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LES NUITS
Frédéric Chopin, Nocturnes
Alfred de Musset, Les Nuits de mai
Pascal AMOYEL, piano
Robin RENUCCI, comédien
En 2010, nous célébrons le bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin et Alfred de Musset,
musicien et poète romantiques par excellence, tous deux amants passionnés de Georges Sand.
Pascal Amoyel, dont l’intégrale des Nocturnes de Chopin lui a valu d’être « vélation Soliste
Instrumental » en 2005 aux Victoires de la Musique, et Robin Renucci se font échos de la
méditation et des tourments de l’âme romantique.
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LES NOCTURNES (1827 -1846)
Le mot « nocturne » symbolise l’un des thèmes favoris des artistes de l’époque romantique. Ils
l’ont utilisé d’une manière presque schizophrénique, un peu comme s’ils étaient à l’écoute de
leur propre douleur. Le Nocturne traduit un sentiment de recueillement, d’élévation, voire de
méditation.
Frédéric Chopin s’inspira à l’origine de pièces, appelées… Nocturnes, composées par son
contemporain John Field, mais il saura y apporter une puissance d’invention que l’on ne trouve
pas chez son modèle ; il amplifiera magnifiquement l’écriture mélodique par l’adjonction de
formules suggestives et éloquentes, et de fioritures qui deviennent elles-mêmes matières
expressives. Les Nocturnes de Chopin sont des « miniatures » qui ont été très appréciées à
l’époque du romantisme et le reste encore pour la richesse des mélodies inspirées du « bel canto
italien » qu’affectionnait particulièrement le compositeur. Ce sont des pièces très mélancoliques
et tristes, selon certains musicologues, on peut y voir le « journal intime » du musicien.
Les Nocturnes paraissent rejoindre le mystère de l’existence en questionnant la solitude ou la
finitude de l’Homme. Cet univers représente un espace secret, une confession… un filtre du moi
profond du compositeur et peut-être de son inconscient. Ce sont ses Nocturnes qui, parmi
toutes ses œuvres ont le plus contribué à développer la célébrité de Chopin car ce sont des pages
passionnées, tendres, délicates, nuancées de tristesse, et où s’épanche une vie intérieure remplie
de rêves et d’élans infinis.
LES NUITS (1835 -1837)
De la nuit de mai à la nuit d’octobre, Alfred de Musset évoque le problème du rôle de la
souffrance dans la création poétique et dans la vie. De là ce dialogue si nouveau entre la muse
tendrement maternelle et le poète tourmenté par la souffrance.
La nuit de mai ou les vaines séductions de la poésie.
La muse exhorte le poète à chanter et lui propose d’oublier son mal en laissant errer son
inspiration ; mais il persiste à se taire et demeure abîmé dans sa douleur. Ne peut-il alors,
suggère-t-elle, servir au public en festin poétique les souffrances de son cœur ? Il juge la tâche
au-dessus de ses forces et se dérobe définitivement.
La nuit de décembre ou l’obsession de la solitude.
Un personnage qui ressemble au poète comme un frère lui est toujours apparu aux heures
sombres de sa vie. Il interroge ce double mystérieux, qu’il vient de retrouver au moment où il
enfermait dans un coffret les reliques d’un amour brisé. L’étrange vision révèle son secret : elle
s’appelle la solitude.
La nuit d’août ou les illusions du plaisir.
Le poète accueille avec joie sa muse ; mais elle s’inquiète de le voir plongé dans une ivresse
factice : pense-t-il être guéri de sa blessure, et ne regrettera-t-il pas ? Le poète refuse de
partager ses alarmes ; il veut renaître au bonheur dans l’exaltation de nouvelles amours.
La nuit d’octobre ou les bienfaits de la douleur.
Le poète se croit guéri de son mal ; mais en évoquant ses souvenirs, il s’indigne bientôt et
maudit celle qui l’a fait souffrir. La muse alors le console. Ne doit-il pas à cette expérience de
savoir mieux goûter désormais les joies terrestres ? Le poète, dans un sursaut, se dispose à
renaître avec le jour qui se lève.
