GRIPPE AVIAIRE ACTUALITÉ La grippe aviaire ! Encore et bien oui ! Si nous n’en parlons pas, cela nous est reproché par nos instances. La fortune des fabricants de masques étant désormais assurée, nous pouvons maintenant essayer de dénicher quelques raisonnements sereins dans la foultitude d’avis, informations et décrets dont nous sommes abreuvés. Dans cet esprit nous saluons la sagesse de Jean-Marie Cohen, coordinateur national des groupes régionaux d’observation de la grippe (Grog). A une question concernant le risque allergisant de la vaccination des personnels médicaux jeunes, il répond de façon engagée et scientifique: « quand les équipes soignantes hospitalières sont peu vaccinées contre la grippe, la mortalité augmente significativement chez les malades hospitalisés, vaccinés ou non ». Il semblerait logique que les personnes le plus souvent au contact des malades soient transmetteurs de virus, et deviennent ainsi serial killers. Une étude (1) est venu le prouver. Le vaccin n’apporte que des fragments de virus tués (faible stimulation immunitaire). Le risque est évidemment plus grand pour nos patients que pour nous même. Donc : vaccinez-vous ! (1). Carman WF, et al. Effects of influenza vaccination of health-care workers on mortality of elderly people in long term care. Lancet 2000; 355: 93-7. SATURNISME AVIAIRE AU PALAIS-BOURBON A propos d’un cas. Au début du mois de juin un pigeon (probablement en quête d’un nid) à fait irruption dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale perturbant les débats en cours sur le projet de loi Borloo concernant le logement. Appelés sur les lieux pour expulser l’intrus, les pompiers ne sont pas parvenu à le capturer à l’aide de filets. En désespoir de cause, les soldats du feu ont dû se résoudre à abattre le gracieux volatile à l’aide d’une carabine à plombs. 3SM Magazine du Service de Santé et de Secours Médical Jusqu’où vont les missions ? Mag Méd. Col Jean-Claude DESLANDES - SDIS 30 Directeur de la publication Un étrange système de réponse à la demande de soins médicaux est en train de se mettre en place en France. Le concept de « nuit profonde » apparaît ! Devant le désengagement, dont il serait intéressant d’analyser les causes, des médecins généralistes ruraux, qui ne veulent plus faire de visite de nuit (nos anciens devaient être des héros ou des sur-hommes), nos autorités acceptent que les téléphones ne soient plus branchés que sur la litanie : « Vous avez un problème faites le 15 ». Passons sur le fait que les confrères du 15 sont partout débordés et ne peuvent, malgré leur bonne volonté, répondre rapidement à tous les appels et accéder à toutes les demandes, puisqu’ils en sont les uniques destinataires, même pour des affections minimes, Ce concept de « no doctor » de minuit jusqu’au matin est proprement absurde. Que se passe t-il sur le terrain ? Soit la situation est estimée bénigne et il est demandé d’attendre le matin pour appeler le médecin de famille, soit la situation est grave et l’on dépêche un SMUR. Deux pro- Humeurs n BREF Edito E Juin 2006 N° 17 blèmes se posent d’évidence : les délais d’intervention, et la zone grise des appels pour lesquels on ne peut être sûr sans aller voir. Je pose une question : Qui d’autres que les MSP vont au fond des campagnes répondre à ce double problème concernant tout de même la sécurité de nos concitoyens ? Cette tâche que ne veulent plus assumer les autres confrères doivent-ils l’accomplir à titre libéral, ou au titre des missions MSP ? Comment passer d’un statut à l’autre si un transport s’avère, après consultation, nécessaire ? Dans ce cas le seul défraiement prévu reste la vacation. Lorsque l’on en connaît le taux, il faut craindre que les MSP ne se sentent soudain quelque ressemblance avec les petits volatiles sympathiques que l’on trouve en nombre sur la place Saint Marc à Venise. Y a-til un pilote dans l’avion ? U Méd. Cdt Eric TORRES - SDIS 13 - Rédacteur en chef ne grande compagnie aérienne française vient d’autoriser les hôtesses de l’air et les stewards, munis de protocoles, à prendre les commandes des appareils destinés aux transport de voyageurs. Cette mesure expérimentale ne devrait s’appliquer, dans un premier temps, qu’aux vols intérieurs effectués de jour et en conditions météorologiques satisfaisantes. Pour garantir la sécurité des passagers, les personnels navigants commerciaux (PNC) concernés devront suivre préalablement une formation initiale de plusieurs jours - assortie de quelques heures annuelles de formation continue - destinée à leur inculquer les rudiments de pilotage indispensables à la bonne réalisation de leur mission. Une liaison radio permanente avec la tour de contrôle leur permettra, au besoin, de bénéficier des conseils d’un pilote qualifié lors des procédures de vol les plus complexes. Comme le précise la Direction Générale de l’Aviation Civile « il ne s’agit pas de supprimer définitivement les pilotes mais de trouver les acteurs non-pilotes pouvant animer certains actes de pilotage à la place du pilote […] pour compenser une démographie défaillante ». Une initiative courageuse et pragmatique « qui devrait permettre de répondre aux réels besoins de notre société dans laquelle les voyageurs seront toujours plus nombreux et les pilotes toujours plus rares ». NB : Cette information est totalement fausse. Si elle ne vous a pas incité à préférer le train, réjouissez-vous : c’est le signe que vous êtes totalement mûr pour valider le concept de transfert (médical) de compétences. Service de Santé et de Secours Médical 1 Traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, de certaines arthroses douloureuses et invalidantes. Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des rhumatismes abarticulaires, affections aiguës post traumatiques de l’appareil locomoteur, arthroses, arthrites microcristallines, radiculalgies. BREXIN piroxicam ß-cyclodextrine - FORMES ET PRÉSENTATIONS : Boîte de 14 comprimés sécables. Boîte de 14 comprimés effervescents. COMPOSITION* : - Comprimé : Complexe piroxicam ß-cyclodextrine 191,2 mg/comprimé, 2,676 g/boîte, soit en piroxicam base : 20 mg/comprimé ou par comprimé effervescent. Excipients : qsp 1 comprimé ou 1 comprimé effervescent. INDICATIONS : Elles procèdent de l’activité anti-inflammatoire du piroxicam, de l’importance des manifestations d’intolérance auxquelles le médicament donne lieu et de sa place dans l’éventail des produits anti-inflammatoires actuellement disponibles. Elles sont limitées chez l’adulte et l’enfant à partir de 15 ans au : • Traitement symptomatique au long cours : - des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante (ou syndromes apparentés, tels que syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter et rhumatisme psoriasique), - de certaines arthroses douloureuses et invalidantes. • Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des : - rhumatismes abarticulaires telles que péri-arthrites scapulo-humérales, tendinites, bursites, - affections aiguës post-traumatiques de l’appareil locomoteur, - arthrites microcristallines, - arthroses, - radiculalgies. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION* : Voie orale. Coût du traitement journalier de la forme comprimé ou comprimé effervescent : 0,59€ à 1,19€. CONTRE-INDICATIONS : • Absolues : - Antécédents d’allergie ou d’asthme déclenchés par la prise de piroxicam ou de substances d’activité proche telles que autres AINS, aspirine. - Ulcère gastroduodénal en évolution, - Insuffisance hépatocellulaire sévère. - Insuffisance rénale sévère. - Enfants (moins de 15 ans). *(Pour une information complète, consulter le Vidal) - A partir du 6ème mois de grossesse : cf. chapitre Grossesse et Allaitement. - Phénylcétonurie (du fait de la présence d’aspartam dans le comprimé effervescent). • Relatives : Anticoagulants oraux, autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses), héparine (voie parentérale), lithium, méthotrexate à partir de 15 mg/semaine, ticlodipine. MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI* - INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES* - GROSSESSE ET ALLAITEMENT* - CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES* - EFFETS INDESIRABLES* - SURDOSAGE * - PROPRIETES PHARMACODYNAMIQUES* : ANTIINFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN (M : système locomoteur) - PROPRIETES PHARMACOCINETIQUES* : Brexin est un complexe de bêta-cyclodextrine et piroxicam. • Absorption : Après administration par voie orale, le piroxicam libéré à partir du complexe piroxicam bêta-cyclodextrine est rapidement absorbé (demi-vie de résorption = 15 minutes). La biodisponibilité globale et l’importance de l’absorption ne sont pas modifiées par l’alimentation, cette dernière retardant légèrement la vitesse d’absorption. Liste I. A.M.M. 335 959.8 (08/92 - révisée 09/02) comprimé. AMM 348 777.0 (11/98 - révisée 06/99) comprimé effervescent. Prix : 8,32€ (14 comprimés), 8,32€ (14 comprimés effervescents). Remb. Séc. Soc. à 65 %. Collect. Licence Chiesi, Italie. PIERRE FABRE MÉDICAMENT - Laboratoire PIERRE FABRE - 45, place Abel-Gance - 92100 BOULOGNE. Information médicale : La Chartreuse 81106 CASTRES Cedex. Tél. : 05 63 71 45 00. Pharmacovigilance : Tél. : 01 49 10 96 18 (ligne directe). 02/2006 (1) RCP Brexin® Propriétés pharmacocinétiques E n BREF FÉLICITATIONS Voici le nom des candidats figurant sur la liste d’admission au concours de médecin SP professionnel. La rédaction adresse ses plus sincères félicitations aux valeureux nominés… ALLARD-SAINT-ALBIN Luc, BOUALLEGUE Mounir, DEVRED Laurence, FABRETTI Véronique, GARCIA Isabelle, HALLAIS Bernard, JEANTEUR Magali, JERPAN Christophe, LAMBERT Anne, MARITANO Jean-Yves, MARTENS Sébastien, PERCHOC Yann, REPEL François, TAILLANDIER Thierry, THOMAS Félix, VACQUIER Nathalie, ZINS Delphine. Si le volontariat reste le socle fondamental de la médecine SP, il a besoin, dans chaque département, de s’appuyer sur une médecine professionnelle performante. Ces confrères qui prennent un engagement fort, ont la lourde tâche d’assurer la gestion administrative, la formation et le suivi opérationnel. Ils sont le noyau indispensable au fonctionnement de tout le service, et vont en permettre le développement. Mission humanitaire pour le compte du Ministère des Affaires Etrangères Méd. Cdt Georges COMPÈRE - SDIS 30 Une fois encore l’Indonésie est frappée par un séisme de grande amplitude. D’emblée les dégâts sont importants, les victimes sont nombreuses, et l’aide internationale s’organise. La France répond par l’envoi de matériels et de personnels spécialisés. Si l’on veut pouvoir être encore efficace, il faut répondre vite. Départ précipité, donc, le dimanche 28 mai, avec une mission conjointe pour le Samu et les Sapeurs-Pompiers : aider les médecins locaux, débordés. Notre détachement médical est placé sous la responsabilité du Dr Michèle Teuma. Istres, Paris, Abou Dhabi, Suramaya, puis Yodjakarta par la route de nuit. Arrivée le 30 mai, où après évaluation, la mission qui est plus spécialement confiée au détachement pompier, qui est venu avec ses propres moyens logistiques et est donc autonome, sera de dispenser des soins itinérants dans les zones détruites à 100%. Il est important d’éviter l’engorgement des hôpitaux déjà surchargés. Notre travail a été, nous le pensons, utile. Plus de 300 consultations et soins primaires seront réalisés. Grâce à l’organisation médicale déjà en place avant la catastrophe, de par la menace permanente du volcan MERAPI, les services médicaux indonésiens pourront rapidement prendre notre relais. Ce fût donc une mission relativement courte des secours internationaux, mais particulièrement bien ciblée. Monsieur le Directeur, au revoir et merci ! Le Préfet Christian De Lavernée quitte la Direction de la Défense et Sécurité Civiles après plus de trois années qui vont laisser trace dans l’histoire de la maison. Au regard de la longévité de sa mission, tout d’abord, qui signe bien la valeur accordée à son travail par nos hautes instances. De part son investissement, ensuite, ayant œuvré avec une rare constance à rendre plus performant le Service de Santé et de Secours Médical. Son action en faveur d’une meilleure cohérence avec les secours hospitaliers a été déterminante. Il est appelé, reconnaissance méritée, à assurer la charge préfectorale d’un des plus importants départements français. Nous lui souhaitons la plus grande réussite dans l’accomplissement de ses nouvelles tâches. Encore merci, Monsieur le Directeur. Henri MASSE Monsieur le Directeur, bienvenue ! Monsieur le Préfet Henri Masse est nommé Directeur de la Défense et de la Sécurité Civiles. Entré au service de la préfectorale dés 1973, son parcours professionnel a tout entier été dédié au service des communautés territoriales. Sa connaissance du terrain lui sera précieuse pour prendre en charge au plus haut niveau la sécurité de nos concitoyens. Nous avons eu le plaisir de travailler avec lui, alors que Préfet de Guyane, il a présidé des Journées du Service de Santé que nous avons organisé à Cayenne. La manœuvre « accident d’avion » montée à cette occasion nous a permis d’apprécier ses qualités d’organisateur et de gestionnaire face un évènement de grande ampleur. Bienvenue, Monsieur le Directeur ! Service de Santé et de Secours Médical Chevalier de la Légion d’Honneur Officier de l’Ordre National du Mérite Chevalier du Mérite Maritime Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris Maîtrise de droit public D.E.A de Lettres Docteur en Histoire Ancien auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de Défense nationale Ancien auditeur du Centre des Hautes Etudes de l’armement 3 A-05.06 06/05 DÉNOMINATION, FORME PHARMACEUTIQUE ET PRÉSENTATION ACUPAN, solution injectable, boîte de 5 ampoules de 2 ml. COMPOSITION Néfopam chlorhydrate : 20 mg. Excipients : phosphate monosodique, phosphate disodique, eau ppi q.s.p. 1 ampoule de 2 ml. INDICATION THÉRAPEUTIQUE Traitement symptomatique des affections douloureuses. