Dossier élèves thème 1.
Thème 1 : Economie- Croissance, fluctuations et crises.
Partie 1 : Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Partie 2 : Comment expliquer l’instabilité de la croissance ?
OBJECTIFS de savoirs et de savoir-faire :
Savoirs
Savoir-faire
- Notions du programme sur la partie 1: travail, capital, PIB, IDH,
progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs.
- Notions du programme sur la partie 2 : fluctuations
économiques, crise économique, sinflation, croissance potentielle,
dépression, déflation.
- Notions liées : VA, revenu par tête, population active, capital,
productivité du travail, investissement, FBCF, investissement immatériel,
public. Compétitivité, avantage comparatif…
- Savoir exploiter les
différents documents : texte, tableau,
graphique, schémas.
- Calculs et lecture : taux
de variation, multiplicateur, TCAM,
nominal/ réel, indices.
- Passage de l’indice au
multiplicateur, taux de variation.
Partie 1 : Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Sensibilisation.
Le dynamisme des trente glorieuses.
De 1950 à 1973, la croissance annuelle
des 12 pays qui adhéreront à la
Communauté européenne a été en
moyenne de 4.6% par an ! Un
dynamisme qui fait aujourd’hui rêver.
L’exode rural est important, les villes
s’étendent et la consommation se
développe. Le rattrapage technologique
vis-à-vis des EU change les habitudes de
vie : le rêve américain devient réalité. Les
ménages achètent des machines à laver
le linge puis la vaisselle. Les français
s’enrichissent, le chômage tombe à 2.4%
de la population active…une époque
bénie qui sera brutalement interrompue
par le premier choc pétrolier en 1973…
Le ministère des finances et de
l’économie.
Les vies d’Angèle et de Florence.
Angèle est née en 1850. Ses nombreux frères et
sœurs sont décédés en bas âge et son père quand
elle avait 15 ans. Elle n’a pas connu ses grands-
parents. Elle a travaillé dans une ferme dès l’âge de
12 ans et s’est mariée vers 25 ans. Elle a eu 6
enfants mais seuls deux ont atteint l’âge adulte. Elle
est décédée à 50 ans.
Florence est la petite fille de la petite fille d’Angèle.
Elle est née en 1975. Elle a eu un frère et a poursuivi
des études supérieures. Elle a beaucoup voyagé
avant de devenir salariée dans une compagnie
d’assurances. Mariée à 23 ans, elle a eu deux
enfants et a divorcé en 2010. A 40 ans, ses parents
nés juste après la seconde guerre mondiale et ses
grands-parents sont encore en vie. Elle peut espérer
vivre jusqu’à 80 ans.
Taux
d’équipement
des ménages : -
en 1960 pour
l’automobile :
30.2%, le
réfrigérateur :
25.8%, la tv :
13.1%,24.4%
pour le lave
linge.
-en 1980 :
95.1% pour le
réfrigérateur,
90.1% pour la
TV, 79.5% pour
le lave linge
69.3% pour
l’automobile,
43.8% pour la tv
couleurs….
1 Pourquoi la période des 30 glorieuses est-elle une période exceptionnelle ?
2- Commentez l’évolution de l’équipement des ménages de 1960 à nos jours.
3 Quels sont les facteurs qui expliquent la forte croissance des 30 glorieuses ?
4 En comparant les destins d’Angèle et Florence, montrez que les 30 glorieuses ont transformé la
société française.
Fiche mécanisme : Croissance et niveau de vie.
Qui dit production, dit rémunération des facteurs qui ont contribué à créer ces richesses. Quand le PIB
augmente, cela signifie que plus de biens et services sont produits d’où une augmentation des revenus
distribués et du niveau de vie et par même de la consommation, qui alimente en retour la croissance (
Demande
Production pour la satisfaire
Emploi). Mais, tout dépend de la répartition des richesses.
Cette hausse des richesses produites, est également synonyme d’accroissement des recettes fiscales, qui
permettent à l’Etat dintervenir plus, d’investir dans le capital humain, public, de prendre des mesures pour
stimuler l’investissement des entreprises, de développer les dépenses de santé…..
