Bulletin Fédéral N° 2007/10—page 10
télémédecine.
La révision des pro-
grammes de formation
intégrant la VAE (Validation
des Acquis et de l’Expérience)
et le système universitaire
LMD (Licence-Master-
Doctorat).
Toutes ces évolutions
s’inscrivent, bien entendu,
dans un contexte de restruc-
turation de l’offre de soin, de
la pénurie de professionnels
organisée, et de réduction des
dépenses de santé.
Les techniques évoluent, le
MER n’est plus le presse-
bouton des dernières décen-
nies. Il est aujourd’hui un
soignant à part entière. Il faut
donc revoir le contenu
professionnel, redéfinir avec
les médecins, son champ
d’intervention.
La formation initiale et
continue va être primor-
diale d’autant que près de
45 % des MER vont partir en
retraite d’ici 2015.
Quelle sera la prise en
compte de notre
formation dans le
nouveau système LMD ?
Le Ministère, malgré les
promesses répétées, ne laisse
guère d’espoir de voir notre
qualification BAC+3 être
reconnue en LICENCE.
Quelle formation ?
Après réflexion, quelques
propositions sont apparues au
cours de cette réunion :
1er Niveau – Formation
initiale :
Connaître les fonda-
mentaux et s’adapter partout.
Accepter d’être en évolution
permanente.
2è Niveau - Poly compé-
tence :
Nomination de « Réfé-
rents » (fonction limitée dans
le temps).
Définir des expertises
pouvant être validées par
l’obtention de Diplômes
Universitaires (D.U.)
Expertises pouvant
bénéficier d’une autonomie
professionnelle de
fonctionnement
Expertises possibles :
Contrôle qualité,
Radioprotection,
Hygiène,
Recherche clinique,
Tutorat,
Gériatrie,
Prise en charge de la
douleur,
Gestion des risques,
Réseaux d’images,
Reconstructions.
3è Niveau – Spécialisation :
Spécialité validée par un
diplôme supérieur (MASTER)
nécessitant un jugement
clinique. Exemple : Echogra-
phie – Doppler.
Mêmes si ces propositions
(niveaux 2 et 3) semblent
ambitieuses, elles restent
malgré tout limitées aux
grands centres d’imagerie
médicale.
De nombreuses interro-
gations demeurent
Quelle sera la reconnais-
sance ? Avec quel niveau de
rémunération ?
Comment associer
expertises et polyvalence dans
le contexte économique que
l’on connaît, quand on a de
moins en moins de temps
pour mener à bien notre
activité, quand on passe de
plus en plus de temps avec les
personnes âgées du fait du
vieillissement de la popula-
tion ?
Les budgets formation
seront-ils à la hauteur des
besoins ?
L’incohérence entre T2A et
prise en charge des patients
Quelle suite sera
donnée à cette
démarche ?
Le document de travail va être
réécrit, complété en tenant
compte des remarques formu-
lées au cours de cette réunion,
il nous serait renvoyé pour la
mi-mars.
Manifestement il n’y a pas
d’autres réunions de
programmées.
Ne soyons pas dupes…Les
incohérences sont si
importantes que l’on ne voit
pas comment ce projet
d’évolution, pourtant
indispensable à la profession,
Rendre la profession at-
tractive, fidéliser les pro-
fessionnels, leur permet-
tre d’exercer pleinement
leur activité dans de bon-
nes conditions, les asso-
cier à l’évolution des nou-
velles techniques, les for-
mer pour qu’ils puissent
régulièrement acquérir
des savoirs, leur donner
des perspectives d’évolu-
tion de carrière et de ré-
munération.
Mais cela ne pourra jamais se
concevoir sans moyens hu-
mains et financiers. Il faut
continuer de dénoncer et
combattre cette politique de
santé désastreuse qui ne peut
plus répondre aux besoins
pourtant croissants de la po-
pulation.
Union Fédérale des Médecins, Ingénieurs, Cadres et Techniciens
Etude prospective sur les métiers de la Fonction Publique Hospitalière
Groupe : Manipulateurs en électroradiologie (suite)