LES ACCUSATIONS
ONT REFAIT SURFACE
CE WEEK-END
Supplément Sport
Matchs
truqués : les
présidents
de club en
parlent
Hamar : “C’est faux,
je n’ai jamais dit que
je donnerai le match
à l’ASO !”
Medouar : “Hamar ne
nous a fait aucun
cadeau !”
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6882 LUNDI 30 MARS 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290
LIBERTE
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER
Vers la légalisation
de l’importation
et de la commer-
cialisation P.7
PÉTARDS ET AUTRES
PRODUITS PYROTECHNIQUES
D’importants changements Ă  Air AlgĂ©rie
LA COMPAGNIE NATIONALE SE DOTE D’UN NOUVEL ORGANIGRAMME
Marche contre
le pourrissement
de la situation P.6
AZAZGA
Le projet Ă  l’épreuve
des divergences arabes P.10
CRÉATION D’UNE FORCE ARABE COMMUNE
Massinissa Benlakehal
RĂ©da Bouabid : “Porsche
Algérie va bientÎt quadrupler
les ventes actuelles” P.11
LE DG DE LA MARQUE DANS UN ENTRETIEN À “LIBERTE” Un expert dresse
un tableau noir
du secteur P.7
AGRICULTURE
Le ministĂšre de l’IntĂ©rieur
revoit les délais à la baisse P.4
PASSEPORT BIOMÉTRIQUE
D. R.
D. R.
D. R.
P.19 Ă  23
LA MARCHE A RASSEMBLÉ PLUS DE 30 000 PERSONNES
Tunis, capitale de
l’antiterrorisme
P.3
EXCLUSIF
P.4
Zehani/Liberté
Lundi 30 mars 2015
2LIBERTE
L’actualitĂ© en question
KARIMA BENNOUNE, PROFESSEUR DE DROIT INTERNATIONAL À L’UNIVERSITÉ DE CALIFORNIE
“Il faut lutter contre l’idĂ©ologie
intégriste qui fait le lit
du terrorisme”
Karima Bennoune est professeur de droit international Ă  l’universitĂ© de Californie et siĂšge au sein de plusieurs
ONG, dont Amnesty International. Dans cet entretien, la fille du célÚbre anthropologue Mahfoud Bennoune revient
sur son dernier livre-pamphlet “Votre fetwa ne s’applique pas ici”, analyse l’engagement des sociĂ©tĂ©s civiles contre
le terrorisme islamiste dans les pays musulmans et donne son avis sur l’état des libertĂ©s post-printemps arabe.
Liberté: Mme Bennoune, vous avez publiĂ© rĂ©cem-
ment un essai sur l’islamisme, “Votre fetwa ne
s’applique pas ici”. C’est une compilation de tĂ©-
moignages sur la résistance au terrorisme isla-
miste. Pourquoi un tel livre dans le contexte ac-
tuel ?
Karima Bennoune: Vous savez, pour moi, il y avait
plusieurs objectifs. Le premier Ă©tait de susciter plus
de soutien aux démocrates qui participent à cet-
te résistance actuelle-
ment dans d’autres
pays, comme le Mali. Il
ne faut pas oublier qu’il n’y avait pas assez ou
presque pas de soutien aux démocrates algériens
au niveau international durant les années 1990.
Il y avait certaines initiatives, surtout en Italie, pour
soutenir les AlgĂ©riens, mais il n’y en avait pas
assez.
Un autre objectif, qui est important puisque je tra-
vaille aux États-Unis, c’est de changer les stĂ©rĂ©o-
types de certains Américains, je précise certains
Américains, je ne veux pas stéréotyper les Amé-
ricains non plus, vis-Ă -vis des musulmans, en Ă©vo-
quant une vision tout à fait différente de nos pays,
de ce que l’on montre dans les mĂ©dias en Occident.
Donc, de montrer des gens qui ont d’abord Ă©tĂ© vic-
times du terrorisme islamiste et laisser témoigner
les gens qui ont organisé la résistance, comme le
Rafd par exemple. Pourquoi le témoignage ? Par-
ce que je trouve que les histoires, les personnes,
les dĂ©tails ; tout ça a plus d’importance qu’une
simple analyse académique. Je suis professeur de
droit, je peux faire une analyse selon le droit in-
ternational, ce que j’ai dĂ©jĂ  fait dans des publica-
tions acadĂ©miques, mais c’est lu juste par quelques
universitaires. Or, un tel discours anti-intégriste
doit ĂȘtre entendu Ă  plus grande Ă©chelle.
Dans votre ouvrage, vous avez mis l’accent sur
la nécessité de combattre les stéréotypes sur les
musulmans dans le monde, notamment en Oc-
cident, oĂč se manifestent des actes islamo-
phobes. Comment doit-on s’y prendre ?
Premiùrement, je n’aime pas ce vocable islamo-
phobie, car il y a un amalgame entre une critique
d’une religion et la discrimination des adeptes
d’une religion. Ce qui est inacceptable. Moi, je prĂ©-
fĂšre parler de discrimination des musulmans. Je
pense qu’on ne peut pas lutter contre ce phĂ©no-
mĂšne sans faire face Ă  la situation actuelle. Il y a,
d’un cĂŽtĂ©, le racisme et la politique internationa-
le des États-Unis ; mais, malheureusement, il y a
les partisans de la violence intégriste qui reven-
diquent leurs actes au nom de la religion. Donc,
il faut lutter et combattre les groupes terroristes
qui nuisent à l’islam. Il faut agir sur des axes mul-
tiformes.