«La Reine Elizabeth possédait des bas de soie. L’achèvement capitaliste n’a pas consis
spécifiquement à procurer aux reines davantage de ces bas mais à les mettre à la portée des
ouvrières d’usine, en échange de quantités de travail décroissantes ». JA Schumpeter.
Rôle du progrès technique dans la croissance.
En premier lieu, la croissance économique est un phénomène récent. Elle apparaît avec la
révolution industrielle mais elle ne devient forte qu’à partir des années 50. C’est donc un phénomène
irrégulier dans le temps, qui connaît une série de crises brutales : soutenue depuis la révolution industrielle
avec 2.2 % depuis 1820 et des phases d’accélération dont la plus spectaculaire : 4 à 6 % est la période
des 30 années, qui suivent la seconde guerre mondiale. De fait, jusqu’au XVIII siècle, le revenu moyen des
habitants de la planète a stagné si bien que le niveau de vie d’un esclave romain n’est pas
significativement différent de celui d’un paysan du Languedoc du XVII siècle ou d’un ouvrier de la grande
industrie du début du XIX siècle. Pourquoi ? Parce que chaque fois qu’une société découvre une nouvelle
technologie, le mécanisme suivant se met en place et annule la portée de ses effets. La croissance
économique provoque la croissance démographique car la richesse augmente la natalité et réduit la
mortalité. De là, la hausse de la population fait baisser le revenu par tête car elle augmente plus vite que
les richesses produites : des famines, des épidémies se produisent, ce qui brise l’essor des sociétés…En
revanche, vers le milieu du XVIII siècle, la première RI, qui est celle de la vapeur provoque une rupture, un
décollage, le développement du textile, des chemins de fer, des bateaux à vapeur… La croissance
économique va dépasser la croissance démographique ; les conditions de vie s’améliorent…. Par
conséquent, la croissance économique constitue un enjeu fondamental pour les pays pauvres car
elle est une condition pour améliorer les conditions de vie des plus pauvres, qui sont
épouvantables comparées aux pays riches.
Ainsi, elle est inégalement répartie dans l’espace. Concrètement, tous les pays ne connaissent
pas le même rythme de croissance. Ces écarts créent alors un fossé entre les pays.
Enfin, la richesse est inégalement répartie dans le monde en raison dune croissance plus ou moins forte
dans le passé.
Ainsi, les BRIC, qui désignent un groupe de pays comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde ou la Chine,
rejoints en avril 2011 par l’Afrique du sud (BRICs) ont pour point commun de présenter des taux de
croissance supérieurs à la moyenne mondiale, ce qui leur permet de rattraper les nations dites riches et
d’occuper une place importante dans les échanges mondiaux, de revendiquer une place plus importante au
niveau des institutions internationales. Leurs intérêts communs ne doivent néanmoins pas cacher qu’ils
sont en concurrence pour attirer les IDE, pour leur approvisionnement en énergie, que leurs firmes sont en
compétition, que leurs intérêts militaires peuvent diverger. Mais, quels sont les facteurs qui expliquent leur
essor économique ? Ils sont bien distincts. L’Inde et la Chine ont profité de l’avantage comparatif suivant :
une main d’œuvre abondante et bon marché, ce qui évidemment est moins le cas pour La Russie, le Brésil
qui ont plutôt compter sur l’abondance de leurs matières premières, dont les cours (prix) sont élevés. Ils ont
choisi des spécialisations différentes : sous-traitance industrielle en Chine, les services en Inde, l’agro-
alimentaire pour le Brésil, l’énergie pour la Russie. L’Etat a joué un rôle dans la croissance économique de
chacun de ses pays mais l’intervention n’a pas pris la même forme : la Chine et la Russie sous-évaluent
leur monnaie nationale pour stimuler leurs exportations en développant la compétitivité prix des produits.
Toutefois, tous ces atouts cachent bien des fragilités : manque de démocratie, corruption, inégalités socio-
économiques, problèmes environnementaux.
