PLU DE NIEUL-SUR-MER / Mise à jour 05-07-2013 113
2 LE PROFIL ENVIRONNEMENTAL DE NIEUL-SUR-MER
A l!issue de l!état initial de l!environnement qui effectue une approche thématique, il est possible d!effectuer
une synthèse afin de :
-Hiérarchiser les enjeux du PLU au regard de l!environnement ;
-Identifier les caractéristiques et les particularités environnementales du territoire communal ;
-Dresser un « profil environnemental » de la commune de Nieul-sur-Mer.
La réalisation de ce « profil environnemental » permet de procéder à une analyse des perspectives de
l!évolution de l!état initial de l!environnement au travers d!une identification des risques/menaces pesant
éventuellement sur chaque thématique identifiée.
La réalisation de ce « profil environnemental » est effectuée en croisant les différentes thématiques abordées
dans l!état initial de l!environnement et en identifiant celles qui sont les plus sensibles ou qui présentent le plus
d!enjeux sur le territoire communal au regard de l!environnement.
Ce que l!on nomme usuellement « l!environnement » peut-être distingué entre le milieu physique, le milieu
biologique et le milieu humain. En effet, les caractéristiques du milieu biologique sont déterminées par le milieu
physique qui constitue le support du milieu humain dont beaucoup d!activités humaines sont déterminées à la
fois par le milieu biologique et le milieu physique.
L!environnement, qui se distingue ainsi sous l!angle des ressources locales, naturelles ou anthropiques, peut être
complété d!une analyse des nuisances et des risques, celui-ci constituant également une menace avec laquelle
les milieux biologique et humain sont amenés à composer.
Les thématiques abordées dans l!état initial de l!environnement de la commune de Nieul-sur-Mer peuvent être
regroupées et synthétisées suivant ces quatre grands thèmes :
-Le milieu physique regroupant la qualité du sol et du sous-sol, la qualité de l!eau, la qualité de
l!air, les facteurs énergétiques et climatiques, la ressource en eau ;
-Le milieu biologique regroupant la flore, la faune, la biodiversité et les écosystèmes ;
-Le milieu humain regroupant le paysage, la gestion des espaces agricoles et ostréicoles, le
patrimoine architectural et urbain, la gestion des espaces urbanisables ;
-Les nuisances et les risques regroupant les déchets, les risques naturels, les risques
technologiques et les nuisances sonores.
Les risques naturels regroupent ici l!ensemble des facteurs naturels pouvant potentiellement affecter la santé
humaine ou le développement des espèces floristiques et faunistiques. Il est ainsi possible d!identifier les
risques liés à l!eau (inondations, submersions marines, crues torrentielles....), aux phénomènes d!érosion
(chutes de blocs, écroulements rocheux de falaises.....), aux mouvements de terrains (glissements,
effondrements, séismes.....), aux phénomènes climatiques (houles, tornades, tempêtes, vagues de froid,
sécheresses.....)....
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2.1 LE MILIEU PHYSIQUE
La qualité des sols
La région de Nieul-sur-Mer fait partie du plateau de l!Aunis, vaste néplaine formée de terrains sédimentaires
résultant de diverses périodes de transgression et de régression marine. Le plateau est découpé par le marais de
Lauzières formant une dépression dans le relief, comblée par des dépôts alluvionnaires récents puisque la mer y
était encore présente il y a quelques siècles. L!action de l!érosion marine sur le plateau forme, pour une large
part de la bordure littorale, une falaise de quelques mètres de hauteur.
Les activités humaines passées ou présentes n!ont globalement peu ou pas modifiées la qualité des sols :
-Le plateau calcaire fait l!objet d!une activité agricole avec des productions majoritairement tournées
vers la grandes culture (céréales, protéagineux, oléagineux...). La superficie agricole utile (SAU)
représente 660 ha soit 60% de la superficie communale ;
-Le marais du Plomb fait l!objet d!une activité ostréicole depuis les années 1930 marquées par la fin de
la production saline et la conversion des marais salants en bassins d!élevage de l!huître. Les exploitations
ostréicoles sont majoritairement petites, individuelles et familiales. Cependant, la fragilisation de cette
activité ces dernières années fait craindre quant à la viabilité des exploitations existantes. Il s!opère
d!ores et déjà une reconversion des structures existantes vers des activités qui ne sont pas adaptées à
l!environnement naturel dans lesquelles elles s!insèrent et qui peuvent générer des pollutions du sol non
maîtrisées : stockage de produits dangereux, hangars et aires de stockage à bateaux.... ;
-Le bourg ne comporte pas de sites d!activités passées ou présentes susceptibles de porter atteinte à la
qualité des sols. Le Ministère de l!Ecologie, de l!Energie, du Développement durable et de la Mer
(MEEDDM) ne recense ainsi aucun site ayant des sols pollués
(ou potentiellement pollués) appelant à une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif.
