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Traditionnellement, on déclare une nation en récession lorsqu’on observe une
contraction du PIB durant deux trimestres consécutifs. Ainsi, on ne qualifiera pas de récession
une période de décroissance du PIB plus brève. Le NBER (National Bureau of Economic
Research) adopte une définition plus large et parle de récession en cas de « recul significatif de
l’activité économique touchant tous les secteurs, pendant plusieurs mois, normalement visible
au niveau de la production, de l’emploi, du revenu réel et d’autres indicateurs. Une récession
débute lorsque l’activité économique atteint un point culminant et se termine lorsqu’elle atteint
son point le plus bas ».
Q2. Décrire très brièvement les cycles économiques qui ont marqué les années 2000-2015
en France. Peut-on dire que l'économie française soit entrée en dépression pendant cette
période ? (2points)
NB : « Per capita » veut dire « par personne ».
On observe une période d’expansion assez longue de 2000 à 2007, marqué toutefois par
un ralentissement de l’activité économique de 2001 à 2003. Les années 2008 et 2009 marque
ensuite une véritable récession puisque le PIB réel par personne se contracte d’environ 4% sur
cette période. De 2009 à 2011, l’économie française est à nouveau en expansion mais celle-ci
se retrouve vite freinée, si bien que de 2011 à 2012 on a une nouvelle contraction du PIB réel
par personne (bien plus légère qu’en 2008-09). L’activité économique repart ensuite faiblement
à la hausse de 2012 à 2015.
Sur ce graphique, l’ordre de grandeur de la plus forte contraction du PIB réel par
personne est de 4-5% sur deux ans, avec un retour au niveau de production ante crise en 8 ans.
Cet évènement a été appelé Grande Récession mais on ne peut pas le qualifier de dépression
car on attend pour un tel évènement des amplitudes de contraction du PIB réel (par personne
ou non) de l’ordre de 10 à 30% et un retour au niveau de production ante crise en 15 ans environ.
Q3. Définir les deux types de politiques économiques utilisées par les autorités publiques
pour limiter les écarts de production conjoncturels ? (2points)
Les deux grandes politiques économiques à la disposition des décideurs politiques pour
limiter les écarts de production sont :
La politique budgétaire, qui consiste à utiliser certains instruments budgétaires
(dépenses publiques, endettement public, prélèvements fiscaux) pour influer sur la
conjoncture économique. Jusqu’à la crise des années 1930, la gestion des finances
publiques a eu pour principal objectif d’assurer le financement des services publics.
L’analyse de l’économiste britannique John Maynard Keynes a modifié cette
conception en soulignant l’impact de la politique budgétaire sur le niveau d’activité
économique d’un pays.
La politique monétaire, qui est l'ensemble des moyens dont disposent les autorités
monétaires (c.à.d. les banques centrales), pour agir sur l'activité économique par
l'intermédiaire de l'offre monétaire. L'objectif est, en règle générale, d'assurer la stabilité
des prix qui est considérée comme un préalable au développement de l'activité