L PICARDIE G R le AN A N s do G L D ss E ie rs L’ORIENTATION EN © CHU Amiens-Picardie le SPÉCIALISTE des images médicales Soignant à part entière, le manipulateur d’électroradiologie médicale exerce un métier assez mal connu. Voici sept questions sur ce métier et autant de réponses à découvrir. Que fait un manipulateur d’électroradiologie médicale ? Le manipulateur participe, sous la responsabilité d’un médecin radiologue à des « investigations » : radiologie, imagerie par résonance magnétique (IRM), scanographie… Il s’occupe de l’organisation de la salle, prend en charge le patient et administre les soins. Il peut par exemple injecter au patient un produit de contraste pour visualiser certains organes internes. Il est en mesure d’intervenir en radiologie interventionnelle et au bloc opératoire : les prélèvements et interventions peuvent ainsi se faire sans « ouvrir » le patient. Au manipulateur également de paramétrer les appareils. L’image obtenue est ensuite travaillée à l’aide d’ordinateurs et de consoles de traitement. Où travaille-t-il ? Ce métier s'exerce uniquement comme salarié, au sein des établissements de santé (hôpitaux publics, cliniques privées), des centres spécialisés de lutte contre le cancer ou des cabinets d'imagerie privés. Comment devenir manipulateur d’électroradiologie médicale ? Deux formations existent : le Diplôme d’Etat (DE) et le Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) en imagerie médicale et radiologie thérapeutique (qui se prépare hors Picardie). Ces deux diplômes se préparent en trois ans après le bac. L’institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicale (IFMEM) du CHU d’Amiens prépare au Diplôme d’Etat. L’admission à l’IFMEM se fait sur concours. Celui-ci comporte deux épreuves écrites de physique-chimie et de biologie (programme de première et de terminale S). L’entretien passé par tous les candidats vise à évaluer leur potentiel à devenir soignant. En 2010, 210 candidats se sont présentés pour 27 places. Les études se partagent entre cours théoriques et stages. Les étudiants qui le souhaitent peuvent s’inscrire, en parallèle, à l’université de Picardie Jules Verne pour préparer une licence de Biologie humaine et de technologie de la santé. Article paru dans le Cahier Orientation réalisé avec le Courrier Picard, septembre 2010 Quels sont les secteurs d’activité de l’électroradiologie médicale ? 75% des manipulateurs d’électroradiologie médicale interviennent en imagerie, domaine qui permet de diagnostiquer et parfois de traiter certaines maladies à l’aide des rayons X, des ultrasons, des champs magnétiques… Environ 15% exercent en radiothérapie qui consiste à administrer un traitement par rayonnements aux personnes atteintes d’un cancer. Ils peuvent aussi travailler en électrophysiologie qui est l'étude des phénomènes électrochimiques qui se produisent dans le corps humain. Les techniques et les appareils sont multiples : radiographie conventionnelle, scanner, IRM, échographie… L’âge des patients et leurs pathologies sont très variés. © CHU Amiens-Picardie Quelles sont les qualités requises ? La relation avec le patient est le cœur du métier. Le manipulateur doit mettre en confiance, rassurer, expliquer le déroulement de l’examen. Pour exercer ce métier, une maîtrise technique ainsi qu’une bonne dose de rigueur, d’analyse et de précision sont requises. Enfin, des capacités d’adaptation et de travail en équipe sont nécessaires. Quelle est la situation de l’emploi dans le secteur ? A l’issue de la formation, tous les étudiants trouvent un emploi. De plus, ils peuvent choisir la structure où ils veulent travailler. Les postes à pourvoir sont nombreux tant dans le secteur public que privé (hôpitaux, cliniques, cabinets). La Picardie manque de professionnels de santé. Une aide financière peut être accordée et les étudiants manipulateurs d’électroradiologie médicale reçoivent alors une bourse d’études pendant 12, 18 ou 24 mois. En contrepartie, ils s’engagent à rester pour la même durée en Picardie à l’issue de leur formation. Quelles sont les perspectives de carrière ? Après quatre ans d’expérience professionnelle, le manipulateur peut, avec un an de formation complémentaire, devenir cadre de service ou formateur. Des activités émergent. En radiothérapie, le « dosimétriste » veille à délivrer la quantité de rayonnements la plus précise possible en fonction du plan de traitement mis en place par le médecin. Des fonctions apparaissent dans la gestion et le traitement des images (stockage, mise en réseau…). Les technologies évoluant, le manipulateur se forme en continu aux nouvelles techniques et matériels. Vrai/Faux Le manipulateur en électroradiolo les patients Faux. Les rayons x présentent des risques Vrai. ! " # # $ info + ✔ www.onisep.fr : fiches métiers, fiches diplômes, atlas des formations… ✔ N’hésitez pas à rencontrer le conseiller d’orientation-psychologue au CIO ou dans votre établissement scolaire ✔ www.monorientationenligne.fr : l’Onisep répond à vos questions sur l’orientation, les filières de formation, les métiers, par mail et par t’chat. Vous pouvez aussi poser vos questions par téléphone au 01 7777 12 25 (appel non surtaxé). Onisep Picardie - Grand Angle Les dossiers «Le spécialiste des images médicales», septembre 2010 interview Sébastien travaille depuis 10 ans au CHU Nord d’Amiens. Il nous fait découvrir son quotidien. Comment s’organisent vos journées ? En fonction du planning, je fais passer des radios conventionnelles, des scanners ou des IRM. Les techniques que j’utilise et les pathologies que je rencontre sont très variées. Il peut s’agir de personnes de tous âges, souffrant de troubles cardiaques, digestifs ou neurologiques. Dans la même journée, je peux faire passer un examen à un bébé ou faire la radio d’une personne âgée portant une prothèse de hanche. Je peux être interrompu à tout moment pour faire des examens d’urgence. Je m’intéresse beaucoup à la radiologie vasculaire qui permet de visualiser, les veines et les artères en injectant un produit de contraste à l’intérieur des vaisseaux. Comment se déroule un examen ? J’explique au patient comment va se dérouler l’examen et je le rassure s’il est anxieux. En fonction des indications du médecin, je détermine la partie du corps à radiographier. Je vérifie si le patient doit prendre un médicament, si je dois faire une injection ou un autre soin (poser un accès veineux, par exemple). Je détermine ensuite les paramètres d’exposition et la dose de rayons à utiliser qui doit être déterminée très précisément en fonction de la personne. Après l’examen, je travaille les images avec des logiciels adaptés pour répondre aux besoins du médecin et permettre un diagnostic précis. Aucun examen n’est standard. Le plus souvent, je travaille en horaires de jour mais il m’arrive d’être en astreinte la nuit et les week-ends. Quelles sont les qualités d’un manipulateur en électroradiologie médicale ? Il faut aimer le travail d’équipe. Je travaille avec des infirmiers, radiologues, chirurgiens… Les qualités relationnelles sont primordiales. Il faut faire preuve d’une grande rigueur et respecter scrupuleusement les règles de radioprotection car nous utilisons des agents physiques (les rayonnements ionisants, les champs magnétiques…) potentiellement dangereux. Il faut donc veiller constamment à ce que toutes les consignes de sécurité soient respectées.