focus la criée-théâtre national de marseille / saison 2009-2010
8 / N°171 / octobre 2009 / lt
la criée-théâtre national de marseille / saison 2009-2010 focus
lt / octobre 2009 / N°171 / 9
la criée rouvre ses portes
en grande pompe !
///////////////////////////////////////////////////////////////////////////
La Criée - Théâtre National de Marseille.
30, quai de Rive Neuve, 13007 Marseille.
Tél. 04 91 54 70 54 et sur www.theatre-lacriee.com
///////////////////////////////////////////////////////////////////////////
tt / Jean-Louis benoit
du grand répertoire
aux textes contemporains
Quelle couleur avez-vous souhaité donner à
la saison 2009/2010 ?
Jean-Louis Benoit : Après une année 2008/2009
de demi-activité, j’ai souhaité que cette saison de
réouverture soit riche et flamboyante, large et
éclectique. J’ai donc programmé près de trente
propositions, qui vont du grand répertoire à des
textes contemporains. De plus, je suis particuliè-
rement heureux de présenter trois spectacles de
Pippo Delbono.
Vous avez également ouvert votre program-
mation à la musique, au cinéma, à la danse…
J.-L. B. : En effet. Cette année, nous aurons le
plaisir d’accueillir le pianiste de jazz Brad Mehldau,
David Galoustov et Caroline Sageman qui interpré-
teront l’intégrale des sonates pour piano et violon-
celle de Beethoven, ainsi que le Ballet national de
Marseille qui présentera une création de Frédéric
Flamand. J’ai également voulu programmer L’Hi-
rondelle et la Mésange, un ciné-concert au cours
duquel l’accordéoniste Marc Perrone accompa-
gnera le film réalisé en 1920 par André Antoine.
Mêler ainsi le théâtre à d’autres formes d’expres-
sion artistique est une façon de croiser les publics,
d’ouvrir La Criée à toujours plus de spectateurs.
© Antoine Benoit
Lorsque j’ai pris la direction de ce théâtre, en 2001,
il était davantage refermé sur lui-même. J’ai sou-
Jean-Louis Benoit
© D. R.
ppll / renaud Marie LebLanc
épure tragique
«Phèdre me fascine depuis mon entrée dans l’âge
adulte. Mais j’ai relu Britannicus il y a deux ans, et je
ne comprenais plus rien à l’alexandrin ! Je me suis
demandé : les textes classiques ne sont-ils que des
objets littéraires sublimes ou bien nous parlent-ils
encore ? Pour moi, la modernité du texte réside
dans ses personnages. Plongés dans les affres du
désir et de la passion, ils produisent eux-mêmes
leurs dérèglements. Dans leur bouche, l’alexandrin
souligne la tension entre le désir qui brûle et le car-
can de la langue qui verrouille. Racine écrivait en
prose. Avant de retravailler en alexandrin, parce que
c’était la langue obligée. Quand on décide de mon-
ter Phèdre, on se dit qu’on va faire ce que personne
n’a fait auparavant. Mais la pièce est moins référen-
cée qu’on ne le croit. A Marseille, elle n’a pas été
tt / MarceL bozonnet
un conte initiatique sur
la conquête du pouvoir
Pourquoi ce personnage ?
Marcel Bozonnet : Je m’intéresse depuis jeune
homme au Moyen-Orient, d’abord par le biais
politique puis par la littérature arabo-musulmane.
Désirant m’y replonger, j’ai découvert Le Roman
de Baïbars dans les rayonnages de la bibliothèque
de l’Institut du Monde Arabe. Ce texte vient de la
culture populaire orale et appartient aux grands
cycles narratifs. Les plus anciennes traces écri-
tes datent du xviie siècle, mais ce sont surtout
les conteurs qui transmirent cette histoire orale-
ment. J’avais à cœur de montrer cette œuvre sur
la « scène commune », selon l’expression d’Ab-
delwahab Meddeb, afin de rappeler que la littéra-
ture arabo-musulmane participe du concert des
grandes cultures du monde, quand les images de
la barbarie terroriste qui frappent l’actualité ten-
draient à le faire oublier.