Pourquoi les femmes ont toujours Ă©tĂ© Ă  l’avant-
garde du combat contre l’extrĂ©misme religieux
qui se nourrit de la dialectique de la violence ?
Cela tient-il du paradigme khaldounien pour qui
la violence est consubstantielle Ă  tout projet so-
ciĂ©tal rĂ©trograde, en l’occurrence ici l’intĂ©gris-
me ?
Au niveau mondial, la premiĂšre cible de l’intĂ©gris-
me, de tous les intégrismes, ce sont les femmes.
Ben Khaldoun l’avait trùs bien compris, il y a un
lien dialectique entre le projet de sociĂ©tĂ© de l’is-
lamisme politique et la répression des droits des
femmes. C’est une erreur grave pour certains
gouvernements qui, sous prétexte de lutter contre
le terrorisme, mettent entre parenthĂšses les
droits des femmes.
Le terrorisme islamiste a mué en un mouvement
guerrier transnational qui menace le monde. Il
s’est mĂȘme emparĂ© des nouvelles technologies
pour recruter des djihadistes. Au-delĂ  de la ri-
poste militaire, nécessaire en tous points de vue,
comment peut-on lutter contre la nébuleuse ter-
roriste aujourd’hui ?
Il me semble que dans certaines situations oĂč on
a affaire à des mouvements organisés qui ciblent
la population entiĂšre comme en Irak aujour-
d’hui, nous avons besoin d’une riposte militaire.
Mais, la rĂ©ponse doit ĂȘtre multiforme. On a besoin
d’une rĂ©ponse dans plusieurs domaines, comme
l’éducation, l’économie, l’idĂ©ologie, etc. AprĂšs le
11 Septembre, les États-Unis se sont trompĂ©s en
considérant la seule réponse militaire à la nébu-
leuse Al-Qaïda. Je trouve que c’est une faute gra-
ve. Or, il faut lutter contre l’idĂ©ologie intĂ©griste qui
fait le lit du terrorisme. Il faut, comme c’est indi-
qué dans votre question, une réponse y compris
dans le domaine de la communication et les ré-
seaux sociaux que les terroristes exploitent au pro-
fit de leur cause mortifĂšre. LĂ  oĂč on a besoin d’une
rĂ©ponse armĂ©e, et ce n’est pas partout, je souligne,
en tant que professeur de droit international, que
cette réponse doit respecter le droit international.
Voilà, au risque de me répéter, pourquoi on a
besoin d’une rĂ©ponse multiforme face au
terrorisme.
Vous avez Ă©tĂ© membre du panel d’observateurs
internationaux lors de l’élection de l’AssemblĂ©e
constituante en Tunisie. Comment analysez-
vous, avec du recul, l’expĂ©rience de la jeune dĂ©-
mocratie tunisienne ?
Je tiens d’abord Ă  manifester toute ma solidaritĂ©
aux Tunisiens aprĂšs l’attentat du musĂ©e du Bar-
do. La Tunisie est un pays que je connais depuis
les annĂ©es 1990. J’y suis allĂ©e en 2011. Il Ă©tait dif-
ficile dans le contexte d’euphorie et d’optimisme
de l’époque de voir venir le danger terroriste. Il y
a une Algérienne qui a pris la parole dans une ren-
contre pour les avertir Ă  apprendre de l’expĂ©rien-
ce algérienne. On lui a rétorqué que la Tunisie
n’était pas l’AlgĂ©rie.
Et quand je suis repartie en 2013, les Tunisiens sont
revenus Ă  l’évidence du danger terroriste qui fut
mieux appréhendé. Je pense que la démocratie,
ce n’est pas seulement un processus ; c’est aussi
des valeurs, des valeurs d’égalitĂ© entre les hommes
et les femmes. Je crois qu’ils ont appris de notre
expérience. La preuve, au lendemain du premier
assassinat politique qui a ciblé Belaïd Choukri, la
sociĂ©tĂ© s’est mobilisĂ©e avec force. Les dĂ©mocrates
tunisiens ont besoin d’un soutien international,
eux qui sont en train de réussir une belle expérien-
ce démocratique dans le monde arabe.
Justement, pourquoi le changement peine-t-il
à se concrétiser ?
Aucun pays ne peut vivre une expĂ©rience d’un
autre pays. En 2011, les États-Unis se sont trompĂ©s
en voulant calquer l’expĂ©rience turque sur des pays
en butte à la rébellion islamiste. Le contexte algé-
rien est tout à fait différent de celui de la Tunisie.
L’AlgĂ©rie a eu un processus rĂ©volutionnaire diffĂ©-
rent du pays voisin. L’AlgĂ©rie a besoin d’un proces-
sus de réformes profondes avec la participation
de la population.
Depuis le printemps arabe, on a compris une
chose: c’est facile de faire tomber des rĂ©gimes
politiques, mais ce n’est pas aisĂ© de construire un
processus dĂ©mocratique. C’est un travail de longue
haleine. Est-ce que le pouvoir a compris la néces-
sité du changement démocratique ? Visiblement
pas.
Le prĂ©sident Bouteflika a annoncĂ©, Ă  l’occasion
de la Journée internationale de la femme, une
refonte du code de la famille, alors que le mou-
vement féministe réclame, lui, depuis des
lustres son abrogation pure et simple. À quoi rĂ©-
pondent les amendements à la limite du cosmé-
tique que le pouvoir concĂšde aux femmes
chaque 8 Mars ?
Le code de la famille a besoin d’un changement
radical. Les petits changements cosmétiques ne
risquent pas de changer ou d’amĂ©liorer la situa-
tion de la femme algĂ©rienne qui a besoin d’éga-
lité dans tous les domaines.
