Complainte du Partisan

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Complainte du Partisan
(…) Hier encore nous étions trois Il ne reste plus que moi Et je tourne en rond Dans la prison des frontières Le vent passe sur les tombes Et la liberté reviendra On nous oubliera! Nous rentrerons dans l’ombre. Emmanuel d’Astier
Londres, 1943
Emmanuel d’Astier de La Vigerie (1900­1969) écrivain, journaliste et homme politique français.Il fonde le mouve­
ment de résistance Libération­Sud et le journal Libération, puis devient, en novembre 1943 et jusqu’en septembre 1944, Commissaire à l’Intérieur de la France libre.
2
!" Le Fort de Romainville érige au
XIXe siècle a été transformé par les
allemands en camp d’internement.
Plus de 7000 personnes y ont été enfermées, 200 furent fusillés.
On peut encore voir sur les murs les
pensées écrites par d’anciens prisonniers.
!" Paul Tessier, un agent spécial du
Spécial Operations Exécutive, un service secret britannique opérant pendant la seconde guerre mondiale a eu
le droit à plusieurs distinctions.
Une Tombe dans le cimetière communal de Lagny-sur-Marne évoque Paul
Tessier.
La libération du territoire et
(A partir du cours d’Histoire et des extraits de films proposés par Ciné-Histoire à l’Hôtel de Ville de Paris le 2 décembre 2013)
Le CNR dans sa définition même prépare la libération et le retour à la République :
« Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en œuvre pour
atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des
mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du
CNR proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération… »
Le mot « Libération » : Les premiers numéros de Libération paraissent en 1941
dans la zone sud, à l’initiative d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie. À la fin de 1943,
le journal tire à 145 000 exemplaires. Le premier numéro parisien paraît le 21
août 1944.
LES OPÉRATIONS DE LIBÉRATION
! En 1944, les Résistances (intérieure et extérieure) participent à la libération
du territoire aux côtés des Alliés et évitent ainsi à la France d’être considérée
comme un pays vaincu, soumis à l’autorité militaire alliée comme l’Allemagne
ou l’Autriche.
! Au printemps 1944, la Résistance voit ses effectifs augmenter. Elle s’organise
pour le combat final. Ses troupes sont réunies dans les Forces françaises de
l’intérieur (FFI). Le Conseil national de la Résistance (CNR) définit un plan d’action. À Alger, le Conseil national français de Londres (CNFL) se transforme en
Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).
! Lors du débarquement allié en Normandie en juin 1944, la Résistance appuie
les opérations alliées. Elle fixe l’ennemi ou sabote ses lignes de communication.
Les représailles sont terribles (Tulle, Oradour-sur-Glane). Les FFI libèrent les
Alpes, le Jura, le Massif central et le Sud-Ouest.
LA LIBÉRATION DE PARIS
! C’est en constatant le mercredi 7 juin 1944 au matin, gare Montparnasse, l’annulation de tous les trains en direction de l’ouest que les Parisiens encore incrédules se rendent compte qu’il ne s’agit pas d’une rumeur de plus : les alliés ont
bien débarqué en Normandie ! La veille, le 6 juin 1944, le DDay, 300 000 soldats
américains, britanniques, canadiens ont débarqué sur les plages du Cotentin.
De Gaulle est accueilli par une population enthousiaste à Bayeux le 14 juin et il
installe le premier commissaire de la République de métropole. La bataille de
Normandie se poursuit pendant plusieurs semaines.
4
intérieure ne voulait pas se laisser
déposséder de ses prérogatives, au
jour de la Libération par les gaullistes. Alexandre Parodi, l’agent et
le porte-parole de de Gaulle eut par
exemple à trancher la « querelle du
COMAC » qui s’ouvrit lorsque cette
commission militaire du C.N.R. entendit diriger les F.F.I à la place du général Kœnig. Parodi imposa les vues du
Gouvernement provisoire tout en ménageant l’unité de la Résistance.
Lorsque la Résistance s’empara de la
Préfecture de Police, le 19 août 1944 à
l’aube, l’insurrection parisienne venait
d’éclater : informé de la faiblesse de l’armement des forces résistantes, Parodi
se résolut finalement à ne pas attendre
le feu vert du général de Gaulle : Il fallait sauver l’unité de la résistance. Parodi
chercha dès lors à gagner du temps, dans
l’attente des troupes de Leclerc. Il salua
la trêve proposée par le consul général
de Suède Nordling, négociée le lendemain avec le commandement allemand.
Dans l’après-midi du 20 août, alors qu’il
circulait dans Paris pour vérifier l’application de la trêve, Parodi fut capturé par
les Allemands et traduit devant le commandant du Gross Paris, le général von
Choltitz, qui le libéra finalement .
