La Feuille de Chou Fonsorbaise et Fontenilloise N° 98 Novembre 2013 Bulletin de liaison Fonsorbes--Fontenillesliaison du Club Local des Jardiniers de France de Fonsorbes Fontenilles-Saint Lys – regroupant les jardiniers jardiniers du Canton de Saint Lys, de Seysses et de l’association des Jardiniers du Cercle des Fontaines Le Club Local des Jardiniers de France n° 61323 est domicilié chez : M. Christian TROCH 58 chemin de Canto Laouzetto 31470 FONSORBES . N° tel : 05.61.91.93.77. – 06.86.79.76.08. - Courriel : [email protected] - BLOG: http://www.jardinclub61323.fr PROCHAINES REUNIONS DU CLUB LOCAL Vous trouverez ci-dessous les réunions du mois de novembre 08-nov VENDREDI BONREPOS 11-nov LUNDI FONSORBES 18-nov MARDI FONSORBES 30-nov SAMEDI FONSORBES REUNION MENSUELLE SALLE DES ASSOCIATIONS 20H30 VEGETALYS VIII FOIRE D'AUTOMNE PLACE DU TREPADE 8H-18H SALLE DUFAUT 20H CHEZ M. MARIO ANGELINI 82 Ave des PETUNIAS "LE BANAYRE" à Fonsorbes 9H-12H DE L'ARBRE REUNION MENSUELLE - BUREAU DU COMPOST LES TRAVAUX DU MOIS AU JARDIN ATELIER DE TAILLE ANIME PAR M. JOEL BERGERON LA MISE EN FORME D'ARBRES JEUNES Toutes et tous les jardiniers peuvent assister à ces réunions ou venir à ces manifestations La Marseillaise des jardiniers que nous a fait parvenir une de nos adhérente Marseillaise des jardiniers "Fiers jardiniers que rien n'arrête, Poursuivons nos nobles travaux. Du monde faisons la conquête Et le couvrons de fruits nouveaux (bis) Rendons les peuples tributaires Des beaux produits de nos jardins. Nos belles pêches et nos raisins Franchissons toutes les frontières. Dans notre métier, c'est la lutte Tous les jours et tous les instants : Nous défrichons la terre inculte, Nous combattons les éléments (bis). L'hiver, il faut chauffer la serre, Arroser pendant les chaleurs; Par nos soins et nos durs labeurs Nous devons embellir la terre Notre France toujours chérie Est une terre que l'on admire, Les jardiniers l'ont enrichie : Elle est belle tel un sourire (bis) On y trouve des pépinières Des horticulteurs éminents, Des paysages savants; En leur honneur levons nos verres. REFRAIN. Allons, fiers jardiniers, greffer des écussons, Semons, semons, des fruits, des fleurs pour toutes les saisons. Les savoir-faire oubliés – Rose DE LAVAL – Les éditions de Cremille – 1996 page de 122 Conseils de jardinage de Novembre Les proverbes : A la saint Séverin (le 27 novembre), la neige est en chemin. A la sainte Catherine (25 novembre), tout bois prend racine. Les plantes : En novembre, l'automne est là et l'hiver se prépare activement dans les allées du jardin. Les derniers bulbes doivent être arrachés et remisés. Les plantes fragiles reçoivent d'urgence leurs protections d'hiver pour repartir de plus belle au printemps. C'est aussi l'époque de planter les bruyères, les chrysanthèmes et les bulbes de printemps (perce-neige, crocus, narcisses, tulipes,...). N'oubliez pas les pensées et les primevères qui égayeront vos allées dès les premiers rayons de soleil. Les rosiers butés et taillés, il ne restera plus qu'à rentrer les dahlias après les premières gelées. Le sol encore chaud est très humide. Les vivaces en profitent pour s'installer en préparation de la belle saison à venir. 1 Au potager, il est temps de récolter la mâche et les crosnes. Les feuillages de tomates se retrouvent au compost avec les restes de la dernière tonte du gazon. Au verger, pendant ce temps on s'active. L'automne est la meilleure saison pour faire toutes les plantations de vos arbres et arbustes. Le proverbe est là pour nous le rappeler : "A la Ste Catherine, tout bois prend racine" ! Préférez des spécimens à racine nue pour plus de réussite et surtout n'hésitez pas à procéder à un arrosage abondant ! L'automne est aussi le meilleur moment pour élaguer les arbres ou arbustes. Au balcon, les potées se doivent d'être rentrées ou pour le moins protégées du gel Novembre au jardin d'ornement Les fleurs Arrachez les cannas et glaïeuls (Quand ceux-ci commencent à flétrir et noircir, c'est que la plante rentre en sommeil.) Coupez les tiges et mettezles à sécher avant de les ranger pour l'hiver : consultez notre fiche sur la conservation des bulbes. N'oubliez pas de repérer vos bulbes et rhizomes ! Rentrez les dahlias après la première gelée. Entretenez: Marquez par un tuteur les emplacements des plantes dont le feuillage disparaît une fois l'hiver installé comme les pivoines et les anémones du Japon. Cela leur évitera d'être éventrées par un coup de bêche étourdi ! • Ramassez les feuilles mortes et saines et déposez-les au compost. • Nettoyez les massifs de fleurs et amendez éventuellement. • Epandez vos cendres de bois de cheminée dans vos massifs (200 grammes par m2). Protégez correctement les plantes sensibles au gel comme certaines variétés de fuchsias rustiques, clématites. • Buttez les rosiers délicats à 20 cm, entre autres les plus jeunes d'entre eux. Faire une première taille des rosiers buissons en rabattant les branches à la même hauteur. Pour les rosiers grimpants, cette première taille consiste à désépaissir les branches secondaires et à lui redonner une forme. • Paillez les plantes vivaces fragiles. • Entourez vos potées et vos bacs de plastiques à bulles, cela protégera les racines du gel, mais aussi la poterie. Plantez les pensées et les primevères. • Plantez les bulbes pour le printemps : perce-neige, crocus, narcisses, tulipes,... • Plantez des chrysanthèmes La pelouse Entretenez: Remettez en état vos bordures de pelouse à la bêche. • Préparez l'emplacement de votre future pelouse en le labourant en prenant soin de retirer les racines des mauvaises herbes et les pierres. • Pour ce qui est des tontes, attendez que toutes les feuilles soient tombées et procédez à la dernière tonte, ainsi vous ramasserez en même temps toutes les feuilles qui seront broyées par la tondeuse. • Nettoyez votre tondeuse et rangez-la à l'abri en attendant le retour du printemps. Les plantes de terre de bruyère Plantez des bruyères. Les arbres et arbustes Protégez - Buttez les jeunes arbustes persistants. Nourrissez: Apportez de l'engrais organique à vos rhododendrons (fumier de cheval de préférence, sang desséché ou corne broyée), la décomposition lente apportera les éléments essentiels au bon développement de vos plantes. Plantez les arbres et arbustes persistants. Le taux de réussite en automne avoisine les 100% car les plantes sont au repos et ne sont pas perturbées par les agressions extérieures. Avec l'humidité dont elle ne manquera pendant cette saison, la plante s'installera tranquillement et produira dès la première année. Ne dit-on pas "A la Ste Catherine, tout bois prend racine" ! • Poursuivez les plantations d'arbres et arbustes à feuilles caduques si le temps est clément et qu'il ne gèle pas. • Plantez les arbres à racines nues si le temps le permet, sinon les installer en jauge dans une tranchée remplie de sable près d'un mur situé au nord. • Continuez la plantation des conifères avant les premières gelées. • Il est encore temps de planter les bambous non gélifs en tout début de mois. • Plantez les rosiers après pralinage des racines. Taillez: L'automne est le meilleur moment pour élaguer les arbres ou arbustes, ceux-ci s'étant endormis jusqu'au printemps. Protégez toutes les plaies, notamment les plus grosses par du mastic cicatrisant, car elles constituent un point faible. Pour les grands arbres, faites appel à des professionnels. Novembre au potager Semez les épinards, les petits pois, les poireaux et les fèves dans notre région privilégiée où le gel ne risque pas de les endommager. • Semez les carottes courtes et rondes sous tunnel. Plantez • Plantez l'ail blanc et violet en climat doux et en sol léger ; en terre lourde faire un apport de sable de rivière de granulométrie moyenne pour alléger le sol. • Repiquez les laitues d'hiver avant le 15 novembre. Récoltez • Récoltez les dernières pommes de terre et stockez-les à l'abri dans un local hors gel et bien ventilé. • Récoltez les topinambours. • Récoltez les dernières courges avant les gelées et profitez de la beauté des petites courges d'ornement en les vernissant pour les installer dans de grands plats afin de créer de jolies compositions qui perdureront une bonne partie de l'hiver. • Récoltez la mâche, l'oseille et le pissenlit. • Récoltez les légumes racines restés en terre comme les betteraves, le céleri-rave, les carottes et les hiverner dans un local hors gel en clayettes bien aérées. • Récoltez les tomates vertes pour en faire des beignets, du chutney ou des confitures, puis brûlez les pieds. Entretenez: Nettoyez les parcelles ayant reçu des cultures, puis bêchez le sol. • Incorporez du fumier et du compost. 2 • • • • • • • Préparez les endives à forcer : arracher les racines puis coupez les feuilles à 2 cm du collet. Groupez-les en paquets serrés et conservezles en silo dans l’obscurité totale à une température de 8 à 10 °C. Buttez les artichauts dans le Sud. Mettre en place les protections hivernales sur les légumes d'hiver fragiles. Paillez les pieds de rhubarbe. Faites blanchir les céleris, la chicorée frisée et les cardons. Enlevez les germes sur les pommes de terre stockées. Profitez des journées agréables pour nettoyer à fond les châssis. Novembre au jardin fruitier Préparez le terrain qui recevra les fruitiers, c'est le meilleur mois pour travailler le sol rendu meuble par les pluies automnales. • Préparer les trous de plantation des futurs arbres, en nettoyant bien le sol et en apportant des amendements qui permettront de l'améliorer. • Prévoyez vos achats de tuteurs en fer ou en bois imputrescible pour soutenir les jeunes arbres. • Préparez la plantation des fruitiers en habillant racines et branches. • Pralinez les racines juste avant la plantation. Plantez les fruitiers après avoir praliné les racines. • Pensez à tuteurer vos nouvelles plantations pour les soutenir le temps que le système racinaire ne se forme. Haubanez les sujets exposés à de forts vents. Attention, choisissez des liens spécifiques et souples car le sol se tasse toujours légèrement après la plantation et les liens pourraient alors blesser l'arbre. • Plantez les arbustes à fruits rouges. Taillez les noyers, noisetiers et figuiers. • Taillez les framboisiers, les groseilliers et cassissiers en supprimant le vieux bois et en dégageant la partie centrale des plantes pour faire entrer la lumière. • Taillez les pommiers et les poiriers palissés. • Pratiquer la taille de formation des jeunes sujets à pépins. • Supprimez tous les fruits momifiés, ils constituent de parfaits nids à parasites et à maladies. • Débutez la taille de fructification des poiriers Multipliez: Bouturez les