Publicité
D. R.
Propos recueillis
par : YAHIA ARKAT
F.725
Lundi 30 mars 2015 3
LIBERTE L’actualitĂ© en question
LA MARCHE A RASSEMBLÉ PLUS DE 30 000 PERSONNES
Tunis, capitale
de l’antiterrorisme
Le président tunisien a prononcé une courte allocution dans laquelle il a adressé ses remerciements
aux délégations étrangÚres venues soutenir la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme.
Dimanche, 13h. La proces-
sion des ociels s’est
ébranlée du siÚge du Par-
lement vers le musée du
Bardo. Deux cents
mÚtres, seulement, sépa-
rent les deux Ă©dices, mais combien de pas
sont franchis sur la voie de la solidarité
contre le ter-
rorisme com-
me le traduit
la présence de
nombreuses personnalités étrangÚres à
cette manifestation.
Conduite par le président de la Répu-
blique, BĂ©ji CaĂŻd Essebsi, cette marche
comprenait quatre chefs d’État (France,
Palestine, Gabon et Pologne), cinq chefs
de gouvernement dont Abdelmalek Sel-
lal pour l’AlgĂ©rie, huit ministres, six re-
présentants de Parlements ainsi que ceux
de l’Unesco, du ComitĂ© olympique in-
ternational, les dĂ©putĂ©s de l’APR, les
membres du gouvernement tunisien et les
ambassadeurs accrĂ©ditĂ©s Ă  Tunis. À l’ar-
rivĂ©e de cette procession ocielle, a retenti
la sonnerie aux morts. Des gerbes de
eurs ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es par les chefs d’É-
tat étrangers au bas de la stÚle érigée à la
mĂ©moire des victimes de l’attentat du Bar-
do. C’était un moment de recueillement
fort comme l’atteste la prĂ©sence d’une
troupe qui a entonné des chants religieux.
Avant de quitter les lieux, le président tu-
nisien a prononcé une courte allocution
dans laquelle il a adressé ses remercie-
ments aux délégations étrangÚres venues
soutenir la Tunisie dans sa lutte contre le
terrorisme. Ces remerciements ont été
adressés, en particulier, au président Bou-
teika qui avait bien voulu dĂ©pĂȘcher une
délégation conduite par Abdelmalek Sel-
lal pour ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s de ses frĂšres tuni-
siens en cette pĂ©riode dicile que traverse
le pays. Au peuple tunisien, il a dit : “Tou-
jours vers l’avant, tu n’es pas seul.” D’au-
tant plus qu’au-delà de la Tunisie (en tant
qu’entitĂ© gĂ©ographique), le terrorisme
vise, selon les analystes, son expérience
unique dans tous les pays qui font partie
de ce qui est, communément, appelé
“pays du printemps arabe”. En eet, de
tous ces pays, seule la Tunisie est parve-
nue, tant bien que mal, Ă  entrer dans une
phase d’édication d’une sociĂ©tĂ© dĂ©mo-
cratique.
Dehors, il y avait une foule estimée à plus
de 25 000 personnes qui avait pris le dé-
part de la place de Bab SaĂądoun vers le
musée du Bardo sur un parcours de trois
kilomĂštres.
Pas d’appartenance et pas d’allĂ©geance aux
partis politiques. Seul le drapeau tunisien
Ă©tait portĂ© par les manifestants, sinon l’ap-
parition de temps Ă  autres de drapeaux
étrangers, en particulier algérien et ma-
rocain. “Non au terrorisme”, sortait des
gorges de milliers de personnes qui n’ont
pas manqué de manifester leur joie quand
les rĂ©sultats de l’opĂ©ration de Gafsa leur
sont parvenus.
C’est de bon augure, ont dit certains et que
cette victoire contre le terrorisme Ă  Gaf-
sa coïncide avec l’organisation de la
marche internationale. GrĂące au soutien
international, la Tunisie nira par avoir
raison de l’hydre terroriste, estiment bon
nombre d’observateurs et de participants
Ă  la marche qui a permis aux participants
— Ă©trangers notamment — de vĂ©hiculer
un message, celui de leur détermination
à lutter contre le terrorisme jusqu’à son
Ă©radication.
M. K.
La 13eédition du Forum social
mondial, organisée, pour la
deuxiÚme fois consécutive en
Tunisie, a vécu. AprÚs quatre jours de
confĂ©rence, d’ateliers et de dĂ©bats sur
les diverses questions
qui intĂ©ressent l’huma-
nité, la 13eédition du
Forum social international a, en eet,
pris n, samedi soir, par une impo-
sante manifestation en faveur de la Pa-
lestine. PrĂšs de cinq mille personnes,
drapeau palestinien en main, ont par-
couru la large avenue Mohammed-V
(centre de la ville) apportant leur sou-
tien Ă  la cause palestinienne.
Durant des heures, ils ont appelé à la
rĂ©alisation de l’autodĂ©termination du
peuple palestinien et à son indépen-
dance. L’ambassadeur de Palestine à
Tunis, mĂȘlĂ© Ă  la foule des manifestants,
n’a pas cachĂ© son Ă©motion en adressant
ses remerciements Ă  tous les partici-
pants.