Les communistes considéraient la trêve
comme une trahison. Au lendemain de
la séance plénière agitée ( !) du C.N.R,
le 21 août, Parodi dénonça la trêve et
relança les forces résistantes dans la
bataille en signant l’ordre de reprise des
combats. L’insurrection fut généralisée :
Les bâtiments officiels furent repris et
Parodi présida, à l’hôtel Matignon, le premier conseil des secrétaires généraux
provisoires. A la Préfecture de Police où
il installa une partie de ses services, il
accueillit le capitaine Dronne, premier
homme de la 2 e D.B. à gagner la capitale au soir du 24 août 1944.
Avec l’arrivée dans la capitale du général
de Gaulle, président du Gouvernement
provisoire de la République française, le
25 août, c’est la fin de l’existence de la
Délégation générale. Parodi joua encore
un rôle politique de premier plan dans
les heures décisives, puis dans les jours
qui suivirent : Il convainquit de Gaulle
de se rendre auprès des représentants
de la Résistance intérieure, à l’Hôtel
de Ville, à son arrivée. le lendemain, il
participa aux côtés du Général au défilé
de la victoire. C’est lui qui a empêché
Monseigneur Suhard, l’archevêque de
Paris compromis avec Vichy, d’être présent lors du Te Deum qui clôturerait la
célébration. Le 27 août, le général le fit
Compagnon de la libération.
Avant d’être nommé ministre du travail et de la sécurité sociale, Parodi fut
encore quelques jours durant Commissaire, puis ministre d’Etat aux territoires
occupés.
Notre démarche
Nous avons décidé de présenter notre projet sous forme d’un
guide, “Le guide du routard des chemins de la liberté”.
La consigne était pour chaque chapitre de notre guide :
• chercher comment se préparait la libération (les résistants, les
maquis, les sabotages).
• trouver les exactions de l’occupant et de Vichy,
• noter les étapes de la libération,
• choisir des acteurs,
• repérer les lieux symboliques,
• comprendre le retour à la république (manifestation de joie, comité
de libération, commissaire de la république, nouveau maire, désarmement des résistants... mise en place du programme du CNR, vote
des femmes, presse libérée...),
• étudier les débats actuels (des affaires non élucidées, l’épuration...).
Pour mener à bien notre projet, il fallait choisir des documents
et travailler sur des sources historiques. Mais aussi réaliser des
cartes et des croquis, ainsi que choisir une photo ou concevoir un
document qui traduise la libération dans le territoire étudié et qui
servirait de première page pour chaque chapitre.
Nous avons effectué un voyage de deux jours à Oradour et à Limoges en Janvier 2014. L’exploitation de ce voyage nous a pris
beaucoup de temps. Ce qui explique que nous avons consacré une
place majeure à cette partie dans notre guide. Nous avons également participé à une séance de préparation par l’association “Ciné-Histoire” à l’Hotel de Ville de Paris, des extraits de films sur la
libération de Paris et de Marseille y ont été projetés. Nous avons
rencontré deux historiens, Mme Levisse-Touzé et Mr Alfred Grosser qui a vécu la libération de Marseille et Mme Odile de Vasselot,
qui avait 17ans en 1944 et qui faisait partie d’un service de renseignement et d’évasion d’aviateurs anglais.
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X
BAYEU
REPRENDRE PIED
SUR LE SOL FRANÇAIS
6 JUIN 1944,
LE DÉBARQUEMENT
EN NORMANDIE
De Gaulle, arrivé à Bayeux.
Le discours du Général
de Gaulle à Bayeux
!" Le 13 juin 1944, il obtient l’autorisation de se rendre dans la petite ville
de Bayeux libérée dès le 7 juin, et le 14
il fait dans la ville une entrée triomphale, suivie d’un discours qui est
pour lui le premier qu’il prononce sur
le sol français. Les ovations qu’il reçoit ont alors valeur de plébiscite.
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« Nous sommes tous émus en nous
retrouvant ensemble, dans l’une des
premières villes libérées de la France
métropolitaine, mais ce n’est pas le
moment de parler d’émotion.
Ce que le pays attend de vous, à l’arrière du front, c’est que vous continuiez le combats aujourd’hui, comme
vous ne l’avez jamais cessé depuis le
début de cette guerre et depuis juin
1940.
Notre cri maintenant, comme toujours, est un cri de combat, parce que
le chemin du combat est aussi le chemin de la liberté et le chemin de l’honneur. C’est la voix de la mère patrie.
[...] »
Puis il met en place sans plus tarder
une administration civile et militaire :
jusqu’à la libération de Paris le 25
août, c’est Bayeux qui sera la capitale
administrative de la France.
INSURRECTION DE PARIS
La libération de Paris a eu lieu du 19
au 25 Août 1944, marquant ainsi la fin
de la bataille de Paris. Cet épisode
met fin à quatre années d’occupation
par les Allemands.
HENRI ROL TANGUY
!" Les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) sont une fusion des principaux groupements militaires de la
résistance intérieure française. Leur
chef est Henri Rol Tanguy et il décrète
la mobilisation générale le 18 août.
