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Le propos
Le proposLe propos
Le propos
« Je ne suis pas un philosophe. Je suis un poète qui sait aussi penser. »
Marina Tsvetaeva, 30 décembre 1925.
« Etre un héros de roman, monter à cheval la nuit, franchir les précipices,
rencontrer des ennemis.
Connaître au moins une fois le sentiment de la création solitaire, là-haut, oublier Moscou,
ignorer les meetings, les KD, les SD, le choléra et les cinémas.
Vous comprenez ? »
Marina Tsvetaeva, décembre 1908.
Véritable héroïne des temps modernes, figure de l’insoumission, de l’affirmation d’une
singularité absolue, Marina Tsvetaeva marque avec son œuvre l’invention de la poésie
contemporaine.
Du début de sa vie (1892) à sa terrible fin (1941), Marina Tsvetaeva n’a vécu que pour
l’amour, la vie et la poésie. Le quotidien, le banal, le vil et le tiède furent sa hantise. Le feu, la
passion et son ardeur au travail furent son quotidien. Son combat. Sa raison de vivre. Sa
fureur.
Sa vie entière, elle a écrit des vers, des tirets, des points et des virgules pétris de sensibilité
et de force. Sa vie entière, elle n’a cessé de remplir des carnets desquels ont jailli des
pensées fulgurantes qui forment un ensemble d’une force incandescente et totalement
neuve. Elle a su plonger au plus profond, s’élever au plus haut ; en allant jusqu’au bout de
ses propres expériences, elle en révèle le sens universel et nous le rend proche à tous.
Grâce à son goût de l’extrême, elle peut offrir à notre regard ce que nous pressentons
obscurément.
Librement adapté des carnets de la grande poétesse russe, le spectacle se présente
comme étant un solo, une performance poétique inédite : Vivre dans le feu vise à
retrouver l’élan, la marche à larges enjambées d’une femme extraordinaire.