L!inventaire historique régional des sites industriels et activités de service pouvant avoir potentiellement
des effets sur la qualité des sols est cependant en cours de réalisation et pourrait être à me de
compléter cet inventaire.
La qualité de leau
La qualité des eaux souterraines
Le territoire communal est concerné par l!acquière du Jurassique Supérieur exploité pour l!irrigation des
cultures mais également pour l!alimentation en eau potable. Malgré une qualité globalement satisfaisante des
eaux souterraines, le relevé effectué par le réseau régional de suivi de la qualité des nappes en 2006 a révélé la
présence de 8 molécules phytosanitaires dans la nappe dont principalement l!atrazine déséthyl, molécule active
dans de nombreux herbicides. D!autre part, une pollution aux nitrates a été mise en évidence avec des teneurs
mesurées supérieures à la norme de potabilité.
La nappe phréatique est ainsi très vulnérable à la pollution et dépendante des pratiques agricoles ainsi que de
l!occupation du sol, celle-ci étant située à faible profondeur. Cependant, l!évolution des pratiques agricoles et
de la réglementation liée aux politiques européennes ou nationales conduit à un ralentissement observé ces
dernières années de la contamination des eaux souterraines. L'atrazine a par exemple été retirée du marché le
1er octobre 2003, les teneurs devraient donc à plus ou moins long terme continuer à se résorber durablement.
La qualité des eaux superficielles
Les caractéristiques géomorphologiques de Nieul-sur-Mer forment un réseau hydrographique constitué de trois
micro-bassins versants liés au du et aux marais de Lauzières. Le suivi environnemental de la qualité des
eaux du effectué par les services de l! agglomération de La Rochelle montre une sensibilité assez élevée du
vis-à-vis des pollutions diffuses par les métaux lourds (Cuivre, Zinc, Mercure...) mais également par les
matières en suspensions dans l!eau.
La communauté d!agglomération de La Rochelle s!est engagée dans un programme d!amélioration de la qualité
des eaux du Gô avec notamment la fermeture de la station d!épuration située à Nieul-sur-Mer et le transfert des
eaux usées vers la station d!épuration de « Port Neuf La Rochelle ». Ceci devrait permettre d!améliorer
fortement la qualité des eaux du Gô, notamment vis-à-vis des matières en suspensions dans l!eau.
La qualité des eaux superficielles est un enjeu fort pour la commune de Nieul-sur-Mer. En effet, l!activité
ostréicole et la qualité écologique du marais de Lauzières situés en aval du réseau hydrographique dépendent
fortement de la qualité des eaux superficielles et de la régulation des débits effectués en amont.
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La qualité des eaux marines
Les eaux littorales sont globalement de bonne qualité sur la commune de Nieul-sur-Mer. La bordure maritime
étant classée en site Natura 2000 pour la richesse des milieux naturels existants, le site du Pertuis Breton offre
une sensibilité particulièrement accrue vis-à-vis de la qualité des eaux marines. Celles-ci peuvent en effet
rencontrer des pollutions liées aux rejets d!eaux usées et d!eaux pluviales, provenant du continent ou liées aux
activités portuaires, pouvant porter atteinte aux milieux marins.
La qualité de lair
La qualité de l!air dans l!agglomération de La Rochelle peut être qualifiée en moyenne de bonne à très bonne
pendant près de 80% des jours de l!année. Cela s!explique notamment par les vents d!Ouest qui balayent la
façade atlantique et empêchent toute stagnation de polluants dans l!air. Cependant, l!indice ATMO est en
moyenne assez largement influencé par l!ozone, tout particulièrement en été. La principale source de cette
pollution est liée aux transports, notamment lorsque le trafic routier augmente avec l!activité touristique. Le
développement des transports en commun et des placements doux sur l!agglomération devrait permettre une
amélioration sensible de cette situation.
