resume de la lettre de la fondation de la resistance dediee au cnrd

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RESUME DE LA LETTRE DE LA FONDATION DE LA RESISTANCE DEDIEE AU CNRD.
I) LA PREPARATION DE LA LIBERATION
1) Les territoires libérés avant 1944
Ce sont des territoires qui ont rallié la France Libre ou Combattante ou des territoires qui ont été
libérés par les Alliés. La carte page 5 permet de les visualiser.
En 1943, toute l’Afrique du Nord est libérée et la Corse l’est en septembre 1943 (Commémoration
par François Hollande cette année).
La Corse est un bon exemple (le premier) du rétablissement de l’autoride l’Etat et du retour au
pluralisme politique. De Gaulle y impose son autorité très rapidement.
2) L’état des forces politiques en présence à la veille du débarquement
Le quotidien des Français :
Les conditions de vie sont de plus en plus difficiles (rationnement, pression de l’occupant, réquisitions…)
La main d’œuvre est quisitionnée pour le STO (600 000 requis) et les jeunes pour les chantiers de
jeunesse.
Fascisation du régime de Vichy et durcissement de la répression
- A partir de 1943, le régime se fascise : Création de la Milice (instrument de terreur qui coopère avec la
Gestapo) qui traque les résistants, les juifs, commet des exactions…
De plus, des ultra-collaborationnistes entrent au gouvernement.
- La répression s’intensifie à partir de 1944
Les déportations, les exécutions se multiplient (otages, représailles, suspicion…)
Vichy devient de plus en plus un régime policier brutal.
La Déportation se poursuit même après les débarquements. Les mesures anti-juives sont exacerbées, les
arrestations, les rafles de juifs se multiplient (ex : rafle d’Izieu en avril 1944)/
Les ordonnances d’Alger :
- 400 ordonnances prises par le CFLN (comité français de libération nationale) puis le GPRF (gouvernement
provisoire de la République française).
Une administration civile complète est organisée autour des commissaires de la République avec deux
objectifs :
o restaurer le plus vite possible la démocratie
o Eviter l’occupation militaire et politique par les Etats-Unis.
-Dans le même temps, la Résistance s’est structurée :
o Regroupement en zone Sud dans les MUR (mouvements unis de la Résistance)
o En zone Nord, regroupements des 5 mouvements dans un comité de coordination.
o Création en mai 1943 du CNR (Conseil National de la Résistance) qui adopte un programme en
mars 1944.
o Dans les départements, création de CDL (comités départementaux de libération) pour unifier les
différents mouvements. Mais de nombreuses frictions existent toujours entre Résistance
extérieure et Résistance intérieure.
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3) La préparation militaire des débarquements
3 éléments à prendre en considération :
- Le renforcement de la stratégie de défense de l’Axe sur le front Ouest par le Mur de l’Atlantique
- Les maquis se développent à partir de 1943 notamment à cause du refus du STO. Les maquisards viennent
grossir le rang des résistants. Les maquis passent du statut de maquis-refuge à celui de maquis-combat
puis celui de maquis-libérateurs.
- La préparation de l’action subversive en vue des débarquements
Le problème en 1944 est la faiblesse de l’armement de la Résistance intérieure. Celle-ci va être
progressivement armée mais surtout après les débarquements. Des plans sont élaborés pour que la
Résistance entre en actions au moment des débarquements (sabotages, guérillas..). L’objectif est d’obliger
les Allemands à garder un maximum de troupes loin du futur débarquement.
II) LES ETAPES DE LA LIBERATION DU TERRITOIRE
1) La bataille suprême est engagée.
L’intensification des bombardements et ses conséquences.
A partir de 1942, multiplication des bombardements alliés en Allemagne et en France pour détruire les
usines travaillant pour les efforts de guerre du Reich (opération Pointblank). Les victimes civiles se
multiplient. On vise aussi les infrastructures de transport, les centrales… 1944 est l’année la plus intense
des bombardements. L’objectif est de détruire les constructions de défense allemandes et de gêner au
maximum les déplacements allemands. De nombreuses villes sont détruites (St Lô, Caen…) et les victimes
civiles sont de plus en plus nombreuses.
La bataille de Normandie.
Le 6 juin 1944 au soir : la bataille est gagnée mais la progression est ralentie par les Allemands. Caen n’est
libérée que le 21 juillet, Cherbourg, le 26, Saint Lô, le 18 juillet. Les combats sont très rudes jusqu’en
septembre dans la zone du Débarquement (Normandie) et dont des milliers de victimes de part et d’autre.
Le 14 juin 1944, De Gaulle prononce son premier discours dans la France en voie de libération.
Les actions de la Résistance intérieure après le débarquement.
La Résistance intérieure se met en action grâce aux messages reçus la veille du Débarquement. Les actions
de sabotage se multiplient, les maquis se renforcent et certaines zones et villes se libèrent (même si elles
sont souvent occupées à nouveau par la suite).