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Une injection de 20 mg, répétée si nécessaire toutes les 4 heures (IV lente), ou 6 heures (IM profonde), ou en perfusion sans dépasser 120 mg par 24 heures. CONTRE-INDICATIONS • Enfants de moins de 15 ans • Convulsions ou antécédents de troubles convulsifs • Troubles urétroprostatiques • Risque de glaucome. PRÉCAUTIONS D’EMPLOI Insuffisances hépatique et rénale. Chez la femme enceinte ou allaitante, en l’absence d’études cliniques. INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES Certains effets indésirables peuvent être majorés par les sympathomimétiques ou anticholinergiques, dont l’association est à éviter. EFFETS INDÉSIRABLES ont été signalés par ordre décroissant de fréquence : sueurs, somnolence, manifestations nauséeuses avec ou sans vomissements, malaises, sécheresse buccale, palpitations, irritabilité. PROPRIÉTES PHARMACODYNAMIQUES ANALGESIQUE NON MORPHINIQUE D'ACTION CENTRALE PRÉDOMINANTE (N : Système Nerveux Central). CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE Liste I. DATE D'APPROBATION 9 janvier 1981. DONNÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES AMM 324 217.5. Prix : 3,88 € (5 ampoules). Ctj : 0,78 à 4,66 €. Remboursé par la Sécurité Sociale à 65 %. Agréé aux collectivités. Admis à l'AP-HP. Pour une information complémentaire, consulter le dictionnaire des spécialités pharmaceutiques. BIOCODEX 7, avenue Galliéni 94250 GENTILLY. Tél : 01 41 24 30 00. Révision octobre 2004. Médecine de catastrophe : les enjeux de demain face aux leçons du passé Dr Sandrine SEGOVIA-KUENY - Chargée de mission au Secrétariat Général de la Défense Nationale Dans une société qui veut tendre vers le risque zéro, évoquer les catastrophes, par nature imprévisibles, est une démarche contradictoire mais réaliste car nous évoluons dans une société où la survenue de catastrophes rythme notre vie. Si, certaines catastrophes pourraient être évitables comme les catastrophes industrielles, d’autres comme les catastrophes naturelles, même détectées à temps ont une cinétique propre sur lequel l’homme, malgré la technologie actuelle, n’est pas en capacité d’influer, mais sur lesquelles les actions de mise en sécurité des populations peuvent être engagées. DU CONCEPT DE CATASTROPHE À LA MÉDECINE DE CATASTROPHE UN CONCEPT : Les catastrophes, inadéquation brutale entre l’augmentation des besoins de secours et l’insuffisance des moyens disponibles, ont des répercussions de plus en plus importantes en raison de l’interaction entre la santé publique, la sécurité publique et civile, l’ordre public, l’économie et la géopolitique. Les causes multiples de ces catastrophes soit naturelles (notamment sismique, biologique et climatique) soit technologiques ou sociétales (comme le terrorisme avec le 11 septembre 2001...) nous conduisent à l’aube de nouvelles doctrines d’intervention qui sont internationales, multidisciplinaires sous l’égide d’organisations Photo JCD/UPP. la situation, la gestion des transports avec l’arrivage des produits médicaux et de ravitaillement, les communications, et les sources d’énergie. Photo JCD/UPP. de l’ONU en associant des pays et des organisations non gouvernementales. UN CADRE D’EXERCICE : La médecine de catastrophe a pour caractéristiques d’être une médecine d’urgence et de terrain comportant non pas une prise en charge médicale individuelle comme en médecine de ville ou hospitalière mais une médecine collective exerçant dans des conditions précaires. Le tri entre les blessés est effectué comme en médecine d’urgence mais la faiblesse des moyens disponibles rend indispensable des choix parmi les blessés. L’exercice de la médecine de catastrophe est dépendante de pré requis en particulier la mise en sécurité de ses sites d’implantation face aux risques d’évolution de UNE COORDINATION : Dans la filière des secours, la médecine de catastrophe se situe en aval de l’évènement mais doit être impliquée en amont pour la participation à l’anticipation à l élaboration de la doctrine et des plans établis comprenant les modes opératoires et les différents participants au niveau local, national voire international. Les éléments clés de la médecine de catastrophe sont de trois ordres, les secours médicaux partie intégrante de la chaîne des secours, sous un commandant unique avec un respect des règles de logistiques. LES RÉPERCUSSIONS DE GRANDES CATASTROPHES NATURELLES • Le tsunami de décembre 2004 Le tsunami le 26 décembre 2004 a touché l’Indonésie, le Sri Lanka, l’Inde, la Thaïlande et l’île touristique de Phuket, les Maldives, Myanmar, les Seychelles, la Somalie, la Tanzanie avec un bilan plus de 183,170 morts et 43,320 disparus selon les Nations Unies. Prés de 1.4 million de personnes ont perdu leurs moyens d’existence (emplois, cultures…) prés de 70 000 personnes restent déplacées. La catastrophe a fait environ 10 milliards de dollars de dommage. • Le cyclone Katerina en août 2005 L’ouragan qui s’est formé le 23 août 2005 aux Bahamas, a touché les 7 jours suivants, la Floride puis le Mississipi, la Louisiane et l’Alabama. Il a tout détruit sur son chemin sur un périmètre de 240 870 km2 dont la destruction de la 35éme Service de Santé et de Secours Médical plus grande ville des Etats-Unis New Orléans. Les conséquences humaines s’élevaient, au 17 février 2006, à plus de 1300 morts et de 2000 personnes disparues. Par ailleurs, plus de 1,1 millions de personnes ont été évacués en août 2005, dont environ 500 000 étaient revenues en décembre 2005. Le coût du cyclone Katerina est de 96 milliards de dollars avec un taux chômage augmenté de 6 à 12% dans les zones les plus affectées de Louisiane et Mississipi. • Le tremblement de terre du 8 octobre 2005 Le tremblement de terre a eu lieu près de la frontière entre l’Inde et le Pakistan avec une magnitude d’environ 7,6. Il a touché principalement le nord de l’Inde, le Pakistan et l’Afghanistan. Le bilan humain pour le Pakistan, fin 2005, dépassait les 88 000 morts et les 100 000 blessés. La demande d’aide pour la reconstruction s’est élevée pour le Pakistan à 5,2 milliards de dollars. Les secours ont du travailler dans un contexte dangereux en raison des répliques du tremblement de terre et de l’inaccessibilité de certains sites. Le déploiement de moyens aériens est donc un des facteurs essentiels pour les équipes de secours. CONCLUSION L’impact des catastrophes n’est plus à l’échelle d’un pays mais de plusieurs, et les répercussions touchent l’ensemble des secteurs du ou des pays. Le coût d’une catastrophe dépend de l’étendue et du degré d’industrialisation des zones touchées et révèle à quel point un pays peut être très fragilisé après une telle crise au niveau économique voire géopolitique. Les grandes catastrophes naturelles récentes ont montré l’élan de générosité face à la détresse des peuples, la grande question qui est désormais posée est : face à une catastrophe d’ampleur mondiale, comme une pandémie grippale ou un pic d’ozone lié au réchauffement climatique comment cette générosité fonctionneraitelle ? Courriel : sandrine.segovia-kueny@ sgdn.pm.gouv.fr 5 ACLS, les points forts. Jean-Cyrille PITTELOUD - Rédacteur en Chef UP Suisse. Bon, d’accord, la publication des dernières directives de l’ACLS laisse un peu à désirer. Pourtant, leur contenu contient un certain nombre de nouveautés très intéressantes, même si elles sont parfois un peu difficiles à appliquer. Alors, afin d’éviter les crêpages de chignon entre initiés et non-initiés, voici un résumé des principaux changements. 2002 Choc conseillé Analyse Charge Choc conseillé Analyse Charge RCR 2006 RCR Choc conseillé Analyse Charge Analyse RCR Choc conseillé Choc conseillé Analyse Charge RCR Choc conseillé Analyse Charge RCR IDÉES FORCES Les changements les plus marquants concernent, ce qui est paradoxal, le BLS. Deux idées forces : Le massage cardiaque est vital : il doit être parfaitement exécuté et interrompu le moins longtemps possible. Pour ce faire, trois points sont importants : • le rapport compression-ventilation passe à 30-2. L’insufflation dure une seconde et doit faire se soulever le thorax de façon visible. RCR RCR • la personne effectuant les compression est relevée toutes les 2 minutes si possible. • le massage cardiaque doit non seulement comprendre une compression efficace, mais aussi une phase de décompression de façon à permettre le remplissage du ventricule. Même après une défibrillation couronnée de succès, un coeur hypoxique et dilaté reste incapable de fournir une contraction efficace. Il faut donc soutenir la circulation pendant les deux minutes qui suivent une défibrillation couronnée de succès avant de procéder à une nouvelle analyse. La technologie des défibrillateurs actuellement disponibles limite malheureusement l’application de ces directives. A notre connaissance il n’existe pas encore de défibrillateur semi-automatique capable de procéder à une analyse avec une RCR en cours, et à vrai dire, c’est tout aussi impossible en mode manuel. Pas de doute que l’industrie nous sortira bientôt ce joujou miracle, mais en attendant, nous sommes condamnés à errer dans l’illogisme. Désolé… Si le principe de l’ACLS 2002 était « rien ne doit retarder la défibrillation », la mouture 2005 se résume plutôt par « Rien ne doit interrompre la RCR ». Afin d’illustrer cette différence, voici une comparaison graphique entre le premier cycle de réanimation d’une fibrillation ventriculaire selon les deux versions 2002 et 2006. Les flèches foncées représente la RCR en cours. Comme on dit, une image vaut mieux que dix mille mots… A LIRE 250 fiches pratiques du sauveteur en mission Loïc Cadiou Un ouvrage original, particulièrement riche qui traite en 250 fiches claires, précises et illustrées de tout ce que doit savoir le sauveteur en mission. Il est une vrai mine d’information dans laquelle on découvre souvent des éléments de première utilité qu’on aurait bien du mal à trouver ailleurs. Aucun aspect de notre métier n’est laissé de côté : bilan de la victime, soins spécialisés, transport, gestion de la crise, prise en charge de la mort. Un titre à ne laisser passer sous aucun prétexte. Format : 12 x 19 cm, 430 pages Editions ESTEM Prix : 27 euros U.D.S.P. 44 Secours S Journées Scientifiques Européennes secourssante2 http://secourssa Quoiqu’il en soit, avant de modifier quoi que ce soit sur le terrain, mettez-vous bien d’accord avec votre direction médicale et avec vos partenaires. Les disputes savantes autour d’un malade, très « tendance » en milieu hospitalier, n’ont pas leur place sur le terrain. Journées scientifiques Européennes du 3SM VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006 CARDIOLOGIE D’URGENCE • Gestion d’un OAP • Troubles du rythme cardiaque en médecine préhospitalière • Nouvelles recommandations concernant l’ACR • Nouvelles drogues en cardiologie d’Urgence • Régulation médicale et arrêt des gestes de survie CARDIOLOGIE D’APTITUDE • Arythmies ventriculaires sur cœur sain: évaluation du risque • Le coronarien et l’aptitude opérationnelle 6 • Le sapeur pompier hypertendu que fait-on ? • Indication de Epreuve d’effort et conséquence de positivité • Quelle prévention cardio vasculaire chez le sapeur pompier TRAUMATOLOGIE (1) • Relevage sur le terrain des fractures pelviennes • Choc hémorragique post traumatique • Les traumatismes crâniens : Signes de gravité et prise en charge initiale • Gestion des voies aériennes. L’essentiel TRAUMATOLOGIE (2) Le noyé : stratégie de prise en charge actualisée • Gestion d’un arrêt circulatoire chez un patient hypotherme • Indication de la Kétamine en extra hospitalier • Gestion de la douleur en milieu pré-hospitalier par l’infirmier Sapeur-Pompier • Activité opérationnelle protocolisée : épidémiologie descriptive de deux années d’activité en Loire-Atlantique © Photo E. Torres. PROGRAMME SCIENTIFIQUE DÉFINITIF SAMEDI 11 NOVEMBRE SECOURS COLLECTIFS • Loi de modernisation de la sécurité civile et nouvel ORSEC Une Edition Urgence Pratique Publications Numéro d’Agrément Formation Co LIRE Bien soigner ses petits mots Guide pratique de l’automédication par trois médecins généralistes et homéopathes Drs D. Barrois, J. Millaret, P. Cabanné Clair et précis, cet ouvrage explique en termes simples comment utiliser les médicaments ne nécessitant pas de prescription. Il arrive à point nommé en cette période ou on cherche à responsabiliser le patient et à diminuer le nombre des consultations inutiles. Un guide original conçu pour aider à reconnaître et à traiter tout un tas d’affections courantes. Format : 17 x 24 cm, 251 pages Editions AUBANEL Prix : 20 euros La Fédération A Médecin-Colonel Jean-Yves BASSETTI Vice-Président de la FNSPF A l’approche de la saison estivale, on souhaiterait pouvoir s’éloigner des dossiers brûlants qui font notre actualité, le régime indemnitaire, la permanence des soins, la formation; pour se consacrer à une médecine opérationnelle toujours plus prégnante l’été. En effet les grandes migrations et les risques particuliers du Sud de la France, avec les feux de forêt, nous amènent un surcroît d’activité et une nécessaire implication dans le soutien sanitaire de nos personnels. Notre 3SM retrouve sa vocation originelle au milieu des SapeursPompiers dans des activités motivantes et épanouissantes de secours à personne et de protection des unités engagés. Mais ce souci bien légitime de lever le pied des sujets « administratifs » ne s’accorde pas avec l’urgence induite par la multiplication des projets et études qui requièrent toute notre attention tant Chancellerie Juste reconnaissance Méd Col Jean-Claude DESLANDES - SDIS 30 rs Santé 2006 uropéennes du Service Médical des Sapeurs-Pompiers [email protected] ecourssante2006.pompiers.fr Le Service Médical des Sapeurs Pompiers œuvre depuis toujours, en ville comme au plus profond de nos campagnes, à la sécurité des sapeurs-pompiers et au secours de proximité de nos concitoyens. Il le fait avec un désintéressement qui devient rare à notre époque. Il répond aux sollicitations sans défaillir jamais. La mission dans laquelle il s’est engagé de façon volontaire et sans • Stratégie de secours dans les ACEL • Prise en charge précoce des victimes contaminées avant la mise en place des chaînes de décontamination • Le triage : une vielle idée moderne • Le 3 SM au Pakistan SOUTIEN SANITAIRE • Philosophie et problématique du soutien sanitaire • Soutien psychologique : expérience du SDIS 44 • Soutien sanitaire lors d’une explosion • Protocolisation des infirmiers dans le soutien sanitaire obligation, il l’accomplit avec modestie et discrétion. Sans ces femmes et ces hommes, médecins, infirmiers, vétérinaires et pharmaciens, l’égalité des chances face à une détresse en tous points du territoire ne serait pourtant qu’un vain P.S. : N’oubliez pas de vous inscrire à Secours Santé 2006, qui sera notre grand rendez-vous scientifique, solennel et convivial. J’aurais plaisir à vous y recevoir. mot. J’ai souvent dit et écrit qu’il était regrettable, voire scandaleux, que les membres de ce service ne soient pas plus reconnus par la nation. Je suis donc d’autant plus heureux de saluer les récentes promotions de certains d’entre nous. Claude Gonzales et Claude Nicol ont été promus chevaliers de la Légion d’Honneur. Véronique Soubelet, Jean Bonnaventure, Pierre Flottes, Dominique Petitjean ont été promus chevaliers de l’Ordre National du Mérite. Toutes mes félicitations pour cette juste reconnaissance qui est aussi, un peu, celle de tout le service. • Réalité de la défibrillation de proximité. Premier registre sur la DSA • Circuit du médicament vétérinaire dans les SDIS : place et rôle de la pharmacie à usage intérieur. • Capture animale et télé anesthésie ATELIERS (sur inscription) ORGANISATION DES SECOURS EN EUROPE • Pharmaciens : Samedi 11 de 11h30 à 12h45 • Vétérinaires : Vendredi 10 de 14h30 à 15h30 • Infirmiers : Vendredi 11h30 à 13h et Samedi 14h30 à 15h30 • Organisation des secours médicaux d’urgence dans trois grands pays européens (Royaume Uni, Allemagne, France) • De l’importance du médecin rural • De l’intérêt d’une plate forme commune pour les services de santé de sapeurs pompiers européens • Secours et soins d’urgence : mythes et réalités LES GRANDES MISSIONS DU 3SM mation Continue : 913 403 668 34 ils engagent l’avenir de notre service. Certains diraient même que le terrain est miné et qu’il faut une attention particulière de tous les instants pour éviter certains pièges réglementaires. Notre combat est externe mais aussi interne car il est nécessaire d’établir une réelle cohésion entre le 3SM et tous les Sapeurs-Pompiers. Ces missions particulières de l’été nous le rappellent bien d’ailleurs. Alors, les vacances, en tous cas les miennes, resteront studieuses sur tous les fronts. • Anesthésie Loco Régionale : Bloc ilio-fascial par la BSPP • Accouchements extrahospitaliers par les Sages femmes du CHU FORUMS Rencontre avec les utilisateurs : Schiller : Samedi de 12h45 à 13h45 Retrouvez toutes ces informations et le bulletin d’inscription sur le site: http://secourssante2006.pompiers.fr • Rôle du 3SM dans un contexte de pandémie Service de Santé et de Secours Médical 7 Une révolution pour une RCP optimale Le feedback améliore l’efficacité de la RCP Alors que la défibrillation se développe, les nouvelles recommandations 2005 de l’ERC soulignent qu’une qualité optimale de RCP est primordiale pour aider à sauver des vies. Laerdal est fière d’annoncer sa technologie révolutionnaire Q-CPR. Intégrée au Moniteur/Défibrillateur HeartStart MRx en collaboration avec son partenaire Philips Medical Systems …. pour associer le meilleur de la RCP au meilleur de la défibrillation. Q-CPR permet la mesure en temps réel de la qualité de la RCP, un feedback immédiat sur les paramètres essentiels, ainsi qu’un enregistrement pour une analyse et un debrieling après l’intervention. Q-CPR est une fantastique avancée technologique basée sur l’expertise scientifique et validée par les spécialistes… parce qu’une qualité optimale de la RCP améliore les chances de survie: c’est prouvé. www.laerdal.fr LAERDAL Medical France Bat. 5B 1, rue des Vergers – 69 578 LIMONEST Cedex Tel : 08 26.46.66.10 - Fax : 04.78.35.38.45 - Courriel : [email protected] Un nouveau médecin chef pour le 3SM d’Ille et Vilaine La Rédaction 3SM-Mag : Jean-Louis, bienvenu dans la confrérie des médecins chef ! Tu succèdes à un grand ancien, figure majeure de notre 3SM. Le challenge n’est pas trop impressionnant ? Jean-Louis SALEL : J’ai rencontré pour la première fois le Colonel Joël David en 1990 à Rennes lors de ma FIA de capitaine. A cette date, je ne pensais qu’à être opérationnel et la fonction de médecin chef départemental n’était absolument pas dans mes objectifs. Avec le temps et l’expérience, l’idée d’accéder à cette fonction est venue progressivement et je dirai presque naturellement avec le soutien et la force de persuasion d’un extraordinaire directeur départemental. l’immense satisfaction d’avoir donné le meilleur de moi-même et l’impression d’avoir été abusé par une organisation en manque d’humanité. Le rythme des gardes en caserne était extrêmement soutenu et source de grandes tensions psychiques et de non moindres fatigues physiques. Logé en caserne, mes enfants et mon épouse ont vécu les interventions au jour le jour, le débrieffing était familial mais salutaire pour tous … 3SM-Mag : Quelles sont tes origines familiales et scolaires? JLS : Né dans l’Hérault, ayant grandi dans le Gard, j’ai suivi mes études à la Faculté de MontpellierNîmes. Un stage décisif en réanimation médicale au CHU de Nîmes avec une super équipe de médecins m’a donné le goût de la médecine d’urgence et de la réanimation. 3SM-Mag : Comment vois-tu la répartition des rôles avec nos amis hospitaliers? JLS : Je conçois le 3SM comme un maillon indispensable de la chaîne des secours, une interface bénéfique entre le monde de la santé d’où je viens, et le monde des sapeurs-pompiers où je suis. Aujourd’hui, il n’y a plus de place pour la rivalité, nous sommes trop peu nombreux à exercer cette activité de médecine d’urgence. Je pense avoir établi d’excellent contact avec mes confrères du SAMU 35 pour mettre en place une complémentarité qui soit acceptable par nos directeurs financiers respectifs. 3SM-Mag : Tu as eu une importante activité VRM. Quel est ton vécu de cette médecine particulière ? JLS : J’ai exercé la médecine d’urgence chez les sapeurs-pompiers de 1991 à 2003. Je garde de cette période un sentiment partagé : 3SM-Mag : Comme médecin chef sur quel service santé peux-tu t’appuyer ? JLS : L’organigramme du SDIS 35 se déploie autour de quatre entités appelées Directions : Direction administration & finances, Direction gestion des risques, Direction ressources opérationnelles, Direction santé (chefferie santé). Le positionnement élevé de la Direction santé au sein de l’organisation du SDIS est déjà par lui même un atout majeur sur lequel je peux m’appuyer. La Direction Santé c’est aussi une équipe d’hommes et de femmes sur qui je peux compter. En m’incluant dans l’effectif, l’équipe de direction comprend : trois médecins SPP (bientôt quatre), un médecin du travail SPV, trois infirmiers SPP, un pharmacien SPP, un pharmacien SPV, un vétérinaire SPV, deux secrétaires administratives et 2 secrétaires médicales, un sous-officier SPP. Mais la Direction Santé ce n’est pas tout le 3SM, il convient de mettre à l’honneur l’ensemble des infirmiers, médecins, pharmaciens et vétérinaires qui remplissent consciencieusement leurs missions dans les Centres de Secours. 3SM-Mag : Quels sont tes projets de service ? JLS : Tout n’est pas encore formalisé, mais j’insisterai sur 2 points : • Optimiser la pluridisciplinarité au sein de la Direction Santé. Il ne suffit pas d’avoir dans son équipe, des infirmiers, des médecins, des pharmaciens, des vétérinaires et des secrétaires, faut-il encore que chaque personne trouve sa place et puisse exprimer son savoir-faire en partenariat avec les autres. Chaque membre de la Direction Santé est positionné sur un Groupement Fonctionnel : Santé-Instruction / Santé-Logistique / Santé-Travail / Santé-Secours. L’objectif est de structurer le champ de nos activités de santé sans pour autant construire de néfastes cloisonnements. Ainsi, le groupement Santé-Logistique qui comprend la PUI n’est pas un domaine strictement réservé aux pharmaciens, de même que le groupement SantéTravail qui regroupe la médecine de prévention et la médecine d’aptitude n’est pas réservé aux seuls médecins. • Développer le volontariat des métiers de santé. Sans surprise, la pyramide des ages des médecins du 35 est totalement inversée : 22 médecins de moins de 50 ans, 46 médecins de 50 ans et plus … Le 3SM est dès aujourd’hui Service de Santé et de Secours Médical en difficulté face à ses missions de médecine de prévention, de médecine d’urgence, de soutien sanitaire, même si ces dernières années les infirmiers sont arrivés fort opportunément pour soutenir, voire remplacer l’action des médecins. Il faut rapidement lancer des actions en faveur du volontariat médical. Une première action de la Chefferie Santé consiste à être présent sur le terrain, à visiter les centres de secours, à écouter les chefs de centre, à rencontrer les médecins déjà engagés. Le positionnement bienveillant des chefs de centre vis à vis des membres du 3SM est fondamental si l’on veut créer de nouvelles équipes de médecins dans les centres de secours. 