M. LE Programme de Terminale Bac Pro Eco-Droit
Économie-Droit Terminale Bac Pro
Chapitre 4 L’internationalisation des marchés
1. Comment définir la notion d’internationalisation ?
Le terme « internationalisation » est à multiples facettes et d’autres mots sont apparus avec l’ouverture des marchés :
mondialisation, globalisation, régionalisation, etc.
Il est important de les différencier :
• L'internationalisation correspond à l'augmentation des échanges de biens et de services entre les pays. Il peut être
générique ou limiter le sens aux seuls échanges « entre nations ».
• La mondialisation exprime l'accroissement des échanges ainsi que l'harmonisation des flux entre les pays. Cela
englobe les relations économiques mais aussi toutes les activités humaines et politiques.
• La globalisation exprime une organisation des firmes et de leurs implantations au niveau mondial, de manière à
pénétrer tous les marchés et à utiliser les facteurs de production là où ils se trouvent. Le monde devient ainsi un
vaste marché unique. La vision est beaucoup plus globale.
• La régionalisation est la concentration des échanges entre un nombre limité de pays, souvent proches
géographiquement et/ou culturellement. C’est par exemple l’Union européenne ou l’ASEAN pour les pays de
l’Asie du sud-est.
2. Quels sont les avantages et les inconvénients à échanger à l'international ?
Les pays échangent quand ils trouvent ailleurs les biens et services qu’ils n’ont pas ou ne savent pas faire. À partir du
moment où un pays détient un avantage compétitif, il trouvera des débouchés sur les marchés extérieurs. Ces
avantages peuvent être liés au savoir-faire des populations, à leur capacité à organiser leur production, mais aussi aux
richesses détenues naturellement comme les minerais, le pétrole ou encore l’eau pour les années à venir.
Les avantages sont nombreux :
• trouver de nouveaux produits ;
• acheter moins cher des produits existants ;
• acquérir des connaissances et du savoir-faire.
Il existe aussi des inconvénients à échanger à l’international. Une des conséquences, par exemple, de la concurrence
chinoise actuelle est la perte d’emplois liés à la délocalisation ou à l’importation des produits nécessitant une main-
d’œuvre importante et non qualifiée. De plus, les transferts de technologies accroissent petit à petit les capacités
productives de la concurrence étrangère (La Comac, société aéronautique chinoise, va produire prochainement un
avion moyen-courrier. Elle achète pour l’instant les éléments qu’elle ne peut pas encore produire elle-même).
3. Quelle analyse faut-il faire de la mondialisation ?
La mondialisation se poursuit à grande vitesse. De nombreux pays sont en pleine croissance (Chine, Inde, Singapour)
avec des taux supérieurs à 10 %, et de nouveaux marchés émergent très rapidement (Brésil, Argentine, Philippines).
Ces pays ont la particularité d’avoir une population très nombreuse, ce qui impacte fortement l’ensemble de la planète.
L’évolution est donc importante, rapide et continuelle. Les pays industrialisés « matures » doivent s’adapter et profiter
de ces nouveaux marchés, aussi bien pour vendre que pour acheter.
Deux éléments entraînent l’évolution économique mondiale :
• les échanges de biens et de services qui croissent fortement, facilités par des moyens de transport et de
communication toujours plus performants ;
• les transferts de technologies et de connaissances.
Enfin, le dernier constat met en avant la répartition inégale des ressources naturelles et des connaissances et savoir-
faire. Les ressources naturelles sont un enjeu important, qui explique souvent les risques de conflits de territoires en
cours ou à venir (le pétrole des zones maritimes, les terres rares de Chine, le nickel de Nouvelle-Calédonie, l’eau de
l’Himalaya, etc.).