Robinier faux-acacia (Fabacées) - Gt-ibma

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Origine
Robinier faux-acacia (Fabacées)
Robinia pseudacacia
improprement appelé Acacia
Description générale
Arbuste ou arbre à rameaux épineux exceptés ceux portant les fleurs. Pousses
rougeâtres brun foncé portant une paire d'épines (5-15 mm) à la base de
chaque feuille.
Taille
jusqu’à 25 m
Ecorce
gris-brun profondément fissurée
Feuilles
20 cm, alternes, composées, 6-10
folioles ovales ou elliptiques, 2-5
cm de long.
Face supérieure vert vif à vert
foncé mat. Face inférieure plus
pâle.
Fleurs
blanches, parfumées, en grappes
lâches et pendantes 10-20 cm de
long
Fruits
gousses sèches, longues 4-10 cm,
contenant des graines rondes
Très
forte
abondance
Reproduction/Propagation
Le robinier se reproduit par multiplication végétative. Celle-ci est d’autant
plus efficace que la plante est en situation de stress (coupe, brûlage,…). Les
fleurs sont pollinisées par les insectes, notamment par les abeilles. Les gousses
peuvent être déportées par le vent. Parmi les nombreuses graines libérées,
très peu germent car leurs téguments extérieurs doivent être usés ou rompus
(scarifiés).
Le Robinier faux-acacia a une croissance rapide (de 0,4 à 1,2 cm par jour en
début de croissance). Il assure son expansion grâce à ses grandes capacités à
drageonner et à rejeter des souches.
Habitat
Cet arbre se rencontre abondamment dans les milieux ouverts et perturbés :
bords de routes ou de voies ferrées, pâtures, friches et talus. Il s’est également
naturalisé dans les forêts de montagne, les prairies et les bords de rivières.
Origine
Originaire de l’est des Etats-Unis (chaîne des Appalaches) où le climat est
tempéré-humide, le Robinier faux-acacia a été introduit en Europe en 1601.
Le premier spécimen a été planté à Paris par le botaniste d’Henri IV, Jean
Robin (d’où le nom de genre Robinia), d’abord Place Dauphine, puis
transplanté au Jardin des Plantes où l’on peut toujours l’admirer. C’est l’arbre
nord-américain le plus planté au monde. En France, c’est à partir de
plantations (actuellement environ 100 000 ha) que cet arbre s’est facilement
naturalisé puis s’est propagé dans toute l’Europe.
Nuisances
Sur le milieu naturel
Le robinier est un arbre à croissance rapide,
pouvant occuper de grandes surfaces grâce à
ses drageons et ses rejets de souche. Les
peuplements de robiniers peuvent devenir très
denses et supplanter des buissons et des arbres
indigènes. Cet arbre, capable de fixer l'azote,
provoque un enrichissement de cette
substance dans le sol avec pour conséquence
l’élimination progressive des espèces de sol
maigre. Dans les milieux pionniers, les
phénomènes de succession sont accélérés,
entraînant l'élimination d'espèces pionnières
indigènes. Dans les Cévennes, en bord de
cours d’eau, ses peuplements denses privent
le castor des plantes dont il s’alimente.
Sur l’Homme
Il contient de la robine (dans l’écorce) et de la
robinine (dans les feuilles, les fleurs et les
graines). Ces deux substances sont toxiques
pour l’homme. L’ingestion de petites quantités
peut entraîner des troubles digestifs et
cardiaques et se révéler mortelle pour les
animaux.
Mesures préventives
- stopper/contrôler sa propagation, et avoir une attention particulière aux milieux ouverts.
Mesures de gestion possibles
- fauche ou giro-broyage annuel pour limiter la propagation de jeunes semis d’un an (système racinaire pas encore développé),
- coupe, écorçage ou brûlage des arbres adultes, sont à proscrire,
- éliminer y compris les racines, par incinération et non par compostage ou dépôt en déchets verts,
- craint la concurrence et ne tolère pas l’ombre. Dans les zones dégradées, le passage du bulldozer suivi de la plantation d’une
espèce couvrante limiterait les rejets et les drageons. Il est nécessaire d’assurer un suivi de plusieurs années sur les parcelles
traitées.
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