3SM-Mag : Penses-tu développer un pôle formation à Rennes ? JLS : La formation des métiers de santé dans le cadre sapeur-pompier est un dossier sensible. Il faut viser la qualité, mais rester réaliste. La difficulté est d’arriver à décliner à tous les niveaux, national, zonal, régional, départemental et même local un programme commun de formation. Les officiers de santé sont demandeurs de formations simples et pratiques qui leur donnent la capacité d’exercer leur art en toute confiance et toute rigueur. Il faut leur offrir cette formation. 3SM-Mag : Es-tu un médecin chef heureux de son choix de vie professionnelle ? Aurais-tu des propositions à faire dans ce cadre à nos instances ? JLS : Oui, même si beaucoup de choses restent à faire, même si mon travail s’est beaucoup éloigné de la médecine d’urgence, je suis heureux d’être médecin et satisfait d’être médecin chef d’un 3SM. Le département d’Ille-et-Vilaine s’étend sur 6 775 km², le quart de la superficie bretonne. On y compte : • 352 communes dont 8 villes de plus de 10 000 habitants : par ordre décroissant, Rennes, Saint-Malo, Vitré, Fougères, Bruz, Cesson-Sévigné, Dinard et Redon. • 53 cantons. 9 R evue de PRESSE Oxygénation à flux continu comme seul mode de ventilation dans la prise en charge des arrêts cardiaques extrahospitaliers. Travail multicentrique des SAMU de Lille, Lyon, Créteil, Necker, Mulhouse, St Etienne, du SMUR de Poissy et du Service Médical de la BSPP. Intensive Care Medicine. 2006. Le but de ce travail était de valider l’intérêt de la valve de Boussignac dans le cadre de la prise en charge de l’arrêt cardiorespiratoire. Deux groupes de patients ont été déterminés de façon randomisée. Un premier groupe bénéficiait d’une ventilation mécanique (VM) par l’intermédiaire d’une sonde d’intubation trachéale classique. Un deuxième groupe bénéficiait d’une insufflation continue d’oxygène (ICO, 15l/min) au travers d’une valve de Boussignac. Les mêmes séquences de compressions thoraciques externes étaient réalisées dans les deux groupes et un contrôle de l’oxymétrie de pouls réalisé toutes les 5 minutes. Au total, 457 patients ont été inclus dans le groupe VM et 487 dans le groupe ICO. Après analyse, les deux groupes ont été équivalents en terme de retour à une circulation spontanée (20% groupe VM versus 21 groupe ICO), comme en terme d’admission à l’hôpital (16% vs 17%) ou que sortie de l’hôpital (2,3% vs 2,4%). Le groupe Boussignac présentait cependant plus fréquemment un pouls perceptible et une Sp02 > 70% était plus souvent notée Par ailleurs, ce groupe présentait moins souvent de fractures de côtes. Pour les auteurs, la valve de Boussignac permet une prise en charge simplifiée de l’arrêt cardiorespiratoire, avec une efficacité au moins égale à celle obtenue avec une intubation classique, et elle réduit les complications. N.D.L.R. : Remarquable travail réalisé avec beaucoup de rigueur. Il va tout à fait dans le sens d’une meilleure prise en charge globale et par le plus grand nombre de patients présentant un arrêt cardiaque. 10 Le 3SM d’Indre et Loire Rencontre avec le Lt-Col Patrick DAHLET, Médecin chef La Rédaction 3SM-Mag : Patrick, Peux-tu nous évoquer ton parcours pour arriver à ton poste en Indre et Loire ? Patrick DAHLET : Mon histoire de médecin sapeur pompier commence à Royan en Charente Maritime en 1983, date à laquelle je m’installe en association avec un confrère médecin sapeur pompier. A cette époque le centre de secours principal de Royan était équipé d’une VRM armée du 15 juin au 15 septembre par deux médecins militaires appelés qui se relayaient chaque semaine pour médicaliser toutes les interventions des sapeurs-pompiers sur ce secteur touristique particulièrement fréquenté durant l’été. Une fois la saison estivale arrivée à son terme mon associé restait le seul médecin assurant les secours préhospitaliers puisqu’il n’y avait pas de SMUR hospitalier à Royan. Après avoir complété ma formation avec un DIU d’oxyologie et de médecine d’urgence obtenu en 1984 à Toulouse, je signais un engagement de sapeur-pompier volontaire. L’objectif était de pouvoir monter une garde VRM 24/24 au sein de notre cabinet de groupe tout en ménageant notre clientèle qui s’est habituée à voir la petite Renault 5 rouge s’arrêter devant notre porte toute sirène hurlante… En 1994, l’installation d’un SMUR à Royan soulageait un peu nos emplois du temps en nous déchargeant de la prise en charge des malades à domicile. Malgré tout, mon activité de médecin sapeur-pompier a continué à s’enrichir, puisqu’après avoir passé le DIU de médecine de catastrophe, puis celui de médecine sub-aquatique et hyperbare, j’ai été chargé de l’encadrement des stages de plongeurs, de la mise en place de la réforme du secourisme et de son suivi. Et puis, en l’an 2000, je découvre une offre d’emploi pour un poste de médecin sapeur pompier à temps plein à Blois en Loir et Cher. A 45 ans, voilà l’occasion que je cherchais pour changer de vie car j’avais été sensible à l’argument d’une de mes anciennes patientes qui m’expliquait un jour qu’avec ses 80 ans elle avait eu la possibilité de vivre 2 vies, ce que sa mère, décédée à l’âge de 49 ans n’avait pas pu connaître. Bien évidemment il n’a pas été facile de quitter une ville de bord de mer avec 3 enfants qui avaient fait de la plage leur cours de récréation ! A Blois j’ai occupé les fonctions de médecin chef adjoint, ce qui m’a placé au centre du fonctionnement d’un 3SM et m’a fait découvrir le monde de l’Administration, bien différent de ce que j’avais connu pendant mon activité libérale. Cela faisait aussi partie du changement que j’avais voulu. En occupant un poste d’adjoint, je rêvai plus ou moins de devenir calife à la place du calife ! Alors, quand le poste de Didier Gâteau s’est libéré à Tours je n’ai pas hésité à proposer ma candidature qui a été retenue. J’accédais donc le 1 novembre 2003 au sommet de la hiérarchie du 3SM en Indre et Loire. 3SM-Mag : Comment est structuré ton service ? (de l’Etat Major aux médecins de Corps, en passant par les ISP) Une Edition Urgence Pratique Publications P.D. : Dès mon arrivée j’ai la grande chance d’avoir été associé à l’élaboration du projet et à la réalisation de la construction du service de santé au sein de la nouvelle direction départementale installée à Fondettes dans les faubourgs de Tours. Nous avons dans ce bâtiment un service fonctionnel, parfaitement adapté à nos besoins puisqu’il regroupe sur deux niveaux et 400 m2 de surface le service de santé proprement dit et la pharmacie à usage intérieur. Au sein de la direction, nous sommes trois professionnels puisque j’ai à mes côtés le commandant Denis Pillette, pharmacien chef et l’infirmier Christophe Duveaux, infirmier coordonnateur. Notre département étant découpé en 5 compagnies autour de 5 CSP (Tours, Chinon, Loches, Amboise et Neuillé Pont Pierre), j’ai organisé le 3SM sur le même schéma avec 5 médecins de compagnie, tous volontaires. En tout, le 3SM compte 56 médecins, 4 pharmaciens, 26 infirmiers, 3 vétérinaires et 6 psychologues. 3SM-Mag : As-tu des projets de service ? P.D. : Je donne une grande importance à la participation du 3SM aux missions opérationnelles du SDIS. Ainsi, à terme, tout médecin ou infirmier opérationnel sera doté individuellement d’un sac médico-infirmier dont le contenu a été élaboré en collaboration avec nos confrères du SAMU et autour duquel ont été rédigés les protocoles infirmiers. A cet équipement s’ajoute un paquetage spécifique en EPI (combinaison, casque F2) et l’équipement des véhicules des médecins en feux à éclats et trois tons. Le développement du soutien sanitaire est également une priorité avec la mise en place d’une grande campagne d’information auprès des chefs de centre et des chefs de groupe afin de les sensibiliser à l’intérêt de déclencher le soutien du 3SM lors des interventions ayant une certaine ampleur. Enfin, l’année 2006 verra une réorganisation de notre tente PMA, avec la réalisation de 4 unités indépendantes installées à bord de véhicules répartis aux quatre coins du département dans des CPI. Ce dispositif doit permettre une intervention rapide du module le plus porche du sinistre avec la possibilité de monter en puissance avec le renfort des autres modules en fonction du nombre de victimes à traiter. 3SM-Mag : Quels sont les risques et missions essentiels dans ton département? P.D. : J’ai des scrupules à parler de risques pour ce département élus par les rois pour y installer leurs plus belles demeures et par Rabelais pour y chanter le plaisir de vivre. Malgré tout la Loire reste « le fleuve sauvage » auquel il faut ajouter l’Indre et le Cher tout aussi capricieux. Sur le plan industriel nous comptons de grandes entreprises pharmaceutiques (Sanofi) ou industrielles (Michelin) ainsi que la centrale nucléaire de Chinon. L’Indre et Loire est également confrontée à un important développement autoroutier puisque Tours va constituer un nœud de communication entre l’A10 Bordeaux-Paris, l’A28 Tours-Le Mans et l’A85 Bourges-Nantes. 3SM-Mag : Comment se passe l’articulation avec les autres services d’urgence? P.D. : Actuellement le SDIS construit une structure totalement innovante pour traiter les appels d’urgence puisque nous nous associons au SAMU pour créer le premier véritable centre commun de traitement des appels. Ainsi, à partir du printemps 2007, les numéros d’urgence 15, 18 et 112 seront regroupés et arriveront sur une structure unique capable d’enregistrer la demande de secours et d’envoyer les premiers moyens d’intervention. L’intervention ainsi déclenchée sera ensuite suivie par le SAMU pour ce qui concerne la partie sanitaire et par le CODIS pour ce qui concerne la partie non sanitaire. Ce projet va donc beaucoup plus loin que le rapprochement des deux structures, il s’agit d’une véritable association avec le partage d’un outil informatique commun. Nous nous préparons à une modification profonde des cultures de nos agents qui devront acquérir une polyvalence en matière d’analyse de la demande et d’engagement des moyens. 3SM-Mag : Tes infirmiers sontils protocolisés ? Comment cela fonctionne t-il ? P.D. : Je pense que les 3SM doivent mener une réflexion de fond sur la place des infirmiers dans les secours préhospitaliers. Ce qui fait la grande différence entre les médecins et les IDE c’est le mode de pensée : le médecin est formé pour analyser une situation et prendre une décision thérapeutique, l’IDE est formé pour appliquer cette décision avec une parfaite maîtrise des gestes thérapeutiques. Or, aujourd’hui il existe des moyens techniques qui permettent à un médecin régulateur situé à plusieurs kilomètres d’un VSAV de voir sur un écran en temps réel les paramètres vitaux d’une victime monitorée par un IDE (un tel appareillage est déjà opérationnel dans le Vaucluse). L’IDE qui est dans le VSAV sait également observer et transmettre par radio ou téléphonie portable des éléments sémiologiques qui vont permettre au médecin de prendre sa décision thérapeutique (il est évident Service de Santé et de Secours Médical que cette prise de décision loin du patient demandera à certains médecins de faire leur révolution intellectuelle !). Une fois la décision thérapeutique prise par le médecin, l’IDE est dans son domaine de compétence pour appliquer cette décision avec des gestes qu’il maîtrise parfois mieux que certains médecins pour ramener rapidement le blessé sur une structure hospitalière qui est la plus adaptée pour assurer la prise en charge de toute détresse (avec scanner, écho, salle d’op, possibilité de transfusion sanguine, etc). Les gestes mis en œuvre en préhospitalier par l’IDE doivent se limiter au strict nécessaire pour rapatrier le patient sur cette structure hospitalière selon le principe anglo-saxon du «scope and run» dont on sait aujourd’hui qu’il est aussi efficace en terme de mobimortalité que notre stratégie de médicalisation à la française. En ce qui me concerne, dans un premier temps j’ai équipé les infirmiers opérationnels avec le même sac que celui destiné aux médecins. Ce qui différentie l’infirmier, c’est qu’il ne peut utiliser les produits mis à sa disposition que lorsqu’il est en présence de pathologies dont la thérapeutique est univoque (ACR, coma hypoglycémique, crise aigue d’asthme, choc anaphylactique…) ou sur prescription du médecin régulateur à qui l’infirmier a transmis ses observations. J’attends avec impatience que les systèmes de monitorage embarqués soient plus abordables pour envisager l’équipement de VSAV paramédicalisés. 