Le Front National : Les chiens ne font pas des chats.
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Le Front National : Les chiens
ne font pas des chats.
- Comprendre... - Histoire -
Date de mise en ligne : vendredi 21 avril 2017
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Le Front National : Les chiens ne font pas des chats.
Le Front National : Les chiens ne font pas des chats.
De nombreuses personnes sont décontenancées par le nouveau visage offert par le Front National depuis
l'accession de Marine Le Pen à sa tête, des analystes, des journalistes et d'autres individus proches de Marine Le
Pen ont inventé une nouvelle gomme magique : la « dédiabolisation ».
Par ce subterfuge ils souhaitent rassurer le monde et nous faire croire que le FN serait devenu un Parti compatible et
pourrait désormais appartenir lui aussi à la sphère démocratique.
Il s'agirait là d'une énorme et surprenante évolution de l'organisation fascisante sinon fasciste, fondée en 1972 par
son père et composée à l'origine d'anciens collabos de la pire espèce, entre autres de fascistes notoires, des tueurs
de l'OAS et des nervis d'Ordre Nouveau.
Au moment où de braves gens trompés par les médias s'apprêtent peut être à voter pour Marine, avant qu'ils
n'accomplissent ce geste, Il convient de leur rappeler qui a fondé le FN et qu'elles étaient les relations intimes que
certains criminels notoires entretenaient avec Le Pen.
Par ailleurs, malgré certaines simagrées de désaccords qui apparaissent publiquement entre le père et la fille, cela
n'a pas l'air très fondamental, car c'est tout de même le père qui finance et qui soutient la campagne électorale de sa
fille, ce qui signifie que leurs désaccords politiques ne sont vraiment qu'apparents.
En juin 1973 le mouvement fasciste appelé « Ordre Nouveau » est dissout par un décret du ministre Raymond
Marcelin.
Parmi les tous premiers organisateurs du Front National figurent une kyrielle d'individus issus d'Ordre Nouveau ou
d'autres organisations d'extrême-droite et fascistes, qui actuellement encore démontrent par leurs présences aux
côtés des Le Pen que ce Parti reste un parti d'extrême droite et que ce n'est pas avec lui que la situation des
travailleurs français pourra s'améliorer.
Pour bien resituer la place du Front National dans le monde actuel, il convient de présenter quelques brèves
biographies sur les fondateurs de ce Parti.
Voici d'ailleurs quelques exemplaires des promoteurs du Front National qui démontrent clairement que la démocratie
n'était pas leur fort.
Commençons par :
Pierre Bousquet :
Membre du Parti franciste depuis 1935, il était devenu délégué général du bureau de commandement de la jeunesse
franciste en 1941. Ancien caporal de la 33è division de grenadiers SS Charlemagne, il fait partie des 300
français qui combattirent les Russes en avril 1945 dans la capitale allemande.
Il a été membre du premier bureau politique du Front National et son premier trésorier pendant 9 ans.
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A son sujet, Jean-Marie Le Pen disait : « Bousquet a peut-être eu les responsabilités que vous dites, il a peut-être
été un ancien SS, mais moi je suis de ceux qui sont pour la réconciliation des Français...C'était le rassemblement
des patriotes français ».
Léon Gaultier
Il a été secrétaire à l'information du Gouvernement de Pétain.
Il fut également un des fondateurs de la Milice Nationale de Pétain.
Lieutenant des Waffen SS, il commanda une unité française sur le Front de l'Est durant l'été 1944.
A son retour en France, frappé d'indignité nationale, il fut emprisonné et condamné aux travaux forcés. Libéré après
avoir passé une certaine période en prison, il devint en 1972, cofondateur du Front National, dont il fut trésorier, il
figure comme une personnalité importante parmi les membres fondateurs de cette organisation.
François Duprat
L'homme d'extrême-droite qui inventa le Front National.
Auteur spécialisé dans le fascisme et les mouvements d'extrême-droite.
Il eut un rôle fondamental dans la naissance et l'ascension finale du Front National.
Adepte des thèses révisionnistes. Il fut une des figures de l'extrême-droite dans les années 1960/1970. Il était à ce
moment-là N° 2 au Front National.
Il était auparavant adhérent de diverses organisations fascistes, comme l'OAS en passant par la Fédération des
étudiants nationalistes et Ordre Nouveau.
C'est lui par exemple, qui souffla à Jean-Marie Le Pen, une expression devenue une des marques du parti d'extrême
droite, le fameux : « Un million de chômeurs, c'est un million d'immigrés en trop » expression reprise aujourd'hui sous
d'autres formes par Marine Le Pen.
Le positionnement économique et social défendu par Duprat au FN et le soi-disant « nouveau » discours de Marine
Le Pen, présentent des similitudes frappantes.
François Brigneau :
Militant d'extrême-droite. Il adhère au « Frontisme » en 1937. Membre du Rassemblement National Populaire de
Marcel Déat, il s'oriente vers la Collaboration et en juin 1944, au lendemain du débarquement allié en Normandie, il
s'engage dans la Milice.
Arrêté au lendemain de la Libération, il est emprisonné à Fresnes où il partage la cellule de son ami Robert Brasillac.