Le roman de Baïbars comprend dix volumes.
Comment l’avez-vous adapté ?
M. B. : Même s’il porte sur un personnage histori-
que réel, le roman suit la structure d’un conte ini-
tiatique. Nous avons travaillé à partir de la version
de Damas, en sélectionnant les épisodes princi-
paux, en isolant les lignes structurelles et les sept
figures principales. L’histoire commence par une
prophétie qu’un roi voit en songe. Surgit alors Baï-
bars, l’esclave annoncé, malade, abandonné, puis
secouru et adopté par une bienfaitrice. L’adoles-
cent traverse les épreuves initiatiques pour devenir
un parfait guerrier. Il triomphe de son ennemi usur-
pateur, antihéros diabolique, défait les Mongols et
arrête les Croisés, puis s’impose puissant Sultan
des terres d’Islam.
Quel traitement scénique ce conte théâtral
appelle-t-il ?
M. B. : La difficulté est d’atteindre la simplicité,
les images symboles. L’esthétique et la mise en
scène mettent en tension l’archaïque et le contem-
porain. Sur la scène, presque vide, un cercle de
sable dessine l’espace de jeu que se partagent
des comédiens arabes et français, tandis qu’une
trame sonore électro-acoustique traduit l’atmos-
phère du merveilleux.
Le récit revient en force sur les plateaux de
théâtre. Y voyez-vous un signe d’époque ?
M. B. : Le flot continu des images et discours nous
jette dans une telle confusion que nous avons
peut-être besoin de retrouver un récit structurant,
de déchiffrer l’irrationnel. L’histoire me semble
aussi le meilleur contrepoint au débat sur l’identité
nationale et l’immigration.
Propos recueillis par Gwénola David
Baïbars, le mamelouk qui devint sultan, d’après
Le Roman de Baïbars, adaptation de Marcel
Bozonnet et Judith Ertelet mise en scène de Marcel
Bozonnet. Du 2 au 6 mars 2010.
© D. R.
Marcel Bozonnet
haité le faire évoluer en jetant des ponts vers les
autres institutions de la ville, les compagnies régio-
nales, les écoles d’art dramatique…
Après Henri V en 1999, vous met-
tez aujourd’hui en scène La Nuit de rois.
Pourquoi revenir à Shakespeare ?
J.-L. B. : J’ai toujours eu envie de mettre en scène
une comédie de Shakespeare. Généralement, en
France, on monte plutôt ses grandes tragédies. Si
La Nuit des rois me plaît tant, c’est parce qu’elle
raconte de façon magnifique la quête de l’identité.
C’est un thème passionnant. Durant toute la pièce,
une jeune fille lutte contre l’idée de la mort de son
frère jumeau. Sans même s’en rendre compte, elle
part ainsi à la recherche d’elle-même. Dans cette
pièce, Shakespeare tisse les fils de la farce et de
l’amour de façon noble et lumineuse, de façon
particulièrement délicate.
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
La Nuit des rois, de William Shakespeare ;
mise en scène de Jean-Louis Benoit.
Du 5 au 28 novembre 2009.
gpl / PiPPo deLbono
un théâtre de l’intime
visant à l’universel
Entremêlant images scéniques, mises en jeu
corporelles et chorégraphiques, éclats textuels,
paysages musicaux…, Pippo Delbono compose
un théâtre d’une poésie libre et énigmatique. Une
poésie qui fouille l’humain dans ce qu’il a de plus
singulier, de plus distinctif pour tenter de mettre
au centre du théâtre le monde tel qu’il est. Une
façon de scruter l’intime et le particulier pour tou-
cher à l’universel. Cela à l’aide d’une troupe qui
suit le metteur en scène depuis de nombreuses
années, troupe bigarrée composée d’interprètes
parfois en marge des normes sociales : Bobo,
une dimension totale de fragilité. » Cette fragilité, le
metteur en scène et comédien la place au cœur de
ses créations, tentant de confronter le spectateur
à ce qu’il y a de plus vrai, de plus sincère et de
plus lucide au sein de l’homme.