3SM-Mag : Des souhaits? P.D. : La démographie médicale et l’âge moyen des médecins actuellement en exercice me fait craindre des difficultés de recrutement dans un avenir proche. Je souhaite donc que nos jeunes confrères soient plus encouragés à participer au service public offert par les sapeurs pompiers et que notre ministère participe aux mesures incitatives à l’installation en échange d’un engagement de ces médecins dans nos centres de secours. 11 Médicaliser le feu de forêt L’expérience du SDIS du Var (83) Propos recueillis par le Med Cdt Eric TORRES - Rédacteur en chef Le SDIS 83 s’est taillé une solide réputation en matière de lutte contre le feu de forêt. Son 3SM développe depuis quelques années une doctrine de médicalisation systématique des plus gros sinistres sur laquelle s’alignent progressivement d’autres départements du Sud de la France… Rencontre avec le médecin Lt-col Jacques LENEVEU Médecin chef adjoint - 3SM du SDIS 83 3SM-Mag : Quel est l’historique de la médicalisation des feux de forêt ? Lt-col Jacques Leneveu : Ce n’est pas un nouveau concept. Nous disposons depuis des lustres d’un règlement opérationnel. Même s’il n’était que rarement mis en œuvre, il avait néanmoins le mérite d’exister. Il avait été développé du temps du médecin colonel Charles Prim. A son départ et jusqu’à la départementalisation, tout a continué à fonctionner tant bien que mal selon le « systéme D ». En vérité, tout cela ne marchait d’ailleurs pas si mal : en fonction des besoins il y avait toujours moyen de faire intervenir localement un médecin de CS. Tous les centres dotés d’un VSAB disposaient en général d’un médecin de proximité et les bonnes volontés ne manquaient pas. 3SM-Mag : Qu’est ce qui a changé avec la départementalisation ? J. L. : Après la départementalisation les médecins de corps se sont fait plus rares. Beaucoup de ceux qui étaient déjà là se sont progressivement désengagés, en partie du fait de la montée en puissance des SMUR. C’est dans ce contexte que nous avons dû faire face aux gros feux de l’été 2003. Le nouveau directeur départemental, le Col Eric Martin a immédiatement compris qu’il était primordial d’assurer une présence médicale sur le terrain. Par chance, cette couverture médicale a bien fonctionné cette année là malgré l’absence de cadre strict. A l’heure du bilan la nécessité 12 d’une organisation plus rationnelle s’est imposée, et cela d’autant plus que le CSP de Toulon disposait déjà depuis une dizaine d’année d’une solide expérience locale de médicalisation d’une VRM dédiée exclusivement aux feux. Du fait de la conformation de notre département, coupé en deux par la chaîne des Maures, nous avons donc choisi de doter d’une VRMTT deux de nos trois groupement : un véhicule à Six-Fours (groupement ouest) et un autre à Draguignan (groupement est). Depuis 2004 ces VRMTT assurent en continu une astreinte départementale du 15 juin au 15 septembre. armées pour des périodes de 24 heures par un binôme médecin / infirmier. Elles sont engagées par le CODIS sur tous les « gros feux », c’est à dire théoriquement dès lors que dix groupes sont en action. Le médecin d’astreinte est mobilisable dans l’heure qui suit l’appel (c’est le temps nécessaire pour lui permettre de fermer son cabinet). L’infirmier d’astreinte, qui joue aussi le rôle de conducteur, va le récupérer là où il se trouve. Ensemble, ils se rendent au PC avec la VRMTT où le binôme dispose également d’un VSABTT. Ce véhicule est destiné à « l’extraction médicalisée » des victimes et à leur acheminement jusqu’au PC. Si 3SM-Mag : Comment cette as- une évacuation secondaire s’imtreinte est-elle organisée. pose elle sera effectuée par un J.L. : Ces véhicules tout ter- VSAB standard ou par un hélicoprain disposent du même matériel tère. A ce stade une jonction avec qu’une VRM classique : cardios- le SMUR est souvent souhaitable cope, respirateur, sac d’urgen- pour que le binôme puisse rester ce… En outre la pharmacie dépar- opérationnel. Lorsque le feu dure, tementale met à notre disposition les intervenants du 3SM sont releun « lot médical feu de forêt » des- vés toutes les 24 heures. Les métiné à traiter les petites patholo- decins qui accomplissent ces misgies spécifiques. Nos VRMTT sont sions ne bénéficient pour l’instant d’aucune formation spécifique, toutefois une formation « PC Transmission » est prévue dès cette année. Deux tiers d’entre eux assurent des gardes dans les différents SAMU et SMUR et sont donc rompus à toutes les techniques de l’urgence. Nous disposons actuellement d’une vingtaine de médecins et d’une cinquantaine d’infirmiers qui participent à ces astreintes. Tous sont volontaires pour assurer ce type de mission qui n’est imposée à aucun membre du 3SM. Publications Une Edition Urgence Pratique 3SM-Mag : De quel retour d’expérience disposez-vous ? J. L. : Il faut bien reconnaître que nous n’avons connu aucun « coup dur » depuis que cette organisation est opérationnelle (2004). Il n’y a eu aucun accident grave à déplorer hormis une chute de tracker. L’essentiel de l’activité concerne la « bobologie » : entorses, petites brûlures, problèmes ophtalmologiques... L’idée est surtout d’assurer une présence médicale en cas de pépin : brûlure grave, retournement d’un véhicule sur une piste… Précisons que la présence du 3SM sur le terrain est très bien perçue par les intervenants, tant équipiers que chefs de groupe : elle est pour eux synonyme de confort et de sécurité. 3SM-Mag : Comment pensez-vous faire évoluer cette doctrine ? J. L. : Nous allons nous moderniser. Nous nous apprêtons à recevoir 3 VRMTT neuves. Des Defenders à châssis long et à caisse surélevée remplaceront les deux anciennes jeeps Wrangler qui ont fait leur temps. Le véhicule supplémentaire couvrira le secteur de Brignoles où nous nous apprêtons à mettre en place une troisième astreinte médicale. Ces nouvelles VRMTT permettront également l’extraction d’un blessé couché. En outre, à l’initiative de notre médecin chef, le médecin colonel René Rouvier, un cadre du 3SM sera physiquement présent au CODIS chaque fois qu’une VRMTT sera engagée sur un feu. Ainsi le suivi des blessés et les relations avec les familles des personnels concernés seront assurées par un médecin référant. © Enguerran Donteville. P hoto du N° Quand vous aurez ce numéro de 3SM-Mag entre les mains, des milliers d’estivants seront déjà sur les routes de France. Une fois encore, c’est à vous que reviendra la mission d’assurer leur sécurité. Courage ! (et dévouement)... Cela aurait pu vous arriver ! AKIM 3SM-Mag L’homme est violent, connu pour ses réactions incontrôlables. Les gendarmes le recherchent pour une plainte déposée par une femme qu’il a essayé de contraindre à des relations sexuelles. Ils arrivent à le localiser, mais au moment où ils allaient l’arrêter, il sort de son blouson un cutter et se porte un coup à la gorge… Le sang jaillit. Agitation, panique, cris… Les pandores, dépassés par la situation, demandent le concours des pompiers. Ceux-ci arrivés sur place tentent de contrôler l’hémorragie, mais n’y arrivent que partiellement…et demandent un renfort médical. EVALUER AKIM 3SM-Mag se présente sur les lieux et fait un bilan objectif de la situation. La victime, toujours de bon calibre, avant la réalisation de tout geste complémentaire sur la plaie. L’abord veineux de sécurité étant assurée, AKIM Mag demande un kit à suture (il contient toujours une pince de Kocher). De la main gauche il tient un tampon de compresses et de la droite la pince. Il demande de relacher la Appuyer, relâcher, regarder ce qui saigne et clamper. au sol, est consciente, non cyanosée, le pouls est bien perçu (donc la PAS est au moins à 80 mmHg). Les pompiers ont mis en place un pansement compressif. Bien qu’il soit imbibé de sang, il semble relativement peu efficace. La PA mesurée est effectivement à 11/7, la SaO2 à 97%. TRAITER EFFICACEMENT La conduite à tenir passe par la mise en place d’une voie veineuse Service de Santé et de Secours Médical compression du gros pansement empêchant toute visualisation. Une petite compresse appliquée soigneusement permettra de repérer la veine jugulaire, qui, effectivement saigne en nappe. La pose de la pince de Kocher en amont (bien sûr) de la veine tarit définitivement l’hémorragie. Les suites seront simples. « Allo, la régulation ! » : le transport au service d’urgence se fera rapidement, en suivant le VSAV par sécurité, au cas où la pince lâcherait. Si le temps de transport devait être plus long, il serait tout à fait possible de placer un fil autour de la pince et de serrer. Mais bon, il faut bien laisser un peu de travail aux chirurgiens ! Envoyez-nous, vous aussi vos comptes rendus d’intervention les plus originaux. [email protected] 13 Tragique accident d’hélicoptère A La Rédaction L’accident s’est produit vers 12h15 dans le massif de l’Astazou dans les Hautes-Pyrénées. L’appareil, Un EC 145 de la Sécurité Civile, s’est écrasé lors d’un exercice de secours en montagne organisé en prévision de possibles accidents durant l’été. La manœuvre visait à récupérer, en deux rotations, cinq membres d’une unité dépendant de la CRS 29 de Lannemezan, postés sur l’arête nord des Astazous, à l’est du cirque de Gavarnie, à 2600 mètres d’altitude. Les trois personnes tuées sont le pilote et le copilote de l’appareil ainsi qu’un CRS du peloton de secours en montagne de Gavarnie. Un second CRS, grièvement blessé, a été évacué vers l’hôpital toulousain de Rangueil. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a exprimé sa « grande émotion » à l’annonce du drame, qui rappelle « le lourd tribut que paient chaque 14 © E. Torres. Lundi 5 juin, le crash d’un hélicoptère de la Sécurité Civile fait trois morts et un blessé grave dans les Hautes-Pyrénées. C’est un appareil similaire qui s’est « crashé » en réalisant une manœuvre du même type. année les acteurs de la sécurité civile et de la police nationale dans le cadre des secours aux personnes ». Il a ensuite rendu hommage pour leur dévouement, au pilote Didier Favre-Rochex, au mécanicien embarqué Jean-Luc Ducout ainsi qu’au gardien de la CRS 29 (section montagne) de Lannemezan, Emmanuel Mandard, qui sont décédés dans cet accident et a exprimé « sa plus profonde compassion aux familles des victimes ». Il a également souhaité « le meilleur rétablissement » possible à Julien Passeron, de la CRS 29, grièvement blessé dans le crash de l’appareil. Notre rédaction s’associe à ce douloureux hommage. Une Edition Urgence Pratique Publications LIRE GUIDE PRATIQUE DU SECOURS EN MILIEU PÉRILLEUX Dr D.Savary & Coll Ouvrage didactique et richement illustré, ce guide pratique constitue l’outil indispensable de tout intervenant en environnement difficile (mer, montagne, spéléologie, milieu équatorial). Rédigé par une équipe de médecins rompu aux interventions en milieu hostile, ce document ne constitue rien de moins que le premier traité exhaustif consacré à cette question. Destiné à répondre aux besoins des équipes de secours, il est appelé à devenir le « livre de chevet » de tous ceux qui dispensent les secours et les soins en dehors des sentiers balisés. Une référence. Format : 12 x 19 cm, 430 pages Editions ESTEM Prix : 27 euros A Noter MAUVAIS « MATOS » Victimes contaminées en masse à Marseille Une manœuvre du BMPM Nous avons trouvé sur le marché certains appareils de monitorage fabriqués sans aucun contrôle qualité et donnant manifestement des valeurs erronées. Nous les avons testés : les mesures affichées étaient pour le moins approximatives ! Le bas prix ne justifie pas, dans notre spécialité, leur achat. De petits oxymètres, type Digipox notamment, vous sont actuellement proposés. Soyez avertis : c’est vraiment de l’usage unique ! CONGRÈS Nous serons présents aux : JOURNÉE SCIENTIFIQUE DE SAMU DE FRANCE Nice - Agropolis 4, 5 et 6 octobre 2006 Thème : Cœur et Urgences Informations congrès : www.samu-de-france.fr www.samudefrance.mcocongres.com organisation