Le 21, un appel est lancé aux parisiens de descendre dans les rues pour
y dresser des barricades destinées à
isoler les points d’appui allemands
Plus de 600 obstacles sont édifiés en
l’espace d’une semaine.
« Paris voulait se battre. Nous
avons préparé et conduit sa bataille »
Henri Rol Tanguy (1908-2002) est
un militant communiste français,
membre dirigeant de la résistance.
En octobre 1944, Il devient chef
d’état major des FFI d’Ile de france.
MAURICE
KRIEGELVALRIMONT
Maurice Kriegel-Valrimont
est un militant
communiste
qui prit part à
la résistance.
Il était l’un des
trois dirigeants du comité d’action
militaire (COMAC) et commandant
des FFI de la zone sud. Il organisa la branche militaire du mouvement « Libération » en zone sud.
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Plan du débarquement
des troupes
LE JOUR J
!" Le général Montgomery est à la
tête de la 1ère armée américaine et la
2ème armée britannique
Des forces supplémentaires d’appui
(Forces B et L) sont basées près de Falmouth et de Nore et 12 dragueurs de
mines doivent ouvrir les chenaux vers
la côte française en avant des péniches
de débarquement. Des forces de bombardement sont désignées pour réaliser l’appui-feu de chaque plage de débarquement : Task Force A pour Utah,
Task Force C pour Omaha, Task Force
D pour Sword, Task Force K pour Gold
et la Task Force E pour Juno.
Pour préparer le terrain aux hommes
par un bombardement massif et pour
défendre les péniches de débarquement
des attaques allemandes, l’armada alliée comporte 325 vaisseaux de guerre,
dont 101 destroyers. L’appui naval est
fourni par 6 cuirassés, 2 monitors, 22
croiseurs et 93 contre-torpilleurs.
Une terrible tempête fait rage dans la
Mer de la Manche, alors que l’ordre de
10
départ des navires alliés pour la Normandie, le 4 juin 1944 en fin d’après-midi, est donné par Eisenhower, commandant en chef de l’opération Overlord.
Les météorologues sont formels, ce
serait de la folie d’envoyer les navires
de guerre à travers une mer déchainée.
L’ordre de départ est annulé et est repoussé de 24 heures. La tempête rassure les officiers allemands qui sont
persuadés que les Alliés ne débarqueront pas par un temps pareil. Mais le
5 juin, une éclaircie s’annonce dans la
Manche. EISENHOWER, sur qui repose
toute la responsabilité de l’opération,
aura cette phrase qui est restée célèbre:
«O.K. LET’S GO !» (O.K. ON Y VA !)
L’armée allemande est surprise de ce
débarquement en Normandie, alors
qu’elle l’attendait dans le Pas-de-Calais. Les Alliés profitent de ce violent
choc pour installer une solide tête de
pont et déversent sur les plages des
centaines de régiments en renfort.
La Bataille de Normandie s’engage.
Le port d’Arromanches et le port de
Saint-Laurent sont installés dans les
jours qui suivent le 6 juin 1944 et le
rythme de déchargement de matériels
ne cessera pas d’augmenter. Un pipeline sous-marin est installé ; il relie
l’Angleterre aux côtes normandes et
approvisionne les troupes alliées en
carburant. Mais une tempête détruira les deux ports et seul celui d’Arromanches sera récupérable. Le délai
de réparation empêchera le débarquement de matériel et une offensive
britannique est reportée. Les besoins
d’un port en eau profonde comme celui de Cherbourg se font de plus en
plus importants, d’où les combats
sanglants pour s’emparer de la ville.
OPÉRATION DRAGOON
!" L’opération Dragoon est une opération militaire menée à partir du 15
août 1944 par les troupes alliées dans
le sud-est de la France. À l’origine
appelée Anvil (enclume en anglais),
le nom a été changé en Dragoon par
Winston Churchill car il était contre ce
débarquement (il déclara y avoir été
contraint dragooned).
Le plan définitif, arrêté en Juillet implique onze divisions alliées, dont l’armée B Française du Général de Lattre
de Tassigny qui regroupe 10 convois de
transport ,5 forces de soutiens naval et
2000 avions. En face, la 21ème armée
allemande ne dispose que de quelques
Photos : à gauche : la libération de
Marseille.
Ci-dessus : Stèle du Maréchal de Lattre
de Tassigny.
La foule en liesse à Montpellier le 2
septembre 1944.
médiocres unités, soutenues par moins
de 200 avions, mais bénéficie d’un solide dispositif de fortifications.
L’assaut amphibie est lancé le 15 Août
au matin. Les pertes des alliés sont
relativement faibles. Le succés est
quasiment total. La libération de Toulon et Marseille sera effective avant la
fin du même mois, très en avance sur
les prévisions.
LA MÉMOIRE DU DÉBARQUEMENT
Cimetière américain de Colleville
Batterie allemande à Longues sur Mer
12
de France, les casernes, le parc d’artillerie, l’hôtel militaire...