La commune ne comporte par ailleurs aucune activité industrielle particulièrement polluante ou d!établissement
répertorié en Installation Classées pour la Protection de l!Environnement pouvant éventuellement générer des
polluants atmosphériques et nuire localement à la qualité de l!air.
Les facteurs énergétiques et climatiques
La région de Nieul-sur-Mer est située dans la zone de climat océanique, caractérisée par des hivers doux, des
étés tempérés et un bon ensoleillement. Du fait de sa position en façade atlantique, cette région peut être
toutefois soumise à des vents d!Ouest pouvant parfois être violents. Le vent est donc un facteur climatique
important dans cette région où le relief est peu marqué.
Les conditions climatiques de la commune de Nieul-sur-Mer constituent un potentiel important de
développement d!énergies renouvelables produites localement et permettraient notamment un développement
de l!énergie solaire et éolienne à l!échelle individuelle.
Concernant l!énergie éolienne, malgré un gisement éolien considéré comme relativement bon dans la périphérie
Nord de l!agglomération de La Rochelle avec des vents en moyenne de 6 à 6,5 m/s, ce secteur ne fait toutefois
pas partie des zones les mieux adaptées ou potentiellement adaptées à un développement de l!éolien en
Charente-Maritime cartographiées au schéma régional éolien, en raison principalement des servitudes militaires
et aéronautiques présentes au niveau de la ville de La Rochelle.
La ressource en eau
Le territoire communal est concerné par l!acquière des calcaires du Jurassique supérieure. Bien que cette nappe
constitue une réserve d!eau potable utilisée après traitement comme telle dans d!autres territoires, le territoire
communal n!est pas concerné par des périmètres de protection de points de captage d!eau potable.
L!alimentation en eau potable est gérée par la Communauté d!Agglomération de La Rochelle et s!effectue à
partir de sources variées situées dans ou en dehors du périmètre de l!agglomération. En revanche, cette nappe
phréatique est utilisée pour l!agriculture pour l!irrigation des cultures à partir de forages situés sur le territoire
communal. Cette ressource est sensible à l!apport d!eau salée sur le littoral ce qui rend inutilisable les forages.
Par ailleurs, les caractéristiques géomorphologiques de la commune forment trois micro-bassins versants. Les
eaux pluviales s!écoulent ainsi par gravité jusqu!aux fonds de vallons occupés par les marais et le fleuve
communal le Gô. Le régime hydraulique de type pluvial est fortement influencé par les précipitations. La
commune est ainsi gestionnaire d!un réseau d!écoulement des eaux pluviales dans la zone urbaine par
l!intermédiaire de canalisations, fossés, bassins qui recueillent les eaux pluviales des surfaces imperméabilisées
et assurent une infiltration sur place ou un rejet dans le Gô ou les canaux du marais.
La préservation de la ressource en eau constitue un enjeu majeur pour la qualité environnementale de Nieul-sur-
Mer et la prévention des risques naturels liés au phénomène de ruissellement par débordement des réseaux
existants ou remontée de la nappe phréatique. La qualité écologique des secteurs situés en aval du Gô,
constitués des zones humides et du milieu marin abritant une faune et une flore remarquable et formant des
paysages riches et divers, est en effet fortement dépendante de la gestion des débits et du maintien de la
qualité de l!eau :
-Dans les secteurs des marais, les fortes variations saisonnières de débit ont tendance à fragiliser les
écosystèmes ;
-Dans les zones conchylicoles, des apports brusques d!eau douce en période de crues peuvent générer des
dessalures brutales et importantes qui provoquent des mortalités parmi les populations d!huîtres.
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2.2 LE MILIEU BIOLOGIQUE
La flore
Nieul-sur-Mer est riche d!espaces naturels protégés à l!échelle nationale ou européenne et bénéficie d!une
diversité remarquable de la flore. Le marais de Lauzières constitue notamment un estuaire maritime très riche
en biodiversité du fait de sa situation de zone de transition entre eau salée et eau douce. Il offre de ce fait des
habitats particuliers pour des espèces spécifiques, dont certaines espèces rares ou protégées. Le marais de
Lauzières a fait l!objet, à ce titre, d!inventaires du patrimoine naturel (ZNIEFF de type 1, ZNIEFF de type 2).