générale : MCO Congrès 04 95 09 38 00 www.mcocongres.com Le 4 mai, le thème choisi par le Médecin Chef, Pierre Ledreff, était « Prise en charge préhospitalière de victimes contaminées ». Sur cette question le service médical du BMPM est vraiment le référent national et les participants en ont pleinement profité. RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE Les « jeudis du BMPM » s’inscrivent dans les rendez-vous majeurs concernant la médecine d’urgence. L’organisation est originale, puisqu’une c’est une pleine journée qui est consacrée à un seul thème. La matinée est réservée aux exposés fondamentaux et l’après-midi à la mise en pratique de ce qui a été enseigné. Cela perle médecin chef de la BSPP était président de la journée. pour laisser ensuite Daniel Meyran, médecin Chef adjoint du BMPM, gérer toute une série d’ateliers pratiques destinés à animer de façon cohérente et efficace la manœuvre de l’après-midi. Tous les départements, ou presque, de la façade méditerranéenne étaient présents. Ils ont pu constater ce qu’était une belle organisation de terrain. Il ne leur reste plus qu’à acquérir les belles tenues de protection et les beaux véhicules du BMPM, mais c’est une autre histoire ! Décontamination des scaphandres. met d’être vraiment complet sur le sujet choisi. La formule a du succès, ce qui montre bien l’intérêt des confrères pour une formation continue permettant d’approfondir leurs connaissances, mais aussi d’en valider la pratique. THÉORIE ET PRATIQUE Le Médecin Chef de la BSPP, Claude Fuilla, était le Président de la Journée. Il rappela dans une excellente présentation les grands principes de la décontamination, Testez vos connaissances Autour de l’IDM QCM extraits des annales des concours d’internat. Question n°1 Parmi les complications suivantes de l’IDM, quelle est la première cause de mortalité au cours des premières heures d’évolution ? A) Choc vagal. B) Fibrillation auriculaire. C) Collapsus cardiogénique. E) Bloc auriculo-ventriculaire du 3ème degré. Question n°2 Parmi les effets indésirables suivants, lequel (ou lesquels) est Pierre Le Dreff se concerte avec son équipe. Une unité très professionnelle. (sont) fréquemment observé (s) au cours d’un traitement par trinitrine ? A) Céphalées. B) Nausées. C) Agranulocytose. D) Hypotension artérielle. E) Agueusie. Question n°3 Parmi les étiologies suivantes, laquelle est la plus fréquemment responsable de fibrillation auriculaire permanente ? A) L’insuffisance aortique. B) L’insuffisance mitrale. C) Le rétrécissement aortique. D) Le rétrécissement mitral. E) l’insuffisance coronaire. Question n°4 Parmi les effets secondaires suivants, lequel (lesquels) peut (peuvent) s’observer au cours d’un traitement par l’amiodarone ? A) Photosensibilisation. B) Micro-dépôts cornéens. C) Hypothyroïdie. D) Hépatite pseudo-alcoolique. E) Hyperthyroïdie. Question n° 5 Concernant l’infarctus du myocarde, la (les) réponse(s) suivante(s) est (sont) possible(s): Service de Santé et de Secours Médical A) L’incidence est de 10.000 cas par an en France. B) La mortalité est d’environ 10% dans la première année qui suit l’infarctus. C) Les études ont prouvé une diminution significative de la mortalité grâce au recours aux bêta-bloquants. D) La principale cause de mortalité à la phase aiguë est représentée par les dysfonctions ventriculaires gauches. E) Le risque d’ectasie ventriculaire gauche dans les formes étendues avec fraction d’éjection basse est diminué par l’emploi d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Les réponses en page 22 15 CPAP Boussignac et nébulisation Du nouveau dans le traitement de l’asthme aigu F ormations © E. Torres. La Rédaction La société Vygon commercialise un dispositif de CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) qui permet de réaliser conjointement l’administration de bêta 2 mimétiques en nébulisation. Si l’intérêt de la CPAP Boussignac est bien connu des médecins de l’urgence, il n’en est pas de même de son utilisation couplée à l’aérosolthérapie. QUEL INTÉRÊT ? L’utilisation des bêta 2 mimétiques en aérosols est recommandée au cours des crises d’asthme aiguës (AA) dans la mesure ou la voie inhalée est plus efficace et entraîne moins d’effets secondaires que la voie intraveineuse. Le fait de coupler la nébulisation et l’emploi d’une CPAP permet de produire des gouttelettes dont le diamètre 2 4 1 3 1/ Masque facial. 2/ Pièce en T. 3/ Nébulisateur. 4/ CPAP. est compris entre 2 et 4 microns et d’augmenter ainsi de 30% la pénétration de l’aérosol au niveau du poumon (déposition plus distale du produit nébulisé). L’emploi de la CPAP conserve par ailleurs son intérêt dans cette indication pour abaisser les résistances pulmonaires, diminuer le travail respiratoire et réduire (voir supprimer) le phénomène d’auto-PEP. DANS QUEL CAS ? L’utilisation couplée de la CPAP et de la nébulisation est recommandée lors des AA sévères et graves nécessitant une nébulisation (crise inhabituelle, prolongée ou brutale, pas de réponse au traitement habituel, murmure vésiculaire diminué ou absent, FV > 30/min, FC > 150/min, cyanose, DEP < 50% et/ou SaO2 < 90%) ou des crises d’asthme semblant peu grave initialement (traitées par spray) et s’aggravant ou ne s’améliorant pas sous traitement médical conventionnel. Dans ces indications il convient de nébuliser à un débit de 6 l /min en réglant le niveau de la CPAP entre 2 et 4 cm d’H2O. L’utilisation couplée de la CPAP et de la nébulisation doit débuter d’emblée, dès le diagnostic d’AA posé, et le traitement par bêta 2 mimétiques prescrit. Il est à noter que, dans la mesure où la CPAP Boussignac est un système ouvert, le risque de barotraumatisme est inexistant. AUTRES INDICATIONS : Cette technique peut également être employée lors des OAP spastiques (pression de la CPAP à de 7,5 cm d’H2O) ou des exacerbation de BPCO (pression de la CPAP à 4,5 cmH2O mais à terminer à l’air). Le château de Valabres. ADVANCED CARDIAC LIFE SUPPORT Cette formation a pour objectif l’optimisation de la prise en charge des 10 premières minutes d’un arrêt cardiorespiratoire. La clé de son succès : peu de théorie mais un grand nombre d’ateliers pratiques (voir notre article en page 21). • Durée de la formation : 2 jours Informations & inscriptions : Urgence Pratique Formation Tél : 04.67.73.18.24. ou 20 [email protected] www.urgence-pratique.com Dates des prochains stages : 18-19 sept 2006 (complet) 21-22 ou 23-24 mai 2007 19-20 ou 21-22 juin 2007 17-18 ou 19-20 sept 2007 Lieu : Ecole d’Application de Sécurité Civile de Valabre (entre Marseille et Aix en Provence). La formation : 480 Euros* * Ce prix comprend les documents de travail, le livre officiel du cours, 2 repas de midi et 4 pauses. Il ne comprend pas l’hébergement et les repas du soir. Welch Allyn Propaq® LT Laissez-vous surprendre par un véritable univers dinnovation et de technologie dans le monde du monitoring. Welch Allyn France 814, rue Charles-de-Gaulle 77100 Mareuil-les-Meaux Tél.: 01 60 09 33 66 Fax : 01 60 09 67 97 www.welchallyn.fr 16 Une Edition Urgence Pratique Publications 7 n 200 Saiso I ndustrie & Urgence Urgences préhospitalières Une approche par étude de cas SCh Georges BRANDT – CSP Mulhouse (SDIS 68) NOUVEL HÉLICOPTÈRE BELL 429 Ce bi-turbine léger se caractérise par une cabine spacieuse lui permettant d’embarquer, éventuellement, deux patients et trois personnels médicaux. La hauteur sous plafond est généreuse. Le chargement se fait latéralement ou par l’arrière. Le constructeur s’engage sur une charge utile de 1225 kg et une vitesse de croisière maximum de 262 km/h. L’autonomie est de 648 km, en charge maximum. La certification européenne EASA du BELL 429 IFR est prévue pour le troisième trimestre 2008. Pour toute question : [email protected] KIT NRBC La société BacouDalloz propose un kit à usage unique protégeant intégralement l’intervenant des risques biologiques et chimiques. Il est composé d’une combinaison Mutexil antistatique jetable en prolypropylène non tissé multicouche efficace contre les risques Catégorie 3 (type 5 et 6), d’un masque respiratoire FFP2, d’une paire de lunettes de protection, d’une paire de surbottes en polyéthylène, et de deux paires de gants en latex. Ce kit comprend, en outre, un sac poubelle pour l’élimination de l’équipement après usage. Ce kit est intéressant pour les intervenants de l’urgence, médecins et sapeurs pompiers, mais aussi pour les personnes travaillant en milieu à risque, comme les agriculteurs et les vétérinaires. Pour plus d’information : [email protected] Non, toutes les jeunes femmes appelant les pompiers pour difficultés respiratoires ne sont pas des spasmophiles. Pour vous en convaincre lisez ce qui suit et essayez de répondre aux cinq questions. LES FAITS • Motif d’envoi des secours : 19h30, difficultés respiratoires chez une femme de 35 ans. • A l’arrivée sur les lieux : Susanne, 35 ans, est assise devant la table de la cuisine devant des stylos, du papier et des enveloppes. Consciente, légèrement pâle, elle est anxieuse et agitée. EXAMEN PRIMAIRE • Statut neurologique : alerte, orientée, obéit aux ordres, Glasgow à 15 • Voies aériennes : libres • Respiration : FV 36/min superficielle, incapable de faire des phrases complètes, auscultation claire sur les lobes supérieurs, diminuée dans les bases • Circulation : peau pale, froide, sèche. Pouls radial bien frappé mais irrégulier, à 124/min. PA 150 / 98 mm Hg. La patiente dit « ne pas pouvoir reprendre son souffle ». ANAMNÈSE • Evénements : la dyspnée est survenue brutalement, accompagnée d’une sentation de mort imminente, alors que la patiente écrivait une lettre. • Allergies : aucune connue • Traitement habituel : pilule contraceptive. • Etat de santé actuel : sensibilité du mollet droit 2 jours auparavant, sans notion de traumatisme. EXAMEN CLINIQUE DIRIGÉ Paramètres vitaux : Pouls irrégulier à 124/min, FV 36/min superficielle, PA 150/98 mm Hg. Sensibilité du mollet droit à la palpation. Engourdissement et picotements au niveau des lèvres et du nez et oppression au niveau de la poitrine. SpO² 90% à l’air ambiant. Vos tentatives pour essayer de la calmer sont inopérantes. QUESTIONS / RÉPONSES 1. Qu’est ce qui est significatif dans l’histoire de Suzanne ? La survenue soudaine d’une dyspnée sans notion d’effort avec sensation de mort imminente et oppression thoracique sous traitement contraceptif associée à une sensibilité du mollet droit. 2. Que signifie cette sensation de mort imminente ? L’apparition soudaine d’une sensation de mort imminente doit être prise au sérieux. Son mécanisme n’est pas connu (libération de noradrénaline au niveau cérébral consécutive à la stimulation du système nerveux périphérique ?). 3. Comment traiteriez-vous Suzanne ? Poursuivez l’oxygénothérapie à haut débit. Posez une VVP (soluté cristalloïde). Continuez le monitorage de la patiente durant le transport. Certains services d’urgence préconisent l’emploi de trinitrine sublinguale pour traiter la sensation d’oppression thoracique. 4. Existe-t-il une relation entre la sensibilité au niveau du mollet, l’emploi d’un traitement contraceptif oral et la plainte actuelle ? Oui : la douleur du mollet peut témoigner de la présence d’une thrombose veineuse profonde. Une partie infime de cette thrombose peut se détacher et migrer vers les poumons (embolie pulDEVENIR DE LA PATIENTE... Suzanne fût hospitalisée avec le diagnostique d’EP aiguë. Un ECG 12 dérivations confirma l’existence d’une fibrillation auriculaire. Une thérapeutique à visée anticoagulante fût entreprise au service des urgences. Un scanner suggéra for- Service de Santé et de Secours Médical monaire). La prise d’un traitement contraceptif prédispose à la survenue de thromboses veineuses profondes. 