Saison 20102010-2011 Saison 20102010-2011 Vivre dans le feu Du lundi 21 février au vendredi 4 mars © Stéphane Pauvret Au TU - Nantes Dossier Jeune Public 1 Sommaire Présentation .......................................................................................... 3 Le propos............................................................................................... 4 Marina Tsvetaeva, poète ....................................................................... 6 Bérangère Jannelle, metteure en scène, par elle-même .................... 8 La compagnie La Riccotta .................................................................... 9 Natacha Régnier, comédienne ........................................................... 11 Vivre dans le feu : extrait .................................................................... 12 Les échos de la presse ....................................................................... 13 Dossier réalisé à partir des documents fournis par la Compagnie La Ricotta – Bérangère Jannelle 2 Vivre dans le feu D’après les carnets de Marina Tsvetaeva* Adaptation et mise en scène Bérangère Jannelle Avec Natacha Régnier Collaboration artistique Scénographie Lumière Son Costumes Coiffure Construction éléments de décors Olivier Dubois Stéphane Pauvret Anne Vaglio Jean-Damien Ratel Valérie Ranchoux Joëlle Dominique Atelier du Grand T et Atelier Devineau * Extrait du recueil Vivre dans le feu, confessions de Marina Tsvetaeva, présenté par Tzvetan Todorov, traduit par Nadine Dubourvieux et publié par les Éditions Robert Laffont et des poèmes de Marina Tsvetaeva in Le Ciel brûle traduit par Pierre Léon et publié aux Editons Gallimard Production Cie La Ricotta – Bérangère Jannelle Production déléguée Le Fanal – Scène nationale de Saint-Nazaire Coproduction CDDB – Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National ; Espace Malraux – Scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Théâtre de la Ville – Paris ; Festival d’Automne à Paris ; Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux ; TNBA – Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine ; Théâtre de l’Ouest Parisien - BoulogneBillancourt ; Le Grand T – Scène conventionnée Loire-Atlantique. La Ricotta – Bérangère Jannelle a été accueillie en résidence de création au Théâtre de la Ville - Paris, au CENTQUATRE – établissement artistique de la Ville de Paris et au CDDB – Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National. La Ricotta est compagnie associée au Fanal – Scène nationale de Saint-Nazaire. Du lundi 21 février au vendredi 4 mars à 20h30 Au TU - Nantes Durée du spectacle : 1h30 Public : à partir de la Terminale Tarif : 6€ par élève ou un pass-culture 3 Le propos « Je ne suis pas un philosophe. Je suis un poète qui sait aussi penser. » Marina Tsvetaeva, 30 décembre 1925. « Etre un héros de roman, monter à cheval la nuit, franchir les précipices, rencontrer des ennemis. Connaître au moins une fois le sentiment de la création solitaire, là-haut, oublier Moscou, ignorer les meetings, les KD, les SD, le choléra et les cinémas. Vous comprenez ? » Marina Tsvetaeva, décembre 1908. Véritable héroïne des temps modernes, figure de l’insoumission, de l’affirmation d’une singularité absolue, Marina Tsvetaeva marque avec son œuvre l’invention de la poésie contemporaine. Du début de sa vie (1892) à sa terrible fin (1941), Marina Tsvetaeva n’a vécu que pour l’amour, la vie et la poésie. Le quotidien, le banal, le vil et le tiède furent sa hantise. Le feu, la passion et son ardeur au travail furent son quotidien. Son combat. Sa raison de vivre. Sa fureur. Sa vie entière, elle a écrit des vers, des tirets, des points et des virgules pétris de sensibilité et de force. Sa vie entière, elle n’a cessé de remplir des carnets desquels ont jailli des pensées fulgurantes qui forment un ensemble d’une force incandescente et totalement neuve. Elle a su plonger au plus profond, s’élever au plus haut ; en allant jusqu’au bout de ses propres expériences, elle en révèle le sens universel et nous le rend proche à tous. Grâce à son goût de l’extrême, elle peut offrir à notre regard ce que nous pressentons obscurément. Librement adapté des carnets de la grande poétesse russe, le spectacle se présente comme étant un solo, une performance poétique inédite : Vivre dans le feu vise à retrouver l’élan, la marche à larges enjambées d’une femme extraordinaire. 