- Troisième temps : la même journée a lieu l’attaque FFI (commandant
Thivollet) sur la garnison allemande,
pendant huit jours :il y eut beaucoup
de morts, de blessés, d’incendies, de
bombes, d’otages et de destructions.
- Quatrième temps : les survivants du
Vercors regagnent les unités de la résistance. Les sénégalais prisonniers
de guerre se joignaient à la libération.
Le 27 août les chars allemands défoncent les vitrines, ils incendient les
maisons où le drapeau français était
accroché. Suite à la visite d’officiers
allemands dans les hôpitaux, ils ont
affirmé que la ville ne serait pas détruite. Le 30 au matin les Allemands
partent définitivement, les Américains
arrivent par un pont qui n’a pas encore
été détruit. Les collaborateurs sont
détenus à la caserne de Servan et à la
Maternelle de Saint-Just.
LIBÉRATION DE GRENOBLE
!" La libération de Grenoble en 4
temps :
- Premier temps : Dans la nuit du 21
au 22 août 1944, les allemands évacuent la ville.
- Deuxième temps : au petit matin du
22 août, les Résistants occupent pratiquement sans coup férir les objectifs
qui leur ont été désignés par leurs
chefs : la préfecture, l’hôtel de ville, la
gare, la radio, les journaux, la banque
R
U
ORADO
SUR LES CHEMINS
DE LA LIBERTÉ...
LA RÉPRESSION,
LES EXACTIONS,
ORADOUR VILLAGE
MARTYR
«Oradour n’a plus de femmes
Oradour n’a plus un homme
Oradour n’a plus de feuilles
Oradour n’a plus de pierres
Oradour n’a plus d’église
Oradour n’a plus d’ enfants»
!" Le 10 juin 1944, la division SS
Das Reich entre dans le paisible
village d’Oradour sur Glane à la
recherche d’une cachette d’armes
de la résistance.
A Oradour, la résistance est inexistante, mais certains habitants tentent
de s’enfuir. Tous les habitants, le
docteur qui était présent et le maire
sont appelés à se rassembler sur la
place, où les SS leur expliquent qu’ils
cherchent des traces de résistance.
La majorité de la population est persuadée qu’il s’agit d’un contrôle de routine et ne réagit pas. Les SS séparent
les hommes dans des granges et les
femmes et les enfants dans l’église.
Quelques coups de feu isolés se font
entendre, puis plus rien. Les SS ins14
tallent leurs armes dans les granges.
«On a mitraillé une demi-minute, une
minute»
Heinz Barth, un des responsables du
massacre.
180 hommes répartis en 6 lieux d’exécution sont sous les coups de feu. Bilan : 5 survivants.
«Puis, l’opération faite, ces Messieurs
les bourreaux partent tous, nous laissant seuls. Je les entends, chez le buraliste, par la porte derrière le hangar.
Les verres tintent, les bouchons des
bouteilles sautent»
Dans l’église, plus de 350 femmes et
enfants sont enfermés. Les SS disposent une caisse d’explosifs à l’intérieur de l’église pour la faire exploser.
La seule survivante Margueritte Rouffranche témoigne.
«Les femmes et les enfants à demi
asphyxiés et hurlant d’épouvante affluèrent vers les parties de l’église où
l’air était encore respirable»
Ce massacre marqua à jamais les
esprits, un village innocent décimé
pour l’exemple, pour réprimer la résistance.
Un mémorial sera édifié à Oradour.
Oradour
Oradour n’a plus de femmes
Oradour n’a plus un homme
Oradour n’a plus de feuilles
Oradour n’a plus de pierres
Oradour n’a plus d’église
Oradour n’a plus d’enfants
Plus de fumée plus de rires
Plus de toits plus de greniers
Plus de meules plus d’amour
Plus de vin plus de chansons.
Oradour, j’ai peur d’entendre
Oradour, je n’ose pas
Approcher de tes blessures
De ton sang de tes ruines,
je ne peux je ne peux pas
Voir ni entendre ton nom.
Oradour je crie et hurle
Chaquefois qu’un coeur éclate
Sous les coups des assassins
Une tête épouvantée
Deux yeux larges deux yeux rouges
Deux yeux graves deux yeux grands
Comme la nuit la folie
Deux yeux de petits enfants:
Ils ne me quitteront pas.
Oradour je n’ose plus
Lire ou prononcer ton nom.
Oradour honte des hommes
Oradour honte éternelle
Nos coeurs ne s’apaiseront
Que par la pire vengeance
Haine et honte pour toujours.
Oradour n’a plus de forme
Oradour, femmes ni hommes
Oradour n’a plus d’enfants
Oradour n’a plus de feuilles
Oradour n’a plus d’église
!"#$%&'%(#)*'$%+"#$%&'%,""'$
Plus de soirs ni de matins
Plus de pleurs ni de chansons.
