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La souris : organisation et biologie
La souris porte le nom scientifique de Mus Musculus. C'est un petit mammifère donc elle
nourrit ses petits par des sécrétions de lait. De plus, son corps est recouvert de poils et c'est un
homéotherme. L'objectif de ce chapitre est de se familiariser avec l'organisation générale des
mammifères, et notamment d'un mammifère aérien. On va donc voir en particulier comment la
souris s'est adaptée au milieu aérien.
I) Le tégument.
C'est l'élément qui recouvre le corps de la souris, et ce tégument peut produire un certain
nombre d'éléments comme des glandes et des ongles.
1) L'épiderme.
a) Les 2 parties de l'épiderme.
Partie superficielle.
C'et la couche cornée, qui est constituée de cellules mortes, qui sont en organisation pluri-
stratifiées. Les cellules sont très fortement kératinisées, donc la souris présente à sa surface une
couche imperméable, qui permettra d'éviter les pertes d'eau. C'est la 1
ère
adaptation au milieu aérien.
De plus, la partie superficielle de l'épiderme est desquamante, ce qui signifie que les cellule s'en
détachent. C'est cette coche qui sera à l'origine des protections ( griffes…).
Partie profonde.
Ce sont des cellules vivantes qui se multiplient activement. Les plus anciennes sont repoussées
vers l'extérieur, et se voient donc obligées de s'aplatir. Elles se kératinisent et finissent donc par
mourir et par se desquamer. Cela permet en fait un renouvellement permanent de l'épiderme.
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b) Les productions épidermiques.
Les poils.
Les poils caractérisent les mammifères. Ils sont insérés dans des puits épidermiques, qui n'est
en réalité qu'un repli de l'épiderme. A la base de ce repli, on trouve des vaisseaux sanguins ainsi
qu'un muscle appelé muscle horripilateur. Lorsque ce muscle se contracte, le poil se redresse : c'est
un phénomène qui permet d'éviter les pertes de chaleur en emprisonnant une ouche d'air plus épaisse
entre les poils. Cette couche d'air supplémentaire est réchauffée par le corps et servira de couche
tampon.
Le milieu aérien est caractérisé par des variations thermiques très importantes, à la fois dans
une même journée et dans l'année. Les amplitudes thermiques sont donc bien plus importantes dans
le milieu aérien que dans le milieu aquatique où les variations de température ne dépassent pas 2°C
par jour. La souris, grâce à ses muscles horripilateurs, n'est pas trop sensible aux changement de
température, alors que les lézards ou les grenouilles ne peuvent pas avoir une activité continue toute
l'année.
Le poil est une structure kératinisée ( donc imperméable ) et il est entouré d'une gaine
épithéliale. De plus, on trouve à côté une glande sébacée.
Les griffes.
On trouve les griffes à l'extrémité des doigts. Elles sont constituées d'une muraille solide et
d'une sole, qui est une sorte de peau différente de la peau du doigt. La muraille est fabriquée par un
repli de l'épiderme qui possède à cet endroit à une matrice. L'usure des griffes sera compensée par la
croissance, due au fonctionnement continu de la matrice. Le rôle de ces griffes est de protéger
l'extrémité des doigts et elles permettent à l'animal de s'accrocher sur des supports rugueux.
Les callosités.
Les callosités sont un épaississement épidermique qui se développe surtout sur la couche
cornée externe. Les rôle est de protéger l'extrémité des pattes, et cela permet à l'animal de se
déplacer sur des supports rugueux sans dommages pour l'épiderme. Les callosité mais aussi les poils
et les griffes sont appelées phanères.
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Les glandes.
Toutes les glandes sont des glandes exocrines :
1. Les glandes sébacées : leur rôle est de sécréter le sébum, qui graisse le poil, et donc
l'imperméabilise. Si l'animal se mouille, l'eau pourra glisser sur les poils.