Ces espaces remarquables sont complétés d!une végétation sauvage locale présente sur le territoire communal
constituée d!un réseau de haies champêtres, de boisements et de parcs publics ou privés qui abritent des
espèces plus communes : Aubépine, Erable champêtre.... La trame verte existante constitue un maillage
intéressant du point de vue du maintien de la biodiversi au niveau des espaces agricoles. Elle se complète
également d!une trame verte urbaine formée des jardins privatifs, des espaces verts et des arbres d!alignement
qui participe à la biodiversité locale.
La faune
La richesse des habitats des espaces protégés constitués des zones humides et de la bordure maritime de la
commune offre une ressource abondante d!organismes pour un grand nombre de poissons et d!oiseaux nicheurs
ou migrateurs.
Le marais de Lauzières et la bordure maritime de Nieul-sur-Mer abritent ainsi une faune riche, notamment du
point de vue de l!avifaune. Il est ainsi possible d!y observer des espèces protégées ou rares comme le Héron
cendré, le chevalier cublanc, le martinet noir, le faucon crécelle, le busard des roseaux, le martin pêcheur...
La biodiversité, les habitats et les écosystèmes
La commune de Nieul-sur-Mer bénéficie de la richesse d!une trame verte et bleue qu!il convient de préserver et
de valoriser pour son rôle paysager et écologique. Le réseau hydrographique, le maillage de boisements, de
haies champêtres, des ripisylves du Gô, des continuités urbaines arborées, des zones côtières constituent des
« corridors biologiques » qui assurent un moyen de déplacement et un habitat pour la faune sauvage.
Cette trame verte et bleue est particulièrement remarquable au niveau du marais de Lauzières et de la bordure
maritime. Les canaux, les claires ostréicoles, les prairies de prés salés et les plans d!eau situés dans le marais
classé en zone Natura 2000 abritent des écosystèmes spécifiques adaptés à cette zone de transition entre eau
douce et eau salée.
Ces espaces riches et patrimoniaux sont aujourd!hui affectés par des changements d!affectation du sol du fait
de la modification des pratiques s!effectuant sur les espaces naturels et agricoles. Depuis 2002, l!agglomération
de La Rochelle a mis en place un suivi de la biodiversité littorale. Au niveau du port du plomb, le milieu est
directement impacté par les arrivées d!eau douce et présente un niveau de qualité biologique « correct ».
La richesse écologique et paysagère du marais de Lauzières et de la bordure maritime de Nieul-sur-Mer sont
également fortement dépendantes de la qualité des eaux littorales et des eaux de surface. Un des enjeux
majeurs pour la préservation de la biodiversité repose ainsi sur la préservation de la ressource en eau au travers
d!une gestion optimale des eaux pluviales et des eaux littorales contrôlant les débits et évitant toute pollution
diffuse dans le milieu par débordements des réseaux, rejets en mer d!hydrocarbures...
2.3 LE MILIEU HUMAIN
Le paysage
Nieul-sur-Mer bénéficie d!un cadre de vie privilégié marqué par une grande diversité et une grande richesse du
paysage. Il est ainsi possible de distinguer la mer et la bordure littorale composée de la façade maritime de
Nieul et de l!espace retro-littoral, du marais de Lauzières qui se compose des champs de claires et des prés salés
et le plateau agricole constitué des plaines de champs ouverts et des creux de vallons et abords du bâti.
Les caractéristiques géomorphologiques créent également des points de vue panoramiques et des cônes de vues
remarquables qui s!offrent aux promeneurs et qui révèlent la qualité du paysage, notamment au niveau de la
bordure littorale.
Les perceptions paysagères varient fortement en fonction du relief et de la végétation. Le réseau de haies
champêtres masque par endroits des pans entiers du bourg, dissimulés derrière une crête alors qu!ailleurs la
topographie ouvre des perspectives sur l!horizon au-delà du bâti.
La qualité et la diversité paysagère forte de la commune de Nieul-sur-Mer repose sur un certain nombre
d!éléments qui le structure et dont la valorisation et la préservation constituent un enjeu pour la qualité du
cadre de vie des habitants et la richesse des paysages.
Celle-ci passe notamment par :
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-La préservation des cônes de vue remarquables au travers de la valorisation de ces secteurs sensibles à
tout aménagement, que ce soit au niveau des constructions ou des plantations ;
-Le maintien d!un paysage agricole de qualité et d!une perception esthétique des franges urbaines de la
commune grâce, notamment, au maintien de la trame verte ;
-Le maintien de coupures d!urbanisation, garantes de la préservation de l!identité du bourg par rapport
aux communes limitrophes ;
-Le maintien d!une qualité urbaine globale, notamment au niveau des entrées de ville par un traitement
paysager adapté et une limitation d!implantation de secteurs d!activités en périphérie de la commune.