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FREDERIC CHOPIN (1810 -1849)
Né près de Varsovie le 1er mars 1810, mort à Paris le 17 octobre 1849, ce fils d’un Français et
d’une Polonaise reçut une double hérédité. Ses années de jeunesse assez heureuses à Varsovie,
furent essentiellement centrées sur la musique : à quatorze ans il entrait au conservatoire, à
quinze ans, il faisait publier une première œuvre. Entre 1828 et 1829, des voyages le menèrent à
Berlin, à Vienne, à Prague, alors que dans la capitale polonaise il était déjà fêté comme le
meilleur pianiste de la ville.
Il quitta son pays natal en 1830, à la veille de l’insurrection de Varsovie. Il découvrit Paris après
une année de voyage, et c’est dans ce Paris romantique, où il se fixa définitivement fin 1831,
que devait se faire sa consécration. Se partageant entre la composition et l’enseignement, il
renonça alors à la carrière de virtuose peu conforme à son tempérament.
Entre 1837 et 1846, les étés se passèrent à Nohant, chez George Sand, où Chopin écrivit
l’essentiel de son œuvre. Ses amis étaient Liszt, Delacroix, Meyerbeer, Heine, Balzac… il ne fut
jamais un grand voyageur : de courts déplacements en Allemagne où il rencontra Schumann et
Mendelssohn, et un court séjour à Londres un an avant sa mort, en 1848.
La vie de Frédéric Chopin est une de celles qui a suscité le plus de légendes. Qui ne connait
l’image souvent dénaturée du musicien élégant, séducteur et amoureux ? Qui ne connait les
épisodes de son amour déçu pour Marie Wodzinska, les péripéties de sa liaison orageuse et de
sa rupture avec George Sand, et la tristesse du séjour manqué à Majorque ?
ALFRED DE MUSSET (1810 -1857)
Louis Charles Alfred de Musset-Pathay, est un poète, auteur dramatique et romancier français.
Né le 11 décembre 1810 à Paris dans un milieu aisé et cultivé, doué de grandes facilités, le
jeune Musset mena une adolescence dissipée de dandy. Il entreprit des études de droit et de
médecine qu’il ne termina pas, et fréquenta, dès 1828, le Cénacle romantique chez Hugo et chez
Nodier, où il rencontra notamment Vigny, Mérimée et Sainte-Beuve. Précoce, brillant, célébré,
il publia son premier recueil de vers, contes d’Espagne et d’Italie à l’âge de dix-neuf ans et
remporta un succès immédiat. Malgré cette gloire précoce, il connut une infortune relative avec
ses pièces de théâtre. La mort de son père en 1832 l’amena à se consacrer entièrement à la
littérature et à en faire son métier. Auteur doué et sûr de son talent, il fut cependant
profondément blessé par l’échec de la Nuit vénitienne ; il décida alors que les pièces qu’il
écrirait seraient désormais destinées non pas à la représentation, mais exclusivement à la lecture.
En 1833, Musset rencontra celle qui devait être le grand amour de sa vie, la romancière George
Sand, de sept ans son aînée. Tumultueuse, orageuse, leur relation s’interrompit momentanément
en 1834. En 1835, après plusieurs ruptures violentes, cette passion prit définitivement fin,
laissant à Musset la douleur d’un échec sentimental cuisant, mais donnant à son œuvre une
profondeur qui lui manquait encore.
Le cycle des Nuits, écrits après sa rupture et ancré dans son expérience sentimentale, conforta sa
réputation de grand poète. Cette œuvre allégorique, où le poète dialogue avec sa Muse,
comporte quelques-unes de ses meilleures pages. Refusant la mission sociale de l’écrivain
prônée par le nouvel esprit romantique, il y privilégiait l’émotion, s’attachant à décrire la variété
et la complexité des sentiments qui accompagnent la passion amoureuse.
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Pascal AMOYEL, piano
Elu «Révélation Soliste Instrumental» en 2005 aux Victoires de la Musique, Pascal
Amoyel s’affirme depuis plusieurs années comme une personnalité marquante du monde
artistique.