cassissiers, les groseilliers à maquereau, les framboisiers et les myrtilliers. • Bouturez les figuiers dans le Sud. • Marcotter les kiwis. • Stratifiez les noyaux et graines d'arbres en les plaçant par couches successives dans un pot rempli de sable humide. Récoltez les pommes et les poires. • Conservez-les en clayettes dans un local sombre, frais et aéré. • Récoltez les châtaignes. • Récoltez les arbouses pour en faire des confitures. • Récoltez les coings lorsqu'ils sont bien colorés et couverts d'un léger duvet, signe de leur arrivée à maturité. Attention, ces fruits ne se conservent pas très longtemps, mieux vaut les cuisiner et en faire des pâtes de fruits, des confitures, ou des compotes. • Récoltez les kiwis dans le Sud. • Récoltez le raisin. • Récoltez les variétés précoces de mandarines. Entretenez: nettoyez et binez le pied des arbres. • Enrichissez le sol au niveau de la couronne des arbres déjà installés avec des amendements organiques. • Traitez à la bouillie bordelaise les fruitiers qui n'ont plus de feuilles. • Brossez, puis chauler le tronc des arbres afin d'éliminer les champignons et les larves de parasites qui passent l'hiver sous l'écorce des arbres. Semez les graines ou noyaux d'arbres fruitiers pour obtenir des francs qu'il sera possible de greffer d'ici deux ans. Novembre au bassin Entretenez : Continuez à retirer les feuilles et fleurs fanées des plantes aquatiques pour éviter leur pourrissement dans l'eau. • Vérifiez que le filet anti-feuilles n'ait pas été déplacé par les bourrasques d'automne. • Arrêtez le système de filtration si cela n'a pas été fait le mois précédent. • Nettoyez les pompes, l'appareil UV et le filtre avec des produits spécifiques. • Si votre bassin est trop grand pour être équipé d'un filet anti-feuilles, passez très souvent l'épuisette pour qu’elles ne se décomposent pas dans l'eau. Cela aurait pour effet, surtout sous la glace, de consommer une grande partie de l'oxygène et d’émettre des gaz nocifs pour les poissons, car elles émettent un gaz nocif et consomment une trop grande partie de l’oxygène de l’eau. Nourrissez Les poissons et la végétation vont bientôt rentrer en période de repos, inutile de perturber l'équilibre du bassin par des travaux d'ampleur comme un éventuel dévasage. • Stoppez le nourrissage des poissons rouges dès que la température descend en dessous de 10°C. Les carpes koïs peuvent encore être nourries à moins que la température ne descende sous 8°C. Attention ! Les possesseurs d'esturgeons devront continuer le nourrissage même si la température est très basse. • Si vous habitez dans une région froide et que votre bassin fait moins de 40 cm de profondeur, il est souhaitable de prélever les poissons afin de les installer dans un local abrité du gel et ce, même pour les espèces peu frileuses car avec une si faible épaisseur d'eau, la glace risquerait d'envahir tout le bassin et d'emprisonner les poissons. Hivernez: Continuez à hiverner les plantes gélives dans un local abrité et chauffé (Cypérus, Pistia...) comme une serre ou une véranda. • Déplacez les plantes aquatiques à une profondeur suffisante pour qu’elles résistent au gel : Echinodorus, Aponogeton, Pontederia (minimum 30 cm au dessus du pot), Thalia, Nelumbo (minimum 50 à 60 cm de profondeur). Si votre bassin n’est pas assez profond, il va 3 falloir anticiper les coups de froid en scrutant la météo. Dès qu'une vague de froid est annoncée, stockez vos potées installées habituellement à faible profondeur et moyennement rustique, dans de grandes bassines dans un local hors gel. • Taillez les feuilles de la Gunnera, paillez copieusement son pied et couvrez le tout d'un voile d'hivernage retenu au sol par de gros galets. Procéder de même pour toutes les plantes de berges non rustiques. Préparez: Vérifiez que la cloche antigel soit bien en place. • Si vous placez un film à bulles en plastique au dessus du bassin pour retenir la chaleur, n'oubliez pas de prévoir des aérateurs afin de permettre les échanges gazeux. • Stockez le filtre et l'appareil UV dans un local sec et hors gel. • Remettre la pompe en place dans le bassin après l'avoir installée dans un caisson bien isolé de l'humidité et du gel. Novembre au balcon et sur la terrasse Plantez les conifères nains en pot, ils apporteront une touche très graphique au balcon et seront parfaits dans les compositions. • Plantez les arbustes en bacs hors période de gel. Les bruyères serviront d'écrin aux plantes bisannuelles dans les jardinières, alors que le fusain panaché illuminera de son feuillage éclatant un coin de balcon. • Plantez les rosiers miniatures et les « déco rosiers® » groupés dans de grandes jardinières ou en sujet isolé en bac. Pensez à praliner les racines afin d'assurer une meilleure reprise. Ménager une couche drainante de billes d'argile au fond du pot qui devra être assez grand pour assurer un bon développement à la plante. • Terminez la plantation des bulbes à floraison printanière dans les jardinières, vous pouvez agrémenter le pied des arbustes ou créer des compositions en échelonnant les floraisons. • Composez vos suspensions avec des violas retombantes, toujours superbes et formant de véritables cascades au printemps. Rentrez à l'intérieur les bulbes forcés dès que les bourgeons apparaissent. • Rentrez toutes les plantes sensibles au gel si ce n'est pas encore fait (cactus, plantes exotiques, orchidées), la plupart d'entre-elles ne supportent ni le froid, ni l'humidité constante. • Rentrez les arbustes gélifs comme le laurier rose, l'hibiscus ou le plumbago si ce n'est pas encore fait, dans un jardin d'hiver où la température devra être fraîche mais jamais inférieure à 8°. Avant l'hivernage, vérifiez les parties aériennes afin de détecter l’éventuelle présence de parasites. Coupez et brûlez les parties atteintes et traitez avec un produit bio. Entretenez: Nettoyez à l'eau de javel diluée et stockez les pots et jardinières vides dans un local. Protégez les potées de buis et les bonsaïs en paillant les pieds, certains cultivars fragiles devront être hivernés à l'abri en pleine lumière. • Protégez en paillant le pied et en posant un voile d'hivernage sur les parties aériennes de toutes les plantes frileuses qu'il est impossible de rentrer. • Retirez toutes les soucoupes sous les pots pour éviter à la fois le pourrissement des racines dû à la stagnation de l'eau et pour les protéger du gel car un substrat détrempé gèlera plus vite. • Posez les pots sur des cales en bois pour les isoler du sol en cas de gel. • Enveloppez les pots des plantes les plus frileuses de papier à bulles pour éviter que les racines ne gèlent. Novembre au jardin d'intérieur Entretenez : Aérez régulièrement lorsque la température extérieure est clémente mais en évitant de maintenir vos plantes dans un courant d'air entre deux fenêtres. • Évitez les fluctuations brutales de température en réglant le thermostat du chauffage central, les plantes détestent ce genre de changements. • Rapprochez progressivement les plantes des fenêtres pour qu'elles profitent de plus de lumière, mais pensez à équiper celles-ci de rideaux et de volets pour la nuit afin d'éviter les coups de froids derrière la vitre. • Investissez dans un système de tubes fluorescents ayant le même spectre que la lumière solaire et installez vos plantes en dessous si votre logement est très sombre pour compenser le manque de lumière, sinon vos plantes risquent de s'étioler. • Nettoyez les feuilles des plantes vertes et des orchidées avec une éponge humide et de l'eau tiède pour enlever la poussière qui bloque les échanges gazeux et le passage de la lumière, déjà restreint en cette période. • Diminuez les arrosages de façon à ce que le sol en surface devienne sec entre deux arrosages. • Stoppez les apports d'engrais sauf sur les plantes en pleine floraison ou celles dont la croissance se poursuit. • Installez les plantes tropicales sur des coupelles remplies de billes d'argile humides afin de compenser la sécheresse de l'air dans un logement chauffé surtout si elles sont installées tout près de convecteurs électriques. • Ne déplacez jamais un cactus de Noël en boutons, cela aurait pour résultat de les faire tomber. Hivernez: Continuez l'hivernage des plantes fragiles, et taillez-les avant de les installer à l'abri en supprimant le bois mort et en dégageant bien le centre pour permettre à la lumière de pénétrer de façon optimale. Certaines plantes comme les géraniums lierres pourront être hivernées dans un garage hors gel pendant la mauvaise saison. • Taillez court les plantes grimpantes non rustiques comme les passiflores, les dipladénias ou les ipomées afin qu'elles prennent moins de place dans le local d'hivernage. • Rentrez cactus et plantes grasses à l'abri et stopper tous les apports d'eau et d'engrais : ces plantes souffriront bien moins d'un manque d'arrosage que du contraire. Attention, certains cactus ont besoin d'un hivernage au frais et au sec. Si ces espèces sont hivernées en serre chauffées elles risqueraient de ne pas fleurir au printemps suivant, c'est le cas des Echinocereus et des lobivias par exemple dont la floraison est induite par la fraîcheur hivernale. Forcez les bulbes de narcisses ou de jacinthes pour qu'ils fleurissent à Noël. Innovez: Puisque la saison implique de jardiner en intérieur, pourquoi ne pas tester la culture hydroponique. Esthétique et pouvant s'intégrer dans la déco, cette technique de culture permet de faire pousser les végétaux directement dans de l'eau sans aucun autre substrat. Novembre à la ruche: Au rucher le calme s’est installé, profitez d’une promenade pour vérifier que rien ne vient déranger vos ruches. Mettez également à profit votre temps libre pour déclarer vos ruches à la DSV (Direction des Services Vétérinaire) de votre département. Commencez la préparation de votre matériel pour la saison suivante. 