Ce sont alors des pans entiers de monde qui
émergent – des pans rugueux ou lumineux, chao-
tiques, joyeux ou provocateurs – et tentent de
révéler au public des états de conscience, voire
de bouleversement. Cet univers profondément
personnel, le Théâtre de La Criée et le Théâtre
Le Merlan ont décidé de le mettre à l’honneur en
janvier 2010. I Raconti di Guigno, Questo Buoi
feroce, La Menzogna (spectacle créé l’été dernier
au Festival d’Avignon), Enrico V (d’après William
Shakespeare), mais aussi deux films (Grido et
La Paura) et deux rencontres avec l’homme de
théâtre italien : cette quinzaine delbonienne sera
l’occasion de (re)découvrir le parcours d’un artiste
qui parle sur scène « de l’amour, de la mort, de
la violence, de la lutte… », qui crée « en mettant
des choses côte à côte, comme une composition
musicale, deux notes par deux notes ». Un artiste
pour qui « mettre en scène, c’est composer une
mosaïque ».
Manuel Piolat Soleymat
Au Théâtre de La Criée : I Raconti di Guigno (Récits
de juin), le 5 janvier 2010 ; Questo Buoi feroce,
les 6 et 7 janvier ; La Menzogna, du 14 au 16 janvier ;
rencontre avec Pippo Delbono le 16 janvier à 17h30,
projection de Grido à 20h00. Au Théâtre Le Merlan :
Enrico V, les 9, 10 et 12 janvier ; projection de
La Paura le 9 janvier à 21h00, rencontre avec
Pippo Delbono à 22h30.
comédien microcéphale sourd et muet qui a
longtemps vécu dans un hôpital psychiatrique ;
Gianluca, comédien trisomique ; Nelson, ancien
SDF devenu comédien… « Le théâtre, ce sont les
acteurs, affirme Pippo Delbono. Tout doit être au
service de l’acteur ; car au théâtre, un être humain
parle à des êtres humains. L’acteur doit être inno-
cent, se laisser regarder jusqu’au fond ; il n’est pas
le chef de son rôle, de ses idées, de ses pensées,
mais il est au service de ceux qui regardent, dans
© D. R.
© D. R.
ppll / anne-Marie Lazarini
portrait d’une
femme réfractaire
«Pour écrire cette pièce énigmatique, Michel
Vinaver s’est fondé sur un fait divers qui l’a fasciné.
En 1951, Pauline Dubuisson tue son ex-amant Félix
Bailly, sur le point de se marier. Le procès reten-
tissant de la meurtrière (qui a inspiré La Vérité de
Clouzot), déchaîne les foules et s’achève en novem-
bre 1953 par sa condamnation aux travaux forcés
à perpétuité. La jeune femme est perçue comme
un monstre sulfureux, alors que son ami était au
contraire parfait et bien élevé. Michel Vinaver a
découpé dans Le Monde les articles du chroni-
queur judiciaire, et les a gardés plus de trente ans
dans un placard. Au moment de l’écriture, il s’est
donné comme principe de n’utiliser dans la partie
du procès que ce qui avait été véritablement dit
dans la salle d’audience, qui était reproduit dans
le quotidien. On voit à quel point on a essayé de la
pulvériser. Lors du procès, elle ne correspond pas
au rôle d’accusée qu’on lui assigne, elle n’entre pas
dans ce jeu. Elle est réfractaire donc la machine
judiciaire tourne à vide. J’aime beaucoup le per-
sonnage de Sophie Auzanneau (écho de Pauline),
interprété par Jocelyne Desverchère, personnage
à la fois opaque et transparent, insaisissable et
aux motivations troubles. Michel Vinaver construit
admirablement cette fiction comme un puzzle en
agençant des éléments de la vie de Sophie sans
qu’on sache qui a le bon regard sur elle. Cela met
le spectateur en position de jury. Il faut entrer dans
l’énigme et Iaisser venir, laisser parler cette écriture
qui éveille l’esprit.»
