M. LE Programme de Terminale Bac Pro Eco-Droit
Économie-Droit Terminale Bac Pro
Chapitre 1 Le marché et le principe de la concurrence
1. Qu’est-ce qu’un marché ?
Le marché est un lieu d’échange qui permet de réaliser différentes transactions économiques. Les offreurs et
les demandeurs s’y rencontrent : les offreurs (ou vendeurs) proposent des produits, des services, des
capitaux recherchés par les demandeurs (ou acheteurs).
On trouve plusieurs types de marchés :
le marché des biens et des services (ex : le marché de gros de Rungis, le marché de la formation…) ;
les marchés financiers sur lequel s’échangent des capitaux (comme le Forex, sur lequel s’échangent des
devises) ;
le marché du travail sur lequel les offreurs proposent leur travail aux entreprises demandeuses.
2. Quelles sont les caractéristiques d’une économie de marché ?
Une économie de marche se caractérise par :
le libre accès pour les offreurs et les demandeurs sur la plupart des marchés (ex : l’Union européenne
fonctionne selon ce principe). Cela signifie que toute nouvelle entreprise peut décider de proposer des
biens et des services aux demandeurs sur un marché (ex : Free sur le marché de la téléphonie mobile).
l’existence de règles et d’institutions permettant d’encadrer le marché. L’Union européenne veille au bon
fonctionnement sur le marché européen. C’est le rôle spécifique de la Commission européenne : elle
opère des contrôles (notamment des opérations de concentrations entre entreprises), fixe des règles
(notamment l’interdiction des ententes ou des abus de position dominante) et sanctionne le non-respect de
ces règles.
3. Quel est le rôle de la concurrence ?
La concurrence se définit comme la rivalité entre entreprises cherchant à vendre leurs biens ou services. Elle
doit être libre et non faussée.
La concurrence remplit plusieurs rôles. Elle permet le bon fonctionnement des marchés : les producteurs
sont libres de choisir leur activité et les consommateurs sont libres de choisir l’offre la plus satisfaisante. La
libre concurrence incite les entreprises à améliorer leur offre tant en matière de baisse des prix, qu’en
matière de développement d’innovations, de recherche de qualité, etc.
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Chapitre 2 Les structures de marché
1. Comment caractériser les différentes structures de marché ?
La structure d’un marché dépend avant tout du nombre d’intervenants, il a des conséquences sur l’intensité
de la concurrence.
Les marchés sont appelés concurrentiels quand on y trouve de nombreux offreurs et demandeurs.
Les marchés sont qualifiés de non concurrentiels quand on y trouve peu d’offreurs et/ou de demandeurs.
2. Quelles sont les caractéristiques des marchés concurrentiels ?
La présence de nombreux offreurs et demandeurs favorise la concurrence.
Les offreurs y sont trop nombreux pour s’entendre sur les prix (et les maintenir à un niveau élevé).
Les demandeurs ont la possibilité de choisir entre plusieurs offres selon le critère de leur choix (le prix,
les services, la qualité, l’innovation, etc.).
Les demandeurs sont également trop dispersés pour imposer des conditions aux offreurs.
3. Quelles sont les caractéristiques des marchés non concurrentiels ?
Sur ces marchés très répandus, la concurrence est faussée à des degrés divers : certains offreurs peuvent
notamment imposer des prix élevés.
Les deux situations les plus typiques de ces marchés sont :
le monopole (il n’existe qu’un seul offreur, comme par exemple la SNCF sur la plupart des lignes
ferroviaires françaises) ;
l’oligopole (il existe peu d’offreurs, comme c’est encore le cas pour la distribution d’essence sur les
autoroutes). Dans ces cas, les offreurs peuvent pratiquer des prix plus élevés car ils profitent du peu de
choix alternatifs des consommateurs.
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Chapitre 3 La fixation des prix et l’équilibre sur les marchés
1. Comment évaluer l’offre et la demande sur un marché ?
Sur un marché concurrentiel, plus les prix sont élevés, plus les quantités demandées sont faibles. La courbe
de demande est donc décroissante en fonction des prix.