4 « Vivre dans le feu est […] un projet autour des carnets de Marina Tsvetaeva, qui fut la poète russe la plus moderne du XXe siècle, la plus audacieuse, la plus inventive, la plus radicale, et aussi la plus résistante et la plus obstinée. Je souhaite faire vivre ce portrait de la poétesse russe et composer cette histoire puissante de femmes en confiant à Natacha Régnier le rôle si engagé de se glisser dans l’âme de Marina Tsvetaeva, en faire jaillir l’intensité, la spontanéité et la flagrante singularité. Je veux à travers ce choix affirmer l’existence d’un véritable manifeste poétique mais aussi en défendre la jeunesse fondamentale et l’absolue modernité. De Marina Tsvetaeva, Natacha Régnier a la personnalité forte et sans concession. Elle en a la fougue, l’intensité, et la troublante beauté solaire. Elle entre dans ce projet forte de tous ses rôles au cinéma et de son amour du théâtre hors norme auquel elle s’est nourrie en Belgique dont elle est originaire. Donc nous partons main dans la main dans cette première aventure qui nous unit sous un soleil irradiant, allumer des rêves de feu. » © Stéphane Pauvret Bérangère Jannelle, metteure en scène 5 Marina Tsvetaeva, poète 1892 26 septembre : naissance de Marina Ivanova Tsvetaeva à Moscou. Fille de l'historien d'art Ivan Tsvetaev (fondateur du musée des Beaux-Arts, actuellement musée Pouchkine), lequel était veuf, père de deux enfants. 1898 Marina est inscrite dans une école de musique. Sa mère voulait qu'elle devienne musicienne . À 16 ans, Marina part seule en France pour voir jouer Sarah Bernhardt dans le rôle de l'Aiglon. Elle voue un culte à Napoléon — et habite d'ailleurs rue Bonaparte. 1908 1910 Parution de son premier recueil, L'Album du soir. 1911 Au printemps, alors qu'elle était invitée chez Max Volochine à Koktebel, en Crimée, elle rencontre son futur mari, Sergueï Efron, qu'elle épousera le 27 janvier 1912. 1913 Parution de son deuxième livre, La Lanterne magique. 1919 Liée aux milieux du théâtre Vakhtangov ; amour pour un acteur, Youri Zavadski (héros principal d'une des six pièces qu'elle écrit alors : La Tempête). Amitié passionnée pour la jeune actrice Sonia Holliday. Suicide de l'acteur Stakhovitch, une passion de Marina Tsvetaeva. 1921 Amitié passionnée pour le vieux prince André Volkonski. Elle écrit un poème épique, Sur le cheval rouge. Elle commence un nouveau recueil de vers, Le Métier, qui sera imprimé à Berlin en 1923. 7 août : mort du poète Alexandre Blok. Cycle de poèmes À Blok. 1923 Amour fou pour Rodzévitch, le héros du Poème de la montagne et du Poème de la fin (écrits d'octobre 1923 à juin 1924). 1928 Amitié passionnée pour un jeune poète russe de l'émigration, Nicolaï Gronski. Sortie à Paris du recueil Après la Russie. 7 novembre : soirée poétique de Maïakovski à Paris. Tsvetaeva rend hommage à sa force poétique et s'aliène les milieux de l'émigration. 1935 Délégation d'écrivains soviétiques à Paris à l'occasion d'un congrès antifasciste. 1936 Mai : invitée en Belgique pour une lecture de poèmes. Tsvetaeva lit entre autres Mon père et son musée et Souvenirs sur Kouzmine (poète Kouzmine mort en 1936). 1938 10 octobre : les troupes allemandes occupent la Tchécoslovaquie. Poèmes à la Tchécoslovaquie. Échange épistolaire intense avec Anna Teskova durant tout l'hiver 1938-1939. 1941 22 juin : les troupes allemandes franchissent la frontière de l'Union soviétique. 21 août : Marina Tsvetaeva est évacuée à Elabouga, en Tatarie. 