Les FFI (forces françaises de l’Intérieur) interviennent mais sont souvent exclus, au moins au départ, des
plans des Alliés.
Le maquis du Vercors est libéré le 9 juin 1944. Dès le 3 juillet, on y réinstaure des principes et des
autorités républicaines. Mais le 21 juillet 1944, l’assaut allemand met fin à cette expérience.
Les exactions de l’occupant après le Débarquement
A cause du débarquement, les mesures de représailles s’amplifient surtout dans les régions les maquis
sont actifs : Tulle, Oradour sur Glane…
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Les dernières déportations.
Après le Débarquement, les Allemands accélèrent le rythme des déportations politiques ou raciales. On
vide les camps de détention pour les politiques pour diriger les tenus vers les camps de concentration. La
déportation raciale se poursuit et on massacre également des juifs sur certains sites, directement.
2) Les libérations régionales
a) Le Nord/Ouest :
Les Alliés profitent du retrait allemand pour progresser :
-vers l’Ouest : Bretagne libérée mais poches de résistance des Allemands vers Lorient et St Nazaire.
-Le long de la Manche : Les Alliés libèrent cette zone entre juin et fin septembre mais poche de
Dunkerque.
-Vers l’Est : Libération de Paris par la 2°DB et la 4ème division américaine. De Gaulle veut et arrive à
imposer aux Américains que ce soit le peuple de Paris qui libère la ville. Donc grèves insurrectionnelles à
partir du 10 août 1944. La libération est véritablement acquise le 30 août. C’est une victoire politique et
morale pour De Gaulle qui devient le chef du GPRF.
b) L’opération « Dragoon » et la remontée de la vallée du Rhône :
Débarquement le 15 août 1944 de 3 divisions américaines. La remontée de la vallée du Rhône se fait plus
rapidement que prévu. Peu à peu, toutes les villes sont libérées. Le 12 septembre, jonction entre les
troupes débarquées en Normandie et celles de Provence en Bourgogne.
Cas particulier de Marseille :
Débarquement allié + grève insurrectionnelle dès le 19 août. Le 28 août, le général allemand capitule. Le 29,
grand défilé de la Libération sur la Canebière.
c) La libération du Sud-Ouest et le Massif Central par les FFI
Les troupes allemandes sont évacuées à partir du 17 août du Sud de la Loire à cause des débarquements.
-Versant Sud et Est du Massif central= évacuation rapide.
Evacuation plus lente en Aquitaine et à l’Ouest.
Les FFI interviennent pour éviter certaines destructions, pour capturer certaines colonnes allemandes
(ex : colonne Elster). Il faut ensuite établir l’autorité du GPRF dans la région Sud.
d) La bataille des Vosges et la libération de l’Alsace :
15 septembre : ¾ du territoire français est libéré mais les Allemands résistent en Alsace-Lorraine pendant
plus de 2 mois. Strasbourg ne tombe que le 23 novembre et une poche de résistance tient autour de Colmar
(elle n’est réduite que le 9 février 1945). Le camp du Struthof est découvert par les Alliés le 23 novembre.
C’est le premier camp ouvert à l’Ouest.
e) Les derniers réduits :
Des garnisons allemandes sont restées en France alors que le gros des troupes remontait. Ces poches de
résistance sont essentiellement dans les ports. Les Alliés vont se contenter d’une simple garde de ces
poches en attendant qu’elles tombent ce qui n’empêche pas des combats épisodiques mais vifs. Ces poches
tombent finalement au moment de la reddition en mai 1945.
Dans les Alpes, les forces italo-allemandes se sont maintenues dans les hautes vallées et dans les cols de
frontière. Ces zones sont libérées au printemps 1945.
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III- LE RETOUR A LA REPUBLIQUE (MAI-DECEMBRE 1945)
Difficultés matérielles + Pertes humaines MAIS
L’espoir d’un retour à la démocratie est immense tout comme l’adoption des réformes économiques et
sociales.
1) La France et les Français à la Libération.
8 mai 1945, le bilan matériel est très lourd pour la France :
o 1800 communes sinistrées.
o 2 600 000 immeubles détruits ou endommagés.
o 1/8ème de la population sans logis.
o 60% des voies ferrées sont détruites.
o l’ensemble du réseau routier est à réparer
o le déblaiement des villes en ruines est à faire.
o le déminage : bombes et munitions continuent à tuer des civils après la Libération (1709
démineurs prisonniers allemands + 471 volontaires français y perdent la vie)
o problèmes de ravitaillement : pénuries alimentaires qui persistent car la production agricole a
fortement diminué pendant la guerre et le redémarrage économique est très long.