Sur un marché concurrentiel, plus les prix sont élevés et plus les offreurs augmentent les quantités offertes.
La courbe de demande est donc croissante en fonction des prix.
2. Quel est le mécanisme de fixation des prix sur les marchés concurrentiels ?
Sur un marché concurrentiel, le prix d’équilibre correspond au point de rencontre entre les quantités offertes
et les quantités demandées. Dans ce cas, l’offre et la demande sont égales. Le prix varie afin d’assurer
l’équilibre entre les quantités offertes et les quantités demandées : si l’offre est supérieure à la demande, les
prix diminuent ; si la demande est supérieure à l’offre, les prix augmentent.
3. Quelles sont les particularités du marché du travail ?
Le marcdu travail est un marché particulier : on y échange un service particulier, le travail. Les offreurs
sont les personnes qui offrent leur travail et sont en recherche d’emploi. Les demandeurs sont les recruteurs
qui ont besoin du travail.
Ce marché ne fonctionne pas comme un marché concurrentiel classique. Le salaire correspond au prix
d’équilibre sur ce marché.
Le marché du travail est encadré par des règles qui protègent les salariés, ce qui en fait un marché qui ne
fonctionne pas totalement selon la loi de l’offre et de la demande.
Par exemple, le salaire est relativement rigide (il ne fluctue pas librement selon l’offre et la demande). Cela
s’explique par le fait que la loi interdit qu’il soit inférieur au SMIC (salaire minimum légal) et qu’il est
souvent fixé dans les conventions collectives négociées entre les partenaires sociaux (les syndicats de
salariés et les représentants des chefs d’entreprise qui se rencontrent périodiquement pour négocier).
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Chapitre 4 L’internationalisation des marchés
1. Comment définir la notion d’internationalisation ?
Le terme « internationalisation » est à multiples facettes et d’autres mots sont apparus avec l’ouverture des marchés :
mondialisation, globalisation, régionalisation, etc.
Il est important de les différencier :
L'internationalisation correspond à l'augmentation des échanges de biens et de services entre les pays. Il peut être
générique ou limiter le sens aux seuls échanges « entre nations ».
La mondialisation exprime l'accroissement des échanges ainsi que l'harmonisation des flux entre les pays. Cela
englobe les relations économiques mais aussi toutes les activités humaines et politiques.
La globalisation exprime une organisation des firmes et de leurs implantations au niveau mondial, de manière à
pénétrer tous les marchés et à utiliser les facteurs de production ils se trouvent. Le monde devient ainsi un
vaste marché unique. La vision est beaucoup plus globale.
La régionalisation est la concentration des échanges entre un nombre limité de pays, souvent proches
géographiquement et/ou culturellement. C’est par exemple l’Union européenne ou l’ASEAN pour les pays de
l’Asie du sud-est.
2. Quels sont les avantages et les inconvénients à échanger à l'international ?
Les pays échangent quand ils trouvent ailleurs les biens et services qu’ils n’ont pas ou ne savent pas faire. À partir du
moment où un pays détient un avantage compétitif, il trouvera des débouchés sur les marchés extérieurs. Ces
avantages peuvent être liés au savoir-faire des populations, à leur capacité à organiser leur production, mais aussi aux
richesses détenues naturellement comme les minerais, le pétrole ou encore l’eau pour les années à venir.
Les avantages sont nombreux :
trouver de nouveaux produits ;
acheter moins cher des produits existants ;
acquérir des connaissances et du savoir-faire.
Il existe aussi des inconvénients à échanger à l’international. Une des conséquences, par exemple, de la concurrence
chinoise actuelle est la perte d’emplois liés à la délocalisation ou à l’importation des produits nécessitant une main-
d’œuvre importante et non qualifiée. De plus, les transferts de technologies accroissent petit à petit les capacités
productives de la concurrence étrangère (La Comac, société aéronautique chinoise, va produire prochainement un
avion moyen-courrier. Elle achète pour l’instant les éléments qu’elle ne peut pas encore produire elle-même).