Par ailleurs, de par l’examen appro-
fondi des thÚmes débattus au cours de
ce forum, le coordinateur général,
M. Hédhili, a déclaré que cette ren-
contre cherche Ă  se substituer sur la
scĂšne mondiale, aux rencontres in-
ternationales qui imposent la dictatu-
re Ă  l’humanitĂ©. En s’opposant au
sommet de Davos, par exemple, le fo-
rum tente de dégager une formule qui
sied aux aspirations de l’humanitĂ© Ă 
une vie meilleure dégagée des
contraintes de l’actuel ordre mon-
dial. Le Forum social mondial a réuni
des dizaines de milliers de personnes
venues en Tunisie de tous les pays pour
manifester leur solidarité de donner
une image de ce que pourrait ĂȘtre la so-
ciété de demain telle que le veut la jeu-
nesse mondiale. Son organisation Ă 
une période marquée, en Tunisie, par
la lutte contre le terrorisme a nécessi-
té, de la part des autorités, de gros ef-
forts pour assurer la sécurité des par-
ticipants. En eet, de mĂ©moire de ci-
toyen tunisois, jamais un dispositif sé-
curitaire pareil n’avait Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©.
M. K.
PrĂšs de 30000 personnes ont marchĂ© Ă  Tunis contre le terrorisme.
Au-delĂ  du chiffre imposant pour un pays comme la Tunisie, il y
a lieu de retenir cette union sacrée entre tous les citoyens qui ont
manifestĂ©, en dehors du cadre aussi bien partisan qu’associatif. Il s’agit
d’un acte volontaire tout Ă  fait personnel oĂč toute vellĂ©itĂ© d’une quel-
conque récupération est impossible. Par ce geste, les Tunisiens ont pla-
cé leur pays au-dessus de tout.
Il est vrai que le passage d’un rĂ©gime dictatorial Ă  un rĂ©gime dĂ©mocratique
n’a pas Ă©tĂ© aisĂ© pour, d’une part, changer les mentalitĂ©s formatĂ©es Ă  un
parti unique et, d’autre part, marginaliser un islamisme qui Ă©tait Ă  l’af-
fût et pensait tirer les marrons du feu.
La réaction du gouvernement tunisien de répondre rapidement aprÚs
l’attentat sanglant du musĂ©e du Bardo sur deux fronts est une preuve
que la mobilisation populaire va de pair avec une riposte armée. Résultat,
le jour mĂȘme de la marche, c’est-Ă -dire hier, les forces de sĂ©curitĂ© ont
pu Ă©liminer un groupe de neuf terroristes.
Ces deux victoires successives permettront aux Tunisiens de créer au-
tour d’eux une union sacrĂ©e jusqu’à l’éradication de cet islamisme po-
litique qui gangrĂšne les pays arabes qui ont voulu tenter leur Printemps
arabe. Depuis, les groupes terroristes n’ont de cesse de semer la mort
et de dĂ©structurer l’État, que ce soit en Libye, en Syrie, en Irak et ac-
tuellement au YĂ©men.
Ce ne sera pas la Ligue arabe - créée pour régler la question palestinienne
- qui arrivera, avec ses potentats, Ă  rĂ©gler le problĂšme de l’islamisme ou
Ă  Ă©radiquer les groupes terroristes car ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes qui font
de beaux discours qui sont les financiers de la mort. n
La réaction du
gouvernement
tunisien de
répondre rapidement
aprùs l’attentat sanglant
du musée du Bardo sur
deux fronts est une
preuve que la
mobilisation populaire va
de pair avec une riposte
armĂ©e.”
“
Les chefs d’État et de gouvernement, hier, à Tunis.
D. R.
SOCIÉTÉ CIVILE
ClĂŽture du Forum
social mondial
De notre
correspondant Ă  Tunis :
MOHAMED KATTOU
Par : M. K.
Union sacrée
L’ÉDITO PAR OUTOUDERT ABROUS
■C’est officiel, le terroriste d’origine
algérienne Khaled Chaïeb, alias Lokmane
Abou Sakhr, chef des jihadistes en Tunisie, a
Ă©tĂ© mis hors d’état de nuire. Le terroriste, qui a
donné du fil à retordre aux aux forces armées
et de sécurité tunisiennes, a été abattu dans
la nuit de samedi Ă  dimanche. Selon le chef
du gouvernement, Habib Essid, il faisait
partie des neuf terroristes tués lors de
l’opĂ©ration menĂ©e samedi soir dans la localitĂ©
de Sidi Yaïche (région de Gafsa) dans le sud-
ouest du pays. Habib Essid a souligné que le
succĂšs de cette opĂ©ration est le fruit d’une
coordination étroite entre les unités de
l’armĂ©e et celles des forces de sĂ©curitĂ©. Dans
ce contexte, le chef du gouvernement a mis
Ă©galement en relief la collaboration des
citoyens qui facilitent la traque des
terroristes.
Ainsi, katibet Okba-Ibn-NafaĂą, qui prend pour
fief djebel ChaĂąmbi (Kasserine), est
aujourd’hui orpheline de son chef qui avait, il
y a quelques jours, planifiĂ© l’attaque du
musĂ©e du Bardo. C’est la premiĂšre rĂ©action
des forces de sĂ©curitĂ© Ă  l’attentat du musĂ©e du
Bardo qui avait fait 23 morts dont 20 touristes
Ă©trangers. Dimanche Ă  l’aube, le porte-parole
du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, Mohamed Ali
Laroui, avait annoncé que neuf terroristes
avaient été abattus par une unité de la Garde
nationale, sans en donner l’identitĂ©. Les
autorités ont procédé, ensuite, à
l’identification des terroristes tuĂ©s pour
permettre au chef du gouvernement
d’annoncer la mort de Lokmane Abou Sakhr.
Cette annonce a Ă©tĂ© faite au moment oĂč la
marche internationale contre le terrorisme
s’est Ă©branlĂ©e vers le musĂ©e du Bardo. C’est
une grande victoire qui traduit la
détermination des unités sécuritaires à aller
de l’avant dans la lutte contre le terrorisme.