Cas de l’Alsace-Moselle : libérée en septembre 1944-mars 1945. Bilan humain lourd : 400 000 morts dans
l’armée allemande + ceux qui périrent dans les camps ou sous les bombes des Alliés. Dommages matériels
considérables. 15 septembre 1944 : ordonnance fixant le changement de souveraineté et de langue (4ème
depuis 1871 !). Mise en place de préfets chargés de restaurer les lois démocratiques et assurer l’épuration
légale. Reconstruction économique tout en maintenant les spécificités (régime concordataire des cultes…).
Puis vient l’heure des grands procès comme celui de 1953 concernant le massacre d’Oradour-sur-Glane. 14
Alsaciens sont jugés puis amnistiés.
Témoignage d’un enfant juif caché, Isaac Sztrymfman p.22
Sort des « orphelins de la Shoah » pris en charge par des associations (OSE, Colonie scolaire…) ou adoptés.
2) Assurer la transition démocratique.
Rétablir la souveraineté républicaine
Ordonnance du 21 avril 1944 régissant le retour à la vie démocratique : « le peuple français décidera
souverainement de ses futures institutions »
o Elargissement de l’ACP (Assemblée consultative provisoire).
o Création d’une Assemblée nationale constituante élue.
o Vote des femmes et militaires entériné.
o Conseils municipaux et généraux de 1939 rétablis jusqu’à leur élection.
Ordonnance du 9 août 1944 : abrogation du régime de Vichy.
13 août 1943 : création d’une commission d’épuration pour enquêter sur les élus, fonctionnaires et agents
publics + épuration administrative (les ministres de Vichy doivent être tous traduits devant la Haute Cour
de Justice).
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L’installation de nouveaux pouvoirs exécutif et législatif en France
25 août 1944 : libération de Paris, le général De Gaulle s’installe au siège du ministère de la Guerre (hôtel
de Brienne). Constitution d’un « gouvernement d’unanimité nationale » une large place est faite aux
représentants du CNR (Conseil National de la Résistance), reconnu le 23 octobre comme le gouvernement de
la France par les Alliés.
L’élection d’une Assemblée nationale est repoussée (en attente de la Libération totale du territoire et du
retour des prisonniers et déportés) mais l’Assemblée consultative provisoire (ACP) se transforme en
Assemblée consultative élargie.
En dehors de la capitale, les Commissaires régionaux de la République sont chargés d’asseoir l’autorité du
GPRF. Ils doivent souvent composer avec la Résistance, les Comités de la Libération et les FFI qui intègrent
progressivement l’armée de Libération.
La crise de l’automne 1944
Fin août 1944, installation à Paris du GPRF qui doit mettre en place une organisation administrative
bicéphale alliant les pouvoirs de l’Etat et de la Résistance.
- Le préfet ou le commissaire de la République s’installe dans les chefs lieux de département.
- Les municipalités nommées par Vichy sont remplacées par des Comités locaux de Libération qui prennent
en charge l’épuration et le ravitaillement.
Plusieurs initiatives de De Gaulle pour rétablir l’autorité de l’Etat en intégrant des résistants au sein du
gouvernement, en désarmant et amalgamant des FFI dans l’armée française, en dissolvant les milices
patriotiques… Textes sur le « tour de France » du Général notamment à Toulouse. p.24
Les crimes de guerre ennemis face à l’épuration
(voir Glossaire différence entre l’épuration extrajudiciaire et l’épuration judiciaire).
- Création d’un Service de recherche des crimes de guerre ennemis. Missions : recenser et enquêter sur les
différents crimes + tenter d’en découvrir les auteurs.
Jusque dans les années 50, 2 500 jugements ont été rendus par la justice militaire française dont plus de la
moitié par contumace. La peine de mort est prononcée à 800 reprises mais seulement 47 seront
effectivement exécutées. La répression a surtout touché les rangs des « subalternes ». Procédures longues.
- Les femmes tondues (épuration extrajudiciaire).
Image emblématique et souvent montrée de ces femmes tondues publiquement devant la mairie ou
préfecture (lieu de représentation républicaine), accusées, à tort ou à raison, d’avoir eu des relations
intimes avec un Allemand sous l’Occupation. Puis, elles sont promenées à pied ou sur des camions dans un
défilé à travers la ville. Derniers cas connus en 1946. Estimation à 20 000 femmes ayant subi ce châtiment
surtout lors des journées libératrices. 100 000 à 200 000 enfants seraient nés de ces relations.
Les retours des déportés, des prisonniers et des requis du STO (voir Glossaire)
+ de 1,5 million de Français aspirent à rentrer chez eux. Défi important que de rapatrier toutes ces
personnes (5% de la population française) en quelques mois.
Le retour des prisonniers de guerre (+ de 900 000) est planifié en revanche c’est plus complexe pour les
civils (travailleurs, déportés, Alsaciens Mosellans… dont on ignore le nombre, l’état physique…).
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