4 LES FUMIERS Allié des jardiniers depuis que la domestication des animaux existe, le fumier est composé d’un mélange de déjections animales et de litière végétale. Qu’il provienne de moutons, de chevaux, ou même de volailles ce produit ancestral enrichit la terre en matières organiques et en nutriments. Caractéristiques : Le fumier est riche en micro-organismes et en matières fibreuses qui constituent la litière des animaux. Sa fonction principale consiste à améliorer les qualités de la terre et à provoquer une régénération de l’humus. Selon sa provenance et son origine, il peut être plus ou moins riche en divers éléments comme l’azote, le phosphore, le fer ou encore le potassium. Choisissez des fumiers provenant d’animaux élevés et nourris le plus naturellement possible, dans votre région. Prenez contact sans hésiter avec un éleveur près de chez vous qui pourra vous fournir le produit, parfois même gratuitement, si vous venez le chercher vous-même. Utilisation : Le fumier de gros mammifères est riche en matières organiques, il améliore les terres légères et allège les terres argileuses (cheval, bovin). Attention toutefois, à ne pas utiliser le fumier juste après sa « récolte ». La fumure doit d’abord subir quelques soins particuliers car elle contient un taux très élevé d’ammoniaque, de germes pathogènes ainsi que des graines susceptibles de germer qui nuiraient aux cultures. De plus, lors de la fermentation un fumier frais peut monter à plus de 50°, sauf dans de très rares cas (cultures en couches chaudes) on laissera le fumier se composter pendant environ une année avant de l’utiliser au jardin. Il faut donc l’entreposer en tas pour le laisser se décomposer. La décomposition nécessite une quantité d'azote importante; puisé dans la terre, ce dernier peut ensuite se trouver en quantité insuffisante pour assurer le développement des plantes. Il est donc important de composter le fumier avant toute utilisation. Les différentes origines Le fumier de cheval présente une forte proportion de matières sèche et améliore les sols lourds. On l’incorpore au sol en automne lorsque la douceur des températures permet encore la transformation du fumier en humus. Au printemps il sera utilisé en paillage aux pieds de certaines plantes gourmandes comme les rosiers, les tomates, les melons ou les concombres. Le fumier de cheval frais est utilisé pour la culture en couches chaudes sous châssis afin d’avancer certaines cultures. La décomposition provoquera une hausse de la température du sol propice aux semis. Le fumier de bovins: Riche en matières organiques, le fumier de bovins améliore les terres légères. Il sera enfoui à l’automne après un compostage d’au moins six mois pour un fumier frais. Le fumier de bovins chauffe peu, on ne l’utilise donc pas en couches chaudes. Le fumier de moutons: Il est le plus riche en potasse par rapport aux autres types de fumiers. Il s’utilise en terrains lourds de la même manière que le fumier de bovins. Le fumier de volailles: Il doit être utilisé comme un engrais, en faisant attention au risque de brûlure des plantes car il est très concentré et extrêmement riche en azote. Il ne faudra jamais l’utiliser frais et toujours le diluer ou l’incorporer au compost en ne dépassant pas 5 % du volume total. Conservation des bulbes après floraison Certains bulbes préfèrent rester en place toute l’année C’est le cas des couronnes Impériales, des iris de Hollande, des lys, des narcisses et jonquilles, des tulipes botaniques et de tous les petits bulbes. Il faudra attendre le jaunissement complet du feuillage pour le couper. > Pour les jacinthes et tulipes à grandes fleurs, même si elles ne redoutent pas le gel, il est conseillé d’arracher les bulbes pour les replanter l’année suivante. > Un grand nombre de bulbes à floraison estivale doivent être rentrés l’hiver, à l’abri du gel : bégonias , cannas , dahlias , glaïeuls notamment, sauf bien entendu dans les régions où les fortes gelées ne sont pas à redouter. En cas d’arrachage des bulbes, deux cas peuvent se présenter > L’arrachage peut attendre le jaunissement complet du feuillage. > Les bulbes doivent être arrachés avant le jaunissement. Dans ce cas, prendre garde de ne pas détacher le feuillage et la tige des bulbes et replacer ceux-ci en terre dans un coin du jardin ou dans un récipient, entourés de la terre, jusqu’au jaunissement complet du feuillage. Après l’arrachage Lorsque le feuillage est complètement desséché, entreposer les bulbes quelques jours dans un local sec et aéré. Nettoyez les de leur terre, enlever tige et feuillage et les placer en clayettes, des cagettes de bois ou des sacs en papier, en prenant soin de toujours repérer les espèces et variétés. Il est par ailleurs recommandé de les saupoudrer de fongicide pour une meilleure conservation. Entreposés dans un endroit sec et aéré, le plus sombre possible à l’abri du gel, les bulbes en complet repos de végétation attendront leur plantation l’année suivante. 5 Passer l'hiver : 6 méthodes de protection Paille, voile, vitre, local hors gel ou chauffé sont des abris efficaces pour faire passer l'hiver aux plantes frileuses du jardin. Matelas de paille : Étalez au sol une couche de 10 à 20 cm d’un matériau isolant – paille, foin, feuilles mortes, fougères ou rameaux broyés – autour de la plante à protéger et sur la surface occupée par les racines. Conseils : opérez lors d’une période de beau temps lorsque le sol est encore sec et chaud. Le matériau ne retiendra pas l’humidité, mais seulement la chaleur, ralentissant le refroidissement du sol. Tassezle et maintenez-le en place (surtout les feuilles) avec quelques pelletées de terre par-dessus. Par la suite, les rameaux broyés se gorgent de plus grandes quantités d’eau de pluie et le cœur des plantes peut alors pourrir. Tous ces matériaux servent d’abri aux rongeurs qui sont susceptibles de provoquer des dégâts. Écartez-les deux ou trois fois en cours d’hiver par temps doux, afin d’aérer le sol et de repérer les indésirables. Protection hivernale : Un bon paillis constitue en effet une efficace protection hivernale. Installé en couche épaisse au pied des plantes et arbustes, il protègera la terre (et donc les racines) contre le froid et le gel. Quand l'installer ? Le bon moment pour mettre en place ce paillage est le milieu de l'automne, avant que ne surviennent les grands froids. Ca tombe bien : cette période est celle où vous procédez au nettoyage des massifs, et à quelques travaux de taille. Les bois sains pourront être passés dans le broyeur de végétaux, pour constituer à la fois du Bois Raméal Fragmenté (BRF si profitable à la vie du sol), et un paillage économique et de très bonne qualité ! N'attendez pas trop : installer un paillis sur un sol gelé "emprisonne" le froid sur la terre, ce qui est plutôt contraire à l'effet recherché ! Quels matériaux employer ? Si vous ne disposez pas de ces résidus de coupe, vous pouvez employer quantité d'autres matériaux : paille, écorces broyées, cosses de cacao. Sous un voile : bien emmitouflés sous un voile d’hivernage en non-tissé, les arbustes peu rustiques profitent de quelques précieux degrés supplémentaires qui suffisent à assurer leur survie. Si vous ne disposez pas de cet équipement, un plastique perforé ou à bulles peut également faire office de protection suffisamment efficace contre le froid. La condensation qui retombe sur le feuillage est toutefois susceptible de provoquer des maladies. Conseils : utilisez un grand voile en le laissant en double épaisseur, pour qu’il soit deux fois plus efficace, et enfermez bien la plante. Maintenez-le avec des pierres, des rondins ou bien des épingles à linge pour les arbustes palissés sur des fils de fer. Il peut rester en place longtemps (car l’air, la lumière et la pluie y pénètrent), mais vérifiez les fermetures. En revanche, enlevez dès que possible les plastiques, une journée durant. Manchon à rembourrer Une protection montée sur des arceaux ou maintenue par des piquets entoure certains troncs fragiles et dégarnis, par exemple ceux des fougères arborescentes, des palmiers ou des figuiers. Il peut s’agir d’un plastique, d’un voile, d’une toile de jute ou plus simplement d’un grillage. Des modèles sont disponibles dans le commerce, les autres se fabriquent assez facilement, avant les fortes gelées. Conseils : prévoyez un manchon plus haut que le tronc et suffisamment large pour que vous puissiez y glisser de la paille, des feuilles sèches ou des fougères que vous tasserez bien: en s’élargissant, il perdra de la hauteur. Protégez également le haut du tronc, à l’endroit où se forment les nouvelles pousses. Attention toutefois si vous avez choisi le plastique pour le manchon : il retient l’humidité ! Contre l’humidité Les cactées, les succulentes et de nombreuses plantes de rocaille craignent plus l’humidité de l’air et les pluies que le froid, s’il est sec. Un sol bien drainé ne leur suffit pas toujours. Utilisez des vitres, des plaques transparentes ou de vieilles fenêtres, voire des matériaux opaques, afin de réaliser la protection adéquate au-dessus de ces végétaux dont les parties aériennes meurent avant l’hiver. 6 Conseils : un toit provisoire monté sur des briques ou des pierres plates et suffisamment grandes empêchera les pluies d’endommager les pieds. Dans votre installation, vous devrez ménager une inclinaison légère, pour qu’elles s’évacuent naturellement. Vous choisirez aussi des supports bien adaptés au terrain et très stables. Ne fermez pas les côtés – l’air doit circuler – et évitez tout confinement. Regroupement tactique Les murs exposés au sud emmagasinent la chaleur le jour et la restituent la nuit, atténuant ainsi les écarts de température. Un auvent augmentera cette protection et gardera la terre bien sèche, ce qui assure une meilleure rusticité. Au jardinier d’arroser de temps en temps ! L’angle d’une terrasse ou une haie feront office de coupe-vent et d’abris précieux ; ils sont cependant moins efficaces. Conseils : regroupez les potées dans l’endroit le plus chaud et le mieux abrité du jardin. N’oubliez pas d’enlever toutes les soucoupes, ou bien retournez-les sous les pots. Isolez les contenants du sol toujours froid en les posant sur des plaques de polystyrène ou dans des cartons remplis de paille. Les racines ne gèleront pas. Un voile d’hivernage sera déployé pour protéger les ramures. À l’abri du gel Les potées sensibles au froid, certains bulbes ou les plantes semi-rustiques se placent dans un local hors gel, à une température plus ou moins élevée, avec une lumière plus ou moins intense. Selon les végétaux et l’espace dont vous disposez, une cave, un garage, un sous-sol, une dépendance, une pièce non chauffée ou, dans l’idéal, une véranda seront mis à contribution pour servir de refuge. Conseils : hivernez des plantes parfaitement saines, nettoyez-les ou taillez-les en partie pour qu’elles prennent moins de place. Placez-les selon leur besoin en lumière. Un local sans fenêtre ne convient qu’aux bulbes ou aux arbustes caducs, à ne pas oublier au printemps. Prévoyez un chauffage d’appoint pour maintenir la température juste au-dessus de zéro, voire plus pour certains végétaux. Pensées : elles font leur retour au jardin La pensée est une incontournable des fleurs d’automne et d’hiver. La plantation, l’entretien et l’arrosage sont autant de gestes qui vous permettront d’avoir de très jolies fleurs durant longtemps. En résumé, ce qu’il faut savoir : Nom : Viola, Famille : Violacées, Type : Annuelle, bisannuelle ou vivace, Hauteur: 10 à 20 cm, Exposition : Ensoleillée et mi-ombre, Sol: Normal, Floraison : Automne, hiver et printemps, Difficulté : facile Plantation, culture de la pensée: Plantation des pensées : Achetées en godet ou en pot, vous pouvez planter les pensées à l’automne ou au tout début du printemps. Préférez un bon terreau a la terre de votre jardin, vous garantirez ainsi à vos plantes une bien meilleure floraison. Pour une belle floraison, préférez un emplacement ensoleillé surtout en hiver où le soleil est moins fort. Semis de pensées : Pour le semis, il s’effectue en général de juin-juillet à août. Environ 4 semaines après la levée, repiquez tous les 10 cm et plantez dès l’automne en pleine terre avec l’apport d’un terreau adapté. Il faudra en général planter une dizaine de pieds par m2. Semer en place au printemps pour une floraison durant l’été : Pour une floraison dès l’automne, semez au début du mois de juin. Entretien des pensées : Qu’elles fleurissent au printemps et en été ou, à l’automne et en hiver, les pensées ne réclament que très peu de soins. • Pour les variétés du printemps et de l’été, Arrosez durant les mois les plus chauds • Pour les variétés d’hiver, protégez au contraire les racines du froid avec un paillage durant l’hiver. Les mêmes pensées ne peuvent fleurir toute l’année c’est pourquoi il existe des pensées à floraison printanières et estivales et d’autres à floraison automnale et hivernale En ce qui concerne les variétés annuelles vous pourrez les arracher en fin de floraison alors que celles qui sont vivaces pourront refleurir l’année suivant. • Les variétés qui fleurissent le mieux et les plus courantes sont les annuelles. A savoir sur la pensée : Les pensées fleurissent presque tout au long de l’année selon les espèces. Vivace, elle est généralement cultivée comme une bisanuelle et c’est au printemps qu’elle est la plus spectaculaire avec sa grande variété de couleurs. Elles sont aussi connues pour venir fleurir nos jardins, nos balcons et nos terrasses en massif ou en jardinière, à l’automne et en hiver même si ce dernier n’est pas très doux. Près de 500 espèces sont recensées, ce qui constitue une palette de fleurs aux couleurs les plus variées. On les confond souvent avec les violettes car elles font partie de la même famille et seuls leurs pétales les différencient. 7 CULTIVER SON FIGUIER L’arrosage : Comme tous les arbres méditerranéens, le figuier peut survivre à la sécheresse sans arrosage, en particulier grâce à son système racinaire très développé. Néanmoins, en présence d’eau, il fructifiera abondamment et se développera beaucoup plus rapidement. Ne pas oublier le dicton « Le figuier aime avoir les pieds dans l’eau et la tête au soleil ». En été, dans le sud de la France, un voire deux arrosages abondants par semaine lui apporteront l’eau nécessaire à une croissance rapide et harmonieuse. La récolte : Le principal intérêt de posséder un figuier est de pouvoir déguster les figues sur l’arbre, mûres à point, légèrement flétries. Compte tenu de la fructification très rapide du figuier, vous devrez, pour éviter la perte de fruits, réaliser au moins deux cueillettes par semaine. La taille : Le figuier peut parfaitement se développer et produire des fruits sans taille. C’est toutefois un arbre qui supporte parfaitement la taille. Il est préférable de tailler à la fin de l’hiver, après les gros froids, toutes les branches à l’intérieur de l’arbre qui s’élèvent verticalement. Vous pouvez également raccourcir les branches périphériques, en les taillant au dessus d’un œil orienté vers l’extérieur de l’arbre. Pensez à mastiquer les plaies des grosses branches pour éviter l’apparition du chancre du figuier. Les figues fleurs poussent sur le bois de l’année précédente, par conséquent, si vous possédez un figuier bifère, toutes les pousses que vous taillerez amputeront d’autant votre récolte de figues fleurs. L’amendement et la fertilisation : Bien que le figuier soit très peu exigeant vis-à-vis de la nature du sol, il croîtra beaucoup plus rapidement s’il s’établit dans un sol riche en matières organiques. Si ce n’est pas le cas, il sera préférable d’enrichir votre sol avant la plantation, en enfouissant à une profondeur de 30 à 40 cm du fumier bien décomposé, des composts urbains, du marc de raisin. Cette pratique doit être préférée à l’apport de matière organique dans le trou de plantation qui ne ferait que légèrement retarder la carence future. Il conviendra ensuite d’apporter annuellement, sous forme d’engrais, de l’ordre de 100 kg/ha de N, 200 kg/ha de P2O5, 250 kg/ha de K2O, ce qui correspond à 1000 kg/ha d’engrais de type 1020-25, soit pour un figuier de 2 mètres de diamètre (surface = 3,14 m2) une quantité de 315 grammes d’engrais de type 10-20-25. Arbousier : l’arbre aux fraises L’arbousier est un arbuste remarquable grâce à ses fruits et à ses jolies baies. La plantation, la taille et l’entretien de l’arbousier permettront d’améliorer le bon développement de votre arbuste. En résumé, ce qu’il faut savoir : Nom : Arbutus unedo, Famille : Ericacées, Type : Arbuste, Hauteur : 2 à 5 m Exposition : Ensoleillée et mi-ombre, Sol : Ordinaire, Feuillage : Persistant, Floraison : Août à novembre, Récolte : Août à novembre Il est Plantation de l’arbousier : recommandé de planter l’arbousier à l’automne mais vous pourrez aussi sans trop de problème le planter jusqu’au printemps en évitant les périodes de gel. Pour les haies, espacez chaque pied d’au moins 80 cm. Taille de l’arbousier : La taille des haies s’opère au printemps. Évitez la taille à l’automne car vous risquez de compromettre l’arrivée de magnifiques baies qui resteront sur l’arbre durant tout l’hiver. A savoir sur l’arbousier : L’Arbousier est un très bel arbuste qui offre de jolis fruits comestibles pendant la floraison. On l’appelle aussi « Arbre aux fraises » pour leur forme et leur couleur. D’entretien facile, il s’adapte à toutes les terres que ce soit en massif ainsi qu’en haie, mais également en bac ou en pot pour votre terrasse. Vous le planterez en isolé mais aussi en haie pour égayer votre haie en hiver grâce à ses baies décoratives. Conseil malin sur l’arbousier : Inutile de faire un apport en engrais, mais vous pouvez en revanche en pailler le pied pour limiter la pousse des mauvaises herbes l’été et protéger les racines contre le froid l’hiver. Tâche des feuilles de l’arbousier : Egalement connue sous le nom de Didymosporium arbuticola Zeller, cette maladie touche les arbousiers Elle se caractérise par la présence de tâches de couleur brune à marge rougeâtre sur les feuilles. Maladie de l’arbousier : Ce champignon aura pour conséquence de contaminer l’ensemble du feuillage. Cela conduit à la chute des feuilles. Comment lutter contre cette maladie ? • De manière préventive : Dès la fin de l’hiver, pulvérisez de la bouillie bordelaise 2 à 3 fois, à 15 jours d’intervalle. • De manière curative : Dès l’apparition du champignon, ramassez les feuilles qui tombent, brûlez-les ou jetez-les dans un endroit qui ne risquera pas de contaminer vos végétaux. Effectuez une pulvérisation à base de mancozèbe ou de myclobutanil qui sont des fongicides vendus en jardinerie. 8 Les secrets de la culture des cactus de Noël Peu de plantes d’intérieur offrent une aussi grande abondance de fleurs que le cactus de Noël. En effet, un gros spécimen peut porter simultanément plusieurs centaines de fleurs rouges, roses, violettes, blanches ou jaunes. Et sa culture est des plus faciles. Erreur sur la plante : Le véritable cactus de Noël (Schlumbergera russeliana) est rarement cultivé. On le juge trop mince et aéré, avec ses longues branches pleureuses, sveltes et lisses. Ses fleurs sont rose pourpré et s’épanouissent fidèlement à Noël. Ce que nous cultivons est un hybride entre le cactus de Noël et un parent à floraison automnale (S. truncata), plus compact, plus dense et avec des tiges plus larges et portant des dents. Cet hybride s’appelle S. x buckleyi. Les Américains l’appellent «Thanksgiving Cactus», car il fleurit vers la fin de novembre, à leur Action de grâce. En le soumettant à des températures très froides, les producteurs réussissent à retarder sa floraison et à nous l’offrir en fleurs à Noël. Cependant, à la maison, votre «cactus de Noël» fleurira sans doute plus tôt, en novembre. Curieusement, il arrive très souvent que ces plantes fleurissent une deuxième fois, après Noël. Donc, le cactus de Noël fleurit facilement, mais rarement à la date voulue… Suggestion: apprenez à apprécier sa floraison quand elle a lieu. Si vous voulez des fleurs à Noël, achetez un poinsettia. Bizarre et beau : Le cactus de Noël est véritablement un cactus, mais il est loin d’être typique des plantes de sa famille. Ses tiges ne sont pas rondes et épineuses, mais aplaties et lisses. D’ailleurs, bien des gens les prennent pour des feuilles. Les tiges sont divisées en segments appelés «articles». Elles poussent d’abord vers le haut, puis s’arquent gracieusement autour du pot. Les fleurs, allongées et un peu asymétriques, poussent directement de l’extrémité des articles et de leurs aisselles, sans tige florale. Chaque floraison peut durer deux semaines, plus longtemps si la pièce est un peu fraîche. La culture : Il y a trois facteurs qui stimulent la floraison du cactus de Noël: les jours courts, un peu de sècheresse et un peu de fraîcheur. Évitez donc les pièces qui sont éclairées le soir (ainsi votre plante subira des jours courts) et réduisez les arrosages à partir de septembre. Si, de plus, vous baissez le thermostat la nuit comme le recommande Hydro-Québec, vous aurez rendu votre cactus de Noël très heureux et il devrait fleurir abondamment. Mais même si on ne fait rien de spécial du tout, il n’est pas rare qu’il fleurisse quand même. Autrement que pour les jours courts et la réduction des arrosages et de la température à l’automne, le cactus de Noël est le parfait compagnon des jardiniers d’intérieur, car il ne requiert aucune faveur spéciale. Traitez-le comme n’importe quelle plante d’intérieur et il réussira bien. Son régime comprendra donc un bon éclairage avec quelques heures de soleil direct en hiver, des températures normales d’intérieur, un bon arrosage en profondeur quand le terreau est sec et des fertilisations occasionnelles en saison de croissance (printemps/été) avec l’engrais de votre choix. Le cactus de Noël tolère même l’air sec de nos maisons, mais n’est pas dérangé si on augmente l’humidité ambiante pour faire plaisir aux autres plantes d’intérieur. Il n’aime pas particulièrement la transplantation, perdant souvent