Le nom de Lokmane Abou Sakhr a toujours
été cité parmi les terroristes les plus
dangereux opérant dans la zone de Kasserine.
Il avait planifié de nombreuses opérations
terroristes contre les forces de sécurité et
l’armĂ©e tunisienne ou, rĂ©cemment, contre des
civils lors de l’attaque du musĂ©e du Bardo.
Les informations fournies par le chef du
gouvernement ont été confirmées dans
l’aprĂšs-midi par le ministre de l’IntĂ©rieur,
Mohamed Néjim Gharsalli. Vidéo et photos à
l’appui, le ministre a indiquĂ© que l’opĂ©ration
avait été menée avec succÚs par une unité
spécialisée de la Garde nationale qui a tiré
profit d’informations prĂ©cises sur le gĂźte des
terroristes. Ces derniers ont été surpris par le
piÚge qui leur a été tendu par les éléments de
la Garde nationale. Il s’agit d’une opĂ©ration
de “qualitĂ© et de grande importance” dans le
processus de lutte contre le terrorisme. Le
groupe se dirigeait vers la frontiĂšre tuniso-
libyenne pour recevoir des véhicules piégées
destinées à des opérations destructrices en
Tunisie. Un autre terroriste de nationalité
algérienne et répondant au nom de Anas
Amri a été également tué, selon le ministre de
l’IntĂ©rieur. Dans la rĂ©gion du Kef (nord-ouest),
une autre opération a été menée par une
unité de la Garde nationale contre un groupe
composé de huit à dix terroristes. Aucun
chiffre n’a Ă©tĂ© fourni sur les rĂ©sultats de cette
opĂ©ration. Cependant, aucune victime n’a Ă©tĂ©
enregistrée dans le camp des unités de la
Garde nationale, a affirmé le ministre.
M. K.
IL A PLANIFIÉ L’ATTENTAT DU MUSÉE DU BARDO À TUNIS
Le chef terroriste Abou Sakhr abattu
Lundi 30 mars 2015
4LIBERTE
L’actualitĂ© en question
Les responsables d’Air Al-
gérie ont annoncé, ré-
cemment, d’importants
changements dans la
compagnie avec un nou-
vel organigramme ap-
prouvé, la semaine derniÚre, par le
conseil d’administration. Ce qui ne
peut paraütre, d’ailleurs, qu’un banal
changement dans la hiérarchisation
administrative d’une entreprise est
perçu comme un véritable séisme
dans le fonctionnement de notre com-
pagnie nationale.
C’est le moins que l’on puisse dire
aprĂšs une annĂ©e (2014) dicile pour
Air Algérie caractérisée par une série
noire d’incidents qui lui ont valu un
audit ordonné par sa tutelle. Un vent
de changement en guise de second
soue s’impose, alors, au pavillon
national, et dont l’émanation doit
parvenir, en premier lieu, au niveau in-
terne de la boĂźte.
Aussi, les changements apportés por-
tent essentiellement sur le jumelage des
directions qualité et sécurité pour la
mise en place d’un systĂšme intĂ©grĂ©
“qualitĂ©/sĂ©curitĂ© aĂ©rienne”. Il est ques-
tion aussi de la création de la cellule Fi-
liales et participations. L’on compte-
ra, désormais, un comité de contrÎle
des programmes et changement de dé-
nomination de la direction Audit qui
sera dénommée direction Audit in-
terne an de diérencier les audits in-
ternes des audits qualité/sécurité. Le
positionnement de la Direction gestion
technique de la otte (DGTF) sous
l’autoritĂ© directe du prĂ©sident-direc-
teur gĂ©nĂ©ral du fait qu’elle gĂšre la
otte et sa navigabilitĂ©.
La Direction planication et contrî-
le de gestion qui devient, quant Ă  elle,
Direction prospective et développe-
ment, et qui, au-delĂ  du contrĂŽle de
gestion, est chargée de la stratégie et du
dĂ©veloppement de l’entreprise. La cel-
lule environnement Ă©tant dissoute,
ses activités seront intégrées dans la di-
rection de l’action sociale et du HSE
(anciennement DPOS : Direction pro-
motion des Ɠuvres sociales) qui sera
chargĂ©e de la mise en Ɠuvre du sys-
tùme HSE et prendra en charge l’aspect
â€œĂ©missions CO2”. L’aspect gestion du
carburant est transféré à la Direction
des opérations aériennes (DOA).
En d’autres termes, avec le nouvel
organigramme, on revient un peu Ă 
l’ancien schĂ©ma qui fonctionnait plu-
tĂŽt avec des divisions et on procĂšde Ă 
l’élimination des pĂŽles en plus du se-
crétariat général (pÎle opérations et
pîle administration et nance). On re-
trouve aujourd’hui des stas sous la
coupe de la DG en plus de la création
de cinq divisions, à savoir : les aaires
gĂ©nĂ©rales, la commerciale, l’exploita-
tion et la maintenance avec entre ces
deux derniĂšres un chapitre pour la ges-
tion technique de la otte.
À noter que la commerciale est sensi-
blement déchargée de ses missions an-
tĂ©rieures, telles que les nances et la
comptabilité, les ressources humaines
et la formation, le systĂšme information
et moyens généraux qui sont légués à
la nouvelle division Aaires gĂ©nĂ©-
rales. Il est vrai qu’avec cette restruc-
turation qui prĂŽne le jumelage, les res-
ponsabilités sont moins diluées pour
peu que la compétence soit de mise.