5. Quelle est la différence entre le cas de Suzanne et une crise de spasmophilie ? - Une patiente pressentant une crise de spasmophile peut être très anxieuse et présenter des signes vitaux similaires ; cependant, les valeurs de SpO2 se situent classiquement entre 99 et 100% et le rythme cardiaque est habituellement une tachycardie sinusale. Essayez d’isoler un événement déclencheur ou stressant. L’anxiété de ces patients est facilement gérée en soustrayant la personne à son environnement et grâce à des paroles rassurantes. Dans bien des situations, l’anxiété est générée par des émotions extrêmes (dispute). - L’épisode de Suzanne a été brutal, et est survenu alors qu’elle écrivait une lettre. Sa SpO2 est à 90%, et l’anxiété est difficile à calmer. Son rythme cardiaque est inhabituel pour une personne de son age sans pathologie pré existante. Suzanne présente un engourdissement et des picotements autour de la bouche et du nez, ainsi qu’une sensation d’oppression thoracique, éléments compatibles avec une alcalose respiratoire. Suzanne présente par ailleurs une douleur dans le mollet et elle prend la pilule. tement la présence d’une EP. Un examen Doppler du mollet droit montra l’existence d’une thrombose veineuse profonde. Suzanne fût admise en Unité de Soins Intensifs et guérit totalement, avec une résolution complète de sa fibrillation auriculaire. 17 2ème journée nationale des ISP Un essai transformé pour l’ANISP. Cédric HAVARD - Stéphane ROCH - Association Nationale des Infirmiers Sapeurs-Pompiers Le 20 mai à l’IFSI du CH Paul Guiraud à Villejuif, près de 200 ISP originaires d’une cinquantaine de SDIS se sont retrouvés pour une journée d’échanges autour de nombreuses conférences et de stands. MISSIONS MULTIPLES Le suivi médical spécifique lié à l’aptitude médicale des scaphandriers autonomes légers ainsi que la participation des 3SM au sein des Comités Hygiène et Sécurité ont été ensuite présenté par les 3SM de Moselle et de Seine et Marne. Ce dernier 3SM a également présenté un travail sur le rôle des ISP en charge de la gestion du matériel médical et médico-secouriste au sein des SDIS. Il faut en effet aujourd’hui tenir compte des règles et principes de maintenance et de matériovigilance (article R. 5212-1 du code de la santé publique sur la matériovigilance, décret n° 2001-1154 du 5/12/2001 sur la maintenance et le contrôle qualité des dispositifs médicaux). LA BSPP AUSSI La Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) nous a fait l’honneur d’être présente parmi les intervenants pour un diaporama remarqué sur le rôle et les missions des infirmiers au sein de cette unité militaire qui présente une philosophie d’emploi des infirmiers qui rejoint celle de nombreux 3SM dans les missions de médecine professionnelle et d’aptitude, dans la participation en SMUR à l’Aide Médicale Urgente mais également plus récemment dans la coordination médicale de l’activité SAP de la BSPP. Le déjeuner fut l’occasion de découvrir les formations d’adaptation à l’emploi et autres masters européens ouverts aux ISP et de poursuivre en toute convivialité les débats de la matinée. ASPECTS JURIDIQUES Nicolas Couessurel infirmier de chefferie et juriste de formation a rappelé le fondement légal des protocoles, les règles de rédaction, la responsabilité tant des médécins-chefs que des infirmiers qui les mettent en œuvre, l’articulation entre les PSU et les actes relevant du rôle propre des infirmiers lors d’un exposé très attendu relatif aux aspects législatifs liés à l’activité sur protocoles de soins d’urgence (PSU). ACCOUCHEMENT Les sages femmes ont été à l’honneur cette année. En effet parmi les infirmiers sapeurs-pompiers, quelques sages femmes complètent la liste des infirmiers spécialisés au sein des 3SM enrichissant encore un peu plus notre diversité dans le © E. Torres. LA FORMATION Le 3SM 67 a relaté son expérience sur l’unité de valeur Secours A Personne niveau 2 (SAP2). Ce SDIS se donne les moyens de former son personnels par des cours théoriques, des ateliers coordonnés par des infirmiers, des stages hospitaliers et un examen de niveau élevé. Les questions qui ont suivi ce diaporama ont souligné l’inquiétude quand à la possible mise en place d’une paramédicalisation par des non-infirmiers sapeurs-pompiers alors que de nombreux SDIS ne permettent pas encore aux infirmiers de prouver leur valeur ajoutée opérationnelle grâce à la médicalisation sur protocole dans le cadre de la réponse graduée à l’urgence. © ANISP. La matinée a débuté par un exposé de synthèse sur l’encadrement des étudiants en soins infirmiers au sein des SDIS (3SM 03). Cette situation nécessite le rappel de quelques règles pour permettre un accueil en toute sécurité lors des interventions. Service de Santé et de Secours Médical monde médical du 3SM autour de l’activité sapeur-pompier. L’auditoire a ainsi bénéficié de conseils lors de la réalisation du bilan d’une parturiente pour permettre d’aider au mieux le médecin régulateur du CRRA 15 dans ses décisions, mais également dans la prise en charge d’un accouchement inopiné à domicile avec les éventuels protocoles pouvant être mis en œuvre. Ces interventions peu fréquentes génèrent un stress et un manque d’assurance que ces deux heures de présentation ont tenté de diminuer par des conseils et consignes simples. AIDE INTERNATIONALE La fin de la journée a été consacré aux secours collectifs avec tour à tour, un exposé sur le rôle des infirmiers en opération extérieure lors de catastrophe naturelle et humanitaire, la réponse graduée à l’urgence collective avec la place des infirmiers dans les différents principes de la gestion des nombreuses victimes (ramassage, tri, évacuation) et pour finir le détail de la couverture médicale du circuit de Magny-Cours lors des grands prix. LES MÉDECINS ÉTAIENT LÀ La venue de médecins sapeurspompiers a été salué notamment celle du Dr Bassetti médecin-chef de l’Aude et président de la commission santé fédérale mais également dans l’assistance et parmi les participants avec le Dr Hache du 3SM 77, le Dr Vasseur du 3SM 62... Programme chargé mais journée réussie pour l’Association Nationale des Infirmiers Sapeurs-Pompiers crée il y a deux ans pour promouvoir la communication, le partage et les échanges entre les infirmiers des 3SM. Ces journées sont le prolongement d’une communication permanente sur le site « infirmiersp.com » qui a été le point de départ de l’ANISP. Devant l’afflux croissant de participants, l’intérêt et la sollicitation des sociétés partenaires ainsi que le développement constant de l’ANISP, une troisième journée sera organisée l’année prochaine avec un dimensionnement supérieur et une organisation différente. Alors à l’année prochaine. 19 Le drainage thoracique pour les nuls A mettre entre toutes les mains Jean Cyrille PITTELOUD - Rédacteur en chef UP Suisse Bien qu’habituellement réservée au personnel hospitalier, la gestion d’un drainage thoracique peut poser quelques problèmes puisqu’il se peut aussi qu’une équipe extra-hospitalière transfère un patient équipé d’un drain thoracique. Alors, partons à la découverte de ce drôle d’alambic. UNE QUESTION DE BOUTEILLE Le drain thoracique est raccordé à un système appelé « le système des 3 bouteilles », encore qu’en réalité il y en ait quatre (c’est un peu comme les trois mousquetaires !). Mais avant d’aller plus loin, il faut se rappeler deux règles capitales dès qu’on se trouve en présence d’un drain thoracique: • Il ne faut jamais laisser un drain ouvert à l’air libre chez un patient en respiration spontanée (l’action du diaphragme devient inefficace, comme dans une plaie soufflante). • Il ne faut jamais clamper un drain chez un patient ventilé (risque de pneumothorax sous tension). Une fois en place, un drain thoracique est raccordé au fameux système des trois bouteilles. Il s’agit de trois récipients branchés en série. En fait, à moins d’avoir inventé la 20 Drain pour pneumothorax Drain pour pneumothorax Drain pour épanchement Patient en position assise Drain pour épanchement Patient en position couché Incision au bistouri. Aspiration murale Niveau d’aspiration souhaité La première est destinée à recueillir les liquides drainés Introduction du drain. © M. Tashan / SMUR CH de Gap. UN TUYAU « DANS » LE POUMON Un drain thoracique est placé dans l’espace pleural, entre le poumon et la paroi thoracique. Il sert à évacuer de l’air, dans le cas d’un pneumothorax ou du liquide, dans le cas d’un hémothorax ou d’un épanchement pleural. Il s’agit d’un drain de gros calibre, avec une extrémité multiperforée, inséré typiquement dans le 4ème espace intercostal. Son placement dépend de la nature du drainage : si l’on souhaite drainer un pneumothorax, l’extrémité sera positionnée au sommet de la cavité thoracique, alors que si l’on veut drainer du liquide (hémothorax ou épanchement pleural), elle sera positionnée à sa base. Attention, suivant que le patient est assis ou couché, la partie antérieure devient le sommet et la partie postérieure la base. L’opérateur devra en tenir compte lors du placement du drain. Anesthésie locale. La deuxième sert à La troisième sert à assurer l’étanchéité par régler la force de rapport à l’air libre l’aspiration machine à remonter le temps, vous avez peu de chance de voir ce système tel quel, mais il vous permettra de comprendre comment fonctionne les sets prémontés disponibles dans le commerce. UN, DEUX, TROIS (ET QUATRE)… • La première bouteillle vous permet d’observer et de mesurer le liquide ramené par le drain. S’il ramène plus de 1000 ml d’un coup ou plus de 200 ml/heure, c’est une bonne idée de faire appel à un chirurgien. • La deuxième bouteille est une valve unidirectionnelle liquide destinée à séparer la cavité pleurale de la pression atmosphérique. Elle oscille avec les variations de la pression pleurale. Ceci vous permet de vérifier que le drain communique bien avec la cavité pleurale. Si il n’y a pas d’oscillation dans la deuxième bouteille, votre drain est soit coudé soit bouché. Autre indication utile : tant que votre drain ne ramène que du liquide, le liquide de la deuxième bouteille ne contient pas de bulles. Si des bulles y apparaissent, c’est que votre drain ramène de l’air. Cet air peut venir d’un pneumothorax, mais peut aussi venir d’un raccord mal branché. • La troisième bouteille permet, au moyen d’un tube plongé dans le liquide, de régler la force d’aspiration choisie. Mais j’y pense, je vous avais parlé d’une quatrième bouteille ! Oui, car imaginez qu’un opérateur distrait branche sur le raccord d’inspiration « 2 » un tuyau d’apport d’oxygène au lieu du tuyau d’aspiration ou qu’un des raccords se coude. C’est ici qu’intervient la quatrième bouteille, qui fait office de valve de surpression, pour éviter la formation d’un pneumothorax sous tension. Une Edition Urgence Pratique Publications Fixation à la peau. ON N’ARRÊTE PAS LE PROGRÈS Voilà, vous avez surmonté le test des quatre bouteilles. Mais, comme je vous l’ai dit, vous ne risquez pas de trouver ce montage tel quel dans un hôpital en 2006. Ayez donc une pensée émue pour nos ancêtres les Gaulois (surtout les Gauloises !) qui ont du trimballer ces multiples bouteilles. Néanmoins, les sets modernes, bien que monté en une pièce, sont basées exactement sur le même principe. ATTENTION En installant votre patient dans l’ambulance, soyez bien attentifs à l’agencement des tuyaux sous peine de fort mauvaises surprises. Encore un stage ACLS pour le 3SM A l’Ecole de la Sécurité Civile de Valabre La Rédaction Début mai, 17 confrères médecins sapeurs pompiers avaient pu ménager une “pause” dans leur temps de travail pour suivre les cours ACLS. Ceux qui n’avaient pas eu le temps de lire attentivement le manuel avant de venir étaient d’emblée surpris du niveau médical, mais les instructeurs ont su prendre un peu tout le monde par la main pour leur apporter un acquis nouveau au fil des heures passées à vivre des scénarios cliniques. © E. Torres. SUCCÈS PÉDAGOGIQUE Leur enthousiasme à la fin du stage faisait vraiment plaisir à voir, et était une satisfaction pour les enseignants comme pour les Laboratoires Boehringer Ingelheim qui avaient permis de réunir ces confrères. Ces cours, nous ne les présentons plus. Ils sont, effectivement, la référence tant en terme de contenu que de pédagogie appliquée. Les premiers cours que nous avons organisés se passaient à l’Université de Montréal, pour des raisons bien compréhen- sibles de langue. Même si la « parlure » québécoise déroute un peu au début, elle est tout de même plus accessible à nos oreilles de bons français peu doués pour les langues, que l’anglais « mâché » de Dallas, siège de l’American Heart Association. OUVERT À TOUS Depuis quatre ans, nous avons pu importer cet enseignement, et le déroulons au rythme de quatre sessions par an. A ces sessions ouvertes à tous, et devant l’intérêt particulier de cette approche pratique pour les médecins de proximité que sont les médecins Sapeurs-Pompiers, les Laboratoires Boehringer Ingelheim ont souhaité apporter leur soutien pédagogique à des sessions supplémentaires réservées au 3SM. Cinq seront réalisées en 2006, et il faut relever la grande éthique, soulignée par tous les participants, qui préside à ce partenariat. Elle est tout à fait dans l’esprit de notre association et bénéficie en premier aux patients. Ont suivi le cours de cette session : Dominique Le Huu (SDIS 13), Jean Magne (SDIS 13), Dominique Henry (SDIS 13(, Jean Daniel Desse (SDIS 55), Patrick Lucquin (SDIS 55), François Belin (SDIS 36), François Meurisse (SDIS18), Philippe Davadant (SDIS 32), Gilles Garet (SDIS 32), Joseph Costanzo (SDIS 32), Thierry Brignol (SDIS 47), Jean Louis Farjol (SDIS 32), Pierre De Montbrun (SDIS 47). Service de Santé et de Secours Médical C’EST EUX QUI LE DISENT ! Le Docteur Thierry Brignol est installé à Sainte Livrade sur Lot, gros bourg de 7000 habitants. Major de sa promotion, nous lui avons, à tout seigneur tout honneur, posé quelques questions. 