des bouts quand on le change de pot. Il peut ainsi pousser dans le même pot pendant 10 ans ou plus sans peine. On le multiplie surtout par bouturage des tiges. Prenez tout simplement une tige saine comprenant de deux à quatre articles et insérez-la dans un petit pot de terreau légèrement humide. L’enracinement se fait assez rapidement et une bouture faite au printemps fera même quelques fleurs l’automne suivant. Une dernière note: la seule chose que le cactus de Noël n’aime pas ce sont les déplacements. Quand on en achète un, souvent ses fleurs et ses boutons tombent et il perd des articles. Cependant, une fois acclimaté à son nouvel environnement, il aura un comportement exemplaire Rotation Rotation des cultures et engrais verts Que planter au potager pour obtenir les meilleurs légumes sans pesticide ni engrais ? Vive la rotation des cultures et les engrais verts ! Les légumes de l’été ne sont plus qu’un souvenir. L’organisation du potager va changer. Une fois le potager nettoyé, il est temps de s’interroger. Mais que planter et où ? Bonnes questions… Une seule certitude : il ne faut pas laisser la terre à nue. 9 Le sol n’est alors plus protégé contre les intempéries et les mauvaises herbes s’y installent. Si vous voulez attendre avant de planter, semez des engrais verts. Ils enrichiront la terre. Première règle : ne replantez pas un légume de la même famille sur une parcelle. Donc pas de pommes de terre sur un carré qui a déjà accueilli des tomates. Toutes deux sont des Solanacées et elles sont sensibles au mildiou, un champignon qui ne disparaît pas avec l’hiver. Il contaminerait à coup sûr la nouvelle culture. Le respect de cette règle freine de beaucoup le développement de parasites et de maladies. Un atout appréciable. Et si, en plus des pesticides et fongicides, vous vous passiez des engrais ? Tous les légumes n’ont pas les mêmes besoins en éléments nutritifs. Alterner les cultures évite ainsi l’appauvrissement de la terre. Les plantes du potager se partagent en 6 groupes : les bulbes, tubercules, légumes-graines, légumes-fruits, légumes-racines et légumes-feuilles. Divisez le potager en 6 et observez une rotation sur 6 ans en faisant se succéder les légumes de chaque groupe. Si vous n’avez pas assez de terrain, regroupez les légumes-racines et les tubercules d’un côté, les fruits et les bulbes de l’autre. La rotation se fait alors sur 4 ans. Les légumes-graines et légumes-feuilles poussent sur les deux parcelles restantes. C’est trop compliqué ? Si vous n’avez constaté aucune maladie, voici un système simple : remplacez un légume-feuille par un légume-racine et vice-versa. À la suite des pommes de terre, cultivez des échalotes… - Préparer le sol : Arrachez soigneusement tous les tubercules. Ceux que vous oubliez pourraient repartir au printemps prochain et rien n’est plus contre-indiqué que la culture répétée d’une même plante potagère au même endroit. - A semer maintenant : Juste après la récolte, vous pouvez semer de la coriandre, mais ce légume peu exigeant n’occupera pas toute la place libérée par les pommes de terre. Pour éviter de laisser la terre nue, pensez aux engrais verts (trèfle, pois fourrager, vesce…). - A planter maintenant : L’échalote grise et l’ail, des bulbes peu exigeants, succèdent,- à la pomme de terre et aux autres Solanacées. - Plus tard… Les pommes de terre sont des tubercules. Elles occupent le sol pendant 4 à 5 mois et sont des plantes exigeantes. Il vous faudra attendre plus de 4 années pour les cultiver de nouveau là où vous venez de les récolter. En février ou en mars, vous compléterez avec des oignons. Les haricots glanés, pensez aux chicorées, choux frisés… - Préparer le sol : Commencez par ramasser les tiges sèches des haricots et déposez-les ensuite sur le tas de compost. Elles l’enrichiront en azote. - A semer maintenant : Les légumes-feuilles, un chou de printemps par exemple, se révèlent des cultures idéales. - A planter maintenant : Pour occuper le terrain, juste après la récolte des haricots, repiquez des poireaux ou bien des choux pommés. - Plus tard… Les oignons cueillis, cultivez les navets, cerfeuils tubéreux…Les légumineuses (le trèfle, le lupin, la vesce…) jouent d’ailleurs le même rôle. Pommes de terre, betteraves, crosnes du Japon et autres les tubercules, exigeants, profiteront de cette terre bien enrichie. En revanche, évitez de faire suivre des plantes potagères à qui un sol riche ne convient pas : carottes, navets, radis d’hiver… Les laitues coupées, passez aux fèves ou aux engrais verts… - Préparer le sol : Vous pouvez laisser sur place les feuilles abîmées et impropres à la consommation. Elles contribueront à l’enrichissement du sol. - A semer maintenant : Les légumes-graines succèdent aux légumes-feuilles. À l’automne, semez des fèves. Sur une parcelle où des légumes-feuilles ont été récoltés, il est également possible de semer un engrais vert. Faites votre choix en fonction de ce que vous voulez planter au printemps. (Aucune plantation…) Plus tard… Vous venez de récolter une laitue, une chicorée ou tout autre légume-feuille. Évitez de planter au même endroit un autre légume-feuille et ce, pendant 2 ou 3 années. Dans l’idéal, semez un engrais vert. À la fin de l’hiver, vous pourrez vous lancer dans la culture des petits pois, puis, au milieu du printemps, dans celle des haricots. Les oignons cueillis, cultivez les navets, cerfeuils tubéreux… - Préparer le sol : Les feuilles des oignons peuvent être laissées au potager, en surface. Elles sécheront, et vous ne les enfouirez que lors du bêchage avant de semer des légumes-racines. - A semer maintenant : Des navets d’automne que vous récolterez dès novembre ou, seulement en climat doux, des carottes et des panais. Aucune plantation - Plus tard… Principale caractéristique de l’oignon comme les bulbes en général, ils ne sont exigeants en rien, ni en eau, ni en engrais. Pourtant, vous attendrez 4 à 6 années avant de les cultiver de nouveau au même endroit. Vous sèmerez des carottes à forcer dès la fin février, et, plus tard, des salsifis et des radis d’hiver, trois légumes qui poussent bien après les bulbes. Après les carottes, vient le temps de la mâche… 10 - Préparer le sol : Rien ne vous empêche de laisser les fanes des légumes-racines sur place. C’est une forme de couverture comme une autre. Ces feuilles sécheront. Lors d’un prochain bêchage, vous les enfouirez. - A semer maintenant : Un engrais vert, de la fèverole par exemple. - A planter maintenant : Des plants de mâche ou d’épinard. Vous pourrez les consommer de novembre jusqu’à la fin mars. - Plus tard… Les carottes développent une longue racine pivotante. Elle va puiser en profondeur des éléments nutritifs. Le navet ou bien les radis d’hiver présentent les mêmes caractéristiques. Attendez de 3 à 4 ans avant de réinstaller ces légumesracines sur la parcelle qu’ils viennent tout juste de libérer. Au printemps, les légumes-fruits occuperont la place laissée par les légumes-racines. N’oubliez surtout pas d’apporter du compost : vos courges, tomates, aubergines et poivrons n’en seront que plus beaux. Les radis ramassés, semez de la fèverole, un engrais vert… - Préparer le sol : Arrachez tous les radis, coupez les fanes et laissez-les sécher à même la terre. Plus tard, vous les enfouirez par un bêchage. - A semer maintenant : La récolte des radis s’étale sur presque toute l’année et ils ne libèrent qu’un petit espace. Un semis d’engrais vert permet d’occuper la place rendue disponible. Prévoyez de la fèverole, par exemple, car elle se met en terre pratiquement toute l’année. (Aucune plantation) - Plus tard… Il faut distinguer les radis ‘De tous les mois’ et d’été, qui ont une végétation rapide, et les radis d’hiver. Les premiers, dans le meilleur des cas, n’occupent le terrain que 18 jours. Entre deux semis, une rotation de 2 ans suffit. Les radis d’hiver se traitent comme des légumes-racines. Attendez 3 à 4 ans avant d’en semer de nouveau. Installez de préférence des plants de légumes-fruits. Apportez du compost mûr au moment de repiquer tomates, poivrons, aubergines, concombres et autres courges. Les tomates finies, cultivez la phacélie, la laitue… - Préparer le sol : Après la dernière récolte, il est toujours plus prudent d’arracher tiges et feuilles sans les jeter sur le compost. Au cas où la plante, en fin de culture, serait atteinte par des maladies. - A semer maintenant : Il est possible de semer un engrais vert tel que la phacélie, la moutarde blanche ou l’épinard. - A planter maintenant : Le repiquage des légumes-feuilles est parfait. Vous trouverez des plants de laitues d’hiver, de chicorées et de mâche. - Plus tard…La tomate est un légume-fruit gourmand en éléments nutritifs. Ne cultivez pas immédiatement après de plante potagère présentant les mêmes caractéristiques tels les courges, les aubergines, les poivrons… Après enfouissement de l’engrais vert, la place est prête pour les légumes-feuilles. Dès février-mars, les laitues, plus tard, la poirée, le cerfeuil, le persil succèdent sans problème aux légumes-fruits Rotation des cultures : le chouchou-fleur Le chou-fleur est un légume gourmand qui appartient à la famille des crucifères (choux, navets, radis). La rotation est indispensable. Installer le chou-fleur sur une parcelle ayant accueilli des légumineuses ou des plantes peu exigeantes comme l’ail, l’échalote ou l’oignon. Quand a lieu la rotation de culture du chou-fleur ? Le chou-fleur a de tels besoins en nourriture, qu’il n’est pas possible de le réinstaller sur la même parcelle avant 4.ans. Vous éviterez aussi la propagation des maladies courantes du chou, comme la hernie (un champignon qui se développe sur les racines). Après quel légume planter le chou ? Le chou se plante après une culture peu gourmande en ayant pris soin de bien amender le sol avant de l’installer. Le chou prendra le relais des oignons, ail, échalotes, pois, haricots. Que planter après le chou-fleur ? Après une culture gourmande, prévoir un légume moins gourmand, d’une autre famille que celle du chou-fleur, donc pas de navet et de radis. Après le chou, installer des betteraves, des carottes, des chicorées, des panais. Faux semis : tromper les adventices- Le faux semis, technique efficace utilisée par les maraîchers bio pour lutter contre les mauvaises herbes, ne commence que timidement à séduire les jardiniers amateurs. Contrairement au sarclage, ci-dessus, le faux-semis élimine les mauvaises herbes avant l’installation de la culture (carottes, panais, mâche…) Contrairement au sarclage ou au désherbage qui élimine les adventices après implantation de la culture, le faux semis intervient avant la mise en place