Propos recueillis par Agnès Santi
Portrait d’une femme, de Michel Vinaver, mise en
scène Anne-Marie Lazarini, du 2 au 6 février 2010.
il était une fois
germaine
tillion
////// Xavier Marchand ////////////////////////////////////////////////
Relevant la gageure d’adapter et de mettre en
scène les écrits théoriques de Germaine Tillion,
Xavier Marchand les ordonne en trois périodes :
celle des expéditions ethnologiques dans les Aurès,
celle de la déportation à Ravensbrück, celle de la
guerre d’Algérie. Choisissant de faire porter la
parole de cette femme hors du commun par des
comédiens jouant sur fond de documents visuels et
sonores, Xavier Marchand entend faire partager son
admiration pour celle que les Chaouïas appelaient
avec respect « la vieille » et sa « manière singulière
de parler du monde et de l’analyser ».
C. Robert
Il était une fois Germaine Tillion, d’après l’œuvre de
Germaine Tillion ; mise en scène de Xavier Marchand.
Du 12 au 21 mars 2010. Projection de films et
rencontres lors de quatre journées consacrées à
Germaine Tillion les 13, 14, 20 et 21 mars.
push up
////// Roland Schimmelpfennig ////////////////////////////////////
« Push up, c’est le monde de l’entreprise représenté
sur scène, déclare le metteur en scène Gabriel Dufay.
C’est le mot d’ordre d’une société économique néoli-
bérale au paroxysme de sa puissance : il s’agit avant
tout de faire du chiffre, de réussir, de poursuivre son
ascension sociale. (…) Réel et virtuel s’enchevêtrent
dans [ce] monde régi par la surveillance, la consom-
mation, la transparence, [ce monde] guetté par le
désarroi. » Posant un regard incisif sur les dérègle-
ments de nos comportements, de nos cadres de vie,
le jeune auteur allemand Roland Schimmelpfennig
signe un huis clos sur la solitude qui, au-delà même
de la problématique de l’entreprise, éclaire les pro-
cessus d’individualisation et de déshumanisation de
notre société.
M. Piolat Soleymat
Push up, de Roland Schimmelpfennig ; mise en scène
de Gabriel Dufay. Du 27 au 30 avril 2010.
philoctète
////// Christian Schiaretti ////////////////////////////////////////////
Philoctète, un des plus valeureux guerriers achéens,
a été abandonné par ses compagnons en route
vers Ilion sur l’île de Tenedos à cause d’une bles-
sure puante à l’odeur insupportable. Exclu de la
compagnie des hommes pendant dix ans, Phi-
loctète ressasse sa colère et son dépit jusqu’à ce
qu’arrivent Néoptolème et Ulysse, venus convaincre
le possesseur de l’arc d’Héraclès de participer au
sac de Troie. Christian Schiaretti choisi l’incandes-
cent et mythique Laurent Terzieff pour incarner le
héros de cette tragédie « atypique et étrange ». Un
rendez-vous incontournable.
C. Robert
Philoctète, de Jean-Pierre Siméon ; mise en scène de
Christian Schiaretti. Du 23 au 29 janvier 2010.
nathan
le sage
////// Laurent Hatat /////////////////////////////////////////////////////
Pouvoir politique, pouvoir commercial, pouvoir
militaire : Saladin, le sultan musulman, Nathan, le
marchand juif, et Curd, le templier chrétien sont
les symboles des trois instances dont la conci-
liation est la garantie de la paix sociale. eee
eee Se gardant de l’exposé doctrinal tout en
étant d’une limpidité vulgarisatrice parfaite, Lessing
mélange avec efficacité la comédie et la philoso-
phie, les traits et la profondeur l’esprit. Il place ses
personnages dans la situation idéale d’une Jéru-
salem où les cultures se mêlent et s’enrichissent
mutuellement dans le creuset du respect, lors d’une
trêve pendant la Troisième Croisade. Laurent Hatat
choisit d’en moderniser le cadre et le met en scène
avec une fluidité remarquable.