3SM-Mag : Thierry, parle nous de ta vie de MSP. Capitaine Thierry Brignol : Je suis MSP depuis 1995, de façon tout à fait naturelle, et travaille dans un cabinet de groupe dont un des confrères est aussi MSP. Un autre MSP est installé en ville. Le SAMU nous déclenche préférentiellement dans la journée. La nuit et les week-ends, c’est le médecin de garde libérale qui prend le relais. Le SMUR le plus proche, Villeneuve sur Lot, n’est qu’à 7 km, mais ils ne sont pas toujours disponibles. 3SM-Mag : Que t’a apporté ce stage ACLS. T. B. : Je suis vraiment enthousiaste. Cet enseignement ajoute aux connaissances gestuelles secouristes que j’avais une intégration médicale de haut niveau, et ce, en seulement deux jours. Je crois pouvoir dire que je vais désormais travailler, en qualité, comme le fait le SMUR. Il est évident que ce stage devrait être intégré à la formation de base de tout MSP. Je me permets de souligner aussi la qualité de la relation établie avec Boehringer Ingelheim qui nous permet d’améliorer notre formation, en toute indépendance relationnelle. Ayant le potentiel instructeur, ce à quoi je ne m’attendais pas, je vais essayer de développer cette formation dans ma région, avec l’accord de mon médecin Chef, Jean-François Lortie, et de son adjoint, Philippe Michaux. 21 RÉPONSES de la page 15 Question n°3 Réponse : D. Par dilatation de l’oreillette gauche en amont de l’obstacle mitral. Question n°1 Réponse : C. Essentiellement responsable de la mortalité à la phase aiguë de l’infarctus. Le mécanisme est une hyper adrénergie, à distinguer des troubles du rythme ventriculaires secondaires liés à des phénomènes de ré-entrée. Question n°2 Réponse : A, B, D. Les dérivés nitrés sont des vasodilatateurs mixtes à prédominance veineuse qui diminuent le retour veineux et ainsi la pré-charge, pouvant expliquer les phénomènes d’hypotension orthostatique. Les céphalées sont fréquentes accompagnées parfois d’un flush facial, ces manifestations sont généralement transitoires et sensibles aux antalgiques usuels. Question n°4 Réponse : A, B, C, D, E. L’hyperthyroïdie impose l’arrêt définitif de la Cordarone. En cas d’hypothyroïdie on peut proposer une hormonothérapie substitutive. L’hépatite pseudo-alcoolique est une complication extrêmement rare et à distinguer des élévations des transaminases au double de leur valeur normale rencontrées chez 15 à 20% des sujets. Parmi les autres effets secondaires, notons la fibrose pulmonaire interstitielle. Question n°5 Réponse : B, C, E. A) l’incidence de l’infarctus du myocarde est de 100.000 cas par an. D) La principale cause de décès à la phase aiguë sont les troubles du rythme ventriculaire. B), C), E) Sans commentaire Dans la trousse du MSP Testez vos connaissances Narcan® – Naloxone PROPRIÉTÉS Antagoniste pur des morphiniques utilisable comme antidote. INDICATIONS, POSOLOGIE • Overdose morphinique Bradypnée : I.M : 5 μg/kg. I.V.L. : ml par ml, d’une ampoule diluée dans 10 ml, jusqu’à normalisation de la FR, sans chercher le réveil. Arrêt respiratoire : ventilation assistée, 0,4 mg I.V.D. • Diagnostic différentiel des comas toxiques. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité connue Coronaropathie, cardiopathie. Malade agressif, intubé. Prudence chez le toxicomane car risque de sevrage brutal. INTERACTIONS, DÉTAILS À CONNAÎTRE • Ne pas laisser à domicile un patient traité car risque de remorphinisation (du fait de la durée de vie courte de la naloxone). • Toujours précéder ou compléter d’une injection I.M. pour s’assurer de la durée d’action. • Dans le cadre d’une TS, ne pas oublier la possibilité de consomation conjointe d’autres médicaments ou d’autres substances toxiques (alcool, barbituriques, bzd...). • Il est conseiller de n’utiliser la naloxone chez la femme enceinte qu’en cas d’absolue nécessité. • Conserver le produit à l’abri de la lumière. EFFETS SECONDAIRES Phénomène « d’overshoot » par stimulation sympathique en cas d’administration brutale : tachycardie, HTA, agitation, tachypnée, crise d’angor, etc. PRÉSENTATION : Ampoule de 0,4 mg /1 ml., IV, IM SC. CINÉTIQUE : Délai d’action : I.M. : 2 à 3 minutes- I.V. : 1 à 2 minutes. Durée d’effet : I.M. : 2 heures I.V. : 20 à 30 minutes. Advancing Resuscitation. Today. D O C U M E N TAT I O N C I R C U L AT I O N R É A N I M AT I O N GESTION DES DONNÉES D É F I B R I L L AT I O N V E N T I L AT I O N S T I M U L AT I O N ZOLL® Medical Corporation est convaincu que les produits et solutions touchant tous les aspects de la réanimation et fonctionnant en complémentarité vous aideront à améliorer la survie de vos patients. C’est pour cette raison que ZOLL continue à intégrer dans ses appareils les nouvelles technologies indispensables pour atteindre votre objectif. Vous pouvez être confiant dans la capacité de ZOLL à proposer des produits aux performances supérieures qu’ils soient utilisés séparément ou intégrés dans un ensemble complet de réanimation. Rejoignez ZOLL au bénéfice de vos patients pour des solutions de réanimation plus avancées, aujourd’hui et dans le futur. AutoPulse™ ZOLL Médical France 01 30 05 14 97 www.zoll.fr 22 ResQPOD Circulatory Enhancer® M Series™ AED Pro® AED Plus™ ©2005 ZOLL Medical Corporation, Chelmsford, MA, USA. “Advancing Resuscitation. Today.”, AutoPulse, AED Plus, and M Series are trademarks of ZOLL Medical Corporation. ZOLL and AED Pro are registered trademarks of ZOLL Medical Corporation. ResQPOD Circulatory Enhancer is a registered trademark of Advanced Circulatory Systems, Inc. Une Edition Urgence Pratique Publications M Series™ CCT B outique du 3SM Un respirateur polyvalent parfaitement adapté aux missions des Sapeurs Pompiers Le MEDUMAT® Easy est un nouveau respirateur simplifié pouvant aussi délivrer au patient de l’oxygène à la demande. eau Nouv Pack SAPEURS POMPIERS Abonnement à la revue Urgence Pratique, 1 T-shirt Sapeur-pompier, 1 Carnet d’Intervention 2006, 1 carnet Urgences pédiatriques, 1 carnet Douleur en urgence, 1 carnet Urgences respiratoires, 1 stylo, 1 Porte clé (BàB), une pucelle SP, 1 Pin’s 3SM, 1 sac à dos SP, une casquette. Pack sans abonnement : 65.00 ¢ Pack avec abonnement : 125.90 ¢ Commandez sur : UTILISATION Deux cas de figure. • Le patient est en arrêt respiratoire ou en bradypnée majeure. Si le patient n’est pas intubé, il suffit de brancher la valve sur un masque de taille appropriée et de l’appliquer de façon étanche sur la face, en basculant la tête en arrière : l’assistance respiratoire est immédiate. Si le patient est intubé, la connexion à la sonde se fait comme pour tout respirateur. • Le patient est en ventilation spontanée, mais a besoin d’une supplémentation en oxygène. L’appareil est réglé en position « inhalation à la demande. Chaque insufflation spontanée déclenchera l’ouverture du débit d’oxygène, l’exsufflation se faisant à travers la valve. COMMENTAIRES C’est le seul respirateur pouvant aussi délivrer de façon sûre 100% d’oxygène à une victime en ventilation spontanée. Il est intéressant de noter que pour ce type de patient, la réserve d’oxygène des ambulances est préservée car l’oxygénation ne se fait qu’à l’inspiration. Le MEDUMAT® Easy se caractérise aussi par une assistance vocale pour aider le secouriste. NOTRE AVIS C’est un appareil d’avenir qui devrait s’imposer dans toutes les ambulances servies par un personnel formé. Il sera aussi apprécié des médecins pour sa polyvalence et sa simplicité d’emploi. Prix moyen : 2 200, 00 ¢ www.weinmann-france.fr Simple et pratique. www.urgence-pratique.com SAC DIMATEX SÉCURITÉ (en matériau indéchirable Cordura) P UBLICATIONS CARNET D’INTERVENTION L’édition 2006 est enfin sortie de presse. C’est la 5ème version de notre « Carnet d’Intervention » né au début des années 90 en réponse au besoin exprimé des MSP. Comme le bon vin, notre carnet se bonifie avec l’âge. Actualisé, comportant de nouvelles fiches, riche de 130 pages, il correspondra, nous en sommes sûrs, à votre attente, et vous ne pourrez, rapidement, plus vous en passer. Prix : 22 ¢ Port inclus. Exclusivement proposé aux lecteurs de 3SMMag. Disponible sur commande seulement en bleu marine au prix exceptionnel de 182 ¢ au lieu de 260 ¢ Votre commande et réglement envoyés à l’ordre de : Urgence Pratique Publications BP26 - 34190 Ganges www.urgence-pratique.com BULLETIN D’ABONNEMENT- TARIF PRÉFÉRENTIEL 3SM A retourner : 4, rue des Calquières - BP 26 - 34190 Ganges 4 parutions par an - Juillet 2006 3 SM - Mag est une édition Urgence Pratique Publications BP 26 - 34190 Ganges Georges BOUSQUET ABONNEMENTS France et Dom-Tom : Chèque Virement Justificatifs : Oui Non Médecin Colonel Jean-Claude DESLANDES REDACTEUR EN CHEF Médecin Commandant Eric TORRES CONCEPTION GRAPHIQUE Sabine SERRES Tél. 04.67.73.53.61 - Fax. 04.67.73.86.36 Courriel : [email protected] Site Web : www.urgence-pratique.com du 3SM en 1 tee shirt* ienvenue cadeau de b 6 numéros 12 numéros 1 an 2 ans Pour tout abonnement : 1 exemplaire du N° «Spécial Risques Chimiques» OFFERT Nom : ........................................................................... Prénom : ..................................................................... Adresse :...................................................................... .................................................................................... .................................................................................... Code Postal :............Ville : ........................................ E-mail : ........................................................................ DIRECTEUR de la PUBLICATION URGENCES PÉDIATRIQUES Format : 10 x 14 cm, 70 pages A nouveau disponible ! Un guide pratique illustré au format de poche consacré à la prise en charge en urgence de nos plus jeunes patients. 70 pages de trucs, d’astuces et de conseils précieux destinés à aider tous les intervenants de terrain à être plus sereins et plus efficaces dans les situations d’urgences pédiatriques. A ne pas manquer ! Prix : 12 ¢ Port inclus. Abonnement Individuel France 65,10 ¢ * Tee shirt : préciser la taille 110 ¢ M, L, Carte bancaire N° (Carte Bleue, Visa, Mastercard) Date d’expiration : Signature : Réglement par chèque ou virement bancaire à l’ordre de URGENCE PRATIQUE PUBLICATIONS Domiciliation Bancaire : Crédit Lyonnais Ganges Banque 30002 Guichet 03038 Cpte N° 0000079118 Z-81 Service de Santé et de Secours Médical XL (1) frais et commissions à la charge du donneur d’ordre. ou tél : 04.67.73.18.220 23 PROTECTION DE L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE Que se passerait-il en cas d’arrêt brutal de votre activité ? Choisir la Protection de l’Activité Professionnelle(1), c’est opter pour la sécurité. En cas d’arrêt temporaire ou définitif de votre activité, vous recevrez une indemnisation(2) forfaitaire mensuelle que vous aurez préalablement définie, le temps de reprendre le travail. CNCEP - 383 680 220 RCS PARIS Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter votre Gestionnaire de Clientèle Professionnels Caisse d’Epargne ou www.caisse-epargne.fr La Protection de l’Activité Professionnelle est un contrat d’assurance souscrit par la Caisse d’Epargne auprès de la MURACEF. Société d’assurance mutuelle à cotisations variables régie par le Code des assurances, filiale du Groupe Caisse d’Epargne N° Siret 324 154 863 00017 - Siège social : 5, rue Masseran 75007 Paris - Siège administratif : 6, rue Newton 75116 Paris. (2) Indemnisation soumise à conditions. (1)