Filialisation : le catering opérationnel
depuis le 1er janvier 2015
“Pour amĂ©liorer ses performances et rĂ©-
pondre aux attentes de sa clientĂšle et
pour s’adapter à un environnement de
plus en plus concurrentiel, l’entreprise
a choisi de se recentrer sur son métier
de base qui est le transport aérien et a
entrepris une restructuration sous la
forme d’une sociĂ©tĂ© mĂšre et de liales”,
soutiennent les responsables d’Air
AlgĂ©rie qui rĂ©arment la poursuite de
ce processus entamé déjà depuis plus
de deux ans. “Les liales dĂ©jĂ  approu-
vées par les organes sociaux dans le
cadre du plan Ă  moyen terme PMTE
2013-2017 doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre
dans les meilleurs délais tenant comp-
te des prérequis nécessaires (hand-
ling/cargo/maintenance)”, recom-
mandent-ils indiquant que “la liale
Catering est opérationnelle depuis le
1er janvier 2015.” Reste à savoir si l’on
doit s’attendre à de nouvelles nomi-
nations qui accompagneront cette
nouvelle restructuration.
NABILA SAÏDOUN
LA COMPAGNIE NATIONALE SE DOTE D’UN NOUVEL ORGANIGRAMME
D’importants changements
à Air Algérie
Il est question de revenir Ă  l’ancien schĂ©ma en supprimant les pĂŽles pour remettre Ă  l’honneur les divisions
et poursuivre, ainsi, le processus de filialisation.
Le parquet prĂšs la Cour d'appel
d'Alger a requis, hier, dimanche,
de porter de cinq Ă  huit ans de
prison ferme la peine prononcée en
mars 2014 par le tribunal de premiĂš-
re instance d'Alger contre l'ancien P-
DG de l’Union Bank, Brahim Hadjas,
pour dilapidation de deniers publics.
Le parquet a aussi requis d'aggraver la
peine de prison (de 2 Ă  4 ans) contre
deux autres co-inculpés dont une no-
taire. L'accusé avait été reconnu cou-
pable en premiĂšre instance d'avoir
détourné en 2004 des deniers publics
au détriment de la Banque de l'agri-
culture et du développement rural
(Badr). L'inculpé est également pour-
suivi dans cette aaire notamment
pour “constitution d'une association de
malfaiteurs, d'escroquerie, de banque-
route frauduleuse et de violation de la
législation régissant le mouvement des
capitaux de et vers l'Ă©tranger”, selon
l'ordonnance de renvoi. L’Union Bank
avait eectuĂ© des transactions com-
merciales avec plusieurs banques,
dont la Badr qui a découvert qu'un
grand nombre de crédits n'avaient
pas de dossiers constitutifs, selon la
mĂȘme source.
Tous les fonctionnaires de la banque
ont armĂ©, lors de l'enquĂȘte, avoir
reçu des instructions de Hadjas Bra-
him et de ses enfants (K et C) pour
l'Ă©mission de lettres de change, selon
la mĂȘme source. Brahim Hadjas avait
nié, lors du procÚs en premiÚre ins-
tance, les chefs d'accusation retenus
contre lui, précisant qu'il occupait
alors le poste de président du conseil
d'administration, Ă©tant actionnaire et
que sa mission principale au sein de la
banque Ă©tait de prospecter les inves-
tisseurs Ă  l'Ă©tranger.
Dans une autre aaire de corruption,
une peine de 10 ans de prison ferme
avait été prononcée en mars 2014 par
le tribunal correctionnel de Chéraga à
l'encontre de Brahim Hadjas pour
“atteinte Ă  la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre et
dilapidation de deniers publics”. Bra-
him Hadjas a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 12 dĂ©-
cembre 2013 au Maroc en vertu d'un
mandat d'arrĂȘt international lancĂ©
par la justice algĂ©rienne, avant d'ĂȘtre
extradé vers l'Algérie aprÚs dix années
de fuite. Il a Ă©tĂ© au cƓur d'un scanda-
le de corruption lié à son groupe.
Pour rappel, Union Bank, premiĂšre
banque privée en Algérie et créée en
1995 confomément à la loi sur la
monnaie et le crédit de 1990, a été dis-
soute en 2004 sur décision de justice.
R. N./APS
DES FACILITÉS SONT PRÉVUES POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 12 ANS
Passeport biomĂ©trique: le ministĂšre de l’IntĂ©rieur
revoit les délais à la baisse
Le dĂ©lai de dĂ©livrance d’un passeport bio-
métrique ne dépassera pas, désormais,
les dix jours. C’est ce qu’a annoncĂ©, hier,
Abderrazak Henni, directeur général de la mo-
dernisation et des archives au ministùre de l’In-
térieur.
M. Henni, qui intervenait sur les ondes de la
Chaßne III de la Radio nationale, a souligné que
le délai observé se situe entre 15 et 20 jours. Cet-
te situation est provoquĂ©e, a-t-il justiî€ƒĂ©, par “le
rush enregistré en novembre et décembre derniers
dans les daĂŻras”. Durant cette pĂ©riode, “L’invitĂ©
de la rĂ©daction” a fait Ă©tat de dĂ©livrance de
quelque 4 500 000 passeports. La capacité du
centre de confection se situe entre 22 000 et
25 000 passeports biométriques par jour, a-t-il
ajouté. Il a indiqué que les passeports seront re-
nouvelables mĂȘme au-delĂ  du 24 novembre
2015, date Ă  laquelle les anciens passeports ne se-
ront plus valables. Il a, par ailleurs, fait remar-
quer qu’une nouvelle disposition a Ă©tĂ© prise en
vertu de laquelle les parents ne seront plus obli-
gés de présenter leurs enfants de moins de 12 ans
Ă  la daĂŻra. Il a expliquĂ© qu’une photo classique sera
scannĂ©e et sura pour leur demande de passe-
port.
