que
Veolia est détenue par Veolia Water à hauteur de 81%
et à hauteur de 10% par l’américain AIG Infrastructure
Fund Holding (AAIF). Un retrait de la CDG n’est pas à
exclure.
Congo : Sassou Nguesso et l’affaire des biens mal
acquis
Reçu le 1er février à l’Elysée, le ministre congolais de la
Justice Emanuel Yoka a eu des entretiens hautement con-
dentiels avec le chef d’Etat français. En rapport avec l’af-
faire des biens mal acquis ? La visite intervient un an jour
pour jour après l’assassinat du journaliste Bruno Jacquet
Ossébi, qui avait succombé aux blessures causées par
l’incendie de sa maison. Peu avant sa mort, le journaliste
avait fait part de son intention de se porter partie civile
dans l’affaire des biens mal acquis.
Sénégal : la société conseil Ecosur est-elle leader en
Afrique ?
Dans son communiqué annonçant sa contribution à l’en-
registrement du premier projet MDP sénégalais avec la
Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), la société de
conseil Ecosur s’identie également comme le « leader du
MDP en Afrique ».
Réponse de quelques spécialistes du secteur, en réaction
à l’article publié sur www.lesafriques.com: le projet MDP
avec la CSS est le second et non le premier. Voir à ce propos
la liste ofcielle des projets MDP validés par le CCNUCC
à ce lien (http://cdm.unfccc.int/Statistics/Registration/
NumOfRegisteredProjByHostPartiesPieChart.html). Au-
delà de cette précision, une question se pose : sur les 55
projets MDP aujourd’hui enregistrés en Afrique, quelle
est la part réelle d’Ecosur Afrique ?
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