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Libéré, au moment de la création du FN il en devient Vice-Président
Un demi-siècle plus tard, « il tire toujours une certaine gloire » de ses engagements et se vante d'avoir été un
compagnon de cellule de Brasillac. - Brasillac est surtout connu pour son engagement à l'extrême-droite. Membre de
l'Action Française, dans les années 1930 il évolue vers le fascisme. et antisémite Sous l'occupation, il devient
rédacteur en chef du journal collaborationniste
« Je suis partout » dans lequel il laisse clairement apparaitre sa haine des juifs, du Front Populaire, de la Résistance
et de la République, ainsi que son admiration pour le IIIème Reich. En 1943, Il part aux côtés du journaliste
collaborateur Fernand de Brinon sur le front de l'Est, rendre visite pour encourager les soldats de la Légion des
Volontaires Français (LVF) contre le bolchévisme.
Après la Libération il est jugé pour sa participation à la collaboration et à cause de ses virulents écrits antisémites et
contre la Résistance, il fut condamné à mort et fusillé.
Au début des années 1960, Jean Marie Le Pen n'ayant rien renié de son passé sulfureux, se rend en Espagne
pour aller saluer d'anciens compagnons de combat.
Il est allé rendre visite à Abel Bonnard - à Louis Darquier de Pellepoix - à Léon Degrelle - et à Otto Skorzeny.
Pour la bonne compréhension et pour savoir ce que valaient ces rencontres il nous semble utile de rappeler qui sont
ces individus.
Abel Bonnard :
Maurassien, il évolue vers le fascisme dans les années 1930.
Partisan d'un rapprochement franco-allemand, il devient, durant la seconde guerre mondiale, une figure de la
collaboration avec l'occupant nazi.
Nommé ministre de l'Education Nationale en 1942, il fait partie des « ultra » et des derniers partisans du régime de
Vichy.
Au moment de la Libération, par crainte de se faire arrêter il se réfugie à Sigmaringen en Allemagne.
Après la Libération, un tribunal le condamne à la peine de mort par contumace, il s'exile en Espagne où sous la
protection de Franco il y meurt en 1968.
Louis Darquier de Pellepoix
Individu politique d'extrême droite, il est principalement connu pour son engagement antisémite et pour son activité
de collaborateur durant la seconde guerre mondiale.
Partisan de la collaboration avec l'Allemagne nazie, il est en mai 1942 nommé par Pierre Laval, à la direction du
Commissariat général aux questions juives, c'est à ce moment-là que la déportation de juifs atteignit leur apogée.
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A la Libération, se sachant rechercher il fuit en Espagne. Condamné à mort par contumace, il y reste protégé par
Franco et y meurt à l'âge de 82 ans, sans jamais avoir été inquiété et sans jamais avoir rien renié.
Léon Degrelle : Journaliste et homme politique engagé à l'extrême droite. Il est surtout connu pour son engagement
antisémite et pour son activité de collaborateur durant la seconde guerre mondiale. Partisan de la collaboration avec
l'Allemagne nazie, il est nommé en mai 1942 par Pierre
Laval, à la direction du commissariat général aux questions juives en remplacement de Xavier Vallat jugé beaucoup
trop modéré.
Il entama une carrière politique, en fondant le mouvement Rex, au départ Parti nationaliste, qui devint rapidement un
Parti fasciste, puis durant la seconde guerre mondiale, se rapprocha du national-socialisme, pour finir dans la
collaboration avec l'occupant allemand.
Engagé volontaire, il combattit sur le front de l'Est avec le grade de commandant dans la 28è division SS
Wallonie, la guerre terminée pour fuir l'épuration, comme beaucoup d'autres crapules de son genre, il partit se
réfugier auprès de Franco en Espagne.
Il y vécut près de cinquante années, non seulement en toute quiétude mais en s'érigeant toujours comme un ardent
défenseur du nazisme et des thèses négationnistes. Il s'imposa comme une référence de l'extrême droite.
Otto Skorzeny.
Il rejoint le Parti nazi autrichien en 1931.
Comme colonel SS il participa à de très nombreuses opérations prestigieuses, telle que l'évasion d'une prison
italienne de Mussolini en 1944.
Mais le souvenir que beaucoup de déportés ont gardé de lui, c'est que devant l'avancée de l'armée rouge, les nazis
déplaçaient les déportés d'un camp à un autre.
Cela se faisait à pieds et le colonel Skorzeny suivait à motos ce troupeau de malheureux et dès que l'un d'entre eux
n'arrivait plus à suivre, il sortait un révolver niché dans sa botte et lui tirait une balle dans la tête. Cela nous a été
affirmé à de multiples reprises par des anciens déportés ayant eu à vivre ces effroyables moments.
Jean Marie Le Pen et sa fille.
Jean Marie Le Pen n'a toujours rien renié de son passé, au contraire c'est sans aucune vergogne qu'il répète ses
infamies.
En effet le 2 avril 2015, il revient sur ses propos polémiques de 1987, qui ont été condamné par une écrasante
majorité de la population française, en réaffirmant que les chambres à gaz ne sont qu'un détail de l'histoire.
Et le 9 avril 2015, il refuse de considérer que Philippe Pétain était un traitre.
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