Concernant les dicultĂ©s rencontrĂ©es par la com-
munautĂ© algĂ©rienne vivant Ă  l’étranger quant Ă 
l'Ă©tablissement du document, M. Henni a ar-
mĂ© que “les retards enregistrĂ©s sont souvent dus
à la prise d’empreinte ou de photo”. Le respon-
sable a annoncé que, dans une semaine, un site
Web sera lancé pour permettre aux citoyens de
suivre l’acheminement de leur dossier de passe-
port. Quant Ă  la carte d’identitĂ© nationale bio-
mĂ©trique, le reprĂ©sentant du ministĂšre de l’In-
tĂ©rieur a indiquĂ© que “tout est fait pour ĂȘtre dans
les dĂ©lais”. Pour le permis de conduire, M. Hen-
ni a relevĂ© que “le travail a commencĂ©â€ mais que
“le premier permis de conduire biomĂ©trique ne sera
pas dĂ©livrĂ© avant l'annĂ©e 2016”, ajoutant que le
chier national du permis de conduire “sera -
nalisĂ© dans un mois” et qu'un chier national exis-
tait déjà pour la carte grise.
Revenant sur l'Ă©tat civil, il a assurĂ© qu'aujourd’hui,
ce chier est entiĂšrement numĂ©risĂ©, relevant que
61 millions d’actes de naissance sont numĂ©risĂ©s
et que 47 millions ont déjà été retirés dont
deux millions 600 000 en dehors de la commu-
ne de naissance de la personne. M. Henni a en-
core expliquĂ© que les documents d’état civil peu-
vent ĂȘtre retirĂ©s dans les 1 548 communes du pays
et leurs 3 000 annexes qui sont toutes reliées à la
bre optique. Pour les daĂŻras Ă©loignĂ©es, notam-
ment au Sud et dans les Hauts-Plateaux, M. Hen-
ni a indiquĂ© que “les communes font oce de daĂŻ-
ras” pour la rĂ©ception des dossiers de passeport,
rappelant que cette procédure est déjà en vigueur
Ă  Adrar et Ă  Illizi et qu'elle le sera bientĂŽt Ă  Djel-
fa, Tindouf et Tamanrasset. Interrogé sur les ma-
riages qui ne sont pas notiî€ƒĂ©s sur les actes de nais-
sance 12, M. Henni a rassuré qu'une instruction
a été donnée aux communes pour régler ce pro-
blĂšme. “C’est Ă  la commune de faire les dĂ©-
marches nécessaires à ce sujet et non pas au ci-
toyen”, a-t-il insistĂ©.
Le mĂȘme responsable a rappelĂ©, pour la cir-
constance, que le numéro vert 11 00 est mis à la
disposition des citoyens pour toutes leurs do-
léances portant sur les problÚmes d'ordre ad-
ministratif.
M. MOULOUDJ
BADR
Inauguration du nouveau siĂšge de l’agence de RĂ©ghaĂŻa
n Le prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la Banque de l’agriculture et du
dĂ©veloppement rural, Boualem Djebbar, a procĂ©dĂ©, hier, Ă  l’inauguration
du nouveau siĂšge de l’agence de RĂ©ghaĂŻa et Groupe rĂ©gional d’exploitation
d’Alger-Est. Le nouveau siùge offre de meilleures conditions d’accueil pour
la clientĂšle et d’excellentes commoditĂ©s de travail pour le personnel de
l’agence. Plusieurs clients de l’agence ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  assister Ă  la
cĂ©rĂ©monie d’inauguration. Une occasion pour la direction gĂ©nĂ©rale de la
Badr de s’enquĂ©rir davantage des prĂ©occupations des uns et des autres.
R. E.
Archives Louiza/Liberté
PROCÈS EN APPEL DE BRAHIM HADJAS
Le parquet a requis l'aggravation
de la peine de 5 Ă  8 ans de prison ferme
La compagnie nationale se restructure en mettant en place un nouvel organigramme.
IL EN EST À SA QUATRIÈME ÉDITION
Un concours
de robotique Ă  Oran
■ Un concours de robotique sera organisĂ© par l’associa-
tion scientique Oria, samedi prochain, au centre des loi-
sirs scientiques d'Oran.
Cet événement, qui en est à sa quatriÚme édition, a pour
but de “promouvoir le domaine de la robotique en AlgĂ©rie
etcrĂ©er aux passionnĂ©s — de diérents Ăąges et de diérentes
wilayas — l'opportunitĂ© de se rencontrer, faire connaissance
et Ă©changer leurs expĂ©riences tout en s'amusant”, expliquent
les organisateurs.
LE RADAR
PAGE ANIMÉE PAR M.-C. LACHICHI
DE LIBERTÉ
Lundi 30 mars 2015
LIBERTE 5
■ Abderahim Bourouis,
chercheur chez Algérie Télé-
com, a été présélectionné par
l’Union internationale des
télécoms (UIT) pour partici-
per au prestigieux concours
mondial “WSIS Project Prizes
2015”, une compĂ©tition
consacrée aux TIC et organi-
sée chaque année dans le
cadre du Forum du sommet
mondial sur la société de l'in-
formation (SMSI), qui se tien-
dra Ă  GenĂšve du 25 au 29 mai
2015. L’inventeur algĂ©rien y
prendra part avec son projet
baptisĂ© “CtrlF”, une applica-
tion mobile innovante qui
utilise des techniques de trai-
tement d’image pour conver-
tir un modĂšle d’écriture en
braille en caractĂšres latins.