A cela s’ajoute que la crise de 2008 des subprimes ou prêts hypothécaires a fragililes BRICs et
les pays développés. Elle s’est traduite dans les pays développés par une crise de confiance, qui a
touché tous les agents économiques. De fait, les ménages épargnent par crainte du chômage ; les
entreprise voyant baisser leur carnet de commandes, réduisent le taux dutilisation des capacités, baissent
leurs investissements, ce qui réduit la demande donc la production donc l’emploi….comme l’accès au
crédit est devenu plus coûteux (crédit crunch), la demande intérieure est déprimée de même que la
demande extérieure…la crise se diffuse …Or la faiblesse de la croissance économique observée
notamment dans l’UE, depuis le début de la crise, est considérée comme responsable des difficultés
économiques des pays comme la hausse du chômage, la montée des dettes souveraines…Mais que
savons-nous des origines de la croissance économique ?...
En second lieu, pour comparer des rythmes de croissance, il s’agit de savoir la mesurer et de
recenser tous les facteurs quantitatifs et qualitatifs, qui en se cumulant la favorisent. Or, la
croissance est un phénomène complexe, qui ne se sume pas à la simple augmentation du PIB à
laquelle on l’assimile généralement. Elle présente un caractère cumulatif, auto-entretenu ; elle
nécessite certaines conditions (rôle de l’état, changement des valeurs, mentalités……) ; elle
s’accompagne de profondes mutations sociales : elle change la société et pas seulement le niveau
de vie mais également la structure professionnelle, sociale, les comportements, le sysme de
valeurs……..Concrètement, nos économies sont devenues plus complexes dans leur fonctionnement et
de nombreux changements comme l’urbanisation, la rapidité des communications, la globalisation
financière, la « crise » de la famille, le vieillissement de la population montrent que le changement social
est plus que jamais à l’ordre du jour.
SECTION 1 : Comment mesurer la croissance économique et le niveau de vie ?
I-_Intérêts et limites du PIB.
A Le PIB est une mesure de l’activité économique, de la croissance, qui est un phénomène
de longue période.
Une première ébauche du PIB est donnée par les travaux de Kuznets dans les années 30 mais c’est
avec le développement de la CN dans les années 40 que l’indicateur est élaboré. C’est une évaluation
monétaire de l’ensemble des richesses produites sur le territoire national sous forme de biens et de
services marchands et non marchands au cours d’une période donnée comme l’année. Le mot intérieur
renvoie aux agents économiques sur le territoire qu’ils soient nationaux ou étrangers. La richesse créée par
les services publics est comptabilisée dans le PIB non marchand car ils ne sont pas vendus sur un marché.
Le PIB cherche à chiffrer la participation de ces différents acteurs à la création de richesses,
participation mesurée par la valeur ajoutée de chacun pour éviter de compter plusieurs fois la même chose.
Ainsi, pour le secteur marchand, la valeur ajoutée, c’est la différence entre la valeur de la production ou
chiffre d’affaires et la valeur des consommations intermédiaires (capital circulant), qu’il a achetées pour
produire. Pour les productions non marchandes, qui sont fournies gratuitement ou quasi gratuitement, elles
sont évaluées à travers leurs coûts de production (salaires et coût du capital) diminués des consommations
intermédiaires utilisées.
En définitive, le PIB est la somme d’un PIB marchand et non marchand.
On mesure l’activité économique d’un pays à l’aide de son PIB ; ce qui permet d’observer l’évolution
de la croissance et d’établir des comparaisons dans le temps et l’espace notamment grâce à la méthode
des PPA.
La croissance : c’est une augmentation soutenue et sur une longue période d’un agrégat
économique en volume tel que le PIB ou le PNB.
Exercice : Si un fabricant de jean vend chaque pantalon 100 euros et qu’il a acheté la
toile délavée 25 euros, les boutons, rivets, étiquettes 5 euros, l’énergie 4 euros, quelle est la valeur ajoutée
créée pour 15 000 jeans ?
Si l’entreprise Levis fabrique les étiquettes en cuir, les boutons et les rivets a un chiffre d’affaires de
450 000 euros et a des consommations intermédiaires d’un montant de 105 000 euros, quelle est sa
richesse créée ? Si la firme Lee Cooper qui fabrique la pierre ponce, la toile, les fils de couture, a un chiffre
d’affaires de 600 000 euros et un montant des consommations intermédiaires qui s’élève à 220 000 euros,
quelle est sa richesse créée ?