31 août : elle se suicide à l'âge de 49 ans. 6 « Marina Tsvetaeva (1892-1941) est l’un des plus grands écrivains du XXe siècle ; son destin est l’un des plus tragiques. Il est inextricablement mêlé à l’histoire contemporaine de l’Europe, marqué par deux guerres mondiales et par l’avènement de deux régimes totalitaires. Tout au long de sa vie Marina Tsvetaeva, cette mécréante, ne cesse de se confesser. Elle le fait par des lettres qu’elle adresse parfois à des amis très proches, d’autres fois à des inconnus. Elle poursuit son monologue dans des messages enfermés dans ses cahiers de brouillon. De plus, elle remplit de nombreux carnets avec des notations succinctes sur ce qu’elle éprouve et pense. Parmi les très grands écrivains même, elle occupe une place à part. Il est rare, en effet, de rencontrer un auteur qui donne à ce point l’impression d’avoir vécu et écrit en contact permanent avec l’absolu. Un mot semble fait pour désigner l’état d’esprit qui la caractérise en permanence : c’est incandescent. Elle sait plonger au plus profond, s’élever au plus haut ; en allant jusqu’au bout de ses propres expériences, elle en révèle le sens universel et nous le rend proche à tous. Grâce à son goût de l’extrême, elle peut offrir à notre regard ce que nous pressentons obscurément. Ce faisant, elle nous offre un don ; le sentiment de jubilation que l’on éprouve au contact direct de la beauté, si évanescent et pourtant si indispensable à chacun, elle nous permet de le toucher du doigt et de l’emporter. » Tzvetan Todorov, préface à Vivre dans le feu. 7 Bérangère Jannelle, metteure en Née à Paris en 1977, je commence à faire du théâtre, dans la cour du lycée. Plus tard, j’entre en hypokhâgne et en khâgne. Je fais mes humanités. A partir de 1998, j’entre sur les plateaux de théâtre comme dans les ateliers des peintres et j’apprends dans les salles. Je deviens assistante à la mise en scène de metteurs en scène internationaux comme Stéphane Braunschweig, Carlo Cecchi, Eric Vigner et Arthur Nauzyciel. Puis, je noue avec Klaus Michael Grüber des liens artistiques déterminants pour moi. © Carole Martin scène, scène, par elleelle-même A partir de ces aventures artistiques, je commence à réunir une équipe d’acteurs et de collaborateurs. Parmi eux, Stéphane Pauvret (scénographe et plasticien), Christian Dubet et Anne Vaglio (éclairagistes), Jean-Damien Ratel (créateur son), puis plus tard Laurence Chalou (costumes) et Olivier Dubois (danseur et chorégraphe) que l’on retrouve encore à mes côtés sur ce projet. Comment, à l’endroit du sensible, le théâtre articule-t-il l’individu et le citoyen ? Comment le théâtre qui explore la mémoire désordonnée des corps, des langues, des territoires intimes et collectifs, bouleverse-t-il les représentations préétablies que l’on a de soi et de l’autre, et agite-t-il ainsi sensiblement la vie publique ? Voilà les questions poétiques et politiques qui guident mon parcours théâtral fondé sur la transmission de textes poétiques puissants, d’hier et d’aujourd’hui, dramatiques ou pas : Boccacio, Defoe, Sophocle, Corneille, Emmanuel Carrère, Pier Paolo Pasolini, Molière, aujourd’hui Marina Tsvetaeva, demain Fausto Paravidino et Allen Ginsberg. De tels ponts m’amènent à dépasser les frontières et développer des liens forts entre la France et l’étranger favorisant la circulation d’interprètes et d’œuvres d’un pays à l’autre. Ainsi, le Décaméron créé en Italie et en France avec une troupe bilingue. O Adversario d’après le récit d’Emmanuel Carrère créé à Sao Paulo et Sans-Terre tourné dans l’Etat de Sao Paulo à l’occasion de la Villa Medicis Hors-les-Murs qui m’est attribuée en 2006. C’est avec ce même désir de confronter mon processus de création aux « territoires du réel » que j’alterne les créations en salle et les créations hors-les-murs du théâtre dans des lieux qui suscitent des mythologies. Ainsi, je crée mon premier spectacle, Décaméron, dans la base de sous-marins de Lorient, sur la place de la Kalsa à Palerme, puis dans les anciens bains romains à Strasbourg. Les Antigones se jouent sur un ancien carreau de mines à Forbach. Arborescences s’improvise dans les serres de Cherbourg. Ces expériences d’immersion sont aussi un engagement à renouveler mes recherches sur la mise en jeu de l’autre. La recherche filmique s’associe alors à la recherche théâtrale. C’est ainsi qu’après plusieurs courts métrages, je coréalise avec Stéphane Pauvret, Sans-Terre, un premier long métrage documentaire, autour de Pylade de Pasolini. Parallèlement, je poursuis un travail de mise en scène lyrique et crée La Périchole d’Offenbach en janvier 2009 à l’Opéra de Lille, repris par Angers-Nantes Opéra puis par l’Opéra de Rennes. Il sera joué en février 2012 à l’Opéra de Limoges. 