2. Les glandes sudoripares : on en trouve très peu chez la souris alors qu'elles sont
nombreuses chez l'homme. Ces glandes sont profondément implantées dans le derme, mais c'est une
production de l'épiderme. Il est constitué d'une glande pelotonnée, qui conduit jusqu'à l'extérieur de
l'eau, des sels minéraux et des toxines par un étroit canal. Leur rôle est de réguler la température du
corps. La sueur refroidit son support en se vaporisant, puisqu'elle utilise de l'énergie corporelle. A un
certain moment, le système ne fonctionne plus donc la sueur ne s'évapore plus. Il ne faudra pas trop
parler de ces glandes dans le cas de la souris.
Les souris possèdent l'équivalent des glandes sudoripares sous les pattes, mais ces sécrétions
interviennent dans le marquage de territoire. Elles contiennent en effet des substances chimiques
propres à l'individu donc chaque animal laisse une trace sur le sol, reconnaissable par tous les autres.
3. Les glandes mammaires : ce sont des glandes acineuses qui sécrètent le lait par des
sécrétions apocrine ( les triglycérides s'enveloppent de la membrane en sortant de la cellule ) et par
des sécrétions mérocrines ( exocytoses classiques).
2) Le derme.
Il est constitué de tissu conjonctif, de quelques cellules non adventives, et au milieu d'elles, on
trouve des fibres de collagène et d'élastine ( protéines fibreuses ). On a également des vaisseaux
sanguins, que l'on avait pas dans l'épiderme, les muscles horripilateurs e de très nombreux
corpuscules sensoriels. A la base du derme, on a du tissu adipeux, appelé également hypoderme.
Cette couche graisseuse stocke les triglycérides et elle peut avoir un rôle dans la thermorégulation (
c'est une sorte d'isolant thermique ).
On va maintenant s'intéresser aux différentes fonctions de l'animal. On a :
- les fonctions de nutrition : nutrition, circulation, respiration, excrétion ( : nutrition de la
souris les fonctions de nutrition de la souris ).
- les fonctions de relation : motrices et sensorielles.
- les fonctions de reproduction.
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II) Les fonctions de nutrition.
1) La nutrition.
a) Nourriture.
La souris se nourrit d'éléments d'origine principalement végétale : fruits ( pommes…), graines (
blé, orge, maïs…). A l'occasion, elle peut se nourrir de fromage, de pain et d'insecte, donc même si
elle a un régime végétarien, la souris s'est adaptée aux aliments de l'homme. La souris garde tout de
même un régime alimentaire sec : les aliments sont peu hydratés ou même déshydratés.
b) Les transformations subies par les aliments.
Transformations mécaniques.
La nourriture va en premier être broyée. Elle est tout d'abord débitée en copeaux
grâce aux incisives. La souris possède 2 incisives supérieures et 2 inférieures. Ce sont
des dents taillées en biseau, constituées d'ivoire et recouvertes d'une couche épaisse
d'émail. Elles sont de plus plates, tranchantes et se croisent légèrement, ce qui permet
à l'animal de ronger. Le frottement des dents et la dureté de la nourriture font que la
dent s'use, mais ce phénomène est compensé par une croissance continue des
incisives, ce qui représente une bonne adaptation.
La nourriture est ensuite écrasée, broyée par les molaires situées à l'arrière de la mâchoire. Ce
sont des dents assez plates qui possèdent des crêtes d'émail : elles ont une structure de râpe. La
nourriture est broyée par un mouvement antéro-postérieur de la mâchoire inférieure.
Finalement, on a un mouvement de haut en bas pour ronger et un
mouvement antéro-postérieur pour broyer. Ces 2 types de mouvements
sont permis par des muscles puissants : on trouve tout d'abord des
masséters très puissants dans les joues, insérés sur l'arcade et sous le
menton, ainsi que des muscles temporaux ( avant / arrière ). De plus,
ils sont permis par un condyle particulier.
On ne trouve pas de dents entre les incisives et les molaires, et cet espace est appelé barre. On a
donc la formule dentaire pour une demi-machoire :
Sup : 1I 0C 0PM 3M ( pas de canine ni de prémolaires ).
Inf : 1I 0C 0PM 3M
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Transformations chimiques.