Le patrimoine architectural et urbain
La commune abrite des ensembles architecturaux protégés ou inventoriés au titre des monuments historiques :
l!église Saint-Philibert, l!ancien domaine du portail, les ruines de l!ancien prieuré de Sermaize.
Au-delà de ces éléments, la commune est également riche d!un patrimoine architectural local constitué de
bâtiments ou d!ensembles bâtis. Le centre-bourg et le village de Lauzières constituent ainsi des ensembles ayant
un intérêt fort pour leur qualité propre : architectural, esthétique, historique....
On trouve également sur le territoire communal un petit patrimoine bâti, qui a fait l!objet d!un inventaire en
2000 par l!agglomération de La Rochelle, qui participe à la qualité du cadre de vie des nieulais (calvaire des
Grands Champs, puits dans le paysage agricole...) ainsi qu!un patrimoine culturel qui témoigne d!activités ou de
pratiques locales passées comme les cabanes ostréicoles le long du marais de Lauzières.
La préservation et la valorisation des éléments bâtis parfois dégradés ainsi que celle de la cohérence et de la
qualité des caractéristiques architecturales et urbaines des ensembles bâtis constituent un enjeu important pour
le maintien du patrimoine architectural et urbain nieulais.
La gestion des espaces agricoles et ostréicoles
La Surface Agricole Utile (SAU) représente près de 60% du territoire communal cadastré. Les parcelles agricoles
exploitées se situent principalement sur le plateau calcaire et la bordure littorale. Comme dans beaucoup de
communes françaises, le nombre d!exploitants agricoles a fortement chuté ces dernières années, passant de 30
en 1979 à seulement 8 aujourd!hui. Parallèlement à cette diminution du nombre d!exploitants agricoles, on
observe une augmentation de la taille moyenne des exploitations.
La commune comptait jusqu!à peu une coopérative comprenant des installations de stockage des matières
premières agricoles. Celle-ci va cependant bientôt disparaître, les terrains ayant été acquis pour y réaliser un
programme de logements.
Les activités ostréicoles se localisent quant à elles dans le marais du Plomb, en lien avec le petit port ouvert sur
le Pertuis Breton. Ce secteur comporte majoritairement de l!élevage d!huître en mer (17 établissements) et de
la vente de produits de la mer (5 établissements). Les exploitations ostréicoles sont, de façon générale, petites,
individuelles et transmises de façon familiale. La production sur le marais du Plomb est de l!ordre de 1200
tonnes par an, soit 2,5% de la production de la Charente-Maritime.
L!activité ostréicole a connu son apogée dans les années 1970 avec l!établissement de quelques 70 ostréiculteurs
sur la commune. Depuis, le nombre d!ostréiculteurs présents dans le hameau de Lauzières diminue
progressivement.
Le maintien des activités agricoles et ostréicoles est un enjeu important pour la commune, au regard du rôle
multiple joué par ces activités : économique, paysager et environnemental. Face à la diminution du nombre
d!exploitants agricoles et ostréicoles et avec une moyenne d!âge des exploitants ostréicoles comprise entre 50
et 60 ans, les espaces agricoles et ostréicoles sont menacés d!abandon ou de changement d!affectation. 20% du
marais est déjà abandonné et cette superficie pourrait atteindre 50% d!ici 2020 faute de repreneurs et de
pérennisation des activités en place.
La gestion des espaces urbanisables
Nieul-sur-Mer en tant que commune littorale bordant l!océan atlantique entre dans les dispositions de la loi du 3
janvier 1986, dite loi littoral, relative à l!aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral et des
décrets pris en son application.
Les principes directeurs sont notamment de :
-Préserver de l!urbanisation les espaces situés à moins de 100 mètres du rivage, sauf dans les espaces
urbains déjà constitués ;
-Limiter les extensions urbaines dans les espaces proches du rivage ;
-Envisager le développement urbain en continuité des villages ou sous forme de hameaux nouveaux
intégrés à l!environnement ;
Outre qu!ils doivent respecter l!ensemble de ces dispositions, les aménagements envisagés et les projets de
développement urbain devront également s!inscrire dans un environnement naturel de qualité au regard
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