8 La compagnie La Riccotta La Ricotta fondée par Bérangère Jannelle développe autour d’un "ensemble artistique" un travail sur les formes de représentations qui impliquent à l’endroit du théâtre parlé une recherche esthétique singulière sur l’espace, le mouvement, le son et la lumière. La Ricotta mène ainsi également des projets pour la musique et l’opéra et des projets strictement filmiques. La compagnie La Ricotta que Bérangère Jannelle a fondée en 2000 articule son travail autour de trois axes constitutifs de son engagement depuis sa création. Tout d’abord la compagnie s’articule autour de l’existence d’un collectif artistique réunissant depuis plusieurs années des acteurs et des collaborateurs artistiques (le scénographeplasticien Stéphane Pauvret, le chorégraphe Olivier Dubois, l’inventeur de lumière Christian Dubet, le créateur son Jean Damien Ratel). Ce travail de groupe s’exprime dans l’exploration d’un renouvellement de l’approche du théâtre de texte, classique et contemporain, qui met à l’épreuve des dispositifs scéniques particuliers, hors-les-murs et dans-les-murs : pour le théâtre, l’opéra et plus récemment le cinéma. Fédérés autour des créations de grandes formes et de petites formes, le collectif se réunit aussi autour de sessions de réflexion et de workshops. Tous participent aux actions de formation et de sensibilisation du public. Le travail de la compagnie est fondé sur un rapport ténu aux écritures qui mettent en jeu l’inscription de l’individu dans la Cité moderne en articulant le corps intime et le corps politique. De Molière à Pasolini, en passant par Manfred Karge et Allen Ginsberg, Bérangère Jannelle explore à travers la matière poétique (pièces de théâtre, romans, poèmes, livrets d’opéra), les tentatives d’une « vie en commun » et d’ « une mise en commun » dans notre siècle. Ainsi, l’appropriation du texte, de la langue même, passe souvent par un processus d’écriture ou de réécriture par le biais de l’adaptation (Robinson, La Périchole, Le Cid…), la réalisation de nouvelles traductions (Ajax) ou l’écriture de textes inédits (Une soirée chez les Fox). Depuis sa création, le projet artistique de La Ricotta se développe grâce notamment au compagnonnage avec Le Fanal Scène nationale de Saint-Nazaire, le CDDB-Théâtre de Lorient, la Comédie de Reims et le Théâtre de la Ville à Paris. La Compagnie est soutenue par un solide réseau de coproducteurs et diffuseurs tels que la scène nationale de Chambéry, le Granit à Belfort, la scène conventionnée de Brétigny, le Théâtre de l’Ouest Parisien, le Théâtre Garonne, la scène nationale du Creusot, la scène nationale de Cherbourg, la scène nationale de Châteauroux et le Théâtre National Bordeaux Aquitaine. Par ailleurs, des liens privilégiés avec Culturesfrance (L’Institut français) noués notamment grâce au programme Génération(s) 2001 qui scellait la coproduction franco-italienne du Décaméron, puis Tintas Frescas (2002) qui a stimulé la création d’O Adversario à Sao Paulo (SESC Consolaçao/Théâtre de l’Alliance Française), et l’obtention en 2006 de la bourse Villa Médicis Hors-les-Murs ont permis de faire connaître le travail de La Ricotta à l’étranger. Actuellement, le film Sans Terre est diffusé au Brésil (festival de Recife), au Mexique (Festival international de Mexico) et en Espagne (Musée d’Art Contemporain de Barcelone). Vivre dans le feu est actuellement en tournée en France. Une diffusion à l’étranger est prévue pour la saison 2011/2012. 9 La compagnie La Ricotta-Bérangère Jannelle en quelques dates 2011 / Mise en scène de Vivre dans le feu d’après les Carnets de Marina Tsvetaeva. 2010 / Artiste associée au Fanal - Scène nationale de Saint-Nazaire. 