3. Quelle analyse faut-il faire de la mondialisation ?
La mondialisation se poursuit à grande vitesse. De nombreux pays sont en pleine croissance (Chine, Inde, Singapour)
avec des taux supérieurs à 10 %, et de nouveaux marchés émergent très rapidement (Brésil, Argentine, Philippines).
Ces pays ont la particularité d’avoir une population très nombreuse, ce qui impacte fortement l’ensemble de la planète.
L’évolution est donc importante, rapide et continuelle. Les pays industrialisés « matures » doivent s’adapter et profiter
de ces nouveaux marchés, aussi bien pour vendre que pour acheter.
Deux éléments entraînent l’évolution économique mondiale :
les échanges de biens et de services qui croissent fortement, facilités par des moyens de transport et de
communication toujours plus performants ;
les transferts de technologies et de connaissances.
Enfin, le dernier constat met en avant la répartition inégale des ressources naturelles et des connaissances et savoir-
faire. Les ressources naturelles sont un enjeu important, qui explique souvent les risques de conflits de territoires en
cours ou à venir (le pétrole des zones maritimes, les terres rares de Chine, le nickel de Nouvelle-Calédonie, l’eau de
l’Himalaya, etc.).
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Chapitre 5 La consommation et ses déterminants
1. Qu’est-ce que la consommation ?
La consommation regroupe les acquisitions de biens et de services par les ménages en vu d’une utilisation
immédiate ou future.
Certains biens ou services acquis sont durables, c'est-à-dire qu’ils sont consommés sur une longue période
(ex : une voiture) ; d’autres sont détruits dès leur utilisation et sont donc qualifiés de non durables (ex : une
séance de cinéma). Certains sont qualifiés de semi-durables car leur durée d’utilisation est moyennement
longue (quelques mois), c’est le cas de l’habillement.
On distingue également la consommation marchande de la consommation non marchande. Lorsque les
entreprises proposent des biens et des services payés directement par le consommateur, on parle de
consommation marchande (ex : l’achat d’un abonnement téléphonique). En revanche, si les biens ne sont
payés qu’en partie par le consommateur et pris en charge totalement ou en partie par la communauté, on
parle de consommation non marchande (ex : les dépenses de santé, les transports publics). La consommation
marchande représente environ 20 % de la consommation des ménages français (et son poids ne cesse de
s’accroître).
2. Quels sont les déterminants économiques de la consommation ?
La consommation dépend de différents facteurs économiques.
Le prix des biens : quand le prix d’un bien augmente par rapport à celui d’autres biens, le consommateur
peut réduire, voire supprimer totalement sa consommation. Ce n’est pas possible pour tous les biens,
notamment ceux dont les ménages ne peuvent pas se passer (ex : le chauffage, certains produits de base).
Ces biens forment une catégorie appelée dépenses incompressibles ou dépenses contraintes.
Le revenu disponible du consommateur : une hausse du revenu permet de consommer davantage ; au
contraire, une baisse des revenus oblige les consommateurs à réduire certaines consommations.
L’évolution du pouvoir d’achat du consommateur, c'est-à-dire la quantité de biens et de services qu'il peut
acheter avec une unité de salaire, est liée à l’évolution des prix et des salaires.
3. Quels sont les autres déterminants de la consommation ?
Des déterminants non économiques influencent également la consommation des ménages.
La profession ou la catégorie sociale : elle entraîne des habitudes de consommation (notamment dans le
domaine des loisirs ou de la culture).
L’âge du consommateur : la consommation diffère en quantité et en qualité selon l’âge des ménages (ex :
elle est plus forte en pourcentage du revenu chez les 25-49 ans et diminue chez les plus de 60 ans).
Les entreprises : la publicité qu’elles proposent pousse le consommateur vers certains produits, certaines
marques.
Les effets de mode influencent également la consommation (ex : dans le domaine vestimentaire ou même
celui des loisirs).
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