Oradour n’est plus qu’un cri
Et c’est bien la pire offense
Au village qui vivait
Et c’est bien la pire honte
Que de n’être plus qu’un cri,
Nom de la haine des hommes
Nom de la honte des hommes
Le nom de notre vengeance
Qu’à travers toutes nos terres
On écoute en frissonnant,
Une bouche sans personne,
Qui hurle pour tous les temps.
Jean Tardieu
!"#$%&'()$*+(%,&-./01-.//
ORAGE
Plus de fumée plus de rires
Plus de toits plus de greniers
Plus de meules plus d’amour
Plus de vin plus de chansons
!" Les échanges étaient fréquents
entre ce petit village riant de la campagne et la ville de Limoges. Les produits cultivés à Oradour alimentaient
la grande ville, on échangeait du tabac, les nouvelles. A Oradour des enfants juifs et alsaciens étaient protégés par des familles accueillantes.
Le temps a effacé des lettres sur cette
gare qui était si animée.
Oradour est devenu orage!
16
Le temps n’ en finit pas de laisser les
traces du massacre...
MASSACRE
Oradour je crie et hurle
chaque fois qu’un cœur éclate
sous les coups des assassins
une tête épouvantée
deux yeux larges deux yeux rouges
deux yeux graves deux yeux grands
comme la nuit la folie
deux yeux de petit enfant :
ils ne me quitteront pas
!" Une fois les habitants rasssemblés
sur la place, la division de SS va séparer les hommes des femmes et des enfants. Les hommes sont répartis dans
six lieux d’exécution où devant chacun
d’eux «un SS balayait soigneusement
un large espace devant la porte, puis y
installait une mitrailleuse et installait
la batterie face à chaque local».
d’autres SS ont lancé des grenades
à main à l’intérieur du même édifice,
sans aucun doute pour achever la
population ».
LES TRACES
!" Le village a été stoppé en pleine
existence. On a l’impression que le
temps y est figé, et ce depuis 70 ans.
On retrouve d’innombrables objets dans
tout le village qui témoignent d’un quotidien paisible avant le massacre.
Les habitants ne prennent pas peur. Ils
pensent encore qu’il s’agit d’opérations
de routine. Le tir des mitrailleuses devant les lieux de détention des hommes
se déclenche vers 16 heures.
«A l’intérieur, les hommes étaient
énervés. […] Alors j’ai ordonné Feu !
et tous ont tiré. Moi-même, j’en ai
tué environ douze ou quinze.», Heinz
Barth, un des principaux responsable
du massacre.
Les femmes et les enfants sont rassemblés dans l’église. Les SS y apportent une caisse d’explosif pour
détruire l’église. Après l’explosion
de la charge, des SS « entrent à l’intérieur de l’église où ils ont tiré des
rafales de mitraillettes, tandis que
Outre la Peugeot 202, devenue
presque figure témoin du village martyr, on a aussi retrouvé des encriers,
qui appartenaient certainement aux
écoles, ainsi qu’un grand nombre de
montres à gousset, figure pertinante
de la representation du temps.
On a aussi retrouvé de nombreux
jouets d’enfants, des outils de couturier et de coiffeur qui montrent que ce
village a été figé en pleine activité
17
e
rn
a
M
&
Seine
LIBÉRATION DE
LA SEINE & MARNE
LIBÉRATION FINALE
DE PARIS
LES MONUMENTS
Lors de l’occupation allemande, de
nombreuses fusillades, des internements ont eu lieu dans tout le
département.
!"Une des plus grandes fusillades est
celle de la cascade du bois de Boulogne où, 35 jeunes résistants ont été
fusillés par l’occupant le 16 aout 1944
à proximité de la cascade. 17 de ces
morts venaient de Chelles.
Un monument fût érigé en leur honneur le 6 juillet 1946.
30
PONTAULT-COMBAULT
!" Les libérateurs venus de Paris
par la nationale 4 arrivèrent au
Pavé de Pontault, firent une halte
dans l’actuelle route de la Libération et poursuivirent leur chemin
vers Roissy.
Photo : Les américains à PontaultCombault devant la halle du marché de
la gare, rue de l’Est, le 27 août 1944.
2014
CONCOURS NATIONAL
DE LA RÉSISTANCE
ET DE LA DÉPORTATION
Lycée Camille Claudel
Pontault-Combault
Classe de 1ère S1
3
LA NUEVE
!"Les premiers détachements de la 9e
compagnie entrent dans Paris par la
porte d’Italie à 20 h 41, ce 24 août.
C’est le char Guadalajara qui franchit
le premier les boulevards extérieurs
- Guadalajara, du nom d’une victoire
républicaine sur les volontaires mussoliniens, alliés de Franco.