des graines ou des plants. L’objectif est de devancer les adventices. Il s’agit de provoquer leur levée pour mieux s’en débarrasser. Le jardinier 11 doit donc anticiper sur ce qu’il va mettre en place (c’est la seule contrainte). Il n’est pas toujours facile de s’organiser pour réaliser des faux semis. On privilégiera cette méthode pour les semis les plus capricieux : carottes, panais, mâche… Pas-à-pas : Huit jours avant la date prévue d’implantation de la culture, le terrain est amendé et préparé finement. Même si ce n’est pas indispensable, l’idéal est de le rouler. S’il ne pleut pas, arroser la surface. Une semaine après, de nombreuses graines d’adventices ont germé dans ces conditions idéales. Elles sont à peine visibles, encore au stade de plantules. Deux passages croisés de râteau vous permettront de vous en débarrasser. La profondeur d’une dent de râteau suffit ; au-delà, vous risqueriez de remonter d’autres graines à la surface. Changer la terre de bruyère du rhododendron Au fur et à mesure de la croissance des rhododendrons, la terre de bruyère se tasse, se décompose et perd une partie de son acidité. Tous les cinq à six ans, il est conseillé de la renouveler. Les promotions près de chez vous Matériel : griffe, pelle, terre de bruyère, arrosoir Conseil : Entre deux renouvellements de la terre de surface, faites, chaque automne, un apport de terreau de feuilles ou de fumier déshydraté pour enrichir le sol. Bon à savoir : Ce renouvellement de la couche de surface n'est pas spécifique aux rhododendrons mais doit aussi être appliqué à toutes les autres plantes de terre de bruyère : azalées, piéris, camélias, etc. Griffer au pied du rhododendron Enlever le sol sans endommager les racines Apporter la terre de bruyère Garder humide : arrosage et paillage Le vieillissement de la plante et les arrosages avec une eau souvent calcaire obligent à changer la terre des plantes acidophiles. Comme on ne peut arracher les sujets, l'apport se fait en changeant la terre de surface. Commencez par griffer le pied des arbustes. Travaillez avec précaution pour ne pas endommager les racines superficielles. N'insistez pas si vous sentez une résistance. Il est préférable, alors, d'enlever la terre avec les mains. Creusez le sol sur une profondeur de 20 à 30 cm. Si vous ne trouvez pas de la véritable terre de bruyère, utilisez celle dite de bruyère vendue en sac ou en vrac. Elle convient tout à fait. Etalez cette terre sur le massif, en la tassant avec le pied. Le tassement étant important, prévoyez un volume supérieur à celui retiré d'au moins 20 %. Il est nécessaire que la terre rapportée soit humide. Si ce n'est pas le cas, mouillez-la bien avant de l'étaler, car c'est une matière très difficile à ré humidifier. Terminez votre travail par un arrosage copieux au pied de l'arbuste et étalez un paillis pour conserver cette humidité. M. Benjamin FILLIATRE assure aux jardinières et aux jardiniers une ristourne sur présentation de la carte d’adhérent soit : - des Jardiniers du Cercle des Fontaines soit - des jardiniers de FRANCE* Dans la mesure où, l’association des Jardiniers de FRANCE ne vous aurait pas fait parvenir votre carte d’adhérent, demandez à M Christian TROCH de vous établir une attestation pour faire foi de votre adhésion. 12 Faire sécher des fleurs d'Hortensia Les Hortensias ou Hydrangeas sont de très belles fleurs qui peuvent très bien se faire sécher. Vous en avez dans votre jardin ou vous avez des amis qui en en ont quelques pieds, vous pouvez dès maintenant couper quelques tiges. Profitez quelques jours de vos fleurs en les mettant dans un vase avec de l'eau, puis vous les faites sécher. • Soit en enlevant tout simplement l'eau du vase, les fleurs vont se déshydrater toutes seules, • Soit en attachant les tiges et en les suspendant la tête en bas dans un endroit aéré, les pétales seront ainsi plus jolis C'est aussi simple que cela. Vous garderez longtemps ce bouquet sec. Pour les fêtes de fin d'année vous pourrez les colorer avec un aérosol doré, argent, rouge ou autre. Et peut-être en ferez-vous une belle peinture, comme ce très beau pastel. • • • En attendant de les faire sécher, voici comment bien conserver vos fleurs d'hortensias en vase chez vous : • Les hortensias coupés supportent mal les vases ou seaux en métal. • Un vase en verre est idéal. Vous pouvez alors facilement contrôler la quantité et la qualité de l'eau. • Veillez à ce que le vase soit propre. • Coupez un petit bout de la tige pour améliorer l'absorption d'eau et du produit conservateur. • Supprimez toujours le feuillage superflu ainsi que les pousses inutiles ou mal formées. • Utilisez toujours du produit conservateur pour fleurs coupées. Cela permet aux fleurs de s'ouvrir pleinement et maintenir leur feuillage bien vert et solide. Les fleurs coupées fraîches tiendront bien plus longtemps. Attention, dès que les fleurs sont dans le vase, elles sont fragilisées. Elles n'aiment pas : o que le vase soit déplacé, o que l'on remue l'eau dans le vase, o que l'on ajoute de l'eau, o être dans les courants d'air, en plein soleil ou trop près du chauffage, ou près d'un panier de fruits ! Les fruits dégagent des gaz qui font vieillir les fleurs plus vite. Les fleurs sont-elles molles lorsque vous les recevez ? o Coupez cinq centimètres de la tige et enveloppez-les dans du papier (de préférence imperméable). Laissez les fleurs absorber de l'eau dans un espace frais et récupérer ainsi pendant environ trois heures. Placez-les ensuite dans un vase en verre si possible. o Si les fleurs sont toujours molles, vous pouvez encore les humidifier au moyen d'un vaporisateur. Les fleurs se ramollissent au bout de quelques jours dans le vase ? o Coupez de nouveau l'extrémité des tiges en biais et humidifiez-les soigneusement au moyen d'un vaporisateur. 13 Les aromatiques indispensables au jardin Des parfums, du goût, des floraisons magnifiques : les aromatiques font le bonheur de tous. À commencer bien sûr par celui des insectes, indispensables pollinisateurs de nos jardins. Il est quasiment impossible d’envisager le potager sans elles, qu’elles soient disposées en carré, en ligne, en bordure ou çà et là au gré des rangs. • En bordure : Non seulement les bordures d’aromatiques sont belles, délimitent vos carrés cultivés, mais elles agissent comme de véritables “attrape-auxiliaires”. • Faciles à cueillir par tous, elles mettent en valeur les cultures qu’elles protègent. • Même basses, elles forment un efficace brise-vent. En carré : Le carré d’aromatiques, un classique du potager, est toujours spectaculaire. • Cette disposition permet une explosion de couleurs et de parfums, rendant une impression d’abondance. Cependant, méfiez-vous du développement respectif de chaque plante et respectez ses exigences quant à la nature du terrain. En ligne : Ciboulette, persil, basilic… toutes ces aromatiques dont on grand usage sont cultivées exactement comme les légumes, c’est-à-dire plantées en ligne. Cette répartition en rangs intercalés au milieu des cultures présente l’avantage de faciliter leur entretien et de former des barrages olfactifs à l’encontre de nombreux ravageurs. fait Basilic. Le basilic ou plus exactement les basilics, tant il en existe de variétés différentes, apprécient la chaleur. • Réservez-leur au mois de mai un emplacement bien ensoleillé, une terre riche et maintenue fraîche. • Les basilics réussissent aussi très bien en pot. Ciboulette : Impossible à rater, la ciboulette aime le soleil et les terres fraîches bien ameublies. • Vivace, elle forme rapidement d’importantes touffes aux délicieuses fleurs violettes. • Installez-la au début du printemps ou en automne. Menthe Attention à la menthe, vite envahissante ! • L’idéal est de la cultiver en grands pots enterrés aux trois quarts, largement paillés. • C’est le meilleur moyen pour que ses racines traçantes ne colonisent pas vos parterres en quelques années seulement. Persil : À semer au printemps, le persil est délicat à réussir. • • Une fois cette bisannuelle levée ou plantée, laissez-la grainer en fin de saison. Si l’endroit lui convient – terre riche, fraîche et ensoleillée –, elle reviendra spontanément tous les ans. Romarins le romarin peut vite devenir un arbrisseau aux dimensions importantes dans une bonne terre franche, il déteste les excès d’eau. • Cette aromatique vivace se plante en automne, de préférence dans un sol bien drainé, sur butte si nécessaire. Thym : Le thym aime les conditions extrêmes. • • Ce petit arbrisseau originaire des milieux méditerranéens pousse à l’origine dans des sols très secs, pierreux, abrités. Il préfère être planté au printemps, en évitant une terre trop riche. 14 Le buttage des légumes Le buttage est une opération qui consiste à former une butte de terre autour du pied d'une plante. Cette technique est utilisée à des fins diverses : créer de nouvelles racines, protéger le pied, renforcer la résistance au vent, ou faire blanchir une partie de la plante. Méthode de buttage : Pour butter le pied d'une plante, rien de plus simple : munissez-vous d'une binette ou d'une serfouette et ramenez la terre autour de la plante de façon à ce que la base des tiges soit recouverte d'un monticule ; une pente est ainsi formée. Dans le cas de légumes plantés en rangées, le buttage sera effectué tout au long du rang, de part et d'autre. La terre devra être prise en périphérie de la plante pour ne pas blesser les racines. Certaines plantes nécessitent plusieurs buttages successifs, c'est par exemple le cas des haricots. Intérêts du buttage des légumes : Le buttage présente de nombreux avantages : Les plantes à rameaux fins, cassants, très longs et parfois très productifs devront être buttées, pour les aider à former de plus amples racines et être mieux ancrés en terre. Ils seront ainsi moins sensibles aux vents. Ils pourront en outre, mieux supporter le poids de leurs fructifications. C'est pour cette raison que les jardiniers buttent les pieds de haricots, de fèves, de tomates et de pois qui sans cette opération, risqueraient un déracinement et seraient moins productifs. Le buttage sert aussi à priver certaines parties des légumes de la lumière. Cette technique permet de supprimer leur amertume, ou les rendre plus tendres. Il s'agit de les faire « blanchir » en ménageant une butte de terre pour recouvrir tout ou une partie du légume choisi. Privées de chlorophylle, les partie buttées deviennent moins filandreuses, plus tendres et d'un goût moins prononcé. Cette technique est pratiquée sur les poireaux, les asperges, les cardons, le céleris à côtes, les endives ou le fenouil. En hiver, le buttage associé au paillage permet de