2009 / Mise en scène d’Amphitryon de Molière. 2008 / Création d’Arborescences (dans les serres du parc de Cherbourg pour la Nuit des Musées avec Le Trident – scène nationale de Cherbourg-Octeville). 2007 / Mise en scène d’Amor ! ou les Cid de Corneille, adaptation du Cid de Corneille 2006 / Lauréate de la Villa Medicis Hors-les-murs. Mise en scène de Pylade de Pier Paolo Pasolini (Sao Paulo, Brésil). Réalisation de Sans-Terre, long métrage documentaire réalisé au Brésil. 2004-2005 / Artiste associée à la Scène nationale de Forbach. Mise en scène d’Ajax, traduit de Sophocle. Workshop Les Antigones au Carreau Wendel avec la Scène nationale de Forbach. Réalisation du film documentaire Du Charbon sous nos rêves. 2003 / Mise en scène de Robinson, voyage au pays de nulle part, adaptation de l’œuvre de Daniel Defoe. 2002 / Création de O Adversario adapté du texte d’Emmanuel Carrère. Réalisation d’ O Adversario. Film utilisé pour le spectacle éponyme (Brésil-France). 2000 / Artiste associée au CDDB – Théâtre de Lorient. Décaméron de Boccace, adapté à partir de l’œuvre de Giovanni Boccacio. 1998-2000 / Assistanat à la mise en scène en France et à l’étranger de Klaus Michael Grüber, Carlo Cecchi, Eric Vigner, Arthur Nauzyciel. 10 Natacha Régnier, comédienne Née en avril 1974 à Bruxelles, Natacha Régnier se forme à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS). DR Elle quitte ensuite la Belgique pour la France où elle est appelée sur le tournage de Pascal Bonitzer pour le film Encore (1996). Elle connaît ensuite une ascension fulgurante quand elle reçoit en 1998 à Cannes le prix d’interprétation féminine pour La Vie rêvée des anges d’Erick Zonca puis le Prix de l’actrice européenne de l’année et le César du meilleur espoir féminin. Elle enchaîne alors les tournages à l’occasion desquels elle assume souvent des premiers rôles. Comédienne subtile et exigeante, Natacha Régnier alterne premiers films et œuvres de réalisateurs confirmés. Affichant une prédilection pour les univers très personnels, ceux de l'homme de théâtre Luc Bondy, du poète Eugene Green (Le Pont des arts, 2004) ou de l'actrice Jane Birkin (Boxes), elle collabore avec ses compatriotes Chantal Akerman (Demain on déménage) et Lucas Belvaux (La Raison du plus faible, 2006). Emmanuel Bourdieu en fait également son interprète de prédilection, puisque Natacha Régnier apparaît dans ses trois longs métrages Vert paradis (2003), Amitiés maléfiques et Intrusions (2008). Elle joue également sous la direction de Giacomo Campiotti (Il tempo dell’amore), François Ozon (Les Amants criminels), Anne Fontaine (Comment j’ai tué mon père)… Au théâtre, elle joue en Belgique dans différents spectacles (notamment, dans Le Troisième Jour sous la direction d’A. Pauwells). Son interprétation dans Vivre dans le feu est l’occasion d’un premier grand rôle au théâtre en France. 11 Vivre dans le feu : extrait La neige Neige, neige Plus blanche que linge Femme lige Du sort : blanche neige Sortilège! Que suis-je et où vais-je? Sortirai-je Vif de cette terre Neuve? Neige, Plus blanche que page Neuve neige Plus blanche que rage Slave... Rafale, rafale Aux mille pétales, Aux mille coupoles, Rafale-la-folle! Toi une, toi foule, Toi mille, toi râle, Rafale-la-Saoule Rafale-la-Pâle Débride, dételle, Désole, détale, A grands coups de pelle, A grands coups de balle. Cavale de flamme, Fatale mongole, Rafale-la-femme, Rafale : raffole. MARINA TSVETAEVA, 1923, écrit en français 12 Les échos de la presse 13 Saison 20102010-2011 Contacts Jeune Public Marion Echevin / 02 28 24 28 18 [email protected] Pascale Degrieck / 02 28 24 28 08 [email protected] Florence Danveau / 02 28 24 28 16 [email protected] Annie Ploteau / 02 28 24 28 17 [email protected] Le Grand T BP 30111 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 Fax 02 28 24 28 38 De nombreuses pistes de travail autour des spectacles sont disponibles dans le document « Aller au théâtre : lire, voir, dire, écrire et faire… avec les élèves » Rendez-vous sur : http://www.legrandT.fr/IMG/pdf/aller_au_theatre.pdf