C. Robert
Nathan le sage, de Gotthold Ephraïm Lessing ; mise en
scène de Laurent Hatat. Du 3 au 5 décembre 2009.
les fausses
confidences
////// Didier Bezace /////////////////////////////////////////////////////
« Un auteur est un homme, à qui dans son loisir,
il prend une envie vague de penser sur une ou
plusieurs matières ; et l’on pourrait appeler cela,
réfléchir à propos de rien », explique Marivaux au
sein du Spectateur français. Projeté dans le champ
des reflets littéraires, ce rien donne forme, chez
le dramaturge, à des mouvements du langage et
de l’esprit saisissants. Des mouvements qui ren-
voient aux enchevêtrements de l’amour et des
représentations sociales. Didier Bezace met en
scène Les Fausses confidences avec notamment
Pierre Arditi (Dubois), Anouk Grinberg (Araminte),
Isabelle Sadoyan (Mme Argante) et Robert Plagnol
(Dorante).
M. Piolat Soleymat
Les Fausses confidences, de Marivaux ; mise en
scène de Didier Bezace. Du 2 au 5 juin 2010.
Et aussi… unE saison théâtralE poids lourd !
Le Théâtre de la Criée rouvre ses portes en beauté, en accueillant des spectacles de qualité.
Du 28 novembre au 5 décembre, Angela Konrad met en scène Macbeth. Du 8 au 11 décembre, Laurent Fréchuret met en scène Médée. Du 16 au 19 décembre, Jean-Louis Martinelli
installe Les Fiancés de Loches dans le grand théâtre. Du 5 au 16 janvier 2010, La Criée s’associe au Merlan pour accueillir Pipo Delbono. Du 13 janvier au 6 février, Gilbert Rouvière
met en scène Valletti (Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux-Port). Du 23 au 26 mars, Frédéric Bélier-Garcia met en scène Yaacobi et Leidental de Hanokh Levin. Du 20
au 24 avril, Deschamps et Makeïeff animent leur Salle des fêtes pendant que Thierry Roisin interroge la démocratie du 21 au 24 avril dans La Grenouille et l’architecte.
C. Robert
Et aussi… lE rEstE dE la saison
De la musique, du cinéma, de la danse et du théâtre jeune public pour satisfaire tous les goûts !
Du 23 au 27 février 2010, carte blanche à Hubert Colas. Le 12 mars, concert du pianiste de jazz Brad Mehldau. Les 26 mars, 19 mai et 8 juin, intégrale des sonates pour violon
et piano de Beethoven, par David Galoustov et Caroline Sageman. Le 30 avril, projection de L’Hirondelle et la mésange, accompagné par Marc Perrone à l’accordéon diatonique.
Du 4 au 7 mai, la création 2010 du Ballet National de Marseille. Du 19 au 22 mai, Il était une fois… les fables, adapté pour le jeune public de Jean de La Fontaine et mis en
scène par William Mesguich.
C. Robert
montée depuis le début des années 90 ! De plus,
comme le souligne Barthes, Racine résiste. Pour
représenter ses pièces, on ne peut pas sortir d’un
espace clos. Cet espace clos, sorte de métaphore
du théâtre, sera pour nous un espace mental dans
lesquels les personnages se battent. Ce sera une
proposition simple et assez épurée.»
Propos recueillis par Eric Demey
Phèdre, de Racine, mise en scène de Renaud-Marie
Leblanc. Du 9 au 19 décembre 2009.