4
• En général il n’existe qu’une reine par colonie. Elle vit recluse dans la fourmilière et est plus grosse
que les individus des autres castes. C’est habituellement la seule à pouvoir pondre des œufs. A sa
naissance, la reine a des ailes, qu’elle perdra après le vol nuptial, et trois ocelles. Ces gynes (autre
nom de la reine) vivent entre 10 à 15 ans (il est fait mention d’une reine qui a vécu 25 ans dans une
fourmilière de laboratoire), ce qui est impressionnant quand on sait qu’une seule reine peut générer
une colonie de plusieurs milliers ou millions d’individus.
• Les mâles sont inactifs, ailés et possèdent également trois
ocelles. Ils séjournent dans le fond de la fourmilière jusqu'au
jour du vol nuptial, où, là, on les voit hors de la fourmilière. Ils
ont pour unique rôle de féconder les futures reines. Peu après
l’accouplement ils meurent.
• La grande majorité de l’effectif est constitué par la caste des
ouvrières, elles sont stériles et sans ailes. Les ouvrières qui se
chargent de la défense sont des soldats, les autres ouvrières
assurent l’entretien de la colonie qui comprend la construction,
les soins apportés aux jeunes et à la reine, la quête de
nourriture. Elles assurent donc le fonctionnement de la colonie.
Au sein de cette caste les individus peuvent être très
différents.
LA COMMUNICATION
Des 5 canaux de communication connus dans le monde vivant, à savoir chimique, acoustique, visuel,
mécanique et électrique, les fourmis sont capables d’utiliser les 4 premiers.
La communication chimique
C’est le canal le plus utilisé et le plus complexe, il est régi dans la quasi-totalité des cas par les
phéromones. Ce sont des substances chimiques odorantes, secrétées par des glandes. Elles sont
détectées par les antennes. Si vous examinez un groupe de fourmis vous constaterez :
- que dès que 2 individus se rencontrent ils s’effleurent mutuellement avec les antennes. Ils
analysent l’odeur qui recouvre leur corps et qui est sécrétée par la glande postpharyngienne.
Ce signal chimique est formé d’hydrocarbures cuticulaires, il porte à la fois l’information sur
l’espèce, la société, la caste et le stade de développement auxquelles appartiennent les
individus rencontrés.
- que très souvent vous les voyez suivre une
même piste. C’est en général celle de la
nourriture. Il s’avère que dès qu’une ouvrière
qui est en maraude autour de la fourmilière
(chez certaines espèces parfois à plus de 500
m. de distance) trouve de la nourriture en
suffisance elle revient directement à son nid.
En cours de route elle abaisse régulièrement
son abdomen sur sol pour permettre soit aux
soies qui entourent l’anus ou, selon l’espèce à
l’aiguillon, de déposer la phéromone de piste
qui est produite par la glande de Dufour. Mais
cette même fourmi peut également
rencontrer un ennemi au cours de sa quête de
nourriture. Elle retourne donc en ligne directe à la fourmilière pour chercher de l’aide. Elle
marquera également son chemin retour mais par une autre phéromone afin de permettre à la
troupe, qui se mettra en route, de retrouver cet ennemi.
La glande mandibulaire peu produire une trentaine de substances, certaines servent de signal de
danger. Comme beaucoup d’animaux, les fourmis marquent leur territoire signalant ainsi aux intrus
qu’ils viennent d’entrer sur un terrain où ils ne sont pas les bienvenus.