Elles se font sous l'action d'enzymes émises par les glandes digestives.
- Dans la bouche.
On trouve dans la bouche des glandes salivaires qui déversent la salive : elle sont appelées
parotides et sont très développées chez la souris. Ce sont des glandes acineuses qui réagissent par
réflexe. La salive contient de l'eau, des muccopolysaccharides qui sont des substances visqueuses,
des sels minéraux et une amylase qui hydrolysera l'amidon.
La nourriture ne séjourne pas longtemps dans la bouche, donc l'action chimique de la salive est
très limitée. De plus, lorsqu'elle arrive dans l'estomac, qui a un pH acide, l'amylase ne peut plus agir.
Le rôle de la salive est en fait d'humecter la nourriture très sèche, afin de faciliter la déglutition, et
donc le glissement du bol alimentaire de l'œsophage jusqu'à l'estomac. Elle a donc un rôle
mécanique qui est permis par la présence des muccopolysaccharides.
- Dans l'estomac.
L'estomac est un réservoir où s'accumule la nourriture au moment du repas. Il est fermé par un
sphincter, qui est un muscle circulaire, au niveau de l'intestin. La paroi de l'estomac est constituée de
muscles lisses qui se contractent doucement pour mélanger le bol. De plus, on trouve des glandes qui
sécrètent de la pepsine.
Cette enzyme est sécrétée sous forme de pepsinogène, qui est une enzyme inactive. Cette
enzyme inactive est ensuite transformée en pepsine grâce à l'HCl fabriqué par les cellule de
l'estomac ( concentration de 0,4 % ) et grâce à la pepsine elle-même. Le fait que l'enzyme ne soit
activée qu'après sa sortie de la cellule est compréhensible vu que son rôle est de transformer des
protéines en peptides de plus petite taille.
Finalement, l'estomac a un rôle mineur, et son contenu est appelé chyme stomacal.
- Dans l'intestin.
L'intestin est le siège des transformations chimiques les plus importantes. Les enzymes des
glandes de l'intestin sont sécrétées sous l'action des enzymes d'une glande annexe, le pancréas, qui
déverse ses sécrétions directement dans l'intestin. Quasiment toutes les enzymes digestives sont alors
sécrétées : protéases, lipases, amylases, glucidases qui agissent sur les diosides comme le lactose, le
maltose et le saccharose… Les glucidases se trouvent principalement au niveau du glycocalix.
On a alors de simplifications moléculaires et on obtient des acides aminés, des oses, des acides
gras et du glycérol. De plus, la bile est déversée dans l'intestin, mais ce n'est pas un suc digestif et ne
contient pas d'enzymes. Son 1
er
rôle est de modifier le pH du chyme ( passe de 3,5 à 8 ) afin que les
enzymes pancréatiques puissent agir. Son 2
ème
rôle est d'émulsionner les graisses, qui seront alors
dispersées en fines gouttelettes, augmentant ainsi la surface de contact avec les enzymes. Cette
émulsion est permise par les sels biliaires. La bile possède un autre rôle qui n'est pas vraiment
digestif : elle permet d'éliminer un certain nombre de déchets hépatiques.
Tous les nutriments ne seront pas absorbés par l'intestin à cause de l'incapacité de l'organisme
de détruire, de décomposer certains éléments.
- Dans le cæcum.
C'est un diverticule du tube digestif. La nourriture, c'est à dire les produits de la digestion, ne
sont pas encore absorbés donc s'accumulent dans le cæcum. On y trouve une flore bactérienne
importante, qui va se nourrir des déchets de la digestion.
Les enzymes sécrétées par les bactéries permettent la libération de glucose et de vitamine dont
l'animal n'a pas pu profiter lors de l'absorption intestinale. Ils seront alors sécrétés dans le rectum
sous forme de crottes. La flore bactérienne a donc permis la dégradation des molécules que la souris
n'avait pas pu dégrader.
Tous ces phénomènes sont externes donc on va avoir absorption de tous les nutriments ( acides
aminés, glucose… ) au niveau de l'intestin, et ce par 2 voies différentes.
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