A 21 h 22, chars et half-tracks se
garent place de l’Hôtel-de-Ville. Cent
vingt Espagnols et leurs vingt-deux
véhicules blindés sont accueillis en
libérateurs. Une foule en liesse les
entoure. On leur demande s’ils sont
américains. On se surprend de les entendre parler en espagnol.
Leurs chars portent les noms de batailles de la guerre d’Espagne - Ebro,
Teruel, Brunete, Madrid - mais également celui de Don Quijote ou de Durruti, le chef anarchiste.
28
ALEXANDRE PARODI
!" A l’Hôtel de Ville de Paris, Madame
Levisse Touzé a évoqué le dilemme
pour les résistants au moment de la
libération de Paris : attendre les alliés ou passer à l’action. Elle a insisté
sur le rôle d’Alexandre Parodi, Délégué général du Comité français de
libération nationale (CFLN), porteur
de l’héritage de Jean Moulin. Qui est
donc Alexandre Parodi ?
Après le déclenchement des opérations militaires en Normandie, la politique reprit ses droits. La Résistance
le retour à la République
! Le 15 août, les troupes américaines et françaises (1ère Armée française du général De Lattre de Tassigny) en Provence débarquent : les soldats alliés et les FFI
ont libéré ensemble, en deux semaines le sud-est du pays. A Paris des convois
allemands fuient vers l’Est. Des grèves éclatent, les FTP appellent à l’insurrection
générale. Le 19 août, le drapeau tricolore flotte sur la préfecture de police. Un
peu partout dans Paris et en banlieue, les résistants attaquent les Allemands et
prennent d’assaut les bâtiments publics. Henri ROL- Tanguy commande les forces
de la Résistance à Paris. Des barricades sont érigées au quartier latin. Dans la
nuit du jeudi 24 août, l’avant- garde des chars de la 2ème DB de Leclerc entre
dans Paris. Vers 16h le vendredi 25 août de Gaulle entre dans Paris, il prononce
son célèbre discours à l’Hôtel de Ville. C’est l’apothéose le 26 août avec la remontée des Champs Elysées et la cérémonie à Notre Dame (épisode de la fusillade
sur le parvis filmé par les Allemands et pas des français).
! L’objectif est désormais la libération de l’Alsace-Lorraine. L’armée nouvelle,
qui intègre les FFI encadrés par des officiers d’active, poursuit ensuite le combat
jusqu’à la victoire de mai 1945 et permet à la France d’être associée aux vainqueurs.
L’ÉTAT RÉPUBLICAIN EST RESTAURÉ
! De Gaulle rétablit l’ordre républicain en s’appuyant sur l’Assemblée consultative
constituée à Alger en 1943 et en envoyant des commissaires de la République en
région. Il obtient la dissolution des états-majors FFI et des milices patriotiques et
intègre les FFI dans une armée nouvelle. Les comités départementaux et locaux
de libération (CDL et CLL) deviennent des organes consultatifs. Les partis et la vie
politique renaissent, tandis que les femmes obtiennent le droit de vote.
! L’épuration châtie les collaborateurs. En dépit des débordements de la Libération
(exécutions «sauvages», femmes tondues), elle est vite contenue dans le cadre de la
loi. Dès novembre 1994, une Haute Cour de justice juge les responsables du régime
de Vichy. Pétain est condamné à mort et gracié. Laval et Darnand sont fusillés.
LES IMAGES DE LA LIBÉRATION
! Beaucoup de photographies ont été prises sur le vif ou rejouées (scènes de
barricades).
! Des cinéastes ont fait rejouer leur propre rôle à certains acteurs des événements (RolTanguy)
! Des actualités américaines ont fait de la propagande en montrant l’accueil
chaleureux réservé à leurs soldats…
! Le cinéma a joué un grand rôle dans la transmission de la mémoire de la libération (« Paris brûle-t-il ? »)
1944 : la libération
Sommaire
CHAPITRE 1 : REPRENDRE PIED SUR LE SOL FRANÇAIS,
6 JUIN 1944, LE DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE
La préparation • Le jour J • La mémoire du débarquement
CHAPITRE 2 : SUR LE CHEMIN DE LA LIBÉRATION :
LA RÉPRÉSSION... LES EXACTIONS... ORADOUR 10 JUIN 1944
Une église détruite • Un mariage empêché • Un village en
ruine • 600 victimes • Un village anéanti • Un village figé
dans le temps • Un massacre planifié
CHAPITRE 3 : LE 3 JUILLET 1944, LA RÉPUBLIQUE EST
RESTAURÉE DANS LE VERCORS
Jean Prévost, figure résistante • La libération de Grenoble
en quatre temps
CHAPITRE 4 : LONGUE MARCHE VERS LA LIBÉRATION DE
LA PROVENCE ET DE MARSEILLE
Libération de Marseille et de la Corse • L’opération Dragoon
CHAPITRE 5 : LIBÉRATION DE PARIS,
DU 19 AU 25 AOÛT 1944
Insurrection de Paris • Les combats
CHAPITRE 6 : LIBÉRATION DE LA SEINE ET MARNE
LIBÉRATION FINALE DE PARIS
7
PARIS
LIBÉRATION DE PARIS
DU 19 AU 25 AOÛT 1944
UN FILM
Un film sur
la libération de Paris :
“Paris, j’écris
ton nom liberté”
!"Sur les conseils de mon professeur,
J’ai regardé le film “Paris, j’écris ton
nom liberté” de J. Cherosse et je
l’ai commenté. On y découvre les acteurs de ces journées parisiennes et
l’on comprend mieux les tiraillements
entre résistants et forces alliées.