Son Intégrale des Nocturnes de Chopin a été accueilli comme «un miracle que l'on n'osait
plus espérer: tout simplement une version idéale (…), qu'on écoute bouche bée, en état
d'apesanteur, ravi, au sens le plus fort du terme, par tant de beauté...» (Classica). Ses
enregistrements ont été unanimement salués par la presse, et ont obtenu de nombreuses
distinctions comme le prestigieux Prix International « Cannes Classical Awards ».
Né en 1971, il montre dès son enfance des aptitudes pour l’improvisation et le piano sans l'avoir encore
étudié. A 10 ans, il débute ses études à l'Ecole Normale de Musique de Paris où il obtiendra une Licence
de Concert. Il est alors remarqué par György Cziffra avec lequel il travaille plusieurs années en France et
en Hongrie.
Après son baccalauréat à 17 ans, il se consacre entièrement à la musique. Il entre au CNSM de Paris dans
la classe de Jacques Rouvier et Pascal Devoyon où il obtient en 1992 un Premier Prix de piano et un
Premier Prix de musique de chambre. La même année, il devient Lauréat de la Fondation Menuhin,
Lauréat de la Fondation Cziffra, puis remporte le Premier Prix du Concours International des Jeunes
Pianistes de Paris. Il se perfectionne également auprès de grands maîtres tels Lazar Berman, Aldo
Ciccolini, Pierre Sancan, Daniel Blumenthal, Charles Rosen…
Il se produit en récital en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Russie et au Japon, ou en
soliste avec l’Orchestre de Paris (enregistrement d’un DVD), l’Orchestre National de Lille,
l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre Symphonique de la Radio Nationale Bulgare,
l’Orchestre Symphonique d’Etat de Moscou… Il aime aborder des répertoires peu visités ou
mystiques, et s'investit dans la création de formes nouvelles de concert notamment avec les
comédiens Jean Piat, Jean-Claude Brialy, Brigitte Fossey, Robin Renucci… Il crée notamment
le concert théâtral "Block 15, ou la musique en résistance" (mise en scène Jean Piat) qui a
obtenu un très vif succès et a fait l'objet d'une adaptation pour France 3.
Sa rencontre avec la violoncelliste Emmanuelle Bertrand est essentielle; depuis 1999, ils
forment un duo dont les enregistrements ont obtenu les meilleures récompenses : Diapason
d’Or de l'Année, « Choc » du Monde de la Musique, 10/10 de Classica...
Compositeur, Pascal Amoyel est notamment l’auteur du cycle «Job, ou Dieu dans la
tourmente» et de «Lettre à la femme aimée au sujet de la mort» (sur des poèmes de Jean-Pierre
Siméon).
Il a donné en création mondiale le « Bilude » de Pierre Schaeffer, a collaboré étroitement avec
Olivier Greif et est le dédicataire de plusieurs oeuvres (3e Sonate d’El Khoury, Concerto pour
piano de Lemeland…).
Professeur titulaire au CRR de Rueil-Malmaison, il s’investit aussi auprès du jeune public en
publiant un ouvrage « Une petite histoire de la grande Musique » (bleu nuit éditeur).
Toujours désireux de diminuer les frontières avec le public, il produit sur France culture une
série d'émissions intitulée « Une histoire de la Musique ». Il est fondateur et directeur artistique
des Notes d’Automne, Rencontres Musicales et Littéraires en bords de Marne.
Pascal Amoyel s'est vu décerner le Premier Grand Prix « Ars-Deux Magots » attribué par un
jury composé de grandes personnalités du monde artistique, récompensant "un musicien aux
qualités d'ouverture et de générosité".
En 2006, le Ministre de la Culture l’a nommé au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des
Lettres.