De la valeur ajoutée au PIB…..
- Le PIB est un indicateur de toutes les richesses produites par un pays et pas seulement
des plus représentatives. La production de richesses se mesure avec la VA. La valeur
ajoutée est égale à la différence entre le CA et les CI. Le PIB additionne les VA plutôt que des
productions de façon à éviter de compter deux fois certaines productions, qui interviennent
comme consommations intermédiaires dans la production d’autres biens.
VA → PIB → TAUX DE CROISSANCE → CROISSANCE ECONOMIQUE.
- On utilise le PIB en volume et non le nominal ou le monétaire car quand les prix
doublent, le PIB nominal double car la production est mesurée aux prix constatés. Aussi,
déflate-t-on. On réalise ce calcul car lorsque le PIB augmente en valeur d’une année sur l’autre,
une partie de l’augmentation est liée à la hausse des prix que l’on appelle inflation et l’autre
partie est liée à la variation des quantités produites (croissance réelle ou en volume).
De là, pour mesurer l’évolution, en France, du taux de croissance de l’économie nationale, on utilise
le taux de croissance du PIB ou le PIB par habitant réel cad en volume ou à prix constants, sur une période
donnée. C’est un indicateur synthétique puisqu’il se définit comme la somme des valeurs ajoutées
produites par les secteurs institutionnels (sociétés, ménages, administrations, institutions financières)
marchands et non marchands sur le territoire aux prix du marché, y compris TVA et droits de douane. Pour
passer au PNB, on doit retrancher les transferts des étrangers résidant en France et ajouter ceux des
français résidant à l’étranger. L’évaluation des opérations est effectuée en termes bruts, y compris les
amortissements. De là, pour passer au revenu national, on doit retrancher l’amortissement. Le revenu
national brut, c’est le PNB.
- La hausse du PIB sur une moyenne longue période donc la croissance engendre une
hausse du niveau de vie. Le PIB permet des comparaisons dans le temps et l’espace.
Document polycopié : Evolution du PIB en volume base 100 en 2000, entre 2000 et 2010.
FMI 2011.
2000
2004
2006
2008
2010
100
135
165
190
220
100
130
145
165
180
100
118
130
140
142
100
110
120
120
120
100
105
110
118
115
Questions : Pourquoi utilise-t-on le PIB en volume ? Faites une phrase avec les données de
2010. Commentez brièvement ces évolutions.
Document 2 page 18.
Fiche méthode, analyse de tableau et TCAM.
Analyse de document.
Présentation :
Ce document s’intitule « Croissance annuelle du PIB en volume entre 1999 et 2012 ».
Il est tiré des perspectives économiques de l’OCDE en 2011, l’OCDE est l’organisation de coopération et
de développement économique. Les chiffres de 2012 ne sont donc que des prévisions.
C’est un tableau à double entrée avec en ligne les parties géographiques, le Monde, les États-Unis, la
Zone euro et le japon, et en colonne la croissance du PIB en volume donc déflaté, en pourcentage avec la
moyenne annuelle entre 1999 et 2008 puis celles de 2009, 2010, 2011 et 2012.
Le PIB réel ou en volume est la valeur du produit intérieur brut d’un État en ne tenant pas compte des
variations des prix, c’est-à-dire de l’inflation.
Autrement dit, le PIB en volume a augmenté de 1,6 % dans la zone euro en 2011. Entre 1999 et 2008, le
PIB en volume de la zone euro a augmenté en moyenne par an de 2.1% selon l’OCDE.
Intérêt du document : Ce tableau montre donc la croissance moyenne du PIB en volume dans certaines
zones géographiques du monde entre 1999 et 2012 et nous montre donc s’il y a des similitudes ou des
disparités dans l’évolution du PIB en volume.
Description des faits :
Fait principal
k = VA/VD
1999-2008 : 3,8 > 2,5 > 2,1 > 1,2
3,8/1,2 = 3,16
1 / 47 100%
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