protéger le système racinaire du froid. Un buttage permet de protéger les tubercules de pommes de terre de conservation restées en terre des gelées précoces. En été, le buttage conserve une certaine fraîcheur aux pieds des plantes. Il est très utile lorsque l'on doit s'absenter car les plantes buttées et arrosées copieusement résisteront mieux à quelques jours sans arrosage. Le buttage est aussi très utile pour cultiver des plantes ne supportant pas une humidité constante dans un sol lourd. Ainsi, dans ce type de sol, l'ail sera butté dès sa plantation pour constituer un monticule surélevé où celui-ci prendra place puis une deuxième fois lorsque le bulbe sortira du sol. Butter pour avoir une bonne récolte : Haricots, fenouil, poireau, pommes de terre, ... Avec une serfouette, un buttoir, un croc ou un râteau... Buttez les légumes du jardin. Butter les haricots : Qu’ils soient nains ou à rames, semés en ligne ou en poquet, butter les haricots quand ils ont une quinzaine de centimètres de hauteur, en enterrant la tige jusqu’aux deux premières vraies feuilles. Sauf pour quelques variétés de flageolets verts, on distingue les vraies feuilles à leur couleur vert tendre. Les cotylédons (feuilles embryonnaires apparaissant quand la graine germe), quant à eux, sont vert pâle, presque blancs et de forme différente. Profiter du buttage pour former une rigole au pied des rangs, idéale pour recueillir l’eau d’arrosage, ou pour installer un goutte-à-goutte. Butter les fenouils bulbeux : Ces Apiacées relativement délicates seront buttées quand les bulbes du fenouil bulbeux, nettement formés, commenceront à grossir. Le buttage aura alors pour effet de renforcer l’ancrage des plants (que leur forme rend fragiles aux sautes d’humeur du vent), de parfaire leur blanchiment et, pour les cultures de fin de saison, d’accroître leur résistance au froid. Les fenouils gèlent en effet à – 2 °C. N’hésitez pas à vous montrer généreux sur la quantité de terre ramenée ; il vous faudra juste veiller à ne pas enterrer le cœur du bulbe, c’est-à-dire vous arrêter aux trois quarts de sa hauteur environ. Butter les poireaux : Un fût toujours plus long, toujours plus blanc : tel est l’objectif du buttage des poireaux ! Les légumes étant plantés dans le creux d’une tranchée de 10 cm de profondeur, le premier buttage, à peine visible, effectué 2 ou 3 semaines après leur installation, consiste simplement à ramener les lèvres du sillon contre les fûts. Un vrai buttage est ensuite effectué 15 jours plus tard, de façon à former un bourrelet de 10 cm de part d’autre du rang. Le troisième buttage, définitif, sera fait encore 15 jours plus tard, afin de ramener un maximum de terre, sans aller jusqu’à enterrer et le cœur du fût. Butter les pommes de terre : Exposés à la lumière du jour, les tubercules de pommes de terre verdissent, signe que se développe un alcaloïde toxique : la solanine. Le buttage doit donc être le plus haut possible. On le réalise en deux temps. Le premier devra permettre d’enterrer les plants sur une bonne moitié de leur hauteur quand ils auront atteint une petite vingtaine de centimètres de hauteur. Le second a lieu un bon mois plus tard et nécessite de ramener une quantité importante de terre ; il est donc parfois indispensable de décompacter les entre rangs au préalable. Butter avec les bons outils : Serfouette : Pour butter les pommes de terre, utiliser la serfouette. Avec la partie rectangulaire, ouvrir des trous et ramener la terre. Avec les deux “dents”, tracer des sillons. C’est aussi le bon outil pour désherber et aérer. 15 Buttoir : Indispensable pour les pommes de terre et les haricots, le buttoir pénètre dans le sol grâce à sa lame et vous aide à tracer les sillons et à relever la terre. Croc Le croc brise les mottes qui se forment après le bêchage. On s’en sert aussi pour aérer un sol qui n’est pas trop tassé et pour arracher les pommes de terre. Râteau Prendre le râteau afin d’égaliser les planches, en extraire les cailloux, mais aussi pour tasser avec le dos de l’outil. Protéger l'artichaut Plante de climat tempéré, l’artichaut demande une protection hivernale lorsque la température descend régulièrement au-dessous de – 5 °C. Buttez et paillez-les pour avoir des pieds sains au printemps. Matériel : bêche ou pelle, feuilles mortes, voile de protection, appâts antirongeurs Conseil : Les pieds d’artichaut produisent au maximum pendant trois ou quatre ans. Il est donc inutile de conserver les vieux pieds, sauf ceux sur lesquels vous prélèverez, en avril, des œilletons destinés au renouvellement de la plantation. Bon à savoir : La partie comestible de l’artichaut est en réalité un bouton floral. Il est composé de bractées dont on consomme la base, et d’un réceptacle charnu sur lequel est disposée une sorte de barbe constituée des véritables fleurs. Former une butte Protéger le cœur de la touffe Disposer un voile Inspecter régulièrement les protections Moyennement rustiques, les artichauts demandent à être protégés des fortes gelées. Commencez par ramener un peu de terre à leur pied pour former une butte qui remonte assez haut sur le feuillage. Evitez toutefois d’en mettre dans le cœur de la touffe. Protégez ce cœur en y plaçant quelques poignées de feuilles mortes. Choisissez des essences à décomposition lente pour diminuer les risques de pourriture. Vous pouvez aussi utiliser de la paille. Si le pied est très évasé, relevez les feuilles. En cas d’hiver pluvieux ou très humide, disposez sur vos artichauts un voile de protection en non-tissé ou une couverture faite d’un film plastique perforé pour que les plantes respirent. Ces protections seront retirées en février ou mars, lorsque le temps sera plus clément. Feuilles ou paille risquent de servir d’abri à de petits rongeurs qui causeront de graves dommages à vos artichauts. Il est prudent d’inspecter régulièrement vos protections. Si besoin est, disposez sous une tuile, entre les pieds, des appâts empoisonnés que vous renouvellerez régulièrement. Miscanthus giganteus, une géante belle et utile Aussi imposante qu'un bambou, mais sans avoir l'inconvénient de drageonner, Miscanthus giganteus est une graminée géante, idéale pour cacher un endroit disgracieux. Les épis du Miscanthus giganteus, Si je connaissais l'existence de cette plante, je ne m'étais jamais penchée sur ses qualités, avant d'avoir un mur à dissimuler. Un mur voisin, en train de se monter en lisière du jardin. Un mur que je n'avais pas le droit d'investir avec une grimpante, puisqu'il ne m'appartenait pas. Lors d'une balade au jardin de Lepage Bord de mer (22), en plein hiver, j'ai emprunté un sentier secret, couloir bruissant de mille feuilles fines et gigantesques. Je me suis prise pour Alice au pays des merveilles, au milieu des ces tiges dorées se tendant vers le ciel, à presque quatre mètres du sol. Lorsque, dans mon jardin, le mur a été terminé, je me suis souvenue de cette plante qui, au bout de trois ans, prend sa place, sans dépasser un mètre carré au sol. J'ai planté quelques arbustes, persistants et caducs, pour égayer cette cloison au fil des saisons, même en hiver, et, entre chaque, j'ai installé un pied de miscanthus giganteus. Ses épis et ses feuilles sèches persistent tout l'hiver. En mars ou avril, je rabats les vieilles tiges lorsque les nouvelles 16 arrivent. Cette touffe est très mouvante, souple, et j'en oublie le mur mitoyen. Les feuilles vert foncé, larges de 25 mm, se courbent, donnant l'impression d'une cascade, lorsqu'il y a du vent. En mai, je sème à leur pied des volubilis qui s'y accrochent, grimpent et les fleurissent. J'ai même installé une passiflore qui s'y agrippe, fleurit et fructifie au milieu de ces cannes. Et, à l'automne, lorsque les épis floraux se forment, argentés et rosés, dansant dans le ciel, j'attrape un torticolis, à force de les admirer, la tête en l'air. Simple à cultiver Très rustique, le miscanthus giganteus pousse partout, en tout bon sol, où il y a du soleil. Faites en trou de 40cm en tout sens, apportez du compost à la terre d'origine et plantez-le après avoir fait tremper la motte quelques minutes dans un seau d'eau. S'il peut composer une haie compacte pour structurer le jardin- à espacer tous les mètres dans ce cas-là -, il habille joliment un fond de massif. Je l'aime aussi installé en grand pot, sur la terrasse, où il joue avec le vent en permanence. On lui pardonne volontiers les deux mois où la touffe est nue, en mars et avril, entre le moment où l'on coupe les anciennes cannes et l'arrivée des nouvelles. Récup' : tuteurs et paillis Lorsque vous coupez les tiges, en début de printemps, utilisez-les comme tuteurs pour tenir les hautes vivaces. Quand aux feuilles, elles font un excellent paillis dans les massifs, en empêchant les herbes indésirables de s'installer. Les agriculteurs et l'industrie s'y intéressent... La composition de la fibre permet de fabriquer des biocombustibles et des biocarburants, du papier, du carton, de la litière pour animaux, des panneaux composites, des panneaux isolants, entre autres... Classification : Règne : Plantae, Sous-règne : Tracheonbionta, Division : Magnoliophyta, Classe : Liliopsida, Sous-classe : Commelinidae, Ordre : Cyperales, Famille : Poaceae, Genre : Miscanthus. Hybride : Miscanthus ×giganteus - Parent A de l'hybridation Miscanthus sinensis, Parent B de l'hybridation Miscanthus sacchariflorus Classification phylogénétique : Angiospermes, Monocotylédones, Commelinides, Ordre : Poales, Famille : Poacae Le miscanthus géant (Miscanthus ×giganteus) est une espèce hybride de plantes herbacées de la famille des Poaceae. Elle résulte du croisement par l'Homme de Miscanthus sinensis et Miscanthus sacchariflorus1,2 (dont il existe des formes génétiquement très différentes). Elle fut créée dans un but de production énergétique : certaines espèces du genre Miscanthus (des « herbes à éléphant ») rencontrent un intérêt croissant de la part de l’industrie et d’une partie du monde agricole en raison de sa productivité et de sa teneur en lignocelluloses. Pour en faire des cultures dites énergétiques, des chercheurs ont créé, en Asie, cette nouvelle espèce. Cet hybride, stérile, est en effet très productif. Certains[Qui ?] craignent que le miscanthus géant soit une espèce invasive [réf. souhaitée] même s'il est stérile, en diffusant via ses rhizomes comme la renouée du Japon, car d'autres espèces de grandes graminées se sont localement montrées invasives (notamment l'un de ses parents, Miscanthus sinensis). Ce qui n'est pas le cas, Miscanthus × giganteus n'est pas une espèce invasive (D. Neukirchen, et al., 1999). Culture industrielle énergétique, ou de biomasse : Elles sont