Une application révolution-
naire qui facilitera la re-
cherche et la lecture aux non-
voyants.
ELLE S’OUVRIRA DEMAIN À L’HÔTEL EL-AURASSI
La premiÚre Conférence ministérielle
du dialogue 5+5 sur l’eau à Alger
■ Cette rencontre, premiùre du genre, verra le lancement ociel du nouveau segment
“5+5” et l’adoption d’une stratĂ©gie de l’eau en MĂ©diterranĂ©e occidentale par les dix mi-
nistres en charge de l’eau des pays reprĂ©sentant les deux rives de la MĂ©diterranĂ©e occi-
dentale. “Cette stratĂ©gie ainsi adoptĂ©e permettra d’arrĂȘter une vision commune aux pro-
blĂ©matiques liĂ©es Ă  l’eau dans la rĂ©gion, de tracer les grandes lignes d’une future coopĂ©ra-
tion dans le domaine des ressources en eau en MĂ©diterranĂ©e occidentale et de se doter d’un
cadre de concertation et de coordination ainsi que d’un mĂ©canisme de coopĂ©ration pour
assurer un développement durable de la ressource en eau dans cette sous-région caracté-
risĂ©e par une accentuation de la raretĂ© de l’eau”, indique un communiquĂ© du ministĂšre
algérien des Ressources en eau.
ARRÊT SUR IMAGE
VU À ALGER
Une ville sous la ville
QASSEM SOLEÏMANI EST UN GÉNÉRAL IRANIEN
Cet homme est l’ennemi jurĂ© de Daech
DE NOMBREUX VISITEURS S’Y RENDENT DÉSORMAIS RÉGULIÈREMENT
Le Refuge de la Kahina,
un site archéologique en péril
■ Avec l’ouverture de voies d’accùs menant vers
le Refuge de la Kahina, un site archéologique
dans la wilaya de Khenchela qui n’a pas enco-
re livré tous ses secrets, nombreux sont les vi-
siteurs qui s’y rendent. Devenu le rendez-
vous hebdomadaire de familles entiĂšres, le lieu-
dit Refuge de la Kahina ne dispose d’aucun pĂ©-
rimùtre de protection. Si bien que l’on com-
mence à retrouver des détritus et des tags sur
les parois des roches. 
■ Dans son dernier mes-
sage diusĂ© sur Internet,
Abu Mohammed al-Ad-
nani, porte-parole de Dae-
ch, désigne nommément
“le vĂ©ritable ennemi” de
l’organisation terroriste, en
l’occurrence le gĂ©nĂ©ral ira-
nien Qassem SoleĂŻmani, Ă 
la tĂȘte des forces spĂ©ciales
Al-Qods, en charge des
opérations extérieures au
sein de l’armĂ©e d'Ă©lite des
gardiens de la révolution
iranienne. SoleĂŻmani doit
ce “privilĂšge” d’ĂȘtre citĂ©
comme “ennemi jurĂ© de
l’État islamique” vu qu’il a
joué un rÎle majeur dans
le renforcement militaire
du Hezbollah libanais puis
lors de la guerre d'Irak oĂč
il a été responsable, en
supervisant et en guidant
des milices au sol, de la
mort de centaines de sol-
dats américains. Ce qui a
fait de lui un ennemi mor-
tel des États-Unis qui l’a
désigné à plusieurs re-
prises comme un “chef
terroriste”.
APRÈS AVOIR
ÉTÉ RELOGÉ
Il exige le
recasement
de
 ses
vaches
■ Lors de l’opĂ©ration de reca-
sement qui s’est dĂ©roulĂ©e jeu-
di dernier Ă  Bouira, un citoyen
n’a rien trouvĂ© de mieux que
d’exiger qu’on recase Ă©gale-
ment les vaches qu’il Ă©levait
dans le bidonville qu’il venait
de quitter. Or, il s’est avĂ©rĂ©
que cet Ă©leveur de bovins avait
dĂ©jĂ  bĂ©nĂ©î€ƒciĂ© d’un logement
ainsi qu’un autre pour son ls.
AprĂšs lui avoir signiî€ƒĂ©, preuves
Ă  l’appui, qu’il a dĂ©jĂ  bĂ©nĂ©î€ƒciĂ©
à ce titre d’une aide de l’État, il
refuse de quitter les lieux en
exigeant le “relogement” cette
fois-ci de ses bovidés. Malheu-
reusement, pour lui, l’OPGI
n’a toujours pas prĂ©vu de
construire d’écurie. Du moins
pas à notre connaissance!
IL VA PARTICIPER AU CONCOURS MONDIAL
DES TIC “WSIS PROJECT PRIZES 2015”
Un Algérien invente
une solution innovante
pour les non-voyants
POUR CAUSE
DE BAISSE
DES SUBVENTIONS
PUBLIQUES
100
festivals
supprimés
en France
■ Une centaine de festivals
à travers la France a été
supprimée ou annulée en
raison principalement des
coupes budgétaires prati-
quées par les collectivités lo-
cales ou régionales, rap-
porte un article publié par
Le Parisien. Ces suppres-
sions ou annulations résul-
tent surtout de suppres-
sions de subventions pu-
bliques, en particulier mu-
nicipales, aprĂšs l’arrivĂ©e de
nouvelles Ă©quipes dans cer-
taines villes, Ă  la suite des
élections de mars 2014, pré-
cise la mĂȘme source.
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