« La population parisienne n’a pas
voulu être libérée par les libérateurs
mais rencontrer les libérateurs en
peuple déjà libre », « je suis un enfant de Paris (…) chaque pierre et visage nous est cher mais l’honneur
de Paris nous tient à cœur. Nous ne
voulons pas que notre capitale reçoive
passivement comme un bienfait sa libération, nous voulons avoir participé
c’est pour nous un point d’honneur.
Aucune solution n’est acceptable qui
ne consacrerait notre combat » ces
phrases montrent à quel point la population parisienne s’est défendue
contre l’oppresseur.
Les groupes de résistants sont réunis
et coordonnés par le comité national
de la libération (municipalité clandes24
tine). Ils font des sabotages (chemin
de fer, usines) et des manifestations
(16 juillet). Bien que ces mouvements
soient sous le commandement de De
Gaulle certains mouvements (FTP)
n’écoutent pas les ordres de celui-ci
car ces ordres sont peut-être ingénieux sur le plan stratégique mais
irréalisables sur le terrain. Les journaux sont très importants pour la victoire car ils ont un effet sur la population et sur les Allemands.
Le 18 août, tous les prisonniers sont
libérés.
Les résistants manquent cruellement
d’armes et de munitions. Les armes
sont récupérées sur les Allemands
vaincus mais cela est insuffisant ;
c’est pourquoi la police est désarmée
par les résistants. Les Allemands par
précaution désarment alors la police
mais la police refuse et fait grève.
« Avec un couteau on récupère un pistolet, avec un pistolet un fusil, avec un
fusil une mitraillette »
A un moment les Allemands proposent une trêve et acceptent de ne
pas tirer sur les édifices publics mais
ils ne la respectent pas et font 49
morts. Après cet incident un appel aux
barricades est lancé . Les barricades
étaient construites avec tout ce qu’ils
trouvaient et tout le monde participait
(enfants, femmes).
Au fur et à mesure les Allemands
perdent du terrain et quand les alliés
entrent dans Paris on fait sonner les
cloches.
Le D-DAY
LA PRÉPARATION
!" Churchill aurait voulu un débarquement en Méditerranée mais à la conférence de Téhéran (1943), il cède à Staline et Roosevelt.
(Staline veut l’ouverture d’un second
front pour soulager l’armée rouge/
Roosevelt veut en priorité anéantir le
IIIe Reich en s’emparant de la Ruhr).
Il faut acheminer les troupes américaines vers le Royaume Uni et préparer le débarquement sur la côte Sud
de l’Angleterre.
Sous l’ordre du général Eisenhower,
une opération amphibie de grande
ampleur est lancée. Des opérations
d’intoxication poussent les Allemands
à attendre un débarquement au nord
de la Seine. Le commandement allié
choisit de débarquer sur les plages du
Calvados et de la Manche.
Des janvier 1944, les comtés du Sud
de l’Angleterre sont transformés en
un vaste camp militaire parce que
la clé du succès est l’entraînement
intensif des troupes (Les Alliés devaient acquérir la supériorité navale
et aérienne).Il a fallu acheminer des
tonnes et des tonnes de matériel provenant des usines britanniques, mais
aussi américaines et canadiennes.
La date du débarquement n’a pas été
choisie au hasard pas les Alliés. En effet,
l’aviation alliée avait besoin d’un début
de nuit sans lune afin que les parachutistes qu’elle larguait sur le sol français
ne soient pas repérés par l’ennemi.
La pleine lune était nécessaire pour
bombarder des cibles précises avant
que le débarquement ne puisse débuter. Il fallait une marée qui monte
mais qui soit à mi-hauteur au petit
matin (si la marée était trop haute, les
navires alliés se seraient heurtés aux
défenses allemandes sur les plages
de Normandie.
A l’inverse si la marée était trop basse,
les soldats seraient restés trop longtemps à découvert.
Toutes ces conditions ne sont réunies que quelques jours par mois.
Elles sont réunies entre le 5 et le 7
juin. Initialement le débarquement
est prévu le 5 juin, mais à cause
d’une tempête il est reporté de 24H,
il aura lieu le 6 juin.
Photos : Soldats
britanniques
examinant leur
futur secteur
d’assaut. Avant
de débarquer
en Normandie, les soldats devaient
apprendre quelques mots de français.