testées sur des parcelles expérimentales en tant que culture à potentiel énergétique et de production de biomasse, dans divers pays depuis la fin des années 1990, avec l’espoir qu’il puisse contribuer à améliorer l’indépendance énergétique, maintenir des emplois agricoles et limiter les émissions de gaz à effet de serre à partir de combustibles fossiles. On a envisagé qu’il puisse enrichir des pâtes à papier. Haut de près de 4 m sur sol humide et riche s’il a bénéficié d’une température clémente, il évoque à la fois le maïs pour sa productivité, le bambou pour la finesse de ses feuilles et la canne à sucre pour sa hauteur. On peut le cloner, mais au risque de favoriser le développement de maladies dans les cultures. Il est en phase de test industriel pour des cultures agro-énergétiques ou d’agrocarburant, coupé et récolté par une ensileuse. Son rendement serait d’un peu plus de 12 t/ ha pour la France, alors qu’il a pu ailleurs dépasser 20 t/ha de plantes à maturité dans les meilleures conditions géo-pédoclimatiques, sous réserve qu’il n’épuise pas les sols ou que la plante, affaiblie par plusieurs récoltes successives, ne perde pas de sa capacité productive. SITA, SEDE environnement et d'autres groupes industriels ou structures de recherche s’y sont intéressés en vue d'éventuellement produire de l’électricité, des agrocarburants ou de la biomasse, ou pour répondre aux appels à projet de production d'électricité « propre ». L’INRA a en France conduit quelques tests en plein champ, et étudié, avec la société Kalys, à Roubaix, les moyens de réduire le coût de production des pieds de Miscanthus, concluant que la culture in vitro, le bouturage et la plantation en terre étaient rentables pour l’agriculture, mais nécessitant un investissement initial financier, technique et humain importants, car pour partie non mécanisable : la plantation se fait sur un sol préparé par un tracteur, manuellement ou mécaniquement, et elle nécessite un désherbage fin la première année ; à la main, mécaniquement ou au désherbant chimique. À Estrées-Mons en Picardie, l’INRA mesure sa productivité en climat tempéré, son intérêt énergétique et ses éventuels besoin en pesticides, ou encore le rapport carbone/azote du Miscanthus géant (avec l'objectif de les comparer à d’autres plantes en termes de coûtavantages-inconvénients, dans le cadre du Programme Bioénergie NOE). Plante non invasive : Depuis son introduction en Europe en 1935 par un horticulteur danois , aucun cas de développement incontrôlé ou invasivité du Miscanthus Giganteus n'a été recensé à ce jour. Du fait de la triploïdie de ses cellules, le Miscanthus Giganteus est stérile. Il peut se reproduire végétativement, ou être reproduit via ses rhizomes, ou par clonage. Ceci reste un risque très faible puisque le rhizome ne s'étend que 17 sur 1 m2. Des confusions sont souvent faites avec d'autres espèces de miscanthus potentiellement invasives sous certaines conditions pédoclimatiques ; soit par leur système racinaire traçant, soit par leurs graines viables. Incertitudes - Des travaux scientifiques affinés sont nécessaires à plus long terme, pour évaluer ses impacts sur le sol, l'incidence de la fin de vie de la culture (c'est une question importante pour les écobilans), car si la partie aérienne du miscanthus est sensible au glyphosate (désherbant total), le tissu de rhizomes et racines du miscanthus agrocultivé est dense et semble difficile à détruire rapidement ou facilement. Le recul manque aussi pour mesurer l'impact de cultures industrielles de miscanthus sur la faune et la qualité des sols, ou d'éventuelles séquelles sous forme de carences minérales suite à plusieurs années d'exploitation intensive. La question de la consommation d'eau des clones visant la production industrielle se pose aussi, car ils évapotranspirent beaucoup plus que la plupart des variétés sauvages, alors que des cultures sont envisagées dans les zones à risque de sécheresse estivale, ou là où le maïs pose déjà des problèmes préoccupants en été ou quand l’eau manque. Enfin des expériences de cultures sur sites et sols pollués (ancien site Metaleurop-Nord, devenu propriété de SITA qui y teste une plantation de miscanthus par exemple) nécessiteront un recul de plusieurs années pour mesurer l'impact de ces cultures en termes de phytoremédiation, phytostabilisation, bioturbation, etc. En Europe : Au Royaume-Uni, le groupe Biomass Industrial Crops Ltd (Bical), fondé par des agriculteurs anglais en 1998, récolte en 2006 environ 400 000 t/an au Royaume-Uni. Bical est devenu leader parmi une dizaine de producteurs européen de miscanthus, avec un chiffre d’affaires annoncé de 6 millions d’euros en 2005. En France, la culture du miscanthus évoquée depuis la fin des années 1980 est passée du stade expérimental (1995-2005) à une production commerciale en 2006-2007 à Bannalec, dans le Finistère, puis à Voves, en Eure-et-Loir avec des exploitants actionnaires de la Société Bical Biomasse France, devenue NovaBiom en 2009. La première récolte a été de 500 tonnes récoltées sur 40 hectares (soit 12,5 t/ha) en Bretagne, au printemps 2006. Le miscanthus y avait été planté 2 ans plus tôt par Bical UK. Cette production a été achetée en partie par un industriel cimentier, qui teste la valorisation en cimenterie de son pouvoir calorifique inférieur qui est, comme la paille de blé, bien plus élevé que la plaquette de bois (4500 kWh/t, contre 3300 pour la plaquette, à poids égal). En 2010, NovaBiom annonce avoir planté un peu plus de 2000 ha. Usages espérés : Biomasse utilisée comme combustible pour produire chaleur et/ou électricité, avec cogénération possible en unités industrielles. Substitut au charbon ou au bois-énergie de chaudières et poêles individuels Biomasse à méthaniser Litière pour animaux de ferme ou domestique, paillage Production de fibres (papier, panneaux de particule, pour l'écoconstruction éventuellement) Production d’éthanol (agrocarburant). Contribution aux puits de carbone ; 1) pour la partie aérienne, si elle est par exemple transformée en panneau de particule, tant que le panneau n’est pas brûlé, et 2) via les rhizomes et la rhizosphère qui stockent une partie importante du carbone absorbé par la plante, et dont une part importante pourrait rester dans le sol après la fin des cultures. Limites : On ne dispose pas encore du recul nécessaire pour mesurer un éventuel impact sur les sols et la durabilité de la productivité de cette plante, sur un éventuel potentiel d’invasivité, sur la difficulté à débarrasser les sols de ses rhizomes en cas de changement d’affectation du sol. Si le miscanthus peut avec certains avantages (ressource renouvelable, moins polluante) remplacer le charbon dans les centrales électriques ou chaudières industrielles, sans modification technique, il constitue un volume à transporter et stocker plus important à poids égal. L’investissement initial est important : les plants (encore coûteux) doivent être mis en terre avec une planteuse spéciale ou bien à la main, dans un sol aéré et creusé de sillons. La première année, l’élimination des adventices concurrentes est nécessaire pour permettre au miscanthus de produire de nombreux rhizomes qui développeront de nombreuses et nouvelles tiges les années suivantes. Le désherbage peut être assuré mécaniquement, au moyen d’une herse étrille, chimiquement ou en combinant les deux solutions. Si la plantation est assez dense, la seconde année, les feuilles mortes de la 1re année forment un couvre-sol qui doit suffire à empêcher la levée d’adventices. Les fongicides et insecticides ne sont pour l’instant pas réputés nécessaires en Europe, les pathogènes du miscanthus n’y étant pas encore présents, mais ceci pourrait n’être que provisoire, la culture intensive et l’homogénéité génétique des plantations pouvant favoriser l’explosion démographique d’éventuels prédateurs (accidentellement importés du pays d’origine, ou d’espèces locales qui se seraient adaptées à ce nouvel hôte). Inconvénient pour la faune ou la chasse : Les premières cultures peuvent servir de refuge à quelques espèces animales (chassées ou non), qui ont le temps de nicher sans souffrir de la récolte qui se fait en mars, sur sol sec ou gelé, en phase initiale du nouveau cycle de pousse, mais les cultures peuvent devenir rapidement si denses qu’elles sont peu pénétrables, hormis pour quelques espèces d’oiseaux, et si elles devaient se faire en zones humides, ces cultures se substitueraient à des milieux écologiquement beaucoup plus riches et fonctionnellement importants pour la qualité de l'eau. Courges Les potirons (encore appelés, à tord, "citrouilles") souvent représentés ronds, côtelés et oranges prennent en réalité toutes sortes d'apparences. A coté du classique "Rouge vif d'Etampes" se rangent l'étonnant "Giraumon" en forme de bonnet turc bariolé, le "potimarron" en forme de poire et bien d'autres courges, moins connues : vert "Chesnut", "Buttercup" cubique... Les courgettes et les pâtissons sont les plus connues des courges pépons. Appartiennent aussi à cette espèce, les fruits servant à alimenter le bétail ("citrouille de Touraine"), à fêter Halloween ("Jack'O lantern") ou encore l'étonnante "Courge spaghetti" dont les filaments se préparent comme des pâtes. A cette catégorie, appartiennent surtout les délicieuses "Sweet dumpling", "Délicata", "Reine de la table" et bien d'autres, aux saveurs de fruits secs. Les courges musquées nous sont plus connues que nous le croyons généralement : la "Courge musquée de Provence", aux apparences de potiron dodu, très côtelée, couleur de terre cuite 18 vernissée, est souvent vendue tranchée sur nos étals. Moins communes, d'autres courges telles "Butternut", "Sucrine du Berry"... offrent une chair à la texture délicieusement fondante. Récoltées en automne, ces cucurbitacées se conservent bien et peuvent être commercialisées jusqu'au printemps. Gratin-purée" de courge et pommes de terre • Courge coupée en dés - 3 belles pommes de terre - 1 cube de bouillon knorr - 1cs d'échalotes hachées surgelées - 4cs de crème fraîche gruyère râpé Préparation Couper la courge et les pommes de terre en cubes, les placer dans une cocotte avec le bouillon et les échalotes. Recouvrir d'eau. Cuire jusqu'à ce que les légumes soient tendres. Égoutter les légumes, puis les passer au blender ou les écraser au presse purée. Ajouter la crème fraîche, assaisonner. Disposer dans un plat à gratin, saupoudrer de gruyère râpé. Passer au four chaud 180°C jusqu'à ce que le fromage soit fondu. LE MOIS LUNAIRE D’APRES ALAIN CAMBOULIVES 19 RETENIR CETTE DATE : le 11 NOVEMBRE MANIFESTATION ORGANISEE PAR NOTRE ASSOCIATION 20