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Presse Pascal Amoyel
Portrait Pascal Amoyel. "Dans les trajectoires linéaires et formatées des carrières de pianiste, celle du
Français Pascal Amoyel tranche par l’éclectisme de son talent et la maturité de ses prises de risque. (…)
Il est fascinant d’écouter comment Amoyel habite le temps et, à la fois, le dilate, de repérer la lenteur
dans laquelle il se coule, comment il mêle idéalement l’éloquence, la liberté et la sensualité ».
LA TRIBUNE Olivier Olgan (20/06/06)
"Brillant jeune pianiste, ‘révélation’ des victoires de la musique 2005, Pascal Amoyel a réuni les 23
Poèmes de Scriabine en un disque riche en couleurs et en accents contrastés (...) tout en tirant des
sonorités magiques. A connaître absolument." LA CROIX
"Personne n'est ressorti indemne ce soir-là de sa rencontre avec Pascal Amoyel, qui avançait dans sa
nuit, Nocturne par Nocturne (...) et chacun aurait voulu que le temps cesse pendant ce sublime concert
intemporel, le magnifique et enchanteur poète, musicien et pianiste Pascal Amoyel ensorcelait le
public, un beau soir d'été, à Nohant". LE BERRY (30/07/05)
Amoyel contemplatif passionné. "L'élitisme à la portée de tous: le talent s'en charge lorsqu'un Pascal
Amoyel donne un récital. Hier, ce fut un plébiscite. (…) Il nous en fait la grâce inouïe. Rare et
miraculeuse. Un jeu hyper cultivé, une mystique, une incandescence. Ce type-là se résume littéralement
dans l'instrument, dans la franchise. Dans le refus obstiné de tout effet. Le don c'est celui qu'il fait de sa
personne, de sa rigueur. Elle s'apparente à une éthique, à un absolu musicien "
LA MONTAGNE R. Duclos (06/96/05)
"…Technique irréprochable, digitalité étourdissante, sens des couleurs, phrasés inventifs, rien ne
manque à ce clavier inspiré qui lorsque l’orchestre s’efface jette un sort à chacune de ses notes... On sort
de là, sonné par une telle profusion d’images et d’émotion…" LA TRIBUNE
Au domaine du sensible. "Analyste fin et intelligent des textes, Amoyel a suspendu au bout de ses doigts
un florilège de notes pensées, et, à travers elles, toute une philosophie du toucher pianistique s'est mise à
nu, superbe, contrastée, tonitruante ou licate : l'empressement se mêle à la retenue, et
l'intelligence au domaine du sensible..." LIBERATION
"…Il vient de nous offrir une éblouissante démonstration de son talent. (…) J'ai été subjugué par la
manière dont Pascal Amoyel, avec un brio et une technique imparables, a su traduire aussi bien Chopin
que Liszt. (…) Surmontant avec infiniment d'aisance les terribles difficultés de cette pièce, il y a fait
preuve d'une maîtrise peu commune, qui le hisse parmi les meilleurs pianistes du moment."
LE FIGARO Pierre Petit (2/2000)
"Lisztien de race, improvisateur plein de verve, le pianiste Pascal Amoyel sait alterner les œuvres du
grand répertoire et les pièces plus secrètes, dans la grande tradition des musiciens curieux de terres
musicales vierges." TELERAMA Xavier Lacavallerie
"Pascal Amoyel est un dessinateur merveilleux, plus exactement, un peintre qui possède une palette
extrêmement riche et variée. Sous ses doigts les constructions sonores acquièrent une réalité presque
visible… En peignant des tableaux sonores, l'interprète n'exhibe pas sa maîtrise technique, sa parfaite
virtuosité il met en relief sa magnifique maîtrise du temps musical"… PETERSBOURG KLASSIKA
"Des chants infiniment émouvants, un intermezzo bouleversant. (...) Voilà un véritable artiste (...) il a
fait la démonstration que son talent lui permet de rivaliser même avec les Grands."
REPERTOIRE Philippe Van Der Bosch
"Respiration, vocalité, grandeur épique, un sentiment poétique toujours présent (...). Pascal Amoyel est
un pianiste qui réfléchit sur son art, ne se laissant jamais aller à la facilité."
LE MONDE DE LA MUSIQUE
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