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E
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L
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R
MA
LONGUE MARCHE
VERS LA LIBÉRATION
DE LA PROVENCE
ET DE MARSEILLE
LIBÉRATION DE LA CORSE
!"La Libération de la Corse se déroule
du 8 septembre au 4 octobre 1943 par
une partie de l’Armée française de la
Libération et une partie des Forces armées italiennes. Paulin Colonna d’Istria est un militaire français ayant joué
un rôle important dans la libération de
la Corse en 1943.
LIBÉRATION DE MARSEILLE
!"La marine a grandement participé à
cette libération, tout comme l’aviation
et ses parachutistes.
Cette opération est une véritable réussite. Au delà des 2000 allemands tués,
11 000 soldats de l’Axe sont fait prisonniers.
Dans la matinée du 11 août, Raymond
Aubrac âgé d’à peine 30 ans, nommé
Commissaire de la République par le
Général De Gaulle marche sur le sable
de la baie de St Tropez avec un sac de
billets de banque. Il est investi de tous
les pouvoirs, il a une tache énorme.
“Mon premier souci, c’était d’essayer
de refaire fonctionner l’image que
j’avais de la République”
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S
R
VERCO
LE 3 JUILLET 1944,
LA RÉPUBLIQUE
EST RESTAURÉE
DANS LE VERCORS
entre les camps. L’entente sera excellente et la confiance réciproque. Début
juin 1944, les compagnies civiles de la
plaine montent se joindre aux maquisards, Jean Prévost devient alors le
capitaine Goderville et il prend le commandement d’une compagnie.
La bataille du Vercors se déroule en
juin 1944. Les Allemands vexés de
leur nombreux échecs contre les
maquisards se décident à lancer
une énorme attaque militaire, ils gagnèrent par leur supériorité numérique malgré la vaillance et le courage
des maquisards.
Jean Prévost a combattu les 13 et 15
juin 1944 devant Saint-Nizier.
« Être un esprit libre, un homme libre,
c’est prendre sa part des problèmes
dont nous dépendons tous, et que personne ne peut résoudre : la destinée
et la politique.
JEAN PRÉVOST
!"Jean Prévost est né le 13 juin 1901,
mort le 1er août 1944. Il était écrivain,
journaliste et résistant. Avec son ami
Pierre Dalloz, il utilise le Massif du
Vercors, forteresse naturelle, comme
un « cheval de Troie » pour préparer le
futur débarquement en Provence.
Un comité de combat est chargé de
travailler dans le cadre de ce débarquement. Jean Prévost y joue le rôle
de passeur, ou plutôt de soudeur
20
Refuser de s’en mêler, c’est s’abandonner aux pires esprits, ceux qui se
croient sûrs et s’arrogent l’autorité,
aux présomptueux et aux fanatiques.
Le courage de choisir la clairvoyance,
de choisir pour soi seul, la générosité
de vouloir que chacun choisisse, telle
serait la liberté : qu’une seule de ces
vertus lui manque et elle meurt. »
Jean Prévost.
Cimetière américain de Colleville
LES RUINES
!"La ville d'Oradour-sur-Glane a
été totalement détruite.
180 hommes ou jeunes et 380
femmes sont entassés dans différents bâtiments brûlés.
Jean Pallier est l'une des premières personnes à entrer à
Oradour dans la matinée du 11
juin, en compagnie de quelques
hommes : « Tous les bâtiments
y compris l'église, les écoles, la
mairie, la poste, l'hôtel que ma
famille habitait, n'étaient plus que
ruines fumantes. ».
Ces ruines ne sont pas comme
n'importe quelle ruine, elles représentent la barbarie et et les
capacités de destructions massives des groupes SS.
18
“A partir de ma photo
des ruines de la poste,
j’ai été interessée
par les effets d’ombres
et de lumières et j’ai réalisé
le dessin ci-dessus” Alice
“Emmenez vos enfants
à Oradour”
Lucie Aubrac
15
Classe de 1ère S1
Lycée Camille Claudel
Pontault-Combault
ALBENOIS Thomas
ANTUNES Philippe
APRUZZESE Yann
BARBIER Clément
BEGGAR Achraf
BENONY Marine
BOUCHEMMA Réda
CABUCHE Simon
CARLU Ludovic
CARREIRA Rémi
CERNOCH Lucas
CLUZEAU Alice
COURTILLE Alix
DA COSTA Lucas
DARMON Vincent
DE CASTRO Benjamin
DELMAS Charlie
DELMONTHE Jonathan
GASTON Thibaud
HARDY Elise
HUSSAIN Ahmar
KEO Alexandre
LAURIER Bryan
LAZARRE Brandon
NEMMICHE Jessim
NGUYEN Richard
NICOLAS Matthieu
PIVARD Vincent
REINIE Léo
RICHARD Nicolas
SAINT-UPERY Florian
SOUSA Kevin
THOREAU Anthony
XIENGLAY Melissa
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